Tumgik
#la vérité c'est qu'on doit être vingt ici
perduedansmatete · 1 month
Text
j'aimerais tellement pouvoir supprimer tous les blogs inactifs abonnés à moi ou les bots qui sont passés sous les radars il y a trop longtemps car j'écris je m'en fous mais quand tu regardes le nombre c'est angoissant pitié barrez vous (de même tous les blogs qui ont toujours le petit carré rond triangle là j'en veux plus et je peux pas bloquer tout le monde il faudrait que j'embauche une team)
37 notes · View notes
sur-un-fil · 3 years
Text
A propos du trouble bipolaire ( phase maniaque) , par Nayialovecat
Tumblr media
Trouble bipolaire, phase maniaque. Texte écrit par @nayialovecat​​. ( Le lien vers l’image est LA, celui du texte ICI.)
“Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale de la bipolarité, j'ai décidé de dire quelques mots sur l'autre phase du trouble bipolaire. C'est beaucoup plus difficile cette fois-ci car dans mon cas, les épisodes maniaques sont extrêmement légers (ce qu'on appelle l'hypomanie légère), ils sont presque inoffensifs et souhaitables (surtout en comparaison avec mes épisodes dépressifs sévères). Alors pour vous faire prendre conscience du danger d'un épisode maniaque, j'ai dû chercher des informations sur ceux qui n'ont pas ma chance. Commençons par expliquer la différence entre les épisodes maniaques et dépressifs. Comme l'indique le nom du trouble "bipolaire", il s'agit de deux phases opposées et absolument tout ce que l'on connaît d'un épisode dépressif dans un cas maniaque est inversé à cent quatre-vingts degrés. Dans un épisode dépressif, vous n'avez d'énergie pour rien - dans un épisode maniaque, vous en avez trop. Dans un épisode dépressif, vous dormez de nombreuses heures par jour, dans un épisode maniaque, même une heure ou deux de sommeil suffisent pour fonctionner pleinement. Et c'est là que commence le premier danger, car même si vous ne vous sentez pas somnolent, un tel traitement  épuise votre corps. Mais nous y reviendrons dans un instant. Alors que dans un épisode dépressif, une personne malade pense qu'elle est inutile, qu'elle est un fardeau pour les autres, qu'elle ne doit et ne peut rien faire, dans un épisode maniaque, c'est exactement le contraire : une personne malade est certaine de son infaillibilité, de ses capacités et de sa force. En outre, lorsqu'il s'agit d'un épisode maniaque sévère, il peut se produire (comme lors d'un épisode dépressif il y a des délires dépressifs, des pensées suicidaires et le désir de se mutiler) - divers types de troubles mentaux comme les hallucinations, une mauvaise interprétation des faits. Cette phase peut même être accompagnée de beaucoup de formes de schizophrénies plus dangereuse et de divers types de délires / manies (par exemple la persécution). Cependant, une personne en période maniaque a un point commun avec une personne en période dépressive : elle ne doit absolument pas être laissée à elle-même. Encore une fois, j'aimerais partager avec vous quelques bons conseils sur la façon de traiter une personne en phase maniaque... Certains points seront basés sur ma propre expérience (comme je l'ai écrit à plusieurs reprises : je souffre d'un épisode maniaque très léger), d'autres sur les connaissances que j'ai acquises auprès d'autres sources. Si quelque chose manque ici, je suis désolée: j'ai beaucoup moins d'expérience avec cette partie de la bipolarité.
1 - Il ne faut pas laisser une personne en période maniaque livrée à elle-même. La manie ne doit pas être sous-estimée, comme la dépression ne doit pas être sous-estimée. Chaque personne réagit différemment et a une évolution différente du trouble - pour certains (comme moi), c'est juste un flux d'idées et une volonté d'agir. Dans ce cas, il suffit d'inhiber les idées les plus risquées, de ne pas se permettre, par exemple, de démissionner du travail au profit d'une "nouvelle idée commerciale", et de se rappeler de certaines choses évidentes, comme le besoin de manger ou de dormir. Cependant, il y a des personnes qui commencent à se comporter de manière... insupportable pendant cette période. Elles sont plus impétueuses, plus violentes, elles jurent peut-être plus ou se montrent plus agressives. Certaines personnes deviennent paranoïaques, ne font plus confiance aux autres, prennent des décisions étranges, voire stupides.
2- Un épisode maniaque implique une augmentation de l'énergie - c'est donc une bonne idée de mettre cette énergie sur des rails. Il peut être utile de suggérer à cette personne de commencer à pratiquer un sport ou de s'adonner à une activité quelconque (qui donnent nécessairement des résultats visibles - les personnes en période maniaque n'aiment pas pratiquer des activités dont les effets ne sont pas immédiatement visibles). Cela permettra d'évacuer l'énergie et la tension, de permettre à la personne de se concentrer sur quelque chose de précis et d'éviter la course des pensées et la mise en œuvre d'idées dangereuses.
3- Il est essentiel de rappeler à la personne malade de dormir au moins six heures par jour et de faire au moins trois repas sains. Lorsqu'on est en phase maniaque, il est vraiment facile d'oublier - il y a eu des périodes où je dormais 1 à 2 heures par jour et où je passais la journée à boire un seul thé. Cependant, cela abîme vraiment le corps, ce n'est pas sain pour lui . C'est pourquoi vous devez forcer la personne malade à se coucher ou à manger et vous assurer qu'elle le fait réellement.
4- Les médicaments - encore une fois, il faut lui rappeler ses médicaments et faire attention à leur prise, non seulement ceux pour les troubles bipolaires, mais aussi les autres. Il faut savoir que pendant la période maniaque, l'esprit d'un malade est en mode "je sais tout mieux que les autres" (y compris les médecins) et "tout est mieux que bien pour moi, pourquoi m'empoisonner avec ça ?" Ce qui signifie qu'ils renoncent très facilement à des médicaments qu'ils jugent inutiles. Quand ce n'est pas que selon eux, ils n'ont besoin d'aucun médicaments.
5- S'il/elle a un épisode maniaque grave (avec, par exemple, des délires ou d'autres maladies psychotiques), parler peut l'aider. Mais encore une fois : n'essayez pas la logique. La logique ne fonctionne pas vraiment avec la plupart des maladies mentales. C'est interressant d'écouter attentivement la personne malade, voire de lui donner raison, même si elle dit des choses absolument incohérentes. Les pensées des personnes malades vagabondent très souvent, elles peuvent changer de sujet de conversation même en prononçant une seule phrase. Lorsque la conversation prend une mauvaise tournure, qu'elle stimule beaucoup la personne malade, qu'elle déclenche de l'agressivité chez elle, vous pouvez essayer d'orienter doucement la conversation dans une direction sûre, il faut essayer de la calmer. Le plus souvent, cependant, il suffit d'écouter et de ne pas montrer à l'interlocuteur qu'il parle bêtement ou qu'on ne comprend pas quelque chose - il faut alors faire preuve de beaucoup de compréhension et de patience.
6- Les personnes maniaques sont plus enclines à prendre des risques et sont souvent assez audacieuses pour être stupides. Elles sont prêtes à essayer des choses qui menacent leur vie ou leur position - elles peuvent donc facilement tomber dans la toxicomanie, le jeu ou l'alcoolisme. Elles peuvent contracter des prêts, devenir plus volages ou quitter leur emploi du jour au lendemain. Soyez vigilant.
7- Je ne l'ai pas écrit dans mon texte sur les épisodes dépressifs, car je pensais que c'était évident, mais je vais l'écrire ici : très souvent, il est nécessaire de fournir à une personne malade l'aide d'un psychiatre qui l'aidera à maîtriser certaines techniques de réduction au silence.
Je continue à penser que les épisodes dépressifs sont la  phase la plus dangereuse du trouble bipolaire, mais la vérité est que la maladie dans son ensemble est très, très  dangereuse. Dans le cas d'un épisode dépressif, le risque est davantage centré sur la personne malade. Dans le cas d'un épisode maniaque, il peut s'tendre également à l'entourage de la personne malade (elle peut mettre en danger la vie de sa famille en allumant accidentellement un feu ou en conduisant de manière dangereuse en voiture, par exemple). C'est pourquoi il est si important de connaître l'existence de ce trouble et de tout faire pour que la personne malade se soigne.
J'espère qu'avec ce texte, je sensibiliserai quelque peu les gens au trouble bipolaire et que je pourrai peut-être aider quelqu'un qui en est atteint ou qui a un proche malade .”
Nayialovecat
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° “Today, on the occasion of World Bipolar Day, I decided to say a few words about the other pole of BPAD. This time it is much more difficult, because in my case the manic episodes are extremely mild (the so-called mild hypomania), they are almost harmless and desirable (especially in comparison with my severe depressive episodes), so to make yourself aware of how dangerous a depressive episode is, I had to search for information about people who are not so lucky.
Let's start by explaining the difference between manic and depressive episodes. As the name of the disorder "bipolar" implies, these are two opposite poles and absolutely everything known from a depressive episode in a manic case is inverted one hundred and eighty degrees. In a depressive episode, you have no energy for anything - in a manic episode you have too much of it. In depressive people, you sleep many hours a day - in manic, even an hour or two of sleep is enough to function fully. And here the first danger begins, because although you don't feel asleep, such treatment of your body overloads it. But more on that in a moment. When in a depressive episode an ill person thinks he/she is useless, that he is a burden for others, that he should not and cannot do anything - in a manic episode it is exactly the opposite: an ill person is certain of his/her infallibility, his/her abilities, and his/her strength. Additionally, when we are dealing with a severe course of a manic episode, they can occur (like on the side of a depressive episode there are depressive delusions, suicidal thoughts and the desire to mutilate) - various types of mental disorders such as hallucinations, misinterpretation of facts, and even be accompanied by a lot of more dangerous schizophrenia and various types of delusions and manias (e.g. persecution). However, a person during a manic period has one thing in common with a person in a depressive period: they absolutely should not be left to themselves. Again, I would like to share with you a handful of good advice on how to deal with a person at this stage of bipolar affective disorder... Some points will be based on my own experiences (as I wrote many times: I have a very mild manic episode), others on the knowledge I gained from other sources. If something is missing here, I'm sorry, I have much less experience with this part of bipolar.
1 - You should not leave a person in a manic period to themselves. The mania must not be underestimated, like depression must not be underestimated. Different people react differently and have a different course of the disorder - for some (like me) it is just a flow of ideas and willingness to act. In such a case, it is enough to inhibit the more risky ideas, not to allow, for example, to resign from work at the expense of a "new business idea", and to remind about certain obvious things, such as the need to eat or sleep. However, there are people who begin to behave... unbearably during this period. They are more impetuous, violent, maybe more swearing or showing aggression. There are people who get paranoid, stop trusting others, make strange or even stupid decisions.
2- A manic episode involves an increase in energy - so it's a good idea to put that energy back on track. Perhaps it is worth suggesting to such a person that he/she start practicing some sport or engage in some activity (necessarily giving visual effects - people in a manic period do not like to perform activities whose effects cannot be seen immediately). This will help relieve energy and tension, allow such a person to focus on something specific, and will not allow for racing thoughts and the implementation of dangerous ideas.
3- It is essential to remind the ill person to sleep at least these six hours a day and eat at least three wholesome meals. Being in a manic episode, it's really easy to forget about it - there were times when I slept 1-2 hours a day and spent the whole day having a single tea. However, it really destroys the body, it's not healthy for it - that's why you must even force the ill person to go to bed or eat and make sure that they actually do it.
4- Medicaments - again, you should be reminded of medicaments and be careful about taking them, not only those for bipolar disorder, but also all others. You must know that during the manic period, the mind of a sick person is at the stage "I know everything better than others" (also from doctors) and "everything is better than okay with me, why should I poison myself with it?" Which means that they very easily give up medicaments they think are unnecessary. Or it may be that, in their opinion, they don't need any medicaments.
5- If he/she has a severe manic episode (with, for example, delusions or other psychotic illnesses), talking may help. Just again: let's not try logic. Logic doesn't really work with most mental illnesses. It is worth listening carefully to the ill person, even agreeing them, even if they say absolutely incoherent things. The thoughts of ill people wander very often, they can change the topic of conversation even while uttering one sentence. When the conversation takes a wrong turn, it stimulates the ill person a lot, triggers aggression in her/him, you can try to gently direct the conversation in a safe direction, it's necessary to try to calm down. Most often, however, it is enough to just listen and not show the interlocutor that he/she is talking stupid or that we don't understand something - so you shoulD show a lot of understanding and patience
6- Manic people are more prone to taking risks and are often bold enough to be stupid. They are willing to try things that threaten their life or position - therefore they can easily fall into drug addiction, gambling or alcoholism. They may take loans, become more promiscuous or quit their job overnight. Be vigilant. 7- I didn't write about it in my journal about depressive episodes, 'cause I thought it was obvious, but I will write here: very often it is necessary to provide an ill person with the help of a psychiatrist who will help an ill person master certain techniques of silencing.
Well, personally, I still think depressive episodes are a much more dangerous part of bipolar affective disorder, but the truth is, all of bipolar disorder is insanely dangerous. In the case of a depressive episode, the danger is more focused on an ill person - in the case of a manic episode, it also transfers to an ill person's environment (he/she may pose a threat to life for those around him, e.g. by accidentally starting a fire or driving in a dangerous way in a car). That is why it's so important to be aware of the existence of this disorder and to treating it as soon as possible by the ill person.
I hope that with this text I will slightly increase people's awareness of bipolar affective disorder and maybe help someone who has it or knows someone who has this mental ill.”
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
“Przy ostatniej okazji pisałam o epizodach depresyjnych. Dzisiaj, z okazji Światowego Dnia Choroby Afektywnej Dwubiegunowej postanowiłam powiedzieć kilka słów na temat drugiego bieguna ChAD.
Tym razem mam o wiele trudniej, bo w moim przypadku epizody maniakalne mają wyjątkowo łagodny przebieg (tzw. hipomania o łagodnym przebiegu), są wręcz nieszkodliwe i pożądane (zwłaszcza w zestawieniu z moimi ciężkimi epizodami depresyjnymi), dlatego, aby uzmysłowić nawet samej sobie, jak niebezpieczny jest epizod depresyjny, musiałam poszukać informacji o osobach, które takiego szczęścia nie mają. Zacznijmy od wyjaśnienia, czym różni się epizod maniakalny od depresyjnego. Jak sama nazwa choroby "dwubiegunowa" wskazuje, są to dwa przeciwne bieguny i absolutnie wszystko, co było znane z epizodu depresyjnego w przypadku maniakalnego jest odwrócone o sto osiemdziesiąt stopni. W epizodzie depresyjnym nie ma się na nic energii – w maniakalnym ma się jej aż za dużo. W depresyjnym sypia się po kilkanaście godzin na dobę – w maniakalnym wystarcza nawet godzina lub dwie snu, aby funkcjonować w pełni sprawnie. I już tu zaczyna się pierwsze niebezpieczeństwo, bo choć nie ma się uczucia niewyspania, takie traktowanie swojego ciała mocno je przeciąża. Ale o tym za chwilę. Gdy w epizodzie depresyjnym osobie chorej wydaje się, że do niczego się nie nadaje, że jest dla innych obciążeniem, że nie powinna i nie potrafi niczego zrobić – w maniakalnym jest dokładnie odwrotnie: osoba chora jest pewna swojej nieomylności, swoich umiejętności, swojej siły. Dodatkowo, gdy mamy do czynienia z ciężkim przebiegiem epizodu maniakalnego, mogą dochodzić (tak ja po stronie epizodu depresyjnego są urojenia depresyjne, myśli samobójcze i chęć okaleczania się) – różnego rodzaju zaburzenia umysłowe takie jak halucynacje, nadinterpretacja faktów, a nawet mogą towarzyszyć mu dużo bardziej niebezpieczne schizofrenia i różnego rodzaju urojenia oraz manie (np. prześladowcza). Osobę w czasie trwania okresu maniakalnego łączy jednak z osobą w okresie depresyjnym jedna rzecz: absolutnie nie powinna być pozostawiona samej sobie.
Znów chciałabym się podzielić z Wami garścią dobrych rad, jak postępować z osobą będącą na tym etapie choroby afektywnej dwubiegunowej… Kilka punktów będzie opartych na moich własnych doświadczeniach (jak wielokrotnie pisałam: mam bardzo łagodny przebieg epizodów maniakalnych), pozostałe na wiedzy, którą zdobyłam z innych źródeł. Jeśli czegoś tu brakuje, bardzo przepraszam, mam zdecydowanie dużo mniejsze doświadczenie z tą częścią dwubiegunówki.
1- Nie należy zostawiać osoby będącej w okresie maniakalnym samej sobie. Nie wolno bagatelizować maniactwa tak samo jak nie wolno bagatelizować depresji. Różne osoby różnie reagują i mają różny przebieg choroby – u niektórych (jak u mnie) jest to po prostu przypływ pomysłów i chęci działania. W takim wypadku wystarczy jedynie hamować co ryzykowniejsze pomysły, nie pozwolić na przykład na rezygnację z pracy kosztem „nowego pomysłu na biznes”, a także przypominać o pewnych oczywistościach, jak potrzeba spożywania pokarmów czy snu. Są jednak osoby, które w tym okresie zaczynają zachowywać się… nieznośnie. Są bardziej porywcze, gwałtowne, może więcej przeklinają lub przejawiają agresję. Są osoby, którym włączają się paranoje, przestają ufać innym, podejmują dziwne albo wręcz głupie decyzje.
2- Epizod maniakalny wiąże się ze zwiększeniem energii – dobrym pomysłem zatem jest skierowanie owej energii na właściwe tory. Może warto zasugerować takiej osobie, aby zaczęła uprawiać jakiś sport albo zaangażowała się w jakąś czynność (koniecznie dającą wizualne efekty – osoby w okresie maniakalnym nie lubią wykonywać czynności, których efektów nie widać od razu). To pomoże rozładować energię i napięcie, pozwoli takiej osobie skupić się na czymś konkretnym, a nie pozwoli na gonitwy myśli i realizację niebezpiecznych pomysłów.
3- Należy koniecznie przypominać osobie chorej o tym, że powinna spać przynajmniej te sześć godzin dziennie i jeść co najmniej trzy pełnowartościowe posiłki. Będąc w epizodzie maniakalnym naprawdę łatwo o tym zapomnieć – zdarzały mi się okresy, kiedy sypiałam po 1-2 godziny dziennie i cały dzień spędzałam na pojedynczej herbacie. To jednak naprawdę wyniszcza organizm, nie jest dla niego zdrowe – dlatego trzeba wręcz wymuszać na osobie chorej, aby kładła się spać czy jadła i zadbać, aby faktycznie to robiła.
4- Leki – znów należy przypominać o lekach i pilnować ich zażywania, nie tylko tych na chorobę afektywną dwubiegunową, ale też wszystkich innych. Musicie wiedzieć, że w trakcie okresu maniakalnego umysł osoby chorej znajduje się na etapie „wiem wszystko lepiej od innych” (także od lekarzy) oraz „przecież wszystko ze mną jest lepiej niż w porządku, po co mam się tym truć?”. Co oznacza, że bardzo łatwo rezygnują z leków, które ich zdaniem są zbędne. A może tak być, że w ich opinii wszystkie leki są im zbędne.
5- W przypadku przebiegu ciężkiego epizodu maniakalnego (któremu towarzyszą np. urojenia lub inne schorzenia psychotyczne) pomóc może rozmowa. Tylko znowu: nie próbujmy logiki. Logika naprawdę nie działa w przypadku większości chorób psychicznych. Warto za to wysłuchać dokładnie osoby chorej, nawet jej przytakiwać, choćby mówiła rzeczy absolutnie nieskładne. Myśli osób chorych często bardzo błądzą, potrafią zmieniać temat rozmowy nawet w trakcie wypowiadania jednego zdania. Gdy rozmowa przybiera zły obrót, pobudza bardzo osobę chorą, wyzwala w niej agresje, można próbować delikatnie kierować rozmowę w bezpiecznym kierunku, koniecznie próbować wyciszyć i uspokoić. Najczęściej wystarczy jednak po prostu słuchać i nie wykazywać rozmówcy, że mówi głupoty, albo że czegoś nie rozumiemy – należy wykazywać zatem wiele zrozumienia i cierpliwości.
6- Osoby w okresie maniakalnym mają większą skłonność do podejmowania ryzyka i często cechują się odwagą graniczącą z głupotą. Są skłonne próbować rzeczy zagrażających ich życiu lub pozycji – dlatego łatwo mogą popaść w narkomanię, hazard czy alkoholizm. Mogą brać kredyty, decydować się na większą rozwiązłość seksualną czy rzucić pracę z dnia na dzień. Należy zachowywać czujność.
7- Nie pisałam o tym w moim dzienniku dotyczącym epizodów depresyjnych, bo uznałam, że to oczywiste, ale tutaj już napiszę: bardzo często niezbędne jest objęcie chorego pomocą lekarza psychiatry, który pomoże choremu opanować pewne techniki wyciszenia
Cóż, osobiście nadal uważam, że okres depresyjny jest dużo bardziej niebezpieczną częścią ChAD, ale prawda jest taka, że cała choroba afektywna dwubiegunowa jest szalenie niebezpieczna. W przypadku epizodu depresyjnego niebezpieczeństwo jest bardziej skupione na osobie chorej – w przypadku epizodu maniakalnego, przenosi się także na otoczenie chorego (chory może stwarzać zagrożenie życia dla osób wokół siebie, np. niechcący wzniecając pożar, albo poruszając się w niebezpieczny sposób samochodem). Dlatego tak ważna jest świadomość istnienia tej choroby i podjęcie jej jak najszybszego leczenia przez osobę chorą.
Mam nadzieję, że tym tekstem odrobinę zwiększę świadomość ludzi na temat ChAD i być może pomogę komuś, kto się z nią boryka albo zna kogoś chorego.”
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
7 notes · View notes
claudehenrion · 5 years
Text
Imaginons... Que se serait-il passé si... ( I ) La colonisation
  En avril 2006, Abdelaziz Bouteflika avait éructé (sur Echourouk TV) : ''la France est responsable du génocide de l’identité, de l’histoire, de la langue et des traditions algériennes''. Cette série inégalée d’insultes à l’Histoire donnait la preuve que, de nos jours, le ridicule ne tue plus : il n’a jamais renié cette honteuse invention, cette contre-vérité historique absolue. Il est incroyable que ce tissu de mensonges ait pu être repris, comme s’il contenait la moindre  parcelle de vérité historique. D’ailleurs, il suffit de parcourir les écrits et les dires de presque tous les ''compagnons de route'' de ce triste sire pour ramener ce qu'il croit à ce qu'il est : rien.
  Hocine Ait Ahmed, qui fut l’un des chefs historiques du FLN, avait fait, dans le numéro de juin 2005 de la revue de l’Association Culturelle de l’Education Populaire algérienne, cette longue et belle déclaration : ''Chasser les Pieds-noirs a été plus qu’un crime, une faute, car notre Patrie a perdu là son identité sociale. Les religions et les cultures juive et chrétienne se trouvaient en Afrique bien avant l'arrivée des arabo-musulmans, colonisateurs aujourd’hui hégémoniques. Avec les Pieds-noirs et leur dynamisme, je dis bien les Pieds-noirs et non les Français, l’Algérie serait aujourd’hui une grande puissance. Ces Pieds noirs, français qui avaient grandi au milieu de nous, étaient le maillon qui rattachait notre pays à la civilisation et à la technique françaises''. Dommage que  la suite  se soit fourvoyée là où il ne fallait pas aller... et qu'il ait lui-même attendu douze ans pour voir ce qui était évident !
  Nombre d’autres sources, toutes algériennes mais toutes venues trop tard, ont également rétabli la vérité (que les dirigeants français, terrifiés par les diktats de la ''bien-pensance'', ont hélas ignorée), dont le célèbre écrivain Bouallem Sansal, toujours excellent : ''Nous sommes ruinés, et il y a plus de nostalgiques que le pays ne comptait d’habitants alors'', ou la journaliste Malika Boussouf, très connue en Algérie pour ses ''Cris de colère'' : ''Si les Pieds noirs n’étaient pas partis en masse, l’Algérie ne serait pas dans l’état désastreux dans lequel elle se trouve''...   
  Plus ''décoiffante'' encore, est cette affirmation de Ferhat Abbas, leader du FLN qui devint le premier Chef d'État de la République Algérienne : ''la France a commis un crime : elle a livré le peuple aux tueurs et aux assassins''... Il écrit, plus loin : ''Si la France était restée vingt ans de plus, elle aurait fait de l’Algérie l’équivalent d’un pays européen''... ce que confirme Bachir ben Yahmed, le fondateur de Jeune Afrique : ''A son indépendance, nul pays extérieur au monde occidental, Japon et Afrique du sud exceptés, ne disposait d’une infrastructure aussi développée que celle de l’Algérie''. Ferhat Abbas, (qui n'eut pas que des bons côtés), est tout de même un personnage à stature historique. C'est à lui qu'on doit ce morceau d'anthologie : ''Si j'avais découvert la nation algérienne je serais nationaliste [...]. Mais je ne mourrais pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie, je ne l'ai pas découverte. J'ai interrogé les vivants et les morts, j'ai visité les cimetières : personne ne m'en a parlé. La France n'a pas colonisé l'Algérie, elle l'a créée''... On peut regretter que cette clarté ne l'ait pas illuminé quand il était encore temps !
  Abderahmane Fares, l’ancien Président de l’exécutif algérien s'était penché sur un autre aspect de l’œuvre de la France en Algérie : ''S’il est un domaine où l’effort de la France ne se discute pas, c’est l’enseignement. On doit dire que l’école a été un succès, les premiers instituteurs ayant apporté toute leur foi pédagogique, sans arrière pensées''. Et Belkacem Ibazizen, écrivain et homme politique, ajoute : ''La scolarisation française en Algérie a fait faire aux Arabes un bond de mille ans''.            Et Boualem Sansal (encore lui, décidément !) de conclure : ''En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus aimé cette terre que nous qui sommes ses enfants''.                    Comme ils paraissent décalés et ridicules, les pauvres discours clonées de ceux qui ont cru que leur haine remâchée et leurs idées préconçues pourraient faire oublier de tous la réalité historique ! Oh ! Bien sûr qu'il y a eu, ici ou là, des erreurs, des fautes, des comportements qui semblent inappropriés aujourd'hui. Au crime d'anachronisme près... que ceux qui n'ont jamais fauté jettent la première pierre...
  En vérité, ce que dit l'Histoire, (je veux dire : tout, sauf la relecture partisane et fausse inventée par la Gauche) c'est que lorsque la France a débarqué en 1830 à Sidi-Ferruch, elle chassa le cruel colonisateur ottoman qui, depuis plusieurs siècles, pillait et réduisait à la famine et à la maladie les ancêtres de Bouteflika. Ce qui allait devenir l'Algérie n'était qu'un ''Millet'' (territoire) sous le joug de la Régence turque, où n'existait ni monnaie, routes, écoles, hôpitaux, ni agriculture autre que vivrière.       Cette région n’avait jamais connu l’indépendance, jamais constitué un État, sauf un bref entracte de moins de 200 ans, sous les Ifrénides de Tlemcen, avec la Dihyia (= Reine) Kahina, la fameuse reine amazighe. Mais c’était des berbères qui luttaient contre l’invasion arabe, contre l’Islam. Et ça se passait au VII ème siècle !
  Ferhat Abbas avait raison : c'est bel et bien la France qui lui a donné une unité, une identité, et qui  (sans forcément en avoir l’intention, mais c’est une autre histoire !) a créé, suscité et organisé le sentiment de ''vouloir vivre ensemble'' qui est le premier signe de l’existence d’une Nation. Par la suite, elle a construit une cinquantaine de lycées et collèges, et quatre facultés dont une de médecine, et 138 hôpitaux : la dysenterie, le paludisme, la variole, la peste, le choléra et le typhus ont été éradiqués grâce aux soins gratuits pour tous. En quelques décennies, la France a construit 54 000 km de routes, 4 500 km de voies ferrées, 23 ports et nombre d’aéroports. Le bilan est trop riche pour tenir dans le format des billets de ce Blog...
  Il faut l'imagination pathologique de Bouteflika et l'inculture énarcho-orientée de Macron pour ne pas voir ce qui est là, visible, patent, indiscutable... Evidemment, il n’est pas question de nier qu'il y eut, aussi, une guerre, hélas ! Et vraiment pas tendre. Mais où et quand a-t-on entendu parler de ''guerres tendres'' ?  (à suivre)
H-Cl.
PS. : Toutes les citations, dans ce ''billet'’, sont extraites de mon livre ''Comprendre demain'' (juin 2012 - pp. 512 sq.), qui, épuisé, a ensuite donné son nom à ce Blog.
.
1 note · View note
Text
Ma chère Solitude.
Ma chère, Ça fait longtemps que j'ai envie te parler, est-ce que j'ai le droit de m'adresser à toi directement ? Je sais que je ne t'ai pas habituée à ça, j'imagine que ma familiarité soudaine t'incommode et que ce tutoiement te surprend. Je le sais en fait, je te connais bien. À vrai dire, on se ressemble beaucoup toi et moi. Mais aujourd'hui il me semble important de faire ce pas vers toi. Je crois que j'ai beaucoup de choses à te dire et que j'ai déjà trop attendu. Allez, fais pas cette tête !  Ce n'est pas comme si on ne se connaissait pas. Ça fait bientôt vingt-cinq ans qu'on cohabite. Je conçois que cette lettre va te paraitre un peu étrange, comme aux autres qui la liront d'ailleurs. On ne parle pas souvent de toi ici. À vrai dire, quand il s'agit de toi, le sujet est un peu tabou. La plupart des gens te présentent comme un monstre à abattre ou une maladie incurable. Ils sont prêts à toute sorte d'arrangement pour t'éviter. Je m'étonne de leur entêtement, je m'en irrite parfois. Quand je sors des arguments en ta faveur, on me répond que c'est si triste d'être seul. On me parle de ces mamans célibataires qui galèrent ou des SDF, de ces gens au chômage, à la retraite. Tu sais, ces vieux qui meurent tout seuls chez eux, qu'on ne remarque qu'un an après à cause de l'odeur. Pourtant, ton prénom, quand il sort de ma bouche, n'a rien à voir avec tout ça. Je crois qu'ils te confondent avec l'abandon ou l'isolement, avec une sorte de manque. Pour moi, tu représentes avant tout un retour à soi. Un appel à découvrir ses désirs, ses rêves, sa liberté. Une pause dans ces relations qui sont toujours plus compliquées, dans ce monde qui s'essouffle, cette société qui s'effrite. Très tôt, on nous éduque à vivre ensemble, à jouer ensemble, à travailler ensemble. On nous inculque le compromis, la patience, on nous apprend à communiquer, à mentir surtout. On nous convainc que tu es incompatible avec le bonheur, avec l'amour, et que, contrairement au dicton, il vaut mieux être avec n'importe qui, plutôt que seul. Alors j'ai essayé moi aussi. De faire partie d'un groupe, d'une communauté, d'un couple. J'ai passé des années à supporter des compagnies que je jugeais ennuyeuses pour me sentir acceptée, normale. Le plus généralement parce qu'on me le demandait et que ça inquiétait ma mère de me voir avec toi. Mais la vérité c'est que je me sens bien plus seule en soirée, entourée par le monde, les lumières, les sons. Je me mêle aux autres, je parle avec ces gens, je me sens vraiment bien parfois, mais souvent, d'un coup, j'ai le sentiment d'être seule au monde. J'ai l'impression que nos paroles sont insensées, tellement superficielles, et qu'il n'y a aucun espoir que l'on se comprenne un jour. Ça t'ai déjà arrivé à toi aussi ? On rabâche sans cesse les mêmes propos stériles, entendus à la télé, dans les médias, sortis de la bouche des plus cons de ce monde. On s'emporte les uns contre les autres pour des broutilles et on évite soigneusement les vrais sujets. Je crois qu'à vivre continuellement en groupe on finit par régresser intellectuellement. On laisse les autres réfléchir à notre place, parce que c'est plus simple sur le moment. Mais avec les années on perd tout esprit critique. Comment veux-tu qu'on soit capable de tolérance, de jugement, si l'on n'est même pas aptes à nous faire nos propres idées ? Malgré ça, je m'interroge : est-ce que je suis folle ? Est-ce que je suis la seule à te trouver belle, et plutôt positive ? Est-ce que ça fait vraiment de moi quelqu'un d'asocial de passer du temps avec toi ? Très jeune je remettais déjà en cause le pouvoir, l'autorité, l'adulte. Je crois que je n'ai jamais été quelqu'un de docile. Depuis toujours on me traite de fière ou de rebelle, on me dit que ce n'est pas comme ça que je vais plaire ou me faire des amis. Ça me fait un peu sourire quand je pense aux gens formidables qui habitent ma vie. Je crois que le seul moyen d'être soi-même et quelque peu épanoui est d'arrêter d'avoir en permanence recours à l'autre, à son regard ou son avis. Mais la société dans laquelle on a grandi a fait de nous des assistés émotionnels. On passe notre temps à essayer de faire plaisir, à vouloir rendre fiers nos parents, à écouter des conseils qui ne nous correspondent pas, et on finit par suivre une voie qui n'est pas la nôtre. Mais la vérité c'est que personne d'autre que moi ne peut raisonner à ma place, personne n'est dans ma tête, personne ne peut me dire ce qui doit faire mon bonheur ou quel chemin suivre. Cette idée est effrayante, voire même douloureuse, mais quelle vie m'attend si je refuse encore de la reconnaître ? N'est-ce pas ça, d'ailleurs, devenir adulte ? Se rendre compte que l'on est responsable de sa propre vie ? Se prendre en main et faire face, plutôt que d'accabler l'autre ou l'appeler au secours ? Je crois que cette prise de conscience est le commencement de tout. C'est tout un art les rapports sociaux, tu sais bien que ça m'a souvent dépassée. J'ai l'impression que le partage véritable et l'honnêteté entre humains est plutôt utopique. En fait, j'ai le sentiment, et c'est ce qui me dérange le plus, qu'aucune relation n'est vraiment gratuite. Que quand on passe du temps avec quelqu'un, c'est très souvent intéressé. Ce n'est pas forcément conscient, et encore moins malintentionné, mais les gens ont tellement besoin qu'on les rassure, qu'on les guide, qu'on les rende heureux. Je ne m'en sens pas le pouvoir. C'est trop. Tu n'imagines pas la gueule de mes proches quand je leur dis que je n'ai pas besoin d'eux. Bon, dit comme ça, je peux les comprendre aussi... C'est vrai que je ne suis pas souvent très délicate dans mes propos. Mais ce que je veux dire c'est que je n'ai pas ''besoin'' d'eux. Je suis là, je suis moi, je suis complète, (...) je suis contente ! Évidemment, ils rajoutent à mon bonheur quotidien, ils m'apportent énormément, et on crée de belles choses ensemble, mais c'est un plaisir, ce n'est pas un besoin. Je n'espère rien d'eux, je les aime comme ils sont, sans forcément attendre de retour, simplement parce qu'ils existent. Je suis fière de pouvoir aimer comme cela. Dis -moi, on a le droit d'être pas commode ? D'être sauvage et sociable en même temps ?_Depuis trois ans on me questionne sur mon choix de voyager seule. On me félicite ou on me plaint, on me qualifie de courageuse ou on me demande ce qui cloche chez moi. Tous les avis se superposent, s'emmêlent, et à moi il m'a fallu tout ce temps pour comprendre les raisons de notre rencontre. Je t'écris aujourd'hui comme à une amie, mais il faut que je t'avoue que durant des années, moi aussi je t'appréhendais un peu. Quand je t'ai embarquée avec moi pour la Norvège, lors de mon tout premier voyage, tu n'étais pas vraiment voulue. J'avais juste besoin de partir, vite, d'aller voir ailleurs, et personne d'autre que toi n'était prêt à me suivre. À cette époque, je ne connaissais pas encore tous ces forums qui regroupent les voyageurs, toutes ces annonces où les uns et les autres recherchent des compagnons d'aventure. Et Dieu merci.Ces voyages avec toi m'ont profondément changée. Durant ces longs mois, à ne pouvoir ne compter que sur nous-mêmes, je crois que j'ai vraiment grandi. La route et toi faites des enseignants formidables. Vous m'avez appris l'humilité, la bienveillance, la persévérance, et surtout, le courage. Vous m'avez obligée à surmonter le difficile. Je ne pensais pas être si forte. Alors non, tu n'as rien de facile. Et tu n'es pas vraiment douce non plus. D'aussi loin que je me rappelle tu n'as jamais essayé de me préserver. Au contraire, tu me poussais déjà à bout. Tu m'impressionnes un peu avec tes grands airs et tes excès. Des fois tu m'inquiètes. J'ai peur de m'approcher trop près de toi et de ne plus être capable de rentrer chez moi. Des fois j'ai peur que tu me rendes folle. Tu me fais un peu penser aux histoires d'amours passionnées. Comme elles tu demandes un abandon et un dévouement total, comme elles tu peux t'avérer terriblement blessante, ou sublime. Tu es une épreuve à part entière. Tu coûtes cher, mais le prix à payer et la récompense sont les mêmes : la liberté. Aujourd'hui, je ne peux plus me passer de toi. Tu es devenu un choix réfléchi, et même plus que ça, un engagement. J'ai passé un accord avec toi, celui de vivre avec attention et courage, avec lucidité et respect. Nos rencontres comme un rendez-vous avec moi-même. On a encore du chemin à faire toi et moi. Je n'ai pas encore tout compris, je n'ai pas encore fait la paix avec les autres, ni même avec moi. Je crois que c'est ça le vrai but de ces voyages : apprendre à me connaître, à me respecter et à m'aimer. C'est aussi pour cela qu'ils sont solitaires : ils ne mènent qu'à mon propre salut. On me demande comment je fais pour oser toutes ces aventures. Je crois que tu y es pour beaucoup. Je ne ressens plus le besoin de parachute, de semaines routinières, ou de l'assurance d'avoir quelqu'un dans mon lit toutes les nuits. C'est toi qui me sécurises. Je sais que quoiqu'il se passe, si dans ma vie je traverse des moments de doute ou de peine, je retrouverai toujours mon souffle à tes côtés. Je sais que quand les angoisses seront trop présentes, et que la situation semblera bloquée ici, mon secours ultime viendra d'en haut, de toi.  C'est donc vrai : « L'âme cesse d'être solitude quand elle devient sanctuaire. » Avec amour et dévotion, Julia. 
0 notes
equipedefranceinfo · 7 years
Text
Ailier, la bonne planque ?
  Et si, pour devenir professionnel, le meilleur moyen était de jouer sur le côté… mais devant? Traditionnellement moins exposés, placés dans un coin avec pour seul tâche de faire en sorte qu'aucun adversaire ne s'y promène balle au pied, les latéraux doivent désormais participer au jeu offensif, en tout cas au sein des formations voulant faire le jeu. Ils doivent donc avoir le coffre pour couvrir de grandes zones et maîtriser les quatre grandes phases (quand mon équipe a le ballon, quand elle le perd, quand l'adversaire l'a et quand mon équipe le récupère) car ils peuvent être sollicités offensivement comme défensivement. Et les ailiers, qui vivement aussi le long de la ligne de touche mais bien plus haut? Et bien on leur demande avant tout de faire des différences balle au pied. D'où une spécialisation qui interroge sur le niveau réel – jusqu'à se demander s'il n'y a aujourd'hui pas plus de bons latéraux que de bons ailiers.
    Quelques superstars
Attention, il n'est bien évidemment pas question de mettre tout le monde dans le même sac. Les ailiers ne sont pas une armée de marcheurs blancs difficiles à distinguer les uns des autres mais des joueurs aux qualités différentes. Ceux en faux pied rentrent vers l'intérieur, les autres débordent. Ils peuvent être des meneurs excentrés qui apportent du contrôle ou des milieux complets qui stabilisent l'équipe défensivement, surtout dans les équipes qui jouent en 4-4-2 et n'ont donc que deux hommes dans l'entrejeu. Ailier, c'est d'ailleurs le poste majoritairement occupé par Cristiano Ronaldo et Lionel Messi, même si les deux le réinterprètent à leur façon, attirés par l'axe: le Portugais en plongeant en profondeur pour être un deuxième numéro 9 profitant du jeu collectif et des dézonages de Karim Benzema, l'Argentin en étant un meneur qui prend le ballon et accélère le jeu en partant de plus bas, là où les blocs regroupés ne vont pas le chercher.
    Pour ces deux talents hors nomes, le fait de se trouver sur le côté n'est qu'un point de départ, la présence d'un latéral offensif dans leur dos leur permettant d'aller sur leur pied fort, et donc vers le cœur du jeu, sans laisser de trous. Neymar, qui évoluait côté gauche à Barcelone, est d'ailleurs amené à faire à Paris ce que Messi fait en Catalogne, à savoir devenir de facto le créateur d'une équipe dont il serait le meilleur joueur, peu importe le poste (offensif) occupé. Mais ce sont ici les exceptions, trois hommes qui mobilisaient 77% des points du vote pour le Ballon d'or en 2015. Dans la plupart des clubs, même chez les prétendants au titre européen, dans les 4-3-3 et 4-2-3-1 avec une seule pointe qu'il faut alimenter en ballons, on croise sprinteurs et tricoteurs. Beaucoup de joueurs qu'on imaginerait bien mal au milieu, là où Luka Modric fait tout et Marco Verratti se voit reprocher – sans que ce soit forcément illégitime – de ne pas attaquer aussi bien qu'il défend et relance.
    Évolution systémique
Que certains doivent plus en faire que d'autres est évidemment logique. Personne n'a jamais prétendu que le football devait être égalitaire, et chaque sport a ses postes difficiles à occuper. Ce que les Américains appellent football contient d'ailleurs le terme de "skills positions". Sous-entendu, les postes nécessitant des qualités spécifiques, là où les "linemen", bien plus habillés que les sumos mais dont le job n'est finalement pas si éloigné, doivent avant tout avoir de la force. Mais la multiplication de systèmes avec un seul attaquant, là où tout le monde jouait en 4-4-2 il y a trente ans, signifie que les ailiers doivent être plus décisifs que jamais dans la zone de vérité. Surtout que le poste de numéro 10 à l'ancienne, s'il peut être réinterprété par un Nabil Fekir par exemple, a largement disparu.
  Memphis Depay, Lyon 16-17. One of the hottest prospects in Europe right now. Shot monster, assist monster, dribb... *looks around* What? http://pic.twitter.com/OUiwB23GLv
— Ted Knutson (@mixedknuts) 8 mai 2017
  C'est d'ailleurs du côté de Lyon que l'on peut commencer ce voyage loin de la terre du milieu. On y trouve Memphis Depay, vingt-trois ans, au niveau très incertain. Bon voire très bon au PSV, fantomatique à Manchester, il a aujourd'hui la particularité de faire beaucoup de matches catastrophiques qu'il sauve d'un geste décisif – que ce soit une passe ou un but. Comment évaluer alors ses productions? À la manière d'un renard des surfaces, lui aussi détaché du collectif, son apport se résume majoritairement au nombre de buts auxquels il contribue, sans demi-mesure. Mais contrairement au buteur esseulé, qui sera également inutile jusqu'à un éventuel éclair, lui a beaucoup de ballons à jouer. Plutôt que de convertir une occasion sur deux, on lui demande d'en créer une sur huit, dix ou douze situations favorables. Et ne pas réussir est plus acceptable quand on arrive à jouer avec ses partenaires, ce qui est rarement le cas.
    Situations (dé)favorables
Memphis est très loin d'être le seul. À Lille, Anwar El Ghazi, lui aussi international néerlandais qui a explosé au pays, montre semaine après semaine un manque de compréhension du jeu dépassant l'entendement, majoritairement pour tenter sa chance en solitaire. Les Lyonnais, longtemps désespérés des matches de Rachid Ghezzal, l'ont vu donner un caviar dès sa première à Monaco. Une surprise de plus pour ceux qui, habitués à le voir médiocre avec la CFA, ont constaté avec stupeur qu'il pouvait finir une saison de Ligue 1 avec huit buts et sept passes décisives en 2015/16. Avant qu'il ne rentre dans le rang, la saison suivante, sans que le joueur ait changé du tout au tout. Quand la réussite se base sur quelques qualités, le moindre grain de sable peut tout faire basculer.
  VIDEO
  Kingsley Coman l'a vécu au Bayern. Beaucoup utilisé par Pep Guardiola, dont la stratégie consistait à créer des situations de un contre un sur les ailes avec un pressing haut permettant de rapidement récupérer la balle, il pouvait se concentrer sur une mission très simple: éliminer son adversaire et, ensuite, profiter de l'espace pour faire le meilleur choix possible. Un crochet, une accélération, une balle à ras de terre dans la surface… Et parfois même pas de crochet, à l'image de Douglas Costa de l'autre côté, auteur d'un début de saison 2015/16 incroyable en faisant toujours la même action: je pousse la balle, j'accélère et je centre en bout de course au niveau du point de penalty. Le système était fait pour que les hommes de couloirs amènent le danger, ne jouant que sur leurs forces et tolérant leurs erreurs. Avec Carlo Ancelotti, et même si le retour en forme de Franck Ribéry et Arjen Robben n'est pas sans influence, le jeune Français et le Brésilien ont souvent semblé perdus. Leur niveau a-t-il seulement baissé?
    Valeur des occasions créées
Le but du football étant de marquer, il est assez logique que les entraîneurs cherchent à tout prix les éléments pouvant les aider dans leur quête. Le problème, c'est que la plupart de ces joueurs sont en bout de chaîne, des trous noirs qui n'ont pas grand-chose à offrir à leur équipe sur le plan collectif. Pour un Ousmane Dembélé, qui réussit la grande majorité de ses dribbles depuis qu'il est arrivé chez les professionnels et a appris à faire la bonne passe une fois l'adversaire éliminé (même si cela n'empêche pas le déchet, sa relation avec Pierre-Emerick Aubameyang était la plus productive d'Europe l'an dernier), combien de faux bons joueurs? À Lille, le pendant d'El Ghazi côté gauche se nomme Luiz Araujo. Un Brésilien méconnu, qui a humilié la plupart des défenseurs rencontrés en pré-saison, et totalement inutile en ce début de Ligue 1 où ses feintes ne marchent pas. D'autant que puisque les munitions manquent, le droit à l'erreur est nettement réduit.
  Alors, Lucas Moura est-il doué ou un membre du relais 4x100m brésilien confondu avec un homonyme? Allan Saint-Maximin doit-il être félicité d'avoir été le seul niçois à créer quelque chose face à Naples balle au pied ou blâmé pour son incapacité à exploiter les situations favorables qui s'en sont suivies? Lucas Vazquez, détonateur du Real, est-il bien meilleur que Jeffren, Isaac Cuenca et Cristian Tello, intéressants par séquence dans une équipe barcelonaise ultra dominatrice, mais franchement médiocres dès que la moindre qualité du collectif autour d'eux les oblige à se diversifier et raréfie leurs opportunités? Riyad Mahrez est-il un excellent joueur ou un garçon qui fait toujours la même chose sans la régularité d'un Arjen Robben? Nolito a-t-il progressé après vingt-cinq ans ou son niveau est-il le même qu'à l'époque où il jouait en Segunda B? Chacun peut se faire sa propre idée. S'il fallait se mouiller, on aurait quand même tendance à relativiser l'écart entre une partie des ailiers de haut niveau et ceux qu'on trouve dans les étages inférieurs. Après tout, apprendre à cadrr son adversaire sans le ballon et enchaîner crochet-frappe avec, c'est probablement plus facile que de devenir le nouveau Toni Kroos. Et ça peut grandement aider une équipe.
  via http://ift.tt/2g6FcIZ
0 notes
brevesdenatlyn · 7 years
Photo
Tumblr media
DANGEREUSE INNOCENCE
Tome : 1.
Nombre de chapitres: 7 / 12.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "Katlyn haletait en revenant à elle. Maintenant, elle savait la vérité à propos de la mort de ses parents. Alyson ne lui avait jamais dit ce qui s'était passé cette nuit-là. Sans doute pour la protéger et lui permettre de vivre comme tout le monde. Sauf qu'elle n'était pas comme tout le monde."
CHAPITRE 7 : FORMULE
- Flashback -
  Des hommes défoncèrent la porte de la résidence Itachi et pénétrèrent les lieux. Alexander et Mandy Itachi étaient à l'étage dans la chambre de leur petite fille de neuf mois. Cette dernière était ravie d'être le centre d'attention de ses deux parents. Ces derniers se retournèrent brusquement en entendant ce boucan. Le moment qu'ils redoutaient était arrivé. L'accouplement entre un loup-garou de sang-pur et un sorcier était interdit. La naissance de Katlyn Itachi avait brisé les lois. Il était temps de régler ce problème. Les deux parents discutèrent un instant de l'attitude à avoir.
  — Il faut que tu le fasses, Alex. On n'a plus le choix maintenant. On doit protéger Katlyn.
— Je sais. Il va me falloir un peu de temps.
— Je m'occupe de les retenir.
— Fais attention à toi.
  Mandy acquiesça et se transforma sous les yeux de sa fille et de son mari. Elle quitta la chambre, descendit dans le salon et s'engagea dans un combat sans merci avec les loups qui avaient envahi sa propriété. Pendant ce temps, Alexander prit Katlyn dans ses bras et ferma la porte. Il l'assit sur son fauteuil et s'agenouilla devant sa fille qui ne comprenait pas ce qui se passait. Où était passée sa mère ? Des bruits d'un combat enragé leur parvenaient. Alexander ne pouvait pas reculer. Il devait le faire.
  — ....
— Katlyn, regarde papa. Tu vas être une gentille petite fille et écouter papa, d’accord ? C'est très important.
— ...
  La petite fille écouta son père comme si elle avait compris ce qu'on lui demandait. Alexander posa une main sur sa petite tête et ferma les yeux. Il se concentra, faisant appel aux quatre éléments. Il sentait le pouvoir de chacun de ces éléments le traverser alors qu'il les invoquait. Quand il se sentit fin prêt, il commença son incantation.
  — Sanguis sanguinis mei, tutela tua est. Sanguis sanguinis mei, tutela tua est.
  Il répéta ces mots encore et encore. Katlyn commençait à paniquer. Elle ne comprenait pas ce qu'on lui faisait. Une chaleur étrange coulait dans ses veines. Que lui faisait-on ? Alexander arrêta de scander et ouvrit les yeux. Sa fille pleurait. Il la prit contre lui et la berça pour qu'elle se calme. Il jeta un sort de protection sur la pièce mais fut interrompu par l'irruption d'un loup. Ce dernier grogna à l'intention du sorcier et s'apprêta à lui bondir dessus quand un autre loup surgit dans la chambre. Ils se battirent sous les yeux humides de la petite hurlant à plein poumons.
  — ...
— Souviens-toi de ces mots, Katlyn. Souviens-t-en quand tout ira mal. Si tu prononces ces mots, tu t'en sortiras. Nous t'aimons et nous ferons tout pour que tu puisses avoir une vie normale et heureuse.
  Sur ces mots, Alexander déposa sa fille dans son parc et se mêla à la bataille afin d'arrêter le loup qui venait d'achever sa femme. Il ne tint pas longtemps face à lui et se retrouva agonisant sur le sol. Le loup l'avait mordu au cou et il se vidait de son sang. Il ne se transformerait pas. Ça lui était impossible. Il mourait. Il lança un dernier sort qui tua le loup avant qu'il n'approche Katlyn. Alexander pouvait partir tranquille. Il avait sauvé sa fille.
  Dans la nuit...
  Alyson Davis traversait la résidence Itachi, fermant les yeux devant les cadavres qu'elle croisait. Ça avait été un véritable carnage. Mandy lui avait demandé de prendre Katlyn sous son aile si jamais ce jour devait arriver. Elle ne pensait pas qu'il viendrait si vite. Katlyn était jeune, encore trop jeune pour faire face à tout ça. Ses deux parents voulaient qu'elle ait une vie normale. Alyson la lui donnerait. Elle savait pour la seconde nature du couple. Elle n'avait pas paniqué, ni pensé qu'ils étaient fous. Elle les avait cru et leur avait fait confiance. Elle avait fait le serment de protéger Katlyn s'il arrivait quelque chose à ses parents. Ce quelque chose était un véritable massacre. Elle entra dans la chambre et resta stupéfaite. Il y avait trois corps ici. Alexander tenait la main de Mandy. Leurs deux corps baignaient dans une mare de sang. Le troisième corps gisait un peu plus loin. Il semblait être tombé raide mort. Aucune blessure apparente. Dans son parc, Katlyn hurlait de toute la puissance de ses petits poumons. Alyson s'approcha et la prit contre elle pour la calmer. La petite fille était affamée, épuisée et terrifiée. Elle avait également grand besoin d'être changée. Alyson s'occupa d'elle comme si de rien n'était et, quand Katlyn finit par s'endormir, elle appela un homme de la meute pour nettoyer le massacre. La maison fut ensuite scellée. Katlyn prit place dans la famille Davis où on l'éleva comme une fille tout à fait normale. Personne ne lui parla jamais de cette nuit-là, ni de son appartenance au monde surnaturel...
  - Fin -
  Katlyn haletait en revenant à elle. Maintenant, elle savait la vérité à propos de la mort de ses parents. Alyson ne lui avait jamais dit ce qui s'était passé cette nuit-là. Sans doute pour la protéger et lui permettre de vivre comme tout le monde. Sauf qu'elle n'était pas comme tout le monde. Elle était le résultat de l'union d'un sorcier et d'une louve-garou. Elle avait hérité des talents de sa mère mais aussi de ceux de son père. Désormais, elle sentait le pouvoir couler dans ses veines. Elle se souvenait des mots et de l'incantation que son père avait prononcés juste avant de mourir pour la protéger.
  — En vérité, Katlyn est ma sœur par adoption. On dit toujours qu'on est meilleures amies pour qu'on ne pose pas de questions sur ses parents. Personne ne sait ce qui leur est arrivé. Katlyn n'en dit rien mais je sais qu'elle souffre.
— Qu'est-ce qu'elle fait ?
  Nicholas observait Katlyn qui marmonnait des termes latins. Il ne comprenait pas ce qu'elle disait. Il s'approcha d'elle.
  — Peut-être qu'elle prie.
— En latin ?
— J'ignorais qu'elle parlait latin... En dehors des termes médicaux, j'entends.
— On dirait qu'elle scande.
— Attends, après le coup de l'Élue, tu veux me faire croire qu'elle serait dotée de pouvoirs magiques ?
  Le jeune homme ne répondit pas et fit un pas de plus. Katlyn leva la main vers lui et le jeune loup fut projeté contre le mur avec une violence inouïe. Brooke en resta bouche bée. Comment avait-elle fait ? Elle n'avait même pas touché Nicholas, Brooke en était certaine. A son tour, elle s'approcha de Katlyn. Derrière elle, Nicholas se relevait péniblement. Katlyn ne la repoussa pas, continuant à déclamer les mêmes mots encore et encore.
  — Sanguis sanguinis mei, tutela tua est.
— Qu'est-ce que tu fais ?
  Sans s'expliquer, Katlyn attrapa la main de Brooke et changea les mots de son incantation, comme si elle les avait toujours connus, comme si elle avait toujours su ce qu'elle devait faire.
  — Cruor pectoris mei, tutela tua est.
  A l'entente de ces mots, Brooke fut comme traversée par une force invisible. Dans son réseau sanguin, une douce chaleur s'écoulait lentement. Que se passait-il ? Katlyn arrêta brusquement de parler et lâcha la main de Brooke qui recula, sous le choc.
  — C'était un sort de protection.
— Mon père nous protège tous.
— C'était quoi ?
— Katlyn Itachi est issue de l'union d'un sorcier et d'une louve de sang-pur, union formellement interdite dans notre société. Ils ont voulu la mettre à mort car elle a hérité autant de son père que de sa mère, faisant d'elle un être surpuissant. Pas étonnant qu'elle soit l'Élue.
— ...
— Celui qui l'a élevée savait pour sa double nature et a fait en sorte de « l'endormir ». Ce qui explique toutes ses ignorances sur notre monde et l'éveil tardif de ses gênes lupins et sorciers.
  Cela faisait beaucoup d'informations d'un coup pour Brooke et Katlyn. Nicholas en savait plus sur la famille de cette dernière qu'elle-même. C'était déstabilisant. Ses parents étaient donc des légendes et elle, elle était d'une espèce à part, mi-louve, mi-sorcière. Elle commençait à regretter cette petite vie banale qu'elle avait perdue quand Nicholas l'avait mordue.
  — Ce sont mes parents qui l'ont élevée, déclara Brooke d'une voix lointaine.
  L'idée même de savoir que l'un de ses parents, ou même les deux, lui avait menti pendant près de vingt ans était terrifiante. Qui avait donc bridé les pouvoirs qui faisaient de Katlyn un être exceptionnel ?
  — L'un d'entre eux a voulu la protéger. Brider ses pouvoirs et l'élever comme une fille normale était la meilleure chose à faire.
— Tu penses qu'on devrait les brider une nouvelle fois ?
— Je pense qu'elle peut les gérer. Seulement, personne ne devra être au courant en dehors de la meute et toi.
— Je ne dirais rien.
— Nous l'aiderons à garder son secret.
  Ils reportèrent leur attention sur Katlyn. Du sang maculait son visage, sortant de sa bouche et de son nez tandis qu'elle suffoquait. Nicholas s'approcha d'elle, incertain. Elle n'eut aucun geste pour le repousser. Elle le laissa la redresser et s'assoir derrière elle. Elle se laissa aller contre son torse tandis que Brooke lui nettoyait le visage. Elle avait mal, tellement mal. Elle en pleurait. Nicholas passa les bras autour de sa taille et tenta de la rassurer. Katlyn le suppliait de l'achever, de lui apporter la délivrance. Elle aurait hurlé si ses poumons n'avaient pas été en feu.
  — Il faut absolument faire quelque chose !
  Brooke ne supportait pas de voir Katlyn dans cet état. Elle ne supportait pas de la voir se tordre de douleur en les suppliant de mettre fin à ses souffrances. Elle ne pouvait quasiment plus respirer à cause du sang qui envahissait sa gorge. C'était bientôt la fin pour elle. Brooke en avait le cœur serré. Elle voulait pleurer mais se devait de faire bonne figure devant son amie. Cette dernière sombrait peu à peu. Elle sombra totalement au moment même où la porte s'ouvrait avec violence.
  — On a l’antidote !
  Owen se figea net en apercevant le corps immobile de Katlyn dans les bras de Nicholas. Il était arrivé trop tard. Elle n'avait pas tenu. Il jura. Il avait tout donné pour la sauver. Au début, il avait été réticent à son entrée dans la meute. Peu à peu, il avait appris à l'apprécier. Katlyn était quelqu'un de bien. Elle avait fait en sorte de sympathiser avec chacun d'entre eux et de leur apporter tout ce dont ils avaient besoin. Elle avait gagné sa place au sein de cette meute et avait fait d'eux des frères. Il était impossible qu'elle les quitte maintenant. Owen resta figé sur le pas de la porte à fixer les larmes de Brooke et la tristesse de Nicholas.
  — ...
— Merde ! s'exclama-t-il, furieux contre lui-même et contre les sangs-purs.
— Son cœur bat encore. Ce n'est qu'une question de minutes avant qu'elle ne lâche prise. La douleur était terrible.
— On peut encore la sauver.
— Comment ?
— Il nous faut du sang humain.
  Owen se tourna vers Brooke qui était la seule personne cent pour cent humaine dans cette pièce. Elle était la seule à pouvoir sauver Katlyn et Sean. Tous les espoirs reposaient sur elle dès à présent.
  — Du sang humain ?
— Ça nettoiera son sang et permettra à ses cellules de se régénérer. C'est notre seule chance de les sauver. Si on n'essaie pas, on ne saura jamais si ça fonctionne.
— On a besoin de ton accord, Brooke.
— J'accepte, répondit-elle sans hésiter.
  Owen entra dans la chambre sans même refermer la porte et sortit un canif et une bouteille de bière vide de sa poche sous le regard interrogateur de son Alpha et de la meilleure amie.
  — Elle ne peut pas boire à la source sans risquer de te mordre, ce qui ferait de toi l'une d'entre nous.
— Il vaut mieux éviter.
— En effet. Approche.
  Brooke obéit et s'approcha du loup. Ce dernier lui tendait le couteau. Ce qu'elle allait faire était dangereux pour elle mais elle était déterminée. Elle devait le faire pour sauver Katlyn. Elle ne la laisserait pas mourir.
  — Brooke, avant de le faire, tu dois savoir quelque chose.
— Quoi ? demanda-t-elle sans se retourner.
— Si elle boit ton sang, elle saura en permanence où tu es et comment tu te sens. Elle pourra même pénétrer ton esprit.
— Ce n'est pas cher payé en échange de sa vie.
— Tu es quelqu'un de vraiment bien.
  Brooke expira un grand coup et posa le couteau sur son bras. Elle avait peur. Si elle ratait son coup, elle était aussi foutue que Katlyn.
  — Il faut que tu tranches la veine. Je refermerais la plaie pour qu'elle ne laisse aucune trace. Ça évitera qu'on te pose des questions et que tu te vides de ton sang.
— Je vous fais confiance. Ne me ratez pas.
— Surtout, dis-moi d'arrêter si tu ne te sens pas bien.
  La jeune femme acquiesça et trancha la veine en serrant les dents. Owen prit délicatement son bras et le plaça au-dessus de la bouteille de manière à ce que le sang coule dedans. C'était lent, beaucoup trop lent pour Brooke qui ne cessait de jeter des coups d'œil inquiets à Katlyn. Nicholas continuait de la serrer contre lui. Il était attentif aux battements de son cœur. Il ralentissait chaque seconde qui s'écoulait. Il ne tarderait pas à s'arrêter complètement, livrant Katlyn à la mort. Ils avaient si peu de temps et le sang coulait si lentement. Brooke veillait à ne pas regarder son sang qui coulait. Elle n'avait aucun problème avec l'hémoglobine des autres mais c'était différent quand c'était la sienne.
  — Tu vas bien ? Demanda Nicholas, inquiet de la voir détourner les yeux.
— Je supporte la vue du sang des autres, pas du mien.
— On a un quart de bouteille. Ça devrait suffire.
  Owen se mordit volontairement le pouce et appliqua son sang sur la blessure de Brooke. Celle-ci cicatrisa à une vitesse surnaturelle. La jeune femme était impressionnée.
  — Vous êtes sûr que ça va marcher ?
— On va le savoir maintenant.
  Brooke prit la bouteille qu'Owen lui tendait et s'approcha de Katlyn. Nicholas allongea la jeune louve et lui ouvrit la bouche. Priant pour que ça marche, Brooke versa la moitié du contenu de la bouteille dans la gorge de son amie. Ensuite, elle attendit. Elle attendit désespérément une réaction de la part de Katlyn. L'attente fut longue, très longue pour le trio qui espérait une réaction. Au bout de ce qui sembla être une éternité, Katlyn déglutit, avalant le sang. Son corps commença alors à se régénérer sous les yeux soulagés des deux loups et de l'humaine. Ça fonctionnait ! Son cœur battait de nouveau normalement et sa respiration revenait doucement. La blessure par balle se referma lentement tandis que le corps de Katlyn retrouvait son aspect d'antan.
  — Merci de me la rendre, murmura Brooke en levant la tête vers le ciel.
  Tous étaient soulagés de voir qu'ils avaient un antidote contre ce poison mortel, que Katlyn s'en sortirait. Aurait-elle des séquelles ? Rien ne l'indiquait pour l'instant si ce n'est que les marques des chaines qui l'avaient maintenue pendant près de vingt-quatre heures ne cicatrisaient pas. La peau était à vif. Combien de temps cela prendrait-il avant de disparaitre ? Owen se détourna du miracle qu'il avait sous les yeux et jeta un œil au couloir par la porte qu'il avait laissé ouverte. Son élève était vraiment en difficulté. Brooke remarqua ce changement d'attitude. Elle s'approcha de lui et lui tendit la bouteille qui contenait le reste de son sang.
  — ...
— Sauvez-le.
— Pourquoi tu fais ça ?
— Katlyn ne permettrait pas qu'il meure pour elle. C'est son ami. Sauvez-le.
— Merci.
  Owen prit la bouteille et sortit de l'appartement. Brooke se retourna vers Nicholas qui la remercia d'un signe de tête. Près de lui, Katlyn revivait. Pourtant, elle n'ouvrait pas les yeux et cela inquiétait son amie. Pourquoi ne reprenait-elle pas conscience ? La réponse lui vint naturellement. Autant le corps que l'esprit de Katlyn avait été mis à rude épreuve. Il allait lui falloir du temps avant de se remettre complètement.
  — Il faut que tu sois partie avant le début de la nuit.
— Je sais.
— Ce n'est pas comme d'habitude, Brooke. Cette fois, tu dois te barricader dans ta chambre et appeler Brian si besoin est.
— Pourquoi ?
— Quand Katlyn et Sean se seront transformés, ils ne seront plus les mêmes. Ils vont te traquer. Le sang humain nous rend fous. C'est la raison pour laquelle en boire est proscrit par nos lois.
— ...
— Je n'ai rien dit parce que je voulais la sauver autant que toi. Owen est passé outre cette loi pour sauver Sean. Cependant, je ne peux pas permettre qu'ils te fassent du mal à cause de ça.
— Sympathique.
  Nicholas allait ajouter quelque chose mais un craquement l'interrompit. Les os de Katlyn se ressoudaient et se remettaient en place. Ce n'était pas sans douleur. Si Katlyn ne disait rien, son visage était crispé. Un autre craquement retentit, moins rassurant. Ce n'était plus une question d'os brisés. Il y avait autre chose. Inquiet, Nicholas s'approcha de Katlyn et lui ouvrit un œil de force avant de consulter sa montre.
  — Merde !
— Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?!
  Le jeune homme ne répondit pas, occupé à examiner Katlyn sous tous les angles. Ce fut au niveau de la jambe droite - auparavant trouée d'une balle en argent - qu'il remarqua l'anomalie qu'il cherchait.
  — Ce n'est vraiment pas le moment !
— Je te frappe si tu ne me dis pas ce qui se passe maintenant !
— Elle se transforme !
— Qu... Quoi ? Maintenant ? Alors que la lune n'est pas levée ? Elle n'est même pas consciente !
— Je sais !
  Il était désemparé. C'était la première fois qu'il faisait face à un tel cas. Il ne savait pas comment réagir. Il ne pouvait pas empêcher cette transformation. Il allait devoir la laisser faire et la gérer quand elle serait sous sa forme lupine. Un autre craquement se fit entendre. Comment était-il possible qu'elle puisse se transformer sans en être consciente ? Les os se déplaçaient dans son corps mais, étrangement, c'était lent, beaucoup trop lent. Ce n'était pas aussi lent habituellement.
  — ...
— Il faut que tu t'en ailles.
— Je ne peux pas partir.
— Pourquoi ?
— Je suis son facteur d'humanité. Elle me l'a dit. Elle ne me fera aucun mal.
— Même sous l'influence du sang ? Tu veux vraiment parier ta vie là-dessus ?!
— Je n'ai pas besoin de parier. Je le sais, c'est tout.
— Quand bien même elle ne te ferait rien grâce à votre lien, tu oublies que Sean a aussi bu ton sang. Il lui suffirait d'une seconde d'inattention pour qu'il t'égorge.
— Je sais que tu veux me protéger et je suis consciente que ce que je fais est stupide et dangereux mais il est hors de question que je la laisse alors qu'elle est en état de choc. Elle va avoir besoin de moi, Nicholas.
— Puisque tu sembles avoir pris ta décision, il va falloir la déshabiller.
— Tu veux la déshabiller ?! Tu es un grand malade !
— Son corps change. Ses vêtements ne sont pas adaptés. Tu nous as été d'une grande aide niveau vestimentaire mais on sait que l'argent ne pousse pas dans les arbres.
— Tu veux savoir un truc ? Peu de temps après Noël, je me suis trouvée un boulot à mi-temps. Je dépose une partie de mon salaire sur un compte à part. Tu sais pourquoi ? Pour subvenir à vos besoins. Je sais que Katlyn a une super carte de crédit mais je ne veux pas utiliser son argent. Ce sont ses parents qui lui ont donné. Je ne l'utiliserais plus parce que j'ai un boulot.
— Tu nous babysittes ?
— Je vous nourris et vous hydrate. Je vous habille et vous apporte un peu de confort personnel. Je crois qu'on peut dire ça comme ça.
— Tu es vraiment une amie exceptionnelle, Brooke Davis.
  Un hurlement brisa le silence, interrompant leur conversation. Nicholas se repencha sur Katlyn. Elle était réveillée. Son regard indiquait qu'elle était terrifiée et qu'elle souffrait. Sa respiration était rapide et les battements de son cœur étaient saccadés. Son corps était tendu comme un arc. Elle luttait.
  — Putain, ça fait mal ! Qu'est-ce qui se passe ?!
— Ecoute-moi, Katlyn. On t'a donné l'antidote pour le poison. Malheureusement, cela entraine un effet secondaire. Tu es en train de te transformer.
— Ça ne fait pas aussi mal d’habitude !
  Katlyn était hystérique. Elle avait totalement perdu le contrôle. Elle luttait contre la douleur. Les transformations allaient plus vite d'ordinaire et elles étaient moins douloureuses. Que se passait-il ?
  — Ton corps n'a pas encore éliminé tout le poison. Ça l'empêche de se transformer normalement. Ça va prendre un peu de temps.
  Nicholas n'avait jamais autant eu raison ces derniers jours. Les heures s'écoulèrent lentement. La transformation était longue et pénible. Katlyn avait fini par arrêter de hurler. Sa gorge était en feu. Elle pleurait tant elle avait mal. Brooke l'avait déshabillée et enveloppée dans un drap. Nicholas la tenait contre lui pour la rassurer et la réconforter. Katlyn l'avait mordu un peu plus tôt et il avait constaté avec surprise que ça provoquait sa propre transformation. Il avait réussi à la stopper avant que ça n'aille trop loin. Il ne fut cependant pas capable d'inverser les effets et fut obligé de garder ses yeux, ses griffes et sa patte. Brooke observait ce spectacle à la fois horrifiée et fascinée par l'étendue des pouvoirs du corps humain. Qui aurait cru que tous les os pouvaient se déplacer pour former un corps totalement nouveau ? Si elle n'était pas tenue au secret, elle aurait volontiers travaillé sur le sujet. Nicholas lui avait appris que beaucoup ne survivaient pas à la première transformation et que rares étaient ceux qui n'étaient pas contaminés. Ce sujet était aussi fascinant qu'il était terrifiant. Elle pourrait peut-être noter quelques trucs qu'elle garderait secret. Katlyn avait presque achevé sa transformation quand Brooke remarqua l'état de Nicholas. Il était pâle et suait beaucoup. Tout son corps était tendu, crispé. Du sang s'échappait de son nez et de ses oreilles. La jeune femme crut reconnaitre les symptômes.
  — Nicholas ? Est-ce que tout va bien ?
— Si tu poses cette question, c'est que je n'en ai pas l'air.
— Si tu étais cent pour cent humain, je t'aurais emmené à l'hosto sans tarder.
— Ne t'en fais pas. Ce n'est que l'appel de la lune.
— L'appel de la lune ?
— La nuit est tombée. Je lutte contre ma propre transformation. Ce n'est pas ce qu'on appelle une chose facile.
— Arrête ça !
— Je ne la laisserais pas. Je me transforme toujours après elle pour m'assurer que tout va bien. Aujourd'hui, elle en a vraiment besoin.
— Ça va te tuer si tu continues ! Le corps humain peut en supporter beaucoup mais là, ...
— Elle a raison, l'interrompit une voix.
  Brooke et Nicholas se tournèrent vers la porte. Owen venait d'entrer. Il était sous sa forme humaine et ne paraissait pas affecté par la tombée de la nuit.
  — Comment vous faites pour résister, vous ?
— Je ne résiste pas.
— Vous êtes un loup-garou, comme eux.
— Owen est un sang-pur, comme Katlyn.
  Nicholas avait de plus en plus de mal à résister. Ses dents venaient d'apparaitre et de la fourrure commençait à recouvrir son corps. Résister était vraiment douloureux. Il n'allait plus tenir très longtemps.
  — Nicholas, vas-y. Les autres sont déjà dehors avec Sean. Il va bien mais il faut l'empêcher d'entrer ici.
— A cause de mon sang.
— Je ne peux pas te forcer à partir, Brooke, mais il va falloir que tu restes bien à l'abri pour cette nuit.
— Prends mon appartement. Enferme-toi dedans et n'en sors pas jusqu'à ce que je sois de retour.
  L'Alpha était plié en deux tant la douleur était forte. Il allait craquer.
  — Je me charge de Katlyn. Va te transformer.
  Le jeune homme finit par accepter et céda sa place à son bêta. Ensuite, il se précipita dans le couloir et claqua la porte. Il s'effondra à genoux, parvint à retirer sa chemise et finit par laisser la transformation se faire dans un hurlement atroce, réduisant son pantalon en charpie. De son côté, Katlyn poursuivait la sienne en silence. C'était bientôt fini. Il ne restait plus que la tête.
  — Qu'est-ce qu'un sang-pur ferait ici ?
— Je suis un loup-garou depuis trente-cinq ans. Pourtant, il y a dix ans, j'ai commis une erreur.
— Vous avez mordu Sean.
— Oui. En tant qu'impur, il ne pouvait pas rester sur notre territoire. En tant que mentor, je ne pouvais pas l'abandonner.
— Qu'avez-vous fait ?
— J'ai avoué ma faute au Conseil. On m'a alors posé un dilemme : choisir de mettre Sean à mort ou être forcé à l'exil.
— Vous avez choisi l'exil pour protéger votre élève.
— L'ancien Alpha de cette meute a accepté de nous intégrer à ses rangs. Ces loups sont ma famille maintenant. En dehors de la pleine lune, je n'ai pas besoin de me transformer mais je le fais pour être avec eux. Dans quelques semaines, voire mois, Katlyn ne sera plus obligée de se transformer toutes les nuits. Il nous faut une période d'adaptation quand on débute.
  Brooke ne répondit pas et observa Katlyn. La transformation s'acheva sous ses yeux. Son amie s'était transformée en un magnifique animal d'une blancheur éclatante. Elle aurait volontiers tendu la main pour caresser son pelage si Katlyn n'était pas en train de lui grogner dessus, babines retroussées et oreilles en arrière. Owen la retenait fermement.
  — Lâchez-la.
— Non. Il est temps que tu t'en ailles.
— Elle ne me fera aucun mal.
— Ça, personne ne peut le dire.
— Alors, regardez par vous-même.
— Tu y tiens vraiment ?
— Elle ressent tout ce que je ressens même sous cette forme, n'est-ce pas ?
— Oui.
— Alors, elle sait que j'ai confiance en elle.
  Sceptique, Owen lâcha Katlyn et resta sur ses gardes. La jeune louve s'avança vers Brooke d'un pas menaçant. Cette dernière était aussi terrifiée que déterminée. Elle savait que Katlyn ne lui ferait pas de mal. Elle regardait la louve dans les yeux et ne bougeait pas. Katlyn pouvait pénétrer son esprit et lui parler par télépathie mais elle était trop attirée par le sang qu'elle entendait couler dans les veines de son amie humaine pour s'en soucier. Quelque chose l'empêchait de sauter à la gorge de Brooke. Elle sentait sa confiance. Certes, elle avait peur mais sa confiance était telle qu'elle ne bougeait pas d'un pouce alors qu'on la menaçait de mort voire pire.
  — ...
— J'ai confiance en toi, Katlyn. Je sais que tu ne me feras aucun mal.
— ...
— Il faut que tu combattes cette envie que tu as de boire mon sang.
— ...
— Tu ne veux pas me tuer, n'est-ce pas ?
  Brooke dialoguait avec Katlyn par la pensée. Elle savait qu'elle l'entendait. La louve s'arrêta en proie au doute. Elle réfléchissait. Le sang continuait de battre à ses oreilles. Elle en voulait tellement. Il lui suffisait de sauter et de mordre sa proie. Cependant, elle ne parvenait pas à s'y résoudre. Elle ne pouvait pas blesser Brooke. C'était au-dessus de ses forces. Elle arrêta de grogner et releva les oreilles, quittant sa posture menaçante.
  — Tu as raison. Je ne pourrais jamais te faire de mal. Peu importe la forme sous laquelle je suis.
  Katlyn s'approcha de Brooke et la laissa poser la main sur sa tête. Elle se laissait caresser par son amie et se révélait indifférente à son sang. Elle avait réussi. Elle avait battu l'envie de sang. Elle avait survécu au poison. Elle était en vie. Elle en aurait pleuré si elle avait été sous sa forme humaine.
  — Je le savais, Katlyn.
— Merci de ta confiance.
  Brooke ne semblait pas souffrir de l'intrusion de Katlyn dans sa tête. Cette dernière avait pourtant souffert quand David s'était introduit dans la sienne. C'était rassurant mais intriguant. Peu importait. Les deux filles ne prêtaient aucune attention à Owen qui les observait, vraiment très surpris de la tournure que les choses avaient prise.
  — Tu es magnifique.
— Impressionnant, murmura Owen.
  Katlyn leva la tête et fit un signe pour le remercier d'avoir remplacé Nicholas pour la dernière étape de sa transformation. Owen lui sourit, fier d'avoir assisté à un tel miracle. Il l'avait sauvé et elle avait résisté à l'appel du sang. Cette louve était impressionnante et faisait la fierté de cette meute.
  — ...
— Je vais me transformer. Je te rejoins dehors. Les autres sont sur leurs gardes mais on peut courir un peu pour se dégourdir les pattes.
  Katlyn hocha la tête pour lui signifier qu'elle avait compris. Après avoir accompagné Brooke jusqu'à l'appartement de Nicholas, Katlyn se rendit à l'entrée du QG mais n'en sortit pas avant qu'Owen ne soit là. Il valait mieux jouer la prudence. Ils coururent tous les deux toute la nuit tandis que les autres patrouillaient dans les environs pour s'assurer que personne d'étranger à la meute ne trainait sur leur territoire. Le soleil se levait quand tous regagnèrent leurs appartements. Nicholas et Katlyn utilisèrent la salle de bains d'un appartement vide pour retrouver leur forme humaine. Katlyn renfila ses fringues et tendit le drap dans lequel Brooke l'avait enveloppée un peu plus tôt à Nicholas. Cela tiendrait le temps qu'il enfile d'autres vêtements. Ils entrèrent en silence dans leur appartement. Brooke avait fini par s'endormir. Nicholas récupéra des vêtements et alla se changer. Quand il sortit, Katlyn n'avait pas bougé et observait Brooke en silence. Il s'approcha de la jeune louve.
  — Je te dois un T-shirt.
— Inutile.
— Il faut que je t'en pique un nouveau.
— Je te le donne avec plaisir.
— Brooke est restée jusqu'au bout.
— Vraiment ?
— Même quand j'ai voulu l'attaquer pour boire son sang.
— Cette femme vit dangereusement.
— Je ne l'ai pas attaquée. Je n'ai pas pu. Owen a dit que c'était impressionnant.
  Brooke se retourna dans son sommeil en soupirant bruyamment. Katlyn bailla ouvertement et eut une faiblesse. Nicholas la rattrapa et la souleva, la prenant dans ses bras. Katlyn protesta seulement pour lui montrer qu'elle n'approuvait pas. Cependant, elle était épuisée. Elle s'endormit au beau milieu d'une phrase. Nicholas sourit en la voyant dormir aussi paisiblement. Il avait eu tellement peur pour elle ces dernières heures. Elle avait été si proche de la mort. Se ressaisissant, Nicholas quitta son appartement et coucha Katlyn dans le lit qu'il avait fait pour elle la veille. Après avoir bordé Brooke et lui avoir laissé une note pour ne pas qu'elle s'inquiète à son réveil, il rejoignit Katlyn et s'endormit sitôt couché...
×××
Buy me a coffee?
PART I || PART II || PART III || PART IV || PART V || PART VI
PART VII || PART VIII || PART IX || PART X || PART XI || PART XII
EPILOGUE
Télécharger
0 notes