Tumgik
#cabaret de la mort
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Edith Piaf n'est française que de moitié car sa mère est d'origine Kabyle/Berbère. Ses grands-parents maternels sont Auguste Eugène Maillard (1866-1912) et Emma Saïd Ben Mohamed, dont le nom de scène est Aïcha. Emma est la fille de Saïd Ben Mohammed, un acrobate de cirque né en 1827 à Mogador, aujourd'hui Essaouira, au Maroc et mort en 1890 à 63 ans à Montluçon, dont les origines sont controversées, kabyle d'Algérie selon la revue à potins Vedettes ou du Maroc selon l'actrice Arletty berbère du Maroc selon Albert Bensousan ou marocain, et de Marguerite Bracco, d'origine italienne. Emma est née le 10 décembre 1876 à Soissons où son père était en représentation. Elle est également une artiste de cirque, connue pour un numéro de puces sauteuses. Elle s'est mariée en 1894 à Auguste Eugène Maillard, rencontré en Italie lors d'une tournée et est morte à Paris en 1930 (à 54 ans). La mère de Piaf, Annetta Giovanna Maillard, fille d'Auguste Maillard et Emma Saïd, est née à Livourne en Italie le 4 août 1895 et est morte le 6 février 1945 (à 49 ans) à Paris. Elle est une chanteuse connue de cabaret, de « beuglants » puis de rue sous le nom de scène Line Marsa. Elle a commencé sa carrière comme écuyère de cirque et funambule. Elle a une réputation d'alcoolique et de droguée. Au sujet de sa mère Annetta, son fils Herbert dira : « Une grande artiste, mais qui n'a pas su forcer sa chance… Elle a chanté au Chat noir, au Mikado, au Monocle… », puis part à la dérive – « la dérive, le mot est gentil… », et à propos de sa belle voix, Arletty raconte : « C'était pas la mère qui avait la voix de la fille, c'était la fille qui avait la voix de la mère ».
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jpbjazz · 3 months
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LÉGENDES DU JAZZ
KID ORY, ROI DU TROMBONE DE LA NOUVELLE-ORLÉANS
“When I heard the Ory band, that changed my views on rhythm forever!”
- Ellis Horne
Né le 25 décembre 1886 sur la plantation Woodland, près de LaPlace, en Louisiane, Edward ‘’Kid’’ Ory était le sixième des huit enfants du propriétaire de plantation Ozeme John Osenee Ory et d’Octavie Devezin, une femme d’origine afro-espagnole et autochtone. Issu d’une famille d’expression française de descendance créole, Ory, qui était catholique, avait été baptisé à l’église St. Peter de Reserve, en Louisiane. Après la mort de sa mère et de son père en 1896, Ory avait dû contribuer à la subsistance de sa famille avec son frère John. Même s’il n’avait guère fréquenté l’école, Edward avait reçu un embryon d’éducation avec un voisin au prix de dix sous la leçon. Afin d’augmenter ses sources de revenus, Ory, qui était très entreprenant, pêchait et récoltait des fruits et des champignons qu’il revendait par la suite à ses voisins. Il avait aussi suivi un apprentissage comme maçon. À l’âge de dix-sept ans, Ory s’était même acheté une petite terre sur laquelle il avait construit une maison.
Ory avait commencé à jouer de la musique avec des instruments de fabrication artisanale durant son enfance. À l’adolescence, Ory avait dirigé un groupe très estimé dans le sud-est de la Louisiane. Ory avait maintenu LaPlace comme base de ses opérations jusqu’à l’âge de vingt et un ans, alors qu’il avait installé son groupe à La Nouvelle-Orléans. Comme Ory l’avait déclaré plus tard, “We would go out on the bridge and practice, then go around crowds and hustle. We saved all the money we made except fifteen cents for car fare. We saved the money, and I decided to give picnics with beer, salad, fifteen cents to come in and dance.”
Ory, qui avait d’abord joué du banjo à partir de l’âge de dix ans, avait déclaré plus tard que c’est son habileté à jouer de cet instrument qui l’avait aidé à développer le "tailgate", une façon de jouer du trombone qui lui permettait de jouer une ligne rythmique entre les trompettes et les cornets. C’est aussi à cette époque qu’Ory avait adopté le glissando qui était devenu par la suite un élément central du jazz de La Nouvelle-Orléans. C’est en écoutant attentivement des trombonistes comme Frankie Dusen, Buddy Johnson et George Filke qu’Ory avait développé sa technique. Le professeur et musicien David Baker décrivait ainsi le style d’Ory: "Ory's playing, like that of his contemporaries, was characterized by slides and slurs, rhythmic configurations borrowed from marches and other sources, and triadic melodies built on the overtone series. The essential difference between Ory and his contemporaries was a kind of daring, manifest in unexpected turns and homorous utterances. "
Ory avait été particulièrement influencé par le tromboniste Zue Robertson.
DÉBUTS DE CARRIERE
En 1900, à l’âge de treize ans, Ory était allé visiter sa soeur à La Nouvelle-Orléans pour lui montrer un trombone à valve usagé qu’il venait d’acheter au magasin de musique Werlein pour la modique somme de 7,50$. Ory était en train d’essayer l’instrument lorsqu’un passant l’avait entendu jouer. Le visiteur, qui était nul autre que le légendaire Buddy Bolden, avait alors invité Ory à se joindre à son groupe. Malheureusement, la soeur d’Ory croyait qu’il était encore trop jeune et il avait dû décliner l’offre.
En 1910, Ory avait installé son groupe de six musiciens à La Nouvelle-Orléans. Appelé Woodland Band, le groupe d’Ory comprenait à l’époque Edward Robinson, Kid Ory, Chif Matthews, Raymond Brown, Stonewall Matthews et Harry Forster. Le groupe était aussi surnommé ‘’Kid Ory and His Ragtime Band” et “Kid Ory’s Creole Ragtime Band.” Les danses étaient interdites durant le Carême, le groupe se produisait dans les cabarets de Storyville, le quartier des prostituées de La Nouvelle-Orléans. En plus de son groupe de danse, Ory dirigeait également un ensemble de cors et clairons de douze musiciens qui se produisait dans les parades et les funérailles.
Il n’avait pas fallu longtemps à Ory et à son groupe pour se produire dans divers événements mondains comme les pique-niques, les enterrements et les danses. Le prix d’admission était de quinze sous. Vêtu élégamment, Ory était très impressionnant sur scène et son groupe était très divertissant. Connu des amateurs sous le surnom de Kid Ory, le tromboniste était surnommé ‘’Dut’’ (l’équivalent créole de ‘’dude’’) par ses musiciens. Vers 1910, Ory avait abandonné définitivement le trombone à valve en faveur du trombone à coulisses.
À la tête d’un des groupes les plus connus de La Nouvelle-Orléans dans les années 1910, Ory avait recruté certains des meilleurs musiciens de la ville, dont les cornettistes Joe "King" Oliver (c’est d’ailleurs Ory qui lui avait donné son surnom de ‘’King’’), Freddie Keppard, Thomas ‘’Mutt'' Carey et Louis Armstrong. le banjoïste Johnny St. Cyr, le multi-instrumentiste Manuel Manetta, le contrebassiste ‘’Pops’’ Foster et les clarinettistes Johnny Dodds, Sidney Bechet, George Lewis et Jimmie Noone. Lorsque Oliver avait quitté La Nouvelle-Orléans pour Chicago en 1919, c’est Ory qui avait donné à Armstrong son premier travail professionnel. Pour faire la promotion de son groupe, Ory avait annoncé ses activités sur des wagons tirés par des chevaux, puis sur des camions.
À l’été 1919, Ory avait décidé de s’installer à Los Angeles, car il craignait une escalade de la violence. Il faut dire qu’à Los Angeles, Ory faisait face à moins de compétition, et n’avait pas rivaliser avec des groupes comme ceux de King Oliver et Louis Armstrong.
En Californie, le groupe d’Ory, qui s’était fait connaître sous le nom de Kid Ory’s Creole Orchestra, avait remporté un succès immédiat. Peu après son arrivée, Ory s’était établi comme un des principaux chefs d’orchestre de la région. Le groupe, qui était aussi surnommé l’’’Ory's Brownskinned Band’’ et ‘’The Seven Pods of Pepper and Ory's Creole Trombone’’, se produisait dans le cadre de la présentation de films muets ainsi que dans des clubs comme le Cadillac Café et le Dreamland de Los Angeles. C’est là qu’Ory avait fait la connaissance des frères Spikes, qui produisaient de la musique en feuilles et exploitaient différents clubs.
À la même époque, Ory avait fait sa première apparition au Creole Café d’Oakland. Connaissant énormément de succès dans le nord et le sud de la Californie, les musiciens d’Ory n’avaient guère le temps de souffler. Ory avait même utilisé ses contacts pour obtenir un contrat pour King Oliver au  Pergola Dance Hall de San Francisco.
Lorsque le groupe d’Ory était retourné à Los Angeles, les frères Spikes avaient réussi à convaincre Ory d’enregistrer. Au printemps 1922, Ory avait enregistré avec un groupe qui comprenait Mutt Carey à la trompette, Dick Johnson à la clarinette (en remplacement de Wade Whaley), Fred Washington au piano, Ed Garland à la contrebasse et Ben Borders à la batterie. Le groupe comprenait également deux chanteuses: Ruth ‘’Ruby’’ Lee et Roberta Dudley. Collaborateurs de longue date, Garland et Carey avaient de nouveau joué avec Ory lorsqu’il avait fait un retour sur scène dans les années 1940. À Los Angeles, Ory et son groupe avaient enregistré deux pièces instrumentales, "Ory's Creole Trombone" et "Society Blues", ainsi que de nombreuses chansons. Il s’agissait des premières pièces de jazz de l’histoire enregistrées sur la Côte ouest par un groupe de La Nouvelle-Orléans. ’était probablement la première fois de l’histoire qu’un groupe afro-américain enregistrait du jazz. Les enregistrements avaient été publiés sous deux noms différents: les Spikes’ Seven Pods of Pepper et l’Ory’s Sunshine Orchestra.
Fait à signaler, les enregistrements avaient été publiés à la fois par Nordskog Records et par la compagnie de disques des frères Spikes, Sunshine Records. Ory avait payé la compagnie pour le pressage et avait vendu par la suite les disques sous le nom de sa propre maison de disques, "Kid Ory's Sunshine Orchestra", au magasin des frères Spikes à Los Angeles. Toujours en 1922, le groupe avait participé à une émission de radio à la station KWH de Los Angeles.
Même si le groupe d’Ory avait continué de jouer dans des fêtes et dans d’autres soirées mondaines, sa principale source de revenus était de se produire dans les salles de danse. Mais à l’époque, Ory avait déjà la tête ailleurs, car il avait reçu des offres pour rejoindre King Oliver et Louis Armstrong à Chicago.
En 1925, Ory s’était finalement installé à Chicago, où il avait connu une des périodes les plus actives de sa carrière. Au cours de cette période, Ory avait travaillé et enregistré avec Louis Armstrong, Jelly Roll Morton, Oliver, le Hot Six de Louis Russell, Tiny Parham, Johnny Dodds, Irene Scruggs, Lil Hardin, Bessie Smith, Ma Rainey et plusieurs autres. Il avait même servi de mentor à Benny Goodman, et plus tard, à Charles Mingus. À l’époque, Ory aurait aussi tenté de suivre des cours de trombone avec un musicien allemand qui jouait avec la Chicago Symphony, mais il aurait été congédié après quelques leçons.
Ory avait également été un membre original du célèbre Hot Five de Louis Armstrong qui avait enregistré pour la première fois le 12 novembre 1925. Outre Ory et Armstrong, les autres membres du groupe étaient Lil Hardin au piano, Johnny Dodds à la clarinette et Johnny St. Cyr au banjo. Le talent d’Ory avait été particulièrement mis en évidence lors de la session du 26 février 1926 qui avait permis d’enregistrer les pièces “Heebie Jeebies” et “Jazz Lips” ainsi que sur ses propres compositions “Savoy Blues”, “Ory’s Creole Trombone” et surtout “Muskrat Ramble”, qui était devenue son plus grand succès en carrière. La chanson avait éventuellement été reprise par le groupe Country Joe and the Fish  sous le titre de “Feel Like I’m Fixin’ to Die Rag” et était devenu un hymne des opposants à la guerre du Vietnam. Le refrain de la chanson avait d’ailleurs été modifié pour inclure les paroles:  “Well, it’s one, two, three, What are we fightin’ for? Don’t ask me, I don’t give a damn, next stop is Viet Nam! Well, it’s four, five, six, Open up the pearly gates…” La chanson ayant été principalement utilisée dans le film Woodstock (1970) et sur sa bande sonore, Ory n’avait pas obtenu un seul sou en redevances, même si la nouvelle version avait permis d’amasser d’énormes revenus.
Ory avait continué d’enregistrer avec le Hot Five en 1926, même s’il jouait à plein temps avec les Dixie Syncopators de King Oliver. Ory avait également enregistré avec Oliver, notamment dans le cadre des pièces  “Snag It”, “Jackass Blues”, “Wa Wa Wa” et “Sugar Foot Stomp.” Ory avait aussi enregistré avec les Lil’s Hot Shots (un pseudonyme du Hot Five) et les New Orleans Wanderers/Bootblacks (une autre version du Hot Five, mais avec George Armstrong au cornet et Joe Clark au saxophone alto). Ory avait aussi enregistré avec les Red Hot Peppers de Jelly Roll Morton. Dirigé par Morton, le groupe comprenait George Mitchell au cornet, Omer Simeon à la clarinette, Johnny St. Cyr au banjo, John Lindsay à la contrebasse et Andrew Hilaire à la batterie. Le jeu d’Ory sur des pièces comme “Black Bottom Stomp”, “Smoke House Blues”, “Grandpa’s Spells”, “Doctor Jazz”  et “The Chant” avait établi sa réputation d’un des meilleurs trombonistes du jazz.
Malgré tous ces enregistrements, Ory avait continué de collaborer avec l’orchestre de King Oliver. Le groupe se produisait au Plantation Club. Propriété d’Al Capone, le club avait finalement été la proie des flammes en 1927, possiblement à la suite d’une guerre entre des bandes rivales. Après avoir décroché différents contrats dans le Midwest, Oliver avait accepté de ramener son groupe à New York et de se produire au célèbre Savoy Ballroom. À l’époque, la dentition d’Oliver s’étant grandement détériorée, la plupart des parties de cornet avaient été confiées au jeune Henry ‘’Red’’ Allen. La performance du Savoy Ballroom avait remporté un tel succès que le groupe s’était vu offrir un engagement à long terme au légendaire Cotton Club. Pour une raison qu’on ignore, Oliver avait rejeté la proposition, pavant ainsi la voie aux orchestres de Cab Calloway et Duke Ellington. Brisé et incapable de régler ses problèmes de dentition (il avait aussi des difficultés avec l’Union des musiciens), Oliver se trouvait confronté à une impasse. Même si Ory avait décidé de quitter les Dixie Syncopators, les deux hommes s’étaient quittés en bons termes.
Après avoir quitté Oliver, Ory était retourné à Chicago et avait travaillé avec plusieurs groupes. Il avait aussi enregistré avec les Chicago Footwarmers, composés de Johnny et Warren ‘’Baby’’ Dodds, Natty Dominique, Jimmy Blythe et Bill Johnson. Même si les enregistrements du groupe n’étaient pas aussi mémorables que ceux du Hot Five, des Wanderers, des Bootblacks ou des Red Hot Peppers, des pièces comme “Brush Stomp” avaient contribué à démontrer qu’Ory était toujours au sommet de son art plus de trente ans après avoir fait ses débuts dans le métier. En 1929, à la demande de sa femme, Ory avait finalement décidé de retourner en Californie. Il faut dire que la scène du jazz à Chicago n’était plus ce qu’elle était, car la grande Dépression commençait déjà à faire ses ravages.
Mais la situation n’était guère plus reluisante à Los Angeles. Après avoir réussi à tirer ses marrons du feu pendant un certain temps, Ory avait finalement été contraint de ranger sa trompette et d’accepter un poste de concierge avec le Atchison, Topeka & Santa Fe Railway. Durant un certains temps, Ory avait même opéré une femme d’élevage des poulets avec son frère aîné. Il avait aussi travaillé dans un bureau de poste.
En 1940, il y avait eu une lueur d’espoir lorsque Jelly Roll Morton était arrivé à Los Angeles. Morton avait organisé un groupe de pratique qui comprenait Ory, mais l’orchestre n’avait pas réussi à obtenir de contrats. Finalement, tout était tombé à l’eau lorsque Morton était décédé un an plus tard. À l’époque, le clarinettiste Barney Bigard, qui venait de quitter l’orchestre de Duke Ellington car il en avait assez des tournées, s’était installé à Los Angeles, et avait engagé Ory pour jouer avec son petit groupe, qui comprenait également Charles Mingus à la contrebasse. Simultanément, Ory avait déniché un contrat dans un club pour son propre groupe. À peu près à la même époque, Bigard avait demandé à Ory combien de ‘’royalties’’ il avait obtenu de son grand succès “Muskrat Ramble.” Ory avait répondu qu’il n’avait jamais reçu un sou. Bigard, qui avait des contacts avec la compagnie d’édition qui avait repris les droits des Melrose Brothers, avait alors présenté Ory aux dirigeants de la nouvelle compagnie. Ory avait immédiatemrent reçu un chèque d’une valeur de quelques milliers de dollars ainsi que des chèques trimestriels par la suite. Ces revenus avaient permis à Ory de vivre confortablement durant plusieurs années.
Les choses semblaient donc être entrées dans l’ordre pour Ory. De 1944 à 1961, Ory avait dirigé un des meilleurs groupes de La Nouvelle-Orléans. Parmi les membres du groupe d’Ory à l’époque, on remarquait, en plus de Carey et de Garland, les trompettistes  Alvin Alcorn et Teddy Buckner, les clarinettistes Darnell Howard, Jimmie Noone, Albert Nicholas, Barney Bigard et George Probert, les pianistes Buster Wilson, Cedric Haywood et Don Ewell, et le batteur Minor Hall. Tous les membres du groupe étaient originaires de La Nouvelle-Orléans à l’exception de Buckner, Probert et Ewell.
En 1943, l’impresario Rudi Blesh avait engagé le vétéran trompettiste de La Nouvelle-Orléans, Bunk Johnson, pour donner un concert à San Francisco. Le concert ayant remporté un franc succès, Blesh avait planifié un autre concert avec Johnson. Après avoir contacté Ory à Los Angeles, Blesh lui avait demandé d’organiser un groupe pour l’occasion. La formation était composée de Mutt Carey à la trompette, de Wade Whaley à la clarinette, de Buster Wilson au piano, de Frank Pasley à la guitare, d’Ed Garland à la contrebasse et d’Everett Walsh à la batterie. Le concert s’était bien déroulé et avait permis à Ory de retrouver sa place parmi les plus importants musiciens de jazz de l’époque.
Le retour d’Ory dans l’industrie de la musique avait attiré l’attention des collectionneurs de disques et des amateurs de jazz de la région de Los Angeles. Parmi ces amateurs, on retrouvait Marili Morden, qui opérait le Jazz Man Record Shop. Lorsque Morden avait appris que l’acteur Orson Welles était intéressé à engager un groupe de La Nouvelle-Orléans pour son émission de radio The Orson Welles Almanac, elle avait immédiatement recommandé le groupe d’Ory. Une fois de plus, Ory avait réuni Mutt Carey, Buster Wilson et Ed Garland. Pour compléter la formation, Ory avait ajouté Jimmie Noone à la clarinette, Bud Scott à la guitare et Zutty Singleton à la batterie. Le groupe ayant connu un succès immédiat dès la première émission, Welles l’avait de nouveau engagé par la suite. Noone étant décédé subitement avant une des émissions, Wade Whaley avait pris sa relève à la clarinette. Le groupe en avait alors profité pour improviser un blues en l’honneur de Noone. Intitulée “Blues For Jimmie”, la pièce était devenue un incontournable du répertoire du groupe d’Ory par la suite.
Le rayonnement résultant de la participation du groupe à l’émission de Welles lui avait permis de participer à de nombreuses sessions avec des compagnies de disques comme Crescent, Jazzman et Exner. Fait à signaler, les disques Crescent avaient été fondés par le producteur Nesuhi Ertegun (mieux connu pour sa collaboration avec Atlantic Records avec son frère Ahmet) expressément afin de pouvoir enregistrer le groupe d’Ory.
Avec les disques Crescent, Ory avait enregistré en 1944 la pièce “Creole Song” qui évoquait les activités du Red Light de Storyville. Il s’agissait de la première pièce documentée à avoir été enregistrée en langue créole. Avec les années, Ory avait enregistré d’autres chansons en langue créole comme “Blanche Touquatoux”, ‘’Eh la Bas” et “Creole Bo Bo”.
Même si plusieurs clarinettistes avaient fait des apparitions avec le groupe d’Ory (Omer Simeon, Albert Nicholas, Darnell Howard, Barney Bigard, Archie Rosati et Joe Darensbourg), le personnel de la formation avait été relativement stable depuis l’arrivée du batteur Minor Hall avec la formation en 1945. Fort de sa nouvelle popularité, le groupe s’était produit dans plusieurs clubs de Los Angeles et d’Hollywood, dont ceux de Billy Berg, The Jade Palace, le Ace Cain’s et The Royal Room. Le groupe avait également joué au Rendezvous Ballroom et au Crystal Pier de Santa Monica. Comme Morden l’écrivait à son amie Alma Hubner, la fille de l’ambassadeur chilien en Australie: “It is now quite impossible to have anything resembling solitude when listening to Kid Ory’s band—in fact, one is lucky to get a seat within listening distance… many people have been telling me for months that the band was fine but wouldn’t draw enough business for anyone to risk hiring them. Other night club owners… are now trying to lure them away from the Jade.’’
Plusieurs amateurs et critiques de l’époque avaient souvent comparé le groupe d’Ory dans les années 1940 aux Red Hot Peppers de Jelly Roll Morton. La comparaison était parfaitement justifiée, d’autant plus que plusieurs membres du groupe, dont Ory, avaient déjà joué avec Morton. Le pianiste Buster Wilson était aussi un disciple de la première heure de Morton et avait fait partie de son groupe de pratique. Si Jelly Roll Morton avait déjà décrit le jazz idéal comme étant doux, rempli de rythme et de swing, les musiciens du groupe d’Ory correspondaient exactement à cette description.
Le groupe d’Ory avait joué un grand rôle dans la renaissance du jazz de La Nouvelle-Orléans à l’époque. En réalité, le groupe d’Ory des années 1940 était beaucoup plus influencé par la musique de Count Basie que par celle de Morton. Comme l’avait fait remarquer le critique Clint Baker, le style du groupe d’Ory était souvent imprévisible. Mais malgré ce manque de préparation apparent, la plupart des solos d’Ory étaient préparés à l’avance.
À la fin des années 1940 et au début des années 1950, le groupe d’Ory avait fait de nombreuses apparitions au Beverly Cavern de Los Angeles. En 1946, Ory, Carey, Scott et Singleton avaient fait une apparition dans le film New Orleans aux côtés de Louis Armstrong et Billie Holiday. Même si le contenu musical du film avait souvent été occulté au profit d’une histoire d’amour plutôt insipide, les musiciens étaient tellement talentueux qu’ils avaient contribué à sauver la production du désastre.
Le répertoire du groupe était très diversifié et comprenait à la fois du ragtime, des classiques du Dixieland et des chansons populaires. Les amateurs de jazz Harold Drob et Gene Williams, qui avaient soutenu la carrière de Bunk Johnson, étaient devenus de grands partisans du groupe d’Ory. Drob et Williams avaient même fait venir le groupe à San Francisco à la fin de 1946 et organisé une série de concerts à la Green Room de C.I.O. Hall, sur le lieu même où Bunk Johnson s’était produit quelques années auparavant. Même si les concerts n’avaient pas remporté un grand succès sur le plan financier, ils avaient permis de consolider la place du groupe dans la renaissance du jazz de La Nouvelle-Orléans. Les performances du groupe avaient eu un effet durable sur des musiciens comme le clarinettiste Ellis Horne. Comme Horne l’avait expliqué plus tard, “When I heard the Ory band, that changed my views on rhythm forever!” 
À l’époque, Williams tentait désespérément de préserver pour la postérité l’esprit des chansons enregistrées entre 1944 et 1946. Lorsqu’il était devenu évident que le manque de rentabilité ne permettrait pas de poursuivre la série de concerts, Williams et Drob avaient décidé d’enregistrer clandestinement le dernier concert du groupe du 10 février 1947 à l’aide d’un microphone placé à un endroit stratégique, et d’un équipement d’enregistrement camouflé dans un entrepôt. Tout était en place pour réaliser un enregistrement historique lorsque le batteur Minor Hall, qui était à la recherche de certaines pièces de son équipement, était tombé sur le studio d’enregistrement improvisé. Après avoir été prévenu par Hall, Ory avait sévèrement réprimandé Williams, qui s’en était sorti en prétendant que l’équipement devait servir à faire les tests de son du prochain groupe à monter sur scène.
À l’époque, Ory était sous contrat avec les disques Columbia, et était déterminé à refuser toute demande pour des enregistrements non autorisés. Mais au moment où Ory avait été prévenu du stratagème, Williams avait déjà enregistré de brèves versions de pièces comme “Stormy Weather”, “Jealous”, “Yes, Sir! That’s My Baby”, “Star Dust”, “Whispering”, “My Buddy”, “Sioux City Sue”, “Song Of The Islands”, “River of the Roses”, “Oh! Lady Be Good”, “Perdido” et“C-Jam Blues”.
Même si les concerts de Green Room avaient connu une fin abrupte, la troisième visite d’Ory à San Francisco lui avaient permis d’obtenir des invitations pour se produire dans de nombreux autres clubs, dont le Club Venus. Le contrat avait été obtenu après que Mutt Carey ait quitté le groupe. Le remplaçant de Carey, Andrew Blakeney, n’ayant pu se rendre sur place parce qu’il occupait parallèlement un autre emploi, c’est finalement l’ancien trompettiste du Yerba Buena Jazz Band, Bob Scobey, qui avait assuré la relève avec le jeune Jack Minger. Le groupe d’Ory s’était également produit dans deux clubs possédés par des Afro-Américains: le Café Society d’Harold Blackshear et le New Orleans Swing Club.
De retour à Los Angeles en 1947, le groupe d’Ory avait participé à la bande sonore du film Crossfire d’Edward Dmytryk mettant en vedette Robert Mitchum et Robert Young. Même si les membres du groupe n’étaient pas apparus sur scène, leurs versions des pièces “Shine” et “Winin’ Boy Blues” avaient fait partie des faits saillants de la production. Le groupe s’était produit par la suite à Carnegie Hall et à l’Orchestra Hall de Chicago. En 1948, Ory avait également décroché un contrat régulier au club Beverly Caverns. En plus d’attirer énormément de spectateurs, le groupe avait participé à de nombreuses émissions de radio, ce qui avait encore accru la popularité du ‘’son Ory.’’
À l’époque, le groupe d’Ory avait aussi connu plusieurs changements de personnel. Mutt Carey avait quitté le groupe en 1947 et avait été remplacé par Andrew Blakeney. Bud Scott et Buster Wilson étant tous les deux décédés en 1949, Ory avait dû faire face à des choix difficiles. La perte de Scott avait été la plus facile à combler: Ory avait tout simplement retiré la guitare de la liste des instruments. Le remplacement de Wilson avait été plus laborieux. Au moment de sa mort, Wilson était souffrant depuis un certain temps. Lorsque l’état de santé de Wilson ne lui avait plus permis de poursuivre ses activités avec le groupe, Ory avait tenté de recruter Johnny Wittwer, un excellent pianiste traditionnel qui était très influencé par Morton et Joe Sullivan. Malheureusement, juste avant d’être contacté par Ory, Wittwer avait reçu une offre de Lu Watters qui l’avait invité à se joindre au Yerba Buena Jazz Band au club Hambone Kelly’s. Wittwer ayant accepté l’offre de Watters, Ory s’était rabattu sur Lloyd Glenn, un spécialiste du blues et du boogie woogie du Texas. Glenn était demeuré avec le groupe durant environ cinq ans.
À partir de 1948, le Creole Dixieland Band d’Ory avait été un des groupes-vedette du Dixieland Jubilee. Cet événement, qui était produit par Gene Norman et Frank Bull, avaient continué d’être présenté durant une grande partie des années 1950. Lors de la première présentation de l’événement au Pan Pacific Auditorium de Los Angeles, le groupe d’Ory avait récolté plus d’applaudissements que tous les autres groupes, incluant les All-Stars de Louis Armstrong. Au cours des années subséquentes, le groupe avait fait des apparitions aux côtés de groupes et d’artistes comme le Firehouse Five Plus Two, Muggsy Spanier, Eddie Condon, les Pete Daily’s Chicagoans, les Bob Crosby’s Bob Cats, Wingy Manone, les George Lewis’ New Orleans Stompers, Charles Lavere, Red Nichols and his Five Pennies, Bobby Hackett et de nombreux autres musiciens de réputation mondiale.
Au début des années 1950, Ory avait reçu une invitation pour se produire pendant deux semaines avec son groupe au Club Hangover de San Francisco. Le groupe avait remporté un tel succès que le propriétaire du club Doc Daugherty avait prolongé son contrat de quatre autres semaines.
Le groupe d’Ory avait continué de connaître énormément de changements de personnel durant cette période. Certains musiciens, comme le guitariste Julian Davidson et le contrebassiste Morty Corb, n’avaient fait que passer et n’avaient jamais été des membres réguliers de la formation. Ory n’avait pas engagé d’autres guitaristes depuis la mort de Bud Scott en 1949, mais il appréciait le soutien rythmique apporté par Davidson, un musicien de studio qui travaillait pour CBS. Également musicien de studio, Corb avait travaillé avec Ory pour la première fois en 1950 dans le cadre d’une session pour les disques Columbia après qu’Ed Garland se soit blessé dans un accident automobile. Corb était de nouveau venu à la rescousse en 1953 lorsque Garland avait été impliqué dans un second accident. Davidson et Scott avaient tous deux travaillé en studio avec Ory au cours des années suivantes.
Parmi les membres principaux du groupe, le trompettiste Andrew Blakeney avait quitté le groupe en 1949, et avait été remplacé par l’excellent Teddy Buckner. Lorsque Buckner avait quitté à son tour en 1953, il avait été remplacé par Rico Vallese, puis par Alvin Alcorn. Également parti en 1953, le clarinettiste Joe Darensbourg avait été remplacé successivement par Pud Brown, Bob McCracken, Albert Burbank et George Probert. Quant au pianiste Lloyd Glenn, il avait été brièvement remplacé par Harvey Brooks, mais ce dernier, qui avait travaillé avec Ory à Los Angeles dans les années 1920, avait dû quitter le groupe en raison de son alcoolisme. Brooks avait finalement été remplacé par Don Ewell, un ancien collaborateur de Bunk Johnson.
Le clarinettiste George Probert avait quitté le groupe en 1954 pour se joindre aux studios Disney et au groupe de dixieland Firehouse Five Plus Two. C’est Phil Gomez, un ancien membre du groupe de Muggsy Spanier qui avait assuré la relève. Le pianiste Don Ewell ayant quitté le groupe peu après l’arrivée de Gomez, Lionel Reason avait assuré la succession. Du début jusqu’au milieu des années 1950, la station KCBS de San Francisco retransmettait régulièrement les performances du groupe d’Ory et de musiciens comme Muggsy Spanier, Jack Teagarden, Earl Hines, Teddy Buckner, Ralph Sutton et Red Nichols au club Hangover.
Même si le groupe se produisait régulièrement au Club Hangover de San Francisco, sa base principale d’opération était toujours Los Angeles. Le groupe avait également continué de se produire de façon assidue au Beverly Caverns et dans d’autres clubs du sud de la Californie.
Après avoir divorcé de sa première femme en 1954, Ory avait épousé Barbara GaNung, une femme qu’il avait commencé à fréquenter depuis un certain temps. Barbara avait donné naissance à une fille, Babette, la même année, faisant ainsi d’Ory un père de famille à l’âge avancé de soixante-sept ans. Aux dires de plusieurs musiciens, amateurs et chercheurs, Barbara était très autoritaire et avait rapidement pris le contrôle de la vie d’Ory. Devenu la gérante d’Ory, Barbara avait pris son rôle très au sérieux: elle décidait même qui il avait le droit le fréquenter et à quels musiciens il devait faire confiance.
La nouvelle situation matrimoniale d’Ory n’avait pas tardé à avoir son impact sur le groupe. L’ami de longue date d’Ory, le contrebassiste Ed Garland, avait été particulièrement l’objet des foudres de Barbara. Les relations entre Garland et Ory avaient fini par se détériorer au point où les deux hommes en étaient venus aux coups sur scène. Après qu’Ory ait frappé Garland avec une sourdine, ce dernier avait répliqué en assénant un coup de point à Ory qui était retombé durement sur l’estrade. Même si le propriétaire du Hangover, Doc Daugherty, avait retenu Ory dans sa chute, ce dernier s’en était tiré avec une blessure au dos et des fractures aux côtes.
C’est le tromboniste du Firehouse Five, Ward Kimball, qui avait pris la relève d’Ory pendant sa convalescence. Quant à Garland, il avait quitté le groupe aussitôt après l’incident. Mais malgré ce qui s’était passé, Daugherty n’avait pas tenu Garland entièrement responsable de l’incident et l’avait même engagé par la suite dans de cadre de la première version des Earl Hines’ Dixieland All-Stars. Des années plus tard, lorsqu’on avait demandé au pianiste Don Ewell ce que c’était que de travailler avec Ory, il avait simplement répondu: “Ask Tudie’’ (Tudie était le surnom de Garland).
Ory était complètement rétabli à l’été 1955 lorsqu’il avait participé avec son groupe au tournage du film The Benny Goodman Story. Un des faits saillants du film était une scène dans lequel le véritable Benny Goodman s’était joint au groupe d’Ory dans le cadre de la pièce “Original Dixieland One-Step.” 
Mais le retour d’Ory avec le groupe n’avait pas mis fin aux nombreux changements de personnel. Le trompettiste Alvin Alcorn était revenu dans l’alignement lorsque le groupe s’était produit lors du 8e Jubilee Dixieland, qui avait eu lieu au Shrine Auditorium de Los Angeles le 15 octobre 1955. Peu après, Ory avait recruté le légendaire contrebassiste Wellman Braud. Ce dernier avait enregistré avec le groupe à la fin novembre, avec Julian Davidson à la guitare. En 1956, Ory avait fait un autre important changement à la section rythmique en remplaçant le pianiste Lionel Reason par Cedric Haywood. Vétéran expérimenté, Haywood avait travaillé dans des groupes de blues du Texas avec Lionel Hampton, Sidney Bechet, Illinois Jacquet et Cal Tjader. Musicien talentueux, Haywood s’était rapidement rendu indispensable à Ory. Selon le musicien  Richard Hadlock, Haywood était également un excellent substitut pour Ory, tout en étant un fin diplomate et un grand connaisseur de l’harmonie.
La nouvelle section rythmique du groupe avait fait son entrée lors de l’émission de télévision Stars of Jazz de Bobby Troup en juin. Le contrat d’Ory avec les disques Good Time Jazz étant sur le point d’expirer, Lester Koenig avait programmé un blitz d’enregistrement afin de permettre au groupe d’amasser le plus de matériel possible pour les futurs albums. Le clarinettiste Phil Gomez expliquait: “Four or five nights a week, for three weeks in a row, the band would go over to the studio on Melrose Avenue after their nightly appearance at the Beverly Caverns. Koenig, the band and an engineer would record until 5:00 or 6:00 in the morning… We recorded so much, I would say … that there was probably enough material for about eight to ten albums.” La session avait éventuellement donné lieu à la publication d’un album double intitulé Kid Ory! Favorites! Une pièce additionnelle avait été publiée par la suite sur l’album This Kid’s The Greatest, qui comprenait aussi des pièces tirées de la session de 1954.
En plus d’enregistrer et de participer à des émissions de télévision, le groupe avait continué de se produire régulièrement à San Francisco. Après avoir fixé durant des années la base de ses opérations à Los Angeles, Ory avait finalement décidé de s’installer à San Francisco avec sa famille et d’y fixer le centre de ses activités. La famille Ory s’était d’abord établie dans le village de San Anselmo, à Marin County. À l’époque, les ‘’royalties’’ obtenues des pièces “Muskrat Ramble” et “Savoy Blues” avaient permis à Ory et à sa famille de connaître une existence confortable.
À la fin de l’année 1956, Ory avait emmené son groupe en Europe pour la première fois de sa carrière. La tournée avait duré plus de deux mois et comprenait des concerts en France, en Belgique, en Allemagne, en Hollande, en Suisse, en Norvège, au Danemark et en Italie. Lors de son passage en France, le groupe avait même été en vedette dans un court-métrage intitulé Tailgate Man From New Orleans. Dans le film, Ory, Alcorn, Gomez, Haywood, Braud et Hall avaient interprété des versions abrégées des pièces “Creole Song”, “Muskrat Ramble” et ‘’Blues for Jimmie.” Peu après les concerts en France, le batteur Minor Hall était tombé malade et avait dû rentrer aux États-Unis. Hall avait d’abord été remplacé par Wallace Bishop, puis par Panama Francis. Avant de quitter l’Europe, Ory avait signé un contrat avec les disques Verve. La première session d’Ory avec la maison de disques avait été enregistrée en concert au Théâtre des Champs Élysées le dernier soir de la tournée.
DERNIÈRES ANNÉES
De retour à San Francisco, Ory avait démantelé son groupe. En fait, Ory n’avait pas fait de nouvel enregistrement que ce soit en studio ou en concert depuis son retour aux États-Unis. Ory n’avait même plus de groupe régulier lorsqu’il avait fait une apparition au Dixieland Ragtime Jamboree de San Francisco le 3 mars 1957. Avant de se présenter sur scène, Ory avait formé un groupe au dernier moment en recrutant son fidèle collaborateur Cedric Haywood comme pianiste. Le reste des musiciens étaient issus San Francisco Symphony.
Le 4 juillet 1957, Ory devait se produire au Festival de jazz de Newport avec Jack Teagarden comme invité spécial des Louis Armstrong’s All-Stars. Un peu plus tôt le même jour, Armstrong et le producteur George Wein avaient eu une violente dispute au sujet du répertoire du trompettiste. Armstrong avait finalement claqué la porte en déclarant: “No one hangs on my coat tails.” Quant à Ory et Teagarden, ils n’avaient su sur quel pied danser jusqu’à ce que Wein les ajoute au dernier moment comme invités du trompettiste Henry ‘’Red’’ Allen. Même si le concert avait été enregistré, Ory était loin d’avoir livré la meilleure performance de sa carrière. Avec le recul, on peut trouver étonnant qu’Armstrong ait traité aussi cavalièrement son ancien mentor, et ce d’autant plus qu’il avait été un des premiers à lui donner sa chance et qu’il avait toujours fait son éloge lorsqu’il avait été interviewé à son sujet. Finalement, le duo s’était réconcilié et avait maintenu une relation chaleureuse et amicale jusqu’à la fin. Armstrong avait éventuellement qualifié Ory de ‘’Greatest Slideman Ever Born.”
Le producteur des disques Verve, Norman Granz, avait inscrit Ory à deux autres sessions d’enregistrement à l’été 1957. Peu avant la session, Ory avait demandé à son pianiste Cedric Haywood de former un groupe expressément pour l’occasion. La section rythmique était formée du guitariste Frank Haggerty, du contrebassiste Charles Oden et du batteur Earl Watkins. Ory, le trompettiste Marty Marsala et le clarinettiste Darnell Howard composaient le reste de la formation. Le groupe avait participé à quatre sessions en août et en octobre 1957. Le matériel enregistré avait éventuellement donné lieu à la publication de quatre longs-jeux. Seulement une des pièces enregistrées était d’une durée de moins de quatre minutes. La plupart des autres pièces dépassaient cinq minutes, et quelques-unes avaient même dépassé une durée de dix minutes. Le répertoire contenu sur ces quatre albums comprenait plusieurs chansons populaires qu’Ory adorait interpréter mais qu’il avait peu l’occasion de jouer en raison de leurs manque de popularité auprès des amateurs. Parmi ces pièces, on retrouvait notamment les chansons “Sweet Lorraine”, “Ida”, “Baby Face”, “Dinah”, “Someday, Sweetheart” et “Am I Blue”.
En 1957, Ory avait continué de se produire à San Francisco dans des clubs comme le Tin Angel ainsi qu’au Pioneer Village de Lafayette, sur le côté est de la baie. En 1958, Ory avait subi une intervention chirurgicale pour retirer une tumeur bénine à sa prostate. Le processus de cicatrisation ayant échoué, Ory n’avait eu la vie sauve que grâce à des transfusions sanguines obtenues d’un groupe de trente-huit personnes.
En 1958, Turk Murphy étant parti en tournée, le groupe d’Ory avait pris sa relève au club Easy Street. En juin, Ory avait finalement décidé d’acheter le Tin Angel, de le rénover et de le réouvrir sous le nom de On The Levee le 29 octobre. Le groupe d’Ory comprenait à l’époque Thomas Jefferson à la trompette, Bill Shea à la clarinette, Cedric Haywood au piano, Charles Oden à la contrebasse et Bob Osibin à la batterie. Malheureusement, le club n’avait guère connu de succès, en raison à la fois de l’ingérence de l’épouse d’Ory dans les opérations, du manque de liberté accordé par Ory à ses musiciens, et du caractère trop limité du répertoire du groupe (la pièce “Muskrat Ramble” était incluse dans pratiquement chacun des sets !). Le personnel du groupe avait aussi changé régulièrement. Parmi les musiciens qui s’étaient succédés avec la formation, on remarquait Everett Farey, Byron Berry, Reynard Perry et R.C.H. Smith à la trompette, Bill Napier, Ellis Horne et Frank ‘Big Boy’ Goudie à la clarinette, Bill Erickson au piano et Walter Roberts et Peter Allen à la contrebasse.
Le club était également très mal situé. Le populaire club de jazz Pier 23 se trouvait juste de l’autre côté de l’embarcadère. À l’époque, le pianiste-résident du club était Burt Bales, et les musiciens de jazz se réunissaient autour de lui pour participer à des jam sessions. Le contraste entre les deux clubs ne pouvait être plus accentué. Pendant ce temps, le club d’Ory avait à son emploi six musiciens démoralisés qui réussissaient à attirer très peu de spectateurs. De son côté, le Pier 23 offtrait une atmosphère festive, une clientèle nombreuse et des musiciens très enthousiastes. Mécontent de la situation, Ory avait finalement porté plainte à l’Union des musiciens. Même si les musiciens du Pier avaient été sanctionnés par l’Union, les jam sessions s’étaient poursuivies. Un jour, le pianiste Burt Bales s’était rendu au club d’Ory pour tenter de faire la paix. Malheureusement, Ory l’avait plutôt mal pris et avait sauté en bas de la scène en invitant Bales à se battre. Bales, qui était beaucoup plus grand et plus robuste qu’Ory, ne s’était pas laissé intimider et avait frappé ce dernier sur le front.
Ory était d’autant plus amer qu’il était insatisfait de ses musiciens, à la seule exception de Cedric Haywood et de Charles Oden. Lorsque Ory avait été contacté pour enregistrer des compositions de W.C. Handy pour Verve, il s’était envolé pour Los Angeles avec Haywood, Haggerty, Jefferson et Oden. La session ayant plutôt mal commencé, Granz avait demandé qu’on fasse une pause. Ory étant toujours mécontent de ses musiciens, la session avait repris plus tard avec des musiciens de studio comprenant Teddy Buckner à la trompette, Caughey Roberts à la clarinette et Jesse Sailes à la batterie.
De toute évidence, Ory ne désirait pas que ses musiciens réguliers participent à la session suivante ni à la tournée européenne qui s’annonçait. Cette fois, Ory n’avait pris aucune chance: il avait même convaincu le guitariste Frank Haggerty et le contrebassiste Morty Corb de revenir avec le groupe. Alton Redd, qui avait enregistré avec Ory en 1944, était retourné comme batteur. Ory avait également obtenu le retour d’un de ses clarinettistes préférés, Bob McCracken, et du trompettiste Henry ‘Red’ Allen. La session d’enregistrement, qui comprenait quatorze chansons, avait été complétée en un seul jour. Allen expliquait: “I left [New York] at 9:45 in the morning, was recording with Kid Ory by 3:00 and on the air again by 11:30 that night.” Le répertoire de la session comprenait des classiques du swing comme “In The Mood”, “Christopher Columbus” et “Tuxedo Junction’’, et des standards du jazz traditionnel comme “Come Back, Sweet Papa” et “San.”
La tournée européenne du groupe devait durer du 19 septembre au 13 novembre 1959 et comprenait des concerts en Allemagne, en Autriche, en France, en Suède, au Danemark, en Suisse, en Hollande, en Belgique et en Angleterre. Le guitariste Frank Haggerty avait déclaré qu’Ory lui avait demandé de participer à la tournée, mais il avait été incapable de se libérer. Il en avait été de même du contrebassiste Morty Corb qui était débordé comme musicien de studio à Los Angeles. Ory avait finalement réglé le problème du guitariste en formant un sextet sans guitare. Comme contrebassiste, Ory avait recruté un ancien membre des Louis Armstrong’s All-Stars, Squire Girsback. Vétéran aguerri, Girsback avait aussi travaillé avec le Yerba Buena Jazz Band de Lu Watters, le Frisco Band de Bob Scobey, le Turk Murphy’s Jazz Band, ainsi qu’avec Bunk Johnson et Wally Rose. Avant son départ pour l’Europe, Ory avait fermé son club pour la durée de la tournée.
Mais contrairement à la tournée précédente, le groupe d’Ory avait fait l’objet de plusieurs commentaires négatifs. En fait, tous les membres du groupe, dont Ory, avaient été sévèrement critiqués par la presse durant la tournée. Ory aurait notamment commandé aux membres de son groupe des temps trop rapides pour qu’ils puissent se sentir comfortables. Quant aux spectateurs, ils en auraient profité pour enregistrer clandestinement les concerts de Berlin, Manchester, Bâle et Copenhague.
À son retour d’Europe, Ory avait réouvert son club et avait de nouveau tenté d’en faire un succès, même s’il n’était plus en activité que durant les weekends. Ory avait même réussi à engager le groupe de Muggsy Spanier avec un alignement qui comprenait le grand Joe Sullivan au piano. En décembre, Ory avait participé à deux autres sessions pour les disques Verve. Le groupe d’Ory comprenait à l’époque Buckner, McCracken, Haggerty, Corb et Sailes. Cedric Haywood ayant quitté le groupe, Ory avait engagé Lionel Reason comme pianiste. Intitulée Dixieland Marching Songs, la session comprenait des marches, des spirituals, des standards et deux compositions originales. Le lendemain, le même groupe avait enregistré un album de chansons folkloriques françaises, de mélodies enfantines et de pièces créole tirées du répertoire d’Ory sur lesquelles ont avait ajouté une chanteuse de langue française. Aucun des deux albums n’avait finalement été publié par les disques Verve.
Après Muggsy Spanier, le pianiste Joe Sullivan s’était produit avec son groupe au club On The Levee en 1961. Malheureusement, Ory n’avait pu garder son propre groupe ensemble, et le club avait continué à battre de l’aile. Ory avait finalement vendu son club en juillet 1961. Ory avait ramené sa famille à Los Angeles, et s’était installé dans le quartier de Brentwood.
Mais Ory n’avait pas encore tout à fait renoncé à la musique. À l’automne 1961, Ory s’était produit avec le groupe Young Men From New Orleans sur le Mark Twain Steamboat de Disneyland. Il avait aussi joué dans le court-métrage ‘’Disneyland After Dark features Ory’’ aux côtés de Johnny St. Cyr, Harvey Brooks et Alton Redd. Louis Armstrong avait également fait une apparition dans le film comme musicien invité. À cette occasion, Ory et Armstrong avaient interprété le classique “Muskrat Ramble’’ près de quarante ans après que la pièce ait été interprétée pour la première fois. En novembre, Ory avait aussi fait une apparition avec le groupe The New Orleans Band aux côtés de Red Allen, Buster Bailey, Lil Hardin, Johnny St. Cyr, Milt Hinton et Zutty Singleton. L’événement faisait partie de l’émission Chicago And All That Jazz diffusée sur le réseau NBC. Dans le cadre de l’émission, Ory avait interprété un solo sur la pièce “Original Jelly Roll Blues’’. Il avait aussi joué en duo avec Jack Teagarden sur le standard “Tiger Rag”.
Ory avait participé à ses derniers enregistrements en décembre de la même année pour les disques Verve. Le répertoire de la première session comprenait des chansons qu’Ory avait déjà enregistrées avec le Hot Five et les Chicago Footwarmers ainsi que des pièces comme “Bill Bailey” et “All The Girls Go Crazy.” La seconde session était un hommage à Jelly Roll Morton. On s’explique mal pourquoi certains des collaborateurs de longue date d’Ory à Los Angeles comme Teddy Buckner, Morty Corb et Julian Davidson n’avaient pas été invités à participer aux sessions. Le trompettiste Andrew Blakeney avait par contre pris part à la session aux côtés de Bob McCracken à la clarinette. Johnny St. Cyr, qui avait joué avec Ory avec le Hot Five et les Red Hot Peppers, avait joué de la guitare et du banjo. L’utilisation de ce dernier instrument était plutôt étonnante compte tenu du fait qu’Ory ne l’avait pratiquement pas utilisé sur ses enregistrements des années 1940 et 1950.
Après les enregistrements, Ory avait commencé à se préparer à la retraite. Jusqu’au moment de sa retraite officielle en 1966, Ory n’avait sorti son trombone de son étui qu’une fois par année pour jouer avec le groupe The Young Men From New Orleans à Disneyland. La dernière fois qu’Ory s’était produit dans le cadre de l’événement, le groupe avait joué sur un wagon tiré par des chevaux. Au cours des années où Ory s’était produit à Disneyland, sa fille Babette s’était rappelée qu’Armstrong et Johnny St. Cyr visitaient souvent son père à la maison. Les trois amis se racontaient des blagues, se rappelaient le bon vieux temps et mangeaient de grandes quantités de nourriture créole préparée par Ory.
Après sa dernière apparition à Disneyland, Ory s’était installé avec sa famille à Hawaï. Même s’il ne jouait plus de trombone, Ory était allé voir jouer le groupe de Trummy Young. Ory avait aussi reçu la visite de William Russell et d’un couple de Japonais formé de Yoshio et Keiko Toyama, qui jouait de la trompette et du banjo. En 1971, Ory était momentanément sorti de sa retraite à l’invitation de George Wein et s’était produit avec un groupe tout-étoile dans le cadre du New Orleans Jazz Festival. Le groupe comprenait Thomas Jefferson à la trompette, Raymond Burke à la clarinette, Danny Barker à la guitare, Emanuel Sayles au banjo, Peter Badie à la contrebasse et Freddie Kohlman à la batterie. Le pianiste était Don Ewell, qui avait décidé de mettre fin à ses divergences avec Ory pour participer à l’événement. Yoshio Toyama, qui était présent lors de la répétition, l’avait enregistrée clandestinement. L’enregistrement avait éventuellement été publié par les disques Upbeat un peu plus tard. Malheureusement, Ory avait pris froid lors du concert et sa performance avait été pratiquement inaudible. À la surprise générale, Ed Garland était monté sur scène au milieu du concert pour jouer de la contrebasse. Un peu comme Ewell, Garland avait finalement décidé de pardonner à son vieil ami.
Le New Orleans Jazz Festival avait été le chant du signe d’Ory comme musicien. Il n’avait plus jamais touché à son trombone.
Kid Ory est mort à l’hôpital d’Honolulu le 23 janvier 1973 à la suite des effets conjugués d’une crise cardiaque et d’une pneumonie. Il était âgé de quatre-vingt-six ans. Selon des membres de sa famille, Ory était hospitalisé depuis le 9 janvier. Il laissait dans le deuil son épouse Barbara et sa fille Babette. Ory a été inhumé au Holy Cross Cemetery de Culver City, en Californie. Il a été intronisé au Jazz and Big Band Hall of Fame en 1986.
En 2021, le  1811 Kid Ory Museum House avait ouvert ses portes sur le site de la plantation Woodhouse à LaPlace, en Louisiane. Le musée avait pour but d’honorer à la fois la mémoire d’Ory et la révolte des esclaves de 1811. La fille d’Ory, Babette, avait également gardé la mémoire d’Ory bien vivante. Très présente sur internet, Babette avait évoqué la musique, la philosophie, les citations et même les recettes créoles de son père sur les médias sociaux.
Le tromboniste Trummy Young avait déclaré un jour au sujet d’Ory: “Ory is a great Dixieland player, and many guys who play in that style could learn a lot from him because he has the timing for it and knows the tunes... Dixieland trombone is punch. It's got to come out and it's got to build. I don't think anyone really knows it outside of Ory.” Alma Hubner, la fille de l’ambassadeur chilien en Australie, avait ajouté: ‘’"During the years 1925-27 Kid Ory recorded almost all the jazz masterpieces which have won him acclaim as the greatest new Orleans trombonist in the history of recorded jazz.’’
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De Emma à Bruce
Cher Bruce,
Oh, Bruce, Bruce, Bruce. Tu n’as pas idée (puisque tu es un journal et que tu ne sors jamais de la maison). J’ai passé la journée avec des Terrestres. Pas seulement des Terrestres. Des touristes. Tout bien considéré, je préfère le manoir hanté et maudit, merci.
La dernière fois que je t’ai écrit, nous avions découvert que le fantôme de Rupert pense qu’un objet ensorcelé se trouve dans cette propriété des Herondale sur Curzon Street ici à Londres. Après ça, nous n’en savons pas plus, ce qui va être un gros problème parce que les lignes de ley sont… tu sais… des lignes, alors les objets peuvent se situer n’importe où sur leur trajectoire. Mais une chose à la fois.
Il s’avère que le National Trust organise des visites de la maison de Curzon Street – et je suppose qu’un ancêtre des Herondale a eu l’intelligence d’enlever, ou au moins de dissimuler avec un puissant charme, tout ce qui faisait un peu trop Nephilim. C’est présenté comme la recréation d’une « maison typique du début du siècle », ce qui est assez proche de la période qui nous intéresse. Alors nous nous sommes déguisés en Terrestres (Julian a trouvé un superbe t-shirt vintage des Sex Pistols dans la Sensas Alcôve de l’Amour d’Arthur et Andrew Blackthorn) et avons acheté des tickets pour la visite de 14h le lendemain.
La visite de la demeure a prouvé que la décoration édouardienne serait plutôt jolie dans une maison moderne ! C’est lumineux et aéré, avec beaucoup de couleurs claires, d’agréables tissus à motifs, etc. Oh, et nous avons aussi compris que ce mouvement est complétement passé au-dessus de la tête de Tatiana, puisque Blackthorn House est tout l’opposé de lumineux et aéré. Julian a fait remarquer qu’elle n’a certainement rien changé après la mort de son père. Rien à voir avec Curzon Street : j’aimais beaucoup son atmosphère, c’était chaleureux. J’ai d’ailleurs pris une photo d’un papier peint pour demander à Tessa si elle se souvient d’où il vient et, euh, s’il est encore en vente peut-être. Que nous arrive-t-il ? Nous rénovons une maison. J’ai pris un coup de vieux.
La visite était sympa dirons-nous. Beaucoup de détails sur les différentes époques, les estampilles, les meubles. Les gens posaient des questions ridicules : un des couples américains a insisté pour savoir où se trouvait le piano et quand la guide a dit désolée, il n’y a pas de piano, ils se sont énervés et ont rétorqué qu’absolument toutes les maisons édouardiennes avaient un piano donc il devait y en avoir un. Elle a dû s’excuser un peu avant de passer à la suite. C’était embarrassant et je n’étais pas fière du peuple de mon pays.
Mais je ne faisais pas vraiment attention à tout ça. La maison était assez plaisante. Des tapis persans partout ! Un échiquier en ivoire ! Une baignoire en étain ! Oh, et il y avait une affiche de théâtre encadrée qui datait de cette époque et c’était évident qu’elle venait d’un cabaret de Créatures Obscures, c’était plutôt cool. Mais le plus important, c’est que rien de tout ça n’avait été ensorcelé par Tatiana.
J’ai passé la majeure partie de la visite à chercher des choses qui indiquaient clairement que des Chasseurs d’Ombres avaient vécu ici. Tout ce que j’ai vu, c’est quelques armes en guise de décoration, ce qui d’après la guide ne se faisait pas à l’époque. Mais bien-sûr, toi et moi, Bruce, nous savons que les armes en guise de décoration, c’est toujours quelque chose qui se fait. Mais comme Julian le dit souvent, parfois nous n’avons même pas besoin de charmes, parce que les Terrestres ne voient pas ce qu’ils ne veulent pas voir. Par exemple, la guide a parlé pendant des heures d’une magnifique sculpture en jadéite sur l’un des manteaux de cheminée et a expliqué que personne ne savait ce qu’elle était censée représenter. Alors que c’était, évidemment, un présentoir pour une épée qui a depuis longtemps disparu.
Enfin bref, nous
Mais attends…
Elle n’a pas disparu depuis longtemps. Je sais où elle est. Elle est sur la coiffeuse de l’autre côté de la pièce. Je la vois depuis mon siège.
J’ai littéralement eu des frissons en remarquant ça. Pendant la visite de la maison tout à l’heure, je pensais aux personnes qui avaient vécu là, James Herondale et Cordelia Carstairs, mais pour être honnête je n’ai ressenti aucun lien, aucune émotion pour eux là-bas. Ça s’explique peut-être par le fait que la maison avait été vidée de tous ses objets très personnels avant qu’elle ne devienne un musée. Mais aussi, simplement… le fait que je ne les connaissais pas. Contrairement à Tessa et Jem, évidemment, et à Magnus aussi, et bon sang, peut-être même à quelques autres sorciers, je ne sais pas. Mais moi, je ne les connaissais pas et je ne pourrais jamais les connaitre.
Mais tu sais qui d’autre les connaissait ? Cortana. J’aurais aimé pouvoir la prendre avec moi à Curzon Street. (Mais noooooon, Julian a décrété que nous ne prendrions que des armes que nous pourrions entièrement dissimuler. Et si la guide avait en fait été une Eidolon prête à nous bondir dessus ? Je l’aurais affrontée avec un couteau de botte plus petit que ce que j’utiliserais pour éplucher une pomme. Ça aurait tout de même été une Eidolon qui en connaissait un rayon sur le mobilier du début du siècle. ENFIN BREF, nous étions là-bas pour trouver un objet, alors reprenons cette histoire.)
Nous étions dans une des chambres et observions les rinceaux sur le lit, peu importe. La guide présentait des objets sur les tables de nuit, et le Détecteur s’est allumé avec un bruit démentiel.
La guide nous a lancé un regard noir. « Eteignez votre téléphone » m’a-t-elle dit, puis le groupe de visiteurs s’est allégrement dirigé vers une autre pièce pendant que je faisais semblant de chercher mon téléphone dans mon sac banane affreusement moche. Jules a pris le Détecteur, qui nous a mené à… une boite à musique sur l’appui de fenêtre. Une boite à musique vraiment laide. Enfin, pas exactement laide. Très surchargée, recouverte de bricoles, bien trop ornementée pour une boite à musique. Il y avait même une figurine de singe. Ça faisait beaucoup. Bref, c’était un parfait exemple du milieu de l’ère victorienne bla bla bla, mais c’était aussi un objet ensorcelé par Tatiana, et peut-être que quelqu’un l’appréciait suffisamment pour aller le chercher et le ramener là ???
Après ça, il nous a suffi d’attendre que les visiteurs s’éloignent pour nous camoufler avec un charme, nous emparer de la boite à musique et sortir discrètement, en espérant qu’aucun des employés n’ait le don de Seconde Vue. Ce n’était pas le cas. Donc maintenant nous avons une boite à musique que nous montrerons à Rupert demain matin et au sujet de laquelle nous interrogerons Tessa. J’espère que ça ne lui appartenait pas à elle ou à sa famille. Je pense qu’elle a de meilleurs goûts.
Voilà, c’est tout pour l’instant, Bruce. Je vais aller chercher Cortana pour que je puisse la toucher en étant dans le lit. Julian me taquine toujours quand je fais ça, mais ce soir ça me semble approprié. A plus tard.
Emma.
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Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Illustration de Cassandra Jean ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/682519835606958080/emma-to-bruce
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culturefrancaise · 2 years
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Ce vieux faubourg, peuplé comme une fourmilière, laborieux, courageux et colère comme une ruche, frémissait dans l’attente et dans le désir d’une commotion. Tout s’y agitait sans que le travail fût pour cela interrompu. Rien ne saurait donner l’idée de cette physionomie vive et sombre. Il y a dans ce faubourg de poignantes détresses cachées sous le toit des mansardes ; il y a là aussi des intelligences ardentes et rares. C’est surtout en fait de détresse et d’intelligence qu’il est dangereux que les extrêmes se touchent. Le faubourg Saint-Antoine avait encore d’autres causes de tressaillement ; car il reçoit le contre-coup des crises commerciales, des faillites, des grèves, des chômages, inhérents aux grands ébranlements politiques. En temps de révolution la misère est à la fois cause et effet. Le coup qu’elle frappe lui revient. Cette population, pleine de vertu fière, capable au plus haut point de calorique latent, toujours prête aux prises d’armes, prompte aux explosions, irritée, profonde, minée, semblait n’attendre que la chute d’une flammèche. Toutes les fois que de certaines étincelles flottent sur l’horizon, chassées par le vent des événements, on ne peut s’empêcher de songer au faubourg Saint-Antoine et au redoutable hasard qui a placé aux portes de Paris cette poudrière de souffrances et d’idées. Les cabarets du faubourg Antoine, qui se sont plus d’une fois dessinés dans l’esquisse qu’on vient de lire, ont une notoriété historique. En temps de troubles on s’y enivre de paroles plus que de vin. Une sorte d’esprit prophétique et un effluve d’avenir y circule, enflant les cœurs et grandissant les âmes. Les cabarets du faubourg Antoine ressemblent à ces tavernes du Mont Aventin bâties sur l’antre de la sibylle et communiquant avec les profonds souffles sacrés ; tavernes dont les tables étaient presque des trépieds, et où l’on buvait ce qu’Ennius appelle le vin sibyllin. Le faubourg Saint-Antoine est un réservoir de peuple. L’ébranlement révolutionnaire y fait des fissures par où coule la souveraineté populaire. Cette souveraineté peut mal faire, elle se trompe comme toute autre ; mais, même fourvoyée, elle reste grande. On peut dire d’elle comme du cyclope aveugle, Ingens. En 93, selon que l’idée qui flottait était bonne ou mauvaise, selon que c’était le jour du fanatisme ou de l’enthousiasme, il partait du faubourg Saint-Antoine tantôt des légions sauvages, tantôt des bandes héroïques. Sauvages. Expliquons-nous sur ce mot. Ces hommes hérissés qui, dans les jours génésiaques du chaos révolutionnaire, déguenillés, hurlants, farouches, le casse-tête levé, la pique haute, se ruaient sur le vieux Paris bouleversé, que voulaient-ils ? Ils voulaient la fin des oppressions, la fin des tyrannies, la fin du glaive, le travail pour l’homme, l’instruction pour l’enfant, la douceur sociale pour la femme, la liberté, l’égalité, la fraternité, le pain pour tous, l’idée pour tous, l’édénisation du monde, le progrès ; et cette chose sainte, bonne et douce, le progrès, poussés à bout, hors d’eux-mêmes, ils la réclamaient terribles, demi-nus, la massue au poing, le rugissement à la bouche. C’étaient les sauvages, oui ; mais les sauvages de la civilisation. Ils proclamaient avec furie le droit ; ils voulaient, fût-ce par le tremblement et l’épouvante, forcer le genre humain au paradis. Ils semblaient des barbares et ils étaient des sauveurs. Ils réclamaient la lumière avec le masque de la nuit. En regard de ces hommes, farouches, nous en convenons, et effrayants, mais farouches et effrayants pour le bien, il y a d’autres hommes, souriants, brodés, dorés, enrubannés, constellés, en bas de soie, en plumes blanches, en gants jaunes, en souliers vernis, qui, accoudés à une table de velours au coin d’une cheminée de marbre, insistent doucement pour le maintien et la conservation du passé, du moyen âge, du droit divin, du fanatisme, de l’ignorance, de l’esclavage, de la peine de mort, de la guerre, glorifiant à demi-voix et avec politesse le sabre, le bûcher et l’échafaud. Quant à nous, si nous étions forcé à l’option entre les barbares de la civilisation et les civilisés de la barbarie, nous choisirions les barbares. Mais, grâce au ciel, un autre choix est possible. Aucune chute à pic n’est nécessaire, pas plus en avant qu’en arrière. Ni despotisme, ni terrorisme. Nous voulons le progrès en pente douce. Dieu y pourvoit. L’adoucissement des pentes, c’est là toute la politique de Dieu.
Victor HUGO, Les Misérables,  Tome IV, Livre 1, chapitre 5
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plaques-memoire · 9 days
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Plaque en hommage à : Quatre sergents de la Rochelle
Type : Œuvre
Adresse : 25 rue Descartes, 75005 Paris, France
Date de pose : Inconnue
Texte : Ici s'élevait le cabaret à l'enseigne du Roi Clovis où Bories, Goubin, Pommier et Raoulx, les quatre sergents de la Rochelle, membres de la Charbonnerie, préparèrent le complot qui devait les mener à l'échafaud le 21 septembre 1822
Quelques précisions : Jean-François Bories (1795-1822), Charles Goubin (1802-1822), Jean-Joseph Pomier (1796-1822) et Marius-Claude Raoulx (1798-1822) sont quatre militaires français, membres du 45ème régiment d'infanterie, communément dénommés les "Quatre sergents de la Rochelle". Opposés au retour de la monarchie sous la Restauration et profondément bonapartistes, ils s'associent et complotent pour provoquer une insurrection afin de renverser le pouvoir monarchique en place. Les membres du complot se réunissent au cabaret du Roi Clovis pour mettre au point les détails de leur plan avant leur départ prévu pour La Rochelle, où leur régiment a été transféré. Toutefois, ils sont arrêtés avant d'avoir pu mettre leur projet à exécution. Condamnés à mort, ils laisseront une image de martyrs de la liberté dans l'opposition (tant républicaine que bonapartiste) à la monarchie.
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netalkolemedia · 2 months
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Au moins 9 morts dans une attaque de gangs à Cabaret
Mardi dernier, la ville de Cabaret a été le théâtre d’une tragédie lorsque des bandits affiliés au gang Canaan ont mené une attaque meurtrière. Selon les autorités municipales, au moins neuf personnes ont été tuées par balle et plusieurs maisons ont été incendiées au cours de cette violente opération. Les autorités locales ont déclaré que le gang de Canaan, qui a également des ambitions pour la…
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personal-reporter · 11 months
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A zonzo per la Francia: Edith Plaf, voce da usignolo
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Edith Piaf fu la più grande cantante francese tra gli anni '30 e '60, era nata a Parigi il 19 dicembre 1915, con il nome di Edith Gassion, visse la sua infanzia nei quartieri di Belleville, sua madre era una livornese, Line Marsa, sposata al saltimbanco Louis Gassion. La Piaf passò parte dell'infanzia nel bordello di Nonna Marie in Normandia ed ebbe un'audizione al Gerny, un locale con cabaret grazie alla protezione di Louis Leplé, suo primo impresario. Il debutto di Edith avvenne nel 1935, con un abito nero fatto a maglia, di cui non riesce a terminare le maniche, e coperta alle spalle con una stola per emulare la grande Maryse Damia, incontrastata regina della canzone francese del momento. La sua scalata al successo ebbe inizio a partire dal 1937, quando ottiene un contratto con il Teatro dell'ABC. Con la sua voce variegata e caleidoscopica, capace di mille sfumature, la Piaf anticipò di oltre un decennio le ribellione e l’inquietudine degli artisti intellettuali della "rive gauche", di cui faranno parte Juliette Greco, Camus, Queneau, Boris Vian, Vadim. Ormai lanciata grazie al suo secondo impresario, Raymond Asso, la Piaf conobbe   Cocteau che a lei si ispirò per la pièce teatrale La bella indifferente. Durante la guerra Edith si schierò contro la Gestapo, poi conquistò la Francia nel dopoguerra con Le vagabond, Le chasseur de l'Hô tel, Les Historie du coeur, realizzando anche una tournée negli Stati Uniti, paese che fu spiazzato dalla raffinatezza dell'artista, che usciva dai canoni consolidati della belle chantause impregnata di esotismo. Ma Edith Piaf nei suoi testi cantava spesso del mondo degli umili, di storie sconsolate tese ad infrangere tropo facili sogni, cantate con una voce che trasmette tutto con il suo sconfinato e straziante dolore. Collaboratori importanti di quegli anni furono nomi celeberrimi, come Yves Montand, Charles Aznavour, Eddie Costantine, George Moustaki, Jacques Pills e tanti altri. Edith fu anche attrice in una decina di films, dopo altri successi tra cui Milord, l'intensa Les amantes d'un jour e La vie en rose, canzone simbolo della sua persona. Dopo un periodo di sconforto per la morte in un incidente del suo compagno, il pugile Marcel Cerdan, la Piaf raggiunse la celebrità mondiale con Non, je ne regrette rien. La grande cantante morì il 10 ottobre 1963 e la sua tomba si trova a Père Lachaise, cimitero parigino delle celebrità. Read the full article
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alexlacquemanne · 1 year
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Septembre MMXXIII
Films
Hitchcock (2012) de Sacha Gervasi avec Scarlett Johansson, Anthony Hopkins, Helen Mirren, Toni Collette, Ralph Macchio, Jessica Biel et Danny Huston
La Cage aux folles (1978) d'Édouard Molinaro avec Ugo Tognazzi, Michel Serrault, Michel Galabru, Benny Luke, Rémi Laurent, Carmen Scarpitta et Luisa Maneri
Arrête-moi si tu peux (Catch Me If You Can) (2002) de Steven Spielberg avec Leonardo DiCaprio, Tom Hanks, Christopher Walken, Nathalie Baye, Amy Adams, Martin Sheen et James Brolin
La Grande Illusion (1937) de Jean Renoir avec Jean Gabin, Pierre Fresnay, Erich von Stroheim, Marcel Dalio, Julien Carette, Gaston Modot et Dita Parlo
Ed Wood (1994) de Tim Burton avec Johnny Depp, Martin Landau, Patricia Arquette, Sarah Jessica Parker, Bill Murray, Jeffrey Jones, Lisa Marie et George "The Animal" Steele
Madame Sans-Gêne (1961) de Christian-Jaque avec Sophia Loren, Robert Hossein, Renaud Mary, Léa Gray, Gianrico Tedeschi, Marina Berti, Enrique Ávila et Julien Bertheau
L'Éternel Retour (1943) de Jean Delannoy avec Jean Marais, Madeleine Sologne, Jean Murat, Junie Astor, Roland Toutain, Piéral et Jean d'Yd
Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? (The Naked Gun: From the Files of Police Squad!) (1988) de David Zucker avec Leslie Nielsen, Priscilla Presley, Ricardo Montalban, George Kennedy, O. J. Simpson, Nancy Marchand, Raye Birk et Ed Williams
Le Journal de Bridget Jones (Bridget Jones’s Diary) (2001) de Sharon Maguire avec Renée Zellweger, Colin Firth, Hugh Grant, Gemma Jones, Jim Broadbent, Shirley Henderson, Sally Phillips et James Callis
Le Procès Goldman (2023) de Cédric Kahn avec Arieh Worthalter, Arthur Harari, Stéphan Guérin-Tillié, Nicolas Briançon, Aurélien Chaussade, Christian Mazucchini, Jeremy Lewin et Jerzy Radziwiłowicz
Boccace 70 (Boccaccio '70) (1962) de Federico Fellini, Luchino Visconti et Vittorio De Sica avec Anita Ekberg, Peppino De Filippo, Romy Schneider, Tomas Milian, Sophia Loren et Luigi Giuliani
Séries
Happy Days Saison 2
Richie déménage - La Nouvelle Voiture de Richie - Une fiancée envahissante - Richie est amoureux - À vos ordres Richie - Le Fantôme est de la fête - Alors Richie, raconte ! - Richie surveille sa sœur - Un beau magot - Fonzie au théâtre - Un Noël sans famille - Une soirée habillée - Fonzie va-t-il se marier ? - Le Voleur - Richie et la politique - Minuit en caleçon chez Arnold - Le Scoop - Qui êtes-vous Dorothée ? - Jamais quatre sans cinq - Des pensionnaires encombrants - Richie disc jockey - C'est beau la confiance - Chicago, quelle aventure !
Castle Saison 3
Dans la peau de Nikki - Abracadabra ! - Une nouvelle piste - Grosses Infortunes - Aveuglement - Piégés - Menace sur New York - Cruel comme un soap
Inspecteur Barnaby Saison 12
Meurtre sur le green - Toiles assassines - La Guerre des espions - La Mort au bout du chemin - Crimes en grandeur nature - Le Monte-en-l'air - La somnambule
Coffre à Catch
#131 : Jack Swagger champion + Hommages à Bray Wyatt et Terry Funk - #132 : Y'en a marre du Boogeyman, non?? - #133 - LE PIRE DES EPISODES! - #134 : Swagger VS Finlay : ce qui est bien mais pas top!
Affaires sensibles
On a tiré sur Bob Marley - Une campagne de pub inédite : « Demain, j’enlève le haut » - Le voyage de Khrouchtchev aux États-Unis - Commissaire Guillaume, Commissaire Maigret : quand la fiction se substitue la réalité - Paris la Nuit : Dans les caves et les cabarets avec les enfants de la Libération - "J'irai cracher sur vos tombes" de Boris Vian alias Vernon Sullivan - Il était une fois Walt Disney… - Peur sur la ville : les lettres empoisonnées de l’œil de Tigre - Pierre Goldman - Greenham Common, des femmes contre des missiles
Downton Abbey Saison 3
Mariage à Downton - Un dîner à l'américaine - Au pied de l'autel - Le Chemin de la perdition - Quand le destin frappe - L'Insoutenable Chagrin - Une nouvelle ère - Secrets et Confidences - Un château en Écosse
The Rookie Saison 4, 5
La Fête des mères - Remplacement au pied levé - Quitte ou double - Choix professionnels - Ici et d'ailleurs - Le choix - Le fugitif - La déposition - Tir croisé - Le collier - La répétition - La liste - Guerres de gangs - Avis de décès - Le flic sexy - Condamnation à mort - Un plan risqué - Double contamination - Le cheval de Troie - Panique dans le multivers - Arrêt sur image - Droit au but - Liquidation - Masque de la honte
Commissaire Dupin
Terrain de mésentente - Sœurs ennemies - Poison blanc
Kaamelott Livre III
Le Chevalier errant - L’Aveu de Bohort - Le Magnanime - Le Porte-bonheur - Séfriane d’Aquitaine - Le Combat des chefs - Le Déserteur - La Potion de vivacité - Le Sanglier de Cornouailles - L’Ankou - Ablutions - La Poétique première partie - La Poétique deuxième partie - Les Derniers Outrages - Guenièvre et Euripide - Unagi III - Le Fléau de Dieu II - Cryda de Tintagel - L’Ivresse II - Legenda - Le Renfort magique - Silbury Hill II - Le Professionnel - Les Suppléants - La Nuit du nomade - L’Assemblée des rois première partie - L’Assemblée des rois deuxième partie - L’Arche de transport - Les Cousins - Le Trouble - Le Tournoi - La Pierre de Lune - La Pythie - Les Cheveux noirs - Dream On - Feue la poule de Guethenoc - Le Repos du guerrier II - Les Affranchis - Les Clous de la Sainte Croix - La Corne d’abondance - Morituri - Le Dialogue de paix II - Stargate II - L’Abstinent - Aux yeux de tous II - La Potion de vérité - Le Petit Poucet - Haunted II - La Révolte II - Perceval chante Sloubi
Top Gear Saison 22
La fièvre du vintage - La course des Tsars - S.O.S Urgences - Road Trip en Australie - Les imbéciles changent d'avis
Emma
L'Entremetteuse - Malentendus amoureux - Quand les cœurs chavirent - L'Heureux dénouement
Spectacles
Joyeuses Pâques (2023) de Jean Poiret avec Nicolas Briançon, Gwendoline Hamon, Alice Dufour, Claire Nadeau, Muriel Combeau, Pascal Elso, Raphaël Duléry et Sophie Artur
Folle Amanda (1974) de Pierre Barillet et de Jean-Pierre Grédy avec Jacqueline Maillan, Daniel Ceccaldi, Jacques Jouanneau, Françoise Fleury, Sacha Briquet, Jacques Dynam, Pierre Saintons et Nicole Chausson
Livres
Une enquête du commissaire Dupin : Les marais sanglants de Guérande de Jean-Luc Bannalec
Astérix, Tome 21 : Le cadeau de César de René Goscinny et Albert Uderzo
Le seigneur des anneaux, Tome 2 : Les deux tours de J.R.R. Tolkien
Spirou et Fantasio : Tome 34 : Aventure en Australie de Philippe Tome et Janry
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jpbjazz · 2 months
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LÉGENDES DU JAZZ
EFFICACITÉ ET SUBTILITÉ : DAVE HOLLAND Né le 1er octobre 1946 à Wolverhampton, en Angleterre, Dave Holland a appris le ukulele à l’âge de quatre ans, avant de passer à la guitare, puis à la contrebasse. Après avoir abandonné l’école à l’âge de quinze ans afin de se joindre à un groupe de musique populaire, il n’avait pas tardé à s’intéresser au jazz.
Après avoir appris dans le magazine Down Beat que Ray Brown avait été élu meilleur contrebassiste de jazz, Holland s’était rendu dans un magasin de disques et avait acheté deux albums mettant en vedette Brown et le pianiste Oscar Peterson. Holland avait également fait l’acquisition de deux disques du bassiste Leroy Vinnegar (‘’Leroy Walks’’ et ‘’Leroy Walks Again’’), uniquement parce que celui-ci était photographié avec son instrument sur la pochette. Il n’avait fallu qu’une semaine à Holland pour changer sa basse électrique pour une contrebasse. En plus de Brown et Vinnegar, Holland s’était également intéressé aux contrebassistes Charles Mingus et Jimmy Garrison. DÉBUTS DE CARRIÈRE Après être déménagé à Londres en 1964, Holland avait joué de la contrebasse dans de petites salles et avait commencé à étudier avec James Edward Merrett, le principal contrebassiste de l’Orchestre philharmonique et, plus tard, du BBC Symphony Orchestra. Merrett avait appris à Holland à bien lire la musique et lui avait recommandé de poser sa candidature à la Guildhall of Music and Drama où il avait étudié durant trois ans, même si le jazz était encore considéré comme une forme d’art assez mineure.
À l’âge de vingt ans, tout en poursuivant ses études, Holland avait joué au Ronnie Scott’s Jazz Club, le principal cabaret de jazz de Londres, où il avait accompagné des musiciens américains en tournée comme Coleman Hawkins, Ben Webster et Joe Henderson. Holland avait également développé des liens avec les autres musiciens de jazz britanniques, comme le guitariste John McLaughlin, les saxophonistes Evan Parker et John Surman, le pianiste d’origine sud-africaine Chris McGregor et le batteur John Stevens. En 1968, Holland avait aussi collaboré aussi avec le Spontaneous Music Ensemble lors de l’enregistrement de l’album ‘’Karyobin.’’ Au cours de cette période, Holland avait également commencé à travailler avec le trompettiste d’origine canadienne Kenny Wheeler. Cette collaboration s’était poursuivie jusqu’à la mort de Wheeler en 2014. UN TREMPLIN NOMMÉ MILES DAVIS En 1968, le trompettiste Miles Davis et le batteur Philly Joe Jones avaient entendu Holland jouer au Ronnie Scott’s Jazz Club en première partie du trio de Bill Evans. Jones avait dit à Holland, qui était déjà considéré comme un virtuose, que Miles avait besoin de lui pour remplacer Ron Carter. Quant à Davis, il avait quitté le Royaume-Uni avant que Holland n’ait pu le contacter. Deux semaines plus tard, on avait donné trois jours à Holland pour s’envoler vers New York afin de jouer au club de Count Basie. Holland était arrivé la veille, et avait été le compagnon de chambre du batteur Jack DeJohnette, qu’il connaissait déjà. Le lendemain, Herbie Hancock avait accompagné Holland jusqu’au club, C’est ainsi que la collaboration de deux ans de Holland avec Miles Davis avait débuté. Il s’agissait du dernier concert de Hancock avec Davis, qui était parti quelque temps plus tard pour une lune de miel au Brésil. Hancock avait été remplacé comme pianiste par Chick Corea. Holland avait fait son premier enregistrement avec Davis en septembre 1968. Il avait joué sur la moitié des pièces de l’album ‘’Filles de Kilinanjaro’’.
Holland avait été membre de la section rythmique du groupe de Davis durant tout l’été 1970. Dans le cadre de sa collaboration avec le groupe, Holland avait participé à l’enregistrement des albums ‘’In a Silent Way’’ et ‘’Bitches Brew.’’ Lors de la première année de sa collaboration avec Davis, Holland jouait principalement de la contrebasse, mais à la fin de 1969, avec le virage opéré par Miles vers le jazz-fusion, il avait commencé à jouer de la basse électrique. Holland était aussi membre du groupe de travail de Davis à cette époque, contrairement à plusieurs des musiciens qui apparaissaient seulement aux enregistrements studio du trompettiste.
Ce qu’on avait appelé le ‘’quintet perdu de Davis’’ (celui-ci était formé de Davis, Wayne Shorter, Chick Corea, Dave Holland et Jack DeJohnette) était toujours actif en 1969 mais il n’avait jamais fait d’enregistrement studio en tant que tel. En 1970, un enregistrement en concert du groupe avec le percussionniste Airto Moreira avait été réalisé sous le titre de ‘’Live at the Filmlore East, March 7, 1970 : It’s About Time’’, mais il n’avait été publié qu’en 2001. Steve Grossman avait remplacé Shorter au saxophone au début de l’année 1970. Keith Jarrett s’était joint au groupe peu après comme second pianiste. Quant à Gary Bartz, il avait remplacé Grossman à l’été 1970. À la fin de l’été, le guitariste de blues et de R&B Michael Henderson avait remplacé Holland. UN VIRTUOSE EN FORMATION Après avoir quitté le quintet de Davis, Holland s’était joint au groupe de jazz d’avant-garde Circle, formé du pianiste Chick Corea, du batteur Barry Altschul et du saxophoniste Anthony Braxton. Sa collaboration avec le groupe Circle avait marqué le début d’une période de dix ans pendant laquelle Holland avait été associé à l’étiquette allemande ECM. Après avoir enregistré quelques albums, le groupe Circle avait été dissous après le départ de Corea.
En 1972, Holland avait enregistré un premier album sous son nom intitulé ‘’Conference of the Birds’’. Avaient participé à l’album Sam Rivers, Altschul et Braxton. L’album avait aussi marqué le début d’une longue relation musicale avec Rivers. Le titre de l’album était inspiré d’un poème épique de 4500 lignes écrit par l’écrivain perse Farid al-Din Attar.
Holland avait travaillé comme leader et comme collaborateur de plusieurs autres artistes de jazz dans les années 1970. Le 15 juin 1972, il avait accompagné Thelonious Monk dans un de ses derniers concerts. Holland avait aussi enregistré plusieurs albums importants avec Anthony Braxton de 1972 à 1976 – dont ‘’New York, Fall 1974’’ et ‘’Five Pieces’’ qui avaient été publiés par les disques Arista. Holland avait également enregistré des sessions en duo avec le saxophoniste Sam Rivers et le contrebassiste Barre Phillips, en plus d’enregistrer l’album solo ‘’Emerald Tears.’’
Toujours dans les années 1970, Holland avait collaboré avec Stan Getz et avec le Gateway Trio formé de John Abercrombie et Jack DeJohnette. Le Gateway Trio avait enregistré deux albums très influents en 1975 et 1977. Il s’était reformé en 1994 pour enregistrer deux autres albums. Comme accompagnateur, Holland avait également participé à des albums de rock et de pop. Il avait notamment collaboré en 1977 à l’album ‘’Give It up’’ de la chanteuse Bonnie Raitt.
L’APOGÉE
Après avoir formé son premier quintet en 1983, Holland avait enregistré ‘’Jumpin’ In’’,’’Seeds of Time’’ et ‘’The Razor Edge’’ avec le saxophoniste alto Steve Coleman, le trompettiste Kenny Wheeler et les joueurs de trombone Julian Priester et Robin Eubanks. Holand avait formé par la suite le Dave Holland Trio avec Coleman et DeJohnette. C’est avec ce trio qu’Holland avait enregistré en 1988 l’album ‘’Triplicate.’’ Avec Coleman, le guitariste Kevin Eubanks et le batteur Marvin ‘’Smitty’’ Smith, Holland avait enregistré par la suite l’album ‘’Extensions.’’ Holland avait aussi enregistré ‘’Life Cycle’’, un album de compositions en solo dans lequel il avait joué non pas de la contrebasse, mais du violoncelle.
Holland avait également collaboré avec des légendes du jazz comme le batteur Billy Higgins et le pianiste Hank Jones, ce qui avait donné lieu è la publication de l’album ‘’The Oracle.’’ Holland s’était aussi joint au batteur Roy Haynes et au guitariste Pat Metheny dans le cadre de la production de l’album ‘’Question and Answer.’’
Dans les années 1990, Holland avait renoué avec le saxophoniste ténor Joe Henderson, avec qui il avait déjà collaboré dans les années 1970, dans l’enregistrement d’un album-hommage à Miles Davis, intitulé ‘’So Near (So Far)’’. Avec Henderson, Holland avauit également enregistré l’album ‘’Porgy & Bess’’, une adaptation de la comédie musicale du même nom. Holland avait aussi retrouvé la chanteuse Betty Carter, avec qui il avait enregistré en 1993 l’album live ‘’Feed the Fire.’’ Un autre collaborateur de Miles Davis, le pianiste Herbie Hancock, avait invité Holland à l’accompagner en tournée en 1992. Après avoir enregistré ‘’The New Standard’’, les deux hommes s’étaient de nouveau retrouvés en 1996. Holland avait aussi participé à un hommage à l’auteure-compositrice Joni Mitchell avec le pianiste Herbie Hancock. Intitulé ‘’The Joni Letters’’, le disque avait remporté le prix Grammy remis à l’album de l’année en 2008.
Après avoir formé son troisième quartet en 1995,  Holland avait enregistré l’album ‘’Dream of the Elders’’ avec le vibraphoniste Steve Nelson. Le quartet comprenait également le saxophoniste ténor Chris Potter, le joueur de trombone Robin Eubanks et le batteur Nate Smith. Parmi les enregistrements du quartet, on remarquait ‘’Points of View’’, ‘’Prime Directive’’, ‘’Not for Nothin’’, ‘’Extended Play: Live at Birdland’’ et ‘’Critical Mass.’’
En plus de ses quatre albums en quintet pour ECM, Holland avait décidé de lancer son propre big band. Le groupe avait publié un premier disque en 2002 sous le titre de ‘’What Goes Around’’.  L’album avait permis à Holland de remporter le premier prix Grammy de sa longue carrière dans la catégorie ‘’Best Large Jazz Ensemble.’’ Le deuxième album du big band, intitulé ‘’Overtime’’ a été publié en 2005 et a remporté un autre prix Grammy dans la même catégorie. L’album avait été enregistré sur la propre étiquette de Holland, Dare2, qu’il avait fondée la même année. Dans une entrevue, Holland expliqué pourquoi il avait décidé de fonder sa propre maison de disques:
“It had been a long-term goal of mine to create a record label for the release of my own recording projects. In 2004, with the help and guidance of my daughter and business manager Louise Holland, we established Dare2 records so that we could retain ownership of the master recordings and have more control over the scheduling, production, presentation and marketing of releases. In 2019 Edition Records released the album ‘Good Hope’ by The Crosscurrents Trio, a group co-lead by Zakir Hussein, Chris Potter and myself. Working with Edition Records and its owner Dave Stapleton was a very positive experience and I was particularly impressed by the quality of their product and the use of creative strategies suited to the contemporary market. Discussions regarding a collaboration between Edition and Dare2 resulted in an agreement to work together on future releases of both new and archived recordings. I look forward to this new partnership”. En 2009, Holland avait co-fondé le groupe tout-étoile Overtone Quartet. L’ensemble était formé d’Holland à la contrebasse, de Chris Potter au saxophone ténor, de Jason Moran au piano et d’Eric Harland à la batterie. Le groupe avait réalisé une importante tournée aux États-Unis et en Europe. En 2014, Holland a également enregistré un album en duo avec le pianiste Kenny Barron intitulé ‘’The Art of Conversation.’’
Dave Holland a remporté plusieurs honneurs au cours de sa carrière, dont les prix du musicien de l’année, du big band de l’année et du bassiste acoustique de l’année accordés par le magazine Down Beat. Le Festival international de jazz de Montréal lui a également décerné le Miles Davis Award en 2005. Holland faisait aussi partie des cinq compagnons élus par le National Endowment for the Arts en 2017. Holland était également récipiendaire d’un doctorat honorifique du New England Conservatory de Boston où il avait enseigné à plein temps en 1987-1988 et où il a occupé un poste d’artiste en résidence à partir de 2005. Holland a décroché deux autres doctorats honorifiques: le premier du Berklee College of Music de Boston, et le second du conservatoire de Birmingham, en Angleterre. Il a également été nommé compagnon de la Guildhall School of Music and Drama de Londres, en plus d’être élu membre honoraire de la Royal Academy of Music au Royaume-Uni.
De 1982 à 1989, Holland avait également été directeur artistique du Banff Summer Jazz Workshop de la Banff School of Fine Arts en Alberta, au Canada. Holland donne aussi des ateliers de travail et des cours dans plusieurs universités à travers le monde, en plus d’être président du National Youth Jazz Collective au Royaume-Uni. Dave Holland a participé à des centaines d’enregistrements au cours de sa carrière, en plus d’avoir enregistré plus d’une trentaine d’albums sous son propre nom.
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SOURCES:
''Dave Holland.'' Wikipedia, 2022. DaveHolland.com
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timriva-blog · 1 year
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Coffret Dietrich / Sternberg - les années à Hollywood 1930 à 1935 : une collaboration artistique magistrale (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : (5/5) Synopsis Cœurs brûlés : au début du XXe siècle, sur un paquebot en direction du Maroc, la chanteuse de cabaret Amy Jolly fait la connaissance de Le Bessière. Riche et entreprenant, il la courtise sans relâche. Mais la rencontre avec un beau légionnaire nommé Tom Brown bouleverse les certitudes de la jeune femme   Agent X27 : en Autriche en 1915, après la mort de son mari…
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voxtrotteur · 1 year
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La mort de Leandro De Niro Rodriguez, petit-fils du célèbre acteur Robert De Niro, a finalement trouvé son explication, un mois après sa disparition. Leandro, âgé de 19 ans, est décédé le 2 juillet, laissant derrière lui une carrière en herbe dans le cinéma. Il avait joué des rôles dans des films tels que "A Star is Born" et "Cabaret Maxime", sortis en 2018. Robert De Niro, l'acteur vénéré âgé de 79 ans, a exprimé sa douleur dans une déclaration partagée avec Fox News à l'époque. Il a ainsi partagé son chagrin face à la perte de son cher petit-fils Leandro. Dans ce moment difficile, la famille De Niro a sollicité le respect de leur intimité pour pouvoir pleurer la perte de Leandro sans entrave. Le mardi 8 août, le bureau du médecin légiste en chef de la ville de New York a apporté des réponses troublantes en confirmant la cause du décès de Leandro : une overdose accidentelle de drogue. Selon le médecin légiste, le jeune homme a succombé aux effets toxiques d'une combinaison fatale de substances, notamment le fentanyl, le bromazolam, l'alprazolam, le 7-aminoclonazépam, la kétamine et la cocaïne. Leandro était le fils de Drena, l'aînée des enfants de De Niro, issue de son premier mariage avec l'actrice Diahnne Abbott. Drena avait avancé l'hypothèse que Leandro avait perdu la vie après avoir été exposé à des pilules de fentanyl. Elle a exprimé sa colère sur Instagram envers ceux qui vendent et achètent de telles substances, responsables de la disparition de son fils. Peu après la tragédie, une femme de 20 ans a été arrêtée, accusée d'avoir vendu la drogue ayant contribué au décès de Leandro. Son procès est prévu plus tard ce mois-ci. Le fentanyl, un opioïde synthétique, se révèle être entre 50 et 100 fois plus puissant que la morphine. Deux milligrammes seulement de cette substance peuvent être mortels.
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plumedepoete · 1 year
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Gloria Lasso (1922-2005) - André Nolat
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Gloria Lasso (née Rosa Coscolin Figueras, en Catalogne) fut, semble-t-il, secrétaire puis assistante dans une radio locale jusqu’au moment où elle eut l’opportunité de remplacer une speakerine à Radio-Barcelone. Pendant cette période, elle chanta : le public en redemanda, car elle avait une voix d’une extraordinaire pureté. Je ne sais pas comment se déroula le début de sa carrière en Espagne, mais elle vint en France au moment où la mode était à l’exotisme latin qu’avait lancé l’Italienne Rina Ketty avec « J’attendrai » et « Sombreros et mantilles » ; lesquels furent, dès 1938, d’énormes succès. Marie-José (1914-2002), la chanteuse de tangos, avait repris, elle aussi, des chansons exotiques, dont « Amor, amor », « Besame mucho » ou « Si vas à Calatayud ». Il y eut Luis Mariano et Dario Moreno, chanteurs à voix et à accents. L’Italie, dans les années 1950, était représentée par le quartet Marino Marini créateur, en France, de « Guarda che luna » ou « Guaglione » qui deviendra « Bambino ». Mais, peu de temps après son arrivée à Paris, Gloria Lasso devint célèbre. Elle chanta dans quelques cabarets puis passa sur l’antenne et enregistra son premier disque français : un 45 tours (4 pistes) chez Pathé Marconi (« La Voix de son maître »).  Ce disque sort en 1955 et il comprend « Dolorès », « Mandolino », « Quand je danse dans tes bras », et « Ave Maria no morro » (morro : collines couvertes de favelas) :    « Quelques toits de planches,        Qui s’accrochent aux nuages        C’est le morro à Rio de Janeiro...» Un boléro, magnifique, composé par le brésilien Herivelto Martins et francisé en 1954 par Jacques Larue, qui fit fureur dans les dancings et les night-clubs. Mais c’est son deuxième disque 45 tours avec « L’étranger au paradis », un des airs de la comédie musicale Kismet – créée en 1953 à Broadway – adapté par Francis Blanche qui triompha. Il fut le premier disque vendu en France à un million d’exemplaires. Dès lors, elle enchaîne les enregistrements et elle devient une très grande vedette : jusqu’en 1964, parurent chez Pathé Marconi quarante-six 45 tours. Entre autres, elle chante (en français et en espagnol) « Amour, castagnettes et tangos », « Le torrent », « Adieu Lisbonne » (1956) ; « Bon voyage », « Padre Don José » « Bambino »; « Histoire d’un amour » (1957) , « Buenas noches mi amor », « Gondolier », « L’oubli », « L’ombre sous la mer » « Diana » « Te quiero » (1958) ;  «  La chanson d’Orphée »,  « Adieu tristesse », « Sois pas fâché » (1959) ; « Valentino » (1960)  ; « Le goût de toi » (« Sabor a Mi », créé par Alvaro Carillo) (1961) :   « Tant de jours, tu m’as tout donné, mon amour,      Tu as su partager mes joies tant de jours       Que j’ai gardé malgré tout       Au fond de moi, je l’avoue,       Le goût de toi » ; « Moliendo café » (1962), etc. Hélas, pour elle, à partir de 1958, de « Gondolier », elle se heurte à une rivale : Dalida, lancée par Lucien Morisse (1929-1970), directeur artistique à Europe N°1 qui l’épousera en 1961. Très amoureux, il va inventer, à l’intention de Dalida, « le matraquage publicitaire », passant une de ses chansons toutes les heures. Ainsi, finira-t-elle par l’emporter sur Gloria Lasso d’autant que celle-ci se ruine dans une vie sentimentale compliquée. Elle s’est mariée plusieurs fois sans que ces unions soient des réussites, mais de son premier mariage espagnol en 1938, elle a eu trois filles. À l’arrivée de la vague « yé-yé », elle part au Mexique où elle fera encore une très belle carrière. Elle revient en France de temps à autre à partir de 1971. Elle y enregistre quelques disques qui passent inaperçus. Son temps est fini. Il n’en reste pas moins vrai qu’elle fut une des plus grandes représentantes de la chanson romantique de 1954 à 1964 et qu’elle a vendu, entre 1955 et sa mort, 80 millions de disques dans le monde. Elle s’éteint au Mexique à Cuernavaca dans l’État de Morelos, à l’âge de 83 ans, victime d’un infarctus. Elle sera incinérée et, selon l’article de Wikipédia, « ses cendres sont déposées dans la crypte de la cathédrale de Cuernavaca (…), avec l’inscription "Buen Viaje". »  Cuernavaca, dont on affirme qu’elle est la « ville de l’éternel printemps », tant son climat est agréable et régulier.                 
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Francesco Nuti: Willy Signori va lontano
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Dopo una lunga malattia ieri è morto Francesco Nuti. In seguito a un incidente domestico avvenuto nel 2006 aveva riportato un grave trauma cranico che lo aveva costretto sulla sedia a rotelle e tolto l'uso della parola. La figlia Ginevra, avuta con la ex compagna Annamaria Malipiero, si prendeva cura di lui da allora ed è stata proprio lei a dare la notizia della morte del padre sui social. L'incidente avvenne in un momento in cui la carriera del regista stava conoscendo un certo declino mentre gli anni Ottanta e Novanta erano stati il suo periodo d'oro. Gli esordi nel cabaret Nato a Prato il 17 maggio del 1955, visse nel capoluogo toscano la sua infanzia e giovinezza. La sua passione per la recitazione iniziò già durante gli anni di scuola quando scriveva di suo pugno i primi monologhi. Assunto presso un'industria tessile locale continuò a coltivare la sua passione fino a quando, alla fine degli anni Settanta, non fu notato da Alessandro Benvenuti e Athina Cenci. I due stavano cercando un comico che sostituisse Antonio Catalano nel loro trio i "Giancattivi". La collaborazione all'interno del trio durò fino al 1982 quando decise di approdare al mondo del cinema da solo. Gli anni con la Cenci e Benvenuto furono l'occasione per fare esperienza nel mondo della radio e della televisione. Si può dire che la carriera cinematografica di Francesco Nuti iniziò insieme ai suoi compagni con il film diretto da Benvenuti "Ad ovest di Paperino". La pellicola riproponeva il loro repertorio. Il cinema da solista Il debutto da solista nel cinema gli attribuisce i primi riconoscimenti. Nel 1983, infatti, vince il David di Donatello e il Nastro d'Argento come migliore attore protagonista per il film "Io, Chiara e lo Scuro". La pellicola, diretta da Maurizio Ponzi, narra le vicende di Francesco Piccioli, un impiegato d'albergo la cui vita (e le disavventure) gira intorno al biliardo. Al suo fianco c'è Chiara, interpretata da Giuliana De Sio, che cerca di aiutarlo nelle sue rocambolesche vicissitudini. Molte delle scene in cui Nuti gioca al biliardo sono reali. L'attore aveva una certa passione e bravura per questo sport. Francesco Nuti dietro la macchina da presa "Io, Chiara e lo Scuro" e il mondo del biliardo continueranno ad accompagnare Nuti anche quando deciderà, dopo poco, di passare dietro la macchina da presa. Il suo primo film da regista "Casablanca, Casablanca" sarà un sequel di quel film e gli guadagnerà altri due riconoscimenti. Il secondo David di Donatello come migliore attore protagonista e il premio come miglior regista esordiente al Festival internazionale del cinema di San Sebastián. E' il periodo d'oro di Nuti che dirige altri film di grande successo: "Tutta colpa del paradiso" (1985), "Stregati" (1986), "Caruso Pascoski (di padre polacco)" (1988), "Willy Signori e vengo da lontano" (1989) e "Donne con le gonne" (1991). I film che seguirono non riuscirono a ripetere il successo dei precedenti OcchioPinocchio del 1994 fu un vero flop mentre i film seguenti "Il signor Quindicipalle" (1998), "Io amo Andrea" (2000) e "Caruso, zero in condotta" (2001) non ebbero grande riscontro di pubblico. Il suo ultimo film sarà "Concorso di colpa" un poliziesco diretto da Claudio Fragasso. Read the full article
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lamilanomagazine · 1 year
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Pavia: "La Milanesiana 2023" di Elisabetta Sgarbi torna all’Almo Collegio Borromeo con tre appuntamenti dal titolo “Ritorni”
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Pavia: "La Milanesiana 2023" di Elisabetta Sgarbi torna all’Almo Collegio Borromeo con tre appuntamenti dal titolo “Ritorni”. LA MILANESIANA, ideata e diretta da Elisabetta Sgarbi, torna nella splendida cornice dell’Almo Collegio Borromeo a Pavia con tre imperdibili serate il 29, 30 e 31 maggio, dal titolo “Ritorni”. “Sono molto riconoscente a Elisabetta Sgarbi e davvero felice che anche quest’anno la Milanesiana faccia tappa a Pavia per tre serate d’eccezione attorno al tema dei “Ritorni” che all’Almo Collegio Borromeo non può che essere caro. Anzitutto perché è il collegio universitario di merito più antico d’Italia e varcare il portone del nostro Palazzo significa immergersi nel passato e ritornare in quello che il Cardinal Federigo Borromeo chiamava “il mio Collegio”. In secondo luogo perché ogni giorno raccogliamo la responsabilità di rendere attuale la storia con i suoi lasciti per insegnare ai nostri duecento alunni che costruire oggi il proprio domani significa, per prima cosa, saper ritornare a ieri. Fare discernimento non è un esercizio di fantasia verso il futuro ma di memoria verso il passato, che significa anche rileggere e accogliere il presente, accertarsi per ciò che si è. Mi auguro che questo tema proposto dalla Milanesiana 2023 ravvivi la coscienza collettiva e ci aiuti a far tesoro dei ritorni, senza i quali nessuno saprebbe dove andare, perché il presente non può cancellare il passato senza perdere il proprio specifico senso.” (Alberto Lolli, Rettore Almo Collegio Borromeo) Il primo appuntamento è il 29 maggio alla presenza del Rettore Alberto Lolli e del Ministro della Cultura Gennaro Sangiuliano che accoglieranno due importanti ospiti: Abdulrazak Gurnah (Premio Nobel per la Letteratura 2021) e Ben Okri (Booker Prize 1991). I due scrittori dialogheranno con Alessia Rastelli. Gurnah sarà insignito del Premio Rosa d’Oro della Milanesiana ricevendo un’opera di Gerardo Sacco. A questo momento letterario segue un momento di musica con la pianista di fama internazionale Gile Bae in concerto. Interviene Francesco Micheli. Il 30 maggio va in scena “Una relazione per un’accademia”, tratto dall’omonimo racconto di Franz Kafka, in occasione dei 140 anni dalla sua nascita, con protagonista Tommaso Ragno. Lo spettacolo è preceduto da un prologo letterario di Mauro Covacich. La piece è pensata anche in occasione dei 100 anni dalla morte di Franz Kafka che ricorreranno il prossimo anno (1924-2024). Il 31 maggio, invece, a 30 anni di distanza da “Oylem Goylem” che lo fece conoscere al grande pubblico, Moni Ovadia torna in scena con lo spettacolo “Cabaret Yiddish” accompagnato da Maurizio Dehò (violino), Paolo Rocca (clarinetto), Albert Florian Mihai (fisarmonica), Luca Garlaschelli (contrabbasso) e Mauro Pagiaro (suono). Le tre serate, in collaborazione con Almo Collegio Borromeo, avranno inizio alle ore 21.00 e saranno introdotte da Elisabetta Sgarbi, ideatrice e direttore artistico de La Milanesiana. Ingresso libero su prenotazione. Lunedì 29 maggio Martedì 30 maggio Mercoledì 31 maggio... #notizie #news #breakingnews #cronaca #politica #eventi #sport #moda Read the full article
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Hélène Martin : entre les mots et la musique, par Véronique Mortaigne
LE MONDE, 09.09.2009
Elle a débuté en 1956 dans les cabarets de la rive gauche. Proche des poètes, elle a mis en musique et chanté leurs textes...
...Cultivée, classique, Hélène Martin, en transposant leurs textes en chansons, offre à ses amis poètes une fenêtre sur la cour du grand public.
"Ce qu'elle a fait en relation aux poètes contemporains est tout aussi intéressant que le travail de Léo Ferré", dit Serge Hureau, directeur du Hall de la chanson et historien du genre...
...En 1962, Hélène Martin réussit un tour de force : être autorisée par Jean Genet à mettre en musique un long poème Le Condamné à mort, écrit après la condamnation en 1939 à la peine capitale de Maurice Pilorge, un meurtrier d'une beauté fatale.
"Nous n'avions pas fini de nous parler d'amour. / Nous n'avions pas fini de fumer nos Gitanes. / On peut se demander pourquoi les cours condamnent / Un assassin si beau qu'il fait pâlir le jour."...
https://www.lemonde.fr/culture/article/2009/09/08/helene-martin-entre-les-mots-et-la-musique_1237512_3246.html#xtor=AL-32280270-[default]-[android]
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suis-nous · 2 years
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