#signalai

[alexar60]

Transylvanie express (38)

Épisodes précédents

Nous passâmes deux jours à essayer de trouver une solution pour faire réapparaitre les écrits disparus. Je feuilletai les pages blanches, espérant trouver un mot, une lettre ou juste un point d’encre. Mais rien ! Tout comme les deux historiens, je désespérai. Pendant ce temps, je voyais l’inquiétude ronger le visage de mes acolytes. Personne n’avait encore averti le comte de l’incident. Klaus essaya plusieurs recettes à base de jus de citron ou de produit iodé, tandis que Johann recherchait au milieu des étagères, le livre qui nous sauverait : Celui dont les textes étaient encore lisibles.

La porte d’entrée claqua brusquement ! Nous sursautâmes et vîmes, dressé derrière nous, une silhouette longiligne. A l’image de Peter Pan, l’ombre portait les mains sur les hanches tout en écartant les jambes formant un triangle isocèle. Je ressentis un frisson en reconnaissant le visage de notre hôte.

-          Alors, comment avancent vos travaux ? demanda-t-il avant de faire un pas dans notre direction.

Le docteur en histoire médiéval se racla la gorge, cherchant par ce procédé à retarder ses explications. Ses mains tremblaient. Il ouvrit la bouche lorsque le comte se dirigea vers la statue de bois. Nichifor Dosza caressa lentement la barbe lisse du bouffon.

-          Quand j’étais enfant, je n’osais pas entrer dans cette bibliothèque à cause de lui. Il me faisait peur. (Il tourna la tête dans notre direction). J’étais persuadé qu’il était vivant et qu’il attendait pour m’enlever. Je crois que c’est toujours la raison pour laquelle je ne viens jamais ici. J’ai failli le détruire.

Il regarda le personnage de bois, marqua ses lèvres d’une moue et ajouta avec son accent hongrois:

-          Cela aurait été une grave erreur !

Le sourire figé dans le bois du vieillard brillait presque. De même son œil pétillait. Je m’attendais à le voir ouvrir la bouche, et arracher de ses dents marron, les doigts du comte. Ce dernier demeura hypnotisé devant la statue avant de se retourner.

-          Vous ne m’avez toujours pas répondu ! exclama-t-il.

Klaus Möller racla une seconde fois la gorge et commença une tirade dénuée de sens. Cela n’eut aucune importance car Nichifor n’écoutait pas ; il passait son regard sur les dos des livres à sa hauteur. Ses cheveux noir bien peignés, la prestance de ses épaules, son dos droit, le poing posé sur la hanche signalaient son statut. Il scrutait les titres, les noms d’auteurs, les seuls mots toujours lisibles faisant trembler Klaus et Johann. Car ils avaient peur de sa colère, peur du monstre qui dort, bien qu’il ait une tête d’ange.

Soudain, le professeur d’histoire se tut. La main du comte venait d’attraper un livre. Le long silence provoqua un frisson sur ma nuque.

-          J’adore ce recueil, dit le comte Dosza.

Il ouvrit le livre. Johann se gratta l’épaule tandis que le vieux Klaus baissa la tête, prêt à demander pardon. Le seigneur tourna les pages rapidement. Ses sourcils froncèrent. Il feuilletait de plus en plus vite. Il nous dévisagea puis se remit à tourner les pages. Enfin, il s’arrêta. Il fixa la feuille, prit une grande inspiration et, à notre grande surprise, se mit à lire.

-          De chacun de ces trous sortaient les pieds pendants d’un pêcheur dont le corps restait caché dedans ; un feu rouge entourait les jambes, et ces âmes ressentaient tellement la morsure des flammes, qu’elles faisaient dehors mille contorsions...

Un léger vent soulagea l’air brutalement pesant. Klaus se précipita sur les livres dispersés sur la table. Il n’en revenait pas ! Tout était réapparu. Il pouvait lire de ses yeux humides ses notes rédigées le mois dernier. Il pouvait toucher, sentir l’encre sur le papier jaune et vieillissant. Il leva les yeux, prononça doucement un « merci » avant de reposer le carnet tout en le laissant ouvert. Il ne voulait pas que les mots disparaissent s’il refermait le cahier.

Pendant ce temps, Nichifor continuait de lire l’Enfer de Dante. Et plus il lisait, plus sa figure se métamorphosait. Elle n’avait plus rien de divin mais montrait des aspects de plus en plus démoniaques. Je l’écoutai réciter le poème et compris à ce moment pourquoi, ils avaient peur de lui. Ses pupilles brillaient quand il parlait des tourments, son sourire se transformait en grimace. Il lisait, exprimant un malin plaisir en même temps. Soudain, il ferma le livre, mettant fin au charme maléfique qui le défigurait.

-          L’enfer me passionne, avoua-t-il pendant qu’il rangeait le roman.

Il tourna les talons, se dirigeant vers la sortie. Aussi, au moment d’ouvrir la porte, il adressa une invitation.

-          Ce soir, je compte sur vous et votre charmante épouse pour vous joindre à ma table.

Je répondis en inclinant la tête. Le comte quitta la bibliothèque en refermant doucement la porte. Un corbeau croassa brusquement. Il avait atterri près de la fenêtre. Il cogna son bec contre la vitre et s’envola aussitôt. J’oubliai les deux historiens qui avaient déjà le nez dans leurs recherches. Ils discutaient, se remémorant leurs trouvailles ; d’ailleurs, ils ne m’entendirent pas sortir. Jetant un coup d’œil sur eux avant de les abandonner dans leurs lectures, je remarquai leur façon de se tenir. Ils ressemblaient à deux poupées assis dans un décor de théâtre. Je remarquai d’ailleurs les jointures de leur tête et de leurs poignets. De même, leur sourire figé affichant des dents blanches peintes et serrées ne s’accordaient plus avec leur voix. Seuls les yeux roulaient du haut vers le bas.

Ludmilla était assise devant la fenêtre de notre chambre lorsque je la rejoignis. Elle traduisait  quelques pages d’une vieille bible écrite en latin, et trouvée dans une table de chevet. De temps en temps, elle observait par la fenêtre. Il n’y avait rien à voir en dehors du personnel qui traversait la cours, les murs du château hauts et épais, et un brouillard extérieur tout aussi épais qui blanchissait le ciel.

-          Tu as vu la robe ? demanda-t-elle. C’est un cadeau du comte.

Une magnifique robe rouge à bretelles, ornée de fleurs en tissu, s’étalait sur le lit. Une couronne de la même couleur, se finissant par un long nœud noir, reposait à côté de la robe, ainsi qu’un éventail ouvert. Sa peinture représentait une fresque bucolique des quatre saisons.

-          Deux domestiques viendront m’aider pour m’habiller, ajouta-t-elle. J’ai hâte d’être à ce soir.

-          Moi aussi, murmurai-je.

-          Le comte est réellement un homme charmant. Il est loin de la légende qu’il entretenait à Budapest.

-          Entretenait ? réagis-je.

Elle toussota et sourit ensuite. Elle semblait même gênée.

-          Nous en avons parlés avec le comte. Je… Je lui ai dit que j’avais entendu parler de lui quand je vivais à Budapest. Il m’a avoué que c’était dû à son imagination. Une façon de ne pas être embêté parce qu’il aimait être au calme. Et son rang l’obligeait à participer à de nombreuses soirées mondaines.

-          Il y a d’autres façons plus simples pour les éviter que de se faire une sale réputation.

Nous demeurâmes silencieux. Le grincement des roues d’une charrette attira mon attention. Elle venait de s’arrêter au milieu de la cours. Une jeune femme encapuchonnée descendit aidée par un serviteur qui, l’obligea ensuite à la suivre en l’agrippant par le bras. Ils disparurent de ma vue. Par contre, je vis le conducteur rire lorsqu’un autre domestique cracha sur le sol après le passage de la jeune femme.

Il commençait à se faire tard. L’écho d’un train retentit au loin.

Alex@r60 – octobre 2022

[christophe76460]

191 Avertissement dans la nuit !

Au milieu de la nuit, un pasteur rentrait chez lui en voiture, avec sa femme et ses deux filles. Il faisait sombre et pleuvait abondamment, à tel point que le pasteur pouvait à peine voir la lumière de ses propres phares. Sur le chemin, il devait traverser un très grand pont, à l'entrée duquel des panneaux signalaient : "NE PAS S'ARRÊTER", car l'endroit était dangereux.

En effet, de méchants criminels rodaient régulièrement sous le pont. Ils semaient souvent la terreur et ceux qui tombaient dans leur piège s'en échappaient rarement. Cette nuit-là, alors que le pasteur s'approchait lentement du pont, un homme apparut soudainement dans la lumière de ses phares. Trempé, debout au milieu de la route, il agitait frénétiquement sa chemise au-dessus de sa tête en hurlant. L'épouse du prédicateur avertit son mari : "Oh, s'il te plaît ne t'arrête pas, essaie de le contourner". La voiture étant trop proche, l'homme était inévitable, à moins de s'arrêter ou de l'écraser. Dès que le prédicateur s'arrêta, l'homme frappa de sa main le capot de la voiture et, bien qu'à bout de souffle, continua de crier, sans relâche. Le pasteur regarda sa femme et lui dit de verrouiller les portières derrière lui en attendant son retour. Toute sa famille, très perturbée, pleurait en le suppliant de ne pas sortir de la voiture. Il ouvrit néanmoins la portière et sortit sous la pluie... Il fût alors totalement trempé.

Tandis qu'il s'approchait de l'homme qui criait, il comprit soudainement ses paroles : "Arrêtez -vous, LE PONT A CÉDÉ ! LE PONT A CÉDÉ ! UN BUS REMPLI D'ENFANTS EST DÉJÀ TOMBÉ ! Ils sont sûrement tous morts !" Alors que ces mots s'imprimaient dans son esprit, le pasteur se retourna vers sa voiture dans laquelle se trouvaient sa femme et ses deux filles. Il prit l'homme dans ses bras et pleura de reconnaissance. Tous deux restèrent là une partie de la nuit, agitant leur veste au-dessus de leur tête et criant pour avertir les autres automobilistes qui venaient. "Arrêtez ! LE PONT A CÉDÉ, LE PONT A CÉDÉ !"

Pour un monde perdu et mourant, "LE PONT A CÉDÉ". Pour un peuple qui se dirige vers une éternité sans Christ, "LE PONT A CÉDÉ". Où sont les hommes et les femmes qui se tiennent au milieu de la route et permettent aux gens de ne pas périr ? L'ENFER A OUVERT SA LARGE GUEULE ET BEAUCOUP VONT S'Y RENDENT À TOUTE VITESSE.

Où sont ceux qui se tiennent à la brèche, dans les rues, sur les routes et les chemins, pour les arrêter dans leur élan? Où sont les vrais croyants qui annoncent l'Évangile de JÉSUS-CHRIST pour avertir les autres, pour les empêcher d'aller en enfer pour toujours, dans l'endroit le plus terrifiant qui soit. Je vous en supplie, répandez l'Évangile aujourd'hui. Rappelez-vous que JESUS nous aime tous et ne veut qu'une chose pour l'être humain : qu'il soit sauvé. Avertissement dans la nuit envoyez-le à la fois à ceux qui sont sauvés comme à ceux qui ne le sont pas, car le temps s'écoule si vite ! QUE LE SEIGNEUR VOUS BÉNISSE, Amen.

[histoirecafe]

Découverte : Château et asile des pauvres de #Riggisberg (mardi 2 avril 2024)

Il est parfois des hasards qui sont comme des signes prémonitoires. Il y a quelque temps, je publiais un billet à propos des mesures d’internements administratifs en Suisse jusqu’à une époque récente. Désormais le Dictionnaire historique de la Suisse (DHS) leurs consacre un intéressant dossier que je signalais. Et voilà que ce mardi 2 avril, par un pur hasard, je m’y trouvais confronté à…

[lyonelkaufmann]

Découverte : Château et asile des pauvres de #Riggisberg (mardi 2 avril 2024)

Il est parfois des hasards qui sont comme des signes prémonitoires. Il y a quelque temps, je publiais un billet à propos des mesures d’internements administratifs en Suisse jusqu’à une époque récente. Désormais le Dictionnaire historique de la Suisse (DHS) leurs consacre un intéressant dossier que je signalais. Et voilà que ce mardi 2 avril, par un pur hasard, je m’y trouvais confronté à…

[papageek]

Papadustream 2024 : Découvrez sa Nouvelle Adresse en Mars

PapaDuStream, bien qu'étant répertorié parmi les sites de streaming, se démarque comme une référence majeure pour les vidéos en ligne en français. Mais qu'est-ce que PapaDuStream exactement, et où pouvez-vous le trouver à l'heure actuelle ?

Quelle est la (véritable) nouvelle adresse de PapaDuStream ? L'adresse actuelle du site Papadustream est la suivante : https://papadustream.shop

Il y a quelques années, plusieurs blogs signalaient la fermeture de PapaDuStream, laissant entendre que les autorités visaient les créateurs du site. Cependant, de nos jours, une simple recherche sur Google révèle une multitude de sites de streaming. Alors, quelle est la situation actuelle de PapaDuStream ? Explorez tout ce que vous devez savoir sur sa toute nouvelle adresse.

Qu'est-ce que PapaDuStream ? PapaDuStream se présente avant tout comme une plateforme de streaming gratuite, ne nécessitant aucune inscription. Il propose une collection exceptionnellement variée de séries en streaming, couvrant un large éventail de genres adaptés à tous les types de spectateurs. Que vous soyez amateur de thrillers palpitants, de comédies hilarantes ou de drames romantiques, vous y trouverez votre bonheur.

Le site offre un vaste choix de saisons et d'épisodes des séries les plus en vogue du moment. Si vous avez manqué la dernière saison de votre série préférée, ne vous inquiétez pas ! Papadustream vous permettra de vous mettre à jour en regardant les épisodes que vous avez manqués en streaming.

Cependant, PapaDuStream présente quelques inconvénients notables, notamment en ce qui concerne sa légalité et la présence de nombreuses publicités qui financent le site. Pour une navigation sécurisée sur ce site, nous vous conseillons d'utiliser un bloqueur de publicités et un antivirus.

Cependant, il est crucial de noter que cette URL pourrait faire l'objet de changements. Des décisions judiciaires et des demandes de blocage éventuelles des autorités de régulation des activités en ligne pourraient entraîner des modifications. Il est donc recommandé de rester informé des mises à jour de l'adresse officielle pour accéder au site en toute sécurité.

[entomoblog]

Ces maladies infectieuses favorisées par le réchauffement climatique

See on Scoop.it - EntomoScience

Anna-Bella Failloux, responsable de l’unité Arbovirus et insectes vecteurs à l’Institut Pasteur, explique les menaces nouvelles dues à la hausse des températures dans notre pays.

  Par Dominique Leglu le 11.01.2024

  Sciences et Avenir : Avec le changement climatique, de plus en plus de pathologies exotiques arrivent en Europe. Anna-Bella Failloux : "Pour la France hexagonale, j’insisterai sur l’importance du moustique-tigre (Aedes Albopictus), espèce invasive arrivée en 2004 dans le sud-est et qui couvre aujourd’hui quasiment tout le pays, capable de transmettre jusqu’à 26 arbovirus – des virus qui ont besoin des insectes pour cette transmission.

  Il est à l’origine de cas autochtones de dengue, dont certains en région parisienne en 2023, ce qui est inhabituel puisque l’essentiel des cas se signalaient jusqu’à présent sur le pourtour méditerranéen."

  [Image] La tête d'un moustique tigre.

Alberto Ghizzi Panizza / Biosphoto / Biosphoto via AFP

[bukimevieningi]

Iš Olandijos Bauginantys signalai Ukrainai ir Europai

Geerto Wilderso Laisvės partija laimėjo rinkimus Olandijoje ir pretenduoja į 35 vietas parlamente, praneša „Bloomberg“. Dabar Wildersas turi galimybę vadovauti kitai šalies vyriausybei. Anksčiau jis ragino apriboti pagalbą Ukrainai. Kraštutinių dešiniųjų politikas Geertas Wildersas laimėjo rinkimus Nyderlanduose ir pareiškė ketinantis vadovauti kitai šalies vyriausybei. Šis šokiruojantis…

[unmotde]

Vrac de semaine (pas de relecture)

. Mercredi 6 sept Reprise de l'asso, c'est physique et (ah ah) je n'ai pas les épaules - c'est ce que dit la droite. Trois heures de tri efficace, je suis contente de moi, de nous, mon corps lui n'en peut plus et tombe en morceaux. Sieste de deux heures, oxygène tout l'après-midi, j'ai une tête épouvantable. Vague lecture de Et Nietzsche a pleuré, depuis quand je ne lis plus un livre qui m'intéresse en une seule journée ?!

Lecture du ChatSauvage qui va se prendre sa baffe, c'est un fait avéré. Mais pas aujourd'hui, je n'ai pas l'énergie pour que la baffe soit bien reçue, pertinente, efficace.

Repas de quatre heures (quatre heures, punaise). Les voix étaient trop fortes, les parfums envahissants, je n'aime pas qu'on me pose des questions, tellement épuisée je suis tombée sur mon lit – mais j'ai réussi à faire le 366 réel en l'arrachant un peu, à 23 h 36. Pourtant piège il y a eu, le repas d'abord, l'invitation lancée ensuite "Bon, on fait la réunion chez toi samedi ?" impossible à contourner sans vexer la tablée. Samedi je reçois donc les rares membres de l'asso qui se déplaceront (heureusement, nous sommes une trentaine sinon). C'est la semaine de la sociabilité.

. Jeudi 7 Écriture du mail-baffe. Tellement bien reçu, il m'a dit "merci" et "je réponds plus tard". Je cherche encore pourquoi le merci.

Me suis contentée de dormir tout l'après-midi, puis d'enfin terminer ce livre que j'ai vraiment adoré.

Lecture et #366 (choix de) Ce soir j'ai terminé la lecture de Et Nietzsche a pleuré, de Irvin D. Yalom, où il était justement – évidemment – question du choix (entre autre philosophie et psychanalyse). J'y ai retrouvé Nietzsche, la même "musique" que dans ses écrits, j'y ai ressenti la découverte de soi pour soi, j'y ai entendu l'acceptation (et le refus) de ne connaître qu'une infime partie de soi-même. Moins apprécié le choix de l'auteur, d'un retour sur ses pas (mais que pouvait-il faire d'autre dans un roman ancré dans l'Histoire).

Je me demande si avec un traitement (antidépresseur et autres pilules), Nietzsche aurait pu écrire son œuvre - quand je vois sur moi, comme les médocs ont fait taire ma tête, je doute.

. Vendredi 8 Hier j'ai comaté toute la journée, puis terminé le livre de Irvin Yalom – je remets sur le haut de la pile les œuvres de Nietzsche, que j'avais entamé l'année dernière – et peut-être j'aurais dû continuer aujourd'hui. Le repos. Mais je me sentais assez bien, c'est toujours l'erreur que je fais. Ceci dit, je n'aurais pas fait ma découverte depuis le canapé, je ne regrette rien.

Partie pour m'occuper du fumier rapporté il y a deux jours déjà par l'ado et son grand-père, le tas n'a finalement pas moufté. Dès la première brassée, au moment de déposer ce que je tenais dans les mains, je suis tombée sur une crotte d'un animal sauvage, et très certainement d'un renard. Nous voilà avec un renard sur le terrain ^^ Hier soir-nuit justement, je signalais des bruits suspects, que j'ai aussitôt mis sur le dos d'un hérisson qui traine effectivement dans les parages – de lui aussi, nous avons retrouvé les crottes il y a quelques semaines. L'étonnant, c'est que nous n'avons qu'un terrain de 200m², une fois retiré la maison, et pas encore de poulailler pour l'attirer. Je dirais bien qu'il est grillagé, mais comme tout bon grillage qui se respecte, celui-ci est faiblard à beaucoup d'endroits et un tas de bestioles rentre avec facilité – j'ai dû m'y attaquer un jour qu'un gros chien, adorable certes, a décidé de visiter le jardin. Renard donc, très haute possibilité. La fouine – suggestion de mon beau-père – a été éliminée directement, les crottes sont plus petites, plus fines, des sortes de longs boudins, rien à voir. J'aurais été en forêt, j'aurais été formelle sur le renard. Dans mon jardin je suis davantage frileuse… (mais qu'est-ce qui l'a fait venir ?) je peux en tout cas affirmer qu'il a particulièrement apprécié nos figues ^^

D'ailleurs, les figues ramassées il y a quelque temps sont enfin sèches, je viens de les mettre dans un grand bocal bien hermétique.

Et donc, le fumier. Il est toujours en tas dans le passage, tas dans lequel s'ébat joyeusement la minette. J'allais m'y remettre lorsque mon beau-père m'a demandé si je voulais des graines de mâche. Si je préfère largement la roquette, j'aime aussi beaucoup cette salade… j'ai donc préparé la terre, retiré le précédent fumier, 11ans y a étalé les graines, j'ai saupoudré un peu de terreau-compost de l'année dernière puis arrosé.

Le fumier ? Il faisait trop chaud et je n'en pouvais déjà plus…

. Samedi 9 La veille, l'annulation soudaine de la réunion de ce matin m'a remplie de joie au petit matin : plus personne à recevoir, ménage fait finalement pour nous – une bonne chose, c'était à faire. J'avais oublié un premier engagement, le forum des associations avec ma belle-mère, pour les activités des enfants. Forum qui fut épuisant et sur deux villes, mais instructif : je vais essayer de reprendre le Tai Chi.

Appel de ma grand-mère, angoissée par le tremblement de terre au Maroc. "Mais vous allez bien, vous ?" répété mille fois. J'habite en France, oui mamie nous allons bien, nous…

. Dimanche 10 Une envolée de discussions avec la médiathécaire qui m'a remontée le moral – abîmé par la douleur – et un livre plus tard, je peux accepter l'idée de ne pas être venue juste pour les enfants, et ça fait du bien une sortie aussi pour soi.

La douleur au bras me rend folle. La chaleur de la bouillotte aide l'épaule (elle se déboîte), mais sur le coude j'ai besoin de froid (tendinite). Je ne peux plus rien tenir, pas même le téléphone ou la fourchette. Quatre mois que ça dure pour l'épaule, trois semaines pour le coude. Joie.

[arte-cinema]

Barbie n'a jamais été un grand symbole. Mais c'est un excellent miroir

Le film "Barbie" arrive aujourd'hui comme l'aboutissement d'un processus de près de 15 ans commencé lorsque Universal Pictures a acquis les droits sur le personnage - ce qui n'est pas inhabituellement long à Hollywood, où les scripts languissent régulièrement jusqu'à ce qu'une combinaison de gros les noms et les poches profondes leur donnent vie. Mais les débuts de Barbie au cinéma s'inscrivent également dans le contexte d'un voyage beaucoup plus long et plus tortueux avec une question existentielle en son cœur : Après toutes ces années, Barbie compte-t-elle encore ? Et si elle le fait, alors… pourquoi ?

À partir du moment où Barbara Millicent Roberts - Barbie - est entrée en scène en 1959, la poupée était controversée. Les cadres masculins du jouet, conditionnés à croire que les petites filles voulaient jouer avec les bébés, étaient déconcertés par cette représentation d'une femme adulte. Mais les petites filles, comme elles, comprenaient. Barbie est devenue une sensation. Et puis un paratonnerre. Ensuite un souci. Au cours des 64 dernières années, Barbie a été au centre d'innombrables débats sur qui sont les femmes, qui elles devraient être, à quoi elles ressemblent et ce qu'elles veulent.

Barbie se profile à la fois comme une tête de pont aux proportions irréalistes et comme une Everywoman qui s'efforce. La plupart du temps, elle ne peut pas prononcer un mot, mais on pense qu'elle parle au nom d'une masse critique d'entre nous. C'est peut-être pourquoi le film "Barbie" qui existe enfin est le seul qui puisse exister : celui qui reconnaît et embrasse cette bizarrerie sous le regard vigilant d'un chaperon d'entreprise. Le slogan de la bande-annonce ("Si vous aimez Barbie, ce film est pour vous. Si vous détestez Barbie, ce film est pour vous.") est la confirmation que Barbie est, de la manière la plus littérale, l'affaire de tout le monde.

Je comprends. A 6 ans, on m'a proposé de choisir entre deux poupées pour mon anniversaire : la Bionic Woman ou la Barbie. Je ne me voyais pas, dans le langage contemporain de la représentation des jouets, dans Barbie ; les cheveux bruns et la combinaison de la femme bionique reflétaient beaucoup plus fidèlement ma queue de cheval et ma salopette en velours côtelé d'occasion. Barbie, avec sa cascade de cheveux blonds comme du fil dentaire et sa robe rose à décolleté plongeant, ne ressemblait à aucune femme que j'avais jamais vue. N'était-ce pas le but ?

J'ai choisi Barbie.

Dans mon enfance, la poupée était toujours là - perchée sur ma commode, traînée lors de voyages en voiture, surfant sur les vagues de ma baignoire sur un peigne en écaille de tortue. Elle était plus distante à l'âge adulte, car Barbie était devenue un sujet de préoccupation féministe. J'ai suivi de nombreux auteurs, artistes, musiciens et divers brouilleurs de culture qui travaillaient publiquement sur leurs propres problèmes de Barbie de manière fascinante. En cours de route, j'ai réalisé ceci : Barbie est cette chose enfantine qu'aucun de nous ne peut abandonner, car depuis qu'elle existe, elle n'a jamais été une enfant. Au contraire, elle a été un emblème, un bouc émissaire, un paratonnerre, une cible et, surtout, un miroir. Cependant, ce que nous ressentons pour Barbie à un moment donné en dit beaucoup plus sur nous que sur Barbie.

Lorsque la réaction des années 1980 contre la libération des femmes s'est propagée dans les années 1990, les psychologues ont commencé à sonner l'alarme face à une crise de confiance des filles dans des livres à succès comme "Reviving Ophelia". Anita Hill expliquait le harcèlement sexuel au Comité judiciaire du Sénat, et les femmes sur les campus universitaires signalaient une incidence alarmante d'agressions sexuelles. Une nouvelle vague de féminisme atteignait son apogée, et elle entraînait Barbie vers le bas. Il y avait la question de ses proportions non naturelles, comme un rapport taille-hanche qui ne pouvait pas exister dans la vraie vie sans sacrifier des organes internes clés. Plus tard, ce fut sa blondeur et sa blancheur incontournables. Malgré l'introduction des Barbies noires et latines en 1980, ainsi que des collections spéciales comme les Barbies du monde des années 1980, tout le monde connaissait la vraie Barbie - l'icône, l'ur-Barbie,

Comme à chaque itération du féminisme, ceux d'entre nous de la troisième vague qui s'est levée dans les années 90 ont dû faire face aux faux pas, aux appréhensions et aux affaires inachevées des générations précédentes. Barbie n'était certainement pas le problème le plus important, mais elle était, après tout, juste là, nue et même fièrement ce que nous appellerions problématique. Nous avons donc enfilé nos chandails à cheveux rose vif.

Les seigneurs de Barbie étaient également humiliés. En 1992, Mattel a présenté Teen Talk Barbie, qui prononçait, entre autres phrases, un joyeux "Le cours de mathématiques est difficile!" confirmant que la marque historiquement tendance était en retard sur son temps – et suscitant les critiques de l'American Association of University Women. Les réponses litigieuses de Mattel à des choses comme la collection d'essais féministes intersectionnels sur l'image corporelle de 1998 "Adios, Barbie" et le ver d'oreille omniprésent d'Aqua "Barbie Girl" n'ont pas aidé son PR Mattel a célébré le 40e anniversaire de Barbie en 1999 avec une refonte de la marque qui a déplacé l'attention des poupées vers les vraies filles, en lançant une campagne publicitaire qui exhortait son jeune public à "devenir votre propre héros".

Le film "Barbie" consiste également à devenir votre propre héros ou au moins à faire le voyage d'un héros - un voyage qui mène Barbie dans un monde réel qui, pour la plupart, la trouve dangereuse ou non pertinente. C'est une approche appropriée, car la chose la plus intéressante à propos de Barbie a toujours été nos réactions à son égard. Certaines critiques ont déclaré que le film souffrait d'une tentative de la réalisatrice, Greta Gerwig, d'incorporer l'ampleur du discours de Barbie, provoquant une surcharge narrative. Mais comment pourrait-il en être autrement, compte tenu du discours que Barbie a inspiré pendant 64 ans ?

Il y a un film différent – ​​le documentaire de 2018 « Tiny Shoulders : Rethinking Barbie » – qui, pour moi, aide à mettre ce discours en contexte. "Tiny Shoulders" a décrit Mattel comme une entreprise en crise : face à la baisse des revenus et à la baisse de l'intérêt du public, l'entreprise était sur le point de présenter en 2016 une collection de poupées dont les tons de peau et les types de corps cochent quelques cases de diversité. J'ai été interviewée pour le film, aux côtés des historiennes de Barbie MG Lord et Amanda Foreman et des auteures féministes Roxane Gay (une rédactrice d'opinion) et Gloria Steinem, chacune de nous offrant un contexte et un commentaire sur la place de Barbie dans le passé, le présent et le futur. de la vie des femmes.

Je ne savais pas que le récit du film servirait essentiellement d'arc de rédemption Mattel. Quand j'ai vu le film fini, j'ai réalisé qu'au cours de ma vie, j'étais passé d'un consommateur de Barbie innocent à un renonciateur de Barbie éclairé à un propulseur de relations publiques Barbie involontaire.

Pourtant, pour toutes les façons dont Barbie a évolué, nos attentes à son égard le sont aussi. Comme l'a dit Michelle Chidoni, responsable des relations publiques de Mattel (ou, comme elle se décrit elle-même, "la publiciste de Barbie"), inspirant le titre du documentaire, Barbie porte le poids de plusieurs générations de normes de beauté et d'analyses féministes sur ses petites épaules. Ces épaules pourraient être remodelées occasionnellement – ​​pour les rendre plus athlétiques ou plus charnues ou plus diversifiées dans leurs teintes ou, dans le cas de ce nouveau film, plus conscientes du poids qu'elles ont été chargées de porter – mais cela ne change pas le fait que nous continuons à ajouter des normes pour qu'elle soit à la hauteur. En tant que symbole, Barbie est si compliquée qu'elle est inutile. Mais en tant que navire, elle s'est avérée remarquablement durable.

Je suis prête à reconnaître - même à me moquer - mon rejet féministe autrefois réflexif de tout Barbie: elle n'a jamais eu à être une figure à somme nulle, une chose avec ou contre laquelle vous étiez. Beaucoup d'entre nous l'ont définitivement vue ainsi. Ce que nous avons fait ne parle que des défis persistants d'un monde qui, même maintenant, n'est pas sûr que les femmes puissent être libres de stéréotypes ou d'attentes et être autorisées à simplement exister.

Andi Zeisler est l'auteur de "We Were Feminists Once: From Riot Grrrl to CoverGirl, the Buying and Selling of a Political Movement".

Images sources par Shelly Still et TomekD76/Getty Images

Le Times s'engage à publier une diversité de lettres à l'éditeur. Nous aimerions savoir ce que vous pensez de cet article ou de l'un de nos articles. Voici quelques conseils . Et voici notre e-mail : lettres@nytimes.com .

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👥 WhatsApp victime d'une panne mondiale

👥 WhatsApp victime d’une panne mondiale

WhatsApp ne fonctionne plus sur votre smartphone? C’est normal. Le service de messagerie faisait face mardi matin à des problèmes techniques. L’application ne fonctionnait plus auprès d’utilisateurs du monde entier. Sur la plateforme en ligne qui fournit aux utilisateurs des informations en temps réel sur l’état de divers sites web et services Downdetector, plusieurs personnes signalaient que la…

[christophe76460]

À l’armée, on m’a appris à guetter l’ennemi avec une extrême attention. Il pouvait parfois se cacher juste devant nous, et nous ne le voyions que lorsqu’il était trop tard. Un tireur d’élite pouvait facilement m’ôter la vie !

Moi aussi, j’ai reçu une formation de tireur d’élite. Nous avons appris à nous dissimuler tellement bien que personne ne pouvait nous voir. Nous pouvions abattre un ennemi sans que ses camarades parviennent à nous repérer.

Satan a appris tous les tours d’un tireur d’élite depuis des milliers d’années. Il ne veut pas qu’on le voie ! Nous devons apprendre à détecter l’endroit où il se tapit.

Pendant notre formation, les tireurs d’élite se cachaient devant nous, puis ils signalaient leur position pour nous faire réaliser qu’au combat, nous serions morts à cause de notre manque de vigilance. Nous devons apprendre les tactiques de Satan et en avoir conscience.

Sans devenir paranoïaques, nous devons le guetter avec une extrême attention ! En lisant et étudiant les paroles de Jésus, nous apprenons comment connaître les stratégies de notre adversaire. [Merlin Carothers]

[cryptobuliai]

Kas yra svertas (leverage) ?

Svertas dar kitaip visiem angliškai žinomas Leverage.

Tai toks įrankis daugumoj keityklų kuris jums leidžia padaryti sandorį (trade) su didesne suma nei jūs norite atsidaryti.

Pvz.: Jūs norite atidaryti poziciją su 50$, bet jeigu jūs pasirinksite 10x svertą, tai reiškiasi jūsų pozicijos dydis yra jau 500$(nuo šios sumos bus skaičiuojamas pelnas).  Keitykla arba brokeris jums juos ‘‘paskolino’‘, bet jums jų nereikia atiduoti ar mokėti kažkokias tai palūkanas ir nėra termino kiek laiko jūs laikysite atidarę poziciją su šia suma.

Vienintelis dalykas kas baugina atidarius poziciją jog jūs galite būti likviduotas. Keitykla pagal formulę paskaičiuoja kainą prie kurios atsidūrus jūsų pozicija bus uždaryta (likviduota) ir jūs prarasite tik savo 50$ su kuriais atsidarėte poziciją.

Kuo didesnis svertas, tuo likvidacijos riba yra arčiau. T.y jeigu jūs pasirinkote short(reiškias bandote spėti jog kaina kris) poziciją, bet jūsų sakykim BTC kaina nemažėja, o didėja, reiškia jūsų pozicija eina ne pagal planą ir BTC kainai kylant, taip artėjate prie likvidacijos ir pozicijos uždarymo. Taip pat ir atvirkščiai kai atsidarote Long poziciją(spėjate jog kaina kils jūsų pasirinkto vieneto), jeigu ji pradeda eiti priešinga linkme t.y krenta, jūs taip pat artėjate prie likvidacijos. Kiekvieną kart atidarius poziciją jums rodo likvidacijos kainą. Žiūrėti paveiksliuką apačioje:

Kaip skaičiuojasi pelnas?

Sakykim jūs įėjote į poziciją LONG pasirinkę BTC/USDT,reiškiasi jūs tikitės jog BTC kaina didės ir tada gausite pelno. Paimkime tuos pačius 50$ ir 10x svertą. Dėka sverto jūsų pozicijos dydis tapo 500$. Koks bus pelnas jeigu BTC kaina paaugs 1%?

500$ / 100% x 1% = jūsų pelnas bus 5$. (Be sverto būtų tik 0,5$) . Tokia ta magija sverto. O jeigu pozicija eina bloga linkme, kaip šiuo metu pvz jūs longinat, o kaina krenta, tai kainai nukritus 1% jūsų minusas būtų jau 5$.

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The Big Short,

Jūsų draugas crypto kelionėje.

*Visa informacija yra tik mokomaisiais tiksliais ir tai nėra joks finansinis patarimas. Jeigu esate naujokas ir norite tobulėti crypto rinkoje maloniai kviečiame prisijungti prie mūsų projekto : Crypto Buliai. Viską darome iš įdėjos ir nemokamai.

[norellenilia]

Parlez pour vous hein, moi les mélodies en fiole j’en ai 2, les biscuits de sol j’en ai 30, ça m’aurait fait faire des économies è_é Blague à part, je sais qu’ils m’ont dit ça parce que les deux nourritures coûtent le même prix, mais par rapport aux events précédents, non c’est pas une décision cohérente. Mais bon c’est Beemoov y’a longtemps que j’ai arrêté d’attendre d’eux de la cohérence, c’est juste que là ça m’aurait vachement arrangée lol

[alexar60]

Le garçon

J’ai vu un garçon courir à travers champ. Sa tête dépassait seulement ; les épis de blé chatouillaient son menton. Soudain, il disparut, attitrant encore plus mon attention. Je suis donc parti le rejoindre, me faufilant à mon tour entre les blés. Néanmoins, je n’eus pas de mal à le retrouver. Il était accroupi, paraissant attendre quelque-chose. Il rappelait le garçon que j’étais à son âge. J’aimais m’éclipser dans les champ de maïs, souvent pourchassé par le paysan puis grondé par mon grand-père.

L’enfant n’était pas effrayé ni surpris de me voir. Il tourna la tête, observa un peu partout. Je demandais ce qu’il faisait. Il répondit qu’il attendait de voir les épouvantails danser. A son âge, j’avais peur des épouvantails. Leur apparence humaine faite de paille, de bois et d’habits horrifiait mon esprit. J’en connaissais qui, en plus, attirait les corbeaux. Cet épouvantail ne dansait pas mais il sifflait, faisant gigoter les oiseaux de mauvais augure. Ils batifolaient, s’amusaient. Leur bec entrouvert présentait un large sourire effrayant. Et parfois, je voyais l’épouvantail remuer le bras, aidé par le vent, afin de les accompagner.

Dès lors, les dents serrées, le visage crispé, je scrutais l’horizon à la recherche de ces épouvantails mais il n’y en avait aucun. Je signalais au gamin son erreur. Cependant, il resta à genoux tout en persistant à affirmer qu’ils vont bientôt venir. Alors, je lui ai demandé s’il n’avait pas peur de ces hommes de pailles. Il remua la tête en signe que non, bien au contraire, il aimait les voir. Et s’il se cachait, c’était pour ne pas les déranger. Aussi, je décidais de rester et attendre avec lui.

J’ai attendu, puis je me suis lassé et je suis parti, abandonnant le garçon toujours impatient de voir le spectacle des épouvantails. J’ai marché dans le couloir fait par mes pas, j’ai observé la nature façonnée par la main de l’homme. C’était des champs à perte de vue, un bois par-ci pour attirer le gibier, une route par-là pour amener les tracteurs et le vide total. Un silence crispant, une envie soudaine de tristesse. J’ai tourné la tête en direction du garçon, je ne l’ai pas vu. Alors, j’ai suivi le chemin.

Après une centaine de pas, j’entendis au loin une mélodie. C’était une sorte de violon au grincement doux et parfait. Je tournai la tête et je fus stupéfait de découvrir au milieu du champ que je venais de quitter, deux épouvantails d’une taille démesurée. Leurs longues jambes ne se pliaient pas leur offrant une apparence raide et maladroite. Leur sourire dessiné sur un sac de jute bourré de paille ainsi que leur apparence, indiquait étonnamment leur sexe. L’un était grand, plus sombre ou plus ténébreux avec ses yeux en bouton noir. L’autre était plus doux, plus rond et plus féminin ; il avait même du fard sur les joues.

J’admirai le couple danser. Ils tournaient maladroitement sans jamais tomber, ils semblaient rire. Parfois, l’homme s’amusait à faire tourner sa compagne. Aussitôt, j’aperçus la petite tête blonde du garçon dépasser du champ. Il avait un petit regard amusé et pétillant. Il souriait profitant de leur bonheur sans chercher à les rejoindre. Le couple dansa un bon moment avant de s’effondrer brutalement. Dès lors, le garçon se cacha et la musique disparut.

J’ai repris ma ballade, rejoignant une route nationale. Il n’y avait rien à cet endroit en dehors d’un corbeau qui se rassasiait des restes d’un hérisson écrasé. J’ai eu pitié du hérisson. Cependant, je suis passé sans même le regarder tandis que le corbeau s’éloignait quelques mètres plus loin. Il savait que je ne faisais que passer et il avait prévu de finir son repas… Ainsi va la vie !

Lorsque j’aperçus un nouveau chemin dans le but de ne pas rester sur le goudron, j’entendis le garçon courir. Il entra précipitamment dans un autre champ pour de nouveau disparaitre de ma vue. Dès lors, je décidai de le rejoindre afin de lui poser des questions. Et encore une fois, je le découvris agenouillé, attendant sagement un nouveau spectacle. Il me regarda avec un peu de surprise dans les yeux. Je pense qu’il ne s’attendait pas à ce que je le retrouve. Je demandai ce qu’il allait se passer. Est-ce que les épouvantails redanseront ? « Non » répondit-il sèchement.

Le vent emportait avec lui des parfums de fleurs et de soleil. Le garçon continuait de me regarder lorsqu’un vertige me saisit brusquement. Je voulus m’assoir mais je fus captivé par l’étrange apparence du gamin. Sa peau, tout comme ses vêtements,  devenait translucide. Petit-à-petit l’enfant s’effaçait jusqu’à totalement disparaitre me laissant seul.

Après avoir bu une gorgée d’eau de bouteille, je repartis en me demandant si je n’avais pas rêvé. Je retournais ensuite chez moi, puis je me préparais car j’avais été invité chez mes parents à un barbecue. Il y avait pas mal de monde surtout la famille, des oncles, des cousins, ma sœur et ses enfants.

Peu après le dessert, un de mes neveux posa de nombreuses questions sur l’enfance de sa mère. Alors, la mienne, ravie de lui faire plaisir, récupéra quelques albums photos. Il les feuilleta, demanda qui était qui sur chaque image. Je restais à côté de lui, répondant parfois à la place de ma mère ou de ma sœur, quand je ne discutais pas avec quelqu’un d’autre. Tout à coup, je posais la main sur une page et regardais une vieille photo de moi. J’étais enfant, j’étais dans un champ et ce jour-là, je me suis souvenu avoir suivi un nouveau copain qui m’avait proposé d’aller voir des épouvantails danser. Je ne l’avais vu qu’une fois et j’attendais lorsque mon père me retrouva accompagné par un de ses amis paysans. Amoureux de la nature, il avait toujours sur lui un appareil photo afin de prendre des clichés d’animaux ou simplement, de paysages. Il m’avait vu entrer et étonné de ne pas me voir sortir du champ, il voulait savoir si j’allais bien. Aussi, il eut l’idée de saisir cet instant en photo.

Par contre, ce jour-là, je n’ai pas vu d’épouvantail danser. Mon nouveau copain était censé être devant moi. Mais lorsque je tournais la tête, je réalisais être seul. Il avait disparu pour ne jamais revenir jusqu’à ce jour.

Alex@r60 – septembre 2021

Photo de Bernard Chevalier

[abridurif]

Les juifs n’ont pas l’habitude de fleurir les tombes mais ils y placent ces petites pierres, si emblématiques. La plupart des gens en ignorent la signification. Il y a longtemps, lorsque les morts étaient enterrés sur les bords des routes ou dans les champs, il fallait à tout prix signaler la présence d’une sépulture à ceux qui voyageaient là, et plus particulièrement à une catégorie de la population qu’on appelle les « Cohen ». Ces membres de la famille sacerdotale ont, selon la loi biblique, interdiction de s’approcher d’un cadavre. Entrer en contact avec la mort les rendrait impurs et incapables de remplir leurs fonctions de prêtre au Temple. Les pierres posées sur une tombe signalaient donc à ces Cohen de passage qu’ils devaient s’éloigner du lieu.

Delphine Horvilleur, Vivre avec nos morts, Grasset, 2021

[bukimevieningi]

Signalai iš Prancūzijos: reikalauja nustoti remti Zelenskį dėl grėsmės sukelti III Pasaulinį karą

Signalai iš Prancūzijos: reikalauja nustoti remti Zelenskį dėl grėsmės sukelti III Pasaulinį karą

“Prancūzija turi nustoti teikti paramą Ukrainos prezidentui Volodymyrui Zelenskiui, kuris bando išprovokuoti pasaulinį karą.” Tokią nuomonę šeštadienį savo socialiniame tinkle „Twitter“ išsakė Prancūzijos parlamento Nacionalinės Asamblėjos (žemųjų rūmų) deputatas Nicolas Dupont-Aignanas, vadovaujantis dešiniųjų partijai „Arise“. Jis yra Parlamentinės užsienio reikalų komisijos narys. Taip pat jis…