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Bilbao. 2017
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Ménage
il y a des moments dans la vie où tout semble vide. sans raison. sans contenance. de ces recoins inutiles qui prennent la poussière. sur lesquels les araignées font leur toile. de ces moments ne ressort souvent que l’ennui. le sentiment d’échec. de stagner. et par un ironique hasard. c'est à ce moment là que je fais le ménage. j’époussète, balaye, essuie, lave, jette, aspire. alors que je mords la poussière, j’aspire celle des autres. tandis que j’aspire à plus grand pour moi, je me penche pour nettoyer la crasse des gens. je devrais m’engluer dans mes propres projets. étouffer dans mes idées. me casser le dos pour réussir ce qui me tient à coeur. mais au lieu de ça. j’époussète, balaye, essuie, lave, jette, aspire pour les autres. c’est plus facile. parce que je peux les décevoir eux. que je ne risque rien. alors je laisse le vide prendre sa place en moi. je laisse des recoins abandonnés. je laisse les araignées tisser leur toile. jusqu’à ce que je sois prête à me saisir d’un plumeau. et à poser mes cartons.
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Ceux qui partent
Il est vrai quand on y pense, Que c’est quand ils s’en vont Que les gens révèlent ce qu’ils sont Leurs coeurs nus, en évidence.
C’est dans les mots qu’ils choisissent Dans leur non-dits, leur vérité, Dans leur substance ou leur lâcheté Que saute aux yeux l’abysse
Le fond de leurs âmes à découvert Ce qu’ils voulaient cacher d’eux-même Leurs doutes, leurs angoisses, leurs dilemmes, Leurs véritable nature, leurs travers
C’est sans un mot que les lâches Abandonnent sans laisser de traces Quand les écorchés sous leurs carapaces Ne veulent pas vraiment que l’on sache
Vagues, ils bégaient, hésitent, détournent Leurs regards et le fond du sujet Rester en surface, ne pas laisser deviner Ce qui les blesse ou les retourne
Il y a ceux qui deviennent détestables Car il est plus facile de se quitter fâchés parfois Ceux qui au moment venu restent sans voix, Car il est trop dur de jouer cartes sur table
Il y a ceux qui restent quand c’est fini Ceux qui s’enfuient loin, disparaissent de nos vies Ceux désolés qui ne savent pas bien ce qui ne va plus Ceux qui à trop s’excuser, dans leurs discours s’engluent Ceux qui abrupts écourtent les adieux Ceux qui ne regardent pas dans les yeux Ceux qui en parlent aux autres et pas à nous Ceux qui en viennent à se mettre à genoux
C’est lors de la rupture, quand c’est fini Quand il n’y a plus rien à jouer Que l’on voit le visage de l’être aimé Et que dans sa façon de s’éloigner Tout est dit.
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Merci.
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Recule
la dernière fois. en voiture. j’ai tourné à droite. puis à droite. puis à droite. il y avait une place. je pouvais me garer. je pouvais me garer. mais la voiture derrière moi. je me gare très mal. fallait pas qu’elle voit. puis j’allais gêner. j’ai continué. j’ai tourné à droite. puis à droite. puis à droite. et  encore à droite. je me suis dit. finalement. c’est un peu comme ma vie. quand je m’empêche d’avancer. pour les autres. que je tourne en rond. je m’en suis voulue. puis voulue de m’en vouloir. la place. elle est encore là. personne derrière. je dois la prendre. les autres tant pis. je commence. doucement. une voiture. je stresse. je fais n’importe quoi. j’hésite à repartir. faire comme si je m’en allais. tant pis. je continue. je pense à ce qu’ils doivent se dire derrière. me juger. merde. je dois recommencer. passez. me regardez pas. recule. braque. contre-braque. c’est bon. la prochaine fois j’irais à pied.
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rupi kaur - milk and honey
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Au petit plaisir
Le vent par la fenêtre semi-ouverte Le mains se fermant sur l’herbe verte
L’odeur du plat qui s’échappe en fumet L’eau à la bouche à la vue d’un met
La pluie dehors dans la nuit La couette où l’on fait son nid
Les vieux objets du vide grenier Les couples qui dansent à côté
Le mystère des photos perdues Les histoires inventées aux inconnus
Le rire des amis retrouvés Les confessions alcoolisées
L’infime adrénaline d’offrir Le cadeau qui fera plaisir
Le lieu qu’on pensait oublié Les souvenirs remémorés
La vieille dame qui parle du temps La bienveillance des autres passants
L’enveloppe manuscrite dans le courrier Les nouvelles d’un ami envolé
Les nouveaux obstacles à franchir Les petits projets à venir
Les regards complices la veille Sa main sur la taille au réveil.
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(Jamais) seule
Indépendante          c’est comme ça qu’elle se voit besoin de personne, non elle choisit les gens autour, elle choisit qu’ils soient là
pourtant            pourtant pas qu’elle ne pourrait vivre sans, non mais c’est bien plus facile de le savoir présent
c’est comme si la vie coulait plus facilement tu vois comme si tout était moins grave comme si elle était plus importante comme si demain irait toujours mieux comme si quoi qu’il arrive il y aurait toujours son rire parfois comme si elle pouvait être toujours plus elle-même qu’elle pouvait se faire confiance qu’elle pouvait être seule
parce que quelque part,
il est là.
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Zumaia.
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Résilience
toucher, effleurer, reculer, approcher, revenir, repartir, sourire, sentir, le nez, la joue, la peau nervurée, le cou glisser, les doigts, frissonner, parfois sous les tissus, dessous-dessus, contracter, détendre, s’inquiéter, laisser-aller caresses, baiser, paresse, embraser, chairs, embuées, air, surchauffé, mouvoir, languir, voir, sourire, souffler, accélérer, respirer, entrecouper, aller, venir, aller, gémir, crisper, vibrer, trembler, jubiler, caresses, baiser, paresse, apaiser, dormir… caresse, surprise, tendresse, traîtrise, glisser, les doigts, frissonner, effroi, introduire, détruire, sentir, gémir, pousser, rester, repousser, forcer, souffrance, dégoût, offense, aller, venir, aller, frémir, crisper, trembler, pleurer, laisser, silence, sidération, violence, négation, déni, colère, oubli.
sourire, nouveau, rougir, à nouveau voir, sentir, croire, laisser venir, toucher, effleurer, reculer, approcher, contracter, détendre, s’inquiéter, laisser-aller, ça va aller.
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J’en ai fini
j’en ai fini des regards baissés des “c’est pas grave”, des “ok…” de laisser le couteau dans la plaie sourire en le faisant tourner
j’en ai fini de laisser les gens sur mes pieds écraser leur bave, leurs avis sur mes choix, sur ma vie
j’en ai fini de taire les vérités de laisser trainer tout les non-dits, les secrets au fond de mon estomac noués
j’en ai fini d’être un pilier inébranlable, un pantin niais toujours content et gai que rien n’atteint jamais
j’en ai fini de faire plaisir au détriment de mes désirs, de me plier en quatre en cinq, en vingt, en vain de sourire quand je pleure, d’ignorer mes aigreurs, de courir quand je m’essouffle, ne pas reprendre mon souffle, manger sans faim marcher sans fin d’essuyer, d’effacer, faire bonne figure, laisser passer endurer
j’en ai fini d’être mon propre ennemi
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les mots
les mots suspendus aux bout des lèvres préparés, prêts à sauter restant accrochés au nervures comme au bord du vide par peur de la chute
les mots bousculés, bégayés, écorchés, les mots commencés, abandonnés en attendant le moment le bon moment qui ne viendra jamais
les mots en attente, laissés de côté derrière ceux qui ne comptent pas, ceux qui remplissent le vide et vident les vrais mots restés au bord des lèvres
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If— by Rudyard Kipling
If you can keep your head when all about you Are losing theirs and blaming it on you, If you can trust yourself when all men doubt you. But make allowance for their doubting too; If you can wait and not be tired by waiting. Or being lied about, don’t deal in lies, Or being hated, don’t give way to hating, And yet don’t look too good, nor talk too wise:
If you can dream —and not make dreams your master If you can think —and not make thoughts your aim If you can meet Triumph and Disaster And treat those two impostors just the same; If you can bear to hear the truth you’ve spoken Twisted by knaves to make a trap for fools. Or watch the things you gave your life to broken, And stoop and build’em up with worn-out tools:
If you can make one heap of all your winnings And risk it on one turn of pitch-and-toss, And lose, and start again at your beginnings And never breathe a word about your loss; If you can force your heart and nerve and sinew To serve your turn long after they are gone, And so hold on when there is nothing in you Except the Will which says to them: “Hold on!”
If you can talk with crowds and keep your virtue, Or walk with Kings —nor lose the common touch, If neither foes nor loving friends can hurt you, If all men count with you, but none too much; If you can fill the unforgiving minute, With sixty seconds’ worth of distance run. Yours is the Earth and everything that’s in it, And —which is more— you’ll be a Man, my son!
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( Affiche de Sébastien Marchal) 
Nous, elle, Moi, elles. Et celles avant qui se sont battus, Celles qui ont haussé le ton après s’être tues, des années durant, endurant, paternalisme et asservissement, machisme et avertissement, “Ah non ma fille, tu ne seras pas quelqu’un, tu te marieras.”
Mes aïeules, nos aïeules, Toutes celles qui ont ouvert leur gueule De ne plus être sous-humaines, De ne plus avoir de chaînes, autour des poignets, ou autour des pensées. Se libérer du poids des années, passées à se penser inadaptées.
Ces filles loins, bien moins loties qu’ici. Exorcisées, excisées, sorcières menstruées, celles tuées avant de naître faute de ne pas être munies du sexe sacré Ah l’homme est si parfait ! Comme si une âme valait mieux, accompagnées de couilles et d’une queue.
Toi, vous, nous, celles qui prennent encore des coups, par amour, il t’aime c’est sûr, c’est sa passion qui te défigure, expliquez moi qu’en 2017, on accepte le fait que tous les 2,7 jours sous une tempête de coups, une femme tombe, une femme s’effondre.
Expliquez moi qu’aujourd’hui, ce sera d’abord toujours lui. Pas elle, ou elle, ou elles Pas celles qu’on harcèlent fautent d’être jolie, d’avoir une jupe fleurie, de ne pas sourire, ou de trop sourire “Oui mais tu cherches aussi, à être aussi mignonne et polie”
Avoir un corps avant une tête, on te regarde avant de te connaître. Le devoir d’être présentable, d’être sage et aimable. Evitons d’avoir des idées, de parler fort ou de jurer, d’avoir des formes, de ne pas être dans la norme, d’en faire trop, ou pas assez, Mais putain, qu’est-ce que vous voulez ?
Expliquez moi qu’aujourd’hui, alors que certains disent que c’est fini vous vouliez nous réduire au singulier, LA femme au lieu de LES, comme pour nous mettre dans un seul sac, - mais on aime ça, nous les sacs - quand nous sommes nombreuses, uniques, plurielles et fabuleuses. Nous réduire à un seul jour, alors que nous subissons depuis toujours.

Mais nous continuerons de lutter, pour avoir le droit à l’égalité, d’être qui nous voulons, et vous qui vous voulez, car nous sommes bien en train de réinventer, ce que l’on appelait la féminité. Et il n’y a plus qu’a espérer révolutionner la masculinité. Liberté, égalité, Fraternité
Adelphité
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Boxing Club, NY
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