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#mais ça fait quand même bizarre de se dire que ce sera vraiment mon dernier avis
norellenilia · 1 year
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Eldarya, A New Era - Episode 19
Originellement publié ici le 24 septembre 2023.
Ya-ha-haaa !
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Après la sortie de l’annonce de l’épisode 20, je me suis dit qu’il était peut-être temps de combler mon retard :’)
Cet épisode fut surprenant, parfois en bien, parfois en moins bien. Il va quelque part, mais il sait pas comment, du coup il y va un peu au pif, et ce au détriment de l’immersion et de la cohérence.
J’ai dépensé 2114 maanas en dialogues et je m’en suis fait voler 1170, oui j’ai toujours le giga seum du prix des tenues, oui je continuerai d’appeler ça du vol.
Allez, en avant Guingamp !
CDC TO : Valkyky des Limbes d’Eldarya CDC ANE : Personne, route de Mathieu
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L’épisode s’ouvre sur un Conseil en stress parce que Hua s’est effondrée lors de la création de la faille, et personne ne sait quoi faire concernant ladite faille, parce qu’on peut pas savoir ce qui se passera en passant à travers, mais bon au moins on a un portail tout frais payé.
Je trouve la réaction de Nevra envers Chrome inutilement brusque, le pauvre bougre refuse l’idée qu’on puisse rien faire et essaie de proposer des trucs, ok c’est pas révolutionnaire et ça ne peut pas fonctionner mais c’est humain d’essayer et j’ai pas trouvé ça si déconnant. Pareil quand juste après Nevra se moque de lui en mode « c’est ça et on va faire vivre les réfugiés sur la plage pour avoir une vue sur la mer quand on sera avalés par la faille » c’est quel degré d’insensibilité ? Au moins Chrome essaie de faire quelque chose et de gagner du temps, lui il fait juste son Sasuke déprimé, là >_>
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Je suis tr0 d4rK et mystérieux
Puis bon au final iels vont vivre dans des champs sur Terre je sais pas s’iels y gagnent au change :’)
Eweleïn nous informe que Hua veut nous voir seule à seule car… Spoiler… Elle va mourir !!!
Je sais, je sais, personne ne s’attendait à ça, quelle nouvelle, quel choc, qui l’eût cru Lustucru etc.
En vrai j’ai toujours pas compris pourquoi la disparition d’Eldarya a autant de répercussions sur elle, oui y’a le côté Peuple Fondateur, les fenghuangs sont les plus faibles des trois, machin, mais dans ce cas-là, à moins qu’on me dise que 90 % des autres fenghuangs sont mort-e-s aussi (elle est quand même censée être puissante parmi son peuple si je ne m’abuse, au point d’avoir été considérée comme la potentielle future phénix pendant des années, donc si elle elle meurt qu’en est-il du pécore de base ?), je pige toujours pas le rapport. En fait, même avec l’histoire des Peuples Fondateurs je suis même pas sûre de comprendre, j’ai pas souvenir qu’ils aient mis leur énergie dans la création d’Eldarya, ils ont juste dit dans le 26 de The Origins qu’ils s’arrangeraient pour que le message du Sacrifice Bleu soit passé à tout le monde ou j’sais pas quoi, donc ??? Pourquoi la disparition d’Eldarya impacterait les fenghuangs s’ils ont rien donné pour la créer ???
Hua nous dit qu’elle a tout fait pour la protéger en tant que future phénix puis en tant que cheffe de la Garde, mais encore une fois ça a rien à voir, le phénix du peu qu’on nous en a dit c’est juste le chef spirituel des fenghuangs avec des pouvoirs stylés mais ça reste confiné au peuple fenghuang, ça a zéro influence sur les autres peuples de faëries. C’est encore pire pour le rôle de cheffe de la Garde, son seul lien avec la protection d’Eldarya c’est de surveiller le Grand Cristal, et la seule que ça a vraiment affectée c’est Erika.
Vraiment je ne comprends pas quel lien on est censé-e-s faire entre la destruction d’Eldarya et la mort de Hua, les deux n’ont aucun rapport, à part cette espèce de fascination sectaire que vous vouez à Hua en faisant dire à Erika que si elle tombe elle entraînera Eldarya dans sa chute etc, mais dans les faits qui nous ont été donnés depuis 49 épisodes, ben je trouve pas la logique. Mais si quelqu’un a l’explication je suis preneuse, hein !
Vient ensuite ce passage extrêmement malaisant qui consiste pour Hua à énumérer tout ce que les joueurs-euses reprochent à ce personnage depuis le début de la saison, à lui faire dire « ui c’était nul dsl » et à avoir le choix entre trois propositions qui reviennent toutes à dire « tkt c’est ok entre nous maintenant » à divers degrés.
Je suis franchement mal à l’aise par rapport à ce procédé : tout ce que je lis, c’est le pôle scénario qui concède enfin que certains points du personnage sont super bancals parce qu’on le dit à chaque épisode qui passe, on nous en fait la liste pour dire « regardez, j’ai pris en compte vos critiques et je reconnais que ce sont des choses négatives que ce personnage a faites et qu’elles auraient dû être traitées comme telles au lieu d’être ignorées et/ou minimisées. » Alors ouais c’est bien de reconnaître enfin que Hua aurait pas dû cacher Lance à Erika, lui cacher d’autres choses (quelles autres choses ???), envoyer Leiftan en mission pour rien, laisser Chù harceler Mathieu, etc. Mais mdr se contenter d’une check-list sur le lit de mort de Hua à un épisode de la fin du jeu c’est pas vraiment le mea culpa du siècle, que ce soit en termes de rédaction ou même pour le personnage. Parce que oui jusqu’à présent, seule l’histoire avec Lance a été évoquée par d’autres persos, et ce probablement uniquement parce que c’est celle qui a le plus été critiquée sur les topics d’avis, et encore on cherchait désespérément des excuses à Hua. Le reste, soit ça a été ignoré, soit ça a été renforcé (le comportement de Chù). Donc bon excusez-moi d’être franchement dubitative sur cette idée de tout caser dans un dialogue larmoyant de Hua à deux doigts de clamser…
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« Au fait tant que j’y pense dsl pour tout ! »
Je serais aussi curieuse de savoir qui lui a reproché d’avoir caché la présence de Lance à Erika et sa façon de gérer la situation après parce qu’aux dernières nouvelles, tout le QG a reproché à Erika d’avoir été en colère et traumatisée et pas respectueuse de la décision de Hua de faire de Lance le chef de l’Obsidienne…
Après en soi, la mort de Hua et toute l’attente autour, les adieux, c’est pas mal fait, je ressens les émotions, mais comme le dit Erika si on choisit de répondre « d’accord je te remercie, » ça fait forcé, comme si le pardon était encore une fois attendu de nous. Au moins c’est même pas la réponse qui fait baisser le LoM, mais je suis curieuse de l’alignement aengel/daemon.
Chù part voir sa sœur et revient peu de temps après avec la terrible nouvelle et une aura étincelante. Elle nous révèle alors qu’elle est le Phénix, le guide des fenghuangs, qui se reconvertit apparemment en guide tout court pour tous les peuples d’Eldarya mais passons.
Il faut un chef maintenant que Hua n’est plus, et je trouve ça franchement drôle de voir le déroulé de la scène avec Nevra qui fait la suggestion, Koori qui le soupçonne de vouloir s’attribuer le rôle de chef, Nevra qui décide d’emblée que Chù sera la nouvelle cheffe et que Koori la remplacera en tant que cheffe de l’Absynthe… Alors d’une, Nevra est le seul bras droit restant de la cheffe (après la mort de Cif), c’est littéralement son rôle normalement de prendre le relai en cas d’incapacité de la cheffe à faire ses trucs de cheffe, et de deux, il agit déjà comme chef, il nomme des gens à des postes et personne ne moufte mdr.
Et de trois, t’façon tout le monde sait que parmi tous les clampins présents dans la salle, c’est probablement le seul à savoir agir comme un chef et guider des troupes…
Il reste maintenant la question de savoir ce qu’on fait : c’est risqué de faire traverser tout le monde sans savoir ce qui se passe de l’autre côté de la faille. Chù et Erika décident qu’elles partiront en éclaireurs pour essayer de négocier un passage en toute sécurité. Erika connecte également ses trois neurones et décide que la meilleure façon de les utiliser est de s’auto-proclamer cheffe des soldats restants de la commanderie de son père. Je sais pas si c’est l’énergie de Nevra qui déclare tout le monde cheffe à tour de bras qui lui a fait pousser des ailes, mais soit.
Y’a aussi une grosse incompréhension du mécanisme d’emprise dans un milieu sectaire comme l’Ordre du Temple du Jardin des Anciens, du coup Erika qui pense que t’façon les gens sont tellement bêtes/dénués de libre arbitre qu’ils suivent l’Ordre sans réfléchir et qu’il suffit de les convaincre qu’on leur a menti pour qu’ils changent d’allégeance, c’est irrespectueux et démontre une méconnaissance totale du sujet. C’est pas étonnant venant de vous mais c’est toujours aussi décevant. Être sous l’emprise d’une personne ou d’une institution ça se résume pas à l’intelligence ou l’incapacité de décider pour soi-même, et s’il suffisait de dire aux personnes « ce qu’on te dit est faux tu t’es fait-e rouler dans la farine !!! » la MILIVUDES croulerait pas sous les signalements.
Sans compter qu’Erika qui se dit « hmmm ces gens sont sous l’emprise de mon père et le suivent aveuglément ? Je vais m’arranger pour qu’ils m’écoutent moi et me suivent aveuglément à la place hihi ! » ça me met mal à l’aise aussi.
On décide également que Papounet sera de la partie en tant que  monnaie d'échange otage. J’avoue que j’ai bien aimé cet échange entre Chrome et Lance x)
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Mathieu et Erika se retrouvent rapidement pour une scène qui n’a pas vraiment besoin que je m’attarde dessus, puis alors que Mathieu est appelé en renfort au refuge, Erika décide que pour passer le temps, elle va se promener et se doucher.
Je me disais bien, ça faisait longtemps qu’on avait pas eu un objectif comme ça :’) Heureusement qu’elle avait pas d’autre choix, genre préparer sa stratégie pour « convaincre » les soldats de lui obéir, ou que sais-je.
Flashback sur l’arnaque de Purriry, et honnêtement je comprends pas le concept, Erika ne porte ses vêtements qu’une seule fois ?? Genre elle dit qu’elle a pris des fringues à Purriry « au cas où » quand elle a pris la robe magique de sœur d’un jour, mais son placard est vide ?? Elle garde pas ses autres fringues ?? Je sais qu’on a cette scène pour avoir une excuse de nous voler l’équivalent d’un tiers du prix de l’épisode, mais dans le jeu ça paraît quand même complètement con.
Also est-ce qu’une énième paire d’ailes en plumes (hyper délavée de surcroît) c’était vraiment vraiment nécessaire ?
Nous retrouvons Chù, Jamon et Papounet à la grande porte, alors que ce dernier essaie d’engager Jamon comme main d’œuvre probablement pas très légale et qu’Erika se contient pour pas lui en coller une. Et ça va être de plus en plus visible mais le meilleur adjectif pour décrire Papounet dans cet épisode c’est « pathétique ». Il est juste couard, il a aucune autorité, et peut-être que c’est pour montrer qu’il se sait en position de faiblesse et qu’il le vit pas spécialement bien, mais ça rentre dans tout ce système qu’on a depuis le début du jeu où les antagonistes ont l’air impressionnants au début, et puis très vite ils ressemblent plus à rien, ils ne font plus peur dans le sens où personne de sérieux ne les voit comme une menace, rien n’est fait pour qu’on puisse ressentir ne serait-ce qu’une once d’empathie pour eux, ou même un simple intérêt, et au final les failles entre les mondes auront constitué une bien meilleure menace dans cette saison que Tenjin, Orgelz et Papounet réunis.
Chù fait ses trucs de phénix et nous traversons la faille pour atterrir dans une version un peu dévastée de la forêt terrienne. Des gros bras armés de gros guns nous accueillent, mais ni Erika, ni son père ne savent qui ils sont ni d’où ils viennent, ce qui ne rassure personne.
Quand soudain, surprise ! C’est M. Muscles qui s’avance, aka Cobra, l’homme de main de Papounet. Sauf que Papounet n’a aucune idée de ce qu’il fout là, et Cobra nous annonce qu’il n’est pas loyal à ce dernier, mais à… Nous ??
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Il est pas trop tard pour reculer, tu sais ?
En voilà une surprise qui n’est pas ironique, pour une fois. Mais que diable fait-il donc là, alors ? Et bien il s’avère que notre ami fait partie d’une organisation au nom onomatopée-esque de BOAE, pour Bureau Opérationnel des Affaires Eldaryennes… Au-delà du nom pas très convaincant, je me demande surtout pourquoi on nous sort une telle organisation d’un chapeau magique à l’avant-dernier épisode. En effet, Cobra nous explique que le BOAE a été fondé par d’anciens membres de l’Ordre du Temple du Jardin de mon Popotin et ont décidé de faire sécession parce qu’ils n’aimaient leurs méthodes, et Cobra travaille pour eux depuis le début et agissait un peu en espion pour essayer de comprendre ce que fichait Papounet avec ses expériences chelou.
On passe ensuite une partie de la scène à essayer de justifier in-game pourquoi le BOAE a l’air finalement aussi désorganisé et mal fichu que la Garde d’Eel. En effet, pour une organisation censée contrer l’Ordre, ils n’ont pas été très efficaces, mais c’est parce qu’ils ont pas de sous. Et si leurs sous sont dépensés dans des armes et des barbelés, bah c’est au cas où ils soient attaqués par des démons sortant de la faille. Si Cobra a jamais pu découvrir ce que fichait Charles (alors qu’il a suffi à Erika de descendre un escalier), c’est que le boss parle pas avec le petit personnel. Chù exprime ses doutes quant au BOAE et à la sincérité de Cobra ? La seule réponse qu’il lui donne c’est « frère j’te jure c’est vrai. »
D’autant plus qu’alors que quand Cobra explique que seuls le BOAE et l’Ordre connaissent l’existence d’Eldarya et que Chù fait remarquer qu’il y a eu plein de sociétés qui l’auraient visitée au cours des siècles, tout ce que répond Cobra c’est que « s’ils ont visité Eldarya c’est que c’était des branches du Temple et ils voulaient toujours coloniser nous on est les gentils qui luttons contre ça de manière 100 % désintéressée et pure et on a jamais eu les sous pour pouvoir y aller nous-mêmes t’façons lol »
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Julien si tu veux qu’on te croie fais un effort stp
J’veux dire, j’ai absolument aucun doute sur le fait qu’il dit la vérité parce que vous êtes jamais subtils et les retournements de veste c’est pas votre point fort, mais dans l’absolu si le mec veut gagner la confiance de Chù et d’Erika il le fait de la pire manière possible, en fait.
Et je suis vraiment soufflée quand Cobra dit qu’ils ne sont sûrs de l’existence des eldaryen-ne-s que depuis la dernière visite d’Erika, ça veut dire que vraiment le mec il a fait un espion de merde s’il a jamais entendu parler des faëries torturés dans les geôles, genre y’a des troufions de base qui en savaient plus que lui rien que parce qu’ils gardaient les cellules ça me fume.
J’aime bien aussi comment Erika dit « nous » en parlant des faëries. Alors oui ok elle en est une et vit à Eldarya depuis genre, allez, deux ans (+ sept ans dans le coma donc bon est-ce que ça compte ?), mais jusqu’à y’a quelques mois elle savait pas se servir de ses pouvoirs, et entre nous je pensais qu’étant donné que son sang d’aengel est aussi dilué qu’un principe actif dans une bille d’homéopathie, ça lui permettrait pas d’avoir des pouvoirs aussi puissants qu’un « pur souche » comme Leiftan, mais bon. Elle m’a brièvement fait penser aux blancs qui se réclament d’une tribu native américaine parce qu’iels ont eu 0,2 % de sang amérindien sur 23andme.
Erika essaie ensuite de convaincre Cobra de pas venir avec des hommes armés au cas où les soldats auraient la gâchette facile à cause de la peur, et insiste qu’un ogre sera moins dangereux qu’un homme armé qui flippe… Et pardon mais je trouve ça fallacieux comme raisonnement, parce qu’un bougre comme Jamon qui panique alors qu’il a une hache dans la main, les soldats auront peut-être des armes à distance contrairement à lui mais dans tous les cas il sera aussi dangereux envers les péquins lambda que le soldat qui fait pan-pan-pziou-pziou parce qu’il a vu un ogre… Je trouve ça malhonnête de toujours partir du principe que c’est les humains qui vont merder alors que des magiciens, des dragons et des colosses armés de haches sont tout autant susceptibles de perdre le contrôle et de causer d’énormes dégâts. On rappelle que Leiftan a tué tous les soldats du sous-sol de la commanderie quand il s’est énervé.
Après qu’on soit clairs, d’un côté comme de l’autre la peur serait une réaction logique, mais du coup c’est ça qui m’embête : qu’on parte du principe qu’elle ne peut venir que d’un seul côté. Quant à Cobra qui nous dit « non mais ces hommes je leur fais confiance je leur confierais ma vie, » Erika a raison de lui dire qu’elle n’en fera pas de même, ça se vérifie quand elle utilise son pouvoir et que les mecs paniquent.
Papounet est ensuite transféré aux hommes du BOAE, et ses plaintes à sa fille pour qu’elle ne les laisse pas l’emmener, ça me rappelle à quel point le personnage est mal ficelé… On dirait qu’il se souvient seulement maintenant qu’elle est sa fille, plus tôt devant elle il dit d’un de ses employés random qu’il le considérait comme son fils, alors que de base il a été construit sur le postulat qu’il voulait retrouver sa fille, il a envoyé Mathieu sur Eldarya pour retrouver sa fille, et une semaine plus tôt il a envoyé ses sbires tirer dans le tas pour aller récupérer sa fille… Et à aucun moment il n’a montré le moindre semblant d’affection envers elle, même pas il n’a semblé blessé qu’elle le rejette, même pas il a fait une Leiftan à essayer de faire croire qu’il se repentait pour la mettre dans sa poche, et là il est juste paniqué et se raccroche à ce qu’il peut.
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Charles élu Papounet de l’année par Daddy Issues Magazine.
Alors peut-être que c’est parce qu’il a trop intégré le délire de « faëries méchants qui piquent énergie céruléenne bouh bouh taper » et que du coup sa fille c’est plus devenu une excuse qu’autre chose pour envahir Eldarya je dis pas, mais pour être honnête, déjà j’ai jamais vu un personnage d’Eldarya être assez travaillé pour que ce soit plausible, c’est triste mais c’est comme ça, et ensuite bah à quel moment on le sait ? A quel moment c’est dit ? Si c’est bien ça la raison de son comportement, ou un autre truc plus profond que « méchant fait méchancetés sans tenir compte du lien familial, » à quand Erika qui dit « je me rends compte que tous ces discours sur le fait de me chercher et de me sauver n’étaient (devenus) qu’une façade, » à quand Charles qui dit « je voulais vraiment te sauver mais j’ai compris qu’eldaryens méchants et donc toi aussi puisque tu veux pas m’écouter » ?
En parlant de points de lore qui me turlupinent aussi, bon Chù se présente comme guide des faëries machin, j’ai déjà commenté dessus, mais je réalise que le rôle de la Garde vis-à-vis d’Eldarya a fini par devenir super flou. On nous l’a présentée comme un équivalent au Mur de Game of Thrones qui accueille tous les reclus et ceux qui veulent changer de vie et la mettre au service de la défense des peuples d’Eldarya. Ok. Mais plus ça va, plus on a l’impression que c’est l’épicentre de tout et la gardienne de la survie de ce monde mais je comprends pas pourquoi. Il y a le Cristal, certes, mais je sais même pas pourquoi la défense d’un truc aussi important a été confiée à une bande de pignoufs aussi désorganisés, déjà, et ensuite genre, quel lien elle a avec tous les autres peuples qu’on verra jamais parce qu’ils habitent à l’autre bout du monde et qu’au final la Garde a zéro influence sur eux et ils ont zéro influence sur la Garde, ‘fin je sais pas encore une fois j’ai l’impression que la Garde a fini par être considérée comme cette espèce d’institution surpuissante qui abrite la Vie, la Mort et le Destin de chacun-e des habitant-e-s d’Eldarya, alors qu’en début de saison 1 on avait plus des vibes d’ONG dont les missions oscillent entre retrouver le chat de la mère Michel et empêcher des villageois d’exterminer leurs voisins.
On commence à penser logistique pour l’accueil des faëries sur Terre. Erika essaie encore de se convaincre que la commanderie est « désorganisée » (t’as vu ça où ? Aux dernières nouvelles, ils étaient assez organisés pour mener des attaques et perpétrer des enlèvements de masse) et que son nom seul suffira à convaincre ces abrutis de soldats assez bêtes pour suivre son père honhonhon. Quant aux réfugiés, qui seraient au nombre de 10 000 environ, il va falloir trouver une sacrée solution, parce que comment caser tout ce beau mon–
« MDR CA VA ÊTRE FACILE ON FAIT FACILEMENT TENIR 10 000 PERSONNES DANS UN STADE ET AU PIRE Y’A LA FORÊT ALLEZ ÇA C’EST RÉGLÉ »
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Après presque 6 mois sans commenter un épisode j’avais presque oublié Erikonne
Alors déjà oui on peut faire tenir 10 000 personnes dans un stade… Assises ou debout, le temps de quelques heures, on parle pas de réfugié-e-s qui vont devoir y vivre au moins quelques jours, en étant optimiste. Quant à la forêt mdr il doit y en avoir la moitié qui a été mangée par la faille qu’est-ce que tu vas faire ??
On a ensuite un gros TGCM (je sais même pas si j’ai déjà explicité la ref mais c’est pour « Ta Gueule C’est Magique ») pour expliquer que ce ne soit pas la panique mondiale suite à l’ouverture de la faille : on a pu éloigner les gueux et ensuite ce ne sera que les rumeurs qui resteront hihi !
Bro y’a toujours des gens qui pensent que les chemtrails, la zone 51 et les cryptides c’est des vrais trucs, à quel moment tu penses que des gens qui auront littéralement pris en photo/vidéo une déchirure de l’espace-temps vont laisser tomber ?? On est à l’ère des réseaux sociaux, pour ce qu’on en sait y’a tout le pays qui est en route pour voir la faille parce que xXenzodu49Xx a posté sa vidéo sur TikTok omg, à moins qu’ils aient mis toute l’armée autour du périmètre va falloir s’attendre à des vagues de curieux.
Encore une fois ça me dérange pas que pour le scénario on s’arrange pour qu’il y ait pas cette vague de curieux qui créerait du drama inutilement, mais bon sang faites des efforts sur les justifications, qu’elles aient au moins l’air de faire semblant de tenir la route…
Après Cobra/le scénario s’embourbe encore dans des explications bancales sur le fait que c’est bon on pourra contenir les rumeurs car nos membres font partie de grandes institutions publiques et ce qu’on entend par « ressources » c’est juste l’argent et ça c’est l’Ordre qui l’a, punaise décidez-vous je commence à en avoir marre, après on ressort les violons sur les humains qui sont pas prêts à accueillir des milliers de créatures de contes de fées, je me répète mais oui ok d’accord mais c’est pas comme si les faëries accueilleraient des milliers de réfugiés humains les bras ouverts non plus arrêtez de faire genre, après on décide que les faëries, qui doivent rester caché-e-s le temps que ça se tasse, seront installé-e-s en plein dans des champs parce que qu’est-ce que ça va être DISCRET mon dieu bande d’abrutis c’est la pire idée du monde, après on apprend qu’on a pas entendu parler d’autres failles pour le moment et pouf on retourne de l’autre côté.
Vraiment cette discussion était beaucoup trop longue, et pas seulement par sa durée.
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Cela dit, cette nouvelle partie commence fort aussi, puisqu’Erika a réussi à ne pas voir que, depuis quelques jours, des afflux de faëries arrivaient à la cité pour traverser la faille. Comment ? Vraiment, comment ??
Ensuite y’a la discussion sur les peuples éloignés d’Eldarya, et ça confirme ce que je disais tout à l’heure, le phénix il a pas un rôle prophétique pour l’entièreté des faëries, y’a plein de peuples qui vivent leur vie sans en avoir quoi que ce soit à faire d’une Garde à l’autre bout du monde, alors pourquoi la Garde est-elle présentée comme un truc aussi important, pourquoi on nous parle du phénix comme guide d’Eldarya, pourquoi pourquoi, tant de questions qui, on le sait maintenant, ne trouveront jamais de réponses, et ça m’énerve.
C’est pareil ils savent pas si Eldarya est ronde, mais bon sang y’a une Garde avec des gens qui viennent d’horizons hyper différents, et dans le tas vous allez me dire qu’il y a pas UN SEUL PEUPLE qui a essayé de savoir ?? Alors que sur Terre y’a 2000+ ans y’a un type qui a mesuré la circonférence de la Terre en comptant les pas d’un chameau ??? Doit bien y avoir des faëries qui ont connu des endroits où on a démontré que la Terre était ronde, ils ont pas conservé ces connaissances en passant sur Eldarya pour les transmettre ????
Ah non lol c’est vrai personne s’intéresse à l’Histoire du coup on note rien et quand on note c’est mangé par des monstres de bibliothèque.
Nouveau TGCM où l’on apprend que d’autres failles se sont ouvertes et que, si Cobra n’est pas au courant, c’est qu’elles donnent sur des endroits peu peuplés de la Terre, écoutez peu importe, essayons de prendre les choses comme elles viennent parce que sinon je pourrais contrer que vu comment Cobra est pas foutu de savoir ce que c’est que l’énergie céruléenne alors qu’il espionnait Papounet j’ai pas confiance dans sa capacité à rassembler des infos.
Retour au Conseil pour faire le point sur la situation, mais à peine avons-nous le temps de finir le topo qu’un gros tremblement annonce que la fin inéluctable d’Eldarya est en train de se produire pour de bon. Pendant que Chù va à la faille, Nevra chez les vampires et Lance à la plage, j’ai choisi d’aller directement à l’infirmerie. Je sais pas si j’ai bien fait, j’ai vu que si on y allait trop tôt Ewe nous envoyait bouler mais là ça avait l’être le déroulement normal de l’histoire mdr.
Je suis partagée sur cette scène. Elle remue beaucoup de choses chez moi, parce que je sais que si j’étais à la place d’Ewe je ferais pas la maligne non plus. Et je la comprends aussi parfaitement quand elle dit qu’elle veut un lieu pour se recueillir, parce que j’ai le même besoin : savoir que la personne est précisément là, que ce soit ses cendres, son corps ou bien l’arbre qui aurait poussé grâce au compost de son corps si cette méthode était autorisée en France. Juste une plaque ou quoi il me manquerait quelque chose et je serais pas bien. La scène pose aussi la question du respect des dernières volontés du/de la défunt-e, et c’est tout un autre sujet, mais ma position c’est qu’on fait au mieux, et au final faut aussi prendre en compte les besoins des survivant-e-s, qui sont bien là, et je ne blâmerais pas quelqu’un qui a fait ce qu’iel a pu pour respecter les vœux, mais qui ne pourra pas tout exaucer parce que ça rentre en conflit avec ses valeurs/ses besoins/ses envies par rapport à son historique avec le/la défunt-e.
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Écoutez c’est un sujet qui m’intéresse beaucoup ok laissez-moi :’(
Et le truc qui fait que je suis partagée, on en a longuement parlé dans l’épisode 18, c’est qu’on a encore un couple homo qui n’aura pas sa fin heureuse. Comme c’est mieux que je ne me répète pas pour la santé mentale de tout le monde, je vous mets le lien de >mon post sur l’épisode 18< si jamais ça intéresse quelqu’un d’avoir mon avis plus détaillé sur la question.
Je pige toujours pas non plus en quoi Hua a « donné sa vie pour un monde perdu » mais bon yolo ¯\_(ツ)_/¯
Le passage avec les Purrekos est particulièrement pénible et me conforte dans ma détestation de Purriry et de Purral et dans mon adoration de Purreru (et Purroy est ok, je suppose ? x) Le pauvre on le voit jamais) (et je sais pas où est le cinquième, celui qui nous annonce les choix importants en début d’épisode parfois là). Nous apprenons d’ailleurs que… Floppy est toujours vivante !!! Elle est aux bons soins de Purreru, justement, mais cela soulève plusieurs questions :
- Quelle est la durée de vie d’une Musarose ??? - Pourquoi Erika n’a jamais cherché à savoir où elle était ? - Pourquoi Purreru ne lui a jamais rien dit alors que tout le monde savait qu’elle aimait Valkyon ?
Et je vais en parler maintenant parce que c’est dans le thème et que ça m’interroge et m’énerve premier degré, mais maintenant qu’Eldarya va disparaître pour de bon, il y a une autre question à laquelle nous n’aurons jamais de réponse :
ON NE SAURA JAMAIS OÙ ÉTAIT ENTERRÉ VALKYON.
Oui je fais la même vanne depuis 19 épisodes mais je suis sérieuse, je comprends pas pourquoi ça n’a jamais été dit même en passant, en mode « je passai à côté de la tombe de Valkyon à X endroit, » surtout alors que je l’ai mis en CDC !!! On a eu le droit de savoir où s’étaient barrées Alajéa et Coraya, vaguement Ezarel, ici on a le droit de savoir que Miikonne va passer par une faille, mais juste avoir la localisation de la tombe de notre crush c’est trop demander ?! C’est quoi, la justification ? Personne a demandé à ce qu’on aille se recueillir sur sa tombe trois fois par épisode, mais juste avoir une confirmation de savoir où il était, éventuellement un dialogue à choix pour pouvoir aller le voir et c’est bon, déjà qu’elle l’a oublié dès le moment ou elle a foutu les pieds hors du Cristal, vraiment ça me fait rager, surtout dans un épisode avec un personnage qui exprime le souhait d’avoir un endroit physique où se recueillir pour sa compagne, quoi.
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Moi cherchant la sépulture de Valkyky jusqu’au bout
On convainc notre familier de décamper, on presse Karuto et on se retrouve au labo pour une scène qui là non plus ne méritait probablement pas de s’étirer aussi longtemps vu les circonstances, surtout que passer de la musique de panique à la musique de film érotique alors qu’Erika a la culotte qui frétille ça sort un peu de l’ambiance, si je puis me permettre.
Je suis pas contre un instant de romance au milieu du chaos, mais je trouve que ça avait été mieux géré dans l’épisode 29 de TO, pour tout ce qu’il y avait à redire dessus.
Erika ressent le besoin de passer par la Salle du Cristal et y trouve Ophelia, qui nous confirme qu’elle est l’Oracle, si tant est que c’était nécessaire tellement tout le monde le sait depuis l’épisode 1. Elle nous annonce qu’elle ne fait pas partie d’Eldarya, mais qu’elle est Eldarya, et est donc condamnée à disparaître avec elle. Du coup je m’interroge sur la « mort » de la première Oracle en saison 1, c’était quoi le délire, était-ce vraiment une mort ? Parce que sinon ça veut dire qu’Eldarya aurait dû disparaître à ce moment-là ? Du coup qu’est-ce qui s’est passé, qu’est-ce qui lui est arrivé, y’a eu quoi entre ce moment et l’apparition d’Ophelia, wtf, à quoi ça sert de s’inquiéter du lore maintenant t’façon le monde disparaît ¯\_(ツ)_/¯
L’Oracle nous dit alors adieu, nous dit qu’elle est contente de nous avoir choisie, qu’il faut qu’on soit miséricordieuse et magnanime (🙄) et à la hauteur de ceux qui nous ont élue. Je sais pas trop de qui on parle exactement mais tant pis.
Tout s’accélère, Erika rejoint Mathieu et Chù, les derniers faëries traversent la faille, Erika la passe à son tour, et c’est fini.
Eldarya n’existe plus.
Fin de l’épisode !!!
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BON. Alors déjà, je vais juste faire un commentaire sur la musique parce que je sais pas où caser ça.
J’ai trouvé que c’était mal dosé dans cet épisode. Il y a des moments où la même musique passe en boucle pendant hyper longtemps et ça devient redondant, en plus de faire perdre un peu la scène en intensité.
Le bug où le volume se coupe ou baisse d’un coup est toujours présent.
Je trouve qu’à part la scène « romantique, » la partie de fin avec la panique et l’exode est plutôt bien réalisée, même si certaines scènes s’étalent trop, comme si elles se passaient dans un contexte plus calme jusqu’à ce qu’un bâtiment s’effondre ou qu’Erika dise de se presser, comme avec les Purrekos et Mathieu. J’étais investie dedans, et pour le coup le changement de musique à la fin était plutôt efficace.
Dans l’ensemble, si on compare cet avant-dernier épisode de saison avec celui de The Origins, beh c’est pas compliqué d’en déduire que celui-ci est supérieur tant le 29 de TO était un festival de facepalms.
Mais je vais pas mentir, c’est pas non plus incroyable. Le coup du BOAE qui sort de nulle part c’est vraiment le deus ex-machina de dernière minute, et en plus il est franchement pas brillant. Cobra est nul en espion, et les explications pour les faiblesses de l’organisation ne sont pas convaincantes et semblent avoir été trouvées à l’arrache.
J’ai eu l’impression de voir ressortir plein de nouveaux points faibles dans le scénario et le lore, est-ce que c’est moi qui ai vraiment trop décortiqué cette fois-ci ou non, je sais pas, mais ça appuie le fait qu’en plus de pas avoir été aidés par les scénaristes de la saison 1 qui n’ont pas fait le travail pour poser des bases solides, ben en saison 2 y’a pas non plus eu beaucoup d’efforts pour rectifier le tir, du coup beaucoup de choses se contredisent entre les deux saisons et de nouveaux flous apparaissent, et ils ne peuvent pas être compensés par l’amélioration évidente de l’écriture.
Enfin, des questions resteront éternellement sans réponse maintenant que nous savons que l’épisode 20 sera le dernier tout court (enfin nous savons… Quand on fouille le forum pour lire les screens des échanges avec le support parce qu’il y a toujours pas eu de communication officielle sur le sujet… 🙄).
Je sais pas à quoi m’attendre pour le dernier épisode, vraiment pas. Mais je m’attends à du bâclé, en tout cas sur certains points, parce que je vois pas comment caser toutes les résolutions à faire. Peut-être que je me trompe et que le délai d’attente plus long qu’à l’accoutumée va en valoir le coup.
Advienne que pourra, plus que quelques jours avant notre fin de l’histoire d’Eldarya à nous aussi.
A la revoyure !
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lsr9lsr2 · 1 year
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20 Avril.
Retour après deux mois où j’ai pris du temps pour moi, où j’ai essayé de me couper un peu aux autres et vraiment me centrer sur mon état mental et je dois dire que ça m’a fait vachement du bien! Je me sens différente par rapport à la moi d’il y’a deux mois (c’est claire!). Je ne dirai pas plus mature mais plus dans la réalité. Je vis, ma vie a commencé là. Tout devient réel. C’est le début de ma vie d’adulte avec ses difficultés.
En ce qui concerne mon kiné, je ne sais toujours pas ce que je ressens vraiment pour lui mais pour le moment j’ai juste besoin de lui pour guérir. Je me concentre sur ça. D’ailleurs je me sens mieux par rapport au début, et nous sommes en train de préparer le après de ces séances. On a mis en place une routine d’exercice que je réalise toute seule a la maison, ce qui fait que maintenant les séances c’est une fois toutes les deux semaines.
Mon anniversaire est passé et je dois dire que me prendre un an de plus je crois que ça calme et recadre quand même un peu. Surtout que là j’ai des projets de déménagement et de passage de permis de conduire. Tout ça avec le métro boulot dodo je suis donc bien chargée.
Je prends moins à cœur ma relation avec mon kiné. Il est sympathique et adorable mais ça reste un professionnel de santé, comme j’aime le dire le médecin de mes muscles et os! Et j’ai toujours eu des relations cordiales et respectueuses avec eux donc il suffit de rester sur cette ligne. Donc oui vous n’aurez plus de post passionné et déchirant sur mes sentiments pour mon kiné. Ne jamais dire jamais tout de même. Le dernier jour de nos séances je vais craquer c’est sûre! Craquer de quelle façon? A voir…
Sinon ces derniers temps il s’est passé tellement de chose dans ma vie que me concentrer sur ces hypothétiques sentiments était tellement plus facile que de penser et me préparer aux grands changements de ma vie et à réfléchir à comment gérer mes relations avec mes proches. J’ai donc décidé de m’y attaquer sérieusement et faire un vrai tri autour de moi et ne garder que ce qui compte vraiment et mettre de côté ce qui n’en vaut pas la peine! C’est de ma vie qu’il s’agit et j’ai besoin de m’aimer et me respecter avant d’attendre des autres la même chose.
J’ai commencé ce blog en parlant de mon crush ou pas pour mon kiné du coup je n’arrive pas à parler de mes autres problèmes. Des problèmes plus intimes et importants. J’espère que j’y arriverai un jour. Ce sera des posts uniquement sur ces sujets là. Exit le kiné!
J’ai quand même envie de revenir sur le fait que c’est bientôt la fin de mes séances. J’avoue que je n’arrive pas à m’imaginer l’après, l’après kiné. Je me rends compte qu’il a intégré ma vie si facilement. Je suis allée voir un kiné parce que j’avais de l’arthrose. Je l’ai choisie sur Doctolib pour sa disponibilité mais bizarrement jamais dans ma tête ce n’était clair et établi que ce serait pour une longue durée. Et jamais je ne me suis imaginée cette intimité complexe entre lui et moi. Cette intimité déstabilisante parce que ce n’est que de mon intimité qu’il s’agit! La sienne ne m’est pas accessible et j’imagine que dans ces moments ci quand tu as l’impression d’être mise à nu, le fait d’être sur le même pied d’égalité est rassurant. Malheureusement dans mon cas ce ne sera jamais le cas. En fait pour dire vrai je déteste me dire et penser que je ne le verrai plus jamais! Voilà c’est dit. Le dire sera une des choses les plus dure que j’aurai à faire de ma vie! Ça me manquera ses phrases du genre “j’appel la police si je vous vois marcher avec une balle dans les mains” et “à bientôt si on se voit la semaine prochaine ou à jamais si non!”. Je me rappelle que lorsqu’il a dit la dernière phrase je faisais genre je cherchais quelque chose dans mon sac pour cacher mon émotion. Elle était si vive qu’elle m’a surprise.
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albertinefloyd · 1 year
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Mardi 4 avril 2023.
La journée a été glaciale entre Athos et moi. Je crois qu'il commence doucement à comprendre, mais qu'il n'est pas encore prêt à accepter ce qu'il se passe.
Dans l'après-midi, je lui ai demandé s'il comptait finir à l'heure. Il m'a assuré que Oui, vraiment pour le coup, j'ai rien à faire aujourd'hui.
C'était cohérent avec ce qu'il m'assurait depuis des semaines. Il avait beaucoup d'heures sup à faire ces derniers mois, parce que le trailer du film sur lequel il bosse devait sortir aujourd'hui. Une fois ce trailer passé, ce serait beaucoup plus calme, limite mort, et doucement les membres de son équipe seraient attribués à d'autres projets.
À 17h, la bouche en coeur, il me fair "Ça te dérange si je reste 5 minutes de plus ? Vraiment pas longtemps, mais y a un truc qui vient de me tomber dessus à la dernière minute !"
À. Chaque. Putain. De. Fois.
Au début je me disais, C'est pas sa faute, Il a pas le choix, etc etc. C'est un métier où il y a beaucoup d'overtime.
Mais petit à petit je me suis rendue compte qu'il avait bien plus souvent le choix qu'il ne le laissait paraître. Qu'en fait, c'est bien souvent par fierté personnelle qu'il fait du zèle. Parce qu'il a un penchant maladif pour la perfection, de base, et parce qu'il tire une très grande fierté d'être le meilleur de son domaine (et il l'est vraiment). Au point où ses supérieurs l'ont plus d'une fois convoqué pour lui dire qu'il devait apprendre à déléguer, quitte à ce que tout ne soit pas parfait, et qu'il ne pouvait pas faire le film tout seul.
D'une façon générale, j'ai décidé d'être beaucoup moins coopérative à ce sujet. Parce que à chaque fois, il me dit "5 minutes" et ça se termine en trois quarts d'heure où je continue de gérer Dana, et c'est déjà presque l'heure du dîner mais il faut encore qu'on sorte pour tel ou tel truc, et je me retrouve à courir comme une malade jusqu'à tomber d'épuisement le soir, tandis que Dana se couche encore trop tard.
"C'est vraiment une urgence ? Tu le fais donc passer sur tes heures supplémentaires ? (=Il doit envoyer un mail à la production pour prévenir qu'il fait plus d'heures, ce qui doit être justifié parce que Prod rechigne toujours à payer des heures sup). Parce que c'est ton tour de préparer le dîner pour toi et Dana, tu sais ce que tu vas cuisiner ? Et ce serait bien que tu te fasses suffisamment à manger pour en avoir aussi demain midi."
Bizarrement, d'un coup, c'était plus si important.
Bon, je lui ai quand même indiqué ce qu'il fallait faire pour Dana. On ne passe pas de rien à tout comme ça.
Pour la suite, je l'ai laissé gérer. Et c'était vachement cool de pouvoir faire mes trucs dans mon coin sans me précipiter en renfort pour le moindre truc.
Par contre, il s'est contenté de se réchauffer les pâtes de ce midi. Avec ce qu'il restait de fromage râpé. Et il a pris une toute petite portion, comme ça il lui en restera demain midi.
Il avait l'air tout triste devant sa toute petite assiette de pâtes. J'ai failli avoir pitié de lui. Mais je savais aussi qu'on arrivait au point névralgique : la faim.
Parce que tant qu'Athos a le ventre plein, il va facilement acquiescer à ce que je raconte, sans rien changer derrière.
Alors que si il a faim, il va être beaucoup plus motivé à ce que les choses bougent.
"Par contre je te préviens, dit-il de nulle part, si les choses se profilent comme ça, parfois moi je vais aller me chercher un sandwich le midi, j'aurai pas le temps de me faire à manger !
_Je croyais qu'on était en mode économie et qu'il fallait impérativement rembourser la carte de crédit le plus vite possible ?
_...Oui, mais je veux dire, euh, pas tout le temps quoi, au cours des prochains mois, quand ce sera le rush...
_Tu feras ce que tu veux quand on aura remboursé le crédit, en attendant, on est d'accord que c'est plus logique que tu te cuisines le soir un repas pour le lendemain, n'est ce pas ?"
Et oui, Athos, et oui. Mais ça ne fait que commencer.
Il a quand même tenté la contre attaque :
"On est d'accord que si on fait les choses comme ça, c'est parce que tu comptes reprendre le travail, pas vrai ?"
T'en fais pas, l'idée c'est pas que je me la coule douce.
Plus tard, il est resté avec moi pour endormir Dana. Et cette fois, ça a pris un temps monstrueux.
Deuxième point névralgique : son manque de patience par rapport au sommeil de Dana.
Il a voulu essayer sa méthode, Dana a hurlé à la mort. Je savais qu'en le laissant faire on perdrait un temps fou à consoler Dana puis à la calmer de nouveau pour qu'elle dorme, mais j'ai laissé faire. Qu'il comprenne un peu ce que ça fait de rester des heures et des heures dans le noir et dans le silence.
Et c'est là que j'ai joué ma carte maîtresse :
"Comment on fait maintenant, pour gérer les nuits ?
_...je sais pas."
Il avait l'air vraiment au bout de sa vie. Lol. C'est que le premier jour, et il a juste eu à réchauffer des pâtes et un morceau de tofu pour Dana.
"Le mieux je crois c'est qu'on se fasse une nuit sur deux ?
_...ouais. Sûrement. Sauf que moi je ne peux pas me mettre dans son lit, comme toi.
_Tu sais, je fais ça mais c'est pas super efficace. Je passe quand même 3h à essayer de la rendormir."
Silence.
"Mais elle veut pas dormir avec moi.
_Au début elle ne voulait pas dormir avec moi non plus. Je crois que tu ne te rends pas bien compte des heures et des heures que j'ai passé à lutter, que je passe encore, jour et nuit, pour lui apprendre à dormir.
_Mais si je me rends compte, mais qu'est ce que tu veux que je te dise, tu ne me crois pas quand je dis ça, et on va encore boucler sur la même discussion !"
Silence.
"Ça va aller, de ne dormir plus qu'une nuit sur deux ?
_...non. Pas en travaillant à côté. Pas avec mon niveau de responsabilité."
Nous y voilà.
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pourlemeilleur · 2 years
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Je ne cesse pas de croire en nous et en nos retrouvailles, mais parfois, je me dis que j'aurais préféré entendre qu'on ne se retrouverait jamais. Ce sentiment de manquer nul part. Ce sentiment d'être la seule à me battre et à y croire. J'ai du mal à comprendre comment tu peux laisser partir la personne que tu aimes sans la retenir une seule seconde. Comment tu peux être fatiguée de dire les choses à la personne que tu aimes, si c’est pour la garder. Je sais qu'il n'y aura plus de sujet à propos de nous, que plus rien ne sera évoqué avant notre voyage, et aussi là-bas. On va juste laisser la vie faire. Mais moi ça me crève le coeur. Parce que c'est moi qui attends toujours de la retrouver. J'imagine qu'entendre le contraire m'aurait fait moins de mal, parce qu'actuellement, rien ne me montre l'envie de se retrouver ou que ça va arriver. Je n'aurais pas éprouvé de jalousie à propos de certaines choses. Plus on avance, et plus j'ai l'impression de m'éloigner d'elle. Plus on avance, plus on s'approche de notre adieu. Rien ne changera. On ne se reverra pas d'ici-là car le besoin n'y est pas. Je sais juste que je vais profiter du fond de mon coeur de ces derniers moments... Ce sera la première fois qu'on sera Amie, et surtout la dernière fois, d'une manière physique. Parce que je serai toujours là quoi qu'il arrive. Mais j'ai juste mal au coeur. Parce que la seule personne avec qui je veux être actuellement, c'est elle. La seule personne que je veux dans mes bras, c'est elle. La seule personne à qui je veux raconter mes journées, c'est elle. J'avais oubliée à quel point c'était douloureux de passer de tout à rien après une rupture. Je pense toujours à elle, chaque jour et elle me manque constamment... Mon coeur ne cesse pas de l'aimer et de l'attendre. C'était ma plus belle relation et certainement la personne avec l'âme la plus jolie, et j'ai juste envie de pleurer de tout ça. Cette douleur qui ne cesse pas car je la veux toujours en tant que copine. Je n'ai jamais été aussi heureuse qu'à ses côtés. Mais je ne suis pas seule. Ce n'est pas qu'en fonction de moi... Mais tout ça me brise le coeur.
Et puis c'est bizarre mais la dernière fois qu'on s'est vue en tant que couple, je le ressentais au fond de moi que ça ne se reproduirait plus. J'aurais dû profiter de ses bras un peu plus longtemps ce week-end là. Et puis la fois où on s'est vue pour discuter, j'ai ressenti aussi que c'était la dernière fois qu'on parlerait de ça, en face à face.
Je ne vais pas rêver au fait qu'elle engagera une discussion à ce propos lors de notre voyage, car je ressens encore au fond de moi que ça n'arrivera pas, et je veux pas rêver du contraire pour être déçue. On sera juste des amies, comme si il n'y avait jamais rien eu entre nous. Pour la première et dernière fois. C'est bien aussi.
Mais c'est frustrant quand tu sais que t'as vécue la plus belle histoire jusqu'à maintenant, et de rester sur un goût inachevé comme ça. J'espère vraiment qu'on se retrouvera avant mon départ définitif au Canada... Je n'ai envie que de ça. Même si j'ai parfois l'impression d'être la seule. Alors que je sais que c'est pas le cas, mais bon.
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fallenrazziel · 3 years
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Les Chroniques de Livaï #507 ~ TREPAS, ME VOICI (juin 846) Jacoberto Arlelt
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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C'est une incessante fuite en avant. J'ai du mal à croire que quelques heures plus tôt, nous avancions avec espoir et confiance sous la lueur de la lune. Le soleil nous a apporté la désolation...
Tout autour de nous, des cadavres piétinés, d'hommes et de chevaux, jonchent le sol, les membres tendus vers le ciel, tordus dans des angles bizarres... Des corbeaux sont déjà perchés sur ceux que les titans n'ont pas ramassés, arrachant des lambeaux de chair morte à ces infortunés... J'ai des haut-le-coeur... mais je ne peux pas m'arrêter. A tout instant, de nouveaux titans peuvent surgir et se jeter sur nous. Nous marchons à une allure soutenue, les explorateurs survivants autour de nous, aux aguets, prêts à décoller pour protéger nos pauvres vies.
Deux chariots sont encore intacts, et je ne peux m'empêcher de penser que c'est à eux que notre survie est suspendue. Les bonbonnes de gaz s'entrechoquent doucement les unes contre les autres, et en les comptant, je me sens de plus en plus démoralisé. Il en reste si peu... Quand il n'y en aura plus du tout, nous n'aurons plus qu'à courir vers Rose jusqu'à ce que nos forces nous lâchent. Combien de kilomètres nous en séparent encore ?
Armin, te reverrais-je ? Je me prends alors à penser à cette éventualité, et cela me redonne un peu d'énergie. Cerné par la mort, pressé par elle, je me surprends à penser à la vie... et au regret que j'aurais à la perdre. Je suis vieux, et d'aucun pourrait penser que j'ai fait mon temps, que je préfèrerais m'en aller, mais par sainte Maria, si je peux faire encore un bout de chemin, je ne vais pas m'en priver !
J'aperçois les explorateurs qui décollent sur ma gauche. Ca y est, nous sommes poursuivis. Il va falloir forcer le pas ! Je me mets à haleter, souffler, en me tenant la poitrine de ma main crispée... C'est un tel miracle que je sois encore en vie, je ne peux pas abandonner maintenant ! Alors je force mon coeur usé à donner sa mesure, et je parviens à rester dans la file de fuyards sans me faire distancer.
La plupart sont jeunes, mais pas moins terrifiés. Lorsque la haie de soldats nous faisait un bouclier, ils n'étaient pas les derniers à fanfaronner ; ce n'est plus le cas maintenant. La vision des titans, avançant sur nous sans entrave, à peine une résistance, a remis chacun de nous à sa juste place ; celle de proies... Oui, nous avons été beaucoup trop confiants, somnolents derrière nos Murs en nous pensant en sécurité pour toujours. Aucun de nous n'aurait pensé se retrouver ici un jour.
J'aurais aimé avoir l'opportunité d'écrire un livre là-dessus... Mais je crois que... Ah ! ma hanche me fait mal ! Je pense être bloqué...
Le grand soldat blond, qui a été notre capitaine depuis le début de cette expédition fatale, se penche depuis son cheval et essaie de me relever, mais je ne peux que boiter. Il siffle les passagers du chariot afin de leur dire de s'arrêter que je puisse monter. Non, laissez ! Ce seraient de précieuses minutes perdues ! Nous n'en avons pas ! Il y a beaucoup d'autres gens en difficulté à sauver, sur cette plaine ! Je vais marcher autant que je peux, ne vous souciez pas de moi !
Il hoche la tête sans répondre - je perçois son trouble quant à ce qu'il doit faire de moi - et je me laisse de nouveau tomber à terre, essayant d'oublier ma douleur. Une autre âme charitable vient à mon secours et me remet debout, et je constate alors que je suis aux mains d'un jeune homme aux joues rebondies et aux yeux encore rieurs malgré la situation. Ce genre de regard qui vous envoie de bonnes vibrations rien qu'à s'y plonger... Vous me rappelez vraiment quelqu'un, jeune homme... Quelqu'un que j'ai perdu trop tôt et que je ne vais peut-être pas tarder à rejoindre...
Il doit me croire délirant et me pousse en avant, tout en criant à mes oreilles que des titans se pressent derrière nous à quelques mètres, et que les soldats ont du mal à abattre. Je sais tout ça... mais vous savez... vous regarder m'a fait prendre conscience de ma fatigue... Je suis trop vieux, je ne vais pas tenir... Mon envie de lutter vient de me quitter... Après tout, la mort sera aussi une grande aventure... je pourrais y retrouver des gens que j'ai aimés... Ouf... mon pauvre coeur va lâcher si je continue à courir... Mais vous, vous pouvez encore, alors partez ! Laissez-moi la fourche que vous avez à la main, qu'ils puissent me trouver en état de me défendre... Bien piètre défense, oui... Mais au moins, on ne pourra pas dire que je ne suis pas mort debout... !
Le jeune homme me regarde avec des larmes dans les yeux. Vous me connaissez à peine... mais vous lui ressemblez tellement... Allez, sauvez votre vie, elle peut encore être longue. Je suis Jacoberto Arlelt. J'ai été un grand dessinateur dans ma jeunesse. Si un jour, vous rencontrez mon petit-fils, Armin, vous pourrez lui dire que les dernières pensées de son grand-père ont été pour lui ? Vous le ferez ? Oui... Merci...
Il se détourne de moi avec angoisse et disparaît de ma vue lorsque que tourne la tête vers les géants. Ils représentent tant de mystères... Ils veulent me manger ; j'ignore pourquoi. Mais... l'inconnu n'a jamais fait peur aux Arlelt ! J'attrape la fourche laissée pour moi, et me redresse une dernière fois. J'aperçois une jambe blanche avec une botte marron sortir de la bouche du plus proche...
Je scrute autour de moi et constate alors que je suis seul. Ils m'ont tous abandonné. C'est bien... Je sens une paix inattendue m'envahir, mes membres me paraissent plus légers. Je brandis ma fourche au visage des monstres qui s'apprêtent à fondre sur moi et je leur crie tout ce que j'ai sur le coeur !
Vous ne gagnerez pas ! L'humanité vous vaincra un jour, j'en suis sûr ! Même si cela doit signifier l'effondrement des Murs, nous vous détruirons jusqu'au dernier ! Rappelez-vous de ça ! Vous pouvez nous dévorer, nous piétiner, nous terroriser, mais vous n'êtes que des corps sans âme ! Vous ne savez pas ce qui bat dans le coeur des hommes ! Vous l'apprendrez un jour !
Je n'ai plus peur de vous !
Quand la grande main s'enroule autour de moi et me serre à m'étouffer, je ne peux que constater que la peur n'a toujours pas fait son retour... Mes poumons se gonflent une dernière fois d'une bouffée d'air savoureuse, puis je ferme les yeux...
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saouledraw · 3 years
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me revoilà à tapoter sur mon clavier. ça fait longtemps, dites donc. qu’est-ce qu’il s’est passé ces derniers mois ? cassiopée et galatée, j’ai des idées, j’ai juste besoin de les mettre sur papier. j’espère en faire mon projet de fin d’année l’année prochaine. j’ai trouvé une sensation d’équilibre ? en quelque sorte ? je sais pas si je peux dire équilibre, parce que j’ai encore eu la sensation en voyant mes amis lors d’un week-end chez mes parents en train de cuisiner et danser dans le salon que je pourrais mourir à ce moment-là avec ce genre de vision, j’étais si heureuse. je n’arrive toujours pas à savoir si c’est positif ou négatif. mais je suis mentalement plus stable, c’est sûr, même si actuellement on est dans le côté bof de la chose.
mais voilà où j’en suis. je laisse trainer des sentiments par-ci par-là, ça ne me fait pas mal parce que je sais que ce sera jamais retourné parce qu’ils ne seront pas lu de toute façon. je n’arrive plus vraiment à écrire, pas vraiment satisfaite, même sans prise de tête comme je le fais maintenant. mais j’en avais besoin, là, merci à ce fameux jeu vidéo sorti il n’y a pas longtemps de m’avoir fait repensé à toutes ces petites choses, d’une vie simple dans un petit coin d’un pays entourée de chaleur. rester, dessiner, tenir un magasin de disques ou autre petit commerce (wink wink) me semble être quelque chose que je pourrais faire dans le futur si je suis encore là. je suis encore déboussolée en repensant au fait d’avoir passé les vingt ans alors je ne veux pas m’avancer sur la durée de mon existence mais si j’arrive à cette finalité d’endroit chaleureux, je veux avant voyager le plus possible. peut-être que je trouverais cet endroit en voyageant d’ailleurs, ou je partirais avec cet endroit main dans la main, comme l’a montré ce jeu : une personne suffit à se sentir chez soi, aussi cliché que ce soit. je ressens déjà ce sentiment de chez soi avec mes amis et... autre. je sais pas où je vais avec ce texte, et ça en devient très kitsch et niais mais c’est mon constat de chaque année avant chaque rentrée, d’à quel point j’ai pu changer et les choses qui ne bougeront pas, tapis dans des recoins inatteignables, et j’essaye de vivre avec encore, après tant d’années je ne sais pas comment la moitié d’entre eux fonctionne et comment les calmer. enfin voilà, petit constat de mon absence d’encre (virtuelle). je me laisse attendrir même sans espoir de retour, je me laisse un peu montrer sans essayer d’y faire disparaitre dans un trou la seconde d’après, même si je reste dans le plus ou moins subtil, insupportable et je laisse instaurer une phase de gêne que je déteste et d’une sorte de barrière de non-contact physique bizarrement. mais je ne sais faire autrement réellement (quand je suis sobre) alors que j’aimerais bien briser cette barrière avec quelques personnes. je vais m’arrêter là. je suis gênée de ce texte en réalité parce que, c’est vraiment tout niais et j’aime pas étaler ça comme ça, et que c’est mal écrit en surplus. mais c’est pas (vraiment) de ma faute si j’ai fait des progrès sur le fait de me laisser ressentir des choses et les montrer, non plus. passez une bonne journée, soirée, autre, et peut-être à la prochaine.
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lesecumeurs · 3 years
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“Actuellement, je ne pense plus aux concerts, cela ne me manque même pas.”
Luc est la première personne à avoir envoyé une lettre de candidature pour figurer parmi les Ecumeurs. Avec un argument massue : un document Excel sur lequel ce complétiste averti a répertorié depuis 1999 tous les concerts auxquels il a assisté. Mélange parfait de folie et de rigueur : il était digne de figurer parmi ses pairs. Quand j’ai recontacté Luc il y a quelques semaines pour lui proposer d’apporter son grain de sel à cette nouvelle série de billets, je ne pensais pas que l’expression serait aussi bien adaptée. 
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Salut Philippe,
Superbe initiative que cette réanimation des Ecumeurs à la lecture des évènements récents. Nous avions tous besoin d’en parler en vrai. Déjà, le pitch est parfait : et toi, comment ça va ? Cela me rappelle celui de ce film de Rouch/Morin, 1961 : c’est quoi le bonheur ? Longtemps pour moi, tout s’est confondu. Les concerts rythmaient ma vie, constituaient ma passion principale, ma raison d’être (écouter de la musique, voir les copains, boire des coups), le squelette de mon existence. De mon emploi du temps en tout cas, c’est certain. Et 2020 a tout bouleversé. Ces douze derniers mois, j’ai beaucoup changé et relativisé plein de choses.
La première période de ma vie de concerts s’est achevée le 11 mars 2020, à FGO Barbara, avec Jawhar, dans une ambiance de fin du monde. Cette impression étrange d’être présentement et possiblement en train de déconner grave. Qu’il ne faudrait pas être là, que c’est à la limite du sérieux : sans masque, un verre à la main, au milieu d’inconnus, dans une période où tout commence à devenir hors de contrôle. Et ce sentiment aussi désagréable que persistant qu’il s’agissait là du dernier évènement du genre avant très longtemps.
J’ai revu cinq concerts depuis juin dernier. Deux devant le théâtre de Montreuil dont surtout le premier, sorte de pseudo revisitation de Las Ondas Marteles pour lequel j’ai assisté aux balances au hasard d’une balade. Une relecture de « Gambling Bar Room Blues » de Jimmy Rodgers a accroché mon oreille au loin. J’ai tout de suite voulu connaître la suite et suis revenu quelques heures plus tard voir le concert. Et de me retrouver dans le même état, de me revoir à 20 ans à mon arrivée à Paris : cette fascination du live, cette liberté absolue de voir la musique jouée devant moi. Une expérience formidable, comme une révélation – une renaissance serait plus exacte pour le coup –. 
Autre ambiance quelques semaines plus tard, dans un terrain vague du côté des Murs à Pêches, toujours à domicile. La soirée de clôture de la brasserie La Montreuilloise avait été le prétexte d’une série de concerts suivie d’un DJ set reggae/ska, sorte de reconnexion insouciante, sans masques, sous les étoiles dans la chaleur suffocante de l’été. Pour le quatrième, l’occasion m’a été donnée de voir mes favoris de Arlt pour la quinzième fois, sur le rooftop de Petit Bain, en septembre, version duo. Comme une impression de retrouver des membres de sa famille proche, perdus de vue après une séparation impromptue. Assez amusant de voir que le confinement (enfin le premier maintenant) avait largement été mis à profit par Sing Sing pour écrire ce cinquième album, que l’on a maintenant plus que jamais hâte de découvrir. Enfin en octobre, j’ai assisté à la présentation du nouveau projet de la Novia (Au Seuil Du Vent) avec l’immense Jacques Puech en ouverture. On aurait presque pu se croire dans le monde d’avant : la Marbrerie configurée assise, tables rondes et chaises autour, en mode distancié, ni plus ni moins que comme les soirs de faible affluence. Bref, de ce 8 octobre dernier 2020 date la dernière mise à jour de mon fichier Excel. Je vais d’ailleurs être dans l’obligation de neutraliser l’année 2020 – voire davantage d’ailleurs – pour ne pas altérer mes précieuses statistiques.
Retour dans le rétroviseur maintenant, voilà un an. L’éloignement de Paris durant deux mois m’a permis d’effectuer un sevrage en douceur. Où j’étais, même en temps normal, ma frénésie de concerts n’aurait jamais pu être assouvie, la question ne se posait de toute façon pas. Comme mis devant le fait accompli. Pourtant la musique était, durant cette période trouble, omniprésente. Entêtante même, en boucle. Elle n’avait pas quitté ma vie, juste sa transposition scénique mise entre parenthèses. Et puis il n’a fini par rester que les émotions. Lesquelles ont fini par prendre le dessus. Débordantes.
J’ai finalement mis à profit cette période pour me reconnecter à moi-même. Et arrêter de me nourrir de la créativité des autres pour me forcer à développer la mienne, de façon bien involontaire mais comme si un espace s’était libéré. Evidemment pas une créativité musicale – j’en serais bien incapable – mais dans un tout autre domaine : la cuisine. Et ce n’est pas les stories de Jason Williamson de Sleaford Mods sur Instagram qui me contrediront ! Ce que je retiens aussi, c’est que ces circonstances m’ont laissé du temps. Du temps pour prendre du recul sur plein de choses. Sur ce que je voulais vraiment. Sur une vie sentimentale en plein chamboulement et renouvellement. Sur le fait de réfléchir à ce dont j’avais envie : maintenant et dans l’absolu.
Alors oui, cela paraît étrange à avouer, mais cette pause a été salvatrice. Il y aura un avant et un après cette crise sanitaire. Actuellement, je ne pense plus aux concerts, cela ne me manque même pas. J’irais même jusqu’à dire que je me sens plus libre sans. Mais bien-sûr, quand tout ce bordel sera derrière nous, je retournerai voir des concerts. Probablement, très au-delà de la norme communément répandue. Mais pas avec la même intensité qu’auparavant. Encore une fois, j’ai changé. La paternité avait déjà modifié mon investissement mais c’est désormais un profond changement de paradigme auquel je fais face. Que j’ai accepté et maintenant dépassé.
Pour revenir au questionnement de départ : oui ça va bien. Vraiment très bien en fait bizarrement.
Mais j’ai aussi immensément hâte que les concerts reprennent, on ne va pas se mentir.
Photo : Benoit Grimalt, 2014.
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oeild-translation · 4 years
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Volume I, Chapitre 1 (Partie 2)
Après trois jours supplémentaires passés avec Violet, Oscar se tint à nouveau sur ses lourds pieds. Il était inspiré par une scène spécifique. 
L'histoire qu'il faisait écrire à Violet racontait les mystérieuses aventures d'une fille solitaire. Ayant quitté sa maison, elle entrait en contact avec de nombreuses personnes, dans des endroits en tous genres, et ainsi, grandissait. 
Sa source d’inspiration était sa fille décédée. 
À la toute fin, elle reviendrait au foyer qu’elle avait quitté. Son père, qu'elle avait laissé derrière elle, l'attendrait, incapable de dire si c'était bien elle, tant elle avait grandi. La fille, découragée, le supplierait de se souvenir, évoquant la promesse qu'ils avaient échangée dans le passé. 
Qu'elle lui montrerait un jour qu'elle pouvait traverser le lac proche de leur maison en marchant sur les feuilles tombées sur l'eau. 
"Les humains ne peuvent pas marcher sur l'eau.
__ Je veux juste l'image. Dans l'histoire, je vais la faire assister par un esprit aquatique dont elle avait gagné la protection divine pendant son aventure.
__ Même ainsi... Je ne suis pas faite pour cela. La fille de cette histoire est enjouée, attachante et naïve. Elle est différente de tout ce que je suis." 
L'écrivain et la poupée de souvenirs automatique se disputaient. C'était parce qu'Oscar avait demandé à Violet de mettre des vêtements similaires à ceux de son personnage principal et de la jouer sur le bord du lac. Il était allé jusqu'à lui faire faire le ménage, le linge, et d'autres types de travaux domestiques, en plus, requérait une telle faveur. Il la traitait presque comme si elle était un factotum. 
Bien qu'elle soit une femme diplomatique et professionnelle, Violet se dit : "Quelle personne pénible..." 
"Votre couleur de cheveux est peut-être un peu différente, mais ils sont blonds, juste comme étaient ceux de ma fille. Si vous les laissiez dénoués, et que vous mettiez une robe d'une pièce, sûrement...
__ Maître, je ne suis qu’une secrétaire. Une poupée de souvenirs automatique. Je ne suis ni votre épouse ni votre concubine. Je ne peux pas non plus devenir une remplaçante.
__ J-je sais cela. Je n'aurais pas ce genre d'intérêt pour une jeune fille comme vous... C'est juste... votre apparence... Si ma fille était vivante, elle serait certainement devenue un peu comme vous... c'est ce que je pense." 
L'absence d'expression de Violet qui refusait obstinément vacilla en entendant cela. 
"Je pensais que votre entêtement était trop fort, mais alors, votre jeune demoiselle est décédée ?" Elle se mordit légèrement la lèvre. Son visage laissait paraître un conflit  avec sa propre conscience. 
Il y avait une chose qu'il avait comprise à son sujet au cours des derniers jours. C'était qu'elle s'en tenait au côté "juste" quand elle était tiraillée entre le bien et le mal. 
"En tant que poupée de souvenirs automatique... je souhaite exaucer les souhaits de mon client... mais je me demande si celui-ci n’enfreint pas mes règles de travail..." 
Bien qu'il se sentit coupable pendant qu'elle marmonnait des réflexions pour elle-même, il donna encore une autre impulsion : 
"Si vous pouviez construire l'image de cette fille comme une adulte, revenant à la maison et tenant sa promesse, cela me donnerait tout de suite la volonté d'écrire. Pour de vrai. Si c'est un dédommagement, je peux vous donner n'importe quoi. Je peux payer le double du prix d'origine. Cette histoire est très importante pour moi. En l'écrivant, je veux en faire un jalon de ma vie. S'il-vous-plaît.
__ Mais... Je... ne suis pas une poupée à habiller...
__ Alors, je ne prendrai pas de photos.
__ Vous en aviez l'intention ?
__ Je vais le graver dans ma mémoire et écrire l'histoire avec. S'il-vous-plaît." 
Violet y réfléchit avec un visage maussade, mais finit par perdre face à la persistance d'Oscar, et lui obéit. Elle était peut-être du genre à ne pas supporter la pression. 
Seulement pour cette fois, il abandonna sa vie d’enfermement et partit de lui-même dans sa ville acheter des vêtements raffinés et une ombrelle pour Violet. La tenue se composait d'un chemisier blanc tout de dentelle sur une jupe bleue lacée à la ceinture par un ruban.  Quant à l'ombrelle, il en avait pris une cyan rayée de blanc à volants. Lorsqu'il la lui donna, elle l'ouvrit, puis la ferma, puis l'ouvrit, puis la ferma ; la faisant tourner avec un intérêt éveillé. 
"L'ombrelle est-elle bizarre ?
__ C'est la première fois que j'en vois une aussi adorable.
__ Ne portez-vous pas vous-même des vêtements mignons ? Ce n'est pas à votre goût ?
__ Je porte ce que le président de ma compagnie me suggère. Je ne visite pas très souvent moi-même les magasins de mode." 
C'était comme un enfant qui s'habillait selon ce que sa mère lui disait. 
__ Il se pourrait qu'elle soit bien plus jeune qu'elle ne le pense elle-même. 
Même quelqu'un d'aussi mature qu'elle ressemblait à une petite fille ainsi, ne serait-ce que légèrement. 
Alors que Violet n'avait pas encore changé d'avis, il lui demanda immédiatement de se changer dès qu’il eut fini ses achats. 
Il était tôt dans l'après-midi, un peu nuageux à l'extérieur. Il ne semblait pas qu'il allait pleuvoir, mais l'atmosphère s'y prêtait. L'air frais qui permettait de sentir l'arrivée de l'automne n'était pas encore assez froid pour piquer la peau. 
Oscar avait décidé d'aller à l'extérieur en premier, et d'attendre. Il installa une chaise en bois à côté du lac, en fumant une pipe. Alors qu'il avait été en quelque sorte prévenant et n'avait pas fumé depuis qu'elle était arrivée, la sensation de la fumée qui pénétrait son ventre se répandit à travers lui. Quelques minutes à en souffler des bouffées en forme d’ellipses qui s'ensuivirent. 
La porte d'à côté aux cliquetis de plus en plus insupportables s'ouvrit avec un bruit grinçant. 
"Excusez-moi pour l'attente." 
Il tourna seulement sa tête au son de cette voix aimable. "Vous..." 
"...ne m'avez pas fait tant attendre,” voulait-il dire, mais les mots ne vinrent pas, car son souffle se coupa une seconde. Il ravala brusquement un long soupir. Il était aussi sidéré que la première fois qu'il avait vu Violet.
Elle était trop belle avec ses cheveux détachés - une beauté qui aurait volé le temps de quiconque l'aurait regardée. Ses cheveux habituellement tressés s'étalaient doucement, formant de légères courbes. Ils étaient plus longs que ce qu'il avait imaginé. Et, surtout... 
__ Si ma fille avait pu grandir comme elle était...aurait-elle... 
Lui aurait-elle montré sa silhouette guindée après s'être apprêtée ? Alors qu'il se le demandait, quelque chose de chaud monta dans sa poitrine. 
"Maître, comment me trouvez-vous, alors que je porte les vêtements que vous m'avez donnés ?" Apparue au milieu d'un monde de couleurs d'automne, la jeune fille à la beauté inhumaine prit l'ourlet de sa jupe et essaya de la faire tourbillonner sur place. "Avec ceci, je n'ai qu'à faire comme si je traversais le lac, c'est ça ? Mais Maître, n'est-ce pas une scène que vous voulez vraiment écrire ? Plutôt que de simplement me déplacer dans cette tenue, même si c'est pour quelques secondes, ce serait mieux si je me montrais en traversant véritablement le lac. Maître, laissez-moi faire s'il-vous-plaît. Je suis spécialiste des activités physiques, donc même si ce n'est qu'un peu, je peux suivre vos attentes," expliqua Violet, comme toujours inexpressive et indifférente, ne prêtant aucune attention à Oscar, qui était submergé de trop d'émotions et incapable de répondre autre chose que des "aah" ou des "uuh". 
Celle qui se tenait là était une fille différente de la sienne. Bien qu'elle possède les mêmes cheveux dorés, il n'y avait aucune douce lueur dans ses yeux. 
Violet appuya l'ombrelle fermée contre son épaule tout en la serrant fermement dans une main. Elle prit une large distance du lac, le regardant fixement comme si elle examinait avec soin sa surface. 
Les teintes de l'automne flétries et tombées, ces feuilles mortes flottaient sur l'eau. Le vent était instable, soufflait, s'arrêtait, soufflait, s'arrêtait. L'air inquiet, Oscar l'observa alors qu'elle léchait un de ses doigts mécaniques avec le bout de sa langue, confirmant la direction dudit vent. 
En marchant gravement , elle lui jeta un coup d'œil et sourit faiblement. "Ne vous inquiétez pas. Tout... sera comme le Maître le souhaite." 
Après avoir déclaré cela avec une voix douce, Violet s’élança dans une large foulée. Bien que sa distance d'élan fut considérable, elle passa devant les yeux d'Oscar en un instant. Une telle vitesse était comparable au vent lui-même. 
À une courte enjambée de son entrée dans le lac, elle donna un coup de pied ferme à la terre. L'impact était suffisant pour creuser le sol. La force tenace de ses jambes lui permit de bondir à une hauteur effrayante. La manière dont elle sauta lui donna l'impression qu'elle allait grimper les escaliers vers le ciel. 
Oscar resta bouche-bée à cette action si loin de celles des gens ordinaires. À partir de ce moment, il vit tout au ralenti. 
Au point critique du saut, Violet leva largement la main qui tenait l'ombrelle et l'ouvrit aussitôt. C'était presque comme l'éclosion d'une fleur. L'ombrelle à volants se balança magnifiquement  et, au moment prévu, le vent balaya ses jambes. Sa jupe et son ombrelle se gonflèrent d'air, son jupon blanc dépassant en rabats. Juste devant ses yeux, ses bottes lacées enjambèrent doucement les feuilles mortes à la surface de l'eau. 
Cet instant. Cette seconde. Cette image. 
Elle se grava dans sa mémoire, aussi claire que s'il en avait pris une photo. Une fille avec une ombrelle suspendue et une jupe voletante, marchant sur la surface d'un lac. 
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Elle était comme une sorcière. 
Les mots de sa fille le jour de sa mort lui revinrent. 
"Un jour. Je te le montrerai un jour, d'accord ? Sur ce lac près de notre maison. Pendant cette période de l'automne où les feuilles qui tombent dérivent à la surface de l'eau. Un jour... Je te le montrerai, Papa." 
Il y avait une voix. La voix de cette fille, qu'il avait fini par oublier, résonnait dans son esprit. 
__ Tu n'en avais aucune idée, n'est-ce pas ? J'aurais voulu que tu continues à m'appeler, même une centaine de fois de plus. 
"Je te le montrerai un jour, d'accord ?" 
"Papa", dirait sa voix douce et zézayante. 
"Je te le montrerai un jour, Papa." 
__ Ta voix était plus agréable à écouter que n'importe quelle musique. 
"Je te le montrerai un jour." 
__ Aah, c'est vrai. Avec cette voix que tu as, tu avais innocemment dit que tu essaierais de me divertir, n'est-ce pas ? Nous avions fait une promesse. J'avais oublié. Je l'avais oubliée. Je n'ai pas pu me souvenir de toi pendant longtemps, alors je suis heureux de te voir. Même si ce n'est qu'une illusion, je suis heureux de te rencontrer. Mon adorable petite dame. La mienne, à moi. Mon seul et unique trésor partagé avec cette personne. Je savais qu'elle ne pouvait pas être réalisée. Mais je l'ai quand même promise. Cette promesse, ainsi que ta mort, m'ont rendu inutile, tout en me maintenant en vie jusqu'à présent. Elles ont allongé ma vie jusqu'à ce point. J'ai vécu dans le désordre, à la recherche de vestiges de toi. Je m'en suis voulu pour ça. Mais ce moment, le moment où quelqu'un qui n'est pas toi paraissait comme toi pour moi, ce moment fut une rencontre du destin, des retrouvailles et une étreinte pour un instant. Il se peut que je sois encore en vie parce que j'ai voulu en être témoin. Depuis toujours, j'ai envie de te voir, toi dont je ne peux même pas murmurer le nom par tristesse. Tout ce temps, j'ai voulu voir ton joli visage. Le dernier membre de ma famille qu'il me restait. Toujours, toujours. Depuis le début, j'ai désiré te voir. Je t'aimais. 
Il était tellement heureux qu'il avait envie de rire. "Fu... uh... uh..." Mais seuls des sanglots vinrent. 
Les larmes coulaient comme si elles commençaient à redonner du mouvement au temps immobile et gelé d'Oscar. 
"Aah... " Il pouvait entendre le tic-tac d'une horloge. Son cœur autrefois glacial émettait désormais des bruits sourds. "Je ... vraiment, vraiment..." Il couvrit son visage avec ses mains, mais réalisa que les rides en avaient horriblement augmenté. 
Pendant combien de temps au juste était-il resté figé depuis que ces deux-là étaient mortes ? 
"...j'aurais voulu que tu...ne meures pas..." murmura-t-il avec des sanglots dans la voix, son visage déformé par les larmes. "J'aurais voulu que tu vives, vives, que tu grandisses, devienne grande..." 
__ ... et que tu me montres à quel point tu serais devenue belle. J'aurais voulu te voir de cette façon. Et après t'avoir vue comme ça, j'aurais voulu mourir avant toi. Avant toi. Après que tu aies pris soin de moi. C'est comme ça que je voulais mourir. Pas, à la place, que je m’occupe de toi jusqu’à ta mort. Pas comme ça. 
"Je veux te voir..." 
Des larmes débordèrent des yeux d'Oscar, descendirent le long de ses joues et se répandirent sur le sol. Le bruit de Violet qui s'enfonçait dans le lac résonna dans son monde maculé de larmes. L'instant lumineux avait disparu, et la voix de sa fille, dont il avait pu se souvenir, fut bientôt oubliée à nouveau. L'illusion d'un visage souriant, elle aussi, disparut comme des bulles de savon. 
Oscar boucha encore plus son champ de vision, couvert par ses mains, en fermant les paupières. Il reniait ce monde où il l'avait perdu. 
__ Ah, ce serait bien si je mourais maintenant. 
Peu importe pendant combien de temps il s'apitoyait sur son sort, les deux ne reviendraient pas. 
__ Mon cœur, ma respiration, s'il-vous-plaît, arrêtez-vous. Depuis que ma femme et ma fille sont mortes, c'est comme si j'étais mort aussi. Alors, qu'il en soit ainsi maintenant. Tout de suite, à cette même seconde. Je veux être frappé par une balle et tomber raide mort. C'est tout juste comme quand les fleurs ne peuvent pas continuer à respirer si leurs pétales tombent. 
Cependant, même s'il faisait ce vœu plusieurs centaines de millions de fois, rien ne changerait. Ayant déjà imploré ces plusieurs centaines de millions de fois, il en était bien conscient. 
__ Laissez-moi mourir, laissez-moi mourir, laissez-moi mourir. Si je dois de toutes façons être seul, alors laissez-moi être mort à leurs côtés. 
Rien ne s'était réalisé par ses prières. Rien, et pourtant... 
"Maître-" 
... au-delà du monde duquel il s'était lui-même isolé, il pouvait entendre la voix d'une chose dont le temps s'écoulait maintenant comme le sien. Avec des respirations irrégulières, elle se dirigeait vers lui. 
__ Je suis en vie. 
Il était encore en vie. Et, de son vivant, il luttait actuellement pour laisser la prospérité à ceux qu'il aimait, sous une forme ou une autre. 
Il n'y avait pas de rêve qui se concrétiserait juste par les prières de quelqu'un, mais avec une vision engluée dans l'obscurité, que la lumière du soleil ne pouvait atteindre, Oscar supplia tout de même : "Dieu, s'il-te-plaît..." 
__ Si je ne dois pas encore mourir, que cette fille puisse au moins être heureuse, même si ce n'est qu'à l'intérieur d'une histoire. Que cette fille soit heureuse. Et à mes côtés. Qu'elle soit à mes côtés, pour toujours. Même si ce n'est qu'à l'intérieur d'un conte. Même en tant que fille imaginaire. Qu'elle soit à mes côtés. 
Il ne pouvait pas s'empêcher de le souhaiter. Après tout, sa vie continuerait. 
Alors qu'Oscar pleurait, anéanti, manquant d'égard pour ses années, Violet arriva à côté de lui, complètement trempée après avoir rampé hors du lac. Des gouttelettes s'écoulaient d'elle. Les habits dont elle était vêtue étaient également ruinés. Pourtant, l'expression la plus joyeuse qu'elle avait eu jusqu'alors, qui pouvait même être qualifiée de sourire, se dessinait sur son visage. "Vous avez-vu ? J'ai fait trois pas, c'est ça ?" 
Incapable de dire qu'il n'avait pas réussi à en être témoin à cause de ses larmes, il répondit en reniflant : "Hm. Yup, j'ai bien vu. Merci, Violet Evergarden." Du plus profond de son cœur, son respect et sa gratitude étaient immenses.
__ Merci d'avoir rendu cela possible. Merci. C'était vraiment comme un miracle. 
Comme il lui répondait qu'il ne pensait pas que Dieu existait, mais que s'il y en avait un, c'était probablement elle, Violet lui dit : "Je suis une poupée de souvenirs automatiques, Maître." Elle se contenta de répondre ainsi, sans nier ni confirmer l'existence des dieux. 
Plus tard, Oscar lui réchauffa un bain, comme elle était complètement trempée. 
Elle ne se montrait pas pour les repas. Pourtant, elle utilisait la salle de bain tous les jours et reposait très probablement son corps dans la chambre qui lui avait été donnée. C'était une poupée mécanique qui ressemblait à un être humain. 
__ Vraiment, la civilisation est étonnante ces derniers temps. Les progrès de la science sont révélateurs. 
Il était hors de question qu'il la laisse avec ses habits mouillés, même si elle était une fille artificielle. Elle avait probablement besoin de vêtements de rechange, alors tout d'abord, il prit son peignoir, qui était relativement propre, et se dirigea vers la salle de bain. Comme personne d'autre que lui ne l'avait utilisée depuis un certain temps, par réflexe, il y entra sans frapper et finit par la voir alors qu'elle n'avait encore rien mis. 
"Ah, je suis déso...lé...Eh ?" Il déglutit sec de surprise. "EEEH ?!" 
Ce qui se reflétait dans les yeux d'Oscar était un spectacle plus captivant et plus magnifique que n'importe quelle statue de femme nue. Des gouttes d'eau coulaient de ses cheveux dorés. Ses beaux orbes bleus ne pouvaient pas être représentés, même dans un tableau. Ses lèvres, en dessous, étaient d'une forme délicate. Son cou était svelte, sa clavicule remarquable, ses seins rebondis et son corps dessinait des courbes féminines. 
Elle possédait des bras prothétiques, c'est-à-dire des parties de son corps qui allaient de ses deux épaules au bout de ses doigts, comme si elles avaient été mises en place de force. Mais c'était les seules. En dépit des nombreuses cicatrices, à part les bras, le reste était clairement la peau dénudée d'une chair vivante. Les parties molles et bombées aussi, lui montrèrent qu'elle était un être humain et non une poupée robotisée. 
Sous le choc de voir tout ce en quoi il croyait jusqu'alors mis sens dessus dessous, il finit par examiner son corps nu à plusieurs reprises. 
"Maître," appela Violet avec une voix qui sonnait comme un reproche à Oscar, qui demeurait figé sur place et qui la reluquait avec un étonnement excessif. 
Ce fut alors qu'il réalisa finalement toutes ses erreurs. 
"UAAAAAAH ! UAAAAAH ! UAAAAAH-AAAAAH !" 
Le fait qu'Oscar était celui qui criait contribua à l'issue de cet incident. 
Après avoir hurlé à pleins poumons, le visage rouge écarlate et pleurant à moitié, il avait demandé : "Alors, vous êtes humaine ?" 
S'enveloppant dans une serviette, Violet rétorqua : "Maître, vous êtes vraiment une personne pénible." Alors qu'elle chuchotait ceci tout en baissant un peu le visage, ses joues étaient légèrement teintées de rose.
"Poupée de souvenirs automatique". Cela faisait longtemps que ce nom avait provoqué un scandale. 
Son créateur était un chercheur en matière d'automates : le Professeur Orlando. Son épouse, Molly, était écrivaine, et tout avait commencé lorsqu'elle avait perdu la vue. Devenue aveugle, elle avait sombré dans une profonde dépression, à cause de son incapacité d'écrire, ce dont elle avait fait le sens de sa vie, et s'affaiblissait de jour en jour. 
Ne supportant pas d'en être le témoin, le professeur construisit la première poupée de souvenirs automatique. C'était une machine qui transcrivait les mots d'une voix humaine - en d'autres termes, qui servait de secrétaire. 
Il était dit que les livres de Molly avaient ensuite remporté des prix littéraires de renommée mondiale, et l'invention du professeur Orlando avait été réellement considérée comme quelque chose de nécessaire pour le cours de l'histoire. Bien qu'il ait d'abord eu l'intention de n'en faire qu'une que pour son épouse bien-aimée, avec le soutien d'un grand nombre de personnes, cela devint plus tard très célèbre. 
Désormais, une poupée de souvenirs automatique pouvait être louée pour des prix raisonnables, et des établissements pour les emprunter avaient également été établis. En outre, il y en avait un autre type. Les personnes qui écrivaient en tant que secrétaire comme les poupées de souvenirs automatiques étaient désormais affectueusement désignées par le même nom. 
"Poupées de souvenirs automatiques", c'est cela. 
Oscar en parla à son ami après le départ de Violet, et il sembla qu'elle était quelqu'un de célèbre dans ce domaine. 
Quand il lui raconta qu'il l'avait d'abord prise pour une poupée artificielle, ce dernier éclata d'un grand rire. 
"Tu vis vraiment sous un rocher. Comme si une machine aussi belle pouvait exister. 
__ C'est parce que tu avais dit qu'elles étaient artificielles...
__ La technologie humaine n'a pas encore atteint ce niveau. C'est juste que ces poupées robotisées existent aussi. Mais elles sont plus mignonnes. Mais, j'ai pensé... que ce ne serait pas un bon remède pour toi, un casanier qui n'interagit pas avec les autres. Cette fille est une taciturne, mais elle a le pouvoir de restaurer les gens. Elle était bien, n'est-ce pas ?
__ Yep." 
C'était une taciturne, mais en effet, c'était une bonne fille. 
"Elles ne valent pas Violet Evergarden, mais le prochaine fois, je t'enverrai une secrétaire qui n'est pas humaine, pour que tu aies une assistante d'écriture pour un certain temps." 
Finalement, un paquet fut livré à la maison au bord du lac. Il contenait une petite poupée, complètement différente de violet Evergarden. C'était une dactylographe mécanique qui traitait toutes les sortes de voix humaines et en faisait des documents, revêtue d'une jolie robe et assise calmement sur le haut de son bureau. 
__ Je vois ; c'est vraiment extraordinaire.
"Cependant, je ne peux pas la comparer à elle..." Il sourit amèrement, regardant la chambre qu'il lui avait prêtée et où elle n'était plus là. 
S'il lui arrivait de dire "Je suis si seul", il était sûr qu'elle lui répondrait de sa voix qui sonnait si bien : "Maître, vous êtes une personne si pénible". Elle le dirait sans expression, avec seulement un petit sourire sur les lèvres. 
Même sans qu’elle soit avec lui, il avait le sentiment qu'il pouvait entendre cette voix.
Suivant (Chapitre 2) (à venir)
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fauvelienne · 4 years
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Cette lettre est adressée à la personne qui me manque le plus au monde...son prénom c’est Mélanie. J’ai travaillé avec elle pendant 9 mois. Elle est medecin Je cherche a tout pris à la retrouver. Si jamais mes mots vous font penser a elle...dites le moi...
Le 16/11/2020
Mélanie,
Alors déjà salut, j’espère que tu vas bien et surtout que tu te rappelles de moi (j’aurais l’air débile d’écrire un pavé pareil sinon). Je m’appelle Clémence j’étais en stage à l’IES à la ville de C entre avril et décembre l’an dernier. Je sais que ça fait longtemps mais je suis pas trop du genre à écrire aux gens, alors euh bon voilà. Mh je ne sais pas trop comment introduire ce que je t’écris là. Je ne suis pas une grande écrivaine et j’en suis désolée, cette lettre ne sera pas parfaite, pas hyper bien écrite mais dis toi que j’ai rédigé ça avec la plus grande sincérité du monde c’est bien déjà non ?
Si je t’écris, pour te résumer c’est pour te dire combien tu es une personne géniale. Je ne suis pas du genre à dire ça aux gens mais sache le. En d’autres termes quand tu es partie de l’IES ça m’a rendue triste un peu. Et dans un sens je m’en suis voulue mais après coup. Parce-que même si j’ai rarement des regrets envers les gens qui sortent de ma vie pour quelque raison que ce soit, bah...faut croire qu’envers toi c’était le cas un peu. Pourquoi ? Parce que j’aurais voulu simplement te dire merci. C’est un peu bizarre écrit comme ça mais merci pour ta gentillesse, ton calme, ta patience. Ce que tu ne sais (peut-être) pas et que j’aurais aimé te dire c’est que j’ai vécu l’enfer absolu sur mes 9 mois de stage à l’IES. J’ai vécu 9 mois de harcèlement moral et j’ai mis longtemps à en prendre conscience. Le mot semble fort et pourtant il n’en est que réalité. J’ai entendu des trucs horribles sur mon dos...des jugements sur mon physique, sur ma manière d’être, des «elle est grosse » « elle est chelou » « on peut pas lui faire confiance » et je t’en passe. Et bref je te dis pas tout ça pour rien, en fait ce que je te dis là j’aurais tellement voulu prendre mon courage à 2 mains et te le dire avant...j’ai essayé pas mal de fois parce que c’est un peu bateau dit comme ça mais j’avais toute confiance en toi. Je suis quasiment certaine que tu aurais su l’entendre avec toute la bienveillance du monde. Mais tu sais...tu as beau avoir confiance en les gens, avouer qu’on subit quand on te met en tête que tout est de ta faute c’est pas évident. Je voulais aussi te demander pardon de t’avoir toujours répondu avec un grand sourire que ça allait quand tu me posais la question alors que je pensais le contraire. Pardonne moi aussi pour toutes ces fois où je t’ai volontairement fuie, tu sais je ne voulais pas que tu te rendes compte un jour que je n’étais pas la personne forte que je prétendais être, et je voulais encore moins trop m’attacher à toi...parce que je n’aime pas être trop attachée aux gens, par peur de leur faire du mal ou par peur de me faire trahir par la suite ou de moi même blesser les gens. Je suis désolée, désolée de n’avoir pas réussi à te dire toutes ces choses que j’avais sur le coeur. Mais j’ai essayé tellement de fois, de prendre un instant pour tout te dire, et je n’en ai jamais été capable.
C’est pas évident de t’écrire ce que je t’écris là, ça fait déjà quelques temps que je planche sur cette lettre...j’aimerais tellement arriver à enchaîner les mots et les phrases beaucoup plus simplement, que tout soit fluide dans mon esprit, parce-que comme dirait une amie « j’ai des choses à raconter, des émotions à exprimer », en fait...j’aurais mille miliard de choses à te dire et bizarrement ça me demande un effort surhumain. Ça fait revenir beaucoup de ´
souvenirs et ça réveille pas mal d’anxiété pour moi de faire ça. Je me suis longtemps dit que c’était de ma faute, que c’était moi le problème que c’était pour ça que tout le monde disait du mal de moi dans mon dos, que c’était normal si j’entendais rigoler les gens quand je passais devant eux, que c’était purement logique qu’on se moque de moi à chaque fois que j’ouvrais la bouche, que tout le monde est un peu angoissé en venant au travail le matin, que rentrer chez moi et me mettre à pleurer sans raisons tous les soirs c’était juste la fatigue et que c’était pas grave. Et à la finale aujourd’hui je doute de moi un peu tout le temps, je me suis mise en tête que je redoublerai à la moindre de mes erreurs parce que c’est ce qu’on m’a dit « si ça se passe aussi mal qu’ici à l’avenir hésite pas à redoubler ou à changer de voie hein », j’ai mis quatre mois à réaliser que ce que j’avais vécu n’était pas normal. Tu te souviens la fois où je suis venue te voir en te disant que j’avais mal au dos et que je savais plus quoi faire ? Et que tu m’as demandé si je savais ce qui pouvais faire que et que je t’ai répondu « non j’en ai aucune idée » d’un ton assuré ? Bah en fait je savais très bien que c’était parce que je poussais mon corps à bout, que le mental ne suivait absolument plus...j’ai failli te dire « bah oui bien sûr que je sais c’est parce que je me fais harceler ici et que je tiens plus » et j’ai choisi la solution de facilité...et puis j’avais peur des conséquences quand même. Tout le monde n’allait-il pas croire que j’étais une petite menteuse ?
En fait là où j’ai commencé à comprendre que quelque chose clochait c’est au moment où tu es partie...parce que j’ai commencé à comprendre que je bossais dans une institution qui avait de gros problèmes qui dépendait d’une association qui avait de gros problèmes. J’ai mis du temps à comprendre tout ça, sûrement autant de temps que j’ai mis avant de t’écrire cette lettre. Ça prend du temps de connaître la désillusion, ça prend du temps d’admettre qu’on est perdu, (et ça fait mal à la fierté), ça prend du temps de régler des choses avec le monde entier puis avec soi-même avant de se décider à écrire à quelqu’un pour s’excuser de n’avoir jamais rien osé lui dire.
Tout ce que je te dis là est super confus je suis désolée, j’ai mis beaucoup de temps à finir cette lettre (plus ou moins 6 mois) j’ai dû faire la paix à moi même et ne plus rien avoir à voir avec l’IES, j’ai dû prendre du temps, dans les transports, dehors, à la maison. Quand les idées venaient.
Vraiment j’aurais voulu avoir le courage de tout te dire en face, je veux que tu saches que tu es une personne absolument magnifique, que je ne te remercierai jamais assez (pour les enfants que nous avons accompagné) d’avoir essayé de maintenir un minimum de bon sens alors que nous bossions dans une institution où des gens, des professionnels étaient capables d’avoir des attitudes maltraitantes envers des enfants. Et surtout surtout surtout, peut-être sans t’en rendre compte, merci pour la bienveillance dont tu as fait preuve à mon égard j’avais besoin de m’accrocher à quelqu’un pour tenir bon et tu me l’as permis, alors que j’angoissais avant d’aller au travail, je savais au moins que tu serais possiblement là, avec ton grand sourire et ta « tournée de bisous », tes regards en réunion, ton « tu vas bien Clémence ? » dit tout gentilment, ta main sur mon épaule quand tu me disait bonjour et ta gentillesse avec tout le monde. Aujourd’hui je suis en troisième année, mon stage 3 se passe bien, je garde des enfants depuis la rentrée de septembre, quelques soirs par semaine, ça se passe très bien. J’ai regagné de la confiance en moi. J’essaye d’avancer et j’espère avoir mon diplôme. Mes évaluations de stage a l’IES n’ont pas étés très bonnes et ne prennent pas en compte la réalité du terrain et tout ce que j’ai pu vivre mais ce n’est pas tant un problème, aujourd’hui j’essaye de me donner à fond pour prouver que je suis capable, que je serai une bonne éducatrice spécialisée.
Aujourd’hui on est le lundi 16 novembre 2020. J’ai officiellement mis plus de 6 mois à rédiger cette lettre. J’ai choisi de ne rien modifier. De garder chaque phrase telle quelle au moment où je l’avais écrite Cet après-midi je vais aller récupérer mes derniers écrits à l’IES et après je n’aurais plus rien à voir avec eux et tu ne peux pas savoir combien j’en suis soulagée. Il a fallu presque 1 an pour que je puisse tout récupérer. J’ai eu mes sources pour savoir que c’est et c’était bien pire que tout ce qu’on a connu là bas. Il paraît et je n’ai aucun doute là dessus que c’est devenu très très très violent pour les pros qui travaillaient là bas.
En un an je ne t’ai pas oubliée. Je voudrais que tu saches qu’aujourd’hui je vais mieux. Que je me bats chaque jour un peu plus. Que je vais obtenir mon diplôme. Et je veux que tu saches que je te remercie pour tout. De m’avoir aidé à tenir bon. D’avoir eu tant de bienveillance à mon égard. Parce que j’en avais besoin.
J’espère ne pas te déranger, que ma lettre n’était pas trop longue ni trop décousue. J’espère sincèrement que tu vas bien, que tu as trouvé un poste dans lequel tu t’épanouis. Que tu prends soin de toi et que tu diffuses toujours autant de douceur et de bonne humeur autour de toi.
Je te le redis,tu es une personne exceptionnelle et je ne t’oublierai jamais. Je te suis reconnaissante pour tout ce que tu m’as apporté.
J’espère croiser de nouveau ton chemin un jour qui sait. Je t’envoie des miliards de bonnes ondes
Clémence
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norellenilia · 4 years
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Replay, la suite
Alors... Qu’est-ce qui change avec les épisodes 25, 26 et 27 ?
En termes d’observations générales, c’est surtout des détails, mais des détails qui impactent considérablement ma compréhension du scénario.
Par exemple, et c’est très con, mais je comprenais pas le fait que Valkyon et Lance aient été pondus par Tia (c’est grave bizarre dit comme ça mais c’est la réalité des événements lol) au moment du Sacrifice Bleu, mais qu’ils aient que “20-25 ans”. Alors avoir cette toute petite confirmation dans la route de Valkyon qu’ils ont “couvé pendant des siècles” ben d’un coup ça prend tout son sens. Surtout dans le contexte d’une oeuvre reconnue pour ses trous de scénario énormes, une petite info comme ça me permet de me dire que c’est pas encore un truc auquel ils ont pas réfléchi.
La seule question que je me pose, c’est par rapport au fait qu’ils ont été pondus sur Terre, du coup. Alors j’ai cru comprendre qu’à sa création, Eldarya a “avalé” des éléments terriens, genre Memoria ou le torii du temple fenghuang (voire des trucs mythiques genre l’Atlantide mais ces légendes datent de bieeeen avant le Sacrifice Bleu alors je comprends pas trop où ça s’est barré en attendant), donc j’imagine que leur volcan a été avalé aussi mais c’est un peu confus, ça aurait été bien qu’on ait des infos sur le processus parce qu’à part de vagues allusions on sait pas grand chose. Peut-être qu’il faudrait que je revoie le cours d’histoire de l’épisode 14.
C’est aussi via la route de Valkyky qu’on apprend que s’il n’a pas ressenti la présence de Lance, notamment à l’épisode 15, c’est parce qu’il ne s’est pas entraîné sur ses pouvoirs de dragon. Alors ok du coup je veux bien. Je suis juste un peu étonnée parce que bon, il aurait pu sentir une puissante aura, similaire à la sienne, je sais pas, encore une fois c’est un truc intéressant mais pas développé.
Pareil quand on voit le CDC préparer l’expédition pour aller sauver Erika, avec Valkyon du coup on ne voit pas Ykhar aller parler à Leiftan, alors que c’est censé être le détail qui nous tease la mort de la brownie et nous permet de situer à quel moment ça a eu lieu... Déjà qu’en ayant suivi la route de Leiftan, il a fallu que je revisionne l’épisode pour comprendre que c’était à ce moment-là et que c’était donc bien Leiftan qui l’avait tuée, je comprends pourquoi ça a été vu comme une énorme incohérence...
Pour moi ces détails auraient dû être dans toutes les routes, surtout le truc de Leiftan.
(Je reviens juste sur les dragons, y’a un autre truc que je pige pas : les descendants des dragons c’est qui ? C’est bien uniquement les dragons qui ne sont pas de sang pur ? Puisque Valkyky et Lance étaient “la première naissance de dragons depuis 100 ans” et que tous les dragons se sont/ont été sacrifiés ? Est-ce que les hybrides ont eu le droit d’aller à Eldarya ? Sinon quoi, ils ont été chassés sur Terre ? C’est confus...
D’ailleurs un truc dont j’avais pas parlé dans mes avis c’est l’insistance sur la pureté de la race par Fafnir lol.)
La mort d’Ykhar a eu un peu plus d’impact sur moi que lors de mon premier playthrough parce que j’ai joué les épisodes presque coup sur coup. On la voit moins dans les épisodes avant sa mort, certes, mais vu que ça restait proche, voilà. C’est un truc à prendre en compte quand on fait un jeu avec un rythme de parution tous les deux mois : y’a des trucs qu’on va oublier entre temps, tout le monde ne va pas jouer tous les épisodes à la suite, et ce sera encore plus vrai avec le changement de système.
En ce qui concerne Leiftan, c’est HYPER malsain de l’entendre dire des trucs comme “je n’avais aucune assurance qu’Erika puisse ME revenir” ou “ma bien-aimée” ou “plus que jamais, nous serions lié-e-s” alors qu’elle est pas avec lui ??? (Notez que même en étant avec lui la dernière phrase reste hyper creep). On insiste aussi beaucoup sur le fait qu’Erika dit “je reconnaîtrais le daemon ENTRE 1000 !!!” mais un câlin de sa part quand elle se réveille du coma et elle oublie tous ses doutes... Surtout qu’on parle d’énergie qui lui a été transmise, juste après elle voit Leif à moitié crevé et elle est censée avoir des doutes sur son lien avec le daemon...
Lance est vraiment glauque, aussi... J’ai pris les réponses positives sur un truc de soluce et je me disais “cool, la réponse où on se laisse pas marcher dessus est positive, ça m’arrange” sauf qu’après il répond “Tu es mignonne quand tu résistes” alors oui mais non. Et surtout, j’ai appris (en traînant ici d’ailleurs lol) que quand on refuse de coucher avec son CDC à chaque fois, Lance dit, en tout cas avec Valkyon, "ah tu n'as pas encore eu l'occasion de souiller/salir cette petite vierge" (le screen était en espagnol : “mancillar a esta virgencita”) “et vu la tension qui émane de toi c’est pas l’envie qui t’en manque” c’est quel niveau de glauquitude, ça ?!
Ce que je remarque aussi, c’est que la relation est tellement centrée autour du cul que même dans le purgatoire Erika elle pense d’abord à pécho Valkyon, et le scénario se sent obligé de le préciser quand “ce soir-là, nous ne fîmes pas l’amour” genre iels le font dès qu’iels partagent un lit lol. Pourtant avec Valkyon ça semblait mieux parti pour une relation plus approfondie, surtout vu le lien du personnage avec l’intrigue principale et le fait que Valkyon déclare vouloir autre chose que du q, mais au final, à part le partage du secret de leurs races et une scène où Valkyky se confie sur son enfance, ben y’a pas beaucoup plus qu’avec Leiftan.
Des trucs en vrac :
- Même chez Valkyon Erika ne sait pas si elle doit lui en vouloir d’être parti avec Lance pour lui sauver la vie, gné. L’hallu causée par les marids a aussi l’air de dépendre du CDC.
- On sait pas quels sont les conséquences du lien Erika/Oracle après la mort de cette dernière, ni ce qu’était cette chaleur qui a été transmise à Erika.
- En fait j’réalise qu’on sait RIEN d’Erika, de son passé, à part une vague anecdote tous les 5 épisodes, et encore. On sait même pas son âge, on sait pas ce qu’elle a fait comme études, la fin des études ça peut être 18 ans comme la trentaine, ça change quand même un poil.
- On nous a annoncé entre la poire et le fromage que Miikonne était amoureuse de Lance, mais pareil on sait rien de leur relation. Limite on dirait que Lance était pas au courant et que Miiko le kiffait en secret lol. D’ailleurs j’aimerais bien savoir à quand ça remonte la période où la Garde était Cro Meychante, parce que si c’est juste avant Miiko, ça veut dire que son super mentor “un peu pervers mais qui fait bien son boulot lolololol” c’était un méchant mais elle a rien suivi de ses préceptes. Ça a l’air quand même relativement récent puisque Naytili a été virée par la Garde Meychante et elle a pas l’air méga ancienne, mais en même temps j’sais pas sa race.
- D’ailleurs Miiko je l’ai pas rattrapée après la mort d’Ykhar du coup je pensais que ça nous épargnait la besogne de devoir l’accueillir dans notre lit mais en fait elle s’invite quand même. Jeu à choix, qu’ils disaient ! (”Non mais c’est pour introduire l’info qu’Ykhar a été assassinée è_é” Genre y’a pas 36 occasions après...) 
- La mort du familier d’Ykhar c’est encore plus le bazar que ce que je croyais. Non seulement dans le 26 les scénaristes se sont plantés sur le lieu de sa mort (on nous parle de la bibliothèque alors que c’est le kiosque), mais en plus on nous dit qu’il a été éventré alors qu’il a été égorgé.
- Dans le 27 quand Erika se morfond de l’absence de Valkyon j’ai fait un bond sur ma chaise quand Floppy s’est mise à nous parler x) Mais oui du coup on a plusieurs occurrences où elle comprend les familiers mais c’est jamais expliqué qui où comment pourquoi ?? D’ailleurs j’espère qu’on aura des nouvelles de Floppy après la fin de la saison 1.
- Twylda à un moment elle dit à Hua que c’est parfois dur parce qu’elle a personne d’autre à qui parler sur le fait d’avoir perdu un enfant, mais je croyais que le refuge c’était un truc pour des faëries qui avaient vécu la misère, l’exil et machin, ‘fin c’est des réfugié-e-s quoi, ça me paraît gros qu’elle soit la seule personne à avoir perdu un enfant.
- J’ai eu l’impression que y’avait moins de monde à chercher dans le 27, y’a des dialogues que j’ai pas eus par rapport à la première fois, on dirait. Bon ça a été compensé par le fait que les fenghuangs me fuyaient à la fin lol
J’ai fait le compte des dialogues dans l’épisode 27, je pense que je le ferai pour les trois derniers épisodes, histoire de voir. Je suis surtout curieuse du 30, il a l’air moins gourmand en déplacements, mais forcément y’a énormément de texte, j’appréhende un peu la différence :’)
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sur-un-fil · 3 years
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“Le karma est une saloperie...”
Ma participation au deuxième concours de @nayialovecat! Dans les deux langues, bien sûr... Un (immense!) merci à @waruihoshi pour sa correction de la VA, sans elle j’aurais eu trop honte pour participer! C’est vraiment une petite nouvelle, pas la meilleure, mais c’est la première fois que je participe à un concours et surtout pour un texte en anglais. Voilà voila :) (La version anglaise est juste au-dessus.)
Quinze ne méritait pas ça. Il n'était pas une mauvaise... Personne, et d'aussi loin que remontaient ses souvenirs (c'est-à-dire jusqu'au matin précédent), il n'avait rien fait qui justifie qu'il se retrouve ficelé et laissé en patûre au Démon. À part tomber dans un piège, bien sûr. Ce n'était pas juste. Il lui restait encore plusieurs heures à vivre, il ne voulait pas finir comme ça ! Bon, il reviendrait à la vie au prochain cycle, mais depuis quelque temps, ils étaient devenus anormalement longs. Qui sait s'ils ne cesseraient pas tout simplement un jour ? Aujourd'hui, par exemple ? Avec la poisse que se traînait Quinze, s'était tout à fait possible ! Alors quand le Démon lui proposa une chance de survivre, il sauta sur l'occasion. Deux minutes, c'était toujours ça. Quinze ravala sa première impulsion , qui était de s'asseoir par terre pour pleurer et réfléchit tout en faisant mine de négocier avec Bendy. Il devait le surprendre. Faire preuve d'ingéniosité. Pas évident, ça, pour des êtres faits d'encre, de magie noire, de désespoir et de petites habitudes. Mais Quinze n'était pas idiot. Et surtout, il était ami avec John. John qui revenait toujours de chez Sammy avec un sourire béat. Il ne croyait pas une seconde que l'abomination en face de lui était un dieu. Non, c'était un pauvre monstre comme eux tous, mais un monstre avec des crocs, des griffes et un sale appétit. Oui, mais avec une ou deux faiblesses...
- Plus qu'une minute vingt, mon joli petit snack, grinça Bendy d'un ton narquois.
Quinze tressaillit. Et s'élança. Ils n'étaient pas si loin de son but. Et à ce moment-là du cycle, Quinze était pratiquement certain de savoir où le trouver. Il courait aussi vite que possible. Si le Démon était fair-play, il garderait cette forme de grand diable biscornu à la jambe abîmée, ce qui lui laisserait une chance de le battre niveau vitesse. Mais Bendy avait faim... Quinze se força à ne pas penser à ce qui lui arriverait si le Démon prenait sa forme bestiale. Il se cognait aux murs en tournant dans les couloirs, sautait par-dessus les flaques noires qui clapotaient sous le martèlement de ses pieds, se faisait mal aux mains en repoussant les portes... Mais il n'y pensait pas. Tout en fuyant, il essayait de mobiliser tout ce qui lui restait comme persuasion. Il était incapable de dire depuis combien de temps il courait, ou même si Bendy le poursuivait déjà. Et il n'allait pas s'arrêter pour écouter. Sur les murs s'étalaient les slogans de Sammy, ce qui lui confirmait qu'il était sur le bon chemin.
Le chemin qu'ils évitaient tous soigneusement, d'habitude.
Et il tomba sur lui. Littéralement. En ouvrant la porte de la salle de radio, il percuta Sammy et le renversa par terre, emporté par sa vitesse et son soulagement. Avant que l'ex-musicien ne puisse ouvrir la bouche pour l'insulter (et sûrement lui promettre une punition très douloureuse), Quinze inspira profondément, se releva sur les mains pour le regarder dans les yeux - dans le masque plutôt - et brailla avec conviction :
- JE VEUX ME CONVERTIR !
Sammy en resta saisi. C'était la première fois qu'un de ces... Trucs inutiles venaient volontairement vers lui.
- C'est... C'est vrai ? Je veux dire... Bien sûr.
Quinze opina frénétiquement, persuadé d'entendre déjà arriver le Démon.
- Euh... Et bien, nous allons d'abord te parler de notre Seigneur, et...
- NON! Non. Erm, excusez-moi. Trop de foi. S'il vous plaît, cher prophète, pourriez-vous me baptiser tout de suite ? J'en ai BESOIN, vous comprenez ? Ca ne peut pas attendre !
Quinze pouvait voir briller les étoiles dans les yeux de cartons de Sammy. Cette capacité qu'il avait d'animer son masque lui avait toujours fichu la frousse. Mais si ce taré parvenait à lui sauver la vie, il se jurait de... De... D'éviter de se moquer de lui trop souvent avec ces potes. Voilà. Il lui devrait bien ça.
Il se poussa et sauta sur ses jambes, puis tendit la main et releva Sammy. Il le poussa ensuite le plus respectueusement possible dans la salle de radio et ferma la porte. C'était une protection dérisoire contre Bendy, mais peut-être qu'elle lui laisserai quelques secondes de plus ? Il fallait essayer.
Sammy se tenait au milieu de la pièce, les bras ballants. Il semblait complétement dépassé par les événements. Quinze, pressé de sauver sa peau, se jeta à genoux devant lui. Il baissa ensuite la tête et joignit les mains, comme il avait parfois surpris John le faire. Sammy parut sortir de sa stupeur ravie. Il galopa jusqu'au fond de la pièce, farfouilla dans une étagère et revint vers lui d'un pas que Quinze jugea joyeux, même du fond de sa peur. Il planta ensuite des bougies autour de Quinze en formant un cercle, les alluma avec une dextérité née de l'habitude (et de l'ennui aussi). Curieux, Quinze releva un peu la tête. Sammy portait un masque propre, qui arborait un sourire plus large que celui du petit diable lui-même. Il avait dressé derrière lui un grosse représentation de Bendy en carton et il se tenait devant Quinze, les bras levés et une petite coupelle dans la main droite.
- Mon cher... commença Sammy d'une voix puissante.
Il baissa soudain la tête vers son futur adepte, qui frémissait d'impatience et de terreur.
- Tu t'appelles comment ?
- Quinze, cher prophète, répondit Quinze en appuyant sur les derniers mots. Il aurait juré que Sammy se redressa en répétant d'un air incrédule " Cher prophète".
- Mon cher Quinze, j'ai le plaisir de t'accueillir parmi les disciples de notre Seigneur Bendy. Tu as fait un long chemin pour arriver ici...
" Mais très rapidement, crois-moi !" pensa Quinze aigrement.
- ... et nous te rassurons. Tu as fait le bon choix. Une vie pleine de joie et de devoirs t'attend! Tu vas nous...
Quinze n'écoutait pas vraiment. Il dressait l'oreille, en levant intérieurement les yeux au ciel, agacé par la grandiloquence de Sammy. Qui finit enfin par se taire, peut-être à court d'inspiration. L'ex-musicien leva sa coupelle vers le plafond. Puis il la lui versa sur la tête. C'était froid et bizarrement épais. Et ça sentait...
" ... le bacon ? Il est vraiment en train de me baptiser avec de la soupe?"
- Tu fais à présent partie de notre communauté. Nous sommes quand même trois !
Et Quinze l'entendit enfin. Le bruit sourd de lourdes mains griffues sur le plancher. Il essaya de garder son calme. Il lui restait encore une poignée de secondes, alors il fallait tout tenter.
- Prions ! s'exclama-t-il fortement. Il espéra que Sammy prendrait la tension dans sa voix pour une foi nouvelle et vibrante.
Sammy eut l'air si ravi de sa proposition spontanée que Quinze sentit naître un début de culpabilité. Qui disparut bien vite quand il se souvint que son "cher prophète" l'avait précédemment condamné à une mort affreuse.
Frissonnant, il joignit sa voix à celle de Sammy, entonnant avec lui une prière qui lui sembla ridicule, même s'il avait oublié à quoi elles ressemblaient. Il baissait la tête, agenouillé dos à la porte, avec le taré qui récitait joyeusement à côté de lui quand la porte fut arrachée de ses gonds. Il ne bougea pas, priant plus fort, alors que Sammy tournait la tête.
- Mon Seigneur! Quelle heureuse surprise ! J'ai une excellente nouvelle : vous avez de plus en plus de croyants !
Du coin de l'œil, Quinze vit distinctement le grand méchant Démon de l'Encre tressaillir et faire un pas en arrière devant la chaleur de l'accueil du fanatique masqué. Il passa seulement sa grosse tête cornue par l'encadrement de la porte.
- J'avais oublié que t'étais là, Sally.
- ... Sammy, Seigneur.
- Oui, c'est ce que j'ai dit, répliqua Bendy de sa voix grave et grinçante. Attends... Qu'est-ce que tu me racontes ? Quels croyants ?
- De nouveaux agneaux égarés ouvrent les yeux et viennent pour vous adorer ! C'est magnifique ! Nous allons pouvoir vous honorer comme il se doit. Trois croyants ! Imaginez le nombre d'autels que nous pourrons construire ! - Q... Quoi ?
- Vous serez enfin satisfait ! D'ailleurs, votre présence ici est une preuve. Je n'ai jamais l'honneur de vous voir à ce moment-là du Cycle. D'habitude, je dois vous chercher longtemps, voire me cacher pour vous voir. Mais vous êtes venu de vous-même. Vous avez dû sentir la puissance de notre amour. Alors plus vous nous ferez la joie d'être parmi nous, plus notre foi sera forte !
Quinze continuait à prier distraitement, en disant tout ce qui lui passait par la tête et qui avait l'air un peu religieux, mais en ne ratant pas une miette de ce qui se passait près de lui:
- Et nous vous remercions, O Encre Noire, pour tous ces merveilleux films que vous avez faits. Pour la solidité de leur pellicule, qui nous permets de continuer à vous admirer... Ainsi que pour, euh... Le mobilier... Non... Pour la soupe au bacon. Oui, ça par contre, c'est vraiment un miracle qu'on en trouve encore !
Il vit Bendy lui jeter un coup d'œil plein d'envie, avant de reporter rapidement son attention sur Sammy, illuminé de bonheur, qui avançait vers lui les bras grands ouverts. Le Démon de l'Encre eut l'air d'avoir peur de ce qu'il avait l'intention de faire et recula encore comme un grand chat nerveux.
- C'est pas la peine, vraiment... grommela Bendy.
Sammy approchait toujours, l'air terriblement affectueux, et le Démon fit carrément volte-face pour partir à toutes jambes dans le couloir. Le prophète baissa les bras lentement, la déception inscrite sur son masque en carton. Puis il se tourna vers Quinze, qui en avait profité pour se relever et qui ne pouvait contenir son sourire. Il était vivant ! Il avait échappé à Bendy! C'était un merveilleux, un magnifique cyc...
- Bien! Visiblement, notre seigneur, submergé de joie, a dû partir. Nous devons maintenant nous montrer digne de sa confiance ! Je vais t'apprendre les slogans que nous allons peindre sur les murs, et te montrer comment faire des autels. Mais je pense que nous allons aussi devoir innover. Nous sommes plus nombreux, donc nous devons faire de nouvelles choses. Nous n'allons plus nous quitter, maintenant, Quinze. Il y a tant à faire !
Quinze sentit son bonheur d'avoir survécu s'éteindre à la perspective de devoir passer tous les cycles suivants à faire des trucs idiots et inutiles, prisonnier d'un fanatique beaucoup trop enthousiasmé par sa foi. Qui parlait beaucoup. Et qui était bien trop dangereusement doué avec une hache pour que Quinze puisse s'enfuir aussi.
Peut-être qu'être mangé par Bendy n'était pas si mal, finalement. Au moins c'est rapide.
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alexesworld · 4 years
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Ceux qui partent et ceux qui restent
Chapitre 6: Vérité ou conséquence
~16 ans ~
Le quatre mai 2015, un lundi, Benjamin fêtait ses seize ans. Les gars de son équipe de soccer avaient décoré son casier avec une banderole rose « Sweet sixteen » qu’ils recyclaient depuis le début de notre quatrième année au secondaire et des ballons rose brillant. Ils seraient forcés, comme à chaque anniversaire, de l’enlever avant l’heure du dîner, mais ce n’était pas ça qui les empêcherait de traiter le fêté en roi toute la journée. On peut dire beaucoup de choses sur les groupes d’amis, mais la seule chose qu’on ne peut leur enlever, c’est leur amour profond les uns des autres. Il s’exprime peut-être à coup d’insultes, de mauvais coups et de « big » bien sentis, mais je ne crois pas qu’il existe quelque chose de plus pur qu’une réelle amitié entre garçons dans une école secondaire.
Vincent Asselin, capitaine de l’équipe de soccer et meilleur ami de Benjamin, m’avait chargée du gâteau – forêt noire – le préféré de Benjamin que j’avais passé mon dimanche à préparer avec ma mère. Elle ne m’a rien dit, mais je sentais qu’elle avait envie de me poser des tonnes de questions. Ben et moi avions passé une bonne partie de notre été ensemble, parfois avec Camille, parfois avec Vincent et parfois seulement tous les deux. J’aimais le Benjamin d’été, celui qui passait ses journées en maillot de bain au cas o�� l’envie lui prendrait de sauter dans la piscine, celui qui était passé des agrumes masculins à la papaye et à la noix de coco de la crème solaire, celui qui avait laissé pousser ses cheveux pour se donner un style de surfeur californien et celui qui m’invitait à le regarder arbitrer des parties de mini-soccer juste pour pouvoir aller manger une crème glacée trempée chocolat-peanuts après. Il y a ce phénomène, chez les garçons, qui dit qu’au retour des vacances d’été, certains reviendront complètement transformés. Leur voix se sera stabilisée, au revoir les élans aigus lors d’envolées dramatiques, ils auront assez grandi pour dépasser les filles de trois têtes et leurs bras ne seront plus de simples baguettes chinoises, mais leurs biceps seront garnis de cette petite colline caractéristique des hommes adultes. Cette transformation-là, Benjamin l’a eu au retour de ses deux semaines au camp de perfectionnement de soccer. Sans être un homme, son visage contenait beaucoup moins de traits enfantins. Adieu joues rondes et bonjour pommettes saillantes. Il avait toujours été beau, mais il n’était plus simplement joli, il était attirant. Vincent aussi d’ailleurs. Et ça n’a pas échappé à Camille qui réservait désormais ses plus beaux bikinis pour les rares fois où nous allions tous les trois, elle, Ben et moi, nous baigner chez Vincent.
J’ai donc transporté mon gâteau dans l’autobus, puis dans le deuxième puis à travers toute l’école jusqu’à la salle des profs où le coach Greg avait promis de nous fournir un accès au réfrigérateur jusqu’à l’heure du dîner. Dîner où j’ai appris – trois semaines après les autres – que Benjamin organisait un party pour sa fête le samedi suivant.
- Tu l’avais pas invitée, gros épais? a demandé Vincent.
- Elle serait la seule fille, je savais pas si ça l’intéresserait.
- Ben, invites-en d’autres! Sabine, Florence, Kimberly, Mathilde, son amie Camille, etc. Si t’es pour faire un party, fais-en un qui a de l’allure.
C’est comme ça que Sabine, Florence, Kimberly, Mathilde, mon amie Camille, plusieurs autres et moi avons été invités au seizième anniversaire de Benjamin Hervieux.
Le stress de choisir la bonne robe avec les bons souliers, le bon maquillage avec le bon parfum était beaucoup plus intense que jamais auparavant. Camille et moi sommes allées magasiner jusqu’à Laval pour trouver le bon ensemble. Chic, mais pas trop Noël, révélateur, mais pas trop aguicheur, et juste assez nous.
Il faisait noir dans le sous-sol de la maison à étage des Hervieux. Seules quelques lampes allumées dans les coins fournissaient un peu de luminosité. La musique était forte, beaucoup trop forte. Le quartier au complet devait entendre le dernier album de Drake au point de pouvoir apprendre les paroles. Tout le monde était là, de l’équipe de soccer à celle de hockey élite AAA, de la troupe de théâtre aux étudiants au programme international. Même quelques étudiants en science et en robotique, ceux qui aidaient les autres avec leurs devoirs, avaient été invités. Il y avait une table avec des bols remplis de croustilles, de bonbons, de popcorn et même un avec des crudités, mais le bol que tous les invités s’arrachaient, c’était celui rempli d’un liquide rouge avec des tranches d’agrumes au fond. C’était fort, mais pas autant que celui qu’avait fait ma mère pour mon anniversaire. « T’as pas vraiment eu seize ans si t’as pas fini la tête dans le bol de toilette. » Ou, dans le cas de plusieurs des invités de la soirée de Benjamin, la tête au milieu de la haie de cèdres.
C’était une belle soirée, sans plus, jusqu’à ce que Vincent décide qu’il était temps de jouer à un jeu. Vérité ou conséquence a gagné le vote du public malgré mes suggestions de boulette et de Scattergories. Tous assis en cercle, certains sur les divans, d’autres par terre, une bouteille d’alcool fort au milieu pour décider qui allait commencer, les mauvaises décisions nous sont tombées dessus.
- Ben, vérité ou conséquence? a demandé Noémie, une des amies de Sabine et une des filles les plus cool de l’école.
On en était à notre troisième tour et comme presque toutes les conséquences consistaient à boire un shooter de vodka, nous étions tous un peu – beaucoup – saouls.
- Vérité.
- Sur qui t’as un crush?
Même moi, assise de l’autre côté du cercle, j’ai vu les joues de mon ami rougir. Son regard s’est dirigé vers moi avant de répondre.
- Sur personne.
- C’est vérité ou conséquence, Benjamin. Il faut que tu sois honnête.
- Conséquence d’abord.
Vincent a essayé de s’interposer devant Noémie en tendant la bouteille presque vide qui, selon moi, sentait le dissolvant à vernis à ongles, à Benjamin, mais elle l’a repoussé d’une main.
- Embrasse la nouvelle. Sur la bouche.
La nouvelle. C’était moi ça, la nouvelle. Noémie et plusieurs autres élèves n’ont jamais pris la peine d’apprendre mon nom. Je suis restée la nouvelle jusqu’à la remise des diplômes.
- C’mon, Noé, a dit Sabine, c’est chien.
Mais Noémie n’a rien voulu entendre. Benjamin s’est donc levé, il a marché vers moi et s’est arrêté à un centimètre de mon visage. Avant même qu’il n’ouvre la bouche, j’ai senti le mélange du punch rouge de Vincent et de la vodka. Ses lèvres brillaient du sucre contenu dans tout ce qu’il avait mangé et ses pupilles étaient aussi dilatées qu’une pièce d’un sou. Je sentais mon cœur battre jusque dans mes talons. Il n’avait jamais été si proche de moi. Personne n’avait été si proche de moi depuis mon bisou avec Julien Langlois en sixième année. Je l’ai revu, dans son maillot de bain jaune près de la piscine chez Vincent, dans ma chambre, couché sur mon lit après qu’on ait écouté le dernier film de Star Wars, sur le terrain de soccer courir après le ballon avec Vincent ou, sur un terrain beaucoup plus petit, avertir Timothy, cinq ans, qu’il n’avait pas le droit de pousser Eliott pour lui voler le ballon. Je l’ai revu m’apporter des bonbons la semaine dernière après mon examen de math pour me féliciter. Et je l’ai regardé, là, debout devant moi, me dépassant d’une tête et j’ai eu envie que Benjamin soit encore plus proche.
- On peut faire semblant si tu veux. Je peux t’embrasser sur le coin de la bouche, personne verra la différence.
- Non, embrasse-moi pour vrai.
J’avais raison, ses lèvres étaient sucrées. J’ai même goûté les jujubes aux pêches et les M&M quand sa langue s’est frayé un chemin jusque dans ma bouche. La vodka aussi qui, soudainement, ne goûtait plus aussi mauvais.
Ça s’est fait tout doucement, entre Ben et moi. La transition d’ami à beaucoup plus, était aussi douce que lui. Au lieu de simplement marcher près de moi en attendant l’autobus, il me tenait la main, ses doigts emmêlés aux miens. Il me donnait un bisou sur la joue en venant s’asseoir près de moi à la cafétéria, me chuchotait qu’il me trouvait jolie quand il débarquait chez moi le samedi matin pour qu’on fasse nos devoirs. Ça n’a jamais été bizarre, ça s’est fait naturellement. Ce n’est que l’été entre notre quatrième et notre cinquième année au collège que j’ai osé lui demander ce qu’il aurait répondu à la question de Noémie.
- Toi, j’ai eu un gros crush sur toi dès que je t’ai vu dans le cours de monsieur Drouin. Toi, ça a changé quand pour toi?
- Quand tu es revenu de ton camp de soccer. Je t’ai trouvé très beau.
C’était quétaine, mais ça résumait bien notre relation. Et ça écœurait bien Noémie et toutes les autres filles qui m’enviaient.
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lillahejdo · 4 years
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Dimanche 27 décembre
Ça faisait un moment que je voulais venir écrire mais j’ai pas eu beaucoup de temps. J’espère que vous avez passé de bonne fête. Pour ma part ce fut assez fatigant. D’abord le 24 où j’ai pu passé la journée chez moi grâce a mes supers internes avec skype avec mes parents le soir. Puis garde aux urgences pédiatriques le 25 de jour et de nouveau skype avec mes parents le soir et enfin garde le 26 de 13h à 9h ce matin, garde assez mouvementée. Ça me fait assez bizarre parce que j’ai toujours eu l’habitude de fêter Noël chez moi. J’ai été gâtée par le père noël comme chaque année ^^ Ça me rend un peu triste de ne pas l’avoir chez moi parce que c’était probablement le dernier Noël de l’un de mes chiens parce qu’il a un cancer et que cet été on nous a dit qu’il ne lui restait pas plus d’un an a vivre... J’aurais aimé être là. C’est pas pareil par skype.
Pendant ma garde de cette nuit, j’ai mangé avec A., une interne que j’avais déjà croisée en HDJ mais qui est en digestif et pas en pneumologie. Elle est vraiment sympa, j’ai passé un bon moment avec elle. D’ailleurs elle m’a dit que C. (l’interne avec qui je suis en HDJ, c’est bon vous suivez?) me trouvait géniale et tout. Je crois que j’ai du piquer un fard à ce moment là, j’étais très gênée, j’arrêtais pas de dire merci XD C. est vraiment trop gentille, elle est adorable et du coup ça me fait un petit pincement quand même de me dire que j’ai bientôt terminé mon stage. Et pourtant au début c’était pas gagné. Je redoutais vraiment d’aller en pédiatrie parce que je ne suis vraiment pas à l’aise avec les enfants, encore moins qu’avec les adultes et pourtant avec eux c’est déjà pas gagné ^^’ J’aimerai bien rester en contact avec C. après le fin de mon stage. J’ai déjà son numéro mais je ne sais pas si j’oserai envoyé un message comme ça, sortant de nul part.
Comme j’ai reçus des aiguilles en métal pour noël je vais pouvoir m’atteler à mon prochain projet tricot, enfin quand j’aurais un peu plus de temps et quand j’arrêterai de m’endormir à 21h30 XD Les aiguille que j’ai déjà sont en bambou et elles se tordent facilement et j’en ai même cassé une paire. Du coup je vais les garde pour les petits ouvrages pas trop lourds. Donc mon projet c’est de tricoter un bonnet pour mes grands parents. Bon, je ne sais pas combien de temps je vais mettre à faire les trois mais j’espère ne pas mettre trop de temps, j’aimerai bien qu’ils les aient pour l’hiver prochain (a condition qu’on ait encore un hiver l’année prochaine...). Et le projet d’après ça sera de faire un bonnet pour mes parents et pour ma sœur.
Samedi prochain c’est mon anniversaire. Ma soeur compte venir avec un gâteau avec son copain et leur chien nouvellement adopté. Je vous raconterai comment ça s’est passé. Au final, j’écris ici surtout pour pouvoir me souvenir de tout ces moment plus tard. Même si c’est pas très détaillé, ça aidera. Parce que j’ai pas envie d’oublier ces moment, j’ai pas envie d’oublier les paroles gentilles de C. et de A. Alors même si je fini par oublier leur nom, peut être que j’arriverai à me souvenir des images, de leur visage en relisant un jour ces lignes.
Et vous savez ce que j’écoute en écrivant?? Non?? Les musiques d’Harry Potter! Ben oui je reste et resterai toujours une fan inconditionnelle ^^’
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loplo-eldarya · 5 years
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Y e s, zuper, joie & bonheur
Ok, alors je commence à en avoir un peu ras le cul du bonbon rose là, donc pour ouvrir les yeux un peu à tout le monde on va dévoiler toute l’histoire.
Vous me connaissez peut-être, (ou peut-être pas, au pire on s’en fout) je suis une joueuse d’Eldarya sur le serveur FR, je gère le Markable Elda + quelques stylish etc.
Ce post, sera l’unique post de ce tumblr parce que j’ai quand même pas que ça a faire. Il sera évidemment en réponse à @sugariel, @party-time-with-sodariel ou je ne sais quelle autre personnalité qu’elle s’est inventée.
On va tout reprendre dans l’ordre, voulez-vous?
Je suis co-gérante sur le topic Ma Découverte Du Jour (MDDJ pour les intimes), c’est à dire que mon rôle est de faire en sorte que le topic reste ouvert en empêchant la création des conflits (bon ça a pas trop marché pendant un moment mais là ça va mieux, d’ailleurs merci les gars je vous aime). Donc, quand il y a un post qui ne respecte pas les règles, j’interviens en faisant un post pour demander au joueur d’éditer ou supprimer son post. Jusque là ça va, c’est le rôle d’un gérant de topic, on va pas partir en débat sur ça.
J’ai dû intervenir à plusieurs reprises pour les posts de Sugariel qui n’étaient pas dans les règles, dont une fois où nous avons parlé par MP:
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(J’utilise pas tumblr, je sais pas si c’est flou ou pas? Je met le lien >là au cas où jpp on dirait mes grands parents qui se servent d’un ordi )
Ok donc, mon dernier message elle l’avait clairement mal pris, pourtant je dit clairement que c’est un exemple (et je rappelle, exemple=quelque chose pour illustrer nos propos qui ne reflète pas forcément la façon de penser d’une personne). Quoi qu’il en soit, elle l’a mal pris, bon d’accord tant pis c’est pas la fin du monde, on passe à autre chose.
SAUF QUE NON, apparemment elle n’est pas passée à autre chose puisque à chacun de ses posts sur MDDJ, on avait le droit à une petite pique de sa part. Sacrément lourd, mais on bon en a fait abstraction.
Petit saut temporel de 2 mois un truc dans le genre: sur la section Champs des Ludis, Sugariel s’embrouille avec une joueuse sur un topic. Les deux ayant atteint les 4 avertissement, elles sont toutes deux bannies pour une durée de 2 jours. Et comme il est possible de le voir dans les règles de chaque section:
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La joueuse perd donc 2 de ses topics sur la Section Champ des Ludis, mais la modératrice en charge de la Section Jeu Eldarya (où se trouve le Fan Club d’Alajéa jusqu’alors tenu par Sugariel) ne ferme pas ledit topic, n’ayant pas vu le ban de Sugariel. A partir de là, l’histoire aurait pu s’arrêter là, tout le monde est content et tout va bien. MAIS NON, dès la fin de son ban de 2 jours, Sugariel viens poster sur MDDJ à la suite duquel j’interviens:
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(j’ai la flemme de tout héberger, si c’est flou c’est encore disponible sur le topic au pire).
A la suite de ça, Sugariel me contacte par MP, (je vous montre tout puisque la SCREEN QUEEN comme elle se fait appeler ne montre que ce qui l’arrange.
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(Sah c’est tellement flou, on dirait ma vision sans mes lunettes) >lien
Bref, comme vous pouvez le voir, dans mon dernier message je dis clairement à Sugariel que ses MPs me dérangent parce que je n’ai pas vraiment que ça à faire = S’il-te-plaît arrête d’essayer de me parler, je ne sais pas ça me semble assez logique? Apparemment non puisque le jour-même (ou le lendemain, je ne sais plus trop), elle fait un post sur le topic pour donner de l’amour sur le Champ des Ludis dans lequel elle me désigne comme une Tsundere. Je contacte donc Synder par MP pour lui demander si c’est possible d’intervenir (Sorry Synd, mais tes mps on déjà pas mal tournés donc bon :hahaacry:)
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A la suite de ça, Synder supprime donc le post en question et va MP Sugariel pour l’en informer. (C’est là où vous pouvez caser les MP entre Sugariel et Synder : >Ceux là Comment je les ai eu? Patience, on y vient après. )
Donc, déjà là, on a un problème: Sugariel s’insurge que Synd ai supprimé entièrement le post au lieu de simplement la prévenir par MP pour qu’elle edit son post. Sauf que si Synder a supprimé directement le post au lieu de supprimer simplement la partie qui parlait de moi, Sugariel aurait sû que ça venait de moi. Donc NON Synder n’a pas supprimé la totalité du post pour embêter Sugariel, elle l’a fait pour conserver MON anonymat pour éviter que Sugariel ne vienne me MP par la suite alors que j’ai demandé à ce qu’elle ne le fasse plus. Je ne sais pas, ça me semble assez logique comme manière d’agir? Pourquoi, en voyant le screen que Sugariel montre de sa conversation avec Synder, j’ai l’impression que personne ne se dit que c’était pour cette raison?
Bref, à la suite de ça, Sugariel retourne faire un post sur le topic de l’amour où elle se fout de la gueule de Synder (cherchez sur l’un de ses tumblr, elle l’a affiché), et se fait ban 15 jours pour ça. D’ailleurs en parlant du moment où elle l’a affiché, EVIDEMMENT elle ne parle pas de ce qui s’est passé avant, elle sors bien les choses de son contexte pour se poser en victime de la méchante Synder.
DONC pendant son ban de 15j, elle devait s’ennuyer un peu et à décidé de MP les 3/4 de la population eldarya (non non, pas uniquement ceux qu’elle avait déjà en ami, elle a AUSSI été DA des gens qui ne la connaissaient pas) pour faire tourner les screens de ses messages privés avec Synder (ceux dont je vous parle plus haut), dont moi (c’est comme ça que j’ai eu le screen du coup). Donc je lui ai répondu comme vous pourrez le voir sur le screen ci-après (mais partez pas maintenant, y a encore + drôle après)
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DONC SUITE A CA Sugariel screen cette conversation et l’envoie elle aussi à tous ceux qu’elle a MP avec la conversation de Synder. SAUF QUE, sinon ce n’est pas drôle, BIZARREMENT dans le screen qu’elle fait tourner, ça s’arrête à mon dernier message. Ah bah oui, BIZARREMENT le dernier message où elle dit qu’elle n’a rien contre moi (retenez bien cette phrase: ‘Mais soit. Je ne t’en veux vraiment pas’ c’est important pour la suite) et que je suis un “modèle” elle ne le montre pas (non pas que je me prenne pour un modèle, demandez à n’importe qui je dis moi même que traîner avec moi n’apporte pas que des bonnes choses). Et du coup, ce même screen là (sans son dernier message), elle l’envoie aussi à Synder pour me signaler puisqu’elle trouve mes propos insultants. Oui je n’y suis pas allée de main morte, mais il n’y a aucune insulte que je sache. BREF, c’est à ce moment là que Synder réponds le “Les screens sont falsifiables en ne constituent pas de preuve” duquel Sugariel s’insurge encore une fois. MAIS C’EST FOU parce que quand bien même Sugariel n’a pas falsifié son screen, elle a omis un message. Donc Synder avait bien raison après tout. Mais encore une fois, BIZARREMENT Sugariel ne parle pas de ça.
B R E F, la suite.
Pendant son ban de 15j elle continue de faire tourner des MPs aux autres etc et ça a la limite je m’en bat la race mais d’une force, moi tant que je n’ai plus affaire à elle je suis contente vous voyez. SAUF QUE ce qu’elle oublie de dire aussi, c’est qu’elle a continué a MP Synder! Plusieurs fois, plusieurs jours, y compris des MP où elle la menaçait! Comment je le sais? Parce que les modérateurs sont des êtres HUMAINS et non pas des robots, qui ont le droit de s’exprimer. Et d’ailleurs j’aimerais saluer ça, Synder se fait emmerder depuis au minimum un mois, et pas UNE SEULE FOIS elle a montré des screens de sa conversation avec Sugariel publiquement, pas UNE SEULE FOIS elle ne lui a manqué de respect dans les MPS que Sugariel montre. Et ça personne ne le soulève.
DONC Sugariel MP Synd pendant ses 15j de ban, elle la menace, mais il n’y a pas que Synder qu’elle va emmerder. Et puis quand l’administrateur MrZelis qui est chargé d’ “échanger” avec les modos (sorry je sais pas comment définir ça, mais en gros c’est l’admin qui est en contact avec les modos quoi) va MP Sugariel pour lui demander de se calmer (là encore je ne sais pas trop, je n’ai pas les MPs mais je me doute que Sugariel va bien finir par les montrer non? Si au passage tu pouvais montrer la totalité des MPs et pas que ceux qui t’arrangent, ce serait cool, merce ~) elle le menace lui aussi :thumbsup:
DONC suite à ça, les 15j passent, Sugariel est déban, et madame organise sa garden party sur le forum (constitué d’un post sur MDDJ, d’un post sur les balais fringuants de la Section Jeu Eldarya où elle se signale elle même et d’un post sur les balais fringuants de la section Champs des Ludis si j’ai bien compris, je sais plus trop c’est des screens qu’on m’a montré moi je bossais mes cours pendant ce temps là), vous pouvez encore une fois voir ses posts sur ses tumblr, mais comme il commence a y avoir pas mal de conneries sur ses trucs je vous mets les liens directement: >Celui sur les BF du CDL> Celui sur les BF des Jeu Eldarya > Celui sur MDDJ
BREF, donc après ça, elle se fait bannir définitivement du forum. D U  F O R U M je l’écrit bien gros pour que ça se voit bien. Bannir du forum = encore accès au jeu, aux MPs, à la gare robe etc. La seule chose a laquelle elle n’avait plus accès était donc le forum. Mais elle dit qu’elle a pas accès a ses mps, elle ment pas sur ça quand même Mais non elle ne ment pas! Elle omet juste de préciser un petit truc: Madame, après s’être fait bannir définitivement du forum, à a nouveau MP MrZelis pour le menacer. Ce dernier lui a donc retiré l’accès à sa messagerie pour que ça ne recommence pas.
Donc, madame se fait bannir définitivement, elle viens raconter sa version sur Tumblr et sur Facebook, d’ailleurs je vais vous mettre les screens de ses posts facebook tiens:
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Vous vous souvenez du ‘Mais soit. Je ne t’en veux vraiment pas’ ? Ca a l’air d’une personne qui ne m’en veux vraiment pas? Est-ce que, en voyant sa réaction maintenant, vous comprenez pourquoi moi, en voyant ses posts d’amour pour moi, je ne pouvais pas croire que c’était sincère?
DONC EN CONCLUSION (oui c’était long, mais elle fout tellement le bordel l’autre que pour replacer les choses dans leur contexte ça prends 3 plombes)
Eldarya est un fucking jeu. Ce sont des PIXELS, et ça j’ai l’impression que ça ne rentre pas dans le crâne de tout le monde. Si moi je me fais bannir, je ne perds pas 1 topic, non, moi j’en perds 6. Et qu’est-ce que je fais du coup pour ne pas me faire bannir? Je me tiens à carreaux, c’est tout. Et quand je dépasse les bornes, je m’excuse. Pourquoi? Parce Eldarya est UN FUCKING JEU. Il y a des règles sur ce jeu, il y a des règles sur le forum. En postant sur le forum, on accepte AUTOMATIQUEMENT de respecter les règles. Et si on ne veux pas les respecter? Eh bien on ne poste pas, c’est aussi simple que ça.
On parle d’une fille qui, a 23 ans, ne trouve rien de mieux que d’aller insulter de tous les noms des personne qu’elle ne connaît pas, pour une raison qu’elle a elle même PROVOQUE, c’est à dire le bannissement du forum d’un JEU.
On parle d’une fille qui adapte son comportement en fonction de la couleur de peau de la personne qu’elle a en face d’elle (ah vous ne l’avez pas remarqué? Relisez les MPs qu’elle a eu avec moi).
On parle d’une fille qui ose se comparer a des grandes personnalités historiques qui ont changé le monde comme Rosa Parks, alors que la seule chose qu’elle a fait c’est foutre le bordel sur un JEU et maintenir en vie un topic pendant 4 ans?
On parle d’une fille qui se plaint de ne plus être sur Eldarya alors qu’elle a ELLE-MÊME supprimé son compte? (oui parce qu’elle veut faire croire que son compte a été supprimé, mais s’il avait été supprimé elle n’y aurait plus accès du tout, c’est elle qui a entamé la procédure de suppression)
Et ça ne choque personne? Il y a quand même des gens qui la soutiennent? Vraiment ça me dépasse.
Je ne dis pas que je détiens la vérité absolue, c’est même tout le contraire. Je ne suis pas objective, mais elle ne l’est pas non plus. Au moins là, vous avez la version des deux côtés de l’histoire, et vous n’aurez pas la version de Synder parce qu’en tant que modératrice, elle se refuse à montrer quoi que ce soit de ce qu’elle a pu avoir comme conversation avec Sugariel parce que le principe de messages privés, c’est que c’est privé.
Alors vas y Sugariel, appelle moi grand méchant loup, connasse ou salope, fait ce que tu veux, les autres soutenez la autant que vous voulez. Mais arrêtez de venir nous emmerder avec cette histoire sur le forum. Le forum c’est un endroit où il y a une putain de bonne ambiance, n’allez pas nous casser les couilles parce qu’une raciste de 23 ans qui se prends pour une princesse et pour la voix du peuple a décidé que ce n’était pas juste de se faire punir pour du harcèlement.
Croyez là ou non, mais gardez en tête qu’elle ne montre et ne parle que de ce qui l’arrange, quand bien même elle dit n’avoir rien a cacher et tout montrer.
Vous pouvez parler de cette histoire AUTANT QUE VOUS VOULEZ, faites vous plaisir, crachez sur mon dos si ça vous plaît et si ça vous fait vous sentir mieux, mais restez sur Tumblr ou sur Facebook.
EDIT: Mais vas-y, viens sur le discord, je t’assure tu y seras bien reçue. Regarde je te met le lien juste là si tu veux: https://discord.gg/Z6zBA7F
Et je n’ai aucun problème à dire ici ce que j’ai dit sur Discord: Tu n’as que ça a foutre de tes journées pour t’amuser à faire ça, j’espère pour toi que ta situation s’arrangera parce que ça en deviens triste à ce niveau là.
Ah et « le copinage » comme tu l’appelles, je te rappelle que les modérateurs ne sont pas des robots et ont le droit de s’entendre avec d’autres joueurs. Peut-être que si tu ne l’avais pas spammée, ni menacée, ni floodé dans sa section, elle t’aurais répondu autrement.
Et je te rappelle au passage que si, adapter son comportement en fonction de la couleur de peau de son interlocuteur, c’est du racisme. Dire que tu ne l’es pas parce que tu tenais le fan club d’Alajéa, c’est comme dire “mais non je ne suis pas raciste j’ai un ami noir”.
Merci.
PS: Sorry but I’m too lazy to translate everything, please use Google Translate if you don’t understand French nwn’
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #491 ~ MONDE, JE TE FAIS MES ADIEUX (juin 846) Armin Arlelt
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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J'entends quelque chose résonner et rouler sur la foule. Grand-père me dit que c'est un clairon et que cela sonne le rassemblement. Beaucoup de gens se mettent à courir vers la porte de la ville, derrière laquelle attendent les titans. Il y'en a tellement... C'est impossible de les compter. Trost semble totalement envahie par cette multitude. J'ai peur de perdre Grand-père mais sur les quais, il y a un peu moins de monde.
Je lève les yeux sur le bateau bizarre dans lequel il va monter. Il a de grands mâts hérissés de poutres horizontales et j'aperçois des silhouettes qui se déplacent dessus au clair de lune tandis que les passagers grimpent dedans. Eren peut pas s'empêcher de lancer des cris d'étonnement, et j'aurais fait comme lui d'habitude ; mais pas aujourd'hui... Je dois... dire au revoir à Grand-père...
Jusqu'au dernier moment, j'ai cru qu'il irait pas. Que quelqu'un viendrait à la maison, ou aux champs de friches, pour annoncer qu'il était pas obligé d'y aller, qu'il pouvait rester avec nous. Mais personne est venu... Quand un grand soldat avec les cheveux dans les yeux se met à presser les passagers pour monter à bord, j'essaie d'attirer son attention, pour lui demander de laisser mon Grand-père, de pas l'obliger à y aller parce qu'il est vieux et qu'il servira à rien contre les titans... Il me regarde même pas. Il a l'air si fort, il fait un peu peur...
Mais j'ai plus peur pour Grand-père.
Je tire sur le pantalon du soldat qui baisse enfin les yeux vers moi. Il est si grand que je sais même pas s'il me voit... Alors j'essaie de parler fort. S'il vous plaît, monsieur. Mon Grand-père est vieux et pas en grande forme, vous savez ? Il pourra pas se battre du tout contre les titans. Il sera une gène pour vous, alors... laissez-le rester, d'accord ? Vous le direz à personne, ce sera notre secret...
Je crois qu'il m'a entendu. Il renifle bruyamment, soulève une de ses mèches pour mieux m'observer, puis se penche vers moi avec lenteur. Il est très intimidant, mais Eren peut pas s'empêcher de jouer les casses-cous. Il se met à crier que s'il s'en prend à moi, il lui bottera les fesses. Arrête, tu vois bien que t'as aucune chance ! Et reste poli, il va peut-être nous laisser Grand-père... Le soldat met sa grande main sur mon épaule et me demande de regarder autour de moi.
Je vois plein de gens qui embarquent sans entrain, faisant leurs adieux à des enfants de notre âge, souvent plus jeunes. Il y a de la tristesse sur les visages, bien que je puisse lire la confiance et l'espoir sur d'autres. Il y a des pleurs de bébés, des gémissements... Je... je vois... Le soldat m'explique alors que s'il se permet de dispenser mon Grand-père de ses obligations, à combien d'autres devra-t-il la même faveur ? C'est... juste. Mais... cette expédition n'est pas "juste", n'est-ce pas ?! Elle ne permettra même pas de découvrir le monde extérieur ! Vous croyez vraiment que cela peut marcher ?! Mon Grand-père ne... il ne reviendra pas, c'est pas vrai ?
Il répond pas, se relève et me dit de circuler. Mikasa tente de me faire reculer mais c'est Grand-père qui le fait. Il me dit de ne pas m'inquiéter et de faire confiance aux explorateurs. Mais, papi... Ca peut pas être la dernière fois que je te vois ! Je veux pas ! Il pose sa main sur ma tête, puis dit à Eren et Mikasa de veiller sur moi. Mais qui veillera sur toi ?... C'est toi qui va au combat, à la mort... Je me sens si nul... Je voudrais être plus grand pour venir avec toi. Grand-père m'ordonne de me taire et de ne plus jamais penser à ça. S'il y va le coeur plus léger, c'est en sachant que je reste là, avec mes amis, en sécurité. Mais ça durera combien de temps avant que les titans viennent nous attaquer ?! On ne sera plus jamais en paix, et on sera tous seuls ! On a besoin de toi !
Il me sourit avec son air si gentil. On a passé si peu de temps ensemble... Papa ne m'a jamais vraiment expliqué pourquoi il avait disparu si longtemps, mais je me suis toujours douté que ça avait un lien avec le livre que j'avais trouvé par hasard dans une vieille malle. Quand je le lisais, Grand-père était capable de me citer de mémoire certains passages, et il savait toujours à quelles pages se trouvaient les beaux dessins... Il m'a toujours recommandé de ne le montrer à personne, et il a été un peu en colère quand il a découvert que je l'avais montré à Eren et Mikasa. Mais il a vite vu qu'ils ne diraient jamais rien, ce sont mes meilleurs amis. Eren a été impressionné par les dessins, et Grand-père lui en a faits quelques-uns rien que pour lui. J'ai compris alors que c'étaient les siens, dans le livre...
Grand-père a toujours caché tant de secrets. Il ne m'en a révélés qu'une toute petite partie, je le sais. Je voudrais qu'il reste avec moi et m'en donne d'autres. Qu'il me raconte des histoires inventées sur le monde extérieur, que j'adore autant que lui. Papa et maman... ne sont jamais revenus à la maison pour nous emmener... Je n'ai plus que lui...
Grand-père fourrage mes cheveux et me dit que j'ai toujours Eren et Mikasa et que nous devons rester ensemble, quoi qu'il arrive. C'est vrai, mais... ce sera plus pareil sans toi... Tu vas trop me manquer ! Je veux pas y penser, c'est trop... Je sens alors quelque chose glisser sur ma tête. C'est son vieux chapeau de paille. Il le porte presque tout le temps, surtout quand il travaille aux champs pour éviter le soleil. C'est maman qui lui avait confectionné, il ne l'a plus jamais quitté.
Je reste sans bouger tandis que Grand-père s'éloigne vers le bateau pour rejoindre les autres. Il me fait un petit signe d'adieu du haut du bastingage, mais finit par s'effacer dans le noir... Nous nous sommes échappés dans ce bateau ; aujourd'hui, il m'enlève mon Grand-père... C'est si injuste... J'attrape le chapeau, le regarde, le retourne dans tous les sens ; puis je le serre fort et je me laisse aller à pleurer. Grand-père me crie du haut du ferry que je dois arrêter de pleurnicher, car je suis plus brave que ça. Je peux pas m'en empêcher, je peux pas !
Le ferry s'éloigne alors du quai. Tous ceux qui restent semblent effondrés, comme moi. J'ai les jambes qui tremblent... Je me laisse tomber par terre mais j'ai le temps d'apercevoir Eren courant après le bateau. Il crie à mon Grand-père qu'il jure de veiller sur moi tout le temps et qu'il doit pas s'inquiéter. Mikasa s'agenouille auprès de moi et passe son bras sur mes épaules.
Vous deux... me laissez pas, d'accord ? Quand vous êtes là, avec moi... vous me donnez de la force !... J'aimerais tant être comme vous !
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aux-aventures · 4 years
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Septembre
Mercredi 9 septembre
Ça me fait bizarre de me dire qu’il me reste plus que 3 mois, que je suis aux ¾ de mon service civique. Je fais d’ailleurs des lapsus, tendant à réduire la durée. D’habitude, je n’ai pas autant de rapport avec le temps. D’habitude, les évènements rythment ma vie : les saisons souvent, petite déprime de l’hiver, me rentre dans ma coquille, éveil au printemps et explosion durant l’été. Et jusqu’ici, l’année scolaire définissait bien chaque période : douces vacances, examens stressants, cours répétés…
Cette année s’est définie dès le début dans un rapport particulier avec le temps : ce sera le temps d’une année. Et chaque étape vient rappeler ce processus temporel. Au début, il y a l’incommode, l’étrangeté. Des premiers instants assez bancals, car il n’y a pas de repères connus. Puis, vient l’étape de la familiarisation. Jusque-là, il y a une certaine euphorie. On commence à sympathiser avec quelques personnes, à trouver notre aise dans les endroits phares. Toute cette nouveauté vient rajouter un plein d’images, de pensées inédites. Dans le cerveau même, ça déménage. Les nouveaux lieux physiques rajoutent de nouveaux contenus à la psyché. Comme si on refaisait la déco de la maison, entièrement. On la construit toujours avec les mêmes règles : la manière de pensée initiale reste majoritairement la même, surtout au début, mais on enlève les locataires installés depuis des années pour de nouveaux, on change les tapisseries et les revêtures, les meubles. La façade reste la même, en quelque sorte. Le temps passe et laisse place, si on est suffisamment curieux de la manière dont sont faites les fondations et de comment les autres à l’extérieur font leurs fondations, de changer un peu la nôtre.
La fin se fait sentir… La maison rappelle ses anciens locataires. Je pense que les nouvelles tapisseries fraiches sont trop fragiles pour pleinement s’inscrire durablement. On commence à revoir réapparaître progressivement la couche derrière. Et le connu nous manque.
Je sens que c’est la fin parce qu’aujourd’hui je suis bien campée sur mes deux pieds dans cette nouvelle vie. Ca y est, je m’y suis installée. J’ai tout à fait perdu mes inquiétudes du commencement, parce qu’instable, parce que ne sachant jamais sur quel pied je vais danser. Mes relations sont de plus en plus inscrites, le lien de plus en plus tangible. Et de l’autre côté, ne cesse de me venir en imaginaire les moments de mon retour. Mes proches me manquent plus que jamais. L’absence est si tangible. 
Samedi 12 septembre
Avant que je parte, et pendant mes premiers temps ici, une question me fut, à plusieurs reprises, adressée : mais comment tu vas faire pour être psychologue sans maîtriser la langue ? Cette idée venait sous-entendre : peux-tu vraiment aider des gens alors que tu ne saisis pas tout de ce qu’ils disent et que tu ne peux pas toujours exprimer les mots justes que tu aimerais ? Celle qui était psychologue avant moi, native d’Espagne, espagnol incroyable, donc, avait plusieurs fois lancer cette réflexion au groupe : « non mais pour les autres postes, c’est pas grave si tu parles pas bien la langue. Mais pour la fonction de psychologue je trouve ça compliqué si tu parles pas très bien ». A chaque fois, ça m’irritait. Ca m’irritait parce que je ne parlais pas bien l’espagnol à ce moment-là, j’ai encore pas mal de difficultés aujourd’hui, mais le propos est que mon irritation venait du fait que j’y entendais un « à cette heure-ci, tu n’es pas entièrement faite pour ce poste ».
Avec le recul que j’ai aujourd’hui sur mon poste et mon expérience, je vois les choses avec beaucoup de différence. La réponse simple et trop évidente serait de dire « oui, c’est vrai, il faut bien maîtriser la langue ». Dans les faits, pourtant, je ne suis pas tellement d’accord avec cela.
Je pense que cela vient nous amener sur une autre question : quel est le but de mon travail ? quel est le but d’un espace comme celui de la thérapie ? Est-il celui de comprendre le patient ? Eh bien, cela peut paraître étonnant, mais je crois que non. Et puis, ce serait vraiment une illusion de croire que l’on se comprend vraiment entre humains. On se comprend, certes, dans certaines idées, on résonne dans des émotions, mais c’est un piège de penser qu’on se comprend entièrement. Je crois que, le plus important, le plus précieux, de cet espace thérapeutique : c’est la rencontre, premièrement. Et la rencontre c’est quoi ? C’est bien plus la tentative de la création d’un lien et de la découverte que l’autre, l’effort incertain de découvrir cette nouvelle personne qui se présente à nous. La rencontre c’est donc tenter d’accueillir l’autre, dans tout ce qu’il est, avec tout ce que nous sommes, déjà, a priori, et de laisser la place à la création d’un entre-deux où chacun pourrait être soi et, dans l’idéal, se transformer, dans cet espace.
De ce que j’ai vu, mon ancienne collègue n’allait pas tant chercher l’espace de la rencontre, ne questionnait pas le symptôme comme l’expression d’un conflit psychique plus profond ni le compromis ou une facette plus identitaire de la personne. Il fallait rééduquer le symptôme, il fallait le faire taire, il fallait qu’il meure. 
Alors, c’est vrai que je passe à côté de détails probablement très précieux de l’histoire de ces jeunes. Probablement, je rate des lapsus ou ne peut interroger l’utilisation et le sens de certains mots. Mais là où je vois que c’est thérapeutique pour eux c’est que je tente de les comprendre. Il me semble que c’est bien plus la tentative continue de les écouter, de les aider, de les soutenir que la compréhension claire et nette du discours qui crée quelque chose. Et qu’est-ce que cela crée ? Le sentiment que notre discours, que notre histoire compte. Le sentiment que notre être vaut quelque chose. Si l’autre reconnaît mon existence, si l’autre pense que j’ai de la valeur, que je mérite de l’attention, alors peut-être puis-je me regarder, moi-même, avec plus d’attention. Alors peut-être, je peux commencer à penser que j’ai de la valeur.
J’ai d’ailleurs même perçu, il me semble, une pointe d’agacement quand je leur demandais de dire une idée d’une autre forme car je ne la comprenais pas. Ça peut paraître paradoxal avec tout ce que je viens de nommer. Néanmoins, je vois qu’ils préfèrent que je les écoute et que j’essaie de les comprendre, plus que je les comprenne vraiment.
Là où je vois que ça fonctionne avec les jeunes, où un espace précieux se crée, c’est lorsque je prends une posture agissante avec eux. Lorsque je pose des questions pour approfondir un thème, lorsque je propose une interprétation ou que je partage les idées qui me viennent à la suite de leurs discours. Lorsque je leur propose une autre manière de voir ou que je propose une clé qui pourrait les aider à débloquer la situation. Parce qu’ils se sentent vus. Après cela, le discours et la posture semblent prendre plus d’assurance. Le discours s’assume. Il s’explore.
Mardi 15 septembre
Plus que deux mois. Deux. C’est très étrange. Ca paraît tout petit, je commence à sentir l’empressement : vite, il faut venir à bout de tous mes projets. Alors, mon temps est beaucoup plus occupé que d’habitude, et ma date limite me donne de l’énergie. Dingue, dingue. J’ai tant fantasmé ce moment, celui où je retrouverai mes proches. Mais toujours comme un projet lointain. Tout d’un coup, le rapproché se sent. C’est comme si je pouvais les voir au loin. Et, en même temps, ça me paraît encore loin.
Ca y ait, je crois que j’ai passé le plus dur. Je sens qu’il y a déjà une grande part qui est derrière moi. Ca me fait du bien. Mais ça me rend triste, quand même. Me dire que je ne reverrai peut-être jamais ces visages… J’ai l’impression d’avoir vécu quelque chose de fort avec eux. Ils étaient les premiers patients  que j’ai eus. Et les liens privilégiés, bien que professionnels, lors de cette aventure tellement hors du commun. 
Mon dieu, quelle année j’ai vécue là. Quelle année. En y pensant, j’ai les tripes qui parlent. Oh mon dieu, elles ont emmagasiné tellement : en montées en puissance, en amour, en descente aux enfers, et désespoir. Je crois que, sans exagération, il y aura, à cette expérience, un avant et un après. 
J’ai le sentiment que ma vie en sera changée pour toujours. Je sens, à l’intérieur de moi, que c’est si différent. J’ai l’impression de porter un autre regard sur les autres choses. Je me sens autrement. Je juge différemment. Je me projette différemment.
Je découvre, ce que c’est, professionnellement, de penser à l’autre avant de penser à soi. Je découvre le plaisir d’être psychologue. De vouloir aider, de vouloir donner de soi.
Dimanche 20 septembre
Comme je le disais à mon père, du fait que mon départ soit proche, je sens que mes pensées changent. Avant, j’étais complètement prise par l’aventure, j’étais dedans, plongée. Depuis quelques jours, depuis que je sais que je partirai le 13 novembre, je commence à tirer des conclusions. Je sais que j’ai fait le plus gros, le plus dur, le plus éprouvant de mon voyage. Le plus magnifique, je ne sais pas, je ne peux pas prévoir. Concernant la difficulté de l’épreuve, je pense, toutefois pouvoir le dire.
Je commence à regarder derrière moi. La perspective change. Je me sens autre. Avant, je percevais progressivement les changements, les évolutions, les gains, les pertes, les abandons. A présent, il y a quelque chose qui s’est durablement installé, qui est acquis. J’ai moins l’impression que je suis dans ce déséquilibre ballant. Je tiens mieux sur mes deux pieds. Je me suis stabilisée.
Bien que je tente toujours de chopper des bouts de mots, d’idées, de pensées pour venir conter cette nouvelle moi, je pense que je suis bien loin de l’attraper. Il y a un bout de moi qui a pris beaucoup d’autonomie sur mon mental, ces derniers temps. Je pense donc, qu’infailliblement, mon mental ne peut imaginer et tout enfermer avec ses outils à lui.
Mercredi 30 septembre
Fin du mois de septembre, déjà. Ca me fait sourire. Les jours passent vite. Plus qu’un mois et demi, avant mon retour. Et je me sens plus que comblée, plus que récompensée. Mon aventure ne cesse de se renouveler, de m’apporter des surprises. Mais, je peux le dire, j’y suis bien pour quelque chose. Oui, car, quelque chose que j’ai aimé le plus, ce sont les thérapies, donc les rencontres, avec les jeunes. Ce qui s’est déroulé dans ces bureaux, je sais que c’était précieux. Leurs confidences, leurs sourires. Les voir prendre confiance, les voir accorder de la valeur à leur histoire. Déployer des liens superbes. J’ai voulu ces thérapies.
C’est vraiment beau. Unique. Comme expérience.
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