Tumgik
#... j'ai très envie de le dessiner mais euh
jezatalks · 7 months
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pigeonneaux · 3 years
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Bip bip c'est le questionnaire surprise de l'anon
Evidemment n'y répond que si tu en as envie 🙂
1° Personnage(s) préféré(s) ?
2° Ship(s) préféré(s), si tu en a un (pas obligatoire) ?
3°Dynamique(s)/ Paire(s)/ relation(s) préférée(s) (amis/famille/ennemies/Brotp etc) ?
4° Des OCs dont tu aimes parler ?
5° N'importe quoi qui t'intéresse +++ dans Kaamelott ?
6° Plutôt angst ou fluff ?
7° Ton anniversaire ?
Merci beaucoup et bonne journée à toi 🤍
Ohh moi aussi j'en reçois un?? Ça fait plaisir ça 😳😳
Ce post va faire 3kilometres de long je suis désolée d'avance :
Personnages Préférés ? Arthur et Guenièvre (le 2 sont number one) obviously, because I'm a basic bitch, mais aussi Venec et Perceval, (mention spécial à Alzagar pour son décolleté au poil 🥴 mais ya trop de persos dans cette série je change de fav tout les mois en vrai
Ship préféré ? MMMMH ARTHUR X MY SELFINSERT EUH MH JE VEUX DIRE EUH- Arthur/lancelot et Pendranievre !🥺 Mais aussi arthur/la dame du lac (j'ai de très bonnes raisons, autres que cette scène dans Pop Rédemption)
Dynamique préférée ? La relation entre leodagan et arthur (genre quand ils partent à l'aventure ensemble"pour le prestige" ça me fend de rire) leur relation haine/amitié bourrue ça fait parti de mes moments préférés! J'adore aussi les interactions de merlin et elias (d'elias avec qui que ce soit en fait, il est super ce perso skskdkg)
Des OCs don't tu aimes parler?
Mon number 1 c'est ma mascotte, Fil de fer 🥺😳il vis rent free dans ma tête, et dans un monde apocalyptique, plus ou moins steampunk, il à les dents cassées, les jambes trop courtes et je L'AIME
J'ai pas de dessins récents de lui mais dès que je fais une référence propre et que j'ai des sous, je commande tout pleins de dessins de lui 🙈 je suis pas bonne avec les mots tho donc je saurai pas parler de lui mais faire des bd où des illustrations ça par contre...👀
Ce qui t'intéresse dans Kaamelott+++
La musique 😳 j'aimerais vraiment avoir une version officielle bien au Propre de la B.O de la série, avec une vrai version des Pupi et tout ça, notamment les musiques de la saison 6, elles sont excellentes et on les trouve nulle part, wtf monsieur Astier!
Et pour finir, mon anniversaire c'est le 25 avril, et touts mes abo sont invités, et toi aussi anon x
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fallenrazziel · 5 years
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Les Chroniques de Livaï #427 ~ L'HISTOIRE EST A CEUX QUI L'ECRIVENT (décembre 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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J'me balade dans le marché de Trost, les mains dans les poches, sans savoir réellement où aller. C'est parfois agréable de simplement laisser mes pieds me porter au hasard.
Je constate que les gens ont commencé à changer de tenue. Le temps a fraichi et je me rappelle alors que je n'ai pas racheté de vêtements de saison depuis l'année dernière. Alors je me mets en quête d'une échoppe vendant ce genre de truc, mais aucune ne me tombe sous le nez. J'ai pas envie de chercher trop longtemps, si aucune ne se présente, je vais pas m'emmerder...
Je suis passé à la banque militaire avant de venir, sans trop savoir quoi faire de mon fric. J'en ai pas pris beaucoup, et maintenant que j'y pense, je doute d'avoir assez pour une garde-robe neuve... Je vais revoir mes ambitions à la baisse alors. Au coin d'une rue, j'avise l'étal d'un bouquiniste et les vieilles reliures semblent me faire de l'oeil. Alors je décide d'y aller.
Cela me ramène au corps de bonnes vieilles sensations ; quand je me rendais au marché noir pour acheter des livres volés. Cet étalage n'est pas très différent. On y trouve le même genre d'ouvrages, accompagnés de cette agréable odeur de vieux papiers. La lumière rend les couvertures plus éclatantes de couleurs, mais c'est tout.
Je scrute les titres en passant mes doigts sur les tranches - je serais pas contre un truc nouveau - mais comme d'habitude, mes bonnes vieilles copines se repointent. En plus, le tome que j'ai pas lu, le sixième. J'ai fini le précédent il y a plus d'une semaine alors je tends la main pour le saisir. Dans le mouvement, je heurte une main qui semble avoir eu la même idée. Hé, c'est à moi, bas les pattes.
Je lève les yeux, la main toujours posée sur le livre, et observe l'homme qui s'imagine pouvoir me piquer ma prochaine acquisition. Tout d'abord, je ne vois qu'un petit chapeau melon d'un gris clair défraichi ; mais il tourne la tête dans ma direction et je peux enfin détailler son visage. C'est un vieux bonhomme a l'air tout à fait sympathique. Il porte sur le nez des petites lunettes dont on distingue à peine la monture. Une barbiche blanche pend de son menton et deux touffes de cheveux blancs moutonneux trônent sur ses tempes. Son costume vieilli, qui semble dater d'il y a plusieurs années, lui donne un air fatigué et hors du temps. Je distingue même des trous à ses coudes...
Bizarrement, il me semble l'avoir déjà vu quelque part...
Il se met à tirer sur le livre pour me le prendre mais il fait pas le poids. Je tire de mon côté et j'ai aucun mal à m'en emparer. Il enlève alors son chapeau, le serre devant lui et me demande avec politesse si je peux lui donner le livre. Euh, non, pourquoi ? Je le veux, c'est un problème ? Tout en gardant son attitude humble, il m'informe que c'est la première édition et qu'il est collectionneur. Je baisse les yeux sur ma prise et je remarque alors que la reliure est en effet un peu différente de celles que je connais. Hum... Ok, mais c'est pas mon problème. J'adore cette série et je compte bien la terminer.
Le bonhomme me propose alors de m'échanger le même tome de l'édition récente contre celui-ci si seul le texte m'intéresse. Vous lâchez pas l'affaire, hein ? Mais vous avez raison, je veux juste le lire, pas le zieuter pour la frime. Vous avez l'autre sur vous ?
Le bonhomme me sourit, remet son chapeau et se met à m'observer plus attentivement par-dessus ses verres. Il me demande pourquoi je suis si passionné par cette série. Ben... c'est une bonne question. Je la lis depuis des années mais j'ai eu du mal à trouver les volumes, alors ça me prend du temps. J'aime bien ce que ça raconte ; j'ai l'impression qu'il y a des infos cachées dedans.
Ses sourcils blancs se soulèvent et ses traits se détendent subitement. Il se dirige vers le bouquiniste, lui paie le prix du volume, mais ne cherche pas à me le prendre. Il réussit à m'inciter à m'éloigner avec lui vers une autre rue, et je remarque vite qu'elle est isolée, même déserte, et mes vieux réflexes de survie se mettent en éveil. Mais c'est qu'un vieillard qui doit avoir dans les soixante ans, je me doute bien qu'il va pas tenter de m'agresser. Je sens aucune menace émaner de lui, et son intérêt paraît s'être déplacé du livre sur moi. Ses questions étaient bizarres, mais quelque chose me dit que j'en ai pas fini.
Nous marchons dans une ruelle sombre et il recommence à me demander des trucs. J'y réponds comme je peux. Je lui dis pas qui je suis, mais je l'informe quand même que je suis un explorateur. Il me répond qu'il l'avait deviné car j'ai l'allure d'un militaire. Ah bon ? Et vous alors, vous faites quoi dans la vie ? Il reste silencieux un moment, en me scrutant à la dérobée ; je sens ses yeux intelligents posés sur moi. Il m'effraie pas du tout. J'ai même l'impression que c'est lui qui un peu effrayé... De quoi ? Il me demande si j'ai décelé quelque chose de spécial dans la série du "Royaume des Trois Déesses". Me rappelant de la mise en garde d'Erwin d'éviter de parler de ça, je reste évasif. J'évoque des petits détails qui me paraissent douteux sans aller plus loin. Le bonhomme s'anime soudain et se met à parler très vite avec enthousiasme.
Il me raconte qu'il était écrivain autrefois, et qu'il a produit il y a des années un livre que le gouvernement a classé comme "hérétique". Je commence à comprendre où il veut en venir. Que s'est-il passé ? Vous avez été arrêté ? Il répond que non, mais son collègue, qui s'était occupé des illustrations, a disparu peu de temps après. Il a eu peur et s'est exilé dans les bas-fonds afin que personne ne le retrouve. Dans les bas-fonds, hein... Ce serait pas là que je vous ai vu ? Euh... non, rien, oubliez. Et que s'est-il passé ensuite ?
Apparemment, il y est resté caché des années avant de se décider à refaire surface. Le temps a effacé ses traces, les autorités ont oublié cette affaire. Il me révèle alors qu'il n'était pas le seul dans sa situation, d'autres écrivains comme lui ont tenté de révéler des secrets à travers des ouvrages, des textes codés ou des dessins mystérieux. Ils étaient tout un cercle d'initiés... Il éveille ma curiosité. Quels secrets ? Vous les connaissez ?
Il reprend son calme et avoue que lui-même n'a que des spéculations. Sa spécialité, c'était l'étude des Murs. Son ouvrage parlait de leur origine, de leur nature, de leur construction, tout ça. Ca a pas plu en haut lieu apparemment. Vous avez bien fait de vous planquer. Mais à part ça, que pouvez-vous nous dire sur les Murs ? Ca intéresserait beaucoup le bataillon...
Là, il semble de nouveau se renfermer et hésite à dire un mot de trop. Hé, ayez pas peur, je vais pas vous dénoncer. Vous avez dû le sentir, sinon vous m'auriez pas parlé de tout ça, non ? Il admet que le fait que je sois un explorateur l'a incité à se confier, qu'il languissait de ne pouvoir parler à personne de ses théories fascinantes. J'ai encore mieux pour vous. Vous voulez réellement vous rendre utile sans prendre de risque ?
Nous débouchons de l'autre côté de la rue en plein soleil de début d'hiver. Les passants insouciants flânent sans noter notre présence, mais moi je remarque quelque chose qui me fait bondir. Adossés au mur d'un immeuble, une femme et son enfant tendent la main pour demander la charité. Ca n'existait pas avant la chute de Maria. Moi, j'en ai l'habitude, j'ai grandi avec, et même dedans, mais ici, à la surface, la misère ne s'affiche pas ainsi. Elle existe même sous le ciel... La vue des vêtements usés et des joues sales de l'enfant remuent quelque chose dans ma poitrine...
Je me dirige vers la femme, fouille dans ma poche, et lui file deux pièces. Elle me remercie du bout des lèvres et j'entraîne le vieux un peu plus loin. C'est parce que ce foutu Mur a cédé que ces gens en sont là, vous comprenez ? Alors plus on en saura à leur sujet, mieux ce sera. Je vous propose un deal. J'aimerais que vous rencontriez quelqu'un ; une personne foutrement intéressée par tout ça et qui a pas mal de soucis sur le dos. Si vous acceptez de la rencontrer et de lui raconter tout ce que vous savez, vous aideriez beaucoup le bataillon, mais aussi tous ces gens, vous comprenez ?
Il ne répond pas et semble hésiter. Je vous laisse le choix de l'endroit, choisissez un lieu tranquille où vous vous sentez en sécurité, et où on pourra pas nous entendre. Vous en avez un ? Il murmure doucement le nom d'un café pas très loin. Ok, je vois où c'est. Je vous donne rendez-vous dans trois jours là-bas, à la même heure. Je viendrai pas seul. Je garde le bouquin, je vous le donnerai si vous venez. Après, que vous veniez ou pas, ça vous regarde. Vous avez le droit d'être méfiant, de pas me croire et de craindre un piège. Mais souvenez-vous que c'est vous qui m'avez abordé et qui avez tout déballé. J'ai aucune raison de vous nuire, mais plutôt de me méfier de vous. Mais je vais vous faire confiance parce que vous allez l'air d'un type réglo. Ca vous va ?
Il hoche la tête lentement et je le plante sur place sans même lui avoir demandé son nom. Mais quelque chose me dit qu'il me l'aurait peut-être pas donné. Le livre bien serré sous ma veste, je me demande alors si je reverrai cet homme...
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madou-dilou · 5 years
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Tue-le, Claudia - Dragon Prince French fanfiction
Claudia n'ose pas bouger.
Tous les ingrédients du sort sont là. Elle n'a en fait besoin que de la Pierre Primitive, lourde dans sa main. Elle connaît la formule par cœur, et aussi le signe à dessiner. Elle l'a déjà lancé sur des araignées, des cafards, des rats et des souris.
Il suffit qu'elle prononce le mot et qu'elle trace la rune dans le vide pour mettre fin à cet enfer.
Mais le chaton vient se frotter contre elle et la regarde avec ses grands yeux bleu humides, et il y a une boule dans sa gorge.
Vos Majestés, je vous accompagnerai avec plaisir jusqu'au manoir de Banthère, mais Claudia sort à peine d'une forte grippe. Elle risque une rechute si elle est exposée au gel de la montagne si rapidement. Il serait plus raisonnable que je reste avec elle au château pour cette année, au moins le temps qu'elle soit parfaitement rétablie, disons une petite semaine. Soren partira avec vous et nous vous rejoindrons plus tard, juste à temps pour vos anniversaires.
Son père n'a pas menti. Elle a bien été malade pendant deux semaines. Le nez bouché, la double otite, la toux, la migraine, la fièvre, et même du pus qui coulait des oreilles. Et même aujourd'hui, elle n'est pas sûre d'avoir totalement récupéré.
Mais elle sait très bien que ce n'est pas à cause de la maladie ou de la contagion que son père l'empêche de quitter son bureau depuis maintenant six heures.
Et que ce n'est pas la maladie qui lui fait si mal.
Le chaton tourne autour d'elle, se frotte à sa main, va se plaindre et gratter à la porte, revient vers elle pour lui réclamer une caresse. Et puis il geint, agite la patte lorsqu'elle fait rouler la Pierre Primitive d'orage sur le dallage rouge sombre. Il colle ses poils blancs sur sa robe noire brodée, se love et ronronne tout contre elle alors que sa main gratte ses oreilles, sa gorge. C'est un birman. Sa race de chats préférée. Viren l'a choisi exprès, bien sûr -de plus, ce sont des bêtes calmes et affectueuses qui ne risqueraient pas de faire leurs griffes sur le tapis Durennien ou sur la porte en acajou. Et même si elle tente de le cacher, il est évident qu'elle s'est déjà trop attachée à l'animal -peut-être lui a-t-elle même déjà donné un nom...
Pourtant, ce n'est pas la première fois qu'elle doit faire face à une situation de ce genre. En tant qu'apprentie mage noire, elle a déjà sublimé des dizaines de créatures xadiennes pour ses sorts, et aussi des bêtes dénuées de tout Arcanum. Mais avec ce chaton, elle n'y arrive pas.
Elle n'y arrive tout simplement pas.
Au début, Claudia avait comme d'habitude tenté de croire à une blague. Allez, papa, tu me fais marcher. C'est un cadeau, c'est ça ? Mais c'est l'anniversaire de Soren, pas le mien, c'est à lui que tu aurais dû offrir ce bout d'chou, et puis tu sais comme il aime les chats. Bon d'accord, il préfère les chiens. Mais un chat, c'est le cadeau idéal quand on a onze ans. Et puis regarde-moi cette bouillie adorable. Comment est-ce qu’on peut avoir envie de lui tirer la queue ?
- Tu as déjà fait bien pire avec des rats.
Elle hausse les épaules :
- Oui, mais les rats, c'est répugnant. Ca ne compte pas vraiment.
- Alors, un rat a moins le droit de vivre qu'un chaton ?
Père a eu le ton qu’il utilise lorsque la situation est grave. Il lui a aussi posé la main sur l'épaule. Il fait tout le temps ça pour donner des ordres ou des conseils. Même le roi n'y échappe pas. En plus, il lui a posé la main sur l’épaule. Elle pèse, elle serre un peu. Il fait tout le temps ça pour donner des ordres ou des conseils importants, ou quand la situation est grave. Même les habits du roi en portent la trace -le tissu est un peu éclairci à cet endroit. Logique, puisque père est le conseiller attitré du roi.
Claudia a ouvert la bouche, puis l'a refermée en fronçant les sourcils.
- Est-ce que tu penses que ces rats étaient responsables du fait d'être des rats ? Qu'ils ont mérité la mort simplement pour être nés rats ?
- Euh ...
- Tue-le, Claudia.
Elle a eu envie de lever les yeux au ciel. On croirait entendre le roi Harrow parlant des Elfes. Mais elle n'a rien trouvé à répondre, comme prévu.
Ce chat doit mourir. Bien sûr, Viren sait qu’il en résultera une forte culpabilité…
- Mais Claudia doit se rappeler, répète la voix grave d’Harrow quelque part dans les souvenirs de Viren,  que les vies qu'elle prendra ne sont jamais dénuées de valeur.
- Enfin, votre majesté ...  a répliqué Viren d'un ton un peu las.  Vous savez comment ça fonctionne. Grâce à la magie noire, au sacrifice d'un seul être vivant, nous sauvons chaque jour des centaines de personnes.
- La magie noire maintient certes un équilibre, mais c’ est une balance poisseuse de sang, c'est injuste et vous le savez parfaitement !
- À fortiori quand elle pèse dans les hautes sphères du pouvoir, tout comme vous-même, “Votre Majesté” !
Harrow grimace. Ici, l’emploi du titre n’a rien d’honorifique, et c’est sûr de son coup que Viren poursuit sa phrase :
- Celles qui portent des millions de vies humaines sur les épaules, des millions de destins, d'individus, de personnes, de souffles ...
- Ca n'est absolument pas la même ch -
- ...toutes ces vies qui peuvent s'éteindre au moindre faux mouvement.
Dans d'autres circonstances, jamais Viren ne se serait permis de couper la parole de son roi.
Mais là, ils étaient seuls dans les jardins du palais, sans courtisan devant qui respecter un quelconque protocole, hormis les rosiers blancs, le gravier où crissaient leurs bottes de cour, les papillons et le crépuscule crachant son or et son sang sur eux. Harrow était resté silencieux, se contentant d'enfoncer ses pouces dans ses yeux avec un soupir consterné, lassé d'avance. Ils avaient déjà eu cette discussion des dizaines de fois. Viren, lui, poussait son avantage d'une voix calme, posée, compréhensive :
-En tant que roi, vous avez tenté d'éviter autant que possible les effusions de sang lorsqu'elles n'étaient pas nécessaires. Vous avez voulu protéger votre peuple, ainsi que tout roi doit le faire, et je vous ai servi dans cette tâche du mieux que j'ai pu avec mes sortilèges. Mais vous aussi avez mené des hommes et des femmes à la mort.
- J'ai mis fin à cette guerre contre Evenère. Je suis celui qui a terminé ce conflit qui durait depuis six ans !
- Certes, votre Majesté... mais pour le terminer, même avec mes sorts, vous avez dû sacrifier des centaines de soldats. Dites-moi en quoi les charniers des champs de bataille valent mieux que la magie noire. Et je vous en prie, ne me parlez pas de triche, de raccourci ou de victoire facile.
- Et vous, osez me dire que tous ceux que vous avez tué pour vos maléfices ne représentent rien à vos yeux !
Cette répartie a bloqué Viren dans son élan. Le roi avait posé la question sur laquelle il n’avait jamais réussi à poser de mots. Ou, s'il devait être tout à fait honnête, il avait plutôt évité de se la poser...
Lorsqu'on sublime une âme pour un sort permettant d'en sauver dix, même si on se persuade d'avoir opté pour la meilleure solution, d'avoir fait ce qui était juste... Il reste toujours ce poids sur la conscience, cette ombre sur les actes, ce malaise à chaque seconde passée devant un miroir, cette plaie purulente qui suite de culpabilité… Cette haine de soi que portent les mages noirs et qu'ils choisissent de taire et d'étouffer au fond de leur conscience de pragmatiques pour ne pas sombrer dans la folie.
Devant le silence de son conseiller, Harrow reprend, avec ce même air inquiet qu'il affiche lorsqu'il parle de son bâtard princier Callum :
-Viren ... Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas. L'éducation de vos enfants est votre affaire, plus que jamais maintenant que Cornélia... ne me regardez pas comme ça à chaque fois que je mentionne son nom. Mais vous comprenez que je m'inquiète de voir Claudia perdre tout respect pour la vie humaine.
- Avec tout mon respect, Harrow, j'en doute très fortement. Elle n'utilise que des insectes et des rats pou...
- Oh, ne jouez pas à l'enfant de choeur avec moi, Viren. Vous dormez à la messe dominicale et vous levez les yeux au ciel dès que la Grande Prélate Opélie ouvre la bouche pour parler de charité.. même si j'admets que son formalisme est parfois quelque peu étouffant.
Ils s'échangent un bref sourire complice, mais le roi reprend, attaque, inquiet, impitoyable, et les parades maladroites de Viren ont du mal à tenir la défense alors qu'ils continuent d'arpenter la roseraie.
- Tout le château sait quand votre fille sort d'une dissection de pauvre animal puisqu'elle chante à tue-tête dans tous les couloirs sans même s'être lavé les mains ni avoir changé de vêtements. Admettez qu'une enfant de huit ans qui fredonne dans cet état, les pattes et la robe couvertes de sang, n’augure rien de particulièrement joyeux pour le futur du royaume.
- Neuf ans, votre Majesté. Et ça n'est arrivé que deux fois …
Harrow lui jette un long regard de travers.
- Bon, d'accord, admet Viren avec un rictus.  Quatre fois.
Ils reprennent leur marche, et Harrow son discours, et les bottes crissent :
- Et même son frère Soren garde ses distances. Pour effrayer celui qui a sauté du haut des falaises de Castel Néréus à sept ans, croyez-moi, il faut vraiment le vouloir. Mais ce qui est réellement horrifiant, c'est que Claudia ne fait même pas exprès !
Viren retient une envie de lever les yeux au ciel. C'était Claudia qui l'avait mis au courant, à l'époque. Viren avait réprimandé l'imprudent comme il le méritait après une bêtise pareille -Soren s'en souvient probablement encore. Mais là où le bas blessait, c'était que la reine Saraï avait insisté pour que Claudia reçût elle aussi une correction pour avoir dénoncé son frère. "A qui pourra se fier ce pauvre garçon s'il ne peut même pas faire confiance à sa propre soeur ?" avait-elle protesté. "Et félicitations pour les valeurs d'honneur et d'honnêteté que vous inculquez à votre petite chérie ! Elle fera, à n'en pas douter, une Première Ministre des plus fiables, à la droiture proverbiale." Saraï elle-même entretenait des liens très forts avec sa soeur cadette la colonelle Amaya, mais grands dieux, que diable allait-elle se passionner pour le sort du pauvre garçon et de la petite chérie ? Viren, voyant que lui céder ses parts de tartes à la confiture trois semaines durant ne suffirait pas à ébranler les convictions de Saraï, avait mollement acquiescé à l'extravagante demande : Claudia avait ainsi dû recopier un chapitre entier du Traité de vulgarisation sur les fondements de la magie elfique. Son livre préféré du moment, choisi bien entendu en toute connaissance de cause.
- Les falaises mesuraient près de quarante mètres de hauteur, votre Majesté, répond-il, sombre.  Soren aurait pu se tuer.
- Oh, ne me dites pas que vous n'avez pas fondu lorsqu'il a dit pour se justifier qu'il voulait être courageux comme vous.
- Ce n'était pas du courage, c'était de la stupidité pure et simple.
La croyance persistante qui consiste à confondre les deux l’a toujours purement exaspéré :
- Soren n’a aucun instinct de préservation. Mettez-le dans une fosse avec un ours affamé et une épée en bois et il se jettera dessus sans l’ombre d’une hésitation.
- Sur l’épée, vous voulez dire ? Ne faites pas cette tête, je plaisantais.
- Ahem, reprend Viren. Non seulement cela n'a pas grand-chose de flatteur pour moi...
- Vous savez ce qu'on dit, intervient de nouveau le roi avec un sourire entendu. Celui qui refuse un compliment en recherche en fait deux.
- Pard... ?
Décontenancé, Viren s’interrompt un bref instant :
- Enfin... non seulement ça, finit-il par reprendre d’un ton plus assuré, mais en plus je ne trouve rien qui fasse fondre, comme vous dites, dans cette folie.
- Si vous le dites ...
Leurs pas les avaient mené dans la grande serre, où le roi s'assit sur un des bancs. Viren s'appuyait sur son sceptre, et tentait de profiter du silence... pas pour longtemps :
- Permettez-moi d'insister, Viren, (bien entendu, en tant que roi, il n'attend pas la permission et ignore le soupir agacé de son voisin) mais en parlant de folie, notre chère petite Claudia n'a-t-elle pas essayé en plein repas de faire des nœuds de pendus avec les serviettes de table pour nous expliquer comment la cause exacte du décès différait selon le type de nœud, et ce, avec les yeux remplis d'étoiles et un grand sourire jusqu'aux oreilles ? Callum était sur le point de vomir !
- Sans vouloir vous offenser, le prince Callum n'est âgé que de quatre ans, votre majesté, rétorque Viren, qui a calé son sceptre contre un buste de pierre et placé ses mains dans son dos. Quoi de plus normal à cet âge d'avoir une telle sensi...
- Au contraire, riposte Harrow scandalisé, c'est encore pire ! A cet âge-là, on sait à peine ce qu'est la mort ! Ce n'est alors qu'un concept abstrait et totalement indéfini, si ce n'est qu’il s’agit du châtiment qui attend les méchants elfes à la fin des contes et légendes. Et Claudia n'a-t-elle pas ajouté qu'il serait passionnant d'assister à une véritable pendaison ? Vous entendez, Viren, répète le roi du même ton où chaque syllabe suinte d’horreur, passionnant !
- Elle disait ça pour me faire plaisir… lâche Viren.
Il a pris un air faussement modeste, mais il sait que ça ne prendra pas.
- Mais vous n'étiez même pas dans la pièce ! proteste Harrow. Vous étiez sorti de table pour vous occuper de Soren trop malade pour dormir ! Je vous laisse imaginer la tête de Saraï devant le spectacle qu’offrait votre fille…  
Viren ne peut s’empêcher de rire, mais Harrow ne s’arrête pas :
- Et n'a-t-elle pas lourdement insisté pour voir sa première exécution ? Elle avait quoi, sept ans, si je me souviens bien ? Quels étaient les mots qu'elle avait employés, déjà ? Ah oui !
Harrow singe une voix de fausset :
- Dites, papa, est-ce que je pourrai taper son cadavre pour voir si on peut lui faire des bleus ?
- Ce n'était pas un humain !  riposte Viren, sans parvenir à maîtriser un soupçon de colère dans sa voix.
L'argument était d'autant plus blessant qu'à l'époque il avait lui-même été déstabilisé :
- C'était une elfe qui venait d'essayer de vous tuer !
- Ne faites pas semblant, vous comprenez très bien ce que j'essaie de vous dire.
Le mage avait fixé une des fleurs du jardin sans la voir.
Une Campanie Semiplena, ou rosa alba pour les intimes.
Il s'est demandé -assez stupidement, si la lumière du soir pouvait la rougir un peu plus. Si la rose blanche pouvait devenir rouge en restant trop longtemps au crépuscule, là où le jour et la nuit s'affrontent, là où la frontière entre la vie et la mort se change en brume sang...
Ses doigts tapotent sur son sceptre elfique, produisant un son métallique. Un papillon se pose sur son index mais s'envole aussitôt.
Est-il à ce point répugnant ?
Harrow lui a donc asséné le coup de grâce :
- Viren... Vous devez lui faire prendre conscience de ce qu'elle est en train de devenir. Autrement, elle risque de se perdre dans une folie furieuse, une indifférence glaciale, totale, semant la mort comme on cueille des fleurs. Qui se préoccupe des fleurs qu'on arrache à la terre pour en faire un bouquet ?
- Voilà une jolie métaphore, a grincé Viren, qui n'est pourtant pas un cynique.  Inspiré par ce sublime décor floral, je suppose ?
- Vous devez réagir. En tant que mage noir, vous avez tendance à penser qu'il n'y a pas d'importance à... hum... à utiliser une âme si elle peut servir pour un sort.
- Le terme exact est  “sublimer”  , votre Majesté,  lâche Viren sans grand espoir d'être entendu parce que le roi Harrow n'entend jamais rien.
- Bien sûr, bien sûr,  continue Harrow, bien évidemment sans relever l'interruption parce qu'il n'écoute jamais rien.  Claudia est une gentille fille, je le sais. Elle peut même parfois être compatissante -regardez comment elle a réagi quand Callum s'est fait un bleu l'autre jour, une vrai mère poule, haha ! Saraï a fait une de ces têtes...
"Elle peut même, parfois, être compatissante". Est-ce qu'Harrow s'entend parler ?
- Mais, continue le roi redevenu sérieux, si elle continue dans cette voie que vous lui désignez, elle plongera dans un abîme ... hum, un abîme bien plus dévastateur et vorace que la haine de soi.
Harrow, habituellement si sûr de lui, semble manquer de mots, comme si le monstre qui se dessinait en Claudia dépassait en noirceur et en cruauté tout ce que l'esprit humain était capable d'imaginer. Viren ne répond rien et fixe toujours la fleur blanche.
- Et, pour couronner le tout, si elle hérite de votre position au sein du Haut Conseil, si elle se retrouve tout comme vous en charge de millions de personnes, nul besoin de vous faire un dessin quant aux conséquences pour Katolis...
Le roi laisse sa phrase en suspens, considérant sans doute que la menace sous-jacente s'en trouvera renforcée. Il n'est pourtant pas familier des effets de rhétorique. D'ailleurs, il achève sa phrase, comme un coup de hache :
- ... voire pour toute l'humanité.  
Viren s'entend à peine répondre  “Très bien, votre Majesté”.
Violence, cruauté, sadisme, désinvolture, mépris ostentatoire de la vie humaine...
Dans les yeux verts de cette Claudia tordue et déformée, il y a le reflet de Tonnerre qui gronde.
Viren secoue la tête et lâche un soupir exaspéré pour chasser les propos du roi de son esprit.
La culpabilité s'accompagne certes d'une vague tentation de se jeter dans l'abyme pour ne plus avoir à supporter son propre souffle. Mais pour le moment, plutôt qu'elle-même, c'est davantage lui que Claudia semble détester.
Elle est debout près de lui, de son côté de la table. Le ciel blanc d'hiver entre par la fenêtre et se reflète dans ses cheveux corbeau et sur le dallage rouge sombre. Pour un simple cabinet de travail, la pièce est vaste, spacieuse, et la lumière ne parvient pas à l'éclairer totalement. Il reste toujours des recoins sombres, entre les ouvrages de la bibliothèque, autour du tapis durennien ocre, sous les guéridons, derrière les tentures et le portrait officiel du roi où il pose à ses côtés.
L'ombre est toujours là.
Il est environ quatorze heures. Viren a fait donner des ordres pour qu'on apporte trois repas à heures fixes, des médicaments pour la grippe de Claudia qui n'a pas tout à fait passé, et des restes de poisson pour l'animal. D'après ses prévisions, Claudia devrait mettre quarante-huit heures à se résoudre, et elle est enfermée avec lui dans la pièce depuis huit heures.
"Enfermée." La porte du bureau n’est fermée par aucun verrou, mais si tout se passe comme prévu, des chaînes en acier de Forgesang n'auraient pas retenu Claudia plus efficacement.
Harrow lui a laissé de la paperasse à vérifier -toute celle qui n'a pas besoin de son sceau. Essentiellement des rapports statistiques : taux de criminalité, accès à l'éducation dans les villages reculés, prix du pain, niveau de vie des habitants... Sur son bureau, sur ses étagères, de nombreux ouvrages de magie noire à compulser. Sous ses doigts, il sent le toucher caractéristique du parchemin en peau humaine, et l'odeur de l'encre rougeâtre -du sang coagulé. Du draconique ancien, du valyrien antique, du tarque, du mérovien, tant de dialectes venus du fond des âges à déchiffrer, tant de sorts énonçant comment noyer le Soleil, geler la lune, changer l'océan en lave...
Viren a donc de quoi rentabiliser le temps passé loin de la famille royale. Et de Soren. Il faudra d’ailleurs qu'il pense à lui trouver un cadeau, ou il va encore faire une scène comme l'an dernier. Heureusement qu'il a déjà prévu celui d'Harrow, qui arrive le lendemain.
Claudia lui arrive presque à sa hauteur lorsqu'il est assis à son bureau. Elle tient le chaton blanc dans ses bras, couvre de poils sa robe noire au passage, et elle lui caresse distraitement la tête alors qu'il ronronne, mais suite au trait d'esprit sur les rats que Viren vient de faire, qui lui ressemble si peu, elle semble complètement perdue. Alors elle tape nerveusement des doigts sur la fourrure du chaton, pince les lèvres, elle fixe le tapis durennien de ses yeux verts comme si elle voulait le faire flamber.
- Est-ce que tu comprends à quel point ton raisonnement est insensé ?
- … Et toi, tu me demandes de tuer un chaton pour rien. C'est mieux, peut-être ?
Quand Claudia le regarde avec ces grands yeux verts humides, il a du mal à retenir un sourire.
- Non, je te demande de le tuer pour que tu puisses assister à l'anniversaire de ton frère. Et celui du roi Harrow. Ils sont partis à Banthère avec la reine Saraï et les princes, et nous n'irons pas les rejoindre tant que tu ne l'auras pas tué.
Viren laisse un sourire désolé déformer brièvement ses traits. Il n'a trouvé que cette excuse pour mettre Claudia au pied du mur. Il n'est pas sûr qu'elle comprenne ses intentions -et lui même n'est pas certain que sa double machination sera d'une quelconque efficacité pour lui rappeler à la fois sa morale (ou ce qu'il en reste) et son futur devoir de ministre forcé de prendre des décisions difficiles. Elle n'a après tout que neuf ans. Alors il continue de mentir, il insiste :
- Bien sûr, tu peux aussi attendre et laisser ce chat en vie. La porte est ouverte, tu peux sortir quand tu veux.
Il la désigne d'un geste du menton. Claudia fait la moue en regardant ses pieds. Elle fait tout pour garder la porte hors de son champ de vision.
-Mais tu ne veux pas rater un événement aussi important, achève Viren en reposant sa main sur l'épaule de Claudia. N'est-ce pas ?
- Mais…
- Tue-le, Claudia.
Il lui passe une main dans ses cheveux corbeau, puis trempe à nouveau sa plume dans l'encrier et se remet à sa paperasse. Claudia n'insiste pas, et retourne au milieu de la pièce, sur le tapis, le chaton entre ses bras. Elle le repose à terre pour qu'il puisse se jeter sur les restes de poisson disposés dans une assiette, puis avale ses médicaments pour sa grippe en regardant la porte.
Harrow a visiblement exagéré l'ampleur du désastre.
La culpabilité est présente. Elle est pesante, lourde, électrique. Elle paralyse Claudia, elle l'écartèle. Elle n'est pas morte comme le prétend Harrow. Au contraire, elle n'a jamais été aussi vivante qu'à cette épreuve, qu'à cet instant; c'est une plaie ouverte qui s'infecte, qui saigne, qui purule.
Ou si son sens moral tombe bel et bien en poussière, si le hurlement de honte qui résonne sur les dalles de ce bureau n'est rien qu'un chant du cygne, il reste cependant encore longtemps à Claudia avant de devenir la harpie monstrueuse auréolée du pouvoir de Ministre, qu'entrevoient déjà en elle Harrow et Saraï.
A en juger par ses réactions pour le moins violentes, Claudia en est même encore très loin.
Sur le parchemin, la plume d'oie tremble légèrement -elle évite tout juste de tacher sa prise de notes.
La construction de la phrase a quelque chose de glacial. Elle ressemble à une étude comportementale sur des rats...
La plume d'oie crisse sur le parchemin.
Au déni de Claudia succède la révolte. C'est pas juste, Soren, Callum et Ezran ont eu le droit de partir en vacances et toi tu me forces à tuer un chaton, normalement c'est des araignées, des insectes répugnants, des cornes d'elfe et des restes humains, et puis tu sais quoi, je veux plus tuer des animaux, je veux plus faire de magie noire, c'est pour ça que maman est partie, je veux jamais être comme toi.
Viren ferme les yeux pour encaisser le choc, et il répète :
-Tue-le, Claudia.
Mais elle continue.
Allez papa, regarde-le, il est vraiment trop mignon, allez, s'il-te-plaît, je t'achèterai un nouvel écritoire avec mon argent de poche, avec des plumes de phénix lunaire, excuse-moi pour ce que je t'ai dit, je le ferai plus, ou alors un nouveau costume pour ton anniversaire ? Il a voulu retenir un sourire -sans succès, Claudia l'a vu. Mais tout ce qu'elle a pu faire pour creuser la faille s'est heurtée au grave :
-Tue-le, Claudia.
Viren a attendu le départ de la famille royale pour commencer l'épreuve. Il ne leur en a pas parlé. Il sait qu'ils auraient désapprouvé sa manière- tordue, il faut bien l'admettre, d'appliquer les conseils du roi. Il entend presque d'ici la reine Saraï lui cracher son mépris. C'est comme si elle se tenait, respirait et colérait dans son bureau. Ses pas résonnent sur le dallage. Comment pouvez-vous transformer ainsi votre fille en machine à tuer, meurtrier, père indigne. Vous prétendez que la magie noire tue pour sauver mais la mort de cette pauvre bête ne profitera à personne. Avez-vous seulement compris ce qu'Harrow vous a dit ? Votre méthode semble davantage un moyen de tester sa cruauté que de souligner sa culpabilité ! Enfin, soyez sérieux, tout Katolis sait que votre fille est déjà folle. Quel besoin d’un énième test pour le prouver !
Quelque part, Viren est forcé d’admettre que Saraï n’a pas entièrement tort. Le pragmatisme froid qu’il transmet à ses enfants -et surtout à Claudia, peut sembler implacable voire immoral. Il se souvient notamment de cinq soldats blessés moribonds dont la seule chance de survie reposait sur l'accord d'un seul donneur. Sublimer sa force de vie et la partager entre les cinq patients, juste assez pour les maintenir en vie le temps de les soigner durablement... Viren, qui à l’époque ne cherchait rien d’autre que de rester bien à l’abri à son poste de banneret du feu roi Arryn, s’était brusquement senti une poussée de moralité. Il n'avait pas hésité une seule seconde. Il s'était glissé de nuit dans l'infirmerie -le parquet crissait légèrement sous ses pas et il faisait sombre, et puis il avait tout pris, tout sublimé, sauvé les cinq soldats.
Mais le donneur ne savait rien. Il dormait paisiblement dans le lit voisin et Viren n'avait pas hésité. La sublimation lui avait fait certes cracher un peu de sang au passage, prostré par terre à tousser misérablement, s'essuyer la bouche et la main dans de la charpie, et il avait été pris de vertiges pour deux jours entiers après ça ... mais il avait sauvé cinq vies pour le prix d'une seule.
Sans doute Harrow le haïrait-il ou le condamnerait s'il avait connaissance de cet événement... car Viren s'aperçoit que la vie du donneur lui était parfaitement indifférente. Avait-il des enfants, une famille, un ou une fiancée ? Il ne s'était pas posé la question, et Viren sait pertinemment que même s'il en avait eu connaissance, il n'aurait pas hésité. C'était toujours cinq vies qui étaient en jeu. Et si c'était à refaire, le choix s'imposait de la même façon.
- Papa, tu n'avais pas les propriétés des bêtes des Montagnes de Sable noir à me faire réviser ?
- Voyons ... comment agit le venin des Wyvernes Fer-nées ?
- Euh ... les Wyvernes, Fer-nées ou non, sont souvent confondues à tort avec les dragons avec qui elles partagent de nombreuses caractéristiques morphologiques. Mais leur comportement face à une menace diffère radicalement. Elles cherchent à mordre leur proie, mais c’est en fait une diversion, parce que par derrière, hop ! elles piquent leurs victimes avec leur dard -bzz ! -bzz !
Claudia, trop contente d’avoir une distraction, va jusqu’à lancer ses bras devant elle comme des piques, et tente de donner à son visage une expression faussement cruelle -surpris, le chaton saute de ses genoux. Viren lui renvoie un regard amusé. Elle reprend, encouragée :
- Et les, euh... les enzymes de leur venin magique de Fer-nées, relié à l’Arcanum de la Terre, forcent le sang de la victime à coaguler grâce à la trop forte dose de minerai de fer injecté, et le caillou empêche le sang de circuler correctement, le cerveau n'est plus irrigué -ah non, ça c'est à cause des, euh ... neuro...neurotox...
Elle bute sur le mot, mais elle le retrouve :
-A cause des neurotoxines post-synaptiques qui bloquent la communication entre le cerveau et les muscles. Et la mort survient en quelques minutes.
- C'est les deux à la fois. Bravo.
- Alors je peux aller jouer dehors avec le chat ?
- Non. Le terme est  caillot de sang, pas  caillou.
- Bon, d'accord. Un caillot de sang. Je peux aller jouer et laisser le chat tranquille, maintenant ?
- Laisse-moi réfléchir ... Non. Bien tenté, mais non.
Le ton sarcastique qu'il a employé n'a laissé aucune chance. Pourtant, Claudia hausse les épaules avec un petit sourire :
La porte est ouverte. Je sors quand je veux.
Viren fait un geste du menton vers la porte. Peut-être sortira-t-elle, après tout :
-Essaie toujours.
Le sourire de Claudia s'efface, et la moue fait son retour. Viren reprend sa paperasse, et Claudia passe la main sur le dos du chat.
Lorsque Viren doit tuer un monstre ou un elfe pour un sort, il ne se pose aucune question. Mais désormais, sans doute par la faute de l'influence si honorable  d'Harrow, lorsque c'est un humain qu'il doit sublimer, il s'assure toujours que la victime soit un criminel, un meurtrier, quelqu'un qui mérite la mort pour l'avoir infligée sans raison valable.
“La bonne conscience du bourreau, oui !”  grince Saraï -le grattement de la plume sur le parchemin couvre à peine sa voix.  Sublimer   ? Joli mot pour parler d'un meurtre. Tuer une personne pour résoudre tous nos problèmes d’un coup ? Bien sûr. Et bientôt, vous allez nous dire que vous êtes un nécromancien inversé et que ça n'a rien à voir avec tuer des gens ? Non, c'est trop facile, et ce n'est pas juste. C'est même totalement injuste.  
Ainsi clame la guerrière dont l'un des plus haut faits d'armes est d'avoir transpercé cinq soldats évenéryens d'un seul coup lors d'une expédition punitive... Qu'elle descende de ses grands chevaux, par pitié, qu'elle cesse de se laver ses mains rougies dans l'eau pure de ses Principes. La reine Saraï est certes une amie précieuse -il l'apprécie sincèrement depuis les quinze ans qu'ils se connaissent, mais elle peut faire preuve d'une mauvaise foi aberrante qui la rend parfois difficile à supporter...
- Papa ?
- Hm ?
- Pourquoi le petit garçon tombe-t-il de la balançoire ?
Claudia a changé de stratégie : de la bonne élève, elle est passée à la blagueuse, et c'est tout aussi efficace.
- Parce qu'il n'a pas de bras, répond Viren du ton blasé de celui qui a entendu la plaisanterie dix fois.
- Ouais, elle est marrante hein ?
- A mon tour : pourquoi la petite fille ne sortira-t-elle pas du bureau ?
- Parce qu'elle n'a plus de jambes ?
- Presque : parce qu'elle ne veut pas tuer le chat.
- La porte est ouverte, je sors quand je veux.
- Essaie toujours, je ne te retiens pas.
Cela dit, note Viren, peut-être est-ce également une question de méthode.
Lorsqu'on tue avec la magie noire, on ne sent pas la vie s'échapper du corps. On ne sent pas les battements frénétiques du cœur sous la peau chaude et élastique, le hurlement qui jaillit du plus profond de la gorge vibrant sous les doigts, la sombre et gluante mélasse rouge qui poisse les mains et sèche sous les ongles, la terreur palpitant dans les veines, les poumons qui se gonflent à la recherche d'air, le ralenti du soulèvement de la poitrine, le regard qui se fige dans les globes oculaires, le voile opaque qui couvre les yeux, le raidissement des membres... rien.
On sent une formule, une brume violette, un éventuel hoquet de douleur, un corps qui tombe à quelques mètres de là et une âme à sublimer. Une âme à utiliser.
Avec la Magie Noire, la vie est trop loin pour pouvoir atteindre, et la culpabilité s'endort d'un sommeil sans rêve...
Il aurait pu mettre un couteau dans les mains de Claudia au lieu d'une Pierre Primitive d'Orage. Le monstre sadique que la reine se plait à voir chez Claudia aurait tué cet animal sans la moindre hésitation. Un trait de lame au niveau de la gorge, et c'était fini. Ou plutôt non : les vingt-quatre heures auraient plutôt été passées à il-ne-savait-quoi, à arracher les griffes, les globes oculaires, ou à par exemple trancher un par un les coussinets, craquement sinistre de l'os, sombre et gluante mélasse couvrant les mains, miaulements à fendre l'âme;  frapper, encore et encore, jusqu'à ce que la chose ramassée au sol n'ait plus la force de geindre et de supplier qu'on l'achève.
Mais Viren n'a tout simplement pas le courage d'infliger ça à sa fille. Déjà à l'époque, sur le champ de bataille, on le traitait de lâche.
- Attends, tu connais celle de l'elfe qui repeint son plafond ?
Le mage n’a même plus envie de jouer le jeu. Il soupire, ses doigts massent ses tempes, et il répète pour sans doute la vingtième ou la trentième fois :
- Tue-le, Claudia.
- Je peux pas, il est invisible, répond-elle comme si elle n’avait pas compris. C'est un elfe de Sombrelune, et il fait nuit dehors.
- Ce n'est pas la pleine lune, et je parlais du chat. Tue-le.
- Non mais regarde, insiste-elle avec peu de conviction, on voit ses yeux méchants et ses cornes qui brillent dans le n...
- Tue-le, Claudia.
Cette fois, elle ne parle même plus de la porte ouverte.
Tout comme lui, Claudia est habituée à la présence de la mort. Les livres de sorts, les tables de dissection et bocaux à organes font partie intégrante de son monde, au même titre que lui-même, que Soren ou que les salles du château de Katolis. La Magie Noire, la sublimation, le ballet des âmes et des corps... ils ont pour elle quelque chose de rassurant, de nécessaire. Ils se sont fondus dans son esprit avec la force implacable de l'habitude et du confort.
Si elle se trouve sans sa bourse à ingrédients, elle est aussitôt mal à l'aise, tape nerveusement des doigts -Viren songe qu'il a le même tic, ou alors elle cherche à se disputer avec Soren pour remplir le vide béant laissé par ses sorts. Au point que son premier réflexe dans une pièce close serait sans doute de chercher un sortilège pour forcer la serrure, et non la clé pour l'ouvrir...
La Magie Noire fait partie d'elle, sans aucun doute.
Mais ce qu'elle a face à elle dans le laboratoire de son père, ce sont des cadavres, ou des rats, des serpents, des insectes, des araignées, des animaux qu'on tue sans y penser, comme on chasse une poussière de la main.  Ils sont moches.  dit-elle avec cet aplomb propre aux enfants.  Ca compte pas. Et en plus, papa dit qu'on peut sauver des milliers de personnes si on sublime correctement.
Claudia joue avec la mort, mais elle ne l'affronte pas.
La faire tuer sans sublimer, c'est la priver de sa danse avec la mort. Tuer pour rien, c'est la mettre face au néant. Dans toute son horreur et son non-sens. C'est ouvrir et presser la culpabilité qui saigne, qui purule et qui fait mal.
Le chaton n'a pas été choisi au hasard. Viren sait que c'est un des animaux qui parasitent le plus l'esprit humain. Une petite taille fragile, une gueule minuscule, de grands yeux ciel disproportionnés par rapport à la tête, une fourrure blanche duveteuse qui appelle la main pour qu'elle y plonge. Un simple regard sur l'un d'eux fait resurgir un instinct primitif, bestial presque, de prendre soin de plus vulnérable que soi, de le chérir jusqu'à ce qu'il explose de joie, écrasé par tant d'affection.
Plonger une lame dans la gorge d'un chaton, Viren sait que Claudia en serait tout simplement incapable. Même si elle a déjà disséqué des rats vivants. Même pour lui faire plaisir, elle en serait tout simplement incapable.
- Et celle du Néolandien qui ne veut pas manger ses brocolis...
- Ecoute, lâche Viren qui a de plus en plus de mal à garder son calme, j'ai passé les onze dernières années de ma vie à vous la répéter, à Soren et à toi, pour que vous mangiez les vôtres.
- Oh.
Elle regarde dans le vide, comme si elle méditait les leçons philosophiques de Keira Metz l’alchimiste. Sous sa main, le chat ronronne. Puis elle reprend :
- Et ça marchait ?
- Oui, la preuve, tu es encore vivante et en bonne santé. C'est une excellente nouvelle puisque tu vas pouvoir en profiter pour ... ?
Viren laisse sa phrase en suspens en espérant que la leçon soit intégrée sous la forme de la réponse laconique “Pour tuer le chat." Mais bien sûr, ce serait mal connaître Claudia :
- Trouver le remède contre la lèpre et vaincre Tonnerre ! annonce-t-elle avec un grand sourire.
- C’est beau d’avoir des rêves, mais si tu es incapable d'achever un chaton, le roi des dragons devrait avoir encore un bon millier d'années devant lui.
- Sauf si tu le tues avant, bien sûr.
- Bien sûr.
- Tu ne veux pas le tuer, toi ?
- J'ai certes horreur des chats, mais j'ai encore plus horreur des filles désobéissantes.
- Ah, mais je parlais de Tonnerre, pas du ch...
- Tue-le, Claudia.
C’est comme si son sens moral et sa compassion s'étaient brusquement réveillées d'un long sommeil sans rêve pendant lequel Claudia sautait de joie à l'idée d'assister à des décapitations ou de disséquer des dizaines de rats...
Et si Viren se fie à ce qu'il a sous les yeux -Claudia ayant posé la Pierre Primitive dans un coin de l'étude pour lancer une boulette de papier à l'animal qui s'amuse à la rouler entre ses pattes... Le pari est bien plus risqué que ne l'avaient soupçonné tant Harrow et Saraï que lui-même.
De là à devenir une Tonnerre-bis...
Or l'objectif de la manipulation est justement de faire resurgir la culpabilité, et on ne s'en veut pas pour une faute que l'on n'a pas commise.
Manipulation . Le mot est immonde, même pour Viren. Il le raye pour  manoeuvre.
Certes, elle a insisté, elle l'a même harcelé pour assister à sa première exécution il y a deux ans, lui a sauté dans les bras lorsqu'il a fini par accepter de mauvaise grâce... mais une fois devant l'échafaud, elle s'est forcée à se tenir droite dans sa robe noire, à ne pas trembler, à sourire et à garder les yeux grands ouverts. Viren savait à quel point elle était impressionnée, à quel point elle voulait retrouver les recoins familiers de la bibliothèque, ne pas voir cette hache siffler, ne pas voir le sang gicler, ne pas voir cette tête pâle tomber dans le seau, dans l'abîme...
Mais elle a pris sur elle. Viren a dû détourner son attention quelques minutes pour sublimer l'âme de l'elfe, mais il sait qu'elle regardait. Ses yeux verts brillaient un peu, de larmes contenues, mais ils étaient ouverts et ils voyaient.
Viren s'est réellement senti fier d'elle ce jour-là, mais il savait parfaitement qu'elle n'était pas capable de tenir la hache du bourreau.
Une semaine après sa première exécution, Soren s'était plaint que Claudia l'empêchait de dormir avec ses cauchemars. C'était à ce moment-là qu'ils avaient eu leur chambre individuelle. Depuis, elle a assisté à moult peines capitales -n'en déplaise à la reine Saraï, et a accumulé assez de connaissances en magie noire (et même primitive) pour faire pâlir de jalousie la légendaire Keira Metz...
Alors, pour cette épreuve, Viren a choisi la magie sans trop d'hésitation.
Un sort qu'elle connait, qu'elle maîtrise, qu'elle a exécuté sur des quantités de vilains animaux et dont le contact avec la victime est bien moins direct, moins chaud, moins tangible qu'avec une lame. Et surtout qui n'implique pas de taches rouges sur le tapis. Le sang, c'est un vrai calvaire à nettoyer.
Mais même cette précaution n'a pas suffi. Onze heures plus tard, l'animal est toujours en vie -et il continue de geindre. Heureusement que Viren l’a ensorcelé au préalable pour l’empêcher de faire ses besoins sur le tapis.
Claudia est toujours nouée dans sa culpabilité. Elle la retient, elle l'étouffe, elle la paralyse.
Onze heures que Claudia est enfermée dans son bureau, avec la Pierre Primitive d'orage dans sa main, ce chaton à tuer dans ses bras et la porte derrière elle. Et, pendu au mur en face d'elle, encadré de marqueterie, la fixe le double-portrait en pied du roi et de son père.
Soren a toujours adoré ce tableau, pense-t-elle en passant la main sous le menton du chaton d'un geste machinal. Il trouve que le roi a vachement la classe dans sa grande armure. Et, sur ce portrait, papa sourit.
Il est plus facile à regarder sur ce tableau. En vrai, il a toujours l'air un peu triste. En tout cas, sur le tableau, il est plus facile à regarder qu'à son bureau, à quelques mètres d'elles, noircissant des pages et des pages de paperasse dans le halo des bougies -de temps à autre, on entend le clapotis de la cire et le coup du sceau sur le parchemin ;  évitant de la regarder si ce n'est pour répéter  Tue-le, Claudia.
Papa lui a dit de tuer le chaton, en lui disant qu'elle n'aurait pas le droit d'assister aux anniversaires si elle n'y arrivait pas, mais elle sait bien que ce n'est pas vrai. Papa assiste toujours à l'anniversaire du roi, quoiqu'il arrive, et il ne la laissera jamais au château toute seule. Qu'est-ce que c'était, déjà, le mot ? Chant, chanson ...
Si c'était ça, c'était une chanson qui chantait faux !
Il reste encore trois jours avant l'anniversaire de Soren, ce qui lui laisse deux jours entiers pour faire ce que père lui demande.
Si ç'avait été un rat comme d'habitude, elle l'aurait fait sans se poser de questions, puisqu'elle sublimerait l'âme du rat pour faire un truc génial. Même sans magie noire, elle n'aurait pas hésité, puisque ce n'est qu'un rat. Sauf que père lui a -très bizarrement, mis une Pierre Primitive dans la main, et lui a donné un chaton blanc. Un animal trop mignon dont la mort ne servirait à rien, puisqu'elle ne l'aurait pas sublimé, elle l'aurait tué sans magie noire.
Claudia, assise par terre, soulève le fragile chaton dans ses bras -il la regarde avec ses grands yeux bleu qui donnent envie de s'y noyer, et pousse un petit miaulement adorable. Il est tellement mignon quand il est en colère. Alors elle le repose, et il en profite pour faire ses griffes sur le tapis -on entend un soupir agacé depuis le bureau.
Son père est toujours présent aux rares exécutions capitales. Bien sûr, ce n'est pas lui qui exécute la sentence. Mais il récupère l'âme et le corps du condamné, et il les conserve pour préparer des sorts incroyables. Et plus le criminel est méchant, plus le sort sera puissant. Alors c'est encore mieux si le condamné est un elfe.
Mais ce chaton n'est pas un criminel, et elle n'a pas le droit d'utiliser de magie noire. Elle sait très bien que ce n'est pas pour son âme que papa veut qu'elle le tue.
Claudia se souvient très bien de sa première exécution capitale. C'était supposé être la dernière que connaîtrait le royaume de Katolis, et c'était une décapitation -le roi avait ordonné que la mort soit rapide et sans douleur. Même si c'était une elfe, Harrow tenait donc à lui conserver une certaine dignité. C'était étrange. Tout le monde sait que les elfes sont des monstres assoiffés de sang.
Elle se souvient avoir beaucoup insisté pour pouvoir voir ça. Papa et le roi n'avaient pas été d'accord, au début. Père disait qu'elle était trop jeune et que Soren serait jaloux, puisque l'exécution se tiendrait pendant ses heures d'entraînement, et le roi disait que personne ne devait y assister, hormis lui-même, Saraï, le seigneur Viren et un chroniqueur chargé de rapporter l'événement. On exécute en secret. On se cache. On a honte. Il faut avoir honte de tuer, car ce n'est pas juste.  "C'est une page de la justice qui se tourne aujourd'hui."  avait dit la reine.  "La Justice de Katolis ne sera plus une justice qui tue. Vous êtes le dernier condamné à mort de l'histoire de ce royaume."
Bien sûr, la reine Saraï s'était trompée, parce qu'elle était  "trop idéaliste pour voir la réalité en face"  (c'est une expression que son père utilise pour parler de la reine. Claudia ne sait pas trop ce que veut dire  "Idéaliste"  , mais ça doit être une insulte assez violente) et par la suite, Claudia a vu de nombreux elfes perdre la vie sous la hache du bourreau. Mais pour sa première exécution -elle était petite, sept ans, ni son père ni Harrow n'avaient d'abord accepté qu'elle y assiste.
Mais Claudia, à force d'insister, insister, s'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît, avait enfin convaincu son père, et elle avait sauté de joie. Bon, peut-être que le coup de battre le cadavre était un peu trop exagéré, mais elle avait tellement envie de voir si le sang des elfes de Sombrelune était légèrement lumineux, si les traces de leur Arcanum étaient visibles à l'œil nu immédiatement après le décès. Toutes les expériences qu'elle pourrait faire avec le corps ! Et son père serait sûrement content si elle montrait sa curiosité pour le fonctionnement du corps des elfes -qui étaient après tout des créatures magiques. Mais il avait presque l'air triste. Tout de suite, c'était moins intéressant d'y aller, mais elle ne pouvait plus reculer.
Alors elle y était allée, avait refusé de tenir la main de qui que ce soit, même celle du roi et de la reine qui lui avaient proposé, et elle avait observé, fascinée, émerveillée, l'elfe Sombrelune monter une à une les marches de l'échafaud. Elle était non seulement une elfe, mais en plus une assassin. Elle n'avait que ce qu'elle méritait pour avoir voulu tuer le roi.
Elle marchait avec l'insolence de celle qui se sent peu concerné. Sa corne gauche était brisée. Dans sa capture, on lui avait déjà tranché un des quatre doigts de la main. Ses cheveux blancs et sales tombaient en mèches emmêlées devant son visage. Ses yeux trop clairs fixaient déjà le vide.
Claudia s'était promis de garder les yeux ouverts quand la hache tomberait, mais elle n'a pas pu. Elle espérait juste que père n'avait pas vu qu'elle s'était dégonflée -sinon il allait être déçu et il allait le raconter à Soren qui allait se moquer d'elle pendant des jours.
Le soir, père est entré dans leur chambre avec un livre, mais elle lui a dit de sortir, qu'elle n'avait plus besoin d'histoire pour dormir, qu'elle était grande maintenant. Père est sorti, il avait l'air un peu triste. Mais elle n'avait pas pu dormir. Ni ouvrir un livre. Elle avait empêché Soren de fermer l'œil, elle répétait en boucle sa formule  Ton-thé-t'a-t-il-ôté-ta-toux, Ton-thé-t'a-t-il-ôté-ta-toux, Ton-thé-t'a-t-il-ôté-ta-toux...  , comme quand sa mère était encore là pour se disputer avec son père le soir, ignorant consciencieusement Soren qui la suppliait de se taire... jusqu'à ce qu'elle arrive à s'endormir. Elle n'a fait aucun cauchemar les nuits suivantes. Ni les autres. Soren a raconté n'importe quoi à père, juste pour avoir sa propre chambre. Elle ne fait jamais de cauchemars. C'est pour les petits enfants, les cauchemars.
Et puis si elle n'est même pas capable de regarder une hache tomber pour un elfe, quelle genre de Mage Noire et de Première Ministre fera-t-elle ?
Même si depuis, elle a vu des quantités et des quantités d'elfes monter à l'échafaud, a observé l'instant fatidique avec la curiosité et la fascination qui sied à une vraie mage noire, et n'a fait plus aucun cauchemar, quand même : elle n'a pas pu regarder sa première exécution.
Au mur face à elle, le roi et son père, peints côte-à-côte, attendent. Elle a encore deux jours, mais elle doit faire vite.
Après tout, un chaton, c'est comme un rat.
En plus gros. En plus doux. En plus amical. En plus mignon. En plus tout, en fait.  Il est blanc, tout léger et tout chaud, dans ses mains. Quand l'animal miaule, elle a juste envie de le serrer fort contre elle, d'oublier la boule de sa gorge, de laisser exploser toute sa tendresse, de l'appeler Caligulon et de le garder près d'elle pour toujours. Après tout, la porte est juste derrière elle, ouverte, elle l’appelle. Elle peut y être en quelques pas. Claudia prend une grande inspiration, elle tourne la tête, la porte est là, massive, et le vertige.
Sortir ? Mais pourquoi faire ? Aller dans sa chambre pour préparer ses affaires de Banthère, bien sûr, ou alors dans la bibliothèque pour lire, mais que va penser papa ?
Dès qu’elle pose les yeux sur la porte, elle a l’impression de se tenir au bord du gouffre.
Mais dans les grands yeux bleus du chat, tellement adorables, Claudia arrive à voir son reflet. Dehors, il fait nuit maintenant. Les bougies qui éclairent le bureau sont rassurantes. Mais malgré elles, ou à cause d'elles dans les yeux du chaton, son reflet est déformé, décoloré, boursouflé, avec une tête énorme. Et c’est encore pire dans la Pierre du Ciel, où l’orage piégé la gonfle, la violace comme si elle était sur une table d’autopsie.
Mais si elle sort, si elle ne lance pas le sort, que va dire papa ?
Claudia se demande lequel des deux abîmes, de la porte ou du chaton, est le plus terrifiant.
Pour ne plus les voir, il n'y a qu'à le tuer.
Faire comme d'habitude. Prendre la Pierre du Ciel dans une main, dessiner la rune draconique dans l'air, et prononcer la formule. Avec les rats, ça se fait tout seul.
Mais comme lui a dit père, les rats eux aussi avaient le droit de vivre.
Elle pose le chaton par terre. Elle ignore combien de temps, mais il s'endort. Ses paupières sont closes. Sa respiration est régulière. Ses poils frémissent à chaque petite goulée d’air que brasse ses petits poumons.
Elle met un genou à terre. Elle s'étouffe. C'est comme un collier de fer qui la serre, qui l'étrangle, qui l'écrase. Elle a du mal à regarder sa main. Le sang qui bat dans ses veines lui fait honte, tellement honte que même la vue de ses pieds lui est insupportable. Alors elle fronce les sourcils et serre les lèvres. C'est ce qu'elle fait quand elle doit se concentrer. Elle sent sa gorge se nouer, mais il est hors de question qu'elle pleure.
Elle n'a pas droit à sa chère magie noire, seulement à la magie céleste. Ce chaton mourra pour rien, -pour rien. Sa sublimation ne sauvera personne. Aucune âme n'attend le sacrifice de celle-ci pour rejaillir dans la lumière. Mais, comme dit le roi,  il doit partir avec honneur et dignité .
Même si elle n’arrive pas à définir précisément “honneur” , elle a l’impression que c'est comme avec les elfes, les rats.
Elle lève la tête pour regarder le portrait officiel en face d'elle. Encadrés de bois fin, en couleurs sombres de peinture à l'huile, le roi et son père regardent loin, très loin, et sourient à un avenir qu'elle ne peut pas voir.
Un avenir qu'il lui appartient de construire pour Katolis...
Et pour que son père soit fier d'elle.
La Pierre du ciel, lourde dans sa main, gronde, et la rune draconique grésille lorsqu'elle la trace dans l'air.
Le chaton ne pousse pas un miaulement lorsqu'elle pose sa main sur lui. La lumière du sort bleute légèrement sa fourrure blanche.
Viren vient d'apposer le sceau du premier ministre sur sa septième lettre de la soirée lorsqu'il entend le dallage rouge crisser. Il a à peine le temps de lever la tête. Du fond de la gorge, d'une petite voix cassée, résolue, un  Fulminis !  a déjà retenti.
La lumière est tellement forte que Viren doit fermer les yeux.
Un grésillement long, long, une odeur de viande grillée dans les narines. Et un miaulement, un hurlement qui s'éteint.
Lorsqu'il ouvre les yeux, il doit les cligner plusieurs fois. La force du sort a éteint toutes les bougies du bureau. La pièce est plongée dans les ténèbres. Les yeux ne voient rien.
Que du néant.
Viren se lève de sa chaise, claque des doigts, et les bougies brûlent de nouveau, comme s'il ne s'était rien passé. Au milieu du bureau, Claudia se tient debout. Sa robe noire brodée est déchirée par endroits.
La Pierre Primitive du ciel roule sur le dallage. Entre ses bras, il y a un petit cadavre.
Viren n'ose pas bouger. Il n'ose pas émettre le moindre son. Il avait prévu quarante-huit heures. Claudia en a mis douze.
Claudia se tient debout dans la lumière des bougies, mais elle tremble. Ses épaules tressautent. Et malgré tous ses efforts pour rester droite, comme une lame de hache ou d'épée, comme le sens du devoir, comme un bourreau, comme un ministre, afficher un sourire fier comme sur le tableau au mur... malgré tous ses efforts, elle pleure.
Lentement, Viren s'approche d'elle. Ses pas résonnent légèrement sur le dallage. Elle ne fait pas un mouvement pour reculer. Sa main continue d'aller et venir sur la fourrure qui ne se soulève plus. Lorsque Viren soulève doucement le corps de l'animal pour le poser sur son bureau, elle n'oppose aucune résistance. Pas plus lorsqu'il l'entoure de ses bras.
Claudia pleure, il est fier d'elle et il se déteste tellement qu'il voudrait que ce soit sur lui qu'elle ait jeté le Fulminis.
Cette humanité, cette humanité maudite. Nihil humano natus, disent les elfes. Les humains n'ont ni lune, ni soleil, ni océan, ni étoiles, ni terre, ni ciel pour couler dans leurs veines et y graver comment ils naîtront, vivront et mourront. Aucun élément pour déterminer les humains. Il n'y a que la magie noire, la mort à délivrer aux créatures de magie, à ceux qui n'ont pas le vide qui fait leur force. Les humains n'ont rien pour les prédestiner : ils sont libres.
Leur liberté. Une liberté infinie, totale, absolue, infâme, pourrie de l'intérieure, puisqu'elle porte en elle-même les germes de sa propre destruction : la liberté, la faute, la culpabilité, la soif de repentir, et l'enfermement.
Les autres sont des monstres, ou des elfes, et malgré le sourire fier qu'elle tente de maintenir, parce qu'elle l'a fait quatre fois plus tôt qu'escompté, Claudia n'est pas un monstre.
Harrow et Saraï ont cru que cette liberté, pour celui qui choisissait de la saisir, le plongeait dans une brume pourpre où les choix n'étaient plus guidés que par la folie. Où le bien et le mal n'existaient plus en dehors de ses décisions. Où le discernement se perdait dans des ténèbres, emportant avec lui les vies de milliers d'innocents que toute personne de pouvoir garde sous sa responsabilité et sous sa volonté. Le pouvoir, la liberté, l'ivresse, la soif de sang et d'impossible...
Mais au contraire. Saisir la liberté ne signifie pas devenir un monstre si on est capable de conserver assez de discernement. Claudia a hésité douze heures entières avant de se résoudre, et elle pleure. Si science sans conscience n'est que ruine de l'âme, alors l'âme de Claudia est la plus inébranlable de tout Xadia. La culpabilité est gravée dans la chair de Claudia.
Viren en est certain. Claudia est humaine jusqu'au bout de ses ongles. Elle est humaine dans la moindre goutte de son sang, dans le moindre de ses os.
Peu importe les sacrifices à concéder, peu importe les vies qu'elle devra livrer au néant, peu importe les âmes qu'elle devra sublimer pour ses sorts. Si elle sait qu'elle sauvera dix fois plus de destins, si elle sait que son père l'aurait fait sans hésiter, si elle sait qu'elle doit le faire, si elle sait que son devoir outrepasse la liberté, la culpabilité et l'affectivité naturelle des humains, elle le fera.
Mais pour l'instant, elle pleure et il la serre entre ses bras.
Chut...
Chut...
Ça va aller.
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lauracreer · 6 years
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Changer de vie partie 3
- tu dois te rendre à quel cours ?
Je réfléchis et détourne le regard pour regarder le sol derrière lui
- croquis...?
il rigole, il n'a pas l'air de se moquer... enfin je crois.. de toute facon je prends tout mal je suis toujours sur la défensive.
- Suis moi, je suis là personne qui s'occupe de ce cours
Alors que j'ose croiser un instant son regard il me fait un clin d'oeil... ok ne plus le regarder dans les yeux. C'est trop compliqué de toute facon.
- d'accord, merci c'est vraiment gentil de votre part
Il sourit et entame le pat, je le suis en trotinant un peu et regarde son dos... il avait l'air sympa. Pourquoi il ne le serait pas de toute facon... tout les prof ne sont pas comme madame Mergaux !
nous arrivons devant une porte ouverte qui donne sur une grande salle. Il y a des chevalets qui sont placé en cercle avec des personnes assise sur une chaise autour. A au milieu un socle avec rien du tout dessus et un peu plus loin un bureau et une étagère avec du matériel. La pièce est plutôt bien eclairait...... et tout les regards se tournent vers nous. Merde... voilà pourquoi je ne supporte pas être la dernière !!! Le professeur me fais signe de m'installer à la place libre, ce que je fais en vitesse et je pose mon carnet de croquis A3 sur le chevalet.
Tout le monde se tait alors que le prof se racle la gorge. Il y a de tout en âge dans mon groupe, c'est spéciale mais sympa. Après tout nous ne sommes plus au collège ni au lycée.
- Je m'appelle Dévlin Winchester et je serais votre prof de dessin en générale. On se verra dans les cours de croquis, d'anatomie et dans le cours sur la peinture.
Plusieurs filles gousses,elles semblent ravies ! Moi j'écoute et je serre mon sac contre moi.
- Comme vous aurez pu tous le remarquer nous avons plus ou moins le même âge alors nous allons faire simple et nous tutoyer. Alors s'il vous plaît pas de monsieur Winchester, Dévlin ça sera très bien.
ils sont plusieurs à rires dans le groupe,moi je souris,c'est vraiment sympa de sa part de nous mettre sur un pied d'égalité.
-avant de commencer à dessiner quoi que ce sois je vous propose d'écrire votre non sur une feuille blanche que vous allez plier en deux et poser sur le haut de votre chevalet... et puis nous allons faire un petit tour pour que chacun se presente
Monsieur Winchester fait le tour et nous donne à tous une feuille machine A4. Je le remercie et sort un feutre noir de ma trousse one piece pour commencer à écrire mon prénom bien visiblement. Je le pose ensuite sur le devant de mon chevalet et jette un oeil sur tout le monde. Notre prof s'est assit sur le socle au milieu et ils nous observe.
Quand tout le monde a fini,quelques uns commencent à parler entre eux,ils ont tous l'air de connaître quelqu'un.. sauf moi je ne connais personne. Allez on respire Laura tout vas bien se passer. Tant que je ne dois pas m'exprimer en première .
Dévlin : -Alors qui veut commencer ?
une blonde qui a plus de maquillage sur son visage que de peinture sur une palette lève la main. Elle est mince,bien habillé... bref le genre de filles que les mecs aiment... elle se présente,apparement elle aurait déjà exposé et vendue... a la fin elle se dit même célibataire ce qui fait rire le prof. Je roule des yeux intérieurement et écoute la suite.. dernière ça me va, il semblerait que je sois la seule timide du groupe...
En fin de compte ce n'était pas une aussi bonne idée de vouloir passer en dernière,tout le monde semble avoir une vie de ouf.. et ils ont aussi beaucoup d'expérience. Qu'est ce que j'allais bien pouvoir raconter ? ... la tension monte de plus en plus pour moi au fur et à mesure que chacun passe. Et puis s'est enfin à moi.... tout les regard se tournent sur moi... Je prends une grande inspiration et je me force à sourire. Je triture mes doigts nerveusement et je me focalise un instant sur le prof avant de regarder mes mains.
-Bon et bien... moi s'est Laura.. j'ai 24 ans et... hum je suis sur Lyon depuis 5 ans. Je suis Belges et Réunionnaise, oui je sais s'est un drôle de mélange.
J'arrive à les faire rire, ça me detends un petit peu.
- au collège/lycée j'étais en section art et ensuite assistance aux métiers de la publicité, j'ai obtenue mon diplôme et puis j'ai tenté St Luc en Belgique. J'ai réussie l'examen d'entrée mais je n'ai pas pu continuer... bref.... ensuite je suis arrivé ici j'ai bossé chez mac do et me voilà.
- Haha ce n'est pas un marathon Laura tu pouvais prendre ton temps.
Il me souris.. ça me fait craquer.
- euh oui... désolé je ne voulais pas déranger.
Déranger deranger... c'est vrai que les autres en avaient dit encore plus...mais bon l'horloge avait tourné et le cours été fini avant la pause.
-Bon et bien sur ce derniers mot vous pouvez partir en pause, je retrouve ceux qui on pris l'option anatomie juste après la pause.
Tout le monde range leurs affaires. Moi je prends mon temps,je ne sais pas ou je vais aller,il y a sans doute un réfectoire ou pas.. mais comme je commence à connaître cette pièce je m'y sens en sécurité.. alors j'aimerais ne pas en partir.. en plus monsieur Winchester.. est super sympa !!!
* Je relève les yeux un instant. Ça m'etonnerais que je puisse rester là. J'ouvre la bouche quelques instants puis la ferme vu qu'il allait me parler*
- Tu peu rester la si tu veux,c'est la même salle pour le cours suivant
Il lisait dans mes pensées c'était merveilleux. Merci Merci merci.
-Merci beaucoup je n'osais pas vous demander
- Hey pas de vouvoiement, je vais paraître plus vieux que je ne le suis.
- d'accord.. pardon..
Je fini par rigoler et il s'approche de moi.
- Tu as des dessins dans ton carnet ?
- euh oui...
Il se permet de prendre mon carnet et d'y jeter un oeil. Je le regarde faire. Ce n'es pas terrible terrible ce que je fais.
- tu as bien fais de t'inscrire à mon cours
Je tire la langue ce n'est pas faux, ce n'est pas ma tasse de thé tout ça.. m'enfin.
Je devrais le prendre mal en fait,vous... enfin tu veux dire que je ne dessine pas bien ?
Il lève les mains au ciel. Et alors que je vais pour recommencer à discuter avec lui... la jeune blonde de plus tôt rentre dans la classe. Elle n'hésite pas à le tutoyer...Je soupire intérieurement et me met sur mon téléphone. Ils sortent de la classe. Elle allait se le faire s'est clair...
Je passe la pause sur mon téléphone du coup. Et le cours reprends ensuite. Un modèle masculin vient poser pour nous. Il est en boxer mais Dévlin nous dis qu'au cours suivant tout serais enlevé, que là c'etait pour habituer les plus timide. Je ne sais pas pourquoi mais quand il dit ça il me regarde. Je suis grillé... Je rougie*
En fin de compte ce n'est pas si nul que ça les cours. J'arrive quand même à discuter avec une fille et un homme qui sont dans le même cours que moi.
Je rentre avec le sourire aux lèvres d'ailleurs et quand je monte dans ma chambre je n'arrive même pas à rp... Je suis allongée sur mon lit à regarder le plafond. J'avais tellement hâte d'être à demain.
Nous sommes au mois de février , je continue d'aller à mes cours et je suis un peu plus sur de moi. J'ai perdu beaucoup de poids à cause de mon traitement. Je pèse 75 kilos et pour la première fois de ma vie Je me sens bien dans ma peau. Quelques garçons on essayés de me draguer.. et ... mais non ils ne m'intéressent pas du tout.. Je n'ai d'yeux que pour mon professeur.. hélas je le vois toujours au bras de nana différentes... toutes plus belles les unes que les autres. Je n'ai aucune chance s'est clair.. mais je garde un espoirs au fond de mon esprit.
Je viens de ranger mon crayon et mes affaires avant de me lever et de saluer monsieur Winchester.
- bonne fin de journée
Je souris,il me sourit et me fais un signe de main avant de finir de ranger ses affaires. Je n'ai pas encore le permis alors je prends encore le bus. Il pleut énormément dehors,je n'ai pas pris de parapluie et je vais attendre prêt de l'arrêt de bus. Tout le monde s'est agglutinés en dessous... et moi comme je n'aime pas me presser aux autres je préfère rester dehors à me tremper. J'allais le regretter c'est sur.
le temps passe,le bus n'arrive pas et j'entends quelqu'un annoncer qu'il y a grève des bus. Merdé !!!! Qu'est ce que j'allais faire.. ce n'était pas mon père qui allait venir me chercher en ville.. la poisse !!! La panique me prends et la je ne sais pas quoi faire. Alors que tout le monde est partit je m'appuie contre le poteau .... Je n'arrive pas à réfléchir... crise d'angoisse....puis... Je ne sens plus l'eau sur moi.. Je relève les yeux et je le vois là à mettre son parapluie au dessus de moi... mon professeur... Je ne sais pas se qui me prends mais je fond en sanglot et saute dans ses bras. Il semble surprit mais me frotte doucement le dos.
- Hey ça va aller... Je vais te ramener chez toi,tu ne vas pas rester sous la pluie comme ça.. tu habite à Vernaison s'est ça ? Ça tombe bien parce que j'habite à Charly.
Ohhhhhhh mon sauveur.. Charly s'est juste à côté de chez moi. Quand je réalise se que je fais je me recule en s'excusant.. il me sourit encore et toujours.
- Je suis garé là bas
Il me pointe sa voiture du doigt . C'est une renaut Mégane bleu,rien de très chic mais frenchement je m'en contre fou . Je le suis,il m'ouvre la portière et je m'asseoie..
-Merci beaucoup... Je ne savais vraiment pas quoi faire...
- j'aurais été un monstre si je t'avais laissé là
Il rigole et moi aussi puis il démarre. Bon sang j'avais vraiment de la chance.. ou pas ? Qu'allez dire sa copine si elle me voyait avec lui. D'ailleurs ou etait-elle je les voyait souvent à la sortie ensemble... Je tente de poser la question.
- votre copine n'est pas là?
- tu as vraiment du mal avec le concept de tutoiement on dirais, on es sur le même pieds, rapelle toi...
Il prends un temps puis continue.
- Je n'avais pas envie de la voir.
Je hoche de la tête et commence à lui raconter que je n'aimais pas beaucoup cette ville à la base... mais qu'il me l'avait fais aimer grâce à ses cours.
- Vraiment ? Quand même pas, je ne suis pas si bon prof que ça,si ?
Il rigole et je rougie encore plus.
- très bon professeur même ! J'ai appris énormément de chose en peu de temps et .. enfin je sais pas votre cours est beaucoup plus sympa que les autres... disons que les autres professeurs sont ennuyeux et déprimant.. mais il ne faut pas le dire !
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mina-thms · 4 years
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Psychotic Love
Chapitre 9 : calmants douloureux
Chapitre 1 : le dossier | Chapitre 2 : la demande de stage | Chapitre 3 : le patient | Chapitre 4 : la première discussion | Chapitre 5 : coup de cœur | Chapitre 6 : jeu d’énigmes | Chapitre 7 : talent caché | Chapitre 8 : garde de nuit | Chapitre 9 : calmants douloureux |  Chapitre 10 : sentiments ambigus | Chapitre 11 : conversation intense | Chapitre 12 : effrayant passé | Chapitre 13 : sentiments dévoilés | Chapitre 14 : règlement enfreint | Chapitre 15 : étrange ressentiment | Chapitre 16 : jalousie maladive | Chapitre 17 : intimement liés | Chapitre 18 : échec et mat | Chapitre 19 : suicide | Chapitre 20 : état de choc | Chapitre 21 : sortie illégale | Chapitre 22 : cavale improvisée | Chapitre 23 : cachette improbable | Chapitre 24 : crise de panique | Chapitre 25 : horribles révélations | Chapitre 26 : cœur brisé | Chapitre 27 : vérités | Chapitre 28 : réconciliation troublante | Chapitre 29 : évadé retrouvé | Chapitre 30 : une fin anticipée
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Après que Lexa et Aedan eurent ramené Angéline dans sa chambre, ils avaient de suite signalé le problème et avaient vite été rejoint par plusieurs personnes qui avaient attaché la femme avec des sangles pour ne pas qu'elle puisse s'échapper. — Comment avez-vous fait pour l'endormir ? Nous avons beau essayé toute sorte de choses, nous n'avons jamais réussi à l'endormir pour pouvoir l'attacher, demanda l'un des hommes aux deux jeunes adultes. — J'ai utilisé ça, répondit Lexa en sortant la sarbacane et la boîte de son sac. C'est une astuce que m'avait montré mon grand-père lorsque j'étais plus jeune, expliqua-t-elle en voyant le regard intrigué du médecin. Le médecin hocha la tête doucement et demanda s'il pouvait faire quelques tests ce que Lexa approuva. Un des médecins tourna sa tête et fronça les sourcils ce que Lexa remarqua. — Oh euh… c'est normal qu'il soit là. Il m'a accompagné pendant ma première garde de nuit car j'étais un peu effrayée. Le médecin hocha doucement la tête puis se retourna et se dirigea à l'opposé sûrement pour tester ce qu'il se trouvait dans ces boules blanches. — Merci, déclara Aedan en mettant ses mains dans les poches. Lexa le regarda perplexe se demandant pourquoi le jeune homme la remerciait. — Pour ne pas avoir mentionner Connor.   — Oh. Je ne vois pas pourquoi j'en aurais parlé alors que ce n'était pas nécessaire. Puis malgré qu'il me fasse un peu peur, je l'aime plutôt bien et je n'aurais pas envie de gâcher votre belle relation, assura la jeune fille en lui faisant un petit sourire. Aedan lui répondit en lui faisant un petit sourire également. — Et, c'est la vérité. Tu étais là pour m'aider en cas de problème et également car j'étais effrayée. — Ne me dis pas que tu me considères comme ton prince charmant, ricana Aedan en levant les yeux au ciel. Alors que Lexa s'apprêtait à répondre, un cri de rage la faisant sursauter violemment se fit entendre. Ils se dirigèrent tous les deux vers la source du bruit et furent tous deux surpris de voir Angéline éveillée et lutant avec ses liens faisant claquer le métal de la sangle aux barreaux métalliques du lit. — Je croyais que tu avais dit qu'elle ne se réveillerait pas avant plusieurs heures, s'exclama Aedan en se tournant vers Lexa qui ne savait quoi faire. La jeune femme était tétanisée. Son seul mouvement était celui de ses yeux qui suivaient les mouvements des médecins qui essayaient de calmer Angéline. Un autre docteur arriva précipitamment et Lexa remarqua tout de suite la seringue à sa main.   — Je ne sais pas comment ça se fait qu'elle se soit réveillée alors que cette plante est censée faire effet pendant des heures. Je ne comprends pas ce qu'il se passe, déclara Lexa alors que ses mains tremblaient. Aedan lui prit ses mains alors que Lexa regardait le médecin planter la seringue dans le bras d'Angéline et lui administrer quelque chose qui la fait hurler. Lexa perçut de la douleur dans son cri ce qui la fait grimacer. Elle vit le médecin ressortir et décida de lui demander ce qui lui arrivait et qu'est-ce qu'il lui avait administré. — Nous avons dû prendre une décision plus extrême. Nous avons dû lui administrer une substance dont elle est allergique pour qu'elle se concentre plus sur ça que sur le fait de vouloir s'échapper. Lexa écarquilla les yeux d'incrédulité. — Mais, ça risque de la tuer, cria-t-elle en enlevant sa main de celle d'Aedan. Lexa s'excita en agitant frénétiquement ses bras.   — Calmez-vous Mademoiselle. Nous lui avons fait des tests par rapport à son allergie. Cette dose ne lui sera pas fatale. Mais elle fera effet sur elle le temps du voyage. Lexa se calma doucement en prenant une grande inspiration mais était tout de même perdue face aux déclarations du médecin. — Le temps du voyage ? Vous l'emmenez où ?   — Nous allons l'emmener dans un établissement plus sécurisé spécialement conçue pour les personnes comme elle. On nous a contacté il y a quelques heures par rapport à l'accident causé par cette femme. Nous ne devions venir que demain matin mais après avoir entendu votre « appel », nous en avons conclu que le plus tôt serait le mieux. — D'accord. Je comprend mais, vous êtes sûr que l'établissement dans lequel elle va aller sera assez sécurisé ? — C'est le bâtiment le plus sécurisé du pays Mademoiselle. Ne vous en faites pas. Ce bâtiment se trouve en plein milieu de l'Atlantique et il n'est accessible que par bateau. Personne ne peut y sortir car si une personne essaye de s'y échapper, cette personne sera morte avant d'atteindre la côte, rassura le médecin avant de retourner dans la chambre d'Angéline et de fermer la porte.   — Ça va rendre Connor triste. Il apprécie beaucoup Angéline, déclara Aedan tristement. Il croisa ses bras et en appuya son dos contre le mur en face de la porte de la chambre d'Angéline. — Mince ! J'ai oublié que je devais appeler mes parents ! On avait un appel vidéo à faire et j'ai oublié, s'exclama Lexa en voyant un SMS de sa mère. Elle lui envoya un SMS lui expliquant qu'ils ne pouvaient pas s'appeler pour l'instant car elle était de garde de nuit. — Tu pourrais faire ton appel vidéo ici et maintenant, proposa Aedan en se redressant et en décroisant ses bras. — Pour que mes parents s'inquiètent de l'endroit où je suis ainsi que des gens que je fréquente, ricana-t-elle en secouant la tête. Non merci. Elle commença à marcher en direction de la sortie du couloir des personnes dangereuses. — Où vas-tu ? demanda Aedan en la suivant rapidement. — Je vais dans la salle de repos. Cet endroit me donne la chair de poule et j'ai envie de me reposer un peu. La semaine a été longue et je dois me lever tôt demain matin pour aller travailler. — Mais tu ne travailles pas le week-end, ajouta Aedan assez perdu par rapport à la réponse de la jeune femme. — Euh… je ne travaille pas là le-, commença-t-elle avant de réaliser quelque chose. Comment tu sais que je ne travaille pas le week-end ici ?   — J'ai regardé ton emploi du temps dans le bureau de Tiana, évidemment, dit-il de façon désinvolte faisant souffler Lexa d'exaspération.   — Je travaille la semaine ici et le week-end je travaille dans un fast-food pour avoir assez d'argent pour payer mon appartement. Malgré tout, ce ne sont pas les seules sources d'argent que je reçois. Je fais des portraits et des paysages et je les vends plus ou moins cher en fonction du temps que je mets pour les dessiner, expliqua-t-elle en continuant d'avancer suivi d'Aedan. — Oh… d'accord. Tu es quelqu'un de très occupé alors. Je suis en admiration devant toi. C'est quelque chose que je n'arriverai pas à faire. Il avait un léger sourire en coin faisant rougir Lexa violemment qui essaya de le cacher.
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meltazar · 5 years
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Il est trois heures du matin. Je reviens d'une autre vie. J'ai passé une sorte de porte, je m'en souviens à peine. Il y avait un peu d'étincelles autour de l'ouverture, comme deux lames frottées l'une contre l'autre, une lame et une pierre à aiguiser. Aiguiser quelque chose d'inutile.
J'étais dans une sorte de soirée remplie d'ombres. J'avais l'impression de regarder le monde à travers un filtre Instagram noir et blanc. Il y avait cette fille, elle était à moitié nue, elle avait enlevé sa robe avant de tourner sur elle-même. C'était beau et en même temps indécent. Mais tout le monde s'en foutait. C'était le genre de soirée où tout est oublié le lendemain. Tu ne fais que passer, boire un verre, tu connais à peine le type qui organise la fête, tout le monde connait plus ou moins quelqu'un mais personne ne connait vraiment personne. On est ici par hasard. La soirée pourrait s'éteindre à l'infini.
J'ai passé une porte et je me retrouve ici. J'ai oublié d'amener quelque chose à boire alors je commande une bouteille sur une application. Un mec me dit "laisse tomber". Ce soir j'aimerais qu'il n'y ait pas de demain.
J'aimerais aller ouvrir la grande fenêtre que je distingue au fond. J'aimerais poser le pied sur la terrasse qui n'existe pas, et deviner la mer gronder dans l'ombre, et la lune, et le ciel infini. J'aimerais qu'on soit tous sous ce ciel, à danser et à passer d'un groupe à l'autre. Effleurer nos regards comme on carresse une fleur. La promesse d'un voyage. La possibilité de vies infinies. Il y aurait autant de mondes à vivre que de regards croisés, autant d'embranchements que de sourires volés. Parfois je me dis que la nuit est la frontière d'un autre monde, et que ce monde n'arrive jamais. On reste à la frontière, on aimerait rester. Mais le matin s'impose toujours. Et après le matin le reste de la vie.
Je me dis que ce soir peut-être. Ce n'est pas le même soir. Je ne connais pas bien ces gens, je crois reconnaître des visages, eux-aussi me regardent comme s'ils me conaissaient. Je ne sais même pas pourquoi je suis ici. J'ai passé une porte, je ne me souviens pas très bien de ce que j'ai fait avant. Je me souviens de qui je suis, de ce que j'ai fait le matin, mais pas des heures qui ont précédé. Je suis peut-être allé dans un bar. Je me vois en train de boire un cocktail,  une femme brune, une amie, mais je ne sais plus laquelle. Un peu comme dans ces rêves où tu es avec quelqu'un qui t'est très proche mais au réveil tu réalises qu'elle n'existe pas. Il y a des personnages qui ne vivent que dans nos rêves. Ils traversent ton rêve une seule fois, avec une rimbambelle de souvenirs, et c'est comme si tu les avais toujours connus. C'est étrange toutes ces vies qui se racontent à l'intérieur de nous. C'est étrange à quel point certains rêves nous semblent plus vivants, plus enviables aussi, que nos propres vies. Et en même temps chaque rêve est comme un film, bref, imparfait, qui ne se rejoue presque jamais. Alors qu'au matin il faut enchaîner sa vie d'hier. Même quand elle n'a aucun sens.
J'en suis là, un verre de champagne tiède à la main, à me dire que peut-être cette nuit ne finira jamais. J'ai envie de dire je t'aime à tout le monde. J'ai envie de dire je t'aime mille fois, à mille femmes, à mille amis inconnus, j'ai envie de mille premières fois, sans les complications à venir. Juste cette première impression. Personne n'est parfait sur la durée, mais tout le monde est parfait le premier soir. Personne ne sait gérer la vie, mais on peut être parfait une heure. Pour peu qu'on se concentre un peu et qu'on donne tout ce qu'on a. Briller de tous nos feux, de tous nos pauvres feux, on a tous une étincelle, quelque chose de grand qui ne peut jamais rester longtemps à l'air libre. Ce soir je capte tous ces possibles. Et si on ne vivait tous qu'une heure, qu'est-ce qui sortirait de nous ?
Je suis à cette soirée.
Il y a un type qui essaie de danser mais qui fait n'importe quoi. Mais on s'en fout. Il danse. Une fille se laisse emporter, ils tombent plusieurs fois, ils continuent. Un autre hurle dans un micro. Comme un chanteur minable. Mais on s'en fout, non ? C'est drôle de hurler. Alors tout le monde chante n'importe comment avec lui et se met à hurler. Je vide mon verre. Je cherche une autre bouteille sur la grande table en bois, mais elles sont toutes vides. J'en prends une autre dans le frigo.
- Tu t'appelles comment ? - Georges.
J'aime bien ce prénom. Je ne sais pas d'où je le sors. Mais j'ai envie d'être Georges. Je me sens intemporel. Elle me regarde bizarrement en balançant sa coupe contre ses lèvres.
- Moi c'est Diane. - Ah oui, Diane la chasseresse. - Oui c'est ça !
Elle a un curieux accent, peut-être de l'Est. Je ne sais pas. Mais sa peau est un peu mate, et ses cheveux longs et bouclés. Avec ses bracelets et ses tatouages elle me fait penser à Marie Madeleine. Je me dis qu'elle doit être pieds nus. J'ai envie de danser. Je remplis sa coupe. Je l'éclabousse. Elle rit.
Elle me prend par le bras et m'entraîne pour danser. Je ne sais pas danser, enfin je veux dire ça m'a toujours fait flipper. Je n'ai jamais su bouger en rythme avec l'autre. Il y a toujours quelque chose que je n'anticipe pas. Elle bouge, lève les bras, je me laisse faire. Elle tourne sur elle-même, je me dis que là il faut que je la fasse tourner dans l'autre sens mais je ne sais plus dans quel sens. Du coup on se retrouve coincé dans une position bizarre, elle le bras complètement tordu. Elle lâche ma main, recule, caresse mon bras d'un doigt, me toise en souriant, revient vers moi.
- Je te guide ! Laisse-toi faire !
Elle a un mec en fait. Elle l'embrasse au passage. Un grand barbu, très élégant. Il nous regarde en riant. Ils sont beaux tous les deux. Lui pourrait être Jésus qui aurait revendu sa start-up pour monter une boîte de chaussures de luxe à 3000€. Sa femme est belle. Il a acheté une maison sur le lac de Côme, il s'est beaucoup investi dans la rénovation. Il veut transformer le premier étage en lieu d'accueil pour des artistes en résidence. La maison est immense. Sa femme travaille dans le vin. Lui collectionne les voitures anciennes.
Je continue de danser comme un handicapé avec elle, elle m'encourage, rit aux éclats, m'entraine dans sa danse parfaite. Comme si j'étais extraordinaire, convié à son royaume des dieux. Lui nous regarde d'un plissement satisfait des yeux. Le menton un peu relevé. Ses chaussures sont parfaites, sa montre bien évidence, bracelet en métal, un peu grosse, virile.
On s'arrête, il me parle de ses projets. Les chaussures fabriquées au Japon, juste un petit projet pour le plaisir, la complexité des travaux dans sa villa parce qu'il veut un truc impossible à faire dans une vieille maison. J'ai envie de boire. Bizarrement, il n'a pas l'air sûr de lui. Il a quelque chose de bancal. Quelque chose en moins. Une sorte de trou dans la tête, "là où devrait se loger autre chose", je me dis, sans être capable de définir cette chose. Sa femme me regarde avec un immense sourire, un peu comme Mère Theresa face à un enfant pauvre mais qui serait trop beau. Je dis :
- Excusez-moi...
Ils me sourient comme s'ils m'aimaient d'amour. Puis ils se regardent tous les deux, l'air de se dire "il est incroyable, non ?"
Je replonge dans la brume à la recherche d'une bouteille. Un homme s'approche et me sert du vin rouge. "Je te connais non ?" Euh non. Je le laisse remplir mon verre. Je bois. Il a l'air très content de me voir.
- Tu étais pas à la soirée de, euh, tu sais, il y a trois semaines ? Tu es un pote de Julia c'est ça ?
Je me souviens de Julia. J'étais tombé complètement amoureux d'elle ce soir là. Elle dégageait un truc un peu bizarre, un peu barré. Elle buvait beaucoup, comme quelqu'un qui a envie de s'enfuir. Je trouvais ses yeux incroyables, genre je n'avais jamais vu des yeux comme ça. Elle m'avait dit :
- Tout le monde est fasciné par mes yeux. Je ne sais pas...
Elle riait comme si elle n'en avait rien à foutre de tout, mais pas complètement, un peu mal à l'aise quand même. Elle n'était pas super belle, enfin si, elle était belle dans l'ambiguité de l'alcool. Un nez un peu trop gros, un visage pas complètement terminé, pas vraiment sûr de ses lignes, de leur narration, mais des yeux clairs. Et des tâches de rousseur. On ne se voyait que ivres et super tard. Donc dans ces interstices du possible et de l'impossible. Unis dans les incertains. Donc pas vraiment amis. Pas vraiment sûrs de se faire du bien.
- Julia est là ? - Oui je l'ai vue tout à l'heure.
Je la cherche du regard. Mon nouvel ami se penche dangereusement vers moi.
- Ah oui je me souviens. On avait parlé du Japon.
Je n'ai aucune idée de qui est ce type. Il ressemble à un paquet d'autres types. La trentaine. Un peu gros mais pas beaucoup. Cheveux courts, visage carré. Veste simple. Très bourré. Il zozotte, comme un mauvais acteur qui voudrait jouer un mec bourré, le doigt en l'air.
- Le Japon.
Là il se met à rire en baissant la tête. Je me dis qu'il va ajouter autre chose. Mais non. Il a l'air content d'être là et de notre début de conversation. Je ne sais pas si je dois répondre. Par exemple : "Ah, oui, je me souviens !" Ce qui n'est pas vrai.
- Ah oui je me souviens !
Il pose sa main sur mon épaule et me sourit, mais comme au ralenti. Il me fait penser à un paresseux, genre celui que j'ai vu dans un dessin-animé avec des animaux qui parlent. Les paresseux s'occupaient de l'administration et ils étaient super lents.
Là je me dis, il va me dire quelque chose, mais non. Enfin, il ne me semble pas impossible qu'il me dise finalement un truc, je sens presque les rouages se mettre très lentement en mouvement dans son cerveau. Je cherche Julia du regard. J'aimerais bien la voir, juste comme ça, presque au hasard, comme au croisement de nos vies, lui faire une déclaration d'amour. Un poème éphémère, qui ne voudrait rien dire, enfin rien d'autre que nous sommes tous magnifiques, et que c'est agréable de se le dire. C'est magnifique de s'aimer tant qu'il est encore temps, avant que le matin n'arrive et nous transforme en nous. Lui envoyer un je t'aime aux étoiles.
Je laisse Gérard (je me dis qu'il doit s'appeler Gérard) qui me semble s'être bizarrement figé dans son sourire, le corps un peu penché, et j'avance vers le balcon.  Je ne suis même pas sûr qu'on parle de la même Julia. Mais je me dis que c'est un bon objectif. Et puis si on se croisait, ici, dans ce nouveau hasard de nuit, ça serait peut-être un signe, je ne sais pas. Ou juste une occasion. Je me dis : il faut que je la regarde dans les yeux, il faut que je l'embrasse.
La dernière fois, je me souviens, on avait longuement parlé en se fixant intensément, mais je n'avais rien osé, on était autour d'une table à boire des coups et à manger des tapas, et puis tout le monde était parti se coucher. Je lui avais envoyé des messages poétiques de mec bourré, qui lui disaient qu'elle était extraordinaire. Elle avait répondu "Merci" avec un smiley. Et je m'étais endormi.
Bon, pas de trace de Julia. Peut-être que Gérard n'était pas le bon Gérard et qu'il m'a vraiment pris pour un autre. Sur le balcon je tombe sur deux filles et un mec qui fument un joint. Je m'incruste. On me passe le joint. Ils parlent anglais. Les deux filles sont suédoises et le type essaie visiblement d'en emballer au moins une, mais elles regardent déjà ailleurs. Elles ressemblent à deux poupées, contentes d'être là, mais comme deux poupées en fait. Je les abandonne, et je m'accoude au balcon. Je regarde Paris. La Tour Eiffel ne brille plus depuis longtemps, je la devine entre les toits. Je goûte la beauté de cette ville, et son indifférence. L'air est frais.
Je sais que la nuit va finir. Déjà elle s'épuise. Mais je voudrais qu'elle reste. Je voudrais finir dans une chambre, avec des filles, avec n'importe qui, avec une princesse de nulle-part, et faire l'amour, et lui dire que je l'aime, d'un amour universel, juste la gloire d'une nuit, sa gloire. Ou je voudrais finir entre mecs, à la coke et à la tequila, à partager nos secrets les plus profonds, à parler de n'importe quoi, à nous dire qu'on s'aime, qu'on est merveilleux. Mais la nuit ne dure jamais. Il y a toujours un lendemain. On ne construit rien sur la nuit. On ne construit rien sur un je t'aime de mec bourré. Et pourtant ce soir j'ai envie de je t'aime. Je veux croiser toutes les nations, je veux embrasser des Russes, des Chinois, des Américains, je veux chanter à l'humanité, et je veux finir la nuit dans les bras d'une fille, je veux qu'on s'embrasse au matin, je veux lui envoyer les plus belles lettres d'amour, je veux que la nuit nous rende beaux, nous rende futiles, je veux qu'elle s'en aille discrètement, comme une étoile, nous laissant épuisés mais comblés.
Ce soir, je trouve tout le monde magnifique. Je sais que peu d'entre eux parviendront à maintenir leur flamme. Que beaucoup vieilliront ou n'y arriveront pas. Beaucoup deviendront tristes, ou indifférents. Ou moins exigeants. Je sais que d'autres brilleront vite. Et que d'autres encore ne s'autoriseront pas à briller. Je sais que les plus singuliers souffriront, parce qu'ils sont différents. Pas différents parce que plus visionnaires. Différents parce que moins aimés. Je ne sais pas si ce manque d'amour les rendra plus grands, ou s'ils auront juste plus de rage, plus de vision, à défaut d'avoir une place, construire leur propre foyer. Je ne sais pas si l'on est différent parce que visionnaire ou visionnaire parce que mal aimé. Je ne sais pas si le manque d'amour nous rend créatifs ou juste malheureux. Je ne sais pas si nous avons besoin de désordre pour avancer ou si le désordre est une maladie.
Je ne sais pas si la résilience nous rend meilleurs, ou si elle nous aide juste à rentrer dans le rang. Je ne sais pas si la révolte vient de la jalousie, ou si elle porte autre chose. Je ne sais pas si les révoltés ont raison, où s'ils cherchent juste leur place.
Ce soir tout le monde fait un peu n'importe quoi. Ce soir tout le monde se sent libre. Ce soir je voudrais embrasser toutes les femmes, je voudrais vivre mille histoires, je voudrais que la flamme qui m'anime s'épanouisse sans contrainte, je voudrais être beau, être une étoile. Juste être. Pas juste être bien. Tous les enfants sont beaux. Tous ont des rêves. Tous ont leur univers. Et puis le monde s'impose. Et puis la guerre, ou la violence, ou les traumas. Quand tu es aimé tu t'épanouis, ou alors tu cherches juste à continuer d'être aimé. Quand tu n'es pas aimé tu luttes pour maintenir ta flamme, ce que tu es, parce que c'est injuste. Ou alors tu abandonnes et tu t'effondres. Et ta douleur est aussi forte que l'était ta lumière. Je continue de croire que les  clochards étaient les plus rêveurs d'entre-nous. Et qu'on ne devrait jamais s'excuser de rêver.
Quand tu n'es pas aimé, tu pars en quête. Pas seulement de cette drogue qu'est l'amour. Mais de ce socle qu'est le coeur.
Ce soir, mon coeur est aux commandes, et il me dit de faire n'importe quoi. Il me dit d'embrasser, il me dit d'aimer, il me dit de chanter et de déclamer, il me dit de me laisser porter par la lumière du hasard, il me dit que l'instant présent est plus précieux que tout. Il me trompe, forcément, il ne poursuit que des ombres, il aime la beauté des instants, même les plus artificiels. Mais il me maintient vivant. Il me disperse et me recentre.
Ce soir, je me sens aller nulle-part, à moitié ivre, amoureux du moindre regard. Et en même temps je me sens authentiquement moi.
Je retourne à l'intérieur, le sourire aux lèvres, je lève un peu les bras, je flotte au milieu des gens. Ce soir je ne suis plus moi, d'ailleurs je ne sais plus vraiment qui je suis. Mon prénom, mon métier, mes amis. Je suis Georges, je crois. Je touche des mains. Je danse un peu. Je les regarde tous et je me sens libre. Je vois cette fille au fond qui me sourit. Elle est une autre rive. Elle me sourit déjà.
Elle s'appelle Lucia, ce n'est pas son vrai nom je crois, c'est le nom de mère. Je trouve la coïncidence bizarre. Un peu morbide. Vaguement menaçante.
Lucia est venue avec des amis artistes, des peintres je suppose, et elle me dit un truc en anglais complètement incompréhensible, c'est à dire que je comprends les mots pas mais l'ensemble de la phrase. Elle prend ma main et je sens comme une décharge électrique. Elle s'approche de moi, j'ai une érection violente, je ne peux pas la quitter des yeux.
J'essaie de lui parler mais je ne comprends absolument rien à ce qu'elle me dit. C'est vraiment étrange. Mais je comprends "I dreamed about you", "I choosed you", quelque chose comme ça. Ce qui n'est pas super rassurant. Mais elle me fascine. Elle me fixe. N'essaie même pas de le cacher. Elle m'entraîne sur le balcon.
L'air est frais. Je tiens sa toute petite main dans la mienne. La ville ressemble à un noyau d'étoiles.
J'ai un souvenir avec elle. Et il me suffit. Je me vois en elle. Je sens ses mains sur le bas de mon dos. Je la sens onduler. La nuit nous endort. Nous laissons la nuit mourir, parce que nos bras suffisent. Je me souviens d'elle. Elle serre un peu plus ma main, sa petite main, les nuages de la nuit. Elle sait qu'elle part demain. Elle sait que son destin est ailleurs. Mais nos mains se serrent dans ce chaos que la vie nous impose. Ce soir nous sommes immenses, nous sommes nous. Demain elle devra lutter. Nous ne comprendrons jamais, je crois. Nous ne comprendrons jamais qui nous aurions pu être. Cette nuit des flammes immortelles. Cette nuit sûrs d'être nous.
Nous nous sommes connus. Je ne sais plus quand.  Elle me regarde. C'est magique. Ce sentiment de se connaître avant même de s'être apprivoisés. Comme si c'était évident, et en même temps impossible.
Je m'approche. Elle me dit : "Je pars demain", comme si elle n'avait rien d'autre à ajouter. J'essaie d'engager juste une conversation normale avec elle, après tout je ne la connais pas. Enfin je ne suis pas sûr. Je suis bourré. Et un peu sous MD. Donc passablement cosmique. Et tout à fait près à accepter qu'elle vient d'une sorte autre dimension, où nous avons visiblement fait l'amour.
Elle pose ses bras sur les miens, c'est un peu chelou. Cette détermination. J'ai presque envie de crier "Mais Madame !". Mais tout mon corps réagit comme une corde de violon. Je n'ai qu'une envie : qu'elle continue.
Bon là elle me parle dans un anglais super alambiqué où il est question d'une sorte de vision qu'elle aurait eu de moi la veille, alors qu'elle ne me connaissait pas. Dans cette vision je la tuais, ou alors j'étais le témoin de son propre meurtre.
Là c'est un peu moins cool.  Je lui propose de partir. Elle monte sur mon scooter. Me serre dans ses bras et je me sens brûler. On passe devant les plus belles lumières de Paris. Je ne sais pas trop où aller. J'aime qu'elle se serre contre moi. C'est un peu comme si elle voulait baiser, là, tout de suite. Je l'emmène dans le bar d'un palace. Je le trouve surfait. Mais je sens qu'elle besoin de ces territoires inutiles qui ressemblent au rêve qu'elle s'était fait de Paris.
Elle me parle de son art, elle est peintre, des ses difficultés, de sa faiblesse et de sa rage. La terrasse est froide, mais je la découvre belle, elle se laisse porter. La nuit est immortelle.
Avant de nous quitter, je l'embrasse sur le trottoir. Je ne sais pas. Elle me rend mon baiser. Il y a ce soir quelque chose d'unique. Je sais que je ne la reverrai plus. Elle part demain, vivre ailleurs. Longtemps.
Elle me dit : je te suis si tu me promets que ce sera notre unique nuit. Que nous ne nous reverrons plus jamais. Je lui dit oui. Et nous prenons un Uber.
Chez moi, elle m'embrasse. Bois à peine le champagne. Nous plongeons sur lit. Je tiens son petit corps entre mes mains. Elle me suce, je la lêche, je suis en elle. Elle apparait comme un ange au dessus de moi. Ses cheveux d'or. Ses seins incroyables.
On sait qu'il ne nous reste que quelques heures, qu'il n'y aura pas d'autre nous. Nous pouvons oser. Oser être immortels. Juste Elle, juste Lui. Juste Nous. Ce couple absolument parfait le temps d'un algorithme qui s'achèverait au matin. Qui s'infecterait de biais profonds dès l'aube, s'il nous fallait donner du sens à cette attirance irrationnelle. Parce qu'il nous faudrait alors affronter tous nos dragons. L'amour est beau quand il est inachevé, c'est à dire un peu lâche. Quand il se perd dans la beauté d'une nuit. Même quand il survit parfois au matin, l'un contre l'autre. Il se réveille un peu ivre. C'est quand même beau de la voir au jour naissant. Le sourire sur les yeux clos. La douceur de la peau, les lignes du corps, les cheveux emmêlés, les tâches de lumière qui agacent ou qui soulignent. J'ai toujours aimé ces moments. Ces réveils d'immortels, encore immenses des rêves volés de la veille, qui te disaient entre autre je t'aime, mais d'un autre pays. Qui ne serait pas notre pays.
Au matin nous avons encore fait l'amour. Le soleil nous laissait profiter. Il y avait dans nos gestes conclusifs ces rêves d'enfants inavoués. Le plaisir de vivre la peau de l'autre. Son sourire. Se sortir de nos interdictions.
Un amour de Paris, un dessin parfait, l'esquisse d'une poésie. De la taille d'un rien. D'un départ. Quelques heures plus tard elle était partie. Nous ne nous sommes jamais revus.
Elle m'a laissé le dessin de cette forêt. Elle l'a réalisé avec application, je ne sais pas à quelle heure. Mais il était là au matin. Cette forêt sombre. Belle et complexe. Comme si elle avait deviné. Le labyrinthe de mes peurs. Sans me le reprocher. Tu manques de foi, mais tu as cette sensibilité unique. Et je la prends, je l'absorbe, à défaut de t'avoir toi, toi qui fuiras toujours.
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kirbydevpostarchive · 7 years
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HAL Laboratory イシダHAL_Laboratory 12/20/2016 4:34 AM
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Bonjour à tous ! Nous nous retrouvons aujourd'hui pour annoncer les grands gagnants de la catégorie captures d'écran du défi « Dessins et captures de Kirby: Planet Robobot ». Je vais tout de suite laisser la parole au directeur du jeu, M. Kumazaki.
クマザキ 12/20/2016 4:37 AM Bonjour tout le monde, ici Shinya Kumazaki. Nous avons vu beaucoup d'œuvres de grande qualité dans la catégorie dessins. La catégorie captures d'écran est notre manière de donner une chance à ceux qui ont des idées, mais qui n'ont pas forcément confiance en leur talent de dessinateur. Un grand merci à tous ceux qui ont participé !
イシダ 12/20/2016 4:39 AM Commençons tout de suite avec le trophée de platine. À vous, M. Kumazaki !
クマザキ 12/20/2016 4:42 AM Le trophée de platine revient à... takuya ! Je n'ai pas pu m'empêcher de rire en voyant cette image. L'idée d'utiliser les blocs d'une des zones secrètes pour écrire un mot est tout simplement excellente ! Nous avons reçu plusieurs captures de cette nature, mais celle de takuya était la toute première. En plus, je dois dire que j'aime beaucoup la pose de Kirby. Je peux presque l'entendre crier « HA ! ».
Au fait, vous vous souvenez du rugissement qu'on entend quand Kirby utilise son pouvoir Micro au volume maximum dans les jeux les plus récents ? En fait, c'est ma voix ! Ah, j'ai dit « récents », mais c'est vrai depuis Kirby Super Star Ultra et ça fait déjà huit ans... Le temps passe si vite !
Félicitations, takuya !
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イシダ 12/20/2016 4:44 AM Quand Kirby chante, ses ennemis déchantent ! En voyant l’image, j'ai presque l’impression d'assister à son concert.
Bref, passons au trophée d'or !
クマザキ 12/20/2016 4:46 AM Le trophée d'or est décerné à... キュービィ ! En voyant Kirby entouré de Buzzy Bruts, on a l'impression de voir une soucoupe volante au clair de lune. L'effet est saisissant ! Même l'ombre ressemble à un OVNI. Et vous avez vu ? Il y a un objet vraiment non identifié à l'arrière-plan. L'auteur a le sens du détail ! Cette comète n'apparaît qu'à un moment bien précis, c'est un des authentiques secrets du jeu.
Félicitations, キュービィ !
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イシダ 12/20/2016 4:48 AM Là encore, l'idée est vraiment très bonne ! Et trouver le moment parfait pour prendre cette capture n'a pas dû être facile !
Passons maintenant aux deux trophées d'argent.
クマザキ 12/20/2016 4:50 AM
Le premier trophée d'argent est pour... GreyFox ! Nous avons reçu plusieurs captures exploitant le principe du bonhomme de neige, mais j'ai trouvé celle-ci vraiment drôle, avec la tête « officielle » négligemment rejetée vers la gauche de l'image. Nous avons beaucoup utilisé ce principe du bonhomme de neige ces dernières années : vous avez remarqué qu'on le retrouvait dans les trois derniers jeux Kirby ? Beau travail, GreyFox !
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Le second trophée d'argent revient à... Enik !
Dans cette scène, on a vraiment l'impression de retrouver le système des acolytes de Kirby's Fun Pak. Kirby et son acolyte Waddle Doo affrontant le dangereux Kracko... OK, je sais que ce n'est pas exactement ce qui se passe à l'image, mais ça ressemble quand même à de l'action à deux joueurs, et ça a l'air drôlement sympa, non ?
Félicitations à GreyFox et Enik !
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イシダ 12/20/2016 4:55 AM Voilà deux bonnes idées qu'on a envie d'essayer soi-même ! Bien, nous allons maintenant parler des trophées de bronze. Nous en avons attribué cinq.
クマザキ 12/20/2016 4:56 AM Le premier trophée de bronze est pour... Treat ! Voilà une superbe démonstration d'équilibre, Kirby se tient sur deux ballons posés l'un sur l'autre ! La capture a été prise juste au bon moment, je trouve l'idée remarquable. La perspective de l'image rend aussi très bien l'effet 3D de ce stage.
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Le deuxième trophée de bronze revient à nao.com ! Ouah, on dirait que Kirby utilise le fouet pour tirer sur le coin du tableau et révéler les secrets qui se cachent derrière ! Voilà encore une proposition qui met l'imagination à l'honneur !
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Le troisième trophée de bronze est pour パステル ! Hum, on dirait que l'armure Robobot roule vers Grizzlee ! Vous croyez qu'il joue au Robobot-ball avec Waddle Dee ? En tout cas, l'un des éléments qui rend cette image vraiment unique, c'est qu'elle capture une situation plutôt rare : l'armure la tête en bas.
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Le quatrième trophée de bronze revient à... Alan ! Cette capture m'a bien fait rire. On y voit un Meta Knight à moitié endormi qui va bientôt se rendre compte qu'il vient de rater son train ! Un tel moment de solitude est plutôt rare pour Meta Knight, merci de l'avoir immortalisé.
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Le cinquième trophée de bronze sera pour... カズキ ! Nous avons reçu beaucoup d'images ayant l'intérieur du train pour décor, mais j'ai trouvé celle-ci particulièrement spectaculaire. On dirait que Kirby vient de réveiller en sursaut tous les pauvres voyageurs qui allaient tranquillement travailler, en se mettant à beugler dans un micro. Ce genre de capture raconte une histoire, et c'est quelque chose que j'apprécie particulièrement.
Félicitations à Treat, nao.com, パステル, Alan and カズキ!
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イシダ 12/20/2016 5:06 AM Les amis, vous avez vraiment réussi à capturer des scènes d'anthologie ! Très bien, pour terminer, je pense qu'il est temps de dévoiler la sélection secrète de Kumazaki ! Cette fois, vous avez choisi de mettre en lumière trois clichés.
クマザキ 12/20/2016 5:09 AM Absolument ! La première capture de la sélection secrète de Kumazaki est signée ブラウン ! Je m'excuse auprès de tous ceux qui ne maîtrisent pas le japonais, il s'agit d'une blague qui ne fonctionne bien que si on comprend cette langue ! La capture a été prise avant que toute la réplique d'Haltmann ne soit affichée, ce qui fait qu'on a l'impression qu'Haltmann dit « ヤバ » (Argh !) au lieu de « ヤバン » (Barbares !). Ici, on pourrait croire qu'Haltmann est coincé dans son fauteuil, et en y réfléchissant, c'est peut-être le cas ! Il faut bien avouer qu'il se déplace partout sans quitter son fauteuil, et qu'on ne le voit pas beaucoup se lever...
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La deuxième capture de la sélection secrète de Kumazaki nous a été envoyée par たる ! On y voit, euh... Mario qui... détruit le plafond à coups de poing ? Je crois que cette image essaie de nous dire qu'énerver Mario, ce n'est jamais une bonne idée. Je crois que même Kirby ne pourrait pas résister à une telle attaque !
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Le troisième et dernier cliché retenu dans la sélection secrète de Kumazaki nous a été proposé par ロヘイ ! Cette capture semble montrer la rencontre improbable du Galéronef Lor avec... lui-même. Le vaisseau peut traverser l'espace et le temps, une rencontre entre deux Galéronefs Lor venus d'époques différentes est donc tout à fait envisageable. Et si ça devait arriver, ce serait même plutôt chouette !
Je me demande de quelle époque vient le Galéronef Lor que l'on voit quand Galacta Knight passe à l'attaque. Est-ce qu'il y a des gens à l'intérieur ? Si oui, de qui s'agit-il, et quelles sont leurs intentions ? J'imagine que si on peut les voir à travers la faille, ils peuvent nous voir en retour ! Ooh, voilà une image qui nous fait réfléchir !
Félicitations à ブラウン, たる et ロヘイ !
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イシダ 12/20/2016 5:15 AM Tous les gagnants ont maintenant été annoncés. C'est ainsi que s'achève notre défi « Dessins et captures de Kirby: Planet Robobot » !
Alors, M. Kumazaki, qu'avez-vous pensé de cet événement ?
クマザキ 12/20/2016 5:16 AM J'ai pris beaucoup de plaisir à sélectionner ces captures d'écran, et autant sinon plus à sélectionner les dessins ! Je me suis beaucoup amusé. Cet événement m'a montré à quel point les gens apprécient le jeu, et ça me rend vraiment heureux. Merci infiniment d'avoir participé, et à très bientôt !
イシダ 12/20/2016 5:18 AM Merci à tous !
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gl32n-blog · 7 years
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Harceler
Je tien a m'excuser car ce n'est pas un texte de ce qu'il a de plus joyeux a moins que le harcèlement soi joyeux ce que je ne pense pas… Je voulais prévenir que la tout de suis il n'y en a pas mais il y aura plus tard du bxb pour ceux qui n'aime pas sa je préfère prévenir. Encore une fois je n'ai pas dormis cette nuit, je ne veux pas dormir car à chaque fois que je ferme les yeux je vois ce garçon que je ne connais pas venir vers moi et commencer à m’harcelé. Mais le problème c'est que je n’ai jamais vu ce mec, je ne le connais pas et normalement il ne me connait pas. Mais j’ai lu quelque part que le cerveau ne pouvait pas inventer un visage si précis car je le vois avec : des cheveux blond court, des yeux gris bleu, un tout petit peu bronzer, … J'ai peur que si je dors vraiment et que je vois la fin de la scène elle va se réaliser en vrai, mais quand je raconte sa à mère elle me dit que je regarde trop la télé. Aujourd’hui on est vendredi dernier jour de cette semaine toutes plus longues que les autres. Je vais enfin pouvoir me reposer sans fermer les yeux pour ne pas le revoir mais pour l’instant je dois aller au lycée. J’entrai dans le périmètre de l'enfer puis la cloche sonna et tout le monde entra. Je rejoignis ma classe en rend devant la salle de français et la prof arriva. -Dépêche-toi Ayden, va te ranger ! m’ordonna-t-elle -Oui madame. Répondu-je sans enthousiasme. J’avançai rapidement derrières tous les autres puis la prof nous fis tous rentré. -Aujourd’hui nous allons parler du harcèlement car on en parle à chaque année mais nous n'en avons pas eu le temps donc vous allez faire ce thème pour tous vos cour pendant plusieurs jours. -Je mis connais dans ce sujet autrement je n’aurais jamais redoublé l’année dernière ! Dit une fille avec un peu de peur dans sa voix. -Il n'y a peut-être pas que toi ! Dit la prof de français. A ces mot je compris que je devrais faire une nuit complète pour savoir la fin de tout savoir de ce que ça fait vraiment. Je commençai à laisser couler des larmes car je ne voulais pas mais il le fallait. -Ayden tu as déjà… ? Commença la prof -je croyais que vous aviez été au courant de pourquoi depuis presque un an je ne dors plus ! Puis je parti en courant de la pièce pour aller au toilette, j’ouvris la porte puis la ferma à clés. Je m’assois et sorti une lame de ma chaussette et commença à me couper légèrement le bras droit là où il n'y avait pas déjà de trace. Puis quelqu’un frappa à la porte. -Ouvre et arrête s'il te plaît ! Une voix que je ne connaissais pas m’interrompue. Je rangeai le couteau et cacha mon bras pour ouvrir la porte mais il n'y avait personne. Puis la sonnerie sonna. Je parti vers la salle d’anglais et entra sans faire de bruit puis Lydia une des filles cria. haaaaaaaa ! -Pourquoi tu cries Lydia ? -c'est ayden il a plein de sang sur les mains ! -Quoi !! Qu'est-ce que tu as fait ? Je soulevai ma manche droite et j’entendu Lydia crier encore plus fort. -Le délégué emmène le à l’infirmerie ! Il fit un signe de tête et me dit de le suivre. Arrivé devant la porte il reparti et j’entrai dans la pièce. -mais qu’est-ce que tu as fait ? -je me le fait chaque nuit pour ne pas m’endormir depuis presque un an et… -pourquoi tu ne veux pas dormir ? -à chaque fois que je ferme les yeux pour dormir je vois un gars qui me harcelle mais je n'ai jamais fini ce rêve de peur qu'il devienne réalité sauf que je vais devoir le faire car… dit-je interrompue par l'homme -vous travaillez sur sa en cour ? Reprend-t-il -oui ! Il se tut et commença à soigner ce que je venais de couper c’est-à-dire mon bras droit puis il me dit de m’allonger un peu mais je n'en avais aucune envie. Je ne voulais pas savoir qui était mon harceleur car si j'associe tout dans le bon sens c'est sa voix que j'ai entendu.  Je ne sais pas pourquoi il n’était pas là mais je pense qu'il est comme en permanence en train de me surveiller dans ma tête et là je peux dire comme dans le refrain d'une musique d’Ornella : «dans ma tête toute ces voix résonne ce répète sans voir le bout dans ma tête toute mes peur m'agresse mon squelette tien plus debout» sa résumé parfaitement mon état sauf que je ne pense pas être schizophrène. -Allez Ayden c'est l’heure de manger dépêche-toi ! -Ok ! Dis-je complètement fatiguer. Je sorti de l’infirmerie et alla chercher mon sac en français avant d’aller manger pour aller en art plastique pour toute l’après-midi car nous somme la classe avec option art. Après avoir mangé j’attendu la sonnerie pour aller au court que je préfère de tous. 10 minutes plus tard elle sonna et pour moi l'enfer devint le paradis et je me dépêchai d’aller devant la bonne salle et comme d’habitude j’arrivai en premier pour ce court de trois heures. Nous rentrons tous et nous installons à nôtres place. -Je pence que l'on vous a déjà dit sur quel thème nous allons travailler donc sans trop tarder nous allons commencer. Il distribua des feuilles de brouillons pour faire notre croquis. Je commençai à faire une tête, la tête de ce mec que je vois tous les jours quand je ferme les yeux. C'est ce que je décide de dessiner sans hésiter. Je fis la crois directionnel pour le visage. Au bout d’une heure je  fini le contour du visage. Une demie plus tard il y avait les yeux le nez la bouche et quelques autre petit détail comme les quelque plicement de sa peau un peu partout. Pour la dernière heure je fis l’ancrage puis le coloriage. Le prof venu me voir pour les cinq dernières minutes et pris mon dessin. -pourquoi une tête, enfin lui pourquoi lui ? -je ne dors plus depuis presque un an car je le vois dans mes rêves. -Au non pas toi, tu es… non ou alors si mais tu le cache bien ! -De quoi vous parlez monsieur ? -non ce n'est rien ne t'en coupe pas ! Il reparti avec mon dessin avant de me le rapporté. -non ce n'est rien ce n'est pas lui j’espère que ce n’est pas pareil ! -Ok… La cloche sonna et tout le monde sorti cette fois moi en dernier. Arrivé chez moi l'heure d’aller dormir arriva très vite. Je fermai les yeux et Je m’endormis très vite grâce à la fatigue qui persiste de jour en jour. Je marchais pour aller au lycée et quand j’y arrivais les toilettes pour homme avait changé de place je parti donc demander à d'autre lycéens qui me dirent tous de passer par le petit chemin et que quand j'y serai de ne pas faire attention au blond. Je m’avançai donc dans le chemin, arrivé au bout je vis en effet un blond allonger par terre. Je décidai de ne pas suivre les conseil et je m’avançai vers lui. Il souleva la tête et prononça avec un ton déterminé : «je vais te harcelé !» je reculai en vitesse et couru en dehors du couloir. Je me retournai et vis qu’il me suivait en courent. Je repris mon chemin et entra dans le bâtiment principal passant dans tous les couloirs jusqu’à ce que j'arrive dans un cul de sac. Il arriva devant moi et me dit que ce n'est que le début. Je m’écroulai à genou attendu que quelqu’un arrive mais personne ne venu. Je décidai de partir et je vis qu'il faisait nuit, il n'y avait plus personne. Puis plus rien. Mon réveil sonna et j’ouvris les yeux. Je ne compris pas tout de suite mais normalement je ne mets pas mon réveil le samedi. Je m'habilla ouvris la porte et descendit voir ma mère. -Maman c'est toi qui as mis mon réveil alors qu'on est samedi ? -On est lundi tu as dormis 2 jours -Quoi ! Il faut que je me dépêche alors. Non ne t’inquiète pas j'ai prévenu le lycée pour que tu n'y aille pas aujourd’hui. -oh… d’accord. Je décidai de remonter dans ma chambre faire mon sac pour le lendemain. Je sorti mon travail d'art plastique et Je le continuai avec plusieurs de feutres à alcool. Une heure après je décidai de m’arrêter car le prof veut que nous le finissions en court. Au même moment ma mère m’appela pour venir manger ce que je me dépêchai de faire car j’avais vraiment très fin après deux jours de sommeil. Une fois fini je débarrassa mes couvert et retourna au lit pour dormir un peu car 2 jours ne remplace pas une bonne moitié d’année. Le lendemain au lycée le principal frappa à la porte et nous annonça une mauvaise nouvelle à mon goût ! -Bonjour les enfants ! Aujourd’hui vous allez recevoir un nouvel élève dans votre classe. -COOL !! cria Lydia. -Et bien faite le entrer ! dit le prof d’art plastique car oui le mardi c’est toute la journée avec lui. -Lucas tu veux bien rentrer ! A l’instant où le jeune homme entra j’écarquillai les yeux et baissa la tête pour regarder le sol la seule chose que je vu est le prof venir voir mon dessin puis le garçon concerner puis me regarda. J’acquiesçai en fermant les yeux. Je me sentais de moins en moins bien puis sorti de la salle en courant avant de vomir sur mon travail. -Arthur tu peux aller avec lui pour pas qu’il ne se coupe encore au toilette ? -Oui monsieur ! -Ayden t’es où ? Cria arthur -I… Ici… -Euh… ici où -Dev… devant la… la porte toi… lette. -Euh… ok bouge pas j’arrive !!! -ok Je l’entendais courir dans tous les sens répétant : « c’est où les toilette purée ». Je faisais des bruits pour qu’il m’entende. Puis… la sonnerie retentie et tous les élèves passèrent devant moi sans me regarder quand je vu Arthur sortir d’un coin du couloir tout affoler. -Alors c’est ici les toilettes ! dit-il rassurer de me voir J’acquiesçai puis lui montra la porte. -oh oui je vais t’aider ! Il m’aida à me relever et ouvris la porte. Je réussi à rentrés en m’appuyant sur lui jusqu’à une cabine ou il me laissa seul. -Tu veux que je sorte t’attendre ou je reste parler avec toi ? -Reste ! dit-je sans hésiter -OK ! Ok -Merci ! Et… -oui ? -je peux te raconter quelque chose ? -Vas-y ! -tu sais l’autre jour quand j’ai dit à la prof de français : je croyais que vous aviez été au courant de pourquoi depuis presque un an je ne dors plus ! -oui -Et bien je vais de dire le pourquoi et tu comprendras peut-être ma réaction. -je t’écoute. -Avant ce weekend sa faisait 8 mois que je ne dormais plus car quand je voulais dormir je voyais un blond aux yeux gris bleu me harceler et je n’avais jamais fini ce rêve car j’avais peur qu’il se réalise. Mais comme nous parlons de sa en cour je me suis dit qu’il fallait que je vois tout de ce rêve. Alors vendredi soir je me suis vraiment endormi la première fois depuis tout ce temps. Et dedans je venais au lycée et les toilette avaient changées d’endroit alors j’ai demandé a d’autres personnes qui mon toutes dit de passer par ce petit chemin et de ne pas faire attention au blond. Alors je suis passé par ce chemin et il y avait un blond par terre je me suis approcher de lui puis il à lever la tête et a dit : « je vais te harceler » puis il m’a couru après dans tout le bâtiment j’jusqu’à ce que j’arrive dans un cul de sac et il me dit que ce n’est que le début c’est le visage du blond que je dessine pour le projet contre le harcèlement. Et ce blond c’est Lucas !    -Et tu vas le dénoncer ? -Il n’a rien fait pour l’instant alors tout de suite non ! -Ok et tu me diras s’il te fait quelque chose ? -Je n’en sais rien ! -Je comprends tu ne l’es pas encore et tu espères ne jamais l’être mais à mon avis pour faire un rêve aussi détailler c’est que certaine chose vont devenir réel ! -C’est ce que je dis à ma mère mais elle me répond à chaque fois que je regarde trop la télé ! -Tu sais moi je veux juste t’aider  -Je n’en doute pas mais comme tu l’as dit ce n’est pas encore arrivé et oui je pense que je ou j’essaierais de te le dire mais pour l’instant il n’y a rien ! -D’accord, je n’en insisterait pas plus là-dessus mais si tu veux parler d’autre chose je suis là ! -non c’est bon merci mais je me sens mieux on peut retourner en cour surtout que c’est mon préférer de tous ! A ces mots j’ouvris la porte et nous repartions en court. Je me pose des tas de questions : Vas t’il me reconnaître ?, Me connaît-il ? Est-ce qu’il a vu de moi aujourd’hui vas le renforcer pour l’acte ou au contraire le faire devenir plus sympas que ce que je connais de lui déjà ?… Quand nous somme arriver devant la salle le prof avait laissé la porte ouverte pour nous puissions rentrez ce que nous faisions sans perdre de temps. -Ah… vous revoilà ! Je ne répondis qu’un pauvre sourire. -Biens, j’espère que ça ne te dérange pas Ayden j’ai mis ton nouveau camarade à coter de toi. -Pas de soucis, je ne pense pas que ce seras moi qui le gênerais pour le bruit -C’est ce que je lui ai dit. Je décidai enfin de sortir mon travail mais je le mis à coter de Lucas pour comparer. -Mais qu’est-ce que tu fais ? me dit-il  -désoler je compare juste la personne de la nuit et toi. -La personne de la nuit ? -Oui j’ai dit la nuit à la place de rêve désoler ma mal expression. -C’est vrai que l’on dirait que tu as pris une photo de lui ! Rajouta le prof -QUOIIIII ! cria mon voisin de table. Il prit ma feuille et la regarda attentivement. -J’avoue tu m’a bien fait mais le travail n’est pas sur le harcèlement ? -Si justement dans mon rêve c’est ce que tu me fais. -Tu ne délire pas un peu là ?  -C’est celui la presque un an ? Demanda le prof -Oui ! -Ok Lucas il fait ce rêve depuis huit mois maintenant sauf qu’il ne le finissait jamais de peur qu’il se réalise, Regarde son bras et conte combien il y en a ! Je soulevais​ ma manche et la seul chose qu’il dit c’est : « Tu le fait toujours ? Car il n’y en a aucune fraiche » -Justement ce weekend je me suis enfin vraiment endormis et je ne me suis réveiller qu’hier maintenant je ne te vois plus la nuit mais voilà que tu arrives dans ma classe ! -Oh je vois c’est pour sa ce magnifique accueil de ta part ! Au même moment la délivrance sonna « sauver par le gong » c’est ce que je suis dit quand elle a sonnée. Je rangeai vite fait mais affaire et partit le plus vite possible. Ce que je redoutais le plus ce passa Lucas me retrouva dehors et me courra a prêt mais comme j’allais plus vite que lui il trouva une pierre à me jeter ce qui me fis tomber. Il se rapprocha de moi et cita une phrase qui me hantait depuis bien longtemps : « Ce n’est que le début !! ». Je me relevai et repartit chez moi.  Arriver dans ma chambre je sortis la lame et vu que je devais la changer. J'ouvris le manche dans lequel je la mettais. Je pris la boîte en sortis une autre et la rentra dedans. Quelque minute après ma mère frappa à la porte pour me demander pourquoi j'étais rentré en retard. Je sorti mon travail d'art plastique et lui dit : -Sa c'est le visage du mec qui me harcelait dans mon rêve et sa c'était aussi le visage de Lucas le nouvelle élève de la classe qui m'a fait tomber et m'a dit ce n'est que le début ! -Ce que tu avais peur c'est peut être produit ! -oui et si ça continue tu sais où je vais finir et dans quel état ! -Non, non, non, ce n'est pas sa je ne veux pas alors ce n'est pas ça ! -Moi non plus je ne veux pas ! -Alors ne le fait pas ! -Ça ne dépendra que de lui ! -Je sais. Dit-elle versant quelques larmes. -Mais pour l'instant il n'y a rien ! -Mais bien sûr et le « ce n'est que le début » ce n'est rien peut-être ? Je baissai la tête en regardant mon bras droit ce qu'elle ne remarque pas tout de suite car j'avais laissé la lame usager sur le lit. -C'est quoi ça ? dit-elle en prenant le lame. -C'est un truc que j'ai trouvé par terre dehors et que j'ai pris ! -Pourquoi tu me mens ? -Quoi ? Elle s'approcha de moi et souleva la manche gauche mais il n'y avait rien sur ce bras. Puis la manche droite. Elle s'écroula en larme sur le lit car elle ne pensait pas que je le faisais. -Ne t'inquiète pas je ne le fait plus c'était juste pour ne pas dormir pendant ces huit mois à cause de ce rêve horrible. -Mais pourquoi tu ne me l'a pas dit ? -Je ne voulais pas t'effrayer. Elle prit le dessin d'art plastique et me dit : « Je te le rendrais demain ». Que voulait-elle faire avec ? Je ne comprends plus rien à tout ça. Aujourd'hui sa fait rois mois que Lucas est arrivé mais aussi trois mois que je n'avait pas touché à ma lame. Je ne pense pas que ça va durer car maintenant grâce à lui même le court d'art plastique est un enfer. Je n'en peux plus de lui je voudrais partir car je n'ai plus rien à faire ici. Et pourquoi mes amis ne font rien ? Il faudrait déjà que j'en ai. Je n'ai personne à qui me confier à part Arthur mais j'ai peur qu'il aille en parler au prof. Je pense que ça me fera du bien alors je vais le faire. -Arthur ? Dis-je doucement. -Oui Ayden ? -Tu te rappelle l'autre jour au toilette quand tu m'as demandé si je t'en parlerais quand sa arrivera ? -Oh non il te le fait -Oui Il m'amena aux mêmes toilettes que la dernière fois pour parler. Cette fois nous étions tous les deux dans la même cabine. Après que je lui ai tout expliqué il me prit la main et l'approcha de sa bouche avant de l'embrasser. Je la ramenais​ rapidement vers moi. Il avait vu que j'avais compris ce qu'il voulait faire. -Non je t'en prie fait pas sa s'il te plaît ! Il réussit de force à me mettre à genou dos à lui sur les toilettes. J'entendis une fermeture éclair et cria : « Pourquoi, pourquoi moi, qu'est-ce que j'ai fait ? » Puis la voix d'un professeur retenti dans la pièce centrale. -Qu'est-ce qui ce passe ici ? -Rien dit Arthur ! -Aidez-moi… s'il vous plaît ! -Ayden c'est toi ? Il n'attendit pas ma raiponce et enfonça la porte. Il me vu en pleur et fit sortir Arthur et m'emmena à l'infirmerie. Après avoir tout raconté à l'infirmier, il me demanda de m'allonger dans un des lits qu'il y avait à l'arrière. Je m'endormis facilement. A chaque fois que la sonnerie sonnait j'ouvrais les yeux mais la fatigue l'emportait à chaque fois et je me rendormais. La dernière fois que j'ouvris les yeux il venus me prévenir qu'il était temps que je parte car les courts venaient tous de finir. Arriver chez moi je montai dans ma chambre et fit mes devoir. Une fois les avoir fini je décidais d'aller faire un tour sur Insta, je vis vite que j'avais plus de cinquante notification et cela ne m'étais jamais arrivé. J'ouvris l'onglet des notifications et les larmes me montèrent aux yeux car toute la bande d'amis que s'était fait Lucas avait commencé à m'insulter. Après avoir demandé à ma mère je sortis faire un tour et décida d'aller dans la pharmacie la plus proche. -Bonjour jeune homme. Dit la pharmacienne. -Bonjour, je voudrais savoir si vous aviez quelque chose pour pouvoir dormir car ça fait maintenant presque onze mois que je n'y arrive pas ! -Eh bien oui il y a du somnifère que vous pouvez avaler avec de l'eau. -D'accord et il coûte combien ? -Nous ne pouvons pas vous le vendre sans l'accord parental. J'envoyai donc un message à ma mère qui me répondis très vite par : « Mais bien sûr achète ce que tu veux » que je montrai à la dame concerner. -Il coûte trois euros pour quarante comprimés ! -Je vais en prendre quatre alors. Je sortis de ma poche un billet de vingt euros. -Par contre ne le mélange pas avec d'autre médicament car tu pourrais en mourir. -D'accord ! Je repartis chez moi sans montrer les boîtes à ma mère et monta rapidement dans ma chambre pour prendre un comprimer et m’endormir. J’ouvris une de boîte pris une gélule et en attendant l’effet je pensais à tout ce que je subissais à tous les jours depuis trois mois. Menace sur Insta, menace réel, coup de pied et poing, rigolade, solitude, pleur, mutilation, ne pas dormir encore, ne presque plus rien manger, puis tout à coup la fatigue venu à moi et je m’endormis. Quand je rouvris les yeux mon réveil était en train de sonner. Je l’éteignis, fit le sac que j’avais oublié de faire et descendis pour prendre mon petit déjeuner enfin une partie. Je partis ensuite pour le Lycée. Arriver en enfer j’allais au premier court cet a dire celui d’anglais. -Bonjour tout le monde entré s’il vous plaît. -Bonjour madame. Répondirent tous les enfants mal réveillé. Bien sûr dans ce court la prof a été aussi douée que celui d’art plastique car Lucas était à coter de moi. Je n’allais pas hésiter à prendre la lame que j’avais cachée dans ma chosette pour recommencer à me couper. -Salut Sa va ? me dit-il avec un grand sourire. Je ne répondis rien. -Tu sais moi je veux être gentil avec toi ! -Mais bien sûr, tu crois vraiment que je fais partie de ces harcelé con qui accepte l’amitié de leur harceleur ! A ces mots je le vu rougir mais pourquoi, il n’y avait aucune raison. J’attendus qu’il arrête de me regarder pour la sortir mais il n’a pas arrêté de l’heure, et la cloche sonna. Il resta prêt de moi toute la journée, même le midi là ou d’habitude je mangeais seul. Quand la dernière heure se finit je rentrai chez moi sans me retourner car je savais qu’il me suivait. Arriver devant chez j’allais ouvrir la porte quand il me prit la main et me dit : «Je suis sérieux pour l’amitié » puis il repartit la tête baissée quant à moi je rentrai chez moi. La semaine qui suivait, il ne m’embêtait plus, plus de coup, plus de méchanceté… Mais ces amis eux n’avait pas arrêté et je n’en pouvais plus d’eux. Deux mois plus tard rien ne s’arrêtait, Lucas qui essayait d’être gentil avec moi était devenu un vrai pot de colle dont rien ne pouvait le séparer, la seule vrai utilité est qu’il me défendait contre ce qui était ces amis avant. D’ailleurs ces dernier n’avait toujours pas arrêté et je sentais que la fin était proche, je n’avais jamais réellement ressenti cette sensation avant. J’avais pris ma décision je partirais la semaine prochaine un jour de classe pour ouvrir les yeux à tous ceux qui ne voyait rien ou qui participait sans le savoir. -Salut Ayden -Salut Lucas -Ils n’arrêtent toujours pas ? -Non. Dit—je, en baissant la tête. -Il commence à m’énerver aussi. PDV Lucas : -Salut Ayden -Salut Lucas -Ils n’arrêtent toujours pas ? -Non. Dit—je, en baissant la tête. -Il commence à m’énerver aussi. La semaine continua rapidement mais pour lui son doit être une éternité. Pourtant la semaine d’après il paressait joyeux je ne sais pas pourquoi mais il avait le sourire. A l’heure du repas pour une fois ce n’est pas moi qui ai parlé le plus ça me fait vraiment du bien qu’il aille mieux c’était trop dépriment avant. Puis venu vite l’heure d’aller au paradis comme il aimait l’appeler. Mais dans la salle il n’était pas là pourquoi, je ne peux pas travailler sans lui. Puis quelqu’un frappa à la porte j’espérais vraiment que ce soit lui mais c’était une surveillante qui venait pour l’appelle. -Il y a des problèmes avec le logicielle pour fait l’appelle alors je viens ici pour le faire. -D’accord répondit le prof. -Alors est-ce que tout le monde est là ? -Non Ayden je ne sais pas où il est, il était là ce matin. Répondis-je sur l’instant même. -Ok je vais le chercher mais avant… La surveillante c’était fait couper par le cri du mec don j’étais soudainement tombé amoureux. -Oh non qu’est-ce tu fous. Je partis en courant de la classe pour arriver dans la cour de récré devant luis effondrer par terre recouvert de sang. -Non, Non reste je t’en prie reste tu pas le droit de partir je te l’interdit reste… dit-je en larme Toute la classe arriva plus tard puis la sonnerie retentissant fit venir tous les élèves du lycée. Mais seule l’un deux est aller prévenir un surveillant de ce qu’il s’est passé. L’ambulance arriva très vite et l’emmena à l’hôpital. -On a besoin de coup de main le dedans donc si tu veux venir dépêche-toi ! Me dit une des personnes venu le récupérer. Sans hésiter je partis avec lui. Nous somme arriver à l’hôpital très rapidement car le Lycée n’était pas très loin. Maintenant venu le temps de me laver les mains pleines de son sang et d’attendre a côté de sa chambre. Ca fait maintenant plus de deux heures que je l’attends quand d’un coup une femme vient dans le couloir et crier   -Où est mon fils, je veux le voir ! -Vous êtes la mère d’Ayden ? -Oui et vous. -Je crois son seul ami au lycée -Autant dire son seul ami tout court alors ! -A bon -Oui et ça fait longtemps que tu es là Je regardai mon portable pour l’heure et lui répondit presque trois heure maintenant. -Tu es arrivé en même temps que lui ? -Oui ils voulaient de l’aide dans l’ambulance. Le médecin sortit de la chambre en question et partit en courent vers d’autre personne qui entraient  en vitesse à l’intérieure. La panique pris possession de mon corps et des larmes recommencèrent a coulée car je ne voulais pas qu’il parte et des mots sortirent de ma bouche -Ne part pas j’ai besoin de toi pour vivre -Tu as dit quoi ? Dit sa mère choquée -Je n’ai rien dit -Ah j’ai cru -Ce n’est pas grave Le médecin ressorti de la chambre et s’apprête à nous dire quelque chose. A suivre… Je suis vraiment désoler pour cette fin pour ceux qui ont aimer et lu en entier je suis en train d'écrire la deuxième partie qui elle s'appellera ensemble ?
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fallenrazziel · 5 years
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Les Chroniques de Livaï #435 ~ ABSENTS LES CHATS, LES SOURIS DANSENT (décembre 845) Hanji Zoe
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Oh bon sang, il neige ! Il était temps ! J'aime les hivers bien froids et je craignais qu'on en ait pas cette année.
Du haut de ma fenêtre, je contemple les toits blancs aux alentours et la ville encore à moitié endormie. Je pourrais aller me recoucher mais c'est plus facile de décorer le QGR quand il y a peu de monde. Je saute du lit, vais me passer un peu d'eau sur le visage - juste un peu, j'ai pas envie de devenir flasque -, me passe la main dans les cheveux avant de les attacher, et saute dans mes fringues de la veille éparpillées par terre. Aah, une journée tranquille s'annonce ! Comme il fait froid, Erwin nous dispensera peut-être d'aller aider en ville. Ca m'arrange.
C'est vrai que j'ai profité de son absence pour décorer le QGR à ma fantaisie, mais maintenant que c'est commencé, il peut plus dire non. J'ai dû demander l'autorisation à Dot Pixis, qui a fini par me la donner, à condition que je reste dans l'aile du bataillon. Dès que Erwin a eu le dos tourné, je me suis lancée. Il n'a pas eu l'air particulièrement heureux de la nouvelle déco, mais l'essentiel c'est que ça plaise aux soldats.
Je me doute bien que nous n'aurons pas droit à des divertissements aussi sympas que l'année dernière... J'ai pensé que... au moins ça égaierait les lieux, et donnerait une ambiance de fête à notre quotidien... Et puis ça occupe ceux qui s'ennuient. En parlant de ça...
Mike a été coopératif, mais je voudrais que Livaï participe aussi. Il fait encore un peu peur aux jeunes, le voir découper du papier et accrocher des guirlandes le rendrait plus sympathique. Ah ! qu'est-ce qu'il ferait si je ne pensais pas à son image et ses relations publiques ! Je ne sais pas si ce serait une bonne chose qu'Erwin s'y colle aussi ; il a un statut à tenir devant ses hommes... Enfin, s'il se propose, pourquoi pas !
Je descends les escaliers quatre à quatre et manque d'entrer en collision avec Nanaba. Je lui demande où est son chef ; je n'ai pas pris le temps d'aller frapper à la porte de tout le monde. Elle répond qu'elle-même vient juste de se lever et que Mike n'est toujours pas apparu. De même, elle n'a encore vu ni Livaï, ni le major. Mmh, des marmottes, ceux-là ! Ils n'échapperont pas à mes projets, ils doivent mettre la main à la pâte, c'est l'esprit de Yule. Je les choperai quand j'aurai le temps.
Je me dirige vers la cambuse et retrouve Moblit, une tache sombre en travers de la figure. T'as pas bien dormi à ce que je vois. Il m'avoue qu'il a passé la nuit à cauchemarder de titans en papier, dansant sur des guirlandes de toutes les couleurs. Mon pauvre Moblit, tu travailles trop ! Va plutôt me chercher un café ! Et prépare-toi, il y a encore des guirlandes à découper ! Il me montre ses doigts pleins de durillons en gémissant. Cesse de te plaindre, actuellement il y a des gens plus malheureux que nous.
C'est très rassurant de se dire qu'on est au chaud quand il pèle méchamment dehors. Tous n'ont pas cette chance... Ce type de misère est très nouveau, je ne l'avais encore jamais vu, mais je dois bien admettre que quand je suis descendue en ville la dernière fois et que j'ai vu des familles entières à la rue, pleurant et suppliant qu'on leur donne un toit, je me suis sentie mal... Des soupes populaires ont été mises en place, peut-être que j'irai y donner un coup de main. Plus tard.
Le mess est devenu mon nouveau quartier général ; j'y entrepose mon matériel de décoration. Sitôt Moblit revenu avec le café, je me remets à l'ouvrage et dessine de nouvelles formes sur une pile de feuilles pliées. Surtout des sapins - je me suis retenue de faire des titans, je pense pas que ce serait passé -, mais aussi des animaux divers qui donnent un peu de vie. C'est très amusant de dessiner ces trucs. D'habitude c'est Moblit l'artiste, mais ici, il suffit de faire des silhouettes ; et je préfère que ce soit lui qui découpe. Il y met de la bonne volonté, il faut le signaler.
Que font Mike et Livaï ? Ils exagèrent, en tant que vétérans, ils doivent donner le bon exemple. Je détoure vite fait de nouvelles formes et vais les donner à découper à deux jeunes à la table d'à côté afin qu'ils participent. Ils ne refusent pas, mais je devine qu'ils avaient autre chose de prévu. Je suis votre supérieure, pas de discussion. Vous verrez comme le QGR sera beau après, quand les bougies seront allumées ! Je me demande si on ne pourrait pas mettre un sapin dans la cour aussi... Mike et Livaï pourraient s'en charger, avec leurs muscles. Tiens, ça me donne une idée...
Je griffonne un autre motif et me mets à le découper moi-même, quand les mecs font enfin leur apparition. Mike bâille largement, et Livaï essaie désespérément de plaquer un épi sur sa tête, qui se redresse avec insolence à chaque tentative. Ils ont pas fière allure, dans l'encadrement de la porte de la cantine. Réveillez-vous, y a du boulot ! Il faut aller accrocher ceci dans le hall ! Je leur remets trois guirlandes colorées.
Mike proteste qu'il a déjà participé et Livaï affirme qu'il lèvera pas le petit doigt. Allez, ayez l'esprit d'équipe, tout le monde doit donner de soi ! C'est le moment de montrer que les explorateurs sont soudés, non ? Livaï soupire, se saisit du matériel et se dirige d'un pas lent vers le hall, suivi de Mike. Attends, c'est très haut, il te faut une échelle ! Il ne m'écoute pas et continue sa route.
Arrivé sur place, devant la porte d'entrée de notre aile, il regarde en l'air, se gratte le menton, et tire sur la manche de Mike. Celui-ci, à moitié endormi, se baisse et Livaï en profite pour lui grimper sur les épaules. Euh... j'imaginais pas ça... Mais... bonne méthode ! Mike se redresse, Livaï tangue un peu et tape dans les flancs de Mike comme si c'était un cheval. Notre géant fait quelques pas, positionne Livaï comme il faut, et le nain parvient à maintenir la guirlande en place grâce à des punaises que je donne à sa monture dans le coaltar. Le travail effectué, Livaï saute des épaules de Mike - qui semble s'être à peine rendu compte de quelque chose - et clame qu'il a fait sa part du boulot.
Hééé, une minute, pas si vite ! Y'en a encore ! Vous faites une bonne équipe vous deux ! Mike fait une échelle très efficace, faut pas vous arrêter en si bon chemin ! Livaï refuse en croisant les bras et en faisant sa moue ennuyée. J'en ai qui vont te plaire, attends là !
Je retourne dans la cambuse en quatrième vitesse et reviens juste à temps, au moment où ils s'apprêtaient à quitter les lieux en douce. Je me plante devant eux et déploie ma dernière création. Tadaaaa ! Regarde comme elle est chouette ! Ce sont des tasses de thé ! Je peux t'en faire d'autres, et même des balais, si tu veux ! Il faut aller les suspendre dans le couloir des dortoirs ! Comme ça, ça rappellera aux jeunes que tu les as à l'oeil ! Ils penseront à toi direct en les voyant ! Allez, montre-leur que t'es un brave type, même si on sait tous que t'es une peau de vache !
Mike sourit sous sa mèche de cheveux. Il se saisit des guirlandes, passe son bras autour du cou de Livaï qui continue de faire la gueule et commence à l'entraîner vers le dortoir des soldats.
Et avec le sourire, s'il vous plaît ! C'est l'idée, hein, allez pas me gâcher mon Yule !
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fallenrazziel · 5 years
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Les Chroniques de Livaï #396 ~ LES DESSINS RACONTENT DES HISTOIRES (octobre 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Comme d'habitude, j'amène le thé à Erwin dans son bureau après avoir fini mon rapport. Ils sont de plus en plus longs, j'ai remarqué. Est-ce que ça veut dire que mon boulot me plaît ou seulement qu'il finit par rentrer ? C'est plutôt parce que mon escouade me donne des tas de trucs à raconter. Erwin ne m'a rien dit sur mes hors sujet, je suppose que ça le dérange pas.
Merde, des gouttes de thé s'écrasent au sol devant sa porte. J'ai envie de me baisser afin de les nettoyer, mais je risque d'en coller partout alors je les piétine un peu avec mon pied. Puis je cogne avec mes orteils contre le battant et le pousse sans ménagement. Désolé pour le boucan, chef.
Erwin est assis sur son canapé, un crayon à la main, en train de dessiner quelque chose. Eh l'artiste, ton thé est arrivé. Je pose sa tasse et mon rapport sur son bureau, et me penche un peu sur ce qu'il fait. Je distingue les contours de ce qui ressemble à un petit château, avec des flèches partout autour ; apparemment, il planche sur le futur QG, et évalue ce qui serait idéal pour nous.
Je m'appuie sur le dossier du canapé et passe la tête par-dessus son épaule. Je vois, c'est un croquis du lieu que vous êtes allés visiter avec la bigleuse. T'aurais pu me demander de t'accompagner, j'aurai pas dit non. Il répond sans me regarder que Hanji a l'oeil pour les détails et sait mieux que moi ce qui serait essentiel pour l'aménagement du QG. Ouais, le privilège de l'ancienneté, je suppose.
Dis donc, t'as un bon coup de crayon, je pensais pas. T'as appris le dessin où ? Erwin dit que c'est son père qui lui a donné les bases et qu'il a ensuite continué tout seul ; mais qu'il préfère écrire de la poésie. Nan, sans blague ! J'apprends des trucs inédits, là ! T'en as écrits ? Il sourit avec malice et me révèle qu'ils sont quelque part dans cette pièce mais que je ne saurais jamais où. Allez, fais m'en lire un, je te promets de pas me moquer. Mais il reste intraitable et je comprends vite que je gagnerai pas. Ok, je finirai bien par les trouver. La prochaine fois que je ferai le ménage, j'irai dans toutes tes cachettes. J'en connais pas mal ; par exemple celle où tu planques tes sucreries. Fais pas l'innocent. J'y touche pas car c'est le seul plaisir que tu te gardes, mais j'en pense pas moins. Un jour tu...
Il se lève brusquement, va vers son bureau et je sais qu'il farfouille dans sa planque. J'en profite pour me vautrer avec plaisir dans le canapé, pas fâché de relâcher un peu mes muscles. J'entends les bruits de papier froissé et je le vois en pensée se tortorer un gâteau ou un bonbon. Je suis sûr que c'est ça. Eh, Erwin, je déconnais, mais abuse p...
Il me plaque un truc sur le visage et je sens le toucher d'un truc rêche et rugueux sur ma peau. Ca sent la vieille bique et l'encre ancienne. Mais qu'est-ce que... ?! Arrête, comment veux-tu que j'y vois si tu me colles ça dans la gueule ! C'est quoi encore ? J'écarte sa main et distingue vite des lettres, des mots, puis des phrases. Ce qui m'a paru si désagréable était en fait le contact d'un sceau de cire d'où pendent des morceaux de tissus colorés. Je saisis le parchemin et commence à lire l'écriture élégante légèrement penchée :
"Le généralissime Darius Zackley serait heureux de vous convier à une réception donnée en sa demeure le 13 de ce mois, en présence des notables, intellectuels, artistes et hommes de science dont notre beau Royaume..."
Oh putain, ça y est, ça me revient. Je me soulève du canapé et jette à Erwin un regard furieux par-dessus le dossier en faisait voleter le parchemin du bout des doigts. Il sirote seulement son thé et ne semble pas inquiet de ma réaction. Tu devrais, mon vieux. Bordel, je t'ai déjà dit que je voulais pas y aller ! Tu me vois, moi, pincer le derche de ces bourges ?! J'aurai l'air de quoi ?!
Erwin m'indique de lire la fin du message et je le fais, même si je sais que ça ne changera rien, ma décision est prise.
"La présence du caporal Livaï, le héros des Trois Murs, le soldat le plus fort de l'humanité, la fierté de l'armée humaine - la vache, on m'a donné combien de titres exactement ? - est sollicitée afin que nous puissions lui rendre les honneurs et le présenter aux grands de ce monde qui sont très impatients de le rencontrer. Il va de soi qu'un refus serait une cuisante déconvenue..."
"Cuisante déconvenue", c'est ça. Quel chantage... Erwin, tu vas pas te laisser faire par ce type ? T'as qu'à leur dire que je suis malade ; à l'article de la mort, si tu veux. J'ai aucune envie de voir leurs tronches, j’suis pas une bête de foire.
Erwin m'a laissé tempêter en gardant le silence. Il sait qu'il pourra recommencer à parler quand je me serais calmé. Quand il reprend la parole, c'est sur un ton très posé, comme pour contrebalancer ma rage. J'ai pas envie de l'interrompre mais tout ça me plaît pas du tout. Il m'explique que ces réceptions sont importantes car elles permettent de dénicher de nouveaux alliés pour le bataillon. On y trouve aussi des fouilles-merdes et des ennemis déclarés mais empocher directement de gros reçus aux montants élevés est une activité qui nécessite de l'adresse et de la patience. Et sans pognon, on peut pas aller en expédition.
Ouais, les expéditions... Il me demande si ça ne me manque pas de ne plus pouvoir sortir. Il marque un point, c'est vrai que j'ai hâte d'y retourner. Tcchh, toujours ce foutu fric. Ici comme en bas, c'est la plaie. En clair, continue-t-il, nous devons nous montrer, faire bonne impression, charmer les convives et ramasser le butin qui se présente. Euh, attends un peu, ça me rappelle...
C'est bien ça. Là d'où je viens, ce genre de truc à un nom : faire le tapin. J'ai jamais tapiné en bas, c'est pas pour m'y mettre aujourd'hui. Si, c'est bien de cela qu'il s'agit, ne nie pas. Il faut remuer du cul et faire de grands sourires, c'est pareil. Hors de question, j'ai ma fierté. Il baisse la tête et je sais qu'il va entrer dans une phase que j'ai appelée "persuasion à la Erwin". J'y suis habitué mais je suis à chaque fois stupéfait de la façon dont il s'y prend, il a toujours réponse à tout.
Il m'explique que s'il vient seul, cela sera pris comme un affront, et que les alliés du bataillon, qui voudraient me voir en personne, pourraient bien se détourner de nous. Et puis, je ne voudrais tout de même pas le laisser seul face à cette horde d'héritiers aux dents et aux bras longs ? Après tout, c'est pas pire qu'une masse de déviants excités. Moi je trouve que si. Merde, Erwin, je suis pas fait pour ces trucs-là. Je suis né dans la misère, j'ai aucune manière et pas de conversation. Qu'est-ce que je ferais à cette réception ? En plus, j'ai rien à me mettre.
Je sais au fond de moi que j'ai commencé à céder, et je m'en veux. Il y arrive toujours, ça me fait chier. Mais... il sera tout seul là-bas, c'est vrai. Il y aura peut-être des ennemis sur place, sa vie pourrait aussi être menacée dans le pire des cas, et... Mais pourquoi tu t'emmerdes à me le demander en fait ? Il te suffit de m'en donner l'ordre, tu as le rang pour ça. Il explique qu'il veut mon adhésion pleine et entière et qu'il détesterait que j'y aille à reculons. Ce sera le cas de toute façon, alors à quoi bon t'en occuper ?
Il évoque la date prévue et conclue en me disant que si je ne viens pas, ce sera son anniversaire le plus triste. Hein ?! Quel anniversaire ? Le tien ? C'est quand ? Pourquoi j'ai pas été mis au courant ? Ok, c'est vrai que je m'en cogne des anniversaires ; mais t'aurais pu me le dire quand même !
Il se met à rire bruyamment, et ce rire me fait décompresser d'un seul coup. Comme si la tension présente dans la pièce venait tout juste de se faire la malle. J'essaie de me raisonner : je vais pas nuire au bataillon pour un caprice. Ce sera qu'une fois, après ils iront se faire voir. Je peux bien faire ça pour Erwin, sinon il se tapera la honte. Je peux... pas l'abandonner, c'est trop important. Et puis, si c'est son anniversaire...
Il me tapote l'épaule d'un air entendu - je soupire face à ma défaite - et m'informe que nous devons aller en ville nous acheter des costumes. Tu veux dire, comme la dernière fois ? Et des pulls, des vêtements chauds aussi ? J'ai rien racheté depuis la chute de Maria, c'est pas une mauvaise idée en fait. Dis-moi juste quand, je délèguerai la charge de l'escouade à Nadja, c'est la plus sérieuse. Il me propose demain. Je suis partant mais il faudrait qu'on invite Mike. Pas seulement parce que ça me rappelle le bon vieux temps...
Je saute du canapé et me dirige vers la porte. Erwin m'arrête en me demandant pourquoi je veux que Mike vienne avec nous. Je le regarde bien en face et lui réponds que c'est parce que lui et moi sommes nuls en mode, et que Mike a bien plus de goût. J'ai pas envie d'avoir l'air ridicule, je préfère faire confiance à son nez en la matière.
T'inquiète, je passerai par sa piaule pour le lui dire. Toi, par contre, tu ferais bien d'aller te pieuter si tu veux pas avoir la tronche de travers demain. Moi, j'ai l'habitude, mais ça ferait mauvais genre si le major du bataillon d'exploration avait les traits tirés.
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