Tumgik
#basse époque
philoursmars · 2 years
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Au Louvre-Lens, il y avait une expo fort intéressante : “Champollion - La Voie des Hiéroglyphes”, sur l’homme, son époque, l’image de l’Egypte en Europe avant l’Egyptologie....
- à part le dernier : le camée Carpegna du Triomphe de Bacchus - 50 apr. J-C. ; monté par Luigi Valandier, 1780
- le dernier : lion du Sérapéum - Saqqara, temple de Nectanébo, Basse époque, 370 av. J-C.
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ascle · 4 months
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La chanson québécoise 1ère partie
Il est impossible de relater l'histoire de la chanson québécoise en quelques lignes. Je vous propose donc aujourd'hui un survole des 100 dernières années de ces chanteurs et chanteuses qui ont forgé, puis transformé et propulsé le Québec. J'ai choisi de vous présenter un artiste par décennie qui aura marqué, à sa manière l'univers musical québécois. Comme il s'agit de vous faire découvrir, vous me pardonnerez de ne pas parler des Leclerc, Charlebois, Reno et Dion, non pas par manque d'importance, mais parce que vous les connaissez déjà.
Les années 20: La Bolduc
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Mary Rose Travers, née en Gaspésie en 1894, est une autrice-compositrice-interprète qui s'inspire de ses racines irlandaises (père) et canadienne-française (mère). Elle va connaitre un immense succès à la fin des années 20, pendant la grande dépression, où sa musique et ses paroles drôles et réconfortantes touchent la classe ouvrière. Entre 1929 et 1932, elle enregistre 70 titres, soit un 78 tours par mois. Elle entreprend des tournées au Canada et dans le Nord-Est des Etats Unis. Reine incontestable de la turlute (non... non... pas celle française!! Retournez dans mes publications précédentes pour la bonne définition), elle enchaine les succès qui traversent les époques et qui, sont encore chantés et repris aujourd'hui.
Je vous recommande:
Ça va venir découragez-vous pas (probablement le plus gros hit)
La bastringue (qui est aussi une danse)
J'ai un bouton sur le bout de la langue (une chanson humoristique)
La cuisinière (une de mes préférées)
Dans le temps du jour de l'an (LE classique du temps des fêtes)
Le commerçant des rues
Vous pouvez aussi regarder l’excellent film de François Bouvier: La Bolduc. Il raconte merveilleusement bien l’histoire de cette grande dame, mais aussi montre la réalité des familles, des femmes québécoises des années 20.
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Les années 30: Quatuor Alouette
Ce quatuor composé de Jules Jacob (ténor), Roger Filiatrault (baryton), André Trottier (basse) et Émile Lamarre (basse), chantant a cappella et dont le répertoire était exclusivement consacré à la chanson folklorique canadienne-française. Le quatuor connait un gros succès international dans les années 30. Se produisant partout au Canada, mais aussi aux États-Unis et même en France où en 1934 il fut officiellement délégué pour les fêtes marquant le quatrième centenaire de la découverte du Canada. Les chanteurs participent à plusieurs centaines d'émission de radio au Québec dans les années 30-40, pour connaitre un déclin et la dissolution du groupe au milieu des années 60.
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Les années 40: Alys Robi
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(S’tu juste moi ou on dirait Laure avec un chapeau ?!? 😮)
J'ai commencé à chanter à l'âge de 4 ans, je fais mes débuts professionnels à 12 ans, je suis la première star internationale québécoise. Qui suis-je? Céline Dion? Nope! Il s'agit d'Alys Robi, née Alice Robitaille, qui a eu un succès phénoménal et mondial dans les années 40 à 60. Interprétant des chansons françaises et américaines, elle fait également découvrir aux Canadiens les rythmes latino-américains. Accident, problème de santé, hospitalisation, lobotomie... la vie de cette grande dame est un mélange de gloire et d'enfer, de joie et de désespoir. Je vous recommande fortement de regarder l'incroyable film "Ma vie en cinémascope" (2004) de Denise Filiatrault et je vous mets au défi de rester insensible. C'est impossible.
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Je vous recommande:
Tico Tico
Brésil
Chica Chica Boom Chic
Zi Padee Doo Dah
Besame Mucho
Les années 50: Willy Lamothe
Le père de la chanson country western au Québec. Passant de chansons originales à traduction de chansons américaines, c'est un répertoire de plus de 500 chansons qu'il aura laissé et dont plusieurs sont encore chantées aujourd'hui par les plus grands. Il suffit de taper "Mille après mille" pour se rendre compte de son héritage à la simple vue des artistes ayant repris le titre: Céline Dion, Isabelle Boulay, Zachary Richard... Mais il n'était pas que chanteur, auteur, compositeur et multi-instrumentaliste, il était aussi animateur à la télévision (Le ranch à Willie) et acteur au cinéma.
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Je vous recommande:
Je chante à cheval
Je suis un cowboy canadien
Mon voyage en Louisiane
Les années 60: Michel Louvain
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Les boîtes à chansons se multiplièrent à partir de 1960, en même temps que la « Révolution tranquille », vaste mouvement d'émancipation économique et culturel, gagnait tout le Québec. Parallèlement, plusieurs chanteurs populaires connurent leur plus grands succès. Parmi eux, Michel Louvain. Très aimé de la gente féminine, séducteur et charmeur, il enchaine les hits à la radio, mais aussi à la télévision où il anime plusieurs émissions au cours de sa carrière. Il sera actif sur scène jusqu'à son décès en 2021.
Je vous recommande:
La dame en bleue (Son plus gros succès)
Sylvie
Buenas noches me amor
Un certain sourire
Les années 70: Offenbach
À ne pas confondre avec Jacques Offenbach :D c'est pas du tout le même style!! Il s'agit ici d'un groupe rock et blues très populaire dans les années 70. Son chanteur, Gerry Boulet, est en grande partie responsable du succès du groupe par sa voix unique, rauque et dure. La poésie des textes, la langue très populaire et le son caractéristique de chacune des pièces d'Offenbach en fait un des groupe les plus importants de la culture québécoise.
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Je vous recommande:
Mes blues passent pu dans porte
(Après avoir écouté l’original, je vous propose cette version de Breen Lebœuf avec une p’tite fille de chez nous)
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Promenade sur mars
Faut que j'me pousse
Seulement qu'une aventure
Câline de blues
Les années 80: Richard Séguin
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Il commence sa carrière avec sa sœur dans les années 70, puis en solo à partir des années 80 jusqu'à aujourd'hui. Chateur engagé aux textes percutants, il défend plusieurs causes en plus d'encourager la relève.
Je vous recommande:
Sous les cheminées
Journée d'Amérique
Aux portes du matin
Double vie
J'te cherche partout
Protest song
Les années 90: Jean Leloup
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Comme on dit au Québec, c'est une bibitte! Le genre de gars qui se fout des conventions, qui vit dans son monde, embarque qui veut. Hyper populaire dans les années 90-2000, il se fait malheureusement plus rare maintenant. C'est bien dommage parce qu'on aurait grand besoin de sa folie.
Je vous recommande:
1990
Isabelle
I lost my baby
À paradis city
Le monde est à pleurer
La vallée des réputations
L'amour est sans pitié
Les années 2000: Loco Locass
Groupe de Hip-hop québécois qui connait du succès dès le début avec ses textes engagés politiquement. Ardent défenseur du français, le groupe prêche pour l'indépendance du Québec et inculque aux jeunes la fierté d'être Québécois!
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Je vous recommande:
Hymne à Québec
Le but
Secondaire
Occupation double
Bonzaïon
Le mémoire de Loco Locass
M'accrocher?
Les années 2010: Les Trois Accords
Je triche un peu puisque ce groupe roule sa bosse depuis le début des années 2000, mais leur succès perdure dans le temps et il m'est impossible de passer à côté. Les 3 Accords est un groupe de pop rock humoristique, leurs chansons, toujours déjantées, rejoignent un public jeune qui grandit avec lui. Ils ont quand même fait la première partie des Rollin Stones!!
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Hawaïenne
Lucille
Saskatchewan
Grand champion
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Elle s'appelait Serge
Dans mon corps
Les années 2020: Charlotte Cardin
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Elle fait d'abord carrière comme mannequin à l'âge de 15 ans. Finaliste de la première saison de La Voix (The voice) au Québec, elle fait ensuite un duo avec Garou, puis compose les chansons qui se retrouvent sur son premier EP. Aujourd'hui elle continue à gravir les échelons du star système et son talent est reconnu dans le monde entier.
Je vous recommande:
Meaningless
Confetti
Dirty dirty
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Feel good
Changing
Big boy
Faufile
Voila un petit survole de la chanson québécoise! J'espère que ça vous a plu et que vous avez fait de belles découvertes!
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vague-abondage · 9 months
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Lorsque quelqu’un demande à quoi sert la philosophie, la réponse doit être agressive, puisque la question se veut ironique et mordante. La philosophie ne sert pas à l’État ni à l’église, qui ont d’autres soucis. Elle ne sert aucune puissance établie. La philosophie sert à attrister. Une philosophie qui n’attriste personne et ne contrarie personne n’est pas une philosophie. Elle sert à nuire à la bêtise, elle fait de la bêtise quelque chose de honteux. Elle n’a pas d’autre usage que celui-ci: dénoncer la bassesse de pensée sous toutes ses formes. Y a-t-il une discipline, hors la philosophie, qui se propose la critique de toutes les mystifications, quels qu’en soient la source et le but? Dénoncer toutes les fictions sans lesquelles les forces réactives ne l’emporteraient pas. Dénoncer dans la mystification ce mélange de bassesse et de bêtise, qui forme aussi bien l’étonnante complicité des victimes et des auteurs. Faire enfin de la pensée quelque chose d’agressif, d’actif et d’affirmatif. Faire des hommes libres, c’est à dire des hommes qui ne confondent pas les fins de la culture avec le profit de l’Etat, de la morale ou de la religion. Combattre le ressentiment, la mauvaise conscience qui nous tiennent lieu de pensée. Vaincre le négatif et ses faux prestiges. Qui a intérêt à tout cela, sauf la philosophie? La philosophie comme critique nous dit le plus positif d’elle-même: entreprise de démystification. Et qu’on ne se hâte pas de proclamer à cet égard l’échec de la philosophie. Si grandes qu’elles soient, la bêtise et la bassesse seraient encore plus grandes, si ne subsistait un peu de philosophie qui les empêche à chaque époque d’aller aussi loin qu’elles voudraient, qui leur interdit respectivement, ne serait-ce que par ouï-dire, d’être aussi bête et aussi basse que chacune le souhaiterait pour son compte. Certains excès leur sont interdits, mais qui leur interdit sauf la philosophie? Qui les force à se masquer, à prendre des airs nobles et intelligents, des airs de penseur? Certes, il existe une mystification proprement philosophique; l’image dogmatique de la pensée et la caricature de la critique en témoignent. Mais la mystification de la philosophie commence à partir du moment où celle-ci renonce à son rôle… démystificateur, et fait la part des puissances établies: quand elle renonce à nuire à la bêtise, à dénoncer la bassesse.
Gilles Deleuze, Nietzsche et la Philosophie.
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perduedansmatete · 8 months
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résumé de cette semaine lundi j’ai fait la morte pour cause d’urticaire, mardi je suis allée au restaurant avec mes meilleures amies pour avouer à l'une d'entre elles qu'on avait appris que son gars était le genre de facho qui avait voté zemmour aux présidentielles, on pensait que ça allait mettre fin à leur relation sachant qu'elle baigne dans le communisme depuis sa plus tendre enfance, qu'elle bosse dans un des seuls journaux qu'on peut encore qualifier de gauche et qu'elle avait dit que c'était un motif de rupture pour elle mais finalement non elle a estimé que c'était pas si grave qu'il lui ait caché ce gros détail pendant plus d'un an et demi et que pire que ça, apparemment il avait changé grâce à elle (il serait donc je cite « juste de droite avec quelques avis de gauche ») ce qui a l'air de beaucoup flatter son égo et c'est là que je me dis que la barre est vraiment très basse, le point positif de cette soirée étant qu'on s'est régalé et qu'on a rien payé car il y avait des problèmes de courant dans le restaurant, sinon je suis très peu allée en cours et j'ai beaucoup bu alors que j'aurais du être à la fac mais à partir de demain ça change (c'est faux les bières du lundi midi sont devenues une institution très rapidement) jeudi grève oblige 21 profs sur 27 absents dans mon collège alors qu'on est toujours en sous-effectif ce jour là et que cette fois-ci on était que deux surveillants, autant dire que c'était sportif mais la direction a quand même eu le temps de m'inviter à un « goûter » sur les coups de dix heures, ce qui m'a fait très peur car j'ai cru que c'était un piège et que j'avais fait une connerie mais non ils voulaient juste profiter d'un moment de calme pour manger de la brioche tous ensemble c'était vraiment très étrange j'espère ne plus jamais revivre ça puis vendredi je suis allée voir mon meilleur ami sur grand écran dans un petit cinéma car un de ses potes a monté un genre de documentaire sur l'amour et sur les nouvelles formes de relations blablabla c'était très marrant en vérité et je pensais rentrer directement après mais j'ai retrouvé des gens du passé et j'ai fini paumée au fin fond de ma banlieue dans le même genre de soirée que celles où j'allais à dix-sept ans c'était fatiguant, étonnant et plein de drogues auxquelles je n'ai pas du tout touché (trop forte) mais très bien en même temps même si j'ai appris qu'un ami de cette époque était un énorme violeur, c'est le point négatif mais à chaque fois qu'on m'apprend ce genre de nouvelle je suis jamais étonnée, sur une note plus positive hier j'ai enfin découvert l'appart d'une de mes meilleures amies après des mois à ne pas réussir à se voir autrement qu'au thé dansant d'anniversaire de ses parents... (la vie d'adulte apparemment) et je remercie infiniment son entorse car c'est son immobilisation qui nous a permis de passer enfin un moment ensemble à se raconter nos vies et à pas mal rire aussi, c'était super sympa et la suite l'était tout autant puisque j'ai rejoins tia avec mes meilleures amies pour leur faire découvrir notre bar préféré puis dimanche on a commencé notre exposé pour un cours trop chiant mais on a préféré discuter du fait que les sociologues étaient quand même d'énormes prouveurs à écrire des textes insupportables et illisibles simplement parce qu'ils sont tous moches (c'est notre théorie, vive la sociologie)
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jpbjazz · 4 months
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LÉGENDES DU JAZZ
REGGIE WORKMAN, LE CONTREBASSISTE ACTIVISTE
‘’Si on ne fait rien pour la maintenir en vie, la musique disparaîtra.’’
- Reggie Workman
Né le 26 juin 1937  à Philadelphie, en Pennsylvanie, Reginald Workman avait d’abord joué du piano, du tuba et de l’euphonium. Mais à l’époque, Workman ne s’intéressait pas tellement à la musique et il avait abandonné le piano pour se consacrer aux sports.
Workman avait finalement adopté la contrebasse durant ses études secondaires. C’est le cousin de Workman, Charles Biddle, qui l’avait convaincu de jouer de la contrebasse. Il expliquait:
‘’Now the bass started in eighth or ninth grade; that’s when I actually began playing. But the interest started earlier, because my cousin Charlie Biddle, he’d hold me and the bass — he’d have me standing on the chair, holding the bow, and he’d make the sound. He’d say, “This is the way it feels and this is the way it sounds and this is how you feel the vibrations.” And I said, “I want that to be my vocal chords, my voice; I want that to be my sound.”
Workman explique comment il était passé à la contrebasse:
‘’And then in eighth grade, at first they gave me a tuba, because that’s what was available. And finally they gave me the bass, my first bass. And Philly Joe Jones — there’s another name — he was one of the guys who had some fun with me, because I had to carry the bass to school. You know, Philly Joe was a trolley car driver, and I ran into him a couple of times on my way to school, and he would laugh at me, carrying my bass.’’
À Philadelphie, Worman avait grandi avec plusieurs futurs grands noms du jazz comme Archie Shepp, Donald et Stanley Wilson, Rashied Ali, Owen Marshall, Tommy Monroe, Johnny Splawn, Odean Pope, Sonny Fortune, Albert ‘’Tootie Heath’’, Eddie Campbell, Clarence Sharpe, Jimmy Smith, McCoy Tyner, Nelson Boyd, Buster Williams, Richard ‘’Groove’’ Holmes, Henry et Lee Grimes. L’un des mentors de Workman était Eddie Mathias.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Workman avait amorcé sa carrière professionnelle à l’adolescence en se produisant avec des groupes de jazz, de gospel, de rhythm and blues et de doo-wop de Philadelphie. Décrivant ses débuts dans la musique, Workman avait commenté:
‘’At the YMCA for dances, and at the town hall and different cabarets where people used to have their birthday parties and different celebrations. And there were the Holmes brothers — one was a drummer and one was a guitar player — who used to hire us. And we used to go out to Willow Grove, which is where Bud and Richie Powell lived, and we would play gigs with the Holmes brothers, which was R&B. So we had all kinds of situations, musical situations.’’
Dans une autre entrevue, Workman avait précisé:
‘’Au lycée {high school}, je suivais des études classiques. Au moment où j’aurais dû m’orienter plus sérieusement dans cette voie, je travaillais déjà beaucoup dans la communauté jazz. Et avant de m’en rendre compte, je faisais l’aller-retour entre Philadelphie et New York. Je jouais dans les clubs, j’avais des groupes, et je voyais que c’était ce que je voulais faire le reste de ma vie. A cette époque, il se passait beaucoup de choses dans la musique. La ville était pleine d’énergie.’’
C’est en jouant avec McCoy Tyner à Philadelphie que Workman avait fait la rencontre de John Coltrane. Workman poursuivait:
‘’McCoy and I had a trio with Eddie Campbell, who was a drummer; he died young. And we worked at the House of Jazz in Philadelphia and we were the house trio and the club would bring in names {...}. And one of the names they brought in was Coltrane, because McCoy was there and McCoy and John Coltrane were good friends. So the club owner told him, “Call John.” And that’s where I got to hear — and not just hear, but experience — how great he was. That was back, I guess, in the ‘50s, the late ‘50s.’’
Après s’être installé à New York en 1957, Workman avait commencé à travailler l’année suivante avec Freddie Cole et Gigi Gryce. C’est d’ailleurs avec la compagnie de disques de Gryce que Workman avait enregistré pour la première fois dans le cadre de l’album ‘’Sayin’ Something’’ en 1960. Relatant sa collaboration avec Gryce, Workman avait précisé:
‘’Gigi Gryce était très actif dans l’industrie musicale. Il avait monté son groupe, et il savait que je venais à New York. Il y avait aussi Richard Wyands, Richard Williams et Mickey Roker. Gigi était un musicien de studio, et il travaillait beaucoup. Et il me faisait travailler. Il me trouvait des engagements à Brooklyn où il était alors très actif. La rencontre de Gigi a été une étape très importante de ma vie.’’
La même année, Workman avait également collaboré à l’album ‘’Byrd in Flight’’ du trompettiste Donald Byrd. Workman poursuivait:
‘’Je ne me souviens plus exactement comment j’ai rencontré Donald Byrd. C’était peut-être dans la rue ou à une jam ou à une session d’enregistrement. C’était toujours un plaisir de travailler avec Donald Byrd. Il savait ce qu’il voulait. C’est une belle personne et un grand musicien. Nous avons essayé d’apporter quelque chose de positif à la communauté, et Donald n’y a pas manqué.’’
Au cours de cette période, Workman avait aussi joué avec Red Garland, Duke Jordan, Booker Little et Roy Haynes. En 1961, Workman avait pris la relève de Steve Davis dans le quartet de John Coltrane, avec qui il avait participé à des enregistrements légendaires comme Live at the Village Vanguard, Olé Coltrane (sur lequel il avait partagé le rôle de contrebassiste avec Art Davis), Impressions, My Favorite Things et Africa/Brass. Workman avait aussi participé avec Coltrane et Eric Dolphy à une émission d’une demi-heure tournée en Allemagne de l’Ouest. L’émission est aujourd’hui disponible sous le titre de The Coltrane Legacy. Workman explique comment il avait commencé à travaillé avec Coltrane:
‘’Avant qu’il ait son propre groupe, John et moi avions beaucoup travaillé ensemble à Philadelphie. Si John était en ville, parfois il m’appelait avec McCoy et d’autres. Parfois les clubs l’appelaient, parfois ils appelaient la section rythmique et on jouait avec lui pendant quelques semaines. Quelques temps plus tard, il a monté son groupe et comme j’étais à New York… Je travaillais avec Roy Haynes au Showplace où Mingus avait son workshop. John était au Village Gate, et il est venu me voir jouer. Et puis, il m’a appelé. Bien sûr, j’étais émerveillé qu’il pense à moi. Ça a été le début d’une période importante de ma vie.’’
Workman avait quitté le groupe de Coltrane à la fin de 1961, après avoir participé à une tournée en Europe.
Après avoir été remplacé dans le groupe de Coltrane par Jimmy Garrison, Workman avait pris la relève de Jymie Merritt dans les Jazz Messengers d’Art Blakey de 1962 à 1964. Parmi les autres membres du groupe, on remarquait Freddie Hubbard, Wayne Shorter et Cedar Walton.
De 1964 à 1965, Workman s’était produit avec Yusef Lateef. Il avait aussi travaillé avec Herbie Mann et Thelonious Monk (1967) et collaboré à un hommage à Coltrane avec le saxophoniste Archie Shepp dans le cadre de l’album Four for Trane. 
Reconnu pour son habileté à jouer dans n’importe quel style, Workman était devenu le bassiste attitré des disques Blue Note jusqu’au début des années 1970, collaborant avec des musiciens aussi diversifiés que Booker Ervin, Abbey Lincoln, Lee Morgan, Max Roach, Archie Shepp, Pharoah Sanders, Wayne Shorter, Sonny Stitt, Charles Tolliver, Julian Prester et Mal Waldron. Au cours de cette période, Workman avait également travaillé avec les plus grands noms du jazz d’avant-garde, dont  Marilyn Crispell, Andrew Hill, Jeanne Lee, Butch Morris, David Murray, Sam Rivers, Pheeroan akLaff et Cecil Taylor. En 1978, Workman avait fondé le Super Jazz Trio avec le pianiste Tommy Flanagan et le batteur Joe Chambers. Dans les années 1980, Workman avait aussi participé à la fondation du groupe Great Friends.
Workman avait également créé ses propres groupes dont le quartet Top Shelf dans les années 1970. En 1982, Workman avait fondé le Reggie Workman Ensemble, un groupe composé des saxophonistes John Purcell et Don Byron, de Jeanne Lee (instrument ?), de la pianiste Marilyn Crispell, du batteur Gerry Hemingway et de Jason Hwang (instrument ?). En 1985, Workman avait formé le Trio Transitions avec le pianiste Mulgrew Miller et le batteur Freddie Waits.
En 1998, Workman avait fondé un autre groupe, le Trio Three avec le saxophoniste Oliver Lake et le batteur Andrew Cyrille. Il avait aussi formé le septet Ashanti’s Message ainsi que d’autres groupes comme Brew (avec le batteur Gerry Hemingway et la kotoïste Miya Masaoka), Extravaganza et Groove Ship.
Workman avait aussi été directeur musical du New Muse Community Museum de Brooklyn. En 1983, Workman avait également été co-fondateur de la On Time Jazz Series.
Très impliqué socialement et politiquement, Workman avait participé au milieu des années 1960 aux activités de la Jazz Composers Guild, une coopérative fondée par Bill Dixon en 1964 afin d’aider les musiciens d’avant-garde à se produire dans d’autres salles que les clubs. En 1967, avec les revenus de sa tournée avec Herbie Mann, Workman avait co-fondé le groupe Art Expansions avec Hart LeRoy Bibbs. L’organisation, qui présentait des concerts tous les dimanches, intégrait également d’autres disciplines artistiques comme le théâtre, la poésie et la danse.  En 1969, Workman avait aussi co-fondé le Collective Black Artists, un groupe qui avait été créé pour faire face à l’évolution du monde de la musique depuis l’avènement du jazz-fusion et de la musique électronique. Le groupe se produisait dans les écoles, les prisons et les ateliers d’artistes. Évoquant les débuts du groupe, Workman avait expliqué:
‘’Nous étions nombreux. Il y avait Jimmy Owens, Don Moore, Warren Smith, Billy Harper et d’autres. Nous nous sommes rapprochés par ce que la scène commençait à se tarir. On ne travaillait pas beaucoup. Il fallait faire quelque chose. Nous avons créé des emplois et des espaces où jouer. Nous avons construit nos bureaux près du studio de Warren Smith où on se réunissait. Nous avons compris que ce que nous devions développer devait être autour de la musique, donc nous avons créé un big band qui est devenu le CBA Ensemble. On a appelé tous les musiciens qui s’étaient impliqués à contribuer à l’ensemble. Il y avait beaucoup de musiciens formidables, et nous avons donné de beaux concerts. L’ensemble jouait avec des invités comme Randy Weston, Max Roach, Art Blakey, Philly Joe Jones. Slide Hampton était le chef d’orchestre et s’occupait de la musique. La plupart d’entre eux faisaient tout pour que la musique existe.’’
Workman poursuivait:
‘’On faisait ce qu’on pouvait pour intéresser la communauté. Les épouses se sont occupées de l’organisation. On s’adressait à tous ceux qui étaient prêts à écouter de la musique. Même si on ne nous voyait pas à la télé, on faisait tout pour présenter cette musique. On allait partout où on pouvait, dans le Queens, à Brooklyn, à l’Apollo Theater, au Village Gate, etc. C’était beaucoup de travail. On avait un journal qui s’appelait Expansions. Des artistes, des écrivains, des photographes, des musiciens, des éducateurs y participaient. Des juristes faisaient des ateliers sur le côté juridique de la profession. De là est né le workshop de Bill Lee pour encadrer le droit des bassistes. Il y avait des ateliers comme pour apprendre à faire sa promo. Tout ça était nécessaire pour survivre.’’
Workman avait également participé à des ateliers destinés à sensibiliser les musiciens à la défense de leurs droits. Workman fait également partie des co-fondateurs de Professionals Unlimited, une association professionnelle ayant pour but d’aider les contrebassistes à résoudre les problèmes particuliers à leur métier (transport de l'instrument, amplificateurs, etc.). Au cours des dernières années, Workman avait aussi participé à la campagne ‘’Justice for Jazz Artists’’ de l’Association des musiciens de New York visant à obliger les clubs de la ville à cotiser au régime de pension des musiciens de jazz.
ÉVOLUTION RÉCENTE
Workman enseigne à la New School for Jazz and Contemporary Music de New York depuis 1987. Il a également enseigné à l’Université du Michigan et au New School College of Performing Arts (COPA). Comme professeur, Workman avait également créé des programmes comme le Jazz Ensemble Workshops, le Futuristic Music Ensemble, le Coltrane Ensemble et la Jazz Master Class Series. 
Mentor de plusieurs étudiants, Workman avait partagé ses connaissances approfondies de l’histoire du jazz dans le cadre de ses cours. Plusieurs des étudiants de Workman sont devenus par la suite des musiciens de jazz reconnus. Parmi ceux-ci, on remarquait notamment Lakeisha Benjamin, Avishai Cohen, James Francies, Robert Glasper, Roy Hargrove, Marcus et E.J. Strickland, Jose James, Becca Stevens, Peter Bernstein et Brad Mehldau. Décrivant son travail de mentor, Workman avait commenté:
‘’And working with young people, I find there are many young people in the school who have tremendous ability to play their instruments and learn all the theory, but they haven’t made their own sound. And so I try and help them to discover what that is — so they can feel that this is me, this is the sound I want, this is what I want to develop in my musical career. Somehow they don’t think about their personal input to what they’re doing. They don’t realize that they have their own sound, their own thing to give.’’
En 1998, Workman avait fondé la Montclair Academy of Dance & Laboratory of Music (MADLOM), une organisation à but non lucratif devant servir de laboratoire aux jeunes âgés de trois à dix-huit ans.
Saluant le travail de Workman comme enseignant, Francies avait déclaré: ‘’Reggie Workman was one of my biggest mentors at The New School... {he} provided valuable knowledge about the history of the music, but allowed me to be who I was. Most great teachers not only teach, but they also help you to find and articulate your individual choice.’’  En 1993, Workman avait enregistré l’album Summit Conference avec Sam Rivers et Andrew Hill.
En 1998, Workman avait également fondé le African-American Legacy Project. Le projet, initialement créé pour rendre hommage à John Coltrane, avait été élargi progressivement pour inclure d’autres compositeurs afro-américains. Workman expliquait:
‘’J’ai dit à Charles Tolliver que j’avais une idée pour célébrer la musique de Coltrane et créér une organisation comme on l’avait fait dans le passé. Comme il a une vraie expertise dans la transcription, je lui ai proposé de transcrire la musique de John. L’idée était de faire jouer cette musique avec un chœur. La musique de John était très spirituelle, et nous voulions que les églises écoutent cette musique. Pour faire ça, nous avons mis sur pied un orchestre et un chœur: l'African-American Legacy Project est né comme ça. On a commencé avec John, mais l’idée est de poursuivre avec d’autres compositeurs.’’
Workman avait aussi entrepris une carrière de producteur, notamment dans le cadre de la série Artists Alliance en 1985. En 2006, Workman avait co-fondé avec la chanteuse Francina Connors le Sculptured Sounds Music Festival, un festival qui explore des concepts musicaux futuristes et des pièces de théâtres. Géré entièrement par des artistes, le festival, qui a lieu en février de chaque année, s’étend sur une durée de quatre semaines. Workman expliquait: ‘’Ça concerne près de 90 musiciens. L’idée est de créer un contexte qui donne du travail aux musiciens et qui garde la musique en vie. Nous jouons à la Saint Peter’s Church, à New York. Si on ne fait rien pour la maintenir en vie, la musique disparaîtra.’’
Lauréat de plusieurs prix, Workman a été élu ‘’Jazz Master’’ par la National Endowment for the Arts en 2020. Les autres récipiendaires du prix cette année-là étaient Bobby McFerrin, Roscoe Mitchell et Dorthaan Kirk. Workman avait accepté son prix en lisant la déclaration suivante: "It is indeed a humbling and inspiring experience to be acknowledged and awarded by the NEA, one of our nation's most prestigious institutions, which has been known for years to be supportive of this nation's artists. I am glad to join the illustrious NEA alums as we collectively work toward the world's harmonious existence through music."
La Mid Atlantic Arts Foundation avait également décerné à Workman un Living Legacy Award en 1999. Workman a aussi été nommé ‘’Living Legend’’ par l’African-American Historical and Cultural Museum de Philadelphie. Workman a aussi remporté le Eubie Blake Award, un prix Meet the Composer, le NYFA Opportunity Grant et le Doris Duke Impact Award (2015). La Jazz Foundation of America a également récompensé le travail de Workman comme professeur en lui décernant un Life Achievement Award en 1997. Workman a aussi obtenu une citation de l’International Association of Jazz Educators la même année.
En 2020, Workman avait également décroché une bourse en composition de la Fondation Guggenheim.
Workman s’est produit avec plusieurs grands noms du jazz au cours de sa carrière, dont Art Blakey, Thelonious Monk, Max Roach, Freddie Hubbard (notamment sur l’album Hub Tones en 1962), Lee Morgan, Eric Dolphy, Gigi Gryce, Booker Little, Roy Haynes, Wayne Shorter (album ‘’Juju’’ en 1964), Red Garland, James Moody, Abbey Lincoln, John Coltrane, Sonny Stitt, Charles Tolliver, Alice Coltrane, Geri Allen, Marilyn Crispell, Pheeroan akLaff, Cecil Taylor, Jeanne Lee, Booker Ervin, Horace Silver, Benny Golson, Art Farmer, Cedar Walton, Elvin Jones, McCoy Tyner, Jason Moran, Curtis Fuller, Yusef Lateef, Randy Weston, Pharoah Sanders, Herbie Mann, Archie Shepp, Clifford Jordan, Sam Rivers, Andrew Hill, Bobby Hutcherson, Sonny Fortune, Butch Morris, Billy Harper, David Murray et Tommy Flanagan.
Reggie Workman réside à Montclair, au New Jersey.
©-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique
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aurevoirmonty · 7 months
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Labour, travail
Pour ce qui est des changements de valeur attachés aux mots, changements qui indiquent clairement un changement radical de vision du monde, le cas le plus typique est peut-être le terme travail. En latin, ce mot a principalement une connotation négative. Bien que dans certains cas, il puisse se référer à l'activité en général — comme dans l'expression labor rei militaris, l'activité dans l'armée — sa signification prédominante exprimait l'idée de labeur, d'épuisement, d'effort désagréable et parfois même de malheur, de tourment, de fardeau, de punition. Le terme grec ponos avait un sens analogue. Ainsi, laborare pouvait aussi signifier souffrir, être angoissé ou tourmenté. Quid ego laboravi ? signifie : 'Pourquoi me suis-je tourmenté ?' Laborare ex renis, ex capite signifie : souffrir de maux de dos ou de tête. Labor itineris signifie : la fatigue et les inconvénients du voyage — et ainsi de suite.
Le Romain, donc, n'aurait jamais pensé faire du travail une sorte de vertu et d'idéal social. Pourtant, la civilisation romaine ne peut guère être décrite comme une civilisation de paresseux, de flâneurs et 'd'oisifs'. La vérité est qu'à cette époque, il y avait un sens de la distance. 'Travailler' se contrastait avec agere, l'action au sens supérieur. 'Travailler' correspondait aux formes sombres, matérielles, serviles et insignifiantes de l'activité humaine, et se référait à ceux pour qui l'activité était déterminée exclusivement par le besoin, la nécessité ou un sort malheureux (le monde ancien avait aussi une métaphysique de l'esclavage). Opposés à de telles personnes étaient ceux qui agissent au sens propre du terme, ceux qui se consacrent à des formes d'action libres, non physiques, conscientes, délibérées et dans une certaine mesure désintéressées. En effet, le terme 'travail' n'était pas appliqué dans le cas d'une personne qui exerçait des activités matérielles, mais plutôt il était appliqué avec un certain caractère qualitatif, sur la base d'une vocation authentique et libre ; une telle personne était un artifex (il y avait aussi le terme opifex), et cette vision était également conservée à des époques ultérieures, dans le climat et le style des corporations d'artisans traditionnels.
Le changement de sens et de valeur du mot en question est donc un signe très clair du caractère plébéien qui est de plus en plus venu dominer le monde occidental, une civilisation de plus en plus façonnée par ce qui dans toute hiérarchie sociale complète sont les strates les plus basses. Le 'culte moderne du travail' est d'autant plus aberrant qu'aujourd'hui, plus que jamais, dans notre régime d'industrialisation, de mécanisation et de production de masse anonyme, le travail a nécessairement perdu toute valeur supérieure qu'il aurait pu avoir. Malgré cela, nous en sommes venus à parler d'une 'religion du travail', d'un 'humanisme du travail' et même d'un 'État du travail', faisant du travail une sorte d'impératif éthique et social insolent pour tout le monde, auquel on a presque envie de répondre avec défi par le dicton espagnol El hombre que trabaja pierde un tiempo precioso (l'homme qui travaille perd un temps précieux).
Plus généralement, j'ai déjà noté à une autre occasion que le monde traditionnel se distingue du monde moderne par le fait que tandis que dans le premier 'travailler' pouvait prendre la forme d'une 'action' ou d'un art, dans le monde moderne, même l'action et l'art prennent parfois le caractère de 'travail' — c'est-à-dire, d'une activité contrainte, opaque et intéressée, effectuée, non selon une vocation, mais selon le besoin et, surtout, pour le profit, pour le lucre.
Julius Evola, La Décadence des Mots
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fdelopera · 2 years
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Welcome to the 22nd installment of 15 Weeks of Phantom, where I post all 68 sections of Le Fantôme de l’Opéra, as they were first printed in Le Gaulois newspaper 114 yeas ago.
In today’s installment, we have Part I of Chapter 9, “Le mystérieux coupé” (“The Mysterious Carriage”).
This section was first printed on Wednesday, 27 October, 1909.
For anyone following along in David Coward’s translation (the link is to the Kindle edition on Amazon US), the text starts at the beginning of Chapter 9, “That fatal night turned out badly for all concerned,” and goes to, “But now he suddenly understood the mind of a young woman raised by a superstitious fiddler and this lady who believed in mumbo-jumbo. He shuddered to think of the consequences."
There are some differences between the standard 1st Edition text and the Gaulois text. In this section, these include (highlighted in red above):
1) Chapter IX was misprinted as Chapter X. This numbering error was made in Chapter VII, and was not corrected, so it was propagated throughout the Gaulois publication.
2) Compare the Gaulois text:
Quant à Christine Daaé, elle avait disparu. (As for Christine Daaé, she had disappeared.)
To the 1st Edition (indicated by the 1st Red Arrow above):
Quant à Christine Daaé, elle avait disparu après la représantation. (As for Christine Daaé, she had disappeared after the performance.)
3) This section was added to the 1st Edition, and does not appear in the Gaulois (indicated by the 2nd Red Arrow above):
Il ne faut pas confondre cette première disparition, qui se passa sans scandale, avec le fameux enlèvement qui, à quelque temps de là, devait se produire dans des conditions si inexplicables et si tragiques.
Raoul fut le premier, naturellement, à ne rien comprendre à l’absence de la diva.
Translation:
One must not confuse this first disappearance, which went by without scandal, with the well-known abduction which, only a short while later, would occur under such inexplicable and tragic circumstances.
Naturally, Raoul was the first to find the diva's absence baffling.
4) This section was added to the 1st Edition, and does not appear in the Gaulois (indicated by the 3rd Red Arrow above):
Leurs amis eux-mêmes ne les reconnaissaient plus : ils avaient perdu toute joie et tout entrain. On les voyait traverser le théâtre, tête basse, le front soucieux, et les joues pâles comme s’ils étaient poursuivis par quelque abominable pensée, ou en proie à quelque malice du destin qui vous prend son homme et ne le lâche plus.
La chute du lustre avait entraîné bien des responsabilités, mais il était difficile de faire s’expliquer MM. les directeurs à ce sujet.
Translation:
Even their friends no longer recognized them; they had lost all their enthusiasm and good cheer. They could be seen crisscrossing the theatre, heads bowed, brows furrowed, and faces pale, as if they were pursued by some horrible thought, or prey to some evil trick of fate which takes hold of a man and never lets him go.
The chandelier's fall had incurred them numerous liabilities, but it was difficult to get the Managers to discuss the subject.
In the Gaulois, the text reads:
Il trouva des directeurs fort préoccupés, sans doute à cause des responsabilités qu'avait entraînées pour eux la chute de la lustre.
Translation:
He found the Managers quite distressed, no doubt because of the liabilities that they had incurred due to the chandelier's fall.
5) This section was added to the 1st Edition, and does not appear in the Gaulois (indicated by the 4th Red Arrow above):
Et il me faut bien dire que MM. Richard et Moncharmin apparurent à cette époque si changés, si lointains… si mystérieux… si incompréhensibles, qu’il y eut beaucoup d’abonnés pour imaginer que quelque événement plus affreux encore que la chute du lustre, avait modifié l’état d’âme de MM. les directeurs.
Dans leurs relations quotidiennes, ils se montraient fort impatients, excepté cependant avec Mme Giry qui avait été réintégrée dans ses fonctions. On se doute de la façon dont ils reçurent le vicomte de Chagny quand celui-ci vint leur demander des nouvelles de Christine.
Translation:
And I must say that at that time, MM. Richard and Moncharmin seemed so changed, so remote ... so mysterious ... so unfathomable, that many of the subscribers imagined that some event even more horrible than the fall of the chandelier had altered the Managers' state of mind.
In their daily interactions, they seemed to be exceedingly impatient, except with Mme Giry, who had been reinstated in her duties. One can guess the manner in which they received the Vicomte de Chagny when he came to ask them for news of Christine.
In the Gaulois, the text reads:
Ils firent à Raoul mauvaise mine quand il leur parla de Christine Daaé...
Translation:
They gave Raoul an unpleasant look when he spoke to them of Christine Daaé...
6) Compare the Gaulois text (highlighted in red above):
Il en tremblait en sonnant à sa porte, la porte d’un petit appartement de la rue Notre-Dame-des-Victoires. (He was trembling as he rang at her door, the door of a small flat on the Rue Notre-Dame-des-Victoires.)
To the 1st Edition:
Il en tremblait en sonnant à la porte d’un petit appartement de la rue Notre-Dame-des-Victoires. (He was trembling as he rang at the door of a small flat on the Rue Notre-Dame-des-Victoires.)
7) Here in the Gaulois text, Mme Valérius refers to Erik as the "génie de la musique" (the "Spirit of Music") instead of the "Ange de la musique" (the "Angel of Music"), as in the 1st Edition. (I have highlighted both instances in red above.)
Note that in French, "génie" means both "spirit" and "genius"; however, in this context, it refers to a spirit and not to someone of great intellectual prowess. Mistranslating “génie” as “genius” instead of “spirit” was one of Alexander Teixeira de Mattos' favorite errors in his 1911 translation. Thus Erik's statement to Christine in Apollo's Lyre should read, "It is true, Christine!… I am neither angel, nor spirit, nor phantom… I am Erik!" (Though I'm pretty sure that Erik would approve of de Mattos’ mistranslation in this case. ;-P)
8) Minor differences in punctuation and capitalization.
Click here to see the entire edition of Le Gaulois from 27 October, 1909. This link brings you to page 3 of the newspaper — Le Fantôme is at the bottom of the page in the feuilleton section. Click on the arrow buttons at the bottom of the screen to turn the pages of the newspaper, and click on the Zoom button at the bottom left to magnify the text.
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camerarchives · 1 year
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• momie d'un chat [332 à 30 av J.C, basse époque à époque ptolémaïque, restes d'animaux enveloppés dans du lin ; dépôt du musée du Louvre, 1823]
• sarcophage [idk la photo avec les notes est illisible.]
Après-midi au musée. Me suis promenée à la partie archéologie avant de remarquer un snack au milieu de l'autre salle d'expo, à l'entrée. L'expo était les drapeaux suspendus en haut reprenant le principe du café du pauvre ou, comme je préfère en italien, café sospeso - le café suspendu. J'ai bu un earl grey gratuitement donc et avant cela j'avais dépensé une coquette somme dans des livres recommandés par la libraire. J'ai aussi une bougie qui s'appelle Madame de Sévigné et qui sent la rose et la mandarine. La mère de C. a pleuré en me voyant car elle dit que je ne fais que m'embellir comme une sorcière et que j'ai beaucoup de chance d'avoir une telle silhouette. Nous avons pris des photos dehors et je suis rentrée. Pressée de retrouver ma console et d'essayer les produits skincare - ma nouvelle routine à 30 euros... (Ça a l'air très bien honnêtement).
Une note sombre s'est glissée dans le tableau presque parfait d'une journée sans grande encombre : une fille que j'aime va tout faire pour être euthanasiée.
Pourquoi ma vie n'est pas normale ?
J'entends les paroles de Blu qui disait « Tu es le personnage principal »
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musographes · 7 months
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Les muses non-consentantes
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Quand des cinéastes et comédiens d’âge mûr jettent leur dévolu sur des adolescentes rêvant de belles carrières par leur entremise, tout le monde ou presque parle à présent de domination et d’abus, et ces histoires emplissent les pages d’actualité. Mais pour les peintres et sculpteurs de l’ancien temps, qui parfois dépucelaient leurs modèles de 15 ans, voilà qu’on invoque plutôt la bohème et la frivolité. Cela mérite qu’on y regarde de plus près, non ?
Que diriez-vous de malmener sans attendre l’imagerie romantique des relations entre artistes et modèles ? Pour cela, rien de mieux que les aventures de Benvenuto Cellini, sculpteur et orfèvre florentin du XVIe siècle.  En résidence en France afin de répondre à une commande de François 1er, Cellini avait pris l’habitude de satisfaire ses besoins sexuels sur Catherine, une de ses servantes, 16 ans au compteur, une situation qui n’avait rien d’exceptionnel à cette époque. Comme le faisaient les artistes qui souhaitaient travailler le nu à partir d��un vrai modèle féminin et non à partir de plâtres et de gravures, notre sculpteur florentin utilisa cette servante comme modèle. Puis, prétendant qu’elle l’aurait trompé avec son assistant, il obligea ce dernier à la marier, ce qui constituait un déshonneur au vu de la condition sociale très basse de la modèle. Mais la modèle contre-attaqua en traînant Cellini devant les tribunaux, l’accusant de viol par sodomie, une procédure dont le sculpteur se sortit par le haut, sans doute grâce à ses commandes pour le roi François 1er. Catherine revint travailler à son atelier mais, excédé par son comportement, Cellini la tabassa. La force des coups la rendit inapte au travail de pose pendant deux semaines. Elle revint finalement poser, parce qu’il fallait bien gagner des sous, et ce fut dès lors une alternance de relations sexuelles et de violences, jusqu'à ce que Cellini la remplace par une autre de 15 ans, à qui il ne tarda pas à faire un enfant. Il avait alors 44 ans. Nous tenons ce récit de l’autobiographie que Cellini nous laissa, la seule du genre en l’occurrence. Étant donné que l’ouvrage n’est pas pauvre en rodomontades, il convient de considérer avec prudence ce compte-rendu. Cependant, celui-ci jette sur le sculpteur un jour suffisamment peu reluisant pour qu’on se laisse aller à le juger crédible dans ses grandes lignes.  Comme de bien entendu, il serait tout à fait exagéré de penser que les relations entre artistes et modèles à la Renaissance étaient généralement taillées sur le même patron, mais avouez que c’est une frappante entrée en matière pour notre sujet du jour, à savoir les relations charnelles dans le secret des ateliers ! Les relations charnelles présumées entre artistes et modèles sont un des piliers de leur mythologie, le récif saillant des préjugés que nulle entreprise historiographique sur les modèles ne peut esquiver. Ce présupposé qui sexualise les modèles prend appui sur l’idée que les artistes étaient majoritairement de sexe masculin (très vrai) et les modèles majoritairement de sexe féminin (plutôt faux). Les autres configurations de genre, par exemple artiste masculin face à modèle masculin, ont toujours moins intéressé... comme par hasard.
Durant l’époque moderne, il fut souvent interdit de travailler d’après des modèles féminines, d’où leur faible nombre, et de plus les sources sont bien maigres sur le sujet. Pour le XIXe, cette période où les modèles féminines se firent bien plus nombreuses et où l’image populaire du modèle vivant se cristallisa, les témoignages sont en revanche bien plus copieux, et ils nous disent qu’on trouvait chez les modèles féminines aussi bien de chastes femmes que des délurées, et que les modèles ne partageaient pas autant la couche des artistes que les bourgeois aimaient à s’en persuader. Ceci posé, il faut absolument considérer le contexte social. Toutes les modèles féminines étaient des filles de rien, qui pour certaines posaient depuis leur plus jeune âge. Pour beaucoup d’entre elles, c’était ça ou le trottoir (parfois les deux). De 15 à 25 ans, sachant qu’au-delà elles étaient vite considérées comme trop vieilles, elles posaient comme femmes adultes. Imaginez à présent ces jeunes filles souvent miséreuses, dominées socialement, culturellement et financièrement par ces messieurs artistes généralement issus de milieux aisés, et osez dire que la consommation charnelle qui pouvait en découler n’était affaire que de joie et de consentement... C’est là que les récents scandales de mœurs qui secouent le monde du spectacle aujourd'hui, parce qu’il offrent des réalités plus concrètes, peuvent aider à mieux appréhender ce que pouvait être la situation des dites "muses" d’autrefois, et à comprendre que les quelques poseuses "libérées" de la bohème de la butte Montmartre ou du Petit Montparnasse n’ont jamais constitué le maître étalon de la corporation des modèles.  Rappelons-nous cette phrase de Raniero Paulucci di Calboli en 1901 : "«Si la faible créature ne cède pas, trop souvent la porte de l’atelier lui reste fermée ! II faut qu’elle adopte bon gré mal gré la devise cynique de la femme: Le ciel nous fit pour consentir à tout.(...)"
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whencyclopedfr · 8 months
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Troisième Période Intermédiaire
La troisième période intermédiaire (c. 1069-525 av. J.-C.) fut l'ère qui suivit le Nouvel Empire d'Égypte (c. 1570-1069 av. J.-C.) et qui précéda la Basse Époque (c. 525-332 av. J.-C.). L'histoire de l'Égypte a été divisée en «empires» et en «périodes intermédiaires» par les égyptologues de la fin du 19e siècle afin de clarifier l'histoire du pays, mais ces termes n'étaient pas utilisés par les Égyptiens de l’Ancienne Égypte eux-mêmes.
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burlveneer-music · 11 months
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Badge Époque Ensemble - Air, Light & Harmony
On November 3rd, Toronto’s Badge Époque Ensemble return to Telephone Explosion Records with their new album Air, Light & Harmony. The release keeps up the jazz-funk group’s torrid pace of releases for TER; A,L&H being their 6th LP release, and 4th proper album for the label since 2019. The release completes a trilogy of triptych-titled works, following 2019’s Nature, Man & Woman, and 2021’s Future, Past & Present. All 3 of these releases feature compositions which resample loops and stems from prior albums. Air, Light & Harmony takes this gambit further with in-house recycling of snippets from dusty LP copies of their own work (ala Portishead’s famed approach) featured throughout to create warped and ambiguous moodscapes. This emphasis on texture is befitting of BÉE’s only entirely instrumental album. In many ways this latest work is a counterweight to the maximalism of last year’s Polaris long listed Clouds of Joy album. Clouds carries the density of a Discogs rabbit-hole binge, with its nearly 20 contributors; precise arrangements, soaring choir vocals, extended solos and meditations on joy… By contrast, Air, Light & Harmony has a distinct yin energy - a lightness of touch that could be said to resemble a playlist as much as an album (something playfully alluded to by the generic streaming service displayed on an iPhone screen that is the album’s cover). Bandleader Maximilian Turnbull has alluded to the change-up: “I wanted to do an album that was more sketch than painting. No deliberation, just spontaneous movement.” Accordingly, the record was made swiftly in Turnbull’s garage home-studio, and is characterised by an unassuming breeziness. A stylistic tour this broad, yet unassuming is a rare accomplishment befitting such a unique and eclectic group. Like water finding its level, Badge Époque Ensemble have created an album with a free flowing approach, arriving at their plane of sound naturally, a place you would do well to dip into.  BADGE ÉPOQUE ENSEMBLE IS: Jay Anderson - Drums Chris Bezant - Guitar Edwin de Goeij - Rhodes, Piano, Synths Karen Ng - Alto Saxophone Alia O'Brien - Flute Gio Rosati - Bass Ed Squires - Congas, Vibraphone, Percussion Maximilian Turnbull - Production, Guitar, Synths
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philoursmars · 2 years
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Je reviens à mon projet de présenter la plupart de mes 54110 photos (nouveau compte )
2015.Au Louvre-Lens il y avait aussi une très belle expo : “Des Animaux et des Pharaons”:
- statues de Sekhmet en diorite et d’Amon en quartzite - Nouvel Empire
- Montou sur son trône - Moyen Empire
- prêtre purifié par Thôt et Horus - 3ème Période Intermédiaire
- momie de chat - Basse Epoque
- momie de crocodile - Epoque Ptolémaïque
- Selqet - Basse Epoque
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lemondeabicyclette · 10 months
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« Leave the world behind » (Le monde après nous) produit par Michelle et Barack Obama .
Chaque scène et chaque partie de ce film sont chargées de symbolisme et de messages.
Après avoir pris le temps de vraiment digérer le film , BlackBondPTV (sur Telegram et X) réalise qu’ils y font la propagande de manière assez subtile des comportements les plus bas et mesquins. Les personnages "héros" sont dotés de personnalités à basses vibrations, égoïstes et narcissiques. Les personnages sont programmés pour que le public non seulement les soutienne mais surtout pour qu'ils les assimilent et s’identifient à eux.
PTV a déjà abordé dans son post précédent le sujet de la programmation prédictive et l’objectif d’Obama avec ce film mais ce qui va être intéressant c’est d’observer comment le public va réagir (Il ne fait aucun doute que un très grand nombre de personnes verront ce film par curiosité et parce que c’est Obama qui le produit).
Le contexte a changé pour Obama. Ce n'est pas le même qui s'est présenté aux élections présidentielles de 2008. Il n’a plus affaire à la même population de masse non éveillée qu’à cette époque. Il s'agit du Obama dont la majorité des Américains et une grande partie du monde savent à quel point il est corrompu et malfaisant. Les africains n’ont pas oublié qu’il a voulu imposer le mariage gay chez eux alors qu’ils étaient confrontés à des problématiques de santé, d’économie, de guerre etc…
C’est le Obama qui a bombardé de nombreux pays dans le monde. Le Obama qui est dépeint par son propre frère Malik comme le diable. Le même Obama dont on a retrouvé le cadavre de son chef cuisinier dans sa maison. Le Obama dont la plupart des gens savent qu’il a menti sur sa sexualité. Il est dos au mur même si les médias du Deep-State charbonnent d’arrache pied pour tenter de sauver son image.
Ça va être intéressant de suivre le développement de cette histoire dans les semaines qui viennent.
youtube
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portalibis · 2 years
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Thoth, -664 / -332 (Basse Époque)
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claudehenrion · 1 year
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Ramsès
  La passion des français pour l'ancienne Egypte, ses Pharaons, et sa civilisation, complexe à en être compliquée et souvent incompréhensible, est un phénomène étonnant. (NB : En admettant que d'autres nations partagent cet engouement, cela ne changerait rien à l'intensité de celui qui nous anime). Penser que Bonaparte, en plein chaos révolutionnaire, est parti aussi loin de ses ''sources normales'' d'intérêt, emmenant une escouade de savants est à peine croyable... Et ça a l'air de durer...
En 1797, lorsque le futur Empereur a pris cette décision étrange –aujourd'hui vue comme un fantastique coup de génie de cet homme qui en a pourtant eu tellement-- on ne connaissait l'Egypte des Pharaons qu’à travers les récits des historiens et voyageurs grecs de l’Antiquité. Sous la férule ottomane, ses monuments étaient à l’abandon, enfouis dans le sable... d'où ils allaient surgir soudain, par la vertu d’une expédition française, à la fois militaire et scientifique, où le nombre de ''savants''  était une grande première : 169 ‘’cerveaux’’ dont Monge, Saint-Hilaire ou Berthollet, tous placés sous l’autorité de Vivant Denon, dessinateur et graveur talentueux, dans un ‘’Institut d'Égypte’’ d'où allait naître une science nouvelle, l’Egyptologie.
En 1802, Vivant Denon publia 300 dessins et croquis dans un livre ''Voyage en basse et Haute-Égypte'' qui répandit aussitôt la passion de l'égyptologie dans les cercles cultivés et les ''Sociétés Savantes'' et valut à son auteur d'être nommé directeur général du Musée central des Arts (futur musée Napoléon, puis musée royal, aujourd'hui musée du Louvre). Les résultats complets parurent en 1809 sous le titre peu avenant de ''Description de l'Égypte ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'Armée française''.
Le 15 juillet 1799, le lieutenant français Bouchard découvrit à Rosette, dans le delta du Nil, une pierre en basalte noir d'un mètre de longueur, sur laquelle était gravé un décret de Ptolémée V, pharaon de l'époque hellénistique, rédigé en trois versions : en hiéroglyphes, (l'écriture sacrée des premiers pharaons), en démotique (une écriture égyptienne tardive datant du 1er millénaire av. J.-C.), et en grec ancien. (NB. Par ''époque hellénistique'', on désigne le temps qui va de la mort d'Alexandre le Grand à la défaite de Cléopâtre VII-Ptolémée à la bataille d'Actium, début de la domination romaine sur le monde grec, c’est-à-dire de  –323 à -- 31, avant JC, ).
Une copie de cette pierre de Rosette arriva, en 1808, entre les mains de Jean-François Champollion  qui entreprit de déchiffrer les hiéroglyphes, ces si jolis idéogrammes aux formes stylisées d'animaux, d'humains ou d'objets, conçus au IVe millénaire, et qui étaient alors une énigme absolue. C'est de cet enchaînement de hasards heureux que provient sans doute la ''passion égyptienne'' du peuple français (1,6 millions de visiteurs pour ''Tout-Hank-Amon'', en 2019, record jamais égalé... le précédent record étant détenu par... ''Tout-Hank-Amon 1967'', avec 1,24 million de visiteurs. Parions que Ramsès fera mieux, d’ici le 6 septembre...
Même si Howard Carter fut un british à 100%, il serait vain de nier le lien réel entre ''nous'' et ''eux''. (Petite incise sans intérêt, avant de revenir sur notre vieille amitié avec la momie de Ramsès II : nos bons maîtres savaient nous faire partager leurs enthousiasmes et les richesses programmatiques de MM. Mallet & Isaac, et je dois avouer une égyptomanie chronique qui me tient depuis la classe de 6 ème , et a mis ce pays juste derrière mon cher Maroc et la Grèce, qui est ma troisième patrie culturelle et… touristique (NDLR : Je vous parle d'un temps que les moins de ''tant'' d'ans ne peuvent pas connaître, avant les hordes qui piétinent sans les voir des beautés éternelles … dont ils ne garderont qu'un selfie raté où on aperçoit un bout de monument, mais caché par le chapeau criard de bobonne... Quel intérêt ?).
Si nous parlons aujourd'hui,de l'Egypte, c'est à cause, bien sûr, de l'arrivée à Paris, le 7 avril, de Ramsès II, ''en visite officielle''. Cet immense Roi trouve  naturellement sa place ici, après notre réflexion récente sur les grands empires et leur fin : la civilisation égyptienne, impériale s'il en fut, a perduré plus de 3000 ans (''naissance'' vers l'an –3150, et fin officielle en l'an --30, quand Rome en fait une province de l'Imperium romanum). L'historiographie retient cinq siècles de prospérité (dits : le Nouvel Empire) et sept siècles de périodes plus troublées. La réalité est plus subtile et moins tranchée, ne serait-ce que parce qu’il s’agit de trois millénaires, durée unique dans l'Histoire ! Depuis leur origine –qui se confond avec les tout débuts de l’histoire écrite-- jusqu'à leur fin –résultat du triomphe du christianisme-- les grands principes de la culture égyptienne se sont maintenus, et le mode de vie au bord du Nil a très peu évolué, toujours rythmé par les crues, les dieux et les impôts (déjà !).
Pour Hérodote, ''l'Égypte est un don du Nil'', ce qui est exact, même si l'Egypte pharaonique se limitait à une mince bande de ''terre noire'' le long du Fleuve Sacré : quelque 30 000 km² (= 3 départements français) portant entre 0,5 et 4 millions d'habitants. Le régime des crues ''lissait'' les aléas météorologiques, même si les poteries les plus anciennes montrent un climat bien moins aride qu'aujourd'hui, comparable aux actuelles savanes kényanes, ce dont on pourrait déduire, en étant aussi cons que nos climato-dingos, que les cultures le long u Nil et les transports à dos d'âne ont produit de sacrés amas de leurs ‘’ gaz à effet de désert’’’ ! Passons...
Mais au moment où tant de français vont s'extasier sur les merveilles artistiques, sur les réalisations et sur les faits d'armes d'un Roi (de son vrai nom Ousirmaâtrê Setepenrê, Ramessou Meryamon, ce qui veut dire, m'assure-t-on, ''Puissant par l'harmonie de Rê, par Rê, issu de Rê, aimé d'Amon'', ce qui est un joli nom, facile à porter et pratique pour parapher des textes. Je pense que E. Macron devrait s'en inspirer : son règne laisserait peut être un souvenir moins négatif, devant l'Histoire !), il est bon de rappeler que, ayant régné pendant 66 ans, il se trouve à la 12 ou 15 ème place seulement parmi les Rois ayant eu les règnes les plus longs...assez loin derrière ''notre'' Louis XIV (72 ans), et le recordman  Bernard VII de Lippe (1428-1511) et ses 81 années de règne sur un royaume confidentiel, en des époques où l'espérance de vie tangentait les 25 ans. En conclusion, je pense que personne ne va aller chercher les détails énoncés dans cet ''édito'' : ils sont tout-à-fait inutiles !
Un dernier point : on rappelle que le calcul de l'espérance de vie à la naissance est gratuitement fourni en appliquant –tout simplement-- cette formule, bien connue : L(x) = l(x+1)*1 + d(x)*0.5, --ce qui est, simplement aussi, la somme de ’’ i ‘’ à l'infini des L(i), et e(x) = T(x) / l(x).. (NDLR : on peut se demander si Elisabeth II –70 ans de règne), ou K'inkch Janaal Pakel 1er, le très célèbre roi de Palenque, au Mexique (68 ans) –par exemple-- auraient pris le risque d'un règne aussi long s'ils avaient connu cette formule. Mais ceci appartient à une autre lecture de notre Histoire...)
H-Cl.
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jpbjazz · 6 months
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LÉGENDES DU JAZZ
SLAM STEWART, LE CONTREBASSISTE CHANTANT
“In the 40s, he was the most recorded jazz bass player of all time."
- Roger Luther
Initialement utilisée comme complément du tuba (ou sousaphone) et confinée à un rôle essentiellement rythmique, la contrebasse est progressivement devenue un instrument de jazz à part entière grâce à des pionniers comme Bill Johnson, Steve Brown et Wellman Braud dans les années 1920, Jimmy Blanton à la fin des années 1930, et Oscar Pettiford et Paul Chambers dans les années 1940 et 1950. Avec l’introduction de l’enregistrement électronique dans les années 1930, la contrebasse avait éventuellement supplanté le tuba. Lorsque la contrebasse avait commencé à sortir de l’ombre dans les années 1920, les contrebassistes jouaient rarement des solos. Une des seules exceptions à cett égard était Duke Ellington, qui avait écrit des solos pour  Wellman Braud, notamment dans le cadre de la pièce de 1928 “The Blues With a Feelin’”.
Parmi les contrebassistes qui n’avaient jamais vraiment reçu la reconnaissance qu’ils méritaient, on remarquait Slam Stewart et Major Holley. Ironiquement, les deux musiciens partageaient plusieurs choses en commun, y compris le fait d’être des virtuoses de l’archet et de s’être accompagnés au chant tout en jouant de la contrebasse.
Les carrières de Stewart et Holley avaient d’ailleurs suivi des trajectoires passablement identiques. Même si les deux musiciens avaient joué avec sensiblement les mêmes formations et avaient accompagné Art Tatum et Benny Goodman, ils ne s’étaient pas rencontrés avant 1961 et n’avaient pas enregistré ensemble avant 1977. Leur album Shut Yo’ Mouth comprenait notamment une parodie de “Close Your Eyes”.  Nous reviendrons éventuellement sur le cas de Holley, mais concentrons-nous d’abord sur la vie de Stewart.
Né le 21 septembre 1914 à Englewood, au New Jersey, Leroy Eliot "Slam" Stewart était le fils d’un majerdome. Stewart avait commencé à jouer de la contrebasse durant ses études au Dwight Morrow High School. Par la suite, Stewart avait étudié durant un an au conservatoire de Boston. Dans le cadre de ses études au conservatoire, Stewart avait entendu Ray Perry chanter tout en jouant du violon, ce qui lui avait donné l’idée de faire de même à la contrebasse. Tout en jouant de la contrebasse, Stewart avait commencé à chanter un octave plus haut, ce qui avait permis de créer un son assez particulier. Selon son ami et collègue Al Hamme, Stewart n’avait jamais terminé ses études au conservatoire parce Benny Goodman l’avait entendu jouer et l’avait aussitôt engagé avec son orchestre.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Dès son arrivée à New York en 1935, Stewart avait commencé à introduire sa technique avec les groupes avec lesquels il se produisait. C’est aussi à cette époque que Stewart s’était mérité le surnom de Slam. Il expliquait: ''At times, I slapped the bass when I played. It had the same sound as a slam. They gave me the name Slam, and I've been stuck with it ever since. But I'm very used to it and prefer it to Leroy.''
En 1937, Stewart avait formé le duo Slim and Slam avec le guitariste et chanteur Slim Gaillard. Le groupe avait remporté un grand succès dans les clubs de l’ouest de la 52e rue, mieux connue sous le nom de ''Swing Street.'' Lorsque Gaillard avait été mobilisé par l’armée en 1941, Stewart s’était joint au trio d’Art Tatum avant de former son propre trio avec le pianiste Erroll Garner, qui en était alors à ses débuts. Stewart avait joué par la suite avec le sextet et le big band de Benny Goodman.
Le plus grand succès du duo avait été la pièce "Flat Foot Floogie (with a Floy Floy)" en 1938. La chanson était devenue si populaire que Benny Goodman l’avait reprise sur son émission de radio ''The Camel Caravan.'' L’enregistrement de la chanson avait même été inséré dans une capsule temporelle lors de l’Exposition internationale de New York en 1939. L’enregistrement de Philip Sousa 'Washington Post March'' faisait également partie de la capsule.
Dans les années 1940, Stewart avait joué avec de grands noms du jazz comme Lester Young, Fats Waller, Coleman Hawkins, Erroll Garner, Art Tatum, Johnny Guarnieri, Red Norvo, Don Byas, Benny Goodman et Beryl Booker. Stewart avait participé à une des sessions les plus célèbres de sa carrière en accompagnant Dizzy Gillespie et Charlie Parker en 1945. Dans le cadre de ces sessions, Stewart avait participé à l’enregistrement de classiques du bebop comme "Groovin' High" et "Dizzy Atmosphere". Toujours en 1945, Stewart avait enregistré le standard “After You’ve Gone” avec le sextet de Benny Goodman. Il avait aussi enregistré la même année le classique “I Got Rhythm” avec le saxophoniste Don Byas.
Malgré tous ses accomplissements, Stewart s’était surtout fait connaître pour avoir chanté tout en s’accompagnant à l’archet à la contrebasse. Même si certains critiques avaient qualifié le procédé de ‘’gimmick’’, Stewart, qui avait toujours été très en demande comme contrebassiste plutôt traditionnel, l’avait toujours utilisé à des fins musicales plutôt que pour attirer l’attention. Cette technique était particulièrement mise en évidence sur la pièce ''Slam Slam Blues'', qui avait été enregistrée au milieu des années 1940 avec un groupe tout-étoile composé de Red Norvo, Teddy Wilson, Charlie Parker et Dizzy Gillespie.
DERNIÈRES ANNÉES
Également enseignant, Stewart avait été professeur à la Binghamton University de New York et à l’Université Yale. Stewart s’était installé à Binghamton en 1969. À l’époque, le Roberson Center avait décidé d’organiser un concert de jazz. Une des employées du centre, Claire Wood, connaissait Stewart et lui avait demandé de participer au concert. L’historien Roger Luther expliquait: “When he got here, he just fell in love with the area and also fell in love with the woman who invited him.’’ Stewart avait d’ailleurs épousé Claire quelque temps plus tard. La résidence du couple au 80, Chesnut Street, était éventuellement devenue le site de plusieurs jam sessions ainsi qu’un centre de regroupement de plusieurs musiciens locaux. Stewart avait d’ailleurs commémoré cette période de sa carrière dans le cadre de la pièce "80 Chestnut Street" qui faisait partie de son dernier album en carrière. L’album servait à amasser des fonds pour le Binghamton Sertoma Club. C’est le saxophoniste Al Hamme, qui avait rencontré Stuart dans les années 1970, qui avait produit l’album. Hamme avait toujours considéré Stewart comme un ‘’gentleman.’’ Hamme avait d’ailleurs enseigné  avec Stewart à la Binghamton University. Hamme qui avait produit l’album.
Stewart est décédé d’une crise cardiaque à Binghamton le 10 décembre 1987. Il était âgé de soixante-treize ans. Stewart avait continué d’enregistrer et de se produire en concert jusqu’à sa mort. Hamme devait participer à une session d’enregistrement le lendemain de sa mort, mais la session n’avait jamais eu lieu. Hamme expliquait: “There were some places that he just didn’t get it correctly and we said, ‘it’s alright, we’ll do it in the next session,’ but we never got to the next session." Les amis de Stewart avaient éventuellement terminé l’album pour lui rendre hommage. On peut également voir Stewart jouer sur vidéo dans le cadre de l’Internationale Jazzwoche (International Jazz Week) de Burghausen, en Allemagne, en 1990, et dans une session de 1974 dans laquelle il interprétait la pièce ‘’Angel Eyes.’’
Stewart laissait dans le deuil son épouse Claire Wood ainsi que deux enfants.
Considéré comme un grand innovateur et voire même comme une véritable légende, Stewart était également très apprécié de ses collègues musiciens. Lors de son séjour à Binghamton, le saxophoniste Al Hamme avait été le directeur du Harpur Jazz Ensemble et du programme de jazz de l’université dont il était également le fondateur. Stewart s’était joint à la faculté afin de transmettre ses connaissances aux nouvelles générations de musiciens.
En 1984, l’université avait décerné à Stewart un diplôme à titre honorifique. C’est d’ailleurs Hamme qui lui avait remis son diplôme. Décrivant Stewart comme un homme de peu de mots, Hamme avait déclaré: “He didn’t talk about it much, but I picked up hints every once in a while from his friends that he was a son of a butler for a wealthy family down there." Hamme, qui avait accompagné Stewart lors de ses dernières tournées, avait ajouté que le contrebassiste était particulièrement populaire en France. Hamme avait précisé: "They treated him really well there. Me, not so much. They don't really like Americans, but they loved Slam."
Malgré toutes ses réalisations, Stewart était très peu connu. Comme l’expliquait l’historien de Broome County, Roger Luther: “A lot of people in this area don’t realize how famous he was." Luther avait ajouté: “In the 40s, he was the most recorded jazz bass player of all time."
Au cours de sa carrière, Stewart avait participé à plusieurs tournées mondiales. Il avait également été engagé comme ambassadeur de bonne volonté dans le cadre de plusieurs tournées organisées par le département d’État. Même s’il est courant de nos jours pour les contrebassistes de jazz de jouer à l’archet, aucun n’avait jamais réussi à surpasser la virtuosité de Stewart et Holley. Parmi les contrebassistes que Stewart et Holley avaient influencés, on remarquait Christian McBride, Edgar Meyer, Michael Moore, Rufus Reid, Ari Roland, Miroslav Vitous, Red Mitchell, Dave Holland, George Mraz et Niels Henning Orsted Pedersen. Le contrebassiste et compositeur Steve Provizer écrivait: ‘’Jazz has thrived and will continue to because it is capable of communicating the full range of human emotion. Time to give Slam Stewart and Major Holley the credit they deserve.’’
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SOURCES:
‘‘One of the Greats: Famous Jazz Musician Slam Stewart Called Bingmanton Home.’’ Fox 40 WICZ TV, 9 février 2021.
PALMER, Robert. ‘’Slam Stewart, 73, a Jazz Bassist Known for Singing With His Solos.’’ New York Times, 11 décembre 1987.
PROVIZER, Steve. ‘’Slam Stewart and Major Holley: Jazz Bass Masters of the Bow.’’ The Syncopated Times, 29 mai 2020.
‘’Slam Stewart.’’ Wikipedia, 2024.
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