Tumgik
#et toutes les fois où j'ai réussi à me mettre aux devoirs j'ai réussi à esquiver les conséquences mais pour combien de temps?
moinsbienquekaworu · 1 month
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I'm going to Give The Fuck Up
#okay i'm writing the rest in french 1) for spyld purposes because it's 1am but still#and 2) so i can pull that post out next time i'm seeing a therapist and maybe they'll take me seriously#donc je suis censée avoir fait un essai et une présentation pour demain (enfin. dans genre 8h)#et j'ai un autre exposé pour vendredi#j'ai rien commencé j'y arrive pas je peux pas#je suis au bout du bout j'arrive pas à me forcer à le faire je peux pas#c'est comme si ça faisait 4 ans que je courrais et qu'on me demandait de faire un sprint final#genre j'ai encore de l'énergie. mais bien sûr. je suis encore debout et c'est un miracle mais oui grave je vais sprinter#je vais aller en cours demain je vais dire au prof que je peux pas et que j'ai pleuré dessus plusieurs fois (ce qui est vrai)#et lui demander ce que je peux faire parce que là c'est pas possible#et on va voir!#je suis au bout de ma vie je n'en peux plus#plus le temps passe plus je me dis que ça vaudrait le coup d'abandonner et de rater mon année juste pour que ça s'arrête#ça fait des ANNÉES qu'à chaque période d'exam j'ai l'impression d'être un tout petit animal#qui s'est replié dans un coin de la pièce parce qu'un prédateur se rapproche#je suis dos au mur y a nulle part où aller et la menace se rapproche encore et encore et je peux rien faire#et je suis hors de moi tellement j'ai peur et je suis stressée#des mois et des mois que j'ai cette image de moi en toute petite souris qui gratte frénétiquement le mur derrière elle#parce que je peux pas aller devant moi. c'est là qu'y a le prédateur et je peux pas! je peux pas!!!#je peux pas fuir par là mais c'est la seule sortie et je vais pas y arriver et il faut que je parte il faut que je m'en sorte#si je reste là je vais mourir mais y a nulle part où aller et je suis pas en état de prendre une seule décision logique#je suis juste en train de paniquer et je peux rien y faire et il faut que je sois ailleurs où que ce soit mais pas ici pas ici pas ici#et toutes les fois où j'ai réussi à me mettre aux devoirs j'ai réussi à esquiver les conséquences mais pour combien de temps?#j'ai une semaine de répit. deux peut-être. et des fois ils faut que je le refasse immédiatement après et j'ai plus ce qu'il faut#si j'arrivais pas à me détacher de ça je serais paralysée toute la journée et je pleurerais au moins deux fois par jour#je mangerais pas je boirais pas je me doucherais certainement pas je parlerais à personne et je ferais absolument rien#rien qui me fait plaisir rien qu'y faut que je fasse rien rien rien. je serais figée tellement je suis stressée#du coup j'ignore et on dirait plus ou moins que ça va de l'extérieur mais je fais des crises de nerfs toutes les semaines#wow i have a ramble tag now
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fallenrazziel · 3 years
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Les Chroniques de Livaï #506 ~ TREPAS, ME VOICI (juin 846) Mike Zacharias
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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La proue du second ferry disparaît beaucoup trop lentement dans le fleuve, et je réalise alors que nous sommes les derniers à tenir.
Quand nos camarades de la rive ouest ont été débordés par les titans, trop occupés à défendre les civils, j'ai compris que notre heure allait venir. Ces monstres n'ont pas tardé à nous lorgner depuis le bord, courant parallèlement à nous, anticipant leur repas facile. Ils étaient devenus trop nombreux pour que nous puissions nous en charger efficacement à bord. Comble du malheur, les passagers se sont mis à leur crier dessus, à les exciter, comme si c'était la seule manière pour eux d'oublier leur terreur.
Ils ont d'abord joué avec le bateau de tête, le faisant tanguer d'un côté à l'autre et arrachant ses mâts. J'ai cru jusqu'au bout que nos soldats allaient les repousser et tenir le coup, mais nous n'avons pu qu'assister impuissants à leur anéantissement progressif... Leurs appels à l'aide me hanteront pour le restant de mes jours... Aucun de nous n'a pu se porter à leur secours, car nos ferries s'étaient bien trop éloignés au fil de la progression ; nous avons repêché une dizaine de civils mais tous les explorateurs sont morts...
Constatant la situation critique, je me suis mis en quête d'un quai où accoster. Il en existe plusieurs, éparpillés tout au long du fleuve, mais nous n'avons pas encore réussi à en trouver un.
Ensuite, ce fut le tour du bateau de queue. Lui aussi fut malmené comme un jouet par les titans, et la vaillance de nos camarades fut grande, mais aussi vaine ; les civils piquaient les géants à l'aide de harpons et de fourches, comme s'ils ne pouvaient se résoudre à gâcher les minutes qui leur restaient à ne rien faire. Les lourds étais de bois transportés pour les travaux ont fait basculer le bateau, et tous ont fini à l'eau. Encore une fois, nous n'avons pu que tenter de les repêcher, en espérant contre tout attente que notre ferry n'attirerait pas les titans. Un des nôtres s'est noyé devant mes yeux, emporté au fond par le poids de son dispositif... Il se débattait contre la mort qui le guettait, il ne voulait pas mourir... N'avoir rien pu faire à part lui envoyer une échelle de corde inutile, c'est ça qui me poursuivra...
Nous voguons depuis plusieurs minutes en réussissant à repousser les titans qui nous assaillent, mais je sais que nous ne tiendrons pas longtemps. Nous avons encore des réserves de gaz en quantité mais il suffit d'une embardée pour que nous finissions tous à l'eau. L'un de nos mâts s'est brisé déjà... Erwin, sais-tu ce qui se passe ici ? Es-tu seulement encore vivant ? J'ai vu un signal de détresse en provenance de la tête de colonne, serait-ce que...
J'essuie la sueur qui me coule dans les yeux, et regarde le dos de ma main, rougi par le sang. Mes hommes sont encore là, mais l'afflux de survivants récupérés sur notre embarcation risque de devenir problématique. Nous devons vite accoster et rassembler ces gens sur la terre ferme. Des chevaux sans cavaliers sont dispersés un peu partout sur la berge, nous n'aurons qu'à nous mettre en selle et tenter de trouver un abri, ou au moins mettre de la distance entre eux et nous.
Mais pour aller où ? Retourner en arrière ? Nanaba se pose près de moi et m'inflige exactement la même question. Ecoute, le plus important c'est de descendre d'ici. Les ferries ont été des véhicule pratiques et sécurisés tant que la ligne de défense sur notre flanc tenait le coup ; maintenant, ce sont des cercueils flottants. Nous devons rejoindre ce qui reste des troupes à pieds, trouver Erwin aussi. J'ai besoin de ses ordres...
Gelgar se met à crier, haut au-dessus de nos têtes, qu'il aperçoit un quai sur notre droite. C'est parfait, tout le monde se met en place pour descendre ! A ce moment, un titan se jette à l'eau, suivi par trois de ses semblables, et se met à courir en pataugeant pour nous intercepter. Pas question ! Occupez-vous des passagers, moi, j'accueille ceux-là !
Je m'accroupis sur le bastingage, la main bien agrippée au rebord, et attends qu'ils soient à la bonne distance. Le moindre faux mouvement et je finis à l'eau. Je ne me suis jamais senti si concentré sur une cible... Je calcule déjà le bon angle pour en tuer le plus grand nombre en un seul passage, car tandis que je serais sur eux, le ferry continuera d'avancer, et donc de s'éloigner. Si je veux avoir une chance de revenir, je dois tout boucler rapidement. Je hurle aux passagers de sortir les rames et de prendre de la vitesse tandis que je les éliminerai. Je prends un énorme risque mais si ça peut leur permettre de fuir plus vite...
Je m'élance sur le plus proche et tranche sa nuque proprement. L'angle pour atteindre le second n'est pas évident et je suis obligé de tourner autour avant de l'abattre. La chaleur dégagée fait s'évaporer l'eau et je n'y vois plus rien à un moment. Je ne dois pas perdre de vitesse ni d'altitude sinon je suis mort ! Je rebondis sur le bras du troisième, cherchant sa nuque dans le brouillard, et parviens à l'atteindre par miracle. Mais je ne vois pas le quatrième... Le ferry commence à trop s'éloigner, je dois revenir !
Je m'éjecte du cadavre flottant avant qu'il ne disparaisse et mets les gaz à fond pour rattraper le bateau. Je tends le bras au maximum pour attraper le rebord et manque de perdre l'équilibre. C'est un vieil homme - que j'ai déjà vu - qui m'aide à remonter, tout en appelant d'autres passagers en renfort. Ils me hissent à bord et je constate alors que le débarquement a commencé... et que nous ne sommes pas seuls !
Des titans attendent les réfugiés à terre et mes hommes sont déjà au travail pour s'en débarrasser. Je dois aller les aider, laissez-moi passer ! Les civils, paniqués, se mettent à courir afin de tenter de leur échapper, ou d'attraper des chevaux restés sur place - la vue de toutes ces selles vides me met en colère ! - et je me sens démuni pour leur faire garder leur calme. C'est peut-être la fin... Non, on va se battre jusqu'au bout ! On va protéger ces gens, quoiqu'il en coûte ! Rassemblez-vous et cessez de gesticuler, ça les excite !
C'est alors que les nuques des géants se mettent à exploser en masse. Des ombres rapides et puissantes cinglent les airs et les monstres s'abattent à terre les uns après les autres, comme frappés par la mort elle-même. Je reconnais le cheval blanc qui vient vers moi... Tu as survécu, vieux frère ?! Erwin, où es-tu ?
Il fond depuis le ciel et retombe sur sa selle sans aucun heurt. Ses cheveux sont à peine ébouriffés mais son visage est rouge et noir à cause des combats qu'il a dû livrer pour arriver jusqu'ici. Derrière lui galopent ce qui reste des explorateurs, ainsi qu'une fine colonne de civils encore vivants. Merci de l'aide, ça fait du bien de te revoir ; mais je dois bien dire que cette expédition est un échec cuisant. Que fait-on ? On bat en retraite ?
Je fais mon possible pour paraître détaché et confiant, mais je n'en mène pas large en vérité. Deux ferries remplis de gens, coulés au fond du fleuve... Je me sens coupable de ça... Mais je ne dois pas le laisser paraître, sinon les civils vont paniquer encore plus... Alors je prends exemple sur Erwin et garde un visage fermé.
Il me répond que nous retournons à Valburga avec les survivants, et que le reste du régiment, à savoir les escouades de Hanji et Livaï, nous rejoindrons plus tard, quand ils se seront débarrassés des titans dans la forêt. J'espère qu'ils s'en sortiront...
J'attrape une monture au passage et je ne me sens pas mécontent de m'assoir de nouveau sur une selle.
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annarmy16 · 3 years
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Queen of butterfly
Description :
ATTENTION SPOIL SI TU REGARDES PAS LES SCANS DE DEMON SLAYER
J'étais sur le mont Natagumo où ce trouvait la lune démoniaque n°5 qui devait me capturer pour que Muzan récupère mon pouvoir sanguinaire. Mais contre toute attente des pourfendeurs sont arrivés, j'avais cru pouvoir enfin m'échapper mais la sœur ainê de la famille araignée à réussi à me rattraper, mais je n'aurais jamais imaginé cette chute...
Attention pour la première fois je fais un T/G (=ton genre) qui signifie si tu veux dans l'histoire être une fille, un garçon ou non-binaire, c'est ton choix ! (oui je m'adapte à tout public)
Ensuite les fautes sont toujours possibles et la vulgarité de même.
Je reposte ce chef-d'œuvre (oui j'aime me vanté) donc bonne lecture !
Chapitre 1 : Échappatoire
... Merde...
Ils ont réussi à me retrouver ! Je pensais être enfin tranquille sur ce mont, loin de Muzan, loin des démons, loin des humains et loin du monde.
Ce connard n'a toujours pas arrêté de me traquer juste pour ce foutu pouvoir !
Et maintenant il envoit une lune démoniaque, la galère.
Je m'enfuis à une vitesse qui peut paraître inhumaine mais pour des démons cela est juste rapide.
Mais la sœur de la lune me prend de vitesse et alors qu'elle allait entreprendre de m'enfermer dans l'un de ses cocons, une jeune femme, petite mais très rapide, l'attrape au vol.
Je la remercie intérieurement et prend mes jambes à mon cou.
Plutard...
Je vais vraiment croire que j'ai la poise, encore des humains ! Et ça empeste le sang... Mais pas que, un démon mais il n'a pas la même odeur que les autres... Celle-ci est plus douce, un peu comme la mienne.
Ma curiosité étant trop forte, je m'approche, me faisant discrète en sachant que la lune n'est pas loin.
Je vois une jeune fille, un jeune garçon et la lune combattre. Alors que je vois la jeune fille utiliser son pouvoir sanguinaire, celui qui semble être son frère allait coupé la tête de la lune mais un de ses fils le lui coupe en premier, le jeune homme s'appelant Tanjiro, ne l'a sans doutes pas remarquer.
Ils sont si jeunes, c'est pour cela que les humains sont des vermines, ils laissent les jeunes se sacrifier pour pouvoir sauver leurs peaux.
La lune se met rapidement sur pieds alors que le garçon est à terre et ne peux plus bouger.
C'en est trop, j'interviens.
Rui : Oh tient (nda : voilà quelqu'un:3)
Rui : T/P-San cela faisait longtemps, alors maintenant tu défends des humains ? Je croyais que tu les trouvais pitoyables même si tu n'en mange pas.
Moi :...
Il ne faut pas que je me relâche, je m'approche du garçon et me coupe de sorte à ce que mon sang tombe sur les plaies du garçon pour les cicatriser.
Rui : *énerver et s'élançant vers moi * Tu as vraiment cru que je resterais de marbre !
Comme il s'est déjà élancé, je souris et lui envoie un coup de pieds (à la taekwondo pour vous facilitez l'imagination)pour qu'il finnisse dans un arbre.
Moi : Je ne suis certe pas une lune mais je suis quand même doter de réflexion et de force.
Sentant un pourfendeur dans mon dos arrivant, je me déplace brusquement sur le côté.
Moi : Il est tout à toi, je m'occupe de soigner la démonne.
Il semble hésiter mais la lune et moi ne sommes pas décidé à le laisser choisir.
Je soigne la démonne qui se réveille instantanément. Je la regarde, le sourire triste et celle-ci m'étonne en me prenant dans ces bras. Je le lui rends en lui chuchotant.
Moi : La vie ne sera pas toujours facile pour toi, mais je suis sûr que tu t'en sortiras et en cas de besoin, je ne serais jamais loin : Appel moi.
Et je m'en vais de ce pas. Mieux vaut ne pas tarder à partir d'ici avec tout ces pourfendeurs dans les parages.
Que le temps passe...
Cela fait un moment que je n'ai plus vu de pourfendeurs et de démons et pour cause, j'ai rencontré une démonne du nom de Tamayo et son fidèle qui sont du même point de vu que le mien : Muzan doit crever et pleurer sa maman en enfer ! Sorry, I'm not sorry.
Étant à l'abri pendant un moment, j'ai finalement décidé un jour de revoir la petite sœur de Tanjiro-kun, Nezuko-Sama.
Déjà parce que Tamayo-San veut encore un échantillon de son sang et parce que je suis très curieuse.
Je n'ai pas le droit d'entrer dans le sanctuaire des pourfendeurs, ce que je comprends et n'ayant pas envie de finir en fines tranches, j'attendis que Tanjiro retourne en mission.
On s'en fout tous de la mission on veut du croustillant ! Oui vous aurez compris c'est une élipse de la mission de Tanjiro dans lequel vous l'aviez finalement aider.
Et sans que je comprenne comment, je me retrouva dans une chambre avec 2 lits. Un pour Nezuko et un pour moi.
La femme avec une allure de papillon vint nous voir et au début nous étions toutes les deux très rétisantes à cette rencontre entre humain et un démon inconnu.
Se fut d'un non naturel que je lui demanda comment j'étais arrivé ici.
Shinobu : Tu es venu ramener Tanjiro et Nezuko au sanctuaire et avant de partir, tu t'es évanouie. D'ailleurs, j'aimerais que tu me racontes comment cela ce fait que quand ton sang est tombé sur l'une des plaies de un de nos blessés, celle-ci s'est guérie en ne laissant pas même une cicatrice.
Je lui dis que cela était mon pouvoir sanguinaire. Shinobu se tendit.
Shinobu : Tu sais que seulement les lunes démoniaques, Nezuko-Sama et Muzan on des pouvoirs sanguinaires ?
Moi : Oui, Tamayo-San et son disciple me l'on expliqué, c'est à cause de lui d'ailleurs que je suis recherché par Muzan.
Il y eu un silence. Je ne le sens pas du tout !
Moi : D'ailleurs je pense que je ne devrait pas rester ici, vous risquez les problèmes si un démon me trouve ici.
Shinobu eu un petit rire.
Shinobu : Je l'attends dans ce cas ce démon car il pourra peut-être rentrer mais sûrement pas sortir. De plus, j'ai discuté avec notre maître, et tu vas devoir resté ici pour que je puisse examiner l'étendu de ton pouvoir, tu pourrais même nous être très utile.
Je ne vois pas d'hésitation, ce n'est pas une question mais bien une affirmation.
C'est à ce moment là que Nezuko-Sama accouru jusqu'à moi pour me faire un câlin.
Shinobu : Tu as de la chance, Nezuko-Sama te considère comme un humain, elle ne peut pas supporter les démons et les écrases.
Moi : *souri* Et bien dans ce cas j'en suis honoré.
Shinobu : En parlant d'être humain,*voix terrifiante de Shinobu* combien en as-tu mangés ?
Moi : *glup* Alors, s'il te plaît pour commencer, arrête ce regard qui ferais même peur aux plus grands démons. Et pour te rassurer, aucun, j'ai juste bu un peu de sang d'humain et des... Membres qu'on a coupé pour leurs besoin. (oui le gore est à la mode)
Chapitre 2 : Nouveau départ
Cela fait un moment que je suis au domaine des papillons, et ma relation avec Shinobu-Sama a évolué, maintenant, soit je l'aide pour ces missions, ou bien pour la préparation de poisons et de remèdes.
Shinobu : Oui ! Nous avons enfin réussi à mettre en place un remède efficace venant de ton pouvoir sanguinaire pour guérrir plus facilement les plaies et contrôler les hémorragies.
Moi : Eh bien c'est génial ! Mais je crois que le fait d'avoir mis un litre de salive de côté est trop peu pour préparer autant de remèdes, je vais en produire plus en soignant les malades.
Shinobu : Tu es sûr T/P-San ? Tu as l'air si fatiguer pour avoir autant produit en 3 jours plus ceux où n'ont n'avons rien trouvé. De plus, je ne pense pas que cela soit une bonne idée de te mettre à côté de sang...
Moi : *vexer* Ah d'accord... Bon donc je vais me promené.
Je m'en vais avant qu'elle ne dise autre chose pour remuer le couteau dans la plaie.
Non mais sérieusement, je sais que je suis un démon et le fait que je sois toujours priser pour ma salive épuiserait n'importe quels démons, mais je n'ai jamais tuer d'humain pour me nourrir de toute mon existence !
Je décide de me promener dans la forêt, mais le problème c'est que si pour certain, la colère coupe l'appétit, moi elle me suit à la trace.
Et merde, mes cros ressortent... Je crois que je vais devoir tuer l'un de ces petits animaux malheureusement trop chou.
Je finis donc par trouver un lapin... Mais pourquoi ces petites créatures sont aussi mignonnes avec leurs petits yeux.
Je finis par le relâcher. Et je ne peux pas retourner au domaine tant que j'ai cette envie.
Je resta donc dans la forêt toute la nuit et quand je vu celle-ci commencer à partir, je commença à paniquer sérieusement. Je ne pouvais pas retourner au domaine et je ne pouvais pas rester au soleil. Je couru donc dans la forêt à la recherche d'une cachette...
Arriver dans une sorte de grotte, je m'y réfugie pour ne pas avoir à faire avec le levé du jour...
Je repensa à mon parcours en tant que démon, en effet, j'avais perdu tout souvenir de mon ancienne vie.
J'avais d'abord été un démon sans grande importance, puis un jour, j'ai utilisé ce pouvoir comme si j'avais toujours su qu'il était là, Muzan l'avait vite su et voulait pour je ne sais qu'elle raison me retrouver. Mais je ne le sentais pas. Et je ne pouvais pas me voir cet homme.
Quelques heures étaient passés... On devait être aux alentours de midi, quand j'entendis une voix que je ne connaissais que trop bien...
Shinobu : T/P-San! Où es-tu ?! T/P-San!?
J'hésita a lui répondre et finalement...
Moi : Dans la grotte !
Je pouvais entendre ses pas jusqu'à la grotte.
Shinobu : Mais qu'est-ce qu'il t'a prit de rester toute la nuit dehors ?!
Moi : Le jour m'a surpris et j'ai du vite trouvé un abri.
Elle s'avança vers moi et me prit dans ces bras.
Shinobu : Tu nous a fait peur ! J'ai cru que tu avais brûlé au soleil ou que Muzan t'avait retrouvé...
Je resserra l'étreinte et la rassura, ignorant mon désire de sang, le soir où elle avait parlé à Tanjiro-kun de son passé, j'étais juste en dessous, je savais qu'elle avait vécu quelque chose d'horrible et maintenant je le savais.
Mais soudain, on entendit quelque chose se plaindre, ou plutôt, un organe se plaindre.
Moi : Shinobu-sama ! Je t'avais demandé de ne plus sauter de repas !
Shinobu : Dit la personne qui refuse de se nourrir de sang !
Moi : Oui mais moi je peux vivre sans me nourrir contrairement à toi ! De plus, pendant la conception du remède, tu ne t'es presque jamais arrêté !
Pendant que je continuais de lui dire qu'elle devait rentrer pour sa santé, elle me rabâchait que c'était elle le médecin et nous sommes parti en petite bagarre et finalement avions bien rigoler à la fin.
Moi : Aller mauvaise troupe, il faut que tu rentres !
Shinobu : Mais je vais pas te laisser...
Moi : Ne t'en fais pas, dès que le jour tombe, je reviens en quatrième vitesse. Promis !
Et on croisa nos petits doigts.
J'ai tenu la promesse (même si quelques démons étaient de sorti et que je les ai tués plus vite que d'habitude ce qui me surpris) et rentra au domaine des papillons.
Moi : Oh ! Kanao-Sama ! Dis-moi, est-ce que Shinobu-Sama a bien prit son repas se midi?
Elle me répondit par un hochement de tête positif, je me sentis soulagé et la remercia grandement.
Je rejoins donc vite Shinobu-Sama et l'aide dans ces travaux...
Quelques semaines plus tard :
Shinobu : T/P-san, je t'annonce que Tamayo-San sera à nos côtés à partir d'aujourd'hui, elle nous aidera à concevoir des remèdes et des poisons pour battre Muzan.
Tamayo-San est quelqu'un de douce et attentionnée, c'est une bonne personne qui elle aussi déteste son créateur.
Nous nous entendîmes très bien et avançons de plus en plus sur nos recherches.
Mais un jour je surpris Shinobu-Sama avec un liquide qui me fit froid dans le dos : Une liqueur très puissante de glycines.
Moi : Shinobu-Sama ? C'est quoi ce mélange ?
Elle me regarda avec surprise, comme un enfant qui aurait fait une bêtise et avait peur de se faire gronder.
Moi : Et surtout pourquoi c'est dans ton verre ? Ce genre de chose devrait être dans les flacons du laboratoire.
Je la vois paniquée et semble réfléchir à toute vitesse avant de s'arrêter et de pousser un soupire et de me dire.
Shinobu : Ce n'est pas la première fois que j'ingurgite ce poison...
Avant que je ne me fasse des idées, elle rétorque.
Shinobu : Rassure toi ! Ce n'est pas contre toi !..
Moi : Alors c'est pour quoi donc ?
Shinobu : Il faut que je te raconte tout...
Elle me demanda de m'asseoir à côté d'elle et m'expliqua le fait qu'elle savait que le combat finale arrivait à grand pas, ce n'était plus qu'une question de temps. Elle me dit aussi que sa sœur, plus forte qu'elle, avait périt lors de sa bataille contre la lune démoniaque n°2 et qu'elle s'était préparé à le tuer toutes ses années.
Mais quand elle me fit par de son plan, j'ai cru que j'allais tout démolir...
Chapitre 3 : Pourquoi?!
Moi : Comment peux-tu dire ça ! Tu n'es pas faible, tu en es même loin ! Tu as sauvé beaucoup de personnes, inventé tes propres techniques avec ton souffle de l'insecte, créer des remèdes et des poisons extraordinaires et par dessus le marché, créer une entente entre démon et humain !
Shinobu :...
Moi : De plus... Tu as des gens qui tiennent à toi...
Shinobu : Je sais que cela peut être égoïste... Mais cela est le plan de secour si je n'arrive pas à le vaincre...
Moi :... Alors tu devras le vaincre, et tu le vaincras.
Je lui indiqua de me suivre, je pris son katana et lui donna puis nous allons dans une clairière.
Shinobu : Je ne pense pas que cela soit le moment et des patients...
Avant qu'elle n'en dise plus, je l'attaque sur la gauche d'un coup de pieds. Je sais qu'elle est droitière donc cela risque d'être plus compliqué pour elle.
Elle me par à la dernière seconde et prend une position d'attaque, ce qui fut une erreur de sa part car je pu saisir sa garde de katana et envoie celui-ci valser à l'autre bout de notre terrain d'entraînement.
Moi : Première erreur, on attaque jamais son adversaire en premier t'en qu'on ne l'a pas examiné de plus près. Ensuite, tes atouts son ta vitesse et oui ta petite taille ! Celles-ci te permettent d'attaquer dès que tu as une ouverture et d'éviter plus facilement les attaques de ton adversaire. De plus tu es agile, alors au lieu d'essayer d'être comme tout le monde, utilise tes vraies compétences.
Elle paraît d'un côté un peu énervée, d'où son vrai caractère et de l'autre très surprise sur le fait que je connais parfaitement chaque détail de son combat et gêner d'avoir affaires à mes propos.
Moi : Tu as la facilité, un démon attaquera toujours le premier, et ne crois pas que l'attaquer directement est facile.
On continua quelques heures, Shinobu-Sama a beaucoup de choses à revoir, mais elle apprend vite.
Moi : Entraînement finit pour aujourd'hui, je vais aller m'occupé des patients et surtout pas de mais, tu vas te reposer.
Elle ne fit que de me gronder sur le chemin du retour, mais on va pas se mentir, je préfère quand elle se dévoile, avec son vrai caractère et pas comme une personne portant un masque avec un faux sourire.
Les mois s'étaient enchaîner vite... Trop vite pour que je puisse t'apprendre tout mon savoir...
En effet, un soir, une nuit, une explosion sorti tout les résidents de leurs distractions. Ce soir là, Muzan était passé à l'attaque.
Un long combat c'était produit jusqu'à arrivé dans le monde des démons.
Beaucoup de nos camarades y sont passés... Dont toi, et je me haïssais d'être encore au début du monde des démons alors que tu étais entrain d'être digérer par ce salopard de Doma...
Heureusement, Kanao-Sama a utilisée sa technique et je suis venu juste attend avec Inosuke pour le tuer.
Ensuite Muzan à infecté Tanjiro pour survivre, mais celui-ci ne c'est pas laissé faire et grâce à votre remède, à toi et Tamayo-San, Muzan est mort.
Malheureusement, tu sais ce que cela implique... La mort des démons.
Étant déjà un démon depuis des centaines d'années, je ne pouvais reprendre ma vie d'humaine.
Alors avant de disparaître, j'ai fais en sorte que Kanao-Sama puisse retrouver la vue.
J'ai le malheur de t'annoncer qu'étant une partie de Muzan, je ne pourrais te rejoindre au paradis avec ta sœur, alors je veux te le dire maintenant Shinobu-Sama :
Je t'aime.
Profite de ton séjour au paradis, j'espère que tu ne m'oublieras jamais.
Petite suite car je suis gentille (ou pas).
Kanae : Regarde Shinobu ! C'est un arbre qui date de plus de 3 000 ans ! D'après les historiens, cet emplacement aurait été le terrain d'entraînement de guerriers mais ils ne savent toujours pas qu'elle force à pu causé ce trou...
Shinobu : *flashback*
T/P : *ris* T'a bien réussi ton coup ! Un peu plus et je me faisais avoir... N'empêche, pauvre arbre, j'espère qu'avec le temps il s'en remettra...
Shinobu *fin flashback* A mon avis, c'était la force d'un grand amour *larme*
Fin.
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lyveesaivin · 3 years
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@kitsunati ouvre le bal avec son rp !! (je me permets de ne pas reblogger mais de copier/coller pour gagner de la place et que ton texte ne se perde pas !) D’immenses mercis à toi pour ta participation et ton commentaire si chou !!  C’est un vrai plaisir de te lire ici et sur Hopes&Ashes !
Le message et le principe étant tellement chouettes, j’ai eu envie de participer, du coup voici! <3
Mon rp: The Final Plan, sur L'Arche (un forum hélas inactif aujourd'hui mais qui aura énormément compté pour moi : on l'avait créé entre potes, des amies et amis que nous sommes toujours aujourd'hui, et ça restera toujours une sacrée expérience!) Il s'agit de la fin du dernier post rp de ce sujet, la réponse entière étant un peu trop longue.
Perceval Rose est le directeur de l'organisation Arkadia, une sorte de réseau de réseau semi-secret qui agit dans l'ombre pour « la bonne marche du monde ». Dans ce monde où certaines personnes possèdent des pouvoirs, il a celui de la mémoire parfaite. Ce rp est le dernier que j'ai réalisé avec pour l'instant–>) où j'ai décidé de faire mourir un personnage. Pas parce que je ne l'aimais plus, mais parce que c'était la direction à prendre qui me semblait la plus adéquate, et…ça reste une expérience assez intense, je trouve, et du coup un de mes plus grands souvenirs de rp. Alors qu'il vient de retrouver ses trois enfants et ses petites-filles (it’s complicated x) ), il fait face à la mère de son premier enfant, son plus redoutable adversaire, et décide de mettre en action son dernier plan, celui qui devrait protéger les siens.
« Et tandis qu'il pouvait sentir les tentacules invisibles du pouvoir de Marisa s'infiltrer jusque sous son crâne, il sut que c'était vrai. Il réussit à sourire : c'était tout ce qui lui manquait. Puis il se mit à crier.
Quand il mangea le meilleur barbecue de sa vie, lors d'une mission à NéoSéoul, en compagnie des agents qui l'avaient accompagnés. Son autre famille. Il sentait l'odeur de la viande qui grillait, celle des épices, il se souvenait de la chanson qui passait à la radio du restaurant.
Percy était dans un monde à part, celui de son esprit dont les défenses s'écroulaient une à une face à l'attaque mentale de Marisa. Il pouvait la sentir arracher chaque parcelle de son existence, réduire sa conscience à quelque chose sur le point de s'écrouler pour de bon. Elle s'employait à le faire disparaître d'une manière bien plus radicale qu'en se contentant de le tuer à travers son enveloppe physique. Bien. Il comptait là-dessus depuis le début. C'était la pierre angulaire de son plan. Il ne pouvait pas la tuer, ni l'emprisonner ; du moins il ne pouvait pas trouver un moyen de le faire avant qu'elle ne finisse par s'en prendre aux siens, par s'en prendre aux filles. Il fallait trouver autre chose, n'importe quoi, agir vite.
Quand il aida à dresser la table, dans le premier appartement de Leon, en compagnie de Dahlia et Matthew. Et d'Any et Lou, d'Ellen et de James Novak. Quand il sut qu'il n'avait pas d'autre choix. Quand il avait décidé de passer une des meilleures soirées de sa longue vie.
De l'autre côté du champ de force, Miranda Lockhart contemplait la scène sans rien pouvoir faire. Andrea Antonov posa une main compatissant sur son épaule ; de l'autre, elle tenait celle d'Agrafena McAdams Les sœurs de Perceval n'étaient pas plus à même d'intervenir que l'agent Alpha. Le temps pressait trop, et puis elles n'avaient pas réussi à le faire changer d'avis, parce qu'elles n'avaient pas su proposer une autre alternative. Chacune à leur manière, elles avaient participé au plan. Et si elles ne pouvaient rien changer, elles pouvaient au moins regarder. Être là pour lui. Jusqu'au bout.
A l'intérieur du petit salon, Percy se mit à rire, puis à tousser tandis que la souffrance se faisait de plus en plus forte et qu'il essayait de retenir ses cris. Mais il sentit quelque chose qui l'encouragea : un bref instant de doute chez Marisa, la faille de son arrogance qu'il attendait d'exploiter. Il pouvait la sentir en lui tandis qu'elle utilisait tout son pouvoir pour le détruire, mais pendant un bref instant, l'inverse était également vrai. Rose n'était pas un sorcier, il n'était qu'un homme faillible, mais Marisa n'avait pas tort quand il disait qu'il appréciait son esprit : il avait eu une longue vie pour l'aiguiser. Alors, discrètement, il continua de pousser dans l'autre sans.
Quand il contempla pour la première fois le Balance Point, l'aéronef qui était devenu la base d'Arkadia, son nouveau chez-lui. L'incarnation de toute une vie, cette fois dirigée vers quelque chose d'autre, quelque chose de meilleur. Un nouveau symbole.
Dans une alcôve à côté de la pièce, quelqu'un d'autre était présent. Quelqu'un d'autre qui faisait partie du plan. Quelqu'un d'autre dont la présence était déterminante, mais dans le rôle ne se concrétiserait que plus tard. James Novak, lui aussi, ne pouvait qu'attendre.
La volonté de Marisa était écrasante, son pouvoir redoutable. Percy n'avait aucune chance de prendre le dessus, mais ce n'était pas son but. Il avait accepté le rôle qu'il avait à jouer, il avait accepté qu'il n'était pas capable de tout contrôler. Et puis il pouvait sentir, tout au fond, un peu de la Marisa qu'il avait connue. Celle avec qui il avait dansé lors de leur mariage. Celle dont l'ambition était présente depuis toujours, mais qui avait été la mère de Matthew. Qui référait encore à leur fils en l'appelant Matty. Alors il poussa plus loin encore.
Quand il vit tomber pour la dernière fois la neige sur Saint-Pétersbourg, enfant. Avec son père, sa mère, ses sœurs, batifolant dans le grand manteau blanc. La lumière des lampes dessinaient des éclats mystérieux et plein de promesses sur la neige.
« Je peux sentir ta présence, mais ça ne t'aidera pas ! »  criait Marisa. « Je vais détruire ton esprit, et quand j'aurai retrouvé mes forces, je prendrai tous les tiens ! »
Percy l'entendait à peine. La dernière partie de son esprit qu'il avait gardée sous contrôle voguait loin au-delà de la souffrance. Un dernier bateau en papier dans les ténèbres. Puis il laissa tout filer : plus d'un siècle de souvenirs, de moments vécus en permanences à travers sa mémoire. De quoi surprendre n'importe qui, non ?
Quand il caressa le chien…
Quand il sentit le vent dans ses cheveux…
Quand il serra Leon dans ses bras…
Quand il serra Dahlia dans ses bras…
Quand il vit les premiers essais de la fusée…
Quand il nagea dans l'eau claire…
Quand il serra la main de Matthew…
Quand Any s'endormit dans ses bras…
Quand il afficha le nouveau dessin de Lou…
Quand il… quand il… quand il…
L'espace d'un très bref instant, peut-être une fraction de seconde, cela lui permit de submerger l'esprit de la sorcière. Il put sentir son sa surprise, il put sentir que cela lui donnai une occasion, une seule. Celle qu'il attendait. Celle sur laquelle il avait tout parié.
« Hello, Marisa. » dit-il directement dans son esprit, sans prononcer le moindre mot. Il n'était plus capable de parler de toute façon. Mais il était encore capable d'une chance. Pendant son unique instant de contrôle, il agit sur le doigt de sa femme, qui pressa le détente. Le tir l'atteignit entre les deux yeux. La magie de Marisa reflua, et le directeur d'Arkadia s'écroula sur le sol. Son sang se mit à s'agiter, mais il en avait à peine conscience. Comme le sang d'Agrafena et d'Andrea. De Matthew, Dahlia et Leon. De ses petites-filles Any et Lou, dans leur sommeil. Le rituel était accompli : la magie de Marisa serait inopérante contre eux. Cela allait même plus loin que ça : elle serait incapable d'agir directement à leur encontre, de les blesser, de leur faire du mal. Son sang pour le leur. D'une certaine manière, elle était alors séparée de leurs vies pour de bon, et pour un être comme elle, c'était pire que tout. Elle poussa un nouveau cri effroyable, et des objets furent propulsés dans toutes les directions autour d'elle. Certains percutèrent le champ de force dans un grésillement sinistre. Puis elle contempla l'arme qu'elle tenait encore dans les mains, et la laissa tomber comme si elle l'avait brûlé. Elle regarda une dernière fois autour d'elle, puis elle se retira à l'intérieur du portail. Qui s'éteignit dès qu'elle le franchit, pour devenir inerte, ayant joué son rôle.
Étendu sur le dos, le maître des lieu avait les yeux fixés sur le plafond. Mais il regardait totalement autre chose. Il ne restait que les meilleurs souvenirs : ceux à venir. Pour eux.
Quand ils feront… quand ils feront… quand ils feront…
Un dernier sourire sur les lèvres, la sensation d'avoir accompli son devoir du mieux qu'il le pouvait, et celle d'un dernier plan réussi, Perceval Gabriel Rose mourut enfin. »
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pauline-lewis · 3 years
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Wherever I have played the blues have run the game
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L'image qui m'a le plus marquée ces deux dernières semaines, c'est le visage de Cameron à la fin de la saison 2 de l'excellente série Halt and Catch Fire. Cameron attend un homme qui ne viendra pas, assise dans l'avion. Elle n'est en général pas trop portée sur l'effusion de sentiments mais le visage expressif (et sublime, il faut bien le dire) de Mackenzie Davis raconte ce que ses mots ne disent pas. Dans ses grands yeux, dans cet avion, on peut lire la joie d'un nouveau départ et la tristesse de devoir couper certains liens. Cette scène retranscrit parfaitement ce qu'est un lieu de transition. J'ai repensé au trajet en train du retour de Brest, le 1er janvier, où tout se mélangeait : la violence de revenir à deux, la tristesse de ne pas savoir quand nous pourrions revenir, l'envie désormais pressante de ne plus avoir à retourner à Paris et puis le sentiment étrange de sentir son corps être projeté en avant quand son cerveau est, lui, complètement figé. Il y avait là une dissonance presque agressive. Dans Halt and Catch Fire, le corps de Cameron est contenu dans l'avion, mais le son voyage au rythme de Heaven de Talking Heads grâce à la voix, la guitare, la batterie. Son esprit est ailleurs. Et les larmes montent aux yeux, aux yeux de Cameron (et un peu aux miens aussi, parce que ce personnage me touche beaucoup).
Les sentiments sont exacerbés en ce moment et quand je n'aime pas un film je le déteste vraiment au plus profond de mon être (le jaune pisseux et les cadres de travers de Bagdad Café m'ont, en cela, rendue un peu trop furieuse for my own good) mais je tourne aussi en boucle sur tout ce qui "fait du bon" comme on dit chez la psy. Je brode sur mon canevas avec la certitude que quelque chose de magique se déroulera dès que j'aurai serré le dernier point sur la toile. J'ai parlé de pensée magique l'autre jour et pile à ce moment Molly en a parlé avec sa psy dans l'épisode d'Insecure que je regardais. Une coïncidence ! Ça, ça fait du bon. Revoir l'épisode de Seinfeld dans lequel Elaine trouve l'idée de son paragraphe sur les Himalayan Walking Shoes.
But my feet, my feet are resilient !
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En ce moment j'ai développé une nouvelle activité, que je pratique pour remplir les moments de rêverie au travail ou pendant que je tricote des pulls rouges qui ont pour vocation d'égayer mon quotidien. J'imagine que, dans ma future et hypothétique maison, j'installe une pièce pour moi. Dans mes moments de vide je la remplis. Plus je me sens sombrer, plus cette pièce déborde de tous les objets qui, ici, n'ont pas trop leur place. Une grosse fresque au mur dessinée par Aurore, des sérigraphies accrochées partout, une grande table pour mon puzzle, une machine à tricoter, une imprimante laser pour mes futurs zines, un panier pour mon tricot, des figurines des Moomin sur les étagères, des piles de livres par terre, ma machine à coudre avec tout le tissus qui déborde de partout, des tasses anglaises pour prendre le thé et le petit bric-à-brac qui m'accompagne partout. Aucun goût, aucune énergie de "catalogue ikea", ça je ne serai jamais dans les pages inspiration de Marie Claire maison : j'y mets seulement des choses qui prennent de la place et de la poussière. Et devant la fenêtre, il y a une toute petite table pour écrire un peu, parfois. Souvent mon chat fait son apparition dans ce rêve parce que je lui ai bien évidemment prévu un petit coussin cousu par mes soins, mais je dois lui dire qu'il ne sera pas de cette aventure-là. Cette pièce n'a aucune portée politique de la chambre à soi de Virginia Woolf. Elle n'a qu'un but : me faire tenir, encore un peu, jusqu'à demain, jusqu'à la semaine prochaine, jusqu'au mois prochain, jusqu'aux beaux jours.
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Pick-up on South Street de Samuel Fuller (1953)
Apparemment je me spécialise ces derniers temps dans les films d'espionnage, puisqu'après Ministry of fear de Fritz Lang, j'ai beaucoup aimé Pick-up on South Street de Samuel Fuller, un film qui commence par un vol dans le métro. Candy se fait dérober, sous le regard de la police, un microfilm qu'elle devait rapporter à son ancien petit ami. Tout le film déroulera ensuite la relation entre le voleur, la voleuse, la police et l'ancien amant. Dans ce film, tous les hommes sont violents, ce qui attire irrémédiablement les femmes qui y voient l'expression de leurs blessures profondes, un stéréotype du film noir qui me défrise toujours un peu, mais passons.
J'ai particulièrement aimé le personnage de l'indic/vendeuse de cravates, interprétée par Thelma Ritter. Elle trahit, elle vend des informations, elle met les autres en danger mais elle est aussi vraiment bouleversante puisqu'elle essaie comme elle peut de mettre de l'argent de côté pour se payer un enterrement digne de ce nom. Dans une scène particulièrement émouvante, elle monologue sur la difficulté de sa vie, sur ses conditions de vie indigentes et la fatigue qu'elle ressent dans ses os à force de devoir marcher toute la journée pour gagner assez d'argent. Je me disais qu'il était rare de voir une femme d'un certain âge, pauvre de surcroit, qui parle de son corps dans un film des années 50. La manière dont elle est filmée, son phrasé, puis le plan large qui fait comprendre au spectateur ce qui l'attend — tout est magistral dans cette scène. Et puis ce film date de l'époque où les films n'étaient jamais jaunes (parce qu'ils étaient en noir et blanc), c'était le bon temps non ?
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Je vois des antennes partout de Julie Delporte (éditions Pow Pow)
J'avais beaucoup de livres sur ma table de nuit avec la rentrée littéraire, et je m'étais gardé Je vois des antennes partout de Julie Delporte pour le moment où j'aurai fini ma pile de “lectures-boulot” (même si, bien sûr, la ligne entre lecture-boulot et lecture-plaisir est très très poreuse). Dimanche, j'ai donc lu ce récit autobiographique sous ma couette. Julie Delporte raconte un moment de sa vie où elle s'est mise à se sentir agressée physiquement par les ondes, et par l'illusion du confort moderne. Elle est atteinte de maux de têtes violents et elle devient sensible aux portables et aux antennes qui semblent se multiplier autour d'elle sans qu’elle ne puisse rien y faire. Comment pourrait-on se couper de ce qui nous est imposé ?
L'autrice accepte l'offre d'une de ses amies d'aller vivre quelques temps dans le chalet de son grand-père au nord du Québec, "loin des antennes de téléphone". Commence alors une méditation autour de la nature, des angoisses, de la nuit, des ruptures. "C'est trop tard pour faire reculer le monde" écrit Julie Delporte — et sous ma couette, en pleine pandémie, cette phrase m'a frappée en plein cœur.
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J'ai déjà parlé plus que de raison de l'effet à la fois immédiat et très profond qu'a l'œuvre de cette autrice sur moi, et ce livre l'a encore une fois confirmée. Sa manière de dessiner la nature, de rendre compte de ses angoisses, de trouver les couleurs, les mots et les traits pour raconter des sentiments sur lesquels je n'aurais jamais réussi à mettre de mots m'émerveille vraiment. Ses livres pourraient me rendre triste mais ils me donnent ce sentiment précieux d'être moins seule. Merci Olivier de l'avoir mis au pied du sapin <3
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Chercher du sens avec Moominland Midwinter de Tove Jansson
En 2020 je devais partir en Finlande sur les traces des Moomin, c'était un voyage que j'avais planifié rapidement mais qui avait l'air super sur le papier. Après l'avoir annulé j'ai souvent regardé les photos du logement que nous avions loué avec ses petites chaises près du lac. Ça ne me rendait pas triste, je fermais les yeux et je m'y installais tranquillement.
Ce week-end je m’y suis finalement rendue via les mots de Tove Jansson. Le conte Moominland Mindwinter m'est apparu comme étant étrangement de saison : Moomintroll se réveille de son hibernation prématurément, alors que l’hiver vient tout juste de commencer. Évidemment, tout le monde dort toujours. Il se retrouve donc obligé de découvrir l'hiver, et tout au long de son aventure il découvre la résilience, la manière dont le familier peut changer selon la saison,  le sens de la compagnie et des amitiés improbables. Il découvre aussi un peu d’où il vient. Bref, ce récit m'a fait beaucoup de bien parce qu’il raconte toutes les manières dont on peut s’habituer à des événements angoissants. Et parce qu’il parle d’aventure, et qu’on en manque un peu ces jours-ci.
He looked at the cupboard in the corner and thought of how nice it was to know that his own old bath-gown as hanging inside it. That something certain and cosy still remained in the middle of all the new and worrying things.
(à un moment, un événement triste intervient, et Tove Jansson nous encourage, dans une note de bas de page, à consulter une page de la fin du livre pour nous rassurer. Je me suis dit que c'est ce que j'aimerais bien faire en ce moment, aller voir à la fin du livre de cette année pour voir si cela peut me rassurer.)
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Les chansons que j’écoute en boucle
J'ai fait une playlist en janvier pour mettre dedans toutes les chansons que j'écoute, pour des raisons inconnues, en boucle en ce moment. Je la partage comme ça, si jamais votre mois de janvier n'a aucun sens et que vous voulez voir ce qui passe en random dans mon cerveau. 
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lesarchivesmagnus · 4 years
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Les Archives Magnus - Episode 7 : Le Joueur de Flûte
                                                ARCHIVISTE
Déposition du Sergent Clarence Berry, concernant son temps de service avec Wilfred Owen durant la Grande Guerre. Déposition originale faite le 6 novembre 1922. Enregistrement audio par Jonathan Sims, archiviste en chef de l'Institut Magnus, Londres.
Début de la déposition.
                              ARCHIVISTE (DÉPOSITION)
Beaucoup de monde me dit que j'ai de la chance, vous savez. Peu de gens sont revenus de la guerre en un seul morceau. Et si vous ne tenez pas compte des brûlures, alors c'est bien ce que j'ai fait. Encore moins de monde a passé les quatre années au front, comme moi. Je n'ai jamais été envoyé en traitement à cause d'un obus ou d'une blessure, et même ma confrontation avec un lance-flammes allemand n'a fini que dans un hôpital de première ligne à Wipers. J'étais encore dans cet hôpital de campagne lorsque les combats ont commencé dans la Somme, donc je suppose que j’aie eu de la chance aussi.
Quatre ans... J'ai parfois l'impression d'être le seul à avoir vu tout ce foutu cirque de bout en bout, comme si j'étais le seul à connaître la Grande Guerre dans toute sa terrible gloire. Mais au fond de moi, je sais que l'honneur, tel qu'il est, doit revenir à Wilfred. On ne l'aurait pas cru d'après ses poèmes, mais en tout cas, son temps au front n'a pas été très long, un peu plus d'un an. Pourtant, il a connu la guerre comme je ne l'ai jamais connue. Il est certainement la seule personne que je connaisse qui n’ait jamais vu le Joueur de Flûte.
J'ai grandi dans la pauvreté dans les rues de Salford, alors je me suis engagé dans l'armée dès que j'ai eu l'âge. Je sais que vous avez déjà entendu des histoires de garçons courageux s'engageant à 14 ans, mais c'était avant le début de la guerre, donc il n'y avait pas une telle demande de main d'œuvre et les recruteurs étaient beaucoup plus scrupuleux pour s'assurer que ceux qui s'engageaient étaient en âge. Malgré cela, j'étais presque trop maigre pour qu'ils me prennent et je faisais à peine le poids requis. Mais finalement, j'ai réussi et, après mon entraînement, j'ai été affecté au 2e bataillon du régiment de Manchester, et il n'a pas fallu longtemps avant que nous soyons envoyés en France avec le Corps expéditionnaire britannique. Vous semblez être du genre instruit, donc je suis sûr que vous avez lu dans les journaux comment cela s'est passé. Mais assez vite, les tranchées ont été creusées et l'ennui a commencé à s'installer. Mais l'ennui c'est bien, comprenez, quand l’alternative c'est les bombes, les snipers et les attaques au gaz, mais des mois passés assis dans un trou plein d'eau dans le sol, espérant que votre pied ne commence pas à enfler, eh bien... c'est aussi une certaine sorte de terreur silencieuse.
Wilfred nous a rejoints en juillet 1916. Je ne connais pas bien son parcours, mais il est clair qu'il venait d'un milieu suffisamment bon pour être nommé sous-lieutenant à l'essai. J'étais sergent à l'époque, et j'avais donc pour mission de lui donner le genre de conseils et de soutien dont un nouvel officier a besoin de la part d'un sous-officier ayant deux ans de boue sous les ongles. Malgré ça, j'avoue avoir eu une certaine aversion pour cet homme lorsque je l'ai rencontré pour la première fois - il était plus gradé que moi et que la plupart des autres dans la tranchée, tant sur le plan militaire que social, et il semblait considérer toute cette histoire avec un mépris manifeste. Il y a une sorte de torpeur qu'on adopte après des mois ou des années de bombardement, un vide conscient qui, je pense, l'a offensé. Il était d'une politesse sans faille, bien plus que ce à quoi j'étais habitué dans la boue des Flandres, où les conversations, telles qu'elles étaient, étaient grossières et sombres. Pourtant, sous cette politesse, je pouvais sentir qu'il écartait d'emblée toute suggestion que je lui faisais ou tout rapport que je faisais. Je n'ai pas été surpris de l'entendre dire qu'il écrivait de la poésie. Pour être parfaitement honnête, je m'attendais à ce qu'il soit mort dans la semaine qui suivait.
Il faut dire que Wilfred a réussi à tenir presque un an avant que quelque chose d'horrible ne lui arrive et, au printemps suivant, je me risquais à dire que nous aurions presque pu nous considérer comme amis. Il avait écrit des poèmes durant cette période, bien sûr, et les lisait occasionnellement à certains des hommes. Ils appréciaient généralement, mais personnellement, je trouvais que c'était abominable - il y manquait quelque chose et chaque fois qu'il essayait de mettre des mots sur la guerre, ça sonnait faux, comme si ce qu'il avait à dire n'avait pas d'âme. Il parlait souvent de ses aspirations littéraires, et de son désir de se souvenir, de saisir ce qu'était vraiment cette guerre et de l'immortaliser.
Si je pouvais me permettre, j'oserais dire que ses propos étaient présomptueux. Lorsqu'il parlait ainsi, il avait la curieuse habitude de faire une pause au milieu de la conversation en inclinant la tête, comme si son attention avait été attirée par un son lointain.
Le dégel printanier venait de se terminer quand c'est arrivé et nous étions à l'offensive. Notre bataillon se trouvait près du bois de Savy quand les ordres sont tombés - nous devions attaquer la ligne Hindenburg. Notre cible était une tranchée sur le côté ouest de Saint-Quentin. C'était une progression tranquille. Même à ce point-là, il y avait souvent encore de l'excitation lorsque les ordres étaient donnés, même si c'était généralement atténué par la peur étouffante que l'on ressent en attendant le coup de sifflet. Pourtant, ce matin-là, il y avait quelque chose de différent dans l'air, une crainte oppressante. Nous avions déjà lancé ce type d'attaque et nous savions que le changement en arrivant dans la vallée nous exposait aux tirs d'artillerie. Et les tirs d'artillerie ont toujours été la partie la plus effrayante pour moi. On pouvait éviter les baïonnettes, esquiver les balles, ou même bloquer le gaz si on avait de la chance, mais l'artillerie ? Tout ce que vous pouviez faire contre l'artillerie était de prier.
Même Wilfred l'a ressenti, je pouvais le voir. Il était généralement assez bavard avant le combat. Morbide, mais toujours bavard. Ce matin-là, il n'a pas dit un mot. J'ai essayé de lui parler et de lui remonter le moral, comme c'est le devoir d'un sergent, mais il a juste levé la main pour me faire taire, et a tourné la tête pour écouter. À ce moment-là, je ne savais pas ce qu'il entendait, mais cela l'a fait taire. Même lorsque nous avons atteint la crête, et que nous avons tous essayé de noyer le bruit assourdissant de l'artillerie avec notre propre cri en chargeant, il n'a fait aucun bruit.
Le sol tremblait sous l'impact des obus, et j'ai couru de trou à trou, de cratère en cratère, en gardant la tête basse pour éviter les balles. En courant, j'ai senti une douleur lancinante à la cheville et j'ai avancé dans la boue. En baissant les yeux, j'ai vu que j'avais la jambe prise dans du fil barbelé, à moitié caché par la terre humide retournée. J'ai senti un vent de panique me gagner et j'ai essayé frénétiquement d'enlever le fil de fer de ma jambe, mais je n'ai réussi qu'à me griffer la main assez fortement.
J'ai regardé autour de moi, désespérément, pour voir s'il y avait quelqu'un d'autre à proximité qui pourrait m'aider. Et là, à moins de vingt mètres devant moi, j'ai vu Wilfred debout, le visage dénué de toute expression et la tête se balançant selon un rythme inaudible. Et puis je l'ai entendu - glissant doucement sur la pulsation des canons, le bruit des fusils et les gémissements des hommes mourants, une faible mélodie de flûte. Je n'aurais pas pu vous dire s'il s'agissait d'une cornemuse ou d'une flûte de pan ou d'un instrument que je n'avais jamais entendu auparavant, mais son sifflement était sans équivoque et m'a frappé d'une tristesse profonde et d'une douce peur rampante.
Et à ce moment-là, j'ai su ce qui allait se passer. J'ai regardé Wilfred, et lorsque nos regards se sont croisés, j'ai vu qu'il savait lui aussi. J'ai entendu un seul coup de feu, beaucoup plus fort que tous les autres en quelque sorte, et je l'ai vu se tendre, les yeux écarquillés. Et puis le tir de canon l'a touché, et il a disparu dans une éruption de boue et de terre.
J'ai eu tout le temps de faire son deuil, couché dans cet horrible trou jusqu'à la tombée de la nuit, où j'ai pu dégager ma jambe aussi tranquillement et doucement que possible avant de ramper vers notre tranchée. Ça a pris du temps ; chaque fois qu'une fusée éclairante montait, je ne pouvais que rester immobile et prier, mais le bon Dieu a jugé bon de me laisser atteindre notre ligne relativement indemne. J'ai été rapidement emmené à l'hôpital de campagne, qui était surchargé comme toujours. Ils n'avaient pas beaucoup de médicaments ou de personnel à disposition, et certainement pas de lits libres, alors ils ont nettoyé mes blessures à l'iode, les ont pansées et m'ont laissé partir. Ils m'ont dit de revenir si j'avais la gangrène.
J'ai jeté un coup d'œil aux alentours pour voir si je pouvais trouver Wilfred, mais il n'y avait aucun signe de lui nulle part. En demandant dans la tranchée, personne ne l'avait vu revenir parmi les blessés, alors j'ai commencé à me faire à l'idée qu'il était mort. Il n'était pas le premier ami que j'avais perdu aux mains des Allemands, ni même le premier que j'avais vu mourir devant moi, mais quelque chose avec cette musique étrange que j'avais entendue dans les moments précédant l'explosion m'est resté dans l'esprit et m'a fait penser à Wilfred pendant de nombreux moments de calme.
C'est probablement environ une semaine et demie plus tard que j'ai entendu des cris venant du bout de la tranchée. C'était un groupe de scouts qui faisait des repérages vers la rivière qui coulait près de Savy Wood. Apparemment, ils y avaient trouvé un officier blessé gisant dans un trou d'obus et l'avaient ramené. Je me suis rendu sur place et j'ai été stupéfait de voir que c'était Wilfred. Son uniforme était déchiré et brûlé, il était couvert de sang et ses yeux avaient une expression froide et distante, mais il était bel et bien vivant. Je suis retourné avec lui à l'hôpital de campagne, avec le capitaine de l'escouade qui l'avait trouvé.
Apparemment, il était resté dans ce trou pendant des jours, depuis la bataille. Ils l'avaient trouvé là, à moitié mort de déshydratation et de fatigue, couvert du sang d'un autre soldat. L'obus qui avait créé le trou dans lequel il avait fini avait clairement anéanti une autre pauvre âme, et c'était dans ses restes que Wilfred avait reposé pendant presque deux semaines.
J'ai attendu à l'extérieur de la tente de l'hôpital pendant qu'il se faisait soigner. Le médecin est sorti sous peu, un regard grave sur son visage. Il m'a dit que le lieutenant était physiquement indemne - ce que je considérais à l'époque comme un miracle - mais qu'il avait subi l'un des pires cas de choc d'obus que le médecin ait jamais rencontré, et qu'il devait être renvoyé en Angleterre pour y être soigné. Je lui ai demandé si je pouvais le voir, et le médecin a accepté, bien qu'il m'ait prévenu que Wilfred n'avait pas dit un mot depuis qu'il avait été amené ici.
Dès que je suis entré dans la tente médicale, j'ai été submergé par le doux parfum de la chair en décomposition et les gémissements de douleur et de désespoir. La forte odeur du désinfectant m'a rappelé des souvenirs désagréables d'attaques au chlore gazeux. Mais j'ai fini par trouver le chemin du lit de Wilfred et, bien sûr, il était là, regardant le monde en silence, mais avec une intensité qui m'a alarmé. J'ai suivi son regard jusqu'à un lit voisin, et là, j'ai vu un soldat que je ne connaissais pas. Son front était couvert de sueur et sa poitrine se soulevait et retombait rapidement, puis s'arrêtait brusquement. J'ai réalisé d'emblée qu'un homme venait de mourir, et que personne ne l'avait remarqué, sauf Wilfred.
J'ai essayé d'engager une conversation, j'ai fait quelques plaisanteries sans intérêt. "Comment ça va, mon vieux ?" "J'ai entendu dire que tu as eu un petit problème." "Content que tu te sois trouvé un trou perdu." Ce genre de bêtises. Rien de tout cela n'a semblé provoquer de réaction chez lui, et au lieu de cela, il s'est tourné vers moi et après un long moment, il a simplement dit : "J'ai vu la guerre."
Je lui ai dit que c'était certain, qu'il n'y en avait pas beaucoup qui s'était sorti de ce genre de chose et qui étaient restés si longtemps dans ce genre trou, entourés de la mort... Enfin, il avait clairement vu la guerre et c'était une chose pourrie et sanglante. Mais Wilfred a juste secoué la tête comme si je ne comprenais pas, et pour être honnête, je commençais à avoir l'impression que ce n'était pas le cas, et il m'a dit à nouveau qu'il avait "vu la guerre". Il a dit que ça n'était pas plus grand que moi.
J'ai d'un coup pensé qu'il devait décrire peut-être une horrible hallucination qu'il avait eue alors qu'il gisait dans cet endroit misérable, et je lui ai demandé de me dire à quoi ressemblait la guerre.
Je me souviens exactement de ce qu'il a dit. Il m'a dit que ça avait trois visages. L'un pour jouer de sa flûte en os, l'autre pour crier son ultime cri de guerre et le troisième qui ne voulait pas ouvrir la bouche, car quand il le faisait, le sang et la terre détrempée s'écoulaient comme une cascade. Les bras qui ne jouaient pas de la flûte tenaient des lames, des fusils et des lances, tandis que d'autres levaient la main pour implorer en vain la pitié, et un autre pour saluer. Il portait un manteau de laine en lambeaux, vert olive là où il n'était pas taché de noir, et en dessous, on ne voyait rien d'autre qu'un corps battu, tailladé et fusillé jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des plaies.
J'en avais assez entendu à ce stade, et je l'ai dit à Wilfred, mais s'il m'a entendu, il n'en a donné aucune indication. Il m'a dit que la guerre, "le Joueur de flûte", était venue le chercher et qu'il avait supplié de rester. Il avait interrompu sa mélodie pendant un instant et, d'un de ses bras, il avait tendu la main et lui avait remis un stylo. Il a dit qu'il savait qu'il reviendrait pour lui un jour, mais qu'à présent il vivrait lui aussi pour jouer sa mélodie. La façon dont il me regardait à ce moment-là était la même que celle dont il m'avait regardé avant que l'obus ne frappe, et pendant un instant j'aurais pu jurer que j'avais de nouveau entendu cette musique dans la brise.
Je suis parti presque immédiatement après cela, et on m'a dit plus tard qu'il avait été renvoyé en Grande-Bretagne, pour se rétablir à Craiglockhart. Les autres hommes se plaignaient des avantages des officiers et des vacances agréables pour le lieutenant, mais ils ne savaient pas ce qu'il avait vécu et j'avais beaucoup de mal à l'envier moi-même. A un moment donné, j'ai demandé à l'équipe qui l'avait ramené s'il avait un stylo quand ils l'ont trouvé, mais ils m'ont répondu que non. La seule chose qu'ils avaient trouvée à proximité était les plaques de l'homme mort parmi ses restes. Un homme nommé Joseph Rayner.
Et pendant un long moment, c'était tout. Wilfred était de retour à la maison pour récupérer et assumer des fonctions plus légères, pendant que je continuais à piétiner dans la boue des Flandres. J'ai moi-même frôlé la mort à quelques reprises - y compris avec le lance-flammes qui m'a marqué de façon si particulière. Cela aurait pu être pire, bien sûr ; si la pluie n'avait pas presque liquéfié la boue du no man's land, j'aurais été réduit en cendres.
J'ai cependant commencé à remarquer quelque chose parmi les troupes. Chaque fois que nous nous alignions pour monter, je les regardais, je regardais leurs visages. La plupart d'entre eux ne montrait rien que la peur bien sûr, mais quelques-uns semblaient distants. Le sifflet les faisait sursauter et, les yeux écarquillés, ils s'élançaient.
J'avais déjà vu ça avant avec Wilfred, mais j'avais toujours pensé que c'était simplement l'esprit qui essayait d'étouffer la probabilité de sa propre mort. En regardant, je ne pouvais pas m'empêcher de remarquer la légère inclinaison de leurs têtes, comme si ils tendaient doucement l'oreille pour entendre un air lointain. Ces hommes ne sont jamais retournés dans les tranchées.
Vous connaissez l'expression "to pay the piper" (recevoir la monnaie de sa pièce). J'y ai beaucoup réfléchi pendant ces nombreux mois - la dette de Hamelin, qui, par cupidité, s'est fait enlever ses enfants pour ne jamais les récupérer. Saviez-vous qu'Hamelin est un véritable endroit en Allemagne ? Oui, pas très loin de Hanovre si je me souviens bien. Nous avons eu un prisonnier de là-bas. Je voulais lui poser des questions sur le vieux conte et lui demander ce qu'il savait du Joueur de flûte. Mais le pauvre homme ne parlait pas un mot d'anglais et il est mort quelques jours plus tard d'une blessure infectée par un éclat d'obus. Il a passé ses dernières minutes à fredonner un air familier. Cette nuit-là, alors que nous nous frayions un chemin dans la boue et le métal cassé lors d'une autre attaque futile, je me suis demandé : sommes-nous les enfants volés à leurs parents par l'air du joueur de flûte ? Ou sommes-nous les rats conduits à la rivière qui se sont noyés parce qu'ils ont mangé trop de céréales des riches ?
Ce sont cependant des rêveries pour les poètes, dont je ne fais pas partie. Mais j'ai continué de lire le travail de Wilfred et j'ai été surpris de voir à quel point il avait changé depuis son départ. Alors qu'il aurait pu être considéré comme trivial, il y avait maintenant une tragédie qui découlait de ces mots. Même maintenant, je ne peux pas écouter Exposition sans être de retour dans cette maudite tranchée en hiver. Et le public a clairement ressenti la même chose, puisque l'un des rares journaux que nous avons réussi à faire passer à la ligne a publié un long article faisant l'éloge de sa première collection. Malgré tout cela, il y avait quelque chose qui me gênait.
Wilfred est revenu dans le 2e bataillon de Manchester en juillet 1918. Il avait manifestement beaucoup changé durant son absence et semblait être d'assez bonne humeur, bien que nous ne parlions plus vraiment, et lorsqu'il me regardait, je voyais dans ses yeux une peur qu'il était prompt à cacher. La guerre touchait à sa fin à ce moment-là. Une fatigue se faisait sentir partout ; même les mitrailleuses ennemies se montraient plus lentes et plus réticentes dans leur tir, mais ça incitait nos commandants à nous pousser à des opérations de plus en plus agressives. Une tentative désespérée de pousser l'Allemagne à se rendre, je suppose, et nos attaques se sont multipliées.
Le premier jour d'octobre, nous avons reçu l'ordre de donner l'assaut à une position ennemie à Joncourt. Je me souviens que le temps était magnifique ce jour-là - un dernier jour de soleil avant que l'automne ne s'installe. Nous avons porté l'assaut avec un certain succès, car je crois que l'artillerie allemande n'était pas correctement alignée, et pour la première fois depuis son retour, je me suis retrouvé à combattre aux côtés de Wilfred. Je peux dire sans mentir que durant toute la guerre, je n'ai jamais vu un soldat se battre avec autant de férocité que ce que j'ai vu en lui ce jour-là. Je m'empresse d'ajouter que cette déposition n'est pas faite par admiration - la sauvagerie que j'ai vue en lui lorsqu'il a transpercé un homme avec sa baïonnette... Je préfère l'oublier. Alors qu'il chargeait, il a poussé un terrible cri de guerre et, juste un instant, j'aurais pu jurer que je l'ai vu projeté une ombre qui n'était pas la sienne. J'ai lu dans le journal qu'il avait gagné la Croix militaire pour cette attaque.
C'est un mois plus tard que je me suis réveillé et que je l'ai trouvé assis à côté de mon lit. Il m'a fixé, sans méchanceté, bien qu'il y ait quelque chose dans ses yeux qui m'ait mal à l'aise. "C'est presque fini maintenant, Clarence", m'a-t-il dit. J'ai dit oui, il semblait que tout cela touchait à sa fin. Il a souri et a secoué la tête. Il est resté assis pendant un certain temps, et à un moment donné, une fusée éclairante a éclaté dans le ciel, dehors, et une quantité suffisante de cette lumière rouge a traversé la porte de fortune de l'abri pour que je puisse voir que Wilfred pleurait. Je savais qu'il écoutait l'air du joueur de flûte. Il m'a demandé si je l'avais entendue, et je lui ai répondu que non, que je ne l'avais pas entendue, et que je n'étais pas sûre de l'avoir jamais vraiment entendue. Il a hoché la tête et m'a dit qu'il ne savait pas lequel de nous deux était le plus chanceux, et moi non plus.
Wilfred Owen est mort en traversant le canal à Sambre-Oise deux jours plus tard. Il ne devait pas y avoir beaucoup de résistance, voire aucune, mais certains des soldats stationnés là-bas ont riposté. Je me suis retrouvé accroupi derrière lui alors que le capitaine, qui avait été touché à la hanche, était tiré à l'abri.
Alors que nous nous préparions à charger, Wilfred s'est arrêté d'un seul coup et s'est tourné vers moi avec un sourire sur le visage. À ce moment, j'ai vu un filet de sang commencer à couler d'un trou ouvert dans son front. Je pense que je dois le dire clairement - j'ai vu beaucoup de gens se faire tirer dessus. Je sais à quoi cela ressemble et comment un trou de balle apparaît. Mais ici, le trou de balle s'est simplement ouvert, comme un œil, et il est tombé à terre, mort.
On m'a dit plus tard que c'est ce jour-là que les premières négociations de paix ont été engagées entre les nations, et que l'armistice a été signé presque exactement une semaine plus tard. Nous avons été renvoyés chez nous peu de temps après.
Je crois que ce n'est pas seulement ce jour-là, mais à ce moment précis, lorsque Wilfred est tombé, que la paix a été assurée. Personne ne peut me convaincre du contraire. Le Joueur de flûte l'avait-il épargné avant ? Est-ce qu'il l'avait simplement utilisé pour ensuite se débarrasser de lui ? Je ne sais pas et j'essaie de ne pas trop y penser. J'ai une femme maintenant, et un enfant en cours de route mais je fais encore des cauchemars de temps en temps. La parade du jour de l'armistice est passée devant ma maison l'année dernière, et j'ai du fermer ma fenêtre quand la fanfare militaire est passée. Ce n'était pas un air que j'avais envie d'entendre.
                                                 ARCHIVISTE
Fin de la déposition.
S'il fallait d'autres preuves de la désorganisation de mon prédécesseur, nous les avons ici. Une déclaration de 1922 classée au milieu des années 2000. Il est évident qu'il n'y a pas beaucoup de recherches ou d'investigations supplémentaires à faire sur une affaire vieille de presque cent ans, surtout quand elle implique un personnage aussi bien documenté que Wilfred Owen.
C'est quand même une histoire assez intéressante, et j'ai l'impression de reconnaître le nom "Joseph Rayner" de quelque part, bien que je ne puisse pas dire d'où. J'ai fait en sorte que le dossier soit remis à sa place dans les archives.
Fin de l'enregistrement.
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romainjobert · 4 years
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Dans tous les cas je suis pas pressé, pas plus pour faire du vélo que pour écrire, donc je repasse aux US par l'état de Washington et je glande entre la côte et les îles de San Juan, quand je vous disais que c'était le début des vacances.
Je profite de l'occasion pour revoir un pote et une heure après il m'emmène sauter d'une falaise dans une rivière, j'ai fait un saut et ai réattéri un peu en biais, juste un peu, juste assez pour me couper la respiration 5 minutes et m'empêcher de lever les bras pour 1 semaine, me voilà trentenaire depuis 2 semaines et je réalise déjà que je suis trop vieux pour ce genre de conneries, mais apparemment pas encore assez vieux pour arrêter d'être tout à fait con parce que le lendemain j'étais quand même reparti à vélo.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul (je vous rassure je déteste cette expression mais enfin, là c'est plutôt bien adapté vous allez voir) quand je commence à me dire que c'est bon je peux ré-attaquer un peu et qu'il s'agit d'aller tourner un peu dans le coin du parc national de Rainer, je crève un pneu après une matinée de montée. Crever n'est évidemment pas dramatique, c'est pas le premier ni dernier (oh que non, mais j'y reviendrais) là où ça se complique c'est le moment où après avoir réparé la chambre à air je réalise que ma pompe est cassée. Pour le coup c'est plus compliqué, j'écarte vite l'hypothèse de gonfler à la bouche une chambre à air de vélo et me reporte sur celle plus réaliste de l'autostop, et je suis en train de me demander dans quel sens le faire, revenir en arrière ou continuer, quand un gars me voit en galère et me demande si j'ai besoin d'un coup de main, Et moi qui critique toujours ces con de ricains je dois bien admettre qu'il y en a quand même des sympas car il me ramène jusqu'à mon point de départ du matin et me prête une pompe chez lui pour regonfler mon pneu, Le lendemain je vais au magasin de vélo de la ville pour acheter une nouvelle pompe, il est hors de question que je prenne le risque de repartir sans pompe, j'ai eu de la chance une fois faut pas pousser,
Bon, le magasin ouvre à 13h, c’est mort j'attends pas, et statistiquement c'est quoi les chances que je crève encore aujourd’hui ?!
Je vais vous le dire, c'est 100% ! 100% de chance que je recrève car 24h plus tard c'est comme ça que l'histoire continue, Là j'ai beau vouloir tendre au je m'enfoutisme du bouddhisme pour les nuls, il s'avère que cela m'agace un brin,
Nouvel autostop, nouvel individu, Au moment de mettre le vélo dans le camion je vois un petit autocollant « Trump 2020 », ha super y aura pas besoin de la radio pour se marrer pendant le trajet, Dire que ça n'a pas manqué serait un euphémisme (et un bien rêche, pas question de douceur pour celui-là) le mec a mis dans le mille à chaque phrase, Un sans-faute, un grand Chelem, un perfect, plus réussi que l'alunissage d'Apollo 11 (dont il doute).
J'irais presque jusqu'à dire que ça valait le coup qu'il m'arrive mes problèmes car, nom de Dieu, pour moi, rencontrer un mec comme ça c'est comme trouver un gisement de pétrole dans son jardin, un trésor dans sa cave et hériter d'un château, le tout dans la même journée,
Trêve de préliminaires et je balance en vrac, je vous parle d'un climatosceptique, pro life (contre l'avortement) religieux jusqu'à la racine des cheveux, contre le gouvernement sous toutes ses formes car il lui vole son argent pour tout donner aux pauvres, et lobotomise ses gamins quand ils vont à l'école avec des sottises comme la théorie de l'évolution, Les USA devraient, selon lui, enfin arrêter de donner autant d'argent à tous les pays pauvre de la planète qui ne font que profiter (encore les pauvres), Les musulmans si ils veulent essayer d'envahir les US seront reçus par ce bonhomme et ses potes qui n'attendent que ça. Il avait un flingue avec lui, rien de choquant par contre les AK-47 qu'il avait chez lui sont déjà plus litigieux en termes de légitime défense,
Maintenant si vous croyez que je me suis offusqué et que je suis monté au créneau vous vous trompez. J'avais droit à des tours de manège gratuit, il suffisait de relancer un peu dans son sens pour le voir tout content de repartir de plus belle, Magnifique. Enfin, surtout parce que je vis pas dans ce pays, sinon oui, c'est un peu inquiétant, Après, lui c'était une belle synthèse faut quand même l'admettre,
Une fois l'amusement fini il faut aussi bien dire que le mec était super sympa et m'a bien aidé (bon si j'avais été noir, ou pire, mexicain, ça aurait été une autre histoire, ou en tout cas une histoire très courte vu qu’il ne se serait pas arrêté haha).
En vrai j'étais vraiment heureux de le rencontrer parce que j'ai pas eu trop l'occasion de bavarder avec des républicains/néoconservateur/évangeliste et que c'est quand même important pour comprendre un pays de parler avec tout le monde, si j'étais reparti après avoir juste rencontré des démocrates je serais passé à côté de ce que sont les US maintenant (Trump n'est pas un accident).
Tout cela nous mène déjà aux frontière de l'Oregon, terre qu'y m'a été vendu tout le long du voyage comme un paradis de route cotière, Force est de reconaitre que oui, ça claque plutôt pas mal,
Tellement de plages interminables à longer toute la journée, tellement de soir qui se termine par un soleil plongeant dans l'océan, Tout ça tombait bien vu que je me remettait gentiment de mes déboires physique (dos en vrac tout ça tout ça) puis l'humidité de la côte apportait une fraicheur bienvenu, Peut d'évènement mémorable si ce n'est les crevaisons occasionels, y a eu la journée ou j'ai crevé le pneu avant le matin et l'arrière dans l'après midi, Puis le matin ou après avoir tout remballer je me fais un petit thé et j'enjoy tranquillement la vie quand mon regarde ce porte sur la punaise planté dans mon pneu avant, j'aime les nouvelles de ce genre au réveil, ça met toujours de bonne humeur,
La dernière frontière sera donc un retour en Califorie d'où j'étais parti 5 mois auparavant mais où je n'étais passé que brièvement, Même mode opératoir que pour l'Oregon, c'est partie pour bouffer de la côte, en tout cas jusqu'à ce que l'attrait du Yosemite ce fasse sentir,
Fin de journée je traverse un bout de bourgade et je m'apprête à aller à l'office du tourisme histoire de regarder une carte du coin et de trouver mon camping spot du soir, Au moment de monter les escalier vers l'office une dame en descend et me dit qu'ils ont fermé pour la journée puis me demande si j'ai besoin d'informations, donc je dis que non je voulais juste voir une carte. Puis elle voit mon vélo et demande si je sais ou je dors ce soir. En général si c'est un flic je dis que je vais en camping municipal et sinon que je serais en sauvage en espérant une invitation (pour être franc mon ratio d'efficacité avec cette tactique est absolument nul), et elle retourne ouvrir le bureau pour prendre un papier sur lequel il y a un contact pour des gens qui accueillent des cyclos. Un hébergement tombé du ciel en somme. Et quand je dis tombé du ciel ce n'est pas qu'une image car l'endroit en question n'est autre que la maison de sweet baby Jesus, une église quoi, enfin une des (trop) nombreuses églises qui existent ici. Je ne comprend rien à toutes les déclinaisons du Seigneur et c'est pas aujourd'hui que je vais m'y attaquer, je préfère me contenter d'accepter ce qu'on me donne, et si en plus je peux sauver des âmes en perditions au passage je trouve que tout le monde y gagne (bon moi j'y gagne dans l'immédiat et eux faudrat déjà commencer par mourir avant d'en voir la couleur). Bref je me retrouve avec les clefs d'un endroit qui sert de réfectoire et de salle d'accueil pour des sdf, je correspond donc au profil de la clientèle (sans l'addiction au cristal meth).
A deux heures du mat je renonce à dormir, de toute façon les nuits en intérieur ne servent qu'a avoir une douche et/ou à laver du linge pas à avoir une « bonne nuit de repos », et je décide de faire un tour par l'étagère de bouffe qu'on m'a indiqué en entrant et de profiter un peu d'internet pour chercher de la musique. Le résultat sera édifiant, je me retrouverais dans la cuisine à faire des pancakes en écoutant du black métal russe, sûrement le meilleur usage d'un édifice religieux qu'il me soit possible de faire, après quoi je retournerais me coucher pour cette fois dormir du sommeil de l'homme au devoir accompli. Ce sera donc plein comme une pute au petit matin (je me serais refait des pancake avant de partir) que j'attaquerais la traversé du parc des redwood
Je cache pas qu'on m'en avait également beaucoup parlé et je m'était dis « bon ça va c'est des arbres quoi, ok des gros arbres mais bon, on peut pas dire que ce soit un saut dans l'inconnu »,
Erreur, trois fois erreur car j'ai passé mon temps dans ces forêts la tête en l'air à dire (à haute voix, et oui, la solitude rend fou) « putain c'est quoi c'est truc de fou ! C'est énorme ! », J'ai deux trois clichés mais franchement ça rend par compte du bordel, parce que c'est pas juste un arbre immense dans une forêt mais une forêt d'arbres immenses et là réside toute la différence. Puis comme souvent le fait d'avoir voyagé lentement rend plus réceptif aux changements du paysage, même les plus infimes, alors là je vous dis pas la claque. Je veux dire que je connais le sentiment de se sentir tout petit en face d'une montagne ou d'un espace vide aussi loin que porte le regard mais en face d'une forêt c'est une première.
Je me féliciterai donc de ce choix d'avoir prit la côte et poursuivrais mon chemin sans encombre (avec toujours des crevaisons quand même mais comme je finis bientôt mon voyage je me convainc encore que « ça va le faire »). Il y a bien aussi une nuit campée sur un trail juste avant le golden gate bridge à descendre une bouteille de Côtes du Rhône en bonne compagnie (tout seul quoi) qu'on m'avait offert dans la journée, San Francisco je m'en contre bat les couilles vu que j'y connais personne, je traverse juste pour retrouver la côte un temps avant de bifurquer pour l'intérieur des terres.
Je n'irais pas grimper mais tout de même je ne me vois pas passer à côter du parc du Yosemite sans aller y faire un tour. L'idée est louable, un petit détour pour un changement de décor, mais le chemin est plus compliqué que prévu. Le long de la côte je me répétais sans cesse qu'il faisait pas si chaud tout compte fait mais bordel de pute, après une demi journée plein est et les 45° atteints sans le moindre vent à l'horizon je revois ma technique et poursuivrais mon incusrsion vers l'intérieur en me levant à 5h pour profiter de la relative fraicheur du matin, faire une pause de 3h et pousser jusqu'aux limites de ce que le soleil m'offre. Fait intéressant, il s'avère que le nord de la Californie entre la côte et les montagnes est un territoire d'agriculture peuplé presque exclusivement de mexicains. En tout cas je dors de plantations d'amandiers en plantations d'amandiers pour atteindre le début du relief. Après un classique tour dans un parc national, encore plein de trafic et plein de monde de partout, je continue en me disant que oui c'est joli mais en même temps est ce que vu depuis la selle ça compte vraiment ? (spoiler alerte : Non pour les montagnes ça compte pas).
Retour sur la côte pour finir ce voyage tranquillement, je roule, je me pose et me repose tout en profitant des plages pour finir à Los Angeles.
Comme le chapitre se clos il est temps de parler du peuple américain. Pas dans son ensemble et pour plusieurs raisons. Déjà parce que j'ai silloné que la partie ouest et que l'est est apparement très différent, parce que tous les gens avec qui j'ai parlé étaient blancs donc enlever la partie afro et hispanique du peuple ricain c'est quand même pas rien et puis plus important c'est qu'on est loin du relevé scientifique, c'est juste mon expérience qui est donc forcément biaisée. Pour commencer par enfoncer les portes ouvertes, eux ne le sont pas, ouverts je veux dire, Enfin surtout pas sur le reste du monde, c'est vraiment frappant de voir à quel point ils pensent être les maitres de toute chose et un idéal que les autres doivent nécessairement imiter ou jalouser. Le monde en dehors des US est une anecdote, un passe temps ou un repère de communistes (ici ils disent "socialiste"). Le rapport à l'argent est bien différent aussi, ça ce claque plus vite ou en tout cas disons qu'il y a moins d'économies sous le matelas mais plus d'investissement en bourse mais ça faut dire qu'avec le système de retraite et de santé qu'ils ont (chacun pour sois et Dieu pour tous) c'est presque une évidence. En suivant sur le système d'aide social je peux vous dire que le nombre de sans abris est un truc de malade, j'ai jamais vu autant de sdf dans aucun autre pays que j'ai pu traverser et après en avoir parlé avec quelques personnes sur place c'est encore assez "nouveau", dans le sens ou évidemment il à toujours eu des sans abris mais sur la dernière décennie les graphiques ont pété le plafond et les parcs ce sont remplis. Rien n'est simple est il y a plein de choses à dire là dessus mais c'est ce qui, sur le plan social, m'a le plus surpris. Ok j'en savais pas mal mais de voir la pauvreté à ce niveau là et rencontrer des gens qui ne démordent pas du rôle de "leader of the freeworld" que serait sensé représenter ce pays est incroyable d'incohérence. Alors on a la réputation de se plaindre tout le temps et de faire grève pour un oui ou pour un non mais pour le coup je me dis que c'est nécessaire sinon on se réveillera un matin et il fera toujours nuit car à force d'avoir la tête si prêt du cul des ricains (baisse des taxes sur les grandes fortunes, écoles à but lucratif, retraite sauvage j'en passe et des meilleures) on finira bien la tête dedans.
Fin de l'instant Gilets Jaunes et fin du voyage,,,
En tout cas fin du voyage en solo, parce qu'il y a une surprise..
Finir ? Ha oui mais non, y a un détail que j'ai (volontairement) omis c'est que j'ai rendez vous.
Quelques mois avant mon départ un pote est parti dans un autre périple à vélo mais axé sur l'Asie et l'Océanie et à force de hasards et autres éléments scabreux de la vie il s'est trouvé que l'option de faire un bout de chemin ensemble en Amérique est venue sur le tapis.
La première évocation de pareilles aventures se fera au Canada et se mutera en "et pourquoi pas le Mexique ?".
C'est pas con ça, pourquoi pas le Mexique ? Me voila donc de retour à Los Angeles pour récupérer mon pote à l'aéroport. Pour la petite histoire on s'est rencontrés en Uzbékistant à vélo et après quelques péripéties (dont la traversé de la Chine) et malgré (ou grâce) à des modes de vie un brin nomades il se trouve qu'on arrive à se voir de temps en temps, un voyage d'habitués, c'est pas pour se faire brosser mais presque le contraire car si pour certains l'expérience rime avec préparation et organisation dans notre cas ça serait plutôt "jusqu'ici tout va bien".
Et dès le départ ça s'annonçait comme quelque chose de grand car voici à peut de choses près l'intégralité de notre conversation sur les préparatifs de nos retrouvailles :
-"J'arrive le X à l'aéroport à 22h"
-"ok je m'arrange pour être là avec des bières"
-"impec"
Et c'est en arrivant dans le trafic de l'aéroport et en zigzaguant entre les taxis que je me suis dit "au fait je sais pas à quel terminal il arrive et je sais pas avec quelle compagnie ?! Rajoutez que mon pote n’a pas de téléphone et vous avez l'étendue de notre expertise. Mais là où c'est beau c'est qu'on s'est quand même retrouvés (et que cela ne nous aura donc absoluement pas servi de leçon). Le temps de remonter son vélo et de descendre un pack (et d'en racheter un autre) on est partis pour squatter la plage le temps d'une nuit.
Le lendemain c'est donc direction le Mexique, on y va tranquille vu qu'on papote quand même pas mal et chaque soir assez tard. Pour finir on aura dormi à la belle tous les soirs sur les plages avant de passer la frontière comme des pros, c'est à dire sans choper de tampon d'entrée ! On penserai qu'après avoir plusieurs années de voyages au compteur on aurait quand même appris les rudiments du passage de frontière ? Comme quoi, faut jamais douter de toujours pouvoir se surprendre soi-même.
On a quand même réussi à se convaincre que c'était normal et c'est deux jours plus tard au milieu d'une discussion avec d'autres cyclos qu'on s'est rendu compte de notre erreur, Allez, un petit coup de covoit pour traverser la frontière à pieds et revenir pour payer un petit papier qui nous légalise nos status de migrants.
Mieux maintenant que trop tard hein !
A part ça, le Mexique c'est top, trop de gens sympas, ça fait plaisir. Le choc de la frontière est quand même marqué on va pas se voiler la face, poubelles en vrac et chiens errants. Ca aura été un grand bol d'exotisme après autant de temps à voyager dans un pays sans trop de surprises. C'est à dire un pays dont on parle pas la langue et où chaque arrêt bouffe est une petite découverte. Le paysage change aussi, je dis pas qu'il n'y a rien de semblable aux US mais en tout cas rien que j'ai fait et donc c'est avec un putain de grand sourire qu'on défile à coté de rangé de cactus haut comme des sapins…enfin, jusqu'a l'accident,
Là suite au prochain et dernier épisode concerçant l'arc nord ouest Américain,
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kaobang · 5 years
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Laos, nous voilà! 19-22 septembre : Luang Prabang
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Le Laos ne restera finalement pas un doux mirage et le Cambodge un choix par défaut, car la mousson semble avoir brusquement décidé d'épargner le premier pour concentrer ses foudres sur le second. 
C'est donc à Luang Prabang, au nord du Laos, que nous atterrissons après une nuit sans sommeil - pour Olivier. J'ai quant à moi réussi à dormir un peu dans le bus de nuit après avoir noué autour de ma tête des couches de vêtements pour atténuer le bip bip insupportable qui s'échappait toutes les trente secondes de la machinerie, ne semblant déranger personne à part nous, puis par terre dans l'aéroport, à côté d'un ascenseur qui égrenait mécaniquement les étages. Olivier s'est beaucoup moqué de moi en prenant de magnifiques clichés de ma nuit, que je ne résiste pas à l’envie de vous partager.
Je sais, je parle beaucoup de sommeil, ceux qui me connaissent bien savent qu'il n'a pas toujours été mon meilleur ami mais ce voyage me rappelle à quel point, lorsque mon cerveau déconnecte, mon corps peut se satisfaire de n'importe quel endroit pour glaner quelques heures de repos. Je dois avouer que j'appréhendais justement le nomadisme quant à l'aspect sommeil : changer d'environnement et de lit plusieurs fois par semaine, au sein d'un continent où le bruit n'est un problème pour personne, et devoir mettre clim ou ventilateur à fond pour masquer le bazar extérieur me paraissait présager de nuits difficiles. Et bien non, même si les boules quiès sont mes alliées et qu'il m'arrive ponctuellement d'envisager d'aller tordre le coup à la volaille qui donne de la voix de bon matin, je m'en sortirais presque mieux à Paris!
Bref, digression, digression. Nous voici donc dans un nouveau pays et dans la guest house la moins chère de tout le voyage, vive la basse saison : 6€ par nuit, avec café, pour une chambre dans une jolie maison coloniale en teck... si l'on arrive à faire abstraction du chantier pile en face dont les marteaux-piqueurs hurlants vrillent du matin au soir l'atmosphère (et nos tympans)... en vrai, on n'y arrive pas hein, parce qu'il faudrait être sourd.
Luang Prabang est une ancienne ville coloniale lovée au creux du Mékong et c'est un plaisir que de déambuler dans ses rues bordées de maisons colorées en teck, où de fouler respectueusement le seuil de ses temples qui sont, à l'extérieur comme à l'intérieur, aussi finement décorés que ceux de Birmanie pouvaient être, parfois, un tantinet simplistes. Nous tombons, dans un des temples, sur une cérémonie de pré-mariage : les fiancés, dont le maquillage a du mal à résister à la chaleur, sont parfaitement assortis et lourdement parés de costumes brodés.
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Il est dommage que la ville soit si orientée tourisme bobo-new age (comprendre sac en macramé, écœurante odeur d'encens, healty food et viennoiseries françaises aux prix indécents) car il y règne une jolie atmosphère. De la colline qui surplombe la ville, où les touristes sont entassés comme des petits pains en rayon pour admirer le coucher de soleil, on a été heureux de se trouver un rocher pour regarder, en essayant de faire abstraction des perches à selfies, les derniers rayons du soleil rosir les eaux boueuses du Mékong, avant d’aller dévorer un sandwich près des tentes colorées du marché de nuit.
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sammyjomcl · 5 years
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Histoire de Noël 1/2
Voilà bien longtemps que je n'avais pas écrit d'histoires sur mon cher Nath. L'event de Noël m'a donné envie de vous partager ma version de la chose. Voilà donc l'histoire de Noël que nous avons eue sur le jeu mais réécrite à ma façon. Elle est aussi sur le dernier message de mon recueil d'OS sur le forum. Feedback apprécié! Il s'agira sans doute dune des dernières histoires que j'écrirai sur Nath.
Ton sourire de Noël
Je me fraie un chemin dans la foule, essentiellement féminine, qui s'agite autour de moi. Dans deux jours c'est Noël et j'ai absolument besoin d'acheter le cadeau de ma sœur. Elle m'a dit spécifiquement ce qu'elle veut avoir. Mais me voilà devant un mur de cosmétiques qui se ressemblent tous et je sens que je vais avoir mal à la tête si je dois regarder chaque boîte. J'aurais préféré autre chose que des produits de beauté mais bon, elle a insisté et je n'ai pas le droit à l'erreur.
J'attrape par chance une vendeuse qui venait de finir de parler avec une cliente et en quelques secondes elle me fournit le coffret que je recherchais et elle me donne même des informations sur le karité utilisé dans la crème et... j'avoue avoir décroché. Son discours ne m'intéresse pas du tout alors je la remercie et me glisse jusqu'à la file interminable qui longe les caisses. Ambre, j'espère vraiment que ta crème miracle en vaut la peine.
Je sors enfin du magasin et je n'ai qu'une envie: partir de ce centre commercial bondé. Je vois du coin de l'œil une boutique où j'achète mes jeans. Non, trop de monde à l'intérieur. Mais mon regard se pose sur un article. Une grande écharpe en laine. Je n'en ai pas besoin. Mais mon esprit imagine déjà très bien à qui elle irait parfaitement.
Je m'approche avec précaution et touche du bout des doigts la laine, douce à souhait. Je ne peux m'empêcher d'imaginer Su emmitouflée dedans. Je suis vraiment pas bien dans ma tête. Comme si mon ex avait besoin que je lui fasse un cadeau. Avant que je ne puisse réfléchir davantage, une vendeuse s'était approchée de moi.
-Bonjour, c'est pour offrir? C'est un cadeau parfait! C'est pour votre petite-amie? Elle va adorer, la laine de cette écharpe vient de...
Me voilà submergé par un flot d'informations qui n'ont aucun intérêt. Je vais devoir interrompre son monologue...
-Je la prends!
Je m'empare de l'écharpe et je file aux caisses en priant pour ne pas avoir à attendre une heure.
Quelques longues minutes plus tard, je suis enfin dehors. Cette expédition au centre commercial aura été plus périlleuse que prévu et je ne m'attendais pas à acheter quelque chose pour Su mais qu'importe, j'en avais envie, ça lui ira bien et je sais au fond de moi qu'elle sera contente. Pas besoin d'y voir d'arrières-pensées. A ce moment-là, une image de Su' vêtue uniquement de cette écharpe apparaît dans mon esprit. OK j'ai dérapé, je commence même à regretter mon achat mais... Tant pis, c'est fait, je vais marcher jusqu'à chez moi comme ça je vais prendre une bonne bouffée d'air frais et ça ira mieux.
Il ne me reste plus qu'à préparer le repas de Noël pour Ambre et moi.
Le lendemain soir, Ambre est arrivée chez moi super excitée comme à chaque réveillon. Je suis en cuisine et je sens qu'elle me surveille.
- Frérot... Tu es sûr que tu ne fais pas trop à manger?
- Une petite dinde et des légumes... c'est un très bon repas. Et je te préviens, j'ai pris une bûche au chocolat du magasin que tu préfères.
Elle grimace un peu mais ne dit rien et s'installe sur le canapé près de Blanche. Elle est dans l'esprit de Noël comme elle l'appelle donc elle fera un effort pour faire honneur à mon repas.
Mon dîner se révèle être plutôt réussi et ma sœur a bien voulu manger de façon correcte. Cependant elle fait la moue.
-Ambre, ne me dis pas que tu as trop mangé...
-Non mais on aurait dû commencer par les cadeaux.
-Tu sais très bien que normalement ça se passe le 25 les cadeaux.
-Et tu sais très bien que je trouve ça mieux le 24 au soir!
Ou plutôt, elle n'a jamais eu la patience d'attendre le 25. Elle finit son morceau de bûche et me sourit.
-En tout cas c'était super bon! Merci d'avoir préparé ce bon repas!
-Content que tu aies bien mangé. Je vais donner une friandise à Blanche aussi...
Mais au moment où je me lève, je sens Ambre me fixer en pianotant de ses ongles sur la table. Je soupire et vais prendre le paquet cadeau acheté la veille.
-Joyeux Noël Amby!
Elle jubile et je secoue la tête.
-Tu sais déjà ce que c'est, c'est pas une vraie surprise donc pas la peine de t'exciter pour ça!
Elle ne m'écoute pas et déchire l'emballage. D'un côté ça fait plaisir de voir tant d'enthousiasme.
-Yes! Ça fait un bon moment que je voulais cette crème! Et tu as pris le coffret qui va avec! Merci frérot!
Son sourire est tout ce qu'il me faut pour être satisfait. Elle fouille dans son sac et me tend un petit paquet.
-Ambre je t'avais dit que...
-Oui je sais, tu n'as besoin de rien mais c'est Noël! Ne joue pas au Grinch!
Je souris malgré moi. J'ouvre le paquet. Une carte cadeau pour la librairie ou j'achète mes livres.
-Tu as déjà tant de livres et je ne voulais pas prendre de risques! Et puis ils m'ont dit là-bas qu'ils allaient bientôt avoir des nouveaux bouquins policiers comme tu apprécies!
-Ça va m'être très utile oui, merci petite sœur!
-Sinon on aurait pu aller faire les boutiques ensemble si tu voulais acheter des vêtements et...
Je secoue la tête. Une virée au centre commercial avec une fashion victime est un calvaire. Ambre hausse les épaules et se dirige vers la salle de bain.
-Je vais tester ma crème vite fait et je reviens!
Sérieux, ça pouvait attendre... Décidément, elle a beau avoir changé ces dernières années mais à Noël elle reste une petite fille. C'est rassurant quelque part. Je vais enfin donner sa friandise préférée à Blanche, ravie d'avoir quelque chose à se mettre sous la dent.  
Ambre ressort de la salle de bain, toujours souriante et je la fixe. Elle penche la tête, confuse.
-Un problème?
-Je m'attendais à te voir métamorphosée par ta crème miracle mais tu es toujours la même. On doit être en panne de miracle de Noël!
Je rigole à ma propre petite blague tandis qu'elle me balance un coussin du canapé à la figure.
-T'es bête! Si cette crème métamorphosait les gens je t'en aurais offert dès sa sortie! Avec un peu de chance ça t'aurait fait passer l'envie de sécher les cours et de tout prendre à la légère.
-Oui maman j'ai compris.
On a déjà eu cette discussion un millier de fois. Elle se met à tortiller ses cheveux.
-En parlant de maman... demain je...
-OK mais moi j'irai pas.
-T'aurais pu me laisser finir ma phrase!
Je sais très bien qu'elle a prévu d'aller voir les parents pour Noël, elle le fait chaque année. Moi c'est pas la peine d'y penser, je ne mettrai pas les pieds chez eux et Ambre le sait bien vu qu'elle n'insiste pas.
-Et donc euh tu as des plans pour demain?
Pas vraiment... Enfin, si... Je pourrais essayer de voir Su'...
-Hum je vais peut-être voir quelqu'un, je sais pas encore.
Ma réponse l'étonne visiblement. Elle réfléchit et me regarde du coin de l’œil.
-La salle de sport est fermée donc tu ne vas pas y aller et Kim est en famille... Tu vas voir Su'? Oh et... Tu lui as acheté un cadeau?
Mince, comment elle en est arrivé là si vite?
-Alors OUI je vais peut-être voir Su', rien de sûr.
Elle sera sûrement avec sa famille d'ailleurs, ça va être compliqué.
-Et tu lui as acheté quoi?
-... Une écharpe. Je me suis dit que ça lui plairait c'est tout, rien de spécial.
Ma sœur sourit devant ma tentative de minimiser la chose. Je soupire lourdement.
-Si tu penses qu'une écharpe va changer mes relations avec elle, tu te trompes, Ambre.
-Tu ne sais pas ce que ça fera. Elle sera sûrement contente et ça te fera du bien de passer un moment avec elle.
Je hausse un sourcil à cette remarque.  
-Ma chère petite sœur, toi qui es nostalgique du lycée... Tu sais qu'à cette époque tu aurais fait un scandale si je t'avais dit que j'allais la voir?
Elle lève les yeux au ciel.
-Oui Nath je sais mais... J'y ai énormément repensé. Et je suis nostalgique parce que tu étais vraiment heureux avec elle. Depuis que vous avez rompu je ne t'ai plus jamais vu aussi heureux et ça me fait de la peine. Elle est de retour et je te vois changer petit à petit et être bien à nouveau. Tu ne peux pas m'en vouloir d'espérer que ça continue. Tu as érigé un mur que tu exhibes devant tout le monde mais avec elle tu arrives à être... toi.
Je ne vais pas essayer de la contredire. On se dit tout depuis quelques années, elle me connaît trop bien et voit des choses que moi j'ai peur de voir. Elle passe ses mains nerveusement sur ses genoux...
-Tu as quelque chose d'autre à me dire Amby?
-Juste... Si tu veux mon avis... Elle a l'air aussi différente quand elle est avec toi.
-Tu nous observes?
-Un peu oui! Et ce n'est peut-être que mon avis mais elle a l'air encore très attachée à toi. Je dis pas que ça serait facile mais... J'aimerais vraiment te voir aussi heureux qu'avant.
Est-ce seulement possible? Je pense que je vais juste continuer à prendre les choses comme elles viennent et je verrai ce qui se passe.
Blanche saute sur le canapé, en demande d'attention. Ambre la prend dans ses bras.
-On fait des photos? Tous les 3?
J'accepte même si je sais ce qu'il m'attend: des milliers de photos à prendre pour en trouver une seule qui conviendra à Ambre. Mais c'est un moment entre nous et c'est Noël alors je joue le jeu. Une petite pensée s'incruste dans ma tête et me voilà à me demander ce que fait Su' en ce moment...
Le lendemain matin je vaque à mes occupations quotidiennes et une partie de moi pense que c'est une mauvaise idée de tenter de voir Su' aujourd'hui. Elle doit être en famille et je ne pense pas que son père apprécierait de me voir. Mais d'un autre côté j'ai bien envie de lui offrir son cadeau.
Me voilà dehors en direction du campus. Il fait bien froid et je me dis que mon cadeau sera utile quoi qu'il arrive. Si ça se trouve elle n'aura que quelques minutes à m'accorder mais qu'importe, ça sera déjà pas mal. J'arrive au campus et je me dirige vers la salle de pause. Personne, comme sur la totalité du campus d'ailleurs... Tous les étudiants ont des plans ailleurs. Et moi je suis là à espérer passer un moment avec la fille que j'ai aimé plus que tout pour lui offrir un cadeau. Je ne sais pas si c'est pathétique ou normal. Tant pis.
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Bonjour, je viens de rentrer en hypokhâgne et j’ai des difficultés à prendre le rythme : les journées de cours m’épuisent et le soir, je suis trop fatiguée pour pouvoir travailler efficacement. Que faire ?
Salut ! J'étais exactement comme toi en hypokhâgne, j'étaisépuisée, je dormais dans le RER, dans plusieurs cours, et le soirchez moi je me retrouvais souvent à traîner sur Youtube pendant desheures parce que j'étais trop fatiguée pour me concentrer. C'estvenu avec l'habitude pour ma part, quand je connaissais bien maprépa, que je m'étais habituée aux trajets, et que j'ai réussi àavoir plus de contrôle sur mon temps.
Ce que je peux te conseiller, c'est de te forcer à tout faire defaçon vraiment régulière, d'arriver tous les jours à la mêmeheure même si tu commences plus tard, et de repartir tous les joursà la même heure, pour avoir plus de temps au lycée, et doncpouvoir mieux te reposer chez toi. Le piège, c'est de sauter surtoutes les occasions de rattraper ton sommeil, alors qu'il vaut mieuxle rattraper petit à petit et sur une plus longue durée ; sinon lefait de rattraper ton sommeil d'un coup te mettra en retard sur tontravail, ce qui t'emmènera vers une autre nuit blanche, etc etc.Évite vraiment les soirées (sauf l'inté bien sûr) le temps d'avoirtrouvé ton rythme ; c'est dur mais se coucher une seule fois à 5hpeut te faire galérer pendant plusieurs jours pour retrouver tonrythme de semaine.
Et surtout, surtout, aménage tout pour avoir le nombre d'heures desommeil qui te convient. Pour moi c'était au moins 8h ; je melevais à 6h le matin, donc il fallait que je me couche à 22h, alorsque je suis vraiment une couche-tard et une lève-tard naturellement,mais si je ne me couchais pas à 22h ça n'allait pas du tout, doncje le faisais. Et le seul moyen pour que ce soit possible, c'étaitde ne pas travailler après mon dîner. Pour ne pas avoir àtravailler après mon dîner, il fallait que je finisse ce quej'avais à faire avant de dîner. Il faut vraiment faire partir toutel'organisation de ta journée du point de départ qui est ton tempsde sommeil minimal, sinon tu ne t'en sortiras pas. Et il ne faut pasfaire de concessions là-dessus, ça peut être difficile à croiremais c'est plus rentable sur le long terme ! Exemple : j'avais desdevoirs en allemand, mais il est 21h50 et je ne les ai pas encorefaits ; tant pis, je vais quand même au lit et tant pis pour lesdevoirs, c'est pas grave, tu les recopieras sur quelqu'un, ou tudiras au prof “désolé.e je ne l'ai pas fait”, mais aumoins tu n'auras pas interrompu ton habitude au milieu de ta semaine,tu pourras te lever plus fraîche le jour d'après et donc mieuxréviser la philo et avoir une meilleure note au concours blanc dephilo et personne ne se rappellera du devoir d'allemand, promis. Nefais pas ça pour une disserte à rendre bien sûr, mais n'hésitepas à sacrifier un petit truc mineur en faveur de tes heures desommeil. Si tu as un bullet journal avec un tracker d’habitudes, inclus une ligne pour “sommeil”, et dis toi que cocher cette case tous les jours est plus important que de finir ta to-do list de la journée !
Et la quantité de sommeil ne fait pas tout : si tu dors de 22h à 6hle vendredi, puis de 2h à 10h le samedi, tu auras dormi 8h les deuxfois mais ça va quand même te faire tout drôle. Essaye de garderdes horaires réguliers aussi ; d'où les arrivées et les départsdu lycée indépendantes de ton emploi du temps (qui n'est forcémentpas le même tous les jours). Essaie de faire ça même le week-enddans la mesure du possible, lève-toi pas trop tard, va marcher,bouquine, et couche-toi presque aussi tôt qu'en semaine. Idéalementle week-end je dormais de 23h à 9h, ce qui fait des vraies grossesnuits, sur un créneau pas trop différent de celui de la semaine. (Je suis une grosse dormeuse.)
Enfin, si tu es vraiment dans la galère de ce point de vue là,prends une semaine. Autorise-toi une semaine où tu fais le strictminimum, c'est-à-dire aller en cours, et faire les petits devoirs àrendre ; le reste du temps, reste à la bibli mais lis et sorssouvent faire des pauses. En gros, sois là, prends ton rythme de prépa maissans le remplir de travail, pour juste habituer ton corps auxhoraires, mais pas à la fatigue des révisions etc. Considère cettesemaine-là comme des fausses vacances, juste un moment d'adaptation,on est en septembre de ton hypokhâgne, c'est impossible de prendreun quelconque retard en faisant ça, cette semaine ne pourra avoiraucun impact négatif sur le reste de ta prépa, donc ne culpabilisepas ! Au bout de cette semaine “sas”, ces horaires de bibliqui ne t'auront pas trop fatigué.e, garde-les la semaine suivante,mais au lieu de bouquiner et de sortir en pause, relis tes cours,fiche des trucs tranquillement. Si tu arrives à prendre ce genre derythme dès octobre de ton hypokhâgne, tu seras déjà largement enavance sur moi, puisque je n'ai réussi à faire ça qu'en milieu dekhâgne ! Essaye surtout d’arriver au mois de novembre plutôt bien reposé.e, parce que novembre est le mois maudit de la prépa.
Et encore une fois, prends le temps de tester des trucs : tu aspeut-être cru toute ta vie que dormir 6h par nuit t'allait trèsbien, et peut-être que ce n'est plus le cas et qu’il faut que tu dormes plus. (De manière générale, dors plus.) Tu as peut-être crutoute ta vie que tu travaillais mieux le soir, alors qu'en fait tu esplus concentré.e le matin ; adapte en fonction de ces choses-là.C'est à ça que sert l'année d'hypokhâgne, à découvrir commenttu travailles le mieux, pour pouvoir ensuite le mettre en oeuvre enkhâgne. Du coup tu as toute l'année pour trouver ton rythme, pasd'inquiétude si tu ne le trouves pas tout de suite !
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traces-ecrites · 3 years
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Aujourd'hui, j'ai rendez-vous à l'hôpital Pierre Paul Riquet de Toulouse, dans le service d’ophtalmologie. Je dois en être au moins à mon 4e ou 5e rendez-vous. Après différents examens et investigations, il s'agit maintenant de passer à l'action. Au programme, une intervention au laser pour percer un trou microscopique dans mon iris, pour permettre à l'humeur aqueuse de s'écouler, pour faire baisser la pression intraoculaire, pour réduire le risque d'évolution du glaucome. Un glaucome, ça peut rendre aveugle. Donc, si on peut éviter, ça vaut le coup, même au prix d'un coup de laser dans l'œil !
Je dois reconnaître que l'idée qu'on touche à mes yeux ne me réjouit guère. Imaginer ce trou me fout la trouille, aussi microscopique soit-il. J'ai plutôt mal dormi. Je n'ai pas envie d'y aller. J'y vais quand même, vaillamment. J'arrive même avec une dizaine de minutes d'avance. La trouille m'accompagne toujours. Elle ressemble comme une sœur à ma phobie du dentiste, que je travaille à surmonter depuis des années.
Je suis préparée à l'idée de devoir attendre. Les fois précédentes, j'ai dû patienter au moins une heure. Pour me tenir compagnie pendant que j'attends, j'ai toujours la trouille nichée au creux du ventre. Je m'applique à l'apprivoiser : ni l'ignorer ni la laisser grandir. Je respire, je médite. J'observe mon entourage. Les blouses blanches s'activent, les patients patientent. Parmi ces derniers, quelques-uns montrent des signes d'impatience, la plupart se résignent. 
Au bout d'une heure à rester assise, je n'en peux plus, je me lève, je marche de long en large, dans le couloir. J'ai très envie de partir, de prendre la fuite, de me retrouver n’importe où, pourvu que ce soit loin d’ici. La trouille m’encourage, je résiste. Je suis là pour recevoir les soins de LA spécialiste du glaucome de toute la région. Elle peut m'éviter le risque de perdre la vue. Cela vaut la peine d'attendre, non ?
Les blouses blanches virevoltent. Leur regard passe au-dessus de nos têtes. Elles ne nous voient pas vraiment. Nous, les patients, sommes comme des objets posés sur nos sièges. Nous ne sommes plus vraiment des personnes, mais plutôt des cas à traiter, les uns après les autres. Et nous sommes nombreux. On dirait bien qu'il n'y a pas que les compagnies aériennes qui pratiquent le surbooking !
Mes pensées prennent l'avion jusqu'à ce que mon nom résonne enfin. Je commence par des examens de contrôle avec une orthoptiste. Mesurer la tension oculaire, vérifier la vue, mettre une goutte de collyre, attendre encore, et c'est enfin mon tour, après environ 2h30 de patience, record battu !
Je suis docilement la docteure jusqu'à la salle dédiée au laser. Le collyre m'a donné très mal à la tête. Encore une goutte dans l'œil. Nos échanges sont limités à l'essentiel. Elle enchaîne de façon automatique des gestes purement techniques, efficaces, précis. Une fois les réglages de l'appareil effectués, je pose mon menton et mon front contre lui et j'accroche mes mains aux deux poignets, ça aide à tenir bon. C'est parti. 
Le laser allume des myriades de minuscules papillons rouges à l'intérieur de mon œil. Ça ne fait pas mal. Vive l'anesthésie, quelle merveilleuse invention ! Je me sens soulagée d'avoir réussi à surmonter le réflexe de fermer les paupières et de reculer la tête. La trouille s’est évaporée. Voilà, en quelques minutes, c'est terminé. Prochaine séance, la semaine prochaine. D’ici là, je dois mettre 2 gouttes dans mon œil, trois fois par jour. 
Je ressens de la lassitude, de la tristesse même. Ces sentiments ne m'appartiennent pas. La docteure a un regard un peu absent, derrière ses lunettes. Elle me donne l'impression d'avoir envie d'être ailleurs. Brusquement, une impulsion. Je lui dis : vous n'avez pas envie de sortir d’ici, un moment ? Allez, venez avec moi, vous n'êtes plus à une heure de retard près !
À peine un temps d'hésitation, la docteure laisse tomber sa blouse blanche et m'emboîte le pas. Nous quittons le service sans nous faire remarquer. Nous sortons du bâtiment dans la lumière du soleil qui nous caresse le visage. Nous longeons l’allée entre les grandes constructions modernes et la voie du tram. Au milieu de cet espace urbain, la nature trouve quand même le moyen de se faire une place. L'herbe pousse drue dans le moindre espace entre le bitume.
Nous traversons l'avenue pour remonter vers le quartier Ancely. Nous rejoignons et contournons les anciennes arènes romaines. Enfin, nous marchons sur de la terre. La nature nous montre qu'au bout du compte, elle est capable de reprendre le dessus, même sur des constructions aussi monumentales que des arènes. Nous retrouvons le bitume sur l'avenue qui leur est dédiée. Qui a conscience que tout près d'ici se dressaient des arènes romaines ?
Un peu plus loin, nous quittons cette avenue à grande circulation par un discret chemin de terre, pour rejoindre les rives du Touch. Le GR 86, qui relie Toulouse à Luchon, passe par là [1]. En quelques dizaines de mètres, nous nous retrouvons en pleine nature, entourées de grands arbres. Le sentier est moins boueux que ce que je craignais. Le Touch, quant à lui, roule des eaux grises, chargées de terre. 
Un grand cormoran nage à sa surface, entraîné par le courant en direction du confluent. À un moment où le cours d'eau s'élargit, l'oiseau déploie ses grandes ailes noires et prend lourdement son envol. La rivière et le sentier tournent légèrement à gauche, passent en dessous du pont sur lequel circule la rocade et finissent par rejoindre la Garonne. Nous aussi. Nous sommes dans une bulle déconnectée de l’agitation urbaine, à guère plus d’un kilomètre de l’hôpital.
Moment de recueillement, de reconnexion avec la nature. On peut entendre le bruit de l'eau, le chant des oiseaux, ou alors plus loin le grondement des moteurs, question de choix. Puis nous grimpons sur le promontoire juste au-dessus, sur lequel se dresse un grand pylône électrique. De là-haut, le regard peut se tourner dans toutes les directions et embrasser l'enchevêtrement des constructions de la ville. Le fleuve nous rappelle qu'il était là bien avant que Toulouse devienne une métropole. 
J'oublie le temps qui passe et je laisse la vie s'écouler en moi. Je ne sais pas trop à quel moment la docteure est partie vaquer à ses occupations, retrouver sa blouse blanche, enchaîner les consultations, examiner des dizaines, des centaines d'yeux, sans savoir grand-chose de l'être humain qui se trouve derrière. 
J’ai rencontré de nombreux médecins. Très peu avaient le talent de donner le sentiment d’être sincèrement à l’écoute, pour un véritable échange d’humain à humain. À ceux-là, je voudrais adresser un immense « merci ». Je n’en veux pas à tous les autres, je comprends qu’ils ou elles gardent leur distance, se protègent, manquent de temps. Ils pourraient juste, une fois de temps en temps, accepter de baisser la garde, de relâcher un peu la pression ou, pourquoi pas, d’aller faire un tour à pied !
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Évidemment, tout ne s'est pas passé exactement comme cela. Tout est absolument authentique dans mon récit, sauf que c'est toute seule que je suis allée marcher jusqu'au confluent du Touch et de la Garonne. 
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[1] J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer le GR86, ainsi que le confluent du Touch et de la Garonne, dans une des Traces écrites que je publie sur ce blog. C’était il y a presque 2 ans. La photo qui illustrait cette publication a été prise au même endroit, mais la saison était très différente. Cette histoire racontait 3 cadeaux du chemin.
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Interne, je n’ai pas envie de voir des fresques porno dans les salles de garde
Ah les fameuses salles de gardes dans les hôpitaux et leurs fresques... Vaste débat qui se poursuit depuis plusieurs années maintenant et qui revient un peu d'actualité en ce moment avec les révélations de sexisme et de harcèlement un peu partout, et y compris dans le milieu médical. 86% des internes féminines sont victimes de sexisme à l'hôpital.
86%
Je vais donc vous parler d'une BD que Vie de Carabin a publié récemment sur son site web et son facebook où elle a été censurée (à tort, parce que pour le coup ça relevait de l'expression d'une opinion même si je suis en désaccord avec celle-ci). Vie de Carabin est quelqu'un dont j'apprécie beaucoup le travail dans 98% des cas...mais pas dans celui-ci. J'ai choisi cette BD parce qu'elle expose totalement l'opinion dominante dans le monde carabin et qu'il y a absolument tout les arguments que les internes utilisent habituellement pour se défendre, ce qui est assez pratique pour moi vu que c’est tout les arguments que je compte contester. D'ailleurs je me prépare déjà à en prendre plein la tronche en écrivant cet article, mais au moins personne pourra m'accuser de vouloir persécuter le milieu médical ou de ne pas le connaître, puisque j'entame ma neuvième année dans ce milieu...
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T'es une nana interne, tu bosses 90h par semaine aux urgences, il est 16h30, t'as réussi à trouver un quart d'heure pour manger, tu bouffes des épinards dégueulasses à moitié réchauffés et cadeau ultime on te ramène à ton statut d'objet sexuel avec cette merveilleuse image de nana en levrette en train de se prendre du sperme plein la gueule.
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Un lieu inclusif donc? Ou censé l'être du moins?  Un lieu  où tout le monde y compris les femmes devrait pouvoir se sentir à l'aise et partager des bons moments avec ses collègues? Et même celles qui sont un peu plus timides, un peu plus pudiques ? Elles aussi, elles ont leur place dans le monde carabin ou pas ? Parce que je veux bien admettre que les fresques ne dérangent pas certaines nanas, celles-ci sont d'ailleurs présentes sous les commentaires des dessins de Védécé pour le crier haut et fort.   Mais qu'en est-il des autres ? Celles qui n'aiment pas ces fresques ? On leur impose quand même dans un lieu censé être pour elles au nom de la sacro-sainte liberté d'expression utilisée à tort et à travers ? Moi je les ai jamais aimées. Alors oui je sais, je suis une féministe qui tient un blog depuis un moment, donc je suis probablement totalement hystérique...mais déjà ma sensibilité compte autant que celle des autres et ensuite, je suis certaine qu'il y en a plein qui aimeraient aussi  voir ces fresques disparaître. N'ayez aucune illusion, si elles le disent pas, c'est qu'elles osent pas le dire.  #Payetablouse
Voici un exemple concret qui m'a beaucoup marqué :  En étant l'externe de garde en gynéco, j'ai dormi dans une chambre ou des bites étaient dessinées sur chaque coin de mur, des petites, des grosses, des poilues le tout accompagnée par des « blagues » sur les femmes toutes plus respectueuses les unes que les autres. Trop chouette des zizis partout, n'est-ce-pas chers collègues masculins ? Sauf que quand tu vois toute la misère du monde aux urgences toute la journée (il s'agit d'un hopital accueuillant une population avec de nombreux problèmes sociaux), y compris des nanas qui ont subi des viols la dernière chose que t'as envie de voir c'est des bites. Perso, j'ai eu du mal à m'endormir. Et encore, moi personne m'a jamais violé. Je doute que ça soit le cas de toutes les externes. Est-ce que vous pensez qu'une nana qui a été violée a envie d'examiner des vagins toutes les journées, de parler à des femmes violées, puis d'être entourées de bites ? Ca doit lui rappeler des choses pas très sécurisantes. Et quand nous on débat pour savoir si une fresque est un gang-bang ou un viol, vous pensez que dans sa tête à elle ça lui évoque quoi ?
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Tiens il connaissait pas ? Mais du coup comment il a fait toutes ces années sans l'appui indispensable qu'est cet humour beauf et ces dessins crado pour réussir à prendre de la distance par rapport à la nudité, son métier tout ça tout ça ? IL A FAIT SANS ET C'EST UN BON MEDECIN ?? Nan ??? La misogynie ne serait donc pas indispensable à l'exercice épanoui de notre métier ??
On devrait faire un essai contrôlé randomisé. On forme des médecins avec ou sans humour misogyne et on regarde si celui-ci est vraiment si important que ça pour notre bien-être. Je serai curieuse du résultat.
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Non seulement toute tradition n'est pas forcément intelligente, mais en plus toute tradition n'est pas à maintenir si elle est pourrie. Au bout d'un moment c'est chiant de devoir le répéter toute la journée pour le foie gras, les corridas, les fresques, mais bon passons je m'égare...
Quand à la désacralisation de la nudité, arrêtez avec ce prétexte moisi. Déjà, c'est du bullshit, c'est totalement faux. La première fois que tu vois une bite ou une chatte, t'es gêné. La deuxième, t'es gêné aussi. La troisième tu commences à t'habituer. Au bout de 6 fois t'en as plus rien à foutre.
Donc arrêtez de nous vendre ces salades. Et puis, surtout, je pense qu'au contraire que ce dont a besoin le monde médical en ce moment c'est de la resacraliser un peu la nudité justement. La pudeur varie infiniment d'un individu à l'autre, on met tous la frontière de la pudeur à un niveau différent. C'est nous qui choisissons où mettre cette barrière, ça nous regarde et personne n'a le droit de contester ça. Il est évident que pour beaucoup d'étudiant-e-s en médecine le seuil de pudeur baisse au cours des études. C'est normal, c'est quasi inévitable et c'est totalement mon cas aussi. Maintenant, ça veut pas dire qu'elle n'existe plus, ça ne veut pas dire que c'est le cas pour tout le monde, et SURTOUT c'est sûrement pas le cas pour les patient-e-s qui ne sont pas médecins, et qui ont pas la même distance que nous. Et justement dans certaines réflexions, dans certains gestes, dans certaines configurations de service j’ai pu observer à quel point les soignant-e-s en général pouvaient avoir tendance à oublier que tout le monde n’avait pas la même distance au corps qu’iels. Certaines réflexions sont totalement déplacées. Voir inadmissibles. #Paye ton utérus. J'ai justement tendance à penser que tout ce « folklore » carabin a tendance a complétement foutre le bordel dans l'esprit des internes et d'effacer le cadre et les limites nécessaires à bien faire leur boulot. Et là vu que les limites sont floues, puisque le porno qui d'habitude est soumis à un accès strict est d'un seul coup autorisé... forcément ça perturbe les limites de ce qu'il est permis de faire ou pas. Je pense que les médecins peuvent parfaitement se passer de ça ainsi que de toutes les “blagues” misogynes qui vont avec.  D'ailleurs les femmes médecins s'en sortent très bien, puisque je n'ai jamais vu la moindre remarque déplacée de la part d'une médecin femme à l'égard d'un interne ou d'un externe masculin. Est-ce qu'elles sont moins épanouies dans leur job pour autant ? NON. Ce qui me fait penser que le but de tout ça ce n'est pas de désacraliser la nudité, mais de continuer encore et toujours à dominer la femme...
En parlant de domination masculine, Vie de Carabin vous  vend ensuite ces fresques comme des guillerettes partouzes où tout le monde baise joyeusement. Sauf que sur ces fresques la femme est presque aussi valorisée que dans un porno, si ce n'est encore moins. Par exemple, si sur la fresque qu'il a décidé de montrer en exemple de manière assez biaisée tout le monde est à poil, sur un certain nombre d'entre elles les hommes sont habillés et entourés de femmes nues qui leur prodiguent tout un tas de « soins » et on peut généraliser tout cela aux fameuses affiches de soirée médecine. Bien entendu, si la fellation, la levrette et la sodomie sont omniprésentes, le cunni et l'Andromaque c'est comme s'ils existaient pas (le porno, je vous dis, le porno..)
Quant aux fameux chefs dont Védécé nous parle... certes ils sont souvent dans ces fresques, mais si c'est pour être entourés de trois externes à poil tels des chefs de harem, je suis pas sûre que c'est pour eux que ça soit très dégradant... Bien sûr, vous pourrez toujours trouver des exceptions à ce que je dis, mais elles sont loin d'être représentatives et majoritaires.
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Je trouve la référence à Cabu au mieux inutile, au pire lamentable. Oui Cabu, a été sauvagement assassiné pour ses dessins. Oui, c'est ignoble. Mais de 1, personne chercher à assassiner les internes pour ces fresques et de 2, la liberté d'expression implique la liberté de contre-expression. Je suis Charlie, ça signifie que personne n'a à mourir pour des dessins, ça ne signifie pas que les dessins de Charlie Hebdo, demeurent pour toujours et à jamais géniaux et dispensés de critique. En plus Charlie Hebdo, personne n'est obligé d'acheter. Moi quand je suis sur mon lieu de travail, lieu que je ne peux pas éviter, j'estime que c'est mon droit de ne pas être exposée à des images que je trouve dérangeantes. Donc nous faire passer pour des ennemies de la liberté d'expression, en évoquant Cabu c'est une attaque en dessous de la ceinture (oui je reste dans le thème quand même). Bien sûr que c'est bien, la liberté d'expression n'empêche que tu ne fous pas des affiches d'un film de Tarantino dans une maternelle comme tu ne fous pas des affiches de sexe hard quand t’es pas chez toi et quand il y a des gens qui sont susceptibles d’avoir une vision de l’intimité différente de la tienne.
Alors par pitié arrêtez avec votre liberté d'expression qui n'a rien à faire ici, vu que la liberté des un-e-s s'arrête là ou commence celles des autres (et il me semble que se sentir bien au travail est une liberté fondamentale), et arrêtez d'essayer de nous dominer par exemple en nous imposant la vue de vos parties génitales en permanence.
Et puis tant qu'à faire arrêtez de cherche toutes les justifications du monde pour manquer de respect aux femmes. Les fresques, c'est du folklore carabin. Orelsan, c'est de l'art. Bigard c'est de l'humour. Au final, tout les prétextes sont bons et  ce sont toujours les femmes qui trinquent. Ca me sidère toujours de voir à quel point les hommes luttent fougueusement pour avoir le droit de se moquer des femmes, comme si cet humour beauf misogyne, ringard, et sur-réchauffé était le symbole de leur merveilleuse « liberté d'expression ».  On a pas envie de porter atteinte à votre liberté d'expression, on demande juste un peu de considération. Merci de bien nous montrer que tout, absolument tout passe avant le respect qui nous est dû.
Vraiment vous êtes incapables de trouver autre chose ? Héhé, c'est une femme au volant....Allez c'est bon, ta gueule.
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Ou de ne pas aimer ça justement....Ou d’aimer ça, mais quand le mec avec qui elle le fait est aussi à poil qu’elle. Et qu’il fait un minimum d’efforts pour la satisfaire aussi sans la prendre pour un trou.
Elle a aussi le droit d'adorer la levrette, la double pénétration et l’éjac faciale. Sans pour autant avoir envie de voir ça quand elle bouffe son déjeuner dans un cadre professionnel.
Quelqu'un qui adore les partouzes ne sera aucunement perturbé de manger dans des endroits où il n'y a pas de partouze. Par contre quelqu'un qui n'aime vraiment pas ça, a le droit de ne pas le voir.
La questions n'est pas de savoir si les femmes aiment le sexe (merci Védécé pour l'instant pseudo-féministe ça nous touche beaucoup...). La question n'est en fait même pas de savoir si certaines aiment ces fresques ou pas. Je vois déjà venir les commentaires :
« Moi je suis une femme, et je suis pas d'accord...j'aime ces fresques.... »
Ben déjà tant mieux pour toi .Moi elles me mettent à l’aise. Et ensuite, vu que dans la société française, et dans le monde médical en particulier, les femmes sont à peine conscientes du sexisme qu'elles subissent, malheureusement ça reste toujours un argument à prendre avec des pincettes.
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Le problème c'est toujours les autres, c'est jamais moi.
Vous savez, les médecins et les internes sont des gens absolument formidables qui en chient à mort. On se tape des années d'études où on bosse dix heures par jour , deux concours éprouvants , la moitié d'entre nous finit en burn-out . On se tape des gardes de 24 h absolument inhumaines, on se lève à quatre heures du mat non pas parce qu'on est obligés mais parce qu'on a aucune envie de laisser les patient-e-s dans la merde, on a tous et toutes sacrifié notre vie privée à un moment donné à plus ou moins grande échelle, on y a tous laissé des plumes. Pourtant, on essaie de faire au mieux pour les gens qui ont besoin de nous. On essaie de faire front face à des coupes de budget de plus en plus dramatiques, face à des patient-e-s pas toujours compréhensif-ve-s aussi. Je sais tout ça. J'ai vécu tout ça et je n'écris pas cet article dans le but de trahir le corps médical ou quoi que ce soit je suis une des vôtres. C'est vrai qu'on en chie et c'est vrai que quand on nous fait des reproches injustifiés (désertification médicale...), quand des gens qui ont pas le millième de nos connaissances se permettent de remettre en cause toute la prévention qu’on essaie de mettre en place (bisous aux anti-vaccins) qu'on nous impose des réformes de merde, des mesures administratives absurdes ou autres joyeusetés on fait front, parce qu'on est souvent critiqué-e-s par des gens qui sont absolument pas en mesure de comprendre ce qu'on vit. Je ne porte dans mon cœur ni les directeurs d'hôpital, ni Marisol Touraine, ni les administrations de tout bord.
Maintenant, tout ça ce n'est pas une raison pour devenir totalement réfractaire à toute critique ou pour ne pas se remettre en question. Se remettre en question n'est pas une honte, au contraire c'est un signe de maturité. La profession ne s'en trouverait que grandie. Et malheureusement, force est de constater, que la médecine est en grande partie sexiste, sexiste avec les internes et sexiste avec les patient-e-s. Quelque part, elle est pas plus sexiste que les autres milieux non plus, le sexisme est partout. Il s'avère qu'en médecine il s'exprime à travers tout ce qui à trait au corps.
Oui, on s'en prend plein la gueule. Mais non on fait pas des blagues sexistes à tout bout de champ, non l'externe n'a pas à faire un toucher rectal à un patient endormi, et non des fresques porno n'ont rien à faire à l'internat ou dans des chambres de garde. Et ce, même si la dernière réforme de l'internat mérite autant de considération que la première merde du chat de ma voisine.
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Et t'as probablement bien fait, parce que vu que le monsieur vivait dans un pays où il existe une police religieuse, donc un pays bien plus costaud que le notre niveau répression quoi qu'on en pense, ça aurait été un peu indécent...
Je suis pas en train de dire que les soirées médecines doivent devenir des soirées cantiques, avec vêtements prudes, dodo à 22h, tisane, et pas le droit de dire des gros mots. On est pas chez Miss France (encore heureux, manquerait plus que ça) Par contre, ça serait peut-être bien de aussi prendre en compte les carabins et surtout les carabines, qui ne se sont jamais reconnus ou épanouis dans tout ça, qui peuvent se faire des amis sans se foutre à poil ou mimer des gestes sexuels comme des ados attardés, et qui pour autant ont aussi envie d'être « uni.e.s » avec les autres sans être mal à l'aise.
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auroreflore · 3 years
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Seuls mes yeux
« Au gré des rencontres, j'aime prendre le temps de regarder les visages. De m'en imprégner. Chaque trait avec ses petits défauts, ses charmes et ses secrets. Chaque mine représente une histoire qu'il traîne avec lui. Dedans. Chaque sourire avec ses écorchures de la vie, chaque regard avec ses coquards voilés, chaque visage cache ses cicatrices. Les traits ont cette formidable capacité à s'imbiber du vécu comme un alcoolique va porter sur lui sa maladie. Dorian Gray avait peut-être tout compris en faisant endossé au portrait ses propres vices. J'ai soif des histoires, des sensibilités. Soif de garder en mémoire tout ce que mes pupilles ont pu contempler. Soif de pouvoir admirer comme il m'enchante toutes ses choses à souhait. J'ai vu des hommes rougissants devant de belles femmes, des chanteuses offrir aux spectateurs leur âme, des petites filles bouche bée devant la poupée de leur rêve ou l’innocence de jeunes élèves. J'exulte de pouvoir être témoin de ces petits bouts de vie. Quand j'étais enfant, j'ai vite compris que ma vocation est de montrer au monde ces instants. Je veux collecter les émotions, la beauté comme la laideur, les rires comme les pleurs. Je veux que tous prennent le temps de frémir sur leur vie, de leur vue, de leur voix. Je l'ai su à l'instant même où ma tante m'a donné mon premier appareil photo. Un polaroid. Pour une enfant impatiente comme moi, prendre des photos et pouvoir les posséder instantanément était d'un délice sans égale. J'ai commencé à tout prendre en photo, les personnes, les animaux, les fleurs, le béton, le bois, toutes sorte de matières, du petit caillou au ciel. J'avais toujours mon polaroid sur moi, il ne me quittait jamais, même pour aller dormir. Capturer chaque instant, l'emprisonner sur mes pellicules est devenu une réelle obsession. Mes parents ne voyaient plus mon visage, l'appareil était constamment devant. Je gardais tout. Autant les belles photos que les ratées, mes préférées tapissaient les murs de ma chambre et les moches dormaient dans une boîte à chaussures.
Dès que j'ai eu l'âge, j'ai fait des études dans la photographie. J'y ai mis toute mon ardeur, espérant devenir la meilleure. J'ai plongé dans ce dur labeur, sacrifiant mes plaisirs, mes heures pour qu'enfin je puisse toucher mon rêve d'immortalité. J'en suis sortie après cinq ans, cinq ans d'études à faire mes preuves, à donner toute mon énergie, à me consacrer corps et âme à ma passion. Quand j'en suis sortie, j'avais encore tout à prouver. Tout ce que j'avais accompli au sein de l'école, j'avais l'impression de devoir le recommencer avec le monde entier. A force d'obstination, je suis devenue une photographe aux regards des gens. J'ai réussi à les saisir. Leurs yeux se sont battus pour acheter mes photos, encore aujourd'hui. Mes expositions ont toutes un franc succès. A chacune d'elles, les gens se bousculent pour me parler, me connaître. Ils m’apprécient sans effort. Ce qui est la prunelle de ma volonté de faire. J'explore le plus de domaines possibles, ma fièvre de tout prendre, de tout voir, de tout immortaliser me vaut une grande renommée. J'ai publié quelques livres, je suis devenue une figure emblématique de la photo. Cette reconnaissance si soudaine pour mon travail est méritée, j'ai ouvert les yeux à pas mal de personnes sur la réalité et la beauté de ce monde. Grâce à moi, le monde sait que toute vérité est enchanteresse si on est en mesure de la mirer pour ce qu'elle a à donner. Je pense avoir changé les façons de regarder et de penser. Je suis très fière d'en être là où j'en suis. Je suis reconnue, admirée, respectée pour mon talent.
Je suis une célibataire endurcie, indépendante et forte, et nul ne m'a aidé à gravir les échelons. J'ai travaillé dur pour en arriver là où j'en suis. J'ai lutté comme personne. Mes photos, mes livres, je les ai accomplis à la sueur de mon front, et mon dernier livre qui sort dans quelques jours est l'aboutissement de mon œuvre. Bien sûr, ce ne sera pas mon dernier, le monde et moi-même avons encore beaucoup à montrer. J'ai encore une foule de nouvelles idées. Mais je sollicite la patience des gens, un ouvrage ne se fait pas en un jour.
Je suis allée toute seule à la rencontre des paysages, des populations, des petits êtres vivants. Je n'ai jamais eu besoin de personne pour partir à l'autre bout de la terre, pour faire mes preuves aux yeux du monde, pour m'épanouir. Je n'ai eu besoin que de mon instinct et de mes appareils. J'ai promené mes yeux. J'ai vu le jour se lever dans les plus beaux coins et recoins de cette planète. J'ai fouillé la terre entière à la recherche d'images, de la vue panoramique au simple petit détail dont on ne fait plus attention comme simplement la feuille pleine de gouttes d'eau qui luisent à l'aube, la peinture qui s'écaille sur le panneau d'un sentier, le minuscule nuage gris qui court au milieu des blancs, la ride qui se forme lorsqu'une grand-mère indonésienne sourit. J'ai bâti mon art sur ces détails, celui qu'on voit sans regarder, celui qui nous passe à côté, dont on ne sait plus se soucier, celui devenu trop familier. Je conçois le monde ainsi, il est un vaste ensemble de détails qui, une fois réunis, forment un tout. Je trouve le détail plus beau que l'ensemble lui-même. C'est lui que je prends en photo. Je le mets en valeur, je l'expose aux regards, je lui offre une nouvelle vie sous les projecteurs. Le détail crie : regardez-moi, vous êtes passés juste à côté de moi, vous m'avez piétiné, roulé dessus tant de fois sans me voir, sans faire attention, regardez-moi ! Je n'ai eu qu'à mettre ce détail en gros plan, révéler sa splendeur, lui donner une voix. Aujourd'hui, tous vous l'admirez. »
Ce fut la dernière entrevue d'Elissandre Grandjean, morte ce matin vers dix heures, à l'hôpital de Perpignan. La jeune photographe de vingt-sept ans venait tout juste de publier son dernier livre A travers mes yeux. Elle a été amenée suite à un accident plus tôt dans la matinée, son ami, présent lors du drame, nous relate ce qui s'est passé :
« On marchait dans la rue, elle avait son appareil photo autour du cou, au cas où comme elle dit, et puis on a vu le dernier livre qu'elle a publié dans la vitrine d'une petite librairie. Elle était si fière qu'elle a voulu le partager. Elle a traversé brusquement la route. Elle s'est mise à crier, à attirer l'attention des gens sur son livre en leur conseillant vivement de l'acheter.  »
Après la mort d'Elissandre Grandjean, son livre a connu un succès incroyable. Dommage que l'artiste ne fût plus des nôtres pour en profiter.
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mina-thms · 4 years
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Psychotic Love
Chapitre 13 : sentiments dévoilés
Chapitre 1 : le dossier | Chapitre 2 : la demande de stage | Chapitre 3 : le patient | Chapitre 4 : la première discussion | Chapitre 5 : coup de cœur | Chapitre 6 : jeu d’énigmes | Chapitre 7 : talent caché | Chapitre 8 : garde de nuit | Chapitre 9 : calmants douloureux | Chapitre 10 : sentiments ambigus | Chapitre 11 : conversation intense | Chapitre 12 : effrayant passé | Chapitre 13 : sentiments dévoilés | Chapitre 14 : règlement enfreint | Chapitre 15 : étrange ressentiment | Chapitre 16 : jalousie maladive | Chapitre 17 : intimement liés | Chapitre 18 : échec et mat | Chapitre 19 : suicide | Chapitre 20 : état de choc | Chapitre 21 : sortie illégale | Chapitre 22 : cavale improvisée | Chapitre 23 : cachette improbable | Chapitre 24 : crise de panique | Chapitre 25 : horribles révélations | Chapitre 26 : cœur brisé | Chapitre 27 : vérités | Chapitre 28 : réconciliation troublante | Chapitre 29 : évadé retrouvé | Chapitre 30 : une fin anticipée
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Lexa était assise dans l'herbe fraiche du parc de Blietzange aux côtés de Nick. Après ce qu'il s'était passé avec Aedan, la jeune femme n'avait pas attendu et avait décidé d'un rendez-vous avec son ami, le mercredi après-midi, puisqu'elle terminait à 16 heures. Cela faisait maintenant une demi-heure qu'ils étaient là et ils n'avaient encore rien trouvé. — Et une lettre ? Tu pourrais lui écrire une lettre, proposa Nick tout en mangeant des tranches de rosbif séchées.   Lexa fronça les sourcils tout en regardant dans le vide avant de regarder Nick. — Est-ce que j'ai l'air de quelqu'un qui envoie des lettres d'amour ? Lexa était exaspérée et dépitée de ne rien trouver. Elle vit Nick hausser les épaules tout en continuant de manger. — De toute manière, Aedan n'a pas l'air d'être quelqu'un qui lirait une lettre d'amour, continua-t-elle en soupirant. Elle commençait à arracher de grosses touffes d'herbe et les jetait plus loin pour s'occuper les main tout en réfléchissant lorsque Nick laissa échapper une exclamation de victoire. Lexa releva les yeux et vit un énorme sourire sur le visage de son ami. — J'ai trouvé ! Attires son attention. Rends le jaloux ou je ne sais quoi d'autre et quand tu auras son attention complète, tu pourras lui dire ce que tu as sur le cœur. Tout ce que tu as sur le cœur. N'omets rien, ça évitera qu'il croit des choses qui n'existent pas. Lexa regarda son ami avec réflexion avant qu'un sourire n'apparaissent sur son visage. Elle avait une idée de comment faire et elle allait devoir préparer ça avec minutie et rapidité, souhaitant mettre son plan à exécution dès le lendemain. Les deux amis continuèrent de parler jusqu'à ce que le ciel s'assombrisse et Lexa comprenant que l'heure était venue de rentrer, se leva avant d'épousseter son pantalon où de l'herbe s'y était accrochée. Nick se leva à son tour et ils prirent leurs affaires avant de marcher à un rythme régulier. Ils firent une partie du chemin ensemble avant de se séparer après s'être salués. Cette nuit-là, elle dormit très mal. Elle était stressée par ce qu'elle s'apprêtait à faire et avait énormément peur de la réaction d'Aedan. Tout allait se jouer à partir du moment où Lexa commencerait son petit manège pour attirer son attention. À partir de ce moment-là, si elle ferait vraiment ce qu'elle avait envisagé, Lexa ne pourrait alors plus faire marche arrière. Lorsque Lexa partit de son appartement, le lendemain matin, elle était vêtue d'une robe noire, dentelée au niveau des épaules et du dos et évasée, s'arrêtant au niveau des genoux. Par-dessus sa robe, elle portait sa blouse blanche habituelle contrastant violemment avec le noir de sa robe et chaussait de magnifiques Converse noires. Elle fit le chemin jusqu'à l'hôpital dans une atmosphère tendue alors qu'elle se refaisait le film de ce qu'elle devrait faire. Elle arriva devant le portail qu'elle déverrouilla après avoir soufflé un bon coup. Sa main tremblait mais elle se concentra pour éviter que ce ne soit trop visible. Si Aedan se rendait compte que ses mais tremblaient, il comprendrait très vite les ambitions de la jeune femme et cela risquerait de se terminer très mal. Bien plus mal que ce à quoi Lexa envisageait. Elle devait seulement refouler ses émotions au plus profond d'elle comme elle savait si bien le faire. Elle avança avec une démarche assurée et déverrouilla la porte avec son badge puis entra. Elle trouva instantanément la personne qu'elle voulait voir et salua rapidement Monique, qui la regardait perplexe munie de son sourire habituel. Elle déverrouilla la porte du grillage et se dirigea vers Connor qui était assis sur le canapé. — Salut Connor, j'ai un service à te demander, déclara-t-elle une fois arrivée devant lui. Elle le vit lever les yeux du sol et la dévisager. — Bien sûr, que puis-je pour toi ? demanda-t-il en se léchant les lèvres. Lexa n'appréciait pas beaucoup ça mais ne renonça pas car elle souhaitait vraiment que sa relation avec Aedan s'améliore. — J'ai besoin de rendre Aedan jaloux pour que je puisse avoir son attention. La bouche de Connor se tordit en un sourire effrayant. Il regardait maintenant Lexa, très intrigué. — Et, qu'est-ce que j'aurais en échange ? Elle avait également prévu ça. Elle s'assit à côté de Connor et se pencha vers son oreille avant de lui murmurer quelque chose. Elle s'éloigna et vit son visage s'illuminer pendant quelques millisecondes avant qu'il ne revienne à la normal. — Marché conclu ! s'exclama Connor et Lexa sourit heureuse d'avoir réussi. Ils continuèrent de parler pendant un peu moins d'une heure, jusqu'à ce qu'Aedan fasse son entrée dans la salle. Son regard tomba rapidement sur Connor et Lexa qui parlaient et lorsqu'il vit comment la jeune femme était habillée, il se raidit et se stoppa. Lexa le vit du coin de l'œil et décida qu'il était temps de commencer à mettre son plan en action. Il suffit d'un regard entre Connor et elle pour qu'ils se comprennent. Connor posa sa main sur le genoux de Lexa qui avait très peur que ce dernier ne fasse quelque chose auquel elle ne s'attendait pas. Il lui dit quelque chose qui n'était absolument pas drôle mais Lexa laissa échapper un rire cristallin. Tandis qu'ils continuèrent de parler, Lexa vit qu'Aedan avant disparu. — Poses ta tête sur mon épaule, ça va le rendre jaloux. Il viendra. Lexa le regarda, peu sûre que ce soit une bonne idée en raison des antécédents du garçon se trouvant à côté d'elle ce dont Connor remarqua. — T'en fais pas, si je te le propose, c'est que ça ira. Et puis je veux ma récompense, rassura-t-il avant de faire un clin d'œil. Elle leva les yeux au plafond et sourit de l'imbécilité de l'homme à côté d'elle. Elle avait vraiment l'impression d'être en compagnie de quelqu'un n'étant pas atteint de problèmes psychologiques mais elle savait que c'était car la personne à côté d'elle était atteinte de violents troubles de la personnalité. Elle posa doucement sa tête sur l'épaule de Connor et son corps se détendit instantanément. Elle ferma les yeux mais alors qu'elle se laissait envahir par ses pensées, elle sentit une main attraper son poignet. Elle ouvrit les yeux et aperçut Aedan en face d'elle avant que ce dernier ne la tire et l'entraîne à sa suite. Lexa attrapa en vitesse son sac et tenta de tenir debout malgré la vitesse à laquelle il la tirait. Elle se tourna pour voir si Monique avait remarqué quelque chose mais elle n'était pas là et Lexa souffla de soulagement. Ils arrivèrent dans un coin sombre que Lexa ne connaissait pas et Aedan la lâcha puis se tourna vers elle. — Il n'y a pas de caméra ici, alors si jamais tu dis un seul truc de travers, je te promets que tu vas t'en souvenir jusqu'à la fin de tes jours, claqua-t-il en croisant les bras. Qu'est-ce que c'était ce petit jeu entre Connor et toi ? — Je voulais te rendre jaloux. Aedan décroisa rapidement ses bras et épingla violemment Lexa au mur. — Pourquoi ? Tu veux que je sois violent ? La jalousie n'existe que lorsque l'amour est présent. Qu'est-ce qu'il te fait dire que je t'aime ? cracha-t-il en la regardant droit dans les yeux. Lexa sentit son cœur se briser mais ne laissa rien paraître. — Je voulais avoir ton attention complète, pour te dire ce que je ressens. Lexa se dandina pour tenter de sortir de la prise d'Aedan mais ce dernier resserra encore plus fort les poignets de la jeune femme. — Je crois que... je crois que je t'aime. — Quoi ? rétorqua Aedan avec ferveur tout en la serrant un peu plus fort. Lexa grimaça mais ne dit rien par rapport à cette action. Elle regarda dans les yeux de son patient et y vit une once de colère accompagnée d'une joie assez bien dissimulée. Il était malgré tout, heureux de savoir que Lexa l'aimait. — Je t'avais dit de ne pas t'attacher. Je t'ai dit que c'était trop dangereux. Lexa craqua et des larmes commençaient à couler sur ses joues. — Tu crois que j'ai le contrôle ? demanda-t-elle avec aigreur. Aedan s'en voulu beaucoup d'avoir dit ça et fit quelque chose qu'il n'avait jamais fait auparavant : il desserra les poignées de Lexa et se détacha d'elle avant de la prendre dans ses bras ce qui choqua Lexa qui en resta quelques secondes abasourdie avant d'entourer ses bras lentement autour du cou du jeune homme. Si quelqu'un passait par là à ce moment-là, cette personne aurait sûrement été choquée de la façon dont les deux jeunes adultes se comportaient. — Je suis désolé, je ne voulais pas le dire comme ça. Je veux juste éviter de te blesser, déclara-t-il en s'éloignant de la jeune femme. — Si tu ne voulais pas me blesser, tu n'aurais pas réagi comme ça, répliqua-t-elle durement. — Ce n'est pas parce que j'ai dit ça que je ne ressens rien pour toi. Dire que je ressens de l'amour pour toi serait hyperbolique pour le moment, mais je ressens quelque chose de fort lorsque je suis avec toi. Cette déclaration suffisait à faire monter le rouge aux joues de Lexa qui baissa le regard. Aedan l'observait avec douceur. Il n'était pas habitué à se comporter comme ça avec quelqu'un mais cela ne le dérangeait pas d'être doux avec Lexa. Il fit parcourir le bout de ses doigts sur les manches de la veste de Lexa tout en les rapprochant doucement vers le visage de la jeune femme. Lexa releva sa tête lorsqu'elle sentit la main d'Aedan soulever son menton. Leur regard se croisèrent et Lexa se sentit absorbée par le regard habituellement froid et sans émotions d'Aedan, actuellement chaud. Il posa doucement ses mains sur les joues de Lexa avant que son regard ne s'abaisse au niveau des lèvres de la jeune femme. Lexa vit où son regard était dirigé et se mit à rougir violemment. — Tu m'autorises à faire quelque chose ? interrogea-t-il doucement. Lexa hocha lentement la tête. Elle était pratiquement sûre à cent pourcent de ce qui allait se passer. Aedan sourit en voyant la réponse positive de Lexa avant de se lécher doucement les lèvres. Ses mains étaient toujours au niveau des joues de Lexa et le jeune homme caressa les joues de Lexa avec ses pouces. Elle inclina sa tête vers le haut pour le regarder et Aedan approcha sa tête de celle de Lexa avant de déposer avec douceur ses lèvres sur celles de cette dernière. Lexa enroula à nouveau ses bras autour de la nuque d'Aedan et approfondit le baiser. Dorénavant, il n'y avait plus de retour possible pour Lexa. La spirale infernale de sa vie venait de s'enclencher et elle allait s'accélérer jours après jours.
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toclic · 4 years
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Ethalia - Chapitre 2
Paire : Jongin x OC (Yo Jeong)
Genre : Fantasy AU, Surnaturelle AU, Academy AU
Nombre de mots : 1719 mots.
Chapitre : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10 ; 11 ; 12 ; 13
A/N : Voici le chapitre 2, je ne sais pas combien de personnes ont lu le premier chapitre, même si je doute qu’énormément personnes l’ait lu, surtout parce que j’écris en français et j’ai bien l’impression qu’il n’y a pas énormément de français ici... Mais je m’en fiche ! Tant que je partage mes écrits aux personnes qu’il soit français, ou d’une autre nationalité je suis quand même contente :D.
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Crédit au propriétaire du gif
Chapitre 2
Nous voici maintenant le matin de la fête d'orientation, mais aussi le matin de ma liberté, il y a à peu près une heure, j'ai rendu visite à Man Yeo et lui ai expliqué mon plan, heureusement pour moi, elle me comprend énormément, même si au début, elle refusait catégoriquement, avec la même justification que grand-mère, le fait que la loi l'interdit, mais disons que j'ai réussi à la convaincre, avec mes rêves de liberté, à vrai dire Man Yeo était comme moi avant, il y a plusieurs années elle m'avait raconté, qu'elle nous plaignait de ne pas pouvoir sortir de notre prison de ronces.
Et disons que j'ai touché la corde sensible.
Puis elle m'a expliqué les potions qu'elle va utiliser sur moi, vu qu'elle est une sorcière solaire, sa potion de changement d'apparence marchera peut-être mal la nuit, d'après ce qu'elle m’avait expliqué il y a quelque temps de ça, il existe deux types de sorcière, les sorcières lunaires et les sorcières solaires, cela viendrait d'une vieille légende datant de la création de notre monde, elle raconte qu'il y a plusieurs années de cela existe deux sœurs, l’aînée s'appelait Sol, et la cadette Nox, elles étaient inséparables et s'occupait du cycle jour / nuit de notre terre, Sol s'occupait du jour et Nox de la nuit, seulement un jour Sol est tombée amoureuse d'un jeune homme humain et ne pouvant se passer de lui, elle n'arrêtait pas de regarder, de parler de lui, elle ne faisait plus d 'attention à sa sœur qui était devenue jalouse du jeune homme.
Prix ​​par la jalousie, Nox tua le jeune homme dans son sommeil avec un poison, espérant à retrouver l'attention de sa sœur, seulement celle-ci tombant dans un chagrin sans fin, elle ne pouvait même plus s'occuper du jour , puis un jour leur père, le dieu du ciel découvrit ce chagrin, mais aussi les effets néfaste qu'il provoquait sur la Terre, les plantes ne poussaient pas, les humains ne se réveillaient pas, il découvrit aussi que la sœur cadette était originaire de ce meurtre, il la bannière alors du ciel pour toujours, l'emprisonna dans la grotte la plus sombre qu'il pouvait exister, lui enleva ses pouvoirs et les donna tous à sa cousine aînée qui avait tout appris et commenta elle aussi à la haïr .
Nox éprit de vengeance, commença à créer tous les genres de sorts et de potions qu'elle pouvait avec ce que lui donnait la grotte, puis un jour un homme est entré dans sa grotte sombre, la découvrit sur le sol de la grotte, et l'amena chez lui pour pouvoir la soigner, puis plus les années passèrent plus ils étaient tombés amoureux de l'autre, jusqu'à ce qu'ils aient tout les deux une petite fille, sa mère lui avait appris tous les sortes et toutes les potions sombres qu'elle avait créé pour qu'elle puisse se défendre plus tard mais aussi qu'il lui restait quelque chose d'elle quand elle sera morte.
Malheureusement, un jour, Sol apprit que sa sœur était tombée amoureuse et avait eût un enfant, alors qu'elle décida de se venger, et de tuer à son tour l'homme qu'elle aimait tant et lui dit qu’elle allait tuer sa fille le lendemain à l'aube, incapable de faire après son mari à cause de la tombée de la nuit et que ses pouvoirs n'auraient aucun effet la nuit, remplie de tristesse, mais aussi de peur, Nox demanda à sa fille de partir le plus loin d' ici, pour qu'elle puisse se sauver, elle lui donna un grimoire et une cape ensorcelée pour la protection de tous les types de sort nocturne qu'il existe, et Nox s'enferma une nouvelle fois dans sa grotte sombre et pleura toutes les larmes de son corps, d'inquiétude pour sa fille mais aussi de colère contre sa sœur.
Elle mourra alors dans l’humidité et la noirceur de la grotte, l'ayant abrité pendant les longues années de sa vie.
Depuis ce jour, les descendants de Nox ont appris que les sortes de nuit, et les descendants de Sol les sortes du jour, et se sont tous haïs comme on fait les deux sœurs.
Cette légende expliqua alors le fait que les sortes de Man Yeo ne marchent pas la nuit, mais aussi la haine entre les deux types de sorcière.
Heureusement pour moi, ce qui allait me permettre de m'échapper de ma prison n'était pas un sort mais une potion.
Je repartis alors de la cabane de Man Yeo, sous son conseil de faire mes bagages maintenant pour que je puisse profiter des derniers moments avec mes amies.
J'étais maintenant devant la haute arche indiquant l'entrée de notre village, les elfes étaient déjà en train de mettre en place la fête d'orientation, elles avaient toutes le sourire, et rigoler ensemble, leurs voix claires retentissant dans notre petit village , je passai mon regard sur celui-ci, celui qui m'avait abrité pendant les seize longues années de ma vie, celui qui m'avait tant fait sourire, celui où je suis née, celui où j'ai grandi, celui qui m'a appris l'amitié, l'entraide, la famille, et celui qui m'a fait ressentir tant de sentiment, j'allais le quitter aujourd'hui le jour où il sera le mieux décoré, je me sentais vraiment mal de devoir le quitter le jour où il sera le plus beau.
'' Yo Jeong! '' Mes pensées ont été soudainement interrompu par une belle voix, je dirigeai mon regard vers celle-ci et vit l'une de mes meilleures amies, Hi Jin. A sa vue, je souris, et lui fis un signe de la main, tout à coup elle courut le plus vite qu'elle pouvait vers moi, et me sauta dans les bras serrant de toutes ses forces. '' Yo Jeong! Ça fait tellement du bien de te revoir! ''
'' Ah bon ? On s'est pourtant vues hier. '' rigolai-je m'éloignant pour regarder son visage souriant. Depuis que l'on se connait je n'ai jamais arrêté de la trouver magnifique, elle avait de beaux cheveux blancs soyeux se finissant au-dessus de ses hanches, elle avait toujours une tresse sur le côté de sa tête, elle ouvrit soudainement ses les yeux apparaissent de brillantes pupilles vertes survolaient par de longs cils noirs.
'' Oui, mais ça fait quand même longtemps ! '' répondit-elle en me serrant encore plus fermement contre son petit corps.
'' Hé Jin, calme-toi, si elle va finir par suffoquer '' déclara soudainement une voix provenant de derrière nous.
'Qu'est-ce que tu racontes Geom Jeong? Je ne ferai jamais ça Yo Jeong! ''
'' Dois-je te rappeler ce qui est passé la dernière fois que tu as dit ça? ''
'' C'était un accident! Je n'ai pas fait exprès! '' rétorqua-t-elle en me lâchant et s'exprimant à taper sur le bras Geom Jeong, mais celle-ci ne semblait pas du tout blesser par les frappes d’Hi Jin et  posa sa main facilement sur le front de la blanche, et la fit s’éloigner d’elle. '' Aissh tellement méchante! ''
'' Calmez-vous les filles! ''
'' Ahh d'accord! '' déclara enfin Hi Jin en s'espaçant de la noire. '' Alors les filles vous êtes prêtes pour ce soir? '' demanda soudainement la blanche, j'ai toujours été surprise par la capacité de changement de sujet de Hi Jin, elle a toujours réussi à changer l’atmosphère du conversation sans trop la rendre encore plus gênante et trouvait toujours le sujet de conversation adaptait à la situation.
'' Oui ça va. '' a répondu Geon Jeong en replaçant une de ses mèches noires derrière son oreille.
'' C'est aussi le jour fatidique, Yo Jeong? Le jour de la liberté? '' me demanda Hi-Jin en me souriant tristement, j'acquiesçai ne faisant pas confiance à mes mots. Mes deux amies savaient depuis longtemps de mon envie de liberté, et elles m'ont toujours encouragée, dans ce projet, et juste pour ça je ne les remplacerai jamais.
'' Alors ça y est, tout est prêt? '' demanda à son tour Geon Jeong.
'' Oui, je suis allée à la cabane de Man Yeo, elle m'a tout expliqué. '' répondis-je mon regard perdu dans le vide.
'' Ça va être tellement bizarre sans toi! Ça changera tellement! '' ajouta Hi Jin '' Mais si c'est ton rêve de sortir d'ici alors je t'encourageai ! Non ! Nous t'encouragerons ! Pas vrai Geon Jeong? '' Celle-ci acquiesça doucement en souriant.
Tout à coup, je sentis mes larmes coulaient le long de mes joues, ça faisait tellement du bien d'entendre ça, entendre quelqu'un dire qu'il m'encourageait dans mon projet si important pour moi, je sautai dans leurs bras en larmes, les remerciant de tout mon cœur.
Après plusieurs minutes de pleurs communes, nous étions obligés de nous séparer par l'urgence d'aller faire mes bagages, je partis alors vers la maison de ma grand-mère, j'ouvris la porte en bois doucement sans faire de bruit, je n'avais pas trop envie de croiser grand-mère après l’événement d'hier soir. Je montai les escaliers en bois, sans faire de bruit, menant directement vers ma chambre.
Arrivée à l'intérieur, je pris le gros sac de voyage en tissu de ma mère, elle me l’a donné après son retour de voyage, ça a été la première fois que je l’ai vu et pour l’instant la dernière, je le caressai de la pulpe de mes doigts, tant de souvenirs à travers un si petit objet comme celui-ci ...
Je secouai ma tête, chassant ses souvenirs de ma pensée et commençai à mettre des vêtements à l'intérieur, et diverses affaires: ma brosse à cheveux, mes livres de botanique, d'alchimie et d'études des plantes, ma boîte à lunettes et le carnet de voyage de maman , je mis bien sûr mon propre carnet de note, il ne me manquait plus qu'une seule choisie.
Je tournai mon regard vers ma table de chevet en bois. Dessus y restait quelques livres, ma lampe chevet, et une photo, cette petite chose était sûrement l'objet le plus précieux que je pouvais posséder, dessus on pouvait voir: ma grand-mère, Geom Jeong et Hi Jin, et enfin moi dans les bras de ma mère, cette femme absolument incroyable, celle qui m'avait donné la vie, celle que j'ai aimé, mais aussi la première elfe des bois à avoir réussi à sortir de ce dôme de ronces, la femme écrite dans notre histoire à jamais. Celle qui m'a donné envie de m'enfuir de cette prison, celle qui m'a donné l’envie de liberté, celle que je veux rejoindre dehors, je passai ma main sur le verre protégeant mon trésor de toutes menaces.
'' Maman, mon rêve va enfin devenir réalité. ''
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zhannabelle-fr · 4 years
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Comment sortir de la dépression : 4 conseils de Zhannabelle
Règles simples sur la voie du succès et du bonheur
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La dépression est l'une des maladies les plus courantes dans le monde moderne. Zhannabelle raconte quelles en sont les causes et s’il est possible de la prévenir.
Qu'est-ce que la dépression ?
La dépression n'est pas de la fatigue, de la mauvaise humeur ou de l'apathie. C’est une maladie grave reconnue par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dont plus de 260 millions de personnes dans le monde souffriraient!
Mais si vous vous souvenez, personne n'a jamais traité la dépression comme une maladie. Pourquoi? On pourrait dire que la maladie elle-même n'était pas si massive. Parce que les gens travaillaient beaucoup en pleine nature, passaient beaucoup de temps en plein air, travaillaient physiquement. En revenant du travail, ils étaient très fatigués.
Mais en même temps, ils ressentaient de la satisfaction du travail accompli, de la fatigue agréable, de la vigueur morale.
Ils ne savaient pas comment sortir de la dépression, car ils ne savaient tout simplement pas ce que c'était.
Aujourd’hui les choses ont changé. Peu nombreux sont ceux qui font du travail physique lourd. C’est du travail intellectuel que fait la plupart. Les gens travaillent dans des bureaux confortables, assis devant leurs ordinateurs, presque sans bouger. L’activité intellectuelle accrue renforcée par l’absence de l’activité physique conduisent à la dépression. Le corps physique commence à s'affaiblir ce qui perturbe l'enveloppe énergétique et rend la personne plus sensible aux influences négatives.
Vous avez dû le voir vous-mêmes. Imaginez que vous avez eu une journée difficile, que vous êtes fatigué, que vous n'avez aucune énergie et que quelqu'un vous pousse dans la rue par accident. Comment réagiriez-vous? Vous allez probablement vous mettre à crier, vous mettre en colère ou même pleurer. Et si la même chose se produisait quand vous êtes en forme, plein d'énergie, heureux? Vous ne remarqueriez même pas que quelqu'un vous a poussé. Et si vous le remarqueriez, vous l'oublieriez une seconde après.
La dépression est exactement l'état dans lequel votre enveloppe énergétique est usée. C'est comme un vieux t-shirt. Il est tout en trous. Et à travers ces trous de diverses entités négatives comme des larves pénètrent dans votre aura. Elles s’agrippent à vous et dévorent votre énergie, votre personnalité.
Elles vous inspirent que vous êtes faible et sans valeur, que vous n'êtes pas beau et talentueux, que vous ne pouvez pas réussir et que personne ne vous aime.
Croyez-moi, des pensées pareilles viennent même dans les têtes des personnes qui réussissent. Tout le monde a connu de mauvaises journées. Mais si vous commencez à croire ce que les entités sombres inspirent, vous êtes perdu. Votre aura sera complètement recouverte de larves, votre personnalité sera complètement détruite.
C'est pourquoi la dépression, comme toute autre maladie, doit être traitée de manière appropriée. Et il faut de la prévention pour ne pas tomber malade.
Comment peut-on prévenir la dépression?
Mode de vie actif
Quelqu’un va demander d’un air incrédule si le yoga peut vraiment prévenir la dépression? Oui, c'est possible! Yoga, danse, équitation, vélo, natation, longues promenades dans le parc avec votre chien et toute autre activité physique, surtout en plein air, est le meilleur vaccin contre la dépression.
Rappelez-vous ce dont nous avons parlé au début de cet article.
Nos ancêtres lointains ne restaient pas immobiles du tout. Tantôt ils poursuivaient leurs proies, tantôt ils se sauvaient des prédateurs.
Oui, ils ne vivaient aussi longtemps que les gens modernes, et leur vie ne peut guère être qualifiée confortable, mais certainement ce qu’ils ne savaient pas c'était la dépression.
Meilleur est votre état physique, meilleur est celui moral. Même quand vous avez la grippe, on ne peut pas dire que vous êtes la personne la plus joyeuse et la plus positive du monde, n'est-ce pas? Le lien entre la physiologie et l’état émotionnel est très étroit. Pour éviter que les larves s’emparent de votre vraie nature, renforcez votre corps!
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Abandonner ses mauvaises habitudes
S'il y a de la tristesse dans votre cœur, rien ne vous plaît, vous êtes épuisé et rien ne vous intéresse, c'est-à-dire s'il y a tous les signes de la dépression, qu’est-ce que les gens font souvent? Effectivement, ils essaient de noyer cela dans le repas ou dans l'alcool, ou bien de se débarrasser de l'anxiété à l’aide des drogues illégales. Est-ce que cela aide? Cela n’aide jamais personne!
Toute mauvaise habitude ne fait qu'aggraver la dépression et par conséquent elle aide les larves à détruire votre personnalité.
Une cigarette ne vous calmera pas, le café ne vous remontera pas le moral, le hamburger ne vous donnera pas d'énergie. Le sommeil réparateur, le rythme des journées, l’alimentation saine, le sport et l’abandon de toutes les mauvaises habitudes, voilà ce qui vous donnera la vraie Puissance. L’énergie qui peut vaincre n'importe quelle entité sombre.
L'aide des bons esprits
Un des élèves de Zhannabelle est un homme d'affaires prospère et chef d’une grande entreprise de publicité, Anthony, ne savait pas non plus comment sortir de la dépression. Et alors Zhannabelle lui a offert un objet magique spécial, un khomus, chargé d'une incroyable puissance des esprits.
Jouer du khomus est comparable à un état divin. La personne arrête toutes ses pensées, elle commence à créer sa nouvelle vie et son nouveau destin. Mais l'essentiel est ce que le khomus protège contre toute influence négative, il fait appel aux forces du Bien et bloque ainsi l'apparition des entités sombres.
Vous pouvez acheter un khomus pendant des séminaires et des consultations individuelles de Zhannabelle. Et elle vous apprendra à se servir de cet Objet de Puissance unique.
Œuvre de la vie
Quoi que vous fassiez, vous devez comprendre que tout travail doit être visé au bien commun. Certes, ce n'est pas si facile à réaliser dans la vie réelle. C'est pourquoi Zhannabelle appelle tout le monde à se joindre aux prières de groupe du «Champ d’Amour». Elles aident à guérir toute maladie, y compris la dépression, à protéger et à aider les gens dans le monde entier, à arrêter les catastrophes naturelles. Et elles rendent chaque participant heureux.
Si vous voulez vous joindre à la prière "Champ d'amour", envoyez un mél à [email protected]  avec la mention "I want to join the Field of Love".
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Anita, le Havre:
«A l’époque quand mes enfants étaient petits je courais tout le temps. Emmener tous à l’école, préparer le déjeuner et le dîner, nettoyer la maison, aller faire les courses, aller chercher les enfants, aider à faire leurs devoirs, etc. finalement le soir arrive et il n’y a pas de temps pour s'ennuyer.
Mais les enfants ont grandi et sont partis, et je suis restée en carafe. Mon mari était au travail toute la journée, et moi, j’étais seule dans une grande maison vide. Je n'avais pas grand-chose à y faire. Mon apathie a commencé à m’envahir.
J’en suis arrivée au point où je pouvais rester habillée en robe de chambre toute la journée. J'ai commencé à mal dormir, et j'ai eu des crises de panique de temps en temps.
Pour aucune raison! Je me verse du thé, par exemple, et je sens soudain le sol se dérober sous mes pieds.
Le médecin a diagnostiqué la dépression, a prescrit des médicaments. Sans résultat...
Une de mes amies m'a aidée à sortir de cet état. Un jour elle est passée chez moi quand elle allait au séminaire de Zhannabelle et me voyant dans ma robe de chambre, pas coiffée, elle m’a proposé d’y aller ensemble. Mon mari qui était chez nous en ce moment-là m’a presque chassé de la maison car il voulait bien que je me secoue un peu.
Au séminaire de Zhannabelle c'était comme si je me réveillais vraiment. Elle a pris un instrument magique, un khomus, et s'est mise à jouer une mélodie absolument spatiale. J'ai littéralement fondu dans ces sons. En même temps elle disait qu’il fallait prendre de profondes inspirations et à expirer fortement toute la négativité de son champ énergétique. Cette expiration abrupte jette toutes les entités qui nuisent à notre énergie.
Ce jour-là, j'ai vraiment senti que j'avais de la puissance moi-même.
J'ai senti Zhannabelle verser un flux d'énergie puissante dans mon aura et mon aura s'indurer pour former un dôme protecteur autour de moi.
C'était un sentiment incroyable!
Je suis rentrée chez moi souriante. J’ai nettoyé toute la maison, je me suis fait belle et j’ai repris à préparer des plats délicieux, à organiser des dîners romantiques pour mon mari et moi. En plus, je participe régulièrement au cours de groupe. J'ai eu un diagnostic individuel et Zhannabelle a réussi à corriger tous mes flux énergétiques. Et les objets magiques qu'elle a fabriqués spécialement pour mon mari et moi, nous ont déjà aidés plusieurs fois à rester fort dans les différentes situations.
Zhannabelle m'a aidé à comprendre comment sortir de la dépression et a beaucoup fait pour moi. Ma vie est maintenant pleine de sens.
Je me suis fait beaucoup d'amis, et mon mari et moi, nous avons commencé à voyager beaucoup.
J'aime surtout visiter les Lieux de Puissance, endroits incroyables sur la planète! Et j'essaie autant que possible d'aider à organiser des événements ou des manifestations caritatives. Il n'y a plus de temps pour la dépression!".
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Dites à vos amis et connaissances comment sortir de la dépression, comment avoir plus d’énergie positive et obtenir une puissante protection des forces de la Lumière. Envoyez-leur le lien vers cet article, invitez au séminaire de Zhannabelle. Elle peut résoudre n'importe quel problème et aider à devenir une personne heureuse et prospère.
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