On Y Va Ensemble - Stiles Stilinski
Drabble Masterlist
Résumé : Avec Stiles, vous faites une soirée films d'horreur, mais vous le regrettez plus tard quand vous entendez un bruit bizarre.
Warnings : mention de films d'horreur, sentiment de peur, dites-moi si j'en ai loupés d'autres.
Nombre de mots : 883
Version anglaise
Prompt utilisé : "Please tell me that was the wind" (S'il te plait, dis-moi que c'était le vent) de cette prompt list faite par @the-moon-dust-writings
Le titre La Nonne apparaît sur l'écran d'ordinateur de Stiles. Pop-corns en bouche, vous commencez à regarder le troisième film d'horreur de la soirée. Comme pour les précédents, vous n’êtes pas tant effrayés. Vous sursautez seulement à quelques moments, mais rien de grave. Cependant, quand le générique défile, tu sens l'angoisse prendre possession de ton corps en repensant aux différentes histoires. Par fierté, tu ne montres rien à Stiles. Il n'a pas l'air d'avoir peur donc tu ne vas pas te dégonfler. Autrement, tu sais qu'il va te taquiner jusqu'à ta mort.
Fatigués par votre soirée films d'horreur, Stiles pose son ordinateur avant d'éteindre la lumière. Enlacés, vous êtes prêts à vous endormir. Enfin, c'est le cas pour Stiles. Tes yeux sont grands ouverts, tes sens à l'affût de la moindre menace. Tu essayes de te rassurer en te rappelant que ce n'est pas la réalité. Tu tentes de penser à des moments drôles pour oublier la Nonne et autres monstres. En vain. Tu t'éloignes du corps de ton petit ami pour te tourner. Peut-être que dans une autre position, tu arriveras à dormir ? Mais encore une fois, tu restes éveillée. Tu soupires en te retournant dans le lit.
- Tu ne dors pas ? te demande Stiles, te faisant sursauter car tu pensais qu’il dormait.
- Je n'arrive pas à trouver ma place.
- Moi non plus.
Tu grognes de frustration. Tu te colles de nouveau à Stiles quand un bruit retentit. Vous vous regardez, complètement paniqués.
- S'il te plait, dis-moi que c'était le vent, chuchotes-tu.
- Oui, c'était sûrement ça, te rassure-t-il, mais un nouveau son se fait entendre.
- C'était quoi ça ? Va vérifier !
- Quoi ? Mais pourquoi moi ? rétorque Stiles, outré et en allumant sa lampe de chevet.
- Parce que c'est chez toi.
- Et alors ? Tu devrais y aller.
- Pour quelle raison ? le questionnes-tu, choquée.
- C'est pas toi qui dis que pour tuer le patriarcat faut détruire les normes de genre ? Dans ce genre de situation, logiquement c'est l'homme qui y va et bah, on change. Va voir, s'exclame-t-il en tentant de te sortir du lit.
- Vous, les hommes, le combat pour l'égalité c'est que quand ça vous arrange ! Allez, Stiles, descends. T'as une batte, je te rappelle ! tentes-tu de le convaincre.
- Je peux très bien te la passer.
- Ton père est shérif. Tu t'y connais mieux en sécurité.
- Ça ne veut rien dire.
- Stiles, si je meurs à cause d'un démon, je reviendrai te hanter.
- Y/N, les démons n'existent pas, te contredit Stiles en tentant de cacher sa peur.
- Ouais, et on pensait pareil pour les loups-garous. Et puis, si t'es si sûr, va vérifier.
- Je bouge pas d'ici, proteste-t-il et tu lèves les yeux au ciel.
- Bon, tu sais quoi ? On y va ensemble. Prends ta batte.
Vous sortez du lit, totalement apeurés. Stiles se saisit de son arme de fortune et te regarde, attendant tes indications :
- Passe devant, je te suis.
- Pourquoi je passerai devant ? s'indigne Stiles.
- Si tu m’aimes vraiment, tu voudras te sacrifier pour me sauver, affirmes-tu avec un grand sourire.
Stiles te regarde, exaspéré par ton argument, avant de rouler des yeux. Tu pouffes avant de lui embrasser la joue.
- Je rigole, tu sais bien que je ne te sacrifierais pas, ajoutes-tu plus sérieusement. Allez, tu as l'arme et je suis juste derrière toi, t'inquiète.
Stiles soupire avant de s'exécuter. Il ouvre doucement la porte pendant que tu t'accroches à son haut de pyjama. C'est ridicule, mais tu te sens plus rassurée. En haut des escaliers, vous remarquez de la lumière venant de la cuisine, signalant la présence d'un inconnu. La panique devient de plus en plus forte. Tu fais mentalement ta dernière prière quand vous descendez les dernières marches. Stiles lève un peu plus la batte alors que vous vous rapprochez de la cuisine. Il te fait signe de ne pas faire de bruit. Vous vous apprêtez à entrer, mais vous lâchez un cri quand, par surprise, la personne apparaît. L'intru porte sa main sur sa poitrine en sermonnant Stiles. En ouvrant les yeux que tu avais fermés sans t'en rendre compte, tu vois seulement Noah, devant vous, désespéré.
- Mais qu'est-ce que vous fichez, bon sang ?
- On...
- Bah, en fait...
Stiles et toi balbutiez quelques secondes avant que Stiles informe en essayant de paraître naturel :
- On voulait te faire peur.
- Me faire peur ? Il est quatre heures du matin, vous devriez être en train de dormir.
- Bah, je suis totalement d’accord, on devrait. Notre blague n'a clairement pas marché en plus.
- Ouais, peu importe. Je vais me coucher. Et vous aussi, dit Noah en faisant un pas en avant. Au fait, Stiles, ta batte de baseball n'est pas une arme, ajoute-t-il en regardant son fils de haut en bas.
Vous attendez que Noah soit monté dans sa chambre avant de reprendre une respiration normale. Vous restez silencieux pendant une seconde, vous sentant complètement idiots.
- Tu ne te rappelais pas que ton père rentrait maintenant, toi ? le réprimandes-tu.
- Ça va être ma faute maintenant ?
- Oui ! Si tu avais réfléchi deux minutes, on n'aurait pas paniqué pour rien.
- C'est toi qui m'as fait paniquer, à parler de démon, rétorque-t-il.
- Oh, s'il te plait ! T'étais déjà en flippe avant.
- Bref, coupe Stiles, plus jamais de films d'horreur après minuit. Et personne ne doit jamais savoir pour ce soir.
- Je suis d’accord.
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Ben j'y crois pas j'ai fini une histoire qui aurait cru. Je partage le dernier chapitre d'UN PHILTRE SANS PHILTRE et du coup cela me rend un peu triste
UN PHILTRE SANS PHILTRE
Chapitre 5
La sécurité du château était un véritable désastre, la Reine avait pu se rendre aux écuries, emprunter un cheval et sortir du château sans croiser le moindre garde. D’habitude elle rencontrait des difficultés d’orientation pourtant cette fois elle arriva rapidement à se repérer et se rendit à la taverne sans le moindre encombre. Dans la précipitation elle n’avait pas pensé à prendre avec elle une cape pour dissimuler son identité, tant pis si on la reconnaissait, elle rentra la tête haute au culot. Toutes les têtes se retournèrent à son entrée, certains hommes se permirent même de la siffler cependant personne ne semblait la reconnaitre.
« Ben c’est pas commun ça, qu’est-ce que je lui sers à la petite demoiselle ? »
« La petite demoiselle ? » répondit la Reine légèrement choquée par la désinvolture du tavernier
« Pardon, la jolie petite demoiselle ! »
« Jolie ? Bah vous m’avez bien regardé ? »
« Alors ça oui je vous regarde et vous êtes sacrement jolie, ma mignonne »
«Vous allez pas bien, vous voyez pas que c’est la Reine » dit le seigneur Perceval depuis la table derrière Guenièvre « Qu’est ce vous faites là ma Reine ? C’est pas vraiment un lieu pour vous »
« La Reine ? Mais non c’est pas possible tout le monde sait qu’elle est moche comme un poux la Reine et la p’tite là, elle est à croquer »
Le tavernier fixa Guenièvre, il vit son petit sourire et il comprit
« Oh mon dieu vous êtes vraiment la Reine, je suis désolé votre altesse »
« Non mais laissez tomber c’est pas grave » dit-elle tout en s’installant à la table des deux chevaliers « Je veux bien un lait de chèvre s’il vous plait »
« Oui, oui tout de suite ma Reine, je suis navré, je … »
Le tavernier apporta rapidement la boisson à la table tout en continuant à s’excuser platement.
« Seigneur Perceval, j’aimerais m’entretenir avec vous. Pourrait-on s’isoler afin que je puisse vous exposer ma problématique »
A la vue du regard hébété du chevalier, la Reine reformula.
« Je voudrais vous parler seul à seul, allons sur une table à part. Si cela ne vous gêne pas seigneur Karadoc ? »
« Non, moi tant que je mange tranquille mais vous allez lui faire le coup de la cuisine ? Parce que moi je suis dispo pour un autre baiser si vous voulez »
« Non c’est bon ! NON MERCI »
Arthur cherchait désespérément sa femme dans tout le château, il était arrivé à se débarrasser de sa tante et de sa mère, les laissant à la charge de ses beaux-parents. Il retourna au laboratoire ou il trouvât les deux enchanteurs encore en pleine dispute.
« Je vous dis qu’il fallait mettre plus de camomille dedans ! »
« Mais j’en ai mis ! et ça c’est quoi ? »
« Ce n’est pas de la camomille, bon sang vous êtes sensé être un druide non et vous ne savez pas reconnaitre une plante »
Les deux enchanteurs n’avaient pas entendu le Roi rentrait dans le laboratoire. Arthur était agacé, il n’avait pas trouvé Guenièvre et avait espéré qu’elle était retournée auprès des deux imbéciles.
« Avez-vous vu ma femme ? »
Les deux hommes sursautèrent, surpris de voir le Roi à côté d’eux et surtout par le ton rude qu’il avait employé.
« Alors ! »
« On l’a vu plusieurs fois aujourd’hui »
« Mais non espèce de grande courgette, il veut savoir si on sait où elle est maintenant. Désolé sire, elle nous a dit qu’elle partait se reposer après avoir pris la tisane »
« Ce n’est pas ce qu’elle a fait puisqu’elle est venue nous rejoindre dans la salle à manger pour le repas mais depuis je ne la trouve plus »
« Houlà comment s’est passé votre déjeuner » demanda Elias refrénant un fou rire.
« Disons que cela restera dans les mémoires de certaines » répondit le Roi avec un sourire qu’il ne pût cacher.
« Si elle revient, prévenez-moi »
En se dirigeant vers leur chambre, le Roi croisa des dames de la cour, elles étaient toutes en chemises de nuit, dans tout le château les bourgeoises étaient en tenue de nuit. Ils sont tous devenus fou dans ce château pensa le Roi. Arrivé dans sa chambre, Arthur tomba sur une servante figer au milieu de la pièce avec un plateau dans les mains.
« Qu’êtes-vous fichez ici vous ! »
« J’attends Monsieur ! »
« Quoi ! Mais qu’est-ce que vous racontez ! Vous attendez quel Monsieur ! »
« Le Roi ! »
« Vous m’attendiez ? »
Le roi trépignait sur place, il n’avait pas le temps avec les imbéciles aujourd’hui, pourtant le sort s’acharnait sur lui.
« Ah oui ! C’est vous Monsieur. Bonjour ! Petit déjeuner ! »
Elle posa le plateau sur le lit puis se dirigea vers la porte.
« Machine attendez ! Vous n’auriez pas vu ma femme ? »
« Laquelle ? »
« Comment ça laquelle ? Ma femme bon sang ! »
« Vous avez plein des femmes, non ? »
« Ma femme ! La reine Guenièvre ! »
« Ah Madame du coup ! »
« Oui si vous voulez. Alors vous l’avez vu ma femme ? »
« Oui »
« Alors, où est-elle ? »
La servante tourna sur elle-même tout en scrutant la pièce.
« Elle n’est pas ici ! »
« Non mais ça je le vois ! Vous avez dit que vous aviez vu ma femme et je vous demande où est ce qu’elle se trouve maintenant »
« Ah mais ça je sais pas. Je l’ai vu ce matin »
« Ok laissez tomber, dégagez »
« Angharad doit savoir »
« Oui vous avez surement raison. Et où se trouve Angharad ? »
Nessa se tourna à nouveau sur elle-même, allant regarder jusque sous le lit
« Elle n’est pas ici, non plus ! »
Furieux le Roi repartit en grommelant qu’il était entouré d’une bande de taré plus stupide les uns que les autres.
Par chance il ne mit pas longtemps a retrouvé la suivante de la Reine.
« Vous tombez bien vous ! Où est ma femme ! »
La suivante encore émue fût surprise par l’arrivé du Roi, elle ne lui répondit pas immédiatement ce qui agaça encore plus le Roi.
« Ne me dites pas une connerie du genre que vous n’êtes pas tombé. Où est ma femme ? »
« Veuillez m’excuser Sire, j’avais parfaitement compris votre question, la Reine est partie rejoindre mon fiancé »
« Votre fiancé ! Qu’est ce vous me baragouinez encore ! Vous êtes fiancé, maintenant ! C’est qui votre fiancé et pourquoi MA femme irait voir votre fiancé »
Arthur eut un coup de chaud, la jalousie lui tordit le ventre, pourquoi SA femme irait voir un autre homme.
« C’est le seigneur Perceval »
Arthur se détendit légèrement, ce n’était que le seigneur Perceval, il savait qu’il ne risquait rien, son chevalier lui était fidèle mais en y repensant le seigneur Lancelot avait été le plus fidèle fût un temps.
« Elle m’a dit qu’elle devait absolument lui parler après que je lui ai annoncé que nous nous étions fiancés »
« Et où se trouve votre fiancé ? »
« Il est parti en mission avec le seigneur Karadoc »
« D’accord à la Taverne du coup. QUOI !!ATTENDEZ ELLE EST QUAND MEME PAS PARTIE A LA TAVERNE TOUTE SEULE !! Oh mais c’est pas possible elle va me rendre chèvre celle-là. Elle va m’entendre !!! »
Et sans plus d’explication, Arthur planta la suivante dans le couloir partant comme une furie.
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« Vous avez raison ma Reine, je ne peux pas laisser le Roi comme ça, je suis un chevalier »
Le seigneur Perceval laissa la Reine seule à sa table, il devait discuter avec son acolyte. La Reine observait de loin les deux chevaliers discutaient, discussion qui semblait houleuse. La première étape de son plan se mettait en marche en espérant que la suite tournerait à son avantage. Elle n’avait pas l’habitude de faire des plans, elle n’aimait surtout pas manipuler les gens, d’habitude elle laissait les choses arrivait mais là c’était trop important pour qu’elle ne puisse pas intervenir.
La porte s’ouvrit dans un grand fracas, toute l’assemblée sursauta. Guenièvre fût choquée en voyant son mari débouler dans la taverne, les joues rouges et surtout avec son air renfrogné qui ne présageait rien de bon. Elle comprit tout de suite qu’elle avait des ennuis, elle se glissa discrètement sous la table espérant qu’il ne la verrait pas. Arthur avait repéré immédiatement sa femme, en quelques enjambés il la rejoignit.
« Vous vous foutez de ma gueule ! Sortez de moi de là ! Ne me prenez pas pour un idiot !»
Elle sortit toute penaude, et se plaça devant son mari avec un petit sourire mutin
« Qu’est ce vous faite ici ? »
« Non mais carrément ! C’est plutôt à moi de vous demander ce que vous fichez ici ! Dans une taverne pleine de soulard ! Mais vous avez tourné totalement de la carte ! Vous allez pas bien ma pauvre fille ! »
« Ne criez pas ! Je suis juste venu voir le seigneur Perceval »
« Et vous êtes dit tiens si j’allais à la taverne ! Et comment vous avez pu sortir du château sans que personne ne vous voit ? »
La Reine se rapprocha de son mari, s’arrêtant à quelque centimètre de lui. Ils étaient tellement proche que le roi sentait le souffle de sa femme sur son visage, la colère redescendit immédiatement laissant le trouble s’instaurer entre eux. Elle se rapprocha de son oreille et lui murmura :
« Je veux pas dire mais votre château c’est un moulin. Vous êtes ici parce que vous êtes inquiet pour moi. C’est trop mignon »
Elle lui sourit tendrement, Arthur rougit.
« NON, non pas du tout … »
Guenièvre parut déçue.
« Bon d’accord ! OUI j’étais inquiet »
Elle lui sourit posant sa main sur son bras, il lui rendit son sourire. Le cœur de Guenièvre rata un battement, que le sourire de son mari était beau, qu’elle était heureuse de voir ce sourire. Il ne souriait pas beaucoup et c’était vraiment du gâchis.
« Pourquoi vous vouliez absolument parler avec l’autre idiot, cela ne pouvait pas attendre qu’il rentre au château ? »
« Désolé je me suis laissé emporter, je n’ai pas pu attendre, mais le seigneur Perceval a quelle que chose à vous dire. N’est-ce pas Seigneur Perceval ? »
« Hein ! Ah ouais je reste chevalier, Sire, avec tout le truc de la destinée, je peux pas vous laisser tomber »
« Oui mais moi je préférais que l’on fasse notre clan autonome ! »
«Mais c’est pas vrai vous ne comprenez rien c’est important de servir le Roi Arthur »
« Je suis pas trop chaud pour rester chevalier »
« Faite comme vous voulez mais moi je continu la quête du Graal ! »
« Justement c’est chiant ! Je crois que je vais quand même laisser tomber. Oh ça va ! Ne faites pas cette tête ! »
« Quand on est chevalier, on est chevalier ! »
Le seigneur Karadoc boudait, les deux hommes se toisaient du regard.
« Vous pouvez faire ce qu’il vous plait seigneur Karadoc » dit la Reine « Vous n’êtes pas chevalier »
« Ben si quand même ! »
Le Roi ne comprenait pas la conversation à laquelle il assistait mais il était touché que le seigneur Perceval reste à la table ronde. Il ne l’avouerait à personne mais il avait beaucoup de tendresse pour son chevalier même si parfois il était la raison principale de ses plus grosses migraines.
« Non vous n’êtes pas chevalier, Karadoc » dit la Reine en insistant sur son nom et ne le nommant pas volontairement Seigneur. « Vous n’êtes pas adoubé, vous n’êtes pas dans le registre »
« Hein comment ça adoubé ? »
« Oui c’est le nom de la chevalierisation ! » répondit son compère
« Comment ça il n’est pas adoubé ? Vous êtes sûre Guenièvre ? Vous avez pu louper son nom. »
« Je suis parfaitement sûre. Karadoc, Avez-vous eu une cérémonie avec mon mari ou un autre Roi du royaume de Bretagne ? »
« Le truc avec l’épée ? Ah ben non. Du coup je ne suis pas chevalier c’est ça ? »
« Donc vous pouvez rester à la taverne si vous voulez » insista Guenièvre.
L’homme parut réfléchir intensément, laissant un suspense si intense que toute l’assemblée se figea. En effet, toute la taverne avait suivi l’échange avec grand intérêt.
« Ok. Moi ça me va. En plus on pourra toujours se revoir ici »
« Attendez ! Si vous n’êtes pas chevalier, pourquoi on a fait l’échange d’épouse »
« Parce que vous vouliez épouser Dame Mevanwi » dit la Reine
« Mais NON ! Je ne voulais juste pas le tuer l’autre tâche » répondit le Roi en s’agitant et en pointant du doigt le non chevalier.
« Mais vous l’aimez ! »
« NON, enfin j’ai cru mais non je ne l’aimais pas vraiment »
« Ah donc elle peut donc quitter le château sans que cela vous peine »
« Mais bien sûr ! Je m’en contrefiche, elle peut aller où elle veut ! »
Sa femme se rapprocha à nouveau d’Arthur, elle passa une main dans ses cheveux le faisant soupirer.
« Plus problème alors ? »
« Non plus problème »
Guenièvre passa son bras sous celui de son mari, qui rougit immédiatement.
« On rentre ? »
« Oui on rentre »
De retour au château, Arthur prit la main de sa femme pour rentrer dans l’édifice.
« Que faite vous ? » demanda-t-elle surprise
« Je vous prend la main. Pourquoi je n’ai pas le droit ? »
« Si, si mais c’est que … »
« C’est que quoi ? ça vous gêne ? »
Il allait retirer sa main quand sa femme la lui rattrapa plus fermement.
« Non, non surtout pas »
Elle lui souriait, et quel sourire, il pourrait se damner pour son sourire. Ils se regardaient tendrement, perdu dans le regard de l’autre, ils n’entendirent pas la femme de Karadoc arrivait près d’eux.
« Sire vous êtes là » dit-elle presque affolée, elle fit semblant de fondre en larme
« Qu’est-ce qu’il vous arrive ? » dit Arthur en lâchant la main de sa femme
Elle lui tendit le mot que Guenièvre lui avait écrit, le Roi ne put réprimer un sourire en lisant le contenu de cette lettre, elle était définitivement très drôle sa femme. Il reprit la main de sa femme qui avait déjà reculait prête à partir. Il se tourna vers cette dernière.
« Qu’est ce qu’elle doit se mettre… hum enfin, qu’est-ce que vous lui avait rendu pour reprendre vos termes »
« Le jasmin jaune du jardin » répondit toute penaude sa femme
« Il a été déversé dans mes appartements, il y a des fleurs partout c’est un véritable cauchemar »
Le Roi comprit tout de suite pourquoi sa femme avait fait enlever tout le jasmin, il était d’ailleurs un peu honteux de repenser à la période où il avait fait planter ces fleurs. Il resserra la main de sa femme et répondit de façon désinvolte à la femme de l’ex-chevalier.
« Demander de l’aide auprès des serviteurs pour tout ranger. De toute façon, il faut que vous fassiez vos bagages pour rejoindre votre mari à la taverne »
« Comment …. »
« Votre mari n’est plus chevalier, il ne l’a jamais été d’ailleurs, sur ce, bonne journée et avec ma femme on vous dit aurevoir »
Sur ces mots Arthur entraina sa femme avec lui dans les couloirs, sans un regard envers son ex-amante. Laissé seule, Dame Mevanwi fulminait, elle aurait sa vengeance, elle ne laisserait jamais un tel affront sans conséquence.
Arthur avançait rapidement, toujours la main de sa femme dans la sienne, la trainant un peu. Il voulait s’éloigner au plus vite car il essayait tant bien que mal de retenir le fou rire qui était pratiquement impossible à réfréner.
« Vous marchez trop vite, j’ai dû mal à suivre »
Il l’entraina dans une alcôve, se retourna vivement et spontanément la prit dans ses bras. Choqué par leur proximité, Guenièvre vira au rouge. Son mari lui caressa doucement la joue.
« Vous êtes décidément bien impertinente aujourd’hui, vous lui avait carrément dit de se mettre ses fleurs où vous pensiez » dit-il en lui souriant franchement « D’ailleurs je serais très curieux de savoir à quel lieu vous pensiez »
« Ah mais vous savez parfaitement où ! …dans un vase voyons » répondit elle avec sourire coquin.
« Ah mais oui ! Suis-je bête. C’est comme mon éventuel complexe… »
Elle leva les yeux vers lui, un regard plein de désir, était-ce l’effet de la potion qui la troublait, non bien sûr que non c’était son mari. Elle n’avait pas attendu de prendre une potion pour réaliser que son mari était beau, désirable, au-delà de l’époux qu’elle aimait secrètement, elle le désirait mais avait bien conscience depuis longtemps qu’elle n’avait aucune chance avec lui. Pourtant son amour perdurait et se renforçait avec le temps.
« Finalement vous en avez un de complexe ou pas » lui murmura-t-elle de peur de gâcher la magie qui s’était installé entre eux.
Il la rapprocha de son corps jusqu’à être collé l’un à l’autre, se pencha pour humer le parfum de ses cheveux et tout doucement lui murmura à l’oreille.
« Vous voulez vraiment connaitre la réponse à votre question ? »
Elle trembla légèrement contre lui, posant sa tête sur son épaule.
« Disons que si cela vous intéresse je suis tout à fait dispo à vous montrer que je n’ai pas … »
« Ah mais vous êtes là, qu’est-ce que vous fichez tous les deux, trois plombes que je vous cherche ! Va falloir penser à récupérer votre charmante famille parce que les deux sœurs tape dure j’en ai plein le casque »
Surpris par l’arrivée de Dame Séli, ils avaient reculé vivement, les joues aussi rouges l’un que l’autre.
« Bon vous venez ou je vous fais envoyer une invitation par pigeon ! »
Arthur se ressaisit, se redressant prêt à suivre sa belle-mère.
« Et vous c’est quoi ce cirque aujourd’hui, alors le coup de la bouffe sur l‘autre tartignolle je dis pas, mais alors que vous vous déguisiez et que vous m’envoyer bouler c’est moyen moyen. Et Ah oui c’est quoi cette histoire que sur ordre de la Reine les femmes du château ne sont autorisées à ne porter que des tenues de nuit !!! »
« Ah parce que c’est vous ça aussi ?» demanda son mari en souriant
La Reine leur fit un sourire à éclairer une pièce dans le noir, leur passant devant la tête haute et tout en partant.
« Et alors, je lance une nouvelle mode, je fais donc participer tout le château, d’ailleurs mère vous n’avez pas respecté le dress code et n’oubliez pas c’est un ORDRE de la REINE »
Cette fois Arthur ne put se retenir, il éclata de rire. Depuis quelques temps il était plus déprimé que d’habitude, aujourd’hui toute cette pression lui paraissait si futile. La potion avait eu un effet révélateur sur sa femme même si elle était totalement désinhibée, incontrôlable, elle montrait sa vraie personnalité, ce qu’elle avait toujours voulu faire ou dire. Ce qu’il voyait lui plaisait beaucoup, sa femme en plus d’être sacrement jolie, était drôle, spontané et surtout elle restait gentille, adorable même. Plus de doute, il décida de tourner définitivement la page de sa vie à Rome et de ce fait il renonçait définitivement au serment qu’il avait pu faire. Le poids lourd qu’il portait sur ses épaules s’envola à l’instant même où il avait formulé dans sa tête sa prise de sa décision.
« Et en plus cela vous fait rire, elle est incontrôlable ! Alors je dis pas, qu’elle s’affirme un peu la gamine c’est pas plus mal mais vous auriez dû voir la tête de votre mère quand elle a découvert les dames en chemises de nuit et surtout par ordre de la Reine. Je pense même qu’elles ont eu peur qu’on les oblige aussi à porter ce genre de tenue »
« Oh Belle maman vous venez de me donner la solution pour les renvoyer gentiment à Tintagel »
« Ah ! Vous devenez intéressant ! Je ne peux pas rater ça ! Monsieur Pendragon qui défi ENFIN sa mère, je ne sais pas qu’elle mouche vous a piqué à tous les deux mais c’est la journée des surprises »
« Allons-y rapidement ! Après je dois retrouver ma femme avant la prochaine catastrophe »
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Guenièvre avait rejoint Angharad, elle lui avait raconté toute sa journée, la prise de la potion et toutes les actions qui en avait découlé.
« Très honnêtement, Madame, sans vouloir vous vexer mais vous devriez prendre cette potion plus souvent si elle vous libère à ce point »
« Je vais quand même éviter, je pense que le cœur d’Arthur n’y survivrait pas »
Les deux femmes partagèrent un fou rire en imaginant le Roi s’affairait à réparer les bêtises de sa femme.
« Cela a eu du bon cette histoire. Je suis fiancée, l’autre morue dégage du château et à priori d’après ce que vous me racontez, vous vous êtes rapproché de votre époux »
« Je me suis amusée comme une petite folle, mais nous devons nous concentrer sur l’organisation de votre mariage et surtout votre remplacement »
« Mon remplacement, que cela me semble étrange. Vous m’avez dit voir déjà une idée sur la question »
« Oui je pense que Nessa fera parfaitement l’affaire »
« Nessa ! Vous voulez vraiment dire Nessa, celle qui attendez bêtement dans votre chambre. Votre mari va s’arracher les cheveux »
« Oui je sais ! Disons que c’est un petit bonus »
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La journée s’achevait, enfin diraient certaines personnes. Mais pour Elias, quant à lui, il aurait voulu qu’elle dure éternellement, cette journée avait été magique jamais il n’avait autant ri. La Reine avait chamboulé tout le château, pourtant ce qui l’avait plus marqué c’était la réaction du Roi. Il avait quand même foutu dehors sa mère, en fin de journée il avait l’air de s’amuser de la situation. Il fallait absolument qu’il demande à Merlin sa « recette ».
« Dites ! Vous sauriez , comment vous l’avez faite votre potion »
« Laquelle ? »
« Ben voyons celle pour se changer en pigeon ! »
« Ah mais je ne sais pas la faire celle là »
« Mais non gros Dindon, la potion que la Reine à prise »
« Parce que ça intéresse Mooossieur Elias maintenant »
« Disons que cela pourrait être intéressant !!»
« Non mais, c’est que moi, j’ai rien noté »
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EPILOGUE
Dans la chambre royale.
« Je suis vraiment désolé pour aujourd’hui, je crois que je me suis un peu laché »
« Un peu c’est un euphémisme ! »
« Rho..ça vas !Il y a pas mort d’homme quand même »
« Non mais vous êtes passez à ça de l’incident diplomatique »
Malgré son ton, le Roi ne pouvait réprimer un sourire. Elle lui rendit tendrement. Il pris sa main dans la sienne, le geste la fit immédiatement rougir. Il avait retrouvé sa femme, si timide, mais il sentait bien que la journée avait changé sa femme malgré tout. D’ailleurs cela avait clairement changé leur relation, il avait pris une décision qu’il était prêt à assumer.
« Vous avez vraiment mis votre mère dehors ? »
« Ouais ..mais ça aussi cela risque d’avoir certaines répercussions »
« Oh vous savez depuis le temps qu’elles sont méchantes avec vous, je pense que cela ne peut que leur faire du bien. Et de toute façon finalement qu’est-ce qu’elles voulaient ? »
« Comme d’habitude me faire des reproches mais je vais accéder à une de leur demande et cela vous concerne aussi »
«Moi ! Et en quoi je peux leur être utile ? »
« Disons que nous pourrions continuer ce que vous avez commencé dans le laboratoire »
« Comment ça dans le laboratoire…….Ah oui dans le laboratoire, je vois mais vous savez je connais pas vraiment la suite »
« Cela tombe bien, moi je la connais »
Il se pencha vers elle doucement, posant sa main sur joue tendrement, encore un peu rougissante Guenièvre se laissa guider par son mari, elle ferma les yeux. Alors que leurs lèvres allaient se toucher, il lui murmura.
« Vous me faites confiance ? »
« Plus que jamais »
Et c’est avec un sourire qu’il fondit sur ses lèvres avec l’intention de briser son serment à tout jamais.
FIN
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