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#les plus belles escroqueries du monde
financefrontieras · 1 year
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GO Global (ex-OmegaPro)
L’univers du trading et des cryptomonnaies est riche en opportunités, mais également en pièges. Parmi les nouvelles plateformes qui émergent, GO Global est l’une de celles dont on entend de plus en plus parler. Mais est-elle vraiment fiable ?
À une époque où la promesse de la richesse rapide via les cryptomonnaies et les plateformes d’investissement est omniprésente, il est essentiel de distinguer le réel du factice. GO Global, précédemment connu sous le nom d’OmegaPro, a suscité un mélange de curiosité et de scepticisme. Nous plongerons ici dans son histoire et ses controverses pour éclairer sa légitimité.
Origines de GO Global
GO Global tire ses racines d’OmegaPro, une entité qui a rapidement gagné en notoriété, mais pour les mauvaises raisons. Née à Dubaï en avril 2020, OmegaPro s’inscrit dans une série d’affaires mystérieuses, ses fondateurs ayant été éclaboussés dans des escroqueries antérieures similaires. Se vantant d’un rendement impressionnant de 300% en 14 mois via des investissements FOREX, la légitimité d’OmegaPro a été rapidement contestée. Qualifiée par beaucoup de système pyramidal, OmegaPro s’est retrouvée dans le collimateur de l’AMF, avant de connaître une fin abrupte en décembre 2022, suivant ainsi la chute de FTX, une autre grande plateforme crypto.
Fonctionnement de GO Global
GO Global s’appuie principalement sur le marketing de réseau (MLM), une stratégie qui, lorsqu’elle est mal utilisée, peut présenter des similitudes avec un modèle pyramidal. Bien que le MLM puisse être légitime, la dépendance de GO Global à l’égard du parrainage, plutôt que d’offrir une véritable formation en finance, soulève des préoccupations.
Des signaux d’alerte
L’AMF a déjà mis en garde contre OmegaPro en 2022, précisant qu’elle n’était pas autorisée à fournir des services d’investissement en France. La transition de GO Global depuis OmegaPro suggère donc d’exercer une vigilance particulière face à cette nouvelle entité. De plus, la relation suggérée entre FTX, OmegaPro, et OneCoin (largement reconnue comme une arnaque dans le domaine des cryptos) par le journaliste Philippe Miller, ajoute à la méfiance.
Manque de clarté
GO Global peine à fournir une représentation claire de ses services. Alors qu’elle se décrit comme une « plateforme d’éducation pour le développement personnel », le cœur de son activité semble davantage axé sur un système MLM controversé.
Une structure douteuse : Ponzi et tendances sectaires
Les investigations autour d’OmegaPro ont révélé un fonctionnement qui rappelle une structure de Ponzi. Dans une telle structure, les rendements des anciens investisseurs dépendent des fonds injectés par les nouveaux investisseurs, un modèle clairement non durable. Les conséquences de telles structures sont souvent dévastatrices, et nombre d’investisseurs chez OmegaPro ont malheureusement perdu toutes leurs économies, certains sombrant dans une profonde dépression.
Témoignages : les voix des victimes
Lorsque l’on aborde le sujet d’Omegapro et de GoGlobal, une multitude d’avis négatifs et de mises en garde apparaissent. Des personnes du monde entier qui, elles aussi, se sont retrouvées emportées par les promesses de rendements élevés et d’une prospérité future, pour finalement découvrir une réalité bien différente. Voici quelques-uns de ces témoignages :
Anonyme 1 : « Omegapro est parti avec nos investissements sans jamais rembourser et ont créé GoGlobal. Tous ces pseudos leaders et leur ‘vision’, ils peuvent aller se faire voir ! »
Anonyme 2 : « Ne vous laissez pas tenter par GoGlobal. C’est le petit frère d’Omegapro, qui a scam. Ne vous faites pas d’illusions avec les belles paroles des leaders ou des parrains, trop naïfs pour comprendre qu’il s’agit d’une arnaque. C’est une répétition de ce que nous avons vu auparavant avec Omegapro, et même avec Onecoin avant lui. Derrière, ce sont toujours les mêmes leaders. Ils changent juste de PDG pour donner un air de nouveauté à leur arnaque. N’y tombez pas ! »
Ces voix rappellent l’importance de la vigilance, de l’éducation financière et de la recherche avant d’investir dans quoi que ce soit. Il est crucial de reconnaître les signes d’une possible arnaque et de protéger ses fonds. Pour ceux qui ont été victimes, sachez que vous n’êtes pas seuls et que des ressources sont disponibles pour vous aider.
GO Global : Une arnaque ?
Face à l’accumulation d’indicateurs alarmants concernant OmegaPro et GO Global, il est difficile de ne pas être préoccupé. Des liens avec d’anciennes arnaques, des allégations de fonctionnement en mode Ponzi et d’autres inquiétudes signalent un besoin urgent de vigilance.
GO Global est certes au cœur des discussions actuelles, mais pour en saisir l’ampleur, un regard sur OmegaPro s’impose. Les dernières révélations concernant cette entité sont pour le moins inquiétantes.
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richreturns · 2 months
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GO Global (ex-OmegaPro)
L’univers du trading et des cryptomonnaies est riche en opportunités, mais également en pièges. Parmi les nouvelles plateformes qui émergent, GO Global est l’une de celles dont on entend de plus en plus parler. Mais est-elle vraiment fiable ?
À une époque où la promesse de la richesse rapide via les cryptomonnaies et les plateformes d’investissement est omniprésente, il est essentiel de distinguer le réel du factice. GO Global, précédemment connu sous le nom d’OmegaPro, a suscité un mélange de curiosité et de scepticisme. Nous plongerons ici dans son histoire et ses controverses pour éclairer sa légitimité.
Origines de GO Global
GO Global tire ses racines d’OmegaPro, une entité qui a rapidement gagné en notoriété, mais pour les mauvaises raisons. Née à Dubaï en avril 2020, OmegaPro s’inscrit dans une série d’affaires mystérieuses, ses fondateurs ayant été éclaboussés dans des escroqueries antérieures similaires. Se vantant d’un rendement impressionnant de 300% en 14 mois via des investissements FOREX, la légitimité d’OmegaPro a été rapidement contestée. Qualifiée par beaucoup de système pyramidal, OmegaPro s’est retrouvée dans le collimateur de l’AMF, avant de connaître une fin abrupte en décembre 2022, suivant ainsi la chute de FTX, une autre grande plateforme crypto.
Fonctionnement de GO Global
GO Global s’appuie principalement sur le marketing de réseau (MLM), une stratégie qui, lorsqu’elle est mal utilisée, peut présenter des similitudes avec un modèle pyramidal. Bien que le MLM puisse être légitime, la dépendance de GO Global à l’égard du parrainage, plutôt que d’offrir une véritable formation en finance, soulève des préoccupations.
Des signaux d’alerte
L’AMF a déjà mis en garde contre OmegaPro en 2022, précisant qu’elle n’était pas autorisée à fournir des services d’investissement en France. La transition de GO Global depuis OmegaPro suggère donc d’exercer une vigilance particulière face à cette nouvelle entité. De plus, la relation suggérée entre FTX, OmegaPro, et OneCoin (largement reconnue comme une arnaque dans le domaine des cryptos) par le journaliste Philippe Miller, ajoute à la méfiance.
Manque de clarté
GO Global peine à fournir une représentation claire de ses services. Alors qu’elle se décrit comme une « plateforme d’éducation pour le développement personnel », le cœur de son activité semble davantage axé sur un système MLM controversé.
Une structure douteuse : Ponzi et tendances sectaires
Les investigations autour d’OmegaPro ont révélé un fonctionnement qui rappelle une structure de Ponzi. Dans une telle structure, les rendements des anciens investisseurs dépendent des fonds injectés par les nouveaux investisseurs, un modèle clairement non durable. Les conséquences de telles structures sont souvent dévastatrices, et nombre d’investisseurs chez OmegaPro ont malheureusement perdu toutes leurs économies, certains sombrant dans une profonde dépression.
Témoignages : les voix des victimes
Lorsque l’on aborde le sujet d’Omegapro et de GoGlobal, une multitude d’avis négatifs et de mises en garde apparaissent. Des personnes du monde entier qui, elles aussi, se sont retrouvées emportées par les promesses de rendements élevés et d’une prospérité future, pour finalement découvrir une réalité bien différente. Voici quelques-uns de ces témoignages :
Anonyme 1 : « Omegapro est parti avec nos investissements sans jamais rembourser et ont créé GoGlobal. Tous ces pseudos leaders et leur ‘vision’, ils peuvent aller se faire voir ! »
Anonyme 2 : « Ne vous laissez pas tenter par GoGlobal. C’est le petit frère d’Omegapro, qui a scam. Ne vous faites pas d’illusions avec les belles paroles des leaders ou des parrains, trop naïfs pour comprendre qu’il s’agit d’une arnaque. C’est une répétition de ce que nous avons vu auparavant avec Omegapro, et même avec Onecoin avant lui. Derrière, ce sont toujours les mêmes leaders. Ils changent juste de PDG pour donner un air de nouveauté à leur arnaque. N’y tombez pas ! »
Ces voix rappellent l’importance de la vigilance, de l’éducation financière et de la recherche avant d’investir dans quoi que ce soit. Il est crucial de reconnaître les signes d’une possible arnaque et de protéger ses fonds. Pour ceux qui ont été victimes, sachez que vous n’êtes pas seuls et que des ressources sont disponibles pour vous aider.
GO Global : Une arnaque ?
Face à l’accumulation d’indicateurs alarmants concernant OmegaPro et GO Global, il est difficile de ne pas être préoccupé. Des liens avec d’anciennes arnaques, des allégations de fonctionnement en mode Ponzi et d’autres inquiétudes signalent un besoin urgent de vigilance.
GO Global est certes au cœur des discussions actuelles, mais pour en saisir l’ampleur, un regard sur OmegaPro s’impose. Les dernières révélations concernant cette entité sont pour le moins inquiétantes.
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iamjesuis · 10 months
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Déceptions | Trahisons | Escroqueries | Arnaques... ma vie quoi!
Les années de mon enfance restent dans ma mémoire riches et vibrantes au sein du clan familial mais moroses et inexistantes sur le plan social.
Grandissant dans une maison située à l'extrême sortie du village et de surcroît sous l’autorité d'une mère rigide et peu sociable, aucunes sorties, anniversaires ou sleep over ne me furent autorisés tout le long de mon enfance. Les activités extérieures et loisirs se déroulaient uniquement en famille.
Aussi, l’adolescence ne fut pas tendre avec moi, les années collège résonnant encore douloureusement dans mes souvenirs, tant sur le plan humain que scolaire. Grand adolescent boutonneux, timide, redoublant et fréquemment rejeté par mes pairs, je devins vite aigri et révolté par mon quotidien.
C’est ainsi qu’en 4ème je me lie d’amitié avec Frédéric G., une âme rebelle comme moi et nous clôturons ensemble ce cycle collégial, seuls contre tous. Cette amitié perdure après le collège et les week-ends sont autant d'opportunités de se rencontrer.
Peinant dans son orientation, il opte pour un travail de rayonniste en supermarché dans un quartier populaire de la ville.
Sa vision étriquée et son éducation villageoise ignorante ont en tout temps alimentés son creuset de haine contre les populations musulmanes.
C’est dans ce contexte qu’il rencontre sa première petite amie. Je fus amusé d'apprendre que cette dernière était musulmane. Ne sachant assumer ses prises de position passées et probablement mon sourire ironique, il préféra couper court à notre amitié et disparaître pour vivre son idylle loin de moi.
Ce fût ma première déception en amitié…
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Durant cette même période, je fais l'achat de mon premier véhicule, une 205 vieille de 10 ans. J'investis toutes mes économies au grand dam de mes parents qui ont contribué pendant maintes années à l'élaboration de cette cagnotte.
Le choix s'avère être mauvais et le moteur cassa quelques mois à peine après l'achat. Une belle arnaque, moi qui voulais justement procéder à un achat sensé sans écouter mes envies mais plutôt la raison, choisissant un véhicule peu performant et pas gourmand en énergie.
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Pendant mon cycle d'études professionnelles, je parviens enfin à démarrer une nouvelle vie sociale et découvre un tout autre monde.
je me lie d’amitié avec Thomas B., vivant dans un village proche du mien. Mais nos centres d'intérêts bien différents nous séparent naturellement.
C'est une autre personne qui allait complètement bouleverser ma vie sociale, Nicolas P.,ancien camarade de lycée. Il devint pour moi comme un frère et cette amitié nous liera pendant une décade.
Ensemble, nous vécûmes de belles années et expérimentions notre jeunesse dans les sorties, les sports, les travails saisonniers et loisirs divers. On peut dire que nous avions fait les 400 coups ensemble.
Je le choisi bien sûr tout naturellement pour être le parrain de mon fils.
Néanmoins, lors d’un repas entre nos parents (qui avaient eu le temps de sympathiser depuis des années), quelque chose se produisit et toute son attitude changea. Je soupçonne ma mère, trop bavarde, d'être à l’origine du malaise.
A l'époque je trouvais naturel de partager mes frasques avec mes parents, bien loin de me douter que la fuite de certaines informations allaient nous être préjudiciable.
Tout cela se produisit seulement deux ans après la rencontre avec ma femme.
Ma plus grande déception à ce jour. J’ai tenté de connaître les raisons de cette rupture mais jusqu’à aujourd’hui cela reste un mystère. Quel gâchis !
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Après la naissance de mon fils, ma femme et moi décidâmes de déménager dans le sud de la France à Marseille. Je décroche un travail de chef cuisinier dans un petit restaurant situé dans le vieux port. Travaillant avec l'apprenti et un extra pendant les week- end, les mois passent sans encombres jusqu'à l'embauche d'un certain serveur (dont je ne me souviens plus du nom). Par une combine malicieuse, ce dernier parvint à convaincre le propriétaire (jamais présent) de me faire virer ainsi que le gérant.
Malheureusement pour lui, je m'étais lié d'amitié avec un extra qui travaillait avec moi en cuisine, Mouss. Un an plus tard, Mouss me recontacte pour m'informer de la tournure des évènements. Ce dernier, après mon départ, avait gardé tous les bons de prise de commande cuisine.
Le serveur malicieux travaillait uniquement avec l'apprenti et Mouss en cuisine. Seul maître à bord, il a pu détourner tout l'argent qu'il désirait. Quel ne fut pas son étonnement quand le patron, un ancien mafieux du sentier accompagné de deux gardes du corps, s'assoit devant lui et demande le remboursement immédiat de tout l'argent détourné.
Je ne connais pas la suite de l'histoire, mais il m'a été conté que le serveur malicieux pleurnicha et trembla de tout son corps.
Le karma n'oublie pas et s'abat sur tous, tôt ou tard!
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Dix années après m’être fait escroquer sur ma première voiture, je remets le couvert et me fais arnaquer sur l’achat d’une vieille opel vectra. Je me suis laissé séduire par le côté v6, réalisant trop tardivement que son moteur suintait l’huile de partout et qu'elle était bonne pour la casse. Je réussi néanmoins à la revendre pour une poignée de billets, cette dernière finissant sa carrière en apothéose en participant au cambriolage réussi d’une bijouterie...
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Je décide ensuite de partir et tente l’aventure sur un autre continent, dans un pays asiatique. Une place de chef exécutif m'est offerte dans un grand hôtel 5*.
Un endroit digne des plus belles cartes postales mais qui se transforme vite en douce panique. Mon département perdant de l'argent, je mets à jour un grand réseau de détournement sévissant au sein de l’hôtel et décide de fuir après avoir reçu de sérieuses menaces de mort de la part du DAF.
Je décide donc de changer encore de continent, mais cette fois avec ma famille, et me rends dans un pays d’Afrique de l'Ouest.
Je me fais escroquer à présent différemment. Rien ne vaut l’expérience !
Je travaille sur le projet d’ouverture d’un restaurant . La veille de l’ouverture, je demande une dotation minimum, travaillant sur le projet pendant plusieurs mois sur fonds propre. Mon associé me montre alors son vrai visage et refuse de m'octroyer un seul centime. Je quitte alors le projet, dépité et dégouté mais croise plus tard cette même personne qui fuira mon regard, la honte le submergeant. Heureusement pour lui que la honte ne tue pas!
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Quelques années plus tard, j'accepte le poste de chef de cuisine pour un grand traiteur de la place. Je me lie d’amitié avec David T. mon supérieur hiérarchique et nous garderons contact pendant plusieurs années.
Je n’apprécie pas le type de management de la direction et les conflits sont fréquents entre les membres et eux mêmes, malgré les sommes colossales engendrées et le succès acquis. Après quatre contrats de différentes durées étalés sur une année, je signe un CDI pour rendre ma démission deux semaines plus tard. N'appréciant guère leur condescendance hautaine et mépris envers le personnel, je ressenti la nécessité impérieuse de faire passer un message.
Sans salaire, avec ma femme à terme, me voilà obligé de déménager de ma villa avec piscine en plein centre ville pour migrer dans un quartier populaire à loyer modéré. La maison que nous avions dénichée était dans un état pitoyable mais la propriétaire nous promis de procéder à la remise à niveau après paiement de la caution. Nouvelle arnaque ! La maison ne fut pas remise à niveau... Nous ne restons que 3 mois, perdant notre caution et luttant contre la propriétaire malhonnête avide, jusque devant la justice. Une histoire banale si ce n'est que la maison était en plus réellement hantée!
Un nouveau déménagement s'impose et nous décidons de partager notre nouvelle demeure avec une amie proche et son fils. Elle nous promis de payer la moitié du loyer mais ne remplira jamais sa part du contrat. Travaillant dans un pays limitrophe, nous assumions la responsabilité et charge de son fils.
Elle est arrêtée plus tard par la police judiciaire suite à de fausses accusations proférés par ses associés, qui avaient vu en elle le bouc émissaire idéal. Un piège presque parfait fomenté avec la complicité d'un juge et d'avocats corrompus, dans le seul but de détourner de grandes sommes d'argent.
Grace à l'intervention de ma femme, elle est libérée le jour de Noël et fuira quelques mois plus tard vers la France en laissant 10 années de vie derrière.
La maison étant trop onéreuse pour nous seulement, nous décidons de nous en séparer et repeignons la totalité de cette dernière afin de la rendre comme neuve. L’avocate en charge de la maison ne nous rendra jamais notre caution.
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C’est à ce moment là que les conflits interne entre deux factions politique opposées dans le pays débouchent sur une guerre qui durera près d’un an.
La paix revenue, un hôtel me recrute pour prendre le rôle de chef exécutif. Ayant un sens du travail bien fait et un souci de la satisfaction client, la fréquentation augmente drastiquement. C’est au cours de cette première année qu'un nouveau directeur de la restauration est engagé.
Nous sympathisons très rapidement et arrivons vite à nous apprécier mutuellement. Nous surfons sur la sortie de crise et son boom économique pour dynamiser la restauration et remplir les objectifs financiers.
Mon collègue Ahmed S. et moi-même passons beaucoup de temps ensemble et une amitié voit le jour.
Le pays offre une nouvelle paix et sécurité permettant à la clientèle de sortir les soirs en groupe et de profiter des nombreux bars et restaurants.
La direction alors m’impute la baisse de fréquentation et exige ma participation active pour ambiancer la clientèle restante pendant les soirées moroses, m'obligeant à cumuler un nombre d’heures de travail supplémentaire.
Dans l’intervalle, le propriétaire Ahmed O., tente de profiter du carnet d’adresse de ma femme et lui propose un poste dans une société annexe. Mais ma femme ne désirant pas le poste et n'appréciant pas le personnage refuse l'offre, agaçant au passage l'égo d'Ahmed O., impactant indirectement mes relations avec la direction.
Le directeur d’exploitation, Christian F., suggère de dynamiser la restauration de l’hôtel en proposant des concepts farfelus car non adaptés aux contraintes liés aux espaces de restauration.
Je les analyse, explique pourquoi je les décline, et deviens ainsi la personne à abattre après 3 années de bons et loyaux services.
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C’est ainsi qu’après plusieurs années de collaboration, mon « ami » décide de se rallier à la direction afin de m'écraser. Du jour au lendemain toute sa personnalité change et il adopte un comportement pathétique.
L’homme n’est rien ! Sans hésitation il retourna sa veste de peur de perdre son travail... il sera lui même viré quelques temps plus tard.
C’est ainsi qu’après plus de trois années d’objectifs atteints, on me jette dehors comme un voleur. Je refuse leur aumône et exige une année de compensation. C’est à ce moment là que la frustration de l'employeur Ahmed O., le motiva à investir dans une vengeance diabolique. Pendant les dix années qui suivirent, toute ma vie professionnelle prit un virage à 180°.
Ce n'est que plus tard que je compris que ce dernier avait sollicité l’appui d’un féticheur pour m’ensorceler, voiler mon étoile et voler ma chance.
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Deux années plus tard, un ami à ma femme me demande si je suis intéressé par son restaurant bar que gère sa sœur. Après un rapide audit, j’investis mes dernières économies afin de lancer un concept de tapas soigné. Les premières semaines se passent bien et nos proches viennent découvrir le nouveau concept à maintes reprises. Mais, sans aucune communication, le restaurant devient vite de plus en plus vide.
Corinne P.E., chargée de la communication, ne fait rien pour permettre au restaurant de gagner en clientèle, préfère vivoter et se la couler douce. Ses seules interventions consiste à retirer pour ses dépenses personnelles les maigres entrées d’argent déposées sur le compte de la société.
Après avoir travaillé 4 mois, investi mes dernières économies sans jamais me payer, j’arrête l'aventure et procède au retour de toutes les boissons non consommées afin de ne pas laisser de dettes. Une arnaque de plus, je deviens collectionneur.
Pour parachever le tout, j'apprends plus tard par certains de nos amis communs que Corinne P.E. se plait à salir mon nom en ville afin de se faire passer pour une victime. A vomir !
La pilule est dure à avaler, mais je commence à apprendre de mes erreurs et parviens à éviter certains plans foireux, tel celui de Christelle V. qui me sollicita pour procéder au lancement de son traiteur. Ayant déjà lancé la carte de son restaurant principal en escroquant un chef cuisinier que je connais, la pro forma envoyée ne recevra aucune réponse.
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Depuis toujours passionné par la nature et manquant de travail, je tente de me lancer dans la naturopathie.
Charles, un ancien collègue, me présente un de ses amis naturopathe, Koffi. Nous apprenons à nous connaître et de fil en aiguille, commençons par réaliser des recettes de tisanes détoxifiantes, le tout grâce à ses connaissances.
Je lui ouvre ma maison et l'accepte au sein de ma famille. Ayant encore envie de croire en l'amitié, je lui offre ma confiance et décide de créer une société dans laquelle nous serions associés. Les produits sont finalisés et mon grand frère nous aide dans la créa qui aboutit sur un packaging extraordinaire. Nous lançons la production et la publicité via les réseaux sociaux et les pharmacies.
Je m'occupe des investissements, de la logistique et des réseaux sociaux, et demande à Koffi de s’occuper un peu des ventes en utilisant sa communauté.
Mais Il ne fait rien de bon et malgré cela les seuls bénéfices réalisés lui sont quand même alloués pour le motiver et l'aider dans ses difficultés financières. Pour rajouter au tableau, au lieu de vendre les tisanes produites par la société, ce dernier continue de fabriquer dans son coin ses propres tisanes afin de les vendre pour son compte.
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C’est dans cette même période qu'un de mes anciens chef, Steve V.R. me propose un travail en Suisse pour le seconder. J’accepte, et avant de partir fait promettre à Koffi de veiller sur ma famille et de continuer à faire vivre le business. Il ne fit rien et délaissa complètement le tout.
Ma femme fait alors fermer la société et part me rejoindre. Koffi tentera de s’excuser par rapport à ses agissements, mais il sera déjà trop tard.
Encore tout un investissement qui part à la poubelle ! Une amitié bafouée.
Après quelques années d’absence, nous décidons de rentrer au pays.
J'achète une Hyundai importée du Canada qui affiche seulement 35.000 km au compteur et 6 ans d’âge. Une belle somme qui pour moi garantirai une tranquillité d'esprit. Quel ne fut pas mon étonnement en réalisant que je m’étais bien fait rouler. Je n’ai jamais investis autant dans les réparations d'un véhicule, ce dernier ayant surement périclité en stationnant dans des températures négatives extrêmes!
J'emménage dans une villa et commence à m'équiper. J'achète un frigo d'occasion qui panne après panne fini par être viré. Ensuite, je décide d’acheter un canapé d'occasion. Nous étions 4 à le regarder, le toucher, s’assoir dessus… il était comme neuf. C’était sans compter la sorcellerie des libanais. Se faire beurrer les yeux est une expression que l’on ne comprend qu’après en avoir fait l’expérience. A peine déposé dans la maison, nous nous rendons compte que ce dernier est en fait dans un piteux état. Nous ne nous sommes jamais assis dessus, et un an plus tard l’avons cédé pour un quart du prix d’achat!
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Pour finir cette session, voici l'histoire non moins banal qui m'est arrivé. Un ancien collègue Stéphane A. me refile le contact d’une personne cherchant un chef cuisinier pour le lancement d’un hôtel. Il s'avère qu’il ne s’agit que de l'ouverture d’un restaurant. J’accepte néanmoins le deal dans l’optique d'augmenter ma réputation en positionnant l'établissement dans le top 10 des meilleures tables de la ville.
Contrat signé en poche, je m’occupe de toute la partie cuisine. Recrutements, formations, testings, lancement, suivi des coûts etc.
Quant à ma femme, voyant le potentiel et désirant m'aider, utilise son carnet d’adresse pour résoudre les aspects administratifs que l'employeur Jean-Louis V. ne pouvait solutionner.
Après 6 mois d’ouverture, le restaurant tourne à 800 couverts par mois et génère déjà un beau bénéfice. Le pari est gagné et la réputation est acquise. Je demande alors le paiement de mes bonus trimestriels, stipulés dans mon contrat.
Mais ce dernier refuse, prétextant des difficultés financières. Après de maintes relances verbales, je formalise par courrier. Jean-Louis V. me fait alors convoqué au commissariat 4 jours plus tard après avoir déposé une plainte pour vol de viande du personnel…
Je tombe des nues et me rends compte à ce moment là qu’une arnaque peut devenir extrêmement pénible et préjudiciable. Les accusations calomnieuses sont une nouveauté pour moi et ce stress inattendue impacta négativement ma santé.
Je me rendis compte trop tardivement que cette personne était un pervers narcissique doté une personnalité sale et abjecte.
De plus dans l’intervalle, mon sous-chef Stéphane A., m’arnaque sur l’achat de deux scooters. Initié à des pratiques occultes, il posera certains actes pour me verrouiller.
Sans oublier les deux fruits pourris de mon équipe, la pâtissière Fani S. et Jacob l’entremétier qui n'ont pas hésité à se liguer avec l'employeur contre moi en réalisant plusieurs réunions secrètes durant les jours de fermeture pour lui faire croire qu'ils pouvaient me remplacer au pied levé.
Ces deux personnes qui se disent "religieuses" et "pratiquantes", que j’ai aidé de bon cœur lors de leur tribulations, me remercient en enfonçant leurs crochets venimeux dans mon dos.
David T, l'ancien mentor de la pâtissière et ami commun, soudainement coupa toute communication avec moi sur les réseaux sociaux. Entre les menteurs et ceux qui se plaisent à écouter, il ne reste que peu de place pour les gens honnêtes!
Je suis dépassé par l'être humain.
L'homme est un loup pour l'homme.
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Sorcellerie, complot, mensonge, trahison, arnaque.
Ca a été un sacré cheminement!
Je n'ai jamais tenté de nuire à mon prochain.
Mais ils répondront tous de leur agissement!
Le Karma est patient mais réponds toujours présent!
Je décrète à présent la fin d’une époque noire!
La fin de mon Kali Yuga.
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La sortie du tunnel.
Elle est là la lumière!
Il est là l'âge d'or.
Connectons seulement avec les personnes sincères et marchant dans la lumière!
Ôm Shanti
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jlgfilmframes · 2 years
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“Le grand escroc“ (1964) by Jean-Luc Godard
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jean-seberg · 6 years
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Jean Seberg in Les plus belles escroqueries du monde (1964)
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glorious-queens · 7 years
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Catherine Deneuve and Jean-Pierre Cassel on the set of Les plus belles escroqueries du monde, 1963.
Catherine was almost nine months pregnant at the time.
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shihlun · 7 years
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Jean-Luc Godard - Le Grand Escroc
(1964)
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romanbymarta · 2 years
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Roman Polanski, Nicole Karen, Jerzy Lipman on the set of ‘La Riviere de Diamants’ (‘Le Plus belles escroqueries du monde’ segment) dir. by Roman Polanski, Amsterdam, March 1963
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blkgirlsinthefuture · 3 years
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My BlackGirlMagicPotion (in the making)
English and French version
-------------------------------English--------------------------------------
My potion feels like a lie, like a fraud. She is a mix of two amazing sorcerers that forgot to give me my first grimoire.
My potion is the discomfort against the hungry looks that jackals give me, for being this fetishized creature. My potion is how pretty my hair is because it’s bigger, more alive, more fun than white girls’, but smaller, more acceptable than black women’s. It’s how everyone around me feels entitled to touch it and tell me that it would be great as a pillow. My potion is how light my skin is, while still having this honey layer come out when the sun resuscitates me. Making my white friends jealous. It’s my father’s features being slimmed down by my mother’s.
But my potion is also the sun-warm hugs that my dad wraps me in. It’s the long hours spent in bathtubs with my mom detangling my curls. It’s my grandmother’s warm apple pie undertaken by the taste of cinnamon that she only does for me. It’s the sound of my parents dancing to the rhythm of zouk. It’s the calm that my soul is, under the shining sun and breathing of the waves. It’s how the salt covers my body like a star dress. It’s how watering my plants feels like nurturing my soul. It’s how decorating my room makes me proud. It’s how my stretch marks flash like lightning. It’s how my body awakens to music by dancing. It’s how a shared fresh beer feels like a vacation. It’s how my aunt braids my hair while reminding me of my place in this world. It’s how pineapple is sweet both in my mouth but also on top of my head, no matter what that dumb child said in middle school. It’s how fictional characters feel more reachable than real people. It’s how fictional characters are so much more lovable. It’s how taking care of my appearance feels like a ceremony. It’s when my giggles forbid me to breathe. It’s the late-night bike rides. It’s my mom’s lasagna. It’s the naps with my baby brother. It’s my friend’s godly presence. It’s the rugby games on the TV. It’s the chance to debate with people and to learn from them. It’s the taste of my dad’s and aunt’s cooking. It’s my zodiac sign serving as an excuse for my love for food, my bed, and my stubbornness. It’s how addicted I have become to inked needles and shiny ones. It’s how the beads in my hair sing like bells, even if it makes too much noise sometimes. It’s how freedom feels driving my car. It’s how magical stars look in the silence. It’s how my brain is one step away from becoming the character from my stories. It’s how proud I am to be a woman. It’s the smell of spices, mostly garlic and madras on my hands. It’s how the cards feel familiar between my hands during the family afternoon. It’s the smell of lavender in my clothes, my bedsheets. It’s the shrimp beignet that my uncle makes. It’s how the rug in my living room feels like a cloud. It’s the late-night cravings that turn into a gastronomic dish. It’s my hair being frozen by coconut oil in winter. It’s the sand in the shower drain. It’s me stealing vinyl from my grandfather because he does not listen to them and they deserve to be loved. It’s being surrounded by a crowd of color, of zouk, of afro-music, and feeling like you are a part of something bigger than yourself. It’s the Vaseline that comes with you everywhere. It’s the tapping of my nails against a table, or my leg jumping up and down because I am too much alive sometimes and I want to explode.
I have my place in both worlds, but I also do not. My potion comes with privilege that others don’t have. It comes at the price of not knowing which community you belong to, it comes to being an individual. I was always reluctant to define myself. I was never the person that says, I am mixed-raced. Because of how light I am, people did not believe me. I always said that my dad was brown and my mom was white. They were definable. And that if I did not look at all like my mom and brothers it was because I was my dad’s daughter. I am aware that I will never experience what black women experience. I am not a black woman, neither am I a white woman, I am neither and both at the same time.
--------------------------------French--------------------------------------
Ma potion a un goût de mensonge, comme une escroquerie. Ma potion est un mélange de deux sorciers incroyables qui ont oublié de me donner mon premier grimoire.
Ma potion est-ce malaise face aux regards affamés que les chacals me lancent, étant cette créature fantasmatique. Ma potion c’est le fait que mes cheveux sont magnifiques car ils sont plus grands, plus animés que ceux des filles blanches, mais plus petit, plus acceptable que ceux des femmes noires. C’est le fait que les gens autour de moi pensent avoir le droit de les toucher et de me dire qu’ils feront un super coussin. Ma potion c’est ma peau claire, tout en ayant ce sou teinte de miel qui ressort quand le soleil me redonne vie. Rendant ainsi mes amis blancs jaloux. C’est les traits de mon père amincis par ceux de ma mère.
Mais ma potion c’est aussi les câlins doux comme le soleil dans lesquels mon papa m’enveloppe. C’est les longues heures passées dans un bain avec ma maman à me démêler les cheveux. C’est les tartes à la pomme chaude, imprégnées de Cannelle, que ma grand-mère ne prépare que pour moi. C’est le son de mes parents qui danse au rythme du zouk. C’est le calme qui envahit mon âme sous le soleil étincelant et le halètement des vagues. C’est le sel qui recouvre mon corps comme une robe d’étoiles. C’est arrosé mes plantes comme si je nourrissais mon âme. C’est le fait que décorer ma chambre me rend fière. C’est mes vergetures qui chatoient telles que les éclairs. C’est mon corps qui s’éveille en dansant au son de la musique. C’est ce sentiment de vacances qui accompagne une bière fraîche partagée. C’est ma tante me tressant les cheveux qui me rappelle ma place dans ce monde. C’est l’exister de l’ananas à la fois dans ma bouche mais aussi sur ma tête, qu’importe ce que ce gosse stupide m’a dit en grande section. C’est à quel point les personnages de fiction semblent plus accessibles que les vraies personnes. C’est combien les personnages de fiction sont beaucoup plus attrayants. C’est comment me préparer me donne l’impression de procéder à une cérémonie sacrée. C’est rire à m’en étouffer. C’est les balades en vélos au milieu de la nuit. C’est les lasagnes de ma maman. C’est les siestes avec mon petit frère. C’est la divine présence de mes amis. C’est les matchs de rugby à la télé. C’est l’opportunité de pouvoir débattre avec les gens et d’apprendre d’eux. C’est la saveur de la cuisine de mon père et de ma tante. C’est le fait d’utiliser mon signe astrologique comme excuse pour mon amour de la nourriture, mon lit et mon entêtement. C’est mon addiction grandissante des aiguilles d’encres et de bijoux. C’est les perles dans mes cheveux qui chantent comme des cloches, même si parfois elles font trop de bruit. C’est ce sentiment de liberté en conduisant ma voiture. C’est cette atmosphère magique que les étoiles ont dans le silence. C’est cette envie irrésistible de devenir un de mes personnages d’histoires. C’est la fierté que je ressens d’être une femme. C’est cette odeur d’épices, d’ail, de madras qui émanent de mes mains. C’est la familiarité des cartes dans mes mains les après-midi en famille. C’est l’odeur de lavande sur mes vêtements et mes draps. C’est les beignets à la crevette que mon oncle prépare. C’est le fait que le tapis du salon me fait penser à un nuage. C’est les fringales au beau milieu de la nuit qui se transforment en repas gastronomique. C’est mes cheveux congelés par l’huile de noix de coco en hiver. C’est le sable dans le siphon de la douche. C’est le vol de vinyle de mon grand-père parce qu’ils ne les écoutent pas et qu’ils méritent d’être aimés. C’est le fait d’être entouré par une foule de couleur, de zouk, de music afro et d’avoir l’impression de faire partie de quelque chose plus grand que toi. C’est la Vaseline qui t’accompagne partout où tu vas. C’est le tâtonnement dès mes ongles sur une table, où ma jambe sautillant parce que des fois je suis si vivante que je veux exploser.
J’appartiens à ces deux mondes, comme je n’y appartiens pas. Ma potion viens avec un privilège que d’autres n’ont pas. Elle vient avec ce prix de ne pas savoir à quel communauté tu appartiens, elle vient accompagnée de l’individualité. J’ai toujours été réticente à me définir. Je n’ai jamais vraiment été cette personne qui dit, je suis métisse. Les gens ne me croyaient pas parce que ma peau est claire. J’ai toujours dis que mon père était métisse et ma mère blanche. On pouvaient les définir. Et si je ne ressemblais pas à ma mère ni mes frères c’étaient parce que j’étais la fille de mon père. Je suis consciente que je ne vivrais jamais ce qu’une femme noire va vivre. Je ne suis pas une femme noire, ni une femme blanche, je suis une femme noire et une femme blanche, je suis à la fois les deux et rien du tout.
-Chelsy
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speakspeak · 4 years
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Jean Seberg in the deleted Jean-Luc Godard-directed segment 'Le Grand Escroq' of 'Les plus belles escroqueries du monde' - Sight and Sound 1964 / Spring #JeanSeberg #JeanLucGodard”
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Pourquoi il y a psychanalyse et psychanalyse
«Nous ne dénonçons pas pour autant ce que la psychanalyse d'aujourd'hui a d'antifreudien. Car en cela il faut lui savoir gré d'avoir mis bas le masque, puisqu'elle se targue de dépasser ce que d'ailleurs elle ignore, n'ayant retenu de la doctrine de Freud que juste assez pour sentir combien ce qu'elle vient à énoncer de son expérience, y est dissonant.» (Jacques Lacan)
Lacanien... lacan...aïe! hein... lacanaillen... la canaille hein!
On entend souvent ce syntagme: «psychanalyste lacanien», ne vous y trompez pas! ceux qui se revendiquent d’être lacanien, ou mieux "d’orientation lacanienne" ...c’est la plupart du temps un leurre et une escroquerie: ils se situent en vérité à l’exact opposé de l’éthique de la psychanalyse et de l’enseignement de Lacan: c’est à dire en plein dans le Discours Universitaire.
Lacan définissait la canaille comme celui qui ne veut jouer le jeu d'aucun discours, la canaille se retrouve bête de vouloir dérober la jouissance sans jouer le jeu du discours dont elle s’ordonne (alors que le salaud, lui, est salopé par le discours qu'il sert)...
«Que toute cette canaillerie repose sur ceci: de vouloir être l’Autre — j’entends le grand Autre — de quelqu’un, là où se dessinent les figures où son désir sera capté.» (Jacques Lacan, Séminaire XVII, L’envers de la psychanalyse)
Dans le séminaire qui suit, D’un discours qui ne serait pas du semblant, Lacan paraît déjà cibler par anticipation ce qu’allait devenir l’ECF et les autres "institutions" contemporaines: «Quand quelqu’un a été psychanalysé d’une certaine façon… et ça c’est toujours vrai, dans tous les cas …quand il a été psychanalysé d’une certaine façon, dans un certain champ, dans une certaine école, par des gens qu’on peut nommer, eh bien, c’est incurable...» puis semblant s’adresser directement aux principaux représentants de la psychanalyse aujourd’hui: «Ça va même très loin. Il est par exemple manifeste qu’il est exclu que quelqu’un qui a été psychanalysé quelque part, dans un certain endroit, par certaines personnes, nommables, pas par n’importe lesquelles, eh ben, il ne peut rien comprendre à ce que je dis.»
Entre la vraie psychanalyse (celle qui s’inscrit dans l’esprit et la lettre de Freud et de Lacan) ...et la psychanalyse psychologisante «institutionnelle» qui se réclame de leur héritage, il y a plus qu’une opposition: une nuance.
Pourquoi (re)parler de ça aujourd’hui?
L’an dernier à la même époque on m’envoyait un document saisissant qui faisait état, lors des J49 de L'Ecole de la Cause Freudienne, de l’allocution le 17 novembre 2019 d’un certain PB Preciado, activiste et militant de la cause transsexuelle — qui aurait soi-disant fait une analyse ! — et qui a depuis lors dénoncé dans Le Monde "les dangers de l’hétérosexualité"...
Par pure complaisance gluante, on y entendait l’âne savant Éric Laurent (vieux lieutenant de Jacques-Alain Miller) déclarer que (je cite): «le trajet d'une analyse, c'est un voyage trans: on y va au-delà des identifications binaires de genre et de ses obstacles (la libido masculine, le fantasme, le phallus) vers l'Unarisme lacanien, qui c'est l'unarisme du féminin, enraciné dans la langue comme point d'impossible, point hors-identification fondamental et qui plonge le parlêtre dans une certitude radicale d'en soi comme quoi il n'y a pas de signifiants ni de point de détermination déjà là qui le représenterait en avance.
Cela permet aussi d'interroger ces multiplicités d'expériences dans notre époque.»
Hongrois rêver comme on disait encore du temps de Sarkozy (pour qui Miller invitait à voter avant de récidiver avec Macron...)
Rappelons à toutes fins utiles ce que nous dit Lacan dans le séminaire Les non-dupes errent, en date du 13 novembre 1973:
«Errer résulte de la convergence de error, erreur, avec quelque chose qui n’a rien à faire et qui est apparenté à cette erre dont je vous parlais tout à l’heure et qui est strictement le rapport avec le verbe iterare.
Iterare est là uniquement pour iter, ce qui veut dire voyage.
C’est pour ça que le chevalier errant est simplement un chevalier itinérant.
Seulement errer vient de iterare, qui n’a rien à faire avec un voyage puisque ça veut dire répéter, (de iterum, re) !
Néanmoins, on se sert de cet iterare que pour ce qu’il ne veut pas dire, c’est-à-dire itinenare comme le démontrent les développements qu’on a donnés à ce verbe errer au sens d’errance, c’est-à-dire en faisant du chevalier errant un chevalier itinérant
Eh bien c’est là la pointe de ce que j’ai à vous dire, considérant la différence qui s’épingle de ce qu’il en est des non-dupes.
Si les non-dupes sont ceux ou celles qui se refusent à la capture de l’espace de l’être parlant, si ce sont ceux qui en gardent, si je puis dire, leurs coudées franches, il y a quelque chose qu’il faut savoir imaginer, c’est l’absolue nécessité qui en résulte, d’une - non pas errance - mais erreur.
C’est à savoir que pour tout ce qui est de la vie et du même coup de la mort, il y a une imagination qui ne peut que supporter tous ceux qui de la structure se veulent non-dupes, c’est ceci: c’est que leur vie n’est qu’un voyage.
La vie, c’est celle du viator, celui qui dans ce bas monde - comme ils disent - sont comme à l’étranger.
La seule chose dont ils s’aperçoivent pas c’est que : rien qu’à faire surgir cette fonction de l’étranger, ils font resurgir du même coup le tiers terme, la troisième dimension, celle grâce à quoi des rapports de cette vie, ils ne sortiront jamais, si ce n’est d’être alors plus dupes encore que les autres, de ce lieu de l’Autre, pourtant, qu’avec leur imaginaire ils constituent comme tel.»
Lacan prend donc le temps de développer pourquoi toute conception de la vie comme un voyage est une erreur, à partir d’une réflexion étymologique du titre même de son séminaire et du verbe errer...
L’erreur tiendrait à une représentation euclidienne de l’espace autant qu’à la pensée du temps sur un mode exclusivement linéaire.
Alors que l’espace (hanté par la répétition signifiante où se prend le désir) et le temps (de l’inconscient) ne peuvent s’appréhender en toute rigueur pour le psychanalyste qu’à partir d’une topologie borroméenne.
Pour résumer, disons simplement que si nous prenions en compte ce que la psychanalyse nous enseigne, peut-être pourrions-nous, comme nous le suggère Lacan, ciseler «Une tout autre éthique, une éthique qui se fonderait sur le refus d’être non-dupe, sur la façon d’être toujours plus fortement dupe de ce savoir, de cet inconscient qui en fin de compte est notre seul lot de savoir.»
Si aujourd’hui les soi-disant «psychanalystes» de l’ECF (qui sont pour la plupart de pathétiques ânonneurs de Miller ne sachant pas lire Lacan dans le texte...) n’ont pas la moindre idée de ce que veut dire Lacan lorsqu’il déclare que le grand Autre n’existe pas, c’est précisément parce qu’ils ont déjà Jacques-Alain Miller, qui se fait passer pour leur grand Autre, à eux...
Pour conclure provisoirement, comment reconnait-on un lacanaillen?
1/ il cite Miller (ou Soler, ou son Grand Autre...) plus souvent que Lacan lui-même
2/ il n’a pas la moindre idée que le Réel est inhérent au Symbolique dont il constitue la limite interne, il croit qu’il y a deux "l’inconscient", dont un réel...
3/ il est pris dans le Discours Universitaire sans en avoir la moindre idée, et renforce de fait le discours dominant, l’idéologie du Discours Capitaliste...
4/ il est dans l’incapacité fondamentale de comprendre ce que signifie réellement que l’Autre n’existe pas (cf. supra)
5/ il emploie à tort et à travers le mot "haine" et il place "la haine" à l’extrême-droite (ou chez les antisémites) comme si lui-même en était affranchi (alors que l’amour, la haine et l’ignorance, les trois grandes passions de l’être, sont aussi indissociables qu’Imaginaire, Symbolique et Réel)...
6/ il confond le désir avec la jouissance (les désirs) alors que le désir dans son acception freudo-lacanienne est précisément ce qui par les défilés de la parole sera venu apporter une limite (salutaire) à la jouissance...
7/ il ne comprend pas le procédé hégélien du renversement des positions de la belle âme quant à la réalité qu'elle accuse: il ne s'agit guère de l'y adapter, mais de lui montrer qu'elle n'y est que trop bien adaptée, à cette réalité faite de servitude et d’exploitation puisqu'elle concourt à sa fabrication...
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remykolpakopoul · 4 years
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RKK BRASIL ► Le Grand Remix [6/6]
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100 ANS D’AMOUR (ET DE MALENTENDUS) ENTRE FRANCE ET MUSIQUE BRÉSILIENNE
Au-delà des clichés qui parfois polluent le paysage brésilien vu de la France, il est deux domaines qui scellent l’élan de sympathie qu’ici on éprouve pour là-bas : le foot, considéré comme un art dès qu’un Brésilien taquine le ballon, au point que les Français acceptent avec philosophie de perdre contre les « vert et jaune » (même si la France a souvent gagné ces derniers temps !). Mais laissons de côté le foot, la Coupe du Monde 2014 au Brésil se chargera d’actualiser le propos.
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L’autre domaine est bien évidemment la musique. De bossa en frevo, de samba en lambada, de forro en maxixe, que d’histoires, souvent d’amour, parfois de dépit, et dans les deux sens. Je vous propose de remonter le temps jusqu’au début du siècle passé, et d’égrener les succulentes aventures qui ponctuent le temps, défiant les modes au point de parfois les précéder. La réalité oblige à dire que la France empruntera plus au Brésil que celui-ci ne piochera dans notre Hexagone. Mais de ritournelles éphémères en mélodies classieuses, les échanges franco-brésiliens ne manquent pas de rebondissements.
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Commençons par un énorme malentendu de l’histoire, on est en 1989. l’année du bicentenaire de la révolution française… et de la « lambada » ! Un « coup » monté par deux producteurs français, avec une boisson gazeuse, « ze » chaîne de télé en France et une « major » du disque. Kaoma, un groupe fabriqué à Paris, une frénétique danse à deux exportée du nord du Brésil, et une chanson… bolivienne ! Oui, vous avez bien lu : la « lambada » est une ritournelle andine « empruntée » par des Brésiliens et revendue « made in Brasil » chez nous. Une sorte de quiproquo vite submergé par une déferlante planétaire : on danse la lambada dans tous les bals du monde, mais aussi dans les ateliers de Peugeot en grève et même sur les gravats du mur de Berlin, fin 89. Un Brésil chromo et popu à la fois, loin de celui des grands maîtres de la M.P.B. (Musique Populaire Brésilienne). Rebelote en 1996 sur un mode mineur avec le groupe Carrapicho et son « Tic Tic Tac », n° 1 au top 50, mais seulement en France, soi-disant pour propager la culture amazonienne…tu parles !
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Cette relation amoureuse entre la France et la musique brésilienne commence au début du siècle (le vingtième) par, déjà, un autre malentendu, cette fois-ci, une escroquerie, « La Matchiche ». un énorme tube dû à Félix Mayol. À une époque où n’existaient ni disque ni radio, un tube se mesurait en ventes de partitions et en exécutions dans les bals, il restait un « hit » pendant des années. Cette Matchiche, présentée comme un « air populaire tiré du folklore espagnol » était en fait un extrait d’un opéra brésilien d’Antônio Carlos Gomes, Il Guarany (1860), et son nom était la version francisée d’une danse des bals cariocas, le maxixe (prononcez machiche). C’est ainsi que, sans le savoir, la France entière a fredonné brésilien : « C’est la danse nouvelle, mesdemoiselles / cambrez la taille, petite taille / ça s’appelle la Matchiche, prenez vos miches / ainsi qu’une espagnole des Batignolles ».
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1918, Rio de Janeiro, un drôle de tandem représente très officiellement la France durant la fin de la Première Guerre mondiale : ministre plénipotentiaire (ambassadeur), Paul Claudel, oui, l’écrivain, conseiller culturel, Darius Milhaud, le compositeur. Celui-ci traîne dans les bouges de Rio et il tombe sur un tango brésilien (à l’époque ça existe), « O Boi No Telhado ». Le titre l’amuse, et de retour en France, il compose la musique d’un ballet inspiré par Jean Cocteau, le titre en est la traduction littérale Le Bœuf Sur Le Toit. Il s’est au minimum inspiré de ce qu’il a entendu à Rio (certains parleront de plagiat, mais ça n’ira pas plus loin, cette fois). Rebondissement inattendu, en 1921 s’ouvre à Paris un club de jazz du même nom. Et c’est ainsi que l’équivalent de la jam-session, en français, deviendra… un bœuf !
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En 1922, le Brésil conquiert quasiment la nuit parisienne. Duque, un danseur brésilien très en vogue de Montparnasse à Montmartre, fait venir Pixinguinha, flûtiste et leader des Batutas. Au programme, choro, ce swing instrumental urbain de l’époque, et le samba naissant (en portugais, le genre musical est masculin !). Bookés pour deux semaines, ils vont rester six mois à l’affiche, au Shéhérazade, le triomphe de la saison, toute la presse en parle. Duque offre à Pixinguinha un sax, grâce auquel il deviendra un musicien emblématique au Brésil dans le demi-siècle qui va suivre. Seulement voilà, les musiciens ont le blues du pays. Les Batutas rentrent à Rio et la… pardon… le samba laisse place nette à une autre danse latino-américaine, qui explose à Paris, le tango. De retour à Rio pour l’exposition universelle commémorant les 100 ans de l’indépendance du Brésil, Pixinguinha et ses Batutas font tube (en français) avec « Sarambá » : « Le samba se danse, toujours en cadence / petit pas par ci, petit pas par là / il faut de l’aisance, beaucoup d’élégance / les corps se balancent, dansez le samba »… Le Brésil a manqué son rendez-vous, il attendra son heure.
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Dans un registre différent, le compositeur Heitor Villa-Lobos, qui révolutionne la musique dite classique avec ses amis intellectuels modernistes, tout en s’inspirant du choro, s’attaque au public européen et spécialement parisien, qu’il conquiert dans les années 20 et 30 avec notamment ses « Bachianas Brasileiras n° 5 ». Parrainé par Arthur Rubinstein, il fréquente l’avant-garde des compositeurs, comme Edgar Varèse. Il reste un des grands maîtres du XXe siècle, des deux côtés de l’atlantique.
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Dans les années 30, la chanson française en désir d’épices pioche dans le fonds musical tropical, Cuba, les Antilles françaises et, bien sûr, le Brésil. Nom générique, le typique ! Même Maurice Chevalier s’y met, avec « La Choupetta » (la tétine) qui n’a plus de brésilien que le nom : « Une choupetta, savez-vous c’que c’est qu’ça? / c’est un mot rigolo qui vient de Rio d’Janeiro / là-bas, chaque enfant bercé par sa maman / s’amuse à chanter après avoir pris sa tétée. » Ça ne vole pas haut dans l’entre-deux-guerres.
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En été 42, un orchestre français s’évade de la morosité… et de l’occupation. Ray Ventura et ses Collégiens passent clando les Pyrénées et, d’un coup de bateau, se retrouvent au programme du Casino da Urca de Rio, au pied du Pain de sucre. Le big band français fait d’abord pâle figure à côté des rutilantes formations du cru. C’est le benjamin de l’orchestre, Henri Salvador, qui, avec son imitation désopilante de Popeye, sauve l’honneur de la France. « Le Popeye », titre la presse carioca. Mais Ray Ventura, le boss, joue (et perd) la paie de l’orchestre à la roulette et le big band est bientôt rapatrié sanitaire dans le Paris nazifié. Ils rentrent tous… sauf Henri Salvador qui, prudemment, vit quelques belles années entre Rio et Belo Horizonte, chantant de bar en bar. Il ne réintègre Paris qu’en 46 ! Sans avoir laissé d’autres traces que ses premiers enregistrements en tant que chanteur (avec Ray Ventura).
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Les années post-libération voient la France, suivant les U.S.A., s’enticher de rythmes afro-cubains, le mambo et le cha-cha-cha, et brésiliens, samba et baion. Dario Moreno, turc, devient icône de tout ce qui est latino ou brésilien (de loin, ça se confond !), voir « Si Tu Vas À Rio » et « Brigitte Bardot » (la chanson adaptée d’un tube de carnaval) ; justement, Brigitte Bardot (la vraie !) danse un furieux mambo dans Et Dieu Créa La Femme et s’affiche à Búzios, le Saint Trop’ brésilien.
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La variété française des années 50 et 60 continue de piocher dans les tubes do Brasil, comme Gloria Lasso, Ray Ventura, Jacques Hélian, et une certaine Rose Mania, avec son « Cavaquinho ». Pendant un moment, tout est samba. Encore une fois, beaucoup de pacotille. C’est l’époque où une certaine jet-set remplit un long-courrier pour Rio de Janeiro à l’initiative du producteur Eddie Barclay. Ça flambe !
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C’est alors que nous arrive de Copacabana et Ipanema, les plages chic de Rio, une brise tropicale nettement moins folklorique, la bossa nova, avec son peintre minimal, João Gilberto, son architecte de l’épure, Antônio Carlos Jobim, et son poète amoureux, Vinicius de Moraes. Une sorte de samba susurrée sans débauche de percussions. et c’est la B.O. d’un film français tourné à Rio, Orfeu Negro, de Marcel Camus, qui remporte la Palme d’or à Cannes en 1959. Le genre musical, adopté par les tenants du jazz cool US (Stan Getz, Gerry Mulligan), devient un label planétaire. Le Président Kubitschek, qui inaugure la nouvelle capitale, Brasilia, est surnommé… « le Président bossa nova ».
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Bon, ce n’est pas pour autant qu’Henri Salvador a inventé la bossa nova, comme certains l’ont proclamé. Jobim a bien été charmé par Salvador et « Dans Mon Île », ballade créole figurant dans la B.O. d’un obscur film italien, mais l’influence est pour le moins lointaine. Au moment où la bossa nova part à la conquête de la France, voilà que les Beatles et la tornade britiche relèguent cette douce brise au rancart.
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Pas pour longtemps. Au Festival de Cannes, en 1966, cette fois, un autre film français est primé, Un Homme Et Une Femme de Claude Lelouch, et son leitmotiv sonore s’incruste durablement dans les oreilles, un certain chabada-bada, dû à Francis Lai et Pierre Barouh. Ce dernier, un fondu de Brésil, va initier des générations de Français à la musique brésilienne. Il faut dire qu’à Paris se sont installés Vinicius de Moraes, poète, conseiller culturel à l’ambassade du Brésil et grand noceur, et le génial guitariste Baden Powell, avec lequel Pierre Barouh a enregistré la fameuse « Samba Saravah ».
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Saravah, justement, un label d’allumés créé par Barouh (où éclateront Higelin et Brigitte Fontaine, entre autres), et aussi un incroyable film tourné au Brésil par le même, avec des séquences musicales d’anthologie. Autour de tout ce monde bohème gravite un petit peuple dingue de samba et de bossa, d’où de mythiques nuits blanches sous l’étoile du Brésil.
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Une autre génération déboule au Brésil, plus contemporaine voire plus sulfureuse, qui fait figure de contre-pouvoir (au moins artistique), face à la dictature militaire qui s’installe. Parmi eux, Chico Buarque, véritable conscience en ces années de censure, chanteur et poète essentiel et, curieusement, souvent adapté en français à tort et à travers, parfois détourné voire malmené : Vassiliu (« Qui C’est Celui- Là ? »), Zanini (« Tu Veux Ou Tu Veux Pas ? »), Dalida (« La Banda ») et, pire encore, Sheila (qui transforme le poignant « Funeral Do Lavrador » (enterrement d’un paysan) de Buarque en un grand-guignolesque « Oh Mon Dieu Qu’Elle Est Mignonne » !!!). Heureusement, Barouh, Nougaro et Moustaki se montrent plus inspirés dans leurs adaptations occasionnelles et sauvent l’honneur de la chanson française.
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La dictature militaire brime la création au Brésil, et engendre un exil souvent politique, parfois artistique et à l’occasion les deux. En 1971, les Tropicalistes Gilberto Gil et Caetano Veloso, qui ont été exilés et catapultés en Angleterre par les militaires pour avoir défié l’ordre moral, passent par Paris, où ils sont ovationnés par des milliers de compatriotes en exil. Ils vont donner une impulsion novatrice, à la fois pop et afro à l’image de la musique brésilienne, ici. Par ailleurs se crée une scène brasilo-parisienne, de nombreux groupes se forment. Le jazz et la samba fusionnent avec Nana Vasconcelos puis Tânia Maria. Et en 79 a lieu le premier festival brésilien de Paris à la halle Baltard de Nogent-sur-Marne : quinze groupes quasiment tous basés à Paris, dont Les Étoiles et Alceu Valença, six mille spectateurs, un triomphe pour les nouveaux producteurs de Garance ! Par contre, dans l’autre sens, c’est léger : le français a perdu depuis les années 40 sa prédominance en tant que langue étrangère, alors quand le Brésil chante en français, ça se remarque : Caetano Veloso reprend « Dans Mon Île » d’Henri Salvador, et João Gilberto, le pape de la bossa, « Que Reste-T-Il De Nos Amours ? ». Toujours le patrimoine. Décidément, l’échange est foncièrement déséquilibré...
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1981, ce sont les années Mitterrand, et plus encore les années Jack Lang, tant le ministre de la Culture s’est entiché de Brésil. O Intercambio (l’échange) bat son plein. Tous les grands du Brésil écument les scènes d’Europe, de l’Olympia à Montreux. Gilberto Gil chante « Touche Pas À Mon Pote » (en français dans le texte à la fête de SOS Racisme place de la Concorde). De méga-festivals brésiliens à nice en 84 et à Paris en 90/91, et puis les années France-Brésil en 86 avec Couleurs Brésil au Zénith et à la Grande Halle de la Villette. Un mouvement plus tout à fait à sens unique, France Métisse voit tourner au Brésil la scène afro-caraïbe, avec Kassav’, Manu Dibango, Salif Keita, Ray Lema. 
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Et puis la pub surfe sur l’air du temps et s’approprie des airs oubliés, comme cette chanson exhumée du répertoire de Chico Buarque (encore !), « Essa Moça Tá Diferente » (cette fois en V.O.), qui fait onduler les bulles d’une boisson gazeuse (une autre que pour la « lambada ») : aussi incongru que si on vantait un produit français sur du Brel au Brésil !!! Mais du coup, c’est un méga-tube, un an avant la « lambada » ! On exporte aussi le Trio Elétrico, camion à musique du carnaval de Bahia, à Toulouse en 86 puis sur les plages françaises en 90. Derniers phénomènes du siècle dernier qui se perpétuent jusqu’à aujourd’hui : la capoeira (à la fois art martial et danse), héritée des esclaves noirs, qui fait son trou dans nos villes et a la cote jusque dans les banlieues, et les batucadas qui prolifèrent partout en France, dans l’esprit des écoles de samba de Rio ou des blocs afro de Salvador…
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Nouveau siècle, nouvelles ouvertures. Cette fois, c’est le gouvernement Lula et son ministre de la Culture pendant cinq ans, Gilberto Gil, qui portent la parole… en musique. D’autres scènes brésiliennes prennent de l’ampleur par chez nous : thématiques, comme l’electro de Marcelinho da Lua, la drum’n’bass de Marky et Patife (des sommités mondiales du genre) ici et Laurent Garnier là-bas, le hip hop/samba de Marcelo D2, voire le baile funk des périphéries ; géographique, avec la confirmation d’un pôle créatif dans le Nordeste, Recife, avec la venue régulière de Lenine, DJ Dolores, le Spok Frevo Orquestra, plus Silverio Pessoa et Renata Rosa, qui flirtent avec les rythmes (et artistes) occitans, et Manu Chao, qui arpente régulièrement le Brésil. En règle générale, les échanges sont plus équilibrés avec les artistes français : à l’année du Brésil en France (2005) a répondu celle de la France au Brésil (2009), avec notamment des tournées mixant les artistes des deux pays, comme Station Brésil de João Pessoa à São Paulo et un hommage à Gainsbourg, dans un théâtre pauliste, avec les Brésiliens de l’Orquestra Imperial plus Caetano Veloso accueillant Jane Birkin et Jean-Claude Vannier, l’arrangeur seventies de Gainsbourg. Impérissable, aux dires de ceux qui y ont assisté.
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À CONSULTER ÉGALEMENT SUR CE SITE ► DJ RKK Playlists ► Pour « Voyageurs du Monde » @ Deezer / Parce que Rémy Kolpa Kopoul, c’était le Brésil « mais pas que ! »  LL
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revuerep · 5 years
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Après l’affaire de la “maman voilée”
L’image de la "maman voilée" indirectement prise à partie, à tort, par un élu local, a suscité beaucoup d'émotion et de polémiques depuis quelques jours. Une intervention provocatrice et injustifiée d'un élu RN, une réaction laborieuse de la présidente PS — obligée de demander le texte du règlement intérieur — et la sidération coite du reste de l'assemblée : voilà, en résumé, le triste spectacle que nous a offert le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté. Ce spectacle résume assez, au fond, la tétanie et le désarroi de responsables politiques qui, sur le plan de la culture républicaine, des compétences et des convictions, ont malheureusement séché quelques modules. Un spectacle qui montre aussi clairement le flou et l'instabilité des frontières séparant ce qui, dans notre République, est admissible ou non. La confusion qui en résulte ne conduisant qu'à envenimer les débats, il est chaque jour plus urgent d'en sortir clairement, en se tenant aussi éloigné que possible de nos deux pires conseillers : le préjugé et l'émotion.
Dommage que les médias s'acquittent si mal de cette tâche mais il faut comprendre les journalistes et commentateurs : il est tellement plus facile et gratifiant de se soulager sur Julien Odoul, comme l'a fait Laurence Ferrari, ou de répéter "Islamophobie" tel un mantra que d'appréhender, avec un brin de recul et d'objectivité, le déroulement de cette funeste séance, ses conséquences et ce que tout cela caractérise. L'essentiel, pour préserver son confort intellectuel, moral et matériel, n'est-il pas que l'image soit simple et conforme aux automatismes de l'opinion ?
Cela dit, c'est un peu ce à quoi la politique est réduite : à une confrontation d'images. Images du pouvoir mis en scène, images de gilets jaunes sur une avenue enfumée, images d'une jeune fille contrariée à la tribune devant les "grands" du monde, image d'une femme voilée consolant son fils choqué par l'agresseur d'extrême-droite.
Tout le monde a vu cette image, belle, touchante et "providentielle". Inutile de la commenter longuement : elle avait tout pour, spontanément, emballer le cœur et débrancher le cerveau. Comme cette tribune, publiée dans Le Monde, étrangement intitulée "Jusqu'où laisserons-nous passer la haine des musulmans ?" (1) et endossée par "90 personnalités". Là encore, au-dessus des mots, des images : Omar Sy, Mathieu Kassovitz, signataires du texte, mascottes des auto-proclamés défenseurs de la diversité et gardiens du vivre-ensemble. Rayonnant, leur visage semble apparaître comme la plus belle réponse au masque raide de la haine. Qu'il éclipse les dizaines de signataires plus ou moins anonymes du texte a peu d'importance. Ou plutôt, si : mieux vaut ne pas trop montrer ce cortège de militants politiques et d'intellectuels beaucoup moins souriants et mieux vaut ne pas trop sonder leurs réseaux et accointances. Les plus photogéniques ont offert leur tête, beaucoup ont prêté leur nom et quelques uns ont loué leur plume. Une plume au secours de la "maman voilée" érigée de facto en représentante des "musulmans" et de la "haine" dont ils feraient l'objet. Une plume moins innocente qu'elle en a l'air. Une plume qui récupère, qui amalgame, une plume qui, avec subtilité et cynisme, manipule.
Il est vrai qu'il est doux d'être du côté de ceux qui prêchent la tolérance et l'inclusion contre ceux qui véhiculent, entretiennent et attisent le ressentiment et l'exclusion de braves gens à raison de leur couleur, de leur croyance, voire de leur simple accoutrement. C'est juste que le vrai débat n'est pas là.
De quelle haine parlent-ils en effet ? Trouve-t-on, chaque semaine, des mosquées incendiées comme le sont les églises de France ? Y a-t-il, régulièrement, des cimetières musulmans profanés à coups de croix gammées ? A-t-on assisté à un exil massif de musulmans contraints de fuir des écoles et quitter par familles entières des quartiers devenus invivables pour leurs enfants harcelés pour leur origine ou leur appartenance religieuse ?
Et de quel pays parlent-ils ? De celui où les femmes sont privées du droit de s'adresser à un homme sans la présence de leur mari, sont assignées à résidence, mariées sans leur consentement et répudiées ad nutum, contraintes de braver tous les risques pour s'afficher tête nue, s'exprimer publiquement ? De celui où le pouvoir religieux censure, intimide, emprisonne, torture et exécute les esprits libres ? De celui qui, à coups de millions, sème les graines du salafisme partout où il en a l'opportunité ?
Où, en somme, voient-ils se manifester, de manière significative, spontanée, sauvage, de la haine envers les musulmans ? Nulle part — et Dieu merci — dans notre pays. De la méfiance et d'intolérables discriminations, oui, hélas, que subissent des pans entiers de la populations qui n'ont pas la chance d'avoir la "bonne couleur", de porter le "bon patronyme" ou de venir du centre-ville, mais de la haine envers les musulmans, point.
Telle est la réalité. Mais de la réalité, les inspirateurs de cette pseudo bien-pensance n'ont cure et considèrent que c'est, au contraire, à la réalité de se plier à leur novlangue, avec un but précis : amalgamer, dans une escroquerie conceptuelle appelée islamophobie, la critique — légale, libre et souvent nécessaire — d'une religion et de ses dérives avec la critique et la discrimination — inadmissible et répréhensible — de populations culturellement rattachées à cette religion. Licite, saine et souvent nécessaire, la première est une liberté imprescriptible. Odieuse, inadmissible et répréhensible, la seconde est à combattre sans ambiguïté.
Pour ces faussaires, la Femme voilée, de l'abord des écoles à celui des piscines, représente la victime allégorique de l'islamophobie et constitue un parfait instrument de manipulation. Quel meilleur sujet, en effet, pour entretenir la confusion, susciter l'empathie, encourager la solidarité féminine... L'astuce réside dans le fait que la Femme voilée est plurielle et qu'il n'est jamais dit de quelle Femme voilée on parle.
Si, par exemple, la Femme voilée est une dame d'origine marocaine qui, depuis qu'elle est jeune fille et par tradition culturelle plus que religieuse, a toujours porté un foulard sur la tête, qu'elle le conserve et soit la bienvenue où qu'elle se rende. Viendrait-il à quiconque l'idée de reprocher son foulard à Latifa Ibn Ziaten, admirable mère d'Imad Ibn Ziaten, le premier militaire assassiné à Toulouse par le terroriste Mohammed Merah, qui voue depuis son existence à la lutte contre la radicalisation ?  Si la Femme voilée est une collégienne française de la banlieue lyonnaise qui se couvre les cheveux et le cou par adhésion ou respect des pratiques religieuses rigoristes observées dans sa famille et son environnement proche, la signification de ce voile est essentiellement religieuse et identitaire. Son port exprime le consentement de la femme à un statut d'infériorité et de soumission et revendique de fait la partition de l'humanité (hommes d'un côté, femmes de l'autre, croyants ici, infidèles là). De ce fait, même en supposant que cette pratique résulte d'un choix réellement personnel plutôt que d'une pression familiale et sociale plus ou moins explicite, le foulard place celle qui le porte à l'écart de la République.
Dès lors, si son port résulte d'une contrainte, l'École est le lieu par excellence où elle doit avoir le droit de s'en libérer et s'il résulte, comme certaines l'affirment, d'un choix personnel, c'est celui de situer ses croyances au-dessus des valeurs essentielles de la République et de ce pour quoi son école a été bâtie. 
Un jour peut-être, l'adhésion à ces valeurs sera négociable, optionnelle. Peut-être, en somme, qu'elle ne "vaudront" plus grand-chose. Cependant, tant que notre communauté de citoyens reposera essentiellement sur le partage de ce socle commun, notre jeune fille voilée — et la femme qu'elle sera demain — devra, chaque jour, assumer que son voile la tient, d'une certaine manière, en dehors du "cœur de la nation". 
Pour autant, le cœur de la nation française doit rester ouvert et accueillant et le compromis obtenu sur l'accompagnement des sorties scolaires en offre une parfaite illustration en laissant aux établissements le soin d'apprécier localement la situation. En pratique, nous savons que la sociologie de certains quartiers est telle que les sorties scolaires ne pourraient simplement pas avoir lieu s'il fallait exclure les accompagnatrices voilées, et il est difficile de trouver en leur présence une raison suffisante pour priver les enfants de l'éveil procuré par la visite d'un musée ou d'une journée à la ferme. Dans tous les cas, la condition impérative doit cependant être que le voile soit "délesté" de sa charge religieuse et que rien, dans le comportement des accompagnatrices, ne traduise un prosélytisme quelconque. L'École n'a-t-elle pas, si ces conditions sont clairement posées et imposées, plutôt intérêt à considérer ces moments comme autant d'occasions de pratiquer la mixité et le respect mutuel que de craindre une forme de contamination islamiste ? 
En définitive, si innocente soit-elle, la Femme voilée doit mesurer qu'elle véhicule une étrangeté et lance un défi à la modernité française. Cette dernière s'est forgée sur une idée de l'égalité et de l'universalité que ce tissu, expression d'une assignation déterministe et constitutif d'une mise à l'écart de l'autre, contredit cette idée frontalement, formellement et ostensiblement. En ce sens, le voile est une réalité avec laquelle que la société française est forcée de composer mais qui maintient hors de la République, c'est-à-dire hors de ce contrat qui s'efforce, jour après jour, d'équilibrer les droits et les devoirs des individus et de la communauté de citoyens qu'ils forment. 
Celle qui le porte doit vraiment comprendre que des générations entière se sont battues dans notre pays pour que les relations entre les hommes et les femmes soient libres, pour que les femmes acquièrent les mêmes droits que les hommes. Ceci n'est pas seulement un héritage des "Français de souche" instrumentalisé par des xénophobes. C'est un élément de l'âme de notre pays. Chacun est libre de ne pas le partager ce caractère singulier, voire de lutter contre parce que, par exemple, il préfère obéir à un Dieu qui lui dicte autre chose. Celui-là, tant qu'il respecte la loi, a toute sa place qu'il accepte alors au moins l'idée que ses croyances ne soient pas perçues comme souhaitables par la République. 
Hélas, certains ne l'acceptent pas et d'autres, en outre, agissent pour entraîner les indifférents et les modérés dans leur sillage. Si le voile n'est pas en soi ennemi de la République, ceux-là le sont. Ce sont les promoteurs d'un islam politique intégriste qui, depuis maintenant des années, n'ont qu'un objectif : à chaque séquence de provocation-victimisation, ils comptent faire accréditer l'idée que les musulmans sont malvenus en France, quand tout démontre le contraire. Qu'on ne s'y trompe pas : sous le masque de la tolérance et du droit des femmes, ils ne sont ni tolérants, ni féministes. Ils déroulent une stratégie d'obtention d'accommodements successifs avec comme ultime objectif l'établissement de la charia, la justice communautaire, une représentation politique et une justice communautaires. Nos libertés communes sont trop précieuses, elles ont trop chèrement été acquises et leur conquête est trop chèrement payée par les femmes iraniennes, kurdes et algériennes pour que la République transige avec ceux qui assemblent, pas à pas, pièce par pièce, quartier par quartier, un ordre religieux que les musulmans de France sont les premiers à refuser.
______ 1. https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/15/jusqu-ou-laisserons-nous-passer-la-haine-des-musulmans_6015557_3232.html
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elementofmovie · 6 years
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BUKOWSKI DANS LES CHIOTTES D’HOLLYWOOD
« C’était la première des nombreuses réunions qui devaient se noyer dans l’alcool (…). J’avais besoin de ce soutien car, de fait, je ne m’intéressais qu’à la poésie et aux nouvelles. Écrire un scénario me paraissait le comble de la stupidité. »
                                                                   Charles Bukowski
Au début des années 80, Barbet Schroeder, réalisateur-culte de More et La Vallée, débarque à Los Angeles et convainc Buk de lui écrire un scénario. L’écrivain, qui jouit depuis quelques années d’une reconnaissance bienvenue lui permettant d’écrire pénard des poèmes et de consacrer son temps et son argent aux paris hippiques, sa grande passion - avec les femmes et l’alcool -, accepte. Bukowski, qui n’a  pourtant jamais aimé les films, commence illico à griffonner quelques idées pour ce sympathique et frappé cinéaste européen. Quelques années plus tard, cela donnera Barfly, avec Mickey Rourke et Faye Dunaway. Et cela donnera aussi Hollywood, un roman jubilatoire - récemment réédité - sur les aventures d’un vieux dégueulasse repenti dans l’univers (im)pitoyable du cinématographe. Welcome in hell, development hell !!!
Quand Schroeder, ancien homme à tout faire de la Nouvelle Vague, commande à Buk ce fameux scénario original, ce dernier, rangé des voitures et savourant une sorte de pré-retraite aux côtés de sa nouvelle femme, se replonge dans sa jeunesse. Lorsque le succès ne l’avait pas encore frappé en pleine gueule. Lorsqu’il écumait les bars des quartiers les plus cradingues de L.A. avec les poches vides et les poings prêts à cogner quiconque se sentait le courage de se battre dans une arrière-cour avec un ivrogne au sommet de son art - en général, un autre ivrogne ou un serveur trop consciencieux. Bukowski, la soixantaine bien entamée, se replonge donc dans sa jeunesse et trouve ainsi la force de pondre ce maudit script qu’il a accepté d’écrire sans trop savoir pourquoi. Pour voir Hollywood, probablement. Pour voir si le vin est meilleur chez les nantis du coin, ceux qui « bossent » dans le cinéma. Presque toute la ville, en fait. La curiosité de l’écrivain. Rien d’autre.
Il y a donc les premières réunions où, très vite, Buk comprend que tout ceci n’est qu’une grande escroquerie. Un prétexte pour se goinfrer et picoler des cocktails aux couleurs non référencées, même dans le manuel du parfait jongleur de bar. Alors, il l’écrit, son script, après tout il a été payé pour ça, mais il s’amuse surtout à errer de réunions interminables en fêtes épuisantes, toujours accompagné de sa femme, qui aime le bon pif autant que lui. A ces occasions, il croise de faux génies et de vrais excentriques. Et parfois même des légendes vivantes comme « Jon-Luc Modard » ou « Wenner Zergog ». Mais au fond il reste sceptique sur les chances que les mots qu’il tape sur sa fidèle machine à écrire IBM finissent par intéresser quelqu’un ici, à Hollywood. Dans la première partie du roman, on sent une réelle fascination pour la figure du réalisateur, Jon Pinchot (Schroeder, donc, auquel le livre est d’ailleurs dédié), qui porte le projet à bout de bras et qui vit une vie palpitante l’ayant déjà amené à filmer un dictateur africain fou furieux ou à convoiter une riche et vieille russe édentée pour financer son prochain film. Car si l’écrivain se bat seul derrière son bureau - quand il en a un -, le cinéaste lui se bat partout ailleurs, et avec tout le monde. Son ring à lui, c’est la rue, pour paraphraser un célèbre boxeur italo-américain.
Buk, lui, préfère se réfugier sur les champs de courses. Quand soudain « Tom Pell », jeune coqueluche d’Hollywood fraîchement marié avec la pop star « Ramona », se dit intéressé par le script, à condition de mêler un autre réalisateur à l’affaire. La machine s’emballe. Mais Pinchot veille sur Son film. Exit Pell/Penn, welcome Jack Bledsoe, autre tête brûlée et ennemi juré de Pell. Bledsoe vient de cartonner au box-office dans une romance sulfureuse avec une ancienne James Bond girl, du pain bénit pour Pinchot. Le projet est lancé, finies les années de galères. Et tant pis si aucun studio ne veut financer un film racontant la vie d’un pochtron (Henry Chinaski, l’alter ego de Bukowski) tombant amoureux d’une belle… pochtronne. Firepower, société de production dirigée par deux hurluberlus du nom de Friedman et Fishman, accepte de financer à minima le film de Pinchot. Derrière ces deux noms aux consonances proches se cachent bien sûr Golan et Globus, les deux cousins israéliens de la Cannon, qui n’hésitent jamais à produire de petits films d’auteur sensés leur apporter prestige et reconnaissance entre deux bourrinades patriotiques.
Mais l’alliance improbable entre un ancien critique des Cahiers du cinéma (Schroeder, toujours lui), l’auteur du Journal d’un vieux dégueulasse et le père spirituel de Jean-Claude Van Damme ne sera pas de tout repos. Car si Buk et Schroeder ont visiblement de la sympathie pour ces deux outsiders amateurs de bonne chère qui jurent sacrément dans le paysage lisse et froid des grands studios hollywoodiens, les deux cousins, eux, sont déjà proches de la sortie. Le cash commence à manquer et Pinchot/Schroeder devra menacer de se couper un doigt avec une scie électrique pour forcer Friedman/Golan à tenir ses engagements. Et quand le tournage sera enfin lancé, ce sont les deux vedettes (Bledsoe et Francine Bowers, ancienne égérie du Nouvel Hollywood en quête de come-back) qui feront des siennes. L’un en se comportant comme une rock star décadente, l’autre en exigeant une scène lui permettant de montrer qu’elle a toujours de belles jambes - c’est pour cette raison qu’il y a cette scène dans Barfly où le spectateur découvre amusé que la poivrote interprétée par Faye Dunaway a, malgré son air négligé et son tailleur fatigué, de somptueuses jambes, parfaitement épilées, qui plus est.
Un Bukowski incrédule  regarde tout ce manège lors de sa traditionnelle visite hebdomadaire sur le plateau. Pas partisan du choix de Bledsoe/Rourke au départ - il lui préférait largement « Tom Pell » -, il l’observe comme une réminiscence personnifiée de lui-même trente ans plus tôt. Désormais convaincu du talent de l’acteur, il s’investie dans la réécriture occasionnelle de certaines scènes, conseille Pinchot et fraternise avec les acteurs. Tourné en partie dans les lieux où le jeune Buk avait vécu les événements ayant inspiré son scénario, le film est fidèle à l’esprit de l’écrivain, qui vit cette expérience comme une visite dans son propre passé. Plusieurs arrêts de tournage interviendront, toujours à cause des déboires des deux producteurs. Mais le film finira par trouver le chemin des écrans, après un passage infructueux - sans Bukowski - par Cannes. Pas un chef-d’œuvre, mais « mieux qu’un film moyen », comme dira Buk à un journaliste le soir de la première.
Et plus tard, donc, il écrira Hollywood, ce livre « Making of », ce roman drôle et féroce qui constitue sans doute l’un des témoignages les plus honnêtes sur la vacuité d’une ville où les rêves de spectateurs du monde entier sont fabriqués entre une caravane suréquipée et un amas de projecteurs surchauffant. Seulement parfois il arrive que les rêves virent au cauchemar et qu’ils aient un goût de gueule de bois pour les quelques courageux n’ayant pas quitté la salle, écoeurés par les dernières punchlines d’alcoolo imaginées par un vieux dégueulasse ayant passé sa jeunesse à voler de bar en bar. Une mise en abîme dans une chope de bière, en quelque sorte. Mais pour que la boucle soit véritablement bouclée, il faudrait qu’un de ces jours quelqu’un d’assez tordu soutire quelques millions à une compagnie spécialisée dans la série B vérolée et adapte ce roman. Et dans le rôle du vieil écrivain cramé amateur de canassons Rourke serait parfait. A moins que ce satané Sean Penn soit encore sur le coup. Eh, après tout, que le meilleur gagne !
Hollywood (Les cahiers rouges/Grasset)
[Cet article fut initialement publié sur la première version du site rockyrama.com en 2014]
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jlgfilmframes · 2 years
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JLG film list.
<50′s>
Opération 'Béton' (1954)
Charlotte et Véronique, ou Tous les garçons s'appellent Patrick (1957)
Charlotte et son Jules (1958)
À bout de souffle (1959)
<Nouvelle Vague / 60′s>
Le Petit soldat (1960)
Une femme est une femme (1961)
La Paresse [episode des Les Sept péchés capitaux] (1961)
Vivre sa vie (1962)
Il nuovo mondo [episode des R.G.P.G] (1963)
Les Carabiniers (1963)
Le Mépris (1963)
Bande a Part (1964)
Le grand escroc [episode des Plus belles escroqueries du monde] (1964)
Une femme mariée (1964)
Alphaville (1965)
Montparnasse-Levallois [episode des Paris vu par…] (1965)
Pierrot le fou (1965)
Masculin féminin (1966)
Made in U.S.A. (1966)
2 ou 3 choses que je sais d'elle (1966)
Anticipation ou l'amour en l'an 2000 [episode des Le Plus vieux métier du monde] (1967)
Camera eye [episode des Loin du Vietnam] (1967)
La Chinoise (1967)
Week End (1967)
Le Gai savoir (1968-1969)
One Plus One (1968)
L'Amore [episode des Amore e rabbia] (1968)
<Groupe Dziga Vertov / 70′s>
Un film comme les autres (1968)
British Sounds (1969)
Pravda (1969)
Le Vent d'est (1969)
Lotte in Italia (1970)
Vladimir et Rosa (1971)
Tout va bien (1972)
Letter to Jane (1972)
<Sonimage / 80′s>
Numéro deux (1975)
Comment ça va? (1975/78)
Ici et ailleurs (1976)
Sauve qui peut (la vie) (1980)
Passion (1982)
Prénom Carmen (1983)
Je vous salue, Marie (1985)
Détective (1985)
Soft and Hard (1986)
Meetin' WA (1986)
Soigne ta droite (1987)  
King Lear (1987)
Histoire(s) du cinéma: 1A Toutes les histoires (1988)
Histoire(s) du cinéma: 1B Une histoire seule (1988)
<90′s - 10′s>
Nouvelle vague (1990)
Allemagne 90 neuf zéro (1991)
Hélas pour moi (1993)
Histoire(s) du cinéma: 2A Seul le cinéma (1994)
Histoire(s) du cinéma: 2B Fatale beauté (1994)
Histoire(s) du cinéma: 3A La monnaie de l'absolu (1995)
Histoire(s) du cinéma: 3B Une vague nouvelle (1995)
JLG/JLG - autoportrait de décembre (1995)
For Ever Mozart (1996)
Histoire(s) du cinéma: 4A Le contrôle de l'univers (1997)
Histoire(s) du cinéma: 4B Les signes parmi nous (1998)
Éloge de l'amour (2001)
Notre musique (2004)
Film Socialisme (2010)
Adieu au Langage (2014)
Le Livre d'image (2018)
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jean-seberg · 6 years
Photo
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Jean Seberg in Les plus belles escroqueries du monde (1964)
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