L’aide au développement et l’aide en sécurité doit être conditionnée à l’adhésion aux valeurs humanistes des Lumières qui sont universelles.
Il ne faut pas soutenir un régime dictatorial qui oppresse sa population. Le soutien inconditionnel des Etats-Unis à Israël qui pratique un régime d’Apartheid contre les Palestiniens n’est pas normal. Cette aide aurait du être accompagné de contreparties. Le soutien de la France aux pays du Sahel contre les guérillas Islamistes ne s’est pas accompagné d’une exigence de démocratie et de développement humain. La protection américaine de l’Arabie Saoudite contre l’Iran et l’Irak a été fait malgré le fait que l’Arabie Saoudite fait la discrimination homme/femme, la torture, le régime dictatorial monarchique, etc. Au Gabon, la France a soutenu la dynastie Bongo au pouvoir pour permettre au pays de prospérer mais en échange on a pas demandé de progrès démocratiques et humains. Du coup maintenant les Gabonais se sont détournés de la France. Au Mali, il n’y a pas eu d’exigences à l’aide militaire, les Maliens ont vu que cela protégeait le dictateur au pouvoir et se sont tournés vers les milices Wagner. Cela crée du ressentiment dans la population. C’est une trahison des valeurs universelles de la DUDH.
A Taiwan, en Ukraine ou en Corée du Sud, la protection de l’Ouest a ses exigences en terme d’élections, de progrès humain de lutte contre la corruption. Ces pays ont fait des progrès humains formidables: ce sont de vraies démocraties respectant les droits de l’homme, avec de vraies élections, sans persécutions des femmes ou LGBT+, ils n’agressent pas leurs voisins, etc. C’est donc possible.
Dans la nuit du 13 au 14 avril 2024, l’Iran a lancé une salve de 300 missiles et drones sur Israël dans le but de tuer un maximum de gens sans pouvoir discriminer civils et militaires. C’est un crime de guerre. Si l’Iran ou ses alliés au Moyen Orient venaient à renouveler une telle attaque, Israël aura besoin de l’aide militaire des pays occidentaux pour la défense de sa population. Cette aide doit être sous conditions: l’arrêt des massacres à Gaza, l’arrêt de la violence dans les territoires occupés et la fin du régime d’Apartheid contre les palestiniens. L’aide de l’Ouest s’arrête au respect des valeurs humanistes universelles. La déclaration des droits de l’Homme est universelle. Ce n’est pas du néo-colonialisme, il n’y a pas d’occupation e ce qu’ils font est inacceptable. Ils sont signataires de la DUDH.
Si un régime est aidé sans adhérer à ces valeurs quelles seront les conséquences? Le soutien inconditionnel à Israël a aussi conduit à soutenir le gouvernement israélien qui massacre des Gazaoui en toute impunité.
Il faut négocier ces conditions publiquement. Il faut que les violences s’arrêtent. Il faut que quand l’Occident arrive, il y ait de la sécurité, des écoles, la santé, du développement et de la prospérité. Sinon, la déception est grande et cela nourrit le fait que les populations se détournent de l’Occident.
Gros coup de cœur pour ce livre merveilleux de Jessica J. Lee, édité aux superbes éditions Marchialy.
Qui eût cru que je me serais passionnée pour un récit non fictionnel qui évoque une île dont je ne connaissais rien : Taïwan ?
Et pourtant. La jeune écrivaine, en explorant l’île de ses grands-parents maternels disparus, décrit une île meurtrie, impétueuse, luxuriante, et mystérieuse, extrêmement séduisante. Elle part sur les traces de ses aïeuls, et sa quête est évidemment aussi intime, identitaire ; sa mère est née à Taïwan de parents chinois exilés, mais son père est un britannique immigré au Canada. Elle-même a vécu en Angleterre et en Allemagne. Donc forcément, la géographie qui disperse une famille, ça fait écho, et on sent un besoin de retrouver les fils rompus de ces trajectoires familiales.
Elle a réparti son récit en quatre parties : Dao, île / Shan, montagne, colline / Shui, eau, rivière, fleuve / Lin : forêt, bois, bosquet.
Lisez le début, cela vous donnera une idée de la poésie quasi méditative de sa prose (toujours liée à du savoir, voire de l’érudition, mais jamais ennuyeuse) :
« Le mot chinois pour « île » n’a rien à voir avec l’eau. Aux yeux d’une civilisation qui s’est développée en s’enfonçant peu à peu dans les terres, depuis la mer, l’immensité des montagnes semblait une métaphore plus adaptée : 島 (dao, « île », prononcé « tou » en taïwanais) se construit à partir du lien entre la terre et le ciel. Le caractère contient l’idée qu’un oiseau 鳥 (niao) peut se reposer sur une montagne solitaire 山 (shan). »
Son récit tisse donc des liens entre les mots, mandarins, taïwanais, anglais, et les lieux, les souvenirs, la faune et la flore, le tout avec précision, poésie et délicatesse. Pudeur même. Certains passages décrivants les forêts sont à couper le souffle de beauté. On la sent progressivement faire connaissance avec l’île de ses grands-parents aux destins complexes, tout comme celui de l’île, malmenée par les colonisateurs successifs (japonais puis chinois pour le XXe siècle) comme par les typhons et les séismes fréquents. L’île est une sorte de chaos pérenne, un peu comme sa famille, c’est pourquoi les liens qu’elle noue sont pertinents et touchants. En se familiarisant avec les villes et les paysages, elle se rapproche de sa mère, et renoue avec une partie oubliée de sa famille ; elle complète patiemment le puzzle de son identité. C’est comme une éclosion lente et douce, progressive. Sa façon d’aimer l’île se ressent dans l’attention qu’elle lui porte, s’attardant sur des rochers, observant des failles, plongeant dans un lac glacé après une nuit sous la tente, scrutant un oiseau, identifiant un arbre particulièrement odorant. Cette attention aux détails m’a énormément plu, m’a touchée, m’a donné envie d’y aller (même si l’actualité et mon compte en banque semblent peu propices). C’est une sorte de livre de nature writing mâtiné d’une touche poétique que je qualifierai volontiers de zen (même si je sens que ce mot relève de l’ordre du cliché pour ma part).
J’ai vu qu’elle a écrit un autre livre non traduit en français hélas, sur ses promenades solitaires avec nage dans les lacs autour de Berlin, et pareil, je souhaiterais vivement le lire maintenant…
Taïwan a été frappée le 23 avril à l’aube par des dizaines de séismes n’ayant fait aucune victime, selon les autorités, mais ont fait osciller des bâtiments. Ces évènements interviennent près de trois semaines après un tremblement de terre mortel.
Le plus fort de ces tremblements de terre, d’une magnitude de 6,1 s’est produit vers 02h30 (18h30 GMT), suivi quelques minutes plus tard par une…
Garde d'honneur de la marine impériale japonaise (destroyers de la classe Kaba) pour la venue du Prince Régent Hirohito à Taïwan – Port de Takao – Taïwan – 23 avril 1923
La Troisième Guerre mondiale pourrait-elle commencer à Taïwan ?
Le plan politique du président chinois Xi Jinping est de faire de son pays la première puissance mondiale en 2049 afin de commémorer le centenaire de la victoire de Mao Tsé-toung sur Tchang Kaï-check.
Par Hamilcar
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