Tumgik
unclavierasoi · 2 years
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_source de joie
Je reprends ma vie 
là où je l’avais laissé.
Elle m’attendait.
Je ne m’étais pas rendue compte 
qu’elle me manquait.
_ source de joie
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NP : J'ignore quand j'ai écrit ceci. Mais je me souviens pour quelles raisons je l'ai fait et à quoi je fais référence.
Lorsque je suis sortie de croyances diverses liées à la spiritualité New Age et au développement personnel, j'ai eu fortement ce sentiment de me retrouver et de renouer avec moi-même. Comme si je sortais d'un tunnel, d'une parenthèse ou d'un demi-sommeil. Et pourtant je ne renies pas ces années car j'y ai fait de belles rencontres et j'ai sans doute appris deux trois trucs sur moi, sur la communication et sur les relations qui me sont encore bien utiles aujourd'hui ! Je suis heureuse d'avoir gardé le meilleur et heureuse d'en être sortie.
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unclavierasoi · 2 years
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Bribes d'un clavier à soi à venir
J'ai sous le coude des dizaines de fragments de nouvelles, de romans, de poèmes.
J'ai envie d'en partager de temps à autre, au hasard (plouf, plouf, plouf) ou de façon méthodiquement choisie.
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unclavierasoi · 2 years
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Pop !
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Dehors le temps est le même jour après jour, gris, pluvieux, les arbres chahutés par le vent avec de petites accalmies passagères. 
La météo est à l'image de son état émotionnel. Chaque jour est une semaine. Le temps s’écoule dans une lenteur effroyable. Rien ne parvient à la sortir de sa torpeur, rien ne lui fait du bien. Au fond de son lit, Célestine essaie de ne pas penser. Ça ne marche pas tellement bien. Les images, les pensées, les rêves popent dans sa tête sans qu’elle n’ait prise dessus. La tristesse semble sans fin, les larmes inépuisables. Elle a hâte d’en avoir fini de cette période. De se retrouver plus joyeuse, plus heureuse. Parfois, elle a l’impression que ça va mieux, ça y est, c’est bon le réveillon est passé. Et plouf ! Ça y est, c’est bon Noël est passé, ouf ! Et re-plouf ! Allez on est le 26 c’est derrière toi pour cette année. Mais non toujours pas.
Le 25 décembre, dans la rue, elle a vu des familles faire leur balade dominicale post-festin orgiaque. Pop ! Elle s’est souvenue que dans sa famille avec ses parents, ses oncles et tantes et ses cousins et cousines, elle aussi faisait une promenade familiale le 25.  Elle n’a pas eu l’idée de le proposer à ses enfants. Chacun et chacune fatigué·es, par le réveillon, a vaqué à ses occupations ou à sa sieste isolement.
Elle n’a pas réussi à faire pétiller les yeux de ses enfants et de sa plus petite en particulier. Le coeur n’était pas à la fête. Pop ! Au cours de la soirée, elle a pris conscience qu’en tant que maman seule avec ses enfants le soir de Noël, elle était  maintenant la leadeuse du groupe. C’est à elle de rassembler et de porter Noël pour ses enfants, de rendre la soirée belle et joyeuse. C’est un fardeau trop lourd pour elle qui rêve de partage, de repas préparés à plusieurs, de grandes tablées, de rires, de discussions, de chants de Noël, de grands déballages de cadeaux.
Finalement, ce n’était pas sinistre mais pas plus joyeux et noëlleux que ça. De ça aussi, elle se trouve triste. Et puis, quand on lui a demandé s’iels s’étaient bien amusé·es en famille, elle a pris conscience que non. Elle ne se l’était pas formulé en ces termes avant qu’on lui pose la question. Mais là, elle devait se rendre à l’évidence, non, iels ne se sont pas amusé·es. D’un coup, elle a réalisé qu’elle avait gâché le Noël de ses enfants. A sa tristesse et à la honte d’envier celles et ceux qui vivent les Noël dont elle rêve, est venu s’ajouter la culpabilité de ne pas avoir insufflé joie, rires et amusement. Et ça pour Célestine c’était le coup de grâce. 
Le coup de grâce certes et aussi une insight positive parce qu’elle a décidé de prendre le taureau par les cornes et de prendre rendez-vous avec quelqu’un pour travailler sur tout ce fatras. Elle ne veut plus traverser cette période dans un tel mal-être et fiche en l’air le Noël de ses enfants. Elle se dit aussi qu’il va falloir qu’elle réinvente Noël, qu’elle tente de concilier ses rêves, de les réaliser au moins en partie avec la réalité qui est la sienne, qu’elle trouve des moyens de vivre cette période avec d'autres, dans le partage, avec plus de sérénité et de joie au coeur pour elle et ses enfants. Elle va devoir être créative. Elle n’a encore aucune idée du chemin à emprunter : partir quelque part avec ses enfants, partager Noël avec d’autres personnes sans famille élargie, rejoindre des ami·es,… Brainstorming : on.
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unclavierasoi · 2 years
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Seule et entourée
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Célestine se voyait dans cet état chaque année. Mais depuis le décès de son père, c’était plus prégnant. A la nostalgie et à la mélancolie était maintenant venue s’ajouter cette solitude existentielle que les fêtes de fin d’année attisent et rendent plus cruelles que le reste du temps.
C’est dans une sorte de grand écart qu’elle traverse cette période. A la fois, se sachant aimée par ses proches, ses ami·es, ses collègues, enveloppée de cet amour, et en même temps douloureusement seule en elle-même et de plus en plus à mesure que Noël approche.
Cette année pour la première fois, elle devait traverser cette période en partie seule. Ses enfants ne rentreront de chez leur père que le 24. Ils y retourneront le 25 dans l’après-midi et jusqu’au 26. 
Elle reste dans son lit et tente d’écrire comme une vaine catharsis. Elle écrit parce qu’elle ne parvient pas à entrer aussi profondément qu’elle le voudrait dans ses affres de décembre sans poser ses mots. Elle voudrait en extirper une fois pour toute cette douleur, pleurer tout ce qu’il y a pleurer. Mais, chaque année, il lui faudra recommencer, s’y confronter, écrire, triturer la blessure sans peut-être ne jamais réussir à la soigner. Chaque année, tenter d’entrer plus loin dans sa nostalgie, dans sa mélancolie, dans sa solitude existentielle. Chaque année, pleurer, faire le deuil des Noël qu’elle n’a pas eu et de ceux qu’elle a eu, chaque année traverser à nouveau la souffrance, s’y frotter, se faire un peu mal pour tenter d’aller un peu mieux.
Dans sa chambre, elle baigne dans une atmosphère chaleureuse, avec des draps rouge, du bois, des bougies, de la tisane à la cannelle et à la badiane. Et ce cocon qu’elle aménage pour cette traversée lui fait paradoxalement mal. Célestine fuit son salon où elle aime pourtant s’installer pour lire et écrire habituellement. Elle ne s'y sent pas chez elle aujourd’hui. Il y a trop de luminosité et le sapin qui trône dans l’attente de recevoir les paquets que ses enfants déballeront tôt le 25 la chamboule un peu.
Elle ne se sent bien nulle part, étrangère partout. Etrangère à la fête surtout. Ça commence dès début décembre quand autour d’elle, ses proches parlent de Noël, de leur préparatifs, du choix des cadeaux pour la tante Gertrude, de leurs dates de départ et de retour, de leurs retrouvailles à venir avec leurs parents, leurs frères et soeurs. Elle donne le change avec sincérité, participe aux conversations de bon coeur mais une partie d'elle est affligée. Elle dit aussi aux oreilles bienveillantes que c’est une période douloureuse pour elle. Et elle reçoit en retour de la tendresse,  des mots doux, des attentions parfaitement choisies qui l’émeuvent profondément. Oui elle est entourée et chérie, et seule aussi.
Elle pense à tout ces gens qui s’activent à ce moment précis, faisant leurs derniers achats de cadeaux, choisissant avec soin les mets de Noël au supermarché ou chez leur petit producteur local, chez leurs parents papotant autour d’une tisane ou d’un apéritif, dans un train rejoignant leur famille. Elle pense à tout ces gens en mouvement, tendus vers leurs retrouvailles et elle statique, figée dans le silence de sa chambre. Elle pourrait se réjouir de retrouver ses enfants, elle pourrait s’activer en emballant les cadeaux qui attendent encore dans leurs cartons ou en allant faire les courses mais elle n’y arrive pas. 
Elle se réjouit du bonheur des autres bien sûr. Elle ne souhaite à personne autre chose que cette joie de Noël. Mais elle se sent honteuse aussi car elle les envie. Elle envie leur Noël, leurs retrouvailles, leur grande tablée festive, leur plaisir partagé d’être ensemble.
Des souvenirs remontent. Aujourd’hui elle comprend pourquoi sa mère vivait cette période de l’année dans un spleen non dissimulé. Ça lui gâchait un peu son plaisir à elle quand elle était gamine. Elle lui en voulait secrètement. Mais sa mère, comme elle, n’avait plus de parents, pas de frères et soeurs et pas de famille élargie.
Contrairement, à sa mère, elle a toujours tenté de mettre des étoiles dans les yeux de ses enfants pendant la période de l’Avent : calendrier de l’Avent confectionné par ses soins, couronne dont on allume une bougie les quatre dimanches précédant Noël, balade contée, sapin choisi et décoré ensemble, chants de Noël qui résonnent dans la maisonnée, Saint Nicolas avec sa belle-famille et puis son père qui venait célébrer un Noël anticipé début décembre. Mais depuis qu’elle a repris une activité professionnelle et qui plus est depuis le décès de son père, elle n’a plus l’énergie de faire tout ça, elle ne parvient plus à se plonger dans l’ambiance de Noël. Elle s’en veut d’ailleurs parce que sa plus jeune fille aura peu goûté à cette magie de l’Avent contrairement à ses frères et soeur. Reste à étoiler ses yeux lors du réveillon, réunis tous les cinq. Ce sera bougies partout, sapin illuminé, jus de pomme chaud aux épices, chants de Noël, repas choisi ensemble. Elle tentera de cacher sa tristesse. Comme chaque année, elle regardera sans doute par la fenêtre en pensant à celles et ceux qui festoient en famille élargie et à celles et ceux qui sont seul·es, plus seul·es qu'elle encore. Son vide elle le remplira avec un peu de magie et l’amour qu’il y a entre elle et ses enfants.
Et puis la traversée sera faite pour cette année encore.
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unclavierasoi · 2 years
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Bien qu'ayant lu trop peu de romans de George Sand jusqu'à ce jour (je tenterai de remédier à cette lacune comme à tant d'autres) chaque fois que je croise ses mots, ils résonnent/raisonnent avec justesse.
“À mesure que je vis, je ne puis me refuser à reconnaître que les idées adoptées par la jeunesse, sur l'exclusive ardeur de l'amour, sur la possession absolue qu'il réclame, sur les droits éternels qu'il revendique, sont fausses ou tout du moins funestes. Toutes les théories devraient être admises et j'accorderais celle de la fidélité conjugale aux âmes d'exception. La majorité a d'autres besoins, d'autres puissances. A ceux-ci la liberté réciproque, la mutuelle tolérance, l'abjuration de tout égoïsme jaloux. A ceux-là de mystiques ardeurs, des feux longtemps couvés dans le silence, une longue et voluptueuse réserve. A d'autres enfin, le calme des anges, la chasteté fraternelle, une éternelle virginité. Toutes les âmes sont-elles semblables? Tous les hommes ont-ils les mêmes facultés? Les uns ne sont-ils pas nés pour l'austérité de la foi religieuse, les autres pour les langueurs de la volupté; d'autres pour les travaux et les luttes de la passion, d'autres enfin pour les rêveries vagues de la poésie? Rien n'est plus arbitraire que le sens du véritable amour. Tous les amours sont vrais, qu'ils soient fougueux ou paisibles, sensuels ou ascétiques, durables ou passagers, qu'ils mènent les hommes au suicide ou au plaisir.”
— George Sand, Lélia (1833)
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