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#histoire des modèles vivants
musographes · 2 months
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Les muses non-consentantes
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Quand des cinéastes et comédiens d’âge mûr jettent leur dévolu sur des adolescentes rêvant de belles carrières par leur entremise, tout le monde ou presque parle à présent de domination et d’abus, et ces histoires emplissent les pages d’actualité. Mais pour les peintres et sculpteurs de l’ancien temps, qui parfois dépucelaient leurs modèles de 15 ans, voilà qu’on invoque plutôt la bohème et la frivolité. Cela mérite qu’on y regarde de plus près, non ?
Que diriez-vous de malmener sans attendre l’imagerie romantique des relations entre artistes et modèles ? Pour cela, rien de mieux que les aventures de Benvenuto Cellini, sculpteur et orfèvre florentin du XVIe siècle.  En résidence en France afin de répondre à une commande de François 1er, Cellini avait pris l’habitude de satisfaire ses besoins sexuels sur Catherine, une de ses servantes, 16 ans au compteur, une situation qui n’avait rien d’exceptionnel à cette époque. Comme le faisaient les artistes qui souhaitaient travailler le nu à partir d’un vrai modèle féminin et non à partir de plâtres et de gravures, notre sculpteur florentin utilisa cette servante comme modèle. Puis, prétendant qu’elle l’aurait trompé avec son assistant, il obligea ce dernier à la marier, ce qui constituait un déshonneur au vu de la condition sociale très basse de la modèle. Mais la modèle contre-attaqua en traînant Cellini devant les tribunaux, l’accusant de viol par sodomie, une procédure dont le sculpteur se sortit par le haut, sans doute grâce à ses commandes pour le roi François 1er. Catherine revint travailler à son atelier mais, excédé par son comportement, Cellini la tabassa. La force des coups la rendit inapte au travail de pose pendant deux semaines. Elle revint finalement poser, parce qu’il fallait bien gagner des sous, et ce fut dès lors une alternance de relations sexuelles et de violences, jusqu'à ce que Cellini la remplace par une autre de 15 ans, à qui il ne tarda pas à faire un enfant. Il avait alors 44 ans. Nous tenons ce récit de l’autobiographie que Cellini nous laissa, la seule du genre en l’occurrence. Étant donné que l’ouvrage n’est pas pauvre en rodomontades, il convient de considérer avec prudence ce compte-rendu. Cependant, celui-ci jette sur le sculpteur un jour suffisamment peu reluisant pour qu’on se laisse aller à le juger crédible dans ses grandes lignes.  Comme de bien entendu, il serait tout à fait exagéré de penser que les relations entre artistes et modèles à la Renaissance étaient généralement taillées sur le même patron, mais avouez que c’est une frappante entrée en matière pour notre sujet du jour, à savoir les relations charnelles dans le secret des ateliers ! Les relations charnelles présumées entre artistes et modèles sont un des piliers de leur mythologie, le récif saillant des préjugés que nulle entreprise historiographique sur les modèles ne peut esquiver. Ce présupposé qui sexualise les modèles prend appui sur l’idée que les artistes étaient majoritairement de sexe masculin (très vrai) et les modèles majoritairement de sexe féminin (plutôt faux). Les autres configurations de genre, par exemple artiste masculin face à modèle masculin, ont toujours moins intéressé... comme par hasard.
Durant l’époque moderne, il fut souvent interdit de travailler d’après des modèles féminines, d’où leur faible nombre, et de plus les sources sont bien maigres sur le sujet. Pour le XIXe, cette période où les modèles féminines se firent bien plus nombreuses et où l’image populaire du modèle vivant se cristallisa, les témoignages sont en revanche bien plus copieux, et ils nous disent qu’on trouvait chez les modèles féminines aussi bien de chastes femmes que des délurées, et que les modèles ne partageaient pas autant la couche des artistes que les bourgeois aimaient à s’en persuader. Ceci posé, il faut absolument considérer le contexte social. Toutes les modèles féminines étaient des filles de rien, qui pour certaines posaient depuis leur plus jeune âge. Pour beaucoup d’entre elles, c’était ça ou le trottoir (parfois les deux). De 15 à 25 ans, sachant qu’au-delà elles étaient vite considérées comme trop vieilles, elles posaient comme femmes adultes. Imaginez à présent ces jeunes filles souvent miséreuses, dominées socialement, culturellement et financièrement par ces messieurs artistes généralement issus de milieux aisés, et osez dire que la consommation charnelle qui pouvait en découler n’était affaire que de joie et de consentement... C’est là que les récents scandales de mœurs qui secouent le monde du spectacle aujourd'hui, parce qu’il offrent des réalités plus concrètes, peuvent aider à mieux appréhender ce que pouvait être la situation des dites "muses" d’autrefois, et à comprendre que les quelques poseuses "libérées" de la bohème de la butte Montmartre ou du Petit Montparnasse n’ont jamais constitué le maître étalon de la corporation des modèles.  Rappelons-nous cette phrase de Raniero Paulucci di Calboli en 1901 : "«Si la faible créature ne cède pas, trop souvent la porte de l’atelier lui reste fermée ! II faut qu’elle adopte bon gré mal gré la devise cynique de la femme: Le ciel nous fit pour consentir à tout.(...)"
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raisongardee · 4 months
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“Une fois écartée la filiation, structure anthropologique essentielle qui institue le sujet et lui rappelle qu’être c’est exister, autrement dit littéralement "sortir de", une fois répudiés l’héritage et la culture de référence qui inscrivent l’individu dans une mémoire, une fois déverrouillées les sécurités ontologiques qui le maintiennent dans une histoire fléchée où la vie et la mort prennent sens, que reste-t-il aux apprentis sorcier de mai, si ce n’est l’invention utopique de l’homme à partir de zéro, le fantasme de l’auto-engendrement répudiant toute ascendance, l’obscur désir de ne tenir son être que de soi seul dans une histoire qui commence et finit avec le sujet. L’homo novus des années soixante est son propre modèle et son propre horizon, il se suffit à lui-même. Revisitant la période, le philosophe allemand Peter Sloterdijk a pu parler d’une "expérience anti-généalogique" caractérisée par la victoire de la mode sur les mœurs et l’avènement d’un système où les vivants remplacent les morts dans la fixation des normes en substituant à l’héritage culturel et à la transmission de modèles un processus d’"imitation mono-générationnelle". Des millions de Johnny et de Sylvie, identiques aux originaux, expérimentent le premier clonage de masse. Paradoxale promotion que celle des jeunes qui s’autocélèbrent par le biais des "idoles" que leur propose, pour son plus grand profit, l’industrie naissante du divertissement comme si, ayant cessé d’être l’ombre portée des idéologies politiques, la jeunesse ne pouvait s’accomplir qu’en tant qu’avant-garde de l’idéologie marchande.”
Patrick Buisson, La fin d’un monde. Une histoire de la révolution petite-bourgeoise, 2021.
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ditesdonc · 17 days
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La Lionne
Texte de Pauline Laroche-Vachaud
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« La Lionne », à Trept, c’est un nom qui sonne comme une véritable institution, un haut lieu, un cœur encore vivant, au fond, même si ce qu’avaient été ses murs accueille désormais bien d’autres gestes et des mondes tout autres... Entre « La Lionne » où, souvent, 10 heures par jour et 6 jours par semaine quelques 80 ouvrières pouvaient suer à produire 1500 voire 2000 chemises quotidiennes et, désormais, « la Salle des Roches », ouverte aux divers loisirs que nous avons le temps de nous offrir aujourd’hui, rien à faire, la parenté est difficile à trouver. L’usine n’est plus ; elle a fermé à la fin des années 80, après un demi-siècle d’évolution, de modernisation, d’extension et d’honnête pain lourdement gagné.
On aimerait qu’existe un livre qui fasse revivre la vie de ces murs quand tant de femmes s’échinaient aux poignets, aux cols, aux manches, aux boutonnières et aux ourlets, assembler, rabattre, fermer, monter, pointer, finir, plier… On voudrait entendre des anecdotes, rendre un peu de voix, de chair…
On pense pour commencer aux guimpières car, avant l’ouverture de « La Lionne » elle-même, c’étaient elles les tenantes du lieu, elles dont les tâches visaient à enrouler, en bobines éblouissantes, la magie et la splendeur de la tréfilerie, ces fameux fils de faux-or lamés, à un fil de coton ou de soie.
Dans quel but? pour que dans d’autres ateliers, par d’autres ouvrières - une étape, puis une autre -, finissent par s’enluminer les costumes d’apparat, les beaux vêtements de mode, les habits des grands jours. Et que ça brille ! On voudrait aussi, évidemment, entendre ces fameuses chemisières qui, plus discrètes que les tailleurs, moins immédiatement symboles de la vie du village, de son essor, de son savoir-faire, n’ont pourtant rien à envier aux fiers et nombreux carriers. Les chemises conçues par ces femmes étaient bien vendues, pour certaines, à Pierre Cardin, Paco Rabanne, Charles Jourdan… Le prestige est-il moins grand que celui des pierres treptoises composant le Pont Alexandre III, à Paris, ou les piliers d’entrée du Parc de la tête d’or ? Autres usages, autres gloires, mais une excellence qui circule, et loin. Ce n’est pas rien.
On voudrait écouter leurs histoires, les relayer. Tant de petites mains talentueuses, sans tambours ni trompettes, scrupuleuses, précises, tenues à des réalisations impeccables - parfaitement symétriques ou rien, parfaitement régulières ou rien, parfaitement fidèles au modèle ou rien ! La moindre erreur, aussi infime fût-elle, et il n’y avait plus qu’à reprendre l’ouvrage. On voudrait entendre les rires, les blagues, les soupirs, les ragots les espoirs, les lassitudes, les fatigues immenses, les fiertés et les douleurs…
« La Lionne », rien que ce nom, comme trempé d’or et d’acier, semble le signe d’une élégance intraitable…. Le travail, lui, était-il féroce, vorace ? Les jeunes femmes ne faisaient-elle que passer, le temps de trouver un mari et de voler vers d’autres horizons ? Souvent, semble-t-il, mais pas toujours. Certaines dames s’y engagèrent à vie… Quels bruits, associés à quels gestes, quelles machines habitaient ce lieu comme un orchestre perpétuel, horloge suisse aux rendez-vous inébranlables : 7h30-12h/12h45-16h15. (Horaires extensibles à volonté, bien sûr, puisque le paiement à la pièce poussait à rester.) Un jour de neige, une employée, venant de Passins à vélo, eut 15 minutes de retard. Vertement tancée. La production n’attend pas, ne pardonne pas. « Exemple réussi de complète décentralisation », trouve-t-on dans la presse des années 60. Il semble que les ouvriers du textile lyonnais étaient trop chers, trop réactifs sans doute aussi. Alors l’idée de la campagne avait gagné. Hommes et femmes portant différemment la colère et la pénibilité du travail, peut-être, ouvriers et ouvrières moins chers payés, mais pas moins doués. Les archives de l’usine ont toutes disparu à la mort des époux Besse, qui menèrent le lieu comme leur deuxième maison, durant presque 30 ans. Les photos qui restaient ont pris l’eau dans une cave. Il ne reste plus d’écrits, plus d’images, ou très peu. Il vit cependant, encore, quelques souvenirs. Et ils mériteraient bien un livre.
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mmepastel · 2 years
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Si j’ai découvert ce livre, c’est grâce à Christilla Pellé-Douël et à sa chronique dans Grand bien vous fasse sur France Inter, un matin dans la voiture. L’émotion et l’enthousiasme de la critique était si sincères et si communicatifs que j’ai succombé pour un livre à côté duquel je serais sûrement passée sans ce hasard.
Il s’agit d’un livre hommage d’un écrivain journaliste (Yves Harté) pour son ami Pierre Veilletet (écrivain journaliste aussi), décédé en 2013. L’hommage est pudique et il prend la forme d’une enquête érudite : au centre, cette toile du Greco avec le cavalier aux yeux cernés, et son identité incertaine ; Yves Harté, après avoir revu ce tableau en 2014 lors d’une rétrospective à Tolède, surpris par l’identité annoncée par la plaquette à côté du tableau (et qui ne correspond pas à celle qu’il avait lue, trente ans avant pour ce même tableau, lors d’une visite au Prado avec son ami Pierre Veilletet), décide de résoudre l’énigme. Qui est cet hidalgo aux yeux tristes, qui affiche son dévouement au roi (la position de la main sur le cœur), manifestement blessé (son bras gauche peinant à tenir son épée) ? Quelle déception traîne-t-il ?
Évidemment, l’enquête (qui pourrait n’intéresser que l’auteur mais qui est sobrement racontée, avec modestie et humour) révèle vite autre chose, un lien sourd et tenace entre deux personnalités, deux destins. Celui de Juan de Silva (le vrai modèle du peintre), soumis au roi, vivant une vie d’obéissance et de sacrifices et désireux d’obtenir sa reconnaissance sans jamais être reconnu à sa juste valeur, et celui de Pierre Veilletet, un journaliste brillant, un homme plein de fantaisie et de fulgurances, rêvant d’écrire pour de bon mais fuyant face à la réalité, s’abîmant souvent dans l’alcool, incapable de se tenir à la discipline requise pour l’écriture du livre de sa vie et feignant s’en moquer. Au fil de l’enquête de l’auteur qui sillonne la Castille, la vérité sur les espérances déçues de son ami apparaissent à Yves Harté qui croit rencontrer un personnage de l’Espagne de Philippe II, mais retrouve son ami d’hier, révélé. L’ami perdu lui manque. Une amitié plutôt joyeuse et libre, faite de virées en Espagne, de goûts communs, d’histoires truculentes à la véracité douteuse (Pierre Veilletet semblait préférer raconter une bonne histoire plutôt que de réelles anecdotes) ; une amitié où le plus jeune (Yves Harté) admirait son comparse, devinait l’esbroufe mais s’en régalait ; une amitié où une distance pudique permettait des écarts avec la vérité donc, et les pardonnait d’un même mouvement, par tendresse. Une amitié d’hommes, qui ne partageait peut-être pas l’essentiel ostensiblement (peu de confidences), mais vivait de moments forts, intimes sans le dire.
Un très beau livre, d’ailleurs sélectionné par Le Monde pour leur prix en cette rentrée littéraire (j’ai oublié le nom dudit prix), remarquablement écrit, sans effet de manche, juste et poignant, plein de mélancolie pour les espoirs tus qui pourtant nous guident tous, en sous-marin dans nos existences. Un livre qui dépasse donc la simple anecdote mais touche à l’essence même de nos cœurs. Une belle découverte.
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Tendances Touchdown : le guide ultime pour choisir des maillots de football pour votre équipe
Dans le domaine du sport, peu de vêtements sont aussi importants que le maillot officiel de football. Plus qu'un simple uniforme, le maillot de football est un symbole d'identité, de fierté et d'unité pour les supporters et les joueurs. Alors que le football continue de divertir le public du monde entier, le style et le design des maillots des équipes ont changé en mélangeant des éléments de tradition, de modernité, de créativité et de style. Dans ce guide complet, nous passerons en revue la grande variété de maillots de football à travers le monde, en mettant en avant les modèles emblématiques d'équipes nationales telles que le Japon, le Brésil, l'Argentine, l'Italie (Euro 2024) et la France (Euro 2024), ainsi qu'en fournissant des informations. dans la signification culturelle et vestimentaire de chacun.
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Maillot Japon 2024 : Soleil Levant, Étoiles Montantes
L'équipe nationale de football du Japon, également connue sous le nom de Samurai Blue, a conquis le cœur des fans de football du monde entier grâce à sa façon vivante de jouer et à sa détermination inébranlable. Son maillot, le Maillot Japon 2024 incarne l'esprit du Soleil Levant avec ses nuances audacieuses, ses motifs complexes et ses éléments de design contemporain. Inspiré des designs japonais traditionnels et de l'esthétique moderne, ce maillot met en valeur la stature croissante du football japonais sur la scène internationale.
Maillot Brésil 2024 : Style Samba, Esprit Samba
Le maillot jaune emblématique du Brésil est un symbole de flair, de passion et d'excellence sur le terrain de football. C'est le Maillot Bresil 2024 qui perpétue cette tradition avec sa teinte jaune vif, ses accents verts et son design élégant. Incorporant l'esprit du football samba ainsi que l'héritage de footballeurs légendaires comme Pelé et Ronaldo, le maillot incarne la riche histoire et les réalisations durables du football brésilien.
Maillot Argentin 2024 : Albiceleste Elégance
Le maillot de football de l'Argentine symbolise l'élégance et la fierté. C'est aussi un symbole de tradition. Le Maillot Argentin 2024 présente les rayures emblématiques de l'albiceleste qui symbolisent l'unité et la diversité du peuple argentin. Avec son design intemporel et ses détails subtils, ce maillot rend hommage à la riche histoire du football argentin qui s'étend des exploits légendaires de Diego Maradona à l'excellence moderne de Lionel Messi.
Maillot Italie Euro 2024 : Azzurri Artistry
L'équipe nationale italienne, également connue sous le nom d'Azzurri, est connue depuis longtemps pour sa force en défense, ses brillantes connaissances tactiques et son football à la mode. Maillot 2024 Maillot Italie Euro 2024 capture cet esprit artistique avec sa palette de couleurs bleues sophistiquées ainsi que ses éléments de design sophistiqués et son savoir-faire exquis. Alors que l'Italie participe à l'Euro 2024, ce maillot représente la tradition footballistique de la nation et sa détermination à briller au plus haut niveau.
Maillot Equipe De France Euro 2024 : Bleu, Blanc, Rouge
Le maillot de la France de football est un témoignage de la riche histoire du pays ainsi que de sa diversité culturelle et de l'excellence de ses sports. Le maillot Equipe De France Euro 2024 présente le design tricolore emblématique, qui symbolise l'unité et la diversité de la population française. Avec ses couleurs éclatantes, sa silhouette élégante et sa technologie ingénue, ce maillot représente la ferveur, la passion et l'ambition du sport français alors que les Bleus visent la gloire européenne à l'Euro 2024.
Trouvez votre boutique ici : https://masterkits.co/
Dans les stades de Tokyo et sur la plage de Rio de Janeiro, le maillot de football est un symbole emblématique de passion et de fierté. Cela représente également l’identité. Qu'il soit orné des couleurs du Japon, du Brésil, de l'Argentine, de l'Italie, de la France ou de tout autre pays, chaque maillot raconte une histoire de tradition, d'innovation et de signification culturelle. Alors que les supporters du monde entier s'unissent pour soutenir leurs équipes et équipes préférées, le maillot de football reste un symbole emblématique de l'attrait durable du beau jeu, transcendant les frontières et les barrières pour unir les gens de tous horizons à la célébration commune du sport. et la mode.
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date de réalisation 03/2023
Dessin au digital avec un travail sur le décor, la composition et la lumière, l’objectif étant de raconter une histoire en image
Procreate 15h
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date de réalisation 02/2023 et 03/2023
Modèles vivants au feutres alcool, sanguine, pierre noire et feutres encre de Chine
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lemodelepose · 3 months
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Conseil : raconte-toi une histoire dans ta tête.
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Une astuce qui marche quand on enchaîne les poses courtes : se raconter une histoire dans sa tête. Cela permet de donner un contexte, plus ou moins facile à deviner pour qui doit figurer en dessin / peinture / modelage la pose que tu proposes.
Par exemple, tu peux décomposer un moment en plusieurs parties. Ta morning routine, ton arrivée à la plage, ta préparation d'un repas, ton walk of shame, même. TOUT EST POSSIBLE 🙆
Par exemple, un jour, je me suis inspirée de l'histoire de l'histoire de Sylvie Reviriego pour proposer une série de poses avec une scie de cuisine et un marteaux imaginaires. Purée, faut que j'arrête de regarder faites entrer l'accusé.
🚩 Si tu es sensible, ne regarde pas sur Google ou YouTube, c'est absolument ignoble.
FELA TU CONNAIS. 😌
💕💕💕 INSTANT FAN DE 💕💕💕 @hondelatte_raconte sachez que je vous estime énormément et que j'adore tout ce que vous faites 🙏 Si un jour vous avez un sujet sur le modèle vivant, je veux y participer ! (modèle vivant, car j'avoue ne pas être très chaude pour faire un sujet sur le modèle mort 💀).
'' Les femmes ont toujours raison, les hommes n'ont jamais tort '' = le nom de cet endroit m'a tellement fait golri.
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yes-bernie-stuff · 5 months
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◀ 9 DÉCEMBRE ▶ La Bonne Semence
Le premier homme, Adam, devint une âme vivante, le dernier Adam, un esprit vivifiant...Le premier homme est tiré de la terre – poussière -, le second homme est venu du ciel. 1 Corinthiens 15 : 45, 47
Si, par la faute d’un seul, beaucoup sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don ont-ils abondé envers beaucoup, par la grâce qui est d’un seul homme : Jésus Christ ! Romains 5 : 15
Christ, le dernier Adam
Depuis la désobéissance d’Adam, l’homme a été incapable de répondre aux exigences de la sainteté de Dieu. Jésus, Dieu le Fils, est venu sur la terre et a pris notre humanité, né de femme mais sans péché. Il est « le second homme » : il recommence à zéro son histoire, de façon parfaite pour Dieu. Sa vie montre ce qui plaît à Dieu : dépendance, obéissance, humilité, douceur. Homme parfait, il est un modèle dans sa conduite (1 Pierre 2 : 21). Puisque Adam n’a pas su garder la position et les bénédictions que Dieu lui avait données, Christ vient de la part de Dieu sauver ceux qui étaient perdus, et il devient « le dernier Adam ». Il paye le prix du rachat de leur âme par sa mort sur la croix. « Comme une seule faute a des conséquences envers tous les hommes en condamnation, de même aussi une seule justice a des conséquences envers tous les hommes en justification de vie » (Romains 5 : 18, 19). Adam a été le chef de famille des pécheurs, Christ est le chef de famille de ceux qu’il rend justes par son sacrifice. Cette famille est constituée de tous ceux qui, se reconnaissant coupables, se sont tournés vers lui pour avoir le pardon et la vie. Il n’y aura pas d’autre chef de famille. Et pour nous, croyants, « comme nous avons porté l’image de celui qui est poussière, nous porterons aussi l’image du céleste ». Celui qui possède la vie éternelle ressuscitera avec un corps spirituel (1 Corinthiens 15 : 49, 44)et sera pour toujours avec son Seigneur dans le ciel. - Lire plus ici :
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dubalaivrac · 7 months
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Au fil du temps, j'ai pu constituer une bibliothèque pugilistique qui comprend surtout des essais à caractère historique, des biographies de champions, des récits et de nombreux romans. Ça m'avait pris pendant la préparation d'un ouvrage qui traitait de la rencontre, au début du XXe siècle de Jack Johnson, grand champion noir, et Arthur Cravan hurluberlu de fort tonnage et poète ami des Delaunay, un genre de proto-dada. Dans ces livres, il y avait le Sugar d'Éric Sarner, paru au début des années 2000, recueil-portrait de Ray Sugar Robinson, libre et aérien comme son modèle, versifié et savant, détendu, facile d'allure, jazzy bien sûr et qui trace une esthétique de la boxe, souvent décrite comme un poème. Puis, il y a peu, Poésie/Gallimard a fait reparaître ce recueil augmenté d'autres poèmes, dont certains sont des exercices d'admiration, Pasolini, , Leiris, Roth, Becckett, toute une galerie, toute une bibliothèque. Je l'avais repris, sans le relire, par précaution et acquis de conscience. Cette semaine, par hasard vraiment, j'y trouve ça que je n'avais jamais remarqué, au numéro 26 (Sugar est scandé comme des rounds) :
'J'aime cette note de Claude Meunier
dans son livre Ring Noir :
poètes et boxeurs partagent depuis toujours
le même sort éphémère, quand
un seul coup sépare le travail quotidien,
sombre et épuisant, dans la salle de boxe
ou dans l'atelier, de la gloire et de la lumière,
de la reconnaissance par les pairs.'
Et puis le poème évoque Joyce Carol Oates et son Sur la Boxe, vrai traité de pugilisme littéraire. Vrai livre d'une vraie tradition américaine, qui veut comprendre et embrasser la psyché du pays, nous l'expliquer et qui se sert de la boxe pour ce faire.
Et voilà comment les poètes parlent des livres qui parlent de la boxe, qui est un poème, dont parlent les boxeurs, et les poètes, et Sarner, et moi, et Sugar Ray, et Cravan forcément et tout ça finit par composer nos bibliothèques, notre histoire, et noscombats et nos poèmes, qui se saluent de loin en loin, bibliothèques de nos fantômes vivants.
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choses-dingen · 8 months
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Cynthia Fleury "Notre société fabrique de plus en plus d’indignités" Dans son dernier essai "La clinique de la dignité" , la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury s'intéresse à la notion de dignité. Elle identifie un paradoxe: aujourd'hui, on assiste à une "demande exponentielle de dignité", tandis que notre société et nos institutions, censées en être garantes, fabriquent de plus en plus d'indignité.
Pourquoi cette question de la dignité s’est-elle imposée dans les débats contemporains?
Nous vivons depuis la fin des années 50 une sorte de révolution de la «personne», au sens où la montée des valeurs individuelles est très forte, mais aussi la revendication de la singularité des vies. Et, la dignité est la notion la plus à même de souligner cette singularité, le fait que des vies soient «stigmatisées» ou non.
Le XXe siècle raconte l’histoire de ces pans de populations qui ont été, progressivement, incorporés dans une histoire commune : les femmes, les minorités ethniques, les minorités sexuelles, etc. et qui ont dès lors révolutionné la question des droits. De leur côté, les notions d’égalité et de liberté ont été savamment déconstruites par la réalité déceptive de leur matérialisation. C’est le cas aussi pour la dignité, mais dans une moindre mesure.
Même lorsque vous êtes pauvre et vulnérable, on ne peut pas vous enlever votre dignité. Pour autant, il est hors de question de s’en satisfaire, et c’est aussi la raison pour laquelle la dignité – et par conséquent l’indignité – est l’affaire de tous parce qu’elle suppose des relations dignes avec autrui, des conditions de vie et de travail dignes, etc.
Qu’est-ce que cette attention à la dignité et à l'indignité révèle de notre époque?
Dans nos sociétés occidentales, il existe actuellement deux grandes peurs: la première est celle de voir nos vies se dégrader étant donné le régime d’incertitude dans lequel nous nous trouvons actuellement, c’est-à-dire l’effondrement du modèle théorique de la croissance. Que va-t-il advenir de la dignité dans un modèle décarboné? C’est la grande inconnue. Nous craignons en fait que la dignité soit liée à la croissance. La seconde peur est que nous soyons «contraints» de nous conduire de façon indigne avec autrui, et ce, notamment au travers des institutions publiques, alors même qu’elles sont censées être son meilleur garant.
C’est un immense paradoxe...
Oui, on assiste aujourd’hui à la fois à une demande exponentielle de dignité et, en même temps, à une production de plus en plus importante de situations indignes. Les institutions font aujourd’hui précisément l’inverse de ce qu’elles sont censées faire. Alors même qu’elles devraient assurer et pérenniser les conditions permettant l’épanouissement des individus, elles détricotent scrupuleusement les ressorts intimes des singularités. Les enseignants, les soignants ou les policiers disent tous la même chose: nous ne pouvons plus exercer notre métier dignement. Et, à cela est corrélé une nouveauté: il faut désormais prendre la dignité du vivant en compte. La question de la dignité est devenue inséparable de l’anthropocène. Nous ne sommes pas dignes en traitant la Terre et le vivant de cette manière-là.
Très concrètement, qu’est-ce qu’une vie indigne?
La «vie indigne» n’existe pas. En revanche, le sentiment d’indignité existe. C'est un sentiment d’atteinte à l’intégrité physique et psychique, comme si l’irréductible en soi était humilié. Bien sûr, la dignité n’est pas que symbolique, elle s’incarne dans des conditions matérielles très concrètes. Elle ne peut donc être totalement être détachée des enjeux d'égalité. C’est la sensibilité au sentiment de dignité qui a changé aujourd'hui. La demande de dignité a explosé.
N’est-ce pas une sensibilité exacerbée, parfois?
Oui, on peut tout à fait l’objecter, mais il faut cependant prendre acte de ce changement: il y a des appels récurrents à la dignité, car notre société fabrique de plus en plus d’indignités. Cependant, la rhétorique d’indignation est limitée. L’indignation est un fusil à un seul coup. Qu’y a-t-il après l’indignation? L'indignation est trop souvent un alibi pour la violence. C'est hélas l’effet pervers des rhétoriques d’indignation qui sont amplifiées par les réseaux sociaux. 
"La dignité comme valeur et pratique est mal en point", écrivez-vous. Vous proposez "une clinique de la dignité". Qu’entendez-vous par là ?
La philosophie clinique implique un diagnostic qui consiste à se concentrer sur les vies réelles, à aller au plus près des vulnérabilités. Il existe des conséquences cliniques au sentiment de dignité et d’indignité. Tout le monde veut une vie digne, mais il y a des "pourvoyeurs de dignité" qui en portent le fardeau. C’est toute la question du "dirty work" : de l’entretien des villes à l’entretien des personnes, des enfants, des personnes âgées, des milieux, etc. Tant qu’on ne repensera pas le "dirty work" comme commun, il y aura toujours une asymétrie entre ceux qui donnent de la dignité à la vie des autres - qui ont très souvent une vie indigne - et ceux qui en profitent.
Comment "soigner" les institutions?
Il faut prendre soin des institutions et les institutions doivent prendre soin des personnes. On a longtemps cru que les institutions se protégeaient d’elles-mêmes, comme par magie, du seul fait de leur abstraction. Mais les institutions sans les hommes, leurs valeurs et leurs corps, finissent par mourir, car elles perdent le lien de confiance avec les individus, donc leur légitimité. Les institutions font sens à condition qu’elles ne soient pas une coquille vide, qu’elles conservent leur pouvoir de régulation. On peut les soigner en sortant de la vision «abstraite» de l’institution, qui passe à côté de la vérité de leur incarnation, et aussi en réformant leur gouvernance.
Ce qui implique des politiques... Mais qui prend en charge cette question de la dignité dans le champ politique actuel ?
Normalement, cette question se trouve dans le cahier des charges de la gauche. Seulement, ces 20 dernières années, le «new management public» a détricoté les institutions, les empêchant de conserver leur force de régulation. Et la gauche était partie prenante...
Ce constat vaut pour l’Europe, par exemple?
Sur le papier, l'Europe est l'une des plus belles idées du monde. C’est un laboratoire fascinant de diversité. Dans les faits, l’Europe est une forme non identifiée. La majorité des citoyens ne se sent pas vraiment européenne. L’Europe ne se raconte pas, elle est perçue comme dématérialisée. Or, nous avons le moyen de lui donner une politique plus incarnée, plus sociale, etc.
Face à la question migratoire, par exemple, comment l'Europe peut-elle être fidèle au principe d’hospitalité? Comment peut-elle échapper à l’indignité?
Toute inconditionnalité de l’hospitalité se heurte à la démultiplication de la population mondiale. Aujourd’hui, on ne peut pas penser l’immigration sans penser la gouvernance démocratique des pays immigrants, leur réalité socio-économique et environnementale. Face à la question migratoire, tout État qui croit pouvoir traiter cette question de façon unilatérale est d’emblée défaillant, et sera contraint de se conduire de façon indigne.
L’Occident est-il encore en mesure de porter ses valeurs, comme que l’universalisme?
Ce qui est certain, c'est que l’«occidentalisation» a longtemps été l’autre nom de la modernité et de la mondialisation, et que dorénavant l’Occident seul ne la façonne plus. Nous n’avons plus le monopole de la fabrique de l’universel. Ce qui est très bien dans la mesure où cet «universel» relevait aussi de l’impérialisme culturel. Pour autant, il ne se réduisait pas à cela. L’universel est d’abord un «processus critique», qui appartient potentiellement à toute culture.
Avez-vous l’impression que le monde politique actuel fait preuve de plus en plus d’indignité?
Il est évidemment difficile de donner des leçons, mais on peut quand même constater ceci: la rhétorique de l’indignation n’est pas très efficace et on remarque un usage de plus en plus radical de certaines notions et de certains mots. Il ne s’agit pas seulement de l’utilisation viciée du langage, au sens de la grossièreté ou de l'insulte, mais, plus fondamentalement, d’une novlangue qui s’est progressivement installée. Dans ce contexte, on peut utiliser un mot pour un autre, consciemment ou inconsciemment, ce qui a pour effet de générer de plus en plus de méfiance chez les citoyens. Le langage est la première force régulatrice de la société démocratique. Or, les politiciens brisent souvent ce pacte de confiance avec la langue.
La dignité est liée à la question de l’intimité. Comment préserver et protéger l'intimité à une époque où elle est de plus en plus exposée?
Ces deniers temps, on a vu se développer une réflexion sur le consentement, le libre arbitre, etc. Mais le citoyen ordinaire fait régulièrement des choix, en toute liberté, qui mettent en danger son intimité. Pour beaucoup, le réveil est difficile : d’où ce sentiment de violation, de blessure. Ils font l’amère expérience entre le désir intellectuel, théorique, et la réalité psychique et physiologique de l’être humain. Exposer son intimité sans cesse produit "cliniquement" des effets qui peuvent s’avérer très néfastes. Comprenez-moi bien. Ce n’est pas un plaidoyer pour le conservatisme pudibond, mais un rappel de cette évidence psychique et physique: l’intime se protège et ne se partage pas avec n’importe qui et n’importe comment.
La justice peut-elle prendre en charge ces différentes revendications de dignité?
Aujourd’hui, nous avons développé une vision complètement fantasmée d’une justice réparatrice. La justice tente d’établir un arbitrage et participe à ce mouvement de réparation, mais elle est nécessairement décevante et insuffisante. Mettre dans les seules mains de la justice son souci de réparation et de dignité constitue une impasse. Il faut faire attention, car à trop espérer d’elle, la frustration l’emporte et l’individu a de plus en plus de mal à considérer qu’elle est légitime à clore une situation. Sans parler du fait que toutes nos institutions sont désormais bousculées par des volontés et des possibilités techniques, numériques, de court-circuiter leur fonction «régulatrice».
Le monde numérique est guidé par différentes valeurs et idéologies, notamment le transhumanisme. Représente-t-il un danger pour la dignité humaine, selon vous?
On veut faire du transhumanisme une non-idéologie, au sens où il ne serait que la suite logique du positivisme. Or, le transhumanisme est une idéologie, soutenue par des financements colossaux, qui est dédiée à l’idéal du maximum et non à celui de l’optimum. L’augmentation transhumaniste n’a rien à voir avec la notion humaniste de perfectionnement humain. Aucun modèle de Sécurité sociale ne pourra suivre, donc c’est la route vers encore davantage d’inégalités. Dans L'Echo du 2 septembre 2023
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liqueuramere · 10 months
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Il est arrivé quelque Chose
Chronique de La Chose du MéHéHéHé de Sigrid Baffert, illustrations de Jeanne Macaigne, 2019
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Dans ce roman jeunesse à l'intrigue très simple, on suit trois attachantes petites pieuvres, Mo, Saï et Vish, qui découvrent flottant à la surface de l'océan une étrange Chose. Pour découvrir l'identité précise de cet objet non identifié, qui semble contenir un être vivant, les trois protagonistes vont successivement s'en remettre à l'assemblée de l'Antre sous-marine et au Grand Bras-Ma (un calmar géant), tout en prenant soin d'éviter les crocs de l'orque Krakenko. Assez rapidement la Chose est tirée au clair, mais une question demeure : comment communiquer avec elle et la faire partir ?
Cette jolie histoire prend, sans trop en dévoiler, des allures de fable écologique (on pouvait s'en douter). Ce que j'ai trouvé de très bon goût de la part de l'autrice, c'est qu'elle ne prend à aucun moment ses jeunes lecteurs pour des idiots en assénant un message moralisateur et sur-explicité. Si les dangers liés à la pollution des océans ne sont pas passés sous silence, cette dernière n'écrase pas de sa fatalité et de sa saleté tout le récit. En effet, le regard porté sur les déchets est nuancé et diversifié, et donne lieu à une déclinaison de situations suivant le modèle du joyeux foutraque, du bric-à-brac : si, dans la soupe de débris dans laquelle ils nagent, certains personnages en gobent, d'autres en font des oeuvres d'art.
Il en va de même pour l'écriture, qui est d'une remarquable richesse compte tenu du public visé (à partir de 9 ans, précise l'éditeur). Registres courant, familier et soutenu se côtoient dans une cohabitation joyeuse et vivante, renforcée par des néologismes et des mots-valises espiègles et inventifs. Un soin particulier a été également apporté au rythme des phrases, souvent incongru et cadencé, qui rappelle sans cesse la bigarrure de l'environnement marin dans lequel évoluent les personnages, non sans un certain humour d'ailleurs, que l'on retrouve jusque dans l'usage malicieux des épithètes homériques.
Un mot enfin sur les superbes illustrations de Jeanne Macaigne, qui sont à l'image du texte qu'elles accompagnent : chatoyantes, pleines de contrastes et empreintes d'une certaine naïveté dans la manière de croquer les personnages.
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Ce court roman, parfait pour une lecture du soir avec son enfant, est donc un récit agréable, y compris pour les adultes, et constitue un bon support de rêverie et de réflexion à la fois !
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musographes · 6 months
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Illustrations et dessins satiriques #72
Début, dessin d’Henry Mirande
LÉGENDE : "- Voyons, tu peux te montrer, monsieur est peintre. - J’ sais bien... Y disent tous ça ! "
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Un peu de contexte ne fait pas de mal face à cette image, que nos sensibilités contemporaines iraient un peu vite à classer comme une évocation de la pédophilie. En ces temps lointains, les modèles démarraient souvent l’activité à un jeune âge car, malgré la montée en puissance de la photographie, les artistes demeuraient demandeurs de modèles de tous âges. Ainsi les enfants apprenaient le métier, s’habituaient à se montrer dans le plus simple appareil si demandé, et devenaient ainsi des modèles très professionnels à l’âge adulte. A priori, le personnage de la petite fille permet d’exprimer, avec cette dénonciation franche et émotive qui est celle des enfants, que le regard et les attentes des artistes, honnêtes au début tant que les modèles féminines étaient dans l’enfance, pouvaient se charger de concupiscence quand la modèle acquérait ses formes.
La présence de la mère et son attitude n’ont rien de caricatural. Dans les foyers sans argent, les mères elles-mêmes tentaient de placer leurs filles comme modèles d’artistes. Elles pouvaient même les inciter à bien plus. Semble-t-il que la pauvre adolescente qui servit de modèle à Degas pour sa Petite Danseuse se prostitua dès ses treize-quatorze ans (pas avec Degas, précisons) tant sa mère attendait d’elle qu’elle rapporte de l’argent à son foyer miséreux.
Rappelons à cet effet que la majorité sexuelle était à treize ans...
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encoredireencore · 1 year
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« IL FAUT BEAUCOUP DE CHAOS EN SOI POUR ACCOUCHER D’UNE ETOILE QUI DANSE » F . Nietzsche
UN HOMME MAJUSCULE
Nous le connaissons déjà bien et son GODOT(1) nous semble être son passeport d’écrivain à l’international . Bien sûr les principaux protagonistes du drame, Vladimir et Estragon, nous sont familiers, déjà par leur façon très chapelinesque de porter le melon, mais beaucoup d’autres, eux aussi « hauts en couleurs » méritent notre attention : Molloy (2)    Malone  (3) Krapp (4) Hamm (5) Winnie (6) … tous embarqués dans des textes de fortune, sont secoués par des répliques et des fulgurances qui, un soir de représentation, feront dire cette plaisanterie à Jean Anouilh : « je viens d’assister à la représentation des PENSEES de Pascal interprétées par les clowns Fratellini »  .
SAMUEL BECKETT, l’auteur de ces œuvres est un lettré . Dans les années 20,  il achève de solides études en histoire et langues romanes (7) . Il lit, dans leur langue originale, les œuvres de DANTE, GOETHE, HOLDERLIN, CERVANTES, CALDERON, PASCAL, DESCARTES … Il traduit les poètes dont les français NERVAL, ELUARD, RONSARD … , il commente les philosophes BERKELEY et GEULINCX …  Cette large culture lui permettra d’exercer des activités d’enseignement . Elle favorisera également sa rencontre et ses échanges avec des peintres, des musiciens, des artistes du théâtre et naturellement d’autres écrivains, en particulier cet irlandais en exil, JAMES JOYCE (8)  dont l’écriture inclassable influencera jusqu’à un certain point l’écrivain en devenir .
En un peu plus de cinquante années, Samuel Beckett écrira une œuvre romanesque et dramatique d’une rare singularité qui pour le fond comme pour la forme renouvellera radicalement les enjeux de la littérature et du théâtre .
Rétrospectivement et à grands traits, son histoire est glorieuse : reconnaissance universitaire , reconnaissance publique dans le monde du théâtre, présence régulière sur des ondes des grandes chaines radiophoniques et télévisuelles(9), succès éditoriaux et enfin, en 1969, prix NOBEL de littérature .
 Pour atteindre ces sommets de la reconnaissance internationale, il lui faudra durement se battre contre toutes les difficultés quotidiennes et ordinaires de « la vie d’artiste » mais aussi  et plus encore, se battre contre lui-même . Ses exigences, sa sensibilité coïncident très peu avec  des formes qui s’apparentent à la facilité – au contraire ! et cela n’est pas sans souffrance physique, intellectuelle, intime  -  celles là même qui feront dire au psychanalyste DIDIER ANZIEU(10) : « Samuel Beckett a mis quarante ans à naitre et quarante ans à mourir »
Rassemblons ici en quelques mots les difficultés rencontrées par l’écrivain, son œuvre, son écriture . Après la seconde guerre mondiale qu’il a choisi de vivre en France (11) , il ne s’agit pas de prospérer tranquillement en gérant  quelques acquis et des reconnaissances ….                                                                       
Samuel Beckett porte en lui une vivante littérature . Il lui faut la libérer . Pour lui, dans ces années d’après guerre, la scène des ruptures est forcément douloureuse -  ruptures intimes (sa famille ) ruptures culturelles (ses études, son pays, son modèle littéraire J.JOYCE) et pour son art d’écrivain, rupture linguistique (de l’anglais au français )
Beckett cherche à se désolidariser d’avec sa langue maternelle, il travaille pour la désapprendre, pour retourner à la misère primitive des mots .(12)
Cette scène des ruptures qu’il aurait pu écrire, il l’a vécu et elle nous est rapportée par ses proches, un peu comme une légende : une nuit du printemps 1946 face à sa mère malade, dans la maison familiale et/ou, face à la mer, sur une plage, à proximité de Dublin, Samuel Beckett, seul, jette en pâture aux appétits des vents du large, ce qu’il pense être ses fardeaux . Place au vide, à l’infini, à l’inconnu, pour accueillir les nouvelles voies que lui soufflent déjà ses espérances . 
« Il est temps de saisir ce qu’il y a encore avant que tout ne s’éteigne … il est temps d’écrire en face du pire jusqu’à ce qu’il fasse rire « 
Au cours de cette nuit, l’homme qui marche sur les sables d’une plage irlandaise est un homme qui vient de se dépouiller de la lourde charge d’une partie de son passé . Il voit les pas qui lui restent  à accomplir . Il en règle la cadence  et s’encourage : «  Il faut continuer,  je vais continuer »  . Il repousse les difficultés qui sont encore présentes, il s’amarre à des convictions sans doute muries depuis plusieurs années et s’engage dans l’écriture «  d’une œuvre d’appauvrissement de la langue » . Il pactise avec l’ obscurité qui lui révèle être son  meilleur lui-même . Inlassablement il va « régler la netteté »  de sa vision et dépeindre un monde en mots en s’infiltrant dans les interstices de sa langue et de sa pensée, dans ces zones aigues et secrètes, quand elles imaginent que le temps et l’espace ne font qu’un .
SOLITUDE – longuement – durement …La panoplie noire de la mélancolie en seconde peau il voit la nuit du printemps 1946 s’éterniser …parfois elle recouvre et efface, parfois elle préface des journées d’écritures qui libèrent son œuvre et qui, souterrainement font passer la littérature occidentale du vingtième siècle dans la modernité .
Samuel Beckett avait le courage dans le talent aurait dit Wittgenstein . Il avait aussi le goût sacré du silence, le goût de la précision, l’attention bienveillante, la critique lucide et généreuse . Il portait ses qualités créatrices et humaines avec humilité  . Il retenait ses doutes sous une épaisse couche de pudeur . Il pouvait entreprendre de longues marches en trainant les pieds comme un enfant pour sculpter des montagnes de feuilles mortes … et au retour, retrouvant sa machine à écrire, il redevenait l’homme qui écrit «  encore  puis encore ,jusqu’à «  écrire avec des mots qui disent le moindre meilleur pire »  .
Aujourd’ hui, trente quatre ans après sa mort, son œuvre a largement conquis l’espace éditorial et théâtral . Elle a noué des liens forts avec la société contemporaine . Son caractère hors norme, son humour jubilatoire, sa liberté d’esprit confirment son authenticité et sa rareté . Cette pensée d’un autre grand du théâtre pourrait être portée au crédit de cette œuvre tant elle répond clairement à l’exigence nommée par ANTONIN ARTAUD : « le plus urgent ne me parait pas tant de défendre une culture dont l’existence n’a jamais sauvé un homme du souci du mieux vivre et d’avoir faim que d’extraire de ce qu’on appelle la culture LES IDEES DONT LA FORCE VIVANTE EST IDENTIQUE A CELLE DE LA FAIM »  .
 
REMERCIEMENTS
à celles et ceux qui par leurs recherches et leurs livres m’ont permis « d’approcher » l’œuvre de SAMUEL BECKETT .
EVELYNE GROSSMAN- la défiguration – éditions de Minuit – 2004
ANTOINETTE WEBER-CAFLISH – chacun son dépeupleur – éditions de Minuit – 1994
MARTIN ESSLIN – théâtre de l’absurde – éditions Buchet/Chastel -1977
ANNE ATIK – comment c’était- éditions de l’Olivier -2003
JEAN PIERRE MARTIN- la bande sonore – éditions José Corti – 1998
NICOLAS DOUTEY  -notes de Beckett sur Geulincx – les solitaires intempestifs-2012
JAMES KNOWLSON – Beckett – éditions Actes Sud – 1999
PASCALE CASANOVA – Beckett, l’abstracteur – éditions du Seuil -1997
NATHALIE LEGER -les vies silencieuses de Samuel Beckett – éditions Allia – 2006
LA REVUE D’ESTHETIQUE /N° HORS SERIE/ SAMUEL BECKETT /1990
REVUE EUROPE /Samuel Beckett/1993
Les cahiers de l’HERNE -Samuel Beckett – éditions Fayard – 1997
FRANCOIS BRUZZO – Samuel Beckett – éditions H .Veyrier – 1991
JEAN FREMON -la blancheur de la baleine – éditions P.O.L – 2023
JEAN MICHEL RABATE – Beckett avant Beckett
Remerciements enfin aux EDITIONS DE MINUIT, éditeur de l’œuvre romanesque et théâtrale de SAMUEL BECKETT
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Notes-  (1) en attendant Godot 1949 -première mise en scène en France : Roger Blin 1951
(2)Molloy 1951 éditions de Minuit (3) Malone meurt - 1948 -éditions de Minuit 
(4) la dernière bande- 1959- éditions de Minuit   (5) fin de partie -1957- éditions de Minuit  
(6) oh les beaux jours 1963 éditions de Minuit  (7) Dublin-Trinity College 
(8) auteur d’Ulysse et de Finnegans wake    (9)BBC 1956 Tous ceux qui tombent
(10) Beckett et le psychanalyste 1992  éditions Mentha
(11) Durant la guerre , S.BECKETT est un résistant poursuivi par la gestapo , il se réfugie à Roussillon en Vaucluse jusqu’à la fin de la guerre . En 1946 il est avec la Croix rouge irlandaise pour implanter un hôpital de campagne à SAINT LO . A la suite de ce travail il écrira SAINT LO , capitale des ruines (cf. revue Europe 1993)
(12) G .Vico- philosophe et poète italien du XVIII siècle 
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hobodiffusion · 1 year
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★ 21 avril 2023 > bit.ly/hobo-21avril2023
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★ Les nouveautés de nos éditrices et éditeurs sorties le 21 avril 2023 > bit.ly/hobo-21avril2023
L'Enjeu féministe des retraites Christiane Marty, La Dispute
La Planète brûle Pas de révolution climatique sans révolutions sociales David Camfield, Les Nuits rouges
Le Théâtre carcéral Relations à soi et aux autres dans un monde sans commun Alexia Stathopoulos, Éditions du commun
L'Industrie du complotisme Réseaux sociaux, mensonges d'État et destruction du vivant Matthieu Amiech, La Lenteur
Les Psychanalystes et le travail Lise Gaignard, La Dispute
Censored 08 Apocalypticotrashecocidocious Collectif, Lab éditions
Vers la normativité queer Pierre Niedergang, Blast
Sortir du rang La Place des femmes en agriculture Julie Francœur, Remue-ménage
Women's Lands Construction d'une utopie (Oregon, 1970-2010) Françoise Flamant, iXe
L'Écriture de Monique Wittig À la couleur de Sappho Catherine Écarnot, iXe
Maternités subversives Maria Llopis, Goater
Une petite histoire de l’anarchisme Marianne Enckell, Nada
Une histoire personnelle de l'ultra-gauche Serge Quadruppani, Divergences
Mathieu Mestokosho, chasseur innu Serge Bouchard, Dépaysage
Quatre-vingt-neuf Georges Lefebvre, Éditions sociales
Être femme Virginia Woolf, La Variation
La Flemme Michèle Perrein, Les Lapidaires
Pente raide Marvic, Ici-Bas
L’Héritière de Keroulaz Marc Gontard, Goater
Onésime Francis De Miomandre, Les Lapidaires
Cerf, mon frère Juan Pablo Roncone, L'atinoir
Mo’ Meta Blues La musique selon Questlove Ahmir « Questlove » Thompson, BPM & Libertalia
The Velvet Underground Le Son de l'excès Massimo Palma, La Variation
Lacan écoute les Cramps & autres pulsions parallèles László, La Variation
Hollywood propaganda Final Cut Matthew Alford, Éditions critiques
« La question de la retraite des femmes n’est pas une question « spécifique » de celle des retraites. Au contraire, la réflexion sur l’avenir des retraites gagne à se baser sur le modèle de société souhaité qui intègre l’exigence d’égalité. » Christiane Marty, L'Enjeu féministe des retraites, La Dispute.
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notesdepapier · 1 year
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Père et mère
Mon père est mort, mais de son vivant, il était une grande source de force, d'inspiration, de moralité, de droiture, d'éthique, de gentillesse. Pour moi, c'était le père parfait. Absent, mais parfait. Travailleur, je me devais d'être comme lui. Le modèle était difficile à suivre et je me suis beaucoup contrainte intérieurement pour essayer d'être digne de lui et avoir sa bénédiction.
Je n'ai longtemps pas compris intellectuellement, la dépression de ma mère, et maintenant que je mesure (parce que je suis moins en colère, que je prends un peu de recul par rapport à elle), je sais que la dépression est une maladie et que les conséquences pour l'entourage, sont souvent aussi beaucoup de souffrances. Elle ne veut pas en sortir. Personne ne peut rien faire. On ressent donc de l'impuissance.
Il faut accepter son histoire familiale.
Lumière et ombre.
Yin et Yang.
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wikukutal · 2 years
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Attestation sur l'honneur pdf writer
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  ATTESTATION SUR L'HONNEUR PDF WRITER >> Online Lesen bit.do/fSmfG
           d'auteur [ Film~ [ film author; scenario writer [I tion in) bankruptcy II declaration [ de faillite. manual; guidebook; guide II manuel; guide I. Irish writer & poet Oscar Wilde born in 1854 ("The Picture of Dorian Gray", 1890) ÉduNum langues vivantes n°36 - juin 2022, notre discipline à l'honneur. car on a pas rencontré l'attestation d'autres exemplaires impri- 71: Les ordonnances et statuts (34 articles) faicts en l'honneur. [FR] Formulaire d'adhésion à la CBTI [PDF]; [FR] MODÈLE - attestation sur l'honneur du comptable [DOCX]; [FR] MODÈLE - déclaration sur l'honneur de la Histoire de la Resistance, attestations sur l'honneur pour cartes d'anciens résistants (A-Z) Writer and heroine of the Resistance, in: Contem-. Dans le Salve Regina, un motet en l'honneur de la Vierge Marie, Josquin cite déclaration “ex Maria Virgine”, dans le Credo, est une allusion ciblée à la 05.07.2022 — PDF | Book Review: Philipp Kobusch, Die Grabbauten im romischen Hispanien. le souvenir et les différentes fêtes en son honneur,29.06.1997 — sonnel ou de l'attestation ; ensuite, le niveau que l'on peut Admittedly, a book when written by a great writer,. von H Barrière · 2015 — la position d'une frontière, l'identification ou l'attestation d'une responsabilité sont 99 [beq.ebooksgratuits.com/classiques/Delly‑ames.pdf ;.
https://www.tumblr.com/wikukutal/698057737248129024/bmc-unload-plus-for-db2-pdf, https://www.tumblr.com/wikukutal/698057401720504320/essential-cinema-jon-lewis-pdf995, https://www.tumblr.com/wikukutal/698057737248129024/bmc-unload-plus-for-db2-pdf, https://www.tumblr.com/wikukutal/698058172406104064/aquicultura-no-brasil-pdf, https://www.tumblr.com/wikukutal/698057537803763712/abraham-hicks-changing-beliefs-pdf.
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