Photography, drawing, and a lot of mess around here (pp by @necerti đ)
Don't wanna be here? Send us removal request.
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la texture floue ça fait vintage tmtc so photoshop 2007
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SOREN !!!
!!!
find yourself someone who will motivate you to write a novel just for fun
A fucking N O V E L.
47 pages so far, i'm not planning to stop
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le nuage au premier plan fait cheapos
mais à part mes potes les autres étaient super moches mdr
jâaime bien ma retouche sinonÂ
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6 days ago I made a post on Instagram in support of freedom for Hong Kong. This is a 7 year old art that Iâve posted many times before without issue. The only difference is this time I made the post in support of Hong Kong fighting for freedom against the oppressive Chinese government.
The next day, my post was removed for âhate speechâ. This isnât Instagramâs fault. The Chinese government paid attackers to mass report me, thus triggering the algorithm to automatically remove my post. I appealed the removal and my art was restored.Â
However, ever since that day, Iâve been shadowbanned as well and Iâm still shadowbanned. No doubt due to the same abuse of report button by the paid attackers. The Chinese government have figure out a way to censor and control free speech even outside of their country.Â
Now people who arenât already a follower on Instagram will not see my art. All of my free Hong Kong hashtags donât show up anymore in search. This is how the Chinese government silence those who support freedom.Â
This is why the people of Hong Kong are fighting so hard to keep their freedom. No one in the free world should have to live under this level of abuse and censorship.
You can help me fight this injustice. Repost my art on Instagram with the hashtags #FreeHongKong #StandWithHongKong #HongKongProtest and share the story. Even if they censor me, the Chinese government canât censor us all.
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Crappy editing, oopsie, I have to practice a loooot more.
Pour le faire poser, câest toute une histoire. Mais lĂ , il avait vu une des grosses cascades des Fairy Pools, et il nâen avait jamais vu ! CâĂ©tait adorable de le voir pencher la tĂȘte en entendant les clapotis de lâeau, sans peur ou apprĂ©hension... Autre que celle de glisser dans lâeau glacĂ©e, mais lĂ jâĂ©tais plutĂŽt dâaccord.Â
#travelling with dogs#puppy#dog#cute dog#hunting breed#english setter#spaniel#fairy pools#scotland#skye#isle of skye
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Went to the Fairy Pools (Skye) with Murphy - was great, though we had to keep him on leash (we used a single-string paracord teather) bc of the sheeps
Le chien a Ă©tĂ© super cool, et a rĂ©ussi Ă apprĂ©cier la balade sans avoir sa libertĂ© habituelle. Je lâai un peu redĂ©couvert mon chien, ravi de nous suivre avec sa longe, Ă renifler, observer, goĂ»ter (modĂ©rĂ©ment) lâeau (parce quâelle Ă©tait un peu froide, faut pas dĂ©conner), nous Ă©couter pour Ă©viter les autres chiens qui lui font encore peur pour le moment. Bon, il mâa foutu le cul dans la tourbe, mais Ă sa dĂ©charge on sâĂ©tait un peu emmĂȘlĂ© les pinceaux dans la longe.Â
#travelling with dogs#fairy pools#scotland#photography#scots#puppy#dog#english setter#spaniel#dog walking#hiking
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Pas facile de voyager avec un chien. Entre les rdv chez le vĂ©to pour tous les vaccins, vermifuge et compagnie, les rĂ©servations de transport et de logement, la facture peut vite monter...Â
Mais ça vaut le coup. Câest un membre de la famille, et il ne faut pas sous-estimer la capacitĂ© dâadaptation dâun toutou, mĂȘme quand il nâest pas courageux : certes câest plus facile de le faire garder, mais tant quâil est avec son foyer, tout va bien. Agir avec douceur, respecter ses besoins et adapter les excursions, câest ce quâon ferait pour un enfant.Â
AprĂšs, faut supporter les voyages avec un petit frĂšre poilu qui pue de la gueule.
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â mom i seen a birb âÂ
#travelling with dogs#dog#hunting breed#puppy#cute dog#hunting dog#sporting dog#working dog#working breed#spaniel#english setter#fairy pools#isle of skye#scotland
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First day in Scotland, Eilean Donan Castle
Was the first time abroad for Murphy, who used to be taken care of by one of our friend, who has two English setters.Â
#travelling with dogs#dog#puppy#doggies#walkies#hiking#castle#photography#english setter#spaniel#hunting dog#hunting breed
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nyoom
#bird#garden#pic#photography#photo#wildlife#photographer#birds#nature#flying bird#funny pages#funny bird
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Chasser les énigmes
âą PlutĂŽt que de garder tout ça pour moi, je partage. Thalren est un ship entre Thalie, personnage de @necerti, et Soren, mon mien comme dirait lâautre. RP Ă lâorigine, câest surtout une grosse motivation pour Ă©crire ! Si ça peut plaire Ă dâautres, allons-y
âą Pour lâunivers, trĂšs inspirĂ© du film de Netflix avec Nathalie Portman dont google va me donner le nom... Annihilation donc, au moins pour lâidĂ©e de zone, mais aprĂšs les inspirations viennent plus largement de partout, de tout ce quâon aime lâune et lâautre, bref.Â
âą Câest surtout pour garder une trace si je le mets ici, mĂȘme si les trucs les plus cool je garde pour moi... Pour nous :))))))))
La neige tombait en volutes, arabesques, tourbillons sculptĂ©s par le vent. CâĂ©tait autant de fantĂŽmes qui dansaient autour de lui et lâaccueillaient, le giflaient, le repoussaient, le caressaient. Sur ses joues sâĂ©panouissait un voile rougeĂątre, un feu contre le froid des Ă©lĂ©ments. Les flocons Ă©taient comme sortis de leur indiffĂ©rence Ă lâĂ©gard de lâespĂšce humaine, animĂ©s par lâesprit du monde. Comme les mains de la Terre, le blizzard sâaccrochait Ă son manteau, coulait le long de ses mains gantĂ©es, cherchait Ă crocheter ses chevilles enserrĂ©es dans une paire de vieilles Converse en toile. Dâautant plus silencieux quâhurlait le vent entre les carcasses de voiture, Soren marchait dâun pas plein dâentrain, ignorant avec un sourire superbe la porte se refermer derriĂšre lui. La zone Ă nouveau impermĂ©able Ă lâextĂ©rieur, elle retrouvait cette aura de sauvagerie, cette forme dâindomptabilitĂ© primaire, primale, essentielle. De lĂ Ă©mergeait tout le frisson et tout lâattrait. De lĂ venait quâil ne pouvait sâen dĂ©tourner, malgrĂ© les suppliques de Thalie, les emportements dâUhlan. La solitude favorisait ses pensĂ©es comme autant dâenfants du silence, de mĂȘme quâune nature qui, plus que reprendre ses droits, faisait front contre lâhomme.
Parti tĂŽt, le mĂ©tro lâavait emportĂ© dans ses rames dĂ©sertes jusquâĂ la station amusamment renommĂ©e « votre Terminus » par des plaisantins fiers dâeux, ou des soldats qui nâen pouvaient plus de leur affectation au pied de la zone â une nation de nature Ă ne pas sâen laisser conter, un peuple de fantĂŽmes surnaturels et de bĂȘtes sanguinaires, une lande couverte de diamants sanglants, ces cristaux quâil fallait arracher au pĂ©ril de sa vie. AprĂšs avoir supportĂ© la pluie de quolibets, Soren sâĂ©tait senti enveloppĂ© comme dans un lange dâenfant par la chute de la neige. Sa marche solitaire nâavait pas dĂ©butĂ©, elle avait repris avec une Ă©nergie nouvelle, alors que mourrait dans son tĂ©lĂ©phone les derniĂšres lueurs de la civilisation, avec le rĂ©seau inexistant. Et avec lui, des messages dâinvectives dâune Thalie qui sâĂ©tait rĂ©veillĂ©e esseulĂ©e. Une fausse entrave. La zone faisait partie de lui comme elle faisait peu Ă peu partie de lui. Cela dit, pour lâheure, le mĂ©nage Ă trois Ă©tait houleux.
Il longea les racines du sycomore gĂ©ant qui gardait lâentrĂ©e du cimetiĂšre des voitures, et du premier quartier rĂ©sidentiel que lâon croisait en sâenfonçant dans la zone Ă partir de la porte 8. Une fois les nĆuds du vĂ©nĂ©rable dĂ©passĂ©s, il avait une vue dĂ©gagĂ©e. Devant ses pieds, un vide qui lâaurait contraint Ă lâescalade dans dâautres circonstances. Lui, se laissa tomber. Pour disparaĂźtre dans une volute de lumiĂšre moirĂ©e. Son corps avait dĂ©crit une courbe harmonieuse, comme accueillant la sensation de chute avec une sĂ©rĂ©nitĂ© Ă nulle autre pareille. Thalie, elle, pendant longtemps, avait eu beaucoup plus de mal avec le concept.
« Laisse-toi tomber ! Je tiens la corde, ce nâest que de la descente en rappel !
- Mais quâest-ce que tu comprends pas dans le mot VIDE ! Bordel Soren, je peux pas, je te dis que je peux pas ! »
Il lâavait laissĂ©e faire, sachant quâelle avait besoin de prouver sa force, son utilitĂ©, quelque qualitĂ© quâelle jugeait nĂ©cessaire pour lui arriver Ă la cheville. Elle nâavait alors pas compris quâils ne se comparaient pas, quâils Ă©taient trop diffĂ©rents, quâil Ă©tait incapable de tout ce quâelle pouvait supporter â il nâavait ni son intelligence sociale, ni sa vivacitĂ© dâesprit, ni son savoir technique, ni sa compassion, ni la beautĂ© de son Ăąme. Et elle le voyait tout aurĂ©olĂ© dâune puissance factice, ce pouvoir, et dâune capacitĂ© Ă se couler dans la vie des gens et dâen sortir. Lui ne faisait quâapparaĂźtre et disparaĂźtre, alors quâelle avait le pouvoir de marquer le monde par sa prĂ©sence, dâen arrĂȘter le cours et dâen polariser la marche. Lui Ă©tait un fantĂŽme, nâĂ©tait quâun fantĂŽme, alors quâelle faisait figure de rouage essentiel.
« Calme-toi Thalie, tu ne peux pas tomber. Je te tiens, tu es assurée, la corde ne filera pas. Respire, et regarde uniquement la paroi. Oublie le vide, dans cinq minutes tu auras le sol sous tes pieds.
- Soren, je ne peux pas, je ne vais pasâŠÂ »
Sa respiration Ă©tait erratique, et sa voix tremblante dessinait la silhouette de larmes irrĂ©pressibles. Elle ne descendrait pas toute seule, pas avant un long moment. Dans la zone, ils ne pouvaient pas se permettre dâattendre. Avisant un lampadaire solidement arrimĂ© au sol, il noua la corde de sĂ»retĂ© avec toute la force dont il Ă©tait capable. La seconde dont il aurait besoin pour voler, câĂ©tait celle que pouvait utiliser la gravitĂ© pour lâĂ©craser contre le bitume, des mĂštres plus bas.
« Ferme-les yeux Thalie, et respire. Retiens ton don. »
Il courut,  bondit, et projeta son corps avec toute la force dont il Ă©tait capable. Ses doigts rĂ©apparurent pour toucher une des fenĂȘtres de lâimmeuble. Encore cinq mĂštres. Nouvelle envolĂ©e, pour que ses bras se referment sur elle, et quâil puisse ouvrir le mousqueton qui la sĂ©parait dâune chute libre. Elle nâeut pas le temps de hurler, avant que leurs deux corps basculent en arriĂšre, la pesanteur se jouant de leur irrĂ©flexion, sâinfiltrant dans les failles de leurs moindres erreurs pour les faire imploser. Lorsque Thalie ouvrit les yeux, elle Ă©tait assise sur le bitume, indemne, devant un Soren qui retenait tout sourire goguenard, suspendu Ă sa rĂ©action.
« Thalie, ça va ?Â
- Je⊠Je crois. »
La honte. La honte se mĂȘlait aux relents de sa crise de panique, la honte de ne pas avoir su rĂ©cupĂ©rer les cristaux quâelle-mĂȘme avait aidĂ© Ă repĂ©rer. La honte de ne pas avoir su vaincre lâascension qui devait remplacer une cage dâescalier effondrĂ©e dans une structure branlante.
« Tu sais, ceux qui ont mis la corde pour grimper ont dĂ» se tuer en redescendant, yâa rien dâinfamant Ă ne pas rĂ©ussirâŠ
- Câest sensĂ© me rassurer, de me rappeler que jâai tentĂ© une mission suicide ?
- Ben tâas quand mĂȘme remportĂ© une grande victoire sur eux, tu lâas fait sans Ă©coper de la moindre Ă©gratignure.
- La belle affaire. »
Il passa un bras autour de ses Ă©paules, essuyant de lâautre main le filet de sang qui coulait de son nez.
« Dis-toi que si jâavais essayĂ©, je me serais probablement pris une vitre en pleine gueule. Jâai cru que jâarriverais jamais Ă tâattraper.
- Tu sais voler Soren, ça rattrape tes erreurs de calcul.
- Va dire ça au Soren qui, dans un monde parallĂšle, est mort embrochĂ© sur un bloc de bĂ©ton armĂ©.Â
- Câest dĂ©gueulasse dâavoir rĂ©ponse Ă tout comme ça. »
Elle avait ensuite attendu, reprenant sa respiration tout contre lui, lovĂ©e contre la seule corde de sĂ»retĂ© qui pouvait braver le vide pour aller la chercher quand lâapesanteur devenait insoutenable.
CâĂ©tait avant quâelle ne lui dise quâelle ne voulait plus aller dans la zone.
      Il rĂ©apparut au pied de lâimmeuble, et fit une pause pour retrouver son souffle, les yeux posĂ©s sur le mousqueton abandonnĂ© dans une ascension ratĂ©e. Mais quelle descente ! Une apogĂ©e Ă lâenvers, une apothĂ©ose en forme de catabase. Soren sâĂ©loigna rapidement, en quelques sauts quantiques, confiant en son endurance. Aujourdâhui, il lui fallait, en plus dâerrer dans un no manâs land, rĂ©cupĂ©rer des stocks quâils avaient cachĂ©s dans un immeuble, faute de pouvoir les ramener. PremiĂšre Ă©tape, grimper quelques Ă©tages. DeuxiĂšme Ă©tape, dĂ©chiffrer le plan tracĂ© par Thalie sur un sopalin. Son appartement Ă©tait dĂ©cidĂ©ment bien vide, pour un « appart de fille »⊠TroisiĂšme Ă©tape, sans doute Ă inverser avec la seconde du reste, comprendre Ă quel Ă©tage la demoiselle avait fait rĂ©fĂ©rence en Ă©crivant son plan. « Non mais câest bon on va sâen souvenir ! ». Ce Ă quoi il avait rĂ©pondu par un ricanement sardonique, anticipant sans le savoir un oubli qui lui coĂ»terait beaucoup dâĂ©nergie et qui lui vaudrait des crampes intolĂ©rables aux mollets. Au bout dâune dizaine dâĂ©tages, il dĂ©cida de sâoctroyer une pause, le souffle court et des Ă©toiles dansant devant ses yeux qui avaient, dans la derniĂšre demi-heure, souvent pris le ciel Ă tĂ©moin, comme un dĂ©fi adressĂ© au destin qui se riait de sa condition physique discutable.
« Thalie, tu as fait déconner mon téléphone ?
- Attends, quoi ? Montre voir, je comprends pas. »
Ils couraient depuis dix minutes, lui pĂ©niblement, elle allongeant des foulĂ©es respectables â Ă©lastiques et aĂ©riennes, Ă ses yeux. Il aurait voulu avoir lâexcuse dâĂȘtre asthmatique, mais si la marche lui rĂ©ussissait, toute autre activitĂ© physique le laissait vide.
- Jâai retenu mon don Soren, câest pas possible⊠Sinon ma montre aurait subi le mĂȘme sort.
Son empreinte depuis longtemps enregistrĂ©e, elle dĂ©verrouilla lâappareil en un battement de cil. Ses prunelles, un temps incrĂ©dules, disparurent sous ses paupiĂšres dans lâintervalle dâun Ă©clat de rire honnĂȘte, moqueur, et soulagĂ© dâune certaine maniĂšre.
- Câest pas ton portable qui dĂ©conne, câest ton physique de lĂąche !
Elle se tenait les cÎtes, elle aussi à court de souffle mais incapable de réprimer son rire, dont la lumiÚre occultait quelque peu sa vexation.
- Comment ça, câest pas possible dâavoir un rythme cardiaque aussi pourri ! Et ma respiration, on dirait un mec qui fumait Ă la naissance !
- Ou un gars qui fait du sport uniquement pour aller chez le chinois du coin acheter sa bouffe. Tu as une silhouette fine, mais tâes pas un sportif Soren. Un demi cerveau et pas vraiment de muscles, heureusement que tu te tĂ©lĂ©portes en fait, sinon je serais obligĂ©e de tout faire dans le duo. »
Elle avait repris sa course, le laissant bouche-bée et incrédule. Levant les yeux au ciel, il repartit, certain que cette pause allait faire encore plus désordre dans ses statistiques, déjà peu glorieuses.
      ArrivĂ© au niveau 14, Soren dĂ©cida de pousser une nouvelle fois la porte, qui cette fois sâouvrit sans difficultĂ©, sans mĂȘme un grincement. Il arriva sur un palier ouvert aux quatre vents, donnant sur une coursive autrefois couverte, qui semblait mener Ă une terrasse â le sanctuaire de la pause clope pour les employĂ©s qui venaient dans ces bureaux avant la zone. De lĂ , il avait une vue imprenable sur lâartĂšre, notant avec un rictus que les fumeurs dĂ©gustaient autant leur cigarette que les gaz dâĂ©chappement â il croyait se souvenir que lâaffluence Ă©tait constante sur cette rue, aujourdâhui dĂ©serte, si ce nâĂ©tait quelques voitures abandonnĂ©es sur les places de stationnement qui la ponctuaient. Appuyant ses bras sur lâencadrement dâune fenĂȘtre, dĂ©sormais bien inutile, il inspira lâair frais, et se dĂ©lecta de cette sensation dans ses bronches, comme un filet dâeau glacĂ©e, un ruisseau cristallin qui distillait de la vie dans tout son torse.
      Le vrombissement dâun moteur interrompit la synesthĂ©sie, et il se baissa instantanĂ©ment, appuyĂ© contre le mur sous la fenĂȘtre. MĂ©fiant, peut-ĂȘtre pas, mais certainement pas stupide pour autant. Si câĂ©tait des soldats, il nâavait rien Ă craindre â sauf que les soldats ne venaient plus jusquâici, et ce depuis longtemps. Il se força Ă se concentrer, Ă©ludant les mille scĂ©narios quâĂ©chafaudait son imagination, pour  revenir aux faits. Le moteur avait un ronronnement doux, pas le mugissement quâĂ©ructaient les carlingues agressives des vĂ©hicules de lâarmĂ©e. VĂ©hicules lĂ©gers quâils disaient, mais dieu quâils avaient le pas lourd ! Des pachydermes sans la beautĂ©, des monstres sans intelligence mauvaise, des carcasses de tĂŽle et de bruit assourdissant. Thalie aurait peut-ĂȘtre pu identifier le modĂšle, alors que lui sâen tenait aux portes de la prĂ©cision, formant lâhypothĂšse selon laquelle les gens qui approchaient nâĂ©taient pas des soldats. Le vĂ©hicule approchait, se trouvait dĂ©jĂ sur lâartĂšre. Il finit par sâarrĂȘter, et le mĂ©canisme des portiĂšres fit courir sur lâĂ©chine de Soren un frisson. Qui pensait pouvoir se permettre de venir ainsi dans la zone ? Les ombres festoyaient des bruits, plus encore quand câĂ©taient des cris de douleur. Mais aprĂšs tout, le chuintement dâun vĂ©hicule tout terrain performant nâannonçait-il pas un repas pour elles ? Ignorant son inquiĂ©tude, et peut-ĂȘtre au mĂ©pris du bon sens, Soren leva la tĂȘte, suffisamment pour que ses yeux dĂ©passassent.
Trois silhouettes, sans doute trois hommes. MĂȘme si, dans son oreille, chantait la voix de Thalie : « avec un acoutrement pareil, tu susciterais le doute⊠A cette distance, moi je te prends pour une nana. Just sayinâ cutie. ». Toujours Ă©tait-il quâils avaient les Ă©paules larges, des mains comme des battoirs, et la musculation pour porter des armes de guerre comme sâils avaient eu Ă manier des plumeaux. Ca, câĂ©tait pour les deux brutes qui Ă©taient Ă lâavant du vĂ©hicule. Le troisiĂšme Ă©tait plus petit, le visage Ă dĂ©couvert, sans casque. Plus fluet, plus comme lui. Autour du cou, un collier imposant, comme une minerve de mĂ©tal noir â ou de plastique ? Difficile Ă dire. Soren retint sa respiration, discernant un quatriĂšme individu, dont la main sortait par la fenĂȘtre ouverte du vĂ©hicule, un boĂźtier Ă la main.
Une tĂ©lĂ©commande. Il vit clairement la main se crisper autour de lâobjet, et le maigrichon faire plusieurs pas erratiques, comme actionnĂ©, manipulĂ©. Comme mu par un marionnettiste qui privilĂ©giait la fin Ă lâart. Un pantin Ă la mĂ©canique apparente, et pas une illusion fluide. Le corps de la marionnette se crispa Ă nouveau, mais cette fois il leva les mains, poings fermĂ©s. A cette distance, Soren sentait son Ă©nergie dĂ©sespĂ©rĂ©e, la force quâil mettait dans cette action de serrer ses doigts en une boule compacte. HypnotisĂ© par cette ombre fragile, il en oublia presque dâĂ©couter le monde autour de lui. Presque. Le cri infernal le jeta au sol, recroquevillĂ©, rĂ©primant tout mouvement, prĂȘt Ă sâenfuir, Ă dĂ©taler. Et en mĂȘme temps clouĂ© sur place par une curiositĂ© qui le tuerait. Son cĆur rata un nouveau battement quand la vibration de son tĂ©lĂ©phone Ă©lectrisa son torse, et sa main fourragea pour arracher lâobjet Ă sa poche intĂ©rieure.
« Thalie, câest vraiment pas le moment !
- Tu es parti ! Tu mâavais promis que tu attendrais la fin de la tempĂȘte, tâes vraiment un crĂ©tin ! Si tu as besoin dâaide, personne ne va se dĂ©placer avec la neige, et toi, mais ! Tâes pas Ă©quipĂ© pour ça, pourquoi tu fais toujours le contraire de â
- Désolé, là vraiment tu tombes mal. »
Il raccrocha, maudissant le rĂ©seau qui surgissait bien quand il en avait envie et quand il Ă©tait le moins opportun. Retenant son souffle en voyant lâombre le survoler, il ne parvint mĂȘme pas Ă fermer les yeux pour ne pas se voir mourir. Mais la mort passa Ă cĂŽtĂ© de lui sans lui accorder le moindre regard, et il se redressa, comme magnĂ©tisĂ© par ce phĂ©nomĂšne jusque lors inĂ©dit. Dardant Ă nouveau son regard au-dessus du parapet du pont improvisĂ©, il vit les ombres, trois, converger vers la silhouette aux poings fermĂ©s, dansant autour de lui comme une ronde de crocs, de griffes, dâenvie de meurtre, de sang, de souffrance et de massacre. De reptiles et sauvages, elles avaient rĂ©gressĂ© au rang de tigres de cirques, sâagitant pour plaire, ronronnant pour un public tĂ©tanisĂ©. « Ils sont beaux vos flingues maintenant », songea Soren avec un rictus involontaire, oubliant presque la prĂ©caritĂ© de sa situation face Ă ce spectacle grotesque. Il dressait les ombres, câĂ©tait ça son don. NĂ© avec la zone, comme pensĂ© par la zone elle-mĂȘme, qui en faisait la soupape de sĂ©curitĂ© ultime. Une soupape sous Ă©troit contrĂŽle. ContrĂŽle qui prenait la forme dâun collier Ă©lectrique, et dâune tĂ©lĂ©commande tenue par une main mystĂ©rieuse, qui appartenait Ă un corps non moins mystĂ©rieux â et dâautant plus Ă©nigmatique quâil nâĂ©tait pas celui dâun militaire. Le groupe sâĂ©loigna Ă pied, laissant le vĂ©hicule fermĂ©. Le quatriĂšme homme, encadrĂ© par ses bras armĂ©s, Ă©tait cachĂ© aux yeux de Soren.
      Lâexcitation lâenvahit, et il jeta un coup dâĆil Ă lâĂ©cran de son tĂ©lĂ©phone. Un SMS qui se voulait rassurant plus tard (« Imagine un peu, tu fais sonner mon tĂ©lĂ©phone alors quâil y a une ombre Ă cĂŽtĂ© de moi ! Je sais que tu mâen veux, mais assassine-moi plus tard sâil te plaĂźt, je suis en train de filer quatre mecs louches et qui ont lâair super dangereux⊠Bisous trĂ©sor, on se voit au dĂźner â„ ») et Soren sâĂ©lançait, se jetant Ă nouveau dans le vide, pour atterrir derriĂšre leur vĂ©hicule. Changement de plan : aujourdâhui, il partait chasser les Ă©nigmes.
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