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“ Ne crois pas que j'suis méchant ” 

Une fiction radiophonique - histoire courte. Durée : 4′00 min

Voix, enregistrement et mixage : Alexandre Garcin.

Enregistrement et mixage : 23 août 2015, Paris.

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Panâme, le vendredi 21 août 2015.

Cher #Paris, ah, te revoilà maintenant ! Je te dis bonjour et je te tutoie sans te demander avant parce que je sais que tu as le paradoxe d'isoler parfois les âmes et d'attrister leurs sensations.

Me voilà bien arrivé chargé de tous mes bagages, tous mes souvenirs, émouvant voyage. Tu sais, tu ne parais pas si gris, vraiment. Tu préfères te donner un genre, c'est un jeu facile. Paris, nous allons nous voir plus souvent. Euphémisme ! Tous les jours je m'y lèverai, Tous les jours je m'y coucherai ! Et ce ne sera guère le jour d'ailleurs.

Tu m'excites mais me terrorises et j'espère que tu pourras m'offrir un accueil guère difficile. Je ne m'attends pas à ce que tu sois tendre tous les jours, ce serait étrange même, il faut qu'on se laisse s'apprivoiser... mais si chaque matin tu me souris, si chaque matin tu me fais voir ce qu'on regarde peu, alors je trouverai de la douceur parmi les doutes et les douleurs, parmi les absences ou les médisances, parmi les rudes et froides ascensions que tu fais parfois injustement mener. On me dit que tu es pervers, on me dit que tu es fou, montre-moi, mais apprends-moi à me garder de toi quand ta magie asséchera le puits de mon ambition à mes rêves. Je suis jeune homme, essaie de ne pas être trop méchant, je me défendrai, essaie de ne pas être rancunier.

Depuis hier au soir je suis ivre de joie et de tristesse, je ne suis pourtant pas amoureux ? Enfin si, mais pas de toi...Je crois que je t'aime, pour l'instant avec un peu de dépit. Eh ?! Je ne sais pas encore quand, ni comment mais prochainement je sais que l'on sera heureux, il ne peut en être autrement. Ce serait refuser d'être fou, ce serait regretter les succès et les échecs sans distinction. Ce serait refuser une grande aventure, ce serait refuser de vivre, voilà tout.

Dans mon cœur il y a plusieurs places, certaines sont prises à jamais, d'autres sont libres et d'autres voyagent. Il faudra que tu dises à #Avignon que je l'aime. Je pense que je l'aimerais toujours d'avantage que toi. Ne me demande pas pourquoi, tu es trop grand pour comprendre. Dis-lui qu'il me manque, dis-lui que je reviendrai.

À demain, à tous les jours, Prends soin de moi, Je t'embrasse.

Alexandre (à Etienne Marcel, Paris)

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#CULTURE : Alors, comment nous battons-nous ? Pourquoi ?

La lecture audio, c’est par ici.

Je suis aussi excité qu'une roumaine au salon de la caravane de vous raconter ceci :

« La crise ne rend pas la culture moins nécessaire elle la rend plus indispensable. La Culture ce n’est pas un luxe dont en période de disette il faudrait se débarrasser. La culture c’est l’avenir, c’est le redressement, c’est l’instrument de l’émancipation et le moyen de faire une société pour tous. » François Hollande candidat en campagne pour la présidence, le 19 janvier 2012.

On estime qu’environ 7 milliards d'euros/an* d'investissements publics sont nécessaires pour faire fonctionner la machine créatrice et culturelle. 62% de ce budget (4,3 milliards d'€*) sont répartis en soutien à l’audiovisuel public, d'autres médias et les industries culturelles. Il reste pour les autres initiatives 38% du budget (2,7 milliard d'€* pour les "indépendants" soit la majorité des manifestations culturelles du spectacle vivant en schématisant grossièrement et sans données d'avantage précisées...)

Les collectivités territoriales assurent 75%* du financement des initiatives culturelles locales. L'Etat s'occupe du reste, soit 25%* de subventions aux initiatives "nationales" (l'Opéra de Paris, la Comédie Française, le Théâtre de l'Odéon, celui de la Colline, de Strasbourg, le Festival d'Aix ou encore le Festival d'Avignon, etc...)

Depuis la création en 1959 du Ministère de la Culture par André Malraux, c'est la première fois que l'on assiste à une diminution du budget Culture. Première démarque en 2013 avec 4% de réduction (env 280 millions d'€*) ; deuxième démarque en 2014 avec 2% de moins sur l'année en cours (env 135 millions d'€*). Soit une petite ristourne de 375 millions d'€ en deux ans. Au printemps suivant le ciel français étant en paix, on annonçait l'annulation de 150 festivals (musique, théâtre, danse, cinéma, photo, peinture, cirque et d'autres formes d'arts et de spectacles vivants). Une première dans l'Histoire de notre pays, reconnu pour son rayonnement culturel et patrimonial.

1€ investi pour la création et la diffusion culturelle et artistique représente de 4€ à 10€ de retombées économiques (*selon un rapport des Finances Publiques ordonné par le Ministère de la Culture-Com en 2013).

Par application, 7 milliards d'euros investis vaudraient de 28 à 70 milliards d'euros de retombées économiques profitables directement sur le PIB, la croissance, le chômage de notre pays et par déclinaison future, sur l'impôt. La machine créatrice culturelle via un immense châssis associatif et intercollectif déborde de volontés et d'initiatives locales, régionales, nationales et internationales dans une grandeur du tout petit que vous ne soupçonnez même pas, car on ne peut pas toujours tout expliquer dans le détail tant la multitude est immense. Alors imaginez un instant qu'on décide d'investir un peu plus . . . . Ah !

Les budgets actuels sont insuffisants pour que cette application ait la retombée économique attendue. Il y a le système "Débrouille", mais ce n'est qu'une bielle de bois pour une énorme locomotive qui a besoin de beaucoup de charbon avant de prendre son élan - espérons qu'il n'y ait pas d'élan sur la voie ferrée... Tout n'est pas monnayable ou quantifiable. Cela me met mal à l'aise de devoir considérer la culture comme un business à la course des capitaux. Comme si il fallait décoder ce langage et prouver une rentabilité pour être considéré avec fierté faces aux actionnaires sur lesquels "repose la stabilité financière du monde". Comme s'il fallait chiffrer l'impact culturel tel que l'on chiffre l'impact boursier de Renault ou PSA-Peugeot-Citroën – secteur qui, par ailleurs, réalise 7,5 fois moins de retombées économiques que les arts et cultures.

Mais pour quel dessein se battre ?

Parce que toutes ces expressions vivantes font du bien à nos vies. Elles nous font rire, danser, chanter, pleurer, frissonner, elles nous font surtout réfléchir.

Réfléchir ? C’est un muscle dans notre cerveau. Mais nous le faisons de moins en moins lorsque certaines de ses expressions, surmédiatisées, prennent l’apparence de loisirs futiles dont on nous fait comprendre qu’il faut s’en suffire...Je ne les citerai pas. La dame philosophe Hannah Arendt disait qu’au plus nous répondons à une société de masse au plus nous préférions les loisirs à la culture ; que c’est dans le vide de la pensée que se trouve le “mal”... Est-ce la demande de ces dernières générations, ou bien tendons-nous réellement dans la peur vers un inconnu qui donnerait un rebond positif à notre société ? Avec des loisirs futiles ? Je n’ai pas entièrement la réponse, bien sûr.

Retour il y a six mois... Une jeunesse à qui l’on donne un minimum de culture, un minimum d’enseignement, une connaissance suffisante pour devenir un adulte, pensez-vous que l’on puisse plus facilement la convaincre d’aller se battre à la kalachnikov au nom d’une fausse interprétation de religion, réécrite pour détruire ? Pour dominer des peuples par les armes, la terreur, la tyrannie, l’horreur et l’obscurantisme ? Cette jeunesse dont je fais partie vous répondrait : “ T’es fada ! L’Islam c’est pas ça ! Ces gens sont des fous ! ** “ Ouais, ce serait même insulter les fous mon Charlie...

L’enseignement et la libre expression de la diversité des arts et des sciences à travers le spectacle vivant, le patrimoine, l’Histoire, les langues, nos littératures ainsi que d’autres supports c’est l’immense témoignage de nos civilisations passées, présentes et futures. Cela permet à chacun d’avoir du courage, d’avoir la capacité intellectuelle de penser, de rêver, concevoir, se projeter puis bâtir, construire son avenir et transmettre. Le financement et le bon exercice de ces connaissances, c’est la mission d’une démocratie. L’autre mission d’une démocratie sans laquelle la première est vaine, c’est de permettre à toutes les structures culturelles et d’enseignements la possibilité de sensibiliser les moins avertis, les moins unis, en sommes de toujours s’échiner à maintenir un équilibre. Les sociétés reposent sur des équilibres. Les arts, l’enseignement, la culture, les sciences et la connaissance de nos patrimoines c’est ce qui permet à chaque individu d’être libre, libre dans ses pensées autant que dans ses actes ; de s’émanciper spirituellement et socialement. C’est en somme le chemin du libre arbitre, ce qui nous éloigne un peu de la société de masse et nous rapproche un peu du bonheur, de la sensibilité, de la compassion, du rêve, du rapprochement entre nous humains ; c’est en somme ce qui fait de nous des femmes, des hommes et des enfants.

Imaginez-donc un budget en croissance chaque année... Juste un tout petit peu plus, chaque année . . . Fermez les yeux et imaginez, là, notre Président aussi excité que cette roumaine au salon de la caravane . . .

 Des bises chaudes,

Alexandre Garcin pour #LLV.

 *Toutes les données sont issues de différentes sources d'informations fiables par “notoriété”, certaines sont des estimations, d'autres issues de rapports publics. ** Cette phrase doit permettre l’ouverture d’esprit et sous-entendre directement que je ne fais aucun amalgame.

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#FenêtresurRue : " Ces gens qui sont allés au spectacle. Au spectacle de danse." #CDC #LesHivernales #Dancing #Dance #IsidaMicani #Off15 #Avignon. (à Rue du Vieux Sextier, Avignon)

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Avignon : Le CDC Les Hivernales menacé ? L’interview inédite du maire Cécile Helle

> L’INTERVIEW <

Quelle menace imminente pour le Centre de Développement Chorégraphique d’Avignon “ Les Hivernales “ (CDC) ? Pour la Loge d’un Valère, l’interview inédite et optimiste de Cécile Helle, maire d’Avignon.

Cécile Helle, maire d’Avignon, août 2014, ©a_lexandre_g

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Coup de cœur OFF pour Partisans !

« J’ai changé cent fois de nom, j’ai perdu femme et enfants, mais j’ai tant d’amis ...» Cohen ou Piaf, voilà ce qu’on peu entendre dans une sobre et poignante bande sonore... “myrtille ? ” ; “groseille ? ”, “framboise ?”, dans l’ombre d’une nuit d’orage ils se sont réunis. Une femme, deux hommes, trois jeunes héros de guerre de bords politiques opposés ont une mission humaine qui les rassemble dans une antichambre parfois entre-ouverte, sur cette porte où à côté conspire Jean Moulin et son premier Conseil National de la Résistance. Le courage sur la peur, le doute sur l’attente, au théâtre des Barriques, Lucie Jousse, Aurélien Gouas et Jean-Hugues Courtassol remuent avec authenticité et humour le souvenir indélébile. On se rappelle ému et bluffé ce que c’était d’être le partisan d’hier dans une pièce écrite par Régis Vlachos, un texte brillant tout de même drôle qui nous ferait nous poser la question “ Comment pourrait-être celui d’aujourd’hui ? “ mais aurions-nous à le faire en se posant les mêmes questions qu’hier ?...Fougueuse jeunesse insouciante, parlerons t-ils ? Ont-ils déjà parlé ? Continueront-ils à être des héros, à être des partisans ? Le frisson coup de cœur de cette cinquantième édition du Festival Off d’Avignon est donné pour Partisans qui se joue avec les tripes au Théâtre des Barriques tous les jours à 14h45. Allez-y, courrez sans trébuchez !

[Alexandre Garcin pour LLV.]

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Hier sur #RadioCampusAvignon je donnais mes commentaires dans l'interview de Môustafa Benaïbout qui joue Cornouailles dans "Le Roi Lear" de #Shakespeare (Adaptation/M.E.S. : Olivier Py ) spectacle controversé donné jusqu'au 12 juillet dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes. J'étais mi-tigé mi-raisins à la houle salée des presses nationales où ce qu'il y a de plus scintillant est l'écume. Dans le site Louis Pasteur, Radio Campus Avignon avec l'aide de l'Université et du Festival d'Avignon produit des émissions sur l'expérience de "créations sonores" de 13h à 14h tous les jours jusqu'au 10 juillet ! Ce lieu est un lieu d’accueil du IN il y a à boire, à manger, de l'ombre des transats, une zone public assise, une scène, c'est surtout une cour de verdure magnifique ! (à Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse)

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« Ceux-là, sont ces Ceux de Malevil » dans le 1er numéro de Silence Plateau, On discute ! [ RadioMag culturel ]

EN ECOUTE - CLIQUEZ : Silence Plateau, On Discute ! - « Ceux-là, sont ces Ceux de Malevil » 

« Ceux de Malevil » / Théâtre de Ménilmontant, Paris, décembre 2014 / de gauche à droite : Jean-Hugues Courtassol (Meyssonier), Luc Baboulène (Emmanuel), Jean-Baptiste Rousseau (Jacquet), Kévin Proust (Colin), Maxime Tébéka (Momo), Nathalie Moreau (La Menou) et Chloé Démurger (Catie) / ©Julie.B Photographies,décembre 2015.  

Ecoutez le tout premier numéro du radiomag culturel Silence Plateau, On Discute ! Une heure durant glissez-vous derrière le rideau de « Ceux de Malevil » avec toute la troupe conduite par Jérôme Dalotel.

Réservez vos places pour les prochaines dates parisiennes sur BilletRéduc.com !

_Crédits du spectacle :

Adaptation et mise en scène : Jérôme Dalotel

Oeuvre initiale : Roman de Robert Merle " Malevil "

Assistante à la mise en scène : Emilie Pannetier

Coaching d'acteur : Clémence Carayol

Chargé de diffusion : Michael Kitaiévitch

Musique et montage : Kévin Proust & Jm "Duck" Villeval 

Distribution : Luc Baboulène (Emmanuel Comte), Jean-Hugues Courtassol (Meyssonier), Kévin Proust (Colin), Christophe Samocki (Peyssou), Nathalie Moreau (La Menou), Maxime Tébéka (Momo), Juliette Naiditch (Miette - en alternance avec la comédienne Lucie Jousse - ), Philippe Pierrard (Fulbert de Naud), Chloé Démurger (Catie), Jean-Baptiste Rousseau (Jacquet).

[ Avignon, enregistrement du 22 juillet 2014. Reportage, montage et réalisation : Alexandre Garcin, La Loge d'un Valère, février 2015 ]

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« La pensée, cette sensation », poème

J'essaie de me convaincre d'être un passionné, Alors qu'ils s'usent déjà à me le dire souvent. Au milieu de ces braves fous, j'aime échanger ;

J'aime autant m'exercer que prendre une leçon ; Libérer la pensée à lécher l'hameçon ; Sentir s'exciter d'une pensée qu'on tisse ; Jouir de croire pouvoir grimper mille drisses Pour soigner l'esprit en lui donnant des frissons ; Répandre l’antidote car nous gémissons.

J'aime à être avec mes semblables fous, Tout comme je peux autant détester m'y voir. Ivre jeu de miroirs où chacun s’y voit flou.

J'essaie de les convaincre d'être un amoureux Alors que je voudrais qu'ils le disent tout bas. Que le théâtre est pour moi cet écrin doux, Sombrement clair, clairement vaste, fertile à tout. D'éternels échanges, partagés ci-ou-là Recouvrent mon corps chaud de ses doigts chatouilleux.

[« La pensée, cette sensation », poème, février 2015, A.G.]

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Morale personnelle de justice

Souvent, peut-être, suis-je en contre-nature, irrévérencieux, insolent, je ne suis pas homme à user de calomnie, considérant la vérité comme la plus juste et naturelle des vertus. Elle est souvent impétueuse, philosophiquement cynique et pas très bonne à entendre. De tout temps et en tous lieux je m’échinerai à faire tomber les cartes qui se cachent dans les manches de ceux qui m’accuseraient d’user d’une telle machine. Que j’en perde un œil, une oreille ou une langue, ce sera là l’injuste prix d’un noble sacrifice ; car personne ne doit croire qu’il faut s’y courber. Je suis un admirateur de celui qui faisait dire à Martine dans l’Acte II, scène 5 « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». Ô combien j’en connais de ces lacs de chiens. On aperçoit ces étangs qu’au travers d’une nuit brumeuse, on s’y rend pour y noyer le fougueux qui aboyait trop fort.

["Morale personnelle de justice", février 2015, A.G.]

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~ Chronique en écoute < ICI > ou sur l'en-tête de l'article. ~ 

INÉDIT: Dans la Loge d’un Valère (#LLV), voici le tout 1er numéro de ma chronique  « On écoute la Rédaction » . Ecoutez régulièrement la lecture animée d’un article de presse sélectionné. Ici, un article de Libération «  Rendez-vous au prochain attentat ». Retrouvez le recueil des propos saisissants de Roberto Saviano, journaliste-écrivain italien.

> L'article de Libération <

Dans ce premier numéro je me suis permis d'insérer une ouverture de chronique un peu spéciale où vous y écouterez un petit hommage au brillant José Artur, grand homme de radio de France Inter, décédé ce matin, le 24 janvier 2015.

Problème d'écoute ? Cliquez-ici

[Réalisation de chronique, rédaction, voix & montage : Alexandre Garcin, 24 janvier 2015 ]

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Nikon Film Festival « Je suis (in)désirable », entretien audio avec l'équipe du film

~ CLIQUEZ POUR L'INTERVIEW EN ECOUTE LIBRE ICI ~

« Je suis (in)désirable », 

un film d'Alexis Legrand avec Louise Robert. 

! Cliquez ici pour les soutenir ! 

Nikon organise sont cinquième festival du court métrage sur le thème " Je suis ... Un choix ". #Nikonfilmfestival

Ils sont plus de 1000 réalisateurs ici en compétition depuis le mois d'octobre, et aujourd'hui le court métrage « Je suis (in)désirable », se retrouve parmi les 20 films les plus soutenus par les internautes avec plus de 9400 vues, paradoxalement aux autres, d'autant plus que le film à été publié au début du mois de janvier, il y a donc seulement quinze jours. Très belle progression pour eux, c'est un succès annoncé !

J'ai eu le plaisir d'inviter en interview les deux protagonistes du ce projet cinéma touchant, Alexis Legrand, jeune réalisateur de 21 ans qui se retrouve pour la première fois dans la réalisation d'une fiction avec ce court métrage et à ses côtés Louise Robert, jeune comédienne grenobloise de sciences-po, qui nous explique la relation de son histoire personnelle avec le scénario.

L'interview en écoute libre ici : LIEN AUDIO.

Chers lecteurs, auditeurs, il reste moins de 22 jours pour continuer de les soutenir, je compte sur vous ! 

 ! Cliquez ici pour les soutenir !

Je connaissais déjà une partie de l'équipe dans mon périple théâtral avignonnais au cœur du Festival Off de l'an passé, Ségolène Marc (comédienne dans le film) y mettait en scène « Harold & Maude » avec en autres ses comédiens Louise Robert, Adeline Anglaret, Adrien Lusinchi, Louis Lostis ... [ Retrouvez le reportage sur la pièce ici ]  

Equipe de tournage du film :

Réalisation : Alexis Legrand | Image et montage : Léo Bigiaoui | Son : David Martin | Mixage : Quentin Bourgeois | Scénario : Ségolène Marc, Hugo Sigwalt, Louise Robert, Alexis Legrand, Kady Gallouet |

Acteurs : Maëlle : Louise Robert | Le père : Eric Soubelet | Sammy : Redouane Osmane | Julie : Adeline Anglaret | Anne : Ségolène Marc

Assistante de production : Kelly Frank | Régisseurs : Thomas Duez, Lucas Vigroux, Eric Muller | Maquillage : Jawad Bensalem

[Rédaction, interview, réalisation & montage : Alexandre Garcin.]

Enregistré le 19 janvier 2015, montage du 20 janvier.

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Hozier, la claque ! « Take me to church », papier sur le clip de Canty

Emmet O'Riabhaigh (haut), Daniel Coughlan (bas), dans le clip de B. Canty " Take me to church " de l'artiste Hozier.

Oh ça oui, je l'entendais depuis quelques semaines en radio, cette chanson me plaisait, j'en comprenais le sens et trouvais les métaphores bien sensées, noires et touchantes mais... jamais je n'avais vu le clip.

« Take me to church » de #Hozier.  [ Lien vidéo ]

Bah... Nom d'un marin d'eau douce, quelle claque salée !

Ah oui, oui, largement toléré par #VladimirPoutine (- on ne dira que que cela, "NDLR" - ) le traitement de la communauté #gay en #Russie est un des sujets qui me touche beaucoup. Peut-être qu'un jour j'aurais le projet d'écrire quelque chose sur ce qu'il s'y passe depuis déjà bien longtemps pour n'avoir été un jour supportable, là bas, ( - Violés et brûlés vif dans des caves ?!, "NDLR" - ) dans un pays avec lequel nous tenons une relation trop amicale à mon goût... J'aurais l'envie de m'y rendre, prendre pour compte précisément l'ampleur de l'horreur, revenir avec des éléments concrets, mais c'est bien trop dangereux. Dans mon cas, c'est un road-trip suicidaire... Petite mise en abîme, des lettres en russe sur une banderole, voilà pour nous la seule indication subtile pour comprendre où se déroule le scénario, le clin d'oeil discret d'une légitime délation. 

Un grand bravo à l'irlandais de 24 ans Hozier ! Pour son texte dans lequel il s'inspire à cette chanson du poème « Chorus Sacerdotum » et des écrits de Christopher Hitchens. Pour sa musique qui traîne en boucle depuis l'hiver dernier dans les pays anglophones, puis par chez nous avec des sonorités indie rock, une décomposition un peu soul, un peu blues. Hozier, ce sujet-ci, il voulait le défendre également depuis longtemps.

Ici, on ne peut que saluer le travail de réalisation du clip de Brendan Canty, qui reste subtile, sobre et pertinent de sentiments et de dénonciation. Daniel Coughlan et Emmet O'Riabhaigh, bon, visuellement, on se laisse évidement séduire vers leurs parti-pris, car il faut l'avouer ce sont de beaux et sexy comédiens (- Oh ! On se clame, "NDLR" - ) qui ont su rester sensibles, délicats, introvertis et je retiendrais surtout qu'on nous présente un regard à l'abri de l’éternel stéréotype "détricoteur" des libres pensées... Ils étaient là justes et précis.

Dénoncer puis émouvoir, cela même de toutes les manières possible que nous offre nos libertés d'expressions, n'est-ce pas là une des plus grandes missions d'artistes ? ( - philo du soir, "NDLR", ou pas - )

Voilà, il fallait Hozier... ( - No comment. "NDLR")

Sinon j'vous invite à découvrir son premier album on s'ballade sur 15 sentiers de forêt, juste ça oui, indie rock, folk, blues, soul, alternative, ballad bref, moi j'suis séduis et j'm'en vais couper du bois, avec mon casque.

[Rédaction : A.G]

Les métaphores de Hozier sont fortes... extraits : 

Take me to church 

Emmène-moi à l’église

I'll worship like a dog at the shrine of your lies

Je m’agenouillerai tel un chien devant le sanctuaire de tes mensonges 

I'll tell you my sins so you can sharpen your knife

Je confesserai mes péchés et tu pourras aiguiser ton couteau 

Offer me that deathless death

Offre-moi cette mort éternelle

Good God, let me give you my life

Bon Dieu ! Laisse-moi te donner ma vie  No masters or kings when the ritual begins

Aucun maître ni de roi lorsque commence le rituel 

There is no sweeter innocence than our gentle sin

Il n’y a pas plus pure innocence que nos péchés inoffensifs

In the madness and soil of that sad earthly scene

Dans la folie et la saleté de cette triste scène terrestre

Only then I am human

Il n’y a que là que je suis humain 

Only then I am clean Il n’y a que là que je suis pur

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« L'unité républicaine » [ discours prononcé le 11 janv. 2015 à Avignon]

Je suis Charlie,

nous sommes tous Charlie.

Je suis musulman, je suis juif, je suis chrétien, je suis orthodoxe, protestant, athée, je suis gay, lesbienne, hétéro, transsexuel, je suis journaliste, dessinateur, artiste, ouvrier ou médecin, handicapé, riche ou pauvre, SDF, italien, espagnol, arabe, britannique, russe, israélien, africain, du tiers monde ou congolais, je suis bâtard, je suis Citoyen français.

En cinq jours notre pays aura subit des événements qui ont marqué un changement profond dans notre Histoire. Ces innombrables soulèvements pour la République, pour nos libertés, pour notre état de droits, m’émeut aux larmes. Le rassemblement de ces millions de français aujourd’hui, est le présent le plus légitime que nous pouvons partager avec notre République.

L’attaque visant le journal controversé mais sincère « Charlie Hebdo » n’est pas seulement l’assassinat de dix personnes qui a emmené ces barbares à en tuer quatre autres puis avec eux trois policiers et les trois terroristes ; c’est une attaque, un attentat à la liberté de la presse, aux libertés fondamentales pour lesquelles nous-nous sommes tous battus durant trois siècles de combats engagés afin d’obtenir le droit d’être irréligieux, le droit d’être laïque.

C’est à nous, chacun en tant qu’individu, d’apprécier nos libertés,

C’est à nous, chacun en tant qu’individu, de tenir en éveil les consciences et les responsabilités de nos actes jour après jour comme l’ont fait nos aïeuls depuis les événements historiques de 1789, des deux grandes guerres et tant d’autres après, puis désormais, ceux de janvier 2015.

Il nous faut sans cesse éduquer nos consciences, éduquer nos enfants, argumenter, comprendre, s’unir pour ne pas avoir peur.

Dans ce petit monde, aucune religion, aucune société, ne peut prendre l’apparence de l’obscurantisme, de l’extrémisme, du racisme, de la radicalisation pour des actions meurtrières et terrorisantes dans un but qui oubli totalement notre condition d’être humain.

Le choc aura fait trembler nos murs, car oui, de la poussière de colère et de haine se sera soulevée. C’est désormais un subtil mélange gazeux qu’il faut se battre d’obtenir de toutes parts dans nos échanges avec les autres pour garantir que l’oxygène de notre pays reste respirable, qu’on ne s’asphyxie pas d’un amalgame qui voudrait que naïvement on désigne sans discernement des boucs-émissaires déjà meurtris.

Et bien même on a là maintenant cette chance nouvelle et inouïe que cet air devienne instinctivement plus pur.

Oui, c’est utopiste, mais si chacun d’entre nous ne se fixe pas des idéaux, passant indéniablement par nos libertés d’expression, comme je peux le faire ici, qu’est-ce qui nous éloignera de l’obscurantisme, et de nos peurs à ces menaces ?

La France est un grand pays, qu’importe sa richesse matérielle, elle est aussi grande dans son Histoire, que dans sa Culture, que dans ses pensées Libres, que dans son Humanisme, que dans ses Hommes unis, que dans ses Héros.

Aucune mort ne doit être inutile…

« Pour énerver les cons on est manifestement utile » croquait Tignous, « L’humour est un langage que j’ai toujours aimé, notre ressort est de dénoncer la bêtise en faisant rire » nous dessinait Cabu, « Je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer » nous faisait jouer Beaumarchais.

Alors, blâmez-moi, mais je terminerai par ce trait au gros feutre grinçant d’humour : « Une liquidation totale le premier jour des soldes chez Charlie, il fallait être fou ! ».

Alexandre Garcin, le dimanche 11 janvier 2015, discours prononcé sur la place du Palais des Papes à Avignon.

Liens vidéos de presse :

Olivier Tresson ( AviNews )

Yoan Loudet (IMCA Provence)

Jean Mestre (réalisation indépendante)

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Recueillement à Avignon " Je suis Charlie " - REPORTAGE EN DIRECT - place de l'Horloge, 7 janvier 2015 - 18h30

Reportage à écouter sur ce lien public :  EN ECOUTE

Rédaction :

Attentat, Paris, ce jour du 7 janvier 2015, à 11h30.

Un groupe terroriste fait irruption avec des revendications extrémistes islamiques dans les locaux de la Maison du célèbre journal irresponsable et satirique #CharlieHebdo faisant 12 victimes et autant de blessés graves. Les hommes prendrons la fuite, une piste est en cours. Les célèbres illustrateurs du journal et fiers défenseurs des libertés d'expressions sont morts assassinés par ces terroristes. Un attentat prémédité faisant réaction aux multiples dessins d'humour sur l'islam, publiés dans Charlie, un attentat décrété par le Président de la République qui met le pays en deuil national toute la journée de jeudi 8 janvier 2015. Le chef de l'Etat appelle à tous les citoyens, demain midi, à se recueillir auprès de tous les services publics pour rendre hommage aux victimes, à la presse, aux libertés, à la République.

Ici à Avignon, comme dans des centaines de communes françaises,  près de 1000 personnes avaient répondu présent au rassemblement citoyen de 18 heures, place de l'Horloge. Des journalistes, des photographes, des personnalités de la culture, les élus, des enfants, des hommes et des femmes étaient là, debout, équipés de petites pancartes où l'on pouvait lire " #JesuisCharlie " ou encore d'autres inscriptions de paix et de libertés.

Reportage en écoute plus haut.

Reportage et rédaction : Alexandre Garcin.

Photo : Sylvain Fraissé

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Avignon, ciel de feu, ciel d'hiver. #winter #sky #landscape #cloud #fire #sunset #Avignon #France. (à Avignon, France)

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Comme si la mémoire ne suffisait pas

11 Novembre 2014,

aujourd'hui, mon discours aurait été celui-là :

Comme si la mémoire ne suffisait pas, comme si les leçons sont lues en diagonales et qu'on se refuse d'analyser ce qui pourrait un jour se répéter. Comme si l'on se prenait d'excitation inconsciente a passer lentement le doigt sur la lame tranchante d'un monde divisé, instable, ou chacun va y trouver sa légitimité sanglante sous des motifs dépourvus d'humanité. Des hommes et des femmes que l'on a rendu cupide, ou plus justement privé de vérité, oubliant ce qui est plus grand, ce qui est au dessus : le sens commun de notre humanité. Rien est au dessus de l'homme si ce n'est sont âme et celle de la planète qu'il habite. Depuis cette Première Guerre, le plus souvent les conflits éclatent pour des raisons nombrilistes motivées par la boulimie du profit et né de cette légitimité, la boulimie du pouvoir, car oui, pour beaucoup de ces " puissants " une vie humaine est un portefeuille, si elle ne peut être imaginée ainsi, alors elle ne vaut plus qu'on lui porte intérêt. Depuis un siècle le monde se rempli de coffres boursiers usants le plus fin des planchers craquelants sur lequel ils reposent. Le "monde" n'a jamais été aussi riche ! Un paradoxe, une ironie d'angle de vue. Il y a cent ans, Jaurès le visionnaire humaniste l'affirmait déjà « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage. » Où sont aujourd'hui les forces intellectuelles d'hier ?

[Billet d'humeur, A.G.]