Tumgik
#le retour de la mouche
sh0esuke · 4 months
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" Camp Fire "
𝗠đ—Č𝘁 đ—Čđ—» 𝘀𝗰đ—ČÌ€đ—»đ—Č : Javier Escuella
đ—„đ—ČÌđ˜€đ˜‚đ—șđ—Č́ : AprĂšs des festivitĂ©s enflammĂ©es, le camp se repose et laisse place Ă  une atmosphĂšre plus calme. Aux yeux d'une certaine demoiselle, c'est le moment idĂ©al pour se rapprocher du garçon dont elle est Ă©prise. Ainsi, elle espĂšre pouvoir passer un peu plus de temps avec lui et peut-ĂȘtre enfin se dĂ©clarer.
𝗔𝘃đ—Čđ—żđ˜đ—¶đ˜€đ˜€đ—Čđ—șđ—Čđ—»đ˜ : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
đ™œđš˜đš–đš‹đš›đšŽ 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟑,𝟗𝟏𝟑.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Les filles commencent Ă  s'endormir. Elles tombent comme des mouches depuis que Tilly s'est retirĂ©e auprĂšs de sa couchette. La cĂ©lĂ©bration du retour de Sean les a grandement Ă©puisĂ©es, aprĂšs avoir autant bu, chantĂ©, dansĂ©, c'est comprĂ©hensible et elles ne sont d'ailleurs pas les seules. Abigail et le petit Jack se sont retirĂ©s de l'autre cĂŽtĂ© du camp âžșdu cĂŽtĂ© de la charrette de monsieur Pearsonâžș.  Il me semble que mĂȘme le rĂ©vĂ©rend, Molly et Dutch s'en sont allĂ©s. Plus grand monde ne rĂŽde dans les parages Ă  la recherche d'un partenaire de chant. Ils sont tous au lit.
Je crois que c'est mon jour de chance.
J'entends les voix de Pearson, Tonton et Arthur raisonner de lĂ  oĂč je me trouve. Ils se trouvent autour du feu de camp, ils sont bien les seuls Ă  tenir encore debout, mĂȘme Sean s'est tut. De la musique flotte dans l'air, elle provient de la guitare de Javier.
J'esquisse un sourire rĂȘveur Ă  cette pensĂ©e, rapprochant mes mains de ma poitrine j'accoure auprĂšs de la charrette de Pearson âžșj'ai fait le tour de ma couchette partagĂ©e avec les filles jusqu'Ă  l'entrĂ©e du camp, le feu qui sert Ă  rĂ©chauffer nos repas et le lieu de travail de notre cuisinierâžș je suis Ă  la recherche d'une biĂšre. Je sais qu'il y a des caisses un peu partout toutefois avec l'obscuritĂ© qui gagne l'endroit j'ai des difficultĂ©s Ă  me repĂ©rer. Il m'est aussi contraignant d'Ă©viter certains obstacles, notamment les tables et barils. Il me semble qu'il reste des bouteilles auprĂšs de la tente de Dutch, si ni Karen ni Tonton n'ont pas tout vidĂ©, il devrait en rester quelques-unes. Je fais donc le tour du camp Ă  leur recherche.
L'humidité qui parfume les brindilles d'herbe me taquine les chevilles, elle laisse perler des gouttes d'eau le long de mon épiderme jusqu'à tùcher mes souliers. C'est assez inconfortable. Je suis chatouillée de toutes parts. J'accélÚre donc le pas. Passant devant les derniers hommes réveillés, je ne tarde pas à attirer leur attention.
Tonton se stoppe dans son monologue, il est le premier à me remarquer. Il crie mon prénom et me fait signe d'approcher.
« Approche, ne reste pas dans ton coin, ma petite, viens nous rejoindre ! »
Je me pince les lĂšvres et acquiesce. Mes mains se saisissent d'une biĂšre tiĂšde tandis que mon corps pivote.
« J'arrive, je viens. »
Arthur est assis sur le tronc d'arbre qui sert de banc, il est dos Ă  moi. Quant Ă  monsieur Pearson il se tient sur une caisse boisĂ©e Ă  droite de Arthur et moi-mĂȘme. Ils sont auprĂšs du feu, profitant de sa luminositĂ© et chaleur. Quant Ă  Tonton et Javier ils nous font face, sous la tente. Tonton a pris place sur une chaise un peu plus vers monsieur Pearson, quant Ă  Javier il fait face Ă  Arthur, Ă  mĂȘme le sol. Sa guitare tient sur ses cuisses, de celle-ci s'Ă©chappe une agrĂ©able mĂ©lodie. Quant Ă  ce que ces messieurs chantaient plus tĂŽt, je ne prĂ©fĂšre pas y repenser.
J'apporte ma biÚre à mes lÚvres, histoire de me donner du courage j'en prends une gorgée et m'avance.
« Comment ça va ce soir ? » parle Arthur. « Pas trop dur ? »
Ma réponse se fait négative. Je parle tout en me rapprochant du feu.
« Outre le retour de Sean c'était plutÎt calme aujourd'hui. La routine.. »
« C'est bien. Madame Grimshaw ne vous ménage pas, j'imagine ? »
« Ah, comme si c'Ă©tait possible. » plaisantĂ©-je. « Le jour oĂč elle arrĂȘte de crier les poules auront des dents, tien. »
Ma remarque arrache un rire aux quatre hommes, j'en profite pour m'asseoir par terre. À cĂŽtĂ© de Javier.
« C'est bien que Sean soit de retour. Sa bonne humeur commençait à me manquer. »
« C'est vrai que sans lui c'était assez tendu. Il faut croire que ses conneries nous changent les idées. » renchérit Arthur.
« Il va nous en faire voir de toutes les couleurs, ça c'est moi qui vous le dit ! » s'exclame Tonton.
Javier ne joue plus trĂšs fort. À prĂ©sent, une mĂ©lodie d'ambiance se balade dans l'air, de part sa lĂ©gĂšretĂ© elle a transformĂ© l'atmosphĂšre autrefois festive par quelque chose de plus calme. Elle rythme notre discussion sans pour autant nous dĂ©sorienter. Je pense ĂȘtre la seule Ă  avoir fait cette dĂ©couverte, ou alors les hommes s'en fichent. AprĂšs tout la musique n'est qu'un moyen pour eux de chanter leurs musiques salaces Ă  tout bout de champ.
Curieuse, je lui jette un coup d'Ɠil.
Je suis assise sur sa gauche, les jambes recroquevillées sur le cÎté.
De mes deux mains, je tiens fermement ma bouteille, si elle n'avait pas Ă©tĂ© lĂ  j'aurais fini par me triturer mes doigts ou toucher mes cheveux toutes les cinq secondes. PlutĂŽt, ici je joue avec l'extrĂ©mitĂ© âžșlĂ  oĂč se place la boucheâžș et tente vigoureusement de m'occuper l'esprit.
J'ai des papillons dans le ventre.
Je crois que Arthur l'a remarqué.
Il me zieute accompagnĂ© d'un fin sourire aux lĂšvres, Ă  l'instar d'une figure fraternelle il m'observe. Sans oublier de consommer sa propre biĂšre. Ça fait longtemps qu'il m'a percĂ©e Ă  jour, je ne parle pas de ce soir mais plutĂŽt de ces derniers mois. Je suis consciente que je ne suis pas douĂ©e pour la discrĂ©tion, mon premier but n'est pas de passer inaperçue. À vrai dire c'est le dernier de mes soucis. Arthur me lance un clin d'Ɠil auquel je rĂ©ponds par un gloussement.
Sans attendre, Tonton nous interrompt.
« Qu'est-ce que vous avez tous les deux ? Vous faites des cachotteries, maintenant ? »
« Et de quoi je me mĂȘle ? » s'emporte Arthur. « Va donc te rendre utile pour une fois etâžș »
« Je suis utile ! C'est juste ma lombalgie qui m'handicape, si j'Ă©tais encore jeune tu peux ĂȘtre sĂ»re qu'on serait sorti de ce pĂ©trin depuis longtemps. »
« Mais bien sûr.. Tant que ça t'aide à dormir.. »
Je pouffe Ă  nouveau.
Ma tĂȘte se tourne, je zieute Javier. Ses doigts s'attellent Ă  poursuivre le fil de sa mĂ©lodie, quant Ă  ses yeux.. Ils sont plongĂ©s dans les miens.
Je souris.
Il sourit.
Je rapproche mes jambes de ma poitrine, ma biĂšre est rapidement laissĂ©e Ă  l'abandon devant le feu; elle ne m'intĂ©resse plus vraiment. DĂ©posant ma joue contre mes genoux, je dĂ©voue mon entiĂšre attention Ă  Javier. Je.. Je neâžș
Mon cƓur est coincĂ© dans ma gorge.
Mon estomac se fait lourd.
Qu'il est joli.. Je ne peux que m'agripper à mes mollets, les sourcils froncés.
« Commentâžș Comment tu te portes ce soir ? »
Il touche quelques cordes. D'une lenteur enivrante, Javier les titille sans que, ne serait-ce qu'une fois, son regard ne se dĂ©tourne du mien. Il ne m'observe pas avec malice. Il me regarde juste. Ça suffit amplement Ă  me mettre dans tous mes Ă©tats, j'attends qu'il rĂ©ponde Ă  ma question, en mĂȘme temps, je combats l'envie de crier et gigoter.
Javier penche la tĂȘte.
« On a connu pire. »
« Tu n'es pas trop fatigué ? »
« Tu t'en fais pour moi ? Attention, je pourrais croire que tu as le béguin. » me taquine-t-il.
Mes yeux roulent au ciel.
« Ne te surestime pas, non plus.. C'est juste que Bill m'a parlĂ© de cette histoire de bagarre au bar et puis tu n'es pas revenu au camp alorsâžș Je, je me demandais juste si ça allait... J'ai posĂ© la mĂȘme question Ă  Arthur. Ne.. ne t'emballe pas. »
« Je m'emballe pas. »
Son rictus me crie le contraire.
Javier continue de jouer de ses doigts avec nonchalance, il fait mine que cette conversation ne lui fait aucun effet, il fait mine de ne rien remarquer pendant que ses doigts s'affairent à nous offrir un moment des plus agréable. Il a une telle aisance avec la musique, c'en est déroutant. Je déglutis à cela. Mes orteils se recroquevillent à l'intérieur de mes souliers. Mes pupilles le contemplent, je bois goulument la vue qu'il m'offre d'ici; son si joli visage, et sa tenue élégante. Il est parfaitement incrusté dans son environnement malgré l'aura luxueuse qui se dégage de lui.
Je suis dans l'incapacitĂ© de dĂ©tourner le regard. DĂšs le moment oĂč nos yeux se sont croisĂ©s j'ai Ă©tĂ© prise au piĂšge.
Je ne peux pas le nier : c'est ce que je cherchais en m'asseyant auprĂšs de lui. Être prise au piĂšge sous lui, dĂ©vorĂ©e par ses pupilles aussi dĂ©vastatrices que le nĂ©ant et charmĂ©e par le sourire taquin qui prend souvent place sur ses jolies lĂšvres froncĂ©es : c'est exactement ce que je dĂ©sire. Il faudrait ĂȘtre aveugle pour ne pas le remarquer. C'est la raison pour laquelle je ne le fuis pas, je pars sans cesse Ă  sa recherche dans l'espoir qu'il m'accueille pour ensuite me perde.
Il m'en faut peu pour ĂȘtre comblĂ©e.
Lui, seulement lui.
Javier.
« Tu repars demain ? »
Il arque un sourcil.
« Curieuse ? »
« Non— oui. Je me posais la question... »
« Je pensais faire un tour Ă  Valentine, la derniĂšre fois je n'ai pas pu m'y attarder trop longtemps. Qui sait, peut-ĂȘtre que je trouverais un bon coup. »
« Tu as déjà fait beaucoup. Tu pourrais te reposer ? »
« Ça aussi tu l'as dit Ă  Arthur ? »
Je suis gĂȘnĂ©e. Son commentaire me force Ă  dĂ©tourner le regard.
« Non.. c'Ă©tait... C'Ă©tait juste histoire de faire la conversation puis— je— »
« Je te taquine. » me coupe-t-il. « J'y ai pensĂ©, mais je tiens pas en place ces derniers temps. J'ai envie de me rendre utile. Je vais voir oĂč ça me mĂšne. »
« Tu vas encore t'absenter alors.. »
« Peut-ĂȘtre. »
J'inspire profondĂ©ment, ma joue reste collĂ©e Ă  mes genoux. J'ai les poumons lourds, tout mon corps se retrouve endoloris alors que je me situe aussi proche de lui. Nos Ă©paules sont Ă  deux doigts de se toucher. J'en rĂȘve.
Mon regard ne se détache pas du sien.
Je suis hypnotisée.
« Tu es sortie du camp depuis qu'on est arrivés ? »
« Arthur nous a accompagnées à Valentine il y a quelques jours. C'était amusant. J'ai beaucoup à faire ici sinon. »
« Tu aimerais y retourner ? »
« OĂč ça, Valentine ? Oh, oui ! » j'affirme, soudain enthousiaste. « Mais il me faudrait une bonne raison pour convaincre quelqu'un de m'y emmener. J'avais pensĂ© Ă  Arthur mais il fait beaucoup en ce moment. Il y a Bill aussi, mais il est trop bĂȘte, il va encore causer des problĂšmes. »
Javier dépose sa guitare entre Tonton et lui.
« Je suis mĂȘme pas une option ? Ça me blesse. »
« Tu viens rarement au camp ces derniers jours. Je ne vais pas t'embĂȘter avec ça... »
« M'embĂȘter ? Oh, ma belle, c'est mal me connaĂźtre. »
Mon cƓur s'emballe.
Je respire fort.
« Ce serait un honneur de pouvoir t'y emmener faire un tour. »
Sa bouche se fend en un sourire.
« Si ça t'intéresse, bien sûr. »
Quelle question, il est Ă©vident que je le suis. Ça doit se lire sur mon visage. J'implose.
« Tu as— tu as quelque chose Ă  faire lĂ -bas ? » je m'interroge.
« Pas grand chose. Mais je peux toujours trouver de quoi nous faire un peu d'argent, on fera d'une pierre deux coups. »
Javier extirpe une cigarette de sa poche, il l'enflamme avec son briquet et l'apporte ensuite Ă  ses lĂšvres. Tout en expirant, il me zieute.
« Tu veux ? »
Une question me brûle la langue.
Lorsque Arthur m'a emmenée à Valentine, ça a été en compagnie de Tonton, Tilly, Mary-Beth et Karen. Au départ, il avait des courses à faire. Son escale là-bas n'avait rien en rapport avec nous.
Je sais que si je dois y aller avec Javier, et que nous revenons les mains vides Dutch s'emportera âžșil est assez tendu depuis Blackwaterâžș, il est impĂ©ratif que tous les membres du gang se montrent utiles. Mais... Si je dois aller Ă  Valentine avec lui, j'espĂšre secrĂštement que ça ne sera pas pour travailler.. Si nous nous retrouvons tous les deux dans un tel endroit, j'ose espĂ©rer que nous ferons bien plus que dĂ©fier la loi et nous montrer sournois. J'espĂšre que personne ne se rajoutera. Pas de Sean, ni de Bill, aucune fille pour m'embarrasser, juste moi et lui. Nous deux..
Est-ce que c'est trop demander ?
« Tu as des plans alors ? »
Javier me dévisage.
« T'es bien curieuse ce soir, dis-moi. Tu tiens si peu en place ? »
« Je me disais— on... On pourrait— »
« On ? »
J'arque un sourcil.
« Quelqu'un d'autre vient ? »
Javier secoue la tĂȘte. Il esquisse un fin rictus taquin et prend une taffe de sa cigarette; il l'expire tout en me rĂ©pondant.
« Je pense pas. Les filles en ont eu assez aprÚs votre derniÚre escale et le reste de la bande est occupée de son cÎté. Ce sera que toi et moi. »
Sans surprise, l'idée me ravit. Je suis plus qu'emballée à la pensée que nous allons nous retrouver seuls.
Plus de madame Grimshaw pour nous couper, plus de Micah pour faire des remarques stupides âžșmĂȘme si ça fait dĂ©jĂ  quelques semaines qu'il a disparuâžș, plus de Tonton pour gĂącher l'ambiance. Tant de fois, nous aurions pu avoir l'occasion de nous rapprocher, de devenir plus, mais Ă  chaque fois le manque d'intimitĂ© au sein du camp nous a gĂȘnĂ©s. Je ne peux m'empĂȘcher de penser que c'est une chance unique. Elle est faite d'or : je refuse de la laisser passer. Le moment est idĂ©al surtout aprĂšs tout ce que nous venons de vivre, depuis Blackwater, les montagnes enneigĂ©es, je ne vois pas de meilleure occasion pour me confesser. Cette fois-ci, pas de Dutch pour nous interrompre, pas de Arthur pour rendre notre interaction gĂȘnante.
Je bats des cils un bref instant. Quant à Javier il attrape le cul de sa cigarette et le rapproche de ses lÚvres. Il prend une profonde inspiration, l'expire : tout cela sans jamais me quitter du regard. Il m'observe d'un sérieux déconcertant.
Soudain, nous sommes interrompu.
« Eh, les deux fourbes, qu'est-ce que vous complotez ? »
C'est Ă  nous que Tonton s'adresse.
« Ah, laisse les vieux fou, c'est pas tes oignons ! » peste Arthur.
« Tout ce qui se passe autour du feu est mes oignons, c'est mon sanctuaire. Alors, qu'est-ce que vous planifiez ? »
Tonton nous regarde, il balance ses yeux entre Javier et moi.
Il est tellement enthousiaste qu'il sourit grandement, ça ne fait que m'embarrasser davantage. Je dĂ©tourne le regard malgrĂ© moi. Je regarde par dessus l'Ă©paule d'Arthur, lĂ  oĂč la tente de Dutch et Molly se trouve, ainsi je n'ai pas Ă  faire face Ă  leur expression curieuse.
Mes joues se creusent, je me mords l'intérieur de la bouche.
« En quoi ça te concerne, le vieux ? » réplique Javier. « Tu contribues à rien et tu voudrais qu'on te raconte nos vies ? La bonne blague. »
« Qu'est-ce que c'est sensé dire ? » s'indigne Tonton.
« Ça veut dire ce que ça veut dire, tien. »
« Non mais je rĂȘve, dĂ©cidĂ©ment plus personne n'a de respect pour les malades.. »
« Malade ? La seule maladie que t'as c'est la fainéantise. » rétorque Arthur avec mesquinerie, il n'hésite d'ailleurs pas à ricaner.
« Et ma lombalgie alors, hein ? »
« C'est des conneries ! Tu trompes personne, vieux tas. »
Tonton marmonne dans sa barbe, ça m'arrache un sourire. Je les regarde Ă  nouveau âžșmonsieur Pearson a disparu, il ne reste que nous quatreâžș, Arthur s'en va m'offrir un clin d'Ɠil. MalgrĂ© ses quelques maladresses, il fait de son mieux pour m'aider. Je le remercierai plus tard, c'est certain. Les attaques qu'il lance Ă  Tonton me mettent Ă  l'aise, je ne me sens plus mise au pied du mur, toutefois, j'avoue ne plus avoir la force de me tourner vers Javier. Maintenant que notre bulle a Ă©tĂ© âžșencoreâžș percĂ©e, j'ai comme l'impression que nous ne pourrons plus discuter, alors je me contente d'observer Arthur des Ă©toiles dans les yeux.
Mes doigts triturent nerveusement le tissu de ma robe, je me sens nerveuse.
« Peu importe. » grommelle Tonton. « J'en ai assez entendu, je vais me coucher. »
« Tant mieux, une bonne nuit de sommeil te rendra plus aimable. » plaisante Arthur. « Va donc. »
J'en profite pour me lever.
Javier réagit immédiatement.
« Toi aussi ? » me questionne-t-il.
Tonton ne dort pas loin, il s'installe sur la seconde tente qui se trouve juste à cÎté du feu de camp. Elle n'est qu'à un petit mÚtre de nous, c'est là que le révérend s'est assoupi. Je le vois s'installer sur sa couchette et nous tourner le dos, pendant ce temps je dépose mes mains sur mon ventre, j'offre un sourire à Javier.
« Il faut bien que je sois en forme pour demain. Bonne nuit. »
« Oh— euh, ouais. »
Il se gratte la nuque.
« Bonne nuit. »
« Arthur, tu m'accompagnes ? » je demande.
Le concernĂ© secoue la tĂȘte.
« Tu m'excuseras, je reste encore un peu avec Javier, on a des trucs à se dire. »
« D'accord, bonne nuit alors. »
« Bonne nuit, repose toi bien. » répond-t-il affectueusement.
Je ne peux pas m'empĂȘcher de zieuter Javier. Il ne m'a toujours pas quittĂ©e du regard. Cependant, dĂšs le moment il oĂč je le remarque, je tourne aussitĂŽt la tĂȘte, mes joues s'embrasent et mon estomac se recroqueville sur lui-mĂȘme. Ah, j'ai chaud. J'ai mal Ă  la poitrine. Mes mains se pressent sur mon bas-ventre tandis que j'entends Arthur pouffer. Nous sommes loin d'ĂȘtre discrets, je le savais dĂ©jĂ , mais le fait que nous soyons aussi Ă©vidents, mĂȘme devant Arthur est plus humiliant que prĂ©vu.
Mes paumes se font moites.
« Je— Je vais y aller. »
Alors que je m'en vais, je reste sur un petit nuage. Je passe sur le cĂŽtĂ© de la tente de Dutch, dĂ©passe la roulotte de Arthur, pour rejoindre ma couchette. Elle est aux cĂŽtĂ©s de celles des filles âžșcomme prĂ©vu, elles sont toutes endormiesâžș. J'entends les voix de Javier et Arthur rĂ©sonner, ils ne cessent de parler, accompagnĂ©s par le crĂ©pitement du feu.
Il fait frais, hormis les quelques lampes Ă  huile Ă©parpillĂ©es dans le camp, nous sommes plongĂ©s dans un noir complet. Je parle d'un noir si obscur que je n'en vois pas la fin. L'herbe Ă  mes pieds n'est pas visible, je marche en faisant confiance Ă  mon instinct, je ne sais pas ce qui traine par terre, j'avance juste. Tilly, Mary-Beth, Sadie, Karen, elles sont toutes les trois endormies. Il me tarde de les rejoindre. Nous sommes levĂ©es depuis trĂšs tĂŽt ce matin; il nous a fallu recoudre des vĂȘtements pour ensuite les nettoyer, aider Ă  prĂ©parer les repas; se coucher tard n'aide pas. Demain, nous rĂ©pĂ©terons les mĂȘmes actions, nous passerons la journĂ©e Ă  coudre, laver, faire la vaisselle, pour nous coucher tout aussi tardivement. Rien que d'y penser me fait soupirer.
La vie de fugitif peut ĂȘtre frustrante.
Une fois suffisamment approchée de ma couche, je m'assieds dessus. Je remets ma chevelure en état puis passe mes mains sur mes bras, je les frotte vigoureusement.
Un sourire se pose sur mes lĂšvres.
J'apporte mes mains Ă  ma poitrine, rĂȘveuse, oui je ne peux pas m'empĂȘcher de sourire. Je suis encore toute chamboulĂ©e.
Mon interaction avec Javier me revient Ă  l'esprit et j'ai comme l'impression de tomber dans un ravin : c'est violent, je ne peux m'accrocher nul part, ma logique m'abandonne. Je perd pied. Et alors que son image me revient Ă  l'esprit, je ne peux me retenir de glousser.
L'intensité avec laquelle il m'a contemplée, sa voix; ses paroles mielleuses, j'en ai des frissons.
Mes doigts s'agrippent Ă  ma chemise. Je me pince les lĂšvres et pose mes yeux sur la roulotte d'Arthur âžșelle a Ă©tĂ© installĂ© juste devant la notre, nous bloquant ainsi la vue sur le feu de campâžș j'ai beau l'examiner dans ses moindres dĂ©tails, je ne parviens pas Ă  me sortir Javier de la tĂȘte. Je repasse notre interaction dans mon esprit, le moindre geste, coup d'Ɠil, ce qui me force Ă  de nouveau glousser. Je secoue la tĂȘte et tape des pieds.
Je me retiens de crier, pas seulement de beugler, mais aussi d'exprimer Ă  tout le camp que je l'aime. Je dĂ©sire l'avoir pour moi toute seule, je n'ai mĂȘme pas envie d'attendre qu'il m'emmĂšne Ă  Valentine. Je veux ĂȘtre avec lui, lĂ  maintenant tout de suite. J'en ai la poitrine serrĂ©e.
Dans un tel Ă©tat, je ne me sens pas de dormir. Je ne fais que revivre notre conversation, j'interprĂšte les moindres gestes qu'il a pu faire en ma prĂ©sence. Je n'ai pas envie de l'oublier, ne serait-ce qu'une minute. J'ai envie de conserver le sentiment qu'il fait naĂźtre au sein de mon cƓur. J'ai envie... J'ai envie de penser si fort Ă  lui que son image en finisse gravĂ©e dans mon esprit. J'en viens Ă  m'imaginer ce qui pourrait bien se passer si nous nous retrouvons seul Ă  Valentine. Allons-nous nous comporter tels de jeunes mariĂ©s ? Nous tenir la main afin de ne pas nous sĂ©parer ? Va-t-il enfin me charmer proprement, alors ira-t-il me faire l'amour dans un hĂŽtel, au coin de la rue ? Me dĂ©voilera-t-il ses sentiments avant ou aprĂšs m'avoir volĂ© mon premier baiser ?
Je ne peux pas y échapper, ces questions me hantent. Toutes ces possibilités...
J'en ai la chair de poule.
Brusquement, j'apporte mes mains Ă  mon visage. Je frotte vigoureusement mes joues.
Je ne devrais pas me laisser aller à de telles pensées, elles sont salaces, déplacées, Javier est un homme bon, je suis folle pour penser ainsi de lui. Nous imaginer dans de telles positions...
Des bruits de pas m'interrompent, je lĂšve la tĂȘte.
Arthur pose son avant-bras contre sa roulette, il m'observe d'un Ɠil taquin. Je sursaute. Son chapeau a disparu, il ne le porte plus.
«  Eh, tu pourras penser à lui demain il va pas disparaßtre, pour l'instant repose-toi. Tu vas te rendre malade. »
J'Ă©touffe un rire.
« TrÚs bien Arthur. »
Il hoche la tĂȘte.
« Merci et bonne nuit. » murmuré-je.
« De mĂȘme. »
Il se décale de sa roulotte et s'en va se coucher. Je l'entends faire, je vois aussi son ombre sur le sol, elle s'agrandit, se mouve avec aise jusqu'à ce qu'elle disparaisse lorsque Arthur s'allonge. Simultanément, je vide mes poumons.
Ses paroles me restent en tĂȘte. Je secoue enfin la tĂȘte. Doucement, mes mains descendent se poser sur mes cuisses, je contemple un bref instant le ciel Ă©toilĂ© qui nous surplombe puis les bois qui nous servent de cachette.
Il n'y a plus un bruit dans le camp, dĂ©sormais. Je crois que tout le monde est parti se coucher. Plus de musique, de rires, de discussions enflammĂ©es. Il n'y a que ce sentiment de solitude qui m'emporte, pour autant, il n'est pas dĂ©rangeant. Il me fait du bien. Je me laisse donc tomber sur ma couchette et me tourne du cĂŽtĂ© de Karen. Je bats des cils, l'observe endormie de mon cĂŽtĂ©. Puis, sans attendre, je ferme mes yeux. J'obĂ©is au conseil de Arthur et m'endort sans perdre de temps. Je me recroqueville sur moi-mĂȘme.
J'ai encore le cƓur qui bat Ă  toute allure, l'esprit embrumĂ©. L'image de Javier ainsi que le son de sa voix me restent en mĂ©moire, je suis incapable de les fuir. Pour autant, ça ne me dĂ©plaĂźt pas. Si je m'endors, c'est en pensant Ă  lui que je le fais. Il me tarde de passer une nouvelle journĂ©e Ă  ses cĂŽtĂ©s et qui sait, peut-ĂȘtre plus dans les jours Ă  venir.
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sabinerondissime · 27 days
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Hier, je vous parlais du peu de passion que j'ai pour le mĂ©nage. Aujourd'hui, je veux vous parlez du peu d'aide que je reçois de la part de mon fils et mon mari concernant l'entretien de la maison. Mais tout d'abord, je dois prendre mes responsabilitĂ©s. Je n'ai jamais voulu les obliger Ă  m'aider. Quand j'Ă©tais enfant, ma mĂšre travaillait et nous laissait Ă  ma sƓur et moi, une liste de choses Ă  faire avant son retour. A l'Ă©poque, je trouvais cela complĂštement injuste que mes matinĂ©es de libres soient en partis occupĂ©es Ă  Ă©tendre le linge, passer l'aspirateur, dĂ©barrasser le lave-vaisselle etc. J'ai donc dĂ©cidĂ© qu'une fois que j'aurais des enfants, je ne leur demanderai rien. Il se trouve que j'ai toujours Ă©tĂ© une femme Ă  la maison, par choix, parce que je voulais ĂȘtre prĂ©sente pour mes enfants, contrairement Ă  mes parents qui bossaient Ă©normĂ©ment. J'avais dons le temps de faire le mĂ©nage sans trop rien leur demander, si ce n'est de faire la vaisselle Ă  tour de rĂŽle. A cette Ă©poque, les 4 enfants Ă©taient tous Ă  la maison. Maintenant, nous sommes 3 dans le mĂȘme appartement. J'ai pris de l'Ăąge et parfois, j'ai besoin qu'on m'aide pour faire certaines choses. Exemple du jour, accrocher les rideaux ou nettoyer les lustres. Ce que Monsieur a fait en rĂąlant et en me disant qu'il ne voyait pas pourquoi je faisais ce genre de chose que personne ne remarque. Il doit, depuis des semaines, nettoyer les alarmes incendies qui sont tachĂ©es de cacas de mouches. Il est assez grand pour le faire sans monter sur une chaise, moi pas ! Mais bien que je lui demande gentiment tout les jours, rien n'est fait. Autre exemple, la poudre de cafĂ© qu'il laisse derriĂšre lui quand il remplis la machine, alors que je lui ai demandĂ© de nettoyer le cas Ă©chĂ©ant, vu qu'il est le seul a s'en servir. Alors je nettoie devant lui mais ça ne le dĂ©range pas plus que ça. Mon fils, quant a lui, ne sort pas de sa chambre. Quand je lui demande de la ranger un peu, il soupire en disant que personne n'y vient Ă  part lui. Concernant son linge sale, j'ai mis un panier au pied de son lit car il avait la flemme de le mettre dans celui prĂšs de la machine. Mais chaque fois que je vais chercher son linge sale, il est sur son lit et pas dans le panier. S'il se coupe une tranche de pain, il laisse les miettes. Si mon mari enlĂšve un cotĂ© du plaid sur le canapĂ© en se vautrant dessus, il attend que je le remette en place. Il y a cette petite voix qui me rĂ©pĂšte: " C'est bien fait pour toi ! Tu n'avais qu'a les "dresser" dĂšs le dĂ©part, gueuler comme le fait ta mĂšre, crĂ©er un climat de tension mĂ©nagĂšre, histoire que tout le monde en fasse un minimum !" Mais je dĂ©teste les conflits ! Et comme je suis une femme au foyer, je me dis que c'est mon job. Mais ça me pĂšse de plus en plus, de voir qu'en plus de ce "job", je suis quand mĂȘme souvent leur bonne ! En fait, ĂȘtre une femme au foyer, c'est nettoyer le bordel des autres, sans jamais ĂȘtre payĂ©, sans jamais ĂȘtre en vacances, ni en weekend. C'est aussi renoncer Ă  des tas de choses, parce que financiĂšrement, je n'ai jamais Ă©tĂ© autonome. C'est avoir constamment en tĂȘte que l'on dĂ©pend de l'autre. Alors oui, j'ai eu l'immense bonheur de pouvoir Ă©lever mes 4 enfants, d'ĂȘtre lĂ  pour eux Ă  chaque moment. J'ai Ă©tĂ© une mĂšre avant tout et c'est ce que je voulais. Mais mon dernier aura 18 ans dans quelques mois, il finira par quitter la maison, comme ses frĂšres et sa sƓur avant lui. Et moi, je serais lĂ , proche de la soixantaine, Ă  encore me dire que c'est normal que je passe derriĂšre mon mari, parce que c'est lui qui rapporte le salaire qui nous permet de vivre.
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alexar60 · 1 year
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Puzzle
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La brocante occupait tout le quartier. Il y avait tellement de monde que MaĂ«l n’arrivait pas Ă  avancer. Lui qui dĂ©testait les brocantes, il devait la traverser pour rentrer chez lui. Il marchait lentement, trop lentement, au pas des visiteurs en quĂȘte d’un achat dĂ©bile. Par moment, il regardait le ciel en se demandant quel crime avait-il commis pour mĂ©riter cela. Le temps semblait long alors que d’habitude, la distance Ă©tait courte, trĂšs courte.
Soudain, Il s’arrĂȘta subitement. Ses yeux fixĂšrent une image sur une boite. Elle attirait MaĂ«l comme un pot de miel sur une mouche. Il approcha du stand tenu par un homme ĂągĂ© d’une soixantaine d’annĂ©es. MalgrĂ© le temps automnal, il portait un dĂ©bardeur blanc. Le jeune homme s’attarda sur la boite. L’image reprĂ©sentait une partie d’un tableau du peintre JĂ©rĂŽme Bosch. Plus prĂ©cisĂ©ment l’Enfer.
Il est complet. Il est Ă  vous pour cinq euros.
MaĂ«l ne regarda pas le vendeur. Il demeurait obnubilĂ© par l’image des corps subissant mille tortures au milieu d’instruments de musique. Il sortit son portefeuille et sans chercher Ă  nĂ©gocier, donna la somme convenue. Puis il partit, le puzzle sous le bras,  en marchant au rythme de la foule toujours lente. DerriĂšre lui, l’homme en marcel marmonna quelques mots : « Content de m’en ĂȘtre dĂ©barrassé ».
Lorsqu’il entra dans son appartement, il posa la boite sur la table basse, avant d’aller sur son ordinateur pour lire et rĂ©pondre Ă  quelques mails professionnels. Ce n’est qu’aprĂšs le diner qu’il se souvint du puzzle. Le jeune homme regarda la boite en se demandant pourquoi avoir achetĂ© cette chose, surtout qu’il n’aimait pas les puzzles. C’est trop chiant, trop pĂ©nible. Cela demande Ă©normĂ©ment de patience et mĂȘme s’il ne contenait que 600 piĂšces, il ne le ferait jamais. Cependant, le dessin de Bosch l’intriguait. Il le regarda une nouvelle fois, observa quelques dĂ©tails morbides, une flute dans un rectum, un dĂ©mon dĂ©vorant un homme... Il se sentit hypnotisĂ© par le puzzle quand une sonnerie retentit. DĂšs lors, il oublia la boite sur la table basse et rejoignit quelques amis l’attendant dans la rue.
A son retour, quelle ne fut pas sa surprise de dĂ©couvrir la boite ouverte. En effet, le couvercle Ă©tait posĂ© Ă  cĂŽtĂ© de la boite, ainsi que deux morceaux comme si quelqu’un avait commencĂ© le puzzle. MaĂ«l fouilla son logement Ă  la recherche d’individus, mais il ne trouva personne ni ne dĂ©couvrit d’infraction. DĂšs lors, il s’assit dans son canapĂ© et observa le jeu. Il prit le couvercle, regarda le tableau avant de le reposer. Par curiositĂ©, il attrapa deux piĂšces, et chercha Ă  quel endroit de l’image elles correspondaient.
Il ne remarqua pas la nuit se finir ni le jour se lever. MaĂ«l continua de complĂ©ter le puzzle, morceau par morceau. Il se dĂ©battait, perdait une demi-heure rien que pour trouver oĂč placer telle tĂȘte. Ici, c’est du noir, lĂ  de l’ocre. Ses yeux ne se fermaient pas, continuant, oubliant la fatigue. Enfin, la sonnerie d’un rĂ©veil sortit MaĂ«l de sa concentration. Il devait aller travailler. Il se leva, prit une douche, un cafĂ© puis il quitta l’appartement.
De retour aprĂšs 18H, Il retrouva ses habitudes jusqu’à ce qu’il rĂ©alise que le puzzle Ă©tait toujours sur la table basse. Toutefois, Il eut l’impression qu’il manquait la moitiĂ© des piĂšces dĂ©jĂ  placĂ©es. Il s’assit, observa la boite et sans attendre, comme envoutĂ©, il repartit dans la construction du jeu.
Il manipulait les piĂšces, cherchait Ă  les emboiter correctement. Il demeurait concentrĂ© si bien qu’il ne rĂ©pondit pas Ă  un SMS ; il ne chercha mĂȘme pas Ă  s’intĂ©resser Ă  l’expĂ©diteur. MaĂ«l ne se rendit pas compte du temps non plus. Il retrouva ses esprits en entendant le rĂ©veil sonner. Encore une fois, il repartait travailler sans avoir dormi.
Plus les journĂ©es passaient, plus le puzzle lui prenait la tĂȘte. AprĂšs une semaine, il rĂ©alisa que ce jeu de sociĂ©tĂ© n’était pas normal. En fait, il dĂ©couvrait des piĂšces manquantes, rangĂ©es dans la boite au lieu d’ĂȘtre sur le plateau. Il ne comprenait plus jusqu’au ras-le-bol. A ce moment, d’un geste de colĂšre, il remit les morceaux dans la boite. Cette nuit, MaĂ«l put enfin dormir.
Le soleil venait de se lever lorsqu’un bruit fort rĂ©veilla le jeune homme. Sur le coup, il pensa Ă  un meuble tombĂ©. Il se prĂ©cipita dans le salon. MaĂ«l fut stupĂ©fait de trouver la boite du puzzle, normalement rangĂ©e au-dessus d’une armoire, sur la table basse. Son couvercle Ă©tait ouvert, de mĂȘme, deux piĂšces posĂ©es invitaient MaĂ«l Ă  continuer de finir le tableau.
Il resta un instant Ă  observer l’enfer dessinĂ© sur le couvercle. Tout Ă  coup, il recommença le puzzle. La dĂ©termination envahit son regard, il avait envie de le terminer. Il installa les piĂšces les unes aprĂšs les autres. Il ne pensait que pour ce puzzle. Le tĂ©lĂ©phone sonna, il ne rĂ©pondit pas. Le dimanche passa sans qu’il ne puisse en profiter. Il demeura concentrĂ© Ă  vouloir installer tel ou tel morceau correspondant. Le tableau commençait Ă  prendre forme. Toutefois, lorsqu’il partit rĂ©chauffer une boite de conserve, il fut déçu de trouver des piĂšces manquantes au puzzle. Quelqu’un ou quelque-chose s’amusait Ă  dĂ©faire son Ɠuvre.
MaĂ«l ne comptait plus les journĂ©es. Le puzzle le rendait fou. Il voyait les briques bouger, les couleurs s’envoler. Il sentit une brulure lorsqu’il toucha le dessin d’une flamme. Il entendit des voix, des lamentations, des hurlements et des crĂ©pitements entrecoupĂ©s de rires. D’ordinaire sympathique et dĂ©tachĂ©, MaĂ«l ne dormait plus, il ne mangeait plus. Il essaya de ne plus cligner des paupiĂšres quand il vit une piĂšce disparaitre subitement aprĂšs deux secondes d’inattention.
Puis il entendit de la musique, flutes et harpes accompagnait de la viole et un tambour. Ce dernier frappait en cadence au rythme de son cƓur. Il se sentait Ă©puisĂ©, seulement c’était devenu plus fort que lui : il devait finir ce puzzle !
Un message de son patron ainsi que de quelques amis signalaient leur inquiĂ©tude Ă  son Ă©gard. Mais rien n’y fait, il ne les Ă©couta pas. Il persistait Ă  vouloir finir le puzzle qui parut sans fin. « Seulement 600 piĂšces ? Non, il en fait bien plus ! » RĂ©alisa-t-il. Puis il se concentrait encore et encore sur le jeu de sociĂ©tĂ©. Il essaya d’imbriquer deux morceaux en vain, il trouva enfin le corps d’un damnĂ©. Il avait faim, il avait soif, pourtant il continuait comme un dĂ©sƓuvrĂ©.
Le tambour battait toujours au rythme de son cƓur. Il ne resta plus que dix morceaux Ă  installer. MaĂ«l trouva leur emplacement facilement les uns aprĂšs les autres. La musique s’essouffla lentement, les cris ne rĂ©sonnĂšrent plus. Le tambour frappait avec une cadence plus lente. Plus que trois
Enfin l’avant-dernier. Puis, il ferma les yeux
le tambour s’était tu.
En entrant dans l’appartement, aprĂšs avoir fracassĂ© la porte Ă  coup de hache, les pompiers se doutĂšrent de ce qu’ils allaient trouver. A cause de l’odeur qui empestait les escaliers de l’immeuble. Le corps putrĂ©fiĂ© de MaĂ«l restait Ă©tendu sur le canapĂ©. Une volĂ©e de mouches sortit lorsqu’un des pompiers ouvrit la fenĂȘtre. Les autres ne purent qu’attendre la police pour faire constater la mort du locataire des lieux.
StĂ©phane avait vingt ans d’expĂ©rience. Il Ă©tait habituĂ© Ă  ce genre de situation. Son regard croisa le puzzle sur la table. Il remarqua la piĂšce encore installĂ©e dans la boite. DĂšs lors, il l’a pris et la plaça terminant ainsi le tableau.
Le pauvre, dit ironiquement un de ses collùgues. Il n’a pas pu finir son puzzle.
Le pompier se pencha pour mieux regarder le jeu. Il pointa l’index vers un petit personnage à la droite d’une harpe.
C’est marrant, il a le mĂȘme visage grimaçant que notre client.
Ils sortirent pour respirer autre chose que la mort. Pendant ce temps, un souffle comme un long rùle sortit du tableau. Le puzzle réclamait une nouvelle victime.
Alex@r60 – aoĂ»t 2023
Peinture : DĂ©tail de L’Enfer (volet de droite du triptyque du Jardin des DĂ©lices) par JĂ©rĂŽme Bosch
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aurevoirmonty · 6 months
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« L’Ukraine a perdu
 nous avons une armĂ©e de majorettes Ă  cĂŽtĂ© des Russes » indique un rapport secret de l’armĂ©e française.
L’armĂ©e française a fait fuiter un rapport sur l’état du front ukrainien.
La guerre est perdue pour l’Ukraine.
Marianne :
Quelle mouche a piquĂ© le prĂ©sident au moment d’envisager l’envoi de troupes en Ukraine ? Plusieurs rapports confidentiels dĂ©fense expliquent « l’affolement » de l’ÉlysĂ©e, oĂč les chefs de partis sont invitĂ©s ce jeudi 7 mars Ă  Ă©voquer la question. Sur le front, les Russes sont en position de force. Fallait-il pour autant, face Ă  Poutine, brandir une menace intenable ? En n’excluant pas d’envoyer des troupes en Ukraine, Emmanuel Macron a provoquĂ© un tollĂ© en Europe et Ă©copĂ© d’un dĂ©saveu amĂ©ricain. Plusieurs militaires français, interrogĂ©s par Marianne, disent, eux, ĂȘtre « tombĂ©s de l’armoire ». « Il ne faut pas se leurrer, face aux Russes, on est une armĂ©e de majorettes ! », raille un haut gradĂ©, persuadĂ© que « l’envoi de troupes » françaises sur le front ukrainien ne serait tout simplement « pas raisonnable ». À l’ÉlysĂ©e, on assume la position : « Le prĂ©sident voulait lancer un signal fort », glisse un conseiller, reprenant la formule « de propos millimĂ©trĂ©s et calibrĂ©s ».
Au ministĂšre des ArmĂ©es, dans l’entourage de SĂ©bastien Lecornu, on dĂ©fend la parole prĂ©sidentielle : « L’état des forces en Ukraine est trĂšs prĂ©occupant. Les propos du prĂ©sident appellent Ă  un sursaut et montrent qu’on est Ă  un tournant. » Comment en est-on arrivĂ©s lĂ  ? Plusieurs rapports confidentiels dĂ©fense, que Marianne a pu consulter, Ă©voquent une « situation critique ». Explication en trois constats, bien loin des discours officiels. Premier constat : une victoire militaire ukrainienne semble dĂ©sormais impossible. Pendant des mois, les chancelleries europĂ©ennes ont voulu croire que la contre-offensive de Kiev du printemps 2023, appuyĂ©e par du matĂ©riel occidental, allait renvoyer l’armĂ©e russe Ă  Moscou. RĂ©digĂ©s cet automne, les « retex » (retours d’expĂ©rience) de l’opĂ©ration sont accablants. « Elle s’est progressivement enlisĂ©e dans la boue et le sang et ne s’est soldĂ©e par aucun gain stratĂ©gique », Ă©crit un rapport confidentiel dĂ©fense sur « l’échec de l’offensive ukrainienne » auquel Marianne a eu accĂšs. En amont, la planification, imaginĂ©e Ă  Kiev et dans les Ă©tats-majors occidentaux, s’est rĂ©vĂ©lĂ©e « dĂ©sastreuse ». « Les planificateurs pensaient que dĂšs que les premiĂšres lignes de dĂ©fense russes seraient franchies, l’ensemble du front s’effondrerait [
] Ces phases prĂ©liminaires fondamentales ont Ă©tĂ© faites sans tenir compte des forces morales de l’ennemi en dĂ©fensif : c’est-Ă -dire la volontĂ© du soldat russe de s’accrocher au terrain », constate ce rapport Ă©voquant « la faillite de la planification » du camp occidental. Autre leçon, l’insuffisance de la formation des soldats et des cadres ukrainiens : « Les brigades nouvellement constituĂ©es l’ont essentiellement Ă©tĂ© sur le plan administratif » et les formations n’ont pas durĂ© plus de trois semaines. Faute de cadres et d’un volume de vĂ©tĂ©rans significatif, ces « soldats de l’an II » ukrainiens ont Ă©tĂ© lancĂ©s Ă  l’assaut « d’une ligne de fortification russe qui s’est avĂ©rĂ©e inexpugnable ». Sans aucun appui aĂ©rien, avec du matĂ©riel occidental disparate et moins performant que l’ancien matĂ©riel soviĂ©tique (« vĂ©tuste, facile d’entretien, et apte Ă  ĂȘtre utilisĂ© en mode dĂ©gradĂ© », mentionne le rapport), les troupes ukrainiennes n’avaient aucun espoir de percer.
Les Russes font des armes pour faire la guerre, l’OTAN pour faire des bĂ©nĂ©fices.
Cela a forcément un impact sur le champ de bataille.
Ajoutons « l’archidomination russe dans le domaine du brouillage Ă©lectronique pĂ©nalisant, cĂŽtĂ© ukrainien, l’utilisation de drones et les systĂšmes de commandement ». « L’armĂ©e russe est aujourd’hui la rĂ©fĂ©rence “tactique et technique” pour penser et mettre en Ɠuvre le mode dĂ©fensif », Ă©crit le rapport. Non seulement Moscou dispose d’engins lourds du gĂ©nie lui ayant permis de construire des ouvrages dĂ©fensifs (« absence presque totale de ce matĂ©riel cĂŽtĂ© ukrainien, et impossibilitĂ© des Occidentaux d’en fournir rapidement ») mais les 1 200 km de front, dits ligne Sourokovine (du nom d’un gĂ©nĂ©ral russe), ont Ă©tĂ© minĂ©s dans des proportions Ă©normes (7 000 km de mines).
Les gĂ©nĂ©raux occidentaux, tout particuliĂšrement amĂ©ricains, sont des idiots. N’importe qui pouvait anticiper un tel dĂ©sastre, mais leur arrogance a Ă©tĂ© plus forte.
Les paysans de Zelensky n’ont jamais pu atteindre la seconde ligne de dĂ©fense russe malgrĂ© plus de 5 mois d’offensive.
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Un nombre effrayant d’hommes ont Ă©tĂ© envoyĂ©s Ă  la mort par Zelensky pour rien, mais la mafia de Kiev est dĂ©terminĂ©e Ă  en faire tuer beaucoup plus pour le mĂȘme rĂ©sultat.
Autre constatation, « les Russes ont aussi su gĂ©rer leur troupe de rĂ©serve, pour garantir l’endurance opĂ©rationnelle ». Selon ce document, Moscou renforce ses unitĂ©s avant leur usure complĂšte, mĂ©lange les recrues Ă  des troupes aguerries, mĂ©nage des pĂ©riodes de repos Ă  l’arriĂšre rĂ©guliĂšres
 et « a toujours eu un rĂ©servoir de force cohĂ©rent pour gĂ©rer les imprĂ©vus ». On est bien loin de l’idĂ©e rĂ©pandue Ă  l’ouest d’une armĂ©e russe envoyant ses troupes Ă  la boucherie sans compter  « À ce jour, l’état-major ukrainien ne dispose pas d’une masse critique de forces terrestres aptes Ă  la manƓuvre interarmĂ©es Ă  l’échelon du corps d’armĂ©e capables de dĂ©fier leurs homologues russes en vue de percer sa ligne dĂ©fensive », conclut ce rapport confidentiel dĂ©fense, selon lequel « la plus grave erreur d’analyse et de jugement serait de continuer Ă  rechercher des solutions exclusivement militaires pour arrĂȘter les hostilitĂ©s ».
Un gradĂ© français rĂ©sume : « Il est clair, au vu des forces en prĂ©sence, que l’Ukraine ne peut pas gagner cette guerre militairement. »
C’est justement ce moment qu’a choisi Macron pour rechercher une solution militaire.
DeuxiĂšme constat : le conflit est entrĂ© dans une phase critique en dĂ©cembre. Selon nos sources militaires Ă  Paris, l’armĂ©e ukrainienne est passĂ©e, contrainte et forcĂ©e, en mode dĂ©fensif. « La combativitĂ© des soldats ukrainiens est profondĂ©ment affectĂ©e », mentionne un rapport prospectif sur l’annĂ©e 2024. « Zelensky aurait besoin de 35 000 hommes par mois, il n’en recrute pas la moitiĂ©, alors que Poutine pioche dans un vivier de 30 000 volontaires mensuels », constate un militaire rentrĂ© de Kiev.
C’est la partie la plus importante de ces informations. Les Russes dĂ©truisent environ 400,000 soldats ukrainiens par an, un rythme qui va s’accĂ©lĂ©rer compte tenu de l’affaiblissement qualitative et quantitative de l’armĂ©e ukrainienne.
Aujourd’hui, Zelensky dispose de 700 Ă  800,000 hommes. Dans 6 mois, ce sera 500 ou 600,000 hommes et d’ici Ă  l’hiver 2024, ce sera 400,000. À l’inverse, les Russes ajouteront prĂšs de 500,000 hommes sur le front en 2024. Ces deux courbes, en se croisant, vont amener la rupture du front quelque part d’ici au printemps, voire Ă  l’étĂ©.
La rupture du front Ă  Avdivka est symptomatique. Cette place forte Ă©tait censĂ©e ĂȘtre imprenable.
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Maintenant qu’elle est tombĂ©e, les Ukrainiens n’ont pas de seconde ligne dĂ©fensive et ils doivent en crĂ©er une Ă  la hĂąte, ce qui les pousse Ă  jeter dans la brĂšche leurs maigres rĂ©serves. Ces unitĂ©s, engagĂ©es Ă  terrain dĂ©couvert pour ralentir les Russes, sont rapidement dĂ©truites, mais cela permet de gagner du temps pour reconstituer une ligne en arriĂšre du front qui recule. Les Ukrainiens sacrifient leurs meilleures unitĂ©s dans cette opĂ©ration et cela se ressentira lors de l’inĂ©vitable offensive russe du printemps ou de l’étĂ©.
En matiĂšre de matĂ©riel, la balance est tout aussi dĂ©sĂ©quilibrĂ©e : l’offensive ratĂ©e de 2023 aurait « tactiquement dĂ©truit » la moitiĂ© des 12 brigades de combat de Kiev. Depuis, l’aide occidentale n’a jamais Ă©tĂ© aussi basse. Il est donc clair qu’aucune offensive ukrainienne ne pourra ĂȘtre mise sur pied cette annĂ©e. « L’Occident peut fournir des imprimantes 3D pour fabriquer des drones ou des munitions rĂŽdeuses, mais ne pourra jamais imprimer des hommes », constate ce rapport. « Compte tenu de la situation, il a pu ĂȘtre envisagĂ© de renforcer l’armĂ©e ukrainienne, non pas en combattants, mais avec des forces d’appui, Ă  l’arriĂšre, permettant de libĂ©rer les soldats ukrainiens pour le front », admet un haut gradĂ©, confirmant une « montĂ©e en puissance » de militaires occidentaux en civil. MĂȘme si deux wagons amĂ©ricains, vraisemblablement utilisĂ©s par la CIA, sont accrochĂ©s au train qui fait la liaison quotidienne entre la Pologne et Kiev, le camp occidental n’admet qu’à moitiĂ© la prĂ©sence de forces spĂ©ciales en Ukraine. « Outre les AmĂ©ricains, qui ont autorisĂ© le New York Times Ă  visiter un camp de la CIA, il y a pas mal de Britanniques », glisse un militaire, qui ne dĂ©ment pas la prĂ©sence de forces spĂ©ciales françaises, notamment des nageurs de combat pour des missions de formation
 TroisiĂšme constat : le risque de rupture russe est rĂ©el. C’est la derniĂšre leçon en date du front ukrainien, qui donne des sueurs froides aux observateurs de l’armĂ©e française. Le 17 fĂ©vrier, Kiev a dĂ» abandonner la ville d’AvdiĂŻvka, dans la banlieue nord de Donetsk, qui faisait figure jusque-lĂ  de bastion fortifiĂ©. « C’était Ă  la fois le cƓur et le symbole de la rĂ©sistance ukrainienne dans le Donbass russophone », souligne un rapport sur la « bataille d’­AvdiĂŻvka », tirant une sĂ©rie de leçons accablantes. « Les Russes ont changĂ© leur mode opĂ©ratoire en compartimentant la ville, et surtout en utilisant pour la premiĂšre fois Ă  grande Ă©chelle des bombes planantes », constate ce document. Quand un obus d’artillerie de 155 mm transporte 7 kg d’explosif, la bombe planante en projette entre 200 et 700 kg et peut donc percer des ouvrages bĂ©tonnĂ©s de plus de 2 m. Un enfer pour les dĂ©fenses ukrainiennes, qui auraient perdu plus de 1 000 hommes par jour.
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De plus, les Russes utilisent des rĂ©ducteurs de son sur les armes lĂ©gĂšres d’infanterie afin de dĂ©jouer les systĂšmes de dĂ©tection acoustique sur le terrain. « La dĂ©cision de repli des forces armĂ©es ukrainiennes a Ă©té une surprise », constate ce dernier rapport, soulignant « sa soudainetĂ© et son imprĂ©paration », faisant craindre que ce choix ait Ă©tĂ© « plus subi que dĂ©cidĂ© par le commandement ukrainien », Ă©voquant un possible dĂ©but de « dĂ©bandade ». « Les forces armĂ©es ukrainiennes viennent tactiquement de montrer qu’elles ne possĂšdent pas les capacitĂ©s humaines et matĂ©rielles [
] pour tenir un secteur du front qui est soumis Ă  l’effort de l’assaillant », poursuit le document. « L’échec ukrainien Ă  AvdiĂŻvka montre que, malgrĂ© l’envoi en urgence d’une brigade “d’élite” – la 3e brigade d’assaut par air Azov –, Kiev n’est pas capable de rĂ©tablir localement un secteur du front qui s’effondre », s’alarme ce dernier rapport. Reste Ă  savoir ce que les Russes feront de ce succĂšs tactique. Continueront-ils sur le mode actuel « d’un grignotage et d’un Ă©branlement lent » de l’ensemble de la ligne de front ou chercheront-ils Ă  « percer dans la profondeur » ? « Le terrain derriĂšre AvdiĂŻvka le permet », signale ce document rĂ©cent, avertissant aussi que les sources occidentales ont tendance à « sous-estimer » les Russes, eux-mĂȘmes adeptes de la pratique de la « Maskovkira », « consistant Ă  paraĂźtre faible quand on est fort ». Selon cette analyse, aprĂšs deux ans de guerre, les forces russes ont donc montrĂ© leur capacitĂ© Ă  « dĂ©velopper une endurance opĂ©rationnelle » qui leur permet de mener « une guerre de lente et longue intensitĂ© basĂ©e sur l’attrition continue de l’armĂ©e ukrainienne ». Un constat pessimiste pour la suite. Est-ce cette situation stratĂ©gique nouvelle, oĂč l’armĂ©e russe semble en position de force face Ă  une armĂ©e ukrainienne Ă  bout de souffle, qui a conduit Emmanuel Macron, « en dynamique », comme il l’a glissĂ©, Ă  envisager des renforts de troupes ? Une perspective rĂ©aliste face Ă  la situation opĂ©rationnelle du moment, qualifiĂ©e de « critique » par des observateurs de terrain. « Mais ce qui peut paraĂźtre rĂ©aliste d’un strict point de vue tactique peut se rĂ©vĂ©ler irrĂ©aliste d’un point de vue stratĂ©gique et diplomatique », soupire un gradĂ© français.
Macron va nous entraĂźner dans ce dĂ©sastre, c’est l’évidence. Si le front s’effondre, l’OTAN dĂ©ploiera ses unitĂ©s Ă  l’ouest du Dniepr, comme les USA et la France l’ont fait en Syrie. La perte d’Odessa serait un dĂ©sastre irrĂ©parable stratĂ©giquement pour l’Ukraine qui n’aurait plus d’accĂšs Ă  la mer. C’est sĂ»rement sur cet axe que Macron dĂ©ploierait des troupes françaises.
En attendant, le gouvernement de Macron poursuit sa campagne d’intoxication, à la fois pour en faire le thùme de sa campagne, et pour justifier l’intervention.
Hier, sa clique a organisĂ© une grossiĂšre opĂ©ration d’intoxication.
📌 CYBER – Des nouvelles cyberattaque pro-russes contre la France Avec @emiliebrouss, @ericbrunet et @cyberguerre C’est en ce moment sur #LCI #La26 — pic.twitter.com/anUTXNa6wZ — LCI (@LCI) March 11, 2024
Les Ukrainiens n’auraient jamais dĂ» suivre la juiverie occidentale, Ă  prĂ©sent ils en paient le prix fort. Les juifs les feront tuer jusqu’au dernier avant d’envoyer d’autres goyim mourir Ă  leur place.
L’état-major français doit contempler avec frayeur l’engrenage que Macron veut dĂ©clencher. Faire la guerre le cul assis sur le plateau de LCI c’est une chose, la faire en vrai est en une autre.
DĂ©mocratie Participative
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havaforever · 1 year
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LE REGNE ANIMAL - On a beaucoup entendu parler de ce film "coup de poing", alors oui, il est violent, certainement aussi choquant, anxiogĂšne et parfois mĂȘme bouleversant. Le propos est fort mais court, la portĂ©e de l'image est intense, mais la longueur du film dĂ©laye un peu la puissance d'un message qui au final manque un peu d'Ă©laboration.
Et donc, Le RĂšgne Animal est avant tout une attaque en rĂšgle bien sentie et lĂ©gitime sur la folie humaine dans sa barbarie la plus crasse, faisant vivre avec force l’assertion hobbesienne de l’homme loup pour l’homme. C’est pour certains le besoin primal et instinctif de domination, y compris et surtout sur ce qu’ils ne maĂźtrisent pas. Pas besoin d’un certificat diplĂŽmant d’éthologie pour entrer au cƓur du sujet. Mais point de catĂ©gorisation ou de binaritĂ© chez Thomas Cailley, ni homme ni femme, ni homme ni bĂȘte, encore quelques gentils et pas mal de mĂ©chants, mais il dĂ©clare aussi son amour Ă  l’humanitĂ© quand celle-ci est portĂ©e par le cƓur battant des hĂ©ros discrets.
Mais le propos n'a pas toujours lieu de citĂ©, Le rĂšgne animal, c’est aussi du grand spectacle visuel, auditif, bestial et quasi olfactif ! Croisement foisonnant et parfois dĂ©lirant des genres, entre typiquement le film de genre, en mode univers SF totalement assumĂ© et dĂ©complexĂ©, de la bonne grosse vanne au moment oĂč l’angoisse nous Ă©treint le plus, avec en supra la quĂȘte maternelle, le besoin de se renifler et une quĂȘte d’affection toujours dramatiquement inassouvie.
Nous sommes ainsi ramenés à notre condition animale de bipÚde social, dans cette magistrale démonstration Darwinienne qui remonterait le temps en sens inverse

Le plus parfait exemple du cotĂ© trĂšs dĂ©calĂ© du film, est la scĂšne de la voiture avec le moment Pierre Bachelet, et l’anthologique Elle est d’ailleurs (1980) chantĂ© Ă  tue tĂȘte Ă  travers la forĂȘt. Un vĂ©ritable dĂ©lire pĂšre/fils que de rouler Ă  tombeau ouvert dans ce territoire hantĂ© par des crĂ©atures hybrides homme/animal, en cherchant la femme, la mĂšre, avec "Et moi je suis tombĂ© en esclavage" qui hurle dans le poste. Au-delĂ  de l’atypisme de la situation et du jeu extrĂȘme du contraste, c’est un grand moment de cinĂ©ma. François embarque son fils au prĂ©alable sceptique sur la quĂȘte de la femme de leur vie, Ă  tous deux.
Au-delĂ  du traitĂ© didactique sur la condition humaine, Le rĂšgne animal, c’est un geste, une intention, une mise en scĂšne. La forĂȘt ici filmĂ©e, c’est le monde, Ă©videmment. L’homme, le locataire dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©. La dĂ©monstration est visuellement magistrale sur l’homme et l’animal qui ne font qu’un. Le message est poĂ©tique, avec cette aspiration du retour Ă  la terre, la prĂ©dominance du retour Ă  notre condition premiĂšre et une ode onirique oĂč le cinĂ©aste laisse exploser toute la brillance de son inventivitĂ©, qui va jusques dans les recoins un peu glauques de sa crĂ©ativitĂ©.
Pas de morale, pas de chute, pas de conclusion, les images dĂ©filent parfois pour elles-mĂȘmes, dĂ©lestĂ©es de tout propos. C'est Ă  la fois la force et la faiblesse de ce film, dont le scĂ©nario n'est pas Ă  la hauteur d'une idĂ©e peut-ĂȘtre plus choquante que profonde. Sur la fin, l'adolescent rappelle Ă  son pĂšre qu'il fut un temps oĂč il admirait les prouesses technologiques des humains. L'insertion fait mouche alors que la camĂ©ra du rĂ©alisateur s'emballe dans les profondeurs de la forĂȘt, elle semble avoir subi les mutations qui rapprochent les machines du fonctionnement humain
 La boucle est bouclĂ©e.
NOTE 16/20 - Expérience originale dans un cinéma français qui semblait tourner en rond. Le rÚgne animal nous sort de nos paysages habituels, c'est un film à la fois fantastique, onirique, cauchemardesque et pop et sa catégorisation dans les inclassables en fait un vrai moment de cinéma : rare, intense, perturbant.
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lepartidelamort · 6 months
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« L’Ukraine a perdu
 nous avons une armĂ©e de majorettes Ă  cĂŽtĂ© des Russes » indique un rapport secret de l’armĂ©e française
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Mourir sous les ordres d’une fiotte, ça donne le vertige
L’armĂ©e française a fait fuiter un rapport sur l’état du front ukrainien.
La guerre est perdue pour l’Ukraine.
Marianne :
Quelle mouche a piquĂ© le prĂ©sident au moment d’envisager l’envoi de troupes en Ukraine ? Plusieurs rapports confidentiels dĂ©fense expliquent « l’affolement » de l’ÉlysĂ©e, oĂč les chefs de partis sont invitĂ©s ce jeudi 7 mars Ă  Ă©voquer la question. Sur le front, les Russes sont en position de force. Fallait-il pour autant, face Ă  Poutine, brandir une menace intenable ? En n’excluant pas d’envoyer des troupes en Ukraine, Emmanuel Macron a provoquĂ© un tollĂ© en Europe et Ă©copĂ© d’un dĂ©saveu amĂ©ricain. Plusieurs militaires français, interrogĂ©s par Marianne, disent, eux, ĂȘtre « tombĂ©s de l’armoire ». « Il ne faut pas se leurrer, face aux Russes, on est une armĂ©e de majorettes ! », raille un haut gradĂ©, persuadĂ© que « l’envoi de troupes » françaises sur le front ukrainien ne serait tout simplement « pas raisonnable ». À l’ÉlysĂ©e, on assume la position : « Le prĂ©sident voulait lancer un signal fort », glisse un conseiller, reprenant la formule « de propos millimĂ©trĂ©s et calibrĂ©s ».
Au ministĂšre des ArmĂ©es, dans l’entourage de SĂ©bastien Lecornu, on dĂ©fend la parole prĂ©sidentielle : « L’état des forces en Ukraine est trĂšs prĂ©occupant. Les propos du prĂ©sident appellent Ă  un sursaut et montrent qu’on est Ă  un tournant. » Comment en est-on arrivĂ©s lĂ  ? Plusieurs rapports confidentiels dĂ©fense, que Marianne a pu consulter, Ă©voquent une « situation critique ». Explication en trois constats, bien loin des discours officiels. Premier constat : une victoire militaire ukrainienne semble dĂ©sormais impossible. Pendant des mois, les chancelleries europĂ©ennes ont voulu croire que la contre-offensive de Kiev du printemps 2023, appuyĂ©e par du matĂ©riel occidental, allait renvoyer l’armĂ©e russe Ă  Moscou. RĂ©digĂ©s cet automne, les « retex » (retours d’expĂ©rience) de l’opĂ©ration sont accablants. « Elle s’est progressivement enlisĂ©e dans la boue et le sang et ne s’est soldĂ©e par aucun gain stratĂ©gique », Ă©crit un rapport confidentiel dĂ©fense sur « l’échec de l’offensive ukrainienne » auquel Marianne a eu accĂšs. En amont, la planification, imaginĂ©e Ă  Kiev et dans les Ă©tats-majors occidentaux, s’est rĂ©vĂ©lĂ©e « dĂ©sastreuse ». « Les planificateurs pensaient que dĂšs que les premiĂšres lignes de dĂ©fense russes seraient franchies, l’ensemble du front s’effondrerait [
] Ces phases prĂ©liminaires fondamentales ont Ă©tĂ© faites sans tenir compte des forces morales de l’ennemi en dĂ©fensif : c’est-Ă -dire la volontĂ© du soldat russe de s’accrocher au terrain », constate ce rapport Ă©voquant « la faillite de la planification » du camp occidental. Autre leçon, l’insuffisance de la formation des soldats et des cadres ukrainiens : « Les brigades nouvellement constituĂ©es l’ont essentiellement Ă©tĂ© sur le plan administratif » et les formations n’ont pas durĂ© plus de trois semaines. Faute de cadres et d’un volume de vĂ©tĂ©rans significatif, ces « soldats de l’an II » ukrainiens ont Ă©tĂ© lancĂ©s Ă  l’assaut « d’une ligne de fortification russe qui s’est avĂ©rĂ©e inexpugnable ». Sans aucun appui aĂ©rien, avec du matĂ©riel occidental disparate et moins performant que l’ancien matĂ©riel soviĂ©tique (« vĂ©tuste, facile d’entretien, et apte Ă  ĂȘtre utilisĂ© en mode dĂ©gradĂ© », mentionne le rapport), les troupes ukrainiennes n’avaient aucun espoir de percer.
Les Russes font des armes pour faire la guerre, l’OTAN pour faire des bĂ©nĂ©fices.
Cela a forcément un impact sur le champ de bataille.
Ajoutons « l’archidomination russe dans le domaine du brouillage Ă©lectronique pĂ©nalisant, cĂŽtĂ© ukrainien, l’utilisation de drones et les systĂšmes de commandement ». « L’armĂ©e russe est aujourd’hui la rĂ©fĂ©rence “tactique et technique” pour penser et mettre en Ɠuvre le mode dĂ©fensif », Ă©crit le rapport. Non seulement Moscou dispose d’engins lourds du gĂ©nie lui ayant permis de construire des ouvrages dĂ©fensifs (« absence presque totale de ce matĂ©riel cĂŽtĂ© ukrainien, et impossibilitĂ© des Occidentaux d’en fournir rapidement ») mais les 1 200 km de front, dits ligne Sourokovine (du nom d’un gĂ©nĂ©ral russe), ont Ă©tĂ© minĂ©s dans des proportions Ă©normes (7 000 km de mines).
Les gĂ©nĂ©raux occidentaux, tout particuliĂšrement amĂ©ricains, sont des idiots. N’importe qui pouvait anticiper un tel dĂ©sastre, mais leur arrogance a Ă©tĂ© plus forte.
Les paysans de Zelensky n’ont jamais pu atteindre la seconde ligne de dĂ©fense russe malgrĂ© plus de 5 mois d’offensive.
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Un nombre effrayant d’hommes ont Ă©tĂ© envoyĂ©s Ă  la mort par Zelensky pour rien, mais la mafia de Kiev est dĂ©terminĂ©e Ă  en faire tuer beaucoup plus pour le mĂȘme rĂ©sultat.
Autre constatation, « les Russes ont aussi su gĂ©rer leur troupe de rĂ©serve, pour garantir l’endurance opĂ©rationnelle ». Selon ce document, Moscou renforce ses unitĂ©s avant leur usure complĂšte, mĂ©lange les recrues Ă  des troupes aguerries, mĂ©nage des pĂ©riodes de repos Ă  l’arriĂšre rĂ©guliĂšres
 et « a toujours eu un rĂ©servoir de force cohĂ©rent pour gĂ©rer les imprĂ©vus ». On est bien loin de l’idĂ©e rĂ©pandue Ă  l’ouest d’une armĂ©e russe envoyant ses troupes Ă  la boucherie sans compter  « À ce jour, l’état-major ukrainien ne dispose pas d’une masse critique de forces terrestres aptes Ă  la manƓuvre interarmĂ©es Ă  l’échelon du corps d’armĂ©e capables de dĂ©fier leurs homologues russes en vue de percer sa ligne dĂ©fensive », conclut ce rapport confidentiel dĂ©fense, selon lequel « la plus grave erreur d’analyse et de jugement serait de continuer Ă  rechercher des solutions exclusivement militaires pour arrĂȘter les hostilitĂ©s ».
Un gradĂ© français rĂ©sume : « Il est clair, au vu des forces en prĂ©sence, que l’Ukraine ne peut pas gagner cette guerre militairement. »
C’est justement ce moment qu’a choisi Macron pour rechercher une solution militaire.
DeuxiĂšme constat : le conflit est entrĂ© dans une phase critique en dĂ©cembre. Selon nos sources militaires Ă  Paris, l’armĂ©e ukrainienne est passĂ©e, contrainte et forcĂ©e, en mode dĂ©fensif. « La combativitĂ© des soldats ukrainiens est profondĂ©ment affectĂ©e », mentionne un rapport prospectif sur l’annĂ©e 2024. « Zelensky aurait besoin de 35 000 hommes par mois, il n’en recrute pas la moitiĂ©, alors que Poutine pioche dans un vivier de 30 000 volontaires mensuels », constate un militaire rentrĂ© de Kiev.
C’est la partie la plus importante de ces informations. Les Russes dĂ©truisent environ 400,000 soldats ukrainiens par an, un rythme qui va s’accĂ©lĂ©rer compte tenu de l’affaiblissement qualitative et quantitative de l’armĂ©e ukrainienne.
Aujourd’hui, Zelensky dispose de 700 Ă  800,000 hommes. Dans 6 mois, ce sera 500 ou 600,000 hommes et d’ici Ă  l’hiver 2024, ce sera 400,000. À l’inverse, les Russes ajouteront prĂšs de 500,000 hommes sur le front en 2024. Ces deux courbes, en se croisant, vont amener la rupture du front quelque part d’ici au printemps, voire Ă  l’étĂ©.
La rupture du front Ă  Avdivka est symptomatique. Cette place forte Ă©tait censĂ©e ĂȘtre imprenable.
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Maintenant qu’elle est tombĂ©e, les Ukrainiens n’ont pas de seconde ligne dĂ©fensive et ils doivent en crĂ©er une Ă  la hĂąte, ce qui les pousse Ă  jeter dans la brĂšche leurs maigres rĂ©serves. Ces unitĂ©s, engagĂ©es Ă  terrain dĂ©couvert pour ralentir les Russes, sont rapidement dĂ©truites, mais cela permet de gagner du temps pour reconstituer une ligne en arriĂšre du front qui recule. Les Ukrainiens sacrifient leurs meilleures unitĂ©s dans cette opĂ©ration et cela se ressentira lors de l’inĂ©vitable offensive russe du printemps ou de l’étĂ©.
En matiĂšre de matĂ©riel, la balance est tout aussi dĂ©sĂ©quilibrĂ©e : l’offensive ratĂ©e de 2023 aurait « tactiquement dĂ©truit » la moitiĂ© des 12 brigades de combat de Kiev. Depuis, l’aide occidentale n’a jamais Ă©tĂ© aussi basse. Il est donc clair qu’aucune offensive ukrainienne ne pourra ĂȘtre mise sur pied cette annĂ©e. « L’Occident peut fournir des imprimantes 3D pour fabriquer des drones ou des munitions rĂŽdeuses, mais ne pourra jamais imprimer des hommes », constate ce rapport. « Compte tenu de la situation, il a pu ĂȘtre envisagĂ© de renforcer l’armĂ©e ukrainienne, non pas en combattants, mais avec des forces d’appui, Ă  l’arriĂšre, permettant de libĂ©rer les soldats ukrainiens pour le front », admet un haut gradĂ©, confirmant une « montĂ©e en puissance » de militaires occidentaux en civil. MĂȘme si deux wagons amĂ©ricains, vraisemblablement utilisĂ©s par la CIA, sont accrochĂ©s au train qui fait la liaison quotidienne entre la Pologne et Kiev, le camp occidental n’admet qu’à moitiĂ© la prĂ©sence de forces spĂ©ciales en Ukraine. « Outre les AmĂ©ricains, qui ont autorisĂ© le New York Times Ă  visiter un camp de la CIA, il y a pas mal de Britanniques », glisse un militaire, qui ne dĂ©ment pas la prĂ©sence de forces spĂ©ciales françaises, notamment des nageurs de combat pour des missions de formation
 TroisiĂšme constat : le risque de rupture russe est rĂ©el. C’est la derniĂšre leçon en date du front ukrainien, qui donne des sueurs froides aux observateurs de l’armĂ©e française. Le 17 fĂ©vrier, Kiev a dĂ» abandonner la ville d’AvdiĂŻvka, dans la banlieue nord de Donetsk, qui faisait figure jusque-lĂ  de bastion fortifiĂ©. « C’était Ă  la fois le cƓur et le symbole de la rĂ©sistance ukrainienne dans le Donbass russophone », souligne un rapport sur la « bataille d’­AvdiĂŻvka », tirant une sĂ©rie de leçons accablantes. « Les Russes ont changĂ© leur mode opĂ©ratoire en compartimentant la ville, et surtout en utilisant pour la premiĂšre fois Ă  grande Ă©chelle des bombes planantes », constate ce document. Quand un obus d’artillerie de 155 mm transporte 7 kg d’explosif, la bombe planante en projette entre 200 et 700 kg et peut donc percer des ouvrages bĂ©tonnĂ©s de plus de 2 m. Un enfer pour les dĂ©fenses ukrainiennes, qui auraient perdu plus de 1 000 hommes par jour.
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Stupides goyim !
De plus, les Russes utilisent des rĂ©ducteurs de son sur les armes lĂ©gĂšres d’infanterie afin de dĂ©jouer les systĂšmes de dĂ©tection acoustique sur le terrain. « La dĂ©cision de repli des forces armĂ©es ukrainiennes a Ă©té une surprise », constate ce dernier rapport, soulignant « sa soudainetĂ© et son imprĂ©paration », faisant craindre que ce choix ait Ă©tĂ© « plus subi que dĂ©cidĂ© par le commandement ukrainien », Ă©voquant un possible dĂ©but de « dĂ©bandade ». « Les forces armĂ©es ukrainiennes viennent tactiquement de montrer qu’elles ne possĂšdent pas les capacitĂ©s humaines et matĂ©rielles [
] pour tenir un secteur du front qui est soumis Ă  l’effort de l’assaillant », poursuit le document. « L’échec ukrainien Ă  AvdiĂŻvka montre que, malgrĂ© l’envoi en urgence d’une brigade “d’élite” – la 3e brigade d’assaut par air Azov –, Kiev n’est pas capable de rĂ©tablir localement un secteur du front qui s’effondre », s’alarme ce dernier rapport. Reste Ă  savoir ce que les Russes feront de ce succĂšs tactique. Continueront-ils sur le mode actuel « d’un grignotage et d’un Ă©branlement lent » de l’ensemble de la ligne de front ou chercheront-ils Ă  « percer dans la profondeur » ? « Le terrain derriĂšre AvdiĂŻvka le permet », signale ce document rĂ©cent, avertissant aussi que les sources occidentales ont tendance à « sous-estimer » les Russes, eux-mĂȘmes adeptes de la pratique de la « Maskovkira », « consistant Ă  paraĂźtre faible quand on est fort ». Selon cette analyse, aprĂšs deux ans de guerre, les forces russes ont donc montrĂ© leur capacitĂ© Ă  « dĂ©velopper une endurance opĂ©rationnelle » qui leur permet de mener « une guerre de lente et longue intensitĂ© basĂ©e sur l’attrition continue de l’armĂ©e ukrainienne ». Un constat pessimiste pour la suite. Est-ce cette situation stratĂ©gique nouvelle, oĂč l’armĂ©e russe semble en position de force face Ă  une armĂ©e ukrainienne Ă  bout de souffle, qui a conduit Emmanuel Macron, « en dynamique », comme il l’a glissĂ©, Ă  envisager des renforts de troupes ? Une perspective rĂ©aliste face Ă  la situation opĂ©rationnelle du moment, qualifiĂ©e de « critique » par des observateurs de terrain. « Mais ce qui peut paraĂźtre rĂ©aliste d’un strict point de vue tactique peut se rĂ©vĂ©ler irrĂ©aliste d’un point de vue stratĂ©gique et diplomatique », soupire un gradĂ© français.
Macron va nous entraĂźner dans ce dĂ©sastre, c’est l’évidence. Si le front s’effondre, l’OTAN dĂ©ploiera ses unitĂ©s Ă  l’ouest du Dniepr, comme les USA et la France l’ont fait en Syrie. La perte d’Odessa serait un dĂ©sastre irrĂ©parable stratĂ©giquement pour l’Ukraine qui n’aurait plus d’accĂšs Ă  la mer. C’est sĂ»rement sur cet axe que Macron dĂ©ploierait des troupes françaises.
En attendant, le gouvernement de Macron poursuit sa campagne d’intoxication, à la fois pour en faire le thùme de sa campagne, et pour justifier l’intervention.
Hier, sa clique a organisĂ© une grossiĂšre opĂ©ration d’intoxication.
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Les Ukrainiens n’auraient jamais dĂ» suivre la juiverie occidentale, Ă  prĂ©sent ils en paient le prix fort. Les juifs les feront tuer jusqu’au dernier avant d’envoyer d’autres goyim mourir Ă  leur place.
L’état-major français doit contempler avec frayeur l’engrenage que Macron veut dĂ©clencher. Faire la guerre le cul assis sur le plateau de LCI c’est une chose, la faire en vrai est en une autre.
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ditesdonc · 8 months
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Les étés à Curtin
Texte Ă©crit par Jean-Claude Long
Fin des annĂ©es cinquante. La grande maison est divisĂ©e en deux, louĂ©e en partie l’étĂ© par les sƓurs Rochet, Berthe et Denise, mariĂ©es plus tard Ă  Robert Magaud et Georges Guichert.
Dans le coin cuisine, un grand Ă©vier noir, en pierre, sert aussi Ă  se laver. Le rĂ©chaud fonctionne avec une bouteille de butane ; au fond de la maison, une piĂšce fraĂźche sert de cellier. Un garde-manger Ă  grille , suspendu, dissuade les mouches et les fourmis .
Dehors, une pompe, qu’il faut « amorcer », c’est un jeu ; un puits, dont on ne se sert pas, des granges, des hangars, des greniers, des machines et des outils mystĂ©rieux, des odeurs de paille et de grain, des poules en libertĂ©. La vraie vie est lĂ , pas en ville.
Un chien noir, Jimmy, est attachĂ© Ă  une grande chaĂźne, en permanence. Il a creusĂ© un chemin sur son passage. Robert le lĂąche parfois, Jimmy part courir dans la campagne, si vite qu’on dirait un dessin animé : il a douze pattes. Quelques heures aprĂšs, il revient en lambeaux, boitant, saignant d’une oreille. Cinquante ans aprĂšs, on aurait dit « il s’est mis minable ».
Lorsque Robert revient sur sa moto, Jimmy s’agite avant que les humains aient entendu le moindre bruit ; Berthe dit alors : « voilĂ  Robert ».
A gauche en sortant de la maison, un prĂ©, dont l’enfant rĂȘve l’hiver, comme une prĂ©face Ă  des rĂ©cits d’explorateur. On le traverse pour aller Ă  la boulangerie Ă  Thuellin.
Souvent vient brouter un troupeau de vaches. L’enfant aime les vaches, Ă  la robe marron et blanche, cette odeur Ă  la fois sauvage et rassurante, leur chaleur Ă©paisse et grasse, maternelle . Elles font un peu peur avec leurs gros yeux, mais sont paisibles, c’est fascinant !Aujourd’hui encore, l’odeur des vaches me met les larmes aux yeux.  "Voilà  les vaches ! " est un cri de fĂȘte, un allĂ©luia paĂŻen. Avec les enfants qui mĂšnent le troupeau, je crois qu’il y avait une Mireille, on va jouer Ă  cache- cache , Ă  Colin Maillart, Ă  MĂšre veux-tu. On mangera la tarte aux pommes de ma mĂšre, on boira du Pschitt, l’aprĂšs-midi ne sera que fĂ©erie. La Dent-du-Chat est une frontiĂšre au loin, les dieux juchĂ©s nous observent.
FĂȘte aussi les commerçants ambulants, qui arrivent en klaxonnant ; galopade ! Dehors en pyjama ! Ducard, petit monsieur chauve aux yeux vifs, sa camionnette bleue aux odeurs de sucre et de bonbons chimiques. Fontana, fruits et lĂ©gumes, sa camionnette verte, « l’Increvable », ses grosses lunettes. Le boucher a une fourgonnette deux-chevaux, grise .
L’enfant aime la campagne ; la libertĂ© est totale. Sa mĂšre, si craintive en ville, le laisse pendant deux mois divaguer parmi les faux, les herses, les tracteurs, dont un jour il desserra un frein Ă  main dans une pente, bourde rĂ©parĂ©e d’urgence. Il aime l’errance, nez dans les nuages, la rĂȘverie dans les odeurs. Il est shootĂ© au foin, au fumier, Ă  la pluie, aux animaux, coqs, renards toujours lointains mais dont le glapissement est proche, tĂ©moin d’un monde secret qui nous entoure, le comprendra-t-il plus tard ?
Le soir, les chiens discutent de loin en loin, que se racontent-ils ? Il pose un jour la question, un adulte rĂ©pond : « ils ne racontent rien, ce sont des bĂȘtes ». L’enfant pense que le grand se trompe, je le crois encore aujourd’hui.
On peut prendre des bĂątons tant qu’on en veut, pourfendre les ennemis ; les plantes, les herbes sont des lĂ©gumes pour jouer Ă  l’épicier ; infinie profusion de cailloux pour lancer et construire. Deux shorts, deux chemises pour tout l’étĂ© suffisent pour fouler l’herbe menue par les soirs bleus d’étĂ© et sans avoir lu Rimbaud. Ma sƓur et moi allons chaque soir acheter le lait Ă  la ferme Teillon, dont les bĂątiments existent encore. Quand le soir tombe au retour, et que les hirondelles se rassemblent sur les fils Ă©lectriques en prĂ©vision de la migration, c’est que la rentrĂ©e des classes est proche. On transporte le lait dans un bidon en aluminium, qu’on appelle une berthe. Je suis gĂȘnĂ© que le bidon porte le mĂȘme nom que la propriĂ©taire, gentille et aimable. Je n’ose prononcer le mot de peur de la froisser.
AprĂšs la pluie, au retour, dĂ©but septembre, l’ombre monte des fossĂ©s dans des odeurs de trĂšfle et d’orties.
Ma mĂšre achĂšte parfois un lapin vivant chez Mme Guetta (Guettat ?) Mon pĂšre pourtant plutĂŽt doux et pacifique, mais initiĂ© par ses vacances enfantines ardĂ©choises, assomme, suspend, saigne, Ă©corche et Ă©viscĂšre l’animal sous le regard de l’enfant.
Nous rendons parfois visite Ă  la GĂ©nie, vieille dame moustachue qui habite une sorte de chaumiĂšre dans une cour herbue et intarissable pourvoyeuse de potins de village. Tonton Maurice vient aussi parfois, il y a toujours une bouteille de vin dans la piĂšce fraĂźche.
L’église et la procession du 15 AoĂ»t font un peu peur.
Mais le plus Ă©tonnant c’est le bruit fracassant des mĂ©tiers Ă  tisser. Comme c’était Ă©trange, ce bistanclaque pan (on dit tchique tchaque pan) parmi les chevaux de trait, les vaches, et l’odeur des charrettes de foin.
Merveilleuse Ă©poque : les locataires lyonnais devinrent amis avec les propriĂ©taires, particuliĂšrement Berthe et Robert, qu’ils frĂ©quentĂšrent jusqu’ Ă  la mort de ma mĂšre, en 1979 ; celle-ci allait voir aussi Denise Rochet, installĂ©e Ă  St Sorlin. Le pluvieux Ă©tĂ© 1958, la belote, les tartes aux pommes, les gĂąteaux de riz au caramel favorisĂšrent sans doute le rapprochement. Mon pĂšre et Robert, le citadin et le campagnard, « se chambraient » amicalement, ma mĂšre et Berthe riaient en faisant la lessive, parfois au lavoir. L’on prĂȘtait un vĂ©losolex. Avec Denise les conversations Ă©taient plus sĂ©rieuses ; Georges Ă©tait taciturne.
Aujourd’hui, Curtin sort parfois des brumes et ressuscite l’enfant, dont les sens et la pensĂ©e s’ouvraient au monde : quelle place y prendrait-il ?
Je voudrais avoir des nouvelles de Brigitte et Jean-Claude Magaud, les enfants de Berthe et Robert. Michel Guichert, fils de Denise et Georges ; il habite encore la maison, me permettrait-il d’y entrer ? La famille Teillon ; j’ai vu qu’il y a un boulanger, un plaquiste, un dĂ©corateur. Tonton Maurice buvait rituellement un canon avec Victor, en embarquant la provision de pommes de terre de ma mĂšre dans la quatre-chevaux. Mireille Rochet (existait-elle, est-elle encore en vie ?) Une jeune fille aujourd’hui vieille dame, HĂ©lĂšne, qui Ă©tait horrifiĂ©e par mes acrobaties en trottinette : « je vais le dire Ă  ta mĂšre ! »
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D'autres soirs bleus, par IrÚne, août 2023.
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Haaa, et une Annette trÚs heureuse parceque Tumblr a décidé de supprimer son post parcequ'une vidéo n'était pas tolérée \o/ mais comme je vous aime, on recommence !
Je disais donc, aprĂšs avoir rĂ©ussi Ă  rentrer en rampant de ce trĂšs beau lac (mĂȘme qu'on est parties grĂące Ă  MON grab Madame Dr Rathatton, tu vois que je suis pas tellement si particuliĂšrement perfide), et parceque l'explosion culinaire du midi ne nous a pas servie de leçon (le voyage dĂ©veloppe des tas de pulsion masochistes chez nous apparemment), nous sommes parties pour un marathon de destruction de systĂšme digestif. Aussi appelĂ© cours de cuisine pour les initiĂ©s.
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Donc ce machin (qui fait la taille de notre avant bras, au cas oĂč vous auriez du mal Ă  dĂ©chiffrer cette photo si incroyablement bien cadrĂ©e) c'Ă©tait la portion d'une personne (sans le riz qui Ă©tait Ă  cĂŽtĂ© bien sĂ»r).
Nous partons donc gaiement vers le marchĂ©, oĂč nous dĂ©couvrons les ingredients que nous utiliserons de 16h Ă  21h (quand on parle nourriture, ici on ne rigole pas). On en profite pour faire un tour rapide sur le marchĂ©, apprĂ©cier les conditions d'hygiĂšne locales, et se demander comment nous avons fait pour ne pas avoir de problĂšmes gastriques depuis notre arrivĂ©e.
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Aide au décodage, ceci un étal de viande (sans glace, c'est pour les faibles) par 25°, avec des balais accrochés au bout de ventilateurs pour faire fuir les mouches. L.O.L.
Son copain d'Ă  cĂŽtĂ© vendait par contre ses poissons trĂšs frais, puisqu'ils bougeaient encore en suffoquant sur son Ă©tal jusqu'Ă  ce qu'il leur ÉCLATE LA TETE AVANT DE LES ÉCAILLER ENCORE PLUS OU MOINS VIVANTS. Aheum. Pardon.
En route ensuite dans un trĂšs joli environnement pour faire nos 6 plats avec Aoy (qui se prononce "OĂŻ", "comme quand vous voulez appeler un marchand Ă  la sauvette dans la rue" selon ses dires)
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On fera donc une entrée, un plat de soupe, un plat de pùtes, un dessert, et un curry ! (Pùte de curry faite maison bien sûr) ... Et petit détail, on mange tout sur place \o/
Au vu de la quantité d'huile nécessaire pour éviter que les plats ne brûlent (les woks en aluminium accrochent plus qu'un bigorneau sur son rocher à marée basse), nous pouvons donc vous confirmer que les thaïlandais sont trÚs forts pour faire semblant que leurs plats sont sains (oooh, plein de vert, que de légumes! Oooh, tiens, du basilic frit!).
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Pad Thai et soupe de poulet Ă  la coco
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Curry Ă  la cacahouĂšte (mon estomac, bien qu'ayant depuis subi le sacrement des malades, bave en y repensant)
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Dr Rathatton et sa salade de papaye, votre chĂšre et tendre et des rouleaux de printemps (frits, on vous a dit qu'ils aimaient l'huile !). MĂȘme que je suis trop forte en origami.
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Un autre curry avec des pĂątes aux oeufs frites (tiens, un autre pattern. C'est presque des maĂźtres mots de la ThaĂŻlande quand on y pense)
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Et notre Ă©quipe de choc !
Notre pauvre prof s'est pris une giclĂ©e de sauce aux huĂźtres dans la figure, l'un des participants lui a dĂ©capitĂ© une cuillĂšre, et notre manque de rĂ©sistance au piment nous a valu un regard de chat dĂ©pressif devant une tranche de pain sans poisson, mais elle Ă©tait vraiment super ! "Please, less emotion" (selon elle, on cuisine soit avec nos Ă©motions, soit avec des quantitĂ©s prĂ©cises) đŸ€Ł
Et en bonus, un petit livre avec toutes les recettes et les Ă©tapes, trĂšs bien fait, qui permet que nos neurones en PLS se concentrent sur notre tractus digestif en souffrance plutĂŽt que sur les recettes en elles mĂȘmes. On vous fera un peu rĂȘver les papilles Ă  notre retour en France đŸ„°
Bizouuuuux
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yes-bernie-stuff · 3 days
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Fable
◀ 20 SEPTEMBRE ▶ La Bonne Semence
Ce qui se voit est temporaire, mais ce qui ne se voit pas est Ă©ternel. 2 Corinthiens 4 : 18
Nous n’avons pas ici de citĂ© permanente, mais nous recherchons celle qui est Ă  venir. HĂ©breux 13 : 14
Fourmi ou hirondelle ?
Une fable raconte qu’une jeune hirondelle, voyant les fourmis si actives, leur demanda le but de leur travail. « Nous faisons nos provisions pour l’hiver », rĂ©pondirent les petites bĂȘtes. « C’est fort sage, reprit l’hirondelle, je vais faire comme vous ». Et elle se mit Ă  poursuivre mouches, araignĂ©es et autres insectes et Ă  les amonceler dans son nid. « Que fais-tu lĂ  ? » demanda sa mĂšre Ă©tonnĂ©e. « J’amasse des provisions pour l’hiver, les fourmis m’ont appris Ă  agir ainsi. – Mon enfant, laisse ce soin aux fourmis. Elles n’ont pas d’ailes comme nous ! Quand l’étĂ© sera fini, nous quitterons ces lieux et nous nous en irons vers un pays oĂč nous ne manquerons de rien ». ChrĂ©tiens, sommes-nous des fourmis ou des hirondelles ? Passons-nous notre temps Ă  amasser des biens pour l’avenir ? Nous ne serons pas toujours des habitants de la terre. Notre maison terrestre, c’est-Ă -dire notre corps humain, n’est qu’une tente, mais nous avons une maison Ă©ternelle dans les cieux (2 Corinthiens 5 : 1). BientĂŽt, Ă  la venue de JĂ©sus, nous nous en irons vers lui. Ne nous laissons pas absorber par les soucis de la vie, et n’amassons pas fiĂ©vreusement des trĂ©sors qui pĂ©rissent. Nous sommes appelĂ©s les citoyens des cieux (Philippiens 3 : 20), car nous attendons le retour et le rĂšgne du Seigneur JĂ©sus, notre Sauveur. Lecteur, peut-ĂȘtre Ă©tranger jusqu’ici Ă  ces rĂ©alitĂ©s spirituelles, n’ĂȘtes-vous pas prĂ©occupĂ© par la question de votre avenir Ă©ternel ? Aujourd’hui encore, Dieu vous offre son pardon et la vie Ă©ternelle par la foi en JĂ©sus. - Lire plus ici :
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unblogvoyages · 18 days
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Jour 3 - Nous remballons la tente aux alentours de 8h du matin et partons direction l'ßle de Skye. Nous passons sur le Skye Bridge aprÚs un quart d'heure et mettons officiellement pieds sur l'ßle. La journée étant assez chargée nous choisissons d'aller directement à Portree, petite ville touristique de l'ßle, tout en profitant de la route qui traverse les villages. Nous nous garons facilement au centre-ville et décidons d'aller petit-déjeuner au Café Arriba. Le lieu est assez populaire mais nous arrivons à avoir une table assez facilement au bout d'un quart d'heure. Le café surplombe la baie de Portree, le soleil se lÚve tranquillement. Le café est rempli de marcheurs et touristes, ça sent bon le café et les scones réchauffés.
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Baie de Portree et vue sur le village
Une fois le petit-déjeuné englouti, nous nous dirigeons vers notre premiÚre randonnée du séjour, Old Man of Storr. Il s'agit d'une des marches les plus populaires de l'ßle. Si vous souhaitez éviter le monde, préférez visiter cet endroit tÎt le matin ou plus tard car nous n'étions pas les seuls sur le sentier en cette belle matinée de septembre. L'endroit est touristique, un parking est situé à l'entrée du sentier. Il s'agit d'un aller-retour d'environ 4km, nous avons marché 1h40 avec une pause d'un quart d'heure en haut pour admirer la vue : au premier plan la formation rocheuse "Old Man of Storr" et à l'arriÚre, la baie et les ßles de Raasay, Rona et le continent.
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Vue depuis le sommet de la randonnée / Le chardon, emblÚme de l'Ecosse.
Nous continuons ensuite notre visite de l'Ăźle de Skye en nous arrĂȘtant sur la cĂŽte est Ă  Mealtfalls, une chute d'eau se jetant depuis la falaise directement dans la mer. L'endroit est superbe, un musicien joue de la cornemuse sur la falaise, assure l'ambiance en tenue traditionelle. Nous dĂ©cidons de faire une pause dĂ©jeuner avec les fromages que nous avons achetĂ© la veille.
Nous quittons la cĂŽte pour s'enfoncer dans les terres et rejoindre le point de dĂ©part d'une autre randonnĂ©e sur l'Île, Quiraing. LĂ  aussi, un parking permet de se garer facilement. J'ai beaucoup aimĂ© la route pour arriver Ă  ce point haut, qui nĂ©cessite tout de mĂȘme d'ĂȘtre Ă  l'aise au volant - les routes sont en effet assez Ă©troite dans la campagne Ă©cossaise et des aires d'attente sont rĂ©guliĂšrement prĂ©vues pour laisser passer les voitures.
Nous n'avons malheureusement pas pu faire la randonnée de Quiraing de 8km, ayant un programme assez chargé sur la semaine.
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La vue de la vallée depuis le point de vue Quiraing.
Depuis Quiraing, nous redescendons sur la cĂŽte ouest cette fois, rejoignons l'A87 Ă  Uig et longeons la cĂŽte en direction de Dunvegan, notre Ă©tape pour la nuit. Sur la route, nous faisons un dĂ©tour par le charmant village de Stein. Ce n'Ă©tait pas prĂ©vu sur l'itinĂ©raire initial mais je souhaitais passer voir la tannerie Skyeskins. Il s'agit de la seule tannerie de l'Ăźle, pour les amateurs d'artisanat local c'est un passage obligatoire. Nous en avons profitĂ© pour boire un thĂ© et admirer la vue depuis les hauteurs. En redescendant, nous sommes tombĂ©s sous le charme de cette petite ville qui semble mettre le monde extĂ©rieur sur pause. N'hĂ©sitez pas Ă  vos arrĂȘter au pub/hotel The Stein Inn pour dĂ©guster un biĂšre en fin de journĂ©e et admirer le coucher de soleil sur la baie. Pour les budgets plus larges, le village compte aussi un restaurant Michelin 1 Ă©toile, The Loch Bay, que nous gardons en tĂȘte pour notre prochaine visite.
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Vue depuis la tannerie Skyeskins sur la baie de Stein en fin de journée.
En fin de journĂ©e, nous redescendons tranquillement sur la petite ville de Dunvegan. Nous avions rĂ©servĂ© en avance un emplacement de tente au Kinloch Campsite, l'Ăźle de Skye Ă©tant touristique nous avons prĂ©fĂ©rĂ© cette fois ĂȘtre prĂ©voyants. Le camping Ă©tait trĂšs bien et calme. Nous avons pu profiter d'un beau coucher de soleil sur la baie, et de faire connaissance avec les fameuses "midges" (petite mouches piquantes assez fĂ©roces - ne les sous-estimez pas comme nous !). Nous avions rĂ©servĂ© pour le repas du soir une table (deux heures avant) au restaurant/pub The Old School situĂ© juste Ă  cĂŽtĂ© du camping. Leur menu propose les incontournables de la cuisine Ă©cossaise (Haggis, Aigle-fin, saumon, moules...) et le tout Ă©tait vraiment bon !
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Coucher de soleil sur le camping Kinloch.
Jour 4 - Ile de Skye, Loch Ness.
Nous commençons la journée par un café au centre communautaire pour prendre des forces avant la visite du Dunvegan Castle. Nous n'avions pas prévu de faire cette visite mais des amis nous l'ont conseillé de passer la matinée à visiter le chùteau et ses jardins et nous n'avons pas été déçus ! Le site date du XIIIe siÚcle et a subit des modifications jusqu'à nos jour. Les descendants de la famille d'origine sont encore propriétaire du chùteau et des jardins, ouverts au public. Les jardins sont également magnifique. Il faut au moins compter deux à trois heures pour apprécier l'intégralité du site.
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AprĂšs cette belle matinĂ©e de visite, nous poursuivons notre journĂ©e vers le village de pĂȘcheurs de Carbost et la fameuse Talisker Distillery. Il s'agit d'une des plus anciennes distilleries de l'Ăźle. Bien que la rĂ©gion des grands whisky Ă©cossais se situe plus Ă  l'est (climat plus favorable pour les cultures) cette distillerie est une Ă©tape importante lors de la visite de l'Ăźle. Des visites guidĂ©es sont disponibles et le lieux propose Ă©galement des dĂ©gustations (10-20ÂŁ/verre).
L'endroit est aussi assez touristique, nous dĂ©cidons d'aller manger des huitres à The Oyster Shed, un shack situĂ© Ă  une dizaine de minutes Ă  pieds au dessus de la distillerie. Au menu des huitres bien Ă©videmment mais Ă©galement des spĂ©cialitĂ©s Ă  emporter : Fish & Chips, fruits de mer, homard
 un trĂšs bon spot pour une pause lunch (se munir de patience tout de mĂȘme !).
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Au bord du Loch Harport, la vue est imprenable sur les Cuillin Hills.
Il est l'heure pour nous de retourner sur “le continent” et quitter cette belle Ăźle de Skye aprĂšs deux jours magnifiques. Avant de partir, nous nous arrĂȘtons Ă  Sligachan, dont le vieux pont de pierre est une attraction touristique de l'Ăźle. L'endroit est aussi connu pour sa vue imprenable sur les Cullins Hills et le mĂ©morial dĂ©diĂ© aux deux pionniers de l'alpinisme de l'Ăźle au XIXe siĂšcle : Norman Collie et John MacKenzie. L'endroit est Ă©galement le point de dĂ©part de plusieurs randonnĂ©es.
Nous marquons un ultime arrĂȘt avant de quitter l'Ăźle par la jeune distillerie 57° Skye, fondĂ©e durant la pandĂ©mie par deux amis passionĂ©s de spiritueux. Des whiskys sont bien sĂ»r disponibles mais Ă©galement des gin et autres alcools. Nous avons aimĂ© le petit format et la possibilitĂ© de faire des petits cadeaux, tout en soutenant une petite entreprise.
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Le mémorial Collie and MacKenzie Statue rend hommage aux deux pionniers de l'alpinisme avec en toile de fond les Cuillins Hills.
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teumbeleur · 25 days
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Bébé, c'est un ego trip, steuplai, me prends pas en grippe.
Je veux ĂȘtre le Z manquant entre Zahia et Zendaya. Je veux ĂȘtre comme la mĂšre Mahfouf, Queen de Paris et moi de BX.
Je suis en résidence bébé, je n'ai pas de réseaux. Quel gars me demande? Je connais pas.
Depuis le retour des cansva, les keums de regarde que moi, je suis en sucre, on se croirait Ă  Paname, je suis un bateau et eux les mouches et bordel ils louchent!
Faire la maligne, Super DZ sans le blond platine. Music Sounds Better with... Me!
Moi, moi, moi, bébé c'est un ego trip, steuplai me prends pas en grippe.
Je suis un garçon fragile. Qui tombent amoureux de fille dure.
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sonmelier · 28 days
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Avant-cuvée 2024 : 4/8
Oyez, oh yeah, c'est le retour des avant-cuvĂ©es ! On reprend les choses lĂ  oĂč on les avait laissĂ©es Ă  la fin du mois de mai. Ce quatriĂšme article de la sĂ©rie a lui aussi pour objet de mettre en lumiĂšre quelques unes des Ɠuvres les plus marquantes de l'annĂ©e en cours. Une sĂ©lection de rentrĂ©e un peu plus gĂ©nĂ©reuse cette fois-ci, avec non pas 6 mais 8 disques (un peu de rab pour affronter la reprise !).
Comme d'habitude, les horizons sont divers (tant dans le style que dans la gĂ©ographie), mais ils convergent tous vers une mĂȘme Ă©vidence : la capacitĂ© universelle de la musique Ă  dialoguer avec l'Ăąme humaine et Ă  y laisser une empreinte durable.
Actress | Statik
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đŸŽó §ó ąó „ó źó §ó ż Angleterre | Smalltown Supersound | 48 minutes | 11 morceaux
Changement de label pour Darren Cunningham, dont le dixiĂšme album dĂ©barque chez les osloĂŻtes de Smalltown Supersound. Un mariage auquel nous n’avions pas pensĂ©, mais qui tombe pourtant sous le sens. Cette maison norvĂ©gienne est un acteur de tout premier plan dans les nouvelles formes de jazz et de musique Ă©lectronique et on a justement affaire ici Ă  un des projets electro les plus captivants et novateurs des quinze derniĂšres annĂ©es. Les influences jazz qui Ă©taient Ă  l’Ɠuvre dans le fantastique LXXXVIII sont paradoxalement un peu moins Ă  l’Ɠuvre, mais la profondeur onirique de la musique d’Actress s’abreuve subtilement Ă  d’autres sources tout aussi fertiles (on pense Ă  l’univers sonore de Drexciya ou encore aux mĂ©lodies obliques de l’expĂ©rimentateur portugais Nuno Canavarro).
🎧 Cafe del Mars
Arooj Aftab | Night Reign
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đŸ‡”đŸ‡° Pakistan | Verve Records | 49 minutes | 9 morceaux
Night Reign est une toile sonore nocturne absolument somptueuse, tissĂ©e des plus beaux fils issus du jazz, du ghazal, du folk et du qawwalĂź. Le chant en ourdu d’Arooj Aftab est loin d’avoir Ă©puisĂ© son pouvoir d’envoĂ»tement, malgrĂ© les nombreuses heures passĂ©es Ă  Ă©couter les magnifiques Vulture Prince et Love in Exile. Plus expĂ©rimentale et en mĂȘme temps plus dynamique que jamais, sa musique explore ici des territoires imprĂ©gnĂ©s d’un romantisme mĂ©lancolique enivrant.
🎧 Aey Nehin
Bab L' Bluz | Swaken
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đŸ‡Č🇩 Maroc | Real World Records | 45 minutes | 11 morceaux
FondĂ© en 2018 Ă  Marrakech et signĂ© par le prestigieux label Real World, ce power quartet propose une potion musicale trĂšs personnelle, survoltĂ©e et spirituelle, mĂȘlant traditions gnawa, rock, expĂ©rimentations psychĂ©dĂ©liques et chaĂąbi. Swaken (qui signifie « possession et transcendance » en darija, dialecte marocain) est son deuxiĂšme album. Le premier (Nayda !, sorti en 2020) lui avait valu une belle reconnaissance critique, et lui avait ouvert les portes d’une longue tournĂ©e mondiale riche en enseignements. MenĂ© par la chanteuse et joueuse de guembri Yousra Mansour, il aborde de maniĂšre intense et conquĂ©rante de nombreux thĂšmes politiques et sociĂ©taux avec la volontĂ© de faire bouger les lignes, particuliĂšrement pour l'Ă©mancipation des femmes. De la rĂ©volte, de la transe mais aussi de la magie irriguent ce disque, Ă  l’image des prestations live du groupe.
🎧 AmmA
Camera Obscura | Look to the East, Look to the West
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🏮󠁧󠁱󠁳󠁣󠁮󠁿 Ecosse | Merge Records | 45 minutes | 11 morceaux
On ne l’attendait plus, ce sixiĂšme album du si dĂ©lectable groupe indie pop de Glasgow. En pause depuis 2015, aprĂšs un Desire Lines (2013) assez dĂ©cevant et suite au dĂ©cĂšs de la claviĂ©riste Carey Lander, Camera Obscura a repris son parcours discographique sur les meilleures bases. On retrouve ici tous les ingrĂ©dients qui font la magie de sa musique (mĂ©lodies dĂ©licates et entĂȘtantes, textes qui touchent et qui font mouche, sans parler du chant magnĂ©tique de Tracyanne Campbell, le tout dans un subtil mĂ©lange de chaleur et de nostalgie, de spleen et d’énergie) mais on dĂ©couvre aussi quelques pistes nouvelles (textures Ă©lectroniques par ci, influences country plus marquĂ©es par lĂ ). Sans prĂ©tendre Ă©galer les deux albums phares que sont  Let's Get Out of This Country et My Maudlin Career (mais on parle ici de deux des tous meilleurs disques d’indie pop des vingt derniĂšres annĂ©es), Look to the East, Look to the West nous offrent des retrouvailles rĂ©jouissantes avec un groupe irremplaçable dans son genre.
🎧 Liberty Print
Charli XCX | brat
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đŸŽó §ó ąó „ó źó §ó ż Angleterre | Atlantic | 41 minutes | 15 morceaux
Un ou une « brat », c’est littĂ©ralement un ou une sale gosse. Une jeune personne dont le manque d’éducation peut susciter chez autrui un certain degrĂ© d’hostilitĂ©. Dans une des chansons de leur premier album (en 1976), les pionniers du punk Ramones suggĂ©raient d’ailleurs de rĂ©server Ă  ce type d'individu un traitement bien peu amĂšne. Mais ça, c’était avant. Avant que ne dĂ©boule dans un tourbillon festif, dĂ©lurĂ© et touchant de sincĂ©ritĂ©, un Ă©tĂ© 2024 marquĂ© au fer vert fluo de Charli XCX. L’artiste britannique, plus confiante et conquĂ©rante que jamais (sans pour autant avoir dissimulĂ© ses vulnĂ©rabilitĂ©s), a semble-t-il arrachĂ© des mains toutes les battes de baseball qui cherchaient Ă  la tenir en respect. Pas tant pour les retourner contre leurs porteurs (mĂȘme si elle ne se prive pas toujours de rendre quelques coups bien sentis) que pour inviter tout ce petit monde Ă  une cĂ©lĂ©bration jubilatoire. La fĂȘte est toujours plus belle quand on est dĂ©sarmĂ©. Plus de dix ans aprĂšs ses dĂ©buts, et tout en conservant une esthĂ©tique audacieuse faisant penser au label hyperpop PC Music (sur lequel elle n’a jamais rien publiĂ© malgrĂ© sa collaboration artistique au long cours avec A.G. Cook), Charli XCX tient avec « BRAT » l’album frontal et extatique qui la propulse au rang de phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ©.
🎧 Von Dutch
Cindy Lee | Diamond Jubilee
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🇹🇩 Canada | Realistik Studios | 122 minutes | 32 morceaux
Ses 32 morceaux et ses 122 minutes pourraient confĂ©rer Ă  Diamond Jubilee une image de mastodonte tentaculaire et Ă©crasant. Mais il suffit de lever le nez de la tracklist et d’entamer l’exploration de l’Ɠuvre avec les oreilles pour ne ressentir que douceur et lĂ©gĂšretĂ©, comme en lĂ©vitation entre plusieurs Ă©poques Ă©trangement familiĂšres qui s’entremĂȘlent et se rĂ©pondent. ProfondĂ©ment habitĂ© par la pop music des girls bands sixties, Patrick Flegel campe Ă  travers son personnage drag queen Cindy Lee un groupe fĂ©minin rĂ©duit Ă  une seule fille, rescapĂ©e mystĂ©rieuse et nostalgique plongĂ©e dans une brume d’échos lointains. Les expĂ©rimentations vĂ©nĂ©neuses et autres assauts bruitistes entendus dans le gĂ©nialissime What's Tonight to Eternity ? ne sont plus de la partie, mais il rĂ©sulte de ce flot ininterrompu de chansons immĂ©diates et accueillantes, presque dĂ©pourvues d'aspĂ©ritĂ©, un doux et troublant sentiment de vertige.
🎧 Kingdom Come
Meridian Brothers | Mi Latinoamérica sufre
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🇹🇮 Colombie | Ansonia | 48 minutes | 11 morceaux
Chaque nouvel album du projet Meridian Brothers d’Eblis Álvarez s’accompagne d’une certitude absolue : l’auditeur va ĂȘtre plongĂ© de maniĂšre irrĂ©sistible dans une joie bizarre et endiablĂ©e, emportĂ© par des flots musicaux tropicalement dĂ©calĂ©s. Pour le reste, rien n’est absolument prĂ©visible avec notre Ă©nergumĂšne colombien, Ă  commencer par les histoires abracadabrantesques racontĂ©es dans ses chansons. Un univers sonore unique en son genre, qui relĂšve d’une alchimie miraculeuse entre avant-garde psychĂ©dĂ©lique et sons afro / latino-amĂ©ricains traditionnels (ceux de la salsa, comme sur son brillant disque prĂ©cĂ©dent, ceux de la champeta et de la rumba sur le prĂ©sent opus et bien sĂ»r ceux de la cumbia, qui ont toujours irriguĂ© l’ensemble).
🎧 Mandala
Pomme | Saisons
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đŸ‡«đŸ‡· France | Virgin | 36 minutes | 12 morceaux
Le quatriĂšme album de Claire Pommet est un accomplissement esthĂ©tique et conceptuel captivant. EpaulĂ©e par l’artiste pluridisciplinaire Malvina (qui habille les douze chansons du disque d’orchestrations et d’arrangements absolument sublimes) ou encore par Aaron Dessner (The National) et Flavien Berger, cette lyonnaise de naissance brille de mille feux dans ce monde sonore envoĂ»tant qu’elle a composĂ© puis magnifiquement façonnĂ© de sa voix et par ses textes. Une ode d’une douceur infinie Ă  la nature, au vivant qui nous entoure et aux sentiments humains.
🎧 _jun perseides
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pavelsel · 3 months
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Sous l’abat-jour en papier, la mouche dessine des triangles par milliers. Sa danse n’a rien de rond. Les angles sont secs, Ă©troits. Dans le salon, elles sont trop nombreuses Ă  compter, c’est le retour de l’étĂ©.
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maudbachotet · 2 years
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Amsterdam-sur-eau
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Christine esquisse un demi-sourire de contrefaçon lorsque Jacques braque son appareil sur elle. Le temps d’un week-end, il lui faudra jouer la comĂ©die ; Ă  commencer par prĂ©tendre n’avoir jamais fait l’expĂ©rience de cette croisiĂšre en bateau-mouche sur les canaux amstellodamois. Des annĂ©es plus tĂŽt, elle les avait pourtant dĂ©jĂ  fendus, ces flots, au cĂŽtĂ© de ses consƓurs au cƓur gros, lorsqu’elle avait choisi de ne plus perdre les eaux. Avait-elle quarante ou seize ans ? Elle ne le sait plus. Elle avait fait le tri dans ses souvenirs et n’avait choisi de garder que les tulipes et les vĂ©los.
Jacques n’avait jamais rien su de cet aller-retour. Pas plus n’avait-il su repĂ©rer les symptĂŽmes de cette Ă©niĂšme grossesse qu’il aurait accueillie avec la mĂȘme tiĂ©deur que les prĂ©cĂ©dentes. Ses enfants, il les chĂ©rissait en deux dimensions, lorsque de son portefeuille jaillissait un accordĂ©on de portraits saisis Ă  l’école. Ils sont ma plus grande fiertĂ©, rĂ©citait-il alors au client qu’il tĂąchait de sĂ©duire, au moment de rĂ©gler la note.
Lorsqu’il a perçu Christine s’abĂźmer dans la morositĂ©, Jacques a pensĂ© qu’elle devait savoir pour les maĂźtresses. Maudite intuition fĂ©minine. Il a alors pris deux billets pour Amsterdam. PremiĂšre classe pour sa premiĂšre dame. Il se sait capable de pasticher l’amoureux Ă  merveille. Il va le lui rendre son sourire qui brillait si fort dans les soirĂ©es mondaines. Ce qu’il lui faut, c’est un nouveau petit. Il en est convaincu.
(Photo trouvée issue de la collection Julien Sanders)
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christophe76460 · 6 months
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Jeudi 28 décembre 2023
Ils oubliĂšrent Dieu, leur Sauveur, qui avait fait de grandes choses.
Psaume 106. 21
Recherchez l’Éternel et sa force, cherchez continuellement sa face ; Souvenez-vous de ses Ɠuvres merveilleuses.
Psaume 105. 4, 5
DĂ©livrance et oubli (1)
La Bible dĂ©crit l’esclavage du peuple d’IsraĂ«l en Égypte, sous le joug du Pharaon. Ils crient vers Dieu, qui leur envoie MoĂŻse, et celui-ci transmet au Pharaon l’ordre divin de libĂ©rer son peuple. Mais le souverain rĂ©siste. Dieu envoie alors sur l’Égypte des catastrophes successives : une invasion de grenouilles, puis de moustiques, de mouches, etc. Tant que le flĂ©au est lĂ , le Pharaon est prĂȘt Ă  tout pour que le malheur qui s’abat sur son pays s’arrĂȘte. Il dĂ©clare qu’il a pĂ©chĂ©, et supplie MoĂŻse de prier afin que Dieu fasse cesser le flĂ©au. Mais, dĂšs que le soulagement survient, il endurcit son cƓur et refuse d’obĂ©ir. Le mĂȘme scĂ©nario se reproduit plusieurs fois (Exode 8. 4-11 ; 9. 23-35 ; 10. 16-20
)
L’attitude du Pharaon caractĂ©rise souvent les hommes de ce monde opposĂ© Ă  Dieu. Dans la dĂ©tresse, on appelle Dieu au secours. Sous la pression des circonstances, on est prĂȘt Ă  tout promettre : un changement de vie, un retour Ă  lui, etc. Et on estime que Dieu, mĂȘme si on l’ignore d’habitude, se doit de nous secourir. Une fois tirĂ© d’affaire, on oublie ce qu’on a promis, on retourne Ă  sa vie passĂ©e, et on s’endurcit.
Mais, quoi qu’il en soit, Dieu nous aime. Si, avec patience et bontĂ©, il rĂ©pond Ă  nos appels, ne faisons pas comme le Pharaon : “Pourquoi endurciriez-vous votre cƓur, comme les Égyptiens et le Pharaon ont endurci leur cƓur ?” (1 Samuel 6. 6). Dieu nous appelle. Ne lui rĂ©sistons pas, ouvrons-lui notre cƓur.
(Ă  suivre)
la bonne semence
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VENDREDI 15 DECEMBRE 2023 (Billet 3 / 4)
« LES TROIS MOUSQUETAIRES – MILADY » (1h55)
Un film de Martin Bourboulon, avec Eva Green, François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio Marmaï, Louis Garrel

Nous n’avons pas pu y aller mercredi Ă  sa sortie mais hier et, comme pour le premier Ă©pisode (« Les Trois Mousquetaires – D’Artagnan »), nous avons choisi, pour mieux « goĂ»ter » la mise en scĂšne, les grands espaces et la qualitĂ© du son, une des plus belles salles de Paris, la N°1 (Dolby) du cinĂ©ma PathĂ© Beaugrenelle (celle oĂč de superbes fauteuils en cuir noir peuvent vous permettre grĂące Ă  une petite tĂ©lĂ©commande sur le cĂŽtĂ© de l’accoudoir de vous allonger dans un confort parfait !).
Nous avions beaucoup aimé le premier épisode et, aprÚs en avoir discuté à chaud en sortant, nous nous sommes dit que le second était encore meilleur !
La critique que nous avons choisie ci-dessous reflĂšte parfaitement nos deux avis. JM est juste un (tout) petit peu déçu par les sĂ©quences du siĂšge de La Rochelle censĂ©es ĂȘtre tournĂ©es Ă  La Rochelle alors que les prises de vue se sont dĂ©roulĂ©es Ă  Saint-Malo. Ayant eu l’occasion de dĂ©couvrir cette ville lors d’un super sĂ©jour chez des amis (Corinne et Bernard R.) qui y ont une rĂ©sidence secondaire, il a trouvĂ© ce passage (un peu) trop court et aurait voulu en voir davantage.
Si vous n’aimez pas les films dits de « cape et d’épĂ©e », surtout n’y allez pas et il faut avoir vu le premier pour mieux apprĂ©cier le second. Nous attendons dĂ©jĂ  avec impatience le troisiĂšme volet

Ah, encore quelques points : il y a de nombreux arcs narratifs donc accrochez-vous pour bien suivre, certaines rĂ©pliques sont trĂšs drĂŽles, Louis Garrel, incarnant Louis XIII, est toujours « royalement » parfait et les plans-sĂ©quence virevoltants, camĂ©ra au poing, des combats Ă  l’épĂ©e sont trĂšs rĂ©ussis. Quoiqu’il en soit, c'est un film Ă  voir IMPERATIVEMENT sur un trĂšs grand Ă©cran.
Nous avons donnĂ© tous les deux au film ❀❀❀❀ sur 5.
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"Les Trois Mousquetaires : Milady" : la confirmation d’une adaptation rĂ©ussie avec un casting Ă©toilĂ©
Martin Bourboulon remporte avec panache son pari avec la seconde partie de son adaptation du chef-d’Ɠuvre d'Alexandre Dumas.
SuccĂšs public et critique, la premiĂšre partie des « Trois Mousquetaires – D’Artagnan » avait conquis grĂące Ă  un casting bien senti et une adaptation sombre du roman solaire d’Alexandre Dumas. Attendue, « Milady » est encore mieux, avec une Eva Green parfaite en dame de pique, troublante d’ambiguĂŻtĂ©.
AprĂšs la rĂ©cupĂ©ration des ferrets de la Reine qui devait financer l’invasion anglaise, celle-ci se prĂ©pare, espionnĂ©e des deux cĂŽtĂ©s de la Manche. Au Louvre, l’on tente de percer le calendrier britannique, alors que la guerre de religion divise le pays. Les intrigues de palais et l’espionnage vont bon train, et les mousquetaires Athos, Porthos, Aramis, rejoints par d’Artagnan tentent une mission Ă  Londres pour prĂ©venir l’invasion, alors que l’ennemi assiĂšge La Rochelle.
Martin Bourboulon rĂ©alise son adaptation des « Trois Mousquetaires » en deux parties, conformĂ©ment Ă  Bernard Borderie en 1961, puis Richard Lester en 1973-74. Dumas avait aussi succombĂ© aux suites, le roman Ă©tant le premier d’une trilogie. Si la premiĂšre partie de cette nouvelle version, adaptĂ©e par Alexandre de La PatelliĂšre et Matthieu Delaporte, Ă©tait une bonne surprise, leur vĂ©nĂ©neuse « Milady » la surpasse.
C’est un plaisir de retrouver un casting qui fait mouche - François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris, Pio MarmaĂŻ en Mousquetaires de Louis XIII, dominĂ©s par Eva Green en Milady de Winter, tour Ă  tour enjĂŽleuse, amoureuse et traĂźtresse. Dans ses atours liant le charme Ă  une prestation physique dont elle a le secret, la comĂ©dienne ensorcelle, telle une Morgane gothique tissant une vengeance personnelle qui Ă©branlerait le royaume. Elle est le film.
L’aventure historique est au rendez-vous, le charme opĂšre, avec ses allers-retours le Louvre-Buckingham, sa bataille navale, son siĂšge de La Rochelle, mais aussi des arrĂȘts sur la vie privĂ©e des Mousquetaires, alors que Constance (Lyna Khoudri) trouve une rivale de choix en Eva Green blessĂ©e et vengeresse qui envoĂ»te d'Artagnan. Louis Garrel excelle en Louis XIII, les fleurets cinglent et les chevaux galopent.
La continuitĂ© entre les deux films fonctionne d’un seul homme et Martin Bourboulon renouvelle, Ă  l’image, le romanesque d’un texte impĂ©rissable.
(Source : « France Info Culture »)
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