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Enjaillement
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Réflexion intéressante et bien écrite dans laquelle je me retrouve pas mal.
Personnellement je pense que même ceux qui ne sont relativement pas trop marginalisés ne se retrouvent pas dans la société parce que l’on vit encore avec des idéaux modernistes dans la tête alors que notre société a déjà un bon pied dans le post-modernisme individualiste et relativiste. 
Avant les idées des Lumières nous donnait un espèce de but absolu, d’assurance de ce qui devrait se faire dans le futur et une relative confiance dans les institutions érigées dans la raison (les lois, la science, etc.). Mais la montée du cynisme pseudo-éduqué, de l’existentialisme et la progressive perte de pouvoir des États face à l’économie nous a un peu laissé là à plus croire en rien.
C’est vrai quoi, si tu doutes pas t’es un pigeon, si t’es optimiste, t’es un pigeon, si tu soutiens de près ou de loin un changement social, t’es un pigeon. Si tu lis le Monde t’es un pigeon, si tu suis pas tel réseau “journaliste méga-trop-énervé indépendant citoyen”, t’es un pigeon. On traverse une époque de crise de foi(e) (mdr) assez balèze, la supposée charnière entre la croyance et la raison.
M’est avis trop de gens son encore dans la croyance sans s’en douter parce que le cynisme, Internet et l’athéisme leur donne l’illusion d’être des penseurs ou tout du moins des esprits critiques.
Des croyances du genre “la politique est corrompue par nature” ou “la société c’est caca quoi qu’il en soit” ou alors “on est à la ramasse, copitons les Anglo-Saxons” ou que le monde n’a pas bougé depuis 20 ans.
Tout ça pour dire que la société va mal mais pour le mieux ; bon débarras des “repères sociaux” qu’on avait avant style patriarcat, religiosité et nationalisme morbide. On a peut-être plus de repères endoctrinés soit, mais on commence enfin à s’éveiller à la possibilité de créer des sociétés moins destructives de l’individu et on est de plus en plus à pouvoir enfin se mettre à une table et discuter de “First World Problems”.
Ah et pardon pour la roue libre et merci si tu lis jusque-là
De l’immobilisme: à toi, ami qui n’a pas voté
Disclaimer: Je tiens à préciser que je suis consciente de l’existence de personnes choisissant délibérément l’abstention et ce après mûre réflexion. Cet article ne leur est pas destiné, il tente de s’adresser à ceux d’entre nous qui se demandent “pour qui voter? à quoi bon?” et qui ne savent même pas par où commencer, car je suis passée par ce brouillard, et j’essaie ici d’expliquer ma vision des choses.
Voilà, le FN a obtenu un résultat terrifiant au premier tour des élections régionales.
Un record historique, qu’ils disent. Les raisons invoquées par les électeurs à la sortie des bureaux de vote tournent autour de la sécurité, de la peur provoquée par les attentats. Certains ont aussi dit voter pour le FN « uniquement au premier tour », pour « montrer au gouvernement qu’il y a quelque chose qui ne va pas ». Ce qui sous-entendrait qu’il y a beaucoup moins d’électeurs « sincères » qui votent pour ce parti d’extrême-droite au premier tour, que l’on ne pourrait le penser. On ajoute à cela une masse de personnes qui ne votent pas par dépit et car elles ont perdu foi en ce système, et on se rend compte d’une chose: les dés ne sont pas jetés, loin de là.
Mais parlons un peu de ceux d’entre nous qui n’ont pas voté. J’ai moi-même, à l’annonce des résultats, poussé un coup de gueule contre eux, contre toi, peut-être. Et après je me suis reprise, et j’ai réfléchi. Parce que je me suis dit que je n’allais pas céder à la paresse et invoquer ta possible « stupidité » pour justifier ce que tu as fait. Parce que là ce serait moi qui serait bien conne, parce que toi aussi tu penses, et que si tu n’as pas voté, c’est que tu as tes raison. Renvoyons ça ensemble.
Il est compréhensible que par les temps qui courent, l’on perde - on que l’on ne ait jamais eu - l’envie de s’impliquer dans la société dans laquelle on vit. Et je comprends ce sentiment car je l’ai vécu. Je débarque sur cette planète et, au moment où je commence à comprendre ce qui se passe autour de moi, je réalise quelque chose: on m’a trahie dès ma naissance.
On m’a dit qu’il y aurai des opportunités que je ne trouve pas. Qu’on me respecterai et je me retrouve face à une sale ambiance empreinte de « juvenophobie » - car soyons honnêtes, le « jeunisme » n’est cultivé nulle part ailleurs que dans la sphère commerciale: on aime la jeunesse seulement quand elle fait vendre. A les entendre, on commence à peine à évoluer dans ce monde que tout est de notre faute.
Je débarque donc pétrie d’espoirs, et je me rends compte que cette volonté qu’on a cultivée en moi est maintenant pointée du doigt comme une forme de naiveté, d’inconscience. Mais qu’il y a-t-il de naïf à vouloir agir? Il y a de quoi être écoeuré.
Alors, pourquoi s’étonner de cet absentéisme à la prise de responsabilités quand on a auparavant moqué les bons sentiments de cette jeunesse qui y croyait encore? Bien sur, tout le monde n’est pas comme ça. Beaucoup de personnes de notre génération sont allées voter, et ont appelé à voter. Mais nous sommes confrontés à une scission entre ceux qui veulent, et ceux qui ne veulent plus, qui ne peuvent plus vouloir.
Alors je voudrais dire quelque chose.
À toi, ami qui n’a pas voté: je suis navrée.
Je suis désolée que notre société ait échoué à t’inclure, qu’elle t’ait autant pris puis jeté, jusqu’à ce que pour vivre heureux, tu décides de vivre loin de ta voix électorale.
Je vois d’où tu viens. Je comprends tes raisons, je les ressens dans ma chair, dans cette amertume que je ressens, peut-être pas autant que toi, mais dont je connais le goût. Ami, je vais te demander de faire quelque chose.
Je vais te demander de penser à tes amis à toi.
De penser à ta famille, aux gens que tu aimes.
Tu en as, n’est-ce pas?
Je pense que oui.
Je veux que tu saches que ce n’est pas pour un dirigeant politique que l’on vote, aujourd’hui. Désormais, on vote pour ces gens qu’on aime.
On vote pour nos amis qui chaque jour, doivent sourire à des blagues qui se moquent de leur couleur de peau parce que « c’est de l’humour ».
On vote pour nos proches qui ont décidé d’avorter, et qui voient que bientôt ce droit fondamental pourrait être menacé, et dont la gorge se noue encore plus.
On vote pour ceux avec qui on a grandi, entre les devoirs et les soirées pyjama, et qui tiennent vraiment à leur spiritualité, mais qui ont maintenant peur de sortir en portant leur hijab. On vote pour nos parents, ou nos grands-parents, qui un jour sont arrivés en France parce qu’ils y voyaient un avenir pour leur famille, avec la meilleure intention du monde, celle de nous élever dans la paix et la tolérance. Tout ça, sans toi, on pourrait le perdre. Ce qui peut tout faire basculer, c’est le fait que toi, dimanche prochain, tu te lèves, tu attrapes un pull, ton passeport/ta carte d’identité/ton permis de conduire, tu enfiles des chaussures, et que tu ailles dans une école municipale ou les plus jeunes continuent à apprendre à vivre ensemble, pour récupérer quelques papiers, te planter derrière un rideau, mettre celui qui contribuera le plus à aider et protéger ce vivre-ensemble dans une enveloppe, la glisser dans l’urne, et rentrer te faire une série ou un chocolat chaud. Parce que si toi, qui a été déçu(e) par cette société, tu décides de te lever et d’agir pour ceux qui constituent ton monde, tu contribueras à ce que ceux qui passeront après toi se sentent mieux compris, car tu influences les structures gouvernementales, à ta toute petite échelle. Tu peux le faire. Tu peux changer les choses.
Tout simplement parce que tu n’es pas seul(e). Et que si toi tu bouges, tout le monde bouge. - Mae
PS: Si tu ne sais pas pour qui voter, ne t’inquiètes pas, il y a moyen de se faire une idée en 3 minutes, montre en main: utilise Voxe, et compare les programmes des candidats, personnellement ça m’a bien aidée.
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L’HORREUR SOCIO-NUMÉRIQUE PUTAIN DE CHIASSE
Celui qui me parle d’unité nationale ou de guerre contre la terreur je le renvois au XIXème.
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Croquis pas trop moches
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Le pastel c’est bien
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Non, ceci n’est pas une note de suicide.
Épisode un peu moins réfléchi pour le coup, à la semaine prochaine pour avoir de nouveau un remue-méninge (j’espère)
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Réflexions Bêtes épisode 4. Mon préféré pour le moment.
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Preview de Réflexions bêtes 4
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Inktober shit entry no. 2
Hermit Crab.
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First entry for Inktober. Meh.
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Nostalgia chaps, have some feels.
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Le turbomédia en entier ci-dessous
 http://theamazingbrioche.bugs3.com/comics/Reflexions_betes_3/turbomediaplayer.php?id=example
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Bientôt sur vos écrans
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À force d’en parler je crois que je vais épouser ma salle de bain
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Quand je me fais chier après un examen, ça donne ça.
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