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#racisme peinture art peintre peintures
parlantdart · 3 years
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Parlant de Keith Haring
Keith Haring, né le 4 mai 1958 à Reading en Pennsylvanie et mort le 16 février 1990 à New York, est un artiste, dessinateur, peintre et sculpteur américain.  Ses peintures font partie du mouvement général de l'art contemporain.
S'illustrant notamment au travers du pop art et du street art, le style Haring consiste en des dessins de "bonhommes" aux traits rapides, dont la simplicité des formes et les couleurs vives contrastent avec la profondeur des messages qu'elles transmettent.
Parmi ses oeuvres les plus connues, "Crack is Wack" est un graffiti réalisé en 1986 près d'un terrain de handball new-yorkais.
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Crack is Wack, Keith Haring, 1986
A Pise, en Italie, Keith Haring a réalisé une autre célèbre oeuvre de street art, le "Tuttomondo". Cette peinture monumentale a été exécutée en 1989 sur le mur extérieur du couvent d'une église.
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Tuttomondo, Keith Haring, 1989
Keith Haring tout au long de sa carrière tient un engagement humanitaire contre les préoccupations de son époque : le racisme, l'apartheid, l'homophobie (lui-même homosexuel), la discrimination, le nucléaire... Il signe alors des œuvres qui dénoncent par leur contenu les préjugés sociaux.
En 1988, Keith Haring apprend qu'il est infecté par le virus du sida. Il s'engage dès lors fortement dans la lutte contre cette maladie, mettant son art et sa notoriété au service de cette cause et de sa visibilité. Il crée à cet effet la Keith Haring Foundation, en 1989, qui est chargée de venir en aide aux enfants et de soutenir les organisations qui luttent contre le sida.
D’après: https://www.linternaute.fr/biographie/art/1775260-keith-haring-biographie-courte-dates-citations/
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2poids2mesures · 6 years
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Si tu es noir et que tu ne peins que des noirs, tu es raciste ? Harmonia Rosales
Je suis tombé sur une vidéo du journal BRUT, qui parlait d’une artiste, Harmonia Rosales, qui a décidé de revisiter certaines peintures connues, en remplaçant les personnages blancs par des personnages noirs.
https://www.facebook.com/brutofficiel/videos/2086886378227665/
Pourquoi ?
Pour aider sa fille à être fière de ses cheveux crépus et l’aider à s’identifier dans un monde où la plupart du temps les personnes de couleurs sont moins représentées.
Son travail a suscité la controverse et des accusations de racisme
Ce que je veux dénoncer ici, c’est une chose qui arrive assez souvent, même de nos jours : traiter les pro-noirs d’anti-blancs.
Quand vous êtes pro-noir, c’est-à-dire pour la non-discrimination des noirs, en Europe ou aux USA, les gens ont tendance à penser que vous êtes anti-blanc. Or, c’est faux.
Vouloir apporter plus de crédit ou visibilité à une communauté quelle quel soit, ne veut pas dire être contre les autres communautés.
Les internautes, la plupart étant blancs, lui ont reproché et demandé d’expliquer pourquoi elle ne faisait que des peintures de personnes noires.
Ce qui est fascinant avec cette question, c’est qu’elle soulève deux points :
1. Pourquoi devrait-on lui reprocher son oeuvre artistique du moment qu’il n’y a pas de violation de droits d’auteur ?
2. On la questionne sur le fait qu’elle ne peint que des noires, mais personne ne questionne les artistes qui ne peignent que des blancs ?
Leur question est en elle-même un peu raciste en plus d’être hypocrite reprenant le principe de “faite ce que je dis, pas ce que je fais”.
Nous sommes encore dans une situation de : deux poids, deux mesures.
Personne n’a remis en cause la peinture “la création d’Adam” de Michael ange, qui ne comporte que des blancs et un Dieu blanc, hors, d’après la Bible, Dieu ne devrait pas être personnifié.
Si l’on en croit même cette citation dont est basée la peinture : “Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa” - Nous savons depuis un moment maintenant, que l’Afrique est le berceau de l’Humanité et que les Juifs de l’époque, descendant d’Adam et Eve étaient basanés, les rois mages qui ont traversé le désert sont un des meilleurs exemples.
Peu de gens ont remis en cause la véracité de cette peinture, au contraire elle a été adulée malgré son manque de cohérence avec l’histoire biblique et l’histoire que l’on connaît.
Maintenant qu’une personne tente de faire une variation de l’oeuvre mais avec des personnes noires elle n’aurait pas le droit ?
Doit-on considérer que les personnes blanches ont le droit de ne représenter qu’elles-mêmes dans tous les types d’art, cinéma inclus sans être raciste, mais que les personnes de couleur ne peuvent pas faire pareil ?
Cela s’est vu avec le film “Think like a man” - où plusieurs polémiques ont été faite car le casting était principalement composé d’Afro-américain.
Il semble que même au cinéma, avoir un casting composé principalement de noirs n’est valable que pour les films d’esclaves ou pour Black Panther qui est tiré d’une BD Marvel.
C’est triste de voir que ce qui est applicable pour les uns ne l’est pas pour les autres.
"No one has asked a white artist: why do you only paint white people? So I wonder why people are asking me why I only paint black people"
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Merci d’avoir lu.
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irisouedraogo · 5 years
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Josué Comoe bouscule la représentation des minorités dans l'art
Mannequin pour de grandes marques, ce jeune peintre s'est heurté aux préjugés sur sa couleur de peau. En refusant tout compromis, il s'est réapproprié son image.
La galerie est bondée. Il faut se faufiler pour pouvoir admirer la dizaine d'œuvres de Josué Comoe, 23 ans, artiste peintre et mannequin. Le public, jeune, divers et plein d'enthousiasme, parcourt les deux pièces étroites de cet espace associatif situé dans le 19e arrondissement de Paris. Beaucoup de jeunes femmes venues voir en vrai les œuvres de l'exposition baptisée "La Lutte", souvent après avoir découvert sur les réseaux sociaux ces grands portraits d'hommes et de femmes – surtout de femmes – noirs, albinos, portant le voile. Un public que l'on est peu habitué à voir arpenter les galeries d'art et les vernissages parisiens et que le jeune homme arrivé de Côte d'Ivoire à l'âge de 7 ans s'attache à représenter dans ses toiles.
Ses inspirations : Caravage, Kery James ou Christian Scott
Josué Comoe, au centre de la pièce, attire les regards du haut de son mètre quatre-vingt-cinq. Il se prête au jeu des interviews de médias associatifs et cite ses inspirations : la peinture baroque du Caravage, le rappeur Kery James ou le jazzman Christian Scott. Sur les murs blancs, ses modèles nous toisent, le regard haut et paisible, magnifiés par une lumière douce. Leur peau est parcourue de reflets. Leur teint, plein de nuances.
Quelques semaines plus tard, Josué Comoe compose le code de la porte d'entrée de l'immeuble d'une de ses meilleures amies, Farah, en jetant des coups d'œil sur l'application WhatsApp de son smartphone. Sur une discussion de groupe, il communique en permanence avec sa bande de potes, ceux qui le portent à bout de bras, le "tirent vers le haut" depuis qu'il s'est lancé à temps plein dans l'aventure artistique il y a quelques mois. Assis sur le canapé du salon, il étale à même le sol la dizaine de toiles qu'il a apportées après les avoir sorties d'une bâche en plastique. "Il faut que je trouve une vraie pochette, tout le monde me dit que je vais les abîmer", dit-il avant de partir dans un éclat de rire.
Je veux mettre en valeur les femmes noires, leur redonner la place qu'elles devraient avoir
En tailleur sur le canapé, il résume sa démarche. "Je veux mettre en valeur les femmes noires, leur redonner la place qu'elles devraient avoir, explique le jeune homme, vêtu d'une longue djellaba d'un rouge profond, le visage régulièrement barré d'un sourire franc. Elles n'ont pas suffisamment de place dans l'art. Je suis attaché à représenter celles que je côtoie tous les jours et qui m'inspirent, pour les montrer telles qu'elles sont. Fortes et déterminées." Farah, amie de longue date et militante féministe, acquiesce. Pour cette étudiante en master de géopolitique, "les femmes noires, dans l'art on ne les voit pas. Et surtout pas dans leur diversité. Ici, Josué leur redonne un regain d'amour-propre, elles ont la tête haute, c'est important".
Dans son premier autoportrait, Le Fils ­sacrifié, Josué Comoe se représente sur un fond rouge sanglant qui vient rehausser la couleur de sa peau. Les yeux clos, l'air serein, il semble apaisé. Une tranquillité d'esprit qu'il a réussi à acquérir après un parcours scolaire difficile où il s'est senti assigné ­pendant longtemps aux seules qualités d'homme noir, musulman et "banlieusard". Il entre finalement à l'École nationale supérieure des arts décoratifs, à Paris, après avoir tenté et réussi le concours seul.
Réappropriation de son art mais aussi de son image
Peu adapté aux codes scolaires, il remet en permanence en question les enseignements, l'absence de représentation de certaines catégories de la population dans le cercle très fermé de l'art. "Il n'y avait pas de dialogue, on était censés gober le dogme sans rien remettre en question, et ça, je n'y arrivais pas", se rappelle-t‑il.
Trois ans. C'est le temps qu'il réussit à tenir dans la prestigieuse institution, où on le renvoie systématiquement à son statut de "seul élève noir de l'école". "Ça a changé clairement la façon dont les gens me traitaient. Tout le monde me ramenait à ça en permanence", se souvient-il. Un peu touche‑à‑tout, il se forme tout de même à l'art vidéo et continue à dessiner.
Deux jours après les attentats du 13 novembre 2015, un professeur prononce la phrase de trop : "Il m'a demandé si j'allais débarquer en cours avec une kalachnikov et leur tirer dessus." Malgré le signalement des faits, aucune mesure n'est prise par l'administration de l'école. Josué Comoe décide une bonne fois pour toutes d'arrêter ses études et de mener à bien son activité artistique, seul cette fois. La première étape vers une réappropriation de son art mais aussi de son image, détournée devant les objectifs des shootings de mode.
Mannequin lors de campagnes de publicité
Car Josué Comoe se frotte à une autre vie. Repéré à 16 ans lors d'un casting sauvage, il est rapidement choisi pour incarner les campagnes de publicité de grandes marques comme Chanel ou Moncler. À l'époque, il est trop jeune pour appréhender les critères de beauté que l'on calque sur sa silhouette. "Durant les shootings, on me mettait souvent en scène de manière 'tribale', se souvient-il. J'étais presque systématiquement torse nu, ce qui n'était pas le cas des autres mannequins."
Au fur et à mesure, il est de plus en plus mal à l'aise devant l'objectif : "Ça se ressentait dans ma pratique artistique, je récupérais des photos de moi en shooting et je grattais dessus ou je repassais ma silhouette au stylo-bille. Maintenant, je comprends que j'avais juste envie de me retrouver, de me réapproprier mon identité." Confronté à l'hypersexualisation et à la fétichisation du corps des hommes noirs, il intègre ces codes inconsciemment : "Quand j'avais besoin de me sentir beau, je me mettais torse nu. Je reproduisais tout ça sans en avoir conscience."
Que je sois pris ou pas à un casting, je sais maintenant que ça ne redéfinit pas tout ce que je suis
Après ses études aux Arts déco, il reprendra le mannequinat mais en ayant conscience du racisme et de l'assignation dont il est victime. Problème : il a laissé pousser ses cheveux afro et les shootings se font plus rares. "Avec ma peau foncée et ma coiffure, ça ne passe pas." Le jeune homme n'entre plus dans les critères de beauté de la haute couture occidentale.
Désormais, il assure ne plus ressentir le besoin d'être "validé" par le regard que les autres posent sur lui : "Que je sois pris ou pas à un casting, je sais maintenant que ça ne redéfinit pas tout ce que je suis." Se retrouver et redessiner les contours de son identité, cela fait partie de son travail d'artiste au quotidien. Dans ses toiles, la couleur a une place primordiale. Les peaux sont sublimées. Comme une revanche sur les photos de mode imprimées sur papier glacé où sa peau noire était presque systématiquement éclaircie.
Publié dans le print du Journal du dimanche le 26 août 2018.
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asnobbishcat · 7 years
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                                       TROIS ARTISTES, TROIS OEUVRES / ÉPISODE PREMIER
13.06.17 / MANG Lolita
 Trois artistes, trois oeuvres, c’est le titre simple et direct d’une série d’articles centrés sur des êtres humains dont la faculté créatrice surprend autant qu’elle fascine. Trois personnalités et sensibilités différentes. Trois nationalités différentes, trois matériaux différents. En somme, trois visions distinctes sur le monde et ses mystères, qu’elles soient engagées, pessimistes, révolutionnaires ou désabusées.
NIKI DE SAINT-PHALLE LIBÉRER LE CORPS DE LA FEMME
 Impossible pour moi de ne pas commencer par le commencement, le point de départ d’une longue histoire d’amour et d’admiration pour Niki de Saint-Phalle. C’est en 2015, au musée Guggenheim de Bilbao que je rencontre Niki pour la première fois. L’exposition commence avec une effusion de couleurs et de bruits, à l’image de l’univers enfantin et joyeux de l’artiste française née en 1930. Ce monde surprend, d’autant plus lorsqu’il est opposé aux rares photos de Saint-Phalle du temps où elle était mannequin pour Vogue ou Life. Seule sa beauté pâle et glaciaire transparaissent sur ces clichés réalisés avant qu’elle ne consacre sa vie à son art. Hospitalisée à l’âge de 22 ans suite à une grave dépression nerveuse, c’est par la peinture qu’elle extériorise la violence refoulée jusqu’alors, depuis le viol de son père, à l’âge de onze ans, jusqu’aux traitements par électrochocs.
 « J'ai commencé à peindre chez les fous… J'y ai découvert l'univers sombre de la folie et sa guérison, j'y ai appris à traduire en peinture mes sentiments, les peurs, la violence, l'espoir et la joie. »
 Saint-Phalle n’est pas seulement peintre — elle est surtout plasticienne, et sculptrice. Elle travaille notamment en collaboration avec son second mari, Jean Tinguely, avec lequel elle produit par exemple la fontaine Stravinsky (Paris) sous commande d’État. Mais la série d’œuvres qui m’intéresse ici, ce sont ses Nanas. Les Nanas sont de gigantesques sculptures aux couleurs vives, représentants les femmes vues par Saint-Phalle, ou plutôt, comment Saint-Phalle voudrait que les femmes soient vues. Selon l’artiste, féministe engagée, le problème dans la représentation artistique de la femme, est la représentation de la fragilité, de la faiblesse. Le corps des femmes est petit, mince fragile, face à un corps masculin imposant. À sa manière, elle libère les femmes en les représentant gigantesques, toujours en mouvement. Le monde des Nanas est donc un monde dansant, festif et chaotique, où les femmes sont libérées du joug patriarcal. Ainsi, la grandeur, l’opulence chez Saint-Phalle ne sont pas des attributs réservés aux hommes. En jouant avec les codes de la représentation des genres, elle réaffirme la position de la femme en plein XXème siècle.
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© Eric Dessons / JDD
Les Trois Grâces dansant sur sol tournant 
JEAN-MICHEL BASQUIAT CHAMBOULER NEW-YORK
 Le musée espagnol du Guggenheim est pour moi le point de rencontre de multiples artistes. Plus tard, toujours en 2015, c’est le new-yorkais Jean-Michel Basquiat qui est accueilli à Bilbao, pour mon plus grand plaisir. Basquiat est un artiste peintre d’origine haïtienne né à Brooklyn en 1960. L’un des thèmes de son travail s’articule autour du mouvement pour les droits civils américain des hommes et des femmes noirs, ainsi qu’autour de sa lutte contre le racisme. Il commence sa carrière au sein du duo de graffeurs SAMO (acronyme de Same Old Shit) et gagne en réputation avant de s’engager dans la peinture. Ses toiles sont qualifiées de néo-expressionnistes, mouvement occidental des années 1970. Avec Keith Haring, il en est l’un des maîtres de file, et laisse derrière lui plus de huit cents toiles pour le prouver. Sa peinture est violente, elle n’est pas flatteuse et traduit une hargne presque enfantine. Basquiat prétend parfois faire de l’anti-art ; il pratique un art sauvage, presque primitif et accessible à tous. Ses couleurs sont crues, puissantes.
« Believe it or not, I can actually draw. »
 C’est en 1982 que Basquiat peint Native Carrying Some Guns, Bibles, Amorites On Safari. Cette toile  au crayon représente deux personnages aux traits grossiers typiques de Basquiat. L’un est noir, il est plus massif, au regard meurtrier tandis que le protagoniste représentant le blanc paraît faible, mince, ses traits sont fins, ordonnés, en contraste avec les traits sauvages de l’homme noir aux airs primitifs. Tout comme Saint-Phalle inverse le rapport de force entre hommes et femmes, Basquiat fait de même entre noirs et blancs. Le colonisateur paraît ici ridicule et vide face à la figure royale du natif, plein de vie. Ce dernier porte au-dessus de sa tête le poids du colonialisme : la violence et la religion. L’inscription « colonization : part two in series vol VI » montre que l’exploitation continuera indéfiniment. Cette oeuvre frappe par la dualité qu’elle représente. Basquiat part de l’image sauvage du natif pour révéler et renverser l’histoire coloniale.
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© Pretty Pictures / The Kobal Collection / AFP
Jean-Michel Basquiat dans le documentaire "The Radiant Child" de Tamra Davis.
MARINA ABRAMOVIĆ SURPASSER LES LIMITES DU CORPS
Pour clore ce premier épisode, j’ai décidé de parler d’une artiste serbe, dont la majeure partie du travail s’organise autour de la thématique de la résistance du corps et de l’esprit à travers ses performances. Née en 1946 de parents héros de la résistance communiste yougoslave, Marina Abramović a suivi des études à l’École des Beaux Arts de Belgrade. Sa première performance, Rythm 10, date de 1973. La main à plat sur le sol, elle se passait un couteau entre le doigt à toute vitesse. Le scandale est immédiat. Ses performances sont violentes, et Abramović finit souvent blessée. Néanmoins, son but n’est jamais celui de provoquer, mais seulement de faire réfléchir son public, de conduire au questionnement. Le MoMa l’a récemment accueillie à l’occasion de la performance The Artist is Present, durant laquelle elle se tenait sur une chaise sept heures par jour et fixait pendant une minute les yeux de centaines de visiteurs qui venaient pour elle (parmi lesquels Lady Gaga, James Franco ou encore Ulay, son ex-compagnon et également artiste). La violence omniprésente dans ses premières performances tend à disparaître aujourd’hui. Selon Abramović, cette violence est désormais partout autour de nous, si bien que la fonction cathartique de ses performances les plus choquantes n’est plus d’aucune utilité.
« Il faut envisager la performance comme un miroir offert aux spectateurs : je mets en scène des moments douloureux et je me nourris de l'énergie du public pour dépasser ma peur. C'est une manière de dire aux gens qu'ils peuvent y parvenir tout autant que moi. »
 L’une des performances d’Abramović qui me marque le plus est Rythm 0, réalisée à Naples en 1974. L’artiste était installée face à une table où étaient disposés tout type d’objets : un pistolet, des couteaux, une rose, des plumes, du miel, etc. Des objets dangereux, d’autres non. La performance a duré six heures, de vingt heures à deux heures du matin. Le but était donc de voir jusqu’où le public pourrait aller, l’artiste étant devenu l’objet, comme le précisait les instructions : « There are 72 objects on the table that one can use on me as desired. Performance. I am the object. During this period I take full responsibility. » Au départ, on lui a offert une rose, on l’a embrassée. Néanmoins, au fur et à mesure de la performance, les actions furent plus violentes. Ses vêtements furent arrachés au bout de la troisième heure, elle fut coupée à plusieurs endroits, et le pistolet fut posé contre sa tête, le propre doigt d’Abramović enroulé autour de la gâchette. Le public se cliva entre les protecteurs, et ceux prêts à aller plus loin. Lors de la fin de la performance, lorsque l’artiste sortit de son immobilité et s’avança vers le public, ce dernier fuit, incapable de l’affronter en tant que personne. Ainsi, cette performance supprime toute barrière entre artiste et spectateur, et questionne les rôles de chacun, entre actif et passif.
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© Lovers : Walk on the Great Wall of China (1988) / Marina Abramović
CONCLUSION
 J’ai décidé de créer la série Trois artistes, trois oeuvres par passion et admiration pour la figure de l’artiste, et pour la partager. À la façon d’Abramović, l’artiste repousse les frontières pour explorer l’inconnu. Comme Saint-Phalle et Basquiat, il est engagé et bouscule les codes de la société afin d’y transposer sa vision. L’artiste est le poète décrit par Rimbaud, « voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. » Il est lui-même créateur de sens, lui même au centre de son propre monde, régi par sa propre loi et ses propres sens. L’artiste agit comme un guide, voire comme un prophète qui nous permet d’aiguiser notre sens commun en nous poussant à la réflexion. Ainsi, pour m’aider à développer ma pensée à chaque instant, je dis à tous les artistes du monde, merci.
SOURCES
— NIKI DE SAINT-PHALLE
http://www.huffingtonpost.fr/morgane-ortin/lettre-de-niki-de-saint-phalle-a-sa-fille-ce-viol-subi-a-onze_a_21606223/
http://www.grandpalais.fr/fr/article/qui-est-niki-de-saint-phalle
http://www.ina.fr/video/I10337771
— JEAN-MICHEL BASQUIAT
http://www.basquiat.com
https://www.youtube.com/watch?v=7tz5X7wFwQY
Downtown 81 de Edo Bertoglio
— MARINA ABRAMOVIĆ
https://www.youtube.com/watch?v=d5JO2UXJ8u4
http://www.telerama.fr/scenes/marina-abramovic-la-grand-mere-kamikaze-de-l-art-contemporain,90368.php
The Artist is Present de Matthew Akers et Jeff Dupre (2012)
https://vimeo.com/71952791
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