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#végétarianisme
oviri7 · 2 months
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« A côté du shivaïsme, nous rencontrons dans l'Inde ancienne une très importante religion, le jaïnisme. « Contrairement à ce qui se passe pour le bouddhisme, il y a toute une préhistoire de l'Eglise jaina: le Maître, dont le canon reproduit l'enseignement, Mahavira, est donné comme le dernier d'une série de prophètes ou patriarches dont les origines plongent dans un passé insondable. » Le jaïnisme est une religion moraliste et athée, car il considère que l'intervention directe du surnaturel et des dieux ne joue aucun rôle dans la vie des hommes. L'homme se perfectionne par ses actes au cours de sa vie et, à sa mort, renaît dans un autre corps, jusqu'à ce que, après de nombreuses vies, il atteigne la perfection et se dissolve dans l'absolu. Le jaïnisme ne nie pas la possibilité d'un être ou d'êtres transcendants, mais il nie la possibilité pour l'homme d'avoir des contacts avec de tels êtres, ou la possibilité d'obtenir une preuve quelconque de leur existence. Il est par conséquent entièrement inutile et futile de se préoccuper du monde surnaturel. C'est du jaïnisme que viennent la théorie du Karma et de la réincarnation, ainsi que celle de la non-violence, qui prescrit, comme suprême vertu, de ne faire souffrir aucun être vivant, pas même le moindre insecte. Nous pouvons encore aujourd'hui voir de pieux jainas porter un masque de lin blanc, de crainte qu'un insecte n'entre dans leur bouche, et marcher avec précaution de peur d'écraser une fourmi. Le végétarianisme résultant de la non-violence est aussi, dans l'Inde, d'origine jaïna. La vertu de la nudité complète, des purifications, les ablutions fréquentes, sont des idées jaïna, ainsi que le suicide par le jeûne et l'idéal de la vie monastique. »
Alain Daniélou - Histoire de l’Inde
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helshades · 6 years
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Ils sont peu nombreux, mais ils ont une audience impressionnante. Comme ce qu’ils disent semble frappé au coin du bon sens, celui de l’émotionnel et d’une morale binaire, le bien, le mal, c’est que ça doit être vrai. D’où le succès de la propagande végane, version politique et extrémiste de l’abolitionnisme de l’élevage et de la viande, que l’on mesure simplement : aujourd’hui, les opinions contraires, pourtant majoritaires, doivent se justifier par rapport à elle. Nous dénonçons d’autant plus le mauvais coup que porte le véganisme à notre mode de vie, à l’agriculture, à nos relations aux animaux et même aux courants végétariens traditionnels, que nous sommes convaincus de la nécessité d’en finir au plus vite avec les conditions imposées par les systèmes industriels et d’aller vers une alimentation relocalisée, préservant la biodiversité et le paysan, moins carnée, aussi. L’Occident et les riches des pays du Sud consomment trop de viandes, et surtout de la mauvaise viande. Au Nord comme au Sud, les systèmes industriels ont changé l’animal en machine à transformer la cellulose des plantes en protéines bon marché pour le plus grand profit des multinationales et au détriment des paysans, des consommateurs, des sols, de l’eau et des animaux. Le bilan sanitaire et écologique de ces rapports de travail indignes aux animaux est tout aussi mauvais que celui du reste de l’agriculture productiviste : on empoisonne les consommateurs avec de la mauvaise viande, de mauvais légumes et fruits, en dégradant l’environnement et la condition paysanne. Ceci étant dit, regardons un peu les arguments avancés par les végans. 
Les végans vont sauver les animaux
Depuis douze mille ans, nous travaillons et vivons avec des animaux parce que nous avons des intérêts respectifs à vivre ensemble plutôt que séparés. Les animaux domestiques ne sont plus, et depuis longtemps, des animaux « naturels ». Ils sont partie prenante du monde humain autant que de leur propre monde. Et, grâce au travail que nous réalisons ensemble, ils ont acquis une seconde nature qui fait qu’ils nous comprennent, bien mieux sans doute que nous les comprenons. Ainsi est-il probable qu’ils ne demandent pas à être « libérés ». Ils ne demandent pas à retourner à la sauvagerie. Ils ne demandent pas à être stérilisés afin de peu à peu disparaître, ainsi que le réclament certains végans. Ils demandent à vivre avec nous, et nous avec eux, ils demandent à vivre une existence intéressante, intelligente et digne.
Le véganisme va nous sauver de la famine
Jusqu’à il y a peu, rappelons-le, les hommes et les femmes mouraient vite de trois causes possibles : les maladies infectieuses, la guerre et la faim. Or, depuis la fin du XVIIIe siècle, dans nos pays européens, et depuis les années 60 dans l’ensemble du monde, il n’existe plus de famines liées à un manque de ressources. Quel progrès ! Les famines qui adviennent sont des armes politiques. Quand des gens meurent de faim quelque part, c’est parce que d’autres l’ont décidé. On ne voit pas en quoi le véganisme changerait quoi que ce soit à cette réalité.
Le véganisme va sauver l’agriculture
Ce serait même exactement l’inverse. Si les famines ont disparu de notre sol, c’est parce que le XVIIIe siècle a connu la plus grande révolution agricole après celle de son invention : l’agronomie. Et la polyculture-élevage, pourvoyeuse de ce qui se fait de mieux pour nourrir un sol, le fumier. Une des meilleures idées que l’homme ait jamais eue. Quant à l’industrialisation de l’élevage, elle n’est pas née après la Seconde Guerre mondiale avec le productivisme agricole. Elle a été pensée bien en amont, au milieu du XIXe siècle avec le développement du capitalisme industriel. Les animaux sont alors devenus des machines dont la seule utilité est de générer des profits, aux dépens des paysans et de l’environnement.
Le véganisme va sauver notre alimentation
Le véganisme propose de se passer des animaux, pour les sauver. Retour à la case départ : l’agriculture sans élevage, c’est l’agriculture famineuse parce qu’elle épuise les sols. Ce sont des rendements ridicules pour un travail de forçat car le compost de légumes est bien moins efficace pour faire pousser des légumes que le fumier animal. A moins de forcer le sol par de la chimie, évidemment. Et de labourer bien profondément. Mais, dans ce cas, on abîme les sols, en désorganisant l’écosystème qu’il est en réalité.
Le véganisme sauvera notre santé
Tuer l’animal, c’est mal, manger de la viande, c’est destructeur. Car les études montrent que la consommation de viandes est corrélée au cancer. Sauf que ces études ont été principalement menées aux États-Unis et en Chine, où l’on consomme bien plus de viande, encore plus gavée d’hormones et d’antibiotiques, encore plus transformée. Quant aux études démontrant la longévité supérieure des végétariens qui – rappelons-le – consomment des produits animaux, lait et œufs, et dépendent donc de l’élevage, elles sont biaisées par le constat que ces publics consomment aussi très peu de produits transformés, peu de sucres, ils font du sport, boivent peu, ils ont une bonne assurance sociale, etc. Quelle est la responsabilité des légumes dans leur bonne santé ? Difficile à dire ! Ce qui importe, c’est le régime alimentaire et le mode de vie équilibrés. En comparaison, manger végan, l’absolu des régimes « sans », c’est se condamner à ingurgiter beaucoup de produits transformés, c’est-à-dire des assemblages de molécules pour mimer ce qu’on a supprimé. Sans omettre d’ajouter la précieuse vitamine B12 à son alimentation. Car sans elle, comme le montrent de nombreux témoignages d’ex-végans, ce régime ultra-sans détruit irrémédiablement la santé, à commencer par celle de l’esprit.
Le véganisme va sauver l’écologie
Avec ce retour au naturel, l’écologie est sauvée. Et bien non. Car ayant expulsé les animaux domestiques, il n’y a plus rien pour maintenir les paysages ouverts, ceux des prairies, des zones humides, des montagnes et des bocages. Sauf à obliger chômeurs, prisonniers et clochards à faucher et à couper les herbes, ou à produire des robots brouteurs. Les vaches et moutons sont les garants de l’extraordinaire diversité paysagère qui fait la France, qui est aussi celle de notre assiette. Les animaux et leurs éleveurs sont les premiers aménageurs du territoire.
Le véganisme est une position politique émancipatrice
Non, contrairement à ce que croient de nombreux jeunes, fiers de dire «je suis végan», comme s’ils participaient à une action révolutionnaire, ou si leurs actions contre les abattoirs ou les paysans vendant leurs fromages sur les marchés relevaient de la résistance à l’ordre établi, le véganisme ne participe pas à l’émancipation des animaux et encore moins à celle des humains. Au contraire, en défendant une agriculture sans élevage et un monde sans animaux domestiques, c’est-à-dire sans vaches, ni chevaux, ni chiens, ce mouvement nous met encore plus dans les serres des multinationales et accroît notre dépendance alimentaire et notre aliénation. Les théoriciens et militants végans ne sont pas des révolutionnaires, ils sont, au contraire, clairement les idiots utiles du capitalisme.
Le véganisme est l’ambassadeur de l’industrie 4.0
Le grand danger de ce début du XXIe siècle est bien l’invention d’une agriculture sans élevage. On ne compte plus les investissements et brevets déposés pour produire de la « viande » en cultivant en laboratoire des cellules musculaires de poulet, de bœuf ou de porc ou produire du lait et des œufs à partir de levures OGM. Les promoteurs de cette agriculture cellulaire se recrutent au sein des grandes firmes (GAFA, milliardaires et fonds d’investissements puissants). Les premières viandes artificielles pourraient être introduites sur le marché sous forme de carpaccio avant que soient commercialisés avant dix ans de « vrais-faux » morceaux produits in vitro. Des amas de protéines qui auront poussé à grands jets d’hormones pour favoriser la croissance et d’antibiotiques pour éviter les contaminations.
En vérité, le véganisme ne va pas nous sauver
Le véganisme est dangereux. Il participe à la rupture programmée de nos liens avec les animaux domestiques. Il menace de nous condamner à la disette en nous ramenant à l’agriculture prédatrice des temps anciens. Il menace de ruiner les pratiques alternatives, comme le bio, en annihilant la polyculture-élevage qui est son fondement. Il menace de nous condamner à dépendre d’une alimentation industrielle 4.0. Il menace d’uniformiser nos paysages. Il menace paradoxalement de nous faire perdre notre humanité incarnée et notre animalité en nous coupant des réalités naturelles par des zoos virtuels, des paysages transformés en sanctuaires, avec des chiens et chats remplacés par des robots. Le véganisme est l’allié objectif d’une menace plus grande encore. Car, après tout, la meilleure façon de ne plus abîmer la nature est de s’en couper totalement. De s’enfermer dans des villes, alimentées par des flux de molécules et des flux de données. Plus de sale, plus de propre, que de l’esprit sain tourné vers une morale ultime, l’amélioration de l’homme par son isolement total de la nature que l’on ne peut maîtriser et qui nous renvoie sans cesse à notre animalité. Oui, véganisme rime avec transhumanisme.
Un monde terrifiant. La consommation de la viande a introduit, dès la préhistoire, l’obligation du partage, l’invention de la logique du don et du contre-don car un chasseur ne consomme jamais son propre gibier. Don et contre-don sont aussi au fondement de nos rapports sociaux avec les animaux. Donner – recevoir – rendre est le triptyque de nos liens. Que sera l’humanité sans cet échange fondamental ?
Paul ARIÈS, auteur de : Une histoire politique de l'alimentation du Paléolithique à nos jours, Max Milo, 2017. Frédéric DENHEZ, auteur de : Le Bio, au risque de se perdre, Buchet-Chastel, 2018. Jocelyne PORCHER, autrice de : Encore carnivores demain ? Quae, 2017.
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imagierdelarue · 6 years
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claudehenrion · 4 years
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Confinement(s) et temps (finement, aussi) libre...
  La seule chose que l'on puisse trouver positive dans le confinement macronien, c'est qu'on a l'impression d'avoir du temps “pour soi”, une chose rare dans notre temps si soumis aux ondes, aux claviers, à nos satanés portables, à des “G” qui se comptent 4 ou 5, et à des sollicitations déprimantes telles que les programmes-télé “à la mode Delphine Ernotte” (synonyme de con-centration sur la disparition de l'homme-blanc-catho-hétéro-de droite)… Evidemment, cette non-liberté est une fausse impression, car… qu'est-ce que “se sentir plus libre” quand on est assigné à résidence et privé de toute liberté de mouvement ? Réponse : c'est un “piègeac” !
  Contraint et forcé, je m'étais donc laissé convaincre par mon libraire habituel du charme douteux des commandes via internet et du glanage de petits sacs supposés contenir ce que j'avais commandé, le tout étant réglé par un mode de paiement refermé sur lui-même, et dit “sans contact” pour faire croire aux gogos que c'est un progrès… (NDLR : mais comme rien n'est jamais gratuit, cette nouvelle invention ne l'est pas non plus : elle nous prépare, en douce et sans douleur immédiate, à la suppression définitive de l'argent fiduciaire, ce qui sera sans doute l'avant-dernière étape dans notre asservissement à la puissance administrative et à son bras armé, la technologie anti-humaine… Et à notre entrée dans un monde effroyable, qui ressemblera comme un frère siamois à un “paradis à la chinoise”).
  Et c'est là que l'enchaînement des faits peut amener à se dire que “tout n'est pas perdu”… comme tous ces français qui voient un motif de ne pas désespérer dans les deux épisodes de beau temps qui ont escorté les deux confinements qui nous ont été imposés (NDLR : pour le moment, car nos confineurs-par-système vont avoir du mal à se priver d'une 3 ème punition, voire plus, alors que que rien de convaincant n'est venu conforter un tant soit peu les théories des hoquets de cette non-médecine anti-scientifique) : rarement, avons-nous été gâtés aussi généreusement. Merci, Madame la Météo ! Cette dernière remarque nous ramène aux trois idées dont j’aimerais que nous parlions, aujourd’hui : la lecture, le catholicisme, l'écologie… et les divers liens qui les unissent.  Vaste programme !
  Temps “libre” ou pas, je fais semblant d'en avoir un peu plus à consacrer à la lecture, et je suis tombé sur un gros bouquin fort intéressant signé par Jean-Pierre Pitte, le grand géographe français, qui a étudié les liens qui pourraient exister entre la foi et les souvenirs auxquels elle a donné naissance. Et en ces jours où les catholiques de France (qui, même moins nombreux, ont encore “de beaux restes”) se sentent agressés en permanence par un pouvoir incapable de comprendre ce que peut signifier “avoir la foi” et où les cuistres-au-pouvoir confondent laïcité, tolérance, militantisme et parti-pris (et, ajoutent certains, franc-maçonnerie), force est de constater qu'il existe une façon “catholique” de voir les choses, dans tous les domaines et sur tous les sujets… ce qui explique, constate JP Pitte, pourquoi “on n'est jamais catholique à moitié. Et s'imaginer qu'on peut vivre sa foi en ’‘la limitant à la sphère privée”, comme  disent les mêmes cuistres, c'est la ramener au niveau des croyances plutôt tièdes qui sont caractéristiques des religions laïques’’.
  Cet état de fait m'avait frappé, enfant, lorsque j'avais réalisé que, à part la question “combien” (qui attend normalement des réponses chiffrées), tous les adverbes interrogatifs reçoivent, en France, des réponses qui renvoient peu ou prou au catholicisme. On peut le déplorer ou s'en réjouir, mais pas le nier.  “Quand ?” se réfère à un calendrier grégorien qui n'est que le fruit de la science (même très relative, voire approximative) des jésuites de Salamanque et de Coimbra, “Comment ?” renvoie à des jugements de valeur où ce qui revient à César (les fameuses “valeurs de la République”) n'est que copies mal fagotées des “valeurs chrétiennes devenues folles” chères à G.K. Chesterton, et “Ou ?”… renvoie à des toponymies qui sont empreintes de souvenirs religieux dans une majorité de cas.–d'où que ce soit un géographe qui étudie sérieusement cet sujet !
  Une autre idée m’a bien plu : elle est relative à l'intensité de cette  “imprégnation multi-séculaire” qui, dit JP Pitte, tend à s'atténuer peu à peu, sous la pression durable d'idées opposées qui tendent à être imposées par la “Res Publica”, notamment quant à la valeur relative que prennent l'argent et la “réussite sociale” par rapport aux anciens “marqueurs” de la catholicité qu'étaient la famille, l'enfant, la protection de la vie ou le respect de la mort. Il écorne au passage quelques lieux communs, parmi les plus vulgaires, sur le catholicisme et son rapport à la sexualité, à la bonne chère ou à la beauté, à l'argent ou à la politique, mais aussi à la famille, à la vie et à la fin de la vie… qui n'ont, bien sûr, rien à voir avec la caricature qu'en donnent ses ennemis, qui en parlent beaucoup, en mal, sans rien en savoir… 
  Autre remarque originale : “Ce n'est pas par hasard si la progression du véganisme ou du végétarianisme est concomitante avec la laïcisation du monde’' : l'homme, dirait-on, a besoin de rites, d'interdits, de combats spirituels (?) à mener…Et pour finir, cette comparaison ’'osée’'  : JF Pitte, citant Umberto Eco, nous fait découvrir que ’'Le MacIntosh serait plutôt de sensibilité catholique, tandis que le PC sous MS-DOS serait plutôt protestant”. Où va se nicher la technologie, de nos jours ! Moi, je veux bien... mais curieusement, j'ai un PC dont je suis très content.
  Rebondissons sur ce dernier point pour nous arrêter sur le chapitre VIII du livre de JP Pitte qui foisonne de remarques familières aux lecteurs de ce Blog : un des domaines où l'esprit du temps entre en collision frontale avec la vision que les catholiques ont ou avaient des choses, c'est l'écologie… ce qui offre le chapitre le plus “choc” de cet ouvrage. L'anthropocentrisme chrétien, qui était la vision traditionnelle du monde, entraînait ipso facto un traitement plein de respect pour la Nature, “œuvre de Dieu” s'il en est, “sacrée, avec des droits égaux voire supérieurs à ceux de l'humanité –capable elle de s'adapter et d'agir là où la Nature semble subir”. On lit souvent, dans ce Blog, l'affirmation aussitôt démontrée que ''l'écologie est le type-même d'une Valeur de Droite”, qui veut dire la même chose avec d'autres mots. (Ici, pas de démonstration : c'est un compte-rendu de lecture)
  Or très récemment, l'encyclique très controversée “Laudato sí” a semblé entériner un pas de plus vers une “protestantisation de l'Occident (…) en s'appuyant, dit JP Pitte, sur de fréquentes approximations scientifiques très alarmistes” (cf. chap VII, pour plus de détails). Cette encyclique “dans le sens du vent”, est marquée par la dystopie de la décroissance qui, ajoute Pitt, “affadit le sel de la terre”… dont le Christ disait “mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ?”. (NDLR- Pour éviter toute accusation d'anti-protestantisme, je rappelle que la moitié de ma famille, hollandaise, est luthérienne et généreuse en pasteurs, et que je ne suis tombé dans la moitié 'catholique’ que par hasard. Ma curiosité pour toutes les religions (sans doute un souvenir d'une grand-mère adorée qui hésitait entre les deux pratiques), m'a fait fréquenter le Coran depuis mes 14 ans, suivre les cours du Grand Rabin Sitruk sur “la foi d'Israël” vers 50 ans, et n'avoir eu que des rapports harmonieux avec la moitié protestante de ma famille).
  Pour ceux que ces sujets intéressent, je ne saurais trop les encourager à lire le livre de JP Pitte : “La Planète catholique : une géographie naturelle”, aux Editions Tallandier. Ils ne regretteront pas le temps qu'ils y passeront…. surtout en ces temps où leurs ‘’iso-Ausweis’’ si humiliants freinent sérieusement leurs sorties…
H-Cl.
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"Faut-il arrêter de manger les animaux ?", une enquête de Benoît Bringer sur France 5
“Faut-il arrêter de manger les animaux ?”, une enquête de Benoît Bringer sur France 5
Retrouvez via ce lien le documentaire de Benoît Bringer diffusé sur France 5 dans Le Monde en Face début mars 2018.
“Pour nourrir une population toujours plus nombreuse, le monde s’est lancé dans une course à la productivité frénétique qui engendre une cruauté souvent ignorée à l’encontre des animaux, mais aussi des problèmes sanitaires et environnementaux majeurs. Partout sur la planète,…
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theredswordmedfan · 3 years
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Quand Vinzent est un peu saoulé qu'on l'emmerde avec son végétarianisme.
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lavegetarienne · 6 years
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On devient végétarien pour des raisons diverses : religieuses, médicales, éthiques, environnementales et on a tendance à l’oublier, pour des raisons économiques. L’offre proposée aux végétariens s’est par ailleurs largement développée, que ce soit au...
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saigonsource · 6 years
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La Dignité de Penser
« Sans faire l’éloge d’un végétarianisme primaire, on peut rappeler que la consommation de la viande n’a jamais été une nécessité biologique. On ne mange pas de la viande simplement parce qu’on a besoin de protéines — et les protéines peuvent être trouvées ailleurs. Il y a dans la consommation de l’animal, comme dans la peine de mort d’ailleurs, une structure sacrificielle, et donc un phénomène « culturel » lié à des structures archaïques qui persistent et qu’il faut analyser. Sans doute ne cessera-t-on jamais de manger de la viande — ou, comme je le suggérais tout à l’heure, quelque substitut équivalent de chose carnée. Mais peut-être changera-t-on les conditions qualitatives, la quantité, l’évaluation de la quantité, ainsi que l’organisation générale du champ de l’alimentation. À l’échelle des siècles à venir, je crois à de véritables mutations dans notre expérience de l’animalité et dans notre lien social avec d’autres animaux.
(...) Il faudra donc, peu à peu, réduire les conditions de la violence et de la cruauté envers les animaux, et, pour cela, sur une longue échelle historique, aménager les conditions de l’élevage, de l’abattage, du traitement massif, et de ce que j’hésite à appeler un génocide, là où pourtant le mot ne serait pas si inapproprié»
Jacques Derrida, E. Roudinesco, De quoi demain... Champs Flammarion, 2001, p.105-127.
En 2007, Derrida était considéré par The Times Higher Education Guide14 comme le troisième auteur le plus cité dans le monde dans les ouvrages de sciences humaines .
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abhisaranyoga · 7 years
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Ahimsa (la non-violence) et yoga.
Parmi les concepts les plus connus du #yoga, #Ahimsa (la #nonviolence) est souvent associée à l’amour pour tous et le végétarianisme. Mais est-ce réellement le sens de ce terme ? #yoga #philosophie #yogasutra
Parmi les concepts les plus connus du yoga, Ahimsa (la non-violence) est souvent associée à l’amour pour tous et le végétarianisme. Mais est-ce réellement le sens de ce terme ? Ou se cache-t-il une signification bien plus profonde derrière ?
Ahimsa est le premier des 5 yamas de yoga dont nous parle Patanjali dans les Yoga Sutra. « Ahiṁsā-pratiṣṭāyāṁ tat-sannidhau vairatyāgaḥ » nous dit-il.…
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lentretemps-blog · 7 years
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Mercredi 17 janvier
Pollen
Je mets plus de temps que prévu à me préparer. Sans doute l’élaboration de mes sandwichs carotte-radis-babaganoush-emmental n’y est pas pour rien. Au téléphone avec ma mère, je prends une rue dans le mauvais sens. J’arrive finalement à la bibliothèque de l’université vers 9h10, ça n’est pas si mal. Je me suis programmée une journée de travail interrompue seulement par mon déjeuner rapide, mon appel à I. et mon rendez-vous au département de sociologie, le tout entre 12h30 et 13h30. A., l’autre étudiante de Sciences Po en échange me contacte vers onze heure et demi. A midi, on se retrouve pour déjeuner au soleil. On bavarde jusqu’à mon rendez-vous de 13h. Après le rendez-vous, j’attends qu’I. soit disponible pour notre coup de téléphone. Je serais finalement restée jusqu’à près de 14h dehors sous le ciel bleu. Je repars de la bibliothèque à 17h pour me laisser le temps de faire des courses avant qu’il fasse nuit. Je n’achète pas de sel : je me dis que je partagerai avec l’autre locataire. Je ne le croise pas avant dîner et la propriétaire me reprend sur l’usage de leur sel. Elle n’est pas agressive mais cette interaction me met mal à l’aise. Elle me fait remarquer d’autres petites erreurs commises à la cuisine. Rien de grave, mais j’aime n’être source d’aucun désagrément autour de moi. Je déteste qu’on ne me perçoive pas comme parfaitement polie et convenable. J’essaie de me rattraper en échangeant longuement avec elle. Elle me demande si j’aime Macron. Je ne mens pas : je dis non. Elle l’adore. Quand elle me demande qui j’aimais dans les candidats à la dernière présidentielle, je ne mens pas tout à fait non plus : “j’aimais bien Hamon”. C’est vrai, même si je n’aurais jamais voté pour le PS. Déjà que mon végétarianisme les amuse, mieux vaut ne pas leur révéler que je suis une gauchiste-marxiste-bourdieusienne-bobo-yogi-écolo-et-j’en-passe. C’est plus facile quand on parle de famille et d’enfants.  
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blogapart3bis · 7 years
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Un jeune noble exilé par son père qui rejoint un groupe de forbans au grand cœur, un monde d’archipels avec des dragons, de la magie, des nains, des elfes et un méchant empire: dit comme ça, La Ballade de Fronin, roman d’Étienne Bar, ressemble à un gros mélange d’influences mal digérées – pour ne pas dire de clichés. Ce n’est pas tout à fait exact.
Comme son nom l’indique, La Ballade de Fronin suit donc un jeune homme, cadet d’une impressionnante fratrie et exilé par son tyran de père, que sa mère confie au bon soin d’un navire de Libreterre, île dont elle est originaire. Difficile de faire contraste plus fort entre Borêne, la nation belliciste et puritaine où il est né, et Libreterre au mode de vie très, disons, ouvert.
Certains de mes contacts ont qualifié, en plaisantant, l’univers des Folandes, où se déroule cette histoire, comme de la « Mai-68 Fantasy »: mœurs libérées, villages autogérés, société sans monnaie, magiciens qui parlent aux animaux, végétarianisme, etc. Bon, en tant qu’auteur de « Mai-68 SF, » c’est loin de me déranger – on ne va pas se mentir: c’est même ça qui m’a incité à lire ces romans.
L’autre particularité de cet univers, c’est de mettre en avant une confrérie, les Édrulains, qui cherche à lutter contre les différents empêcheurs de vivre en paix – nations militaristes, nobliaux tyranniques, peuples agressifs et autres religieux corrompus – en usant du moins de violence possible, voire pas du tout si possible.
Les Édrulains sont des courtisans, des espions, des agents provocateurs et, seulement quand c’est absolument nécessaire, des combattants. Bon, entre les hommes-loups, les hommes-chats et les taurins, il y a quand même une belle brochette de bourrins, mais ils ne forment pas vraiment une armée
J’aime beaucoup l’idée et Étienne Bar a réussi à mettre sur pied un monde plutôt cohérent où une telle utopie apparaît suffisamment crédible pour qu’on n’y regarde pas trop sous le nez. Le fait que l’histoire se concentre sur des personnages complexes et sympathiques aide aussi beaucoup. Le principe de faire des histoires épiques en évitant un maximum les grandes batailles l’épée au clair est solide.
Ceci posé, il y a quand même des trucs qui me gênent un peu. D’abord, pour un bouquin qui s’appelle La Ballade de Fronin, le Fronin en question laisse quand même souvent sa place de narrateurs à d’autres personnages. Pas que le changement de point de vue soit désagréable, mais il casse un peu l’ambiance, surtout la longue partie autour de Néalanne.
Un autre problème, c’est la multiplication de noms qui se ressemblent beaucoup – Néalanne, Ledane, Ladorne, Lodrel et autres – et qui, si on n’est pas un minimum attentif, peuvent provoquer des confusions ennuyeuses.
Un autre aspect qui m’ennuie un peu, c’est que l’ensemble est quand même bien sérieux. C’est très personnel, mais j’aurais aimé voir un peu plus de légèreté, d’humour et de pas-sérieusitude dans ce texte. C’est un peu le péché capital de la fantasy, de mon point de vue: serious business is serious. Dit en termes de rôlistes, ça manque de fumbles.
Ce ne sont pas des gros défauts. Personnellement, j’ai beaucoup aimé la lecture de ce tome – reçu à la suite du financement participatif pour le jeu de rôle qui en est tiré, Friponnes. D’ailleurs, en parlant de jeu de rôle, les mœurs libreterrannes me rappellent beaucoup celles des Eyldar de Tigres Volants / Erdorin ; ceci explique sans doute en partie mon engouement.
La Ballade de Fronin a une suite, Face aux démons, que je suis en train de lire. Je vous en reparlerai – oh, sans doute l’année prochaine.
Cet article « La Ballade de Fronin », d’Étienne Bar a été publié initialement sur Blog à part.
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helshades · 6 years
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Amen. Peut on rajouter que le jours ou TOUT LE monde, quelque soit son régime, acceptera de payer le prix de son lait, ou de ses légumes, bcp d'éleveurs et d'agriculteurs arrêteront le productivisme. Le soja incréminé ou plutôt le tourteau issu des huilerie est 10 X plus cher qu'une légumineuse et seulement 2x plus riche en protéines, le éleveurs préféreraient ne pas en acheter.
La plupart des gens semblent avoir une conscience sociale de Gauche qui s’arrête aux portes des villes et jettent un regard de mépris tranquille sur le monde paysan, un monde de butors ignorants responsables à eux tout seuls de tous les maux de la Terre et incapables de l’admettre, bien entendu, trop cons qu’ils sont de chercher à vivre de ce qu’ils extraient du sol, ou tirent des bêtes. Ça doit être la proximité du fumier, ça leur envahit le cerveau, pas vrai ?
Je trouve ça un peu fort de café que des citadins farinés d’écologisme bon teint viennent me taxer de romantisme quand je parle d’une réalité concrète que je connais personnellement, mais au-delà de mon profond agacement, je trouve assez incroyable que la compassion de tant d’écologistes auto-proclamés s’arrête net au seuil de l’espèce humaine. Est-ce que ce n’est pas du dernier cynisme occidental que de se vautrer dans des cilices de vertu en se lamentant de l’inanité d’Homo sapiens juste avant de se ruer chez Zadig & Voltaire ?
Bref, oui, les agriculteurs ont été complètement sacrifiés dès après la Seconde Guerre mondiale au nom du productivisme et de la reconstruction. Le paysage français a été massacré par le remembrement, les paysans forcés de s’endetter pour acquérir les machines-outils nécessaires à des récoltes à grande échelle exigées par une population à nourrir. Les pauvres cloches qui avaient survécu à la Grande Guerre, comme mon arrière-grand-père gazé dans la Somme, ont répandu dans leurs champs les mêmes gaz qui les tuaient à petit feu depuis les tranchées – vendus par les mêmes laboratoires.
Tout ce que les gens trouvent à dire, ces temps-ci, c’est que tout est la faute des paysans eux-mêmes. Putain. On devrait diffuser Le Monde selon Monsanto au moins six fois par mois, tiens, et les coller devant façon Orange Mécanique.
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Et pour en revenir à notre point de départ, de toute façon, ça n’a aucun sens, dans une démarche environnementale, de consommer du soja produit à l’étranger avec des pesticides ; il ne faudrait logiquement acheter que du soja issu de l’agriculture biologique française. Sauf que c’est une culture qui nécessite énormément d’eau, largement inadaptée à de nombreux climats. Quant au tofu, même sans qu’il soit question d’importation,c’est un aliment assez energivore à produire, qui réclame d’être chauffé, filtré, coagulé, puis pasteurisé – or, si l’on devait abattre le cheptel planétaire au profit d'un végétarianisme plus étendu qu’aujourd’hui, il faudrait encore produire les légumineuses en masse pour suppléer la part anciennement carnée de l’alimentation humaine… On tourne vraiment en rond.
Au passage, on vient de me soutenir mordicus en messages privés que les sols laissés à eux-mêmes s’occupent d’eux-mêmes tout seuls, que la nature reprend ses droits et que le sol s’équilibre et « s’aère » de lui-même. Et là, je me dis que si l'anthroposophie a de beaux jours devant elle, moi je ne risque pas de faire de vieux os. Les écolos devraient être forcés de faire des stages labour à un moment ou à un autre de leur grand engagement pour la planète. Je veux dire, il y a d’assez bonnes raisons pour que les célèbres hippies partis traire des chèvres et se tisser les poils de cul dans le Larzac des années 70 soient tous de gros bourgeois dodus aujourd’hui.
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imagierdelarue · 6 years
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pierreweill · 7 years
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40 ans de mensonges, 10 kilos de surpoids : La preuve par la crise du beurre
40 ans de mensonges, 10 kilos de surpoids, c’était le sous-titre de mon premier livre : « Tous gros demain ? » paru en 2007. J’y dénonçais (entre autres) la chasse généralisée aux graisses saturées et au cholestérol.
La diabolisation des graisses animales a commencé dans les années 60.
A cette époque, le magazine « Times » fait sa une sur Ancel Keys, l’épidémiologiste surnommé « Monsieur Cholestérol » qui annonce fièrement qu’il a trouvé la cause de l’infarctus : Les « Graisses saturées » et le cholestérol.
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Ancel Keys s’appuie sur son interprétation de la fameuse « étude des 7 pays » qu’il a dirigé et qui compare la mortalité cardiovasculaire dans 7 pays, de la Grèce à la Finlande et met en évidence un lien statistique entre graisses saturées dans l’assiette, cholestérol dans le sang et accidents cardiaques. Sa conclusion est sans appel : Plus il y a de beurre et de graisses animales dans les régimes et plus le cholestérol monte et la mortalité cardiovasculaire suit.
Mais aujourd’hui, il est avéré que M Ancel Keys avait triché et avait simplement enlevé de l’analyse les pays qui ne collaient pas avec sa théorie !
Les études mises en place chez l’homme aux USA pour valider la théorie du cholestérol (l’étude du Minnesota etc..) n’étaient pas plus honnêtes. Elles montraient que quand on remplaçait le beurre par des huiles végétales (surtout soja et maïs), le cholestérol baissait… mais elles oubliaient de dire que la mortalité cardiovasculaire, elle ne baissait pas !
 Pourquoi trichait-il ?
On ne le saura jamais. Les complotistes diront que c’était sous l’influence des lobbys du sucre, du soja, des huiles végétales, voire de l’industrie pharmaceutique…. Peut-être, mais, je pense qu’il s’agissait plus d’un conflit d’opinion que d’un conflit d’intérêt.
M Keys qui n’était pas un nutritionniste, mais un physiologiste animal était imprégné sur les idées de l’époque sur les péchés de gourmandise et/ou les bienfaits du végétarianisme. D’ailleurs sur la fin de sa vie, Ancel Keys admit qu’il s’était trompé, (mais pas qu’il avait manipulé les chiffres pour les faire coller à ses théories).
Les théories étaient séduisantes sur le plan scientifique, il faut le reconnaitre et tellement belles côté philosophique qu’elles étaient faciles à vulgariser : « Nous nous comportons mal, nous pêchons par gourmandise, nous mangeons des animaux, Dieu nous a puni en nous envoyons le fléau du cholestérol qui bouche vos artères »
 20 ans plus tard, une autre une du même magazine « Times » met en scène ce propos :
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« Vous avez pêché (par les graisses saturées) … et bien vous allez être punis... (par le cholestérol) » !
 Dès les années 90, les épidémiologistes se sont aperçus que ce remplacement massif du beurre par des huiles industrielles solidifiées, et la diabolisation des graisses au profit des sucres augmentait la mortalité au lieu de la diminuer. Petit à petit, les acides gras trans industriels produits lors de la fabrication des premières margarines ont été mis en accusation car très corrélés à la mortalité (ces acides gras n’existent pas dans la nature).
Dans le même temps, les travaux des prix Nobel de 1982 qui avaient mis en évidence le rôle des acides gras Omega 3 et Omega 6 dans la synthèse des médiateurs cellulaires se sont diffusés pour faire comprendre que la théorie des « mauvaises graisses animales saturées » versus « les bonnes huiles végétales poly-insaturées » était non seulement fausse, mais dangereuse. Dans ces années-là, un des prix Nobel de 1982, Sir John Vane rencontre les dirigeants de grandes firmes agroalimentaires et leur explique que le ratio Omega 6 / Omega 3 est beaucoup plus importante que le ratio graisses saturées / graisses poly insaturées. Il est poliment écouté et… éconduit.
Au tournant du siècle, la plupart des scientifiques étaient convaincus que la théorie était fausse. Les comités d’experts, les sociétés savantes, les avis consensuels étaient tous d’accord : Le remplacement des graisses animales par des huiles poly-insaturées de type Omega 6 (soja, maïs, tournesol ...), voire par ces mêmes huiles solidifiées dans les margarines industrielles bourrées à l’époque d’acides gras trans avaient causé des millions de drames et de morts.
Des centaines d’articles scientifiques ont construit un nouveau consensus qui contredisait complètement la séduisante théorie d’Ancel Keys. Le revirement a d’abord été porté par quelques scientifiques courageux (parmi eux, notre ami William Lands, cf autre article de blog) qui depuis des décennies ont contesté doucement, puis de plus en plus fort la « théorie du cholestérol et des graisses saturées ».
Mais le conflit d’opinion était devenu un puissant conflit d’intérêt. La moralité et l’honnêteté des adventistes végétariens avaient fait le lit du développement des profits des grandes compagnies du « big food » puis du « big pharma ».
La diabolisation du beurre a ouvert une place énorme pour les industriels du végétal. Dans leurs usines et leurs laboratoires, les chimistes ont essayé de copier les vaches qui mangent de l’huile végétale (des fourrages) pour fabriquer du beurre. Ils ont saturé, estérifié… des huiles liquides pour en faire des margarines industrielles solides. Evidemment, c’est un business juteux de « faire son beurre » avec des huiles. A leur décharge, on ne savait pas les effets terribles qu’allaient produire les excès d’Omega 6 et l’apport massif d’acides gras trans industriels. Ces margarines et autres corps gras industriels ont généré des profits énormes puisque le « beurre du pauvre » (c’était l’appellation de la margarine inventée par concours sous Napoléon III par un chimiste Français) ne coûtait pas grand-chose et se vendait dans ces années-là plus cher que le beurre avec un super argument « sans graisses animales saturées ».
Le train était parti.  Les cultures de palmier à huile ont envahi les forêts du Pacifique. Des géants de l’agroalimentaire comme Unilever ou Kraft ont connu des croissances incroyables. Le sucre a remplacé le gras, le monde s’est « poly-insaturé » à coup d’huile de maïs et de soja. Les monocultures de maïs, soja et palme ont envahi la planète, tandis que l’on retournait les prairies et que l’on dévastait les forêts primaires.
 On peut consulter les avis d’experts : Dès 2001, en France, les ANC* de l’ANSES** (AFSSA*** à l’époque) écrivaient tout à fait officiellement que « la baisse du cholestérol dans la population générale n’est pas un objectif de santé publique » ****
Il faudra pourtant attendre encore 20 ans pour que le même magazine Times change son message de couverture :
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« Mangez du beurre… Les scientifiques se sont trompés d’ennemi. Pourquoi avaient-ils torts ? ».
 Il a fallu plus de 40 ans au final avant de révéler l’erreur et ses conséquences : Les excès de sucre dans l’assiette quand le gras disparait ont fait de terribles dégâts. Les médicaments anti-cholestérol ont fait leur apparition dans le quotidien de nos repas et les médicaments anti-inflammatoires ont saturé nos armoires à pharmacie. Des champs d’Omega 6 (maïs, soja, tournesol) aux déficits de la sécu et à l’émergence des « maladies de civilisation », tout s’est mis en place avec de terribles désordres en matière de santé des sols, des animaux, des hommes et même de la planète, privée d’une part de ses prairies et de ses forêts « puits de Carbone » au profit des monocultures intensives.
Il y a un an, en 2016, un article sortait dans la presse scientifique qui donnait (enfin) les vrais résultats de la fameuse étude du Minnesota (voir plus haut) des années soixante : Plus les graisses saturées baissent et plus le cholestérol baisse (jusque-là, ça marche)… mais plus la mortalité augmente (j’en parle en détail dans un autre article de blog). Il y a quelque mois, une formidable méta-analyse ***** du fameux journal Lancet******* démontre sans aucune ambiguïté qu’il n’y a aucun lien entre consommation de graisses saturées et mortalité.
Tout récemment, j’ai eu l’occasion de rencontrer les auteurs de ces articles. Je leur demandé pourquoi à leurs yeux une théorie scientifique, séduisante au départ, mais aussi rapidement controversée a pu tenir aussi longtemps, causer autant de drames, coûté autant d’argent, inspirer autant de politiques de santé publique contreproductives, etc….
Leur réponse est claire : 40 ans…c’est l’espérance de vie d’un leader d’opinion au summum de sa gloire et de sa reconnaissance…. Les grands journalistes qui inspiraient la une du Times des années 60 et 80, les grands profs de médecine de ces mêmes années pour qui la théorie des « graisses saturées » était si séduisante…. n’ont pas admis facilement qu’ils s’étaient tout simplement trompé. Mon interlocuteur appelait ça un « conflit d’ego ».
Un « Conflit d’opinion », relayé par pas mal de « Conflits d’intérêt » et pérennisé par de puissants « Conflits d’ego » et voilà comment on ruine la santé d’une population. Il suffit d’ouvrir les yeux dans les rues de New York ou de regarder les statistiques de la Sécurité Sociale Française pour voir que la chasse aux graisses saturées qui a permis l’arrivée massive dans les assiettes de graisses Oméga 6 et de sucres sous toutes ses formes n’a pas produit que des bonnes choses !
 Il y a 25 ans, grâce à Ancel Keys, l’Europe croulait sous les stocks de beurre et mettait en place des « quotas de matières grasses » chez les producteurs de lait. Côté consommateurs, industriels ou restaurateurs, l’usage du beurre était honteux et laissait la place aux bonnes huiles végétales : huiles de palme et matières grasses « hydrogénées ». Aujourd’hui, les recommandations nutritionnelles des autorités ont changé.  Le beurre a retrouvé ses lettres de noblesse.  Le « pur beurre » s’affiche à nouveau fièrement, la consommation mondiale augmente et son prix s’envole influencant les marchés et…. La « crise du beurre » arrive… comme une preuve que le bon sens et la bonne science finissent toujours par triompher… mais que de temps perdu, de dégâts environnementaux et de drames humains….
 Epilogue
On peut rêver à présent que les prairies, les champs de lupin, de lin, de féverole, de lin reprennent leur place dans nos paysage… que le maïs, le blé et le soja leur laissent un peu plus de place et que nos racines biologiques plongent à nouveau dans des chaînes alimentaires qu’elles connaissent et qu’elles nourriront de bonne (bio) diversité… mais…
Alors que la margarine redevient le « beurre du pauvre » qu’elle n’aurait dû jamais cesser d’être, la ligne de front s’est déplacée vers les viandes et les charcuteries. Les mêmes causes produisent les mêmes effets :
1- OPINION : Un fort courant éthique se met en place autour de problématiques justifiées de bien-être animal : Il faut arrêter de manger de la viande dit-on.
L’opinion est respectable en tant que telle, mais ce « conflit d’opinion » déclenche une forte propagande sur les bienfaits supposés du véganisme sur l’environnement et la santé humaine.
2- INTERETS : Tout une économie « végan » se met en place : magazines, restaurants, compléments alimentaires, industrie agro-alimentaire… les lobbys du soja et du palme exultent à nouveau. Dans les usines, les labos, les starts-up de Californie, on rêve à nouveau de viandes artificielles, de charcuteries végétales. Les futurs géants de l’agro-alimentaire sont sans doute en train d’émerger là-bas. Il y aura toujours une tentation économique à remplacer une vache par une machine et un paysan lié à sa terre par un ouvrier peu qualifié ou un ordinateur.
3- EGO : Des leaders d’opinion convaincu par la justesse de l’opinion se font les relais de la propagande….et nous font croire qu’un steak de soja/palme, bourré d’additifs de toutes sortes et complémenté par quelques gélules bien choisies, c’est quand même mieux qu’une cuisse de poulet fermier !
Et… dans quelques décennies, on comptabilisera les dégâts de désastres à venir.
Dans quelques décennies ? Peut-être pas. A l’heure des réseaux sociaux et de la propagation rapide de l’information, on devrait pouvoir se faire une opinion soit même et ne pas gober la propagande de ceux qui veulent nous imposer la leur…. En tous les cas… c’est pour ça que j’écris.
Pierre Weill.
*ANC : Apports Nutritionnels Conseillés
** ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
*** AFSSA : Agence française de sécurité sanitaire des aliments
**** « Dans la population générale », car bien sûr les « hypercholestérolémies familiales » existent mais touchent moins de 1% de la population.
***** Méta-analyse : Analyse statistique de l’ensemble de la littérature scientifique pré-existante.
******* Lancet : Plus grand journal scientifique en matière de nutrition et de médecine
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avenuedespros · 7 years
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Nutrithérapeute - Nutrition
Nutrithérapeute - Nutritionniste, installée à Beauvais. Bilan nutritionnel, rééquilibrage alimentaire, suivi alimentaire. Pris en charge des allergies/intolérances alimentaires, inconfort digestif,Crohn, RCH, douleurs diverses... Également fertilité, grossesse, allaitement... Végétarianisme, véganisme... La nutrithérapie prend en charge le sujet dans son ensemble et permet de rééquilibrer les carences et les excès et de retrouver un poids de forme stable ainsi que de se débarrasser de nombreux désagréments tels que fatigue, difficultés digestives, allergies chroniques... Consultations sur RDV, secteur Beauvais et à distance. Pour plus de renseignements n'hésitez pas à consulter la page facebook bionutrition.beauvais et la page internet du cabinet http://carolemast.wixsite.com/bionutritionbeauvais from Dernières annonces ajoutées - Avenue des pros http://avenuedespros.com/services_1/beaute-sante-fitness/nutritherapeute-nutrition_i205 via IFTTT
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iceland40 · 8 years
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Pris en flagrant délit de végétarianisme, Le Muller !! Et après on dit que c'est moi 🙄
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