Tumgik
#William Lindon-Travers
perfettamentechic · 6 months
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29 marzo … ricordiamo …
29 marzo … ricordiamo … #semprevivineiricordi #nomidaricordare #personaggiimportanti #perfettamentechic
2022: Paul Herman, attore statunitense.  (n.1946) 2016: Patty Duke, vero nome Anna Marie Duke, attrice statunitense.  (n. 1946) 2014: Marc Platt, pseudonimo di Marcel Emile Gaston LePlat, ballerino, coreografo e attore statunitense.  (n. 1913) 2014: Nanni Tamma, attore italiano. (n. 1924) 2013: Enzo Jannacci, all’anagrafe Vincenzo Jannacci, è stato un cantautore, cabarettista, pianista,…
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revuedepresse30 · 5 years
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Chris Krauss : “Pour chaque livre, je choisis un masque”
Si Chris Kraus est une personne en chair et en os comme vous et moi, que l’on retrouve dans un bar parisien, cette femme espiègle est surtout, pour des millions de téléspectateurs, un personnage de série télévisée. Incarnée à merveille par l’actrice Kathryn Hahn dans l’adaptation pour le petit écran de son premier roman I Love Dick. Les mêmes cheveux rebelles, la même vivacité d’esprit, le même sourire en coin, se dit-on en observant "l’original".
La série avait provoqué l’enthousiasme autant que le trouble lors de la diffusion de sa première saison, il y a trois ans. Réalisée par la très douée Jill Soloway (Transparent), elle mettait en scène ce que l’on ne voit pas d’habitude à la télé américaine grand public : le désir féminin, celui d’une femme mariée, pour un autre homme ; avec Kevin Bacon dans le rôle de l’amant désiré – par le mari autant que par la femme, on le comprend au fur et à mesure.
Publié en 1977 chez Semiotext(e), la maison d'édition qu'elle a créée avec son mari, le roman, pamphlet féministe devenu culte au fil des ans, s’inspirait directement de la vie de ses protagonistes réels, ce couple peu commun que formèrent pendant dix ans Chris Kraus et Sylvère Lotringer. Lui est un intellectuel et éditeur renommé, qui publia et fit connaître les grands noms de la French Theory (Baudrillard, Deleuze, Foucault) outre-Atlantique.
Une volonté de se réinventer sous forme de personnage
Pour d’autres, qui fréquentent le monde de l’art de Los Angeles, Chris Kraus est cette signature que l'on retrouve dans les meilleurs magazines. Une critique d’art respectée, qui arpente inlassablement galeries, musées et ateliers à la recherche des talents de demain. Aujourd’hui, c’est à l’occasion de la parution d’un de ses romans en France qu’elle est à Paris. Publié à l’origine en 2012, Dans la fureur du monde peut se lire comme le second tome des aventures du personnage de I Love Dick. Et donc en partie de l’auteure elle-même.
"Après avoir quitté Michel, écrit-elle dans les premières pages, son pas-tout-à-fait-ex-mari de vingt ans son aîné, et New York pour débuter une nouvelle vie à Los Angeles, Catt avait commencé une carrière de critique culturelle. Etant donné l’éclectisme de ses goûts et son absence totale de diplômes, envisager d’en vivre était une vaste blague. Donc, dans son temps libre, elle avait usé de sa ruse et de son charme pour investir dans l’immobilier."
Un rapprochement entre des origines juives cachées et la vocation d’écrivaine
Interviewer un auteur d’autofiction, c’est un peu comme découvrir, à travers ses mots, des passages inédits de son livre. Or, c’est parfois dans ce qu'on n’écrit pas, ces zones d’ombre ou non-dits d’une vie, que résident les clefs d’interprétation d’une œuvre. Comme le fait que les parents de Chris Kraus lui aient caché jusqu’à sa majorité leur judaïcité. "C’est compliqué, sourit-elle à ce propos. Mon père n’était pas proche de sa famille, il se définissait comme membre de l’Eglise épiscopale anglicane. C’était devenu ma religion, celle dans laquelle j’ai été élevée."
Si quelqu’un écrivait un jour la biographie de Chris Kraus, il y aurait un rapprochement à faire, comme chez Romain Gary, entre ces origines juives cachées, presque honnies par les parents, et la vocation d’écrivaine de soi-même. Cette volonté de se réinventer sous la forme d’un personnage de fiction. Il faudrait alors planter la scène, cette façon dont elle découvrit, débarquant à New York de sa petite ville ouvrière du Connecticut, que ses oncles et tantes qu’elle n’avait jamais rencontrés portaient le costume, le chapeau et la coupe de cheveux des juifs orthodoxes.
Quand Chris Kraus invente une nouvelle forme d’autofiction
Passons vite sur sa vocation manquée de comédienne, le rôle de mentor qu’eut pour elle l’actrice et dramaturge Ruth Maleczech, et la révélation que fut le film Wavelenght de Michael Snow. Il lui faudra surtout vivre et digérer l’échec de son premier long métrage pour se mettre à écrire. 
Considérée alors comme “la femme de Sylvère” par les collègues souvent phallocrates de l’université où celui-ci enseigne, cette jolie fille un peu paumée qui n’arrive pas à financer ses films préfère se taire, car elle ne sait pas s’exprimer dans le jargon philosophique des admirateurs de son mari.
Elle se tourne vers l’écriture, des lettres adressées notamment à cet homme idéalisé, Dick. “Quelque chose s’est passé à ce moment-là, se souvient-elle, et puis c’est devenu consistant de livre en livre.” Sans vraiment s'en rendre compte, Chris Kraus vient d’inventer une nouvelle forme d’autofiction à l’américaine, mélange détonant et fructueux de théorie et de pratique, d’essai et de récit autobiographique, parfois sous forme épistolaire. Son style s’inscrit dans la lignée des auteures ayant utilisé leur quotidien comme matière d’un récit : les sœurs Brontë, Nathalie Sarraute ou Sophie Calle. Il inspirera une nouvelle génération, d’Ariana Reines à Maggie Nelson.
Commen échapper au carcan new-yorkais
Elle s’en moque un peu, rit d’elle-même avec ce degré d’autodérision salvateur, comme lorsqu’elle écrit de son alter ego, Catt : "Elle ne voyait aucune frontière entre les sentiments et les pensées, le sexe et la philosophie. Par conséquent, ses écrits étaient surtout lus dans le monde de l’art où elle attirait à elle un petit groupe d’admirateurs dévoués : des garçons souffrant d’Asperger, des filles qui avaient été hospitalisées pour maladies mentales, des chargés de cours qui n’obtenaient pas leur titularisation, des danseuses érotiques, des adeptes de la scarification, des putes." Une description assez proche de la sociologie véritable des élèves qui composaient son cours au Pasadena Art Center, où elle enseigna de nombreuses années.
Kraus fait néanmoins partie de ces écrivains, de plus en plus rares à une époque et dans un pays furieusement anti-intellectuels, qui croient encore aux idées autant qu’au style. Une femme qui, loin de vouloir "faire carrière" dans le milieu littéraire, s’est échappée du carcan new-yorkais pour aller fureter dans les milieux activistes d’Europe et d’ailleurs, des Black Panthers au Front homosexuel d’action révolutionnaire français de 1971, en passant par Ulrike Meinhof, de la Rote Armee Fraktion, à laquelle elle consacra un livre (Aliens and Anorexia).
Organisatrice de trois jours de “rave philosophique”
Elle a aussi organisé ce qui reste "l’événement de la décennie 1990" selon le LA Times : The Last Chance Event, trois jours de "rave philosophique" dans un casino du Nevada, avec en clou du spectacle, raconte-t-elle, Jean Baudrillard "en tenue de rock star façon Elvis Presley, chantant à deux heures du mat' avec son accent français, Suiciiiiide-moi, suiciiiide-moi !, devant un parterre de trois cents personnes allongées sur le sol".
Elle est aussi éditrice, publie dans sa collection Native Agents des écrits à la première personne d’auteurs de "littérature transgressive", comme on dit parfois : Michelle Tea, William Burroughs, Bruce Benderson, Gary Indiana, et certains Français tels qu’Abdellah Taïa, Alain Guiraudie, Michel Leiris, Marie Darrieussecq, Mathieu Lindon. C’est toutefois dans une veine polar, comme du Chester Himes version trash, que s’inscrit Dans la fureur du monde. 
L’auteure retourne dans l’autre sens la "chosification" des felles
L’intrigue se résume ainsi au départ : une femme fuit un homme qui cherche à la tuer. Cet homme est son amant, l’un de ces types que la jeune femme dégotte sur des sites de rencontres. Branchée SM, elle a poussé le vice un peu trop loin quand celui qui est appelé "son tueur" lui a proposé de "prendre le contrôle de ses finances".
L’idée lui a d’abord paru "profondément zen et brillante" : quoi de plus agréable que de ne plus avoir à décider de rien ? Sauf que l’homme en question est un malade mental. Elle échappe à ce destin funeste en partant vers le Nouveau-Mexique et rencontre Paul Garcia, qu’elle embauche pour l’aider dans son affaire d’immobilier. Et dont elle tombe amoureuse.
"Paul, ce que j’ai besoin de savoir, sérieusement, c’est : est-ce que cela va avoir un impact sur notre travail ?", lui demande-t-elle lorsqu’elle découvre la rose qu’il a posée pour elle dans la camionnette qui les emmène, alors qu’il ne s’est encore rien passé entre eux. "Et merde, angoisse le pauvre homme, travailleur d’origine mexicaine et ancien taulard qui essaye tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau. Je vais tomber pour harcèlement sexuel."
Le milieu féministe "troisième génération" a adoré I Love Dick, et Dans la fureur du monde l’a tout autant convaincu. Certaines y ont vu une nouvelle étape franchie dans le renversement des valeurs et des rôles définissant jusqu’ici le masculin et le féminin : la "chosification" des femmes est retournée dans l’autre sens par l’auteure, l’héroïne du roman chosifiant malgré elle les hommes qu’elle rencontre (pour leur plus grand bonheur d’ailleurs). 
Une réflexion sur la sex tape de Paris Hilton et la guerre en Irak
"Catt est surtout un appât pour susciter l’attention du lecteur, confie Kraus. Le vrai sujet du livre, c’est Paul Garcia, la brutalité du monde vis-à-vis des types comme lui." Ou comment un type, parce qu’individu mâle et étranger, peut, aux Etats-Unis, être considéré comme un prédateur et susciter la méfiance, voire l’hostilité. Coupable, même s’il n’a rien à se reprocher.
Le titre original du livre, lors de sa parution, est Summer of Hate, "l’été de la haine". Cet été 2003, lorsque l’Amérique de George W. Bush s’engouffrait la tête la première dans la seconde guerre du Golfe. "Il était apparu à Catt que le travail épistémologique préparatoire à la guerre en Irak avait été accompli par la vidéo de sexe anal de Paris Hilton", écrit Kraus dans l’une de ses phrases géniales.
“Le début de ce moment où les mensonges devinrent des vérités et les vérités, des mensonges”
Cette fameuse sex tape, révélée par le publiciste d’Hilton comme si elle venait de son ex. "Tout le monde savait que c’était faux, décrypte-t-elle, mais personne ne s’en préoccupait. Ce fut le début de ce moment où les mensonges devinrent des vérités et les vérités, des mensonges, du moment que quelqu’un les disait."
Un "travail épistémologique" donc, qui préparait le pays à gober le bobard des armes de destruction massive sorti par Colin Powell aux Nations unies pour justifier la guerre. Elle évoque aussi Abu Ghraib "et cette nouvelle terminologie, on ne parlait pas de 'torture' mais d’'abus de prisonniers'. Comme s’il s’agissait de chiots".
Une forme de pensée ou d’écriture magique
Cet "été de la haine" est enfin celui du réchauffement climatique, ce mois de juin caniculaire ("En Californie, on retire de la fournaise de mobile-homes minuscules les corps de vieillards sans le sous"). Que pense-t-elle des années Trump, comparées à ces années Bush que son roman passe au crible ? "La seule différence entre Trump et Bush réside dans le chaos constant du gouvernement actuel. Mais les racines du mal étaient déjà plantées pendant ces années fatidiques."
La littérature, heureusement, permet encore de brouiller les frontières, de redistribuer les cartes. Dans une interview au sujet de son amie Kathy Acker, à laquelle elle a consacré un beau livre (After Kathy Acker), Chris Kraus explique comment ses "mensonges, au sujet de sa vie, n’étaient pas véritablement des mensonges mais un système de pensée magique". 
“L’écrivain devrait être aussi libre qu’un acteur”
On lui fait remarquer à quel point elle-même pratique une forme de pensée ou d’écriture magique, comment elle a su réinventer une littérature du "je" au-delà de la sacro-sainte séparation entre les faits et la fiction, le récit autobiographique et l’invention romanesque. "Cela n’a pas été sans heurts", confie-t-elle, certaines critiques se focalisant sur le personnage de Catt sans réussir à distinguer la narratrice de l’auteure.
Dans l’une d’entre elles, l'écrivaine fut carrément accusée de racisme pour le regard que son personnage pose sur l’homme d’origine mexicaine. "L’écrivain devrait être aussi libre qu’un acteur, sourit-elle. Pour chaque livre, je choisis le masque que je vais revêtir. Ça me prend un certain temps, mais une fois que c’est fait, je peux écrire. Je viens d’écrire un essai sur Mary McCarthy, cette romancière du milieu du siècle, et sur son roman formidable, The Group, à propos d'un groupe d’étudiantes. Chacun de ses chapitres est le point de vue spécifique d’une étudiante, or elle fut critiquée comme s’il s’agissait de son propre point de vue. Elle faisait un pastiche ! Les gens ont du mal avec la satire."
Dans la fureur du monde, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Alice Zeniter (Flammarion), 304 p., 20 €
Yann Perreau
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