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#moquette blanche
nicolofia · 2 years
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Master London large image of a master bedroom in the mountains without a fireplace
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J8▪️Duderstadt - Ebergötzen
15,8 km [166,1]▫️+145 m [+2 870]▫️21 °C
L'étape du jour a ceci de particulier que c'est moi qui l'ai créée intégralement. Le chemin “officiel” passe bien plus au sud, mais les rares villages traversés n'offraient pas d'hébergement. Le seul que j'ai trouvé était ici à Ebergötzen, bien plus au nord, trop au nord pour ajouter juste une verrue au tracé. Il a donc fallu être plus radical et imaginer un itinéraire fait de chemins de champs et de petites routes, en espérant que la carte soit à jour et ne cache pas quelques pièges. Nous verrons bien !
Le chemin se déroule sans encombres au milieu d’une campagne agricole et sous un ciel couvert qui laisse parfois tomber quelques gouttes mais en quantité insuffisante pour appeler ça de la pluie. Nous croisons par ordre d’apparition un vorace charançon, un sautillant chevreuil, un impérial milan royal et de placides cigognes, ce qui n’est pas si mal en termes de biodiversité (nous avons appris à nous contenter de peu).
De loin, l'hôtel à la façade peinte a fière allure. De près, un peu moins. Le restaurant est fermé depuis trois ans, m'avait informé le propriétaire lorsque je m'étais enquis si nous pourrions y manger le dimanche soir, mais le dernier menu est toujours affiché, s'effaçant lentement sous l'effet du soleil et du temps. C'est un peu la métaphore du lieu. Issue de la même imprimante mais un peu plus fraîche, une feuille nous indique un numéro à appeler. Quelques minutes plus tard, un vieux monsieur nous hèle d'un « Bonjour » malicieux avant de repasser en allemand. Nous le suivons. L’accès se fait par le côté. Nous entrons dans la salle de restaurant pour remplir la fiche. C'est sombre. Une grande table a été reconvertie en circuit de train électrique. Des outils traînent. Le propriétaire gravit difficilement les marches de moquette bleue qui mènent à notre chambre. Papier saumon, rideau vert, draps rouges, couette noire rehaussée de rouge, bureau gris et penderie blanche. De la recherche aussi à la salle de bain avec, au-dessus du carrelage, une bande de papier peint à motif de poissons et au plafond des vols de mouettes. Logique.
À 17 heures pétantes, nous quittons notre nid d’amour pour la Gästehaus du village qui vient d’ouvrir. Ne nous méprenons pas, elle vient d’ouvrir car ses horaires d’ouverture du dimanche sont 17:00-20:00. Sinon, elle est ouverte depuis longtemps et serait plus proche de fermer, si j’en juge l’âge et l’état de forme de ses propriétaires-serveurs-cuisiniers…et l’âge des clients. Les plus jeunes sont de bons cinquantenaires, tous les autres ont passé le cap de la soixantaine, voire plus. Et tout le monde mange à six heures du soir ! Mireille, on file un mauvais coton. Pour l’année prochaine, je crois que j’ai trouvé un chemin qui passe à Ibiza avec DJ rando !
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12-edition · 11 months
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Chapitre III : Réalité parallèle (Inachevé)
[Publication originale : 12 juillet 2022]
Avant-propos : Celle-ci aussi résulte d’une nuit blanche, je ne sais plus trop quand, c’était l’été parce que d’une certaine manière, l’été est lié à toi, certainement dû au fait que l’on sait connu en été. Donc certainement été 2019 ou 2020.
Il se gara sur le parking en gravier attenant à l’hôtel du commerce, quelques cailloux venaient taper les bas de caisses. Il sortit, le soleil était très bas, une lumière orange baignait le paysage. Il entra, le hall d’accueil ressemblé à un de ces vieux hôtels des années 50 comme ceux que l’on voit dans les films d’Alfred Hitchcock, un grand comptoir avec des reposes pieds dorés, le sol était un carrelage marron et les murs et plafonds étaient recouverts de moquette, l’accueil était sur la droite et le bar sur la gauche, il se dirigea vers la gauche et commanda un coca. Il contrôla son smartphone mais aucune notification ne s’afficha, il le posa sur le comptoir. Il but une gorgée et jeta un regard rapide sur la salle, des clients étaient assis, certains lisaient un journal, d’autres prenez leur diner, son regard s’arrêta sur une fille assise à une table près de l’accueil. Il pensa à une veille connaissance, ça lui arrivé assez souvent, un petit détail lui rappeler cette fille, ici c’était ses chaussures avec des lacets dépareillés, mais cette fois il y avait autre chose, elle bougé pareil, sa façon de fumer sa cigarette, ses cheveux. Il n’y avait pas de doutes possibles c’était elle. Il hésita à aller la voir, la dernière fois qu’ils s’étaient parlé ça ne c’était pas vraiment bien passé. Il se jeta à l’eau, se dirigea vers sa table. Il allait dit bonsoir mais il n’en eut pas le temps. Sans se retourner elle dit
-Salut, toi.
-Tu m’avais vu .
-Je t’ai reconnu dès que je t’ai vu arriver du parking. Ta démarche est reconnaissable.
-Ah oui ? Bon, ça va . Qu’est-ce que tu fais ici ?
-Je suis en déplacement dans le coin, et toi .
-Je retourne chez moi.
Un long silence s’installa. Il enchaîna :
-Je suis content de t’avoir revu, t’as l’air en forme, je te dérange pas plus longtemps.
-Arrête tout de suite, on se connaît maintenant, tu me déranges pas et je commençais à m’ennuyer. Qu’est-ce que t'as de prévu ?
-Rien de bien constructif, je sirote un coca au comptoir et je vais prendre une chambre, je repars demain.
-Toujours au coca, hein.
-Ouais toi aussi d’ailleurs. Bon je te laisse, sympa de t’avoir revu.
-Moi aussi.
Il retourna au comptoir et finit son verre. Il demanda au barman d’offrir un coca à la femme à la table du fond. Il se dirigea vers l’accueil. Elle le rattrapa après qu’il ait demandé une chambre et dit :
-T'étais pas obligé, tu sais.
-Je te l’avais dit que je t'en offrirais un.
-Quand ça ?
-Il a bien longtemps.
-Toujours dans le passé ?
-Il a la vie dur, oui. Je sais que ça te saoul, je m’en excuse.
-Je n'ai rien dit.
Elle commença à fouiller dans sa sacoche et dit : « Je vais aller payer de tout de suite, ce sera fait. » Il se dit que ce n’était pas une mauvaise idée et la suivi c’était très étrange, qu'ils se revoient pour la première fois depuis une éternité et qu'ils se retrouvent comme dans une capsule temporelle, le gérant était un vieil homme moustachu, il sortit le terminal de payement, elle paya et l’attendit. Une fois qu’il avait lui aussi payer, il se retourna et elle lui demanda :
-Tu as pris un économique
-La moins chère possible comme d’habitude, et toi ?
-Tu as raison c’est souvent les meilleurs paradoxalement. J’ai pris avec vue sur le parc.
-La vue devrait être sympa, moi, c’est l’une des moins chers mais sur le site de réservation elle avait l’air génial, d’ailleurs je vais aller voir tout de suite.
-Tiens-moi aussi.
Il se dirigea vers l’escalier à coté de l’accueil, mais elle partit dans la direction opposé, pris son sac et monta par l’escalier de l'autre côté du Hall. Il se dit que quitte à monter autant monté sa valise, il alla la chercher dans le hall et repris le chemin vers l’escalier de l’accueil, tout en montant il se rendit compte de la bizarrerie de la situation. Ils se retrouvèrent au premier, elle faisait un bruit de tous les diables, son sac à roulettes claqué sur le parquet, il eut un rictus. Elle le vit et lui demanda pourquoi il riait, et répondit :
-Non non, rien.
-Allez dit moi.
-Non tu vas mal le prendre.
-Dit moi.
-Je me disais que la dernière fois que l’on était dans un hôtel tous les deux, tu n’avais pas fait autant de bruit à mon grand regret.
-Je vois. Qu’elle est ton numéro .
-112, et toi ?
-246.
-Bon bah je te laisse monter, a tout à l’heure .
-Ouais à plus, peut-être.
Il poussa la porte de l’étage et entra dans un couloir où les murs le plafond et le sol étaient recouverts de moquette, un panneau indiqué 100 à 119 à droite et 120 à 130. Il prit à droite et se demanda pourquoi il avait fait cette réflexion, totalement inutile. Il arriva devant la porte de la 112 et entra.
Elle était arrivée au deuxième étage, ses mots résonnaient encore dans sa tête, c’est vrai que ce week-end n’avait pas été une réussite, il se demanda comment il avait fait pour en plaisanter alors qu’elle savait que cela avait été très traumatisant pour lui. Elle continua le long du couloir et arriva devant la 246, déposa ses affaires ne regarda même pas la chambre et redescendit dans le hall et buvait son coca le regard dans le vide.
Il défit sa valise machinalement, il se demanda subitement pourquoi il s’était arrêté dans cet hôtel, alors qu’il avait encore de la route à faire et qu’il n’avait pas l’habitude de faire une pause pendant ses trajets même la nuit.
♬ Band of Horses – I Go to the Barn Because I Like
« J'ai posé le téléphone comme ça
J'peux jurer avoir entendu le glas
J'aurais dû te libérer avant que tu me libères, moi »
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gelendya-oldtimer · 1 year
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1976 Simca 1100 TI
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Sans réserve / No reserve
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Vendu 17 360 € [$]
1976 Simca 1100 TI
Sans réserve / No reserve
Carte grise française
Châssis n° S3JB16P586739
- Une véritable petite GTI avant l'heure
- Voiture française d'origine
- La première voiture de M. Romagny
- Superbe état de conservation
La Simca 1100 TI fut la première voiture de M Romagny, logique donc qu'elle fasse aujourd'hui partie de sa belle collection. C'est en 2014 qu'il l'acquiert auprès de Alain Machard Auto Passion 07. Française d'origine et mise en circulation le 2 avril 1976, elle créait avec un temps d'avance une nouvelle génération de petites sportives " GTI ". En bel état général de présentation, sa peinture blanche serait en grande partie d'origine selon les relevés que nous avons pu effectuer. Un autocollant Simca Renaudel, distributeur de la marque à Bordeaux figure encore sur le hayon arrière. Son intérieur est lui aussi très bien conservé qu'il s'agisse des sièges ou des moquettes ou habillages de portes tous en bon état. Derrière le volant sport à 3 branches et gainé de cuir on peut lire 58 032 km, si bien que l'on ne s'empêcher de penser qu'il s'agit bien du kilométrage d'origine. Seuls quelques petits points de corrosion ont été signalés lors du contrôle technique. Il est indéniable que cette 1100TI est une invitation au plaisir du pilotage à l'ancienne.
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lesombresdeschoses · 1 year
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LE PSY
Dans une petite cour carrée, pavée de pierres grises, se dresse une étrange bâtisse années 1930 de quatre étages. Une glycine fleurissante grimpe le long des murs fissurés. Quelques marches aux angles fortement émoussés mènent à une grande porte de chêne sombre, vernie. À l'intérieur, un escalier très étroit serpente le long des murs au revêtement d'une couleur indéfinissable.
Suis-je vraiment à la bonne adresse ?
Law monte au deuxième étage, puis traverse un interminable couloir. Greffées tous les deux mètres sur cette tapisserie étrange, des appliques vert et rouge en forme de losanges éclairent faiblement les lieux, d'une lumière inquiétante. Le parquet recouvert d'une fine moquette bleu marine, grince sous les pas de l’enquêtrice. Au bout du corridor, une porte noire à la poignée dorée, laisse passer un filet de lueur blanche au sol. L'atmosphère de cet endroit évoque vaguement celle d'une maison close. Law frappe, puis rentre. Le cabinet ne ressemble guère à ce que Mortensen a pu observer lors de son petit périple dans les entrailles de ce bâtiment insolite. Une grande baie vitrée donnant sur une petite terrasse verdoyante, illumine la pièce. Au centre, un bureau sombre en chêne massif verni, luit comme la surface d'une eau calme. Face à la fenêtre, un homme vêtu d'une chemise blanche et d’un jeans bleu foncé, fume sa cigarette. La soixantaine, très élégant, svelte, mesurant presque deux mètres, les cheveux blancs il semble sortir tout droit d’un roman de Jane Austin. En se retournant, son regard intense croise celui de Law. Ses yeux noirs luisant comme deux obsidiennes, provoquent en elle un effet indéfinissable. La jeune femme reste figée comme une gamine de cinq ans à son premier jour d'école. Il lui fait signe de s'asseoir :
— Bonjour miss Mortensen.
— Bonjour... Elle sort la carte de visite de sa poche de jean.
— Edward Alister, lui lance-t-il avant qu'elle n'ait le temps de lire le nom.
Ils s’observent un instant. L’ex-flic jette un coup d’œil autour d'elle, puis tente de dire quelque chose, mais la gêne lui noue la gorge. Un lourd silence enveloppe l'atmosphère du cabinet. L'homme lui lance un regard d'encouragement.
— Je ne sais pas. Je n'ai pas l'habitude de parler, finit-elle par prononcer.
— Détendez-vous, je vous écoute. Ici, il n'y a que vous et moi. Rien ne peut sortir de ces murs.
Law s’assied, prend une grande inspiration, puis ferme les yeux afin de se concentrer. La psychologue sort un dossier du tiroir de son bureau.
— Vous êtes détective en paranormal…
L’enquêtrice tente de se justifier. D’un geste rassurant, il la coupe dans son élan.
— Le paranormal, les méandres de l’esprit humain… Vous serez d’accord avec moi, nos professions diffèrent de peu.
Mortensen hésite longuement. Elle tente plusieurs fois de commencer une phrase, mais aucun son ne sort de sa bouche. Il lui sourit. Elle fixe son regard sur le vernis parfait de la table.
— J'entends des voix. Je ne sais pas si ce sont vraiment des voix, enfin... je ne sais pas si je suis folle ou en train de le devenir, je... les voix, non... en ce moment je suis sur les nerfs... enfin, je suis toujours sur les nerfs, à cause de cette enquête, vous voyez ?... enfin, je ne sais pas d'où elles viennent... enfin si... enfin il me semble que... je lis le journal intime de… je ne sais même pas à qui il appartient… je sais, ça ne se fait pas, mais c'est pour l'enquête... je l'ai trouvé dans l'appartement d'une des victimes de BlackHole, le psychopathe qui sévit dans notre pays en ce moment, vous êtes au courant ?
— Je suis au courant, oui. Vous pensez donc avoir des hallucinations auditives ? C'est normal. C'est une réaction relativement saine, de « devenir dingue », si je puis me permettre.
Les yeux de Law s’arrondissent de surprise. L'homme lui fait signe de continuer.
— Elles sont de plus en plus fréquentes, ces voix. De plus en plus intenses aussi. Parfois je n'entends pas quand on me parle… Au fait, comment se fait-il que vous ayez un dossier sur moi ? lui demande la jeune femme intriguée et méfiante.
— Ex-inspectrice de police, vous avez fait l’armée aussi. Les archives restent. Je dois dire que vous avez eu d’excellents états de services, pourquoi avoir tout quitté ?
— Ça ne vous regarde pas, lui assène-t-elle sur un ton sévère.
— Depuis quand avez vous ces hallucinations ?
— Depuis... Law hésite à répondre.
Elle inspire profondément.
— Je suis folle.
L'homme se redresse dans son fauteuil.
— Ce que vous devez comprendre, c'est que vous n'êtes pas « chez les fous » ici, comme beaucoup semblent le croire dans votre profession. Est-ce clair ?
Law veut répondre, mais l'homme la coupe dans son élan.
— Laissez-moi finir. Vous êtes en thérapie, non à l'asile. Il faut une ordonnance du juge établie sur des faits réels et indiscutables pour enfermer une personne dans un centre de « réhabilitation psychiatrique ». De plus, vous êtes venue à moi à titre privé, sur les recommandations d’une amie de confiance, vous n'êtes plus dans la police. Votre carrière n'en pâtira pas. Alors depuis quand, ces voix ?
Law, rassurée, semble accepter de s’ouvrir à cet inconnu, qui l’intrigue au plus haut point. Elle se redresse dans son fauteuil.
Entre paniquer et céder à la curiosité, je choisirai toujours la curiosité. Finalement, cinglée, je le suis déjà… Alors des quidams qui me causent dans la tête...
— C'est depuis qu'il m'a enlevée, que j'entends ces voix. Je n'y faisais pas attention au début. L'alcool m’abrutit assez pour calmer ce phénomène... Vous êtes bizarre pour un psy !
— Je sais, tout le monde nous prend pour des personnalités antipathiques…
— Non, je sous-entendais le contraire… J’arrive à parler avec vous… En temps normal nous aurions passé la séance à compter les mouches !
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verver · 2 years
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SANS REGRET
SANS ESPOIR
Extrait 5
On sonne.
Ray sursauta et retira son front de la vitre pour se diriger vers l'interphone.
- C'est Blotin !
- Monte !
Blotin son adjoint était tout nerveux, Ray le fit assoir et lui prépara un café.
Le jour pointait son nez et Ray ne savait pas se qui l'attendait, pour le moment un goût d'amertume et de défaite imprégnait sa gorge avec insistance.
Il avait envie de chialer comme un gamin, la boule dans la gorge le tétanisait, le laissant raide et pâle.
- Tu vas bien ? demande Blotin
- Oui ! murmura t-il avec difficulté.
Blotin lui expliqua la situation, cela s'est passé chez Tartine, la brasserie interlope qui reste ouvert jusqu'au petit matin. Vers trois ou quatre du matin , ce n'est pas encore précisé.
Ils ont buté trois personnes, flingué de sang froid, dont un mineur.
Ray resta pensif , il leva un sourcil
- Un règlement de compte ?
- Je ne crois pas ! vieux !
Blotin convinquit Ray de partir immédiatement sur les lieux.
Il fait jour maintenant...
Arrivés sur le théâtre du drame, ils entrèrent dans cette brasserie très chic d'une rue calme du centre ville, où les différents services de police s'affairaient, les tables de l'établissement étaient recouvertes de velours souillé par le sang, les vitres étaient impeccablement tachetées de sang , les jolies dorures ruisselaient de gouttelettes de sang .
Décors horrifiants.
D'un coup d'œil Ray regarda le spectacle, il balaya du regard la scène de crime.
Il voudrait mettre un gouffre entre lui et toute cette pourriture.
Un vieux gît sous une table, sa tête est en partie coupée du tronc, une misérable masse de cheveux blanc poissée par le sang s'étale sur la moquette. De la bouche de la victime ou du moins se qu'il en restait, Ray voit le sang s'écouler encore , lentement, sur les motifs de la moquette comme de la lave en fusion.
Le serveur est affalé un peu plus loin, la veste blanche tachée de rouge.
Ray transpire abondamment, il a des tremblements nerveux, une autre vision le fait plonger encore dans l'horreur.
Derrière le comptoir recroquevillé, une autre victime est là plus jeune semble t-il, un gros trou au sommet du crâne, sur ses cheveux sont accrochés comme des poux des petits morceaux d'os de cervelle, garnis de matières sanguignolantes. Ray est pétrifié comme si l'on refermait un carcan autour sa poitrine, il avait la tronche serré par un étau géant. Il avait l'impression de se prendre des coups de pieds partout.
Quelque chose se déglinguait en lui.
Du coin de l'œil, Ray scruta ce gamin en string qui gît, le corps et la tête criblé de balles, dans une mare de sang.
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SEDUM hispanicum v. minus est un sedum tapissant originaire du sud de l’Europe. Il est particulièrement apprécié pour sa rusticité et son adaptation aux terrains sec. C’est en ce moment qu’il est particulièrement beau, profitant des rosées matinales et des quelques pluies d’automne. Son feuillage bleu gris fin est plus gonflé et il doux comme une moquette. Il résiste bien aux sols pauvres mais n’aura pas fier allure s’il ne pleut pas de l’été où s’il ne trouve rien dans le sol. Mais c’est pour mieux se réhydrater dès les premières pluies. Sa floraison est fine et blanche. Comme il est tapissant on peut l’utiliser en toiture végétale ou dans une rocaille sèche. Il s’étale sur 40 cm environ. Mais en pot cela peut être aussi une bonne idée car il débordera de ce dernier. Il est très bien en suspension. Mais il faudra arroser tout de même de temps en temps. #sedum #sedumhispanicum #sedumhispanicumminus #sedumtapissant #planterampante #toiturevegetalisee #toiturevegetale #sedumtoiture #lescacteesdesaintjean #lescacteesdestjean #sedumautomnale #plantedautomne (à Les cactées de st jean) https://www.instagram.com/p/CkdMTdmDTrA/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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shopises · 2 years
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Tapis en Peluche Peau de Mouton Douce pour Chambre à Coucher, Moquette Imitation de Laine, Couverture de Chevet à Longs Poils, Coussin de Canapé, Housse en Fourrure Rouge, Blanche ou Noire pour Salon
Tapis en Peluche Peau de Mouton Douce pour Chambre à Coucher, Moquette Imitation de Laine, Couverture de Chevet à Longs Poils, Coussin de Canapé, Housse en Fourrure Rouge, Blanche ou Noire pour Salon
Doux fausse fourrure laine tapis pour salon laine artificielle canapé-lit tapis peluche tapis chambre couverture matelas porte fenêtre baie tapis Spécification Matériel: laine artificielle Taille: 40x60cm,60x90cm,60x100cm,60x110cm,60x120cm,60x150cm,60x180cm,60x200cm,70x120cm Couleur: comme image Remarque: il peut y avoir une erreur de 1-3cm et une différence de couleur sur les achats en…
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toutplacid · 3 years
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Érection — Encre de Chine (plume palette) et gouache blanche, 1986. Réalisé pour l’agenda 1987 de Gabor Kao, mais resté inédit.
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mouvementsretiniens · 5 years
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Liquide Liquide : l’eau s’écoule de haut en bas
Lors d’une visite de la ville de Wattwiller et de la Fondation François Schneider, j’ai pu découvrir l’exposition Liquide Liquide de l’artiste Céleste Boursier-Mougenot, en place depuis le 8 juin et jusqu’au 22 septembre de l’année 2019. 
Artiste niçois engagé dès la fin des années 70 dans l’underground de sa ville, Céleste, qui baigne dans le milieu artistique et intellectuel dès son plus jeune âge, s’intéresse aux questions d’espace, élément frappant de cette exposition. La musique l’anime également : de compositeur de la compagnie Side One / Posthume Théâtre (1985-1994), il multiplie les projets musicaux où ses expérimentations et actions deviennent de plus en plus concrètes. Dans le projet From here to ear, le visiteur est invité à entrer en “territoire oiseaux” dans une salle transformée en volière. Dans Untitled, il propose une installation de piscines gonflables dans lesquelles flottent des récipients en porcelaine, émettant ainsi des résonances.
Cette fois-ci, dans Liquide Liquide, Céleste Boursier-Mougenot, dont le prénom lui-même évoque quelque chose de l’ordre des éléments, investit la Fondation François Schneider de telle sorte que le sens traditionnel de visite se retrouve chaviré. Il faut d’abord ressortir de la Fondation une fois le billet d’entrée acheté et suivre des cercles blancs peints à même le sol de la ville pour trouver la véritable entrée de l’exposition. L’artiste convoque dès le départ les sens du public - ici la vue, l’entrainant dans une quête mystérieuse. Une fois l’entrée trouvée, on entre dans l’espace d’exposition en soulevant un lourd rideau noir, et le visiteur se retrouve plongé dans l’obscurité, en immersion totale dans la première oeuvre : Plex3. Il s’agit d’une installation réalisée avec des palettes recyclées, de la mousse de polyuréthane, de la moquette noire, du liner PVC noir, de l’eau, des pierres et une projection vidéo sonore. Tous les éléments de l’installation sont au premier abord invisibles. Peu à peu, on découvre des sphères lumineuses qui semblent courir sur les murs se déformant dans leur course. Le visiteur doit se frayer un chemin au milieu de l’eau pour atteindre la pièce dans laquelle l’artiste a installé des modules permettant au visiteur de s’asseoir, de s’allonger pour pouvoir être au plus près de l’oeuvre. Une ambiance sonore est créée par l’amplification du bruit des images, conférant à l’oeuvre quelque chose de mystique. L’oeuvre m’a évoqué le Styx (fleuve qui conduit aux Enfers dans la mythologie grecque), obscur, aqueux et mystérieux. 
Guidé à la fin du parcours par la lumière naturelle, nous parvenons dans une pièce occupé par un grand piano à queue qui émet une mélodie alors que le clavier est fermé. Elle résonne quelques instants et revient alors le silence ponctué par le bruit de l’eau qui s’écoule. Dans le livret d’exposition, on peut lire : “Le piano est un des matériaux de prédilections de Céleste Boursier-Mougenot, interprété selon des modes divers et variés [...]. À la Fondation François Schneider, il [Céleste Boursier-Mougenot] combine le fruit de ses expérimentations passées pour réaliser ∞.”. Le piano, grâce à un système de géolocalisation, de girouette et d’anémomètre, se déplace lentement dans la pièce réalisant un 8. 
Dans l’auditorium, juste à coté, sont projetés des performances filmées (réalisation : Enna Chaton) où l’artiste met en scène des hommes & des femmes nus. Il n’y a pas de parole, seulement quelques sons qui viennent accompagner la démarche de cette masse qui déambule. Les vidéos sont tournés dans des centres d’art et évoquent l’errance (nom de certaines vidéos - errances#1, errances#2, errances#5), la fluidité des mouvements, la perte de repères. La vidéo errances#1 qui a été filmée aux Abattoirs, musée d’art moderne et contemporain de Toulouse, lieu que je connais bien. Dans cette vidéo, j’ai pu reconnaitre une exposition que j’étais allée voir sans vraiment avoir retenu le nom de Céleste Boursier-Mougenot. Il avait installé des pianos à queue dans la Salle Picasso (niveau -2) qui se déplaçaient seuls, instaurant une chorégraphie mystérieuse. Proche de l’escalier, une batterie sur laquelle tombait brusquement une pluie d’eau, faisant résonner des sons dans toute la salle.
En sortant de l’auditorium, le regard se pose sur l’escalier, littéralement transformé en piscine. La partie non transformée permet au visiteur de continuer sa déambulation dans l’espace d’exposition jusqu’à parvenir au niveau 0 de la Fondation. La grande baie vitrée ouverte invite à sortir et c’est alors que nous nous retrouvons les pieds dans la troisième installation de Céleste Boursier-Mougenot, plage. Conçue spécifiquement pour l’exposition, l’oeuvre est composée de 20 tonnes de verre de calcin blanc sur laquelle le visiteur peut marcher. Le soleil se reflétait ce jour là dans les éclats de verre conférant à l’oeuvre quelque chose d’encore plus sensationnel. La satisfaction de pouvoir marcher sur une oeuvre, d’écouter son bruit, son cri, de la sentir vivre par nous, sous nos pieds donnait presque envie de se déchausser pour mieux ressentir... Ici, Céleste autorise les publics à s’intégrer à son oeuvre, ce qui va à l’encontre des règlements dans les musées interdisant que l’on touche les oeuvres pour des raisons de sécurité, de conservation, ... ce qui pose la question du comportement à adopter lors d’une exposition. 
En continuant l’ascension dans la Fondation par l’escalier du jardin, je parviens directement au toit, d’où un torrent se déverse jusqu’au sous-sol du lieu. Dans le livret d’exposition, on peut lire : “Conçu en guise de fil conducteur à la promenade d’exposition, torrent serpente à travers les espaces du centre d’art et lie à la manière d’un cordon les oeuvres du parcours [...]. Tel un torrent de montagne, son chemin est ponctué d’accidents, de barrages, d’éléments placés sur son passage.”. Des enfants jouent dans le bassin, leur joie contagieuse résonne à l’intérieur du bâtiment.
Par dessus la rambarde, j’observe de haut clinamen v.6 qui questionne l’épuisement des possibilités d’un matériau. Dans un bassin de 6,5 de diamètre pourvu d’un liner en PVC bleu, des récipients en porcelaine blanche s’adonnent à une danse créée par le courant de l’eau. Par moment, les bols s’entrechoquent émettant des sonorités aigus et légères.
Ainsi s’achève mon expérience sensorielle de cette exposition, sur une touche sonore, permettant à la divagation. Je retiendrais de Céleste Boursier-Mougenot la capacité à s’approprier et investir un lieu et de faire voyager le visiteur par les sens.
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catherine-geoffray · 5 years
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21–11–19
Avec mes affaires de piscine rangées dans un sac de toile blanche accroché à mon épaule, j’embarque mes enfants pour un bain avec des amis. Je réalise soudain que j’ai les poils des jambes qui ont anormalement poussé : certains atteignent deux centimètres. Je pénètre dans un hôtel de luxe dans l’espoir de trouver un service d’épilation sans rendez-vous. Alors que je m’apprête à descendre un escalier de service, mon regard est attiré par une pièce de deux euros, plus large que celle que l’on connaît. Mollement enfoncée dans les poils de l’épaisse moquette rouge foncé du gigantesque hall d’entrée, elle brille. Je me baisse pour la ramasser sous le regard condescendant d’un client engoncé dans un fauteuil club. Je la donne à une femme de service qui me suit dans l’escalier et qui me remercie. J’en profite pour lui exposer mes jambes poilues. Elle dit que mes poils sont trop longs pour être épilés. Elle me conseille plut��t de les raser. La boutique de l’hôtel ne vend malheureusement pas de rasoir pas même pour le rasage des barbes de leurs clients. Je ressors dans la rue pour en acheter un. Toujours suivie par mes enfants, nous entrons dans un grand magasin par le rayon sport où mon dernier fils veut essayer un short pour courir. Il en enfile un rouge beaucoup trop court et moulant qui lui fait des jambes immenses d’échassier. Je trouve mon rasoir dans une pharmacie et rejoins nos amis à la piscine. Les deux pères sont occupés à changer la couche du petit dernier. Je viens à leur rescousse tant il y a de la merde partout. Pendant qu’ils en enlèvent le plus gros, je prépare un bain dans un bac en acier après avoir lavé des ustensiles très sales qui traînaient au fond. Une tôle ajourée sépare le bac de la bonde pour filtrer les plus gros déchets. Le bain est prêt pour y accueillir le petit.
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lefeusacre-editions · 5 years
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BOOKHOUSE GIRL #53 | ANNA d’ANNUNZIO, actrice et terminatrix
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Anna d’Annunzio devrait être l’actrice préférée de tout le monde. Bien entendu, ce serait insupportable. Mais seulement pour elle. Repérée une fois pour toutes, quoique demeurant quatre fois inatrappable, dans le sublimement important L’Etrange couleur des larmes de ton corps de Cattet & Forzani, d’Annunzio tresse un pont nu entre la totale star parfumée d’aurores boréales et la femme de coeur avec laquelle il faut / on peut converser - tu en ressors agrandi pour l’hiver et la saison d’après, minimum. Anna d’Annunzio est aujourd’hui la dialoguiste-poétesse d’AZMANDEH, une bande noire et sang dessinée par Alain Poncelet, entre stryge et berbalang, louve rougie et morsure nyctalope perchée sur toutes les épaules, dont le premier volume a été révélé au BIFFF ( Brussels International Fantastic Film Festival). Une autofiction nécropolitaine entachée de superbe, de fesse et de sucettes à l’hémoglobine, dont la suite est attendue avec fièvre et tics faciaux. Ad’A, dite Daz, est notre Bookhouse Girl de la semaine, enfin.
| Que trouve-t-on comme nouvelles acquisitions dans ta bibliothèque ? Il n’y a aujourd’hui que des vieilleries dans la pile verticale et croulante des en-cours et à-lire. Des acquis de bacs à livres, des reçus et des chourés aux copains. Loup-Garous et Vampires de Villeneuve, Féministe et Libertaire de David-Néel (…peut-on être à la foi loup, garou, vampire, féministe et libertaire ?! Absolument. C’est même fortement recommandé.), Miscellanées de Lorrain, Ni Marx ni Jésus de Revel, Récits de la Kolyma de Chalamov, Un paria des îles de Conrad puis d’autres encore dont je ne vois d’ici pas la tranche, écroulés il y a peu certainement, ramassés et replacés à l’envers.
| Quels livres marquants as-tu découverts à l'adolescence et que tu possèdes toujours ? J’ai perdu beaucoup de livres. La vie. Parmi les survivants, quantité de London. J’ai étoilé mon obscure puberté de ses neiges puis ai été mordue de ses veines rouges et hommes, ouvriers, hobos, marins, ivrognes, boxeurs... C’est aussi une période pendant laquelle je mangeais pas mal de théâtre, lisais et relisais maintes fois les véhémentes, impétueuses et folles tirades des tragédiennes de Racine, de l’Antigone de Sophocle, d’Octave et Perdican chez Musset, Don Juan et Elvire chez Molière, Macbeth et Richard III de Shakespeare. J’aimais ensuite les beautés légères et camarades de L’Usage du monde de Bouvier, l’acidité de Burroughs et Ginsberg, les merveilles fantasques de Gustave Le Rouge, la sensualité, les spleens et ondes lugubres de Baudelaire et Poe. Demeurent et persistent enfin sous la poussière tous les renâclés au lycée que j’ai finalement et aimablement dévoré, Zola, Maupassant, Hugo, Camus, Malraux.
| Sans égard pour sa qualité, lequel de tes livres possède la plus grande valeur sentimentale, et pourquoi ? Ça fait longtemps que je ne place plus de sentiment dans le matériel mais j’aime particulièrement un minuscule livre vert illustré. Le Radis géant. Un vieux monsieur plante un radis et chante pour l’encourager à pousser. Pendant la nuit le truc devient énorme. Fou heureux il tente en vain de le déraciner. Sa vieille dame le rejoint pour l’aider en lui tirant sur le bénard, et la fillette, et le gros chien noir, et le chat… toute une queue leu leu joyeuse, rougeaude et essoufflée, jusqu’à ce que le miaulard sollicite la main-forte de la souris. Tu imagines le dénouement. Enfin tous morfent ensemble et rigolards la gigantesque brassicacée. Cette petite histoire a exceptionnellement résisté à diverses et fréquentes maltraitances enfantines, une quinzaine de déménagements et une vilaine flambée volontaire. Elle traine toujours à vue ; je l’attrape parfois, l’arque et anime comme un petit film, celui où une cerise couronne allègrement toute la fortune d’un gâteau.
| Lequel de tes livres prêterais-tu à quelqu'un qui te plaît ? Le prêt invite à la réitération voire la récidive ou du moins à son prétexte et ce n’est parfois pas nécessaire. Ainsi j’offre. Et adapte le geste à ma visée ou d’éventuelles complicités, mais c’est très souvent un livre de Jack London ou George Eekhoud. Je t’en ai offert un d’ailleurs non !!?
| Oui, en 2016, Une mauvaise rencontre ! Que trouve-t-on comme livres honteux dans tes rayonnages ? Plus rien. Je peux tout assumer. J’ai récemment largué 99 francs de Beigbeder au Secours Populaire et abandonné un livre de quatre-cents recettes de verrines – mais enfin pourquoi ces absurdes présents aux premières de théâtre ?! - et quelques mièvres et fastidieux Bobin envoyés par un amant qui, forcément, n’a pas fait long feu, dans une cabine téléphonique reconvertie en boîte à lire…C’est un peu salopard et venimeux de refiler tout ça non ? J’aurais dû, au risque de l’encrasser, allumer le poêle avec.
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| Quels livres as-tu hérité de tes proches ? De mes descendants contemporains, si proche j’en fus, j’ai plutôt chipé qu’hérité. J’ai d’abord enfreint l’interdit de la plus inaccessible étagère au-dessus des toilettes en montant sur - et en cassant - l’abattant du chiottard. Reiser, Choron, Cabu, Wolinski, Cavanna, Brétécher et Serpieri y rayonnaient, et je me souviens très bien du soir (et de l’épaisse moquette bleu marine chez des particuliers lointains à Bruxelles en 1988 exactement) où, condamnée à quitter la table et à aller dormir en haut pour avoir dit « La Belgique ça pue la frite », j’ai découvert Manara et légitimé le principe de la masturbation. J’ai plus tard récupéré les latineries sud-américaines des brûlants et véraces Osvaldo Bayer, Eduardo Galeano et les récits de quelques auteurs et poètes comme Coloane, Garcia Marquez, Cortázar, Neruda, Allende et, c’est certain, j’en suis empreinte.
| Le livre que tu as le plus lu et relu ? Mises à part les bandes dessinées qui se torchent à la selle (et encore, c’est un devoir que j’expédie généralement dans le plus grand dénuement - je me souviens d’ailleurs avoir lu Lire aux cabinets de Miller dans les bureaux de production TF1), je ne relis que très très rarement les livres qui m’ont touchée (ou alors peut-être sans m’en rendre compte ! J’ai une si vague mémoire des noms propres et des histoires !). Ni ceux bien entendu qui m’ont déplu. Mais parcours parfois les pages cornées comme estampillées de mes livres, en cherche le passage ou la phrase qui m’a irradiée, séduite ou interrogée. D’ailleurs la plupart du temps je n’identifie plus ce qui m’a tant intéressée, poursuis plus avant ma lecture et plie de nouveaux coins.
| Le livre qui suscite en toi des envies symboliques d'autodafé ? Je voudrais littéralement en terroriser et incinérer plus d’un, préjugé. Mais je ne lis pas les autobiographies. Ni les manuels religieux. Ainsi par tracas d’impartialité, je m’abstiens. C’est dommage car, tu t’en doutes, j’aime beaucoup les incendies.
| On te propose de vivre éternellement dans un roman de ton choix, oui, mais lequel ? Non. Éternellement de mon choix résonne en oxymore. C’est un coup à rester coincée dans un roman d’Anne Rice ; mais tiens, puisqu’il trainait alentour ces derniers jours et que je veux bien jouer, pourquoi ne pas finir déifiée dans Albina et les hommes-chiens de Jodorowsky ou en souris dans le Radis géant.
| Quel est l'incunable que tu rêves de posséder, ton Saint Graal bibliophilique ? Bon alors déjà il m’a fallu chercher la définition d’incunable…Tu vois l’genre. Ensuite je ne quête pas vraiment les saints ni ne rêve particulièrement de posséder ; mais il me plairait de tomber hasardeusement sur certains secrets et genèses, d’exhumer quelques grimoires parcheminés, lettres, notes et mémoires intimes de solitaires, nomades, pionniers, femmes ou sorcières. Je les remettrais en terre ensuite parce que c’est assurément le seul organisme à pouvoir les honorer et préserver.
| Au bout d'une vie de lecture, et s'il n'en restait qu'un ? Plus d’un au bout allons ! J’aimerais que s’attardent et s’éternisent des pléiades de livres frères, achevés, détériorés, pliés, décousus et tachés, ou de longs manuscrits de mains aimées zonant aux bouts des miennes, jamais relus ou très vaguement parcourus. Non pour clore une vie, mais pour la poursuivre.
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Noir Puma publiera AZMANDEH en septembre 2019. Une “soixantaine de pages griffées rouges, noires, blanches, recelées dans une couverture rigide résistante aux morsures. Ce dernier point est important.”
Pour mieux connaître et encourager ce projet en cours, rendez-vous sans gant ni jarretière ici :
https://www.helloasso.com/associations/noir%20puma/collectes/fff
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sofidarder · 6 years
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Exercice d'écriture n°3 : exercice de restitution du temps de l'action dans le temps de lecture
Un train passe, wagon wagon wagon wagon wagon wagon.
(Il faut bien commencer quelque part. L'intérêt de cet exercice est moindre pour les actions brèves ; ce sera sans doute plus intéressant de profiter d'une longue durée pour dire ce qui a lieu en dehors de ce qu'on élit, un peu comme une tentative d'épuisement.)
(Et là se pose la question de comment délimiter une action. Où commence-t-elle, où prend-elle fin ? Pour reprendre l'exemple du train, si l'on est dans un des wagons, et que ce n'est plus notre champ de vision qui prend les mesures, l'action du train qui passe peut se restituer en une ligne comme en cinq-cent vingt-sept pages. Alors, il faudra préciser : ''de la gare de Villefranche à la gare de Saint-Germain-au-Mont-d'Or'', ou bien, ''du moment où j'ai replacé une mèche de cheveux à celui où j'ai toussé'', ou encore, ''entre deux respirations, quand j'ai aperçu un lièvre dans un champ'', voire, pourquoi pas, ''pendant qu'en Pologne quelqu'un étendait son linge dans son jardin''. Tentons le relatif trajet de train, une tranche de train de quelques lignes.)
La fenêtre est sale, ça rajoute des nuages, et un grand ''issue de secours'' dans le ciel. Prendre le train c'est une non-action par excellence, tout ce qu'on a à faire c'est observer par la fenêtre, écouter de la musique, réfléchir, lire (c'est d'ailleurs curieux cette affiliation récurrente entre la lecture et les trajets, j'y reviendrai peut-être plus tard), échanger des messages – tout sauf prendre le train. Pendant ce temps, ça avance. Dans les virages parfois les wagons couinent. Souvent les bébés couinent aussi, pas que dans les virages par contre. On penserait que les remous pourraient les bercer et les endormir. La ventilation (enfin ces fines grilles qui soufflent doucement) près des fenêtres rafraîchit les doigts, quand on y a le bras posé comme sur un accoudoir. En levant les yeux sur les porte-bagages, si ceux-ci sont vitrés, on peut y voir le visage des gens assis devant soi. Un homme avec des écouteurs a l'air de regarder une série sur son PC portable. Il y avait un agréable rayon de soleil mais quelqu'un vient de tirer son rideau, faut faire avec. Une gare n'a pas encore été annoncée, le train ne s'est pas encore arrêté. On s'occupe facilement. Il y a toujours la moquette usée des sièges sous nos fesses, les rails sous les roues, la terre sous les rails.
(Voilà pour ce petit extrait de littérature de gare, sur une quarantaine de secondes de trajet.)
(Et là se pose la question du temps de l’action lecture. Quarante secondes, linéaires comme un train, peut-être. Mais si l'on compte les retours en arrière, les interruptions, c'est une autre affaire.)
Une activité bien répétitive, faite de gauche droite haut bas dans un ordre variable, c'est le brossage de dents. La main nettoie la bouche de tout ce qu'elle a avalé. La plupart des poils de plastique s'écrasent en surface, quelques uns vont dans les interstices, là où tout reste à creuser. La brosse à la tâche assignée glisse sur l'émail. Elle essaye de ne rien omettre, de suivre la symétrie des petits immeubles. Dans la main la brosse sur la brosse la pâte sur les dents la pâte la brosse le poing et le bras. Elle efface la saleté pour recommencer, elle efface la saleté pour effacer la saleté. Elle débarrasse les dents de la pâte de la brosse du poing et du bras, pour ne laisser que les dents. Elle répète les dents les dents, elles architecture sûre d'arches et de piliers. Elle en trace les contours, sans savoir par où commencer son travail. La plupart des poils de plastique s'écrasent en surface. Dans la voûte les mouvements d'abord hachurés s'arrondissent. Elle essaye de creuser les fondations des petits immeubles. À force les gencives saignent un peu. À la force du poignet de frictions en frictions vient le débordement de mousse blanche, ou bien s'épuise en salive.
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alexlacquemanne · 2 years
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Chapitre III : Réalité parallèle (Inachevé)
Avant-propos : Celle-ci aussi résulte d’une nuit blanche, je ne sais plus trop quand, c’était l’été parce que d’une certaine manière, l’été est lié à toi, certainement dû au fait que l’on sait connu en été. Donc certainement été 2019 ou 2020.
Il se gara sur le parking en gravier attenant à l’hôtel du commerce, quelques cailloux venaient taper les bas de caisses. Il sortit, le soleil était très bas, une lumière orange baignait le paysage. Il entra, le hall d’accueil ressemblé à un de ces vieux hôtels des années 50 comme ceux que l’on voit dans les films d’Alfred Hitchcock, un grand comptoir avec des reposes pieds dorés, le sol était un carrelage marron et les murs et plafonds étaient recouverts de moquette, l’accueil était sur la droite et le bar sur la gauche, il se dirigea vers la gauche et commanda un coca. Il contrôla son smartphone mais aucune notification ne s’afficha, il le posa sur le comptoir. Il but une gorgée et jeta un regard rapide sur la salle, des clients étaient assis, certains lisaient un journal, d’autres prenez leur diner, son regard s’arrêta sur une fille assise à une table près de l’accueil. Il pensa à une veille connaissance, ça lui arrivé assez souvent, un petit détail lui rappeler cette fille, ici c’était ses chaussures avec des lacets dépareillés, mais cette fois il y avait autre chose, elle bougé pareil, sa façon de fumer sa cigarette, ses cheveux. Il n’y avait pas de doutes possibles c’était elle. Il hésita à aller la voir, la dernière fois qu’ils s’étaient parlé ça ne c’était pas vraiment bien passé. Il se jeta à l’eau, se dirigea vers sa table. Il allait dit bonsoir mais il n’en eut pas le temps. Sans se retourner elle dit
-Salut, toi.
-Tu m’avais vu .
-Je t’ai reconnu dès que je t’ai vu arriver du parking. Ta démarche est reconnaissable.
-Ah oui ? Bon, ça va . Qu’est-ce que tu fais ici ?
-Je suis en déplacement dans le coin, et toi .
-Je retourne chez moi.
Un long silence s’installa. Il enchaîna :
-Je suis content de t’avoir revu, t’as l’air en forme, je te dérange pas plus longtemps.
-Arrête tout de suite, on se connaît maintenant, tu me déranges pas et je commençais à m’ennuyer. Qu’est-ce que t'as de prévu ?
-Rien de bien constructif, je sirote un coca au comptoir et je vais prendre une chambre, je repars demain.
-Toujours au coca, hein.
-Ouais toi aussi d’ailleurs. Bon je te laisse, sympa de t’avoir revu.
-Moi aussi.
Il retourna au comptoir et finit son verre. Il demanda au barman d’offrir un coca à la femme à la table du fond. Il se dirigea vers l’accueil. Elle le rattrapa après qu’il ait demandé une chambre et dit :
-T'étais pas obligé, tu sais.
-Je te l’avais dit que je t'en offrirais un.
-Quand ça ?
-Il a bien longtemps.
-Toujours dans le passé ?
-Il a la vie dur, oui. Je sais que ça te saoul, je m’en excuse.
-Je n'ai rien dit.
Elle commença à fouiller dans sa sacoche et dit : « Je vais aller payer de tout de suite, ce sera fait. » Il se dit que ce n’était pas une mauvaise idée et la suivi c’était très étrange, qu'ils se revoient pour la première fois depuis une éternité et qu'ils se retrouvent comme dans une capsule temporelle, le gérant était un vieil homme moustachu, il sortit le terminal de payement, elle paya et l’attendit. Une fois qu’il avait lui aussi payer, il se retourna et elle lui demanda :
-Tu as pris un économique
-La moins chère possible comme d’habitude, et toi ?
-Tu as raison c’est souvent les meilleurs paradoxalement. J’ai pris avec vue sur le parc.
-La vue devrait être sympa, moi, c’est l’une des moins chers mais sur le site de réservation elle avait l’air génial, d’ailleurs je vais aller voir tout de suite.
-Tiens-moi aussi.
Il se dirigea vers l’escalier à coté de l’accueil, mais elle partit dans la direction opposé, pris son sac et monta par l’escalier de l'autre côté du Hall. Il se dit que quitte à monter autant monté sa valise, il alla la chercher dans le hall et repris le chemin vers l’escalier de l’accueil, tout en montant il se rendit compte de la bizarrerie de la situation. Ils se retrouvèrent au premier, elle faisait un bruit de tous les diables, son sac à roulettes claqué sur le parquet, il eut un rictus. Elle le vit et lui demanda pourquoi il riait, et répondit :
-Non non, rien.
-Allez dit moi.
-Non tu vas mal le prendre.
-Dit moi.
-Je me disais que la dernière fois que l’on était dans un hôtel tous les deux, tu n’avais pas fait autant de bruit à mon grand regret.
-Je vois. Qu’elle est ton numéro .
-112, et toi ?
-246.
-Bon bah je te laisse monter, a tout à l’heure .
-Ouais à plus, peut-être.
Il poussa la porte de l’étage et entra dans un couloir où les murs le plafond et le sol étaient recouverts de moquette, un panneau indiqué 100 à 119 à droite et 120 à 130. Il prit à droite et se demanda pourquoi il avait fait cette réflexion, totalement inutile. Il arriva devant la porte de la 112 et entra.
Elle était arrivée au deuxième étage, ses mots résonnaient encore dans sa tête, c’est vrai que ce week-end n’avait pas été une réussite, il se demanda comment il avait fait pour en plaisanter alors qu’elle savait que cela avait été très traumatisant pour lui. Elle continua le long du couloir et arriva devant la 246, déposa ses affaires ne regarda même pas la chambre et redescendit dans le hall et buvait son coca le regard dans le vide.
Il défit sa valise machinalement, il se demanda subitement pourquoi il s’était arrêté dans cet hôtel, alors qu’il avait encore de la route à faire et qu’il n’avait pas l’habitude de faire une pause pendant ses trajets même la nuit.
♬ Band of Horses – I Go to the Barn Because I Like
« J'ai posé le téléphone comme ça
J'peux jurer avoir entendu le glas
J'aurais dû te libérer avant que tu me libères, moi »
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thewul · 2 years
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Bravo! C’est un chef d’oeuvre!
Modestement Professeur, a réaliser en bois de chêne Canadien par des ébénistes Canadiens, c’est leur chef d’oeuvre a eux véritablement j’y ai simplement donné forme
C’est un bel hommage a Joseph Armand Bombardier
C’était le but Professeur
Les rayons font quelle taille?
9.90 mètres
De coté?
De coté, 19.8 mètres de bout en bout
Moquette blanche?
Moquette blanche et banc noir monopièce en mousse termoformée qui s’allonge mécaniquement
Du polyuréthane?
Exact, issu du recyclage et qui a l’avantage d’être léger, les places assises sont sculptées a l’intérieur du banc, et quand il s’allonge il présente des repose pieds sur les ailes, la section centrale est déjà en configuration lounge
Et aussi 9.90 mètres de large!
C’est quasiment un triangle équilatéral Professeur
Pour la hauteur?
En fait ce sont deux meubles superposés pour une hauteur totale de 2.7m sans doute, chaque meuble fait 1.35m de haut, les 2 constituent une séparation entre les 2 parties de l’upperdeck
Nous avons donc une bibliothèque Joseph Armand Bombardier sur chaque embarcation de haut standing?
Et pour le spatial, je salue votre idée Professeur, une bibliothèque Joseph Armand Bombardier a bord est notre trademark
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fredhaffner · 3 years
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Voiture 13
Place 82
Je l’avais remarqué dès la gare, avec son sac hors format (Que contient-il ? Un kite, des rames ou autre chose de long et léger ?). Sportif aux mollets musclés, très jeune mais habitué à voyager seul. Il n’a pas hésité lorsqu’il a dû revendiquer sa place, n’a pas bronché, rien montré quand la squatteuse tentait maladroitement de se justifier et de conserver le fauteuil mal acquis. Il est resté droit, sans sourire mais pas désagréable non plus. Ferme. Plus tard, il a sorti un grand cahier à grands carreaux et écrit avec un bic bleu rongé. Sa trousse est sur la tablette mais les autres ustensiles semblent inutiles. J’aperçois des ratures ça et là.
Place 85
Malgré ses efforts, elle a finalement quitté cette place qui ne correspondait pas à son billet mais qui lui plaisait, qu’elle avait choisie pour son emplacement, son isolement. Sans doute aussi parce qu’il y avait une prise de courant (son laptop est fatigué, il ne fonctionne que branché). Elle est finalement à côté, deux fauteuils et deux prises, fenêtre et couloir, tout à la fois mais elle a peur d’être à nouveau chassée car non, décidément, ce n’est toujours pas sa place. Elle joue à quelque quiz mystérieux et répétitif. L’écran se colore du rouge des repose-tête quand elle se trompe, du bleu de la moquette quand elle répond juste. Beaucoup de dossiers en arrière plan, elle devrait les classer mais n’en a pas envie. Pas ici, pas maintenant.
Place 92
Petit nez, peau fraîche, ample chemise de boyfriend et cheveux en mode chignon sauvage, elle surligne. Elle surligne en jaune, elle surligne en bleu, elle surligne en rose et en vert aussi. Vite. Beaucoup. Elle est trop loin pour que je puisse voir les arcs-en-ciel qu’elle dessine sur ses documents, sortis et aussitôt rangés dans une chemise rouge cartonnée, à rabats et élastiques vert et blanc.
Place 91
Arrêt en gare de quelque chose. Il arrive, son ordi sous le bras, les câbles qui pendent et l’air perdu. Sa place est en face d’elle, mais il n’ose pas. Il va au fond du wagon, revient, vérifie… Pas de place ailleurs, il se poste face à elle, bouge ses lèvres, qui restent muettes. Elle lève à peine la tête, ôte son sac de la tablette tout en poursuivant sa tâche. Il s’assoit, soulagé, fasciné.
Place 84
Il était là avant moi, regarde un film d’action sans Bruce Willis et avec beaucoup de voitures. Casque Marshall sur les oreilles et Reebok blanches aux pieds. Des pieds qu’il aime surélever quand son voisin s’absente quelques minutes, qu’il repose aussitôt lorsqu’il revient, poli et peut-être, aussi, légèrement agacé.
Place 83
Lui se régale d’un bol de houmous maison, qu’il arrache du pot à grands coups de baguette fraîche et farinée. Il pense qu’il aimerait faire le voyage en sens inverse. Aller là d’où il vient et fuir là où il va. Il écrit sur ses voisins en écoutant Agnes Obel.
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