is an idea about music & life. This idea is our home اين قافله عمر عجـب ميگذرد אדוני שפתי תפתח ופי ישיר תהילתך Musiques voyageuses, musiques simples et libres de couler les anciennes routes ou les nouvelles ... 千里之行,始于足下
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Cher Khayyam, hodje Omar, Combien je crois que l'ivresse que tu prophétises est bien l'amour, le vin que tu poétises la vie qui s'écoule, bien plus qu'une simple bouteille de jus de raisin fermentée, n'en déplaise au matérialisme... Et combien faut-il avoir goûté au jus du raisin ? ne serait-ce que pour avoir su de son corps apprivoiser la métaphore ... n'en déplaise au dématérialisme ... Et combien de fois cette vérité, dont le seul verdict est l'issue du résultat dans l'instant - présent sans cesse renouvelé - n'a-t-elle attisé le désir de se faire pétrifier dans un seul mot, une seule loi, une seule image ? (Ou non-image ?) Tant d'autres sujets similaires ... Dieu sait, Déesse sait, Qui sait ? combien semble prometteuse l'idée de la permaculture, par exemple, face à la dictature agro-chimique. Et pourtant, combien ne voudrai-je pas vivre sous une dictature permacultrice ... ! Car dans auncune de ces idées matraquées jusqu'à sassiété ni plus soif ne s'y trouverait-il : moi, ni tant d'autres moi, avec leurs visions du moment, leurs besoins portés jusqu'aux aspirations et inspirations du moment. Car ces idées, ces machines, à la stricte base, n'avaient-elles pas été forgées dans l'unique but de porter et préserver le moi sur cette belle terre ? --- Je redécouvre ce livre, "Samaquand" d'Amin Maalouf, 10 ans après. Tellement d'émotion maintenant à l'évocation désormais familière du nom de ces lieux, de ces personnages. Et la fin poignante (prophétique ?) du livre : "- Les Robaïyat sur le Titanic ! La fleur de l'Orient portée par le fleuron de l'Occident !" Sera-t-elle exorcisée un jour ?
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Stars talk (Les étoiles parlent)
Composition inspirée en 2014, dans la ville Soufi sacrée de Konya, en Anatolie. Lors d’un rassemblement pour l’une des fêtes célébrant le maître Mevlana Djalâl ed-din Rumî (Rumi en français).
Nous étions beaucoup de voyageur.se.s hébergé.e.s qq amis locaux. Une nuit, dans la pénombre d’une pièce au parquet de bois couvert du duvets s’enflant au rythme des inspires (et ronflements). Avec quatre ami.e.s nous en étions venus à échanger musicalement, après de longues discussions chuchotées autour de la lueur d’une bougie …
Ambiance détendue, magique, propice à la réceptivité et à au tissage d’invisibles dialogues … parfois une tête se relevait, souriante, nous faisant signe de continuer d’accompagner leurs songes …
Cette composition a depuis tissé progressivement son chemin, d’abord en Bulgarie, puis lors d’un concert en Iran. Puis au Portugal en 2019 en dédicace à une amie, avec cet enregistrement tiré d’une simple tablette au micro de mauvaise qualité. Après un passage au filtre anti-bruit, le son du Oud s’est retrouvé presque sonner comme guitare électrique doucement cristalline …
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Misirlou (greek traditional) improvised with friends
Petit concert en off, dans le cadre de la résidence artistique “Ethno Portugal 2019″ à Castelo de Vide : http://www.ethnoportugal.pedexumbo.com/en/
chant : Mata
violon : Javi
Guitare : Manu
Oud : Nico
Paroles :
Misirloú mou, i glikiá sou i matiá Flóga mou 'khi anápsi mes' stin kardhiá. Akh, ya khabíbi*, akh ya le-léli, akh, Ta dhio sou khíli stázoune méli, akh. Akh, Misirloú, mayikí, ksotikí omorfiá. Tréla tha mou 'rthi dhen ipoféro pia. Akh, tha se klépso més' ap' tin Arapiá. Mavromáta Misirloú mou trelí, I zoí mou allázi m' éna filí. Akh, ya khabíbi ena filáki, akh Ap' to glikó sou to stomatáki, akh.
--- Traduction française
Ma Missirlou, tes doux yeux Ont allumé une flamme dans mon cœur. Ah ya habibi*, ah ya lé-léli, ah, De tes deux lèvres coule du miel, ah. Ah, Missirlou, beauté magique, féerique. Ça va me rendre fou, je n'en peux plus. Ah, je vais te dérober en Arabie. Ma folle Missirlou aux yeux noirs, Ma vie change en un baiser. Ah ya habibi, un petit baiser, ah De ta petite bouche sucrée, ah.
--- Grec
Μισιρλού μου, η γλυκιά σου η ματιά Φλόγα μου 'χει ανάψει μες στην καρδιά. Αχ, για χαμπίμπι, αχ, για λε-λέλι, αχ, Τα δυο σου χείλη στάζουνε μέλι, αχ. Αχ, Μισιρλού, μαγική, ξωτική ομορφιά. Τρέλα θα μου 'ρθει, δεν υποφέρω πια. Αχ, θα σε κλέψω μέσ' απ' την Αραπιά. Μαυρομάτα Μισιρλού μου τρελή, Η ζωή μου αλλάζει μ' ένα φιλί. Αχ, για χαμπίμπι* ενα φιλάκι, άχ Απ' το γλυκό σου το στοματάκι, αχ
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Trailer des Contes au fils de l’eau (2018) à la Médiathèque de l’institut français d’Istanbul)
Chanson : “Yağmur Yağar Taş Üstüne”
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Cançao da Beira Baixa (Portugal)
When I was small, just born Even not opening my eyes,
it was already to see you ...
... When I am already quite old, about to die Come to my eyes, without life, they are to see you ...
---
Quando eu era pequenina Quando eu era pequenina
Acabado de nascer Acabado de nascer.
Inda mal abria os olhos Inda mal abria os olhos Já era para te ver
... Acabado de nascer
Quando eu já for velhinha Quando eu já for velhinha
Acabado de morrer Acabado de morrer.
Olha bem para os meus olhos Olha bem para os meus olhos
Sem vida são p'ra te ver... Acabados de morrer.
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N'est-ce pas votre respiration qui a érigé et fortifié votre squelette ? Et n'est-ce pas un rêve qu'aucun d'entre vous ne se souvient d'avoir rêvé, qui a bâti votre ville et fabriqué tout ce qui s'y trouve ?
Khalil Gibran - Le prophète
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Ne demande jamais ton chemin à quelqu’un qui le connaît. Tu risquerais de ne pas te perdre.
tradition hassidique -
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Introduction of Dynamic Yunnan 云南映像介绍
With interview and subtiles in english
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“雲南映像”歌舞表演~太陽
Le SOLEIL - Dynamic Yunnan - Yang Liping
Danses et chants du peuple YI
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“雲南映像” 歌舞表演
Danse du Paon, extrait du spectacle “Dynamic YunNan”, de Yang Liping 楊麗萍
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雲南 Yun Nan music (China)
Video from “Tou Shi”
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... " Les mots : ces essences... profondément macérées et marinées dans la noire confiture des siècles... étoiles dans le pétrole..."
“Ce n’est pas le cierge qui fait la flamme,c’est la flamme qui a fait le cierge”
"Il n’y a pour les choses et pour les poèmes qu’une seule manière d’être nouveaux, c’est d’être vrais et qu’une seule manière d’être jeunes, c’est d’être éternels."
"Les mots ne sont que les fragments découpés d’un ensemble qui leur est antérieur."
(P. Claudel, Positions et propositions).
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Sun Wu Kong 孙悟空 - Le ROI SINGE
Une des légendes des plus épiques de l’histoire de la Chine. Des contes d’inspiration Bouddhistes, mais ou les gentils moines ne sont pas forcément les plus sages ...
2 - La Sorcière et le Roi des Singes
Le Roi des singes se montra si orgueilleux et fit tant de bêtises que le divin Bouddha lui-même le mit en prison.
Il y serait resté longtemps si le moine Tripitaka ne l'avait délivré. Celui-ci partait en pèlerinage vers les Indes avec son serviteur Pourceau, pour en ramener des livres sacrés de grande importance.

Bouddha accepta que le Roi des singes l'accompagne, mais il lui entoura la tête d’un bandeau de fer afin de le rendre obéissant. Il suffisait que Tripitaka récite une formule magique pour que le bandeau se resserre et que le singe souffre d'irrésistibles douleurs.
Ils allaient donc, tous les trois, d'un bon pas, franchissant les monts, passant fleuves et rivières sur des ponts fragiles jetés par dessus les eaux. Tripitaka marchait en tête, un saint homme, mais si peureux qu'il craignait jusqu'aux battements d'ailes d'un papillon.
Pourceau suivait, c'était un ancien démon mangeur de chair humaine. Repenti, devenu végétarien, il avait juré à Tripitaka de ne plus jamais goûter aucune espèce de viande. Pour cette raison, la faim le tenaillait sans cesse. Il avait un gros ventre et un groin au milieu du visage à la place du nez.
À ses côtés gambadait le Roi des singes, attentif aux dangers que pouvait courir le moine pèlerin, armé de son bâton magique aux extrémités garnies d'or, volé jadis au souverain de la mer Orientale Ce gourdin pouvait aisément changer de forme, il le portait transformé en aiguille, coincée par ses poils derrière l'oreille droite.
Ce soir-là, le trio traversait une région déserte et inquiétante. De lourds nuages noirs traînaient dans le ciel à basse altitude. Le singe les regardait d'un air méfiant :
- Ce lieu me semble dangereux, fit-il.
À ces mots, le moine se mit à trembler. Le singe ne pensait pas si bien dire. Comme un des nuages approchait encore, il s'élança vers lui, son bâton à la main. Le nuage s’enfuit. Pourceau éclata pourtant d'un rire moqueur :
- Voilà que tu menaces les nuages, à présent, dit-il.
- Est-ce bien un nuage ? répondit le Roi.
- J'ai faim, déclara l'ancien mangeur de chair humaine.
Le Roi des singes haussa les épaules. Il proposa à ses compagnons d'aller chercher pour eux quelque nourriture dans les environs.
- Ne parlez à personne jusqu'à mon retour, ajouta-t-il, ne mangez rien de ce qu'on pouffait vous proposer, prenez bien garde à vous.Il traça à l'aide de son bâton magique un cercle autour du moine et de Pourceau.
- Et ne sortez surtout pas de ce cercle protecteur dont j'ai appris le secret chez mon ancien Maître, le vénérable patriarche Souboudhi.
Sur ce, il s'en alla. Pendant ce temps, le nuage noir avait glissé en hâte vers la montagne où vivait une terrible sorcière, maîtresse des démons-animaux. Le nuage était d'ailleurs lui-même un démon-loup, déguisé.
- Maîtresse, maîtresse, cria le loup-nuage, trois voyageurs sont de passage : le moine Tripitaka, Pourceau, et le Roi des singes.
La sorcière dressa la tête. Elle craignait le Roi des singes, mais elle avait bien envie de dévorer le moine.
- Merci, démon-loup, dit-elle en ricanant, ils tombent bien ceux-là : j'ai justement promis à ma vieille amie, la fée Crapaud, de lui faire goûter de la viande de moine.
Sur ce, elle s'envola, elle aussi sous forme de nuage. Flottant dans le ciel, elle aperçut bientôt Tripitaka et Pourceau dans leur cercle magique. Un instant lui suffit pour trouver le moyen de les en faire sortir.
C'est ainsi que les pèlerins virent avancer vers eux une jeune villageoise, portant un panier empli de petits pains odorants. Pourceau en eut aussitôt la tête troublée.
- Vous semblez avoir faim, saints hommes, fit la jeune fille d'une douce voix. Puis-je vous proposer cette modeste offrande ?
L'odeur des petits pains l'enivrait, Pourceau ne put résister, il franchit le cercle magique, les bras tendus. Le moine hésita, puis le suivit. La sorcière allait se jeter sur eux lorsque soudain parut le Roi des singes. Il comprit aussitôt le piège, s'élança, bâton brandi, et frappa ! La sorcière poussa un cri de rage, elle eut juste le temps de quitter le corps de la jeune fille qui tombait à terre.
- Malheureux ! s'exclama le moine. Qu'as-tu fait là ?
- Elle nous offrait de si bons petits pains, ajouta Pourceau en gémissant.
Sans même les écouter, le Roi des singes était déjà reparti à la poursuite de la sorcière dans le ciel.
Mais il eut beau chercher, elle avait disparu.

Oh, pas bien loin. Tandis qu'il bousculait les nuages des environs qui auraient pu lui servir de cachette, la mauvaise revenait déjà vers le moine, changée en vieille femme à la figure triste :
- Voyageurs, soupira-t-elle, je cherche mon enfant, ne l'auriez-vous pas rencontrée ?
Elle fit alors semblant d'apercevoir la fausse jeune fille étendue sur le sol, poussa un grand cri et se laissa tomber près d'elle en sanglotant.
Tripitaka, trompé, lui demanda pardon, s'accusa de ne pas avoir surveillé le singe, un compagnon trop emporté, trop violent..
- Venez avec moi, fit la vieille en pleurs, allons au moins chercher un cercueil pour ma fille.
Ils allaient la suivre, lorsque le Roi des singes réapparut, bien à propos. À nouveau il réagit. Son bâton magique jeta la fausse vieille au sol tandis que la sorcière fuyait une nouvelle fois sous forme de fumée noire.
- Malheureux ! répéta le moine : tu as tué la mère après la fille
- Mais non, répliqua le Roi des singes, on vous trompe ! Réfléchissez, comment deux femmes pouvaient se trouver seules dans cet endroit désert ?
Pourceau l'approuva, mais le moine ne voulut rien entendre, trop bon pour penser à de tels artifices.
- Veille, Pourceau, dit le singe, je repars à la chasse aux démons. Il faut absolument les mettre hors d'état de nuire.
Dès son départ, la sorcière se transforma en vieillard pour se présenter encore aux pèlerins. Une troisième fois surgit le Roi des singes. Il veillait, et brandit son bâton. Mais le moine bondit sur lui, l'empêcha de frapper en lui saisissant les bras :
- Arrête cria-t-il. Veux-tu commettre un troisième crime ?
En hâte, il lança la formule magique. Aussitôt, le ban deau porté par le singe se resserra sur ses tempes. Le singe hurla de douleur, tomba à terre, désarmé, inoffensif.
Dans le corps du vieillard, la sorcière riait sous cape. Elle fit surgir dans les airs une écharpe de soie portant une inscription :
« La religion interdit le meurtre. Bouddha l'ordonne : chasse le meurtrier »
Le moine lut et commanda :
- Va-t'en, Roi des singes, je n'ai pas su t'apprendre le respect de la vie humaine. Pars, fuis au loin.
Le singe obéit, et s'en fut, grimaçant, se tenant la tête des deux mains. Pourceau le regarda s'éloigner avec regret, mais il n'osa rien dire.
- Venez, fit alors le vieillard, le temple est proche, nous trouverons là des cercueils pour mon épouse et pour ma pauvre fille.
Les pèlerins le suivirent ; bientôt, ils virent un mur rouge entre les arbres. C'était le temple. Ils entrèrent tous les trois dans une vaste salle et s'arrêtèrent devant une rangée de statues représentant Bouddha.
- Prions, fit le moine
À ce moment, le vieillard s'évanouit dans les airs, mais alors, le plus gros des Bouddha éclata de rire :
- Est-il bête ce Tripitaka ! Il ne sait même pas distinguer le vrai du faux. Attrapez-les tous les deux !
Aussitôt les statues s'animèrent, redevenant des démons-animaux. Le moine, épouvanté, et Pourceau, incapable de se défendre en raison de la grosseur de son ventre furent tous deux ligotés et transportés dans la demeure de la sorcière.
Celle-ci dansait de joie :
— Je vous invite tous au festin ! cria-t-elle aux démons-loups, panthères, ours et tigres. Mais d'abord, allez me chercher mon amie la fée Crapaud.
Celle-ci ne tarda pas à se présenter, horrible, repoussante, plus laide encore que la sorcière, avec son visage vis-
queux et boursouflé, son nez en forme de courgette.
— Hi, hi ! se réjouit-elle. Je vois qu'on prepare le feu. Je t'avoue, ma sorcière chérie, que je vais manger du moine pour la première fois de ma vie...
La sorcière se réjouit :
— Tu verras, c'est très bon...
Puis elle entreprit de raconter à son invitée comment elle avait capturé Tripitaka. Elle lui dévoila ses ruses, se transforma pour elle en jeune fille, en vieille, en vieillard... Les deux horribles créatures riaient, riaient..
Le moine, épouvanté, croyait vivre un mauvais rêve.
Il dit à la sorcière :
— Je vous ai sauvé la vie, maintenant sauvez la mienne, ou au moins celle de mon compagnon.
La sorcière se moqua de lui :
— Vous plaisantez, moine ! Un démon n'est jamais charitable. Non, on va vous dévorer, un point c'est tout
— Hélas, répondit Tnpitaka, j'aurais dû écouter mon bon ami, le Roi des singes.
— Maître ! Je suis là !
Et voilà que l'horrible fée Crapaud disparut, pour laisser place au singe bondissant et brandissant son gourdin !
Déjà, les démons-animaux réagissaient pour défendre leur maîtresse. Ils étaient nombreux, il en sortait de partout !
- À moi ! cria le singe.
Et les quatre-vingt-quatre mille poils de son corps se transformèrent comme d'habitude en autant de petits singes, lestes et bien armés.
- En avant ! Pas de quartier
Les démons tombèrent, l'un après l’autre, la sorcière voulut fuir, mais un grand coup sur la tête la fendit en deux.
Elle mourut, et pour de bon.
Le Roi des singes délivra ses compagnons.
- Qu'as-tu, lui demanda le moine, ton visage est douloureux comme si tu avais une grosse colique ?
- C'est le bandeau qui me serre toujours, gémit le singe.
Tripitaka s'empressa de prononcer la formule libératrice. Soulagé, le macaque fit une triple gambade en signe de satisfaction. Puis il raconta comment il avait enfermé la vraie fée Crapaud dans un puits profond pour prendre sa place.
- Tout est bien qui finit bien, dit le moine. Repartons vers les Indes.
- J'ai faim, répliqua Pourceau.
- L'un n'empêche pas l'autre, fit le Roi des singes avec beaucoup de sagesse.
Après bien d'autres aventures, les pèlerins ramenèrent les livres sacres en Chine ; le divin Bouddha les récompensa :
Pourceau fut nommé « nettoyeur des Autels », c'est lui qui dévorait les offrandes faites à la divinité par ses innombrables fidèles. Le moine Tripikata devint immortel, le Roi des singes
aussi, à son immense satisfaction :
- J'ai fait beaucoup de bêtises dans ma vie, déclara-t-il, je promets d être sage et modeste à l'avenir.
- Attention, répondit le divin Bouddha avec un sourire :
l'avenir va être long pour toi...

extrait de “Contes traditionnels de Chine” de Bertrand Solet chez MILAN
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Sun Wu Kong 孙悟空 - Le ROI SINGE
Une des légendes des plus épiques de l’histoire de la Chine, écrite par Wu Cheng'en (v. 1500-v. 1582). Le roi singe, appelé Sun Wu Kong 孙悟空 , et son analogue japonais : San Go Ku (qui donna ensuite l’animation japonaise “Dragon Ball”).
Voici comment tout a commencé ...

1 - La naissance du Roi des Singes
Il était une montagne au milieu de l’océan, appelée la montagne des fleurs et des fruits. Au sommet se dressait une pierre qui, un beau jour, prit la forme d’un oeuf. A son tour, l’oeuf se transforma en singe. Un singe tout à fait ordinaire en apparence.
Il remua pieds et mains pour s’assurer qu’il était bien vivant et ses yeux lancèrent vers les cieux un éclair si puissant que l’empereur de Jade, le maître suprême, vit cette lumière briller un instant.
- Qu’est-ce donc ? Demanda-t-il ?
Deux de ses capitaines s’empressèrent d’ouvrir la porte du Sud. L’un s’appelait Oeil et l’autre Oreille. Ils dirent ensemble :
- Votre divinité, il ne s’agit que d’une créature d’en bas qui vient de naître
- Bah, fit l’empereur, en ce cas, cela n’a aucune importance.

Le singe né de l’oeuf sauta de sa pierre, se gratta des deux mains le derrière et le dessous des bras, puis se mit à explorer les environs, goûtant aux fruits des arbres, à l’eau fraîche des sources …
Il rencontra des animaux de différentes espèces, dangereux ou inoffensifs : puces, tigres, serpents, daims, loups. Et aussi toute une bande d’autres singes qui le saluèrent, l’examinèrent curieusement sur toutes les coutures, avant de le suivre partout, imitant chacun de ses gestes avec un plaisir évident.
Le soir même, la bande arriva jusqu’à une cascade tombant de la montagne à grad bruit.
- Attention, hurlèrent les singes : l’eau mouille !
Le nouveau-né traversa la cascade sans hésiter. Derrière, il trouva une belle maison de pierre, pleine de meubles (des lits, des coffres) et aussi de vaisselles (des bols, des marmites) …
La maison s’appelait : grotte du Rideau d’eau de la Terre bénie. L’endroit lui plut; il retourna chercher ses compagnons.
- suivez-moi !
- l’eau mouille, l’eau mouille !
- je vous dit de me suivre.
Ils finirent par obéir, passèrent sous la cascade avec de petits cris et se mirent à gambader de joie en voyant la maison et tout ce qu’elle contenait.
- On joue ! On joue ! crièrent-ils.
Et les voilà qui sautent sur les lits, renversant les coffres, se lançant à la tête cuillères en bois et bols de porcelaine.
- Arrêtez-vous ! Ordonna le singe né de l’oeuf, vous allez tout casser ! Approchez plutôt !
les singes s’installèrent autour de lui, attentifs à ses paroles.
- Il vous faut un roi, qui vous empêche de faire des bêtises. Voulez-vous que je sois votre roi ?
- Oui ! Oui! Bravo !
L’idée plût. Toute la bande approuva en faisant des cabrioles, l’une après l’autre, sans s’arrêter.
- Longue vie à notre roi ! Longue vie !
Le Roi des singes se redressa de toute sa taille, empli de fierté. Ainsi débuta son existence, dans la joie et l’insouciance. Trois cents années passèrent, et puis, un jour, les singes trouvèrent leur souverain assis sur un tronc d’arbre, le visage crispé, les yeux emplis de tristesse.

- Grand roi, qu’as-tu ? Dis-le-nous, grand roi.
- Je m’interroge, mes amis, je me pose des questions sur l’avenir.
Les singes se moquèrent:
- Nous vivons, grand roi, cela suffit ! Nous n’avons ni chagrin, ni ennui, aucun souverain ne nous menace, la terre nous offre de quoi manger et boire. Toi tu nous a trouvé en plus une belle maison où dormir …
- Je sais. Mais n’oubliez pas que la mort nous guette. Elle nous prendra tous un jour, et tout sera fini.
A ces mots, les singes se mirent à pleurer ensemble à gros sanglots, les visages cachés dans leurs mains.
- Malheur, malheur, gémirent-ils, nous n’avions pas pensé à ça.
L’un d’entre eux dit en reniflant:
- Grand roi, en dehors du divin Bouddha, il n’y a que les dieux et les immortels qui vivent autant que les fleuves et les montagnes …
Le Roi des singes releva brusquement la tête:
- Tu as raison, fit-il, et tu me rends l’espoir ! Mois aussi, je veux être immortel ! Je vais partir dès demain à travers le monde, chercher le moyen de le devenir.
Les singes furent artistes par cette dérision, mais organisèrent pourtant, le soir même, un grand banquet d’adieu, arrosé de vin de palme.
A l’aube, tandis que tous dormaient, le Roi des singes quitta sa montagne et embarqua sur un radeau vers la terre des humains.
Il brava les bêtes féroces et des hommes qui ne valaient guère mieux. Ses recherches durèrent neuf ans. Partout il demandait :
- Je recherche l’immortalité. Qui peut m’indiquer la voie à suivre ?
Personne ne savait quoi répondre.
Un jour, il vit des gens au bord d’une rivière. Il imita le rugissement du tigre pour les faire fuir, car il voulait passer de l’autre côté de l’eau sans qu’on cherche à la capturer.
Tous partirent en courant, sauf un bûcheron, vers qui le Roi des singes avança pour lui poser sa question habituelle.
- Tu cherches l’immortalité, macaque, répondit le bûcheron. Va donc rendre visite à un saint homme qui vit un peu plus loin dans une grotte qu’on appelle grotte des Trois Etoiles et de la Lune déclinante. Prends ces vêtements, le vénérable Maître ne serait peut-être pas heureux de te voir arriver tout nu.
Le Roi des singes remercia chaleureusement, s’habilla et partit vers la grotte. En chemin, il pensa que chemise et pantalons étaient plus gênants qu’autre chose, et il les jeta dans un buisson.
Devant la porte en bois de la grotte, se tenait un jeune homme dont le visage s’éclaircit en voyant le singe arriver:
- Sois le bienvenu, dit-il. Nous étions tranquillement en train de travailler lorsque le Maître m’a dit d’aller dehors et de t’accueillir. Je n’ai pas attendu longtemps.
Le Roi des singes approuva de la tête, pensant que sa visite s’annonçait bien.
-Entre !
Le Maître se nommait patriarche Souboudhi. Il était assis par terre, entouré de nombreux élèves.
- Que veux-tu ? Demanda-t-il en jetant un regard perçant au nouveau venu qui lui faisait une profonde révérence, accompagnée de trois battements du front sur le sol.
- Je suis en quête de l’immortalité, dit le singe en se redressant.
- Rien que ça … Bon. Et d’où viens-tu ?
- De la montagne des Fleurs et des Fruits.
A ces mots, le Maître devint rouge de colère:
- Va-t’en d’ici ! Je n’ai rien à faire avec un menteur ! La montagne dont tu me parles est au milieu d’un océan qu’un singe ne peut franchir.
Le Roi des singes expliqua humblement l’histoire de sa naissance à partir d’une pierre et d’un oeuf. Le Maître comprit alors qu’il n’était pas un singe ordinaire. Il lui permit de rester parmi ses disciples, et lui donna un nom:
- Tu es petit, et même laid. Mais tes yeux brillent et tu veux savoir. Tu t’appelleras “conscient d’être vide”.
Le Roi des singes bondit de joie, en poussant des cris, content d’avoir un nom officiel; il dansa sur place, salua maladroitement tout le monde. Le Maître se mit à rire:
- Tu as beaucoup de choses à apprendre, on va commencer par les plus simples.

Et c’est ainsi que le singe apprit à avancer, à reculer, à balayer, à saluer selon le rang de chacun, à puiser de l’eau, à couper le bois, à brûler de l’encens devant les tablettes sacrées …
Puis les choses se compliquèrent. Le Roi des singes sut comment marcher sans avoir d’ombre, entrer dans l’eau sans se mouiller, et dans le feu sans se brûler …
- Tu dois éviter les Trois Calamités, expliquait le Maître vénérable: la Foudre, le Feu, le Vent … Mais tu ne pourras apprendre le secret de l’immortalité que lorsque tu sauras te libérer de tes désirs et respecter la vie, sous toutes ses formes.
La vie est sacrée.
Le Roi des singes approuvait, sans tout comprendre encore, mais heureux de se transformer de si belle façon.
L’apprentissage dura vingt-ans; après tout ce temps, “conscient d’être vide” possédait quatre-vingt-quatre mille poils sur son corps, prêts à le transformer en n’importe quoi. Il connaissait par coeur les formules magiques nécessaires pour réaliser les soixante-douze métamorphoses essentielles. Il savait faire du trapèze sur les nuages, ainsi que le grand saut périlleux, capable de le transporter en un instant à des milliers de lis de distance.
Ce qui n’est par rien, quand on sait qu’un li vaut plus de la moitié d’un kilomètre.
Comme on le voit, le Roi des singes avançait d’un bon pas sur la voie des connaissances, ce qui le rendait orgueilleux. Parfois, le patriarche le punissait pour cela, frappant de la règle sur ses doigts ou sur ses fesses rouges. Le Roi des singes n’en restait pas moins joyeux, aimant rire et faire de bonnes farces.
C’est ainsi qu’un matin, il se transforma en arbre pour distraire les autres élèves.
Le Maître vénérable ne vit pas cette transformation d’un bon oeil et décida:
- Il te faut nous quitter maintenant, aller dans le monde, acquérir un peu de sérieux, de modestie et d’expérience.
Le Roi des singes comprit que son Maître avait raison. Il jeta un dernier coup d’oeil sur la grotte des Trois Etoiles et de la Lune déclinante, salua chacun avec respect, puis fit son grand saut périlleux magique pour disparaître dans les airs.
Ses aventures allaient bientôt commencer …

extrait de “Contes traditionnels de Chine” de Bertrand Solet chez MILAN
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La légende de Su Dongpo 蘇東坡 et des éventails de Hangzhou
( à retrouver dans : https://www.amazon.fr/Contes-chinois-Le-Bouvier-Tisserande/dp/2211064094)
Su Dongpo venait d'être nommé magistrat à Hangzhou. Depuis que cette nouvelle s'était répandue, chaque jour, les gens s'attroupaient devant la porte du Yamen dans l'espoir de voir l'affiche rouge où serait inscrite la date de son arrivée, et d'entendre les trois coups de canon qui salueraient Su Dongpo au moment où il monterait sur l'estrade du tribunal...
Mais, ils avaient attendu en vain plusieurs jours de suite. Un jour, deux homme se querellèrent puis se précipitèrent vers le Yamen, ils frappèrent avec force le tambour placé devant la porte, criant qu'ils voulaient porter plainte en justice, un huissier les apostropha :
- Le Seigneur n'est pas encore arrivé, revenez dans deux jours!
Fous de colère, les deux hommes persistaient à vouloir forcer l'entrée du Yamen, en repoussant le gardien. A ce moment-là, un homme barbu au visage basané, une coiffure de tissu sur la tête, portant une robe de taoïste, assis à califourchon sur un âne, apparut devant le mur-écran du Yamen. Il criait :
- Laissez-moi passer, je suis en retard.
Le petit âne traversait la foule, avançant tout droit vers la cour du Yamen, l'huissier n'eut pas le temps de le rattraper par la queue, et l'homme sur sa monture entra dans la cour. L'homme attacha l'âne sur un pilier de la galerie, monta dans la salle et, en quelques pas, alla se placer au milieu sur le fauteuil recouvert d'une peau de tigre.

A cette vue, un garde du Yamen, le considérant comme un fou, courut vers lui en vociférant :
- Ne sais-tu pas que c'est la place du Seigneur juge, on te tuera si tu oses t'asseoir sur ce siège.
L'homme éclata de rire en l'écoutant parler ainsi.
- Y aurait-il quelqu'un de si méchant!
- Bien sûr, répondit le gardien, cette place est réservée à celui qui est digne d'avoir un sceau en or.
- Un sceau en or, mais j'en ai un, et l'homme sortit de sa poche un sceau en or éblouissant et le mit sur la table.
Frappé de stupeur, le garde resta bouche bée, puis il finit par réaliser qu'il avait devant lui Su Dongpo, le nouveau magistrat de Hangzhou.
Su Dongpo n'avait plus le temps de suivre le cérémonial prescrit ni de faire tirer les trois coups de canon; dès qu'il fut entré dans la cour de justice, il se mit à tenir audience. Il demanda à l'huissier de laisser entrer les deux hommes qui se querellaient.
Quand ils comparurent, Su Dongpo frappa la table avec son maillet de bois, il les interrogea :
- Quels sont vos noms, qui est le plaignant?
Ils s'agenouillèrent sous l'estrade, et cognèrent leur tête contre terre.
- C'est moi le plaignant, dit l'un, je m'appelle Li Xiaoyi.
- Je m'appelle Hong Amao, dit l'autre.
- Li Xiaoyi, demanda le juge, pour quelle raison portes-tu plainte contre Hong Amao.
- Je suis un homme de peine, dit Li Xiaoyi, j'avais fait de petites économies, dix taëls d'argent; il y a deux mois, je les ai prêtés à Hong Amao. Nous étions de bons voisins, j'étais d'accord pour ne pas exiger d'intérêts, à condition qu'il me les rende dès que j'en aurais besoin. Maintenant, j'ai trouvé une jeune fille qui me convient, j'ai besoin de l'argent pour me marier, et non seulement il ne veut pas me rendre mon argent, mais il m'a frappé.
Su Dongpo se tourna vers Hong Amao et lui demanda :
- Pourquoi ne lui rembourses-tu pas ta dette, et le bats-tu par-dessus le marché? Hong Amao s'empressa de se cogner la tête contre terre et murmura :
- Mon Seigneur, je suis un petit marchand, j'ai acheté des éventails à l'approche de l'été, j'étais loin de penser qu'il ferait encore frais après la fête de la mi-Mai; on porte encore des robes doublées, qui donc voudrait acheter mes éventails! En outre, ces jours-ci, il a plu et, les éventails ont moisi. Je suis vraiment incapable de lui rembourser l'argent. Comme il m'a insulté, et m'a saisi par ma veste, cela m'a mis en rage, et je lui ai donné un coup de poing sur la tête; je ne l'ai pas fait exprès.
En entendant cela, Su Dongpo fronça les sourcils et dit :
Li Xiaoyi a besoin de l'argent pour se marier, Hong Amao doit lui payer sa dette.
A l'entendre, Hong Amao se lamenta:
- Ah! mon Seigneur, je suis vraiment à court d'argent.
Su Dongpo tout en caressant sa barbe reprit:
- Hong Amao a subi une perte d'argent, il est dans l'embarras. Li Xiaoyi doit chercher un autre moyen pour résoudre le problème de l'argent pour son mariage.
En entendant cela, Li Xiaoyi se plaignit aussi:
- Mon grand Seigneur, ce n'est pas facile pour moi d'économiser dix taëls d'argent! Su Dongpo éclata de rire et dit:
- Soyez patients. Hong Amao rentre maintenant chez toi et rapporte-moi vingt éventails moisis; la cause est entendue.
Fou de joie, Hong Amao s'empressa de s'agenouiller et de se cogner la tête contre terre pour saluer le juge. Puis il se leva et courut à la maison; il en ramena vingt éventails qu'il donna à Su Dongpo.
Su Dongpo étala les éventails un à un sur le bureau, écrasa de l'encre, puis y trempa le pinceau et se mit à tracer, en utilisant les taches de moisi les plus grandes, des paysages en miniature évoquant des sites de montagnes, et avec les taches moins grandes, des fleurs de Mei en compagnie du sapin et du bambou, ce qu'on appelle "les trois amis de l'hiver".

Su Dongpo eut vite terminé; il donna alors dix éventails à Li Xiaoyi en lui recommandant:
- Tu peux compter régler les frais de ton mariage avec ces dix éventails; tu les emporteras dans la rue et tu crieras:
"éventails peints par Su Dongpo, un taël d'argent chacun", tu les vendras sur le champ. Su Dongpo donna les dix autres à Hong Amao en lui disant:
- Tu iras les vendre dans la rue, et tu en tireras dix taëls d'argent comme capital, tu entreprendras alors un autre genre de commerce.
Tous les deux le saluèrent bien bas et sans grande confiance, ils prirent chacun leurs éventails. Mais, à peine eurent-ils crié deux fois à l'improviste leur marchandise à vendre que les vingt éventails furent enlevés rapidement. Tout heureux, ils rentrèrent chacun chez eux avec leur argent.
Depuis lors l'histoire du litige jugé par Su Dongpo s'est répandue parmi la population. Autrefois, on ne confectionnait que deux sortes d'éventails à Hangzhou, des noirs et des blancs; après que Su Dongpo eut exécuté des dessins sur les éventails, les artisans l'imitèrent.
Les uns dessinaient des fleurs, des oiseaux, des personnages et des paysages, les autres calligraphiaient des poésies. Tout cela embellissait les éventails. Ces éventails dessinés ont un double usage, ils permettent de s'éventer, mais aussi d'admirer la peinture, aussi sont-ils bien accueillis par les clients. C'est pourquoi, l'usage s'en est conservé de la Dynastie des Song du Nord jusqu'à aujourd'hui.
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LA GOUTTE DE MIEL - THE DROP OF HONEY (D’après le conte arménien du poète Hovhannès Toumanian)
(FR)
Dans un village, un homme avait ouvert un petit magasin d'alimentation. Ses affaires marchaient bien car c'était la seule épicerie du village. Un beau matin, la porte du magasin s'ouvre.
C'est le berger d'un village voisin, accompagné de son chien. Il tient à la main son grand bâton.
"Bonjour mon ami, je voudrais un peu de miel".
Le berger tend un petit pot. D'une main l'épicier s'en saisit et de l'autre, il plonge sa louche dans le tonneau de miel.
Une goutte de miel s'échappe de la louche et aussitôt, une mouche qui rôdait, s'élance en piqué sur cette goutte...
Le chat de l'épicier qui ne dormait que d'un oeil, bondit sur la mouche... et d'un coup de patte écrase la malheureuse dans le miel.

Le chien avait tout vu et en ennemi héréditaire du chat se met à gronder. Le chat sort ses griffes, le chien s'avance et se jette sur le chat qui s'écroule.
L'épicier à la vue de son chat inanimé, s'écrie : "espèce de sale brute!" et aveuglé par la colère, il se précipite sur le chien et l'assomme à grands coups de louche.
Le berger fou de rage et de chagrin hurle : "Sauvage, tu as massacré mon seul ami, mon gagne-pain. Sois maudit toi et les tiens!" Et il saisit l'épicier à la gorge tandis que celui ci crie : "au secours, à l'assassin!"
Trop tard. Le berger l'a étranglé !
Et le corps de l'épicier s'affale sur celui du chien, affalé sur celui du chat, cachant la mouche noyée dans le miel!
En entendant les cris, les villageois se sont précipités à l'épicerie. "Quelle honte, venir tuer les gens dans leur propre boutique!”. Ils se saisissent du berger et le rouent de coups.
La nouvelle de la mort du berger est arrivée dans le village voisin. Les habitants armés de pierres, de pelles, de pioches, de pics, organisent la riposte. A la nuit tombée, ils entrent dans les maisons du village de l'épicier et frappent, saccagent, incendient tout sur leur passage.
Les autres leur rendent la pareille. Des deux villages et de leurs habitants ne restent que cadavres, cendres et désolation.
La région toute entière se mobilise au nom de la JUSTICE et de la LIBERTE. Et c'est la guerre dans tout le pays, une guerre terrible et meurtrière.
Il y a des morts, encore des morts, beaucoup de morts. Et encore aujourd'hui, ceux qui ont survécu par miracle se demandent encore :
- comment, pourquoi tout ça a commencé..... ???

D’après le conte arménien du poète Hovhannès Toumanian. Un conte philosophique, proposé ici dans une adaptation poétique, où une simple goutte de miel se trouve à l’origine de conflits de plus en plus larges…
Une métaphore de l’absurdité de la guerre dans son engrenage, emblématique de la triste histoire du monde, trop souvent mis à mal par la folie des hommes. Et un message de paix.
voir aussi :
http://minouchig.canalblog.com/archives/2004/06/23/2141794.html
http://editions-cipango.com/2015/11/17/la-goutte-de-miel/
(EN)
On a warm afternoon, on the second floor of a splendid palace that overlooked the market place of the city, sat a king and his minister. While the king was eating some puffed rice on honey, he looked over his land with satisfaction. What a prosperous city he ruled. What a magnificent city
As he was daydreaming, a little drop if honey dripped from his puffed rice onto the window ledge.
The minister was about to call a servant to wipe up the honey, when the king waved a hand to stop him. “Don’t bother, it’s only a little drop of honey, it’s not our problem.”
The minister watched the drop of honey slowly trickle down the window ledge and land on the street below.
Soon, a buzzing fly landed on the sweet drop of honey.
A nearby lizard shot out its long tongue and caught the fly.
The lizard was taken by surprise when a cat leapt on it.
The cat was pounced on by its worst enemy the dog that had broken free from its chain.
Meeowing and barking erupted from the street below the King and his minister. The minister was about to call a servant to go and deal with the brawling cat and dog when the king said, ”Relax, the cat and dog belong to the market people. We shouldn’t interfere. It’s not our problem.”
The cat’s owner was horrified to see her cat being attacked by the big bully of a dog and started whacking the dog with her broom. The dog’s owner was horrified to see her dog being attacked by the big bully of a cat and started whacking the cat with her broom.
Soon, people started coming out from their stalls and houses to see what all the screaming and shouting was about. Seeing their friend’s cat being attacked, they joined in berating the dog and its owner. Others, seeing their friend’s dog being attacked by the cat, also joined in. Very quickly, the shouting became violent and a fight broke out in the street.
The worried minister turned to the King but his only comment was, “Not our problem. Here, have some more puffed rice and honey.” The king and his adviser ate as they watched the fray below.
Soon the police were called in to break up the fight, but the people were so angry, each side convinced that they were right, (right about what, they couldn’t remember). They started attacking the policemen. The fight rapidly broke out into a full scale riot.
The king eyed the minister and said, “I know what you are thinking, but the army will handle it. Besides, this is not out problem.”
The riot swiftly escalated into a civil war with looting and destruction all over the city. Buildings were set alight and by nightfall, the magnificent city was reduced to a pile of smoking ashes. The king and his minister stood spellbound, rooted to the spot where they had been watching all day. Their mouths were hanging open in horror.
“Oh…” said the king quietly, “maybe the little drop of honey WAS our problem.”
Seen on : http://storywise.com.sg/storytelling/a-little-drop-of-honey/
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A nice souvenir from Sofia, in “Canapé Hostel”, November 2014, and a surprising time with Alex from Canada, playing Mandoline, where music just expressed by itself. Another example of people you meet by music before talks.
Nice place to stay in Sofia by the way ... ;)
http://www.canapeconnection.com/
http://www.thebalkanbackpacker.com/hostels/canape-connection-hostel-sofia/
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