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#il était une fois les découvreurs
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Qu’est-ce qui, selon vous, aura le plus compté dans l’oeuvre de Pierre Schoendoerffer?
Je crois qu’il y a une phrase qu’il utilise dans le Crabe-Tambour: « Qu’as-tu fait de ton talent ? ». Et c’était l’interrogation qu’il avait devant tous les gens. Il a connu des périodes exceptionnelles pendant la guerre. Il a pu observer ses camarades, ceux qui sont allés au bout d’eux-mêmes. Et les autres qui ont flanché, mais dont il parlait très peu. Ce qui était important pour lui, c’était ce talent de correspondre à la promesse donnée, aux engagements pris, sans y déroger. En choisissant d’aller en Indo, puis d’être reporter de guerre (en Algérie), il était devenu comme un peintre de l’expression et de la douleur. Raison pour laquelle ses films sont si forts. Il disait une chose : vous pouvez filmer la guerre de n’importe quelle façon, sous n’importe quel angle, peu importe, le document sera toujours formidable. Parce que l’authenticité est devant vous. Peut-être que vous ne verrez pas tout, en tout cas ce sera vrai. Il était en quête permanente d’être devant la vérité. Que ce soit dans la 317e Section, l’Adieu au roi ou dans le Crabe-Tambour, il aura été dans cette recherche constante. Celle de l’homme capable de se dépasser, quel qu’il soit. Il faut se rappeler l’un des derniers dialogues de la 317e Section entre le lieutenant et l’adjudant :
– C’est dégueulasse.
– Pourquoi dégueulasse ? C’est la guerre. Et ils savent la faire. Chapeau !
Voilà Schoendoerffer. Il célébrait la valeur du combattant. Y compris l’adversaire. Tous ceux qui avaient fait le choix de l’engagement. Quand on se combat, on se respecte, aussi. Cette approche, il l’avait dans la vie de tous les jours. Il était attentif à tout et à tous, et il ne voulait surtout pas se tromper. Il voulait dire la chose juste. Vous savez, il était très lié à Bodard et à Kessel. Ce n’était pas par hasard. C’étaient des gens qui observaient. Comme eux, Pierre était en quête permanente afin de comprendre le destin et ne pas le refuser. Quand on se voyait, il pouvait rire de l’horreur, parce que cela fait simplement partie de la vie et qu’il n’en avait pas peur.
Quel Schoendoerffer vous attire le plus : l’écrivain ou le cinéaste ?
L’Adieu au roi est un livre magnifique. Dans Là- Haut, quand l’aventure de la vie rencontre le mythe et que cela se perd dans les brumes de la haute région, c’est sublime. Comme lecteur, j’ai été conquis. Quant à ses films, je crois qu’il nous a toujours étonnés. A chaque fois, on lui a dit que c’était ce qu’il avait fait de mieux, et chaque fois c’était mieux encore. Ses livres comme ses films ont cette qualité extraordinaire de toujours toucher juste. Que ce soit la réalité ou le rêve. Pareil avec le milieu, la nature. Il l’a magistralement décrite. Sa manière de raconter la jungle, les ombres de ces arbres gigantesques qui accompagnent le pas des combattants…
Quel rapport entretenait-il avec l’Histoire ?
Il était nourri de Kipling, de London, de Conrad, du siècle des Lumières et des découvreurs. Il aimait les traces. Le sillage des choses. Et de temps en temps, parce qu’il était un grand littéraire, il faisait des phrases. Je me rappelle l’une d’elle : « Hormis la défaite, rien n’est plus triste que la victoire. » Je crois que, quand il a moins voyagé, et qu’il a cessé d’aller sur les terrains de guerre, il poursuivait encore sa réflexion sur la condition humaine depuis les plages de Bretagne. Il était hanté par les personnages rencontrés autrefois, et qui devenaient des fantômes. Il a toujours été fidèle à la présence de ses amis disparus au cours des combats, et en parlait toujours comme si c’était hier. Comme si, lui, avait eu la malchance de survivre. Il ne se le pardonnait pas. J’ai été surpris quand il a fait son film sur Diên Biên Phu. Je connaissais son projet, mais je savais que cela lui posait presque un cas de conscience. Retourner là où ses camarades étaient tombés, aller fraterniser avec l’ennemi d’hier… Et puis, le rêve de reconstituer ce qu’il avait vécu a été plus fort.
Pierre Schoendoerffer était-il vraiment la voix de l’armée française, ou d’une certaine idée de la France ?
De l’armée française ? Je ne le pense absolument pas. Mais d’une certaine France, oui. Parce qu’il s’était engagé pour la France. Je me souviens du jour où il avait reçu la croix de Commandeur de la Légion d’honneur. On ne pouvait pas rigoler de la France, ce jour-là. Avant d’être décoré par Jacques Chirac, il a fait le tour des Invalides et là, j’ai vu Pierre qui avait de nouveau vingt ans. La façon dont il marchait, la tête au vent. Mais surtout, la tête dans les souvenirs, dans les rizières, dans la jungle. C’était formidable. Eh bien, c’était une idée de la France qu’il portait avec lui ce jour-là. Celle d’un rêve évanoui qui se poursuivait.
Mais qu’est-ce qu’on n’a pas entendu à propos de la 317e section, par exemple! Un épouvantable film de droite! Pendant des années. Puis, y a-t-il eu réconciliation entre le citoyen et les aventures coloniales ? Ces critiques ont un jour cessé, comme si la barrière des vieilles idéologies tombait enfin. Mais ça n’a pas été simple non plus avec l’armée elle-même. Quand il a réalisé l’Honneur d’un capitaine, certains responsables militaires lui ont carrément reproché d’avoir commis une « erreur » – pour dire gentiment les choses.
Quels sont vos meilleurs souvenirs avec lui ?
Indiscutablement pendant la 317e Section. La chance qu’il m’a offert de partager un peu cette partie de sa vie. Et le plaisir que j’avais après le tournage de le retrouver avec ses compagnons de route évoquer ce qu’était cette terre qu’ils aimaient tant. Ce Vietnam qui leur tenait aux tripes. Son Indo: les rivières, les cascades, les rizières, les singes hurleurs. Vous croyez qu’il parlait de la guerre avec les anciens? Qu’il refaisait la colo? Mais pas du tout. Les grands souvenirs de guerre de ces types, c’était la nature exubérante de ces pays de sortilèges qui les avaient envoûtés, et dont Pierre me transmettait son amour.
Avec la disparition de Schoendoerffer, n’est-ce pas un peu de la mémoire du pays qui se fige ?
Oui. Je crois que le manque que l’on ressent aujourd’hui, au plan individuel, avec la disparition de quelqu’un aussi estimable que lui, se prolonge dans la nation entière. L’hommage qui lui a été rendu par le Premier ministre aux Invalides était admirable. Admirable et mérité. Il y avait les deux choses : son passage dans notre histoire, en sachant que notre histoire n’est belle que parce que de magnifiques témoins comme lui la révèlent, et en même temps cette interrogation terrible : Pierre, où es-tu ? Pierre aura été un modèle pour beaucoup. C’était une sorte de statue vivante. Je pense à Jean Rochefort que j’ai vu aux Invalides. Il était comme moi, ému, marqué, c’est peu de le dire. C’est le difficile apprentissage de la solitude qui commence.
Le Spectacle Du Monde
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christophe76460 · 11 months
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LA RÉFORME ET LES HOMMES DERRIÈRE ELLE
La Réforme protestante constitue la manifestation de la grâce de Dieu la plus profonde et la plus révolutionnaire depuis la naissance et les débuts de l’expansion de l’Église. Il ne s’agissait pas d’un acte isolé ni dirigé par un seul homme. Ce mouvement qui a changé l’histoire s’est déroulé sur différentes scènes pendant plusieurs décennies. Son impact cumulatif a cependant été énorme. Philip Schaff, un célèbre historien de l'Église, écrit :
La Réforme du XVIe siècle est, après l'introduction du christianisme, le plus grand événement de l'histoire. Elle marque la fin du Moyen Âge et le début des temps modernes. Partant de la religion, elle a donné, directement ou indirectement, une puissante impulsion à tout mouvement en avant et a fait du protestantisme la principale force motrice de l’histoire de la civilisation moderne.
La Réforme était, en son cœur, un rétablissement du véritable Évangile de Jésus-Christ, et cette restauration a eu une influence sans précédent sur les églises, les nations et le flux de la civilisation occidentale.
Sous la main directrice de Dieu, la scène mondiale avait été préparée de manière unique pour la Réforme. L'Église avait grandement besoin d'être réformée. Les ténèbres spirituelles personnifiaient l’Église catholique romaine. La Bible était un livre fermé. L'ignorance spirituelle régnait sur l'esprit des gens. L'Évangile a été perverti. La tradition de l’Église a pris le pas sur la vérité divine. La sainteté personnelle a été abandonnée. La puanteur pourrie des traditions artificielles recouvrait le pape et le prêtre. La corruption de l’impiété a contaminé à la fois le dogme et la pratique.
D’un autre côté, un nouveau jour se levait. Les États féodaux cédaient la place aux États-nations. L'exploration se développait. Christophe Colomb découvre le Nouveau Monde en 1492. Des routes commerciales s'ouvrent. Une classe moyenne était en train de naître. Les possibilités d'apprentissage augmentaient. Les connaissances se multipliaient. L’invention de l’imprimerie par Johannes Gutenberg (1454) avait considérablement amélioré la diffusion des idées. Sous toutes ces influences, la Renaissance battait son plein. En outre, la Réforme protestante du XVIe siècle allait bientôt introduire de nouveaux changements dans la scène mondiale, apportant de grands changements, en particulier dans l'Église de Jésus-Christ.
À la lumière d’un bouleversement aussi dramatique, certaines questions se posent : quels facteurs ont conduit à la Réforme protestante ? Où est née la Réforme ? Comment est né ce puissant mouvement ? Où s’est-il propagé ? Quels sont les principaux dirigeants qui ont attisé ses flammes ? Quelles vérités bibliques ont été déchaînées sur le monde à cette époque ? Pour commencer à répondre à ces questions, nous devons nous concentrer sur ces géants de la foi qui ont dirigé la Réforme.
Les réformateurs magistraux
Au début du XVIe siècle, Dieu commença à susciter une série de personnages à la forte volonté connus dans l’histoire sous le nom de Réformateurs. Il y avait eu des réformateurs auparavant dans l’Église, mais ceux qui se sont fait connaître au cours de cette période étaient les dirigeants réformateurs les plus instruits, les plus pieux et les plus fidèles que l’Église ait jamais vu. Ces hommes étaient imprégnés de l’Écriture et marqués par un courage audacieux face à l’opposition. Ils étaient enhardis par de profondes convictions quant à la vérité et par un amour pour l’Église du Christ qui les poussait à tenter de la ramener à ses normes intemporelles. En termes simples, ils aspiraient à voir le peuple de Dieu l’adorer selon les Écritures. Ces hommes brillaient des lumières dans une journée sombre.
« Les réformateurs ne se considéraient pas comme des inventeurs, des découvreurs ou des créateurs », selon l'historien Stephen Nichols.
Au lieu de cela, ils considéraient leurs efforts comme une redécouverte. Ils ne fabriquaient pas quelque chose à partir de rien mais faisaient revivre ce qui était devenu mort. Ils se sont tournés vers la Bible et l’ère apostolique, ainsi que vers les premiers pères de l’Église tels qu’Augustin (354-430), pour trouver le modèle par lequel ils pouvaient façonner l’Église et la reformer. Les réformateurs avaient un dicton : « Ecclesia reformata, semper reformanda », signifiant « l’Église se réformait, se réformait toujours ».
Les réformateurs magistraux sont ainsi appelés parce que leurs efforts de réforme étaient soutenus par au moins certaines autorités au pouvoir, ou magistrats, et parce qu'ils pensaient que les magistrats civils devaient faire respecter la vraie foi. Ce terme est utilisé pour les distinguer des réformateurs radicaux (anabaptistes), dont les efforts n'avaient aucun soutien magistral. Les Réformateurs sont également appelés « magistraux » parce que le mot magister peut signifier « enseignant », et la Réforme magistrale a fortement mis l'accent sur l'autorité des enseignants.
L'Écriture seule
Avec le temps, le message des réformateurs fut résumé dans cinq slogans connus sous le nom de solas de la Réforme : sola Scriptura (« l'Écriture seule »), solus Christus (« le Christ seul »), sola gratia (« la grâce seule »), sola fide. (« la foi seule ») et soli Deo gloria (« la gloire de Dieu seule »). La première d’entre elles, sola Scriptura, fut la référence déterminante du mouvement.
Il n’existe que trois formes possibles d’autorité spirituelle. Premièrement, il y a l’autorité du Seigneur et sa révélation écrite. Deuxièmement, il y a l’autorité de l’Église et de ses dirigeants. Troisièmement, il y a l’autorité de la raison humaine. Lorsque les réformateurs criaient à « l’Écriture seule », ils exprimaient leur engagement envers l’autorité de Dieu telle qu’exprimée à travers la Bible. James Montgomery Boice énonce leur conviction fondamentale : « La Bible seule est notre autorité ultime – ni le pape, ni l’Église, ni les traditions de l’Église ou des conseils d’Église, encore moins les indications personnelles ou les sentiments subjectifs, mais l’Écriture uniquement. » La Réforme était essentiellement une crise sur laquelle l'autorité devait avoir la primauté. Rome affirmait que l’autorité de l’Église reposait sur l’Écriture et la tradition, sur l’Écriture et le pape, sur l’Écriture et les conciles de l’Église. Mais les réformateurs croyaient que l’autorité appartenait uniquement à l’Écriture.
Schaff écrit :
Alors que les Humanistes retournaient aux anciens classiques et faisaient revivre l’esprit du paganisme grec et romain, les Réformateurs retournèrent aux Saintes Écritures dans les langues originales et renouvelèrent l’esprit du christianisme apostolique. Ils étaient animés d’un enthousiasme pour l’Évangile tel qu’on n’en avait jamais connu depuis l’époque de Paul. Le Christ est ressuscité du tombeau des traditions humaines et a de nouveau prêché ses paroles de vie et de puissance. La Bible, jusqu'alors un livre réservé aux prêtres, était maintenant de nouveau traduite et mieux que jamais dans les langues vernaculaires de l'Europe, et devenait un livre du peuple. Tout chrétien pouvait désormais aller à la source de l'inspiration et s'asseoir aux pieds du Divin Maître, sans la permission ni l'intervention du prêtre.
La Fontaine de la Grâce Souveraine
Cet engagement envers l’Écriture seule a conduit à la redécouverte des doctrines de la grâce. Tout retour à la Bible conduit inévitablement à la vérité sur la souveraineté de Dieu en matière de grâce salvatrice. Les quatre autres solas – solus Christus, sola gratia, sola fide et soli Deo gloria – découlent de sola Scriptura.
Le premier réformateur était un moine augustin qui a rédigé quatre-vingt-quinze thèses contre la pratique catholique romaine consistant à vendre des indulgences à la porte de l'église du château de Wittenberg, en Allemagne, le 31 octobre 1517. Son nom était Martin Luther (1483-1546). Cet acte audacieux d'un moine armé d'un maillet lance la Réforme. D'autres réformateurs suivront, comme Ulrich Zwingli (1484-1531), Hugh Latimer (1487-1555), Martin Bucer (1491-1551), William Tyndale (vers 1494-1536), Philip Melanchthon (1497-1560), John Rogers (1500-1555), Heinrich Bullinger (1504-1575) et Jean Calvin (1509-1564). Pour un homme, ils étaient fermement attachés aux vérités de l’Écriture et à la grâce souveraine.
- Steven Lawson
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beatlesonline-blog · 2 years
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lecv140291 · 2 years
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Il était une fois… les Découvreurs (TV)
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mask131 · 6 years
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After Il était une fois... la Vie
After the enormous success of Once upon a time… Life, Albert Barillé went on with new versions of Il était une fois… His next instalment, purely French, was Il était une fois… les Amérique (Once upon a time… Americas), aired between 1991 and 1992.
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This show was supposed to be a complement of Once upon a time… Man, because Il était une fois… l’Homme was very European-centric and only mentionned the history and development of other continents like Africa, Asia and America. So this show wanted to correct this flaw by being only about the history of the American continent. In 26 episodes we talk about the Native Indians, the Mesoamerican civilizations, Christopher Colombus, Cortés and the conquistadors, the Thirteen colonies, The Revolutionary War, slavery and the Gold Rush. We still have the same animators, the same cast, again music by Michel Legrand. While it was mainly a French production, other European countries helped in the making: Germany, Spain, Italy, Canada, Belgium, Switzerland and Finland.
However, Il était une fois… les Amériques wasn’t a huge success. It wasn’t a bad show, it had a good rating and was popular in France and other countries. But it just wasn’t as huge as the first three shows. It was a fairly normal and good show, but couldn’t reach the cult level of the first shows. Associating that with the change of generations, hence a change in audience, and the new big shows that appeared in the 90s, the Il était une fois… mania slowly started to fade out. While the original series stayed, loved and cherished, the new products started to be neglected and forgotten. An example is that, after Il était une fois… les Amériques, the number of other countries involved in the making of the shows slowly diminished.
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In 1994 was launched “Il était une fois… les Découvreurs” (Once upon a time… The Discoverers), about the great discoveries of History, and it goes from the Chinese and Archimedes to Einstein and Armstrong, passing by Pasteur, Edison, Lavoisier, Galileo, Da Vinci and other well-known people.
In 1997, there was “Il était une fois… les Explorateurs » (Once upon a time… the explorers), about the great geographical discoveries. In 26 episodes you discover the stories of Alexander the Great, Erik the Red, Magellan, Vespucci, Vasco de Gama and other ones whose names marked History. Interestingly, the last episodes of this show are reviewing all of the previous shows “Il était une fois…”, so this series was probably planned to be the last one of the franchise.
 [ TV Tropes mentions another series, aired in 2008, called “Il était une fois… la Musique”, that was only aired in Spain. Now… I don’t know what were TV Tropes’ sources, but that seems really shady. Why would a series created in France and with a French name, be aired in Spain and not in France? Because “Il était une fois… la Musique” doesn’t exist in France. Or rather, there is one existing, but it is not a TV show by Albert Barillé, but rather a series of book-CDs for really small children, completely unrelated to the other Il était une fois… Now, I’m not saying this show doesn’t exist. I just want to say that all the shows were made by French studios under the direction of Albert Barillé, using designs of French illustrators. As a result, it seems weird to have a series only in Spain… But anyway, let’s move on.]
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However, there was one more. It’s “Il était une fois… Notre Terre” (Once upon a time… Our Earth ; but translated in English as Once upon a time… Planet Earth), a show about ecology and sustainable development. As a result, the show here takes a more political and ideological turn, with strong messages on how to fight pollution and save our planet. It was the last show of Albert Barillé, who died in 2009 (the show aired in 2008), and while it was still produced by the French Procidis, the animation was rather done by the Chinese studio Colorland Animation. This ended in the animation being heavily updated, all of the original models being changed to more “realistic” and “modern ones”. And I can tell you, these changes were not welcomed upon the release of the series. They were considered “not needed” and “clumsy”.
Now we still have 26 episodes, where we follow “les héritiers de la planète” (the The heirs of the planet), a group of militant high schoolers creating a newspaper to talk about the state of the planet and how to fight current problems. They are guided in their quests, searches and redaction of articles by Maestro, who explains to them the causes of the current troubles, possible solutions, and give them a way to travel through different countries and continents to see the effect of pollution and climate change through their own eyes. The team is made up of the usual good guys: Pierrot, Psi, Pierrette, Petit Gros (here renamed “Jambo” a play on “Jambon”, Ham in French, and Jumbo), but one interesting addition is that the typical bad guys, Le Teigneux and Le Nabot (renamed here Grumeau, Lump), are here good guys, part of the team and engaged for saving the planet. They stay a bit nasty, they easily mock other people, and stay also prompt to anger and brutal, but here they have a strong conscience and a desire to do good.
In 26 episodes the show talk about the issues of the lack of energy, of limited water supplies, of pollution, deforestation, excessive agriculture, fishing and urbanization… There are also some episodes that are different from the usual “environmental” topic and explores other troubles of our modern world, like the condition of women or the effects of new technologies.
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claudehenrion · 4 years
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La révélation chrétienne - (suite ) : croire, ou démontrer ?
 Il a fallu attendre le début du XXIe siècle pour que les progrès en matière de connaissance de l’ADN dite mitochondriale amènent “la science” à l'affirmation (à ce jour ! Restons prudents !) que nous descendrions bien tous d’une seule femme originelle”, une “Mère absolue de l'humanité”, si l'on peut dire, que ses “découvreurs” ont baptisée “Eve”… comme la Bible le suggère depuis 30 ou 40 siècles. Mais qui dit “Mère unique” suppose la présence d'un homme, pas trop loin. Sans doute était-ce celui qu'on appelait “Adam” si longtemps, et que d'autres tiennent à désigner par “homo sapiens” (’’Homo’’, c’est souvent vrai… Mais ‘’sapiens’’?). Et si c'était le même ? Qu'est-ce qu'on gagnerait comme temps !
  Parallèlement à cette découverte étonnante, une équipe de chercheurs, aidés par la puissance des ordinateurs, aurait prouvé (?) que toutes les langues auraient une même origine, une langue- source, unique, dont l’évolution a suivi des chemins que, après une année de “Philologie” (alors nécessaire, pour la Licence de Lettres) en Sorbonne, je ne saurais expliquer.  Cependant, outre le fait absolument sans intérêt que cette théorie convient à ma vision du monde, elle donne un sens à l'image de la ’’glossolalie’’ de la Pentecôte, cet instant où des hommes de toute origine seraient arrivés à s'entendre les uns les autres, belle parabole de ce qu'aurait pu être la Terre si les hommes n'avaient pas pensé qu'à bâtir une “tour de Babel” ou… celle de l'ONU, pleine d'hommes qui se parlent en “anglais d'aéroport”… et (donc !) ne se comprennent pas. Regrets éternels !
  Résumons : un premier homme, peut-être un peu simiesque, à la démarche peu élégante… Une seule femme, “Mère absolue” de l’humanité (pas très “pin up’' sans doute, mais bon ! Il n'avait pas vraiment le choix !)… Et aussi une seule ‘’langue’’, rudimentaire, mais commune… Il y a seulement 10 ans, pas un ’'savant” n'aurait osé émettre une seule de ces idées, qui sont maintenant des “hypothèses de travail privilégiées”, en voie de devenir des théories…
  La science a fait de grands progrès, en quelques années, mais pas au point que ses grands prêtres aient le courage de reconnaître les excès commis dans la mise à l'écart de toute forme de connaissance intuitive et narrative, différentes de celle, déductive, qu'ils considèrent la seule fréquentable. Cependant, devant l'effondrement en cours de toutes nos pauvres certitudes défoncées les unes après les autres par le réel, n'est-il pas grand temps de nous demander si l’une des clés du futur ne se trouverait pas dans une convergence (sinon une harmonie) entre ces deux façons d'envisager ‘‘la connaissance’’ que sont la science et la religion ? 
  Un sectarisme, porteur de malheur et non de “Lumières”, a artificiellement érigé une ségrégation entre elles, comme si “le savoir” d'un temps (= ce que les hommes croient dur comme fer aujourd'hui mais qui sera réputé faux demain) pouvait être qualifié de “science”, juste parce qu'il existe… et comme si l'éthique, l'émotion, l'esthétique, le Beau, le Bon ou l'amour (en gros, tout ce qui est vraiment important !)…  pouvaient se soumettre au critère positiviste de reproductibilité…. La situation actuelle, sur notre planète, est trop éloignée du succès, de la paix, de la concorde ou du bonheur des hommes pour qu'il ne soit pas prudent d'explorer des avenues qui ont été jusque là négligées  par système…
  Prenons un exemple, qui était le plus “parlant” peut-être, encore récemment : l'écologie. La Bible (encore elle !) raconte, dès son tout début, que Dieu institue clairement l'homme comme ’’le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre’’, ce qu'il est effectivement devenu, de fait, pour le mieux ou le pire. Mais il ne s'arrête pas là : “Il mit l’homme dans le jardin d’Éden pour qu’il le travaille et le garde”. Le message est clair : il en est responsable, mais pas pour le polluer, pas pour l'exploiter au delà de toute sagesse, pas pour le négliger, pas pour tout saloper… mais “pour qu'il le travaille et le garde’‘ : un bon maître n'abuse pas de ses biens, et ne les détruit pas, il les fait fructifier. C’est la vraie écologie.
  Et l'écologie ne peut donc, ni ne doit être l'instrument de la néo-révolution communiste qui cache son nom, dont rêvent ceux qui avancent badigeonnés en vert ! Protéger la nature, oh ! Que oui ! Pour ’'la garder et la travailler”, pas pour  la pervertir en une arme contre l'homme, ce qu'elle est devenue sous la pression d'idéocrates dont le seul programme n'est pas de sauver la Terre ni quoi que ce soit, mais de la rendre invivable à l'Homme… A persister à soutenir des utopies dystopiques, on accélère considérablement “le risque que la Science n'engendre des monstres”. (le mot est de Paul Feyerabend, le grand philosophe des sciences). Mort début 1994, il n'a pas pu assister à l'immense débâcle de l'intelligence qu'est l'actuelle “pandémie” de l'un des monstres qu'il prévoyait, fruit indirect de tous nos abandons et de toutes nos constructions aberrantes dans tant de domaines, toile de fond contre laquelle, habitués, ‘‘shootés’’, nous ne nous révoltons même plus !
  Au moment où nous découvrons que “nous avions tout faux”, que nos certitudes reposaient sur des idées le plus souvent absurdes, jamais testées avant emploi, jamais vérifiées (contrairement au traitement par la “Chloroquine” !), et au moment où les leaders qui nous ont mis dans l'impasse ne parlent que  d'un “monde de demain” où chacun projette les mêmes fantasmes (en français : les mêmes conneries) qui sont responsables de l'échec patent de nos succès indéniables, il est temps d'admettre la principale raison de cet échec : nous avons tourné le dos à tout ce qui est simple, évident, qui a démontré être viable, vrai, porteur et prometteur, au profit de mots creux et souvent pervers et de la soumission à de fausses évidences dévoyées… Mais où est le ‘’plan ‘’B’’ ?
  Un espoir vient de naître : et si la crise que nous vivons amenait une redéfinition des rapports entre l’Homme et la Nature, le Beau, le Vrai, le Bon… J'ajoute : et le Divin, seul moyen de retrouver une harmonie entre l'aridité morale de l'homme moderne et son besoin ontologique de “quelque chose de plus grand que lui” (déité, idéologie, notion, concept, logos, morale, objectif…). Nous vivons un moment de notre histoire où l'évolution des mœurs (que sociologues, journalistes et politiciens ont saccagées), la permissivité (qui rend “ma liberté insensible aux limites de la tienne”), et la croyance dystopique que c'est être libres que se dire libérés, nous ont fait croire que la durée de la vie pourrait remplacer l'éternité, et que la santé (notre seul espoir et notre terreur) pourrait être… un substitut au bonheur, comme si une condition pouvait être ‘’un but final’’ !
  Foutaises, que toutes ces promesses qui ne correspondent à rien ! En adhérant, même un peu, à ces “normes” modernistes, nous nous préparons des lendemains terribles et des crises de plus en plus insurmontables, puisque nous n'aurons plus en nous ni les ressources, ni les outils, ni les références, ni le “thesaurus” où aller chercher des réponses à ces nouveaux défis : tout le monde se rend compte que l'enfermement de tous et la destruction de l'économie devant le premier virus venu ne sont pas des réponses sensées    Que ferons-nous, si un véritable drame, immense, nous tombe sur la tête ? Il y a eu, à ce jour, 25 000 morts par “covid19”, dont chacun a été souligné cent fois. Je ne dis pas que chaque cas ne soit pas terrible, à titre individuel, familial et même social. Mais pas au point que nos 150 000 morts annuels par cancer ou les 3 millions d'enfants qui, à travers le monde, meurent de faim chaque année ne ‘’passent à la trappe’’ ! Pas au point d'entraîner un sur-chômage qui, on doit le redouter, va se traduire en suicides… ou en morts lentes, par désespoir
  Pour que “le jour d'après” ne soit pas que “le monde d'hier, mais en pire” (car les dangereux  incapables sont dans les “starting blocks”, prêts à nous entraîner à nouveau dans leurs rêves fous, qui sont autant de cauchemars)  il est vital de remettre à jour nos “fondamentaux” et de retrouver les “vérités éternelles” et “l'homme véritable”… Et en ce qui me concerne (puisque c'était la question posée), il s'agit à peu de choses près des grandes lignes de l'inspiration chrétienne. Je puis me tromper… bien que les alternatives dont on parle ne se définissent que “contre toute bonne idée” et sont “en marche” vers notre néantisation. Je suis et reste donc résolument “croyant”, mais j'hésite tout de même entre  le “Credo quia absurdum” attribué à Tertulien (= je crois parce que c'est dingue), et le “Credo ut intelligam” de Saint Augustin (= je crois... pour mieux comprendre).  Pardon d'avoir été si long : le sujet  (et la question posée) étaient complexes !
H-Cl
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Félix Fénéon – Les temps nouveaux,
de Seurat à Matisse –
Musée de l’Orangerie
A Paris, l’année 2019 restera l’année Félix Fénéon. Deux expositions sont proposées pour connaître tous les aspects de la personnalité complexe de cet homme à la fois critique d’art, découvreur de talent et féru de littérature.
Masque – Bobo -Haulte Volta – Artiste inconnu
En 1920 en publiant un texte fondateur, Félix Fénéon a posé les bases du Musée du Quai Branly actuel en permettant aux “arts lointains” (terme inventé par lui et préféré à “art nègre”) d’entrer au Musée du Louvre.
L’ exposition du Quai Branly a rendu hommage au galeriste découvreur de talents qu’était Félix Fénéon, à la fois concernant les arts océaniens et africains mais aussi les artistes du néo-impressionniste jusqu’à Matisse.  Il s’est attaché à les faire connaître lorsqu’il était employé par la galerie Bernheim-Jeune et rédacteur de la “Revue blanche”.
Celle de l’Orangerie s’attache à montrer un Félix Fénéon en chroniqueur politiquement engagé, désireux de faire connaître les  talents de son époque et de les rendre accessible.
Portrait de Félix Fénéon – Maximilien Luce – 1903
Le titre de l’exposition “Les Temps nouveaux” fait référence à une revue anarchiste fondée en 1895 qui tour à tour a pris le nom du “Révolté” ou de “La Révolte” qui a duré jusqu’au début de la première guerre mondiale avec Jean Grave, en rédacteur en chef. C’est autour de 1880 que se développe l’Anarchie révolutionnaire.
Pour pallier le déficit budgétaire constant de la revue “Les Temps nouveaux”, Jean Grave fait appel  à ses amis artistes. C’est en grande partie grâce à leur don d’argent ou d’œuvres que la survie matérielle du journal a été assurée. Néanmoins, Grave et Félix Fénéon  pensait sincèrement que l’art pouvait aider à la transformation de la société, en dénonçant la misère, en attaquant les institutions, pour préparer la venue de temps meilleurs.
L’anarchisme – Félix Valloton – 1892
Italien, Félix Fénéon arrive à Paris en 1881. Il a 20 ans. C’est l’époque de la 3ème république. Le premier gouvernement de Jules Ferry est installé depuis presque un an et déjà, l’enseignement devient obligatoire et gratuit pour tous et le principe de laïcité commence à s’affiner.
En même temps qu’une conscience ouvrière s’éveille, des groupes plus radicaux se sont rassemblés après la guerre de 70 et la Commune de Paris avec ses 30 000 parisiens tués par les troupes de Thiers.
Des groupuscules anarchistes se retrouvent. Deux points de vue s’affrontent, violence et / ou pacifisme. Félix Fénéon croyait au progrès scientifique qui aide au changement social pour combattre déterminisme et inégalités. 
Jules Vallès – Mazas – 1894
Félix Fénéon commence alors, grâce à des amis écrivains, à écrire des petits textes qu’il fait paraître dans différentes revues. Champion des “nouvelles en trois lignes” , sortes de ” brèves”, il s’impose rapidement dans le milieu de l’édition.
« Suicide. Un ouvrier saute du quatrième étage en laissant une veuve, trois orphelins et la fenêtre ouverte. »
« Mondier, 75 bis, rue des Martyrs, lisait au lit. Il mit le feu aux draps, et c’est à Lariboisière qu’il est maintenant couché. »
La mode est aux pseudo de toutes sortes. Impossible d’en comprendre la raison. Mallarmé et Apollinaire en étaient aussi férus. F.F (signature habituelle) en abuse aussi, des féminins ou masculins, au gré de son imagination.
Au temps d’harmonie: l’âge d’or n’est pas dans le passé, il est dans l’avenir. 1896 – Paul Signac . Le peintre choisit de représenter l’anarchie comme un nouvel Age d’or, une ère de paix et d’harmonie. Conservée à la Mairie de Montreuil en Seine- Saint-Denis. Une mignature est présentée ici.
Fonctionnaire serviable et compétent pendant trente ans au ministère de la guerre, Félix Fénéon est perçu comme un employé modèle. C’est au début qu’il se crée une apparence physique proche du dandy que peindra Signac et sa manière lente et singulière de parler. Mais, son anarchisme le marginalise, alors qu’il lui permettait de développer de nombreuses amitiés dans le milieu culturel.
Cet homme froid, distant, excessivement raffiné, s’adresse donc à l’ouvrier, le tutoie.
Portrait de Félix Fénéon – 1980 – Paul Signac
Motif de kimono qui a sans doute inspiré Paul Signac.
En 1893, les services de police recensent 2 400 anarchistes, dont un tiers de membres actifs considérés comme dangereux.
Le 4 avril 1894, Paris. En pleine instruction du procès d’Emile HENRY, une bombe explose au restaurant Foyot. L’écrivain libertaire Laurent Tailhade qui se trouvait là par hasard, perd un œil dans l’explosion. L’anarchiste Louis Matha sera soupçonné d’être l’auteur de l’attentat, mais aucune preuve ne pourra être retenue contre lui. Félix Fénéon aurait en fait, été l’auteur de cet attentat (qui ne sera jamais puni).
Liste de l’état des anarchistes connus des services de la police au 31 décembre 1887
Le procès s’ouvre le 6 août, vingt-neuf prévenus sont présentés pour “association de malfaiteurs” dont Fénéon. Ayant refusé de parler lors des interrogatoires préliminaires, il devient l’attraction avec son sens de la répartie. 
Si ce restaurant a été choisi, c’est évidemment parce qu’il passe pour le plus cossu du quartier, et que sa clientèle est essentiellement bourgeoise. Les anarchistes, le quartier étant désert, les sénateurs en vacances, y pouvaient préparer à loisir leur odieuse besogne. Et, en effet, ils ont eu le temps de placer leur engin, de l’assujettir, de le coiffer d’un pot de fleurs et de se retirer sans être inquiétés. La Dépêche.fr
Le milieu littéraire choisit de le soutenir largement. Son avocat dit de lui “ Ami sûr, fils modèle, cœur enthousiaste”. Le verdict est l’acquittement pour tous. 
Paysage à Port-en-Bessin – Georges Seurat – 1888
Le Pont et les quais à Port-en-Bessin – Georges Seurat – 1888
Grandcamp, un soir. Georges Seurat – 1885
De 1883 à 1893, Félix Fénéon s’inscrit dans la critique d’Art avec un style complétement différent de Mallarmé, de Baudelaire ou de Huymens. Il veut s’attacher “à rechercher la pensée derrière l’œuvre et en décrypter l’univers scientifique. Il entend rester objectif et mettre en valeur les artistes. “Isabelle Cahn (Conservatrice du Musée d’Orsay)
Un dimanche à la Grande Jatte. Georges Seurat – 1884/1886
Peinte par Monet, Van Gogh ou Sisley, l’île de la Grande Jatte inspire à Seurat un de ses chefs d’oeuvre. Durant deux ans, il travaille à cette oeuvre en composant une trentaine de dessins et autant d’esquisses à l’huile. Sa technique du divisionnisme se perfectionne : en passant de la chimie à la peinture, la tehnique permet de juxtaposer des points de couleurs que l’oeil et le cerveau va fusionner. Un courant né issu des impressionnistes qu’on nomme Pointillisme, divisionniste et que Fénéon appelera néo-impressionniste.
Le cercle chromatique est une représentation ordonnée des couleurs, utilisée en peinture, en teinturerie, en design industriel, en mode, en arts graphiques.
Fénéon rencontre Seurat par l’intermédiaire de Signac. Et, c’est grâce à ce dernier qu’il réunit des informations pour rédiger son manifeste. A la mort de Seurat, il organise la première rétrospective dans les locaux de la Revue Blanche en 1900.
Le cirque -ESQUISSE – Georges Seurat – 1891
Avec Le cirque, Georges Seurat veut  faire un sujet social à partir d’une attraction populaire. La représentation des spectateurs illustre la diversité sociale.
Concarneau. Pêche à la sardine. Paul Signac. 1888
L’amitié pour Signac fut durable et profonde pourtant ses deux caractères étaient opposés. Fénéon remarque ce jeune peintre de 26 ans au Salon des indépendants de 1884. Il présente une première biographie dans son “Les hommes d’aujourd’hui”. Signac est tellement ému de la justesse du propos  qu’il décide de le peindre. C’est le portrait qui figure au début.  Fénéon lui organise une première exposition en 1907 à la galerie Bernheim-Jeune.
Un dimanche. Paul Signac 1888
«Le peintre anarchiste n’est pas celui qui représentera des tableaux anarchistes, mais celui qui, sans souci de lucre, sans désir de récompense, luttera de toute son individualité contre les conventions bourgeoises et officielles par un apport personnel. Le sujet n’est rien ou, du moins,qu’une partie de l’œuvre, pas plus important que les autres éléments, couleurs,dessin, composition… Quand l’œil sera éduqué, le peuple verra autre chose que le sujet dans les tableaux, quand la société que nous rêvons existera, quand, débarrassé des exploiteurs qui l’abrutissent, le travailleur aura le temps de penser et de s’instruire, il appréciera toute les diverses qualités de l’œuvre d’art.» Signac – 1891 – Les temps nouveaux
Détails d’Un dimanche de Paul Signac
Ce tableau “Un dimanche” est d’une force incontestable tant elle évoque l’ennui et l’enfermement.
Félix Fénéon est réputé pour avoir une vision décloisonné de l’art et une curiosité intellectuelle rare. Ses goûts le portent vers l’estampe japonaise, puis vers les arts africains et océaniens en lien direct avec les premiers marchands. Il a constitué l’une des plus belle collection d’Art Africain. Paul Guillaume inaugurera sa première galerie en 1914. Guillaume Apollinaire commence aussi une belle collection.
Caricature de Félix Fénéon – Toulouse-Lautrec –
Portrait de Jeanne Hébuterne – Modigliani – 1918
Pour moi, cet accrochage est une révélation. L’attrait pour les arts océaniens et africains fait que la similitude de représentation entre les oeuvres réalisées pendant cette période est flagrante !
A partir de 1907, Félix Fénéon organise plusieurs exposition à la galerie où figurent plusieurs tableaux de Matisse. Une première rétrospective est organisé avec plus de 7à oeuvres en 1910.
Intérieur à la fillette – La lecture- Henri Matisse – 1906/1907
Félix Fénéon quitte son travail au ministère pour devenir rédacteur dans La Revue Blanche.
“Après ce premier groupe d’artistes rattachés au néo-impressionnisme, on distingue aux Temps nouveaux des artistes proches de la Revue blanche, revue littéraire favorable aux idées libertaires dont Félix Fénéon fut le conseiller littéraire de 1894 à1903. N’oublions pas que c’est dans cette revue que Paul Adam a écrit en 1892 au sujet de Ravachol, l’auteur d’attentats: «Un saint nous est né.» Je vous cite quelques noms parmi ces artistes anarchistes de cœur: Van Dongen, Vallotton, Roussel, Roubille, Maurin, Kupka. Leur style moderniste, souvent d’avant-garde, ne cache en rien leur révolte contre la société bourgeoise”. Aline Dardel
Son influence auprès des écrivains fut très importante: Il contribue à faire connaître Stéphane Mallarmé, Arthur Rimbaud, Guillaume Appolinaire, Jules Laforgues et même Jean Pailhan.
La lecture – Théo Van-Rysselberghe – 1903
Dans ce tableau le peintre représente son ami, Emile Verhaeren,  dans son appartement de Saint-Cloud entrain de lire à ses amis des passages de son dernier livre. Gide est là la tête appuyé sur son bras et Maurice Maeterlinck, les yeux dans le vague. Fénéon est accoudé à la cheminée. Mais, c’est un montage du peintre pour représenter les personnes importantes qui fréquentent son salon car ses illustres amis n’appartiennent pas au même groupe de visiteurs.
Plus tard, le 25 novembre 1938, dans une émission sur Radio Paris, Thadée Natanson explique « ce que fut La Revue blanche », « dévouée aux Impressionnistes, encore plus qu’au symbolisme. Révérant à la fois Zola et Mallarmé, Rousseau et Stirner, personne plus que Stendhal. Tolstoïenne, dreyfusarde, naturellement ; curieuse et respectueuse de la Commune, ardente contre les bagnes, surtout les bagnes militaires ; allant jusqu’à faire campagne avec Victor Barrucand pour le “pain gratuit” ». On y côtoyait Jarry, Léon Blum, Oscar Wilde, Gide, Valéry, Apollinaire, les peintres Bonnard, Vuillard, Toulouse-Lautrec, Vallotton, Van Dongen… Paris-luttes.info 
Une exposition des futuristes italiens à Paris en 1912 est organisée par Fénéon qui leur ouvre les portes de sa galerie alors qu’ils sont décriés en Italie.
Cette dernière piéce de l’exposition est étonnante car ce fut une belle découverte.
La révolte – Luigi Russolo – 1911
En 1924, Félix Fénéon se retire en continuant à collectionner. “Il y avait des tableaux partout, même dans un couloir étroit où il était impossible de,les voir alors que d’autres étaient empilés les uns sur les autres dans une pièce vide de tout meuble”. John Rewald
Peu de temps après sa mort, sa collection sera complétement vendue et dispersée par Drouot. Néanmoins, le public comprend  l’importance de cet homme pour l’art d’Avant-Garde qui souhaitait par dessus tout “s’effacer derrière l’oeuvre”.
Photographies de vagabondageautourdesoi.com
Sources :
Conférence autour de l’exposition L’Art social à la Belle Epoque 14 janvier 2006 – Abbaye Saint-Germain – Auxerre. Les illustrateurs des Temps nouveaux. Aline Dardel -Historienne d’Art
France Culture :
L’art et la matière – L’énigme Félix Fénéon
Félix Fénéon (1861-1944) : l’arpenteur des arts
Questions pratiques :
Musée de l’Orangerie
Exposition d’octobre 2019 au 27 janvier 2020
Commissaires Isabelle Cahn, conservatrice générale au Musée d’Orsay Philippe Peltier, conservateur au musée du Quai Branly-Jacques Chirac
Cette exposition est organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris, le musée du Quai Branly-Jacques Chirac, Paris et The Museum of Modern Art, New York.
Elle sera présentée au MoMa de 22 mars au 25 juillet 2020 sous le titre “L’anarchiste et l’avant garde, de Seurat à Matisse et au-delà“.
 Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, du 28 mai au 29 septembre 2019.
A Paris, l'année 2019 restera l'année Félix Fénéon. Deux expositions étaient proposées pour connaître tous les aspects de la personnalité complexe de cet homme à la fois critique d'art, découvreur de talent et féru de littérature.Présentation ici Félix Fénéon - Les temps nouveaux, de Seurat à Matisse - Musée de l'Orangerie A Paris, l'année 2019 restera l'année…
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remykolpakopoul · 6 years
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RKK Klik Klak ► Roda-Gil, le Brésil & Tupi Nagô
► “On était très potes... Étienne Roda-Gil ? Un moment de ma vie !” : ainsi Rémy Kolpa Kopoul évoquait ses accointances avec le poète catalan dont les mots exquis cajolèrent tant de mélodies. ▼
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Une culture chère à leurs cœurs les réunit : pour un projet de grande revue musicale sur le Brésil des années 20, ils explorèrent là-bas quelques pistes improbables et autres domaines merveilleux. Séduit, le chanteur Chico Buarque souhaitait les accompagner... mais l’aventure s’acheva prématurément. Des décennies plus tard, le ConneXionneur proposera enfin cette création : son spectacle K-RIO-K fut présenté au Nouveau Théâtre de Montreuil du 10 au 16 avril 2015, moins d’un mois avant la disparition de RKK...
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Autre flânerie musicale commune : en 1993, Tupi Nagô, groupe de jeunes talents brésiliens (mais pas que !) résidant à Paris, publia son premier album. ▼
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Produit par Silvano Michelino, avec Rémy Kolpa Kopoul en conseiller artistique, le disque s’intitule judicieusement : “Do Brasil” (Celluloïd, Mélodie). Rédigées par RKK en personne, les notes de pochettes indiquent à propos du morceau “Nena” (Célia Reggiani, Silvano Michelino / Étienne Roda-Gil) : “Rythme mi-Samba-Reggae, mi-Afoxé, un autre dérivé des tempos afros. La kalimba en boucle est aussi africaine. Et le texte en Catalan, est dû au parrain de Tupi Nagô, Étienne Roda-Gil qui, pour la première fois, écrit une chanson dans sa langue d’origine. Deux mondes latinos en mouvement, une connivence naturelle de l’Europe méditerranéenne avec l’Afrique brésilienne.” Une ravissante vidéo illustra le tout. ▼
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La même année, paraît l’album “Vivre Dans L’Avenir (Rubans Rouges Et Toiles Noires)” de la chanteuse Juliette Gréco, produit par Étienne Roda-Gil et toujours en lien avec le Brésil. Si le poète reste aux manettes, d’autres contributeurs ont la saveur du ConneXionneur. Sur le morceau “Mickey Travaille” (qu’il a composé), Caetano Veloso joue de la guitare (arrangements et direction d'orchestre de Jacques Morelembaum) tandis que sur “Le Cœur Des Anguilles” c’est João Bosco qui accompagne de ses chœurs et de ses cordes sa création dédiée à la muse de Saint-Germain-des-Près. ▼
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Leur territoire fertile ne se limitait toutefois pas aux frontières du Brésil... Avec l’auteur de “Joe Le Taxi”, l’inspecteur La Galette vénérait aussi l’immense Yma Sumac ! “Mambo toujours !”
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Lorsqu’à la fin du mois de mai 2004, Étienne Roda-Gil tira sa révérence, Rémy Kolpa-Kopoul lui rendit cet hommage : 
“Digne, c'était son mot.Il est parti aujourd'hui, digne...Etienne Roda Gil ne reviendra plus. Et moi, chui triiiste !!! 
Bon, Roda Gil, ou plutôt Roda, c’était une litanie de tubes, pas forcément mes tubes, mais ça, les nécrologues vont vous les ressasser, Alexandrie-Alexandra, Le Lac majeur et surtout les 3 J, Julien Clerc, Joe le taxi, Johnny Hallyday. La partie top 50 de l’iceberg. tiens, J, comme Juliette Greco, comme Joao Bosco, d’ailleurs…
Seulement voilà, Roda, c’était tant d’autres choses, un catalan, un républicain de père en fils, né un hiver 42 derrière des barbelés, dans des camps de réfugiés, à Montauban, et sorti de là 4 ans plus tard, seulement.
Un prodigieux autodidacte qui s’est gavé de lectures dans le F3 familial d’Antony, un noir et rouge qu’aucun parti, même anar, ne réussira à phagocyter.
Un puits de science aussi incollable sur Mahomet que sur Mao Tsé Toung, sur le socialisme utopique que sur le siècle des lumières !
J’ai bien dit un puits de science, pas un rat de bibliothèque, son QG de méditation, de préférence à voix haute, tonitruante, c’était le zinc. C’est là qu’il refaisait le monde, et nous, ses poto, avec.
Souvent, moult gorgeons plus tard, en larguant les amarres, on se sentait moins con. Même si parfois, quelques circonvolutions de cet esprit nous échappaient…
On lui pardonnait ses liaisons showbizz que parfois il justifiait pendant des plombes… Comme si c’était vital !
« Notre » Roda était ailleurs, dans les mots de ses quelques romans où se mêlaient sa réalité, pugnace, et une fiction souvent désenchantée. Dans un regard oblique, goguenard mais pas pour autant méprisant, sur les flagorneurs qui lui bourdonnaient autour.
Je peux m’enorgueillir de l’avoir mené jusqu’au Brésil, dont il avait découvert un pan d’histoire avec une gourmandise jubilatoire et vécu d’intenses moments,, comme ce déjeuner d’initiés –et de haut vol- avec Tom Jobim, un autre cador.
Je suis fier aussi, de l’avoir un jour fait sauter dans un train pour Nantes, rien que pour jouir des facéties d’un groupe cubain a capella, Vocal Sampling.
Enfin, je repense à ce soir d’anniversaire où j’ai reçu de ses mains… 44 fromages de chèvres surmontés d’autant de bougies à souffler.
Roda Gil, ce bourru ébouriffé, ne verra pas sur scène « Ça ira », l’opéra sur le front pop’ né jadis d’une passion commune avec Roger Waters et peut-être, en voie de montage.
Je pense fort à Nadine, plus que sa femme, sa complice en images, je pense à Philippe Constantin, comme son frère jumeau en découvreur de musiques, eux aussi grands absents. Et je pense aux siens, qui sont là…
Salut mon poto, je n’irai pas ce soir à la Closerie des Lilas, ta base arrière, pardonne-moi mais ça sentirait trop le pèlerinage.
Et puis Roda, amoureux de toutes les latinités, je te dédie cette chanson d’Yma Sumac, la diva péruvienne, celle que tu avais ressuscitée dans Joe le taxi, celle pour qui tu as cuisiné deux jours durant un dîner anthologique qui a irradié un soir d’hiver parisien… et estomaqué ladite diva.
Alors, tout simplement, comme on se disait en se séparant, Hasta siempre, à toujours, camarade…"
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▼ “On L’Appelait Roda”, un documentaire (Zelig Films) consacré à Étienne Roda-Gil et réalisé par Charlotte Silvera est sorti en salles le 31 octobre 2018.
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Entretiens intimes, images d’archives et précieux témoignages (Vanessa Paradis, Julien Clerc, Roger Waters, Sophie Marceau, Juliette Gréco, Louis Bertignac, Jean-Claude Petit...) y transmettent avec émotion la parole du “maître enchanteur”... Bande-annonce ▼
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Soucieuse de porter plus loin encore ce flambeau révolutionnaire, Charlotte Silvera présente chaleureusement son film, comme lors de cette projection organisée le 10 novembre 2018 au cinéma Reflet-Médicis, Paris. Ça ira !▼ Photo © Laurent Lafont-Battesti
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Étienne Roda-Gil ► Wikipédia ● Encyclopédisque ● BNF ● Amazon ● RFI ● Libération
On L’Appelait Roda ► Facebook ● Zelig Films ●  AlloCiné ● Le Point
Disponible en VOD sur la plateforme FILMOTV !
Charlotte Silvera ► Site ● Wikipédia ● Facebook ● Twitter ● Linkedin ● AlloCiné ● UniFrance
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▲ Ici et là-haut, les destins ne cessent de se croiser. À côté d’un profil à la bouteille d’Étienne Roda-Gil, ce cliché capturé par le photographe Marc Melki permet aussi de deviner le sourire radieux d’une grande amie de Rémy : la regrettée Muriel Roque... ♥︎ LL
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virgichuu · 6 years
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Sketchy-doodly for a very dear and beloved friend of mine! It was her birthday so I HAD to make something for her! I’ve only known her for 4 years now but I just can’t express how much I love her! She is very dear to me and also an incredibly talented and creative artist!
------------ (FR)
J’ai dessiné en regardant Il était une fois les découvreurs et ptn ce que j’aime ce dessin animé!
I usual I’ll say that my askblog and askbox are open!~
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ben-the-hyena · 2 years
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My Il était une fois ships in memes
Pierre X Pierrette
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Psi's father X Psi's mother/Mrs Thalamus
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Le Gros X Petit Gros's mom (now exes)
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Le Teigneux X Petit Teigneux's mom (now exes)
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Le Nabot X Petit Nabot's mom (now exes)
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Pierrot X his girlfriend (semi OC)
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Petite Pierrette X her boyfriend (semi OC)
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Psi X Petit Nabot
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Petit Teigneux X Petit Gros
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Pierrot X Psi (now exes)
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christophe76460 · 2 years
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LA RÉFORMATION ET LES HOMMES DERRIÈRE ELLE
La Réformation protestante est la manifestation de la grâce de Dieu, qui a eu la plus grande portée, et qui a le plus changé le monde, depuis la naissance et l’expansion de l’Église. Il ne s’agissait pas d’un acte unique, ni d’un homme seul. Ce mouvement qui a changé l’histoire s’est déroulé à différents endroits pendant plusieurs décennies. Son impact cumulatif, cependant, a été énorme. Philip Schaff, un historien de l’Église de renom, écrit :
La Réformation du XVIe siècle est, après l’introduction du christianisme, le plus grand événement de l’histoire. Elle marque la fin du Moyen Âge et le début des temps modernes. Partant de la religion, elle a donné, directement ou indirectement, une puissante impulsion à tout mouvement vers l’avant et a fait du protestantisme la principale force motrice de l’histoire de la civilisation moderne. La Réformation était, dans son essence, un rétablissement du véritable Évangile de Jésus-Christ, et cette restauration a eu une influence inégalée sur les Églises, les nations et le cours de la civilisation occidentale.
La scène mondiale, sous la direction de Dieu, avait été préparée de manière unique pour la Réformation. L’Église avait un grand besoin de réforme. Les ténèbres spirituelles personnifiaient l’Église catholique romaine. La Bible était un livre fermé. L’ignorance spirituelle dominait l’esprit des gens. L’Évangile était perverti. La tradition ecclésiastique l’emportait sur la vérité divine. La sainteté personnelle était abandonnée. La puanteur pourrie des traditions créées par l’homme couvrait le pape et le prêtre. La corruption de l’impiété contaminait à la fois le dogme et la pratique.
D’un autre côté, un nouveau jour commençait à poindre. Les États féodaux cédaient la place aux États-nations. L’exploration se développait. Christophe Colomb découvrait le Nouveau Monde en 1492. Les routes commerciales s’ouvraient. Une classe moyenne se développait. Les possibilités d’apprentissage augmentaient. Les connaissances se multipliaient. L’invention de la presse à imprimer par Johannes Gutenberg (1454) a considérablement amélioré la diffusion des idées. Sous toutes ces influences, la Renaissance était à son apogée. De plus, la Réformation protestante du XVIe siècle allait bientôt apporter de nouveaux changements sur la scène mondiale, en particulier dans l’Église de Jésus-Christ.
À la lumière de ces bouleversements dramatiques, certaines questions se posent : Quels sont les facteurs qui ont conduit à la Réformation protestante ? Où est née la Réformation ? Comment ce puissant mouvement a-t-il vu le jour ? Où s’est-il propagé ? Qui sont les principaux dirigeants qui ont attisé sa flamme ? Quelles vérités bibliques ont été dévoilées au monde à cette époque ? Pour commencer à répondre à ces questions, nous devons nous concentrer sur les géants de la foi qui ont mené la Réformation.
Les Réformateurs magistériels
Au début du seizième siècle, Dieu a commencé à susciter une série de personnages résolus que l’histoire a appelés les Réformateurs. Il y avait déjà eu des réformateurs dans l’Église, mais ceux qui se sont fait connaître à cette époque étaient les dirigeants réformateurs les plus instruits, les plus pieux et les plus fidèles que l’Église ait jamais vus. Ces hommes étaient imprégnés des Écritures et se distinguaient par un courage audacieux face à l’opposition. Ils étaient enhardis par de profondes convictions quant à la vérité et par un amour pour l’Église du Christ, qui les poussait à tenter de la ramener à sa norme intemporelle. En termes simples, ils désiraient ardemment voir le peuple de Dieu l’adorer selon les Écritures. Ces hommes étaient des lumières brillantes dans un jour sombre.
« Les Réformateurs ne se considéraient pas comme des inventeurs, des découvreurs ou des créateurs », selon l’historien Stephen Nichols.
Ils voyaient plutôt leurs efforts comme une redécouverte. Ils ne créaient pas quelque chose à partir de rien, mais faisaient revivre ce qui était mort. Ils se sont tournés vers la Bible et vers l’ère apostolique, ainsi que vers les premiers Pères de l’Église, comme Augustin (354-430), pour trouver le moule qui leur permettrait de façonner et de reformer l’Église. Les Réformateurs avaient un dicton : « Ecclesia reformata, semper reformanda« , ce qui signifie « l’Église réformée, toujours en train de réformer ».
Les Réformateurs magistériels sont appelés ainsi parce que leurs efforts de réforme étaient soutenus au moins par certaines autorités gouvernantes, ou magistrats, et parce qu’ils croyaient que les magistrats civils devaient faire respecter la vraie foi. Ce terme est utilisé pour les distinguer des réformateurs radicaux (anabaptistes), dont les efforts ne bénéficiaient pas du soutien des magistrats. Les Réformateurs sont également appelés « magistériels » parce que le mot magister peut signifier « enseignant », et que la Réformation magistérielle a fortement insisté sur l’autorité des enseignants.
L’Écriture seule
Avec le temps, le message des Réformateurs s’est résumé en cinq slogans connus sous le nom de solas de la Réformation : sola Scriptura (« l’Écriture seule »), solus Christus (« le Christ seul »), sola gratia (« la grâce seule »), sola fide (« la foi seule ») et soli Deo gloria (« la gloire de Dieu seule »). Le premier de ceux-ci, sola Scriptura, était le point de référence du mouvement.
Il n’y a que trois formes possibles d’autorité spirituelle. Premièrement, il y a l’autorité du Seigneur et de sa révélation écrite. Deuxièmement, il y a l’autorité de l’Église et de ses dirigeants. Troisièmement, il y a l’autorité de la raison humaine. Lorsque les Réformateurs ont crié « l’Écriture seule », ils exprimaient leur engagement envers l’autorité de Dieu telle qu’elle est exprimée dans la Bible. James Montgomery Boice énonce leur croyance fondamentale : « La Bible seule est notre autorité ultime – pas le pape, pas l’Église, pas les traditions de l’Église ou les conciles ecclésiastiques, encore moins les impressions personnelles ou les sentiments subjectifs, mais l’Écriture seule. » Dans le fond, la Réformation était une crise sur la question de savoir quelle autorité devait avoir la primauté. Rome prétendait que l’autorité de l’Église reposait sur l’Écriture et la Tradition, l’Écriture et le pape, l’Écriture et les conciles ecclésiastiques. Mais les Réformateurs croyaient que l’autorité appartenait à l’Écriture seule.
Schaff écrit :
Alors que les humanistes retournaient aux anciens classiques et faisaient revivre l’esprit du paganisme grec et romain, les Réformateurs retournaient aux Écritures sacrées dans les langues originales et faisaient revivre l’esprit du christianisme apostolique. Ils étaient animés d’un enthousiasme pour l’Évangile, tel qu’on n’en avait jamais connu depuis l’époque de Paul. Le Christ sortit du tombeau des traditions humaines et prêcha à nouveau ses paroles de vie et de puissance. La Bible, qui n’était jusqu’alors qu’un livre de prêtres, fut traduite à nouveau, et mieux que jamais, dans les langues vernaculaires d’Europe, et devint le livre du peuple. Chaque chrétien pouvait désormais se rendre à la source de l’inspiration et s’asseoir aux pieds du Maître divin, sans la permission ni l’intervention des prêtres.
La fontaine de la grâce souveraine
Cet engagement envers l’Écriture seule conduisit à la redécouverte des doctrines de la grâce. Tout retour à la Bible conduit inévitablement à la vérité de la souveraineté de Dieu dans la grâce salvatrice. Les quatre autres solas – solus Christus, sola gratia, sola fide et soli Deo gloria – découlent du sola Scriptura.
Le premier Réformateur était un moine augustin, qui, le 31 octobre 1517, a cloué quatre-vingt-quinze thèses contre la pratique catholique romaine de la vente d’indulgences sur la porte de l’église du château de Wittenberg, en Allemagne. Il s’appelait Martin Luther (1483-1546). Cet acte audacieux d’un moine muni d’un maillet a lancé la Réformation. D’autres Réformateurs suivront, comme Ulrich Zwingli (1484-1531), Hugh Latimer (1487-1555), Martin Bucer (1491-1551), William Tyndale (vers 1494-1536), Philippe Mélanchthon (1497-1560), John Rogers (1500-1555), Heinrich Bullinger (1504-1575) et Jean Calvin (1509-1564). Tous étaient fermement attachés aux vérités de l’Écriture et de la grâce souveraine.
- Steven Lawson
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mask131 · 6 years
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Before Il était une fois... la Vie
The Once upon a time… franchise, or the « Il était une fois… » franchise, is probably one of the most well-known French animations. The whole franchise, created and directed by Albert Barillé (1920-2009) was aired into around 120 countries, and is still well-known and fairly popular, with DVDs still being released. The idea behind these shows? Being educational shows for kids, about a wide choice of subjects. The shows also re-use the same cast of “heroes” and “villains”, by putting them in different context, places and time periods.
The seven series making the franchise are: Il était une fois… L’Homme (Once upon a time… Man/Human); Il était une fois… L’Espace (Once upon a time… Space); Il était une fois… La vie (Once upon a time… Life); Il était une fois… L’Amérique (Once upon a time… America) ; Il était une fois… Les découvreurs (Once upon a time… The Discoverers) ; Il était une fois… les Explorateurs (Once upon a time… the Explorers) ; Il était une fois… la Musique (Once upon a time… the Music) and Il était une fois… notre Terre (Once upon a time… Our Earth). There was actually two more series planned, but that never could be made: Il était une fois… la Mythologie Grecque (Once upon a time… Greek Mythology) and Il était une fois… le Progrès (Once upon a time… Progress).
I mainly want to talk about Once upon a time… Life, but still, let’s see a bit of the other shows.
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It all beings in 1978, with the show Il était une fois… L’Homme, created by Albert Barillé through his studio, Procidis. (And, while it seems to be a purely French product, some sources claim that it is a France-Japan-Canada-Italy collaboration, so I don’t know what to make of it). The purpose of the show was to teach kids the history of humanity, with a focus on Europe. The Big Bang, Prehistory, Antiquity, medieval times, Renaissance, Age of Enlightenment, the World Wars, the Roaring Twenties… There’s a total of 26 episodes, which seems to be the constant number of episodes in every show. It ended in 1979.
The particularity of this show is that in each episode we follow the adventures of the same character, that seems to be reborn at different time periods and in different countries (a bit like how La Commedia Dell’arte reuses the archetypal characters again and again). We have Pierre (Peter), the good father if not a bit conservative, Pierrette (female form of Peter) the good mother, Pierrot (diminutive of Pierre) the brave, courageous and adventurous son and Petite Pierrette (Small Pierrette), the daughter whose character completely changes from one episode to another. Pierre has a best friend, Le Gros (literally The Big One or the Fat One, translated as Jumbo in English), who is a gentle giant, fat, ginger-haired and really strong. He has a son, Petit Gros (small Gros), who is Pierrot’s best friend. Then there are the villains: Le Teigneux (literally the Scabby) who embody the brutal and stupid bully, often in a position of authority or command, and Le Nabot (literally The Runt), who embody the deceitful, the shabby and coward that always allies himself with Le Teigneux to make people’s life a true Hell.
And, of course, we have the most iconic character of all. Maestro, a mix between Gandalf and Leonard Da Vinci. He is the Wise One, the Good Teacher, the Intelligent Scholar, the Gifted Inventor, and the mentor of Pierre. On another note, all of the characters were designed by the animator Jean Barbaud (who also worked on Inspecteur Gadget and Lieutenant MacFly).
The show was known to be at the same time funny and dark, with a lot of characters dying through the course of History and us seeing the effect on these deaths on other people (parents waiting for their child to come back from a trip to America, the first humans discovering the effects of death, best friends being stabbed in the back during wars…). The last episode also permitted itself to go out of the “classical” History to dig into what the future may hold for the Earth. Reflecting the ecological and ethical questions of the 60s and the 70s, the episode warns about future troubles like pollution, nuclear accidents, or extreme urbanization, and ends up by showing the Earth being destroyed in a world war, the only survivors being the people in space at the time. So yeah, pretty dark… But the last episode also wants to make clear that there is hope and transmits this message that was probably the signature of the 70s: You can change things. It all depends on you. The future of Earth is your choice.
This show had an enormous success, in all of Europe, bought by nearly every European country at the time. It became one of the three most successful kids shows in France along Les Shadoks and Aglaé et Sidonie ; it became the pioneer of the educational show genre and it also was probably one of the first world-renowned French animation. It was adapted on DVDs and Blurays, then in bande-dessinée (comic books) and different sorts of games.
Some people compare this show with Miimu Iro Iro Yume No Tabi, aka Meme: The Dream Journeys, an 1983 educational show by Nippon Animation. Il était une fois… L’Homme was also a huge success in Spain and Spanish-speaking countries of Latin America. Must have a thing to do with the fact that the Spanish dub was made by very famous voice actors.
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After this success, Albert Barillé created another show. For this one, he used the idea of the last episode of Il était une fois… L’Homme, that is to say that Earth was destroyed and all the survivors were left in space. His French studio, Procidis, this time collaborated with the Japanese studio Eiken, and brought to the screens in 1982 Il était une fois… l’Espace (Once upon a time… Space). In Japan it was aired as “Ginga Patrol PJ/Galaxy Patrol PJ”, where it was not as successful as in Europe.
Again, 26 episodes, with the same archetypal cast, expect for the addition of two other characters that would become recurrent afterward: a young woman named Mercedes, but nicknamed Psi, which is a young intelligent and clever woman, who plays the role of Pierrot love interest ; and Métro, the robotic equivalent of Maestro, but much more arrogant than him.  
While Once upon a time… Man was an educational show explaining History to children, Once upon a time… Space goes on a completely different path. It is a fictional science-fiction show, telling the story of a war between powerful inter-galactical factions, with recurrent science-fiction themes like the revolt of the machines, the existence of extra-terrestrial beings, the dematerialization... Interestingly, a lot of the events of the show are retelling of the Greek myths or well-known legends (Atlantis, Prometheus, David and Goliath, the Apple of Discord). There are also huge influences from Star Wars and Star Trek.
Despite the fictional aspect, the show isn’t just complete nonsense. It uses all the scientific knowledge of the time concerning space, planets and stars (which may be a bit adapted from time to time for plot purpose). Some planets are stuck in an “old time” setting, allowing the show to explore things that Once upon a time… Man couldn’t touch, like dinosaurs, Incas, and other things. The show also makes sure to not use a lot of violence, to differentiate itself from American shows: no big explosions, no killer rays, or things like that. To give you an idea, the weapon most people use in there are rays that paralyze people. The show is known to have a better animation than Once upon a time… Man, great music composed Michel Legrand (three Oscars for his cinematographic career), and a feminist message, with the women in there being clever captains, competent presidents, and the equal of men (in the show Pierrot and Psi are always working and treated as equally talented agents and warriors).
The space vehicles and ships were designed by Manchu (Ulysse 31), and, it’s also interesting to see that, despite mainly being a French-Japanese production, other countries helped into the making of the series (Belgium, Canada, Spain, Italy, Norway, Sweden, Switzerland and the Netherlands), resulting in a more diverse cast of characters (Mercedes/Psi alone is a Mediterranean girl). Also, when I mentioned the music was beautiful, it was considered so good that it had its own CD sold alongside the DVDs. It is also the only show that had a movie adapted from it: Once Upon a time… in Space: The Revenge of the Humanoids, direct by Albert Barillé, of course.
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claudehenrion · 4 years
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Mais que nous veut ce coronavirus ? Jusqu'où ?
  Les textes contradictoires se multiplient sur l'identité de ce machin qui n'est même pas un être vivant (ce ‘’non-être’’ serait, semble-t-il, un tueur, dont on n'a pas encore retrouvé la lettre d'allégeance à Daesh), et tous les fantasmes circulent, notamment sur les réseaux sociaux qui s'en donnent à cœur-tristesse. La fameuse Université John Hopkins, à Baltimore, a découvert que ce p... de virus est une molécule de protéine (ADN) recouverte d'une couche protectrice de lipide (graisse) qui, une fois absorbé par les cellules d'une muqueuse oculaire, nasale, buccale ou autre (?), change de code génétique et mute en cellules qui agressent celui qui l'a sauvé
  Cette ''chose'' serait le fruit contre nature des amours, qui le sont aussi, d'un pangolin et d'une chauve souris, parent 1 et parent 2 d'un ''mariage pour tous'' et de la PMA, réunis dans une chambre douillette du ''laboratoire P4′’. Ce résultat, sans être obligatoire, était tout de même largement prévisible : à partir du moment où on ouvre la ''boite de Pandore'', on n'a plus aucune chance d'échapper aux catastrophes. Pour peu qu'on y rajoute toutes les horreurs inventées ensuite par la macronie en marche (l'immigration-prétexte sans contrôle, la poursuite idiote d'une fiscalité ''de Gauche'', et toutes les horreurs dites ''sociétales'' votées depuis 3 ans, toutes plus ''étiques'' que ''éthiques'')... le ciel devait finir par nous tomber sur la tête, sous une forme ou sous une autre : une loi, tirée de la Probabilité et des Statistiques, rappelle que, dès lors que quelque chose est ''possible'', il n'existe pas de cas où cela ne se réalisera pas, ‘’un jour’’. Il suffit d'attendre ! Bingo !
  Et pourtant, les gens de ma génération, ces ''les plus fragiles d'entre nous'' que le gouvernement tient tant à infantiliser et à confiner jusqu'à ce que mort s'ensuive, connaissent depuis longtemps des envahisseurs proches de ce coronavirus. Par exemple, le fameux ''Schmilblick'' de Pierre Dac était tout aussi protéiforme, aussi visiblement invisible, aussi inexplicable... Relisons la définition qu'en donnait son regretté ''découvreur'' : ''Le Schmilblick est rigoureusement intégral, c'est-à-dire qu'il peut à la fois servir de schmilblick d'intérieur grâce à la taille réduite de ses gorgomoches, et de Schmilblick de campagne, grâce à sa mostoblase et à ses deux glotosifres, qui lui permettent ainsi d'urnapouiller les istioplocks, même aux températures les plus variables''. En remplaçant ''Schmilblick'' par ''Coronavirus'', on reconnaît dans cette description un ancêtre de l'insaisissable masquophobe qui a ''patafiolé'' nos villes et nos villages en un clin de l’œil qu'il n'a même pas...
  Dans un autre domaine, cela fait des années que beaucoup annonçaient un effondrement inévitable de tous les non-systèmes frelatés qui ont pris le pas sur le fonctionnement normal du monde (on m’a reproché, parfois, d’être un pessimiste-radoteur.... ce que je suis). Et pourtant,  il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que toutes les idées modernistes et/ou progressistes sont intrinsèquement mauvaises pour l'Homme, pour l'humanité, pour tous les pays, et pour toute forme de civilisation. Comme tout le monde, je me suis laissé longtemps berner par les grands courants de la non-pensée qui règne en maîtresse sur Lilliput, et je ne craignais de menace que de nature économique, qui était le domaine où la folie du temps se manifestait de la manière la plus virulente. Foutaises, là encore ! Pierre Dac, réveille-toi : ils sont complètement fous !
  Dans le monde d'hier, tous ceux qui avaient droit à la parole officielle et faisaient croire qu'ils pensent n'imaginaient qu'un effondrement financier en lien avec les produits dérivés, ou un ''défaut'' des dettes titrisées (liées aux crédits automobiles, immobiliers ou étudiants), ou la faillite de la Deutsche Bank ou d’une des banques italiennes, ou l'éclatement au grand jour de l'immense bobard permanent qu'est le système financier chinois, voire (mais c'était moins probable) du dérèglement d'un ''climat'' que le GIEC et Greta Thunberg, ces cauchemars incarnés, décrivaient comme devenu dingo... Les ‘’Experts’’ ont eu tout faux, là comme partout ailleurs... Et si je me suis réveillé parmi les premiers, c'est par hasard : mes gorgomoches ont été plus philophobes que celles du commun des mortels, comme un des mortels.
  Cette percée médiatique et politicienne d'un vulgaire virus, un de plus mais rien de moins, était totalement imprévue : c'était simplement ''en dehors de toute épure envisageable et de toute hypothèse sérieuse''. N'importe qui aurait raconté, un mois avant l'événement, le dixième de ce qui s'est passé... il aurait été le fou rire de toutes les camarillas qui se croyaient ''pensantes'' (et qui continuent à nous donner leur opinion sur ce qui se passe... alors qu'elles n'ont prévu ni le sujet, ni son ampleur, ni ses conséquences –et comme des idiots, nous les écoutons !). Et qui aurait pu imaginer la suite de cette ''pandémie'', la catastrophe économique et financière (donc sociale, donc humaine, donc inhumaine et donc a-sociale) qui nous pend au bout du nez, et que rien ne pourra écarter ? Personne !
  Personne ? Mais est-ce si vrai que ça ?  Je me souviens que lorsque j'étais ''visiting professor of Computer sciences'' dans plusieurs universités américaines j'avais eu la chance de côtoyer, à l'Université de Chicago, Milton Friedman, le théoricien du libéralisme économique. Cela se passait en 1968, et il réfléchissait déjà  à des idées qui se sont  depuis imposées contre le keynesianisme, alors pensée dominante... Il avait imaginé que les Banques centrales pourraient affréter des hélicoptères qui feraient des ''lâchers de billets de banque'' au-dessus des populations, sans intermédiaires. Or les plans actuels de soutien de l’économie  (2000 milliards de $ ici... 1000 milliards d'€, là...) ne sont pas tellement éloignés de ce processus ''de l'hélicoptère'' (ça ressemble à un Schmilblick !).
  Car l'affolement s'est emparé de tous les dirigeants de la planète : redoutant comme la peste une crise que ''ceux qui savent'' leur annonçait comme inévitable, ils ont paniqué au premier signal qui avait l'air ''inhabituel'', d'autant que tous avaient partagé, depuis des lustres, une politique de laisser-aller monétaire et fiscal qui détruisait les structures et oubliait les besoins... au profit (?) de ‘’complaisances coupables’’ envers de fausses priorités qui n'en étaient pas, et de laxisme pour financer leurs ''petites marottes'' dévastatrices (par exemple : les migrations incontrôlées qui ne peuvent rien apporter de bon, ou  la sale habitude, héritée du socialisme, de taxer tout ce qui bouge, pour aucune autre raison que : ça bouge !).
  Aujourd'hui, tous leurs ''fondamentaux'' sont par terre : (1)- La chute des cours boursiers va radicalement changer la donne : seuls les riches subissent cette saignée patrimoniale, puisque les pauvres ne possèdent pas ou peu d’actifs financiers, hypothèse qui ferait presque penser à leur ''justice sociale'' (qui n'est évidemment ni juste, ni sociale : dès qu'on ajoute un qualificatif à la ''Justice'', on la ramène à une fraction de ce qu'elle devrait être !). (2)- l’Allemagne vient de se convertir au déficit budgétaire, s'alignant ainsi sur la France qui en abuse sans vergogne depuis une bonne quarantaine d’années. Cette petite révolution peut (va ?) nous entraîner dans le gouffre... (3)- L’Union Européenne vient de mettre entre parenthèses le pacte de stabilité : plus de règle de déficit limité à 3% du PIB, et plus de limite de l’endettement des Etats à 60% du PIB... Et là... ''quand les bornes sont dépassées, il n'y a plus de limites'' (Pierre Dac, encore !).  (4)- Et enfin, la mondialisation devient erratique, donc encore plus dangereuse, et joue, en plus, sur les mots : une firme européenne ou américaine qui rapatrie une activité délocalisée en Chine, ce n’est pas de la démondialisation, c’est un mouvement des flux permanents de la mondialisation vue comme une optimisation des résultats.
  C'est surtout entre ces re-définitions que se jouera –ou pas-- le trop fameux monde d'après, où beaucoup des choses, contrairement aux mauvais rêves de tout un chacun -qui voit midi à son seul clocher et rêve tout haut à un univers qui, ainsi revu, ne serait plus qu'un grand cauchemar irrattrapable-- resteront comme avant, pour le pire ou le pire dans tous les cas ou presque !
  Et pour finir, deux questions et un avertissement  : (a)- Qu’est-ce qui a déclenché le plus de troubles cardiaques dans le monde ces derniers jours : la chloroquine prise en automédication préventive, ou bien les variations violentes des cours boursiers ? (b)- Quelle est la surmortalité chez les retraités américains, indemnes de toute contamination au Covid 19 mais confrontés à l’effondrement de leurs fonds de pension ? Quant à l’avertissement : tout faire pour éviter de nous laisser entraîner sur les mauvais chemins où politicards et journaleux rêvent de nous mener. S'ils avaient compris quoi que ce soit au problème, aux enjeux, aux risques ou aux lendemains... nous n'en serions pas là, c’est sûr...
H-Cl
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lignes2frappe · 5 years
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AFTERMATH : QUE SONT DEVENUS LES POULAINS DE DR. DRE ?
Très nombreux sont ceux qui ont signé, très rares sont ceux qui ont percé...
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Aftermath est-il un cimetière pour rappeurs ? Si Dr. Dre est tout sauf un manche lorsqu’il s’agit de propulser sous les feux de la rampe des jeunes loups du calibre de Snoop Dogg, Eminem, 50 Cent, The Game ou Kendrick Lamar, lorsqu’il s’agit de ses artistes 100% maison la question se révèle plus délicate.
Fondée en 1996 suite à son départ de chez Death Row, son écurie semble en effet depuis reproduire encore et toujours le même schéma : le maître des lieux adoube un nouveau protégé ou annonce l’arrivée d’un franchise player à la recherche d’un second souffle, lui offre un contrat en bonne et due forme, le fait apparaître sur quelques-unes de ses productions… et puis plus rien ou presque.
Ainsi sur les 22 albums étiquetés Aftermath sortis en 22 ans, en réalité seuls 8 d’entre eux ne sont pas de Dre, Eminem ou Fifty ! Un chiffre ridiculement bas donc, et ce d’autant plus si l’on considère la kyrielle d’emcees à avoir un jour déposé leurs valises au sein du label.
Bien que le talent soit là, pourquoi l’histoire se termine-t-elle à chaque fois ou presque en queue de poisson ? Début de réponse avec la bonne douzaine de portraits dressés ci-dessous.
Les rappeurs de la compilation « The Aftermath »
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Tout juste échappé de chez Death Row, Dre part tenter l’aventure en solo en créant son propre label, Aftermath. Et quoi de mieux pour capitaliser sur sa réputation sans pareil de découvreur de talents que de sortir une compil’ faisant la part belle à tout une ribambelle d’inconnus aux dents longues ?
Au final, le casting a beau être pharaonique, pas un des emcees mis en avant ne marquera les esprits – Kim Summerson, Sid McCoy, Cassandra McCowan, Mike Lynn, Flossy P Stu-B-Doo, Maurice Wilcher, Jheryl Lockhart, Nowl quelqu’un ?
Un flop retentissant dont le doc' a bien failli ne jamais se remettre… et dont les principaux intéressés ne sont eux jamais remis – à tel point qu’en 2018 même Wikipédia n’a pas le moindre début d’information sur eux.
Rakim
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Au début des années 2000, c’est peu dire que l’excitation était à son comble quand le meilleur rappeur de l'histoire et le meilleur producteur de l'histoire ont annoncé faire cause commune pour un album intitulé Oh My God.
Si dans un premier temps les singles et featurings s’enchaînent (Addictive de Truth Hurts, The Watcher Part 2 de Jay-Z, son morceau solo sur la bande originale de 8 Mile…), très vite la machine se grippe et le God MC annonce son départ en 2003 pour « différents créatifs ».
D’humeur prolixe, Rakim est revenu l'année dernière plus en détails sur le fond de l’affaire.
« Dre et moi avions deux conceptions opposées sur la manière dont devait sonner le disque. Pour lui, ce devait être du gangsta rap, et c’est ce qu’il voulait que je fasse. C’était sa formule l’époque tandis que moi, je commençais à voir les choses différemment, à devenir plus mature. »
« Je voulais faire un méga projet qui tout en restant hip hop aurait pu être écouté par tout le monde. Dre lui de son côté s’asseyait près de moi en studio, m’envoyait des instrus et me disait ’Yo je veux que tu parles de ça, ça et ça’. Moi, je le lui rétorquais ‘Mais c’est que tu rappes déjà… Quand vas-tu me laisser rimer ? Pourquoi dois-je clasher untel ou untel ?’ »
[Pour info, parmi les beats proposés figuraient pas mal de titres qui finiront sur le Get Rich Or Die Tryin’ de 50 Cent dont Back Down et Heat.]
« Encore une fois, pour lui c’était sa formule, il n’allait pas la changer alors qu’elle cartonnait. Nous avons tout de même enregistré quelques sons, mais entre ses directives et mon entêtement, j’ai fini pas réaliser que ça ne marcherait pas. Je suis donc allé le voir et je lui ai dit que j’avais apprécié l’opportunité, mais que je rentrais à New-York. »
Si la carrière de Rakim va ensuite définitivement piquer du nez (The Seventh Seal sorti en 2009 sera un flop), le fait qu’il ait choisi de ne pas compromettre son héritage et son intégrité artistique en échange des millions du rap de masse en dit beaucoup sur sa personne.
Busta Rhymes
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Recruté en 2004, Bus a Bus quitte le navire en 2008 non sans avoir sorti entretemps l’album The Big Bang en 2006.
De bonne facture, mais sans plus, si le projet n’a pas pleinement satisfait ceux qui attendaient trop de cette collaboration (du genre ceux qui attendaient 90 minutes non-stop de Break Ya Neck), il ne s’en classera pas moins numéro 1 des charts, devenant par-là même son plus gros succès commercial ever (plus de 800 000 copies vendues sur le sol US).
Désireux de reprendre « un total contrôle de sa destinée », le boss du Flip Mode Squad décide néanmoins de tailler la zone deux ans plus tard.
Reste que s’il a sorti en 2009 son huitième essai Back on My B.S., depuis, c’est le calme plat. Ce qui, si l’on en croit l’intéressée, serait la faute… de Dr. De !
« Cela fait neuf ans que je bosse sur mon album, neuf ans ! Je dois toute cette patience et toute cette abnégation à mon passage sur Aftermath, c’est là que Dre m’a fait comprendre que seul le temps me permettrait de tirer le meilleur de moi-même et de franchir de nouveaux paliers. »
Hittman
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Mais si souvenez-vous, Hittman, le rookie responsable de la moitié des titres du pharaonique 2001, celui qui d'après Snoop et Eminem était programmé pour tout dévaster.
Sauf que non. Candidat au titre de plus gros flop de l’histoire du rap (2001 s’est tout de même écoulé à plus de 10 millions d’exemplaires de par le monde, question exposition difficile faire mieux), son solo annoncé dans la foulée sera repoussé deux ans durant avant que son contrat ne lui soit rendu.
La faute à pas de buzz, mais aussi la faute au manque d’envie du Doc sitôt les premières étincelles passées. 
« Lorsque Dre se concentre sur son album à lui, toute votre énergie se concentre également sur son album. Dès qu’il perd son enthousiasme à votre égard, tout s’estompe. Je pense que c’est ce qui est arrivé à tous les artistes passés sur Aftermath. »
Ne reste comme témoignage de ses 15 minutes de célébrité, son seul et unique album Hittmanic Verses sorti en 2005 sur Sickbay Records dont la tracklist comporte plusieurs titres enregistrés au cours de cette période.
Bishop Lamont
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En 2004, le Californien sort sa mixtape Who I Gotta Kill to Get a Record Deal? qui lui vaut d’être engagé sur Aftermath sans avoir à faire couler le sang.
Sur le même modèle que Snoop sur The Chronic et Hittman sur 2001, Dre souhaite faire de lui son bras droit sur l’arlésienne Detox. Bourreau de travail, Lamont va selon ses dires bosser sur plus de 700 titres.
700 titres qui pour des questions d’ordre contractuelles reposent toujours à l’heure actuelle dans des cartons, y compris ceux destinés à son album solo The Reformation.
Passablement dépité, le rappeur finit donc sans surprise par prendre la tangente. S’il clame alors que Dre reste et restera son « big bro », et s’il continue à sortir à échéances régulières street albums et mixtapes, il n’en a pas moins avoué qu’à trop se frotter à l’aspect business du rap il n’est pas passé loin de « perdre son âme ».
Dawn Robinson
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Chanteuse r&b couronnée de succès dans les années 90 via ses participations aux groupes En Vogue et Lucy Pearl, miss Robinson décide d’aller promener ses talons du côté d’Aftermath en 2001 afin de lancer sa carrière solo.
Prometteuse sur le papier, l’expérience durera pourtant moins d’un an.
Si la rupture se fait là encore à l’amiable, ce qui a coincé selon elle, c’est que le producteur était non seulement « submergé par les projets », mais il n’avait en plus « pas la moindre idée quant à la façon de gérer une artiste r&b ».
Ironiquement, c’est sitôt dégagé de ses obligations qu’elle parvient à sortir son tout premier album intitulé Dawn.
La suite a cependant été moins glorieuse, entre télé-réalités et tentatives de reformations avortées avec ses copines.
Slim the Mobster
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Connu pour être l’homme qui a découvert Kanye West, John Monopoly est également l’homme qui a présenté en 2008 le cousin du dealeur ‘Freeway’ Rick Ross à Dr. Dre.
Engagé comme ghostwriter, il coécrit alors le single Kush, puis annonce l’arrivée prochaine de l'album S.O.O.N. (Something Out Of Nothing) qui invite au micro Xzibit, Eminem, Kendrick Lamar, Snoop Dogg, Jay Rock et Busta Rhyme.
L’histoire se passera différemment et l’ami Slim finira par se faire lourder en 2012, non sans s’être embrouillé auparavant sur Twitter avec 50 Cent qu’il traite de « steroid junky ».
Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, ce Crip revendiqué tombe dans les mailles de la justice et écope de deux ans d’incarcération pour divers chefs d’accusation.
Libéré en 2015, il crée la surprise en postant une photo de lui en studio au côté du Christ et clame que l’arrivée de S.O.O.N. n’est qu’une question de temps.
Les promesses n’engageant que ceux qui les écoutent, ceux qui attendaient encore cet album sont à l’heure actuelle toujours en train de l’attendre.
Stat Quo
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En voilà un qui n’a pas volé son pseudo.
Repéré par Eminem et Mel-Man en 2003, il est la seul personne avec 50 Cent à pouvoir se vanter d’avoir été signé à la fois sur Shady Records et sur Aftermath.
Un départ en boulet de canon donc qui lui donne une visibilité nouvelle (la tournée Anger Management Tour, la compilation The Re-Up…) et lui vaut de boucler son tout premier album Statlanta dans les mois qui suivent.
Problème : le produit fini ne satisfait pas ses patrons et Stat Quo se voit dans l’obligation de retourner une deuxième fois en studio, puis une troisième.
Cinq ans plus tard, voyant que le conte de fées a pris du plomb dans l’aile, il lâche l’affaire et part voler de ses propres ailes – et tant pis pour les « 300-400 titres » sur lesquels il aurait bossé avec Dre et « la centaine d’instrus » qu’il aurait composé pour Eminem.
Après un premier street album, il sort finalement Statlanta dans l’indifférence générale (85ème du top album rap en première semaine) avant de sombrer encore un peu plus dans l’anonymat (son second essai ATLA Vol. 1 connaît le même sort).
Et tant pis pour les généreux donateurs qui via le crowdfunding ont financé à hauteur de 30 000 dollars un hypothétique troisième album sans que rien de concret ne se matérialise.
Eve
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L’autoproclamée « pitbull en jupe » s’engage une première fois en 1997 avant de réaliser que la seule chose qui occupe vraiment l’esprit d’Andre Young à l’époque, c’est de terminer 2001.
Bien lui en a pris puisque Jimmy Iovine lui propose alors d’aller jouer à la première dame chez les Ruff Ryders de DMX. Résultat, pour ses grands débuts en 1999, elle écoule deux millions d’exemplaires de Let There Be Eve... Ruff Ryders' First Lady.
Pas rancunière, « Ee-vee-ee » retente l’expérience Aftermath en 2004 pour repartir en 2007 avec le même résultat.
Si à nouveau la séparation se fait à l’amiable, elle reconnaît néanmoins qu’elle et Dre « ne s’entendaient pas ».
« Je suis une meuf forte qui n’aime pas qu’on lui dise ce qu’elle à faire, peu importe que vous soyez le meilleur dans ce que vous faites. »
« Sérieux, un jour, il m’a fait répéter 45 fois le même mot. Et il ne voulait pas que je sorte du studio. J’ai alors posé le micro et jeté une bouteille d’eau contre la vitre. Après ça je me suis dit qu’il était de temps de passer à autre chose. »
Raekwon
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Abeille tueuse la plus venimeuse du Wu-Tang Clan dans le milieu des années 90, le Chef est en 2006 en sacrée perte de vitesse.
Histoire de se secouer les puces, il s’en va lorgner du côté de la Californie pour préparer la suite de son méga classique Only Built 4 Cuban Linx.
Évidemment rien ne se passe deux ans durant. Rae révélera que malgré ses effets d’annonce, il n’a en réalité jamais été formellement membre d’Aftermath.
OB4CL2 finit toutefois par voir le jour en 2009 sur EMI, avec ô surprise deux co-productions d’un Dre plutôt en forme.
Truth Hurts
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À la base un peu choriste et un peu auteure, Shari Watson finit par se faire repérer par Dr. Dre qui voit en elle la future perle r&b de son roster.
Rebaptisée « La Vérité Blesse » par ses soins, elle prépare ainsi de 2000 à 2002 son arrivée dans le grand bain. Malheureusement pour elle quand sort Truthfully Speaking c’est la scoumoune.
Si sur Addictive DJ Quik a le nez creux en allant piocher dans la catalogue de la musique indienne avant tous les Timbaland et Missy Elliot de la Terre, encore eut-il fallu qu’il paye les droits du sample afin d’éviter un procès retentissant qui a plombé dans les grandes largeurs la compta.
Et si le second single The Truth met en valeur sa voix chaude et puissante, encore aurait-il fallu ne pas inviter R. Kelly tout juste empêtré dans un scandale de détournement de mineur.
Prisonnière de toute cette mauvaise publicité, Watson fait ainsi ses valises en 2003 pour rejoindre le label naissant du chanteur soul Raphael Saadiq. Malgré un second opus de bonne facture en 2004, faute de succès sa carrière s'est arrêtée là.
Joell Ortiz
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Au milieu des années 2000, c’est peu dire que l’avenir s’annonçait radieux pour le rappeur d’origine portoricaine.
Remarqué par The Source, courtisé par Jermaine Dupri, invité sur la bande son de NBA Live 2005, son premier solo The Brick: Bodega Chronicles lui vaut de rejoindre le super groupe Slaughterhouse, puis de se voir offrir un contrat par Dre et son équipe.
Douze mois plus tard, changement d’ambiance : « J’ai un million de personnes qui attendent que je sorte un album. Je me serais menti à moi-même si je voulais rester là à attendre. J’ai un buzz et j’ai besoin d’en profiter. Je dois sortir un album le plus vite possible. »
Avec cinq projets au compteur depuis la rupture, Ortiz, 38 ans, semble clairement avoir pris la bonne décision, même si à l’instant T ce ne fut pas une chose facile.
« Lorsque j’ai su que j’aillais quitter Aftermath, je me suis rappelé toutes ces fois auparavant où j’ai démarché de labels et je me prenais des stops pour des trucs qui n’ont rien à voir avec la musique. Un tel me disait de faire des trucs pour les meufs, un autre de travailler mon côté latino... Tout le business qui entoure le rap et moi ça fait vraiment deux. »
Jon Connor
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Brûleur de mixtapes certifié, en 2012 le meilleur ennemi de Skynet a la bonne idée de lancer le concept Best in The World qui le voit freestyler sur les beats de classiques du rap US – pour le premier volet, il a ainsi fait son marché dans les Blueprint de Jay Z.
Le buzz occasionné lui vaut de partir en tournée avec Xzibit, et une chose en amenant une autre de rencontrer Dr. Dre.
Débarqué en 2013 chez Aftermath, il bosse sur l’album Compton puis sur The Documentary 2 de The Game, tout en sortant une petite douzaine de mixtapes.
À l’heure actuelle toujours signé chez le Doc, Connor devrait sortir son album Vehicle City « prochainement » même si aucune date précise n’a encore été annoncée de près ou de loin.
On a presque envie d’y croire.
Anderson .Paak
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Clairement le petit chouchou de tout le monde ces derniers temps.
Bon attention, comme avec Kendrick Lamar, le bon docteur Young n’est absolument pas celui qui l’a découvert et fait mûrir artistiquement : avant de lui offrir six featurings sur Compton en 2015, Anderson .Paak avait en effet déjà sorti le très bon Venice un an plus tôt.
[Note : Yes Lawd! (2016) et Malibu (2016) valent également toute votre attention.]
Il n’empêche que l’annonce du partenariat entre les deux hommes n’est pas allée sans provoquer un frisson d’enthousiasme… mais aussi, à la vue des cas précédents, une légère d’appréhension.
Première bonne nouvelle, la galette Oxnard a fini par voir le jour (le 16 novembre dernier, date du vingt-et-unième anniversaire de 2001). Seconde bonne nouvelle, elle se situe dans la lignée de ses efforts précédents, le mélange proposé à base de rap/funk/pop/punk se faisant toujours aussi harmonieux.
Rayon bémol, on ne peut cependant s’empêcher de remarquer une sorte d’inhibition, comme si à trop vouloir franchir un cap Anderson .Paak avait, consciemment ou pas, brider sa créativité.
Mais bon, au moins l'album est sorti.
Publié le 05 Février 2019 sur Booska-p.
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      oct  2018 OZONE3            LA PERIODE  EDENIQUE   vol 2  
« euro disco  suite »                  (ne pas confondre avec  « l’hymne européen pop » interprété  par ozone3 également)  
cette assez longue suite, toujours proposée tel nouveau jour par bmpr, en étonnante grande forme, au groupe,  possédait spontanément une vista étonnante, ses multiples thèmes apparaissent d’emblée, eux, affinés ; clairement bmpr a progressé dans l’art si difficile de composer, cette fluidité clairement apprise par lui en idéalisant  « trans europe express » de kraftwerk, mais il s’agissait de s’en éloigner aussi, de trouver une autre voie, de faire de « e d s » une pièce musicale à part entière, non plagiaire
alors ce + ! :  « e d s » comme s’assignant à la « variété internationale », réanimée en fait logiquement là, enfin (après un passage par de la pure musique progressive, comme on l’a vu), par un bmpr né dans cette variété avant de renaitre dans le pop ! , d’ailleurs, bmpr non très différent d’un cerrone, on comprend pourquoi la disco vient de se faire si populaire, car avec l’italien, et son compositeur, notamment on quittait là le rock, pour renouer avec une esthétique « grand genre » bien connue, et qui réussissait à épuiser un peu a froideur, à habiller superbement, le terrible boum-boum…(qu’avait donc froidement sublimé… kraftwerk, mais un peu sans issue, sinon celle qui figurerait l’impossible, inécoutable techno !, et cela !, une autre histoire, qui nous intéresse bien peu ici), & le disco, à raison, les rocks critiques le virent donc aussitôt comme de l’anti-rock [cf : l’encadré sur ce même compte facebook : ozone disco friendly]    
lorsqu’on a compris sa dynamique particulière, (dès l’entrée, légendaire !) cette suite instrumentale (discopop donc, disco pour ceux qui ne font pas la différence par indifférence pour le genre non rock, ou bien qui aurait pu être qualifiée de predisco si composée quelques années + tôt), donc vite adoptée par son auditeur, on peut y être aussitôt accro ; facilement identifiable par ce début rythmique, intégrant une trouvaille de s., toute en magiques harmoniques, laquelle intro se complète ainsi pour donner donc aussitôt son cachet spécial au titre ; cette fois, voici une certaine puissance sautant aux oreilles pour ceux qui l’écoutent en live (évidemment le revox gommera tout à l’enregistrement, les  
revampings gommeront encore +…).
on se dit vite après quelques écoutes : en live, à seulement eux 4, ils réussissent à créer une sorte de disco inédite, laquelle tient debout ! ; oui, une disco soft… progressive ! ; et cette disco instru elle déménage pourtant ! ; les membres d’ozone se rappelaient, lorsqu’ils jouaient « eurodisco », leur public dans sa grande majorité restait pourtant perplexe, comme si leurs auditeurs : non préparés à une telle fusion de styles, et une 1ère audition en fait ne suffisait vraiment pas pour s’y retrouver, au bout de la 3ème ou 4ème les auditeurs comprenaient l’importance de la pièce musicale
belle performance de réussir à installer un tel… instrumental à l’époque !!, sans les sons d’un synthé poly qui aurait là aussi fait merveille ; c'est-à-dire cela retient l’attention jusqu’au terme du morceau, pas de ventre mou ici, alors qu’ozone3 n’utilise donc pas les instruments & les traitements son prévus pour élaborer un titre du genre disco, et ne bénéficie pas même de la prise de son magistrale que demande, aussi, -cette fois impérieusement- ce genre   (cerrone allait enregistrer spécialement  telle partie rythmique dans tel studio londonien !).
là encore le revamping 2016 fait des merveilles, même si seulement partiellement réussi selon bmpr qui l’a réalisé un peu trop vite, & qui pourrait être remplacé prochainement,  difficulté de toucher à une telle pièce, car bien sûr on retrouve là l’écho affaibli, donc fragile, de tant d’autres musiques qui hantent le conscient collectif (précisément les non moyens d’ozone purent laisser ces influences « notées », rameutées par le compositeur), échos qu’il fallait préserver tout en gommant, les imperfections de cette 1ère version (et unique version existante de l’été 79, rappelons-le : le groupe n’a pas eu l’idée, par ex., d’enregistrer un seul de ses concerts de cette année-là), préservation  tout en, donc, revampant, en apportant un confort d’écoute bienvenue, & tant de nouvelles possibilités d’accroches.
bmpr. se rappelle : s’agissant d’eux, en tout cas, et avec une pièce maîtresse comme « euro disco suite », leur moral restait au beau fixe, les 3 ozone qui découvrirent cela, qu’il leur apportait sur un plateau, se montrèrent surpris, presque snobés, eux-mêmes par cette superstructure qui tout d’un coup apparaissait, et de fait bmpr avait à l’évidence montré une maestria légère, cela n’avait rien à voir avec tout ce qu’il avait composé ! (et années après années s’avérerait jamais chalengée cette suite, en fait !), et aussitôt, dès l’intro, fut trouvé par les 3 ce qu’il fallait à cette suite!
oui, ils avaient maintenant à leur répertoire cette pochette surprise
musicale !, cela signifiait pour eux : le reste ne pouvait que suivre.., la prise en compte par tout le monde de leur existence ! ; à noter, surtout, cette rythmique disco assez gracieuse, comprenant notamment la ligne de basse, à la fois tout en légèretés, et tout à fait celle qu’il faut à dessein de dynamiser la plage sans relâche, mais sans rabâchage, et m. savait faire
avec « euro disco suite », un nouveau sous-genre de la disco ainsi alimenté aussi par eux (mais, bien sûr, à l’écoute ils font de la discopop, cela apparait clair, et bien sûr ne figurent-ils pas les seuls en france dans ce cas, mais ce genre ne se voit donc guère promotionné dans les salles de concert sans doute,  sauf si un rock-critique (spécial, déjà porté vers le genre disco honni, et il en existait plusieurs) parisien vous déclare d’avant-garde (certains journalistes osèrent faire fête – et d’autres continueront sempiternellement à mentionner l’existence d’un tel groupe- à des groupes comme  « marie et les garçons », mais cette focalisation sur un tel groupe pas forcément génial, cache forcément un désert, s’agissant donc de la création discopop officielle, laquelle aurait au moins pu exister sur le papier des mags d’alors) ! Or, cet exploit d’ozone3 n’a, en tout cas, pas pu être homologué à paris puisqu’ils ne se sont pas produits en concert dans la capitale, autre erreur fatale, cela aurait été possible pourtant d’investir pendant une semaine un petit lieu habitué à recevoir des nouveaux groupes (quand on pense que les beatles, eux, ont fait 1200 concerts avant de faire enfin un 1er album !, ozone était loin d’une maison de disques en leur période3, selon ces critères beatlesiens !).
pour les quelques directeurs artistiques (2 ou 3 ?) à qui bmpr a pu soumettre ce titre (parmi les autres instrumentaux proposés ainsi), il s’agissait à priori juste d’un truc au format instrumental : déjà donc éliminé d’office, de + ces d.a. auront écouté cela en mettant le volume de leur ampli au minimum comme d’habitude alors que le genre disco -même si ici, de la disco bizarre- demande une écoute la + forte possible ! Et alors qu’ozone3 présente des maquettes forcement déficitaires question son ! Et comment un directeur artistique ?, aurait-il vraiment pu apprécier à la première écoute un tel morceau multi séquences… Il ne pouvait en être autrement, « euro disco suite » se situait à 1000 kilomètres d’une mise sur vinyle par une major ou un label important, sauf bien sûr : le coup de chance, la bonne personne trouvé à paris, le grand découvreur de talent.
(« euro disco suite », un instrumental : non voué à la danse à ce stade  
pourtant, pour preuve : son passage slow en son milieu, mais ce passage aurait-il perduré lors d’une révision du morceau en studio ? Pas sûr)
bmpr : «j’ai mis longtemps à comprendre ce dont il s’agissait là !, en fait c’est donc une suite empreinte de ce qui était la progressivité à l’époque, & sa force, je n’en reviens toujours pas, est : chaque séquence s’habille d’une réminiscence, à chaque fois, étonnamment bien définie & pourtant toujours un peu suggérée, de ce fait ne faisant pas d’ombre à la suivante ! »  
« 1618/1648 (scènes de la guerre de 30 ans) »  
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bmpr : «  une suite de 7 minutes  élaborée au printemps 79, une suite (de la même veine lyri-kitsch que la « flèche musicale » ! qu’est l’« hymne européen », je viens tout juste de le proposer à ozone ; cette nouvelle pièce : de l’outré à l’évidence mais les kraftwerk ne répondaient-ils pas volontiers 3 ans + tôt à la question « êtes-vous kitsch ? : oui, bien sûr, car l’être c’est entrer dans le domaine agréable du ’’tout est possible’’ », surtout, selon moi, quoique confusément, mais sûrement, à ce moment, il ne faut pas trop toucher au processus : inspiration, de peur de le froisser…, d’où le fait : je n’ai pas assez affiné, là, j’ai failli en me montrant trop enthousiaste..,
cette suite aura connu divers noms ; dans mon esprit, il s’agissait de continuer donc du côté prog de  l’ « h. e. » & d’ailleurs était à prévoir une face b dans la perspective d’un single, en effet une major !, une marque de pathé-marconi crois-je me souvenir, en tout cas c’était derrière les champs élysées, à paris oui ! on envisagea -durant un court moment- de sortir l’ « h. e. », interprété façon « jean michel jarre »  
et presque 4 décennies + tard j'essaierai de comprendre ce qui a bien pu inspirer ces thèmes martiaux, lyriques, impossibles..., et en fait, en revampant cette suite avec mon synthé yamaha acquis fin 2015, en connaissant mieux l’héroic fantasy  (et car on me dit : je ressemble « trop !» à un personnage de la saga filmée « des anneaux » !), j’espère positif !,  c’est donc déjà l’idée, en grande logique, de rallier cette pièce (de style moyenâgeux composite) à ce genre
car cette pièce s’est imposée, m’a été dictée, alors que je m’étais
mis sous grande influence du (déjà) trimestriel « métal hurlant », ma bible dans les seventies, dès les 1ères parutions et j’ai fait découvrir aux autres ozone ce mag surtout écrin pour moebius, dont d’ailleurs les précieux 1ers numéros, prêtés ne m’ont pas été rendus ! (un ami, michel robin est venu chez moi tel jour, et est reparti avec une caisse de petits trésors dont un moebius qui m’avait fait l’effet d’un euphorisant choc, je ne l’ai jamais revu le gars !), me manquant assez…, ils étaient consubstantiels à moi, en cette période, véritablement, & hélas encore aujourd’hui.., en leur manque !
or, à noter aussi, on se situe là (subliminalement, cette fois) aussi au moment de la sortie du « casanova » de fellini, film cependant vu dix ans après sa sortie par moi, & la scène « des grandes orgues » me marqua, et on constatera en écoutant le début de « 1618 », comment je vais me référer à nino rota en revampant (sauvant plutôt) donc sa toute 1ère partie, celle-ci posait problème, alors je me vois rattachant aussi l’inspiration de ma pièce musicale too much à cette scène, laquelle a donc existé un peu dans la conscience collective à sa sortie, ainsi, comme souvent, tant d’influences expliquent telle composition, directe, ou donc par le conscient collectif
bien sûr, l’influence principale, « romantic warrior », de RTF, écouté et réécouté, & certains des thèmes de ce lp, eux aussi assez loin de l’esthétique rock, même assez inconcevables, ce qui a d’ailleurs fait, dans l’orbe rock, détester consciencieusement chick le kitsch
toute cette réflexion sur ce qui aurait pu susciter l’apparition de ces curieux patchs musicaux conduira finalement à opter, sans doute cette fois + exactement, pour une inspiration me renvoyant à… la guerre de 30 ans, car, enfin !, je faisais le lien avec ce que disait mon père, une fois ou deux  naguère, lors de longues soirées d’hiver, & sans que, hélas, nous lui en demandions +  : la branche richy de notre famille venait du côté de l’inde, nos ancêtres se sont installés & se sont finalement installés durablement en lorraine, suite à leur lente & sûre sortie de leur « 1ère » implantation, un voyage qui les a fait séjourner sans doute en bavière, & est-ce de là  qu’ils participèrent à la guerre de 30 ans ?, possible, en tant que soldats ou autres, en tout cas : en tant que mercenaires pour les suédois (mon père fut formel su ce point, là,) alliés des français dans le cadre de cette si terrible et si confuse guerre européenne de religion, & en effet l’instru semble évoquer des temps de guerre, voilà une épopée guerrière qui se déroule, là, sous « nos yeux, »,
la guerre de trente ans, une épopée insensée, semblant sans fin possible, cette guerre offensait même le diable…, tant ce fut là un théâtre de toutes les atrocités possibles, du moins, comme l’on sait, à ce moment, ces atrocités ont commencé à « ne plus passer », à être considérées comme… inhumaines…, il était temps…,  alors, question : quelles dynamiques, avec quels hymnes de malheur, pourtant fédérateurs, entrainaient à ces combats & cruautés ?
à l’évidence, là, quelque chose m’a débordé, & je n’ai donc pas« raffiné » les thèmes, les séquences, j’ai proposé trop vite à ozone3 cette compo, dans une foulée euphorique en ce printemps 1979 (car en plein éblouissement du fait : je venais tout juste de réussir à composer le si étonnant « hymne européen discopop» et comme je l’ai dit  déjà : cette superstructure musicale semblant non possible en l’état de mes capacités d’alors… !, une pièce multi-séquences déjà, plus courte cependant, mais surtout une avancée dynamique imparable, ce clair « hymne » pourtant aussi avec quelques fautes de compo, mais fautes que je pouvais alors largement ne pas voir du fait de l’évidence de la réussite générale , sa fluidité et sa complexité (là, constatables donc, dès une 1ère écoute, notamment en son interprétation au piano)
s’agissant de ce second hymne, qu’est « 1618 », là les fautes étaient moins vénielles, mais tous ces défauts, ici et ailleurs, auraient été identifiés, supprimés, si ozone3 avait existé un peu + longtemps ; guère + d’une année seulement pour travailler ces pop-symphonies de poche, c’était peu raisonnable…, mais moi, je croyais : le robinet à compositions ne tarirait pas…
la curiosité ici, et si tel jour lointain, cela intéresse quelque musicologue, lequel reviendra sur les groupes pops français voués à l’anonymat : « 1618 » apparait clairement comme la matrice de  «l’ H E », alors que donc « 1618 » a bien été composé après « euro disco suite » et l’hymne européen, alors je me vois bien (si donc 1618 m’était venu en 1er) : en train de me dire après la composition de « 1618 », ok, c’est curieux, mais il y a peut-être quelque chose à tirer de cette veine-là, en raffinant évidemment, en, cette fois prenant mon temps pour que les thèmes soient moins « impossibles », or, non, le meilleur est venu… avant, le raffinage est venu avant ! » » » » » » » » » » »
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heureusement, le développement, volontairement voulu + simple, constituant sa 3ème & dernière partie reste un des passages les + audibles, assez vite, après deux ou trois écoutes, de toute l’œuvre
ozonienne 78/79,  ce simple & haut moment pouvant être même écouté en boucle ! depuis son revamping 2016, depuis les arrangements & sons nouveaux ajoutés, & un pont, & une seconde fin ; on comprend, ce développement, en cas d’interprétation, notamment live, pourrait être prolongé un peu
ce passage signifiant, mais cela à prendre comme allégorique, une cavalcade ultime, & là on ouvre sur un symphonisme pop, avec si peu de moyens…,  ozone, alors, à imaginer dans la salle voûtée des prémontrés en train d’enregistrer cela sur deux pauvres, déjà usés, revox…,  cela à redire encore ! ;
cette suite d’ozone3 a eu et peut encore avoir ses fans depuis sa révision spectaculaire, même en son état de démo !
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(« 1618 », déposée à la sacem, sous forme de partition, sous le titre « hymne européen n°2 »)
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« jama »
un titre + court, mais toujours multi-séquences, apportant un peu d’exotisme et de coolitude dans le répertoire d’ozone3 ; cette pièce témoigne aussi de cette créativité qui les emmène du côté de tous les aspects de bande originale musicale de leur époque
un reggae donc, comme son nom l’indique, s’agissant de tout le déroulement de la rythmique, même si certains thèmes partent dans d’autres directions de la musique populaire latine. Un rythme cette fois plébiscité par dz ! qu’ils visitent donc, en tout cas leur démarche à nouveau ici toute en authenticité : toujours rien à voir avec une forme couplet-refrain plan-plan ; un toujours incroyable travail de composition de bmpr puis d’arrangements.
un peu comme pour « élégie 78 », les moyens du bord viennent à bout de ce titre (certes tout juste), un reggae étant non synonyme de grandes sophistications sonores ; à apprécier : l’apport précis et inspiré donc de dz aux drums, particulièrement dans son élément ; de telles compositions à tiroirs lui permettent toujours une créativité évidente, un habillage sans cesse renouvelé pour suivre au mieux les diverses séquences : alors en + il déroule ce rythme reggae continuel, régal pour un batteur ; ce rythme reste, en cette fin des seventies, relativement nouveau, en cela : peu de musiciens  
français s’essaient au reggae (gainsbourg venait bien sûr de faire un coup -d’éclat-, avec l’album que l’on sait, mais cela semblait constituer + une exception qu’une piste à suivre pour les petits français) ; c’est dz, encore, qui ose, à la fin du titre, prendre la vedette  avec son invention non prévue, un gimmick vocal à la fois étonnant et bien adapté à « Jama », puisque ozone sur chaque morceau essaie de mettre une mini touche vocale, mais le revamping a pu avoir raison de cette intervention dans la version qui se retrouve sur le net
(sur la version de départ, dommage, les lignes de mélodica, un des atouts sonores du titre, deviennent quasiment absentes au mix ; aussi : la pédale wah-wah utilisée par s. sur ce morceau (celle du frère de bernard, louis, lequel ne lui pardonnera jamais de ne pas la lui avoir rendue !), et qui le relançait là où il le fallait, devait être en panne à l’époque de l’enregistrement puisque ces démos ne font qu’entendre une guitare sans effets de ce type, or s. maniait la wah wah tout à fait comme il faut, et quelle fête cela faisait !, et rien que cela produisait une « ouverture » dans le son général, voilà surtout qui assèche l’inspiration du guitariste, qui lors de l’enregistrement ne se trouve pas complétement, aussi a-t-elle été gommée ; à noter s’agissant des autres pièces : la boite phasing qui faisait bouger considérablement tel passage de l’organiste sur « excelsior », cet accessoire aussi n’avait pas vécu au-delà de quelques heures de répét’, et ces effets qui auraient été pourtant primordiaux à l’enregistrement sommaire qui se fit, avaient donc été oubliés…, dans la précipitation qu’avait été cet enregistrement.  
« jama »,  lui aussi revampé, la seconde tentative le fait mieux exister, pourtant encore non optimale, en tout cas « jama » sauvé par son compositeur (en imaginant l’apport philarmonique d’un… « radio ethiopia orchestra », cela en l’honneur de patti smith, hurleuse que d’ailleurs bmpr ne prise guère mais qui fit beaucoup pour les écrivains français !), hélas un revamping à partir d’un original au son vraiment petit (s’agissant encore du guitariste, quel dommage aussi : s. n’a pas reproduit la scansion reggae à la guitare qui aurait pu être mise en rerecording, le reggae lui était peu familier, il ne devait pas trop aimer, mais comme les autres, il a été snobé par la qualité de la composition) ; le passage du solo raté a pu donc être rehaussé, contre toute attente ! par bmpr qui ne savait pas pourtant comment il allait s’en sortir, et finalement c’était la clé d’un « jama » qui aussitôt a séduit, en sa nouvelle version, les découvreurs de soundcloud, ce passage a servi de climax symphonique, et cela emmène assez loin l’auditeur qui aura été
jusque-là, un passage qu’on n’a pas envie de trop analyser, décortiquer, il s’agirait de ne pas en tuer ainsi sa plénitude mystérieuse, ce symphonisme inédit, psyché, installe un clair-obscur là encore trans-temps, peut renvoyer à des captations d’orchestres symphoniques d’antan, si approximatives ; et même si ce reggae a perdu sa naïveté primitive avec le revamping, les ajouts de bmpr auront finalement rendu ce reggae : étonnant & on peut même devenir un accro de « jama ».
en fin de compte, en bien écoutant « jama », c’est-à-dire avec un gros son, on comprendra la sophistication de cet instru (un des thèmes de fin très « calypso », que seul un vrai ! compositeur peut écrire), chaque thème , chaque mélodie parfaitement raccords avec le genre reggae si spécial, ainsi ne peut-on voir bmpr que comme un curieux Amphion blanc qui s’était fait un peu rasta en écoutant si souvent et si religieusement le « black heart man » de bunny wailer…, quelques dizaines de mois avant de composer « jama » sans doute fin 1978)    
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« disco game (dimanche à blenod) »
à nouveau un ovni musical (quelques mélodies dont on ne sait pas facilement d’où elles peuvent venir, des musicologues documenteront cela un jour possiblement), & en même temps, contrairement à ce qu’était « 1618 », intégrant quasiment que des éléments « radio ready », que des éléments qui pourraient figurer dans des tubes, dans de la musique populaire, & ovni encore, car il n’a pas été suffisamment remis en question par le compositeur, et pour cause, puisque il n’aura été interprété que 3 mois, la pièce avait été l’avant dernier arrivé du répertoire d’ozone3 voué à être abandonné par le groupe, qui ne comprend pas qu’il tient là un répertoire original top, et déjà évidemment difficile à défendre
l’avant dernier titre instrumental de bmpr de cette période3 à être concrétisé dans leur laboratoire : à nouveau très ambitieux, dans la droite lignée de « euro disco », avec son grand concours de thèmes qui s’enchainent dans une espèce d’imposition, d’urgence, mais cette fois, au contraire de ce qui s’est passé s’agissant de la compo d’ « euro  disco » ou de l’ « hymne », bmpr se vit composer cela sans étonnement, en composant cela il « assume » même si donc des fautes de composition auraient dû être corrigées, et on retrouve dans cette pièce cette fois une assise certaine, une sûreté de soi, aussi le titre avance avec une sûreté évidente, laquelle
témoigne forcément de l’importance de cette pièce musicale, à placer dans la catégorie « disco alternative », un peu « disco punk » du fait de cette guitare, s. faisant curieusement des interventions souvent un peu trop naïves et trop acidulées, mais d’un autre coté la naïveté étant aussi dans l’adn de cet instru
une pièce (disco pop pour mieux résumer, car le mot punk est loin de l’univers d’ozone), qui les oblige, sans qu’ils s’en rendent vraiment compte, à se dépasser, voilà une pièce difficile à interpréter, (mais déjà sur ce plan « l’hymne européen » se posait là !),et bmpr, le compositeur, même si les 3 autres trouvent les solutions qu’il faut, souffre de voir ses amis musiciens ne pas sacrer « disco game » en chef-d’œuvre pop, seul le guitariste, s., participe finalement à l’enthousiasme de bmpr, car invité par lui à deux interventions vocales, alors comprend-t-il mieux, lui, l’essence du morceau, mais celle-ci sera sans doute jouée un peu trop vite sur l’enregistrement qui reste, d’où ses interventions de guitare  un peu abimées, devenues trop volatiles, elles étaient difficiles à mettre en place, et la guitare n’est curieusement pas présente sur certains passages, alors que déjà « disco game » manque de son !)  
surtout, à nouveau mais crucialement, ce manque de lucidité des 3 autres, aura pour conséquence funeste : ils ne vont pas continuer à répéter un tel morceau pour le parfaire, si ils n’avaient pas les sons, au moins auraient-ils pu avoir la perfection d’interprétation !!!!, lequel « disco game » comme toute la production3 va être abandonné !, et bmpr se dira plus tard,  il fallait vraiment que le bassiste, pourtant super intelligent, ne voit pas l’importance évidente d’un « disco game » !, pour qu’il décide de quitter le groupe qui produisait cela !
la conséquence d’un manque d’enthousiasme donc, déjà, de fin d’époque, et qui en fait se concrétisera déjà par un manque de concentration, alors que cette pièce est, répétons-le, particulièrement difficile à interpréter, et la seule captation qui reste montre à la fois, le dépassement vu plus haut, et plein de promesses !, et… un manque de répétition évident, un manque de perfectionnisme navrant quoique heureusement « disco game » survit à cela
la faute aussi, encore au…, on arrive là hélas au-delà d’une époque, les sons du farfisa ne généraient encore un tout petit peu de féerie ; cela n’est plus le cas, le farfisa ne suffit plus, même si encore une fois bmpr le transcende, réussit un peu à le faire sonner comme les synthés polyphoniques des claviéristes suréquipés du
moment ; & tout le groupe, cette fois, aurait dû comprendre  : les 4 musiciens ne suffisent plus pour s’accorder à la sophistication des compos de bmpr, lesquelles donc, dès le départ s’affaiblissent aussitôt jouées avec de tels sons si peu fédérateurs (même si ce son farfisa est un peu la trademark du groupe, et sûr qu’un producteur en studio n’aurait pas voulu la faire disparaitre), qui + est : en enregistrement avec un revox seulement, de fait :  un véritable passage total au dawnsizing !
un claviériste verra, en interprétant les thèmes sur un bon synthé combien ils étaient somptueux !, notamment cette espèce de long plan séquence…
ainsi cette pièce complexe tombait-elle mal, mauvais timing !, et ne fut pas jugée donc comme géniale par s., m. et dz, or bmpr aurait dû au contraire être considéré comme s’étant dépassé ! (et s’agissant de cette régularité de composition comment faisait-il donc ?), les 3 autres trouvaient juste normalement intéressante cette pourtant encore longue suite (par rapport à l’h. e., notamment, dont la brièveté, la fulgurance mais aussi le kitsch, le néo-classicisme cachaient un peu la réussite de composition) !
alors qu’il y avait eu affinement évident par rapport  à ce qui avait déjà été déjà  proposé par leur claviériste, certes affinement qui aura été masqué, là, par des thèmes festifs inattendus ! ; ce titre -alors qu’ils le travaillent- aurait dû, oui, s’avérer entendu comme l’aboutissement logique de cette période, comme une aboutissement donc  (on verra qu’en fait quelque chose suivra.. encore de la part de bmpr !), comme un summum de l’écriture musicale du claviériste ; les 3 autres auraient dû donc comprendre leur possession là d’un titre qui (cette fois, et un peu comme sur le principe de ce qui avait été fait pour « l’hymne européen  pop») demandait obligatoirement un traitement particulier, une extension du groupe, et… non, personne ne comprend : il faut passez à une autre interprétation, compenser le déficit farfisa + roland, le roland que le mix de marc, a là aussi affaibli bien sûr !
oui, beau « maximum » de composition musicale tous genres confondus : dès l’entrée en matière gadget : arrive soudain : une superstructure à caractère « triomphal » cette fois qui pourrait avoir été écrite par un chick corea, en principe cela constitue un final, devant apporter un rehaut, indispensable, mais + originalement, cette belle construction bmprienne sert à lancer cette curieuse et intéressante suite qu’est « disco game » (bmpr fait remarquer, que et toute proportion gardée : « tu as cela dans « l’ascension » de Messiaen, la toccata arrive vraiment trop tôt ») (un autre thème
d’une autre tonalité, chanté, lui aussi semble apparaitre trop tôt, mais il s’agissait de brusquer, de provocation musicale et cela en effet établit une originalité évidente)
 (en studio, même un studio 8 pistes, cela aurait été tout autrement bien sûr, du fait du (peu de) re recording possible, il y aurait multi-instrumentation)
qu’à cela ne tienne, les 4 n’en réussissent pas moins l’adaptation, réaliste, et… assez complexe quand même de par l’intelligence musicale de chacun en cette fin de printemps 1979, en particulier du côté du bassiste qui, en les quelques passages qui s’allègent et en  funkisant light, propose exactement ce qu’il faut (même si non au point encore !, faute de répétitions), complétement dans le ton voulu, en s’affichant assez playfully, daniel aussi, créatif, cette rythmique parvient à ne pas trop montrer le manque de répéts, ce qui est moins le cas des 2 autres, en son jeu alors que sylvain est donc sur-ambitieux, mais n’arrivait pas à bronzer ses interventions, tout comme bmpr, non assez rigoureux lui aussi, en ce mois d’aout 79, et pour cet enregistrement prématuré
l’allant, du groupe, les bons arrangements, l’enregistrement minimal, ne parviennent donc pas cependant à faire de « disco game » le morceau incroyable qu’il devrait figurer, au contraire, comme c’est le cas avec l’hymne européen (version sans les filles de cologne), il s’agit là d’un abaissement !, mais cette version a bien sûr le mérite de faire exister le titre, il s’agit donc seulement en quelque sorte de la partition sonore !, alors qui en donnera un jour la cover géniale ?
« disco game » s’articule en 2 parties multi-séquences ; une 1ère baptisée « offshore », mot choisi juste pour sa modernité, sa sonorité, laquelle partie semble servir de lanceur à la seconde, laquelle prend, elle, nom : « dimanche à blenod », rappelons : blenod : la « ville de banlieue » de pont-à-mousson, banlieue où habite dz /
et voici un peu leur « fièvre du samedi soir » à eux !
car les mélodies veulent évoquer un jour de fête, un dimanche après-midi, donc dans une ville de banlieue où pourrait ce jour-là régner une convivialité souveraine ; s’il fallait aller chercher une ascendance à cette volonté de recréer un tel moment particulier de vie collective, peut-être faudrait-il évoquer la plage « black market » du LP au même titre, de weather report, véritable musique à programme jazz pop ; il aurait fallu pour faire comprendre la particularité et le mode d’emploi du diptyque
sonore qu’est « disco game » : que lui soit associée dès sa création puis lors de sa courte diffusion (lors des quelques apparitions du groupe) : une image illustrative !, (de même que la pochette de « black m. » prépare à apprécier à sa juste valeur la pièce du même nom ; on pourrais aussi évoquer « des canyons aux étoiles » de Messiaen, et la trouvaille de deutsche gramophon : se servir d’une peinture de david hockney pour le cd, cela permettant une approche optimale de cette musique, difficile, cette fois) ainsi seulement peut se trouver bien compris ce genre d’idéalisation -toujours un peu ésotérique- que permet la musique
le mot clé ici : « revival » ; car l’idéalisation en question passe par une sorte d’extension du temps, il s’agit de la perception édénique d’une continuité humaine, ainsi ce morceau se situe-t-il tout en surimpressions ; un rappel de différentes strates de musiques populaires passées ; le tempo se veut à la disco, non tel un rythme séparant les générations, plutôt cette fois : un rythme rassembleur (un peu comme, dans la comédie musicale « xanadu », au même moment) ; ainsi perçoit-on : certains thèmes évoquent (d’une façon tantôt franche, tantôt subliminale) différentes danses des sixties (et bien sûr voulant faire ainsi + exister les présences spirituelles des différentes récentes mini-générations qui ont « vécu » ces danses).
« disco game », un de ces titres qui (comme dans un rêve) mélangent des « situations » disparates, lesquelles ne peuvent se compléter ainsi seulement que : lors d’un court moment, grâce à un territoire spirituel commun fugitif  mais extrêmement rassembleur, ainsi se créant et pouvant enfin réunir magiquement ce qui existait auparavant séparé.
Ainsi ce titre possède-t-il la complexité mais aussi la fluidité surnaturelle des aventures que l’on peut connaître, donc, dans tel rêve (collectif, bmpr croit à la mutualisation des esprits, cf ses recherches sur le sujet, cf. « leREincarnomicon », tumblr, qui s’étend sur + de 1000 pages).
seul passage vraiment explicite : « twist again ! » lancé parmi les autres passages vocaux (en langage yaourt, c'est-à-dire, en attente de mots plus adéquats, il s’agit d’une prémaquette, qui n’aurait jamais dû être divulguée en un tel état !) ; en fait « disco game » apparaissait déjà si sophistiqué : cela le rendait abouti aux oreilles de bmpr, si « complet » s’agissant de son écriture, ainsi : penser alors à finaliser les quelques mots qui accompagneraient l’instru en tant que gimmicks, cela pouvait être repoussé, le temps de souffler un peu (bmpr se souvient de cette composition comme harassante et le laissant improductif pour un certain moment !!!!!!!).
cette fois, donc : un instrumental largement trahi par sa forme de prémaquette ; un instrumental qui ne passait bien sûr pas non plus comme il l’aurait fallu en concert, c’est comme s’ils n’en donnaient, là aussi, que l’esquisse [et pour en revenir à l’exemple de « black market », les wr eux-mêmes jouaient excessivement mal en live notamment ce morceau miraculeux car ils n’étaient -stupidement- que 4 ou 5 sur scène, sans la magie du rerecording et autres éléments de traitement de son cela devenait assez piteux, en plus à paris, quand bmpr était allé voir wr au zénith naissant : le synthé de zawinul tombait en panne…, et pourtant, eux, les wr, dans leur cas, avaient les moyens de réunir + de musiciens !], et d’ailleurs « disco game », suscitait (quant à sa forme) une non compréhension certaine, leur public se montrait sans doute largement dépassé (mais, bien sûr, on évoque ici, une 1ère écoute, après plusieurs ils auraient compris.., aimé).
il fallait une sorte de petit orchestre ; l’ajout de cuivres, diverses voix féminines seraient arrivées bien à propos ici et là ; ce manque aurait dû leur apparaitre flagrant, les diverses séquences montrant surtout : elles restent riches de… possibilités ; peut-être un jour lointain : une école de musique, par exemple, toute une équipe aura l’idée de s’approprier cette étonnante suite discopop et la fera devenir ce qu’elle promettait d’être.
Les 2 revampings de bmpr donnent bien sûr ces fois un véritable mode d’emploi pour une telle reprise (bmpr a réussi  à effacer la fin  abimée par une attitude un peu moqueuse du batteur dont la voix avait pris le pas sur les 4 voix qu’on devait entendre, sur une petite partie à chanter à la fin, «  c’est dimanche à blenod », et qu’il exagéra, cela symbolique du manque de respect pour la composition inspirée symboliquement pourtant par sa ville ! et la ville ! de bmpr qui y avait passé, en lycéen du tout neuf c. e.  s. de blenod, 4 années, et une ville qui se trouvait aussi en quelque sorte sur le parcours qu’on appelle « la petite suisse », cela rapprochant le batteur du claviériste compositeur) ; bmpr,  très inspiré dans son revamping, en mêlant à cette fin un léger effet marching band… des + bienvenu cette fois, ainsi la suite « disco game » apparaissait enfin sauvée des eaux elle aussi…
bmpr : « on est frappé par la joie de vivre qui sourd de cette pièce, alors que j’étais, quand cela a été composé, encore largement dans la terrible dynamique mortifère de ma liaison amoureuse avec b., ma camarade de lycée, aussi je me vois bien obligé de voir : pour survivre je m’étais branché sur le collectif, sur le conscient collectif  
local qui lui, dans sa continuité irrésistible, restait plein de vie, de gaité, c’était à notre tour d’avoir 20 ans & cela s’exprimait, se matérialisait au niveau de l’esprit, cet esprit collectif de toutes celles et ceux de mon age, qui profitaient officiellement ! (eux aussi, avec + ou – de succès dans le monde de la réalité) de leurs 20 ans, alors se matérialisaient musicalement là le phantasme de ce bonheur et aussi le vrai bonheur de vivre que certains, chanceux, connaissaient (dont d’ailleurs sans doute b. !, quand on aime quelqu’un, on peut aussi se réjouir qu’elle soit heureuse avec quelqu’un d’autre que vous, ou du moins, on peut être traversé par cette idée généreuse de temps à autre), & j’avais réussi à capter cela aussi avec « auri sacra fames », et dans « euro disco suite », même si, là, dans les 2 cas, l’inspiration semblait, là, + formelle, on était plus dans l’exercice de style ; avec « disco game », je transcendais + le geste de compositeur, je pouvais me permettre de le dépasser, & aller + loin »
bmpr, dz, s. (et encore moins m.) ne comprenaient pas en fait : ils avaient la grande chance d’avoir monté un répertoire des + intéressants, pouvaient le jouer live et ils ne pourraient que le parfaire ainsi ; or non, tout cela leur semblait non exceptionnel (seul bmpr, quand même un peu + clairvoyant…) ! Certes donnèrent-ils quelques concerts mais… arriva la perte fatale de leur bassiste, et cette chance donc de posséder un répertoire tout neuf et tout prêt disparaissait d’un seul coup ! Certes, d’une part : bien difficile pour eux d’imaginer se lancer dans une tournée laquelle aurait pu imposer sûrement cette musique, cela demandait une organisation qui les dépassait,  ils se situaient loin de toute structure qui les aurait aidés à matérialiser une tournée ; d’autant qu’en frayant avec la disco, ils touchaient là un genre honni par tous ceux susceptibles de prendre en charge le devenir d’un petit groupe français débutant du moins, c’est sûr, en province. Trouver des 1ères parties, sans doute aurait été la solution. (Pour info : la mode n’était pas aux festivals bien huilés et si nombreux des décennies suivantes, autant d’haltes faciles pour les groupes les + faméliques, et plus tard aussi : le « décalage » constaté chez un groupe deviendrait même -au contraire- un point fort pour le faire connaitre bien sûr!)
ni le petit public qui faisait émerger les groupes en allant les voir
en concert, ni le grand public ne leur était à priori favorables dans l’air du temps d’alors, et d’ailleurs ils s’en glorifiaient. En ce qui concernait donc le public lambda, leur musique restait par trop progressive encore pour toucher d’emblée ; par exemple il avait été presque difficile de faire un  passage d’une petite heure dans une soirée d’étudiants à metz, une salle comble avec près de 500 personne, une longue pause donc entre les hits dansants du moment, super bien enregistrés !; ce soir-là, en côtoyant ensuite les fêtards, les 4 ozone s’étaient sentis des extra-terrestres, chez tous ces jeunes, ces jeunes pourtant du même âge qu’eux, y avait-il eu au moins quelques-uns(unes) qui avaient été un peu curieuses de leurs instrumentaux ovniesques ? Pas sûr. Et ozone3 avait même perçu une hostilité, l’époque : vraiment pas à l’enthousiasme de la découverte, en tout cas cela a été vérifié en lorraine.
en résumé : tout ce matériel méritait d’être répété + longtemps avec + de réflexion et d’interprétation en public, puis d’être sorti finalement sous forme de LP, lequel aurait été forcément distingué par les medias nationaux, à minima jugé au moins original. La démarche instrumentale spéciale d’ozone aurait forcément alors été remarquée, polémiquée, louée ou détestée. Au lieu de cela, ozone3 se suicidait.
Ce matériel en devenir n’aura été enregistré que sous forme d’une sous-maquette…, et n’aura pu être revampé par bmpr : seulement ce qui restait sur de vieilles cassettes !  Un désastre artistique.
les quelques rdv dans les maisons de disques montraient donc l’impossibilité de faire écouter sérieusement ces quelques titres.
pour celles-ci, alors que pourtant régulièrement des instrumentaux à succès créent la surprise (et des ventes gigantesques), il n’était absolument pas une seconde question de réfléchir et miser sur un début de commercialisation d’une telle forme de musique, alors que dans rock n folk et best, on encourage, page après pages à l’originalité.
[bmpr, d’ailleurs, rencontra j. l. aubert, dans une antichambre de pathé marconi, la compagnie sise alors non loin des champs elysées, comme pas mal d’entre elles, précisément rue lord byron. bmpr attendait, un directeur artistique (avec lequel il avait rdv) allait le recevoir (était-ce christian hergott ?, que bmpr retrouverait chez ariola), or aubert faisait aussi antichambre, lui attendant en toute quiétude sans doute un gros ponte, en tout cas dans le cadre d’affaires filant à grande vitesse, son groupe venait d’être signé,
venait d’empocher une belle avance, ce qui -lui avait dit aubert cyniquement en substance- « restait bien le seul avantage de se lier à une grosse compagnie  »…, l’heure pour lui était à la galéjade ! bmpr, 10 fois + doué que lui, or galérant avec ses cassettes contenant des musiques si sophistiquées… tandis que l’autre avec ses scies rock n roll… stonesques, se vautrait dans son fauteuil & pour longtemps, dans le caniveau de la création rock lourdingue (il s’améliorerait ensuite].
(aussi : le son général d’ozone3 : si loin du son mondialisé du moment, on peut dire figurant alors : celui de supertramp -dont le « breakfast in america » triomphe-, son réalisé avec une overdose de pianos électriques qui déréalise encore un peu + le son d’orgue électronique utilisé chez ozone3).
ainsi, donc, le répertoire d’ozone3 n’aura-t-il pratiquement pas été écouté, (une ou 2 bandes envoyées aussi…,  gentiment renvoyées ou non).
une initiative nouvelle aurait pu les sortir de cette impasse : l’installation de bureaux cbs en régions, cela avait suscité des reportages radios au niveau national, avait fait parler dans la région lorraine car Nancy concerné ;  surtout un bureau chargé de surveiller la bonne distribution des produits cbs mais aussi, pourquoi pas, entendait-on sur europe1, au journal parlé de la mi-journée, permettrait d’être à l’écoute des nouveaux talents d’une région.
ozone avait demandé audience (au lieu de jouer en live pour eux, en les invitant aux prémontrés, grave erreur). La rencontre s’était mal passée, les 2 types lâchés en lorraine : tout sauf des foudres de guerre, à la fois non concernés, hautains (cela ne leur allait pas), aussi assez dépressifs ((leur exil!) Et, tout comme les directeurs artistiques parisiens, ils avaient joué insupportablement aux hommes pressés !, à nancy !, se contentant d’écouter de façon anecdotique leur beau « auri sacra fames », arrêtant  la cassette en cours de morceau !
ozone considérait avoir été mal auditionné par les 2 exilés (quand même moins stressés qu’à Paris, ces derniers auraient dû être plus attentifs, ou au moins polis), bmpr avait écrit pour informer… le PDG de CBS : ses 2 tristes employés (en fait, des personnes de sa
famille ?) n’avaient qu’un mot à la bouche : « nous avons le droit à l’erreur » quand le clavier leur disait qu’ils commettaient une erreur en ne prenant pas en considération la créativité du groupe (en bref ils s’en fichaient comme d’une guigne des groupes de la région) ! Cette démarche épistolaire, non pour à tout prix réagir à cet affront, mais il fallait essayer d’une manière ou d’une autre de tirer profit de l’incident. CBS Paris ne broncha pourtant pas, sanctifia l’attitude de ses sbires.
vint alors une idée finalement bien funeste. Pour montrer que certains morceaux d’ozone3 pouvaient se danser, avaient de ce point du vue un devenir commercial possible : le quatuor devait tenter de faire mieux que les autres !
l’idée qui germa chez s. ? : arriver dans les maisons de disques avec une vidéo de présentation. Le clip figurait alors le format, le medium, qui passionnait, en avoir tourné un ne pouvait que conférer déjà un certain statut. Aussi, au lieu de mieux enregistrer leur dizaine de plages incroyables, dz le financier du groupe, paya un clip long form, lequel fut tourné dans un studio nancéen par une équipe en fait assez proche de la télé régionale (+ judicieux aurait été de se faire filmer carrément dans le cadre de FR3 régions, sans débourser un centime) !
le studio nancéen fut transformé en boite de nuit, 2 douzaines de jeunes filles, rameutées, se déhanchaient…, mais tout cela, mal préparé.., les filles top de Pont-à-Mousson, prévues, font faux bond, elles ne se sont pas déplacées… La vidéo forcément cheap ne pouvait que desservir plutôt le groupe.
un de leur ami, natif de pont-à-mousson, nommé jésus (qu’on aura vu de temps en temps dans une limousine, traversant la ville, bmpr en profita tel jour !), lui, tentait sa chance comme acteur à Paris, il débarqua un jour dans le local du groupe, or comme il se montre enthousiaste en entendant leur musique, le groupe l’enrôle ; J. possède l’immense avantage de vivre à Paris, ressemblant assez à un manager qu’on peut prendre au sérieux, ainsi lui est-il proposé de jouer ce rôle, de prendre des rdv dans les maisons de disques, à ce moment particulier où donc ozone a une vidéo à montrer (dans tous les formats, y compris u-matic, le format professionnel, ce qui fait donc pro, en imposerait décidément d’emblée).
jésus accepta la mission, une sorte de rôle pour l’acteur qu’il voulait être ! Las, l’effort d’imagination des directeurs artistiques
ne sera pas plus déclenché devant une vidéo illustrative, tels sont les retours bientôt de cette opération. En fait…. l’apprenti manager n’a pas les clés pour expliquer la spécificité de leur musique, le « pourquoi et comment ozone pourrait s’imposer ». Jésus se contenta sans doute d’un seul rdv, démissionna en catimini !
lorsque le compositeur reprend les choses en main, repart à Paris pour proposer la même vidéo, il comprend…  ! Les directeurs art. ne veulent pas visionner de vidéos ! Ahurissant. Tout simplement déjà : ne possédant pas de lecteur dans leur bureau ou bien lire une cassette vidéo demande d’aller dans un autre bureau ou dans une salle adéquate pas forcément libre, il faudra au besoin faire des branchements, tout cela fait déborder vite l’agenda du dir. art., etc…
de de ce fait, les petits marquis des maisons de disques font entendre un petit discours tout neuf pour ceux qui présentent une vidéo :  il s’agit pour eux (ils en font un principe !) avant tout de prendre connaissance exclusivement de l’audio d’un groupe (et même sur une cassette pourrie osent-ils préciser !) et surtout pas question de regarder une vidéo, ce qui ne manquerait pas de fausser leur jugement ! N’importe quoi puisque que souvent certains, dit bmpr, réclamaient des photos du groupe régulièrement ! bmpr n’en revient pas, c’est à en devenir cinglé ! Le groupe a jeté ainsi sans doute un demi-million de l’époque, soit exactement ce qu’il aurait fallu pour enregistrer en studio leur nouveau répertoire & l’eternaliser!
« joan of arc (le 1er combat) »  (à la sacem : « fusion 3 »)
malgré ces échecs, triomphe de leur jeunesse et de leur combativité : une 9ème plage s’élabore, quasi composée déjà en live par bmpr, lors d’une fin d’après-midi il improvisait accompagné par dz, alors que tous 2 attendent s. dans le local de répétition, s. toujours le dernier arrivé, en majesté…
S. aussitôt que les 2 ozone lui jouent l’esquisse, avec le ronflant synthé, comprend : il s’agit à l’évidence de thèmes très porteurs
bmpr, S., dz (toutes affaires cessantes) travaillent évidement cet instrumental, cette petite bombe sonore ; nom de code  « fusion 3 »,  oui, car ils ne se trouvaient plus que 3 lorsque ce morceau apparaissait…
M. ? Sur le départ, lassé du groupe et de son répertoire, et surtout devant urgemment gagner enfin un peu d’argent (engagé comme chauffeur dans une entreprise de transports, de + dans le temps libre qui lui restera : M. a prévu de jouer lucrativement avec des
groupes de bal, maudite soif de l’or…, et il en profite pour montrer enfin directement son mépris ! pour le groupe ozone, tant qu’à faire, puisque devenant un musicien « efficace », lui !)
S., par téléphone, l’informe cependant de la force spéciale de ce nouveau morceau, S. lui propose de revenir pour l’interpréter ; M. accepte, & les 3 ne commentent pas alors son « départ », faux départ donc ?, donc à non commenter en effet, && d’ailleurs, « fusion3 » , par sa force efface tout précédent, et bientôt voici M. effectivement surpris favorablement. M., de bon cœur, ne manque pas de choisir un arrangement de basse compliqué, preuve de son analyse positive de ce titre, et se montre d’ailleurs royal, chaque riff, à la fois adéquat, sophistiqué, et… inattendu, une prouesse (même si le titre n’a pas été assez travaillé pour sortir complétement carré, incisif).
« fusion » enregistré avec un simple revox à nouveau, cette fois, les quatre joue ensemble à l’enregistrement et heureusement il en reste quelque chose.., mais malheureusement le synthé a encore une fois été par trop absent, du fait que la partie orgue surmixée : (encore trop copieuse !) (ce qui existe de ce synthé, oui, sous mixé !, & cela, très gênant s’agissant de force qu’il apportait, et de la couleur futuriste de « fusion », et bmpr n’avait toujours pas tiré les leçons de de ce que M. n’aime pas trop voir bmpr jouer du synthé !, cela le joueur de synthé le comprendra un peu tard, bien plus tard, quand il réécoutera les morceaux de cette période avec recul), aussi bmpr n’a pu retrouver que quelques cassettes avec un « fusion » un peu saturé…, S. ayant, contre toute attente, un beau jour, réquisitionné toutes les bandes
ozone3 réussit par la force des thèmes (du lyrisme encore et toujours mais comme « justifié ») à proposer là un morceau très court, même pas 3 minutes, on ne peut + accrocheur et qui + est : ozone3, sans s’en rendre compte vraiment ?, rejoint le courant synthépop, lequel commence alors à apparaitre !, puisque les buggles viennent si génialement de déterminer un courant nouveau, mais cela ne sera compris que lorsque, bien sûr, ce courant sera confirmé, ainsi ozone3 se positionne-t-il, grâce à bmpr, donc à l’avant-garde de la pop, spectaculairement !
comme les précédents titres de la période, « fusion », donc sommairement enregistré ; ozone ne ressent pas le besoin -en une brève mais enfin efficace session de studio- de coucher
correctement sur bande 16 pistes son « tube » et de le porter encore + haut avec quelques rerecordings  !!!!! ; c’est impardonnable…, mais l’argent sort, & ne rentre pas…
quelques  gimmicks auraient pu faire de ce titre en effet un petit tube instrumental en effet ; de +, bmpr dira bien + tard : il fallait s’adjoindre une chorale s’agissant de la seconde partie, laquelle chorale, celle de l’église de st laurent serait entrée progressivement (car, ce qui s’est passé, curieusement : la deuxième partie, la + « commerciale », s’est ternie du fait que l’on attendait aussi, là, un + !, car on passait d’une grande complexité à quand même une simplification, même si la mélodie deux fois posée, était de haute volée ! ; bmpr avait senti cette frustration en constatant cela, le meilleur passage perdait de sa superbe à l’enregistrement, mais, il n’avait pas envisagé donc, la possibilité de l’ajout de chœurs…. & en cette rentrée 79, déjà avoir créé « Fusion » représente un exploit (imaginer de le magnifier : c’est comme une autre histoire….).
lorsqu’il leur est demandé de clore « les jeux de 2O heures », émission ultra populaire (celle-ci séjourne à pont-à-mousson le temps d’un matin, installée devant la mairie, sous une arcade de la place duroc), c’est bien sûr « fusion 3 » qu’ozone3 décide d’interpréter. Ils auraient dû jouer en direct, mais le bassiste, que les 3 autres passent prendre chez sa mère au matin, navigue en fait sur les routes avec son camion ! Le gars n’a pas prévenu de sa défection ! Cela vu par eux comme de la pure méchanceté, de la malveillance. Cette fois : plus question de continuer avec M.
« fusion » donc donné en play-back, ce qui a été mal vu par l’équipe de tournage, ces gens privilégient (pour cette émission particulière) le direct même dans de mauvaises conditions de captation : le réalisateur commençait à grogner. En fait, la défection de M. : une demi-bénédiction, celle-ci leur permet d’envoyer aux téléspectateurs un son qui vaut mieux que celui qui serait sorti de leur sonorisation pourrie, et sans répétition ! La télé en question se déroulera donc bien
« fusion 3 » présenté avec un petit cadeau ! L’instrumental dansé originalement, gracieusement (la vidéo, perdue, ne permet pas de mieux qualifier cette danse), par Nadia, une toute jeune fille d’origine orientale, elle avait quelques semaines + tôt commencé à se faire voir, avec son frère, dans leur local. Cette performance : un petit + qui les démarquait des habituelles prestations des groupes vues dans le contexte de l’émission. Nadia existait soudain, dans
ce contexte frigorifique d’un matin de la sempiternelle place duroc, dans une espèce de solitude gracieuse et décorative, nadia telle la danseuse du « Festin d’Hérode ».
en fait, au moins !, en vue de cette télé importante, ozone aurait dû donc aller enregistrer ce titre si fort à nancy, mais il n’était pas du tout prévu que ce titre soit interprété en playback …, et donc ozone s’est retrouvé quand même à faire un play back, certes ce qui s’avérait donc mieux qu’un mauvais son en live, mais tout autre aurait été un play back sortant d’un studio (aussi modeste que fût le studio)…, ainsi leur bassiste a réussi quand même à leur pourrir cette télé, et peut-être leur devenir, oui, car il s’agissait donc d’une télé nationale, on les a vus, entendus à paris…
dommage, ainsi « fusion 3 », pourtant diffusé donc sur fr3, à une heure de si grande écoute, n’a suscité aucune curiosité, aucune suite, tant dans leur région qu’en la capitale. Ce qui a refroidi assez ozone3 ! Même si le groupe n’en attendait rien de précis, aucune surprise ! ne suivra. Rien décidément ne venait à leur secours, or pourtant, cette fois, ils avaient encore évolué, cet instrumental-là possédait de nombreuses qualités, compact, vraiment appréciable dès les 1ères notes. Et figurait donc d’une modernité évidente, à couper le souffle aussi. Cette émission a pu quand même, du fait de l’énorme audience, jeter un peu d’or  sur eux.
cette pièce deviendra une sorte de bonus pour Ozone3, le présent inattendu, du sort, du  sort qui les maintient dans le désert
Il semble (erreur de + de leur part), ni avec une demo-audio, ni avec la cassette vidéo, les maisons de disque n’ont été visitées à Paris pour leur faire écouter et « voir » « fusion ». Comme si le départ du bassiste avait réussi à éteindre momentanément toute espérance. ozone3 finissait bien et mal.    / depuis 2016  « fusion3 » sous le titre de « joan of arc (le 1er combat) » bénéficie d’un revamping qui le rend encore + fort, définitivement fort.
suite au retour de l’anneau de jeanne d’arc en France, et parce que le revamping, en 2016, de « fusion3 », lui faisait penser à la musique du film « les visiteurs », bmpr a eu l’idée de dédier ce titre à… jeanne  !, ne pas oublier que l’héroïne marque spécialement les gens habitant non loin de la colline de mousson, où elle est honorée par une redoutable statue (laquelle a toute une histoire), & dans la conscience collective c’est un peu comme si ce personnage hautement ésotérique était passé, en son parcours
spirituo-guerrier, par cette forteresse
bmpr : «cet instrumental m’est particulier, je ne peux toujours qu’un
rien tressaillir, un sentiment de joie & d’élection m’envahit, chaque fois qu’il est.. lancé, c’est le bon mot je crois, quand il s’élance.., &, ainsi en l’écoutant après une longue période, je me dis : bon, cette compo existe, rien ne peut contrarier cela, & il fallait qu’elle existât, pour, en quelque sorte, « donner raison » au groupe d’être apparu, & quelle chance qu’il ait, certes en sa version non revampée, eu, tel soir, une audience nationale.., dans une émission ultra populaire, le prime time..(20h25), mais  à lui offert, quel petit miracle, cela aurait dû être une confirmation, mais avec « fusion3 », devenu « joan d’arc, le 1er combat », cette autre période du groupe ne se pouvait terminer sur une note triste (celle qu’avait imposé la conduite du bassiste, se faisant, de façon si inattendue, traitre pour le groupe, le groupe trahi de l’intérieur, quel mauvais présage !, décidément, pour moi, rien ne faisait socle !) et « fusion 3» disait : on ne s’est pourtant pas trompés, s. , dz et moi, & cette fois, il ne fallait pas le secret, comme après l’autre création alchimique de « incandescence », laquelle terminait la période2, mais pour affirmer cela il fallait la puissance lumière des projecteurs & « fusion3 » permettait cela, nous disait aussi et voulait dire à tous : on pourrait en effet terminer l’aventure ozone,  on a « fusion3 », que demander de + ?, à nouveau nous était signifié : vous êtes « the rights men at the right place », vous avez donné à votre ville, à votre région, un sacré groupe !, c’était une 1ère, & vous n’avez pas traversé les frontières ni de votre région ni les autres, personne ne vous voit en concert ou presque, les filles vous prennent pour des « prétendants », ceux qui prétendent dans un ridicule complet à aller du côté des gagnants !, sans doute, mais il fallait quand même faire tout cela, nous avions passé déjà des centaines d’heures dans les caveaux des prémontrés, ainsi non trop différents de leurs occupants ennuyés de jadis, mais nous avions à nouveau raffiné le pauvre plomb, votre or philosophal à vous disait « fusion3 », cette fois c’est « fusion », le bien nommé, et oui, voilà ce qu’établit « fusion », ce que je ressens, comme fierté, quand se lance ce qui est devenu « joan of arc, le premier combat » ; bien sûr, pour celui qui écoute, du fait de tout cela, & bien sûr sans savoir tout cela, il prend en compte une superstructure, quelque chose de fort qui -particulièrement- est sorti du néant & aurait pu y rester sans le pacte qui avait nom ozone, & cette superstructure mérite donc, sans doute utilement, d’être écouté ! »    
texte : élo sinteuil et bmpr (2014) (d’après interview du compositeur. et de notes diverses du même et des articles de presse consacrés à ozone) / texte en cours d’actualisation
  oct 2018    Fin vol 2
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