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#Librairie Stendhal
marcogiovenale · 16 days
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06_05_ rome_ israel-palestine & immigration: 'le monde diplomatique' @ librairie stendhal
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thierry-facon · 4 years
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These are the books I enjoyed reading or re-reading during the last 12 months, in no particular order. Quotes in my posts come from there.  I don't want to remember those books I didn't like. Perhaps more essays than previous years, a return to the classics I sweated on as a teenager in Greek and Latin classes, and for some reason no Chinese or Japanese authors, except for Jin Yong (being re-published in a new translation at a tantalizing rhythm of one volume per year). Many disappointments in recent literature, except for This Storm (Ellroy) and a great discovery recommended by my brother, Les Dimanches de Jean Dézert. In essays, The Enigma of Reason and Stoczkowski's book on Durkheim were big surprises from left field, and I'm particularly glad I went into Picard, Veyne, Lilla, and Popkin.  
ESSAYS
The Enigma of Reason: A New Theory of Human Understanding, Hugo Mercier, Dan Sperber La science sociale comme vision du monde. Émile Durkheim et le mirage du salut, Wiktor Stoczkowski Cher Lecteur, Georges Picard A Study of History: Abridgement of Volumes I-VI;    A Study of History: Abridgement of Volumes VII-X, Arnold J. Toynbee The History of Scepticism: From Savonarola to Bayle;    Spinoza, Richard H. Popkin The Stillborn God: Religion, Politics, and the Modern West;    The Shipwrecked Mind: On Political Reaction;    The Reckless Mind: Intellectuals in Politics. Mark Lilla Eloge des frontières;    Tracts (N°1) - L'Europe fantôme;    Civilisation, Régis Debray Le Pain et le Cirque. Sociologie historique d'un pluralisme politique;    L'Empire gréco-romain;    Comment on écrit l'histoire. Essai d'épistémologie;    Sexe et pouvoir à Rome, Paul Veyne L'Univers, les Dieux, les Hommes. Récits grecs des origines (Librairie du XXIe siècle), Jean-Pierre Vernant The Origins of Totalitarianism, Hannah Arendt Modérément moderne: Les Temps Modernes ou l'invention d'une supercherie, Rémi Brague Les étapes de la pensée sociologique. Montesquieu, Comte, Marx, Tocqueville, Durkheim, Pareto, Weber, Raymond Aron L'Histoire commence à Sumer, Samuel-Noah Kramer The Madness of Crowds: Gender, Race and Identity, Douglas Murray The Decline and Rise of Democracy: A Global History from Antiquity to Today, David Stasavage Le crépuscule de l'universel, Chantal Delsol La Philosophie antique (L'épreuve de l'histoire), Pierre Vesperini
LITERATURE
Auto Da Fé, Elias Canetti Les dimanches de Jean Dézert, Jean de La Ville de Mirmont Madame Bovary;    L'Éducation sentimentale, Gustave Flaubert Le Rouge et le Noir;    La Chartreuse de Parme, Stendhal The Madman and the Nun and The Crazy Locomotive: Three Plays (including The Water Hen), Stanislaw Ignacy Witkiewicz Danubio, Claudio Magris Petrolio, Pier Paulo Pasolini Le Città invisibili, Italo Calvino  This Storm, James Ellroy Sous le Soleil de Satan, Georges Bernanos Le neveu de Rameau, Denis Diderot The Cockroach, Ian McEwan A bond undone: Legend of the Condor Heroes Vol.2, Jin Yong
CLASSICS
Satiricon, Pétrone L'Enéide, Virgile L'Épopée de Gilgamesh : Le grand roi qui ne voulait pas mourir;    Enuma Elish : L'Épopée de la Création, Jean Kardec Satires, Juvenal Histoire, Polybe Les Métamorphoses ou L’Âne d’or, Apulée La Conjuration de Catilina;     La Guerre de Jugurtha;    Histoires, Salluste Les Douze Césars, Suétone Tacite: Oeuvres complètes, Tacite Histoires, Hérodote HORACE - Oeuvres complètes: Satires, Épodes, Odes, Épîtres, Art poétique, Chant séculaire , Horace Homère, l'intégrale des oeuvres en un seul volume: L'Iliade, L'Odyssée, Hymnes homériques, Épigrammes, La Batrachomyomachie, Homère Guerre du Péloponnèse, Thucydide
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lamergelee · 4 years
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“La vie conne et fine de Gustave F.” [épisode 53]
[Lire les épisodes 1, 2, 3, 4, 4 bis, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52] Le jour 53, Jérôme partirait pour Guernesey. Jérôme, qui n’avait pas peu le goût de la contradiction, avait passé plus de dix ans confiné avant que ce fût la règle et, le confinement proclamé, s’était décidé à remettre un pied dehors. Chaque jour depuis la mi-mars, il était allé en forêt et, ces derniers temps, après une récente découverte littéraire, il avait commencé à parler aux arbres, à leur déclamer des poèmes anglophones tantôt dans l’original, tantôt traduits par un Japonais répondant au nom occidentalisé de Pierre Vinclair (en fait Winukararu Piri-Ryû). Ceci par exemple : « Il n’y avait pas d’idée // Ce côté-ci de Moscou. Il y avait des anti-idées / Et des contre-idées. » L’auteur de ces vers fort bizarres mais qui lui plaisaient beaucoup, Wallace Stevens, était avec Emily Dickinson et Allen Ginsberg l’un des rares pas de côté américains de Jérôme, cantonné (sinon confiné) en principe dans le dix-neuvième siècle britiche. En ce 6 mai 2020, peu avant midi, au retour de sa balade matinale, il passa chez sa mère qu’il trouva sur le seuil de sa maison. Elle bavardait avec une voisine, la rue les séparant hygiéniquement, voisine qui, apercevant Jérôme, s’écria : « Mais quelle mine vous avez, mon petit Jérôme ! Le grand air a l’air de vous faire un bien ! » Il régnait une certaine allégresse dans la conversation et le village semblait s’animer. La mère de Jérôme voyait avec d’autant plus de plaisir le déconfinement arriver qu’elle pouvait reprendre ses visites à la maison de retraite (visites certes plexiglacées) et savait désormais avec certitude que le virus n’avait pas touché cet Ehpad rural où le personnel n’était recruté que dans la région, peu densément peuplée. Le ministère avait édicté que « la demande de visite émane du résident, et que dans le cas où le résident ne peut pas l’exprimer formellement en première intention, son avis est sollicité quant à l’éventualité d’une visite ». Mais à quoi cela rimait-il ? L’établissement avait officieusement averti quelques visiteurs réguliers : la plupart des résidents n’ayant pas toute leur tête, on n’allait pas les fatiguer par de sots et vains questionnaires ni solliciter leur avis. Content de voir sa mère revigorée, Jérôme saisit l’occasion pour lui faire part de ses propres tourments. Une lettre trouvée sous son paillasson lui valait des nuits d’insomnie. D’une voix tremblante, il en lut la première phrase à sa mère, qui aussitôt embraya sur la suite. Pas de quoi s’inquiéter : cette missive venait d’une personne bien connue dans le village, une originale qui se sentait pousser des ailes dès qu’il était question d’anges et qui, ayant saisi au vol les mots d’« ange gardien », s’était lancée dans un fatras apocalyptico-extatique avant de l’imprimer et de le glisser dans toutes les boîtes aux lettres et sous tous les paillassons du village. Sur quoi la voisine se m��la de la conversation et, soudain toute droite et solennelle, rappela à Jérôme le Discours du 16 mars : « Évitez l’esprit de panique, de croire dans les fausses rumeurs. Les demi-experts ou les faux sachants. La parole est claire, l’information est transparente et nous continuerons de la donner. » Jérôme se dit que le verbe présidentiel défiait les méthodes de l’exégèse des textes sacrés ; aux quatre niveaux de lecture – littérale, allégorique, tropologique et anagogique – il fallait en ajouter un cinquième, qui était finalement le plus facile à maîtriser ; il suffisait de comprendre l’exact contraire. C’était peut-être ça, les contre-idées et les anti-idées de Wallace Stevens ? Jérôme garda pour lui ses réflexions et rentra bouquiner. Sa passion pour Tennyson, Emily Brontë et Blake l’avait conduit à ressortir un roman qu’il avait lu quelques années plus tôt. Il était de la toute dernière prise nobélisée, Olga Tokarczuk, et il y était question d’un traducteur, Dyzio, qui verse tout Blake en polonais, avec l’aide de la narratrice, laquelle vit aux confins de la Pologne et de la République tchèque : « Dyzio me raconta avoir trouvé dans une petite librairie de Nachód, en Tchéquie, une édition intéressante de Blake ; depuis, nous nous imaginions que ces gens agréables, qui vivaient de l’autre côté de la frontière et parlaient une langue douce, enfantine, allumaient un feu dans leur cheminée quand ils rentraient du travail et passaient leurs soirées à lire Blake. Et Blake lui-même, s’il était toujours en vie, aurait peut-être déclaré en voyant tout cela qu’il existe des endroits dans l’univers qui n’ont pas connu le déclin, où le monde ne marche pas sur la tête et où c’est encore l’Éden. Dans un tel lieu, l’être humain ne se laisse pas guider par les règles de la raison, stupides et figées, mais par son cœur et son intuition. Les gens ne parlent pas pour ne rien dire, n’étalent pas leur prétendu savoir, mais créent des choses extraordinaires, issues de leur imagination. L’État n’enferme pas les citoyens dans leurs obligations quotidiennes, ne les met pas aux fers, mais les aide à accomplir leurs rêves et à aller au bout de leur espoir. L’homme n’est plus une simple courroie dans la roue du système, un figurant, c’est un être libre. Voilà ce qui me passait par la tête, et je dois avouer que mon alitement en devenait presque agréable. Parfois, je me dis qu’il n’y a pas plus sain qu’un malade. » Pas plus sain qu'un malade, et pas plus saint qu'un soignant, selon le nouveau catéchisme bien anesthésiant matraqué par le Pouvoir et ses relais aux heures de grande écoute.
* Dans l’après-midi, Jérôme, un peu par habitude, descendit au courrier. Or quoique la poste du village ne fonctionnât plus, il reçut ou crut recevoir cette lettre qui n’était d’ailleurs pas timbrée : Mon cher vieux caillou, Quand tu écris que le peuple a « besoin de Victor Hugo », ça me parle : je suis en train de lire Notre-Dame de Paris qui est un roman vraiment bizarrement fichu, avec une temporalité absurdement distendue, des scènes de description qui n’assument plus du tout la fiction et une intrigue ridiculement cousue de fils blancs avec des rebondissements d’une invraisemblance pathétique. J’imagine que tu l’as déjà lu (ce n’était pas mon cas). Ça me semble absolument évident qu’un tel roman serait impubliable s’il n’était de Hugo (à moins d’avoir déjà un nom : Balzac pourrait le publier, disons (mais ce n’est même pas sûr : son éditeur l’en empêcherait (Balzac fait quand même des choses très sages, d’un point de vue formel))) ; évidemment qu’un tel roman ne répond à aucune exigence critique raisonnable. Oui mais alors, tu vas me dire : si Victor Hugo a un nom, c’est bien parce qu’il a écrit des livres comme Notre-Dame de Paris, Les Misérables, etc. ! Bien sûr, mais ce n’est pas en tant qu’artisan excellant (avec un -a) qu’il a acquis son nom : c’est plutôt pour la puissance de création phénoménale qu’on devine à travers ses livres, qui est derrière eux et les tient — mais eux, les livres, ne tiennent pas debout tout seuls, ni un à un. Victor Hugo est le nom d’une force qui s’incarne dans des livres, et non celui d’un « auteur » qui fait de la « littérature ». Littérairement, tu sais comme moi que c’est assez mauvais (comme poète, Baudelaire, Nerval et même Vigny le ridiculisent ; comme romancier, il est largement distancé par Flaubert, Balzac, Stendhal et même Dumas) ; philosophiquement, c’est grossier ; et pourtant « ça tient », parce que les vers, la prose et les idées viennent de la même source d’énergie, qui rétroagit sur chaque livre pour lui donner la force de toutes les autres. Et le tout tient comme tout. Jadis, on appelait cela des « génies » et quoique j’aie toujours eu le plus grand mépris pour cette notion qui n’explique rien, en lisant Hugo, on se dit qu’il y a bien quelque chose de cet ordre — à ceci près qu’il faut tenir en même temps que le génie n’est pas un artisan excellant. Il est brouillon, bâcle, s’emporte et ça ne ressemble à rien ; il brûle son texte par tous les bouts, si bien qu’il est, d’un point de vue « littéraire », mauvais voire très mauvais. Mais il s’en moque, il n’est pas là pour faire plaisir à la Faculté, aux critiques, aux éditeurs. Baudelaire et Rimbaud (sans parler des petites merdes parnassiennes) sont des techniciens merveilleux, mais d’un point de vue politique ils sont absents (même Rimbaud avec sa Commune prétexte : il ne parle en fait pas aux Parisiens) car l’énergie qui les anime est entièrement portée sur la perfection de la fabrication. Ils croient au texte, et que la littérature a une valeur « en soi ». Ils claquent évidemment la porte quand ils se rendent compte de leur bévue. Victor Hugo est la figure d’un face-à-face avec le peuple. Ses œuvres sont écrites en patois formel. Aujourd’hui le peuple est requis par un tas de dispositifs de divertissement qui ne le rendent pas susceptible d’accéder à un Victor Hugo possible. De là deux possibilités : ou bien Victor Hugo n’a pas spécifiquement besoin de la langue (c’est une énergie qui se décharge en prenant le premier médium venu, qu’il pousse au maximum) ; ou bien il se joue quelque chose de spécifique avec le texte ; si c’est le cas le prochain Victor Hugo reste à construire. Pour ma part, je pencherais pour dire que quelque chose de spécifique se joue dans le texte : car c’est de la pensée nue (le mot, c’est de la pensée), mais en forme. Nue et en forme en même temps, tu ne peux faire mieux. Si Victor Hugo doit de nouveau venir nous voir, ce sera donc dans la langue. Les gens y reviendront quand l’heure sera venue. Il n’est pas encore là. Pour l’instant nous devons nous contenter de lire l’ancien, et c’est seulement divertissant. La lettre ne lui était visiblement pas adressée. Jérôme observa à droite puis à gauche, et la glissa dans la boîte aux lettres du voisin. Il rumina un moment, et ses pensées revenaient toujours à Hugo. Sa poésie et quelques tirades de ses pièces avaient ponctué sa jeunesse. Il avait même été un temps où Gustave et lui se lisaient avec une diction emphatique, minaudante ou ricanante, des actes entiers de Cromwell ou du Roi s’amuse. Et déjà la mère de Jérôme était hugolienne en diable : « Vous êtes mon lion, superbe et généreux ! », s’exclamait-elle dès qu’elle croisait une Peugeot (fort heureusement, le garage le plus proche était une concession Renault). Si l’auteur de la lettre disait que Hugo « n’est pas encore là », Jérôme avait l’impression qu’il avait toujours été là ; davantage l’homme, en effet, que la langue seule. Cette impression aussi tenait à la mère de Jérôme. Dans son enfance et son adolescence, il l’avait vue une fois l’an rassembler ses copines et, durant les après-midis et soirées, venait immanquablement le moment des récitations ; chacune disait un poème appris des décennies plus tôt ; Hugo ne manquait jamais à l’appel, « Oceano nox » grondait, « Demain dès l’aube » faisait verser des larmes, et « Booz endormi » figurait chaque année en bonne place. Jérôme était resté longtemps sans comprendre pourquoi, au milieu de « Booz endormi », les femmes se mettaient à rire en se lançant des œillades égrillardes et en se trémoussant ; comme toutes connaissaient le poème par cœur, à chaque occurrence du nom de « Ruth », elles hurlaient à l’unisson « une moabite ! » en accentuant la deuxième partie du mot. * Jérôme redoutait le déconfinement. Il lui faudrait sans doute renoncer à sortir s’il voulait rester fidèle à son esprit de contradiction et pratiquer les contre-idées. Alors il s’évaderait dans la lecture. La lettre sibylline annonçant l’avènement de Hugo ne lui laissait pas de repos. Jérôme avait hérité de la bibliothèque de son oncle ; il n’avait pas eu l’énergie de tout déballer pour l’installer le long de ses murs, mais il n’avait pas non plus eu le cœur de s’en débarrasser. Et il savait que plusieurs cartons contenaient les trente-six volumes de l’édition des œuvres de Hugo par Jean Massin. Cette édition, chronologique, datait de 1968 et son oncle l’avait achetée à sa parution. Jérôme se dit qu’il allait relire tout Victor Hugo, dans l’ordre. Qu’il allait vivre par procuration, revivre et vieillir avec Hugo. Il mènerait des batailles, il retrouverait sa jeunesse et, tel Booz, aurait de nouveau des matins triomphants, il signerait des pétitions contre la peine de mort, il vitupérerait Napoléon le Petit et ses nombreux successeurs macronistes, il connaîtrait l’exil et vivrait sur une île, il lutterait contre l’affreuse pieuvre acabéenne pour se retrouver nu sous le soleil, exténué mais vivant, enfin. Et puis, sa lecture achevée, Jérôme serait devenu Victor Hugo. Sans rien écrire, ce qui correspondait mieux à son tempérament moins expansif. (À suivre).
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Era una tappa fissa dopo le visite al Centre Saint-Louis... 
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ao3animal · 5 years
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Hey! I was just wondering if u had any book recommendations, ones that inspire you/influence your writing? Or just your favorite books in general
I’m really sorry to disappoint, but no, I don’t really have any book rec because I haven’t read fiction since high school, and even then I wasn’t reading romance novels, despite that I was reading a LOT, and even though romance was what I was craving for the most in the stories I was reading. 
I just couldn’t find a modern romance or just romance novel that appealed to me (and I didn’t read YA)... I really rediscovered romance as a genre when I started reading fanfiction last year. Like, as a teen I was desperate for that kind of content, and yet you couldn’t get me to buy a single one of the romance novels I typically found in librairies. They pale in comparison to some fanfictions you can read for free.
A few novels I read that were romance-heavy though: P&P, Jane Eyre, The Wuthering Heights, aaaand: 
The Red and the Black by Stendhal, a book that changed my fucking life. The reason I loved it was almost exclusively due to the romance happening between Julien Sorel and Mme de Rênal. If you have the opportunity to read that novel, it’s been my favorite for years. 
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already-14 · 2 years
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Roger Vailland, l’archétype du hussard rouge
PORTRAIT – Né à Acy-en-Multien, dans le sud de l’Oise, en octobre 1906, l’écrivain Roger Vailland, styliste hors pair, était picard et n’en avait pas honte. Même si le sérail littéraire le croyait Parisien ou Jurassien.
Une chose est sûre : il faut lire et relire Roger Vailland car c’était un styliste de haut vol, un vrai romancier, admirateur de Laclos, de Diderot, du cardinal de Bernis (à qui il consacrera un adorable petit livre), de Stendhal. Vailland : c’est un peu un Paul Morand (technique du point, point-virgule) équipé d’un cœur (à gauche ; Morand l’avait à droite toute) pas sec pour deux ronds et de considérations sociales.
Vailland, c’est l’archétype même du hussard rouge. En cela, c’est l’un des écrivains capitaux du XXe siècle. Ne plus le lire relèverait du péché... capital.
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manieresdedire · 2 years
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Lire - écrire est une fête
Les fêtes du livre pullulent. Comme les fêtes de la musique.
À l'initiative, des éditeurs, des libraires, des villes, des régions.
À chaque fois, un monde fou.
Le livre est partout, dans les foires, les gares, les épiceries, les troquets les restaurants, chez soi, dans les librairies, les écoles, dans les transports publics, les rues - on a vu des quidams lire en marchant -, sur les étagères des salons et des chambres, mais aussi sur les rayons des cabines téléphoniques recyclées en minuscule bibliothèques, sur les appuis des fenêtres en rez-de-chaussée, à disposition des passants, sortis définitivement du circuit marchand, devenus biens publics universels.
Les livres lus se conservent, en attendant d'être relus, et lus encore, jusqu'à la désagrégation de leur brochage, la disparition de leur couverture, de leurs feuillets, jusqu'à leur belle et héroïque mort d'avoir été trop lus. Tandis que l’Œuvre est irrévocable.
Nous lisons.
En prison, la lecture abat les murs. À l’hôpital, elle fait oublier dans les interstices de la souffrance, la maladie. Le soir, elle dissipe les frayeurs ; la nuit, elle accompagne des insomnies ; l'après midi, elle chasse l'ennui. Le matin on lit moins parce qu'avant de lire, il y a cent choses et plus à faire et qu'on ne peut pas lire toujours.
Elle ressource, détoxique, détend, instruit, rend le sourire, fait battre plus vite le cœur et aiguise l'esprit, dans la barre d'immeuble, le pavillon de banlieue, l'appartement haussmannien, la ferme, un parc municipal, une base populaire de loisirs, au camping, en villégiature près de la rive d'un lac, d'un fleuve, au bord d'un rivage océanique.
Par temps de confinements elle est ersatz de vie, elle distrait, rassure, occupe, repeint la vie aux couleurs arrachées à l'angoisse et à la mort.
La lecture crée le désir d'écrire. Nous écrivons
De tout. Des biographies, des sagas familiales, des poèmes, des nouvelles, des récits, des romans, des journaux. Dans des cahiers, sur des feuilles volantes, des feuilles dématérialisées, sur des blogs. Les éditeurs refusent des manuscrits. Ils le disent discrètement sur leur site ou haut et fort, publiquement. Même qu'ils finiraient par s'en plaindre !
Nous sommes enfants, adolescents, jeune adultes, adultes accomplis, vieillards. Nous avons étudié longtemps ou brièvement. Notre langue est châtiée, sophistiquée ou improbable, non domestiquée, râpeuse… elle vient du cœur, de l'esprit, des tripes. Elle est cris, larmes, espoir, amour, évasion. La preuve que nous sommes capables de raconter des histoires, de prendre du recul pour y voir clair, que nous réfléchissons en couchant sur le papier nos pensées, les leçons tirées de nos vies.
Là où il y a de l'intelligence, de la souffrance, de la culture, de l'ignorance, de la confiance en soi ou d'indicibles complexes, l'écriture y est aussi.
Un engouement, un besoin aux causes multiples.
Nous admirons les "Belles Lettres" et l'écrivain est auréolé du prestige qui échoit aux intellectuels utiles. Écrire serait une noblesse de l'intelligence, un raffinement de l'esprit. Pas seulement une thérapie pour toutes les bourses.
Nous aimons la tradition, "Culture" est un mot magique, écrire c'est faire preuve de culture, alors nous imitons. Par atavisme.
La faute sublime à l'école et à ses maîtres, ses professeurs. À Rousseau, Colette, Balzac, la comtesse de Ségur, Hugo, Beauvoir, Dumas, Triolet, Stendhal, Duras, Gide, Yourcenar, Sartre, Sand...
Parce que dans tous les mots, toutes les phrases, un sang bat, même longtemps après que son auteur a disparu.
Yves Rebouillat (in "Le Tarn Libre" du 7 mai 2021 )
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oui-aaa · 4 years
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JOE LA BOUTEILLE - BOTTLE JOE Une édition de Jérémy Laffon et Elvia Teotski  Projet artistique réalisé suite à une résidence à Est-Nord-Est, (Saint-Jean-Port-Joli, Québec).
Ce livre se développe à partir de la documentation d'une œuvre réalisée par les artistes lors d’une récente résidence à Est-Nord-Est, Saint-Jean-Port-Joli (Québec), qui consistait en une intervention subtile sur l’environnement d’un cabanon abandonné, auparavant squatté par Joe la Bouteille. L’ouvrage poursuit la démarche engagée par cette installation in situ en l'augmentant des détails d'une enquête réalisée par les artistes auprès du voisinage : documentaire ou fiction, des deux registres aucun ne prévaut sur l'autre. Si Joe la Bouteille a bien existé et vécu dans la cabane, sa mort récente et les changements de propriétaires du site, rendent aujourd'hui impossible toute vérification. Le souvenir de Joe la Bouteille repose ainsi entre les mains de ceux qui l'ont connu ou imaginé… Les poèmes de Jason Heroux, écrivain canadien, viennent poursuivre sur un mode littéraire l'ambiguïté de l'œuvre.
Textes : Jason Heroux, Claire Astier & Jérémy Laffon Design Graphique : Jérémy Glâtre & Rudy Guedj Traduction : Valentine Leys Legoupil Co-édité avec Building Fictions et porté par Association Vertical Looping (star). 
160 pages, 18x26 cm - couleur Bilingue anglais/français Parution en 500 exemplaires, 2020 Prix de vente : 23€
POINTS DE VENTES
ONLINE
buldingfictions.com https://buildingfictions.com/Publications/Bottle-Joe
Éditions AAA Sur demande en nous écrivant à [email protected]
GRENOBLE
Les Modernes 6 rue Lakanal
Le Square 2 place Docteur Martin
Galerie Tracanelli 13 rue Beyle-Stendhal
ARLES
Offprint/Fondation Luma 14 rue du Dr Fanton
Librairie Acte Sud 47 Rue du Dr Fanton
LYON
Ouvrir l'œil 18 rue des Capucins, Lyon 1
Le Bal des Ardents 17 rue Neuve, Lyon 1
Decours rue A. Comte, Lyon 2
Librairie de l'IAC 11 rue Dr Dolard, Villeurbanne
MARSEILLE
Histoire de l’oeil 25 Rue Fontange
NANTES
Librairie Coiffard 7-8 rue de la Fosse
Vent d'Ouest 5 Place du Bon Pasteur
Librairie L. Durance 4 Allée d'Orléans
PARIS
AFTER8BOOKS 7 rue Jarry, Paris 10
VASSIVIERE
Centre International d'Art du Paysage Île de Vassivière, Beaumont-du-Lac
MONDE
BOOKS@RET Waalhaven Oostzijde 1, Rotterdam
Lugemik Vabaduse väljak 8, Tallinn
The book Society 22 Jahamun-ro 10-gil, Sajik-dong, Jongno-gu, Séoul
Bruno Dorsoduro 2729, Venise
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blogderoland · 4 years
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À Rome, entre deux églises où se cachent les peintures du Caravage, on trouve aussi les trésors de la librairie française... Pour soutenir la librairie par un dessin, un texte, un don ou un bon d'achat, c'est par ici : -> www.libreriastendhal.com/je-soutiens-la-libreria-stendhal/
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marcogiovenale · 11 months
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futures of comics: 8-9-10 juin @ librairie stendhal, rome
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tpemangalee · 5 years
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La mondialisation du manga; son expansion dans le monde et ses rapports avec la France (4)
Le manga a été exporté depuis des années dans le monde entier et plus particulièrement en France qui est le 2ème pays le plus consommateur de mangas au monde, avant les Etats-Unis et après le Japon.
Fumihiko Yamada, ministre chargé de la culture à l’ambassade du Japon dit à l’occasion d’une interview concernant l’événement Japan Expo, que « la France représente, pour les mangas japonais, le quatrième marché d’exportation au monde ».
De nos jours, certains mangas et animes sortent simultanément en japonais et en français, ce qui n’était pas possible au début de leurs arrivée en France. D’autres pays se mettent aux mangas comme par exemple les Etats-Unis, la Corée du Sud (Manhwa) et la Chine (exemple : City Hall, Pink Diary, Pink Dragon)
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Les différentes conventions en France 
L’effet manga est arrivé en France dans les années 90 et perpétue toujours de nos jours avec une vente de mangas qui continue d’augmenter, mais aussi avec des événements en France, par exemple l’exposition manga au centre Pompidou en 2012 avec la présence de mangakas japonais, taïwanais, coréens et chinois, l’exposition One Piece aquarium à Paris, l’atelier manga au musée de l’Orangerie, Paris Manga qui est une exposition de cosplays, le cosplay est un mot composé de l’anglais "costumes" et "playing”.  C'est une pratique consistant à jouer le rôle de ses personnages préférés comme les héros de manga, animation japonaise, films ou jeux vidéos en recréant leur costume, leurs cheveux et leur maquillage. On les appelle: les cosplayeurs. Ces cosplayeurs sont le plus souvent trouvés dans les conventions, telles que la Japan Expo, le Manga Show a Montpelier, le Japan Tours, la Japan expo qui est la convention la plus connue et enfin Paris Manga & Sci-Fi Show, c’est 150 000 visiteurs à l’année sur 20 000m², plus de 200 stands et 100 invités. On trouve même des expositions dans notre région et même à Cambrai le 2 et 3 mars prochain. Le Japon et la France ne sont pas les seuls pays qui organisent des événements en rapport avec le manga, les Etats-Unis organisent une des plus grandes conventions appelée COMIC CON qui réunit plusieurs thèmes comme le Japon et entre autres les mangas et les animes. Il existe aussi une convention Japan Expo aux Etats-Unis.
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Différents cosplays 
En plus de ces événements, cet « effet manga » a apporté à la France ses produits dérivés et ses mangas. Plusieurs Manga Store ouvrent dans de plus en plus de villes françaises notamment à Valenciennes, Paris, Tours, et Montpellier, même si les librairies comme La Fnac et Le Furet Du Nord fournissent de nombreux de ces mangas et produits dérivés comme des figurines et autres gadgets.
Il existe aussi des mangas café; notamment à Paris où le premier café a été ouvert. Le concept de ceux ci; c’est un café qui propose non seulement un espace « café bibliothèque » avec des centaines de mangas et des espaces de lecture, mais aussi un store ou l’on peut trouver des produits dérivés du Japon en rapport avec les mangas.
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Une partie du rayon manga au Furet du Nord de Lille
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Manga store et le Manga café
Nous savons qu’il n’est pas rare de trouver des mangas japonais dans nos librairies, mais il se pourrait que certains japonais trouvent des mangas français dans les leurs; en effet, avec cette vague de mangas en France, des mangakas français ont créé leur propres mangas appelés ‘‘manfras’’ comme par exemple Radiant (le plus connus en France et au Japon), Pink Diary, Freaks et City Hall. Un youtubeur français (Le rire jaune) a notamment créé son propre manga appelé KI&HI.
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Couverture du manga Radiant
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Couverture du manga Ki&Hi
Les mangas peuvent être aussi inspirés de la littérature française ou d’autres oeuvres réputées en France, plusieurs éditions fournissent des adaptations d’oeuvres plus connues tels que Le rouge et Le noir de Stendhal, Tom Sawyer de Mark Twain, Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas, Les Misérables de Victor Hugo ou encore Roméo et Juliette de Shakespeare. L’éditeur Tyndale House a notamment adapté une série de mangas composé de 5 volumes adapté de la Bible. 
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D’autres mangas ou animes ont été adaptés en film français ou américains comme tout récemment avec Nicky Larson adapté par Philipe Lacheau, mais ce sont tout de même les Etats-Unis qui détiennent le plus d’adaptations. Nous pouvons en citer plusieurs comme Death Note, Bleach, GTO, Dragonball et Gantz qui sont les plus connus du grand public.
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detroitlib · 7 years
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Marie-Henri Beyle (23 January 1783 – 23 March 1842), better known by his pen name Stendhal. 
19th-century French writer. Best known for the novels Le Rouge et le Noir (The Red and the Black, 1830) and La Chartreuse de Parme (The Charterhouse of Parma, 1839), he is highly regarded for the acute analysis of his characters' psychology and considered one of the earliest and foremost practitioners of realism. (Wikipedia)
From our stacks: Facsimile title pages of Le Rouge et le Noir (The Red and the Black from Bibliographie Stendhalienne par Henri Cordier avec les fac-similés des titres des éditions originales. Paris: Librairie Ancienne Honoré Champion, 1914.
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idealconservateur · 4 years
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L'écrin secret du bibliophile, 1959🔸️ x Cet étui de soie rouge contient 5 volumes : - Lettres érotiques de Stendhal et de Prosper Merimée. - Monnier, L'Enfer de Joseph Prudhomme, précédé de l'histoire du théâtre érotique de la rue de la Santé. - Arétin, La Putain errante ou dialogue de Magdeleine et de Julie. - Badinages priapiques de quelques poëtes anciens. - Attitudes et postures de l'amour.
(via Librairie Huret (@librairiehuret) • Photos et vidéos Instagram)
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elayauniverse-blog · 5 years
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Quand la littérature et la philosophie croisent le fer avec les dessins : La collection classique des mangas des éditions Soleil
Si vous êtes entré récemment dans une librairie, vous les avez peut-être remarqués. Au milieu des couvertures aux couleurs flamboyantes de My Hero Academia de Kōhei Horikoshi, ou des mangas de romance ou de comédie comme Lovely Complex de Aya Nakahara, ils dénotent. Des couvertures diachromatiques, avec du blanc et une seul autre couleur, et des titres qui nous sont plus familiers comme La Recherche du Temps perdu ou Le Capital. C’est la recette de la maison d’édition toulousaine Soleil qui a choisi d’adapter des œuvres classiques dans un format manga.
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L’objectif est clair : rendre plus accessible et plus ludique des œuvres difficiles. Ainsi, vous pourrez plus aisément comprendre les fondements de la théorie économique du capitalisme avec leur adaptation de La Richesse de Nations d’Adam Smith. Mais vous pourrez aussi apprécier l’histoire d’amour du Rouge et du Noir de Stendhal, sans subir les lourdeurs de la plume de l’auteur, et en appréciant la légèreté du coup de crayon. Les dessins sont beaux et l’approche par le manga permet de démontrer concrètement, par des exemples, la théorie de certains auteurs, face auxquels beaucoup de nous se sont cassé les dents. En effet, si le Discours de la Méthode de Descartes peut rebuter par son écriture, vu que e texte a été écrit en 1637, le manga permet d’illustrer les théories et exemples utilisé par Descartes, afin de rendre plus palpables ces mots anciens, et qui pourtant nous influencent encore aujourd’hui.
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Cependant, il nous est permis de mettre en question certains aspect d’une telle démarche. En effet, peut-on résumer toute une philosophie sans en perdre des aspects essentiels, notamment La vie de Bouddha, riche en enseignement spirituels ? Le problème est plus frappant lorsque l’on s’attache aux œuvres de littératures. En ne racontant que l’histoire, on ne peut pas se confronter au style de l’auteur, ni connaître les pensées de l’auteur, parfois très complexe et impossible à mettre en image. Ainsi, il me semble qu’il serait impossible de rendre compte du passage de l’Ananké dans Notre Dame de Paris de Victor Hugo. Passage faisant tout sa place à la fatalité, au destin et à l’irrémédiable présence de Dieu.
Ainsi, si la démarche est louable, intéressant, et qu’elle profite à la démarche essentielle de rendre la culture accessible à tous. Il paraît presque impossible de rendre palpable ces concepts si intangibles, pourtant si chère à notre quête de sens.
Mais ce que notre quête nous à appris, c’est que rien n’est impossible…
Ceci est donc une affaire à suivre.
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78682homes · 6 years
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La librairie Stendhal fait rayonner la francophonie à Rome 78682 homes
http://www.78682homes.com/la-librairie-stendhal-fait-rayonner-la-francophonie-a-rome
La librairie Stendhal fait rayonner la francophonie à Rome
Reprise par une quadragénaire aux racines franco-italiennes, Marie-Ève Venturino, l’unique librairie française de la Ville Éternelle magnifie la vie autour des livres.
homms2013
#Informationsanté
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road-romans · 7 years
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s01e05 - Chan Koonchung contre le syndrome de la Cité Interdite
“Tous les visages rayonnaient et affichaient de francs sourires. Nous vivions à présent une époque bénie de paix et de prospérité, des années fastes, un véritable âge d’or, comme on a coutume de l’appeler.”
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Entre le syndrome de Stendhal et celui de Jérusalem, la page Wikipédia recensant les pathologies dont peut être atteint le voyageur a omis le syndrome de la Cité interdite. Celui-ci se déclare généralement dans un contexte d’hyper-concentration touristique qui empêche tout ébahissement devant un site pourtant magnifique ; il se manifeste par une forte envie de fuir et de ne plus jamais être un touriste ; il est généralement accompagné par un sentiment de persécution de la part des groupes menés par un guide hurlant dans un mauvais micro. Quand un tel syndrome se déclare, une chose à faire : fuir et oublier temples et palaces.
Etant moi-même atteinte, je me dépêche d’ouvrir Les années fastes pour savoir comment son auteur, Chan Koonchung, pourrait m’éloigner de cette foule oppressante. Mais la tâche pourrait se révéler ardue : le livre, publié en 2009, parcourt plusieurs quartiers de Pékin, en 2013… Si mon voyage verse dans la science-fiction, je vérifierai si la réalité est allée plus vite que la fiction. Lao Chen, écrivain natif de Taïwan, adore la douce vie qu’il mène à Pékin, rien ne lui manque et l’économie est florissante depuis que la Chine vit ses années fastes quand le reste du monde continue de sombrer dans la crise.
“Nous n’avons pas seulement réécrit les règles du jeu de l’économie mondiale, nous avons, de fait, complètement réécrit les règles du jeu de l’économie occidentale. Et plus important encore, cela s’est fait sans troubles sociaux. Nous sommes arrivés à une stabilité sociale encore plus forte qu’auparavant. Que cela vous plaise ou non, c’est tout de même stupéfiant…”
Et, parcourant les mêmes rues que notre personnage, à Dongzhimenwai, un quartier au Nord Est de la ville, j’imagine aisément ce que l’on peut y flâner et s’arrêter à l’une des terrasses ombragées de Sanlitum Lu. Plus loin, « The Village » est un immense espace commercial : dans sa partie Nord, les escalators plongent entre les magasins de haute couture à l’architecture insolente. Les allées y sont aussi vides que les touristes étaient agglutinés devant la Salle de l’Harmonie Suprême de la Cité interdite. Je jette un œil au Starbucks, Lao Chen qui y aura ses habitudes en 2013 pourrait peut-être me tenir compagnie… Selon les prévisions de Chan Koonchung, Starbucks appartiendra en 2013 à un groupe chinois qui n’aura pas oublié de mettre sa carte au goût du pays. Je renonce cependant à vérifier si le « délicieux cocktail au litchis Longjing Latte dragon noir » est déjà à la carte.
“C’était le lieu idéal, je me sentais tout de suite mieux, et ce sentiment familier de bonheur m’envahit à nouveau. Voyez comme ce centre commercial est animé ! Les jeunes gens de la capitale ont fière allure.”
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Sanlitun Lu
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The Village, immense centre commercial 
Lao Chen a donc tout pour être heureux. Son cynisme, qui a tendance à remplacer l’intelligence chez nos intellectuels, ne va pas jusqu’à la critique. Mais c’est sans compter sur la fortuite rencontre de Xiao Xi, dont il était secrètement amoureux lorsqu’ils étaient étudiants, à la librairie Sanlian.
“La librairie était bondée. C’est merveilleux qu’il y ait encore autant de gens pour lire des livres (…) A l’entresol, de part et d’autre de l’escalier, le passage était encombré par une foule de jeunes, sans doute des étudiants, assis là en lisant avec attention (…) Pouvoir trouver de pareils livres, disposés avec autant de respect et de générosité justifiait à lui seul mon installation à Pékin. Une ville où l’on peut lire ces livres est une ville merveilleuse.”
Après m’être assurée auprès des autorités compétentes et francophones de l’existence de cette librairie, je pars à la recherche de cette librairie mais ne trouve que le Prime Hotel au bar duquel Lao Chen et Xiao Xi se retrouvent autour d’un verre. Malheureusement, mes oripeaux de voyageur m’interdisent l’entrée des Prime Hotels. Je jette un œil et abandonne ce quartier qui n’a décidément pas voulu me livrer tous ses recoins.
Une liberté à 90%
A force de rencontrer ces personnes “peu en phase avec le sentiment dominant qui prévaut dans la société actuelle”, Lao Chen sortira de sa torpeur heureuse : ce complet bonheur de la Chine et des Chinois est louche et, finalement, beaucoup de livres manquent sur les étagères des librairies. Sans compter celle du jardin des 10 000 sages qui, en 2013, aura tout simplement fermé, toujours selon les prévisions de Chan Koonchung. Mais il y a encore quelques mois avant l’année prochaine ! Je dois tenter ma chance, peut-être aurai-je plus de chance de trouver cette librairie… Je me dirige donc vers le quartier de Haidian, à la porte Ouest de l’université de Beida. Ouf ! Je suis arrivée à temps et je peux encore profiter du calme de cette grande librairie. Sans pouvoir déchiffrer un quelconque titre, j’ai tout de même ce sentiment étrange que je pourrais tout y trouver… Les années fastes de Chan Koonchung ne sont pas encore tout à fait advenues.
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Dans la librairie du jardin des 10 000 sages 
Chan Koonchung a publié son roman à Hong Kong puis a connu un certain succès en Chine continentale sans pouvoir pour autant y être publié. Et pour cause, car Les années fastes sont une franche critique de la Chine actuelle. Le pays avance, certes, son économie est florissante et les perspectives sont bonnes, mais l’auteur, en suivant un personnage intellectuel et naïf auquel est peu à peu révélée la gravité de la situation, nous décrit un pays où l’on est “libre à quatre-vingt-dix pour cent”. Lao Chen songe tranquillement à cela :
“Nous sommes à présent très libres – à quatre-vingt-dix pour cent, voire plus. On peut discuter sur tous les sujets librement, et quatre-vingt dix pour cent, et même davantage des activités ne sont pas sujettes au contrôle gouvernemental. N’est-ce pas suffisant ? La grande majorité n’arrive pas déjà à profiter pleinement des quatre-vingt-dix pour cent de liberté, les gens trouvent que c’est déjà trop.”
Si j’avais croisé Lao Chen dans mes pérégrinations, je lui aurais rétorqué qu’il est de son devoir d’intellectuel d’user pleinement de sa liberté et que la panne d’inspiration qu’il traîne depuis des années est sûrement le symptôme de son incapacité à le faire. S’il a renoncé à écrire une œuvre, s’il est parti à la recherche du best seller avec des sujets aussi idiots que “la philosophie de la vie” ou opportunistes que “le management des entreprises”, il est certain qu’il a renoncé à sa liberté. Mais cette bouffée d’amour qu’il ressent en croisant Xiao Xi, n’est-ce pas une bouffée de liberté ? C’est ainsi qu’à la recherche de l’amour et de l’inspiration, Lao Chen réalisera ce que sont vraiment les années fastes de la Chine et à quel prix elles advinrent. Sortant de sa douce torpeur, il tentera de recouvrer les 10% manquants de liberté.
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798 Art district 
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“White box museum of art”, une galerie de 798 Art district
2013 n’est pas si loin mais je ne sais pas si les années fastes sont déjà celles de la Chine : la librairie du jardin des 10 000 sages n’est pas encore fermée ; le 798 Art district, un quartier dédié à l’art contemporain, compte désormais autant de galeries que de boutiques. S’il était le lieu des artistes contestataires, Lao Shen peut aujourd’hui y fréquenter les vernissages sans crainte, tout comme moi.
Les années fastes, Chan Koonchung, Grasset, 2012
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