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Andreï Tarkovski interview
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Pavel Ivanovitch fut complètement de cet avis et ajouta que rien n'égalait la solitude quand l'homme pouvait jouir de la nature et lire de beaux livres.
Les Âmes mortes, Nicolas Gogol
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J’aime, me disait-il, l’humanité, mais, à ma grande surprise, plus j’aime l’humanité en général, moins j’aime les gens en particulier, comme individus. J’ai plus d’une fois rêvé passionnément de servir l’humanité, et peut-être fussé-je vraiment monté au calvaire pour mes semblables, s’il l’avait fallu, alors que je ne puis vivre avec personne deux jours de suite dans la même chambre, je le sais par expérience. Dès que je sens quelqu’un près de moi, sa personnalité opprime mon amour-propre et gêne ma liberté. En vingt-quatre heures je puis même prendre en grippe les meilleures gens : l’un parce qu’il reste longtemps à table, un autre parce qu’il est enrhumé et ne fait qu’éternuer. Je deviens l’ennemi des hommes dès que je suis en contact avec eux. En revanche, invariablement, plus je déteste les gens en particulier, plus je brûle d’amour pour l’humanité en général.
Les frères Karamazov, Fiodor Dostoïevski
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On compare parfois la cruauté de l'homme à celle des fauves ; c'est faire injure à ces derniers. Les fauves n'atteignent jamais aux raffinements de l'homme.
Les frères Karamazov, Fiodor Dostoïevski
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Le monde a proclamé la liberté, ces dernières années surtout ; mais que représente cette liberté ! Rien que l'esclavage et le suicide ! Car le monde dit : "Tu as des besoins, assouvis-les, tu possèdes les mêmes droits que les grands, et les riches. Ne crains donc pas de les assouvir, accrois-les même" ; voilà ce qu'on enseigne maintenant. Telle est leur conception de la liberté. Et que r��sulte-t-il de ce droit à accroître les besoins ? Chez les riches, la solitude et le suicide spirituel ; chez les pauvres, l'envie et le meurtre, car on a conféré des droits, mais on n'a pas encore indiqué les moyens d'assouvir les besoins. On assure que le monde, en abrégeant les distances, en transmettant la pensée dans les airs, s'unira toujours davantage, que la fraternité règnera. Hélas ! ne croyez pas à cette union des hommes. Concevant la liberté comme l'accroissement des besoins et leur prompte satisfaction, ils altèrent leur nature, car ils font naître en eux une foule de désirs insensés, d'habitudes et d'imaginations absurdes. Ils ne vivent que pour s'envier mutuellement, pour la sensualité et l'ostentation. Donner des dîners, voyager, posséder des équipages, des grades, des valets, passe pour une nécessité à laquelle on sacrifie jusqu'à sa vie, son honneur et l'amour de l'humanité, on se tuera même, faute de pouvoir la satisfaire. Il en est de même chez ceux qui ne sont pas riches ; quant aux pauvres, l'inassouvissement des besoins et l'envie sont pour le moment noyés dans l'ivresse. Mais bientôt, au lieu de vin, ils s'enivreront de sang, c'est le but vers lequel on les mène. Dites-moi si un tel homme est libre.
Les frères Karamazov, Fiodor Dostoïevski
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Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l’Inconsolé, Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie : Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé Porte le Soleil noir de la Mélancolie. Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m’as consolé, Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie, La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé, Et la treille où le Pampre à la Rose s’allie. Suis-je Amour ou Phébus ?… Lusignan ou Biron ? Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ; J’ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène… Et j’ai deux fois vainqueur traversé l’Achéron : Modulant tour à tour sur la lyre d’Orphée Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
Les Chimères, El Desdichado, Gérard de Nerval
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Nocturnal Animals, Dir. Tom Ford, 2016
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The Face of Another, Dir. Hiroshi Teshigahara, 1966
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The House that Jack built, Lars von Trier
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Les journalistes tenaient déjà leur stylo en main. Ils avaient tous le même air indifférent et un peu narquois. Pourtant, l'un d'entre eux, beaucoup plus jeune, habillé en flanelle grise avec une cravate bleue, avait laissé son stylo devant lui et me regardait. Dans son visage un peu asymétrique, je ne voyais que ses deux yeux, très clairs, qui m'examinaient attentivement, sans rien exprimer qui fût définissable. Et j'ai eu l'impression bizarre d'être regardé par moi-même.
L'étranger, Albert Camus
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Merci pour tout. Merci pour l'avoir engendré sans lui avoir demandé la permission. Merci pour l'avoir fait entrer de force dans un monde de guerre, de haine et de fanatisme. Merci pour l'avoir accompagné à la porte d'écoles qui enseignaient la tricherie, le mensonge, les préjugés et les cruautés en tous genres. Merci pour l'avoir assommé d'un Dieu auquel il n'avait jamais cru, de la seule et unique Église -que toutes les autres soient damnés. Merci pour lui avoir inculqué la passion des voitures qui provoqueraient peut-être un jour sa mort. Merci pour un père qui écrivait des scénarios médiocres, histoires d'amour à l'eau de rose ou bagarres dans lesquelles les bons avaient toujours le dernier mot. Merci pour tout.
Mon chien stupide, John Fante
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"C'est qui à l'appareil ?" - Henry Molise. Ton beau-frère. - Tiens, ça alors ! Henry Molise ! Quel bon vent t'amène, Henry ? Tu ponds toujours tes romans de merde ? Le dernier était vraiment à chier. Je l'ai brûlé pour que les enfants soient pas contaminés ! Bon Dieu, y'a d'ces façons de gagner sa vie !
Les compagnons de la grappe, John Fante
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Ce vigilant souci de mesurer, de peser la réalité avec la contingence, l’événement avec l'humaine nature, son propre jugement faillible et son argile mortelle avec les forces non seulement humaines mais naturelles, choisissant et rejetant, transigeant avec son rêve et son ambition comme on est obligé de le faire avec le cheval que l'on mène dans la campagne et à travers bois, que l'on maîtrise seulement par la capacité que l'on a d'empêcher la bête de se rendre compte qu'en réalité on n'est pas maître d'elle, qu'en réalité c'est elle la plus forte.
Absalon, Absalon !, William Faulkner
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Mon père dit qu'un homme est la somme de ses propres malheurs. On pourrait penser que le malheur finirait un jour par se lasser, mais alors, c'est le temps qui devient votre malheur, dit papa.
Le Bruit et la Fureur, William Faulkner
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Parce que papa m'a dit que les pendules tuaient le temps. Il m'a dit que le temps reste mort tant qu'il est rongé par le tic-tac des petites roues. Il n'y a que lorsque la pendule s'arrête que le temps se remet à vivre.
Le Bruit et la Fureur, William Faulkner
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Elle ne pouvait pas comprendre que papa nous enseignait que les hommes ne sont que des poupées bourrées de son puisé au tas de détritus où ont été jetées toutes les poupées du passé
Le Bruit et la Fureur, William Faulkner
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C'était la montre de grand-père et, en me la donnant, mon père m'avait dit : Quentin, je te donne le mausolée de tout espoir et de tout désir. Il est plus que probable que tu l'emploieras pour obtenir le reducto absurdum de toute expérience humaine, et tes besoins ne s'en trouveront pas plus satisfaits que ne le furent les siens ou ceux de son père. Je te le donne, non pour que tu te rappelles le temps, mais pour que tu puisses l'oublier parfois pour un instant, pour éviter que tu ne t'essouffles en essayant de le conquérir. Parce que, dit-il, les batailles ne se gagnent jamais. On ne les livre même pas. Le champ de bataille ne fait que révéler à l'homme sa folie et son désespoir, et la victoire n'est jamais que l'illusion des philosophes et des sots.
Le Bruit et la Fureur, William Faulkner
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