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défilé 14 juillet Champs élysées ParisCanon CésarChar LeclercPatrouille de France Armée Indienne
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Aussi vrai que je suis un compte officiel, voici la liste des décorations/performances pour l'ouverture des JO :
Macron arrivera avec une toque de cuisinier
Amaury Guichon reproduira la patrouille de france (avec échappememnt tricolore) à taille réelle en dessert (pour la gastronomie française)
Jean Dujardin sortira de la Seine en combinaison de plongée (pour le cinéma français)
Les athlètes français défileront non pas avec leur drapeau mais avec une pointe avec une fausse tête dessus (pour l'Histoire française)
L'assemblée nationale chantera la VF de One Day More puis montera une barricade en plein milieu des champs élysées (pour la littérature française)
Macron enlèvera sa toque et révèlera qu'il est contrôlé par Rémi de Ratatouille.
Amaury Guichon montera dans l'un des avions en chocolat et s'envolera
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theroyalsandi · 1 year
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The King of the United Kingdom and President of France, Emmanuel Macron watch The Patrouille de France perform a flypast over the Champs-Élysées marking the end of the formal part of the welcome ceremony at The Arc De Triomphe in Paris, France | September 20, 2023
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newmic · 1 year
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On the occasion of the national holiday, 42 Dassault Aviation planes are to fly over the Champs-Élysées on Friday July 14 from 10:35 a.m.
On the occasion of the national holiday,
42 Dassault Aviation planes are to fly over the Champs-Élysées on Friday July 14 from 10:35 a.m., according to the following schedule: Opening:
Patrouille de France at 9 Alpha Jet, Big Nine formation.
25 years of strategic partnership between France and India: 3 Indian Rafale C and 1 French Rafale C.
90 years of the Military Air Expertise Center: 1 Rafale C, 2 Mirage 2000 D.
Airspace protection: 2 Mirage 2000-5, 1 Rafale C and 1 Rafale B.
Defense of European territory: 1 Rafale C, 1 Rafale B and 1 Mirage 2000-5.
Defense of strategic vital interests: 3 Rafale B.
Intervention: 1 Rafale C and 4 Mirage 2000 D
On-board air group: 8 Rafale M.
Patsimar – Opex Narcops: 2 ATL 2 and 1 Falcon 50 M.
***
À l’occasion de la fête nationale, 42 avions Dassault Aviation doivent survoler les Champs-Élysées, vendredi 14 juillet à partir de 10 h 35, selon le programme suivant :
Ouverture : Patrouille de France à 9 Alpha Jet, formation Big Nine.
25 ans de partenariat stratégique France – Inde : 3 Rafale C indiens et 1 Rafale C français.
90 ans du Centre d’expertise aérienne militaire : 1 Rafale C, 2 Mirage 2000 D.
Protection de l’espace aérien : 2 Mirage 2000-5, 1 Rafale C et 1 Rafale B.
Défense du territoire européen : 1 Rafale C, 1 Rafale B et 1 Mirage 2000-5.
Défense des intérêts vitaux stratégiques : 3 Rafale B.
Intervention : 1 Rafale C et 4 Mirage 2000 D
Groupe aérien embarqué : 8 Rafale M.
Patsimar – Opex Narcops : 2 ATL 2 et 1 Falcon 50 M
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source : https://www.defense-92.fr/commemoration/14-juillet-2023-retrouvez-le-programme-du-defile-aerien-77001
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justforbooks · 2 years
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La fête nationale française, également appelée 14 Juillet, est la fête nationale de la République française et un jour férié en France.
Elle a été instituée par la loi Raspail du 6 juillet 1880, pour commémorer la prise de la Bastille du 14 juillet 1789, symbole de la fin de la monarchie absolue, ainsi que la Fête de la Fédération de 1790, symbole de l'union de la Nation. La loi ne mentionne pas quel est l'événement commémoré : « La République adopte le 14 Juillet comme jour de fête nationale annuelle » (article unique). Dans les faits, la position officielle du gouvernement est que c’est bien la Fête de la Fédération de 1790 qui est célébrée, et non la prise de la Bastille.
Le 14 Juillet donne lieu à un défilé des troupes sur les Champs-Élysées de Paris, dont le départ a lieu généralement à 10 heures juste après le passage de la Patrouille de France et la revue des différents corps armés par le président de la République. D'autres défilés ou des cérémonies militaires ont lieu dans la plupart des grandes communes françaises. À Lyon, le défilé a traditionnellement lieu le 13 juillet.
Daily inspiration. Discover more photos at http://justforbooks.tumblr.com
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myhughniverse · 2 years
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"L'ouverture de la parade aérienne est effectuée par la patrouille de France. Les Alphajets tricolores survolent les Champs-Élysées dans une formation de neuf appareils déployés, nommée les "Big Nine". 💙🤍❤️
"The opening of the air parade is carried out by the patrol of France. The tricolor Alpha jets fly over the Champs-Élysées in a formation of nine aircraft deployed called the "Big Nine".
📸 Air force and Space
📸 Armée de l'air et de l'Espace - Patrouille de France - 💙🤍❤️
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viepolitique-blog · 7 years
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Show aérien de la patrouille de France, au dessus de l'Arc de Triomphe, des Champs-Élysées, de la place de la Concorde puis du jardin des tuileries et de la pyramide du Louvre, à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet 2017 ✈️ 🇫🇷
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reseau-actu · 6 years
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Mediapart révèle les charges qui pèsent sur Benoît Quennedey, le haut fonctionnaire mis en examen pour « trahison » et « intelligence avec une puissance étrangère ». S'il a été en contact régulier avec les services de renseignement nord-coréens, sa défense conteste la version des faits présentée par le contre-espionnage français.
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Le samedi était à la pluie de pavés et à la moisson de barricades sur les Champs-Élysées. À Dijon, des gilets jaunes ont occupé des voies ferrées. Quand sa mère dépose Benoît Quennedey devant la gare de la capitale bourguignonne, ce dimanche 25 novembre 2018, les trains circulent de nouveau sans entrave. L’énarque de 42 ans s’apprête à rentrer à Paris après deux jours passés auprès de ses parents, loin de l’agitation insurrectionnelle. Une fois dans la gare, des inconnus l’interceptent. Ils sont de la DGSI. Les policiers lui signifient son placement en garde à vue. Il est suspecté de « recueil et de livraison d’informations à une puissance étrangère susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ».
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Lunettes de soleil sur le nez, Benoît Quennedey assiste tout sourires dans les gradins au défilé militaire lors des 70 ans du régime nord-coréen. © Capture d'écran.
Le lendemain, son appartement dans le Ve arrondissement de Paris et le domicile de ses parents à Dijon sont perquisitionnés. Ainsi que son bureau avec balcon donnant sur les jardins du palais du Luxembourg. Benoît Quennedey est un haut fonctionnaire du Sénat. Dans la soirée, « Quotidien », l’émission de Yann Barthès sur TMC, révèle l’identité et la fonction de celui qui est accusé d’être une taupe nord-coréenne. L’affaire Quennedey a démarré. Aussitôt, ses proches crient au complot.
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En face du métro Pernety, Tropiques revendique son statut, autoproclamé, de « librairie indépendante ». À côté d'une sélection pointue des meilleurs ouvrages du moment, de nombreux livres d'histoire, dont plusieurs consacrés à Marx, Lénine, Staline et la critique du capitalisme. Sur un présentoir, des cartes postales éditées par Tropiques et pastichant avec un humour féroce Christophe Castaner, « AUX GRANDS HOMMES DE MAIN, LA BOURGEOISIE RECONNAISSANTE », ou encore Emmanuel Macron en voleur interpellé par la maréchaussée en une du Nouveau Détective. Derrière une porte, fermée, on peut entendre Dominique Mazuet, le propriétaire des lieux, disserter sur le maoïsme en France auprès de son interlocuteur.
Dans la soirée du vendredi 30 novembre, la librairie du XIVe arrondissement parisien accueille les soutiens de Benoît Quennedey. Une assemblée, rapporte le magazine Society, « de vieux combattants et d’anciens compagnons de voyage » qui dissertent « entre deux bouteilles de beaujolais ». Leur ami est forcément un faux coupable. Une victime expiatoire pour détourner l’attention des gilets jaunes qui s’apprêtent une nouvelle fois à déferler dans Paris. « C’est une accusation ridicule, un mensonge de Macron et des médias », peste Dominique Mazuet, alors interrogé par Society. Dans un communiqué annonçant sa création, le comité Quennedey dénonce des « charges invraisemblables et extravagantes », « une résurgence du délit d’opinion ». 
Avec ses lunettes ovales, sa voix douce, sa coupe de cheveux en perpétuelle bataille, ses vêtements – chemisette ou costard-cravate – toujours trop amples, ce quadragénaire à l’éternel air d’étudiant germanopratin ne peut pas être un espion.
Et puis les taupes les plus célèbres de l’histoire de France occupaient des postes sensibles : Francis Temperville, docteur en physique nucléaire, travaillait au Commissariat à l’énergie atomique lorsqu’à la fin des années 80 il vend au KGB des documents secret défense ; Georges Pâques, membre de tous les cabinets ministériels de la IVe République, trahissait au profit de l’URSS dans le but d’éviter une troisième guerre mondiale en rééquilibrant les forces en présence.
Benoît Quennedey est lui, depuis 2005, administrateur principal au Sénat, où il est affecté à la direction de l’architecture, du patrimoine et des jardins. Contactés par Mediapart au début de l’affaire, ses parents s’étonnaient : « Notre fils travaillait ces dernières semaines sur les appels d’offres concernant la construction d’un self-service. Il n’avait pas accès à des documents liés au secret défense… » Son job serait la preuve même de son innocence : quand bien même il aurait désiré le faire, Benoît Quennedey n’était pas en capacité de trahir.
Mieux, le haut fonctionnaire n’a jamais caché son attachement au régime de Pyongyang. Un ancien camarade de la promotion René-Cassin de l’ENA raconte à l’AFP que, vingt ans plus tôt, Quennedey « n’avait que des éloges à l'égard de la Corée du Nord et s’élevait avec vigueur contre ceux qui qualifiaient ce régime de liberticide. Il nous expliquait que ce n'était pas un système dictatorial et que cette image était le fruit d’un complot américain ». Dans l’enceinte même de l’ENA, il distribuait des ouvrages à la gloire du « juche », le socialisme nord-coréen élaboré dans les années 1950 afin de se distinguer au sein du bloc communiste.
Une fois au Sénat, Benoît Quennedey continue à distiller sa rhétorique. « Il était plus que borderline et connu comme le loup blanc, confiera au Monde le sénateur (LREM) André Gattolin. Il utilisait clairement le Sénat pour faire de l’influence pour un régime dictatorial ! » Parallèlement à son activité rémunérée au sein de la Chambre haute du Parlement, Benoît Quennedey consacre aussi tout son temps libre à promouvoir une autre idée de la Corée du Nord.
*
Deux gradés s’échangent des cigarettes qu’ils fument sans un mot et sous la neige tandis que leurs soldats se mettent en joue. Scène de la vie ordinaire des patrouilles nord et sud-coréennes chargées de faire respecter la sécurité de part et d'autre de la frontière.
Les lumières se rallument dans la salle Marylin-Monroe de la Filmothèque du Quartier latin. On est le 16 juillet 2018. Entre une lithographie de la star hollywoodienne et l’écran blanc, Benoît Quennedey, micro en main, expose devant un parterre d’une trentaine de spectateurs les raisons d’aimer le film qu’ils viennent de voir. Il s’agit de Joint Security Area, le premier chef-d’œuvre signé du metteur en scène coréen Park Chan-wook (on lui doit, entre autres, Old Boy, primé à Cannes).
Le lendemain, Benoît Quennedey écrira sur son blog que le réalisateur « s'est intéressé à la beauté de la fraternisation entre Coréens du Nord et du Sud, dans une ode à la réconciliation et à la réunification », soulignant « un tournant dans la représentation des Nord-Coréens […] qui se démarquent (enfin) des brutes épaisses, assommées par l'idéologie, que l'on retrouve dans tant d'autres films sud-coréens de l’époque ».
Ce faisant, le haut fonctionnaire, qui avait été invité à présenter le film par son diffuseur en manque de spécialistes de la péninsule coréenne, martèle là des thèmes qui sont chers à l’Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) qu’il préside. Cette officine de propagande en faveur du régime de Pyongyang défend le rapprochement de Paris avec la Corée du Nord, la levée des sanctions qui pèsent sur le pays et la réunification avec son rival du Sud. C'est l’ancien sénateur communiste d’Antony, André Aubry, qui avait invité Quennedey à adhérer avant de lui en confier les rênes.
Le président qui en savait trop
Au titre de président de l’AAFC, le haut fonctionnaire a ses entrées à la délégation générale de la Corée du Nord à Paris (la France n’ayant jamais reconnu officiellement la République populaire démocratique de Corée, cette dernière n’a pas d’ambassade). Situé dans une rue parallèle à la librairie Tropiques, le bâtiment aux rideaux, stores et volets fermés affiche, sur quatre étages, sa discrétion. Y opèrent officiellement huit diplomates, quatre accrédités à l'Unesco, quatre accrédités au nom de ladite délégation générale.
S’il ne se rend pas à la délégation générale dans le XIVe arrondissement de Paris, Benoît Quennedey traverse les continents jusqu’à la lointaine Corée du Nord, objet de son obsession. Huit voyages depuis 2005. Il y était encore en septembre dernier, pour les 70 ans de la République populaire. Lunettes de soleil sur le nez, il assiste tout sourires dans les gradins au défilé militaire, apprécie la parade aux flambeaux, loge dans un hôtel aux côtés du comédien Gérard Depardieu et de l’écrivain Yann Moix.
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Benoît Quennedey, lors d'une rencontre avec des lecteurs, vante les bienfaits de l'économie nord-coréenne. © Capture d'écran.
Quand il lui reste du temps, le quadragénaire écrit. Son premier livre, L’Économie de la Corée du Nord en 2012. Naissance d’un nouveau dragon asiatique ?, a été publié aux Indes savantes en 2013. Le second, La Corée du Nord, cette inconnue, aux éditions Delga en 2017. Lors d’une rencontre avec des lecteurs, Benoît Quennedey prévient tout procès de diabolisation à son encontre : « Toute personne qui parle de la Corée du Nord s’expose, si elle ne prend pas les thèmes habituels, à se voir rétorquer qu’elle ne peut être qu’un suppôt du pire régime au monde… » Là où certains qualifient le pays de « dernier régime stalinien de la planète », lui évoque « un régime souple », vante les camps de travail pour les dirigeants ayant failli (« Ils reviennent ! », croit-il bon de préciser). Bref, le haut fonctionnaire ne fait pas mystère de son admiration pour la dynastie des Kim.
Ce qui fait dire à son éditeur chez Delga, Aymeric Monville, lorsque Mediapart le contacte au début de l’affaire : « Un espion se cache par définition et ne s’affiche pas à la tête d'une association de soutien au régime qu’il servirait ! » Imparable, en apparence.
*
À Levallois-Perret, à l’intérieur du paquebot de verre et d’acier, siège de la DGSI, un homme passe à table. Sans aucune difficulté. Oui, son association constitue bien un vecteur de promotion du régime de Pyongyang. Oui, il est attiré de longue date par la Corée du Nord. Oui, il est en admiration devant le juche. C’est de notoriété publique.
Admiratif mais, prévient-il, sans être « un partisan aveugle » du système politique nord-coréen. La nuance a son importance. Contactée au même moment, une source proche de l’enquête précisait que « les investigations ont pour finalité d’établir si Benoît Quennedey a, ou pas, franchi la ligne ou s’il s’agit seulement d’une admiration pour le régime non susceptible d’être sanctionnée. On est dans une phase d’établissement des responsabilités et de vérification ». Plus tard, Florian Lastelle, l'avocat de Benoît Quennedey, nous affirmera « réfuter les termes d’adhésion à une idéologie ou de fascination ».
L’attention de la DGSI avait été attirée sur ce militant associatif en raison de son soutien qualifié d’« indéfectible » au régime nord-coréen. Une discrète enquête administrative avait mis en évidence ses relations très régulières avec divers membres de la délégation générale à Paris. Surtout, le contre-espionnage français soupçonnait Benoît Quennedey de chercher, sous le prétexte des missions de son association, à mettre en relation avec les Nord-Coréens des scientifiques et ingénieurs de l’Hexagone, reconnus dans le domaine du nucléaire. Alerté, le parquet de Paris décidait l’ouverture d’une enquête préliminaire le 12 mars 2018.
Agissant cette fois dans un cadre juridique précis, les contre-espions de la DGSI constataient les rendez-vous du haut fonctionnaire avec des représentants officiels nord-coréens, y compris avec certains… officiers du Bureau général de reconnaissance (BGR), la principale agence d'espionnage du régime, que dirige le général Kim Yong-chol et que le FBI suspecte d’être responsable de plusieurs cyberattaques d’ampleur, notamment celle qui avait piraté le réseau interne de Sony Pictures Entertainment, juste avant le lancement du film The Interview, une comédie hollywoodienne ridiculisant Kim Jong-un, le jeune dictateur nord-coréen.
Qu’un haut fonctionnaire du Sénat rencontre des espions d’une dictature sans lien diplomatique avec la France est éminemment suspect. Seulement, l’enquête préliminaire n’a pas permis en neuf mois de déterminer le moindre échange d’informations compromettantes entre la potentielle taupe et ses officiers traitants… D’où la garde à vue. Dans l’espoir que perquisitions et auditions apportent les éléments matériels permettant d’établir judiciairement si Benoît Quennedey est ou non un renégat.
Un ancien camarade de l’ENA – dans des promotions successives, ils se sont côtoyés une année – s’enquiert du déroulé de l’audition. Le premier travaille au Sénat ; le second à l’Élysée. L’un officie à la direction de l’architecture, du patrimoine et des jardins ; l’autre a été élu à la présidence de la République. Pourtant, pendant quelques heures, Benoît Quennedey vole la vedette à Emmanuel Macron à la une du flot d’actualités.
Tandis que son identité, sa vie défilent sur les bandeaux des chaînes d’information en continue, l’énarque en garde à vue à Levallois reconnaît, selon la DGSI, « s’être beaucoup investi pour plaire » aux autorités nord-coréennes, avoir rédigé à plusieurs reprises à la demande d’un membre de la délégation générale des analyses de l’actualité politique française. Depuis, sa défense récuse qu'il ait employé l'expression « s’être beaucoup investi pour plaire ».
Benoît Quennedey l’ignore sans doute, mais ce qu’il décrit en garde à vue correspond au schéma très classique de compromission et de recrutement des sources. À l’automne 2018, Le Figaro avait révélé le programme d’espionnage chinois en France, en s'appuyant sur une note commune de la DGSI et de la DGSE. Cette note, dont avait été également destinataire Mediapart, pointe comment « en vue de pénétrer à des fins d’espionnage les plus hautes sphères de l’administration », plus de 1 700 employés avaient été ‘‘tamponnés’’. Comme Quennedey qui se rend souvent en Corée du Nord, les Chinois invitent « les cibles les plus prometteuses » à l’étranger, « pour participer à un séminaire, donner des conférences ». Ensuite, écrivent les services français, « de retour dans son pays, la cible reçoit des instructions de son correspondant chinois qui lui demande régulièrement la rédaction de notes d’analyse […] sur des sujets d’actualité » avant de passer aux choses sérieuses.
Lors d’une audition devant la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, le 10 mai 2016, l’ancien patron de la DGSI, Patrick Calvar, avait tiré la sonnette d’alarme : « Nous sommes aujourd’hui polarisés sur la lutte antiterroriste et nous ne voyons plus les dégâts causés par l’espionnage. […] Il en va de notre souveraineté, de notre capacité industrielle et économique, de notre recherche. »
Comme Mediapart l’avait raconté dans un article consacré à l’espionnage russe, les sénateurs membres de la commission des affaires étrangères et de la défense ont été conviés, le 7 mars 2018, à une demi-journée de sensibilisation à la protection de certaines informations, qui a été dispensée au palais du Luxembourg par des officiers de la DGSI. Les fonctionnaires à la direction de l’architecture, du patrimoine et des jardins n’avaient pas été conviés à cette formation. 
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Tout à la course atomique et balistique à laquelle elle se livre pour assurer sa souveraineté militaire, la République populaire démocratique de Corée consacrerait un quart de son PIB aux dépenses militaires. Une avancée substantifique (et gratuite) de son programme nucléaire allégerait le poids que la surenchère guerrière de son Cher Dirigeant Kim Jong-un fait peser sur l’économie du pays. La France, puissance dotée de l’arme atomique, offre un terrain de jeu à fort potentiel pour les espions du BGR que rencontre Benoît Quennedey.
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Kim Jong-un lors d'une conférence à Pyongyang, le 19 septembre 2018. © Pyeongyang Press Corps/Pool via REUTERS
En garde à vue, le président de l’Association d’amitié franco-coréenne reconnaît ce que la DGSI subodorait : par son entremise, la délégation générale cherche à rencontrer des experts français aux profils variés. Notamment, selon le contre-espionnage français, des scientifiques et ingénieurs pouvant contribuer au développement du programme nucléaire nord-coréen. L’énarque veille toutefois à minimiser son rôle, dans ce domaine, au seul cas d’un mathématicien mis en relation avec des homologues nord-coréens. Un mathématicien dont le champ d’études contient, selon le contre-espionnage français, d’évidentes applications militaires.
Dans le très dense portrait qu’il consacre à Quennedey, le magazine Society évoquait le cas de Damien Jamet, chercheur en mathématiques et informatique à l’université de Lorraine, dont les autorités françaises avaient refusé en 2016 le déplacement à l’université Kim-Il-sung, après qu’il avait été orienté dans ses démarches par l’administrateur du Sénat.
« C’est moi qui avais contacté l’AAFC et suis tombé sur Benoît qui tenait la permanence, restitue le mathématicien lorrain, contacté par Mediapart. Il m’a expliqué les démarches à suivre pour se rendre en Corée du Nord. » Après un premier voyage avec un ordre de mission de son université, Damien Jamet se verra refuser un second, en septembre 2016, par le Quai d’Orsay. « Dès lors qu’on fait de la recherche en sciences formelles, tout le monde s’imagine qu’on se rend là-bas pour apprendre aux Nord-Coréens à faire la bombe nucléaire… » Mediapart n’a pas pu établir si Damien Jamet était bien le mathématicien qui, considérait la DGSI, travaille dans un domaine intéressant l'armement militaire. « Mon domaine de recherches porte sur la combinatoire des mots, sourit Damien Jamet. Il n’y a là aucune application sécuritaire… C’est pour cela que je n’avais aucun scrupule à aller en Corée du Nord. Nous avons des doctorats, nous savons tout de même ce que nous faisons… »
Au cours de sa garde à vue, Benoît Quennedey a également été interrogé sur le rôle qu’il aurait joué en mettant en relation un ingénieur travaillant dans le nucléaire militaire et un diplomate nord-coréen en poste à Paris : le haut fonctionnaire du Sénat a nié. Certes, il connaît bien l’ingénieur en question, mais cela s’arrêterait là. Benoît Quennedey a une excuse toute trouvée pour être en relation avec l’ingénieur, l’épouse de ce dernier milite au sein de l’Association d’amitié franco-coréenne.
De manière générale, au cours de ses auditions, Benoît Quennedey jure n’avoir transmis aucune information sensible à ses amis nord-coréens. L’exploitation de son ordinateur établit pourtant que, dans un mail adressé à un membre de la délégation générale, l’administrateur du Sénat rappelle sa volonté que « la Corée du Nord parle d’égal à égal avec les États-Unis », tout en transmettant des informations à propos de l’armement nucléaire français. Des informations provenant de sources qu’on qualifie d’ouvertes (accessibles à tous) et dont l’usage n’est donc pas pénalement répréhensible. Interrogé à propos du mail et de son contenu, son avocat nous a déclaré :  « J’estime que je n’ai pas à vous répondre ».
Plus gênant pour Benoît Quennedey, il aurait avoué, du bout des lèvres (sa défense le conteste), avoir surveillé une manifestation organisée par une association dénonçant les violations des droits de l’homme en Corée du Nord. Il y a pris des photos de différents opposants participant à l’événement et aurait ensuite remis lesdites photos à un officier du BGR, le redoutable service de renseignement coréen. Si elle est établie, la transmission des photos est un élément matériel qui caractérise juridiquement la trahison.
Enfin, les officiers de police judiciaire en train de l’interroger et Benoît Quennedey ont parlé de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette.
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C’est une histoire sans nom, sans début et sans fin. Le 14 novembre 2014, des policiers se présentent d’abord à l’école d’architecture de La Villette, puis au Crous de Paris. Une enquête pour « disparition inquiétante » a été ouverte par le parquet de Paris à la suite du signalement par l’école de l’absence prolongée d’un élève qui, depuis une quinzaine de jours, ne donne plus signe de vie. L’agence de presse sud-coréenne révèle l’affaire : un étudiant de Corée du Nord « a été kidnappé par des agents secrets nord-coréens déployés dans la capitale française ». Des « agents de Pyongyang » qui seraient venus chercher l’apprenti architecte à la sortie de son école, selon la version de divers médias sud-coréens.
Le kidnappé, un jeune homme identifié sous un simple nom de famille, Han, serait, selon l’agence Yonhap, le fils « d’un collaborateur de Jang Song-taek », oncle et mentor du dictateur nord-coréen Kim Jong-un, fusillé en décembre 2013 histoire d’assoir l’autorité de son neveu depuis peu au pouvoir. Dans la foulée, s’était ensuivie une purge de dignitaires proches de l’oncle déchu, dont le propre père de Han qui avait été exécuté.
Début novembre 2014, cela aurait été au tour de Han, étudiant en France, d’être récupéré par des séides du régime qui le conduisent à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle en vue de le rapatrier dans son pays d’origine. Pourtant, l’enquête judiciaire s’arrête là.  Rencontrée, une source judiciaire se souvient : « On nous avait expliqué de ne plus nous inquiéter. On nous avait dit : ‘‘Il a été retrouvé !’’ Nous n’avons pas eu le droit à plus d’explication… » Après quelques articles, la presse française se désintéresse de cette mystérieuse disparition. À l’époque, des membres des cabinets ministériels demandaient aux journalistes, dont l’auteur de ces lignes, de ne surtout pas écrire ce qu’était devenu Han, « pour ne pas le mettre en danger ».
Que cherchaient à cacher les autorités françaises ? Que Han, sur le point d’embarquer à Roissy, avait réussi à échapper à ses ravisseurs. Et surtout que les services de renseignement français avaient récupéré l’étudiant, qui avait demandé l'asile et était placé depuis sous protection dans un lieu tenu secret. 
Han étudiait en France depuis 2011, comme neuf camarades de l’université Kim-Il-sung envoyés par Pyongyang et répartis dans les écoles nationales d’architecture de Paris-La Villette et Paris-Belleville. Un programme lancé en toute discrétion en 2002 par le Quai d’Orsay, le ministère de la culture et les autorités nord-coréennes, et dont l’existence avait été révélée par le site Streetpress.
Les dix élèves des écoles d’architecture parisiennes, triés sur le volet, figuraient parmi les très rares ressortissants de leur pays à avoir obtenu le privilège d'étudier à l’étranger. Cela n’allait pas sans contrepartie. Un homme était là pour les accueillir. Benoît Quennedey. « C’était un peu le mentor des étudiants, se souvient un professeur interrogé dans le récent portrait de Society. Il était très paternaliste avec eux et suivait leurs études attentivement. »
En garde à vue, l’administrateur du Sénat reconnaît – « tout en minimisant ses actes », précise une source proche du dossier – qu’en 2014, il avait communiqué à un membre du BGR des informations pour l’aider « à localiser » Han après que celui-ci avait échappé aux agents à l’aéroport et ce, alors qu’il n’ignorait pas que l’étudiant nord-coréen « risquait la mort » dans son pays… Des propos contestés aujourd'hui par sa défense, qui annonce que « le sujet sera évoqué devant le juge d’instruction bientôt ».
La stratégie du pion
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La garde à vue touche à sa fin et, après quatre jours d’auditions, Benoît Quennedey craque. Un peu. A minima. Les exemples de comportements troubles qui peuvent lui être reprochés ont ébranlé celui qui n’est pas un habitué des procédures judiciaires. L’administrateur du Sénat finit par concéder qu’il a pu être le jouet des services secrets nord-coréens. Un aveu tempéré aussitôt : l’opération se serait faite à son corps défendant. L’énarque soutient que jamais, ô grand jamais, il n’a livré volontairement des informations à la Corée du Nord.
Par la suite, son avocat martèlera dans les médias le message : « Monsieur Quennedey n’a trahi ni la France ni personne, dira Me Florian Lastelle au micro de France Info. C’est un homme qui aujourd'hui clame son innocence et sa mise en examen va être contestée fermement. Et nous aurons tous les moyens de prouver son innocence. […] C’est un homme respectable qui n’a rien à se reprocher. »
Quand il nous rencontre vendredi 25 janvier, l’avocat annonce d’emblée : « Je ne confirmerai aucun élément. Le secret de l’enquête a été tellement violé… Moi j’y suis attaché. Je peux simplement vous dire que pour tous les gens que Benoît Quennedey a rencontrés, cela s’est fait de manière officielle au vu et au su de tout le monde. Jamais dans des cafés sombres. Et, pour faire cesser le fantasme, il ne connaît personne travaillant dans le domaine nucléaire. » La défense fait remarquer que les activités de l’association que préside son client étaient détaillées sur le site de celle-ci, notamment les échanges avec la délégation nord-coréenne à Paris.
Il est vrai que, dans un billet sur le site de l’Association d’amitié franco-coréenne daté du 30 mars 2011, il est raconté comment Benoît Quennedey et un autre membre de l’association ont envoyé « de la documentation technique dans les domaines de l'architecture et des chemins de fer » transmises « via DHL��» à Pyongyang pour permettre à la Corée du Nord « d’atteindre son objectif de bâtir un pays puissant et prospère ». Le colis est énuméré dans ses moindres détails : du rapport de l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets) sur la Dynamique ferroviaire en coordonnées curvilignes aux ouvrages « sur les matériaux de construction (acier, verre, bois), l'urbanisme (résultats des concours Europan 8 et Europan 10), la construction de logements collectifs et les espaces publics, comportant à la fois des données techniques et des plans ». Sont même précisés dans quels ouvrages se trouvaient en complément des CD, un luxe de détails un peu ridicule, sauf à ce que l’auteur du billet n’ait cherché là à se prémunir contre de futures accusations de compromission. Le billet s’achève d’ailleurs avec une très officielle demande d’espionnage à ciel ouvert : « L’AAFC invite toutes celles et tous ceux qui disposent d'une documentation technique, correspondant à leur secteur de compétences ou à leurs centres d'intérêts, à se rapprocher d’elle : les actions d'échanges de documentations même modestes, offrent aux Coréens les moyens d'assurer le développement et la modernisation de leur pays »…
Alors où se trouve la vérité de Benoît Quennedey ? Serait-il un idiot utile, comme il le laisse à penser en garde à vue, arguant de sa naïveté, modeste fonctionnaire balloté par des forces qui le dépassent, ou une taupe sans scrupule agissant par conviction politique ? Policiers et magistrats s’accordent à dire que l’énarque est tout sauf idiot. « C’est une personnalité complexe, avoue une source judiciaire. Il est difficile à établir s’il agit par aveuglement ou s’il cherche à manipuler… Son mobile reste à déterminer. »
Et malgré son intelligence, il ne faut pas écarter que Benoît Quennedey ait été dupé par plus roués que lui. Depuis plus d’un an, deux femmes comparaissent devant la justice malaisienne pour l’assassinat en plein aéroport de Kuala Lumpur de Kim Jong-nam, le demi-frère aîné et potentiel rival du dictateur nord-coréen Kim Jong-un. Le 13 février 2017, les caméras de surveillance montrent deux femmes en train d’asperger le visage de Kim Jong-nam d’une substance transparente et inodore, identifiée plus tard comme du VX, un puissant agent neurotoxique classé arme de destruction massive. Kim Jong-nam mourra vingt minutes plus tard, dans l'ambulance qui le conduit à l’hôpital. « Une farce du style caméra cachée », jurent, depuis leur interpellation, les deux tueuses qui racontent avoir été trompées par quatre Nord-Coréens. Ils leur auraient demandé d’administrer « une huile pour bébé » dans le cadre d’un jeu télévisé.
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Benoît Quennedey a été plusieurs fois invité sur le plateau de RT France. © Capture d'écran.
À la différence des deux tueuses du demi-frère déchu – l’une masseuse indonésienne et l’autre actrice vietnamienne –, Benoît Quennedey offre un profil qui correspond aux critères classiques pour recruter une source, le fameux « MICE » (acronyme mnémotechnique des quatre mobiles classiques pour manipuler une taupe : « Money, Ideology, Compromission, Ego »). Au-delà de son endoctrinement, de ses convictions anciennes et constantes, le haut fonctionnaire peine à cacher ses blessures à l’ego. Plusieurs médias ont fait état du fait qu’il rêvait d’être affecté à la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat. Au lieu de cela, il s’est retrouvé à la direction de l’architecture, du patrimoine et des jardins.
Au moins, avec l’Association d’amitié franco-coréenne, il est reconnu comme une référence en matière de questions nord-coréennes, est invité sur les plateaux de télévision, la chaîne RT France, émanation de Russia Today, le présentant comme « expert en relations internationales ». France 24 le reçoit aussi.
La présidence de son association lui assure une surface diplomatique que ne lui a pas offerte sa carrière. Lors de son dernier voyage au pays du Matin calme en septembre dernier, il arbore au revers de sa veste une épinglette (pin's) représentant Kim Il-sung. Un honneur : le droit de porter le badge représentant le fondateur de la dynastie rouge du cru se mérite aux yeux du régime. Cette distinction n’est décernée qu’aux étrangers jugés de confiance. De retour, il se gargarise d’avoir été assis « à une vingtaine de mètres » du Cher Dirigeant Kim Jong-un lors de son discours, souligne que, lors d'une marche pour la paix, la banderole de l’AAFC « était la première du cortège ».
Au début de l’affaire, un visiteur français ayant eu l'occasion de croiser Benoît Quennedey à Pyongyang voilà une dizaine d'années, décrivait à Mediapart un « illuminé cependant très intelligent ». « Je pense qu’au fond de lui, il était conscient des problèmes de la Corée du Nord, mais qu'il trouvait des excuses au régime. En raison d’un très fort anti-américanisme, d'un goût des causes perdues, du plaisir de prendre le contre-pied des autres. Être un loyaliste de la Corée du Nord, c'est une façon d'exister. Les gens comme Quennedey savent que leurs positions sont au fond indéfendables, mais au moins ils ont l'impression de compter. »
On songe à La Défection de A.J. Lewinter, le premier roman d’espionnage de Robert Littell, dans lequel un ingénieur américain passe à l’Est. De part et d'autre du rideau de fer, les services secrets n’arrivent pas à concevoir que Lewinter livre des secrets sur l’arsenal nucléaire des États-Unis parce qu’il est déçu de n’avoir pu obtenir les moyens de mettre au point… un système d’élimination des ordures de son invention.
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Le 29 novembre, à l’issue de sa garde à vue, Benoît Quennedey a été présenté devant le procureur de la République, puis mis en examen pour « trahison par livraison à une puissance étrangère d’informations susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation » et « intelligence avec une puissance étrangère ». Sa mise en examen est assortie d’un placement sous contrôle judiciaire lui interdisant de quitter le territoire, d’exercer sa profession et d’entrer en contact avec certains protagonistes de son affaire. Au titre de l’article 411-6 du code pénal, il encourt quinze ans de réclusion criminelle et 225 000 euros d’amende.
Une demande d'entretien avec Benoît Quennedey a été transmise par le biais de son avocat, il n'a pas donné suite. On s'est rendu jeudi 24 janvier à la Maison des associations, dans le XVIe arrondissement, où l’Association d’amitié franco-coréenne tient une permanence un soir par semaine. Dans l’espoir de le rencontrer. À sa place, Patrick Kuentzmann, le secrétaire général de l’AAFC. Il trie le courrier. « Les adhésions sont reparties, c’est essentiel avec tout le mal qu’a fait cette affaire à notre association, à Benoît et à sa famille. » Il refuse d’en dire plus et renvoie vers l’avocat de Quennedey. Je décline mon identité et indique travailler pour Mediapart. 
« Oui, je sais. Vous êtes sur le terrorisme mais vous vous trompez, il n’y a pas de terrorisme ici ! »
Je lui précise écrire à l’occasion sur le contre-espionnage.
« Il n’y a pas d'espionnage non plus. »
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instapicsil1 · 6 years
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A welcome home worthy of the World Cup🇫🇷🏆 – the Patrouille de France jets perform over the Champs-Élysées as supporters welcome players of the French national football team on Monday after they won the 2018 World Cup Picture by Pool via Reuters #FT #finanancialtimes #belgium #france #worldcup #sport #sports #soccer #football #lesbleus #french #croatia #emmanuelmacron #moscow #russia #macron #champsÉlysées #jets #Patrouilledefrance https://ift.tt/2uBEs25
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cymt00010 · 7 years
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Upvoted: Patrouille de France flypast over the Champs-Élysées via /r/gifs http://ift.tt/2uZnmL3
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newmic · 1 year
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National holiday of July 14, 2023 - The program
As every year, the military parade on July 14, 2023 will take place on the Champs-Élysées from 10 a.m., in front of a crowd of spectators who have come to admire this unmissable patriotic event on site. Air parades open and close the event. No less than 6,000 soldiers, 70 planes, 20 helicopters, 200 vehicles and 200 Republican Guard horses will descend the emblematic Parisian avenue from 10 a.m. to noon.
Program of the military parade of July 14, 2023 The parade on July 14, 2023 has the theme "Moral forces". India will be in the spotlight, with the presence of Indian Prime Minister Narendra Modi.
The Army includes in its parade for the first time the Serval light armored vehicle, as well as Caesar guns and AMX10-RC armored vehicles to embody French military aid to Ukraine.
At 10:30 a.m., the aerial parade will celebrate the 70th anniversary of the Patrouille de France. It will showcase French aviation, but will also include several foreign fighter aircraft such as an Indian Rafale, a British Typhoon and a Belgian F-16.
The military parade will end with an animation on the Place de la Concorde played by young reservists, paying homage to Jean Moulin and the creation of the Chant des partisans.
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franckydu92 · 7 years
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La patrouille de France le 14 juillet sur les champs elysées #patrouilledefrance🇫🇷 #14 juillet #bastilleday #frenchairarmypatroloffrance #paris #🇫🇷🇺🇸🇫🇷 (à Avenue des Champs-Élysées)
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razki030775 · 7 years
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Arrivée de la Patrouille de France qui survole les Champs-Élysées #14Juillet https://t.co/SiBHGU2S2N
Arrivée de la Patrouille de France qui survole les Champs-Élysées #14Juillet https://t.co/SiBHGU2S2N
— razki030775 (@razki030775) July 14, 2017
via Twitter https://twitter.com/razki030775 July 14, 2017 at 11:35AM
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cflaesgems16 · 7 years
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Terrorism in Europe (oped)
“Oh you’re going to France, that’s really not a good idea with everything that’s going on over there...”
“Europe, what an unsafe place to be nowadays.”
“Aren’t you scared to be going to France, with all those terrorists running around?”
These phrases, are just some examples of the things I have heard either before, during or after my study abroad experience in France. Honestly, they are annoying, and false. The truth is the chances of me being sexual assaulted are higher than me witnessing an attack. However, since there have been numerous attacks going on in Europe--not just France--this is a popular conversation topic.
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Here is a list of some of the attacks that occurred in Europe during my eight months abroad:
Carrousel de Louvre Attack
Berlin Christmas Market Attack
Westminster Attack
Champs Élysées Attack
Yes, these events were horrific and many people lost their lives, and I give my deepest condolences to the families involved. However, Europe is safe.
EUROPE IS SAFE
I hate how people are saying Europe or France isn’t safe, because terrorist attacks are happening everywhere! Even in my home state of Ohio . In fact, European police are stepping up and are preemptively stopping many attacks. For example, in November the French police found terrorist, living in Strasbourg planning an attack for Paris. After the Nice truck attack in the summer of 2016, French intelligence services were watching 15,000 people suspected of being radicalized. Everyday terrorist attacks are being foiled by the French government.
Also, they are engaging community members to keep surveillance as well. On public transportation and train stations, there are signs everywhere “if you see something say something” which is very similar to postings created in post 9/11 America. Also like, post 9/11 America, security measures in cities have increased, including bag searches and metal detectors before entering tourist attractions and museums; and military out patrolling the streets, which makes me feel more at ease.
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CAUSE & EFFECT
The problem with terrorism is that it creates fear and prejudice, two things that are difficult to overcome. Fear mongering and creating chaos are the goals of terrorist groups, but the secret is, you can’t let that fear consume you. We can’t live each day thinking “what if” and stop it from achieving our personal goals and dreams. My family was nervous about visiting me in France and yes, I was a little scared too, but I didn’t let it stop me. If I had, I would’ve missed the best experience of a lifetime.
Prejudice is another result of fear created by terrorism. Just because someone is German, doesn’t make them a Nazi; just because someone is Muslim, doesn’t make them a member of ISIS; just because someone is Irish, doesn’t make them a part of the IRA. Stop generalizing and join together, because that’s the only way we as a world, can defeat terrorist groups.
Growing up, I remember the wars in Iraq and Afghanistan. How after Osama bin Laden was killed, that the war and terrorism would be over. But that didn’t stop terrorism. Radical, religious and political terrorism is a virus, that will always be around. With technology adapting, it’s easier to spread the message from continent to continent. Unlike with regular warfare, if you kill the guy in charge, that isn’t the end of the fighting. With terrorism, there will always be another organization or person ready to die for what they believe in.
Sadly, the fear and prejudice terrorism creates is causing negative effects in society. Governments are unsure how to handle the situation, causing tension and increases in nationalism (Brexit). Hate crimes are spiking astronomically. And the economy in France, particularly in the tourism sector is drastically decreasing. 
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CONCLUSION
The world is a very beautiful place, full of amazing people, like the friends I’ve made through studying abroad, and with breath-taking sites, that everyone should have the opportunity to visit. However, it is also a very scary and sad place, full of people who want to use violence and intimidation to harm society. But we cannot live in fear and lose living life to the fullest. Terrorism is a virus, and it’s plaguing the world, but the only proactive solution isn’t bombing the Middle East or deporting people who share the same skin color, religion or nationality as the evil souls wreaking havoc. The only real solution in this troubling time is for countries to come together and find a diplomatic solution. We can’t hide in fear or retaliate violently, because if we do, they win.
“We must fight terrorism as if there’s no peace process and work to achieve peace as if there’s no terror”- Yitzhak Rabin
"Oh, vous allez en France, ce n'est vraiment pas une bonne idée avec tout ce qui se passe là-bas..."
"L'Europe, quel lieu dangereux d'être aujourd'hui"
"N'as-tu pas peur d'aller en France, avec tous ces terroristes qui courent?"
Ces locutions sont juste quelques exemples que j’ai entendu avant, pendant ou après mes temps à l'etrangère en France. Honnêtement ils sont pénible et faux. La vérité, est les chances d'être agressé sexuellement sont plus élevées que moi en témoignant d'une attaque. Néanmoins, parce qu’il y avait beaucoup de attentats en Europe--n’est pas seulement la France--c’est un sujet très populaire en conversation.
Ici, il y a une liste des attentats qui s’a produit depuis mes huit moins en France:
L’attentat au Carrousel du Louvre
L’attentat aux marchés de Noël de Berlin
L’attentat à l'église Westminster
L’attentat aux Champs Élysées
Oui, ces événements ont été horribles et beaucoup de gens ont perdu la vie et je donne mes plus sincères condoléances aux familles impliquées. Cependant, l'Europe est sûre.
L’EUROPE EST SURE
Je deteste que les gens disent que l’Europe et la France ne sont pas sûres, parce que les attentats du terrorisme se produisent partout! Même dans mon état l'Ohio. En fait, la police européen, augmentent et ils empêchent de manière préventive de nombreuses attaques. Par exemple, en novembre, la police française a trouvé les terrorists qui ont habite à Strasbourg, en ayant un attentat pour Paris. Après l’attaque à Nice dans l'été de 2016 les services de renseignement français surveillaient 15 000 personnes soupçonnées d'être radicalisées. Les attaques terroristes quotidiennes sont déjouées par le gouvernement français.
Aussi, la communauté sont impliquée de garder la surveillance. Sur les transports en commun et les gares, il y a des signes partout où "si vous voyez quelque chose dire quelque chose", ce qui est très semblable aux publications créées dans les Etats-Unis post-9/11. Aussi comme, après  les Etats-Unis post- 9/11, les mesures de sécurité dans les villes ont augmenté, y compris les recherches de sacs et les détecteurs de métaux avant d'entrer dans les attractions touristiques et les musées; et les militaires qui patrouillent dans les rues, ce qui me rend plus à l'aise.
LA CAUSE & L’EFFET
La probleme avec le terrorisme est, elle cree la crainte et les préjugés, deux choses qui sont très difficile de vaincre. La peur et la création du chaos sont les objectifs des groupes terroristes, mais le secret est que vous ne pouvez pas laisser cette peur vous dévorer. Nous ne pouvons pas vivre chaque jour penser "et si" et l'empêcher de réaliser nos objectifs personnels et nos rêves. Ma famille était nerveuse de me rendre visite en France et oui, j'étais un peu effrayée, mais je ne l'ai pas laissé m'arrêter. Si j'avais eu, j'aurais manqué la meilleure expérience de toute une vie.
Le préjugé est un autre résultat de la peur qui a créé par le terrorisme. Simplement parce que quelqu’un est allemagne, ne les rend pas nazi; simplement parce que quelqu'un est musulman, ne les fait pas membres d'ISIS; simplement parce que quelqu'un est irlandais, ne les fait pas partie de l'IRA. Arrêtez-vous de se généraliser et de vous unir, car c'est la seule façon d'être un monde, de vaincre les groupes terroristes.
Pendant mon enfance, je me suis souvenue les guerres en Irak et et en Afghanistan. Comment après la mort de Osama Ben Laden, la guerre et le terrorisme finiraient. Mais cela n'a pas empêché le terrorisme. Le terrorisme radical, religieux et politique est un virus qui sera toujours là. Avec l'adaptation de la technologie, il est plus facile de diffuser le message d'un continent à l'autre. Contrairement à la guerre régulière, si vous tuez l’homme en charge, ce n'est pas la fin des combats. Avec le terrorisme, il y aura toujours une autre organisation ou une personne prête à mourir pour ce qu'elle croit.
Malheureusement, la peur et le préjugé provoqués par le terrorisme créent des effets négatifs dans la société. Les gouvernements ne savent pas comment gérer la situation, provoquant des tensions et des augmentations du nationalisme (Brexit). Les crimes de haine augmentent astronomiquement. Et l'économie en France, en particulier dans le secteur du tourisme, diminue considérablement .
LA CONCLUSION
Le monde est un endroit très beau, plein de gens étonnants, comme les amis que j'ai fait en étudiant à l'étranger, et avec des sites à couper le souffle, que tout le monde devrait avoir la possibilité de visiter. Cependant, c'est aussi un endroit très effrayant et triste, plein de personnes qui veulent utiliser la violence et l'intimidation pour nuire à la société. Mais nous ne pouvons pas vivre dans la peur et perdre la vie vivante au maximum. Le terrorisme est un virus, et il est dangereux pour le monde, mais la seule solution proactive n'est pas de bombarder le Moyen-Orient ou de déporter des personnes qui partagent la même couleur de peau, la religion ou la nationalité que les âmes maléfiques causent des ravages. La seule solution réelle dans ce moment troublant est que les pays se réunissent et trouvent une solution diplomatique. Nous ne pouvons pas nous cacher dans la peur ou riposter violemment, car si nous le faisons, ils gagnent.
"Nous devons lutter contre le terrorisme comme s'il n'y avait pas de processus de paix et travailler à la paix comme s'il n'y avait pas de terreur"- Yitzhak Rabin 
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reseau-actu · 6 years
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La journaliste du Figaro, spécialiste des relations internationales, publie une enquête passionnante au cœur des armées françaises. Mêlant témoignages de militaires et analyses, elle explique pourquoi jamais la grande muette n'a été autant respectée et admirée. Ce «réveil des armées» est, selon elle, le symptôme d'un réveil patriotique plus large sur fond de malaise social et culturel.
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LE FIGARO MAGAZINE. - Tous les sondages le confirment: les Français ont une bonne opinion de leur armée. Comment l'expliquez-vous?
ISABELLE LASSERRE. - Cela fait plusieurs décennies que l'armée n'avait pas été aussi populaire. Les sondages montrent que plus de 80 % des Français ont une bonne image de leur armée. Elle suscite plus de confiance chez les Français que les partis politiques qu'ils jugent corrompus, ou les journalistes, accusés de ne véhiculer qu'une seule réalité, celle des bobos parisiens, ou les syndicalistes, qui font passer leurs intérêts personnels avant ceux des salariés, ou les banques et les grandes entreprises, réputées s'enrichir sur le dos du contribuable. Plus étonnant encore, une grande majorité se prononce pour le maintien ou l'augmentation du budget de la Défense.
Cela s'inscrit-il dans un sursaut patriotique plus large? Sommes-nous en train de vivre un changement d'époque? Une sorte de Mai 68 à l'envers?
Tous les signes extérieurs du patriotisme réapparaissent. On voit à nouveau fleurir aux fenêtres le drapeau bleu, blanc, rouge, ce signe de ralliement au combat, ce symbole de liberté au nom duquel tant d'hommes ont donné leur vie. La Marseillaise vit une seconde jeunesse. Elle est chantée plus fort et plus souvent dans les cérémonies. Quant au défilé du 14 Juillet sur les Champs-Élysées, il n'a jamais connu autant d'engouement. Même Donald Trump voulait le même! Ce sont les attentats de 2015 qui ont enclenché ce retournement. Mais aussi les changements du monde. Après l'effondrement du communisme, qui annonçait selon le politologue américain Fukuyama «la fin de l'histoire», les élites européennes ont vécu dans l'illusion que la guerre avait disparu du Continent.
» LIRE AUSSI - Francis Fukuyama: «Il y a un risque de défaite de la démocratie»
L'espoir d'une Europe à jamais pacifiée a depuis fait long feu. L'Afghanistan, le Mali, le Bataclan ont sonné la fin de la récréation. On peut effectivement lire ce réveil comme une sorte de Mai 68 à l'envers. L'antipatriotisme, qui se nourrissait de l'Indochine, du Vietnam et de l'Algérie, avait été une composante de 68. Cette parenthèse est en train de se refermer.
L'engouement pour l'armée répond-il à une profonde crise d'autorité et à un discrédit des autres institutions?
«L'armée reste fidèle à ses principes, défend une certaine idée de la France dont beaucoup sont nostalgiques»
Oui. La disparition des idéaux de 68, la multiplication des menaces à l'extérieur et à l'intérieur du pays, l'augmentation des incivilités et de l'insécurité ont fait ressurgir des besoins d'autorité et de hiérarchie. Or, l'armée apparaît comme l'un des derniers bastions des «valeurs morales» et républicaines, la seule institution qui mette à ce point en avant le courage, l'autorité, l'engagement, la discipline, le sens du service. Alors que l'État et la société se délitent, que les services publics se rétrécissent, quand l'école ne joue plus son rôle, quand l'intérêt général a déserté les institutions, l'armée rassure. Elle tient debout, reste fidèle à ses principes, défend une certaine idée de la France dont beaucoup sont nostalgiques. Ses valeurs permettent d'échapper à la dilution de l'identité nationale. C'est parce qu'il incarnait l'autorité qu'Emmanuel Macron a été si facilement élu. La crise des «gilets jaunes» a cependant montré que l'autorité, ce n'est pas forcément être autoritaire, mais c'est aussi savoir écouter et encourager ses équipes, descendre du sommet pour comprendre la base.
Certains «gilets jaunes» voyaient le général de Villiers comme un recours politique. Est-ce un symptôme du réveil des armées?
Oui, bien sûr. 1968 conspuait les militaires, 2018 les appelle au pouvoir! Les «gilets jaunes» qui verraient bien Pierre de Villiers à Matignon réclament un «vrai commandement». Mais ce genre de proposition ne séduit pas vraiment les militaires français.
» LIRE AUSSI - Face au pouvoir civil, l'armée ne veut pas sortir de son rôle
Aux États-Unis, les circulations entre les armées et le pouvoir sont assez naturelles. Donald Trump, quand il a été élu, s'est entouré de militaires. En France, depuis le général de Gaulle, les officiers se tiennent éloignés du pouvoir politique. Le putsch d'avril 1961 a laissé des traces indélébiles. L'Algérie a servi de leçon et d'exemple. Les militaires sont devenus très républicains. En théorie, pourtant, rien n'empêcherait un militaire à la retraite de servir son pays différemment tout en restant républicain! Surtout si Emmanuel Macron échoue. En tout cas, l'idée séduit de nombreux Français…
La popularité de l'armée est aussi liée à la menace terroriste. Le principal défi est-il intérieur?
Aujourd'hui, le danger est partout. La menace extérieure, qu'on pensait assoupie, s'est réveillée. Le terrorisme a sonné la fin de l'ordre «westphalien» qui garantissait la sécurité des sociétés à l'intérieur des frontières étatiques. Jusque-là, les armées françaises s'étaient concentrées sur leur première mission. Elles doivent aujourd'hui réorienter leur action et se réinvestir sur le territoire national. L'opération «Sentinelle», avec ses 7000 soldats de l'armée de terre qui patrouillent dans les villes françaises, est la première réponse. Sa fonction principale est de rassurer. Mais certains considèrent que les soldats sont des cibles pour les djihadistes et que la mission manque d'efficacité opérationnelle. D'autres estiment aussi que le dispositif épuise les forces françaises, qui manquent déjà d'effectifs.
Vous expliquez que la crise migratoire pourrait faire exploser l'Europe. Pourquoi?
«Si l'Union européenne n'est pas capable de défendre sa frontière commune, l'espace Schengen pourrait s'écrouler»
La question a longtemps fait l'objet d'un tabou à gauche. Aujourd'hui, sous l'effet des attentats terroristes, de la mondialisation et de la montée des courants anti-immigration, ce verrou perd ses vis. Alors que les experts considèrent que le phénomène n'en est qu'à ses débuts, la question migratoire détermine les élections, elle fait voler en éclats les consensus dans les partis politiques. Si l'Union européenne n'est pas capable de défendre sa frontière commune, l'espace Schengen pourrait s'écrouler.
» LIRE AUSSI - Dimitris Avramopoulos: «La crise migratoire menace le projet européen»
Cette crise menace d'emporter avec elle les démocraties libérales et de faire exploser ce qu'a laborieusement construit le Vieux Continent après la Seconde Guerre mondiale et qui a depuis préservé la paix. Elle est devenue, pour l'Europe, une bombe à retardement.
Tandis que François Hollande ou Gérard Collomb ont évoqué le risque de la partition, des élus ont appelé l'armée à intervenir en banlieue. Cette hypothèse est-elle crédible à terme?
C'est une question régulièrement évoquée par les responsables politiques. Elle a récemment été soulevée avant l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Le rôle de l'armée est de se préparer à tous les scénarios et d'être prête si le pouvoir politique en donne l'ordre. Un jour, elle intervient au Mali ; le lendemain, en France, pendant les inondations. Mais la plupart des officiers sont hostiles à l'idée qu'elle entre dans les banlieues. Cela ferait ressortir les mauvais souvenirs de l'état d'urgence pendant la guerre d'Algérie. Les militaires considèrent que ce n'est pas leur rôle. En 2005, le chef d'état-major des armées avait même menacé de démissionner quand Dominique de Villepin, alors premier ministre, avait évoqué cette idée. Les militaires évitent d'en parler. Même si la question est dans toutes les têtes.
L'intervention de la France au Mali a été saluée comme un modèle du genre. Pourtant, vous en faites un bilan plus nuancé…
Militairement, l'opération «Serval» déclenchée en janvier 2013 pour bloquer les djihadistes, reste un modèle d'efficacité et de réussite, qui a été salué par les Américains. Mais la guerre n'est pas finie. La situation s'est depuis dégradée dans l'ensemble du pays, où les djihadistes prospèrent à nouveau.
» LIRE AUSSI - Cinq ans après l'opération Serval, al-Qaida gangrène le Mali
La crise est nourrie par l'incurie du pouvoir à Bamako, la corruption des élites locales, l'ambiguïté des acteurs régionaux et le développement de l'islamisme dans toute la région. Il a aussi manqué d'une approche globale et d'une politique de développement. Les officiers français avaient prévenu que l'action militaire ne suffirait pas à stabiliser le Mali. Il est souvent plus difficile de gagner la paix que de gagner la guerre.
La France a-t-elle toujours les moyens de ses ambitions militaires?
L'argent, c'est le nerf de la guerre et la principale raison des tensions entre responsables politiques et militaires. Depuis la chute du mur de Berlin, les crédits de la France ont fondu comme neige au soleil. À peine élu, Emmanuel Macron a imposé une coupe budgétaire inattendue de 850 millions d'euros pour 2018, rompant ainsi avec ses engagements préalables. C'est la raison de la démission du général Pierre de Villiers. Pour l'Élysée, la priorité, c'était l'endettement de la France, la nécessité de faire passer le déficit en dessous des 3 % du PIB avant les élections allemandes. Or, le rapport de la Cour des comptes décrivait une situation plus dégradée que prévu. Depuis, l'erreur a été en partie réparée et le budget regonflé. Mais les officiers craignent un nouveau mirage. Ils jugent la remontée en puissance insuffisante. Une grosse partie doit en outre se faire au prochain quinquennat. Que se passera-t-il si Emmanuel Macron n'est pas réélu? Que se passera-t-il si la croissance n'est pas au rendez-vous, alors que les crises sociales qui secouent la France creusent le déficit?
«Sur le fond, Donald Trump n'a pas tort: l'Europe doit consacrer davantage de moyens à sa défense et cesser de vivre à l'ombre du parapluie militaire américain»
Peut-on aller jusqu'à parler de paupérisation de l'armée? Quel est le risque?
Faire plus avec moins, ce principe semble avoir atteint sa limite. Les forces armées sont passées de 320.000 hommes à 237.000 en onze ans malgré la multiplication des interventions. Face à l'alourdissement des tâches, l'armée française est en surchauffe. À terme, les restrictions budgétaires pourraient avoir des conséquences sur les opérations extérieures. Les Français ont un contre-modèle en tête: le «burn-out» de l'armée britannique, qui a provoqué un décrochage durable des capacités et des compétences.
Donald Trump prévient que les États-Unis ne paieront pas éternellement pour la défense de l'Europe. La France a-t-elle bien fait de réintégrer l'Otan?
Elle participait à la plupart des opérations de l'Alliance sans pouvoir contribuer à leur élaboration: elle a désormais deux commandements majeurs. Ce retour a aussi permis aux officiers français de travailler en coalition et d'acquérir des compétences nouvelles. La France a gagné en influence et en crédibilité, sans pour autant perdre son libre arbitre puisque cela n'a pas empêché François Hollande de retirer les troupes d'Afghanistan en 2012… Depuis l'élection de Trump, le contexte a bien sûr changé. Davantage que l'Alliance, ce sont les relations transatlantiques qui sont fragilisées par ses attaques. Sur le fond, il n'a pas tort: l'Europe doit consacrer davantage de moyens à sa défense et cesser de vivre à l'ombre du parapluie militaire américain. Mais si un jour, il décide de quitter l'Otan, l'organisation affrontera sans doute la pire crise de son histoire…
Le projet de défense européenne vous semble-t-il réaliste?
C'est un serpent de mer. La France en a toujours fait une priorité, mais les obstacles sont nombreux. L'Europe politique n'existe pas.
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L'est et l'ouest du continent n'ont pas la même perception des menaces. Les premiers redoutent le réveil de l'impérialisme russe et comptent encore sur les États-Unis et sur l'Otan pour assurer leur sécurité, tandis que les seconds craignent la menace qui vient du Sud. Les attaques de Trump, qui veut se désengager de l'Europe, et le retour de la guerre ont provoqué un sursaut sur le Vieux Continent. Mais on est encore loin du compte, surtout si l'on compare les augmentations des budgets européens aux investissements massifs de la Chine et de la Russie.
La France est en première ligne dans la défense de l'Europe. N'est-ce pas un argument de négociation avec l'UE sur la question du déficit budgétaire?
On pourrait imaginer que les dépenses militaires de la France n'entrent pas dans le calcul du budget… Il est vrai que la France, quand elle intervient au Mali, en Afghanistan ou au Sahel pour lutter contre les djihadistes, sert aussi les intérêts de sécurité des autres pays européens. Elle possède aujourd'hui la plus grosse armée d'Europe. Si le Brexit va à son terme, elle sera aussi la seule puissance de l'Union à posséder la bombe nucléaire et un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU. Il pourrait paraître juste d'imaginer une sorte de partage des tâches…
Le service national universel est-il une bonne idée?
C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Fournir des bras supplémentaires au pays face à l'ampleur des menaces qui s'accumulent. Offrir un projet de société aux jeunes qui veulent servir leur pays tout en favorisant la cohésion nationale. Le projet a soulevé des réticences au sein des armées. Un peu moins depuis qu'elles savent qu'elles n'auront pas à le financer…
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reseau-actu · 6 years
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Est-il indigne de vivre dans la joie l'appartenance à la patrie ? Ce qui se réveille chez ces Français de tous âges et de toutes conditions, c'est bien un sentiment de fierté dont on avait fini par penser qu'il était interdit.
Des drapeaux bleu-blanc-rouge pavoisent les fenêtres et se promènent dans les rues en cette fin de semaine. Mais peut-on comparer les drapeaux flottant sur les Champs-Élysées pour accompagner notre armée et ceux brandisle lendemain par des supporteurs galvanisés?
Le 14 Juillet porte en lui des siècles d'histoire, la mémoire du peuple assemblé, ce peuple enfin souverain - merveilleux oxymore - qui prend en main son destin. Le 14 Juillet ne commémore pas la prise de la Bastille mais la Fête de la Fédération, c'est-à-dire la France à la fois une et diverse, riche de sa géographie et de ses traditions, la France qui se perpétue par-delà les soubresauts de l'Histoire. Et les fanions qui colorent les Champs-Élysées comme les fumées exhalées par les avions de la patrouille de France répondent à ces milliers de cocardes qui ornent les chars et les uniformes de nos armées. Ce bleu-blanc-rouge, c'est l'hommage de la Nation à tous ceux, hommes et femmes, qui ont donné leur vie pour elle, pour notre liberté. Ce sont les couleurs qu'ont en tête tous les peuples qui se sont un jour levés contre l'oppression - parfois celle de la France elle-même - et qui, sur n'importe quel continent, pouvaient alors se réclamer de ses valeurs, Liberté, Égalité, Fraternité.
Certains s'en inquiéteront. Faut-il laisser ces couleurs s'abîmer dans le spectacle d'un sport utilisé pour à la fois déchaîner et contrôler les masses? D'autres prendront le problème à l'inverse: du défilé militaire aux stades de foot, c'est toujours la même hystérie nationaliste qui s'exprime, sorte de «lèpre» dangereuse, pour reprendre une expression à la mode.
Les milliers de personnes qui se sont massées dans les rues, mardi, après la demi-finale, nous racontaient l'immense appétit de tout un peuple à partager un peu de fierté. Un appétit tant de fois frustré, rabroué, criminalisé, qui soudain explose
Les uns et les autres se fourvoient. Ce qui se réveille chez ces Français de tous âges et de toutes conditions réunis dans les rues et les bars pour espérer une victoire, c'est bien un sentiment de fierté dont on avait fini par penser qu'il était interdit car ouvrant systématiquement à la «haine de l'autre», selon les poncifs imposés depuis quelques décennies par ce que Jean-Pierre Le Goff appelle le gauchisme culturel. Bien sûr, on peut s'interroger sur l'ampleur des rassemblements, déplorer que la ferveur patriotique choisisse pour s'exprimer un prétexte aussi futile. Rien que de très vrai. Mais les milliers de personnes qui se sont massées dans les rues, mardi, après la demi-finale, nous racontaient l'immense appétit de tout un peuple à partager un peu de fierté. Un appétit tant de fois frustré, rabroué, criminalisé, qui soudain explose.
Depuis quelques années, les Français semblaient s'être résignés à ne plus se rassembler que dans le deuil. Les 4 millions de Français qui criaient le 11 janvier 2015 leur attachement à la liberté, leur refus du totalitarisme islamiste et de sa haine du rire et de la vie, réagissaient en un sursaut à l'innommable. Toute la France n'y était pas? C'est justement le résultat de décennies de renoncement. Renoncement à l'intégration, à la transmission de valeurs et de récits qui structurent notre identité nationale. C'est aussi le résultat du renoncement à l'héroïsme, dont le destin d'Arnaud Beltrame nous a rappelé qu'il porte un peuple au-delà de lui-même, au plus haut de ce qu'un homme peut donner.
Pour autant, est-il indigne de vivre dans la joie l'appartenance à la patrie? C'est aussi dans ces moments anodins, nés d'un sport plus que tout autre lié, malgré les méfaits du spectacle et de la culture de masse, à une authentique culture populaire, que se soude une communauté. Et c'est dans la victoire que naît parfois l'envie de se sentir français. À nous tous, adultes et dépositaires de l'immense héritage d'un pays millénaire de convertir cet élan superficiel en sentiment profond et pérenne, à travers la transmission des textes historiques, philosophiques et littéraires qui racontent ce qu'est la France, comme à travers une géographie, des paysages qui en sont le visage.
Tous ces enfants qui brandissent des drapeaux et crient leur joie d'être français ne demandent qu'à aimer leur patrie.
Tous ces enfants qui brandissent des drapeaux et crient leur joie d'être français ne demandent qu'à aimer leur patrie. Ils ne sont pas toute la France, ils ne masquent pas les haines, le séparatisme, les fractures. Mais plus ils seront nombreux, et plus nous serons nombreux pour combattre ceux qui nous ont déclaré la guerre. Nul ne s'imagine qu'un pays s'apaise par le miracle d'un match de foot mais un point nourrit nos espoirs: on ne nous sort plus le mythe de la France black-blanc-beur. Cette équipe est tout aussi diverse mais elle est avant tout bleu-blanc-rouge, ce qui signifie que -rêvons un peu - nous retrouvons peut-être un peu de cet universalisme qui est l'identité même de la France et que la globalisation culturelle a voulu remplacer par un multiculturalisme profondément communautariste.
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