Tumgik
#homme-éléphant
philoursmars · 4 months
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Marseille, le MuCEM et sa nouvelle collection permanente (à mes yeux, bien plus intéressante et mieux présentée que la précédente…)
Suite (et fin ?)
statue de sorcier ou de guérisseur...aux pieds fourchus !, sans doute utilisée pour des rituels de désenvoûtement - Nivernais, 1900-50
"L'Homme- Eléphant du cirque Landri" - France, fin XIXe s.
vase - Calabre, avant 1970
Sainte Marguerite sortant indemne du Dragon - Pornichet, "Bretagne", XVIIe s.
culot - Poitou-Charentes, XIIe s.
bascule, Molla Nasreddin the Antimodern - Pologne, 2012 ; automate femme-chat - Belgique, 1890; sujet de manège, Sirène - Neustadt en der Orla, Allemagne, 1900
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claudehenrion · 6 months
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Tutetatouhoù, toi, toutou ?
La semaine dernière, je m'adonnais à un de mes grands plaisirs, aussi innocent que sans cesse renouvelé : m'attabler à une terrasse de café et regarder la foule qui va et vient. C'était le soir et, après les pluies de la journée, il faisait doux. L'air avait l'air d'avoir l'air, et le temps avait le temps d'avoir du temps : on sentait cette foule –touristes et autochtones mélangés-- heureuse d'être là, de se promener, de profiter d'un agréable moment d'insouciance et d'un joli crépuscule, dans les déluges actuels. Pourquoi ai-je soudain eu une impression que tout n'était pas exactement à sa place ?
Un petit coup d'introspection plus loin (on n'est pas né ''intello'' pour rien ! Cette démangeaison-là ne vous quitte jamais !), je prenais conscience d'une différence fondamentale entre les hommes et les femmes qui passaient devant moi (NDLR : vous me direz qu'il y a longtemps que cette différence est connue, multiple, incontournable et ''de définition'', et qu'il faut la bêtise insondable de progressistes marqués à gauche pour la remettre vainement en question et croire qu'on peut circuler sans graves conséquences d'un bord à l'autre…) : les femmes étaient joliment habillées, soignées, et élégantes (souvent)... alors que les hommes étaient, en gros, mal rasés, négligés, et dans un uniforme ''tee-shirt / jeans / baskets'' du plus mauvais goût.
Persistant dans ma quête, j'ai ensuite remarqué que ces derniers (les hommes) avaient procédé à une inversion des normes : ils se rasent la tête ''au double zéro'' et se laissent pousser des barbes denses, dans une inversion totale de la fonction capillaire traditionnelle. Voir passer un individu au visage rasé, avec sa toison vers le haut de la tête, au bon endroit et bien à sa place, se compare aux chances de gagner à la loterie nationale : la norme à la mode semble être d'arborer fièrement un crâne luisant et une barbe foisonnante (normalement revendiquée par des djihadistes fanatiques, ennemis de toute humanité !) . Bon, me suis-je dit dans un rare accès d'indulgence, ils font ça pour se singulariser : quand on n'a pas de personnalité, on essaye de s'en fabriquer une, fût elle à l'envers et moche !
Mais là où le bat devrait blesser ces pauvres gens, c'est que cette manière de se distinguer se confond avec ''être un clone de tous les autres''... ce qu'ils sont : au prétexte de ne pas vouloir être ''comme tout le monde'', ils se fondent dans un modèle unique (et assez laid, n'hésitons pas à le répéter !) qui les fait ressembler à l'affreux et très antipathique Philippe Etchebest –qui est peut-être Etché (= une ferme, en basque) mais sûrement pas ''best'' ! En fait de modèle esthétique, c'est un cauchemar : l'archétype du mec qui tient à ce qu'on le prenne pour un djihadiste en recherche de sale coup à perpétrer et un ennemi avéré de la civilisation occidentale ! Si j'osais... ''Etcheworst'' serait plus approprié !
Mais s'il n'y avait que ça ! A partir du moment où on se met à chercher, on trouve, à tous les coups. Et ce que j'ai trouvé –ou, plus exactement, dont j'ai pris conscience, car je le voyais sans le voir— c'est que la France s'est soudain convertie à une nouvelle religion : le tatouage ! C'est cher, c'est laid, ça ne correspond à aucun embellissement, au contraire (NDLR : vous verrez à quoi ressembleront ces horreurs lorsque, l'âge venant, les chairs vont se détendre, se plisser, et s'affaisser, inexorablement ! Je préfère ne pas y penser ! Pauvres gens !), mais il est obligatoire, nécessaire, incontournable de se faire tatouer. De la petite branche de cannabis sur une cheville jusqu'à des décors de théâtre qui remplacent la peau (ce qui est un vrai manque de... peau !), on voit passer des éléphants, des boas, un léopard de temps en temps, des pagodes souvent, des frondaisons... Je n'arrive pas à croire que les victimes décérébrées de cette exposition universelle de laideur et de vulgarité s'imaginent que ''ça fait branché'' ou, pire encore, que ça leur donne l'air intelligent ! Les pauvres !
Comme à chaque fois que la bêtise a pris le pas sur l'intelligence, toute mode absurde disparaît un jour et laisse ses ''fans''... fanés. Qui, par exemple, se souvient encore d'avoir sacrifié des mois et des années de son existence à fabriquer des ''scoubidous'' ? Or un jour viendra, à n'en pas douter (et plus vite qu'on ne le croit chez les tatoués), où ressembler à une forêt vierge ou être orné (?) de têtes de mort fera aux vivants de ce temps-là la même impression que ferait aujourd'hui l'uniforme ridicule (col interminable, pantalon pattes d'eph, et rouflaquettes) que nous considérions ''normal'' dans les années '70... sauf qu'il est plus facile de jeter un atroce pantalon ''pattes d'eph'' ou une chemise à col démesuré que de changer de peau : la mue, c'est un truc pour les serpents ! (NB : Macron, seul contre tous, a sauvé ses rouflaquettes. Comment ? Pourquoi ? Mystères !)
Ce n'est pas que je nourrisse quelque agressivité que ce soit contre les tatouages, les tatoueurs et les tatoués, et même les tatous ! En fait, je m'en fiche : chacun est libre de s'enlaidir sans limites et de se créer des problèmes insolubles pour plus tard. Mais ce qui pose problème, c'est qu'il est impossible à un humain classique d'aller où que ce soit sans être isolé dans un monde peuplé d'une nouvelle race qui n'a plus rien d'humain : l'homme, disait-on jadis, est ''à l'image de Dieu''. Et franchement, vous imaginez possible que Dieu se ballade avec un cocotier sur l'épaule droite, la reproduction d'un lupanar des années Toulouse-Lautrec sur le dos, une mousmé à gauche, et divers félidés un peu partout ? Mais ''la folie étant sortie des asiles'', tout le monde, ou peu s'en faut, est tatoué. Tatoué, l'agent de police, tatoués la caissière, la boulangère et le pharmacien. Et tatoués, souvent, le médecin, le notaire ou votre député, pour peu qu'il soit macronien ou de gauche (c'est tout un, sous deux déguisements !).
Une autre chose qui me dérange (un peu), c'est que toutes ces pauvres victimes de la bêtise du temps disent faire ça... ''pour être originales'' : dans ce temps où aucun mot n'a plus le moindre sens, ''être original'' ne semble plus vouloir dire que : ''faire comme tout le monde'', suivre les suivistes, bêler en même temps que le reste du troupeau qui, en plus, commence à comprendre que tous ces signes de décadence ne peuvent le mener qu'à l'abattoir...
''Je me souviens d'un temps'' chantait Aznavour. C'est sans doute ça qu'on appelle ''la vieillesse'' ! Ou ''la nostalgie'' ! Question éternelle : ''C'était mieux, avant ?'' --Je n'ose pas donner ma réponse : je vais encore me faire mal voir ! Mais ce qui est sûr, c'est que avant, on ''existait'', plus et mieux !
H-Cl
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Et enfin, petit récap de la troisième journée de trek ! Il nous manque des photos pour toute une partie, on n'a pas sorti les téléphones quand on était sur les radeaux, on a eu trop peur qu'ils veulent prendre un bain :(
La journée commence donc sous un joli soleil, les oiseaux chantent, les délicats rayons de lumière réchauffent les coeurs... (pas du tout, la brume était partout et il faisait méga froid) à 6h30. Réveillée de bon matin par je ne sais quoi après avoir fait des rêves de puissance quantique astrale et de collision de planètes (visiblement, la marche fait du bien à mon imagination), je pars voir la construction de nos radeaux en bambous. 3 hommes sont dans la rivière (je répète, je fais de la buée en respirant, ils sont en short et t shirt !!) et commencent le 3ème radeau (oui, ils sont matinaux.
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Ils commencent par aligner des grands bambous plus ou moins de la même taille dans la rivière, puis font un trou carré traversant à la machette sur une des extrémités. Après avoir réorganisé leurs bambous selon une loi qui m’échappe fichtrement, ils passent un bambou beaucoup plus fin (peut être 5 cm de diamètre contre une 20aine)dans les trous, comme un collier de perles. Une fois les grands bambous centrés, ils abîment la fibre dans le sens de la longueur (en toute délicatesse, à la machette), puis replient le bambou sur lui-même : il “emprisonne” ses copains.
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Ils l’attachent avec de la fibre de bambou (il y a comme un thème récurrent ici). Ils utilisent ensuite de gros tronçons de bambous qu’ils fixent à intervalle régulier (toujours avec de la fibre de bambou) pour donner une forme au radeau, et scient l'extrémité pas encore attachée pour que le radeau soit à peu près régulier. Comme ils scient toujours à la fin d’un tronçon (pour éviter que les compartiments du bambou prennent l’eau et alourdissent le radeau), ce n’est pas très droit, mais ça marche super bien ! Ils font ensuite un petit trépied qu’ils fixent à une des traverses perpendiculaires (le troisième pied prenant place dans une encoche faite sur le plancher), sur lequel on accrochera nos sacs tout à l’heure.
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Sombat nous a expliqué hier que les jeunes bambous (autour de 2 ans, ils sont d’ailleurs déjà très gros) flottent beaucoup mieux que les plus vieux. Attention par contre, ce sont les seuls qui font des rejets permettant à de nouveaux bambous de grandir, ceux au-delà de 3 ans ne se reproduisent plus : si on coupe tous les jeunes, on assassine le bosquet!
Après un bon petit déjeuner (pastèque, ananas qui n'essaie pas de nous digérer la bouche quand on le mange, et nems à la banane, miam), c'est parti pour deux heures magnifiques à redescendre la rivière, au début en tant que passager, puis en tant que rameur à l'arrière (on a de longues perches qu’on utilise un peu comme sur les gondoles). Note : vous constaterez à l'attirail de Clem que le temps ne s'est pas beaucoup amélioré entre nos deux réveils ! Heureusement, on aura du soleil sur les radeaux.
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On n’a que la jungle tout autour, pour le coup assez dense, bien plus que la veille (hommage spécial aux palmiers pompons qui montent leur tête toute seule au dessus de la cime des autres arbres, avec un tronc très fin sans aucunes feuilles). On passe quelques petits rapides, apparemment c’est beaucoup plus impressionnant pendant la saison des pluies, mais cela n’empêche pas Clem de se faire piquer sa perche par un vilain rocher. (ce qui fera le bonheur de l’équipe de derrière, puisqu'ils la récupèreront pour remplacer une des leurs qu’ils ont eux-même perdue plus tôt !). Votre tendre et chère se retrouve donc à la barre Toute seule derrière, sous les encouragements des 4 parasites de devant 😇 La vidéo ci dessous est piquée à un de nos camarades de voyage, ne faites pas attention aux têtes !
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Après le débarquement et le repas de midi, on arrive au sanctuaire des éléphants. On reste un peu sur notre faim pour cette partie : on approchera certes les élephants de très près (après avoir défoncé du bambou à la machette pour le leur donner à manger), mais les interactions sont très restreintes, et on n’apprendra pas grand chose sur ces animaux, à part que les éléphants femelles en Asie n’ont pas de défenses (seulement un minuscule moignon qu’on voit très mal). Ci-dessous un éléphant qui s'enfuie pour chercher à manger pendant que Annette essaye d'être prise en photo. Jolis bras...
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Bat nous parle un peu braconnage (l’un des males à une cicatrice sur le coté, ce sont des braconniers qui lui ont coupé les défenses comme des barbares, son maître de l’époque a heureusement pu le soigner et il s’en est sorti). Comme les éléphants font ce qu’ils veulent (ça c’est bien) et qu’ils n’ont pas chaud, pas de baignade dans la rivière avec eux, snif. J’aurais bien aimé que cette partie soit plus développée, tant pis :( On a quand même pu les voir de très près et les toucher (c’est très rèche, et ils ont plein de petits poils tout durs qu’on ne voit pas trop sans faire attention. Ils ont aussi un reflet bleuté au niveau des cils que je n’avais jamais remarqué) !
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(c'est expressif quand même ces grosses bêtes hein ?)
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(et hop, plus d'oreilles !) A noter que les éléphants ne sont pas attachés, ils vont et viennent comme ils veulent dans le parc (mais ils ont bien compris que venir ici signifie friandises quand il y a des touristes !)
C'est la fin, direction Chiang Mai dans l’horreur de camion de transport du groupe : 8 “places” à l’arrière sur deux banquette perpendiculaires à la route, avec une espèce de barre qui rentre dans le bas du dos et des attaches en métal qui rentrent dans le bras et la tête des deux malheureux du coté de la porte, ouverte bien entendu, et sans ceintures évidemment. Honnêtement, l’heure et demie de retour est très inconfortable (on a fait l’aller à l’avant avec Clem, à coté du chauffeur, et c’était pour le coup très bien… même s’il n’y avait pas non plus de ceinture pour Clementine !). Pour se remettre de ces émotions, nous finissons la journée par un petit massage, il faut bien se faire plaisir apres tous ces efforts quand même 🥰
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traitor-for-hire · 2 years
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Les Quatre Filles March, chapitre 41
Apprendre à oublier
Le sermon d’Amy fit du bien à Laurie, même si, évidemment, il ne le reconnut pas avant très longtemps. Les hommes le reconnaissent rarement, car quand les conseillers sont des femmes, les seigneurs de la création n’écoutent pas leurs avis avant de s’être persuadés que c’est exactement ce qu’ils avaient eu l’intention de faire. Alors ils agissent en conséquence, et, s’ils réussissent, ils donnent au sexe faible la moitié du crédit.
S’ils échouent, ils le lui laissent tout entier. Laurie revint auprès de son grand-père, et lui fut si dévoué, avec un tel zèle, que le vieux gentleman déclara que le climat de Nice l’avait merveilleusement amélioré, et qu’il ferait mieux d’y goûter à nouveau. Il n’y avait rien que le jeune homme aurait préféré, mais des éléphants n’auraient pu le traîner là-bas après les réprimandes qu’il avait reçues. Sa fierté le lui interdisait, et quand le désir se fit trop fort, il fortifia sa résolution en se répétant les mots qui lui avaient fait la plus forte impression — « Je te méprise », « Va et fais quelque chose de splendide, pour la faire t’aimer ».
Laurie retourna le sujet dans sa tête si souvent qu’il s’accorda bientôt à confesser qu’il avait été égoïste et paresseux, mais que quand un homme a de grands chagrins, il devrait être autorisé à toutes sortes de caprices jusqu’à en être guéri. Il se dit que ses amours maudites étaient bien mortes à présent, et que, bien qu’il ne cesserait jamais d’en porter fidèlement le deuil, il n’y avait pas lieu de se parer ostensiblement de noir. Jo ne l’aimerait pas, mais il pouvait la faire le respecter et l’admirer en faisant quelque chose qui prouverait que le « Non » d’une fille n’avait pas gâché sa vie. Il avait toujours eu l’intention de faire quelque chose, et l’avis d’Amy n’était pas nécessaire. Il avait simplement attendu que lesdites amours maudites fussent décemment enterrées. Ceci fait, il se dit qu’il était prêt à « cacher son cœur blessé, et à continuer de travailler ».
Comme Goethe, quand il éprouvait joie ou peine, les mettait en chanson, Laurie se résolut à immortaliser ses peines d’amour en musique, et à composer un Requiem qui bouleverserait l’âme de Jo et fendrait le cœur de tout auditeur. Aussi, quand le vieil homme le trouva à nouveau agité et morose et lui commanda de partir, il s’en fut à Vienne, où il avait des amis dans la musique, et se mit au travail avec la ferme détermination de se distinguer. Mais que sa peine fut trop vaste pour être mise en musique, ou la musique trop éthérée pour soulager un malheur mortel, il découvrit bientôt que le Requiem était hors d’atteinte pour le moment. Il était évident que son esprit n’était pas encore en état de marche et que ses idées avaient besoin d’être clarifiées, car souvent au milieu d’une phrase plaintive il se prenait à fredonner une danse qui lui rappelait vivement le bal de Noël à Nice, en particulier le gros Français, et arrêtait tout net la composition tragique pour un moment. 
Puis il essaya un opéra, car rien ne semblait impossible au début, mais là encore des difficultés imprévues l’accablèrent. Il voulait Jo pour héroïne, et en appelait à sa mémoire pour lui fournir de tendres souvenirs et des visions romantiques de son amour. Mais sa mémoire se fit traître, et comme possédée par l’esprit malin de la jeune fille, elle ne lui rappelait que les bizarreries de Jo, ses défauts et ses excentricités, n’acceptait de la montrer que sous les aspects les moins sentimentaux — en train de battre des tapis, la tête enroulée dans un foulard, en train de se barricader avec le coussin du sofa, ou de doucher à l’eau froide sa passion, à la* Gummidge — et un rire irrésistible gâchait le tableau pensif qu’il avait dans l’idée de dépeindre. Jo ne voulait à aucun prix faire partie de l’opéra, et il dut l’abandonner avec un « Quelle plaie ! Cette fille ne cessera jamais d’être un tourment ! » en tirant sur ses cheveux, comme sied à un compositeur distrait. 
Quand il chercha autour de lui pour une autre demoiselle moins intraitable à immortaliser en mélodie, sa mémoire lui en fournit une avec une rapidité obligeante. Ce fantôme portait bien des visages, mais était toujours doté d’une chevelure dorée, enveloppé d’un nuage diaphane, et flottait dans son esprit au milieu d’un plaisant chaos de roses, de paons, de poneys blancs et de rubans bleus. Il ne donna aucun nom au spectre complaisant, mais le prit pour héroïne et se prit d’affection pour elle, bien entendu, car il l’avait parée de tous les dons et les grâces sous le soleil, et l’accompagnait, saine et sauve, au travers d’épreuves qui auraient annihilé toute femme mortelle. 
Grâce à cette inspiration il progressa sans peine pendant un temps, mais petit à petit le travail perdit son charme, et il oublia de composer, tandis qu’il songeait, assis, la plume à la main, ou parcourait la joyeuse cité pour trouver de nouvelles idées et rafraîchir son esprit, qui semblait être dans un certain état d’agitation cet hiver. Il ne fit pas grand chose, mais il réfléchit beaucoup, et était conscient d’une sorte de changement en train de se dérouler en dépit de lui-même. « C’est le génie qui bouillonne, peut-être. Je vais le laisser bouillonner, et voir ce qui en sort », dit-il, avec la suspicion secrète qu’il ne s'agissait pas de génie, mais de quelque chose de bien plus commun. Quoi que ce fut, cela ne bouillonna pas en vain, car il devint de plus en plus mécontent de sa vie erratique, commença à avoir envie d’un travail véritable et honnête auquel se dédier, corps et âme, et parvint finalement à la sage conclusion que tous ceux qui aiment la musique ne sont pas des compositeurs. De retour de l’un des grands opéras de Mozart, splendidement interprété au Théâtre Royal, il passa le sien en revue, joua quelques-uns des meilleurs morceaux, contempla ses bustes de Mendelssohn, Beethoven, et Bach, qui lui rendirent son regard avec bienveillance. Puis soudain il déchira ses partitions, une à une, et comme la dernière lui tombait des mains, il se dit gravement :᠎
« Elle a raison ! Talent n’est pas génie, et on ne peut rien y faire. Cette musique m’a ôté ma vanité tout comme Rome lui a ôté la sienne, et je ne veux plus être un mystificateur. Maintenant, que dois-je faire ? » 
Cela semblait une question difficile, et Laurie commença à souhaiter d’avoir à travailler pour son pain quotidien. En cet instant, plus que jamais, se présentait une opportunité pour « aller au diable », ainsi qu’il l’avait un jour exprimé avec force, car il avait quantité d’argent et rien à faire, et Satan, de manière proverbiale, aime à fournir des occupations aux mains pleines et inactives. Le pauvre garçon ne manquait pas de tentations, extérieures comme intérieures, mais il les endura plutôt bien, car pour autant qu’il estimait la liberté, il estimait encore davantage la bonne foi et la confiance ; aussi sa promesse à son grand-père, et son désir d’être capable de regarder avec franchise dans les yeux des femmes qu’il aimait, et de dire « Tout va bien », le protégèrent.
Très certainement une quelconque Mrs. Grundy va faire la remarque, « Je ne le crois pas, les garçons sont ce qu’ils sont, les jeunes hommes doivent faire les quatre-cents coups, et les femmes ne pas attendre de miracles. » Peut-être est-ce votre cas, Mrs. Grundy, mais c’est néanmoins vrai. Les femmes accomplissent bien des miracles, et je crois qu’elles peuvent même parvenir à élever le standard de la masculinité, en refusant de répéter ce genre de dictons. Laissons les garçons être des garçons, le plus longtemps sera le mieux, et laissons les jeunes hommes jeter leur gourme s’ils le doivent. Mais les mères, sœurs et amies peuvent aider à atténuer les conséquences, et à trier le bon grain de l’ivraie, en croyant et en montrant qu’elles croient en la possibilité de loyauté envers les vertus qui rendent les hommes plus virils aux yeux des femmes. Si c’est une illusion féminine, laissez-nous en profiter tant que nous le pouvons, car en son absence la moitié de la beauté et du charme romantique de la vie est perdue, et de tristes pressentiments viendraient aigrir tous nos espoirs de braves petits garçons au cœur tendre, qui aiment toujours leurs mères plus qu’eux-mêmes et n’ont pas honte de l’admettre.
Laurie pensait que la tâche d’oublier son amour pour Jo absorberait toute son énergie durant des années, mais à sa grande surprise il découvrit que c’était plus facile de jour en jour. Il refusa de le croire au début, en colère après lui-même, et ne pouvait le comprendre, mais nos cœurs sont des choses curieuses et contrariantes, et le temps et la nature accomplissent leur œuvre malgré nous. Le cœur de Laurie refusait de souffrir. La blessure persistait à guérir avec une rapidité qui l’étonnait, et au lieu d’essayer d’oublier, il se prit à essayer de se souvenir. Il n’avait pas anticipé cette tournure des événements, et n’y était pas préparé. Il fut dégoûté de lui-même, surpris de sa propre inconstance, et plein d’un étrange mélange de déception et de soulagement d’avoir pu se remettre d’un tel coup si rapidement. Il attisa soigneusement les braises de son amour perdu, mais elles refusèrent de donner une flamme. Elles ne produisaient qu’une lueur réconfortante, qui le réchauffait et lui faisait du bien sans l’enflammer, et il fut obligé d’admettre, à contrecœur, que la passion de jeunesse était lentement en train de céder la place à un sentiment plus calme, très tendre, encore un peu triste et amer, mais qui était certain de passer avec le temps, laissant une affection fraternelle qui resterait intacte jusqu’à la mort. 
Comme le mot « fraternel » lui traversait l’esprit durant l’une de ses rêveries, il sourit, et avec un regard vers le portrait de Mozart qui se trouvait devant lui :
« Eh bien, il était un grand homme, et quand il ne put avoir une sœur il choisit l’autre, et fut heureux. »
Laurie ne prononça pas ces mots, mais il les pensa, et l’instant suivant il embrassait la petite bague, en se disant, « Non, je ne vais pas faire ça ! Je n’ai pas oublié, je ne le pourrai jamais. J’essaierai à nouveau, et si j’échoue, alors pourquoi — »
Sans finir sa phrase, il se saisit d’un papier et d’une plume et écrivit à Jo, lui disant qu’il ne pouvait trouver le repos tant qu’il lui restait le moindre espoir qu’elle change d’avis. Ne pouvait-elle pas, ne voulait-elle pas — le laisser rentrer à la maison et être heureux ? En attendant la réponse il ne fit rien, mais le fit avec énergie, car il était bouillonnant d’impatience. Elle arriva enfin, et régla un point de manière efficace, car Jo décidément ne pouvait ni ne voulait. Elle était accaparée par Beth, et ne souhaitait plus jamais entendre à nouveau le mot « amour ». Puis elle le suppliait d’être heureux avec quelqu’un d’autre, mais de toujours garder un petit coin de son cœur pour sa sœur aimante, Jo. Dans un post-scriptum elle lui demandait de ne pas dire à Amy que Beth allait plus mal, elle rentrait à la maison au printemps et il n’y avait nul besoin d’attrister le reste de son séjour. Il y aurait bien assez de temps, plaise à Dieu, mais Laurie devait lui écrire souvent, et ne pas la laisser se sentir seule, anxieuse ou avoir le mal du pays. 
« Je vais le faire tout de suite. Pauvre petite fille, le retour à la maison sera bien triste pour elle, j’en ai peur », et Laurie ouvrit son bureau, comme si écrire à Amy était la correcte conclusion à la phrase non terminée des semaines plus tôt.
Mais il n’écrivit pas la lettre ce jour-là, car en fouillant pour trouver son meilleur papier, il tomba sur quelque chose qui changea son but. Entassées dans un coin du bureau, parmi les factures, passeports, et documents d’affaires de différentes sortes, se trouvaient plusieurs des lettres de Jo, et dans un autre compartiment trois notes d’Amy, soigneusement nouées d’un de ses rubans bleus et au parfum évocateur des petites roses fanées à l’intérieur. L’air mi-repentant, mi-amusé, Laurie rassembla toutes les lettres de Jo, les défroissa, les plia, et les rangea dans un petit tiroir du bureau. Il resta une minute à faire tourner pensivement la bague à son doigt, puis l’enleva lentement, la déposa avec les lettres, verrouilla le tiroir et s’en alla écouter la grand messe à Saint Stéphane, ayant l’impression d’avoir assisté à des funérailles, et bien qu’il ne fut pas bouleversé par l’affliction, ce lui semblait une manière plus correcte de passer le reste de la journée qu’écrire des lettres à de charmantes jeunes dames.
La lettre partit tout de même très vite, et reçut rapidement une réponse, car Amy avait le mal du pays, et le confessait de la manière la plus délicieuse. La correspondance fleurit abondamment, et le va-et-vient des lettres se poursuivit avec une régularité infaillible tout le début du printemps. Laurie vendit ses bustes, fit des allumettes de son opéra, et retourna à Paris, espérant que quelqu’un arrive avant longtemps. Il voulait désespérément se rendre à Nice, mais ne le ferait pas avant d’y avoir été réclamé, et Amy ne voulait pas le lui demander, car à ce moment elle faisait quelques petites expériences de son côté, qui lui faisaient plutôt souhaiter éviter les yeux interrogateurs de « notre garçon ».
Fred Vaughn était revenu, et avait posé la question à laquelle elle avait auparavant décidé de répondre « Oui, merci », mais maintenant elle dit « Non, merci », gentiment mais fermement, car le moment venu le courage lui manqua, et elle s’aperçut qu’il lui fallait quelque chose de plus que de l’argent et une position pour satisfaire le nouveau désir qui emplissait son cœur de tendres espoirs et de craintes. Les mots, « Fred est un bon gars, Amy, mais pas du tout l’homme que j’imaginais te plaire », et le visage de Laurie quand il les avait prononcés, ne cessaient de lui revenir avec obstination, de même que les siens quand elle avait exprimé, sinon dit, « Je me marierai pour l’argent. » S’en souvenir la troublait, à présent, elle souhaitait pouvoir le retirer, cela semblait si peu féminin. Elle ne voulait pas que Laurie la croie une créature sans cœur et vénale. Elle ne se souciait pas d’être une reine de la société moitié autant que d’être une femme digne d’amour. Elle était si heureuse qu’il ne la déteste pas pour les horribles choses qu’elle avait dites, mais qu’il les ait acceptées si joliment et soit plus gentil que jamais. Ses lettres étaient un tel réconfort, car les lettres de la maison étaient très irrégulières, et pas à moitié si satisfaisantes, quand elles arrivaient. Ce n’était pas seulement un plaisir, mais un devoir de leur répondre, car le pauvre garçon était mélancolique, et avait besoin d’être cajolé, puisque Jo persistait à être un cœur de pierre. Elle aurait dû faire un effort et essayer de l’aimer. Ça ne pouvait pas être très difficile, bien des personnes seraient fières et heureuses qu’un si gentil garçon tienne à elles. Mais Jo ne voulait jamais agir comme les autres filles, aussi n’y avait-il rien d’autre à faire qu’être très gentille et le traiter comme un frère. 
Si tous les frères étaient aussi bien traités que Laurie à cette période, ils seraient bien plus heureux qu’ils ne le sont. Amy ne faisait jamais la leçon maintenant. Elle demandait son avis sur tous les sujets, s’intéressait à tout ce qu’il faisait, lui faisait de charmants petits présents, et lui envoyait deux lettres par semaine, pleines de potins très vivants, de confidences fraternelles, et de croquis captivant des charmants décors qui l’entouraient. Comme peu de frères reçoivent le compliment d’avoir leurs lettres transportées dans les poches de leur sœur, lues et relues avec diligence, arrosées de larmes quand elles sont courtes, embrassées quand elles sont longues, et soigneusement chéries, nous n’insinuerons pas qu’Amy ait rien fait de ces sottises. Mais elle se fit certainement plus pâle et pensive ce printemps, perdit beaucoup de son goût par la société, et sortit beaucoup pour dessiner, seule. Elle n’avait jamais grand chose à montrer quand elle revenait, mais j’ose dire qu’elle étudiait la nature, assise pendant des heures, les mains jointes, sur la terrasse à Valrose, ou en dessinant distraitement toute fantaisie qui lui passait par la tête — un chevalier fidèle sculpté sur une tombe; un jeune homme endormi dans l’herbe, ou une fille aux cheveux bouclés dans une tenue magnifique, en train de parader dans une salle de bal au bras d’un grand gentleman, leurs deux visages laissés flous selon la dernière mode artistique, ce qui était prudent, mais pas tout à fait satisfaisant.
Sa tante pensait qu’elle regrettait sa réponse à Fred, et trouvant les protestations inutiles et les explications impossibles, Amy la laissa penser ce qu’elle voulait, en prenant soin que Laurie sache que Fred était parti en Égypte. Ce fut tout, mais il comprit, et eut l’air soulagé, en se disant à lui même, l’air vénérable,
« J’étais sûr qu’elle se raviserait. Pauvre vieux ! Je suis passé par là, et je peux compatir. »
Là-dessus il poussa un grand soupir, et ensuite, comme s’il s’était acquitté de son devoir envers le passé, il posa les pieds sur le sofa et profita voluptueusement de la lettre d’Amy.
Pendant que ces changements se déroulaient en Europe, le malheur était arrivé à la maison. Mais la lettre disant que Beth était mourante n’arriva jamais à Amy, et quand la suivante lui parvint, l’herbe était verte au-dessus de sa sœur. La nouvelle la trouva à Vevey, car la chaleur les avait chassés de Nice au mois de mai, et ils avaient lentement voyagé jusqu’en Suisse, en passant par Gênes et les lacs italiens. Elle la prit avec vaillance, et se soumit calmement au décret de la famille disant qu’elle ne devait pas écourter son séjour, car, puisqu’il était trop tard pour dire adieu à Beth, elle ferait mieux de rester et de laisser l’absence adoucir sa peine. Mais son cœur lui pesait — elle se languissait de la maison ; et chaque jour contemplait pensivement le lac, attendant que Laurie vienne la réconforter. Il vint très vite ; car le même courrier leur avait apporté la nouvelle, mais il était en Allemagne à ce moment, et il fallut quelques jours pour qu’il lui arrive. Dès qu’il le lut, il fit son sac à dos, dit au revoir à ses camarades randonneurs, et s’en fut tenir sa promesse, le cœur plein de joie et de chagrin, d’espoir et d’inquiétude.
Il connaissait bien Vevey ; et sitôt que le bateau toucha le petit quai, il se pressa le long du rivage jusqu’à La Tour, où les Carrols étaient en pension.* Le garçon se désespéra d’entendre que toute la famille était partie en promenade sur le lac — mais non, la demoiselle blonde était peut-être dans les jardins du château. Si monsieur* voulait se donner la peine de s’asseoir, elle serait là en un rien de temps. Mais monsieur ne pouvait attendre même « un rien de temps », et au milieu du discours, il partit pour trouver lui-même mademoiselle.* 
Un agréable vieux jardin en bordure du charmant lac, avec des marronniers bruissant au-dessus des têtes, du lierre grimpant partout, et l’ombre noire de la tour tombant sur l’eau ensoleillée. À un coin du mur bas et épais se trouvait un siège, et Amy venait souvent ici pour lire ou travailler, ou se consoler avec la beauté environnante. Elle était assise là en ce jour, la tête inclinée sur la main, le cœur languissant et les paupières lourdes, pensant à Beth, et se demandant pourquoi Laurie ne venait pas. Elle ne l’entendit pas traverser la cour derrière elle, ni ne le vit s’arrêter sous le porche qui menait du passage souterrain au jardin. Il resta là une minute à la regarder avec des yeux neufs, voyant ce que nul n’avait vu auparavant — le côté tendre d’Amy. Tout chez elle suggérait, discrètement, l’amour et le chagrin ; les lettres tachées de larmes sur ses genoux, le ruban noir qui retenait ses cheveux, la douleur féminine et la patience sur son visage ; même la petite croix d’ébène à son cou semblait pathétique à Laurie, car il la lui avait donnée, et c’était son seul bijou. S’il avait eu quelque doute quant à l’accueil qu’elle lui ferait, il fut oublié dès l’instant où elle leva les yeux vers lui, car, laissant tout tomber, elle courut à lui, en s’exclamant sur un ton plein d’un amour et d’une nostalgie évidents,
« Oh, Laurie, Laurie ! Je savais que tu viendrais me trouver ! »
Je pense que tout fut décidé en cet instant, car, tandis qu’ils se tenaient, silencieux, la tête brune penchée, protectrice, au-dessus de la tête blonde, Amy sentit que personne ne pourrait la réconforter et la soutenir comme Laurie, et Laurie décida qu’Amy était la seule femme au monde qui pouvait remplacer Jo et le rendre heureux. Il ne le lui dit pas ; mais elle ne fut pas déçue, car tous les deux sentirent la vérité, furent satisfaits, et laissèrent avec joie le reste au silence.
Peu après Amy retourna à sa place, et tandis qu’elle séchait ses larmes, Laurie ramassa les papiers éparpillés, trouvant dans la vue de ces lettres visiblement lues et relues et de ces croquis suggestifs de bons présages pour le futur. Comme il s’assit à côté d’elle, Amy se sentit à nouveau timide, et rosit à la pensée de son accueil impulsif.
« Je n’ai pas pu m’en empêcher. Je me sentais si seule et si triste, et j’étais si heureuse de te voir. Ça a été une telle surprise, de lever la tête et te voir, juste au moment où je commençais à craindre que tu ne viennes pas », dit-elle, en essayant en vain de parler naturellement. 
« Je suis parti dès que j’ai su. J’aimerais pouvoir dire quelque chose pour te réconforter de la perte de la chère petite Beth, mais je ne peux que compatir, et — » Il ne put aller plus loin, car lui aussi se sentait soudainement intimidé, et ne savait pas vraiment quoi dire. Il avait envie d’attirer la tête d’Amy contre son épaule et de lui dire de pleurer tout ce qu’elle voulait, mais il n’osa pas, aussi lui prit-il plutôt la main, et la serra avec compassion, un geste qui valait mieux que des mots.
« Tu n’as besoin de rien dire — ceci me réconforte, dit-elle doucement. Beth va bien et est heureuse, et je ne dois pas souhaiter qu’elle revienne, — mais je crains le retour à la maison, même si je me languis de tous les revoir. Nous n’en parlerons pas maintenant, parce que ça me fait pleurer, et je veux profiter de ta présence tant que tu es là. Tu n’as pas besoin de repartir de suite, n’est-ce pas ?
— Pas si tu veux de moi, ma chère.
— Oh, oui ! Tante et Flo sont très gentilles, mais c’est comme si tu étais de la famille, et ce serait si réconfortant de t’avoir quelque temps. »
Amy parlait et ressemblait tant à une enfant au cœur lourd, en proie au mal du pays, que Laurie oublia d’un seul coup sa timidité, et lui offrit exactement ce qu’elle désirait — les cajoleries auxquelles elle était habituée, et la conversation enjouée dont elle avait besoin. 
« Pauvre âme ! Tu as l’air de t’être rendue malade de chagrin. Je vais prendre soin de toi, aussi ne pleure plus, mais viens marcher un peu avec moi — le vent est trop frais pour que tu restes assise », dit-il, sur ce ton mi-enjôleur, mi-autoritaire qu’Amy aimait, tandis qu’il nouait les rubans de son chapeau, lui prenait le bras, et commençait à arpenter la promenade ensoleillée, sous le feuillage neuf des marronniers. Il se sentait plus à l’aise sur ses jambes, et Amy trouva très plaisant d’avoir un bras fort sur lequel s’appuyer, un visage familier qui lui souriait, et une voix aimable qui lui parlait délicieusement, à elle seule. 
Le vieux jardin pittoresque avait abrité bien des couples d’amoureux, et semblait fait exprès pour eux, si ensoleillé et isolé, avec rien d’autre que la tour pour les surveiller, et l’étendue du lac, clapotant au-dessous d’eux, pour emporter l’écho de leurs mots. Une heure durant ce nouveau couple marcha et discuta, ou se reposa sur le mur, profitant des douces influences qui donnaient un tel charme à ce lieu et ce moment ; et quand la prosaïque cloche du dîner les prévint qu’il était temps de rentrer, Amy eut l’impression d’avoir laissé son fardeau de solitude et de peine derrière elle, dans le jardin du Château.
Dès que Mrs. Carrol vit le visage changé de la jeune fille, elle fut frappée d’une nouvelle idée, et s’exclama en elle-même, « Maintenant je comprends tout — cette enfant soupirait après le jeune Laurence. Dieu me bénisse ! Je n’aurais jamais pensé à une telle chose ! »
Avec une discrétion digne d’éloges, la bonne dame ne dit rien et ne laissa paraître aucun signe de compréhension, mais pria cordialement Laurie de rester, et supplia Amy de profiter de sa compagnie, car cela lui ferait plus de bien que tant de solitude. Amy fut un modèle de docilité, et, comme sa tante était très occupée avec Flo, elle resta seule pour divertir son ami, ce qu’elle fit avec plus de succès encore qu’à son habitude.
À Nice, Laurie s’était prélassé et Amy avait grondé. À Vevey, Laurie n’était jamais inactif, mais toujours en train de marcher, de chevaucher, de canoter ou d’étudier, de la façon la plus énergique ; tandis qu’Amy admirait tout ce qu’il faisait, et suivait son exemple aussi loin et aussi vite qu’elle le pouvait. Il dit que le changement était dû au climat, et elle ne le contredit pas, heureuse d’avoir une telle excuse pour sa propre santé et sa bonne humeur retrouvées. 
L’air revigorant leur fit du bien à tous deux, et quantité d’exercice apporta de sains changements aux esprits comme aux corps. Ils semblaient avoir une vue plus claire de la vie et du devoir, là-haut, au milieu des collines éternelles ; les vents frais dissipèrent les doutes décourageants, les fantaisies insaisissables et les brumes lugubres. Le chaud soleil de printemps fit éclore toutes sortes d’idées ambitieuses, de tendres espoirs et de pensées joyeuses — le lac semblait emporter les troubles du passé, et les vieilles montagnes majestueuses semblaient les regarder avec affection, en disant, « Petits enfants, aimez-vous. »
En dépit du chagrin encore neuf ce fut une période très heureuse — si heureuse que Laurie ne pouvait supporter de la déranger d’un mot. Il lui fallut un peu de temps pour se remettre de sa surprise devant le rapide remède à son premier, et, ainsi qu’il l’avait fermement cru, dernier et unique amour. Il se consola de sa déloyauté apparente avec la pensée que la sœur de Jo était presque la même chose que Jo même, et la conviction qu’il aurait été impossible d’aimer une autre femme qu’Amy si tôt et si bien. Sa première cour avait été du genre tempétueuse, et il y repensait comme à quelque chose de lointain, avec une sensation de compassion mêlée de regrets. Il n’en avait pas honte, mais il la mit de côté comme l’une des expériences douces-amères de sa vie, pour laquelle il pouvait se montrer reconnaissant, une fois la peine passée. Il résolut que sa seconde cour devait être aussi calme et simple que possible ; il n’y avait nul besoin de faire une scène — et presque aucun besoin de dire à Amy qu’il l’aimait. Elle le savait sans mots, et lui avait donné sa réponse depuis longtemps. Tout s’était fait si naturellement que personne ne pouvait se plaindre, et il savait que tout le monde en serait heureux, même Jo. Mais quand notre première petite passion a été anéantie, nous avons tendance à être prudent, et long à faire un deuxième essai ; aussi Laurie laissait passer les jours, appréciait chaque heure, et laissait à la chance la déclaration qui mettrait un terme à la première et à la plus douce part de sa nouvelle romance.
Il s’était plutôt imaginé que le dénouement* prendrait place dans les jardins du château, au clair de lune, et de la manière la plus gracieuse et bienséante ; mais il se trouva que ce fut exactement l’inverse — car la question fut réglée sur le lac, à midi, en quelques mots directs. Ils avaient canoté toute la matinée, depuis le triste St Gingolph jusqu’à Montreux la joyeuse, les Alpes de Savoie d’un côté, le Mont St Bernard et les Dents du Midi de l’autre, la ravissante Vevey dans la vallée, et Lausanne sur la colline au-delà, un ciel bleu sans nuage au-dessus de leurs têtes, et le lac plus bleu encore au-dessous d’eux, parsemé des bateaux pittoresques qui ressemblent à des mouettes.
Ils avaient parlé de Bonnivard en passant devant Chillon, et de Rousseau quand ils virent Clarens, où il avait écrit son Héloïse. Aucun d’eux ne l’avait lu, mais ils savaient que c’était une histoire d’amour, et chacun se demandait en secret si elle était pour moitié aussi intéressante que la leur. Amy avait laissé sa main tremper dans l’eau durant le petit silence qui s’était installé entre eux deux, et, quand elle leva les yeux, Laurie était penché sur ses avirons, avec une expression dans ses yeux qui lui fit dire en hâte — simplement pour dire quelque chose,
« Tu dois être fatigué — repose-toi un peu, et laisse-moi ramer. Cela me fera du bien, depuis que tu es arrivé j’ai été terriblement paresseuse.
— Je ne suis pas fatigué, mais tu peux prendre un aviron si tu veux. Il y a assez de place, même si je dois m’asseoir presque au milieu pour ne pas déséquilibrer le bateau », répondit Laurie, à qui cet arrangement semblait plaire?
Avec le sentiment qu’elle n’avait pas vraiment arrangé la situation, Amy prit le tiers de banc qui lui était offert, laissa ses cheveux retomber devant son visage et accepta un aviron. Elle ramait aussi bien qu’elle faisait bien d’autres choses, et, même si elle utilisait les deux mains, et Laurie une seule, les avirons gardaient le rythme, et le bateau glissait sans effort sur l’eau.
« Comme nous ramons bien ensemble, tu ne trouves pas ? » dit Amy, opposée au silence en cet instant.
« Si bien, que j’aimerais que nous ramions toujours dans le même bateau. Voudrais-tu, Amy ? » dit-il très tendrement.
« Oui, Laurie ! », dit-elle tout bas. Alors tous deux arrêtèrent de ramer, et ajoutèrent inconsciemment un joli petit tableau* d’amour humain et de bonheur aux visions qui se reflétaient sur le lac.
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lecameleontv · 2 years
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Captures de l’Ep. 1.15 - Indice d’Ecoute / V.O. : Jaroldo! (1997) de la série Le Caméléon (V.O. : The Pretender).  
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Distribution : - Gregory Itzin, qui apparaît dans la série Mentalist et 24 heures chrono ; - Michael B. Silver, qui apparaît dans la série Urgences,  Les Experts : Miami et Skin; - Lisa Howard, qui avait déjà rencontré Michael T Weiss dans la série Des jours et des Vies. - Ted Rooney, qui apparaît dans la série Urgences et le film Pretty Broken (2018) et qui apparaît dans l’Ep. 9.17 de la série Seinfeld et 2.01 de la série La Caravane de l’Etrange (2005) avec Jon Gries ; - Mark Chadwick, qui apparaît dans le film Un éléphant sur les bras (1996) et fait partie de l’équipe technique de la série Charmed et des films Soldier (1998), Mr Deeds (2002), Daredevil (2003), The Comebacks (2007), Faults (2014) et Le Mans 66 (2019) ...
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- Acuponcteur : “Je suis très doué pour réduire toutes les tensions du corps” - Mlle Parker : “ C’est drôle... moi je suis douée pour les créer” (sourire)
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Autres captures : 1 - 2 - 3 - 
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- Annie, monteuse audiovisuelle : “Je croyais que seul Dieu réécrivait l’Histoire.” - Chris Rockwell, directeur de l’information : “Dieu n’a jamais fait de télévision.”
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- Mlle Parker (moqueuse) : “Vous avez peur du noir ?” - Sydney  : “ Seulement quand il cache un danger”.
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- Mlle Parker : “Je vais compter jusqu’à 3, ensuite je vous tire dessus, qui que vous soyez... Un... Deux ! Attention ... Trois.”
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- Mlle Parker : “Qu’est-ce que vous voulez ?” - un homme, tenant un couteau : “Hin qu’est-ce que t’as ?” - Mlle Parker : “ J’ai un 9 mm pointé sur vous.”
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- Annie , monteuse audiovisuelle : “Les prix [récompenses professionnelles] ne signifient plus rien de nos jours. Pulitzer se retourne dans sa tombe, c’est le mensonge qui est Roi ”.
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- Phil Campbell, journaliste présentateur TV : “Tout baigne quand ça saigne. Voilà la nouvelle mode des infos, que ça vous plaise ou non. Soit nous surfons sur la vague, soit on est emporté par la marée.”
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- Jarod : “Oui, il se passe des choses étranges à la télévision.”
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- Jarod : “Très beau travail tout ça.” - Phil Campbell, journaliste présentateur TV :  ”ah c’est le résultat de 20 ans de télévision.” - Jarod : “Je me demandais ... est-ce que vous auriez rangé les rushs quelque part.. j’adorerai voir comment ça était monté.”
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- Mlle Parker : “ Je ne vous ai pas tiré dessus ! Il s’agit d’un accident.” - Sydney : “ Je n’ai jamais aimé les armes. J’espère que vous n’en porteriez plus !”
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- Ken Watanabe, cameraman : “C’est curieux vous savez, dans la vie on prend une route, on se fixe au début, et quand enfin on y arrive... y’a un pan qui s’écroule.” - Jarod : “... Mais qui peut savoir... la vie... est toujours très surprenante.”
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- Sydney : “ Les regrets sont souvent induits par une absence de choix vous savez...” - Mlle Parker : “ Contrairement à vous Sydney, je ne crois pas que tout échappe à mon contrôle.”
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- Sydney à Mlle Parker : “Vous pouvez toujours aller lui dire ‘Papa, je m’en vais !’“
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- Sydney : “Je suis stupide d’essayer de vous réconforter.” - Mlle Parker, méprisante : “ Comme si vous pouviez.. faire quoi que ce soit qui puisse me réconforter.”
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- Chris Rockwell, directeur de l’information : “C’est bon pour la Chaîne d’avoir des prix, mais ça rend les journalistes paresseux. Il faut avoir de l’appétit dans ce métier, il n’y a que ça de vrai.” - Phil Campbell, journaliste présentateur TV : “Vous allez boire de l’eau toute la soirée ou vous venez faire la fête ?”
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- Broots :”Attendez, vous me demander quel est mon niveau de compétences ?! Non mais je rêve !!”
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- Broots : “Oh si vous saviez comme on est au calme ici sans elle [Mlle Parker]” - Jarod : “Vous croyez que ce serait plus calme si vous travailleriez pour Raines ?” - Broots : “... Mr Raines ? ...” (chuchotant)
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- Mlle Parker : “Pourquoi n’êtes-vous pas parti quand ... quand le vent à tourné ?” - Sydney : “ Il y avait des gens... dont le sort était plus important à mes yeux... que le mien.”
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- Sydney : “ Il n’est pas tellement différent de nous vous savez. Nous aurions tous ...emprunté des chemins différents ... si nous avions eu le choix.”
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- D-Mac : “T’aurais pas des tendances suicidaires par hasard ?” (hargneux) - Jarod : “ Pas que je sache, non.” - D-Mac : “ Dis-moi, ta mère t’a pas dit que les Blancs n’avaient pas le droit de se promener dans les quartiers des Bronzés !” - Jarod : “ Et bien en fait moi je n’ai jamais connu ma mère, donc je crois que la réponse est non.’
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- Sydney : “ Quand quelqu’un est déjà mort,, on ne peut pas le tuer à nouveau.”
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- Jarod : “ Vous le connaissez bien. Vous avez vu la somme d’énergie qu’il déploie pour retrouver sa place au sommet ?” - Annie , monteuse audiovisuelle : “ oui mais de là à risquer la vie d’un homme ?!” - Jarod : “ Mais c’est parce qu’il est aux abois, c’est tout. C’était une vraie star et il est presque fini maintenant.”
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- Jarod : “son informateur a parlé de feux d’artifice. Et les feux d’artifice riment avec indices d’écoutes. Au boulot !”
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- Phil Campbell, journaliste présentateur TV : “ Jarod, ils vont s’entre-tuer si ça continue.” - Jarod : “ Ca fera de l’audience au moins.”
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- Phil Campbell, journaliste présentateur TV : “ Non non !! Vous ne pouvez pas me tuer , vous ne pouvez pas me tuer ! Y’a une caméra de télévision pointée sur vous !” - Jarod : “ Ah oui ! Les caméras ! Ca peut faire des choses merveilleuses !”
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Saison 1 : Épisodes 01 - 03 - 08 - 09 - 11 - 13 - 15 - 17 - 19 - 22.
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source : imdb
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peggyannmourot · 2 years
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. . . . . C'est l'histoire d'un monde sur lequel les hommes n'ont plus de prise, un monde où la nature a reprit ses droits. Des lianes y dessinent des rideaux de perles translucides, mille et une créatures y cohabitent, il y règne un vacarme assourdissant et apaisant à la fois, et aussi un immense éléphant blanc. /// Lithographie L’odeur de la pierre II Limitée à 30ex ~ N°Signées ~ sur BFK Rives 300g Format 40x60cm https://peggyannmourot.com/lithographie-lodeur-de-la-pierre-ii/ Réalisée en Avril 2022 à l’atelier Azulil et imprimées par Mathilde Busch @mathildebsch Une des trois lithographies éditées par les Éditions Azulil @azulil.editions en préambule et à l’occasion de mon exposition L’odeur de la pierre qui se déroule dans leur atelier durant Mai & Juin 2022. https://peggyannmourot.com/exposition-lodeur-de-la-pierre/ Les trois lithographies sont bien entendu visibles à l’exposition @atelier.azulil Et vous pouvez bien sûr faire l’acquisition d’exemplaires auprès des Éditions Azulil ou de moi même. Floppée d’immenses mercis et reconnaissance intense. @azulil.editions @estherszac & @mathildebsch Addendum tout particulier pour Mathilde qui a su me guider sur les pierres, merci, merci Mathilde. . . . . #drawing #painting #illustration #dessin #peinture #art #artist #contemporaryartist #modernartist #modernart #expressionism #expressionist #contemporaryart #arte #fineart #atelier #lithography #illustratrice #lithographie #artstudio #artiststudio #artorder #ink #inked #litho #atelierazulil #azulil #exposition #marseille #peggyannmourot https://www.instagram.com/p/CeYNON_KN2o/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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christophe76460 · 26 days
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Que la justice et la paix s’embrassent dans l’Église
Donc, selon toi, Dieu est-il davantage comme ta grand-mère préférée ou comme ton prof de maths de terminale ?
La réponse est « oui »
Il y a des moments, quand je lis la Bible ou lorsque je pense : « Je ne pourrai jamais atteindre cette vie-là. » Voilà mon prof de maths de terminale ; il faudrait déjà que je me réveille pour apprendre quelque chose dans cette classe. Imagine un peu !
A d’autres moments, je pense : « Dieu me rappelle Mamie Deloney » C’est doux et bon. Ce qu’il y a de bien avec les grand-mères, c’est qu’elles menacent plus qu’elles ne mettent la fessée ; et elles font des câlins et des cookies. Souvent, quand je lis la Bible, je vois Dieu comme cela.
Quand nous essayons de présenter seulement une facette de Dieu, nous nous retrouvons avec une image faussée. Nous sommes comme des fourmis qui essaieraient de décrire une baleine bleue. Nous ne pouvons pas tout voir sans un drone… ou sans l’aide d’autres personnes qui ont un point de vue différent.
Je ne parle pas de mettre toutes les religions ensemble et d’en faire une moyenne. Ce serait comme jeter un lion, un éléphant, un requin et une souris dans un puits avant d’essayer de décrire « l’animal »_ce n’est pas la même chose. Je parle de voir Dieu tel qu’Il est décrit dans la Bible.
Donc, si nous regardons de près, nous voyons des caractéristiques différentes de Dieu.
Dans l'Église même !
Voilà une partie de ce que Dieu est : « La bonté et la fidélité se rencontrent, La justice et la paix s'embrassent ; … . » Psaumes 85:10-11
Donc, la paix et la justice « s’embrassent » dans la Bible. Je suppose qu’elles peuvent le faire aussi dans l’église. Eh toi ! jeune homme, j’ai dit que la justice et la paix pouvaient s’embrasser ; tu ferais mieux de parler à ton pasteur de toute autre personne.
Jean nous dit que Jésus est plein de grâce et de vérité, ( Voir Jean 1:14 ). La justice et la paix vont aussi bien ensemble que des cookies avec du café.
Mais la grâce et la vérité vont aussi bien ensemble que Mamie Deloney et ce prof de maths.
Quand j’entends certaines personnes parler de la Bible, elles semblent dire que la seule différence entre quelqu’un qui a été touché par la grâce de Dieu et quelqu’un qui n’en a rien à faire de Dieu, c’est ce qu’ils disent croire. La semaine dernière, j’ai cité Erwin McManus : « La liberté de certains en Christ ressemble fort à mon esclavage avant de rencontrer Christ. »
La grâce de Dieu est tellement incroyable que tous ceux qui ont bu à cette fontaine de vie éternelle sont changés et deviennent quotidiennement plus semblables au Seigneur Jésus. Il nous fait naître à la vie par Son Esprit.
La vérité
Mais il reste la question de ce prof de maths. La vérité ! Dieu s’attend à ce que nous vivions dans la droiture et la justice.
Certains de ceux qui parlent de la Bible tiennent des chaînes puissantes et tentent de nous envelopper dans ces liens. Ils nous disent que sans ces chaînes, nous n’avons jamais réellement expérimenté la grâce.
La grâce et la vérité « s’embrassent » elles aussi. Elles viennent ensemble pour faire de nous ce que Dieu désire que nous soyons.
Comment pourrais-je y arriver sans Celui qui Se désigne Lui-même ainsi : « le chemin, la VÉRITE et la vie » ?
« Quoi donc ! pécherions-nous parce que nous sommes non sous la loi mais sous la grâce ; loin de là !
« Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? » Romains 6:15, 16
La grâce
Une liste de règle ne remplacera jamais la vérité de Dieu, cela dit. Et il est difficile d’aimer un Dieu de tout notre cœur quand nous pensons qu’Il est prêt à nous écraser au moindre faux-pas. La grâce ; nous serions perdus sans elle. Littéralement.
« En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, » Éphésiens 1:7
Il est difficile d’obtenir un équilibre entre les deux, de leur permettre de « s’embrasser. » Quand elles viennent toutes les deux paisiblement dans notre vie, nous pouvons vivre puissamment avec assurance. C’est ce que Dieu a prévu pour nous.
Comment ?
Il n’y a pas de formule secrète. Jésus est La Vérité. Cherche le Seigneur Jésus de tout ton cœur. La grâce coule en abondance du Seigneur Jésus. Cherche le Seigneur Jésus de tout ton cœur.
Souvent, nous sommes déséquilibrés. Nous en favorisons une plus que l’autre. Mais, quand nous Le cherchons et apprenons à Le connaître, à nous confier dans Sa puissance qui œuvre en nous, alors nous Le comprenons mieux ; et nous vivons comme Lui. Réfléchis-y.
Considère ces choses. Médite-les. Ensuite, le Saint-Esprit, l’Esprit de Vérité placera Sa vérité en toi. Il le fera parce qu’Il est aussi l’Esprit de grâce.
Oui, c’est une bonne chose que la justice et la paix s’embrassent dans l’Église. À l’extérieur aussi. Nous avons besoin que la grâce et la vérité se rencontrent elles aussi pour que nous puissions connaître Dieu dans Sa totalité.
( Toutes les pensées quotidiennes sur : *viechretienne. net/pensee-du-jour* ). ☀️réduire l'espace entre le "point" et le "net"☀️ dans votre barre d’adresse.
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yespat49 · 7 months
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Marine Le Pen, demain, à l’Elysée ? Un socialiste sonne le tocsin
Aquilino Morelle est presque redevenu un inconnu. Il est retourné dans la foule avec le ressac de l’après François Hollande. Pourtant, cet homme brillant, docteur en médecine et énarque, plume de nombreux éléphants socialistes, avait bien souvent défrayé la chronique. Il avait notamment été accusé de conflits d’intérêts. Continue reading Untitled
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gaboninfoslive · 8 months
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CTRI : Le conflit Homme - Faune au cœur des préoccupations
Le Président de la Transition et Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a eu une réunion avec le ministre des Eaux et Forêts, le Colonel Maurice Ntossui Allogo le 13 octobre 2023. Les discussions portaient sur deux questions principales : le conflit homme/éléphant, ainsi que la vente de bois abattu de manière non autorisée.
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eduardopereze · 9 months
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moocportedoree · 11 months
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Lettre d'Abry à Chikira
Chère amie,
Mes parents m'ont emmenée à la grande exposition coloniale aujourd'hui. Nous avons passé toute la journée à faire le tour des environs. C'est du jamais vu ! Un énorme bâtiment est au centre de l'exposition, couvert des bas reliefs représentant des animaux et des personnes - des personnes africaines, asiatiques, et aussi des hommes blancs français. J'étais ravie d'observer quelques animaux qui proviennent de notre pays - les éléphants, les serpents, les oiseaux avec des grandes ailes. Quelques visages m'ont tellement rappelé les visages de nos amies dans notre village ! 
À l'intérieur du bâtiment, nous sommes entrés dans le "Salon Africain." Il s'agissait d'une salle française, construite, meublée et décorée par des Français blancs, mais évoquant des formes et des décors africains. Chez nous, nous Gabonais n'avons jamais été autorisés à entrer dans les maisons des blancs sinon comme servants de la maison. 
Dans cette salle, chère amie, j'ai vu une table d'ébène. J'étais bouleversée. Au Gabon, mes parents ont été obligés d'aller dans le bois pour récolter l'ébène. C'était un travail dur, et la santé de mes parents a été beaucoup diminuée par leurs souffrances sous les demandes de colonisateurs. L'ébène est tellement dur et difficile à couper. On doit dépouiller l'écorce, un travail qui laisse des plaies et des coupures le long des bras et des jambes. Les français avaient une si grande soif pour l'ébène qu'ils nous ont forcé de détruire une grande partie de la forêt. A cause du manque d'ébène, beaucoup de plantes et d'animaux ont disparu. 
Enfin, j'ai regardé ce matériau précieux pour lequel mes parents ont tellement souffert, sculpté dans des formes délicates pour décorer cette pièce gracieuse. . C'est beau, mais c'est à la fois affreux.
Maintenant il est l'heure pour moi de retourner au royaume des esprits. J'apprécie que nous ayons le pouvoir de voyager dans le monde des vivants pour arriver à mieux comprendre ce qui nous est arrivé dans nos vies.
Maintenant je retourne avec joie au royaume des esprits, ou nous vivons dans la vraie liberté, ou nous expérimentons une prospérité non-exploitative, ou nous avons la vraie paix éternelle. 
Amitiés,
Abry
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decostatue · 1 year
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suis-nous · 1 year
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almanach2023 · 1 year
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Aujourd'hui, samedi 18 mars, nous fêtons Saint Cyrille.
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SAINT DU JOUR
. Cyrille . Du grec kuros, "autorité", "puissance" . Saint-Cyrille-de-Jérusalem (310-386), évêque et docteur de l'Eglise Né près de Jérusalem, il devient prêtre en 345 et patriarche de sa ville vers350. Chassé par les ariens, il passe17 ans de son patriarcat en exil. Il est célèbre pour ses 24 catéchèses aux catéchumènes qui sont des perles théologiques. En 1882, le pape Léon XIII le déclare docteur de l'Eglise. . Les Cyrille sont des révoltés permanents qui cachent leur coeur d'or sous un tempérament pour le moins colérique et un entêtement à toute épreuve. Leur vie est une aventure, pas toujours facile à partager pour leurs proches. Mais leur charme et leur droiture font qu'on leur pardonne tout... . Prénoms dérivés : Ciro, Cyprien, Ciriano, Cirillo. Nous fêtons également les : Angelico - Cyriel - Cyrielle - Cyril - Cyrille - El - Frédian - Frédien - Fridien - Frigdien - Kiril - Kirill - Korvaz - Salvador - Salvator - Sauveur Toutes les infos sur les Saints du jour https://tinyurl.com/wkzm328
FETE DU JOUR
Quels sont les fêtes à souhaiter aujourd'hui ? [ Bonne fête ]
. Cyrille Toumanoff, spécialisé dans la généalogie et l’histoire de la Géorgie et de l’Arménie (1997) . Cyrille Guimard, dirigeant d'équipe cycliste et ancien coureur cycliste français. . Cyrille Monge, comédien français spécialisé dans le doublage. . Cyrille Pouget,footballeur international français, qui jouait au poste d'attaquant. . Cyril Cinélu, chanteur français, vainqueur de la sixième saison de Star Academy le 22 décembre 2006 . K-Maro, né Cyril Kamar, chanteur, compositeur, producteur et homme d'affaires canado-libanais . Cyril Féraud, animateur et producteur audiovisuel français . Cyril Neveu, pilote . Cyril Hanouna, animateur et producteur de télévision français . Cyril Lignac, chef cuisinier, pâtissier et animateur de télévision français . Cyril Collard, écrivain, acteur et réalisateur français (5 mars 1993) . Cyril Montana, écrivain, consultant et journaliste français
Ils nous ont quittés un 18 mars :
18 mars 2020 : Patrick Le Lay, ingénieur et cadre dirigeant français. Il fut le président-directeur général de la chaîne de télévision TF1 de 1988 à 2008 (7 juin 1942) 18 mars 2017 : Chuck Berry, né Charles Berry, guitariste, chanteur et auteur-compositeur américain (18 octobre 1926) 18 mars 2009 : Natasha Richardson, actrice britannique (11 mai 1963) 18 mars 2008 : Anthony Minghella, scenariste britannique (6 janvier 1954) 18 mars 2001 : John Philips, musicien américain (The Mamas & The Papas) (30 août 1935) 18 mars 1970 : William Beaudine, réalisateur américain (15 janvier 1892)
Ils sont nés le 18 mars :
18 mars 1979 : Adam Levine, né Adam Noah Levine, chanteur, guitariste et acteur américain. Leader du groupe de pop rock Maroon 5 18 mars 1975 : Laeticia Smet, dite Laetitia Hallyday, née Laetitia Boudou, épouse de Johnny Halliday 18 mars 1977 : Willy Sagnol, footballeur international français 18 mars 1970 : Queen Latifah, née Dana Elaine Owens, rappeuse, chanteuse et actrice américaine 18 mars 1970 : Marine Delterme, actrice française 18 mars 1968 : Christophe Pinna, sportif, karatéka français 18 mars 1967 : Olivier Minne, présentateur de télévision franco-belge
Toutes les naissances du jour https://tinyurl.com/msmk5e22
Fêtes, Célébrations, événements du jour 18 mars : Journée mondiale du recyclage (JM) 18 mars : Journée nationale du sommeil (JM)
CITATION DU JOUR
Citation du jour : Les doutes, c'est ce que nous avons de plus intime. Albert Camus.
Citation du jour : La vie n'est qu'une longue perte de tout ce qu'on aime. Victor Hugo
Toutes les citations du jour https://tinyurl.com/payaj4pz
Petite histoire... digne d'un caramel...
P'tite #blague du #samedi Quel est le comble pour un serrurier ? C'est d'être mis à la porte.
P'tite #blague du #samedi Dans la brousse, un homme urine à côté d'un éléphant. L'éléphant lui demande : Et c'est avec ça que tu bois ?
Petit clin d'oeil sur le jardin : C'est peut-être le moment...
De repiquer les semis de tomates. D'aérer la véranda. De nettoyer le broyeur.
Nous sommes le 77ème jour de l'année il reste 288 jours avant le 31 décembre. Semaine 11.
Beau samedi à tous.
Source : https://www.almanach-jour.com/almanach/index.php
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chrisgalahan · 1 year
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[Analyse 3ème légendaire ]🔖
Voici sur quoi le 3ème légendaire de pokémon Écarlate et Violet serait inspiré.
"Dans la cosmogonie chinoise, le monde est porté par quatre éléphants, eux-mêmes soutenus par une tortue. Cette vision du monde vient tout droit de l’Inde.
En effet en Inde nous allons retrouver la tortue portant les éléphants, comme dans la cosmogonie chinoise.
Pour les hindous la création du monde revient au dieu Brahmâ : Un énorme serpent se mordant la queue est suspendu dans le vide de l’infini, symbolisant la course éternelle du Soleil dans le ciel.
Sur ce serpent repose une tortue. C’est par elle que la force des cieux va se traduire dans le monde des réalisations. La tortue prend donc dans l’esprit de l’hindou le symbole de force et de pouvoir créateur. Sur cette tortue se trouvent des éléphants qui portent les trois mondes :Le monde inférieur des démons et de l’enfer, le monde intermédiaire des hommes et de la Terre, et le monde supérieur des dieux et de la félicité.
C’est par la tortue que ces trois mondes existent, car elle est le lien direct entre l’univers et sa manifestation."
🔰 Après des recherches personnelles :
Vishnu: Dieu conservateur de l'univers, il repose sur un serpent ananta sans fin (ou sur tortue cosmique) : "Dans son rêve, il prépare un nouveau cycle de vie"
"À son réveil, un lotus émerge de son nombril d'où sort Brahma pour créer un nouvel univers"
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peggyannmourot · 2 years
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. . . . . C'est l'histoire d'un monde sur lequel les hommes n'ont plus de prise, un monde où la nature a reprit ses droits. Des lianes y dessinent des rideaux de perles translucides, mille et une créatures y cohabitent, il y règne un vacarme assourdissant et apaisant à la fois, et aussi un immense éléphant blanc. /// Lithographie L’odeur de la pierre II Limitée à 30ex ~ N°Signées ~ sur BFK Rives 300g Format 40x60cm https://peggyannmourot.com/lithographie-lodeur-de-la-pierre-ii/ Réalisée en Avril 2022 à l’atelier Azulil et imprimées par Mathilde Busch @mathildebsch Une des trois lithographies éditées par les Éditions Azulil @azulil.editions en préambule et à l’occasion de mon exposition L’odeur de la pierre qui se déroule dans leur atelier durant Mai & Juin 2022. https://peggyannmourot.com/exposition-lodeur-de-la-pierre/ Les trois lithographies sont bien entendu visibles à l’exposition @atelier.azulil Et vous pouvez bien sûr faire l’acquisition d’exemplaires auprès des Éditions Azulil ou de moi même. Floppée d’immenses mercis et reconnaissance intense. @azulil.editions @estherszac & @mathildebsch Addendum tout particulier pour Mathilde qui a su me guider sur les pierres, merci, merci Mathilde. . . . . #drawing #painting #illustration #dessin #peinture #art #artist #contemporaryartist #modernartist #modernart #expressionism #expressionist #contemporaryart #arte #fineart #atelier #lithography #illustratrice #lithographie #artstudio #artiststudio #artorder #ink #inked #litho #atelierazulil #azulil #exposition #marseille #peggyannmourot https://www.instagram.com/p/CeYMZ2nKWlx/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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