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#midi sans frontières
ditesdonc · 5 months
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Les étés à Curtin
Texte écrit par Jean-Claude Long
Fin des années cinquante. La grande maison est divisée en deux, louée en partie l’été par les sœurs Rochet, Berthe et Denise, mariées plus tard à Robert Magaud et Georges Guichert.
Dans le coin cuisine, un grand évier noir, en pierre, sert aussi à se laver. Le réchaud fonctionne avec une bouteille de butane ; au fond de la maison, une pièce fraîche sert de cellier. Un garde-manger à grille , suspendu, dissuade les mouches et les fourmis .
Dehors, une pompe, qu’il faut « amorcer », c’est un jeu ; un puits, dont on ne se sert pas, des granges, des hangars, des greniers, des machines et des outils mystérieux, des odeurs de paille et de grain, des poules en liberté. La vraie vie est là, pas en ville.
Un chien noir, Jimmy, est attaché à une grande chaîne, en permanence. Il a creusé un chemin sur son passage. Robert le lâche parfois, Jimmy part courir dans la campagne, si vite qu’on dirait un dessin animé : il a douze pattes. Quelques heures après, il revient en lambeaux, boitant, saignant d’une oreille. Cinquante ans après, on aurait dit « il s’est mis minable ».
Lorsque Robert revient sur sa moto, Jimmy s’agite avant que les humains aient entendu le moindre bruit ; Berthe dit alors : « voilà Robert ».
A gauche en sortant de la maison, un pré, dont l’enfant rêve l’hiver, comme une préface à des récits d’explorateur. On le traverse pour aller à la boulangerie à Thuellin.
Souvent vient brouter un troupeau de vaches. L’enfant aime les vaches, à la robe marron et blanche, cette odeur à la fois sauvage et rassurante, leur chaleur épaisse et grasse, maternelle . Elles font un peu peur avec leurs gros yeux, mais sont paisibles, c’est fascinant !Aujourd’hui encore, l’odeur des vaches me met les larmes aux yeux.  "Voilà  les vaches ! " est un cri de fête, un alléluia païen. Avec les enfants qui mènent le troupeau, je crois qu’il y avait une Mireille, on va jouer à cache- cache , à Colin Maillart, à Mère veux-tu. On mangera la tarte aux pommes de ma mère, on boira du Pschitt, l’après-midi ne sera que féerie. La Dent-du-Chat est une frontière au loin, les dieux juchés nous observent.
Fête aussi les commerçants ambulants, qui arrivent en klaxonnant ; galopade ! Dehors en pyjama ! Ducard, petit monsieur chauve aux yeux vifs, sa camionnette bleue aux odeurs de sucre et de bonbons chimiques. Fontana, fruits et légumes, sa camionnette verte, « l’Increvable », ses grosses lunettes. Le boucher a une fourgonnette deux-chevaux, grise .
L’enfant aime la campagne ; la liberté est totale. Sa mère, si craintive en ville, le laisse pendant deux mois divaguer parmi les faux, les herses, les tracteurs, dont un jour il desserra un frein à main dans une pente, bourde réparée d’urgence. Il aime l’errance, nez dans les nuages, la rêverie dans les odeurs. Il est shooté au foin, au fumier, à la pluie, aux animaux, coqs, renards toujours lointains mais dont le glapissement est proche, témoin d’un monde secret qui nous entoure, le comprendra-t-il plus tard ?
Le soir, les chiens discutent de loin en loin, que se racontent-ils ? Il pose un jour la question, un adulte répond : « ils ne racontent rien, ce sont des bêtes ». L’enfant pense que le grand se trompe, je le crois encore aujourd’hui.
On peut prendre des bâtons tant qu’on en veut, pourfendre les ennemis ; les plantes, les herbes sont des légumes pour jouer à l’épicier ; infinie profusion de cailloux pour lancer et construire. Deux shorts, deux chemises pour tout l’été suffisent pour fouler l’herbe menue par les soirs bleus d’été et sans avoir lu Rimbaud. Ma sœur et moi allons chaque soir acheter le lait à la ferme Teillon, dont les bâtiments existent encore. Quand le soir tombe au retour, et que les hirondelles se rassemblent sur les fils électriques en prévision de la migration, c’est que la rentrée des classes est proche. On transporte le lait dans un bidon en aluminium, qu’on appelle une berthe. Je suis gêné que le bidon porte le même nom que la propriétaire, gentille et aimable. Je n’ose prononcer le mot de peur de la froisser.
Après la pluie, au retour, début septembre, l’ombre monte des fossés dans des odeurs de trèfle et d’orties.
Ma mère achète parfois un lapin vivant chez Mme Guetta (Guettat ?) Mon père pourtant plutôt doux et pacifique, mais initié par ses vacances enfantines ardéchoises, assomme, suspend, saigne, écorche et éviscère l’animal sous le regard de l’enfant.
Nous rendons parfois visite à la Génie, vieille dame moustachue qui habite une sorte de chaumière dans une cour herbue et intarissable pourvoyeuse de potins de village. Tonton Maurice vient aussi parfois, il y a toujours une bouteille de vin dans la pièce fraîche.
L’église et la procession du 15 Août font un peu peur.
Mais le plus étonnant c’est le bruit fracassant des métiers à tisser. Comme c’était étrange, ce bistanclaque pan (on dit tchique tchaque pan) parmi les chevaux de trait, les vaches, et l’odeur des charrettes de foin.
Merveilleuse époque : les locataires lyonnais devinrent amis avec les propriétaires, particulièrement Berthe et Robert, qu’ils fréquentèrent jusqu’ à la mort de ma mère, en 1979 ; celle-ci allait voir aussi Denise Rochet, installée à St Sorlin. Le pluvieux été 1958, la belote, les tartes aux pommes, les gâteaux de riz au caramel favorisèrent sans doute le rapprochement. Mon père et Robert, le citadin et le campagnard, « se chambraient » amicalement, ma mère et Berthe riaient en faisant la lessive, parfois au lavoir. L’on prêtait un vélosolex. Avec Denise les conversations étaient plus sérieuses ; Georges était taciturne.
Aujourd’hui, Curtin sort parfois des brumes et ressuscite l’enfant, dont les sens et la pensée s’ouvraient au monde : quelle place y prendrait-il ?
Je voudrais avoir des nouvelles de Brigitte et Jean-Claude Magaud, les enfants de Berthe et Robert. Michel Guichert, fils de Denise et Georges ; il habite encore la maison, me permettrait-il d’y entrer ? La famille Teillon ; j’ai vu qu’il y a un boulanger, un plaquiste, un décorateur. Tonton Maurice buvait rituellement un canon avec Victor, en embarquant la provision de pommes de terre de ma mère dans la quatre-chevaux. Mireille Rochet (existait-elle, est-elle encore en vie ?) Une jeune fille aujourd’hui vieille dame, Hélène, qui était horrifiée par mes acrobaties en trottinette : « je vais le dire à ta mère ! »
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D'autres soirs bleus, par Irène, août 2023.
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alexisgeorge24 · 5 months
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15 janvier:
Arrivé à 03h00 à Los Antiguos, je finis ma nuit en posant mon matelas dans la gare routière. À 07h00 je repars à pied vers le poste frontière argentin à 3 km. 3km plus loin je traverse le poste chilien et 9km plus tard, toujours à pied, j'arrive au village de Chile Chico. 15km sur de la route avec aucune voiture voulant me dépanner, super. Si je suis ici c'est pour aller à El Chalten de manière un peu original, à savoir en traversant le Parque Nacional Patagonia (100km, 3 jours) pour rejoindre Cochrane, puis bus jusqu'à Villa O'Higgins (la toute fin de la Caretera Austral, prolongation de la Panamerica qui commence en Alaska), puis bateau, puis 60km à pied jusqu'à destination. La partie la plus incertaine étant d'aller au parc depuis là où je me trouve. Pas de navette et personne pour partager un taxi 4x4 avec moi, je décide de camper au village et de tenter ma chance en stop le lendemain. Étant à la capitale de la cerise du pays, j'y challenge mon appareil digestif avec 1/2 kg. Explosion de saveur dans la bouche, ça faisait depuis le Pérou que je n'avais pas manger d'excellent fruit.
Bilan: 15km
16 janvier:
Je me positionne après la bifurcation vers le parc et lève le pouce aux quelques 30 voitures (surtout des pick-up) qui passeront en 3 heures. Tous me font signe qu'ils ne vont pas très loin; ce dont je ne doute pas du tout... Tant pis, ça me laisse l'occasion de méditer sur la lenteur du temps qui s'écoule, notre place dans le cosmos, la polarisation de nos sociétés, observer les fourmis, piafs, nuages, feuilles... bref, je me fais très profondement chier. Je ne sais plus quel philosophe a dit que tous les malheurs du monde viennent du fait qu'on est pas foutut de rester assis dans une piece sans rien faire. Dans ce cas je vais probablement provoquer une 3e guerre mondiale. J'abandonne le stop et achète, vaincu, un billet de bus vers Cochrane pour le lendemain, le village que je devais rejoindre en 3 jours de marche. L'après midi je me balade sur les bords du Lac General Carrera (2 fois la taille du lac Leman) et monte quelques collines de roche. Le soir je me reprends 1/2 kg de cerises, plus un ananas. Mon bide ne sera pas content le lendemain.
17 janvier:
Le trajet en bus durera 6 heures pour faire 180km, mais la Caretera Austral qui slalome dans les Andes patagoniennes me fait apprécier chaque virage. Je me dis que je peux envisager revenir ici lors de ma remontée vers Lima pour repartir vers le Nord en empruntant cette voie. Arrivé à Cochrane je prends mon billets de bus pour Villa O'Higgins, le prochain étant dans 3 jours. Très bien, je pars direct pour faire une boucle qui s'étalera sur 3 jours précisément dans le Parc Nacional Patagonia. Je ferai la partie sud de ce que je comptais initialement faire. J'entre dans le parc en contournant l'entrée et au sautant une barrière pour ne pas payer (oui j'en suis fière) et je monte vers mon 1er bivouac au bord de la Laguna El Cangrejo. Je suis absolument tout seul, il fait gris mais les rayons du soleil transpersent au loin les nuages, il pleut un peu, les oiseaux se parlent (sans se comprendre j'imagine) et je me sens bien.
Bilan: 12km, 900m d+
18 janvier:
Nuit glaciale, tout est gelé dehors et la tente est en carton. Le lac entier fume et avec le soleil qui vient tout juste de se montrer en contre jour derrière les sommets, le réveil est magique. Je monte à un col à travers une forêt, longe un plateau et me retrouve en haut de la vallée Chacabuco. Avec la hauteur je peux apercevoir plusieurs lacs verts, bleus, turquoises, noirs en terrasse sur le flanc de la montagne, je croise un groupe de guanacos (les 1ers de mon séjour), les sommets au loin sont enneigés, les nuages permettent un jeu de lumière, et je passe pas mal de temps à filmer et photographier les paysages. La marche est longue et j'arrive en fin d'après-midi à mon bivouac au bord du lac Cochrane. Il fait très beau, l'eau est cristalline turquoise, des plages bordent le lac, et je m'y baigne avec plaisir. L'eau n'est pas glaciale, peut-être 12°. En m'appretant à faire à manger je constate que la hance de ma popote est cassée et que ma bonbonne de gaz ne se vis pas au réchaud... par chance il y a un foyer pour faire du feu à 20m de mon bivouac. Je fais donc mon tout 1er feu de bois, et c'est un succès ! Par contre je dois jongler avec 2 branches pour manipuler ma popote qui n'a pas de hance.
Bilan: 31km, 600m d+
19 janvier:
La dernière partie de la boucle consiste à longer le lac Cochrane puis la rivière du même nom. Le sentier enchaîne montés et descentes avec autant de points de vue sur ces eaux parfois bleu claire, parfois turquoise, le tout dans une foret de pin dense. S'il n'y avait pas les sommets blancs au loin on pourrait oublier qu'on est en Patagonie. Arrivé au bout du sentier je fais les derniers 4km à bord d'une voiture qui s'arrête en me doublant sans que j'aie besoin de bouger un doigt, ni même le pouce. L'argentine me manque puisque je ne peux toujours pas me faire un restaurant arrivé au camping du village.
Bilan: 10km, 600m d+
20 janvier:
Le réveil est assez terrible puisque mes batteries de drone qui chargeaint dans les WC ont disparues. Sûrement volées étant donné que le chargeur lui est toujours là. Affolé je demande à qui je croise des informations, notamment au propriétaire, et je réalise que je dois y faire le deuil. Plus de souvenir aérien jusqu'à la fin du séjour. C'est dur émotionnellement mais je m'étais préparé à cette éventualité... Pour me consoler je me dis que je vais penetrer une zone avec beaucoup de vent où dans tous les cas je n'aurai pas sortie le drone. En plus je n'ai pas le temps de jouer à l'inspecteur Colombo; déjà je n'ai pas encore de "femme" pour alimenter ma réflexion mais surtout j'ai mon bus qui part pour Villa O'Higgins. La route sur la Caretera Austral est toujours sinueuse dans les vallées des Andes, on prend même un bateau pour traverser un lac et diversifier les panoramas. Arrivé à destination, soleil éclatant qui m'empêche de me reposer. Je grimpe alors au Mirador de la Bandera qui domine ce village marquant la fin de la Caretera Austral, mais aussi des lacs, sommets, glaciers, condors, etc etc, je commence à fatiguer à devoir décrire ces paysages qui sont tous uniques comme ils sont incroyables. Le soir, coucher de soleil au ciel sanglant et apero avec le couple de français que j'ai connu à Cochrane.
Bilan: 8km, 500m d+
21 janvier
La prochaine étape pour rejoindre El Chalten étant un bateau à travers le Lac O'Higgins pour le lendemain, j'ai donc le bonheur de me ballader dans cette région une journée de plus. Je vais donc jusqu'au Mirador Laguna El Toro et, OH MON DIEU, quelle surprise, un panoramas impressionnant... Sans m'en lasser, j'ai une vue sur le Lago Ciervo d'un côté et des glaciers de l'autre. De retour au village, c'est encore apero dans cet environnement au milieu des glaciers, des montagnes et de la forêt. S'ils devaient avoir un drapeau tricolore, il serait blanc, noir, vert.
Bilan: 19km, 500m d+
22 janvier:
La traversé du lac O'Higgins s'effectue dans un petit bateau pour 16 personnes. Le lac a plusieurs longues branches définissant les vallées entre les montagnes, ce qui fait penser à des fjords. Il fait beau mais si on reste à l'extérieur on se prend pas mal de flotte des vagues qui font danser le bateau comme dans un festival de techno. Arrivé à l'embarcadère du lieu-dit Candelario Mancilla, on sort administrativement du Chili en passant les frontières via la gendarmerie. 5km plus loin je laisse le groupe du bateau qui se dirige directement vers le poste frontière argentin, à 15km de marche. Moi je décide de faire une grosse boucle en passant par un autre bras du Lac O'Higgins d'où se jettent des glaciers. Arrivé au col donnant sur le point de vue attendu, j'ai une des plus belles de vue de mon séjour sur Terre. Lac bleu laiteux, mer de glace s'y jettant, chaîne de sommets couverts de gros glaciers en "rivière", ciel bleu, des condors. Je ne sais pas pourquoi les mots que je prononce en voyant tout ça ce sont des insultes. En longeant le lac, je me perds plusieurs fois à cause des sentiers faits par les vaches et des cartes sur les applications qui sont erronées. Mais la végétation n'est pas dense et lorsque je constate que j'ai totalement perdu le sentier, je fonce en ligne droite vers le bivouac que j'ai repéré sur la carte sans trop de difficultés. J'arrive à 21h15, le temps de poser la tente et de manger, il fait nuit.
Bilan: 31km, 1100m d+
23 janvier:
Dernière étape avant d'atteindre la destination tant attendue d'El Chalten. Je passe un col et me voilà en territoire géographique argentin. Points de vue incroyables sur la mer de glace mentionnée précédemment. Je longe une longue vallée à travers forêts, gués, cascades, lacs et me voilà au poste frontière argentin au bord du lac Disierto. Je longe ce lac qui borde le glacier du Cerro Vespignani et qui offre des vues inédites pour moi du fameux Fitz Roy. J'avais oublié à quel point il était impressionnant. Arrivé au bout du lac je prends une navette qui m'amène vers ce qui était dans ma mémoire le paradis, El Chalten. Vite je pose ma tente au camping et je fonce pour une bière avant de dîner au restaurant Ahonikenk, notre adresse préférée avec Jessica lorsque nous avions séjourné ici en 2020. Eh bien j'en suis très déçus... C'est cher, petite quantité (pour une référence argentine), et pas très savoureux... Je ne sais pas si c'est moi qui avait trop idéalisé le lieux, si ça s'est dégradé ou si je me suis habitué à bien mieux à travers l'Argentine. Il y a aussi énormément de monde, dont je m'étais complètement déshabitué.
Bilan: 28km, 800m d+
24 janvier:
Après une nuit partiellement réparatrice pour mes pieds, je me dis que ça serait pas mal de ne pas trop forcer les 2 prochains jours. Grasse matinée et chill au camping avant d'aller au Mirador del Condor qui offre une très belle vue sur le village, le Fitz Roy, le Cerro Torre et bien entendu, les condors qui font de la voltige au dessus de nos têtes. Le soir apero à la brasserie locale du coin (excellentes bières) et 2e tentative de restaurant, cette fois en suivant les conseils du Routard. Prix et quantité très correct mais la qualité n'est toujours pas là. Je pense qu'El Chalten est victime de son succès malheureusement. L'après midi le vent se lève et me fait craindre pour ma tente qui se tord dans tous les sens. Je la fixe et la tend comme je ne l'ai jamais fait, et elle tiendra la nuit.
25 janvier:
Repos forcé à cause de la météo. Je glande. Le camping est plein à craquer avec cette pluie et j'ai hâte de retrouver les sentiers. Pendant ma sieste, et après avoir (trop) regonflé mon matelas, celui-ci craque et 2 des 6 tubes fusionnent pour former un gros cylindre. Super, plus que 2 mois à dormir de travers sur cette bosse.
Bilan: 9km, 200m d+
26 janvier:
Je m'apprête à faire une chose pour la 1ere fois de ma vie: faire une rando pour la 2e fois de ma vie! Fitz Roy et Laguna del Torro sur 2 jours, presque le même itinéraire que celui fait avec Jessica en 2020. Je monte jusqu'au camping au pied du Fitz Roy pour y monter la tente et je continue jusqu'à la laguna de los tres. Je vois enfin de près cette aiguille gigantesque sans aucun nuage (pour la 1ere fois). En 2020 je pense que je ne réalisais pas assez à quel point ce sommet était impressionnant par sa forme et son manteau de glace. Pour rendre original cette balade j'essaie de monter au Cerro Madsen, à 600m d+ depuis le lac. Évidement je suis tout seul, pas de sentier visible hormis quelques cairns, c'est casse gueule, je dois monter par la crête, les rafales de vent avoisinent les 100km/h me forcant à me coucher tous les 100m, certaines portions doivent être escaladées, je me marie dans 6 mois, je n'ai toujours pas trouvé de photographe, je fais demi tour à 3/4 du sommet.
Sieste de retour à la tente et je fais une ballade au Mirador de Piedras Blancas, un glacier de pure glace (sans la moindre poussière) au milieu de la roche noir.
Bilan: 23km, 1400m d+
27 janvier:
Je rejoins la Laguna Torre par la Laguna Capri, toujours pour changer par rapport à 2020 où c'était via Laguna Madre et Hija. A part ce bonus c'est la même ballade. Même apothéose lorsqu'on appercoit ce glacier éclaté en icebergs à la rencontre avec le lac. Le vent me fait marcher de façon pas normal (au sens géométrique de terme, à savoir pas perpendiculaire au sol) et je me croirais dans un clip de Michael Jackson. De retour à El Chalten je passe une soirée confort.
Bilan: 25km, 400m d+
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« Il était très sage, très gentil. C’était un bon vivant. »
Sourire triste au visage, Richardson Charles Alida se remémore ses quelques souvenirs de Fritznel Richard. Tout comme une quarantaine d’autres personnes, il s’est rendu devant le complexe Guy-Favreau, dimanche après-midi à Montréal, pour lui rendre hommage. Les deux hommes s’étaient rencontrés à quelques reprises dans le quartier St-Michel, où ils résidaient tous les deux.
Le 4 janvier dernier, Fritznel Richard, demandeur d’asile d’origine haïtienne âgé de 44 ans, est décédé d’hypothermie à proximité du chemin Roxham, à Saint-Bernard-de-Lacolle. Il tentait d’atteindre les États-Unis.
Les personnes présentes à la mobilisation, dont beaucoup d’origine haïtienne, ont honoré dans une ambiance solennelle la mémoire de ce père de famille, bougie à la main, en écoutant quelques orateurs se succéder. Pour plusieurs des groupes présents à la mobilisation, le décès de M. Richard soulève des enjeux plus larges de sécurité et de gestion des frontières.
« Nous voulons dire au gouvernement canadien [qu’il] a tué quelqu’un à cause de ses politiques migratoires », dénonce Frantz André, porte-parole et coordonnateur du Comité d’Action des Personnes sans Statuts.
En vertu de l’entente sur « les tiers pays sûrs », signée en 2004, une personne qui arrive au Canada ou aux États-Unis doit obligatoirement faire sa demande de statut de réfugié dans le premier pays où elle est arrivée. Les personnes en provenance des États-Unis qui souhaitent malgré tout faire une demande de réfugié au Canada doivent donc passer par des chemins non officiels, dont le chemin Roxham.
Frantz André affirme qu’il est en contact avec la famille du défunt. Sa veuve et l’un de ses enfants, âgé d’à peine 19 mois, se trouvent présentement en Floride. C’est en tentant de les rejoindre que M. Richard a trouvé la mort. Son autre enfant, âgé de 11 ans, serait demeuré en Haïti afin de s’y faire opérer. Selon M. André, l’enfant « n’est toujours pas au courant » du décès de son père.
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valavelo · 8 months
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J19 ~ Bom dia Portugal
Cesantes~Belinho (119km)
Aujourd'hui je passe la frontière. Je prends la route pour la rejoindre plus rapidement. Puis je passe le pont qui relie Tui (en Espagne) à Valença (au Portugal). L'imposant pont métallique est austère. J'ai un peu l'impression de passer un check point.
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Une fois au Portugal, je trouve immédiatement mon chemin. Je suis désormais sur L'Euro-véloroute de la côte atlantique (EV1). Une partie de l'itinéraire est partagé avec le camino portugués de la costa qui va à Santiago.
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Mon chemin commence par longer le fleuve Minho, jusqu'à l'estuaire. tout est en voie verte, très agréable à rouler et la zone est très sauvage et préservée.
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Je débouche sur la mer et le temps de décide enfin à se lever.
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Ma destination est Belinho, au coeur du parc naturel du littoral Nord du Portugal. Cette fois je me suis renseigné, le camping est ouvert ! J'arrive en fin d'après midi, plante ma tente et file profiter du coucher de soleil...
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Sur une plage de gros galets je me retrouve seul face à l'océan.
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Très bonnes impressions de cette première journée au Portugal. Le chemin, bien qu'il ne soit pas balisé, se suit sans problèmes, quasi exclusivement sur de la voie verte. Je découvre une nature préservée et ressourçante. Demain soir changement de décor; Je serai à Porto.
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completementalest · 1 year
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Kazakhstan, chaud devant
Une petite heure de vol depuis Tbilissi et nous voilà arrivés à Aktau au Kazakhstan, sur le bord de la mer Caspienne. On aurait préféré traverser l’Azerbaïdjan à vélo puis la Caspienne en ferry mais le pays n’a pas encore ouvert ses frontières terrestres depuis la douce époque du Covid donc on s’adapte. On arrive avec un peu de retard dans le petit aéroport d’Aktau, autour d’une heure du matin. Le temps de remonter les vélos et pédaler dans la nuit noire la trentaine de kilomètres qui sépare l’aéroport du centre ville, on sonne à la porte de notre hôte vers cinq heures du matin (!). Bakhtiyar nous accueille sans broncher, nous présente le chat et nous montre où s’installer avant de retourner se coucher. On s’écroule sur le sol du salon et on sombre dans un sommeil-coma jusqu’à midi, à peine perturbés par les coups de truffe du chat sur nos visages. A notre réveil, on fait la connaissance du timide Bakhtiyar qui parle couramment le français et de sa douce sœur Aigerim.
Après une deuxième (vraie) nuit de repos, on prend la route vers l’est. On sent qu’on a changé de monde, on est bel et bien arrivés en Asie ! Les paysages sont désertiques et l’atmosphère étouffante de chaleur, rien à voir avec la Géorgie. Le temps de faire les courses, on commence à pédaler à la mi-journée (la bonne idée) sous 40 °C avec un vent de face tout sec qui nous donne l’impression d’avoir un sèche cheveux géant dirigé sur nous… On ne peut pas se contenter d’une étape courte car on est tributaires des points d’eau qui sont épars sur cette route : c’est 87 km ou rien ! Ce soir-là, c’est la première fois qu’on utilise de l’essence (plutôt que du gaz) pour notre réchaud et ça ne se passe pas comme prévu. On a beau avoir regardé des tutos, on n’arrive pas à passer la phase du préchauffage donc on finit par abandonner et se rabattre sur un menu pain + cacahuètes + haricots froids (régal). Le lendemain, on arrive rincés chez Baurzhan à Zhanaozhen, ville qui dépend en très grande partie de l’extraction de pétrole. Il vit dans un appartement en centre ville mais nous accueille dans sa maison en construction en bordure de ville. On a un canapé lit, une salle de bain et une cuisine à disposition : le luxe ! Il est cycliste lui aussi et connaît très bien la région, on a donc la chance de profiter de ses précieux conseils. On prévoit de traverser des zones désertiques où les ravitaillements sont rares ou absents, d’où l’importance d’être bien préparés. On se requinque en passant la journée et la soirée avec Baurzhan, sa femme Marzhan et leurs adorables enfants avant de repartir au petit matin vers le désert.
Sur les 280 kilomètres à venir, les seuls points où on pourra trouver de l’eau sont deux mosquées (de leurs petits noms Shopen Ata et Beket Ata) isolées au milieu de la steppe. Ce sont des lieux de pèlerinage pour les musulmans qui viennent parfois de loin pour prier dans ces lieux saints. Concrètement ça ressemble à un ensemble de salles de prières, d’ablution et de repas construit près des très anciennes mosquées creusées dans la roche (niveau date on est entre 1700 et 1800). Sur place, chacun ramène de quoi manger pour le partager avec les autres pèlerins, certains font la sieste ou passent la nuit, c’est très convivial. Personne ne s’étonne outre-mesure de notre présence, on nous accueille avec simplicité et naturel. Entre les deux mosquées, on fait un détour pour aller voir les impressionnantes formations rocheuses de Bozhira et leurs dégradés blancs et ocres. Ce qui nous inquiète le plus, c’est la portion de désert qui sépare la deuxième mosquée de la route principale, soit 100 km de piste en terre dans la steppe, sans aucune construction. Par peur de la chaleur, on se lève à 4h du matin et on commence à pédaler dans le noir avec nos vélos bien alourdis par les litres d’eau qu’on emporte avec nous. Hormis deux véhicules sur les dix premiers kilomètres, on ne croisera que des chameaux (ou dromadaires ou ne sait plus), des gangs de chevaux en liberté, des gros lézards et des araignées (très flippantes les araignées). La ligne d’horizon est courbe comme si on était en pleine mer, c’est dire l’isolement. Heureusement pour nous, le ciel reste couvert jusqu’à 13h, heure à laquelle on rejoint le bitume de la route principale.
Une fois de retour sur le saint asphalte, on n’est toujours pas au bout de nos peines car il nous reste à parcourir 180 km de ligne droite sous une chaleur écrasante (et bien sûr toujours le vent de face) avant d’arriver à Beyneu. On bénéficie encore de la solidarité des locaux qui s’arrêtent volontiers pour nous donner de l’eau ou des sodas (tout don liquide est vivement apprécié dans ce contexte). On arrive enfin à la ville, heureux, épuisés et tous secs. De là, on décide de prendre un train de nuit le soir même jusqu’à Nukus en Ouzbékistan pour éviter 500 km de désert supplémentaire. Sur le quai de la gare, on fait connaissance d’autres voyageurs, en vélo ou en sac à dos.
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Le bel accueil à Aktau.
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Ninja le chat qui ne respecte pas le sommeil des gens.
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Et une boite de viande de chameau offerte !
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Voiture volante.
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Avec la famille de Baurzhan.
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La pompe à pétrole.
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Famille de chameaux.
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L’angoisse.
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Toujours tout droit.
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Si vous restez assis à cette table, on vous portera de la nourriture sans discontinuer.
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Lumières du matin.
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Gang de chevaux.
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C’est Elsa sur l’horizon.
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Bienvenue sur la lune.
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4 m² d’ombre pour 5h de pause.
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Par ici l’aventure.
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Piste de qualité (en réalité c’est fort bosselé).
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Vue imprenable sur le caillou.
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20 litres d’autonomie en eau.
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On ne s’en lasse pas.
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Blanc sur blanc (tiens un virage !).
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Autour de Beket Ata.
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Départ matinal (5h05).
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C’est par où ?
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Pique nique dans le désert.
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Simon est très demandé pour les photos.
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La fatigue et le coca.
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Chameau en carton.
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Ils sont passés par ici.
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malkooo · 1 year
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Mardi 6 février :
J'ai roulé jusqu'à la frontière de la Birmanie
Ça m'a pris tout l'après midi ! Mais c'était magnifique et la route est super agréable, sauf avec un casque sans visière, mes yeux prennent cher !!
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radiophd · 1 year
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squarepusher -- midi sans frontières (avec batterie)
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lysdalhia · 4 days
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Après les premières impressions, les suivantes restent encore fortes. On ne s’habitue pas à l’Inde en une semaine. 
Incredible India, lui va si bien. 
Les contrastes certes mais aussi une sorte de fondation solide et commune. 
Les contrastes, je les voient dans par exemple la 4 et 5 G, présentes partout, même ici, où quand on prend à gauche de la grand route, on se retrouve à 500m dans un décor de jungle. 
Il se trouve qu’hier on m’a installé ma nouvelle SIM, et devine elle est en 5G. 
Et puis il y une sorte de socle commun, solide, indéniable, bien que mon expérience de l’Inde soit très courte, je pense qu’un indien reconnaîtra toujours un autre indien, même s’il est plus blanc de peau, plus occidentalisé. Ça n’échappera à aucun indien. 
À Matt, lieu de la cure, on a plusieurs types d’indiens, visages, corps et habillement. Du plus chic occidental au sari. Ils cohabitent comme d’ailleurs les images de la vierge et des nonnes tibétaines. 
Le milieu est hostile, sans aucune agressivité mais hostile. En cas d’hostilité je ne donne pas cher de ma peau. 
L’hostilité vient de l’éloignement, ce monde lointain existe depuis très longtemps, les hommes et tout le reste ont appris à cohabiter. Moi non. 
Après les mains, les pieds, deuxième massage aujourd’hui. Ils sont adroits et rapides, l’avantage premier est sans doute la pression exercée, la seconde, la précision. Je peux dire qu’un talon s’est précisément où il appuie. La première masseuse Sunghu est vigoureuse. Je reconnais la maman vigilante mais avec elle on nefait pas dans la plainte. Pour autant ses bras seront là en cas de coup dur. 
Ce matin durant le massage elle a fredonné, sans reconnaître l’air, il ne m’était pas inconnu. 
La deuxième, plus légère et espiègle, mais très attentionnée. Une petite douleur au pied que je lui avais signalé, elle s’est prise d’affection pour ce pied et à chercher à soulager le mal, « pain » comme on dit en anglais. 
Quand elles ont fini une partie du protocole du massage, elles donnent une petite tape, sur le pied, la main. Une sorte de reconnaissance sonore de l’avancée.  
Après les pieds, les pochons on m’a dit que c’était des lentilles avec du gros sel. Tout ça chauffé, l’expertise consistant qu’ils soient dans la bonne chaleur ni brulant ni tiède. 
La douce chaleur m'a comme enveloppée et emmenée à la frontière du rêve et du sommeil.
Une douce rêverie qui se poursuit l'après-midi entre chambre et terrasse, rien à faire, personne à être, si ce n'est être juste là, totalement là !
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poetistiquemoi · 1 month
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INDOMPTABLE
J’ai toujours détesté le rose. Je préfère le bleu, pour sa complexité, sa force, sa profondeur et son éclat. J’ai toujours détesté cuisiner. Je préfère manger, même si, nous le savons tous, c’est très mal vu pour une femme de manger beaucoup et sans complexes. J’ai toujours voulu réussir professionnellement. Ambitieuse, carriériste, arriviste, égoïste, j’ai tout entendu. Je ne veux pas de famille. Je ne veux rien construire, rien qui m’attache définitivement à un endroit ou à quelqu’un. J’ai une soif débordante de liberté, dont les crues défient les barrages de la société. Je veux créer, pas concevoir. Je veux aimer, pas élever. Parti pris, on ne peut pas tout avoir. Lorsque j’étais enfant, au lieu de fabriquer à mes poupées un foyer agréable, décoré, avec un mari et des bambins attablés autour du rôti du dimanche, je leur rasais la tête, je leurs dessinais à l’indélébile des tatouages immenses, le long du dos, je leur perçais les oreilles, leur trouais les jeans, leur noircissais les paupières de fard approximatif, fabriqué à partir de crayons de couleur. Des poupées à qui je ressemble un peu, maintenant que j’y pense. Je les faisais enjamber des motos, conduire des vans, piloter des avions. J’ai toujours aimé les moteurs. Dans leurs bruits graves, je retrouve un peu de ma voix rauque au lendemain de l’ivresse, avant le premier café du matin. Dans leur constance, je retrouve un peu de ma détermination, lorsqu’obstinée je m’affaire à mener à bien tout ce que j’entreprends. Dans leur simple conception j’y vois ma liberté chérie, celle de sauter dans un car et de plier bagage, pour une durée indéterminée. Mon seul contrat à durée indéterminée, c’est celui que j’ai signé avec le reste du monde, me promettant de traverser chacune de ses frontières, de fouler tous ses déserts, de palper toutes ses neiges et de longer toutes ses côtes, de brasser tous ses océans, escalader toutes ses montagnes et admirer les plafonds de toutes ses cathédrales. Je veux continuer à me ficher de tout, à ne jamais avoir d’horaires ou d’autres préoccupations que celle d’apprécier plus encore demain ce qui m’aura émerveillé aujourd’hui. Je veux continuer à faire mien chaque rayon de soleil, à boire les gouttes de pluie comme une enfant, sauter dans les flaques avec mes baskets sales, m’asseoir dans l’herbe pour lire toute une après-midi, aller seule au cinéma, admirer une inconnue. Je veux continuer à nourrir mon âme d’enfant dans mon corps d’adulte qui traverse les années comme autant de pas vers de nouveaux horizons. Et, vous l’aurez compris, explorer est ma seconde nature.
INDOMABLE
Siempre odié el rosa. Prefiero el azul, por su complejidad, su fuerza, su profundidad y su brillo. Siempre odié cocinar. Prefiero comer, aunque, como todos sabemos, está muy mal visto que una mujer coma mucho y sin complejos. Siempre he querido tener éxito en mi trabajo. Ambiciosa, obsesionada por la carrera, arribista, egoísta, me han llamado de todo. No quiero familia. No quiero construir nada, nada que me ate definitivamente a un lugar o a alguien. Tengo una sed desbordante de libertad, cuyos derrames desafían las barreras de la sociedad. Quiero crear, no concebir. Quiero amar, no criar. Decisión propia, no se puede tener todo. Cuando era pequeña, en vez de hacerles a mis muñecas un hogar agradable, decorado, con un marido y unos niños sentados alrededor del asado del domingo, les rapaba la cabeza, les dibujaba tatuajes inmensos a lo largo de la espalda con rotuladores de tinta permanente, les perforaba las orejas, les agujereaba los vaqueros, les oscurecía los párpados con maquillaje experimental, hecho a base de lápices de colores. Muñecas a las cuales me parezco un poco, ahora que lo pienso. Les hacía montar en motocicletas, conducir furgonetas, pilotar aviones. Siempre me gustaron los motores. En sus graves ruidos, encuentro un poco de mi voz ronca al día siguiente de la embriaguez, antes del primer café matutino. En su constancia, recupero un poco de mi determinación cuando, obstinada, me encargo de llevar a cabo todo lo que me propongo. En su simple concepción veo mi libertad querida, la de saltar en un autobús con mi mochila, por un tiempo indeterminado. Mi único contrato indefinido es el que firmé con el resto del mundo, prometiéndome cruzar cada una de sus fronteras, pisar todos sus desiertos, palpar todas sus nieves y recorrer todas sus costas, nadar en todos sus océanos, escalar todas sus montañas y admirar los techos de todas sus catedrales. Quiero que nada siga importándome, no quiero nunca imponerme ningún horario ni tener otras preocupaciones que la de apreciar aún más mañana lo que me ha maravillado hoy. Quiero seguir haciendo mío cada rayo de sol, beber las gotas de lluvia como una niña, saltar en los charcos con mis zapatillas sucias, sentarme en el césped para leer una tarde entera, ir sola al cine, contemplar a una desconocida. Quiero seguir alimentando mi alma infantil en mi cuerpo adulto que atraviesa los años como muchos pasos hacia nuevos horizontes. Y, ya lo habrán entendido, explorar es mi segunda naturaleza.
Texte écrit lors d’un atelier d’écriture, sur le féminisme et les stéréotypes de genre.
Texto escrito durante un taller de escritura, sobre feminismo y estereotipos de género.
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ouyander · 1 month
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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naantokhi · 1 month
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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sports-100-buzz · 1 month
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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alexisgeorge24 · 6 months
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19 décembre :
Hélas la fin de mon séjour au Brésil arrive déjà. Avant de rentrer en Argentine je visite le barrage d'Itaipu situé sur le fleuve Paraná qui sépare le Brésil du Paraguay. Mais je devrais plutôt écrire "qui unit", puisqu'il s'agit d'un site "binacional" où l'on se situe à la fois au Brésil et au Paraguay en même temps. Cette centrale énergétique est tout autant une prouesse technique que diplomatique; chaque pays détenant 50% de l'énergie produite et toute l'administration étant divisée entre les deux pays (2 PDG). 2e plus gros barrage au monde après celui des trois gorges en Chine, les installations sont impressionnantes; j'ai même visité une turbine en fonctionnement dont on ne voyait "que" l'arbre qui reliait la turbine à l'alternateur (!!!). De retoure à Puerto Iguazu en Argentine j'enchaîne avec un bus de 4h jusqu'à San Ignacio. Arrivé en fin de soirée je me couche direct.
20 décembre:
Si je suis dans ce village c'est parce qu'il se situe dans la région où les Jésuites se sont implantés à partir du XVIe siècle. De véritable cités monastiques en autarcie exclusives aux guaranis se sont ainsi développées pendant à peu près 2 siècles avant que l'ordre ne se fasse expulser par les couronnes espagnol et portugaise. Puis les guerres entre les nouveaux pays formés de nouveau monde on finit d'achever ce qui restait des missions. Du coup il ne reste que des ruines qui sont aujourd'hui plus nettoyées que restaurées et classées patrimoine mondiale Unesco. BREF, j'ai visité celle de San Ignacio, j'étais tout seul, et ça m'a fait pensé un peu à Angkor Wat, des ruines dans la jungle qui sortent d'un temps perdu et mystiques. On a envie de se téléporter dans le temps et faire revivre cette société "communiste" (mais aussi esclavagiste, rien n'est parfait finalement avec cette doctrine). Puisque je suis dans la jungle autant profiter de cet enfers vert. Je loue donc un vélo (tout aussi pourri que la VW que j'avais loué) pour me rendre au parc Teyucuaré et admirer des points de vue sur le Paraná. Il fait trop chaud; 38° et 1000000% d'humidité. J'ai mon 1er accident de drone quand je le fais décoller direct sur un arbre... il se casse la gueule devant moi (une torture à regarder) mais j'arrive à le faire revoler malgré un bras disloqué que je n'arrive plus à replier. Il s'en sort... l'après midi je prends un bus de 1h pour Posada, la grande ville de la région.
21 décembre :
Je continue donc ma visite des missions Jésuites à partir de Posada, à la frontière Paraguayenne, que je franchi pour visiter Trinidad. Tout autant en ruine que San Ignacio, je prends autant de plaisir à m'y balader. Je passerai 4h à faire l'AR depuis Posadas pour 40min de visite mais j'ai mon tampon du Paraguay sur mon passeport, et ça, ça n'a pas de prix. Puis je refais le grand saut du retour vers Córdoba avec un bus de 18h. Mention spéciale à Yuri, un Paraguayen que j'aurai croisé 2 fois et qui m'expliquera comment il est poursuivi par les mafias, comment Dieu exterminera ses ennemis avec des éclairs, et comment il a le droit d'user de la forces d'ici là. Aucune idée comment je me suis retrouvé à papoter avec lui mais j'ai vite pris mes distance avec ce fou furieu.
22 décembre :
Arrivé à 9h à Córdoba que je connais déjà, je m'occupe comme je peux jusqu'à prendre mon bus de 23h30 pour Mendoza. Je fais entre autre un musée d'art moderne puis un musée d'art contemporain dont je ne comprends absolument rien. Vivement retrouver les Andes, ça fait 2 nuits de suite que je rêve (littéralement) de randonnée.
23 décembre :
Arrivé à 09h00 à la capitale viticole d'Amerique du sud, je découvre la ville surtout pendant mon trajet à pied de la gare routière à mon hostel. La ville a été détruite pendant un tremblement de terre et il n'y a pas vraiment d'attraction touristique. Par contre elle a été reconstruite avec de larges trottoirs sous de gros arbres abritant les piétons du soleil; c'est très agréable. Journée logistique : lessive, achat camping gaz, transfert vidéos sur le cloud, courses en prévisions de mes prochains bivouacs, apero (je respecte le région et ça sera du vin cette fois).
24 décembre :
Sans émotions de m'éloigner de la civilation en ces jours où les relations sociales sont de coutume, je pars m'isoler dans la montagne. Que Mendoza soit réputée pour son vin, c'est comme l'eau sur les plumes d'un canard, ca glisse (ballec), qu'elle soit située au pied de l'Aconcagua (6990m !!!), sommet des Amériques, le canard s'est pris un obus dans la gueule. Du coup, bus jusqu'au lieu dit "las cuevas" juste avant le tunnel qui mène au Chilie (officiellement je suis d'ailleurs ni en Argentine ni au Chilie, étant entre les 2 postes frontière). Puis, ENFIN, je randonne jusqu'à un lac gelé situé dans une vallée aux couleurs incroyables, ça ressemble un peu aux Alpes mais en plus austère, toujours ces touches rougeâtres qui doivent être du à l'immersion de cette chaîne de montagne gigantesque dans l'océan, et qui doit être à l'origine de tous ces matériaux donnant des couleurs originales. Je voulais camper au lac mais c'est assez exposé au vent et je ne n'avais pas prévu qu'il soit gelé, je risque de passer une sale nuit dans le froid (pourtant je ne suis "que" à 3700m). Je plante ma tente plus bas à 3500m, ce qui ne m'empêchera pas d'avoir un peu froid. J'ai une vue panoramique sur la vallée, je suis complètement seul, la "presque" pleine lune prend le relais au soleil donnant un spectacle de lumière.
Bilan: 10km, 600m d+
25 décembre :
Grosse journée au programme. Je reviens sur la ruta 7, qui relie Buenos Aires à Santiago, pendant le réveil du soleil. Puis je monte au Pico del Cristo Redentor, marquant la frontière avec le Chili. Belle vue mais pas aussi impressionnante que décrit par le routard. Puis stop jusqu'au sentier qui mène à la Laguna Horcones, dans le parc provincial Aconcagua, et que je dois donc payé (3eur). Belle vue sur l'Aconcagua. Parenthèse ouverte sur ce parc: ça aurait été un pure bonheur que d'essayer (restons humble) de monter au sommet de l'Aconcagua. Il n'est pas du tout technique (moins que le Huyana Potosi en Bolivie) et le "seul" challenge, c'est l'altitude. Sachant que j'ai fait un sommet à 6300m sans ressentir aucun effet d'altitude, j'avais très envie de tester mes limites. MAIS, s'y aventurer coûte 5000e, rien que le permis pour y accéder c'est 1000e. On est loin des 40eur que j'ai payé pour le Parinacota (6300m). Donc j'y fais l'impasse et je me ballade hors de ce parc. L'accès à la nature doit être un bien publique et je refuse de participer à sa commercialisation. Parenthèse fermée. Puis stop jusqu'à la puente del Inca ou je fait le début de la randonnée menant au Cerro Penitentes. La nuit je sors ma tête de la tente et je vois que toute la vallée est éclairée par la pleine lune. J'en suis émus tellement c'est merveilleux.
Bilan: 23km, 1100m d+
26 décembre :
C'est parti pour finir le (gros du) travail entamée la veille. Day pack et je grimpe 1400m d+, traverse 4 gués dechaussé, pour arrivé à 4400m d'altitude sur un plateau aux falaises verticales et qui domine mon bivouac. Le paysage me fait toujours penser aux Alpes, mais en tellement plus impressionnant... pour commencer j'ai une vue directe et dégagée sur le mythique Aconcagua, et tout autour sur 360°, plein de monts blanc (oui au pluriel), des vallées, un lac turquoise, des cours d'eau (c'est le debut de l'été et la montagne perd toute ses eaux). J'ai l'impression d'être au sommet du monde, noyé dans un univers qui, littéralement, me dépasse. Je redescends, reprend mon gros sac au bivouac, et reviens sur la ruta 7. L'autostop sera infructueux et je médite sur comment l'humain peut être naturellement bon lorsque le contact est direct, et naturellement un gros connard lorsqu'une barrière nous sépare; ici un pare-brise. Donc je marche jusqu'à un bled et attends 1h le bus qui m'amène au village d'Uspallata où je dormirai au camping.
Bilan: 22km, 1500m d+
27 décembre :
Ah j'oubliais: Feliz Navidad! Sans festivité, je prends le bus du retour pour Mendoza où je me repose jusqu'à l'heure de l'apero mais surtout du dîner. Mendoza étant réputé pour sa gastronomie je me fais un bon resto. Et bien les argentins n'ont obsolument rien à envier à nos vins, ils sont excellents et surtout très bon marché. Un (gros) verre ne coûte que 1,5eur. La viande est sans surprise dionisiaque, fondante dans la bouche, et le rhum Barceló Gran Anejo (République dominicaine) d'une douceur qui manque je trouve aux rhums Martiniquais (ma seul référence).
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reussir-a-tout-prix · 1 month
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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katakaal · 1 month
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Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement. Ce sont les premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre. Au Tchad, au lendemain du scrutin présidentiel, l’heure est au dépouillement. Les opérations de compilation des bulletins de votes ont commencé dès lundi après la fermeture des bureaux de vote. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai. Élection présidentielle au Tchad : l'heure est au dépouillement Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Également dans l'actualité, nouveau coup de froid dans les relations entre le Bénin et Niger. Les autorités béninoises ont décidé, lundi, de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien depuis la station terminale du pipeline Bénin-Niger à Sèmè-Podji. Près de 90 000 barils devraient être transportés par jour. Ce pipeline est stratégique pour les deux pays. Le Niger, malgré des appels du pied des autorités béninoises, refusent d’ouvrir sa frontière terrestre avec le Bénin, malgré la levée des sanctions. Enfin, en Côte d’Ivoire, après plus de trois mois d'audience, le verdict du procès tentaculaire portant sur un trafic international de cocaïne a été rendu ce matin par le tribunal du pôle pénal économique et financier d'Abidjan. En avril 2022, la police ivoirienne avait effectué deux saisies à Abidjan et à San Pedro, pour un total record de 2,2 tonnes de cocaïne. Sur les 19 prévenus d'une dizaine de nationalités différentes, 13 ont été condamnés à 10 ans de prison ferme pour trafic international de drogue et association de malfaiteurs. Présidentielle au Tchad: premiers dépouillements pour un duel inédit entre le chef de la junte et son Premier ministre Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement Le dépouillement a commencé lundi soir au Tchad dans une présidentielle censée mettre fin à trois ans de pouvoir militaire mais qui se résumait à un duel inédit entre le chef de la junte, le général Mahamat Idriss Déby Itno, et son Premier ministre Succès Masra, ex-opposant rallié à son régime. L'opposition, violemment réprimée et écartée de la course, avait appelé à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby", et des ONG ont dit douter de la crédibilité de l'élection. Dans la capitale N'Djamena, les bureaux de vote ont pour la majorité fermé en fin d'après-midi hormis quelques-uns qui avaient ouvert tardivement, selon des journalistes de l'AFP. Le comptage des bulletins a commencé dans la plupart des bureaux visités par les journalistes de l'AFP. →A lire aussi L’ambassadeur du Gabon évoque les enjeux des élections générales du 26 août Après avoir coupé le scellé de l'urne, une assesseure en retire un a un les bulletins et lit à haute voix en le brandissant à la vue des observateurs dans un petit bureau du quartier de Chagoua, un des bastions de M. Masra. Sans surprise, le 7, son numéro d'ordre dans la liste des candidats, devance largement les neuf autres. Il était difficile, au long d'une journée sous une chaleur étouffante, de mesurer l'engouement pour ce scrutin: les bureaux, nombreux et disséminés dans la ville, parfois de simples tables en bordure de route à l'ombre d'arbres, ne comptaient souvent pas plus de 200 à 300 inscrits, donc sans files d'attente de plus de quelques dizaines de personnes à chaque fois. Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter ses rivaux les plus dangereux. Mais l'économiste Succès Masra, accusé par l'opposition d'être un "traître" rallié au système Déby et vrai-faux candidat pour "donner un vernis démocratique" au scrutin, est apparu comme un possible trouble-fête. Capable au moins de pousser le général à un second tour, après avoir drainé des foules à ses meetings.
"un bon président" Des électeurs tchadiens attendent leur tour pour voter à l'élection présidentielle, le 6 mai 2024 AFP Joris Bolomey 1 "Je suis venue pour faire mon choix, prendre un bon président qui peut changer le pays et même aider les jeunes à évoluer", résumait Angéline Goltoua, chômeuse de 24 ans, dans une classe d'école transformée en bureau de vote, aux murs lépreux, dans le quartier d'Abena. Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu dès le premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. →A lire aussi Décès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, détenu au Sénégal M. Masra a appelé ses partisans à "voter massivement" pour un "changement massif", après avoir glissé son bulletin. Protégé de près par sa toute puissante garde présidentielle, le général Déby, a répété, lui, son "engagement" pour un "retour à l'ordre constitutionnel". Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué par des rebelles en se rendant au front. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Le président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno (c), candidat à la présidentielle, vote à N'Djamena, le 6 mai 2024 au Tchad AFP Issouf SANOGO Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "ni crédible, ni libre" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février par des militaires dans l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Élection présidentielle au Tchad l'heure est au dépouillement 4 Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains". Si Masra l'emportait, ce serait la première transmission pacifique du pouvoir dans ce pays qui a connu de nombreux coups d’État avant celui d'Idriss Déby Itno en 1990. Le Tchad demeure, à ce jour, le premier des quatre régimes militaires au Sahel à organiser des élections dans le cadre d'une "transition". Au Mali, Niger et Burkina Faso, où des putschistes se sont emparés du pouvoir depuis 2021, aucune date n'est encore fixée pour un "retour à l'ordre constitutionnel" réclamé notamment par l'UA. Le Tchad reste le dernier point d'ancrage militaire de la France au Sahel, avec un millier de soldats encore présents. Le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont tourné le dos à Paris, chassé ses militaires qui y opéraient dans le cadre de la lutte anti-jihadiste, et se sont rapprochés de la Russie. Les résultats officiels provisoires sont attendus le 21 mai, et un éventuel second tour le 22 juin.
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