Tumgik
darkchaton444 · 1 year
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Link ou BEN ? x Reader - Ch.1 "Le Grenier"
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[Narrateur à la 1e pers.] [Dans notre monde.] [Pov : Toi <3]
/Bip bip bip bip/
"- Gnh... Non..." Maugréai-je encore à moitié inconsciente.
Je retournai ma tête pour fourrer mon nez dans mon oreiller.
Ainsi me fis-je réveiller par un ami que tout le monde connait. Monsieur le Réveil-Matin !
Je l'ai placé hier à l'autre bout de la pièce.
Pourquoi ? 
Car ça m'oblige à aller éteindre ce son strident de l'enfer qui joue en boucle pour mes douces oreilles. Je pris donc mon courage à deux mains, à deux bras et à deux jambes avant de me lever, encore à moitié endormie.
Encore une fois, j'avais commis une insomnie.
Oui oui, commis.
Le fait que cette immondice existe devrait être illégal.
Hélas, j'en fais maintenant tous les jours depuis... Eh bien, avant notre déménagement et maintenant que nous vivons dans cette nouvelle maison.
(F/p) croit que le fait de déménager me stresse énormément et que c'est à cause du nouveau -ainsi de ce que ça génère- que mon esprit refuse de se détendre. Et franchement, j'y crois.
((F/P) = Forme Parentale. Donc votre mère, votre père ou bien votre tuteur légal. J'emploierai des pronoms masculins à son égard (Comme c'est le masculin qui l'emporte sur le neutre, en français.) mais soyez libre de le mettre au féminin dans votre tête.)
Bon, maintenant que ce son agressant s'est tût, je vais... me recoucher ? 
Ah, j'aimerais bien mais cette fois ce sera (F/P) qui viendra biper à mes oreilles. Je vais donc devoir m'habiller et bien évidemment prendre mon petit déjeuner. Quoique je n'ai pas très faim...
Bon, commençons cette journée, on verra bien ce qui se passe après.
{Ellipse}
Ah que c'est long... Même le soleil semblait prendre plus de temps que d'habitude à voyager dans le ciel. Je me dirigea vers la cuisine, là où se trouve l'autre forme de vie de cette demeure, prête à me plaindre comme une pré-adolescente.
"- Je m'ennuie..." Commençai-je d'un ton las.
(F/p) était entrain de lire un journal..... Électronique, bien évidemment. On est en 2023 et il est temps d'arrêter d'utiliser du papier recyclé inutile. Mon interlocuteur sirota son café et me regarda d'une façon qui se trouve entre la détresse et l'inquiétude extrême, tremblant, avant de me dire de façon tellement sincère :
"- Et ?"
"- Je n'ai rien à faire." Répondis-je, cette fois un peu plus blasée.
"- Bien sûr, c'est vrai que tu n'as pas des devoirs à terminer." Je râla au dernier mot de sa phrase et pourtant il poursuivit. "Tu n'as pas de pelouse à tondre, des boîtes à défaire, un voisinage à visiter."
"- ... D'accord pour la première chose et la troisième, mais on ne fait plus les autres depuis 1980 au moins."
"- La pelouse n'a pas cessé d'exister en même temps que ta naissance, (T/p)." Argumenta (F/p), le sourire moqueur aux lèvres.
Je grimaçai à son ton ironique et me laissa accoter au mur derrière moi, toujours lasse. Quelques secondes plus tard, (F/p) renchérissa :
"- Bon alors Coraline, et si t'allais compter tout ce qu'il a de bleu dans cette maison ? Et pourquoi pas aller explorer le grenier ?"
Au mot <<grenier>>, sembla-t-il que je repris vie car je ressentis un gain d'énergie ! 
Le grenier ! La place parfaite pour trouver des babioles hantées !
"- Je vais aller trouver la poupée Annabelle !" M'écriais-je avant de laisser (F/p) comme ça.
Effectivement, il y avait deux étages, dans cette maison. Le hall d'entrée se situait au red-de-chaussée, avec la cuisine, une petite salle de bain et le salon, au premier étage se situait les chambres et une salle de bain, puis au deuxième se situait une salle de... repos ? De jeux ? Et enfin, le grenier. 
Je suis impatiente !
"- Je vais mourir aujourd'hui !" Chantonnai-je sarcastiquement.
"- On n'a pas l'argent pour ça." Cria (F/p) de la cuisine, alors que j'étais rendue au premier étage, m'ayant entendu.
Très bien.
Je me rendis vite fait à la salle de repos puis inspectait soigneusement le plafond. Une petite corde blanche pendait à une porte discrète au coin de la salle. Je voulu bien sauter pour l'atteindre, mais il me manquait au moins 20cm. Après m'être consentie à utiliser une chaise, la porte du grenier céda pour faire place à de petites marches qui furent vite employées.
Cependant, ma si grande joie fut remplacée par une déception pointue. Après avoir actionné la lumière, je découvrai que rien ne semblait poussiéreux. Comme si les objets laissés par les anciens propriétaires n'étaient en fait pas si vieux. Je n'avais pas réellement assisté à la vente de la maison et (F/p) ne m'a rien dit au sujet de ces anciens habitants. Ainsi, je ne connaissais pas leur histoire, tout ce que j'ai entendu, c'est qu'ils sont partis dans une autre ville.
Quoiqu'il en soit, je ne redescendis pas tout de suite. Tant qu'à y être, j'allais fouiner un peu. Je voulais découvrir la raison de ces abandons. Il y avait quelques commodes bien banales, une chaise berçante... Qui ne grince même pas ! 
"- Donc, je ne mourrai pas aujourd'hui." Déclarai-je pour moi-même en posant mes mains sur mes hanches.
Dans l'un des tiroirs des commodes, se trouvait une large robe usée de couleur rose et aux motifs de fleurs blanches. 
"- Ah.. Ça, je comprends qu'ils aient voulu s'en débarrasser." 
J'allais remettre le vêtement en place, lorsque j'aperçu une petite boîte qui se voulu dissimulée derrière tous ces meubles. Aaah ?
J'y parvins et la souleva... Tiens, elle fait quand même un certain poids. Je la déposa sur la surface d'une commode et l'ouvrit, tout naturellement. La première chose qui me sauta dessus fut un long papier. Chouette, voilà les notes qui y sont écrites :
<< Avis à tous ceux qui tombent sur cette note.
Cette boîte contient une console de jeux vidéos qui appartenait à notre fils. Nous l'avons trouvée à ses côtés lorsqu'il fut décédé.
Comme elle nous rappelait trop notre enfant, nous avons essayé de nous en débarrasser. Mais une personne cruelle se croyant drôle trouvait toujours le moyen de nous la ramener. Ainsi, nous la laisserons derrière nous et vous la léguons.
Prenez-en soin. >>
Étrangement, je sentis de multiples frissons me parcourir l'échine. Ce n'est finalement pas aussi chouette que je l'aurai pensé. Et je ne sais pas quel détail est le plus morbide entre le fait que la console soit à côté d'un corps ou bien le fait que quelqu'un ait fait une blague là-dessus à ces pauvres personnes. Et si c'était pour ça qu'ils ont déménagés ? Cela voudrait-il dire que maintenant, c'est nous qui avons ce problème sur les épaules ? Je vais en parler à (F/p).
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darkchaton444 · 1 year
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Link ou BEN ? x Reader
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Hey hey hey ! Si vous aimez cette histoire et qu'elle n'avance pas assez vite à votre goût, vous pouvez toujours en lire d'autres tout aussi palpitantes sur mon compte Wattpad <3 :
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IMPORTANT :
Ça fait une éternité que je n'ai pas joué aux jeux Zelda et NON je n'ai pas joué au nouveau :') Me bâchez pas pliz-
Parcontre, si -> Je dis de la merde <-
Reprenez moi sans vergogne XD
Bonne lecture ! ____________________________________________________________
[Narrateur à la 1e pers.] [Dans notre monde.] [Pov : ???]
Il y a de ça quelques années, les premiers jeux de Zelda ont fait un carton.
Notamment Zelda Majora's Mask, sur la Nintendo 64, sorti en l'an 2000. Bien que le jeu et les graphismes pouvaient parfois être simplistes voire laisser à désirer, l'histoire et le gameplay ont séduit bon nombre de joueurs.
Dont moi.
Lorsque je n'étais encore qu'un gamin, j'avais l'une de ces fameuses Nintendo 64. Elle m'avait été offerte par mon grand père. Je ne possédais pas beaucoup de jeux à l'époque, mais je ne m'en plaignais pas. Mon favoris était, oui, Zelda Majora's Mask.
Ce ne sont que des années plus tard, à présent grandis, que j'ai cours à l'Université. Au début de mon parcours universitaire, j'avais appris que mes parents avaient emménagés dans une petite banlieue tranquille. Alors, un 28 août, j'ai décidé de leur rendre visite.
Au moment de prendre le chemin du retour, après un bon 3 heures à converser autour d'une tasse de café, c'était à ma grande joie que mon père m'avait redonné ma vieille Nintendo. Heureux de pouvoir rejouer aux jeux de mon enfance, durant le trajet alors que j'étais entrain d'y penser, j'apperçu une rue différente des autres. Dans celle-ci, plusieurs maisons s'adonnaient à des ventes de garage. Une idée avait alors germée dans un coin de mon esprit, celle de pouvoir trouver d'anciennes cartouches de jeux.
En parcourant diverses de ces ventes de garage, j'en étais arrivé à tomber sur le fameux jeu de Zelda. Il était dans une boîte avec d'autres jeux, mais aucun autre sur la même console. Cette boîte se trouvait entre quelques tableaux à l'art douteux et d'autres babioles toutes aussi étranges. Et alors ?
Eh bien, vous n'imaginez pas ma joie à ce moment-là. La cartouche de jeu était mise à la vente par un vieil homme qui avait tout bonnement le même aura que ceux dans les films d'horreur. Mais un aura étrangement généreux et sympathique, car au lieu de me la vendre, il me l'avait donné gratuitement.
Ainsi, je l'avais juste remercié poliment sans me poser d'avantages de questions. À cette époque, les films d'horreur n'avaient pas tous ce même début de piège.
Puis je me suis rendu à mon dortoir universitaire, hâtif de pouvoir rejouer à Zelda Majora's Mask.
Et...
C'était donc là que mon pire cauchemar... Mon ébat contre les ombres, eut commencé. Comme Il le dit si bien... Je n'aurais pas dû faire ça.
Ce n'est que plus tard, les mains crispées sur la manette en étant couvert d'un profond malaise, que je fixai mon Link brûler sur place dans une posture glitchée. La statuette de BEN, se trouvait devant moi, positionné à côté du vendeur au sourire effrayant. Qui est BEN ? Je ne savais pas, et je ne suis toujours pas sûr. Il m'avait juste dit qu'il était mort noyé, et qu'il voulait être libéré.
Je pense... Je ne sais plus... Avoir donné plus d'informations sur mon blog... Il fallait que j'en parle. J'ai essayé d'en parler. J'ai vraiment essayé...
Mais BEN me contrôlait et me guidait malsainement peu importe ce que je voulais faire, surtout sur le net. Il prenait contrôle de tout objet électronique avec lequel j'utilise. Lorsqu'il veut me parler plus clairement, on tchatte sur un site appelé CleverBot. Si je refuse, il me tourmente, encore et encore.
I have something to show you. Go play (J'ai quelque chose à te montrer. Va jouer)
Avait-il dit une fois. Je lui ai donc répondu.
I don't want to... (Je ne veux pas...)
Sur ce, j'avais arrêté de lui parler et je n'avais pas été jouer comme il me l'avait ordonné. Mais comme je l'ai précisé, il avait continué de me tourmenter, par vengeance ou bien par manipulation. Je voyais son image, celle de Ben, dans des endroits où il n'était pas supposé être. Si je faisais une recherche internet, il apparaissait, avec ce sourire dérangeant.
Je... Je n'en peux plus... Je n'arrivais plus à dormir, les nuits. Je le voyais même dans mes cauchemars. Lorsque j'étais seul dans ma chambre de campus universitaire, j'avais l'impression qu'il était là. Je sentais... Son aura. Depuis que j'ai joué à la cartouche de jeu, et qu'Il me manipule, je sens cette aura horrifiante n'importe où. N'importe quand. Et le pire. C'est que je ne sais toujours pas quand est-ce qu'il compte en finir...
J'avais besoin de sortir de ma boîte à terreur et à solitude, où j'allais devenir complètement fou. Ça faisait quelques jours déjà que je sentais les mêmes symptômes que celles de la dépression. Je ne sais pas si c'était parce que je ne voulais pas, ou si c'était car je pensais que je ne pouvais pas aller en cours, mais j'ai commencé à créer des excuses pour ne plus y aller. Déjà car je n'en avais plus la force, mais ensuite car je n'en avais plus la concentration ou la motivation.
J'avais alors décidé de revenir au nid familial, quand je sentais que j'allais craquer... J'avais besoin de réconfort, de visages rassurants. J'avais finalement envisagé cette idée uniquement après deux putains de mois d'hantises sans donner de nouvelles à personne.
Je n'avais pas préparé des centaines de valises, seulement une et un sac à dos suffisaient. J'avais zieuté ma Nintendo 64, et en avait avancé la main vers elle, mais je me suis stoppé dans mon élan.
Et décidé de la laisser là-bas.
Face à ma requête, mes parents étaient à la fois inquiets mais heureux, que je vienne. Ils ignoraient tout de ma situation actuelle, et je ne comptait pas la leur dire. Je veux juste me bercer d'illusions d'espoir, en retrouvant mes proches.
Ils m'ont installé dans une chambre d'invitée qui était assez simpliste. Ils ont gardé quelques uns de mes anciens meubles, comme le lit, mon bureau ou les commodes, mais la décoration m'était étrangère. Même si au fond, peu importe.
J'ai donc installé mon ordinateur portable sur mon ancien bureau, et ai placé ma Nintendo 64...
Et... Ai placé ma Nintendo 64...
À peine la console prit, je la relâcha en me crispant et elle retomba dans le sac. Ce n'est pas possible... CE N'EST PAS POSSIBLE.
"- Je... Je ne l'ai pas amenée avec moi..." Murmurais-je pour moi-même en tremblant...
J'entendis des pas lourds dans le couloir, ainsi que les craquements du plancher. C'était mon père, à coup sûr. Vu que j'ai laissé la porte ouverte, j'entendis sa voix rauque et calme.
"- Tout va bien, bonhomme ? Bon je sais que tu n'es plus un p'tit gars, mais sache que ta mère et moi, nous sommes vraiment heureux que tu sois à la maison."
J'étais ensuite resté, planté là, à observer la console pendant quelques secondes silencencieuses. Puis je lui répondit que j'étais également heureux.
La nuit tombée, de nouveau, je ne pu m'endormir. Mais cette fois, ce n'était pas à cause de ma conscience, ou de mes nombreuses visions cauchemardesques. Mais c'était littéralement de Sa faute.
Il faisait exprès ; Il me spammait de messages sur CleverBot. Même en mettant mon phone à silencieux, même en l'éteignant, même en sachant que normalement CleverBot ne peut pas envoyer de notifs, bordel. Le son des notifications qu'il m'envoyait étaient agaçant. Il voulait clairement que j'allume ma Nintendo. Il voulait jouer.
Do it. (Fais-le.)
Do it.
Do it.
Do it.
Do it.
Do it.
LEAVE ME THE FUCK ALONE (LAISSE MOI PUTAIN DE TRANQUILLE)
Last chance. (Dernière chance.)
Or what? (Ou quoi?)
Or you'll be the one who meet a terrible fate. (Ou tu seras celui qui rencontrera une terrible fin.)
Cette dernière phrase me fit trembler d'un coup sordide. J'ai froid, et je suis déjà mort de peur. Donc je peux vraiment mourir ? Et comment il va faire, pour me tuer ? Produire une décharge électrique ? ET PUIS QUOI ENCORE ?
Je suis venu ici pour échapper à ça, et me voilà encore en face de lui.
Go fuck yourself.
Sur ce, je me redresse brusquement sur mon lit. Le phone se remet à faire des bruits de notifications. Dans une poussée d'agressivité, je fracasse le portable de toute mes forces contre le mur. L'écran se brise en morceaux et quelques bouts mécaniques s'effondrent n'importe où sur le sol. Pourtant, de ma position, je constate l'écran qui est toujours allumé.
Sans savoir pourquoi, mon cœur se met à éclater dans ma poitrine. Tellement que j'ai peur de frôler la crise cardiaque. Mon souffle s'accélère et tremble sous la peur. Même en l'ayant éclaté sur le mur, il demeure fonctionnel. Ce bordel...
"- Laisse-moi tranquille... Ben..."
Soudain, du téléphone, un enclenchement vocal se fait entendre. Un son comme lorsqu'on fait "Dit Siri". Puis un rire méchaniquement enfantin sort de l'écran. C'est insupportable. Cette voix est malsaine et malveillante. Le rire tourne en boucle comme si c'était un sombre enregistrement. Ça ne s'arrêtera pas, non, tant que je ne ferai rien. J'ai toujours les foies. Mais c'est grâce à ça, que je réussis à empoigner ma couverture bleue, de la dégager de sur moi, de me lever et de marcher d'un pas non assuré vers la petite machine électronique.
Le rire est toujours en cours, lorsque je le prends. L'écran est si craquelée que je ne vois pas quelle application a employée Ben. À bout de nerf, je serre les dents. La peur et la frustration se font violence en moi. Les heures de sommeil manquées commencent à se faire sentir. Mes cernes témoignent de ma fureur. Ça fait... Deux mois.
Le rire continue de se moquer de moi. De se moquer de ma frustration, de mon désespoir. Une idée aussi sombre que Sa personnalité me surgit dans la tête. Sans me soucier du plancher qui craque comme un appel à l'aide, je n'ai qu'un endroit en tête.
J'arrive dans la salle de bain et allume aussitôt la lampe torche du téléphone. Et écrase celui-ci sur la surface de la cuvette de toilette. Dans le bain, je met le bouchon et active la chapelure d'eau. La baignoire se remplit peu à peu.
Je l'observe avec amertume et satisfaction, avant de prendre le téléphone, puis mettre la caméra bien en joue sur l'eau sombre : l'éclat de la lampe du téléphone fait un reflet semblable à la lune sur la mer.
"- Et ça, ça t'amuse, p'tit con ?"
Le rire se tût instantanément et un silence de mort arrache la place. Un rictus mauvais apparaît au coin de mes lèvres. Cependant, le silence glacial se brisa par quelque chose de plus inquiétant, encore. Cette fois, au lieu d'un rire machiavélique, se fait entendre... Un halètement. Une respiration lourde mais remplie de glitchs, à l'autre bout du fil.
"- T'as les foies, là, hein ?" Murmurais-je avec agressivité. "Alors ça fait quoi ? T'as du fun ?"
"- Tu n'aurais pas dû faireça."
À peine sa phrase prononcée, je lâche sans remords le téléphone dans l'eau et tout bruit ainsi que source de lumière se meurtrie instantanément. Je pousse un soupir de relâchement.
Ce doit être mon cerveau qui est saturé, mais mon sentiment d'apaisement fut vite interrompu, une fois le pied mis dans ma chambre. La télévision était ouverte sur la lune de Majora's Mask, avec la musique de Healing qui se joue avec les mauvaises notes.
La Nintendo n'est absolument pas connectée. En fait, rien n'est connectée à cette télévision, je ne l'avais jamais ouverte depuis ma venue.
"- ... Ben..." Prononçai-je plus comme un appel qu'un effroi.
La bouche de la lune se mit à bouger :
"- Won--- der-- ful-- Moon. Congra---tulations, He---rrr--o." (Merveilleuse lune. Félicitations, héros.)
Les mots avaient plusieurs intonations comme si BEN pigeait ces mots sur... Le Web...?
"- No-ot. Won---der--ful----en--o-o-ough." (Pas assez merveilleuse.)
Je me pinça l'arrête du nez. Depuis plusieurs minutes déjà, mon corps s'était habitué à remplacer la terreur par la colère et l'impatience. Mes nerfs allaient lâcher et ça me prit tout pour ne pas hurler ces mots :
"- Que. Me. Veux. Tu. À la fin ?"
"- Pl--aaa-y. Wit--h y--yo--u." (Jouer avec toi.)
"- Et ce n'est pas ce que tu fais depuis 2 mois !?"
"- W-wh--y b-b-b-bee--ing--so --st-ubbo--rrn ? I---I on-ly wan--t a f--rrriend. Co-nnn-ect your N-n-n-nint-t-tend--o." (Pourquoi être si têtu ? Je veux seulement un ami. Connecte ta nintendo.)
En soupirant sombrement, je la sortit de mon sac. Pourquoi est-elle là ? J'entends déjà mes lecteurs écrire "moi, je l'aurais brûlé, mis au chemin, donnée même". Et croient-ils que je n'ai pas essayé ? Croient-ils que je ne me suis pas arraché mes cheveux lorsque je me rendais compte que la Nintendo trouvait le moyen de réapparaître comme par magie ? Et la cartouche, même ?!
Je m'asseyai devant la TV, posant la nintendo en face. Je précisa que je n'avais amené aucun fil et qu'aucun, exactement comme la console, n'était apparu des enfers.
"- Y--ouu- Do--nnt--NEED--it." (Tu n'en as pas besoin.)
(C'est ainsi que Ben créa le Bluetooth- XD (Pardon.))
Lorsque j'appuyai sur le bouton de démarrage de ma console, rien ne se passa. Après tout ce qui se passait, je m'attendais à ce qu'elle s'allume tout aussi magiquement que les autres situations improbables.
"- Ça ne marche pas." Maugréais-je.
Les yeux encore sur la console, le même rire insupportable que tout à l'heure raisonna et lorsque je regarda l'écran de la télé, la lune avait disparu. Elle avait fait place à un jeune garçon plutôt réaliste, au sourire malfaisant. Ses yeux étaient saignants et sa peau était grise bleutée.
BEN drowned...
"- I-I-I don't NEED i-it t---to b-b-be t---urn--ed O-on. I-I-I ju--ust NEED y---yo-u to b-b-be neeear i-it." (Je n'ai pas besoin que ce soit allumé. J'ai juste besoin que tu en sois proche."
"- Qu--"
Soudain, je ne su absolument pas si j'étais devenu fou. Mais...
Ben tira les bras vers moi avant que des doigts ne sortent de la télévision, allant s'appuyer à son rebord. À partir de là, tout se passa bien trop vite. Et dans cet ordre :
Son sourire figé. Sa forme réaliste sortant de la télévision. Mon cri d'horreur.
Puis le noir.
Et enfin... Le bruit du vent.
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