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#La bibliothèque des livres brûlés
alapagedeslivres · 1 year
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Addiction aux livres : La bibliothèque des livres brûlés de Brianna LABUSKES
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ernestinee · 1 year
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Congééééé du coup je lis je joue à acnh je lis je mange je dors je regarde Netflix je lis je vais me balader avec l'ado ou avec son père, je joue à acnh (beaucoup ohlala), je lis encore, je dors un peu devant le tour de France ou la F1 et voilà voilà le programme du bonheur et du coup comme je voulais acheter des BD à mes patients pour la fin de l'année scolaire, je me suis dit que c'était l'occasion de commencer une nouvelle série de manga parce que justement j'ai pleeeiiin de place dans la bibliothèque (c'est faux) et j'ai opté pour Arbos anima. C'est en 5 tomes, ils sont édités par Glénat pour la VF depuis 2016 et là ça n'a pas l'air ni d'être terminé ni de continuer donc peut-être que la fin du tome 5 me laissera dans un état de frustration insupportable mais en attendant c'est une chouette lecture.
On est dans un seinen assez sympa qui m'a attirée avec sa couverture, puis le résumé m'a plu parce qu'il est question de botanique. Un jeune garçon, Noah, possède le don de lire la mémoire des plantes, ce don est vécu comme une malédiction par sa famille, qui l'enferme pendant 15 ans dans la serre. Sympa sympa.
Il devient "collecteur botaniste", il reçoit des missions pour lesquelles il doit chercher et collecter des plantes rares. Au fil des chapitres du premier tome, on fait la connaissance du personnage central ainsi que de ses deux acolytes : un ancien pirate qui lui sert de garde du corps, et une jeune fille qui souhaite venger sa forêt, brûlée il y a longtemps par un autre collecteur. D'ailleurs elle déteste les collecteurs parce qu'elle les prend pour des pilleurs et c'est un peu ça, mais Noah c'est pas pareil, il aime les plantes, il les traite bien, et il veille à en laisser dans leur milieu naturel.
Le tome 2 voit l'arrivée de l'ennemi principal, qui est justement le type qui a brûlé la forêt, c'est fou les hasards de la vie hein, sauf qu'il s'en fout de cette forêt, pour lui c'est de l'histoire ancienne, il veut juste tout savoir sur le don de Noah parce qu'il est un tantinet jaloux. Et manifestement, il est plutôt belliqueux.
Ça me fait seulement 9 livres depuis le début de l'année, les examens ont fait baisser les stats et celui-ci et les autres sont résumés dans le billet épinglé
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alexar60 · 2 years
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Transylvanie express (50)
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Précédents épisodes
-          Je ne sais pas par quoi commencer.
Je regardai le spécialiste en histoire tout en remerciant une serveuse qui posa un pichet de vin sur la table. Elle repartit en cuisine après avoir souri et rougi. Puis, j’observai d’un œil curieux, l’assemblée qui se transformait lentement en poupée. Hommes et femmes n’étaient plus que des pantins assis ou debout, dont les visages se figeaient vers notre direction. Seuls leurs yeux basculaient de gauche à droite, comme ferait quelques spectateurs de match de tennis.
-          Je ne sais pas par quoi commencer, répéta Klaus.
-          Peut-être par le début. Comment avez-vous quitté le château ?
Il but une gorgée. Le vin était coupé. Il émietta un morceau de pain avant de se racler la gorge. La peau des paysans brunit de plus en plus jusqu’à prendre une couleur de bois. Le feu continua de crépiter dans la cheminée. Je ne remarquai pas la broche vide car les poulets rôtis garnissaient la table. Sans savoir comment, une cuisse découpée remplissait mon écuelle. Je la pris à pleines mains et dévorai la chair. Je trouvai la peau succulente.
-          J’ai été mis sous surveillance dans une sorte de prison au village. Je pense que le comte avait encore besoin de moi. Sinon, j’aurais fini au bout d’une corde…voire pire. J’ai été libéré après l’annonce de son décès. Les villageois m’ont porté en héros.
Il sourit en visualisant la scène dans sa tête. J’imaginai le petit bonhomme sur les épaules de paysans gaillards ; lui ne comprenant pas et eux louant sa libération.
-          Ensuite, je suis retourné au château pour récupérer quelques affaires dont ce livre qui a mystérieusement été préservé des flammes, alors que la bibliothèque a entièrement brûlé. J’ai vu quelques cadavres calcinés. Johann, je ne l’ai pas reconnu….Et je suis parti pour aller à Klausenburg, Kolozsvar si vous préférez. Là-bas, il y a un dirigeable qui m’amènera à Budapest. Aux dernières nouvelles, la région semble préservée du mal des méninges.
Il grignota la mie de son pain, puis il ajouta :
-          Accompagnez-moi. Le voyage sera plus agréable à deux.
-          Avant d’entrer, vous m’avez dit que vous saviez pour Ludmilla et que tout est dans le livre, murmurai-je.
Les villageois n’avaient pas changé. Ils ressemblaient toujours à des marionnettes sans fil. Ils ne faisaient rien, ne bougeaient pas. Ils demeuraient silencieux, roulant leurs yeux vers celui qui parlait. Soudain, je fus distrait par le crissement des freins d’un train. Il était dans la rue, roulant au ralenti. Le glissement de la bande de roulement sur le rail faisait vibrer le vin dans mon verre. Cependant, cela ne troubla point Klaus.
-          En fait, j’ai appris qu’elle était un monstre par l’escorte du comte quand elle est revenue. Mais dans le livre, il était écrit qu’un être démoniaque de sexe féminin ferait son apparition.
Il attrapa le manuscrit, tourna les feuilles avant de poser son index sur l’une d’elle.
-          C’est ici. C’est cette phrase, annonça-t-il en montrant la page.
Malheureusement, les yeux embrumés, je n’arrivai pas à lire. J’étais face à des gribouillis, des traits  dont je ne comprenais pas la signification. Je fis la remarque à Klaus Möller, mais il persista à dire que c’était évident dès qu’on lisait. Lassé par ce quiproquos, je prétextai tomber de sommeil pour quitter la table. Dès lors, les villageois retrouvèrent leur apparence naturelle dans un violent brouhaha cachant le sifflement du train. L’aubergiste insista pour offrir sa plus belle chambre. Nous grimpâmes à l’étage par un escalier étroit et digne du pire guet-apens de roman.
Elle n’avait rien d’extraordinaire. C’était une banale pièce comme on pouvait en trouver dans les hôtels du XIXe siècle. Elle avait pour unique décoration des murs tapissés de planches cirés. Le plancher craqua sous mes pas. Je me dirigeai vers un lit haut et à baldaquin dans lequel je m’enfonçai, tellement le matelas fut moelleux. Cela suffit pour m’endormir.
Chaque fois, je ne comprends jamais comment je suis arrivé dans cette chambre entièrement blanche. Son éclairage m’éblouissait, toutefois, je pus facilement m’extraire du lit et trouver la porte pour sortir. Ainsi, je finissais dans un couloir de train. A ma gauche, les couchettes cloisonnées par des portes marron se succédaient. Tandis que de l’autre côté, je pouvais voir un paysage rempli de brume et d’humidité.
Le train avançait lentement. Curieusement, il ne faisait aucun bruit. J’observai chaque porte sans chercher à les ouvrir. Je marchai doucement. Je n’étais pas inquiet de porter juste une chemise blanche. Surement parce que j’étais seul. De temps en temps, je regardai défiler les arbres. Avec leurs branches sans feuille, leur tronc noirci et déformé, ils avaient un aspect humain, un aspect terrifiant.  
Je continuai de marcher dans le couloir quand j’entendis tout-à-coup un bruit de tambour. C’était un son fort, intense qui gardait la même cadence. Plus j’avançais vers le fond du wagon, plus il battait la mesure tel un cœur qui s’affole. Le tambour frappait mes tympans au point de les faire saigner. Un filet de sang coula aussi de mon nez, jusqu’à tacher le col de ma chemise. Je titubai légèrement, certainement en raison d’un vif coup de frein de la locomotive.
Pour ne pas tomber, j’agrippai le bord d’une fenêtre. Le train s’arrêta au milieu d’une forêt de bois mort. On ne voyait rien d’autre que les silhouettes des arbres au milieu d’un nuage angoissant. Dès lors, je descendis du wagon et marchai pieds nus sur un lit de feuilles rousses et jaunes. Je n’avais pas froid. Le tambour continua de frapper mon cerveau. Quant au train, il s’éloigna m’abandonnant au milieu de nulle part.
Ne sachant où aller, j’observai la rame s’enfoncer dans le brouillard dans un profond silence, si l’on fit exception du battement dans ma tête. Je regardai à gauche, puis à droite. Tout se ressemblait et rien ne pouvait aider à me guider. Je restai immobile quand une lamentation résonna du fond de la forêt. Les sanglots attirèrent mon esprit ; je me dirigeai vers leur origine.
Plus j’avançai, plus les pleurs devinrent stridentes. Ils mêlaient voix de femme et cri animal. Je pouvais ressentir toute la sauvagerie qu’ils contenaient ainsi que leur détresse. N’importe qui aurait fui ou serait partir dans le sens inverse. Mais c’était plus fort que moi, je devais aller à cet endroit. Les jambes tremblotantes, le corps frigorifié par le vent et l’air humide, la peur au ventre, je marchai.
Elle était invisible à mon arrivée. Elle demeurait allongée sur le ventre entre les arbres noirs ; sa peau prenant la couleur brune des feuilles mortes. Lentement, elle se releva, soupirant un râle plein de tristesse. Les cheveux noirs recouvraient à peine son dos soudainement blanc. Elle garda la tête baissée, elle fredonna avant de sangloter à nouveau. Puis elle fredonna encore, pleura et ainsi de suite, rythmant au passage les battements de tambour contre mes tympans.
Je ne reconnus pas sa voix. Je ne reconnus pas le grain de sa peau presque écailleuse. Comme si elle se détachait de sa chair pour en créer une nouvelle. Je ne reconnus pas son visage quand elle tourna la tête. Je ne reconnus pas ses yeux rouge dû aux larmes ou à la colère. Je ne reconnus pas sa bouche monstrueusement déformée par des dents pointues et aiguisées. Je ne reconnus pas ses doigts armés de griffés acérés. Je ne la reconnus pas physiquement, pourtant c’était Ludmilla. Contrairement au train, elle avait réussi à m’appeler. Et j’attendais qu’elle vienne à moi. Car je ne pouvais pas bouger. J’étais à sa merci. Surtout lorsqu’elle reprit sa forme humaine et qu’elle approcha…nue fragile, triste, inoffensive pour me serrer entre ses bras. Son corps était gelé. Toutefois, il fit bouillir mon sang.
-          Tu m’as manquée, murmura-telle.
Je n’ai rien dit. J’ai juste humé son parfum de vanille et de fleur d’oranger.
Alex@r60 – Janvier 2023
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jefrozyul · 7 months
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Protégeons le wokisme au nom de l'identité!
Ah la pseudo nation québécoise, dérive identitaire typique du Québec. Vraiment, vivre dans cette province est comme un asile à ciel ouvert.
Des livres jeunesses brûlés aux États-Unis... mais un est d'une auteure québécoise!
Oh la la! L'histoire passe dans les médias, les réactions se déchainent et la classe politique condamne.
Tempête dans un verre d'eau
Comme on dirait: Circulez il y a rien à voir.
On a assisté à un autre vrai show de boucane.
Simple comme bonjour et bienvenue chez les fous, on dramatise pour du buzz en provenance de nos voisins du sud.
Vous savez quoi, les américains doivent rire du Québec car le wokisme n'est pas de la culture ou un aspect identitaire.
Depuis le crime de Valentina Gomez, le wokisme semble passer crème et tellement que l'assemblé législative du Québec a adopté à l'unanimité une motion pour contrer les livres québécois brûlés ou mis à l'index.
Calmons-nous!
Avons-nous brûlé le seul et unique exemplaire de Naked: Not Your Average Sex Encyclopedia par Myriam Daguzan Bernier? Non mais pour certains l'impression est oui.
Arrêtez de pleurnicher pour un livre en feu même si ça vous choque ou encore que votre monde de diversité et d'inclusion est attaqué.
Il faut comprendre que les États-Unis n'ont pas les mêmes mentalités et que même si on dénonce la méchante droite américaine ça ne change rien à voir même une contre-productivité.
Bref, il y avait pourtant d'autres occupations plus importante avant cela si je ne me trompes pas?
Pis si ce n'est pas assez, allez à la bibliothèque ou en librairie pour lire Tout nu! au lieu de continuer à vous déchirez la chemise.
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lamergelee · 4 years
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“La vie conne et fine de Gustave F.” [épisode 35]
[Lire les épisodes 1, 2, 3, 4, 4 bis, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34] Le jour 35, Gustave rédigea son testament. L’esprit de Gustave flottait sur les eaux, lui semblait-il, galopait même, d’un certain point de vue. Enfoncé dans ce temps sans bord, énorme, béant tout autour de lui, il décida de ranger sa vie à fond, sa vie minuscule, pour l’après, pour la suite qui ne venait pas, qui viendrait toutefois, car elle viendrait forcément, mais sans lui. Sans lui ! Ah mais oui, sans lui !. Il s’exclamait. Il se faisait des grimaces dans le miroir au-dessus du lavabo où il venait de s’asperger la tête d’eau froide. Il se montrait les dents, les doigts enfoncés dans les joues. Ses mains se crispèrent dans ses longs cheveux sales, comme celles du Désespéré de Courbet (1843-45). Né en 1819 (ou 1818 ?) le peintre avait alors une vingtaine d’années – ses grands yeux splendides, ses joues rouges, sa moustache fine et gracieuse contredisaient le titre de l’autoportrait. Gustave scruta sans complaisance sa peau grise et terne, les poches bleuâtres sous ses yeux, les plis qui barraient son front. Il n’était pas sorti depuis... Oui, Gustave, depuis quand ? Depuis hier, mon cher... Il se souvint que parmi les dix « verbes » qui servirent à créer l’univers, figure la parole énonçant qu’« il n’est pas bon que l’homme soit seul ». Rabbi Menahem Bar Yossi, pour l’inclure dans ce nombre de dix, en exclut la parole énonçant que « le souffle de Dieu planait sur la face des eaux ». Ranger sa vie consistait à en détruire les traces inutiles. Il alla chercher les deux cartons à chaussures qui contenaient toute sa correspondance depuis une trentaine d’années, photos, cartes postales, courrier administratif, relances, plaintes, etc. Il en vida le contenu dans la baignoire et y mit le feu. Les feuilles se tordaient doucement sous la flamme, il arrosa avec le jet de douche le petit tas de cendres fumantes. Satisfait de ce premier acte, de cette table rase, d’avoir brûlé ses vaisseaux sans coup férir, il s’assit à la table de la cuisine. Il ouvrit la fenêtre, huma l’air chaud et doux, et pour se détendre se récita la dynastie des Valois directs, que son père lui lisait pour l’endormir. Philippe VI (1328 ou 29 – 1350) ; Jean II le Bon (1350 – 1364) ; Charles V le Sage (1364 – 1380) ; Charles VI le Fol (1380 – 1422) ; Charles VII le Victorieux (1422 – 1461) ; Louis XI dit l’Universelle Aragne (1461 – 1483) ; Charles VIII l’Affable (1483 – 1498). Sa vie était petite certes, sa peau terne, mais il savait des choses. Si la voisine ne voulait pas en tirer parti, tant pis pour elle. Il rédigea son testament et fit preuve de grandeur d’âme à l’égard de l’ingrate. Il léguait sa bibliothèque, son Encyclopédie Universalis en 32 volumes, ses vêtements (ah ah), ses meubles (hi hi hi), sa voiture (il lui semblait qu’il avait une voiture, oui, il en était presque sûr, une Opel blanche, garée près de la mairie), ses provisions (arf), son nouveau masque de distanciation sociale en tissu wax triple épaisseur (il n’avait toujours pas récupéré celui qu’elle lui avait emprunté), à « la voisine du cinquième, la dernière femme qu’il ait aimée ». Il se souvint d’un vers qu’il aimait beaucoup : « La mort viendra et elle aura tes yeux ». Il le dit tout haut. Il le répéta. Il le chercha en italien sur Internet. « Verrà la morte e avrà i tuoi occhi ». Il doutait de la prononciation. Se promit de commencer un cours d’italien en ligne. De relire l’entrée « Italie. Langue et littérature », dans le volume 12 de l’encyclopédie (Inceste – Jean Paul). Il n’osa pas recopier les mots du poète qui donneraient une tonalité trop pathétique au texte. Il plia la feuille, l’inséra dans une enveloppe sur laquelle il écrivit : « à ouvrir en cas de décès ». L’heure était tragique décidément, lourde de bilans définitifs. Une énorme rage contre son temps l’étouffait. Son père, ni Jérôme ni personne ne l’écouteraient s’il les appelait. La journée promettait d’être longue. La voisine ne reviendrait pas mais il pouvait lui parler. Parfaitement, personne ne l’empêchait de partager ses connaissances avec elle, même en son absence. Personne. Il voulut amplifier son état encore, le porter à un point d’ébullition. Peut-être qu’ainsi il exploserait tout net, répandrait des flots de bile noire contre les murs. Il se rendit sur le site Lichess.org pour faire quelques parties. De sa très stricte éducation, Gustave avait gardé l’esprit de sacrifice, le goût des crucifixions fanfaronnes. Aux échecs, sa stratégie agressive d’échanges de pièces avait pu déconcerter ses adversaires de onze ans, en 6e bleue surtout, une de ses plus belles années, il s’en souvenait maintenant, où tous les espoirs de destin splendide étaient permis, où il avait gagné trois tournois inter-collèges d’affilée (il se souvenait de ses adversaires, des garçonnets uniquement, venus des collèges Saint-Sébastien-percé-de-Flèches, Sainte-Agathe-aux-Seins-coupés, Saint-Étienne-le-Lapidé), mais aujourd’hui, aujourd’hui… la véhémence de ses attaques s’émoussait vite contre la machine sur son écran qu’il appelait Docteur Mabuse, ou plus simplement, l’Ordure avec une majuscule. L’odieuse machine, l’Ordure sinistre, le hachait menu, trois, quatre, vingt fois par jour. Il y revenait tête baissée, ouvrait systématiquement avec son pion en e4, perdait à nouveau en quelques minutes. Il ouvrait des livres (Soviet Chess 1917-1991 d’Andy Soltis, The Hypermodern Chess Game de Savielly Tartakower, The Art of the Middlegame de Paul Keres et Alexander Kotov), les refermait, se fiait à son seul instinct, à sa combativité, à son panache. Il cherchait des photos de Bobby Fischer sur Google Images, téléchargeait celles du combat du siècle contre Spassky à Reykjavik, en Islande (relief culminant à 2 109 m au Hvannadalshnjúkur ; superficie de 102 775 km2 ; t’avait-on dit déjà, ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais, que l’assemblée des chefs islandais, l’Althing, fondée en 930, était considérée comme le plus vieux Parlement au monde ?). Il choisissait une photo du maître sous l’eau, en position du lotus, affichant un large sourire et un torse athlétique. Il l’imprimait, la contemplait longuement, s’imprégnait de sa puissance sereine. Mais Mabuse à présent connaissait ses habitudes, ignorait tout à fait le portrait que Gustave brandissait devant l’écran pour le déconcentrer. Un obscur surfeur californien, un programmateur inculte aux slips fluo ridicules avait appris à la machine à se nourrir de ses adversaires, à disloquer leur enthousiasme comme l’Universelle Aragne avec Charles le Téméraire – retrouvé nu dans la neige au bord de l’étang Saint-Jean, le crâne fendu jusqu’aux dents par un coup de hallebarde, une joue rongée par les loups, un matin de janvier 1477. Son petit roque au sixième coup était bloqué par une saloperie de fou noir embusqué en a6 qui bloquait le trajet de son roi. Gustave insultait la machine et balançait d’aller chercher trois nouvelles bouteilles de Chinon au Carrefour. Il en badigeonnerait l’écran, peut-être, pour voir. Il projetait de fracasser son vieil ordinateur et de ne plus écrire qu’à la main, de se contenter des informations radiophoniques. Il se contenait, décidait de retarder le moment du premier verre après une seule victoire. En principe, la machine lui laissait gagner une partie sur quinze, par une sorte de raillerie, enchaînant les erreurs grossières délibérément pour ne lui laisser aucun doute sur sa supériorité définitive. Gustave imaginait le rire qui circulait dans les câbles sous-marins en fibre optique, quelque part au milieu de l’Atlantique, du côté des Açores sans doute, où l’avion de Marcel Cerdan s’était écrasé dans la nuit du 27 au 28 octobre 1949, Edith Piaf était ravagée. « Ah ce Gustave F. », il imaginait un long bourdonnement sardonique de 0 et de 1, « quelle pauvre merde ! » Froidement, le docteur Mabuse anéantissait ses charges désespérées, comme les archers anglais la fine fleur de la noblesse française à la bataille de Crécy (1348). Ou 1346 ? Gustave lâcha le jeu et ouvrit le volume 6 de son encyclopédie (Climatologie – Cytologie), vautré sur le parquet, comme s’il était saoul. Il n’y avait aucune entrée à Crécy dans le corpus, rien entre les entrées Corbillon et Crédit. Il ne trouva qu’un misérable paragraphe dans le thésaurus, avec une date tout de même, 26 août 1346. Une phrase abominable l’arrêta : « La randonnée entreprise en Normandie par le roi d’Angleterre Edouard III n’avait pas pour but la conquête du duché mais répondait au désir d’intervenir dans les affaires continentales, comme la guerre de Succession de Bretagne ». Qu’est-ce que c’était que ce galimatias ? « Randonnée » ? « Répondait au désir » ? Personne n’avait osé signer ces lignes, bien entendu. Il trouva tout de même l’image qu’il cherchait : « La défaite française tint pour l’essentiel à l’obstination des chevaliers français qui, méprisant l’infanterie anglaise dont les archers s’embusquaient facilement et manifestaient une grande souplesse tactique, chargèrent à découvert et massivement. » Il était bien tout à fait un chevalier français fonçant héroïquement contre les archers perfides de l’ennemi glacé. Il enchaîna trois défaites contre l’Infâme, des Bérézina complètes, des Waterloo consternants, des presque quasi mat au 5e ou 7e coup. Il interrompait les parties pour ne pas laisser cette joie à l’Ordure, ne pas entendre le râle sonore de contentement qui marquait ses victoires. Il se retint d’aller ouvrir les pages d’information sur Internet, balança de jeter l’ordinateur par la fenêtre ou de le tuer sous le jet de douche. Il rouvrit son testament. Précisa qu’il interdisait à la voisine héritière de jouer contre la machine, toute pratique du jeu en solitaire, la lecture de ses livres de stratégie qu’il lui conseillait de vendre au plus vite. Il médita un bref paragraphe sur sa pratique assidue et pathétique des échecs. Il s’arrêta sur ce mot, ce mot déjà, ce mot sans équivoque. Il composerait un bref paragraphe, un poème peut-être, qui dirait en brèves formules ciselées ce qui l’avait perdu pour la vraie vie, pour les déjeuners sur l’herbe avec la voisine du 5e. Ce serait mélancolique et poignant. Là tiendrait tout entier, incontestable et minuscule, son grand œuvre, au seuil de sa mort. (À suivre).
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lecameleontv · 5 years
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L’actrice Leigh Taylor Young a joué en 1973 dans le film Soleil Vert. Titre V.O. : Soylent Green
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Réalisation : Richard Fleischer, fils de Max Fleischer (créateur de Popeye et de Betty Boop)  
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Un certain nombre de personnes de l’équipe technique et des acteurs, dont l’acteur Charlton Heston, avait déjà travaillé ensemble sur le film Will Penny, le Solitaire (1967) avec Jon Gries.  
Distribution : Brock Peters, vu dans l’Ep. 1.12 dans la série Le Caméléon. ... 
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Résumé :  Après que l’homme a exploité toutes les ressources naturelles de la Terre, celle-ci se retrouve sans arbre ni ruisseau, ni océan, ni animaux…
« Quand j’étais gosse, la nourriture, c’était de la bouffe. Là-dessus, nos magiciens de la science ont empoisonné l’eau, pollué le sol, détruit les plantes et la vie animale. De mon temps, on trouvait de la viande n’importe où. On achetait des œufs, du vrai beurre. On trouvait de la laitue fraîche à gogo ! » [...] « Est-ce que quelqu’un peut vivre dans un climat comme celui-là ? La canicule d’un bout de l’année à l’autre, on se croirait dans un four, on crève à force de transpirer. » -  Sol Roth
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Adapté du roman de Harry Harrison (1966), Make Room ! Make Room !, ce film d’anticipation est devenu un classique du genre, et a été exceptionnellement projeté en 2022 au Festival du Film Classique de TCM. La même année dans laquelle se situe le récit du film ...
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En anglais, "Soylent" est un mot valise : Soy (soja) + lent (lentille), difficilement traduisible en français ("sotille", "sojlent"...). Le choix de la traduction en français s’est donc porté sur le mot "soleil", qui n'a rien à voir avec le titre original, mais qui collait avec le mouvement des lèvres des comédiens.
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Jean-Christophe Klotz en a réalisé un documentaire : le film pointe la dénonciation de la fracture sociale et l’allégorie du cannibalisme industriel. Le film est sorti deux ans après l’organisation de la première Journée de la Terre, et un an après le Club de Rome, dont le rapport « The Limits to Growth » (« Les Limites à la croissance ») avec l’économiste Dennis Meadows, exposait pour la première fois les limites physiques de la croissance. En 2012, le même économiste republie ce même rapport... avec les mêmes conclusions...
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L’actrice, qui incarne Meuble dans le film, y est également interviewée. On y apprend que son agent, qui l’a appelée dès 1971 pour ce film, était très ami avec le dirigeant de la MGM de l’époque, dont le surnom était... cobra souriant... L’actrice trouvait son personnage intéressant dans le contexte du film.
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Quasi le seul personnage féminin du film, l’actrice parle d’une atmosphère très masculine sur les plateaux, mais avec des partenaires professionnels. Il lui en reste un sentiment un peu effrayant. Elle a fait connaissance de son partenaire principal, Charlton Heston, dès le 1er jour de tournage, et le décrit comme un acteur très courtois, très respectueux et aussi très réservé... car leur première scène fut celle de la douche...
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... Et la douche a eu un problème si bien qu’ils y sont restés un certain temps...  L’actrice se souvient alors avoir demandé à Charlton Heston, en référence à son personnage dans ‘Les Dix Commandements’ () : “Vous pourriez peut-être ouvrir la douche comme vous l’avez fait pour la Mer Rouge ?”.... ce qui n’a pas fait rire l’acteur...
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L’actrice parle aussi du personnage de Sol, sage gardien de la mémoire et du savoir du monde d’avant, oubliés depuis longtemps, dans un monde où les livres ont été brûlés pour avoir de l’énergie, il n’y a plus de bibliothèques, et plus personne ne lit, “on ne fait que survivre”.
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Ce personnage est incarné par un acteur du cinéma hollywoodien en noir et blanc (donc métaphoriquement de l’ancien monde du cinéma), dont ce sera le dernier film. Âgé d’environ 80 ans, l’actrice raconte qu’en arrivant sur le plateau les matins, l’acteur clamait : “Je ne commencerai à travailler que lorsque j’aurai pris Leigh dans mes bras !”. Mesurant 1m60 environ, et l’actrice 1m80, l’actrice avait compris l’intérêt de ses embrassades, mais en garde un souvenir de joie : “c’était un coquin”. L’actrice dit avoir partagé de bons moments avec son partenaire, y compris artistiques. Devenu sourd, il ne pouvait donner ses répliques qu’en face à face, et est décédé peu de temps après la sortie du film.
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La fin du film diffère du livre, voulu par le réalisateur, dont le film fait partie intégrante du développement de la contre-culture dans les années 70.
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Emission (2022) de France Culture avec ses 3 effets ‘caverne de Platon’.
Ce film a été projeté en 2022 au Musée de l’Homme de Paris., et l’actrice a participé à un échange avec des spectateurs d’un cinéma qui le re-projetait en 2023 pour les 50 ans du film :
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Soleil Vert ou les débuts de la conscience écologique sur grand écran (Le Monde, 2018)
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Ce film a remporté 3 prix de Science Fiction, dont celui d’Avoriaz :
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sources : arte, imdb, lemonde.fr, molotov, @Panthera156 et rarefilmclassics.blogspot.com
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Alias Michelle Stamatis dans la série Le Caméléon.
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hospi-tales · 6 years
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Intérieur vue
En convalescence, j'avais juste envie d'un carré de chocolat. Maman m'a d'abord fait boire ma soupe. Trop chaude, elle m'a brûlée la langue. Alors, quand enfin j'ai voulu savourer le bout de chocolat, il n'avait plus ce goût tant attendu. Est-ce que la vie c'est pareil ? Sans saveur alors que l'on est pourtant affamé ? Il paraît qu'on s'y brûle, qu'on s'abîme et que rien n'est sublime. J'ai passé la soirée chez mon ami et sa femme. Beaucoup d'alcool, de discussions. Quand sa femme est partie dormir, il s'est assis, sur le canapé, à mes côtés. Il a commencé, comme souvent, à se plaindre d'elle, de sa frivolité, de leur intimité inexistante. Il aimait alors me dire que je ne devais pas avoir ce problème, moi, sous entendu avec les hommes. Ce soir là, il était fatigué, presque déprimé, les yeux graves, il a voulu se coucher sur le canapé mais quand sa tête a touché mon corps, il s'est relevé électrisé et m'a souhaité bonne nuit. Je me suis déshabillé et ai déplié le canapé pour me coucher. Mais il y avait quelque chose de pesant. Je savais, avec une étrange certitude, qu'il m'attendait. Plongé dans le noir, j'ai suivi le vaste couloir en tâtonnant jusqu'à toucher une épaule. Il était bien là, prostré devant la porte fermée de leur chambre. Nos corps se sont collés, je pouvais sentir son sexe raidit, on s'est embrassé pendant un long instant mais, réveillé, j'ai fini par le repousser. Je n'ai pas pu dormir, cette nuit là. J'ai toujours désiré cet homme mais si nous étions allés plus loin, il ne se serait que détesté, mortifié un peu plus. Il y a toujours eu quelque chose d'étrange, d'impalpable. Mais je sais que je n'existerai jamais concrètement pour lui. Que je suis juste ça. Aujourd'hui, je me sens assez fort et aimant pour l'accepter. Qu'il me prenne, qu'il prenne ce qu'il voudra, qu'il me haïsse moi, je n'ai pas peur de ce qu'il y a en lui. Pourrais-je être mieux qu'à cet instant, rentrant de chez lui, dans le froid, son odeur sur moi ? Est ce qu'on se perd dans l'autre ou est-ce qu'on s’épanouit ? A force de petites blessures, à force de silence et d'humiliations enrobées. La voilà dans l'état physique de son état mental. Quand je me suis levée, il y avait de la merde tout autour d'elle, sur son pyjama, sur le fauteuil, sur le carrelage, quelques traces même sur les murs. La coulure noire formait de petites ramifications. De loin, elle semblait avoir pris racine dans la terre, complètement abandonnée d'elle même. Les bras et les jambes ouvertes. Elle dormait, elle était blanche, maculée, les mains posées le plus à plat possible devant son entre-jambes comme pour cacher sa bêtise. J'ai commencé par ouvrir la fenêtre, l'air était frais, le soleil se levait. Et j'ai pensé, quel jour, déjà, avais-je rendez-vous chez le coiffeur ? Après la dispute, je suis sortie faire des courses, il faisait nuit. Sur la route, les illuminations de Noël. Le bruit des parcs, l'hiver. Les corbeaux croassaient dans les arbres noirs comme brûlés par l'absence de lumière. Plaisant sentiment du terrible, de la masse grondante invisible. Alors, je me suis dit sereinement que ça suffisait. Que ça suffisait à me combler. Je suis rentrée et je pouvais l'aimer de nouveau. Parcourir une rue de son enfance, savoir qu'on l'a parcourue un nombre incalculable de fois mais ne pas la reconnaître parce que tout a changé, sans nous. C'est un état étrange. Je ressens ça aussi quand je te retrouve après un long moment. A chaque fois. Comme si je n'arrivais pas à inscrire ton visage, il est toujours diffus quand je pense à toi. J'ai toujours besoin d'un temps (mort ?) à nos retrouvailles. Je sais que je t'aime, je sais que c'est toi. Mais je suis comme ailleurs. Je ne voyage pas entièrement à la même vitesse. Je dois me regrouper et peut être que toi aussi. Quand nous nous retrouvons, nous sommes encore incomplets, lovés quelque part dans notre solitude. Les retrouvailles sont des collisions. La fille de la plage. Sans âge, sans nom, juste un prénom, Caroline, que les hommes connaissaient sur le bout des doigts. Je la voyais perchée sur la dune, elle bronzait ou parfois elle lisait et je trouvais ça ridicule. Puis quelqu'un venait et ils s'en allaient dans la grotte. Tous l'aimaient ou la toléraient, en tout cas, car elle semblait porter sur ses frêles épaules l'équilibre de la ville. Caroline. Moi, je la détestais. Pourtant sûre d'elle, quand elle croisait mon regard, elle baissait les yeux. Jamais elle ne m'aurait ! Tous les jours, je l'imaginais avec ces hommes, abîmée, déchirée, en elle rien ne pouvait plus être sublime. Je ne comprenais pas. Une nuit, j'ai rêvé d'elle. Elle m'avouait être amoureuse de moi, j'ai senti une telle douceur m'envahir qu'au réveil, j'ai pleuré. Quelques semaines plus tard, on a retrouvé Caroline morte dans la grotte, éventrée par un amant, j'ai vu la photo dans le journal et je l'ai découpée. Quelque chose dans la ville était brisé, pesant, plus personne n'allait sur la plage. J'ai déménagé. Caroline. D'un oubli se dévoile une vérité. J'étais chez des amis, je me suis éclipsé un instant dans la salle de bain pour me moucher. J'ai roulé en boule le papier et l'ai lancé vers la poubelle, il a tapé la parois pour tomber à l'extérieur. Je l'ai aperçu du coin de l’œil mais j'étais déjà en train de partir, abîmé dans mes réflexions. Je n'y ai pas pensé le temps de la soirée, pas en riant, pas en buvant, pas en parlant de moi, ni en leur souhaitant bonne nuit, ni en prenant ma voiture, ni en allumant l'auto-radio. Mais après, en me garant. Quand j'ai voulu ouvrir la portière, je n'ai pas pu. J'ai fait une crise d'angoisse. Je me demandais pourquoi je n'avais pas ramassé ce mouchoir, je voulais y retourner mais ça aurait été ridicule. C'était trop tard. Elle ou lui allait le ramasser dégouté.e tout en sachant que c'était moi et ça me semblait terrible. Ils allaient se rendre compte. J'avais passé la soirée à faire le fanfaron, à parler de moi, je n'avais pas vu qu'ils s'évitaient, je n'avais pas vu leurs mines crispées. Je ne prends soin de rien ni de personne. Je me déteste. Je ne vois pas bien de loin, en fait, tout est flou ou plutôt diffus, j'arrive à reconnaître les choses mais elles n'ont pas de contours. J'ai toujours porté mes lunettes pour sortir et je regardais chaque visage. J'avais cette incompréhensible peur de croiser quelqu'un que je connaissais sans le voir ou le saluer. A un moment, j'ai dû changer mes verres car ma vision n'était plus assez nette, alors, pendant plusieurs jours, je n'ai plus eu de lunettes. Il a bien fallu que je sorte même si cela m'angoissait. Cependant, une fois dehors, je me suis senti étrangement bien. Il y avait comme un voile sur tout et sur tout le monde. Mes rues trop connues changeaient d'aspect, devenaient presque dangereuses, excitantes. Les gens n'avaient plus de visages et n'étaient plus que des masses mouvantes, des ombres qui m'étaient totalement étrangères. Je n'avais pas de prise sur elles ni elles sur moi. C'était comme un rêve mais où l'on pouvait ressentir chaque sensation. Je me sentais perdu presque terrorisé par cet état, cette perte de contrôle. Perdu mais libre. J'ai eu soudain cette impression de chaleur dans le bas du ventre alors je suis rentré me masturber. Dans mon iphone, je notais mes conquêtes, je les rencontrais, en général, sur Tinder ou bien au boulot. Elle, je ne l'avais jamais vue, c'est elle qui m'a invité, elle connaissait bien ma réputation mais ça ne la dérangeait pas. Elle ne cherchait pas une histoire sérieuse. Elle m'interpellait, sa douceur, sa joie de vivre me touchait, même si je ne la trouvais pas sublime, j'ai accepté de sortir avec elle. Sans le décider vraiment, nous nous sommes vus tous les jours, on allait au café parler des heures, inventant la vie des passants derrière la vitre. On se promenait en chantant ou en faisant des répliques de séries ou de films connus. J'avais l'impression de rajeunir, d'être revigoré par sa présence. Elle ne m'attirait pas spécialement sexuellement et cela était d'autant plus surprenant. Encore une fois, c'est elle qui, au bout d'un moment, a fait le premier pas. Découvrir son corps menu était comme découvrir quelque chose de beau et de rare. Je ne m'y attendais pas. Je sentais la préciosité du moment et j'en tremblais. On a pris peur, on ne s'est pas revus. Quelque chose en nous et de plus fort que nous. L'intuition de grandeur. Ce n'est que maintenant, plusieurs mois après, que je me rends compte que je l'ai aimée. Qu'est ce que ça peut me faire à moi toutes ces fariboles sur le beau, il croit tout savoir parce qu'il fait de la poésie, je deviendrai tout ce qu'il n'est pas. Les études, les fêtes, les amis, la réussite, la voiture, le mariage, la maison, les vacances, les enfants. Je viendrai le voir pour Noël et il verra à quel point je suis indépendant, à quel point j'ai su mener ma barque. Je ne regretterai rien, pas comme lui, je ne boirai pas, j'aimerai mes enfants, je ferai du sport. Je ne me ferai pas avoir. Je ne veux pas lui ressembler, je ne veux jamais penser à lui. Je suis tellement mieux sans lui. Soudain, ça m'a frappée. J'étais en train de me déshabiller devant lui  et il n'y avait rien d'érotique dans ce geste. On se mettait simplement au lit, fatigués et perdus en nous même. Ça m'a semblé beau et terrible, à la fois. Je me souviens avoir mis du temps avant de réussir à m'endormir. Du village, j'étais la seule pute, alors les hommes on peut dire que je les ai tous connus, au moins une fois. Sauf un. Évidemment il était beau, beau comme une statue et je l'aimais depuis mes 12 ans. Il dégageait tant de noblesse mais il était aussi tellement lointain. A la bibliothèque, je l'observais et empruntais les même livres que lui. Un jour, il a posé un regard tellement doux sur moi que quelque chose s'est allumé dans mon être. Je me sentais exaltée, la pensée de lui me rendait forte, belle. J'étais déterminée à lui demander de s'enfuir, loin d'ici, avec moi. Partir car tout dans cette ville exhalait le malheur et la laideur. Le soir, j'ai vu mon client le plus régulier, je lui ai dit que j'arrêtais, alors il m'a demandée de l'épouser, j'ai refusé, j'aimais quelqu'un d'autre. Alors, il s'est mis dans une colère noire, il a sorti son couteau et il a commencé à me taillader avant d'enfoncer la lame dans mon sexe. Je suis morte, coincée dans cette ville à jamais, mais je voulais tout vous dire avant de n'être plus moi même et d'oublier. Une dernière fois, je m'étends sur la plage, les grains de sable crissent sous mes doigts, me rappent un peu la peau et j'aime ça, la main sur mon sexe, ma dernière pensée est pour lui. Flavio. Mon père m'a toujours, inconsciemment, éloignée de ma mère. Pourtant, elle était là, devant moi. Elle me regardait puis ses mains, sa bouche se tordaient et mon père arrivait et prenait tout l'espace. Il se faisait servir sa bière, alors que le frigo était derrière lui, c'était l'époque. Et il parlait, parlait, déversait, n'attendait aucune sorte de réponse. Ma mère avait tellement intégré le silence que même quand il n'était pas là, elle se taisait ou parlait de lui, se demandait ce qu'il faisait. Un tel renoncement de soi m'a toujours impressionnée mais je ne peux le supporter. Ce que je ne veux pas admettre c'est que cette situation leur convenait à tous les deux, peut être à force, peut être depuis le début. Je ne suis pas ma mère et je n'ai pas à la sauver. Elle a fini dans un fauteuil que mon père se casse le dos à faire rouler car elle est devenue énorme. Sa façon à elle de s'imposer, au final. Je ne veux ni être un poids ni être du silence. Je suis dure et fuyante. Se détacher de ses parents c'est se détacher de soi même. Mais c'est aussi renaître. Quand quelqu'un est à contre-jour et que la lumière est plutôt basse, je vois comme une onde émaner du haut de son corps. J'ai toujours cru que c'était normal, comme une sorte d'effet d'optique ou de persistance rétinienne, et que tout le monde voyait ça. Jusqu'à ce que j'en parle à mon petit-ami et qu'il me traite de sorcière. Il a répandu la rumeur au lycée et tout le monde s'est mis à me fuir. J'ai trouvé, une fois, une grenouille morte dans mon sac. Un jour, bien plus tard, j'ai lu dans un livre la description exacte de ce que je voyais. J'ai suivi leurs conseils, je me suis entraînée, installée face à un miroir et devant un mur blanc. Je perdais souvent pied par trop de concentration, mes oreilles bourdonnaient, l'atmosphère était électrique et je voyais les couleurs danser, se mélanger, voler, briller. Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau que ces phénomènes là. J'aime me promener quand le soleil va se coucher et je me perds dans les autres, la lumière, les couleurs. Parfois, j'ai besoin de m’asseoir un peu, avant de rentrer chez moi, je suis comme asphyxiée. Pourquoi mon frère n'a-t-il plus voulu jouer avec moi ? D'accord, il perdait tout le temps, sans doute préférait-il, donc, m'éviter. J'avais 5 ans et je me sentais déjà rejeté par l'autre. Les gens n'ont pas vraiment d'affection pour ceux qui gagnent, pour ceux pour qui tout est facile. Mon frère s'est toujours senti idiot face à moi. On s'est adapté à ça, on a joué (Ah ! Finalement !) nos rôles sans révolte et rien n'a jamais éclaté. Mais quand j'arrive à sentir toute la rancœur qu'il a pu accumuler envers moi, j'ai le tournis. J'ai eu beau me détruire, m'abîmer, il ne m'en a que plus détesté.   Il me fallut plusieurs jours de marche pour arriver à la cabane perdue dans la montagne. J'étais tellement fatigué et frigorifié que voyant sa petite silhouette entre les arbres je courus pour me prosterner devant elle puis je roulai sur le sol, ivre de joie. Je me calmai et restai couché à regarder le ciel. Ici, chaque pas était dur et fabuleux, arrivé à mon but j'étais presque triste. Le retour, ce n'était pas pareil. Il se mit à pleuvoir, je rentrai alors dans la cabane. Elle était grinçante, austère. Un banc, une table, un hamac pendu. Mais après des jours seul dans la nature, dans la terre et le froid, je retrouvai avec tendresse et bienveillance des objets humains. Oui, derrière ce banc, cette table en bois il y avait des mains aimantes, dans ce hamac il y avait eu un nombre inconnu de dormeurs, qui s'étaient d'abord tenus comme moi sur le seuil et qui avaient, peut être, eu les même réflexions. Je me senti relié à tous les promeneurs, à tous les arbres, à toutes les cabanes de cette terre. Dehors, il pleuvait de plus en plus et l'orage gronda au loin. Je sortis, mon imperméable sur le dos et fis quelques pas pour avoir une meilleure vue. Il faisait nuit et les éclairs répercutaient leurs lumières sur les falaises, le vent sifflait. C'était effrayant. Je me suis alors rappelé que dans la cabane il y avait une gravure de Gustave Doré, accrochée au mur. Et j'étais, en même temps, à l'intérieur de cette gravure. Je frissonnai, dans quelques jours, je serais chez moi et tout son confort m'ensevelirait. Jusqu'à la prochaine cabane. C'était l'enterrement de la tante Léonie. On pouvait aller la voir avant la cérémonie et j'avais peur de rire. Ne croyez pas que je ne respectais pas la tante Léonie, je l'aimais beaucoup, elle ne s'était jamais mariée, n'avait jamais eu d'enfants et avait juste voyagé, durant toute sa vie. Mais ces simagrées de pompes funèbres me faisaient rire, je n'arrivais pas à croire qu'on ne puisse pas disposer réellement de son corps, qu'on ne puisse pas être enterré ou dispersé n'importe où. Le business autour de la mort m’écœurait, je ne serais d'ailleurs pas surpris que Monsanto ou Bayer aient des parts là-dedans. Mais je digresse, j'étais en train de m'approcher du cercueil de Léonie. Elle était toute sèche, Léonie. Mais encore étrangement belle, fine, diaphane. La lumière tamisée faisait des ombres fantastiques le long de son corps habillé de sa robe de soie bleue. Ses mains réunies sur sa poitrine étaient comme deux serres prêtes à la déchirer. Je n'arrivais pas à intégrer le fait qu'elle ne pouvait plus se réveiller, on aurait dit une bonne blague et que c'était elle qui allait se mettre à rire. Allez, allez vas-y, ris, bouge, ne serait-ce que d'un cil, pour moi, tu peux, pour l'amour de moi ! Mais rien. Je suis reparti déçu. J'ai croisé mon reflet dans une vitre, je me suis observé en me creusant les joues. Un jour, mon corps en serait là. Les bouches sont venues m'embrasser et j'ai eu envie de vomir, alors j'ai ri et tout le monde a dit que c'était ce qu'elle aurait voulu. Entre nous, il y a comme une image fantôme en superposition à la vôtre. Ce que vous m'avez donné de vous mélangé à ce que j'ai apporté moi même. Mais ce n'est pas vous entièrement, c'est vous sublimé, interprété. Vous semblez si réel, si proche de moi mais vous n'êtes que ma projection. L'idée de vous me submerge, m'exalte, je  vous attends mais vous n'avez pas de forme, de matière. De corps. Je vis dans un monde tellement irréel, tellement volatile. Je pourrais imaginer tant de magnifiques choses mais je suis incapable de les vivre. De les vivre en dehors de moi, de les partager ou même simplement de les dire. Les mots restent immanquablement coincés dans ma gorge. Essayer de traduire une pensée, essayer de transcrire la beauté, essayer de retrouver cette image en vous, en n'importe qui. Déçue de mon impuissance, de ma petitesse. Fatiguée de devoir jouer tous les rôles pour moi-même. D'être seule dans cette grande salle de jeux. J'ai trente ans passés, je n'y peux rien et bien que tu t'en défendes, parfois tu me détestes. Tu me trouves trop jeune quand je ris, trop vieille quand je parle. Trop laide dans tes bras, trop belle pour les autres. Ton absence d'empathie me glace. Mais pour moi tu as tout abandonné. Si nous avions eu un enfant il aurait été difforme, nous l'aurions caché dans le placard, sous le tapis ou derrière la télévision. Mais des fois, je le veux cet enfant. Il aurait tout l'amour que nous n'arrivons plus à nous donner l'un l'autre. C'est vrai, je sens que je peux enfin l'avoir, j'ai toujours su que je ne pouvais aimer qu'une seule personne à la fois. Et tu le sais et parfois tu veux pleurer mais tu te reprends. Tu es d'accord pour l'enfant. Je ne me trouve pas bien beau, j'ai une vie plutôt monotone mais j'aime bien mon travail. Une fois par an, je vais vérifier la chaudière de chaque appartement. Je la nettoie délicatement, je souffle sur la poussière, je passe un peu de brillant, je ressers les vis, je répare s'il le faut. Les gestes sont mécaniques, bien rodés. De passage, on me confie tellement de choses, je me souviens de tout, j'ai une grande mémoire, les gens en sont soufflés. Souvent, je reprends la conversation là où je l'avais laissée un an plus tôt, très naturellement. Je vois les gens changer, un peu, parfois pas. Certains m'aiment bien, ils m'offrent des chocolats, je les mange avec mes doigts sales. Ils ne savent rien de moi mais ils me montrent la photo de leur petite-fille, en me tapant sur l'épaule ce qui fait voler un peu plus de cette poussière noire qui se mêle à l'air ambiant. Et puis, il y a ces femmes, seules ou malheureuses, qui m'accueillent en petite tenue ou bien trop maquillées. Elles me parlent de sexe, se collent un peu trop à moi quand je travaille, ce qui les fait tousser. J'ai toujours refusé ou ignoré leurs avances. Mais je ne suis pas un cœur de pierre. Quand je vois leur esseulement, les efforts terribles qu'elles font, leurs yeux mouillés qui me promettent. Quand j'entends leurs voix mal assurées, que je sens la chaleur qui se dégage de leurs corps, je voudrais me laisser aller à les consoler. Mais je retrouve ma femme et mon enfant. Je ne peux pas être là pour tout le monde ! Mais parfois, la nuit, quand ils dorment, j'y pense. Surtout à une. Je nous imagine nus sur la table, noirs de crasse, mélangés, bouillonnants. Je dois alors allumer pour voir le visage de ma femme sinon ça me submergerait complètement. Avant de te retrouver, je suis allée boire un café, dans le troquet du coin. Tu me dis que j'ai bien fait. Non, le café me donne mal au ventre. Mais l'idée me plaît. Savoir que j'ai bientôt rendez-vous avec toi, m’asseoir seule parmi tous les autres, commander un expresso, sortir mon livre. Suivre à la fois les lignes et les conversations autour de moi. Savourer mon impatience. L'odeur du café, le bruit des verres qui s'entrechoquent, les grains de sucre que j'écrase sur la table. C'est l'idée, en elle même, de prendre un café ici et maintenant qui me plaît, qui m'électrise délicieusement. Je sue sang et eau pour gagner un peu d'argent. Que d'humiliations subies pour ne pas perdre mon misérable emploi. Mais c'est pour Caroline. Je veux avoir un petit pécule avant de la demander en mariage. Quand je perds espoir, je pense à elle. Elle est la seule qui m'écoute et me comprend. Je vais la voir dans la grotte, je n'aime pas vraiment ça, l'odeur de varech me file des haut-le-cœur. Je me sens toujours un peu sale après mais c'est une heure de moins qu'elle passe avec les autres. Quand j'en vois un qui arrive après moi, je serre très fort mon couteau dans ma poche. Mon patron dit que je n'ai pas de couilles, que je suis ridicule. Il ne se doute pas de l'immensité de ma colère. Mais il y a Caroline. Plus perdue que moi encore, je dois la sauver, c'est ma mission. Elle sera tellement mieux dans une maison, à s'occuper de l'intérieur ou des enfants que nous aurons sûrement. Un jour, j'aurai assez d'argent pour la demander en mariage. Un jour. Ma professeure était une belle et grande femme. J'aimais regarder son corps bouger, écrire au tableau, s’asseoir sur le bureau. Écouter sa voix douce mais assurée. Elle était captivante. J'ai toujours été une élève moyenne mais pas cette année là. Je voulais réussir, pour elle. Et elle rendait, de toute façon, tout passionnant. A cette époque, il y avait peu de femmes devant ou derrière l'estrade, je pense que ça nous a rapproché et nous sommes devenues amies. Nous passions des soirées entières à refaire le monde, on parlait aussi beaucoup de mes études, de mes recherches, elle me conseillait des lectures, des conférences ou même des expositions. Pas besoin de dire que je buvais ses paroles et qu'elle m'a beaucoup aidée à me construire. J'aimais me coller à elle ensommeillée, le soir, et je sentais alors une agréable tendresse m'envahir. A cause de certains problèmes, elle m'avait accueillie chez elle. Un jour, son fils est rentré d'une longue absence. Il passait ses journées enfermé dans sa chambre, muré dans son silence. Elle était inquiète, elle voulait que quelqu'un le réveille et que ce soit moi. Elle ne voyait pas qu'il me détestait, qu'il me prenait pour une rivale. Mais à force de se côtoyer, on est sortis ensemble. Ça l'a tellement soulagée ! Je le trouvais beau, au fond, et je n'ai jamais fait, aussi intensément, l'amour qu'avec lui, il était passionné mais le reste du temps, quand elle ne nous regardait pas, il était dur et sournois. J’espérais encore alors que toute ma tendresse le changerait, l'apaiserait et que nous pourrions vivre, ici, tous les trois, à jamais. C'est fou, quand j'y repense. Nous avons donné, aimé, infligé à l'un quand nous ne voulions qu'atteindre l'autre. Mais je n'ai jamais rien vécu d'aussi fort que ces mois là. Un soir alcoolisé, je suis sortie des toilettes avec ton verre. Je t'ai dit malicieusement que j'avais fait pipi dedans. Tu ne l'as pas bu, bien sûr. Mais, pendant des années, encore ébahi, tu t'es souvenu de ce moment. La nuit, il s'est réveillé en sursaut, inquiet. En effet, elle était tombée sur le carrelage de la cuisine. Ils m'ont racontée ça, quelques jours plus tard. Je leur ai dit qu'il avait de sacrées intuitions. Elle a acquiescé et a affirmé que c'était des anges qui lui parlaient dans sa tête. Il a souri gêné mais ne l'a pas contredite. On est passé à table. Est-ce que la vie c'est pareil ? Sans saveur alors que l'on est pourtant affamé ? Il paraît qu'on s'y brûle, qu'on s'abîme et que rien n'est sublime. Il paraît.
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christophe76460 · 3 years
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Le mot “Bible” vient d'un mot grec qui signifie “livre”. C'est le Livre par excellence ! C'est aussi le livre des records :
- Le premier ouvrage imprimé par Gutenberg vers 1450.
- Le plus combattu : au cours des siècles, il a été interdit par des empereurs, des rois, des chefs d'état, des chefs religieux. Il a été brûlé, tourné en dérision ; il était “condamné à disparaître”, d'après Voltaire ! Mais au 21e siècle, il reste :
Le plus traduit : totalement ou en partie, en plus de 2400 langues ou dialectes.
- Le plus largement diffusé : 6 milliards de Bibles ou parties de Bibles en moins de 2 siècles.
Pour l'historien, la Bible est une source d'informations sur les civilisations anciennes. Pour l'artiste, l'écrivain, elle a été une source d'inspiration : tableaux, sculptures, œuvres musicales et littéraires. De même, beaucoup d'expressions du langage parlé sont issues de la Bible.
L'histoire de sa transmission est étonnante : Depuis Moïse, il y a 3500 ans environ, jusqu'à l'invention du papier, les textes bibliques ont été gravés sur des tablettes d'argile, écrits sur du papyrus, puis sur des parchemins. Pendant 30 siècles environ, d'innombrables copistes ont travaillé avec beaucoup de soin pour recopier les textes bibliques. Mais avec l'imprimerie et les moyens modernes, tout a changé. La Bible est toujours là. Dieu, au cours des siècles, a veillé sur sa Parole !
La Bible : un livre unique
La Bible, livre unique, est une sorte de bibliothèque de 66 livres : 39 composent l'Ancien Testament, 27 le Nouveau Testament (dont les quatre évangiles)
Inspirés par Dieu, plus de 40 auteurs ont rédigé ces livres sur une période de plus de 15 siècles ; ils étaient de situations sociales bien différentes : hommes politiques, rois, berger, pêcheur, médecin... et d’époques différentes. Ils ont écrit d'un désert, d'un cachot, d'un palais, d'une prison, en exil... Le style de ces livres est tout aussi varié : récits, poésie, textes de sagesse, prophéties... La Bible n’est Ni ouvrage scientifique, ni manuel d'histoire, ni traité de philosophie, elle traite pourtant de sujets fondamentaux : la création de l'univers et de l'homme, la question du bien et du mal, la vie quotidienne, l'avenir de l'homme, son salut.
Peut-être direz-vous : “En quoi ce livre ancien peut-il me concerner ?” Par son contenu, toujours d'actualité ! Comme nous aujourd'hui, les hommes et les femmes des temps bibliques recherchaient le bonheur, la paix, des certitudes. Face à ces besoins, la Bible révèle le plan de Dieu pour sa créature. Plan pour le présent, et pour l'avenir. Plan d'un Dieu qui est amour et lumière. (1 Jean 4 v.8 – 1 v.5)
Au lecteur attentif et sans a priori qui en reçoit le message, la Bible apporte paix, pardon, espoir, consolation, réconfort. Elle devient le guide sûr de sa vie.
Le Philosophe Charles Secrétan a écrit : “C'est le livre qui a séché le plus de larmes, éclairé le plus de consciences, apaisé le plus de remords, régénéré le plus de caractères”. (Adapté de “la Bonne Semence”)
La Bible : Lisez-la.
Certains pensent – souvent ceux qui ne l’ont jamais lue – que la Bible est difficile à lire, qu’on ne peut la comprendre seul. Non ! Dieu ne réserve pas sa pensée à quelques érudits seulement. Il est vrai que certains passages sont plus difficiles que d’autres, mais ce que Dieu veut vous faire comprendre est dit clairement. Lisez la Bible en croyant que c’est Dieu qui vous parle. Cette voix de Dieu ne nous flatte pas. Au contraire, elle dénonce notre état de culpabilité et en même temps, elle nous montre l’amour de Dieu qui nous a donné un Sauveur : JÉSUS-CHRIST.
* * *
Ta gloire, ô notre Dieu, brille dans ta Parole ;
Elle est, pour tes enfants, un trésor précieux ;
C’est la voix d’un ami qui soutient et console ;
C’est la lettre d’amour écrite dans les cieux.
En la lisant, notre âme est toujours rafraîchie,
Notre cœur déchargé des plus rudes fardeaux.
C’est la source abondante où se puise la vie,
Le fleuve de la grâce aux salutaires eaux.
Ô vous qui gémissez dans les sentiers du monde,
Vous dont le cœur s’agite et s’abat tour à tour,
Venez tous y trouver la paix pure et profonde
Que donnent l’Evangile et l’éternel amour.
(Hymnes et Cantiques n°152)
http://www.la-verite-sure.fr/
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LE PROJET FOU ÉTAPE 1 : Définition et plan
Tout est parti d’une de mes énièmes pérégrinations le long de l’internet Même confinement étant, mes envies de voyages n’avaient pas cessé Couplées avec mon esprit contraint à ne compter que sur lui-même pour réfléchir, comme un chien jouant avec sa propre queue, une idée a émergé Je me suis dit : Lisons Puis : Lisons BEAUCOUP
J’ai déjà évoqué ma passion pour les listes, ainsi que celles pour les projets impossibles à tenir J’ai aussi été aidé aussi par les vidéos d’Emile Roy, dont le charmant accent nous parle de ses défis lectures (l’entendre parler avec émotion du Rouge et Le Noir te redonne franchement envie de lire) avec autant que passion que moi lorsque j’apprends qu’Arte a mis en ligne un reportage sur une star fraichement redevenue populaire et sûrement morte d’une overdose sur YouTube 
Tel un romantique sur son rocher, ma plume se porte avec plus d’entrain vers la poésie et le théâtre - J’aime à penser que ce n’est pas par facilité – tandis que mes lectures se résument tout de même à un bon nombre de romans et surtout d’essais théoriques À mon grand regret, la poésie et le théâtre peinent depuis mon entrée au lycée à se faire une place dans ma bibliothèque
Pourtant résolu de contrer avec mes petits bras frêles la suprématie du roman J’ai donc scellé mon destin : JE LIRAI DU THÉÂTRE ! Mea culpa : je suis poète à mes heures perdues, j’en suis très mauvais lecteur cependant
L’issue de cette année étant plutôt incertaine, j’ai convenu avec moi-même qu’il était nécessaire pour moi de lire assez de théâtre pour que la dernière image que je puisse posséder si la mort venait à se pointer serait une image de mes proches certes, mais d’eux sur les planches, en costume moliéresque, le menton haut levé déclamant des alexandrins
Ou nus, comme le voudrait le nouvel uniforme contemporain, plus moralement discutable lorsqu’il s’agit de s’imaginer son paternel (quoi que, merci Angelica Liddel*)
Quand je disais beaucoup, je pensais à ces listes que certains journaux pas du tout spécialisés, ou certains bloggeurs, encore moins spécialisés dirons-nous, (oui on est relou et alors, on ne lâchera pas) rédigent et intitulent sobrement :
CENT LIVRES À LIRE AVANT DE MOURIR
Charmante idée que d’établir en détail le plan du marathon menant à notre mort autant intellectuelle que physique Je ne vais pas mentir, j’aime ces projets englobants qu’on ne tient jamais jusqu’au bout et qui ont le mérite de me rendre euphorique pour une durée variable Être productif et euphorique, quoi d’autre ? En bref, j’avais pour but à présent de dénicher une édition SPÉCIALE THÉÂTRE dans les tréfonds des skyblog et autres Télérama et de sagement m’en délecter Quelle ne fût pas ma déception de voir qu’aucune liste de ce genre n’avait vu le jour
Énée brûlé jusqu’au crâne, le monde rose dans lequel le théâtre occupe la vie de chacun dans lequel j’évoluais n’existait pas PURE CHIMÈRE   Le théâtre n’est pas POPULAIRE, dans aucun sens du terme
Autre indicateur flagrant, le contenu de ces fameuses listes ne comportait que très peu de textes dramatiques, voire, à un ou deux Shakespeare près, pas du tout Mu par une vague d’injustice mêlée à un peu de déception désespérée, j’ai décidé de dessiner moi-même les contours de la liste de mes rêves
Au menu ce jour donc :
CENT CINQUANTE OUVRAGES DRAMATIQUES À DÉGUSTER SANS MODÉRATION
Plus ou moins raffinés, de l’Antiquité baby à nos plus loufoques auteurs-dramaturges-plasticien-performateur contemporains (ces barbares), en passant par les LÉGENDAIRES CLASSIQUES si chers à Madame D., professeure de français dans un lycée privé de province dans lequel j’ai purgé ma peine, et ses éminents collègues Le plaisir est sans limite !!
On y aura placé aussi bien sûr quelques perles non-francophones édulcorées par la traduction
(Bien sûr, si l’envie vous prend de lire Lars Norén* en suédois, grand bien vous fasse, en attendant, la majorité de la population amatrice de théâtre sera contrainte de se satisfaire de la version française)
On applaudit tout de même dans la foulée Peter Handke*, qui transporte lui-même ses pièces de l’autrichien au français (and i find it beautiful) à notre plus grande joie
J’ai essayé d’intégrer un corpus d’auteurs.rices diversifié (même si je ne vous cache pas que ce sont essentiellement des hommes, et blancs, patriarcat oblige) et large au niveau des époques
Reste que cette liste est n’est aucunement exhaustive, qu’elle ne représente que le travail de listing d’un individu qui aime le théâtre contemporain plus que son âme et qui donc possède un regard orienté sur le théâtre (Comédie Française, je vous hais, mais votre répertoire est très intéressant pour l’élaboration de listes, sachez-le)
J’ai tout de même fait en sorte de rendre cette liste la plus éclairante possible : Le but est de vous guider le long du grand boulevard qu’est le théâtre et de faire en sorte que vous vous arrêtiez dans un maximum d’enseignes La liste est à présent PUBLIQUE (et pimpée par mes soins) 
Libre à vous de la partager, d’y faire une sélection, d’apporter des corrections (faites-les moi parvenir si c’est le cas), d’ajouter, de retirer, de l’imprimer et de la balancer tel un tract dans les rues (ne la jetez cependant pas sur la voie publique, éco-conscious citizen que vous êtes)
Cette liste a pour but d’être utile, à n’importe qui*** *** surtout à n’importe qui
J’espère qu’elle le sera, dans les faits, à quelques-uns Vous êtes totalement libres
Quant à moi, je le suis moins Dans ma quête de sens commun, je voulais qu’elle soit accessible et utilisée par tous, dans ma quête de sens personnelle, je me suis lancé un défi La liste en l’état est faite pour être LUE Dans mon cas, elle est faite pour être lue EN ENTIER
Je dévoile à présent le beau pétrin dans lequel j’ai décidé de me mettre Cent-cinquante ouvrages, à raison de six ou sept par mois, cela en fait environ dix-huit pour tout lire (vingt-quatre si je me résous à n’en lire que quatre par mois) Je m’engage donc pour les trois prochaines années (deux et demi plus précisément, mais il convient de prévoir une marge liée à la paresse et aux divers mental breakdowns à venir) J’aspire à avoir fini lors de mon entrée en M1, c’est dire (vais-je jamais entrer en Master, telle est la vraie interrogation)
La règle est simple, à partir du premier jour de juin, je m’engage à tenter jusqu’au bout de cette épopée dramatique, et du mieux que je peux
Je ne cache pas mon excitation face à ce genre de projet Ça me permet de me projeter en avant, chose que j’ai beaucoup de difficultés à accomplir en temps normal Mais je ne me suis rien promis, si ce n’est que d’en retirer un rythme de lecture assidu et une culture un peu moins parcellaire au bout du compte Certains diront qu’il est stupide de s’imposer des quotas, que la lecture est faite pour être libérée de toute contrainte, délivrée de tout profit
OUI MAIS
Le petit paresseux que vous lisez présentement a besoin de tenir ses comptes pour s’y mettre correctement Et il ADORE ÇA Pourquoi lui retirer ce plaisir ?
Nous y voilà donc, à une vingtaine de jours de la grande ligne de départ, je vous révèle mon plan d’attaque L’objectif est à la fois de lire et d’en résumer les péripéties ici, quand l’envie m’en prendra Je reste très flou, et c’est tant mieux, je suis aussi resté très flou avec moi-même quant à la performance que je m’apprête à livrer Nous verrons bien où cela nous mène
Vous avez toute une vie pour lire ces ouvrages, en ce qui me concerne j’ai trois ans Il ne me reste donc plus qu’à nous souhaiter à tous une bonne lecture
*Tous ces auteurs sont à découvrir dans la liste bien sûr
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alapagedeslivres · 1 year
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Abat la canicule, luttons pour le climat ! Shiny Summer Challenge 2023
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martinecantin · 5 years
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Le berceau de mon enfance
Virage à droite sur la 583N après une douzaine d’heures sur la Transcanadienne. La route rétrécit mais j’y retrouve une familiarité, un confort, petite agglomération de St-Pie X où j’ai passé plusieurs fins de semaine chez ma cousine France. Lieu de ma première communion, de ma première confession, de nombreux mariages et baptêmes. Vagues souvenirs de party du jour de l’An dans la cave de l’église lorsque ma grand-mère était toujours vivante… ou peut-être qu’il s’agit du fruit de mon imagination à partir des histoires des plus vieux. Puis je quitte cette agglomération pour filer vers le prochain village, tout au bout de la route, le village du Lac Ste-Thérèse. Retour au bercail. 
Je reconnais chaque maison tout le long de la route, chaque ruisseau, chaque concession. Route maintes fois parcourues, pour aller faire les emplettes du samedi matin, pour aller à l’école tous les matins, pour aller voir les copains le vendredi soir, pour aller voir mes frères, puis mes neveux et nièces jouer au hockey, et plus encore. Une dizaine de kilomètres parcourus à vélo pour aller travailler, en tracteurs pour aller chercher des copeaux de bois, en voiture le samedi matin pour l’épicerie, ou après minuit, en silence, avec mon père après son quart de travail, dans la boîte d’un camion pour aller cueillir des bleuets ou des framboises.
Et puis le dernier ruisseau où on allait jouer au hockey l’hiver et pêcher la carpe le printemps, la maison d’oncle Ernest, celle d’oncle Ubald, celle de M. Cloutier, et finalement la terre paternelle, à droite où se profilent le garage en tôle grise, la soue, l’étable et la grange, trio de chaux blanche et de bordures rouge sang de boeuf, et la maison blanche, trônant au coeur de l’entrée double, entourée d’un passage devant et derrière, comme une palissade ou un chemin de ronde ceinturant un château fort, mon château. Château où j’ai été à la fois princesse, chevalier, cuisinière, jardinière. Forteresse où j’ai été à la fois Davy Crockett, Mingo, Jeanne-d’Arc, Laura Secord, Étienne Brûlé, Mata Hari, tant de héros de caps et d’épées, de fusils et de flèches, d’appareils d’écoute électronique.
Virage à droite donc pour passer devant les cerisiers à gauche, la véranda où des berceuses se balancent au vent, l’immense peuplier tremble à droite, puis la balançoire. Souvenir de la chienne qui court, tout énervée d’accueillir sa visiteuse, comme elle le faisait à l’arrivée de l’autobus tous les soirs, fidèle compagne. Dernier virage à gauche pour stationner devant la galerie, derrière la maison. Sortie enfin pour se dégourdir les jambes après un long voyage. Enfin! Grande inspiration d’air pur, de liberté, d’amour et, selon la saison, de gazon fraîchement coupé, de foin bien mûr, de framboises fraîches, de trèfle, de neige glaciale, d’abondance et de grandeur. 
Quelques marches à monter pour finalement franchir le palier de la maison de mon enfance et me retrouver les deux pieds sur le tapis tissé au métier, les deux pieds dans le royaume de ma mère, sa cuisine. Après les accolades, un grand verre d’eau du puits pour se désaltérer et oublier des heures dans l’air sec de la voiture, puis passage obligé devant la cuisinière pour soulever les couvercles et voir ce qui mijote, jeter un coup d’oeil au four, examiner les boîtes sur l’armoire et soulever les linges à vaisselle qui recouvrent des trésors de pâtisseries et de boulangerie. Humer les parfums de bons pains frais, de soupes chaudes, de tartes au sucre, aux bleuets ou aux raisins tout en inspectant également le contenu du frigo et en échangeant sur le long périple et les derniers mois. 
Quelques bouchées pour reprendre des forces, puis inspection du reste de la maison. La salle à dîner où se trouvent un buffet rempli de vaisselles pour les grandes occasions et de souvenirs précieux, un crucifix, une machine à coudre sur son meuble, une grande table pour les repas du dimanche et recevoir les grands visiteurs, une table où les victuailles ne manquent jamais malgré des revenus plus que modestes. 
Avant d’entrer dans le salon, devant la porte pour accéder à la véranda, la grille de la fournaise, l’âtre de la maison où l’on faisait sécher les mitaines et les bas après des heures dans la neige à faire des forts, de la motoneige, de la raquette, du ski de fond, du patin. Lieu sacré pour mon père, ce grand frileux, qui s’y réchauffait après une longue journée de travail à l’extérieur. 
Entre la table de la salle à manger et le salon, vis-à-vis la grande grille, l’harmonium bien astiqué qui dégage des odeurs d’encaustique, relique du temps où mon père jouait à l’église de la chapelle du village et rappel de la limite de mes talents musicaux, ou du moins de mon manque de persévérance en la matière. Espace aussi où trônait pendant de longs hivers, un immense métier à tisser ou encore un métier à piquer où ma mère, mes soeurs et moi travaillaient tout l’hiver à faire des tapis, des catalognes, des sacs, des courte-pointes. Le premier métier qui s’accomplissait au fil d’une chorégraphie de pédales bien orchestrées… 1, 3, 2, 4, 1, 3, 2, 4, du glissement du fuseau de droite à gauche, et du battement du battant. Quant à l’autre métier, il laissait plutôt libre cours aux battements de coeurs rapprochés et silencieux et aux esprits concentrés, le tout parfois interrompus par quelques bribes de conversation ou encore par une petite mélodie toute douce.
Au bout, le salon où se poursuit l’odeur d’encaustique et où siègent deux grands sofas et la télévision. Lieu de parties de Monopoly, de Risk, de Carrières, de Jour de paie, de Grands maître et d’autres encore à même le sol le dimanche après-midi; lieu de soirées du hockey en famille et de soirées avec les oncles, les tantes, les cousines; lieu d’écoute de musique classique ou d’airs d’opéra; mais surtout lieu d’empilade des corps sur les sofas et par terre pour la sieste du dimanche après un dîner copieux pendant que certains font des mots croisés à la table de la salle à manger ou lisent en se berçant. Repos du juste après une semaine de dur labeur. 
Un escalier d’une douzaine de marches donne accès au deuxième palier. Un escalier bordé d’un côté par une rampe de petits poteaux également à l’odeur d’encaustique, et de l’autre, d’une immense trappe pour sceller le haut de la maison au besoin. Au bout de l’escalier, une petite armoire où se cachaient tous mes trésors d’enfants, royaume de mes poupées, toutous et de nombreux jeux. 
A cet étage, quatre chambres. Une donnant accès au grenier et qui servait d’entrepôt où l’on allait fouiller parfois, en cachette, et où se trouvaient une foule de trésors, les vieux chapeaux de papa, les anciens cols de vison de maman, nos habits de baptême, des broderies de toutes sortes, des vases en porcelaine, et j’en passe. Mais le plus précieux de tout, des lettres découvertes lors d’une incursion en catimini, celles que mon grand-père maternel avait écrit à ma grand-mère avant de l’épouser. Des poèmes d’amour, des mots doux, une prose empreinte de passion, d’innocence et de respect qu’on n’avait pas tout à fait compris à l’époque…. « j’aimerais être une tasse de thé sur laquelle tu déposerais tes lèvres vermeille… ».
En face de la chambre donnant accès au grenier, la chambre des filles où l’on s’entassait à quatre, j’imagine avec plus ou moins d’harmonie, puis plus loin, la chambre des gars, également partagée à quatre, puis un lit dans le corridor pour un autre gars et, finalement, la chambre du plus vieux, anciennement la chambre de ma grand-mère paternelle. Plus tard, une pièce transformée en bibliothèque étant donné notre propension à la lecture, où se sont retrouvés des encyclopédies, des collections de bandes dessinées, de Bob Morane, des publications de Times Magazine, mais surtout des livres d’histoire et de grands classiques, depuis Victor Hugo à Antonine Maillet, en passant par Stendhal, Dumas, Camus, de Maupassant, Ionesco, Blais, Tremblay, Ducharme, Miron, Nelligan, Roy, et ainsi de suite. 
Compte tenu de la promiscuité, l’étage du haut a surtout été le lieu de confidences, de chicanes, de rires, de tours, de refuge et, plus tard, de solitude. 
Je passe sous silence la chambre de mes parents qui se trouvait au rez-de-chaussée. C’était un lieu un peu sacré où l’on allait aussi parfois fouiller pour jouer avec les échantillons de parfums collectionnés précieusement par ma mère, et avec ses boîtes de bijoux envoyés régulièrement par sa marraine de Montréal, du moins de son vivant, et qui brillaient de toutes leurs couleurs à la lumière, trésors inestimables pour la petite fille que j’étais. Cette chambre a aussi, malheureusement, les souvenirs des derniers jours et du dépérissement du corps, avec son respirateur, son fauteuil roulant, ses piles de lingettes et ses bouteilles de médicaments et d’appareils supposés soulagés des douleurs de la maladie. 
Je terminerai avec le sous-sol où se trouvait l’immense fournaise au bois, mais surtout un gigantesque garde-manger où l’on trouvait le caveau à pommes de terre, carottes, choux, navets et autres; des armoires débordant de pots de gelées et de confitures de fruits, de compotes, de ketchup maison, de betteraves dans le vinaigre et d’autres condiments; de tablettes où étaient alignées des bouteilles de vin de pissenlit, de rhubarbe et de cerises; et, dans le temps des fêtes, de grandes casseroles de tête fromagée, et de douzaines de boîtes de biscuits et de carrés tout aussi délicieux les uns que les autres. Un paradis pour la gourmande que j’étais… et que je suis toujours.
Le temps a beau passé, je n’oublie pas le berceau de mon enfance, ce lieu qui m’a façonné, témoin de mon apprentissage de la vie, de petits et grands bonheurs, de petites et grandes tristesses, et de nombreux rassemblements, retrouvailles et festivités, un lieu empreint d’amour, de tendresse, de vie. 
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le-libraire · 7 years
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Lundi, 25 septembre 2017 -
Hors Série, partie 1 de 3. Fahrenheit 451, Bradbury, Ray, Gallimard, Folio SF, 1953, 10,95$. Acheté le 26 mai 2004, au RB Côte-des-Neiges, et lu pour la (je crois) 5e fois, du 18 au 23 septembre 2017. -
Mise en contexte: La littérature. Elle est souvent critiquée, mis à dure épreuve. On la condamne pour hérésie durant l'Inquisition, on la met à l'Index, on la bannit de centaines d'écoles pour son langage, ses idées. On prédit sa mort face aux livres électroniques depuis des années... Et pourtant, elle survit. À chaque automne, on voit des centaines de nouveaux romans sortir, pour le plaisir des bibliophiles. Elle rassemble des gens aux vies aux antipodes par leur caractère universel.
L’histoire: Dans un société future, les livres sont brûlés par les pompiers. Guy Montag, l'un de ces pompiers, fait un jour la rencontre d'une voisine, Clarisse, une jeune fille aux mœurs très libres et au caractère très doux. Elle lui demande pourquoi il brûle les livres, car il ne lui donne pas l'impression qu'il est comme les autres. Au lieu de la pousser, de l'ignorer, il l'écoute, et continue de penser à ses histoires de gens d'autrefois assis sur la galerie à parler de tout et rien. Montag est en conflit avec ces nouvelles pensées et son mode de vie, avec sa femme Mildred qui ne pense qu'à s'amuser avec ses trois écrans muraux, avec ses collègues et amis qui ne veulent que parler de sports, de voitures. Lors d'un quart de travail, Montag doit brûler la maison d'une dame dont le grenier est rempli de livres. La dame décide de rester, entourée de ses livres, pour s'immoler, plutôt que d'attendre que les pompiers le fassent pour elle. Le suicide de la femme marque profondément Montag qui, au passage, a récupéré l'un de ses livres. De retour chez lui, il est pris de fièvre, admet à sa femme qu'il a conservé chez eux, en secret, des dizaines de livres, sans savoir quoi en faire. Il cherche désespérément une réponse à ses questions (que disent les livres?), mais il ne s'en trouve plus perdu que jamais, sous les yeux terrifiés de Mildred. Il repense à un homme, Faber, qu'il avait croisé par hasard dans un parc et qui lui avait vaguement mentionné qu'ils se retrouveraient, pour le meilleur ou pour le pire. Rendu chez Faber, Montag demande à trouver une solution, comment renverser le monde, ramener les livres, éradiquer le mal que font les pompiers, mais l'homme est vieux, se dit lâche, ne veut pas se mouiller. Ils finissent par s'entendre sur un stratagème: grâce à un micro-écouteur, Faber pourrait écouter au travers de Montag comment parlent et agissent les pompiers, dont Beatty le chef du poste, et leur remettre sous le nez leur propre erreur. L'idée germe aussi d'introduire des livres dans chacune des maisons de ses collègues pour ensuite brûler leur demeure. Une fois au travail, cependant, un appel est placé, et change le cours de leur plan. Beatty garde l'adresse pour lui jusqu'à ce qu'une fois rendus, Montag se rend compte qu'ils sont à sa maison. Mildred part, furieuse, Montag est forcé de réduire en cendre ses livres et sa maison, puis décide par la même occasion de tourner son lance-flamme sur le capitaine Beatty. S'en suit une fuite, une chasse à l'homme qui le pousse à s'exiler tant bien que mal, et sous la référence de Faber, vers un lieu, de l'autre côté de la grande rivière, où des hommes littéraires se sont réfugiés, loin de la civilisation.
Critique: C'est un livre court (213 pages, dans la version Folio SF; trois parties seulement), mais pas seulement par sa taille, mais par sa rapidité d'évènements, sa capacité à accrocher facilement, ses dialogues efficaces, les descriptions bien détaillées sans passer deux pages sur le même élément. C'est un livre nécessaire, qui nous rappelle que les livres, même s'ils peuvent se contredire, amènent des questionnements, ne nous laissent pas faire du surplace. Sa pros-ésie forme une balance sublime entre le concret et l'abstrait. Nous sommes gâtés tant par ses scènes d'action (le travail des pompiers, les infirmiers au beau milieu de la nuit, la chasse de Montag avec le robot-limier) que par ses réflexions (Clarisse, la tête par en arrière, pour goutter à la pluie, les souvenirs de l'oncle de celle-ci, les souvenirs d'enfance de Montag, son rêve de vivre sur une ferme). C'est un roman de science-fiction qui a gagné le pari de développer un univers et un langage propre à lui et de le voir (presque, heureusement) se concrétiser: les coquillages radios et émetteurs sont l'équivalent des Bluetooth, les écrans muraux sont aujourd'hui nos téléviseurs 88 po et films 3D, le robot-limier est un mélange de drone, de chien mécanique et d'intelligence artificielle, et le délaissement de l'écrit face aux vidéos, au rapide (quand j'ai constaté le phénomène Vine, j'ai cru qu'on y était, dans l'univers de Fahrenheit 451). C'est un constat très dur contre les gens qui se rebute à lire, mais ce l'est aussi pour les défenseurs de la littérature. Un des hommes que Montag rencontre après sa fuite lui dit:
"Beaucoup de choses seront perdues, naturellement. Mais on ne peut pas forcer les gens à écouter. Il faut qu'ils changent d'avis à leur heure, quand ils se demanderont ce qui s'est passé et pourquoi le monde a explosé sous leurs pieds. [...] La seule chose vraiment importante qu'il nous a fallu nous enfoncer dans le crâne, c'est que nous n'avions aucune importance, que nous ne devions pas être pédants; pas question de se croire supérieur à qui que ce soit." (p.198)
Bradbury ne veut pas que l'on se tape sur la gueule à savoir qui a raison, les littéraires ou les non-littéraires. Il ne semble en aucun cas exprimer, dans ce livre du moins, une phrase qui m'a toujours rendu très perplexe: L'art sauvera le monde. Le monde, mon cher Dosto, se sauvera lui-même, et l'art n'y sera que pour une très petite partie. N'agissons pas en connards, à brandir nos bouquins dans le visage de ceux qui n'en n'ont pas besoin ni envie. Si ces gens effarouchés veulent s'y intéresser, tant mieux. Sinon, tant pis. Mais ne commencez pas à vous prendre pour des dieux parce que vous avez lu, et pas eux. C'est une philosophie que je tente personnellement d'appliquer à chaque sphère de ma vie, aussi bien au travail qu'avec des amis, en famille ou avec des inconnus. L'humilité, plutôt que d'imposer son opinion.
Extrait: Montag, quittant la résidence de Faber, décidé à renverser le monde des pompiers, mais toujours avec une incertitude en lui: "-Faber? -Oui. -Je ne pense pas par moi-même. Je fais simplement ce qu'on me dicte, comme toujours. Vous m'avez dit d'aller chercher l'argent et j'y suis allé. L'initiative n'est pas vraiment venue de moi. Quand commencerai-je à agir de mon propre chef? -Vous avez déjà commencé en disant ce que vous venez de dire. Il faudra me croire sur parole. -Les autres aussi je les ai crus sur parole! -Oui, et regardez où ça nous mène. Il vous faudra avancer à l'aveuglette pendant quelque temps. Vous avez mon bras pour vous accrocher. -Je ne veux pas changer de camp pour continuer à recevoir des ordres. Il n'y a aucune raison de changer si c'est comme ça." (p.127)
Le personnage principal est bien au fait qu'un leader, qu'il porte une casquette rouge ou une casquette bleu, reste un leader, une voix qu'il faut dans certains cas écouter aveuglément. Son désir de prendre le contrôle, de réfléchir à la vie, à son univers, à ses fonctionnements, à son raisonnement, c'est ainsi qu'il sauvera son esprit, qu'il apprendra non pas une seule autre pensée, mais des milliers, des milliards, et que l'important n'est pas d'être d'accord, mais de communiquer, d'échanger.
Je recommande: à - chaque - personne. Toute personne qui lit, et chaque personne qui ne lit pas. Un peu similaire à Comme un roman de Pennac, Fahrenheit 451 ne fait pas tant l'apologie de la littérature, mais de l'idée qu'on peut ne pas être d'accord sur un même point, et que c'est justifiable. C'est un livre aussi sur l'importance de faire attention à où nous allons, à force d'aller de plus en plus vite (le dangers des super-autoroutes où les voitures filent à 200 km/h, les romans réduis à deux lignes dans un dictionnaire puis en une film de 6 secondes, les guerres éclairs). Ce livre s'adresse aux amateurs de science-fiction, mais aussi aux amateurs de prose, de poésie (d'où mon mot valise, prose-ésie, préférable en anglais avec prosetry) par la richesse du langage, ses citations savoureuses, ses images universelles et pourtant si fortement rattachées à ce livre (Clarisse sous la pluie, Clarisse et son pissenlit sur le menton). Et parce que l'auteur ne nous prend pas pour des cons, sans nous faire passer pour un érudit malpoli. Son personnage est avare de connaître l'univers littéraire, mais se sent perdu devant une simple ligne de poésie, qu'on nous lit tout de même. Fahrenheit est une leçon à tenir, une peur à avoir, un espoir à maintenir. Nous avons vu tant de gens maltraités au nom de leurs idées (sur de BIEN DIFFÉRENTS niveaux, Galilée et sa théorie de la Terre ronde et qui n’est pas le centre de l’univers, J.K. Rowling (parce que la magie, c'est l’œuvre de Satan, tsé), les Québécois enfermés pour possession de livres socialistes durant la Crise d'Octobre, Jafar Panahi empêché de tourner tout autre film que ce qui va dans le sens du régime iranien). Encore durant le conflit étudiant qu battait au printemps 2012, des policiers faisaient du profilage dans la station Berri-UQAM avec des étudiants qui lisaient sur une politique différente de celle du gouvernement en place. Fahrenheit ne demande rien, il traite de la liberté d'expression, du devoir de resté éduqué, de maintenir une opinion.
Perso: Ce n'est pas à l'école que j'ai découvert ce livre. Ce n'est ni mon père, ni ma mère, ni aucun membre de ma famille qui m'a fait découvrir 451. Ce n'est pas non plus lors d'une visite à ma bibliothèque de quartier, ni sous les conseils d'un libraire. C'est en regardant un épisode de Jett Jackson à Vrak.tv, en 2004. Oui madame, Jett Jackson. Vous vous en souvenez? C'était un jeune héros de films d'action à la Mission Impossible pour ados et qui décide de rapatrier la production de sa franchise dans son ancienne municipalité de la Caroline du Nord. Dans l'un des épisodes, le prof de Jett fait lire le roman de Bradbury et se fait expulser son poste, et subit un procès parce que le roman est banni par l'État. On y parle aussi brièvement de Rosa Parks, sa protestation contre la ségrégation des afro-américains. D'accord, l'émission est légèrement quétaine, les lignes, faciles. Mais n'en reste pas moins que c'est une émission jeunesse qui m'a éveillé au devoir civile, d'apprendre ses droits, et m'a ouvert la porte à un joyau de la littérature, joyau que je relis avec candeur et joie à chaque fois.
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darkpalmor · 5 years
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11 SEPTEMBRE 2019
Saison 2019-2020
Programme de débutants.
366 réels à la Queneau (échauffement de 5 minutes) : 11 septembre. http://0ni.free.fr/366.html « Aujourd’hui l’écran… »
Aujourd’hui, l’écran. Demain, le socle et la télécommande. Après-demain, j’arracherai la prise du mur, puis je démolirai le compteur électrique, et je pourrai me remettre à ma bibliothèque. À la lumière de chaque livre brûlé, je lirai le suivant, et serai enfin libéré des intrusions du prétendu monde réel dans ma vie.
L’Incipitron pour tous (5-10 minutes) (https://twitter.com/debutaleatoire) : Des débuts automatiques toutes les douze heures. Le 1er septembre : « Le plus souvent, les moines agissent comme si la vie était un long fleuve tranquille. Laissez-moi vous raconter. » On poursuivra sur une vingtaine de lignes en développant l’amorce selon une anecdote et une explication.
Le plus souvent, les moines agissent comme si la vie était un long fleuve tranquille. Laissez-moi vous raconter la mésaventure du frère François, du couvent des Célestins. Chaque jour, depuis trente ans, vers onze heures, son pichet de rosé bien en main, et un livre de prières calé sur la bedaine, il attendait l’heure du réfectoire, dans l’espoir que les prières de l’après-midi le mettraient en état de bien supporter la sieste qui suivrait. Ses frères jardiniers viendraient plus tard, lui apporter les fruits pour la compote du soir, et il n’aurait qu’à éplucher, laisser cuire, en récitant calmement quelques psaumes, de mémoire, avant d’aller dormir du sommeil du bon moine. Mais ce jour-là, un onze septembre, son attente fut terriblement déçue, et il vit ses perspectives d’avenir bouleversées. Le nouveau Père abbé, un extrémiste, celui-là, venait de bousculer le règlement, pour une reprise en mains de l’institution : fini, le petit rosé ; finies les siestes ; tous au jardin, matin et après-midi, régime de végan, et sport obligatoire. Rien qu’à entendre ce programme, François avait pâli, puis s’était fait porter pâle à l’infirmerie. Et c’est ainsi que le 11 septembre au soir, discrètement, il se défroqua, fit un baluchon, et franchit sans dire au revoir à quiconque, le mur éboulé de la clôture, derrière les tomates et les pommiers. Et ce fut le début de…
À la manière d’Édouard Levé (15 minutes) : Simulation d’autoportrait décousu. À partir de l’image d’une page de son livre Autoportrait, on se laissera aller à imiter son style plat, décousu, en essayant de rester sur quelques-uns des thèmes évoqués par l’auteur.
Proposition : la page 86.
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Je n’ai jamais vu de music-hall en vrai. On me dit souvent bavard,mais je n’en prends conscience que trop tard. Enfant, je m’entraînais à faire des clins d’œil alternatifs, gauche, droite, gauche, comme pour clignoter. Je n’aime pas entendre ma voix enregistrée, je ne la reconnais pas. Je ne suis pas très doué pour différencier les nuances de couleur. Je supporte l’aspirine à haute dose, plus facilement que le vin. La nuit, j’appuie sur mes paupières pour provoquer des phosphènes de toutes les formes les plus étranges, et c’est plus réussi avec une larme. Je déteste les trottinettes électriques autant que les voitures qui passent, vitres ouvertes, avec une musique très forte, il me semble que je serais capable de violence, au moins verbale, contre ce genre de comportements, et je fais effort pour ne pas faire de scandale. J’ai renoncé à tout lire et à tout connaître. Je trouve que le temps passe vite, mais je ne sais pas estimer les quantités qui s’écoulent entre telle ou telle de mes actions.
6 mots pour 6 lignes (6 minutes) : Un reproche ? Un remerciement ? Un simple constat ? On continuera ce discours sur un ton amusé : « Tu ne m’as pas appelé(e) ». On pourra, si c’est nécessaire, évoluer vers un dialogue, sans changer de ton.
Tu ne m’as pas appelé et tu as bien fait. Figure-toi que je savais d’avance tout ce que tu allais me demander… ton cousin est tellement bavard ! Alors oui, j’ai bien rencontré une blonde, l’autre soir, avec Gérard, et on s’est vraiment éclatés. Mais pour les détails, ce sera comme la semaine dernière : tu n’en sauras rien. Tu ne veux tout de même pas que je te dise comment je fais ? je prends les devants : tu n’as qu’à venir avec moi, tu comprendras ! Et toi, côté cœur, ça va ?
Phrase à poursuivre (5-10 minutes) : Une bouderie explicable ? On étoffera cette phrase, par devant et/ou par derrière, dans un petit récit, en inventant les personnages et la situation de son choix : « Il bouda deux secondes, puis, par réflexe… »
Le coup de téléphone raté, c’était fait exprès, mais elle ne le dirait jamais. Josiane lui avait dit que la première fois elle était aux toilettes et qu’elle n’avait pas entendu sonner. La deuxième fois, qui était donc la première, elle avait bien entendu, mais elle était arrivée trop tard, et ça ne sonnait plus. Et si elle n’avait pas rappelé pour savoir ce qu’il y avait de si important à lui dire, à une heure aussi saugrenue, c’est parce qu’elle avait autre chose en tête, et ensuite elle n’y avait plus repensé. « Mon pauvre chéri, tu sais bien que je ne le fais jamais exprès », lui dit-elle quand il arriva, inquiet et en nage. Il bouda deux secondes, puis, par réflexe et par prudence, et aussi parce que c’était une occasion inespérée, il lui dit que cela ne méritait pas une dispute. Ils terminèrent la soirée, déjà bien avancée, sur le canapé, et il décida de s’installer chez elle. Et au fond, elle n’attendait rien d’autre : son stratagème avait été efficace.
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lefeusacre-editions · 5 years
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BOOKHOUSE GIRL #51 | Lynda HANDALA, romancière
“Je crois que mon unique but est de m’injecter de l’affreuse poésie dans les veines, de celle qui peut bâtir un peuple.”
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Originaire de Tizi-Ouzou, Algérie, Lynda Handala publie son premier roman à l’âge de 19 ans, Les Voix du Hoggar, road book touareg où s’agite tout un spectre saharien déroulant la future langue, féministe, précieuse et exaltée, de l’autrice. Si Handala écrit chaque jour des poèmes pour l’heure inédits, c’est dans Alunissons qu’ils s’entendent, fantasy kabyle pétri d’un romantisme frénétique intemporel, tamisé par l’influence désertique, presque lunaire, de ce rêve de science-fiction africaine où le récit s’emballe au ralenti comme du prog-rock écouté sous des drogues qui n’existent pas encore. La francophonie a un avenir : il est fantasmagorique, psyché, teratogène et stellaire. Lynda Handala entre dans la zone 51 de nos Bookhouse Boys & Girls.
|Que trouve-t-on comme nouvelles acquisitions dans ​ta bibliothèque ?
Le Village de l’Allemand de Boualem Sansal dont la plume, tranchante et juste, parvient à relier la Shoah, la décennie noire en Algérie et la situation des banlieues françaises. Et puis, je viens juste de recevoir Sycomore Sickamour de Pacôme Thiellement qui tisse le fil rouge du sickamour...
|Quels livres marquants a​s-tu découver​​t​s ​à l'adolescence et que  ​tu possèdes toujours ?  
Que j’ai toujours : Le Prince des marées de Pat Conroy, littérature sudiste qui m’avait littéralement ensorcelée. Tous les ingrédients de l’envoûtement y sont : sous un soleil pesant, le décor fertile de la Caroline du Sud, une enfance abîmée couvée dans de violents secrets, une figure maternelle élevée au rang de déité…
|Sans égard pour sa qualité, lequel de tes livres possède la plus grande valeur sentimentale, et pourquoi ?
Je n’ai pas de livre que je chéris en tant qu’objet. Mais sentimentalement et même viscéralement, j’aime Le Dernier été de la raison, roman posthume de Tahar Djaout assassiné en 1993 par ceux-là mêmes qu’il appelle les Frères Vigilants dans son livre. Il est à lui seul une prophétie qui se vérifie encore aujourd’hui.
|Lequel de​ te​s livres prêter​ais -​tu à quelqu'un qui te plaît ?  
Le Mausolée des amants d’Hervé Guibert. Il parvient toujours à magnifier la vie dans la maladie, à magnifier les corps même quand ils sont pleins de trous. En fait, toutes ses œuvres pourraient convenir, car toutes disent la force de la poésie et de l’amour géant qui peuvent unir les Hommes.
|Que trouve-t-on comme livres honteux dans ​te​s rayonnages ?  
Je les aime tous.
|Quels livres a​s​-​t​u hérité de ​te​s proches ?  
De ma mère, quelques romans d’Agatha Christie, quelques classiques de la littérature française ayant appartenu à mon grand-père, V for Vendetta d’un ami pérégrin.
|Le livre que ​tu as le plus lu et relu ?  
L’Etoile secrète de Jean Amrouche. « Je cherche ici pour vous le secret de mon être » !
|Le livre qui suscite en ​toi des envies symboliques d'autodafé ?  
S’il mérite d’être brûlé alors il mérite d’être tu.
|On ​te propose de vivre éternellement dans un roman de ton choix, oui, mais lequel ?  
Sans hésiter : Ailleurs d’Henri Michaux, pour explorer la Grande Garabagne et le Pays de la Magie !
|Quel est l'incunable que ​tu rêves de posséder, ton Saint Graal bibliophilique ?  
Un manuscrit original des Enfants terribles de Cocteau griffonné de ses dessins épurés.
|Au bout d'une vie de lecture, et s'il n'en restait qu'un ?
Sa Majesté des mouches de William Golding pour expliquer l’humanité.
Alunissons, Dalimen (Alger, 2017).
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projetslhrdn · 5 years
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RECENSEMENT
             Dessin d’école buissonnière ou période blanche, A4 -  où tout demande à être écouté. Les 3 carnets diachroniques, journaliers –  tenus plusieurs mois avec ferveur où j'ai collecté du vu de plein air. Dessins écrits : des oiseaux, rencontres urbaines.  Liés aux récits suspendus. Thèmes (analogies) : arches de ponts, têtes de chevaux feuilles. Condensation mobile et métamorphose. 
Essais de surimpressions au calque. Formes au trait décalquées superposées et retravaillées. Recherche de composition. Esquisses comme style? Photographies de composition. 
            Depuis les premiers esquisses d'oiseaux sur le vif, au trait rapide à la volée, réduction à leur contour jusqu'à la métamorphose – déclinaison du mouvement – formation déformation - une interprétation sur un grande feuille.            
            Invention de La bestiole (oeuvre mi-collective mi individuelle d’une exposition d’atelier ; Chantier de papier, papier enchantié; 2012) : deux cimaises retournées, à contreforts, longues et disposées inclinées. L'espace étroit entre les deux ailes où passe le regardeur, «accueillante». L'envergure d’ailes déployées. En dur, deux ailes (diptyque). L’une remplumés avec les carnets ouverts sur les traits des camarades d'atelier.
             Triptyque de planches à contrefort où circulent les oiseaux en vol : 3 planches à contreforts (châssis du revers de cimaise). Deux placées à l’oblique (moitié supportée par un carré noir flottant (tête, élevé sur baguette, tranches épaisses). Au sol, sur les contreforts circulent les vols d’oiseaux en papiers découpés. (fig.). Mesure plus grande qu’humaine les planches à contreforts. 3 regardeurs, 3 figures autour des trois planches à contreforts. Envergures. Retable. Contre le mur en élévation où s’asseyent des regardeurs.
              La Ronde : Trois planches de couleurs (bifaces), à six coul - et trois dimensions différentes. Les cornets ont la sévérité de la statuaire, aplomb, légèreté. Placés en rang serré, et à hauteur de buste comme surgissement de petites têtes. Trois planches peintes bifaces positionnées en angle. Deux côtés : un derrière étroit et creux, un devant plein (semblance d’épaisseur). Le passage du creux au plein et celui du rapport du dos à la face entre les cornets continués par le support. De face, vue de dos, cache le creux et produit une illusion de plein. En passant de l’autre côté le creux coloré, ouverture et embouchure sont visibles. La face sera le dos, exhibition et inhibition. Du dos plein cachant le creux. Le voile. L’effet sera rendu par la possibilité de passer entre le mur et La Ronde, placée le long du mur en décalé, et de tourner autour. La continuité du jeu formel donne l’idée d’une Ronde.
            Tranches, pans, panneaux. Plans, planches appuyées : inclinaisons reflet coloré de leur verso invisble contre le mur. Ombre portée. Trois planches de couleurs (hétérochromes entre elles et sur chacune de leur face et tranches. Panneau triptique. Analyse de la couleur des trois planches : jaune et blanc avec jus de rouge/ bleu et blanc avec jus violet/jus de rouge sur blanc… 3 planches peintes bifaces associatives dimension corps humain, buste. Intersection des 3 planches de couleur. Posé au sol en décalé avec halo coloré déposé sur le mur, suspendues à des câbles, posés contre le mur avec reflets, fixées au mur. Posées sur le sol de mosaïque orné (coin bas arrondi de l’hôtel Chimay). Le lieu, environnement où déplacer les planches et autres objets portatifs. La cage d’escalier Perret. Amener les planches à différents endroits comme pans de couleur en irruption, aplats sur l’analogique. Les œuvres amenées en plein air, présentées en salle vide. Séance de photographies d’œuvres sur le toit. Dans la cage d’escalier du bâtiment Perret. Sur la mosaïque… De larges anneaux réunissent des planches. Planches et jambes (battements). Passante. Projection de la jambe au talon pixelisée de Passante sur planche. Tracer des lambeaux d'ombre. Planche-filet avec portique. La planche est nouée par un filet. Une figure l’enlace. Enlace le panneau (figure en pied). Balai (sculpture balai-bras) – un dessin d’un mouvement physiologique. Balayer, pointer, coïncider (avec le plan, l’art), être coiffé, orner. 
         Lettre suspendue (M, E) , un jeu d'équilibre à quatre éléments : M, initiale  rouge incrusté au bout d'une bande polystyrène posée de l'autre sur billot tenue en équilibre par un poids (petit tas tesselles agglomérés au mortier).  Pratique mosaïque, poussière de pierre concassée ointe. La lettre sculpturale, plastique. Les trois E lourds superposés, le O lyrique en motif continu (calligraphique reprise au papier adhésif, d’enseigne), M suspendu. La fondue dessinée de M rouges, les M gaufrés des plaques d’égouts, bassins d’orage. M O I. Dessins de l’interaction de U et T : TU. Les coupures de mots en papier journal, les lettres déformées. Le texte sur papier adhésif. La page d’écriture encadrée posée au sol.
           Réussites spatiales ou murales éphémères depuis 2012. Coin d’atelier et cage d’escalier Perret : L'eau colorée, jaune, dans une bassine au sol (mélange hétérogène et homogène). Le cadre ployé. Les bâtons de couleur vus en plongée depuis le palier de la cage d’escalier vers le repos (à être vu de loin). Les papiers fendus accrochés par un câble, suspendu visible en transparence et recto verso. Le mur de quadrangles. Morceaux papiers/toiles peints disposés sur le sol en dalles formes et couleurs variées de la galerie … Morceaux de couleur enserrés dans deux plaques de verre – dans le verre, épris de verre, embouteillés, double vitrage, frottés au sol, au sol mosaïque. Formes découpées au papier adhésif coloré, appliqués sur reliefs, saillies architecturaux, mobiliers. Ailes d’oiseaux, motif calligraphiques (O). Groupe de dessins encadrés, groupés par montage sur une grande feuille, repris et ajustés au pan de mur...  Les deux pans de murs où ajuster de grands dessins à partir des petits groupés. Œuvres de coin, en coin. Dessins recto-verso suspendus, visibles double face. Morceaux papiers/toiles peints – avec le sol en dalles formes et couleurs variées de la galerie … 
         La Ronde 2013 : Le triangle suspendu contient Les trois failles (crochet, planche de bois peint, ficelle ou corde colorée et crochetée, par nœuds coulissant) ; Trois bâtons de pluie rigide sont posés sur le radiateur. Le bocal de verre eau de Seine monté sur pilier renverse les œuvres d’alentour. La ronde devenue trois planches de couleurs. Branche individuée du bâton tant manipulé avec son ombre tracée au mur. Double cornet univalve sur bouche d’ombre. Buisson ardent. Réduction d’oiseaux, bec du bal. Le M suspendu à un billot, le cadre ployé, les deux chaises d'enfant démantelées, la table d'écolier, un marteau sur une table de verre, une sphère de verre emplie d’eau de Seine, le morceau de grille rouillé de la Villa de la Butte à Tonnerre, la petite toiture. 
           Visions d’exposition : sont déroulés des vers du bateau ivre de Rimbaud. La sensation du fleuve où le sol correspondait au niveau de l'eau d'où jailliraient des cônes obliques, becs d’oiseaux aquatiques émergeants. Naufrage par section de volume, au niveau de l’eau, l’espace baigné.            
           Un voile transparent rose sur la vue générale de l’exposition, hiératique. Bande tirée du sol au plafond. Toile translucide, diaphane avec parties opaques peintes. Interférence du regarde, verre de couleur.
          Que faire des objets traînants ? Trouvailles rares ou assemblages spontanés ; œuvres perdues, rush volés, documents supprimés, oubliées, détruites, brûlées, non fabriquées… brulés, perdus ou ailleurs ;  qui m'entourent et me stimulent, soit qu'ils soient dans mon champ de vision (l'atelier) ou au souvenir persistant. Ce sont des écarts avec la trouvaille, des différences et des conducteurs concrets vers d’autres objets. Leur présence latente, spectrale: l'objet fondu serait sourd (opaque): caméléon de la couleur du support ou il repose. Planches d’essais de sculptures avec divers objets assemblés. Cahier d’objets (recherche de moments sculpturaux à l’atelier). 
         Atelier d’objets : bouteilles, boîtes de conserves, scann de filet, coquilles d’œufs, ampoules et verres. Boîtes de conserves, bouteilles de verre, sacs plastiques, gants, filets d’emballage, de volières, contre les moineaux dans les vergers. Allumettes, ampoules, eau de seine. Verre cassé. Cahier objet : type anthropométrique (dressé), type manipulable, type planche, type table, type cadre. TAMIS calibrage. FILTRE. CRIBLE surface percée de trous calibrés laisse passer par diffusion. BILLOT TABOURET SOCLE TRONC. Une sieste dans un lit de crins. Des filets de pêche, la résille. Troncs, tranches, panneaux. Du bâton, de la barre. Une barre porteuse, latérale et soutenante. Le bâton, le tabouret haut quadrupède, le radiateur, la caisse, la boîte. Essais de juillet 2016: Les ailes : petits jeux de plastique sur champ de couleur. Tickets brûlés : tachisme pour collage.
                 Objets phrases, phrases-œuvres, formule ou métaphore. Pour une œuvre en proue, Jeu du pont, La Ronde aux cornets… Typographie. Spectres d’avortons, projets à venir, perdus ou détruits et stimulants. Projet de pièces d’œuvres écrites avec dessins, série de croquis de projets, fantasmes, fantaisies de sculptures (objets). 
             Livres objets sculpturaux. Odysseus. PILE (tour), LIVRE-OISEAU (ouvert), RANGÉE. Livre au mètre. Ma bibliothèque de livres dépareillés, appareillés, collés, monstre-livre. 1 photo de ma bibliothèque, livres ouverts et fermés. Les illustrations internes. Mon carré CV transformé en livre. Mon autoportrait. Anecdote livresque. Illustration, Codes et légendes, Entoilés, couverts. Photographier une colonne de tranches dans le jardin d’hiver ? Scanner des pages illustrées (El poeta en Nueva York, Lorca ; Faust, l’Inferno).
             LIVRE et table : grand livre à bras le corps embrassé, au trait en bande dessinée, récits suspendus des dessins liés au livre des rêves et choses vues. Des anneaux pour la reliure des planches. Classement perpétuel. Une table ajustée au large livre, de plâtre, un plan incliné. Gravée, sillons. Une table exemplaire à l’allure bestiale, bête longue. L'animal… Sur la table un bestiaire, un recueil, un livret, un journal; des bêtes circulent : poisson nage surnage ; pleines, grosses, l'oiseau dormant s'entre rond. Battement, nichée. Livre mural (fig.) mobilité des planches sur gonds. Expérimentation livresque, livre concret livre idéal -– montage cahier d'image et textes – celui passé est explosé sur les murs de la salle en grands dessins – et perdu. L'idée d'une table de docu, incluant l'exposition du classeur, les textes, les images pour bestiaire, les souvenirs. Séance, documentation, étalement sur la table, vaste plan horizontal.
             QUAND groupés (9) autour d'une large, longue table – propre et lisse et dans une salle aux justes proportions. La proximité avec les regardeurs de la présentation sur table d'étude. Des tables organisées en U dans une pièce ou l'on circule tout autour, autre fois une table par hasard présente dans la cour vitrée, rayon de soleil et rencontre ; support, étendue plan étale niveau – la table où l'on travail (investigation), la table où l'on présente (exposition), le ciel de la pensée (A.A). Le document (instruire): écrit ou objet servant d'information, de témoignage, de preuve. Documentation: action de sélectionner, classer, utiliser ou diffuser des documents (ensemble de documents, (concernant un appareil, un jeu (notice, mode d'emploi  - ensemble d'opération qui facilite la collecte, le stockage, la circulation des documents et de l'information - archives, articles, documents pratique.
          2013. LA BANDE MURALE est un montage alternant de deux/quatre séries réalisées simultanément: photos de cornets et fragments de lithographie collés. Les dessins, la couleur, le volume, les photos documents d’activité qui sont fixation du travail de la forme. Différents formats, teintes, textures, tenues de papier (gris et crème litho encre noir) et les différentes techniques photographiques, lithographie, papiers collés. L’idée du récit suspendu, discontinu et suggéré, de la bande dessinée exposée en frise. La bande, telle mosaïque (combinaison d’ensemble d'éléments juxtaposés et disparates), rectiligne de poudre, est appréhendée comme une suite de points, une ligne continue constituée de points discontinus. Entre le rond fermé sur soi et la juxtaposition de points en ligne. Se déploie le long des deux murs du fond, linéaire en angle. 1PH – 1D – 4PH – 1PH – 1D – 2PH – 1D – 1PH – 1PH – 1D – 1D
          Portfolios : 2013, 2017 : Montage séquencé d’un passage. Fusion d’une série de mouvement en dessin. Transparence de deux positions d’une figure en mouvement. Figures imaginaires surimposée à la vue du Sextuor hiératique. Sculptures fantasmées au trait noir, photos de sculptures, interventions numériques sur photos (femmes-piliers, têtes-bocaux). De brefs cahiers d’images, suites rythmiques séparés par nombres. Une planche de titres par ensembles avec fig. marginales (*). Un dessin de l’exposition projetée (avec zones de couleurs). Des schémas synthétiques de mes accrochages de dessins. Un plan chorégraphique (qui aurait du être au sol). Scanner les documents importants. (Je homme au triangle). Intervention d’aplatsde couleurs numériques dans la photo. Dessin sur, d’après, à côté, juxtaposé (surimpression)… de la photo. Collage mosaïcal avec petits collages La Ronde. Collage cosmique avec la passante et le jeune homme. Grandes planches mosaïcales, bandessinales. Un collage buisson ardent, groupement des cornets composé. Une frise de géométries fantaisistes. Suite rythmique de profils raccourcis schématisés d’après œuvres de volumes. Assemblage de cornets au trait… 1 suite de fig. de cornets d’assemblages sculpturaux. Frise. Frise posée sur la tranche d’une étagère. Figure isolée, immersion colorée, spatialisation. Les grandes silhouettes isolées de cornets groupés : reprise au dessin numérique, impression jet d’encre, offset ? Silhouettes gaufrées. Une trentaine de bons dessins au trait (mine de plomb, pierre noir, plume ; A3 – A2 – 68x95 environ). Des figures flottantes (les formes isolées des groupes de cornets, d’objets traînants). Deux documents photographiques efficaces repris en dessin. Bras et main avec corps couché à l’échelle ?
        Séances de dessins mis en planches, oscillant entre l’historique, le philologique, le document, le pittoresque. Dessin d’expérience directe. De mémoire, sur le vif. Livret : plume, trait sur papier. / Planches visionnaires (polychromie, habitée, visitée). Dessins d’après photo, dessins sur photo imprimée sur papier dessin, dessins photo. Dessins de sculptures, de photos d’objets. La représentation par l’image d’objets disparus, perdus… passés. D’après photo. D’imagination. Dessins (au trait) de photographies d’objets peints. Peintures sur photographie. Séance de dessins à partir de photographies plein écran (les figures de la Ronde). Détails, agrandissements de pièces, pièces et figures. Reproductibilité des dessins par numérisation : travail du motif élargit : bâton de pluie, tâches pochées. Dessin animé : bitmap. Possibilité de variations de montage. Impressions larges au traceur. Sur papier dessin avec rehauts à la mine de plomb, couleur. Dessin numérique à partir de photo de mauvaise qualité. Traitement de surface. Altération de l’image. Dessins clair-obscur, photographie.
              Projets 2017: un plan-seuil (chorégraphique) scotché au sol, une planche de titres des œuvres plastiques et textuelles. Lier 2013 à 2017, les photos aux dessins. Le dessin de projection comme un petit théâtre. Lecture d’Une forêt tombe à voix haute devant un mur vert d’agnelles (zone 4), du commentaire de Passante en vue du tableau ? Trois zones condensées de montages dessinés. Un portfolio, 10 pages d’écrits d’art, un livret de prose. Place de l’écrit sur le mur. Une dizaine de textes assez courts (contenus dans une page) dont la longueur va d'une ligne à une douzaine, simplement épinglés au mur entre les zones de montage de dessins, les "vides". D'autres : traitement du texte plus monumental, directement au mur (soit projeté et appel à l'aide de peintres de lettres)... Il existe aussi façon affiche (dos bleu), ou impression sur papier adhésif avec textes dactylographié qui se déposent au mur (façon musées). Il y a aussi l'enregistrement audio, et la lecture performée à voix haute. Aussi que ce serait intéressant que je perfectionne une description/commentaire d'œuvre présente au diplôme, courte, et que je la lise à voix haute pour montrer ma pratique du commentaire poétique de l'oeuvre plastique (même rapport que dans mon mémoire). 
         Les herbes folles 2011 ? Vidéo séquencée par périodes de couleurs, projetées sur sept écrans tournants en boucle, simultanées. Association de figures à environnement et montage sonore (rythme). Croisic, Gruissan, Hartland, Égypte. Dérivés : Un livre de captures d’écrans extraites de la vidéo. Portrait-montage en capture d’écran d’Amélie d’après la vidéo. Planche de captures d’écran (Croisic, croisière sur le Nil): portrait d’Amélie, le requin, la femme au manteau, deux filles sur la plage, l’envol du héron. Amélie : main, tête, creux de roche et scintillement de l’eau stagnante. Exercice de colorimétrie numérique. Séquence à la forme de récits suspendus, « moments » (couleur, mouvement, figures (acteur) et paysage. Unité du lieu et de l’action. Phénomène lumineux et figure. De 2009 à 2011, j’avais pratiqué la photo numérique, les rushs vidéos et le montage comme travail artistique. J’ai développé la part narrative, embryonnaire alors, en substituant la documentation photo au texte. Expérience et enregistrement. Dans la vidéo montée de 2010 il y a des captures du Croisic, de Gruissan et de l’Égypte. (Autour de la région de ma grand-mère, une croisière sur le Nil précédant le printemps arabe d’une année, un séjour chez ma sœur à Gruissan). J’ai jeté un carnet de notes correspondant à la visite des temples. Je suis en ascèse photos depuis 6 années, sauf quelques documents du mémoire d’architecture, des variations autour de la documentation de mon exposition. J’ai voyagé, prospecté, étudié, appris à voir et garder trace par d’autres biais que celui de la photo. Je vous envoi ce lien vidéo car je pense revenir vers cette pratique. L’ascèse d’image numérique avait commencé avec la perte de ma caméra comprenant de nombreux rushs. D’après ces rushs perdus, j’avais rédigé L’œil de l’oie cendrée (texte le plus ancien que j’ai conservé?). 
          2008 HISTORIA, album photos et dessins (chevaux libres en forêt, hiver, portrait de Laurane, performances). ensemble réunissant divers photos et dessins de photos, archives des images. Nouvelle de 15 pages A4 Zonza-Paris (brûlée). Carnets diachroniques d’écriture et esquisses au stylo.Une bouteille reprise en corps de sculpture en plâtre. 
        2009, Paysages de traits (Série de huit acryliques sur papier) et cinq Visages paysages (Environ 1mx1m50). Haïkus, Jazz. Formules Végétales. Groupe de neuf sculptures en terre crue, cuite, émaillée ou non, interprétant les Paysages de traits, modelées depuis un bloc de terre chacune. Floraisons aquatiques, Champignons, Formations pétaloïdes. Masses et excroissances, débris plantés, pièces pétaloïdes, fils droits et courbes , bâtons agglomérés, boules, plaques minces (cuits d’abord séparément, intégrés dans une masse). Du cru au cuit. Biomorphique, ordre végétal. Rodin et le socle. J’ai modelé des champignons sombres en terre crue dans une cave de sable. Reprise 2016 : Formules végétales: terre cuite numérisée. Grouper les figures isolées de sculptures numériques à placer dans l’espace. Redessinées au trait simple.             
        2010-11 (Pratique d’atelier, Ensba1) : Recherches graphiques qui participent de l’établissement d’un vocabulaire du trait. Idée de traits répétés jusqu’à emplir la feuille en « fond abstrait », aux motifs répétitifs : ronds, taches, traits (unaires), bâtonnets, segments répétitifs et régulés, points (au trait)). Techniques de pochage, perforation, découpures. Le tracer/tracé. Tâches pochées. Trou blanc, ellipse noire, tirets régulés, traits lents épais et mouillés (chromosomes), rapides traits courts et arqués, longs traits ondulés traversant. Taches de différentes intensités (nuages). Répétition de l’erreur. Des règles, infimes variations, qui produisent une sobriété comparée à la période « paysage de traits », jazz. Des rectangles déchirés aux dimensions A3 et A5. Juxtaposition des petits associés au sein d’un grand. Papier blanc, gris, brun. Mine de plomb en barre, pointe, poudre. Format irrégulier (entre rond et carré, formes bossues). Petits pastels très colorées. Pochoir, papiers collés, calligraphie motif. Aquarelle, touche de pinceau individuée (arquées). Ce grand dessin reprit, recadré, fragmenté avec traits épais lithographiés reproductibles. Barre appuyée en différents temps, droite verticale. Ailes d’oiseaux, motif calligraphiques (O). Puzzling : Fragments de peintures composés en mosaïque suivant qualité lieu. Le trait, la ligne, la feuille dans l’espace, la bordure centrée déchirée et imprimée en décalée, le cadre d’un des dessins rentrant dans le second (par la couleur). Essai de compositions spatiales. Collages de fragments de toiles colorées sur planches de couleur monochrome. Montage de fragments hétéroclites. Incrustation. Contrastes tranchants, planches comparatives de morceaux de dessins, d’impressions numériques.            Sujets associatifs - (Dessins de bébés, d’ouvriers et balayeuses (dans l’architecture, en action et en relation à une lumière). Portrait d’Amélie Vu Than sur la côte du Croisic, mosaïque de captures d’écran ; phrase-photo : rose, Lucienne. L’Andalouse (Paris-Poissy) ; enfant montant et vieux descendant d’HCLR, petite fille au chalumeaux. La balayeuse de caixa (bandes d’espace contrecollées sur fond peint damier) et le diptyque des Heures Claires. La marche de deux filles et l’envol du héron ; enfant d’HCLR, petite fille au chalumeau (un enfant, une lumière). La balayeuse de Caixa, bandes d’espace contrecollées sur fond peint damier… (et Passante). Le diptyque des Heures Claires : dessin sur impression laser, Toner et mine de plomb. 1 texte. D’HCLR : aire de passage arborescente ; Bleu ; Alzheimer ; montage Historia captures d’écran vidéo. Portraits individués: d’Amélie, des discutant de 12 jours (cinéma), l’intellectuelle, le poète. Dessiner Marie-Louise. La vieillesse, l’enfance, le handicap. Les 3 âges de la vie. 
           L’enfant au tricycle + flaque, au bouquet de mimosas + carrefour, La fillette à la flamme +table ronde ; du nouvel an + foulard et couteau ; le vieillard au moignon + cabas ; jeune homme rincé + papier, La balayeuse de Caixa + reflet de damier. Dessins HCLR : voiture, fenêtre. Dessins de déformations de poteaux par reflets.
           Ronde d’enfant au tricycle. Deux figures dont l’une sur le dos de l’autre et devant de voiture. Trio onirique par la grille. Figures plein cadre de joueurs de violons. (diptyque). Agnelle et nourrisson. Bérénice aux Agnelles : Trencadis de chutes de bébés, haricots et agnelles ; incrusté dans une capture d’écran. Ronde du tracteur de Notre Dame des Landes. Enfant au tricycle, horde de chiennes, couples montées sur grandes feuilles. 
           Bouches de Ponts et vraquier. Les arches de ponts sont mes bouches bées… de poissons (calques et transparence). Grand dessins d’oiseaux, oiseaux et arbres-bâtons. Encornement de mes quadrangles. Cornets aux becs, les ailes aux pages.  Nuage de têtes équines pétaloïdes et bidons. Musiciens d’Uppland. La relation du violon et du violoniste, de la tête équine et du violon. Alors le cheval est une table? Sa tête un violon, je le dis au luthier d’Uppland (sous drogue). Les cordes grattées, frottées. Mufle au creux du cou. Mais le luthier ne comprend pas. Jouer du violon, apprendre à marcher à quatre pattes (nourrisson), faire du tricycle aux roues crevées et jambes trop grandes, tondre une agnelle se faire tondre. 
           Voici un dossier de croquis de mammifères marins et autres poissons d’après consultation de divers livres d’images en décembre 2016. Je veux reprendre mes dessins de bêtes, marines, équestres, volantes. Chiens et chats de Bullion, personnes en fauteuil roulant, unijambistes dansants… Figures bestiales de l’art roman… Des abysses à l’interface. Les coraux, anémones… Image numérique de requins (cf. vidéo) + dessins de requins au trait depuis livres d’images. J’ai le projet d’aller dessiner à l’aquarium, oceanorium de Cherbourg… zoo de Vincennes, muséum d’histoire naturelle.  Reprendre mes études subaquatiques et anatomiques (?). Figures bestiales de l’art roman, bêtes, bébés, oiseaux et poissons. Horde fantomale de chiennes. Océan : érotique des animaux. 
          Les agnelles se baladent épinglées sur fonds bleu-jaune-vert : pastoral du pré estival. Le mur frotté d’un pâle lavis, appel de couleur dans le coin le plus ombré. Le champ coloré atteindrait à la dimension monumentale de la fresque. Projet de pans de murs de couleur apportant champ coloré unificateur à des dessins à monter en groupes, une dimension monumentale vers le côté de la fresque (traitement en lavis), un rythme par zones occupées dans la salle entrecoupée de vides marqués. Les agnelles montées en mosaïque sur champs coloré font troupeau. Dimension monumentale de la zone murale colorée. Relation couleur envers endroit. Ambiance colorée interne aux œuvres et produite par la salle. Maquette de mur à colorer pour dessiner au trait (vert été pour agnelles), feuilles colorées derrière feuilles blanches épinglées, Peindre le revers des panneaux, Travail par zone (grand espace pour petite œuvre) dans son ensemble. Grands dessins au trait pour chaque pan de mur, mesurés à partir des pans ; in situ - de papier adhésif, au traits : vitraux, traits sur vitre. Banderoles (celle portative comme des ailes). Dessiner sur les carreaux des fenêtres. Du vitrail. Dessins sur vitre, reflets de dessins, projection de dessins en anamorphose, déformation de mots en bouteille. Défi d’existence publique : les envoyer se balader par la poste à l’international ! Dans la rue encollées (kraft impression numérique d’une agnelle ou d’un poème), dans les vitrines de librairies, de grandes surfaces, agnelle désobéissante, agnelle enveloppée. Une braderie, comme des fanzines. Contre collée dans la rue, agnelles-kraft sous les ponts, au bord du canal – des parois aveugles. Diffusion du dessin. Une agnelle tatouage.Question de l’estampe, des dessins à coûts réduits. Nombre d’épreuve. Le noir lithographique. Des reproductions numériques.
          Fou d’Elle: dessins en transparence. Une fresque dans une chambre à Bullion : l’anamorphose Fou d’Elle. Ou au Moulin d’Aulnes. Anamorphose Fou d’Elle, Bras de Johannes (tatouage à la ligne de lion ailé). Peinture animalière sur porte. Essai à la terre de Sienne, au fusain. Une exposition là-bas ou je me filme lisant à voix haute un texte. Dans le coin haut d’une pièce. Projection sur un coin de mur en anamorphose sur le regardeur turbulent. 
TEXTES, VOIX, DESSINS
agnelles + busseix (lecture performée devant pré mural d’agnelles dessinées)... pour un livre inachevé
Indetermnation de la bête?
bébés
chiens
expansion du dessin :
zone colorée, projection en encoignure
Les agnelles, défi d’existence publique
Fou d’Elle fuit donc avec Regardeur turbulent
oiseaux (grand dessin) : tous modes de représentation confrontés 
         Texte et image (changer les rapports) :
 C’est lui… + le dessin au crayon de papier.
           Esquisse onirique d’une situation urbaine pour un tableau (texte et dessin) + Chute III
Passante (peinture, montage photo et texte) + Balayeuse de Caixa (montage photo). Damier
Bonhomme Rincé (dessin) + Rendez-vous solaire manqué (texte – ou : Parc si O) et Cabas abyssal (textes) + Ripisylve dans la vasque. Sylvie. Bonhomme Rincé + Épisode 1 d’Elle va nu-pieds grossi graduellement.
La Trombe (papier peint de bâtons de pluie, projet de lithos numérisées, impression dos bleu) +
Zone oiseuse (projection colorée des papiers fendus)
Tranches de flots concrétisées
Chambrée : adolescence et étroitesse, enfermement.
La Bestiole
Pour une œuvre en proue
Sextuor hiératique
La Ronde aux cornets
Buisson ardent
M suspendu
Zone oiseuse (projection colorée des Trois failles)
Tranche de flots concrétisés
Bée (bouche, bec, pont)
Œil bandé
Ordonnances nocturnes: Chambrées ; Liquidités ; Vagabond au moignon ; Rendez-vous solaire manqué ; noir ; Clown insomniaque ; Bras du vent dans la boîte de nuit (texte et projet de maquette), l’état des lieux (quittance et cambriolage) ; les rushs volés (page) - plainte, documents supprimés. 
Epouvante à 4 bras
Sextuor hiératique
Encornement
Formules végétales
Formules d’oiseau : double cornet sur bouche d’ombre, une plume coincée entre deux pavés, une plume piquée sur un verre renversé au pied cassé, un cornet haussé sur pile de gobelet. Oiseaux-bâtons, volière, des oiseaux lignes entremêlées, plans-pliés. Une plume au creux de l’aisselle, je butte sur une plume entre deux pavés. Aile : main bâclée. Bec du bal. Ange par coïncidence (regardeur turbulant).
Passante
Regardeur turbulent (Un Nouveau Venu ?)
Fou d’Elle (fuit donc)
La boîte coule (naufrage de la Ronde)
          PRATIQUE POÉTIQUE, verbale. Lectures publiques, cercles littéraires, critique littéraire. Publication en articles de revues. Blogs. Comptes-rendus d’exposition. Ekphrasis, compte-rendu, notations. Récits oniriques, récits de rêves. Scènes, expériences, souvenirs, hallucinations et autres états, expérimentations. Poèmes en prose. Journal, dessins et notes. // VH - Lecture à voix haute, travail de la voix et chant. La séance en marche, attablé, l'aire de jeu de l'atelier... diction, la voix haute - les muscles tenseurs et constricteurs des cordes vocales et de la glotte restent actifs dans la lecture – la voix chantée, travailler le souffle, le phrasé, la justesse – conduite du chant d’assemblée – posture, exemple vocal lié à la gestique, geste de départ, pulsation et/ou métrique, écoute, geste de fin. Effets mimétiques et sensation tactile diction poétique, gestualité inconsciente. Synesthésie, hallucination psychomotrice, verbale et sensation de la parole qui pense par le corps – image kinesthésique. La maîtrise, les facultés, la pratique – regardeur, amatrice, femme de lettres. Description verbale d'œuvres plastiques, d’artefacts, d’abord en quatre heures ininterrompues, sur table sans rien que feuille. Lecture publique d’un texte mai 2015 – (interprétation poétique, verbale – thème et variation, ekphrasis, associations verbales. Page – la page concrète, page écrite; le tracer - pages associatives ; le concret de la page, une page faite, ronde ; encadre-les!, encadrée – un texte... Séance, travail debout, promenade professionnelle. L'entretien – la rencontre, montrer : exposer, présenter – (déploiement de circonstance).
            La voix, la parole de l’artiste ou autre qui les accompagnent. Vidéo poésie au milieu de mes dessins / Enregistrement audio.
           Mon œuvre s’ouvre sur la performance, le théâtre. J'amène les cônes au lieu de nourrir les mouettes et si s'y pose un corbeau ; sans dessin ni titre. Château de sable coulé allongé sur les roches (document photo supprimé). Bruitages associés aux dessins, les cornets furent joués par J la tête sur la poutre, jeu de main. Bouchon d’eau au visage + CRY! J… Des performances ou des rites de couples? Quand il m’a tapé de sa bouteille sur le sommet de la tête. Le gribouillis sur son dessin qu’était-ce? Une autre dimension performative : le jeune homme encorné porte le bec du bal, je mets sa casquette à mouiller sous l’averse. Bande tournée (docu photo)
          Œuvre mobile : produite depuis mes carnets (feuilles reliées). Proche du voyage, déplacement. à emporter. Textes et dessins entremêlés. Enregardantlhrdn ; chosesvueslhrdn ; noteslhrdn ; exercicescritiqueslhrdn ; tracésaveugles / aveuglestracés). annexelhrdn ; retexlhrdn ; voyageenpartage. Diffusion, dispersion : Un blog de regardeuse. Le livre est linéaire… les arborescences d’un site, la surface d’un mur. Hyperlinks menant à un pur texte, privé (non recensé). Le blog s’alimente automatiquement, régularité, depuis réserves. Mots clefs. Une revue d’une feuille au format A3 photocopiée. Un portfolio de dessins au trait, noir épuré, scanner: N&B, gris, lissage de couleurs
          Sept rêves ?
          Carré formation ; écrit-elle crit l’aile )( ; Car Ô la couleur charme échauffe
          Textes 2011-15 :  La ligne de poudre ; Récits oniriques : R1. Le berceau (txt + schéma) ; Naufrage, Au comptoir, La salle baignée, La coulisse ; Les trois oies (pubis, tête mollesse, commun accord) ; Le grand Roux. Le comédien souterrain (fantaisie) ; Esquisse d’une situation urbaine onirique pour un tableau ; Traits urbains ; Triptyque enfant. 2015 (du mémoire) : C’est à l’orée d’une salle / Voici, bâtie sur le papier ; Des boulevards aux sentiers ; La quadrature urbaine se courbe un peu… ; Du vrac, au loin des becs… (Guell) ; Le Nouveau Venu ; Bleu ; Triptyque : Aire de passage arborescente (planche montage et diptyque); Battements de portes. Figures de visiteurs… Impressions spatiale de La Ronde. 11 Textes 2017 (récits d’invention) : Elle va nu-pieds épisodes 1 et 5 ; Fou d’Elle (I et II, 1 et 2) ; La cassette se rembobine ; Mon fils arrive… ; L’Andalouse ; L’Occitane (1, 2, 3) ; 9 Fragments
          Pour une lucidité de l’expérience. En quoi consiste l’expérience artistique ? Les œuvres, visuelles, sonores, le cinéma et l’architecture. Regard de l’œuvre. Un producteur-consommateur. Regarder, en faire l’expérience. Pourquoi les œuvres ? Non pas le découragement, dégout de l’à quoi bon mais analyse de ce que produit. Et soi produisant, se concentrer sur la question de l’appréciation des œuvres faites par d’autres. Œuvres du monde. Un travail critique, de suivi… 
          Ut pictura poesis. Illustrations de prose : dessins intégrés au texte. Dessins, schémas intégrés au texte. Illustration de Dante. (Lecture). Les poèmes dessinés. Récits et dessins (ex. enfants de Paris) : papier découpé et au trait. Illustration, caricature. Archives de choses vues, remémorées à partir d’écrits.
          Tracer... À la bibliothèque, les pages tournées d’un catalogue d’image. Le dessin pendant une projection cinématographique : au cinéma, au théâtre, en conférence, en amphithéâtre comme salle de projection où défilent des reproductions de photographies, dessins, tableaux, couvertures de livres ; l’écran de projection où paraissent les reproductions, défilantes et accompagnées de la parole. Les notes des cours magistraux sur feuilles blanches libres où j’ai dessiné pendant une séance de projection, dessins et écritures mêlées, images et extraits de textes lus et projetés. L’image arrachée dans son défilement et L’intonation de la voix du lecteur. Lors d’un défilé d’images qui simultanément projette et sur un grand écran surplombant passant vite avec leur commentaire. Tracés aveugles, à tâtons... obscurs, (d’ombre ?) : sont des contre-rendus d’expérience: “je ne crois pas que ces dessins puissent rendre-compte d’une expérience”... Dans le noir d’après le fuyant des images mouvantes. Par dessus l’œuvre d’un autre. Ecriture de film pendant le visionnage, miettes de son déroulement. Gribouillis ésotérique. Presque réduits à rien, embrouillés dans le minuscule. Sans conscience de la page et perte de repères : traits décalés, écriture cryptée. Et pourtant on sent l’argent dans celui de l’Argent, le garage dans la Nuit du carrefour. En exposition.
Etudes : O subaquatique, astronomique, chinoise,
Ethnologiques, géographiques, linguistiques.
Matière : Vraquier, Etudes, citations, remarques en prose discursive (11p),
Journal post rapport, note de voyage.
Pour l’Italie (Guide)
Prose. Fragments. Remarques. Mémoires de promenades architecturales.
Une série de dessins d’après catalogues d’images, œuvres de musées.
Effort vers l’actualité. événements du monde, histoire. Banque d’images de presse. Citations radiophoniques. (La crise migratoire, l’écologie, les luttes, les grèves, l’économie, le chômage, le rêve, la guerre.
Textes compte-rendu, contes rendus, contre rendus.
Anthologie poétique : anglophone (pour les étudiants en art), rurale (Pour Busseix)
Chronologie de l’entre deux guerres.
Correspondance, La forme d’une lettre adressée d’abord.
English file
Lettres de candidatures indéterminées
Journal (de surveillante)
Archive de textes, iconographie, banque d’images.
Collections de métaphores. Page spatialement composée de débris cristallisés. Page d’énumération de métaphores – formules poétiques. Invocation, dénombrement, énumération. Table des matières, synoptiques. Illustrations de récits, de livres. Feuilles de NOMS-FLAMBEAUX, idéogrammes.
Pages visionnaires. Dessins d’objets, archéologiques, philologiques, historiques. Illustrations miniatures de Dante.
Dessins d’actualité ?   
          Partage de voyages vécus et projetés. HCLR et Poissy, Poissy Tremblay… Paris-Poissy-Pompéi ; Caixa balayée, Neues museum et Gefallen Laub. L’ensemble Heures Claires. Projet de pousser les dessins d’HCLR. Dessins de Pompéi d’après documents. Les photographies et dessins d’architecture (Caixa de Madrid, HCLR). Les notes d’Uppland (suédoises) : Uppsala, Stockholm (dessins de musiciens, insularité, forêts, construction de bois, rouge de falun, chant d’oiseaux). Notes berlinoises ; londoniennes ; suédoises ; barcelonaises. Stockholm, Berlin, Warsawa et Lodz. (Güell et le port de Barcelone depuis Montjuic
          Schématiques, cartographiques. Vision d’itinéraires et projets de trajectoires. Cartographies subjectives de territoires vécus). Cartographie de Paris avec banlieues couvertes, revoir Yvelines. Poissy, expérience actuelle, d’art et d’industrie. Cartographies subjectives, errances, livret d’excursions et carnets de voyage. Classeur de trajectoires. Schémas situations urbaines, itinéraires sensoriels (impressions de campagne, de banlieue, des lieux-monde, clos). Tracés d’itinérances – séries de sentiments de pays, de traits de ville. Le tracé des errances, façon lignes d’erre.      
          Un échange qui serait un premier essai de compte-rendu critique sous forme de correspondance (appel au complément d’information, remarques, débats). Club de lecture, revue.
          Une forme de conversation à propos d’œuvres vécues qui serait critique, informative, d’essai et partage d’impressions, pour mémoire. S’y trouveront des traits descriptifs, problèmes soulevés. Vieux projets de compte-rendu d’exposition (non tenus): Formas Biograficas, Schneider, Marshall, Polke. Les portraits de Cézanne, Gauguin. Matisse: d’après figure décorative sur fonds ornemental, la reprise (+Cézanne). Wang Bing, Wall, Schneider. Schibli… Velasquez. 7 am by the morning (Marshall) + nightclub. Garten Skultpur, Polke, Neues Museum, Gefallen Laub. Que faire des notes à propos de Bel ? Dessins d’exposition, de musées: L’homme à l’agneau de Picasso, le massacre des innocents de Poussin ; crochets et poteaux de Papouasie nouvelle guinée ; Woodman. Musée de Lodz, Neues Museum, Sigmar Polke à Grenoble et Londres, à Londres: Turner; les tableaux de la National Galery: Les grandes baigneuses de Cézanne, Les ambassadeurs d’Holbein, à Antwerpen Kery James Marshall, Madrid Goya et Formas Biograficás. D’architecture: romane d’auvergne, cathédrales gothiques, moderne avec Gaudì et Le Corbusier.
          Stage dans un village écologique de Haute-Vienne. Enquête et rapport de stage transformé en recueil de poésie. Dessins au cinéma. Sessions de travail en bibliothèque : dessins à partir des poissons et mammifères évoluant dans la colonne d'eau. Session de travail en bibliothèque, en librairie. Dessins de bêtes. Auditrice libre de colloques et séminaires.
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camillesueroche · 8 years
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Bien sûr, il n’y a pas de raisons objectives de venir ici : il n’y a pas de cafés, il n’y a pas ou peu de restaurants, ni de commerces, de parcs, de musées, de bibliothèques... Tout est sale et délabré. Nous marchons. Quelques “community garden” ont le mérite d’exister. De loin, je les prends pour des terrains vagues, voire des décharges à ciel ouvert. Il n’y a rien. De l’herbe cramée. Des pancartes pour le planning familial, pour l’adoption, pour des programmes de désintox. Oh careful, needles. Il y a des seringues par terre, mais Patrick dit que ce n’est pas si courant.
The other side of the bridge. Là où il ne faut pas aller.
A peine avons-nous parcourus quelques blocks que je commence à comprendre. A quoi ça ressemble en fait Baltimore... Au terme de mon premier mois dans la ville, je découvre cette ville là. Des dizaines et des dizaines de maisons sont laissées à l’abandon, détruites. Un nombre incalculables de b��timents sont brûlés, les façades noircies. Il n’y a plus de fenêtres, plus de portes, juste des débris, des tas de gravats, des déchets, des cartons abandonnés à l’intérieur. C’est post-apocalytique, un décor de film survivaliste, le tiers-monde sans le soleil, l’attaque zombie n’est pas loin, c’est intriguant et visuellement très puissant.
Patrick m’explique qu’il évite également de se rendre de ce côté là tout seul. Surtout depuis Freddie Gray... Il y a une certaine défiance vis-à-vis des photographes, de tout ce qui pourrait s’apparenter de près ou de loin aux médias. “We are part of camera-club” suffit à radoucir les visages, à y inviter un sourire.
On croit qu’il ne se passe rien ici mais il n’y a pas que des incendies et du trafic. La programmation n’est pas sur internet, mais il y a des gens et de la vie. Il parle d’une après-midi d’été incroyable, d’une batucada du tonnerre, d’un défilé plein de couleur, de danse et de musique, d’une ambiance incroyable, croisés au hasard. “Bien sûr qu’il se passe des choses... Ah. On ne va pas aller par là, ils sont en train de dealer.” De vieux néons et des peintures murales indiquent la présence d’un peep show, d’une salle de concert, d’un karaoké, je serai tellement curieuse de voir à quoi ça ressemble à l’intérieur, mais qu’est-ce qu’une jeune fille irait faire là-bas ? Ce ne serait pas raisonnable. Les jeunes filles doivent rester dans leur zone de confort, regarder de loin, essayer de s’approcher quand c’est possible. Question de sécurité, et de bon sens.
Patrick et Jerome me racontent des anecdotes, m’expliquent le concept de redlining. A l’origine, c’est à dire vers les années 30 je crois, le terme renvoie aux politiques fédérales de logement qui accordent les prêts immobiliers en fonction des quartiers - ce qui en gros revient à priver d’accès à la propriété une partie de la population sur des critères raciaux et ethniques. Par la suite, le terme est utilisé pour désigner l’ensemble des pratiques de discriminations raciales, qui bloquent l’accès à certains services de base - carte de crédit, assurance maladie, accès aux supermarchés, aux transports en commun -... Il semblerait que ce type de politique aient toujours cours à Baltimore, à peine dissimulées. Des manifestations ont lieu ces jours-ci. La volonté de saper l’école publique est devenue insoutenable. Il est presque impossible de travailler. L’écart entre privé et public se creuse… encore, toujours plus.
Patrick photographie Baltimore depuis des années, son travail est reconnu, il m’explique pourtant qu’il se sent encore mal à l’aise parfois dans sa façon d’aborder les gens, qu’il a peur d’être trop intrusif, d’être dans la position de celui qui vole quelque chose. Chaque block a son ou ses petits mausolées : des ballons dégonflés, des peluches délavées, des fleurs fanées et des dessins détrempés sont accrochés à des lampadaires, en mémoire de ceux qui ont fait une mauvaise rencontre : voiture ou balle perdue. Nous marchons des heures, entre architecture brutaliste sensationnelle et artères commerçantes entièrement laissées à l’abandon. Tout est différent ici, la gravité même est différente, l’attraction terrestre est bien plus puissante qu’ailleurs, en témoigne la proportion plus élevée d’épines dorsales courbées.
On parle de Martha Cooper - elle est toute petite, et elle est allée partout avec son appareil photo, vaillante et téméraire - de Devin Allen - figure incontournable de la photographie à Baltimore - de Radio Nova, de deux journalistes que Patrick a emmené en balade par ici il y a presque 2 ans … L’office de tourisme leur avait déconseillé d’accepter tout rendez-vous, avait surjoué le “C’est dangereux ici”, avait proposé de jouer les intermédiaires “pour leur sécurité”, et avait suggéré une rencontre au Hard Rock Café. “Pas l’endroit le plus authentique” avait répondu Patrick. La balade nocturne s’était finalement déroulée sans incident notoire. Les deux journalistes n’ont jamais envoyé l’enregistrement. Nous avons cherché mais nous n’avons pas trouvé le podcast...
Après cette longue déambulation dans la ville, près de quatre heures de marche, Patrick nous invite à regarder des livres de photographie chez lui. Sa maison est magnifique. C’est une jolie maison de ville, au style très authentique, décorée avec goût. Elle est pleine de briques et de couleurs, pleine d’art, de jeux, de disques, de photographies, de livres, des tonnes et des tonnes de livres, je me sens toujours bien quand il y a une grande bibliothèque… Il y a une cheminée, une bow-window, les jouets de son fils Llewelyn, un peu partout. 
Sur la maison d’à côté, il y a une plaque, Gertrude Stein y aurait vécu quelques années. Un document encadré près de la porte d’entrée, précise même que Gertrude aurait passé un petit mois de son existence dans cette maison, la maison de Patrick et Amy. Patrick doute sincèrement de cette information, invérifiable de toute façon, au demeurant, nous décidons que cette légende nous plaît beaucoup. A moi surtout, elle plait beaucoup.
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