Tumgik
#Le Néant quotidien
septperceptions · 5 days
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L’année marque une pause à cet instant, maintenant. Les frissons parcourent mon esprit. La flamme des bougies danse au rythme de celui qui tambourine dans ma poitrine. Le piano s'accorde aux mots écrits sur le clavier. Le silence est appréciable, la respiration reste simple. La douceur caresse mon visage autant que la vie aujourd'hui. Le soleil illumine sans brûler, la pluie ajoute des perles sur les joues sans les inonder, le cœur est léger sans semblant. Le néant ne fait plus peur, car il ne m'inonde pas de questions. Les sourires sont légers, la colère ne tient pas en place plus de trois minutes. Les émotions négatives s'ennuient, alors elles déguerpissent. Les plantes poussent timidement. Tout s'emboîte parfaitement. La vie ne laisse plus place au doute. Je n'ai plus peur d'être seule, encore moins d'être abandonnée. L'amour sain est silencieux. Ce qui nous donne de l'anxiété lorsqu'on le rencontre, nous, ces âmes écorchées, c'est le silence des baisers qu'il offre. Habitués aux cris, aux coups, aux injures et aux larmes, le silence de l'amour sain, la lenteur des caresses, la délicatesse des baisers et la liberté de vivre sans nous oublier est déconcertante. Certains pourraient le trouver ennuyeux, ou se tromper en pensant que l'amant ne nous aime en rien ; c'est à ce moment que la maturité se crée. L'amour sain n'a pas besoin de courants d'air violents, l'amant n'a pas besoin de vivre pour l'être aimé, il vit pour lui en aimant l'autre. Il aime l'autre dans le silence, dans les conversations profondes, dans la tendresse des gestes, des pensées. Il aime l'autre dans le quotidien. Ils s'aiment en se choyant, sans s'étouffer. L'amour sain est une épreuve pour ces âmes qui n'ont connu que le bruit du chaos. Il est normal de vouloir retrouver le chaos quotidiennement avec des mots plus hauts que l'autre ou avec l’auto sabotage, puisque c'est la zone de confort de l'enfant intérieur. L'adolescent montre l'énervement et l'enfant montre la tristesse. Pour aimer sainement, il faut apprécier le silence, le temps qu'on nous accorde pour mieux nous connaître ; pour aimer sainement, il faut pardonner à l'enfant et à l'adolescent, il faut leur donner le pouvoir de grandir dans des murs sains. L'enfant n'a besoin de trouver le réconfort que dans son propre corps, l'adolescent n'a besoin de méditer qu'après avoir fait sortir toute la colère qui le rongeait. L'adulte, quant à lui, doit pouvoir profiter du silence, de l'amant sain : il sera l'être aimé qui aime à son tour.
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claudehenrion · 2 months
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JO Paris 2024 : une ouverture… sur le néant...
La convention entre nous est précise : l'été, ce blog devient hebdomadaire... ''sauf nécessité''. J'ai un peu hésité avant d'écrire quelque chose sur la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de 2024, ce moment de honte et de déshonneur. J'en avais envie autant que j'étais dégoûté de m'abaisser à commenter un tel étalage de saletés. Quelques demandes de lecteurs ont fait taire cette fausse pudeur. Et puis les sondages : 83% de satisfaits (ceux, sans doute, qui regardent le doigt de celui qui montre la lune...), mais 72% de dégoûtés... les gens ne savent plus ! On avait cru ''toucher le fond'' avec l'Eurovision 2024... mais il ne faut jamais douter de la dangerosité du progressisme et de la perversité des progressistes !
J'avoue avoir été rassuré par la levée de boucliers mondiale qui a condamné sans appel cette infâme ''wokerie''  française : même les évêques catholiques français, peu habitués à un tel courage et à une telle conviction, ont trouvé à redire, timidement (''le spectacle était beau, mais...''). Et le plus ridicule a –comme souvent, voire comme toujours-- été notre Méchencon : comblé au début, il a retourné sa veste lorsqu'on lui a confirmé que l'Islam condamnait de tels blasphèmes... et il s'est alors con-fondu (je tiens à ce tiret !) en tweets contre ceux qui ont pratiqué ce soir-là son sport préféré : taper sans limite sur l'église, la foi et les croyants...
Mais revenons à nos moutons –qui sont des moutons enragés. Il ne fait pas de doute que les 2 milliards et quelque de chrétiens, de par le monde, ont été humiliés par le spectacle décadent dirigé contre eux par ceux qui pratiquent au quotidien toutes les horreurs qu'ils essaient d'imputer à cette religion... dont ils ne savent rien et qu'ils assimilent donc à leurs mœurs dépravées et à leurs pratiques décadentes... Car ce que ces pornographes ont étalé n'avait rien à voir avec une célébration de l'esprit sportif : cette enfilade de scènes provocantes et perturbantes était une tartinade d'extrémisme woke. Tous les poncifs, les lieux commun et les contre-vérités cent fois démontrées fausses étaient au rendez-vous de cette misère de la pensée... Il ne manquait pas un seul des clichés cent fois éculés, sauf l'incontournable ''bonne-sœur-en-cornette'', obligée des défilés LGBT etc... ! Que ces ''créatifs'' peuvent donc manquer d'imagination ! Ils sont nuls !
Seuls points ''nouveaux'' (= ceux dont on se serait le mieux passé !) : Marie Antoinette en rose et rouge, mais décapitée (c'est charmant !), l’ostension d'une relation de trouple (= un ''couple à 3''. Que c'est frais et romantique !), ou des hommes qui s’apprêtent à copuler ensemble (quel joli spectacle pour les enfants !)... sont autant d'insultes à la décence et au respect humain. Question suivante : quel rapport peut-il y avoir entre l’esprit sportif et ces mises en scène provocantes.... si ce n'est le désir de ''dé-catholiciser'' un peu plus, par ce spectacle d'une extrême indécence, et de choquer les ''conservateurs'' –qui n'ont jamais mérité autant qu'aujourd'hui d'être écrits, à jamais, en un seul mot ?
Le tableau de la Cène, honteusement souillé avec des drag queens en un soi-disant défilé de mode... les éléments de disco et les performances (?) de Lady Gaga... la scène où Jésus est remplacé par une femme obèse LGBT... la représentation grotesque de Marie-Antoinette dont la tête coupée parlait, ou l'inclusion d'un homme nu (laid, gras et suiffeux, moche à faire peur) peint en bleu Schtroumpf (il paraît que ça se voudrait ''inclusif''. En quoi ?) s'ajoutent à l'insulte aux français qu'est le coût de cette prétentieuse décadence, à un moment où la Nation n'arrive pas à se dépêtrer d'une crise immense due, comme par hasard, à l'impéritie absolue des inspirateurs de cette gigantesque clownerie dégueulasse... On attendait d'eux une description de ''la France recevant le monde'', et on a eu ''la France telle qu'ils voudraient la voir disparaître''... Le monde, en fait, a tranché : c'est NON !
Le coût de cette cérémonie est un outrage pour les contribuables. Le budget initial de 122 millions d'euros pour la cérémonie a explosé, avec un coût total des Jeux désormais estimé à 11 milliards d'euros. La France, déjà endettée à hauteur de 3.100 milliards d'euros, gaspille ses ressources dans un spectacle de débauches même pas tentantes. Les cachets extravagants (700.000 € pour Aya Nakamura, 2 millions pour Céline Dion (unique joli moment, dans ce cauchemar), sans oublier Lady Gaga et l'océan des inconnus grassement rémunérés pour cette horreur, alors que de nombreux français peinent à joindre les deux bouts) illustrent un mépris total pour la réalité économique du pays. Que les ''gros sous'', pourtant, ne nous fassent pas oublier le ridicule de notre belle Garde Républicaine se trémoussant sans grâce autour de la chanteuse sans voix Aya Nakamura, dans un mélange incongru où ce symbole de la République a été associé à la déchéance des traditions républicaines, et où la dignité de la France a été bafouée dans une scène qui ridiculise son image, son Histoire, et son honneur.
Ce mélange de diversité perverse, de féminisme déplacé et mortifère, de wokisme destructeur de toute humanité, de fausse inclusion et de clichés à prétention culturelle... ne fait que diviser plutôt qu'unir. Ce n'est pas ce que l'on attend des Jeux Olympiques, qui devraient être un moment de rassemblement et de célébration des valeurs universelles du sport. Comme le disait récemment Henda Ayari : ''Si c’est ça, le Nouveau Monde qu’on nous propose, je n'en veux pas : je préfère faire machine arrière…''. Cette musulmane (connue pour son rôle important dans le scandale dit ''Tarik Ramadan'') ajoute : ''En tant que femme, je tiens à défendre nos valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, et les racines chrétiennes de notre pays, même si je ne suis pas chrétienne. Ces racines font partie intégrante de notre identité nationale et méritent d'être respectées. Nous devrions être plus nombreux à soutenir nos frères chrétiens face à ces attaques. Les Jeux Olympiques doivent être un moment de fierté et d'inspiration, et non un spectacle de débauche et de provocation imposé par un extrémisme woke qui fait penser à un remake de Sodome et Gomorrhe, et qui marque la déchéance de notre société et de ses valeurs''.
Sa conclusion est un appel vibrant qui devrait réveiller nos consciences endormies, hébétées, et comme droguées : ''Les chrétiens et les patriotes français qui sont attachés à nos valeurs et à la dignité humaine doivent se réveiller. Ils doivent réagir, refuser de se laisser piétiner et dénoncer ces abus, et pas seulement sur les réseaux sociaux, il faut agir concrètement ! Il est temps de rétablir le respect et la dignité lors d’événements importants et de leur rendre leur véritable sens''. Tant qu'une seule voix comme celle-ci se lèvera et se fera entendre dans les borborygmes vulgaires des ennemis de l'humanité et de toute civilisation... l'espoir ne sera pas définitivement perdu...
H-Cl.
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coeurencrise · 1 year
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Cette année encore, l'été sera lourd. Le ciel sera brodé dans la grâce de la douleur et la chaleur, comme à son habitude, un joug visant à m'achever. Avant que mon chat ne quitte ce monde, j'espérais conquérir les saisons. Envelopper mon esprit de leurs attributs respectifs en me laissant petit à petit regagner par la joliesse de la vie battant au creux de ma nuque... jusqu'à hier, du moins. Ce drame s'est produit. Retour à la case départ, retour à la case "mais si, tu savais". Au fond, j'imagine qu'on est tous au courant et qu'on se persuade du contraire : l'existence est une belle merde.
Pourquoi est-ce que je ne me fais à rien ? C'est moi qui fais la difficile ? Je m'accroche à chaque once de regret et d'espoir gâté pour brasser mon amertume et, aussi rapidement que viscéralement, elle continue à macérer. Le processus s'accélère. À force, j'ai l'impression que ça me plaît : cueillir tout ce qu'il y a de désespérant pour encore plus me désespérer.
Je pense que je fais ça parce que la tristesse nécessite moins d'entretien que la joie. Que nulle lumière ne risque de s'éteindre en vivant dans l'obscurité, et quand je parle d'obscurité, je parle de fermer très fort les yeux pour ne pas se laisser tenter par la beauté des étoiles.
Ça fait quelques mois que je n'accueille plus les belles choses. Il n'y avait que mon chat, mon meilleur ami, pour aisément défaire le verrou ayant condamné mon cœur. Les animaux doivent être envoyés par Dieu en personne pour être capables de tels miracles.
Quand je regardais Kuro, j'apercevais un ange. Ses miaulements étaient pour mes oreilles le tintement des clochettes réservé aux âmes montant aux cieux. Ce "simple" chat était un symbole de paix, une aide à la guérison. Un royaume de tendresse tenant sur quatre pattes. La preuve même que ce monde abrite du bon. Près de lui, tout semblait soudain beau et juste. Bien sûr que je suis aujourd'hui dévastée face à toute cette lumière réduite à néant. Mon soleil est mort.
Il y a une solitude propre à l'homme : la solitude ressentie près des siens. Ce manque d'appartenance qui tache et qui tue. Une solitude ne faisant pas sens en présence d'un ami animal.
Connaissant la portée des mots, quelle stupéfaction est-ce de se trouver face à une créature capable de faire surgir les merveilles de l'univers à travers sa simple existence.
C'est donc ça, la pureté ? Une chose qui ne s'apprend pas et que j'ai connu de près grâce à un amour de chat.
Je savais que le perdre ferait basculer mon quotidien en enfer. Ma souffrance n'a bien entendu rien d'étonnant, mais peut-on être préparé à ça ?
Kuro, qu'est-ce que tu me manques. Ça ne fait qu'une semaine que tu es parti mais tu me manques terriblement parce que je sais que ce n'est que le début. Que ce manque va s'accroître, qu'il va prendre encore plus de place.
Mon petit frère m'a dit qu'il se sentait vide et que même si rien ne pouvait te remplacer, il songeait à adopter un autre chat afin de lutter contre l'espace grandissant dans cette maison. Je pourrais le faire pour lui mais j'ai peur. Je ne m'en sens pas encore capable. Une voix me dit que toi, mon petit Kuro, aimerais qu'un autre profite de l'amour que j'ai à donner mais je ne sais pas. Je t'aime trop. Je t'aime toi. Tu m'as tout appris.
Sans toi, je ne suis qu'une terre de désolation.
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aurevoirmonty · 1 year
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«Ils ont peur de la vérité, une arme tranchante contre la propagande»: Poutine revient sur la fermeture de RT
«La vérité est probablement l'arme la plus tranchante contre les mensonges et la propagande», a constaté Poutine, lors de consultations dans le cadre de l'initiative panrusse «La Russie, terre d'opportunités».
«Est-ce pour cela qu'ils ont très peur de nous et essaient de nous discréditer régulièrement?», a suggéré Christelle Néant (canal Donbass Insider (https://t.me/donbassinsider)).
La reporter de guerre indépendante est présente dans le Donbass depuis 2016 pour documenter le quotidien des civils et les exactions du régime de Kiev.
«Oui. C'est pourquoi ils ferment tout partout», a estimé Poutine.
L’UE ne cesse de renforcer le contrôle de l’expression et de la circulation des idées et fourbit son futur Digital Services Act (https://siecledigital.fr/2020/12/15/europe-presente-digital-services-act/).
«L’Europe perd la bataille mondiale du narratif», avait confessé le chef non élu de la diplomatie européenne, Josep Borrell
Solution: la censure.
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La chronique du mal-être
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Le mal-être, ce doux parfum de nihilisme en solde sur tout le territoire, ce sentiment diffus qui s'infiltre dans les pores comme une crème hydratante trop agressive. Qui aujourd’hui n’a jamais ressenti cette délicieuse mélancolie, ce vertige existentiel qui nous chatouille de bon matin, entre un café trop brûlant et les enfants bruyants et c'est l'angoisse de la journée qui s’annonce ? Le symptôme moderne : L’anxiété périodique Il y a des matins où l’on se réveille avec l’impression que le monde nous a oubliés. Pas dans le sens où il ne nous remarque plus, non. Pire que cela. Dans ce silence lourd, on sent que l’univers a continué sans nous, qu’il tourne, indifférent, alors que nous restons là, immobiles, à contempler une existence qui ne répond plus. La lente érosion de l’âme Le mal-être moderne, ce n’est pas une crise aiguë, une explosion soudaine de douleur. Non, c’est une érosion lente. Jour après jour, une part de nous se dissout, s’évapore dans l’air ambiant, imperceptible aux autres, mais bien réelle pour celui ou celle qui la subit. Ce n'est pas un cri de douleur, c'est un soupir, long, interminable. On ne sait plus vraiment quand tout a commencé, mais on sent bien que c’est là pour rester. Autrefois le mal-être se résumait à l'angoisse existentielle d’un Jean-Paul Sartre qui se demandait pourquoi le monde était aussi absurde alors qu’il avait pourtant une pipe bien remplie et un chapeau élégant. Aujourd'hui, c'est plus complexe, on à l'impression d'être aussi utile à la société qu'un chargeur d'iPhone dans une réunion de Greenpeace. L’angoisse quotidienne c’est un peu comme la tartine brûlée du matin : on la connaît, on sait qu’elle sera là, mais on espère quand même qu'un jour le grille-pain fonctionnera correctement. Spoiler alert : il ne le fera jamais. Bienvenue dans l'ère de l'insatisfaction chronique à la française, on parle souvent de l’absurde, de cette vision existentialiste où tout n’a aucun sens. Mais aujourd’hui, le mal-être, ce n’est même plus l’absurde. C’est le vide. Ce moment, dans le silence de la nuit, où l’on se demande si tout ça valait vraiment la peine, où l'on guette une réponse dans l'obscurité, mais où seul le silence nous répond, cruel et définitif. La routine du vide Chaque jour ressemble à l'autre, avec une précision machinale. Le réveil sonne, on ouvre les yeux, mais pourquoi ? La société moderne nous a promis une vie meilleure, mais tout ce qu’elle nous offre, c’est une course effrénée dans laquelle on ne sait plus vraiment pourquoi on court. Le lundi, on reprend la routine, ce gouffre sans fond. Le mardi, on commence à sentir la lassitude. Le mercredi, on se demande si on arrivera au bout de la semaine. Jeudi, c’est le corps qui parle, qui réclame un répit que l’on sait impossible. Vendredi, enfin, l’espoir d’un répit, mais même ce répit est vidé de sens, car le samedi ressemble au vendredi, et dimanche... dimanche, c’est le jour du bilan. Celui où l’on réalise que rien n’a changé. Que rien ne changera. Peut-être que la vie n’est pas si mal après tout, pense-t-on... jusqu’à ce que l’on consulte le solde bancaire. Ah, la douloureuse réalité du week-end sans le sou, où le seul voyage que l'on puisse s’offrir est une balade introspective entre le canapé et le frigo. Et que dire du week-end, ce bref interlude dans la grande pièce du néant quotidien ? On espère pouvoir s’y ressourcer, y trouver un peu de paix. Mais le samedi passe en un souffle, emporté par des obligations qui n’ont pas plus de sens que celles de la semaine. Le dimanche, quant à lui, est hanté par l’ombre du lundi à venir. On se retrouve seul, face à ce vide intérieur que l’on a tenté de fuir toute la semaine. Et là, dans le silence de la fin du jour, on réalise que l’on ne fait que survivre, et non vivre. Les réseaux sociaux : un pharmakon* digitale Aucune chronique du mal-être moderne ne serait complète sans un clin d'œil à notre cher ami Instagram et Facebook, ces réseaux où tout le monde vit une vie plus belle que la vôtre. Tout le monde y est en vacances, heureux, avec des corps bronzés et des salades parfaitement composées. Vous, en revanche, vous êtes coincé dans votre appartement, à regarder votre reflet dans l'écran noir d'une télé qui vous juge. Le téléphone devient alors à la fois le remède et le poison : une "illusion de connexion" dans une réalité d’isolement qu'il faut que je vous parle ! L’Illusion de la Connexion On nous a promis que les réseaux sociaux nous rapprocheraient. Qu’ils nous aideraient à nous sentir moins seuls. Mais quel cruel mensonge. Tout ce que l’on y trouve, ce sont des vies que l’on ne vivra jamais, des rêves qui ne seront jamais les nôtres. On scrolle, on scrolle encore, espérant trouver une trace de vie, une lueur d’espoir. Mais ce qu’on y trouve, c’est cette profonde solitude, amplifiée par la lumière froide de l’écran. Chaque photo, chaque sourire affiché à l’écran est une preuve supplémentaire de notre propre isolement, de cette distance infranchissable entre nous et le monde. Le burn-out, un sport national Autrefois réservé à une élite de cadres supérieurs, le burn-out est désormais un sport de masse. Il s’immisce dans tous les secteurs : des postiers aux jeunes créateurs de start-up, tout le monde court vers ce saint Graal de l’épuisement professionnel. C’est la nouvelle quête de sens : souffrir pour mieux légitimer son existence. Le bonheur ? Une chimère pour les naïfs. La vraie gloire, c’est de pouvoir dire "je suis à bout", et recevoir une vague d’approbation virtuelle de ses pairs. Mais rassurons-nous, car nous avons trouvé des solutions. Les applications de méditation, par exemple, qui vous promettent la paix intérieure en échange de quelques euros par mois. Là où la psychanalyse prenait des années, la pleine conscience prend 10 minutes. Le capitalisme a optimisé l’angoisse et la réponse à celle-ci : soyez stressé, puis payez pour ne plus l’être... jusqu’au mois suivant. Le burn-out, ce n’est pas juste de la fatigue. C’est ce moment où l’on réalise que tout ce pour quoi on s’est battu n’a plus aucun sens. Que les sacrifices faits pour arriver là où nous sommes n’étaient que des illusions, des promesses vides. On pensait qu’il y aurait une récompense, une lumière au bout du tunnel. Mais le tunnel est sans fin, et la lumière, elle, est une hallucination. Une fuite sans espoir ? La vérité, c’est qu’on aime notre mal-être. Il est devenu une sorte de badge d'honneur, un signe que nous avons compris la farce cosmique. Il ne s'agit plus de chercher un sens à la vie, mais de savoir comment survivre dans ce grand bazar. Et tant qu’on peut partager ses lamentations sur Twitter, avec un petit mème ironique à la clé, on se dit que ça vaut peut-être la peine de continuer encore un peu. Alors, souriez ! La vie est absurde, oui, mais elle est à nous. Et si le poids du monde devient trop lourd, il reste toujours les soldes sur les applications de thérapie en ligne. Parce qu’au final, le mal-être est peut-être notre seule véritable réussite collective ... à la française. Le mal-être, c’est cette fatigue sans fin, ce poids sur nos épaules que l’on ne peut plus porter. C’est cette impression d’être piégé, sans échappatoire, condamné à revivre les mêmes jours, encore et encore, sans possibilité de s’en extraire. Les petits plaisirs de la vie, autrefois lumineux, ne sont plus que des souvenirs lointains, des ombres que l’on tente en vain de retrouver. Les thérapies, les médications, les solutions numériques... Tout cela ne fait que repousser l’inévitable. Car au fond, ce n’est pas le stress, ni l’anxiété que l’on combat. C’est ce vide intérieur, cette absence de sens qui nous étreint lentement, jour après jour, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien, si ce n’est une question sans réponse. Je voudrai finir par une conclusion qui n’en est pas une ! Il n’y a pas de fin à cette chronique, pas de message d’espoir, pas de lueur au bout du tunnel. Le mal-être n’est pas une phase, ce n’est pas quelque chose que l’on peut surmonter avec une citation inspirante ou une séance de méditation. Il est là, enraciné, dans nos vies, dans notre quotidien. Il est devenu la toile de fond de nos existences modernes, et nous n’avons d’autre choix que de l’accepter. Peut-être qu’au fond, le seul réconfort, c’est de savoir que nous ne sommes pas seuls dans cette solitude partagée. Que d’autres ressentent, eux aussi, cette absence de sens, cette profonde tristesse. David SCHMIDT *En Grèce ancienne, le terme de pharmakon désigne à la fois le remède, le poison, et le bouc-émissaire. Read the full article
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elodieamet · 4 months
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L'homo conscientus
Hier, je regardais un documentaire sur les femmes criminelles en prison. Il y avait une femme très intelligente, très sensible et même très calme en apparence, qui avait tué son mari. Elle expliquait qu’elle ne savait toujours pas pourquoi elle avait commi ce crime et surtout pourquoi au moment de l’acte, elle ne s’était pas arrêtée.
L’être humain peut donner la vie mais il peut aussi donner la mort, sans raison apparente. Il peut donner la mort car il porte la mort en lui. C’est notre part occulte qui est encore très mystérieuse. C’est ce que nous appelons les fantômes, les démons, les entités. 
Ces choses là sont invisibles mais elles existent. Ce sont nos corps qui en sont les réceptacles et elles peuvent se transmettre de corps à corps. Elles peuvent se transmettre au travers de la génétique. Ainsi, une mère ou un père, une grand-mère, un grand-père ou même un ancêtre, peuvent transmettre leur fantôme, leur démon, leur entité à leur descendance. 
Le fantôme est d'abord transmis sous forme de ''code'' ou de potentialité qui s'active ensuite dans la personne via un traumatisme. A ce moment là, le traumatisme crée une faille qui va permettre au fantôme d'avoir une place suffisante pour ''faire son nid'' et faire sa ''vie''.
Le fantôme, c’est une masse faite d’émotion contenue qui s'est cristallisée dans le temps. 
Nos corps sont des sacs d’eau qui enregistrent tout. Les émotions sont des informations qui s’enregistrent dans cette eau là du corps.
Ce qui crée la faille permettant à un fantôme de s’engouffrer dedans, c’est l’émotion de l’anéantissement. C’est une émotion qui te fait sentir être rien, être réduit à néant. Cette émotion peut-être ressentie de plusieurs manières différentes : par des agressions physiques et psychologiques (viol, coups, humiliations, harcèlement, manipulation) mais aussi par l’absence de considération, par le rejet et l’abandon. 
L’émotion de l’anéantissement est extrêmement difficile à détecter et à exprimer car du fait que tu te sens être rien, tu n’as même pas conscience de te sentir être rien et ainsi d'être anéanti. 
Au quotidien, cette émotion peut se raviver au travers du défaitisme, de l’abattement, de la victimisation ou du besoin de se faire mal ou d'avoir de très fortes sensations, pour compenser cet anéantissement. 
Quand un individu décède, il laisse aux autres les affaires qu’il n’a pas su traiter. Il transmet son fantôme, son néant cristallisé, aux générations suivantes.
Quand le fantôme est trop gros dans la personne, il peut se mettre à piloter totalement son corps. 
Le fantôme est une énergie aveugle et de nature magnétique. Il est attiré par ce qu’il est. Comme il est fait de néant, il est attiré par le néant. Ainsi, la personne pilotée par le fantôme, sera attirée magnétiquement par le néant, soit pour anéantir quelqu’un, soit pour s’auto-anéantir elle-même. 
Les actes de meurtres sont des actes inconscients où le fantôme pilote totalement le corps. Dans ces actes, le fantôme cherche aveuglement une porte de sortie, une délivrance, en conduisant le corps à l'abîme.
Toute notre évolution dépend de notre capacité à faire sortir ces fantômes - non plus par le corps - mais par la parole (la conscience) et prendre ainsi les devants sur ces forces occultes.
Il est important de se dire que les fantômes ne nous appartiennent pas. Non pas pour se dédouaner de nos fautes mais pour se défaire de la culpabilité auto-destructrice. 
Nous héritons des acquis de nos ancêtres (comme le langage et la marche) mais aussi, de leur non-résolution. L’évolution fonctionne ainsi.
Dans les films d’horreur, on représente souvent le fantôme avec une bouche qui n’arrive pas à crier. C’est la bouche du néant qui n’a plus de corps pour s’exprimer.
Nous devons donc utiliser notre bouche pour libérer nos fantômes mais aussi pour définir notre nature véritable, affirmer notre être et le différencier de la souffrance héritée ou subie. 
Un parent n’est pas ses enfants et un enfant n'est pas ses parents. De la même manière, nos corps qui portent ces fantômes ne sont pas ces fantômes. 
Cette étape de la verbalisation du néant est une étape clef dans le développement de la conscience humaine : C’est ce qui va nous faire passer de l’homo ‘’néant-ertalus'' à l’ ''homo conscientus'',  l’homme qui saura se délivrer de ses propres enfers, l’homme qui aura vaincu le néant.
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mortsauve · 5 months
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Ne sois pas jalouse : Sois mieux.
Si comme moi, tu es arrivé à un point dans ta vie où la jalousie te bouffe littérallement la vie, nuisant à tes relations personnelles et te pourrisant la quotidien et touts les interactions que tu peux avoir avec le monde extéireur, réduisant à néant l'estime que tu as de toi-même. Je te propose d'essayer les choses suivantes.
La jalousie ne vient jamais de nulle part, mais bien d'un sentiment d'infériorité face à le où les objets convoités. Même si ce n'est pas directement de l'envie dirigé vers une personne en particulier et identifiée, cela peut être plus insidieux est se manifester plutôt sous la forme d'une peur de perdre l'autre au profit cette fois, d'une personne jugée comme étant mieux sur tel ou tel aspect. C'est insidieux car cela demande une bonne dose de lucidité personnelle, et surtout cela a tendance à encourager le fait de trouver toujours de bonnes excuses ou raisons à notre fiel.
La première étape est donc de s'observer et d'identifier quelles qualités chez autrui nous rends le plus insécure.
I) Imagine-toi la personne la plus parfaite possible.
Mais en partant de toi-même comme modèle. Il n'est pas question d'imaginer une utopie construite de toute pièce, cela n'aurait pas grand intérêt et serait contreproductif. Il faut plutôt te prendre toi-même comme base à cet exercice. Prends en compte tes qualités, tes limites, tes capacités, ta situation actuelle.
Fais ta propre description.
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christophe76460 · 6 months
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ANYIGBA NYUI
Lundi, 18 mars 2024
"Ses voisins et ceux qui auparavant l'avaient connu comme un mendiant disaient : N'est-ce pas là celui qui se tenait assis et qui mendiait?"
Jean 9, 8 (LSG)
Les bontés de l’Eternel ne sont pas épuisées
Le Seigneur dans sa souveraineté et dans toute sa magnificence fait toutes choses en son temps pour la gloire de son nom. Aussi les surprises du Seigneur ne sont pas à leurs fins. C’est ainsi qu’il décide de faire encore éclater sa gloire en guérissant un aveugle-né. Cette guérison crée un bouleversement sans précédent dans le quotidien de l’aveugle-né mais aussi de son entourage. C’est de ça que parle le texte de méditation de ce jour.
Selon la conception des Israélites, c’est le péché qui est la cause des maladies, des infirmités et des malheurs. C'est pourquoi les disciples demandent à Jésus : "Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu ’il soit né aveugle ?" (V2). Jésus leur répond en disant que ce n’est ni l’homme qui a péché, ni ses parents. Mais c’est pour que la gloire de Dieu soit révélée. Alors il crache à terre, faisant de la boue avec sa salive, l’applique sur les yeux de l’aveugle et lui dit d’aller se laver dans le bassin de Siloé qui signifie « envoyé ». L’aveugle fait ce que Jésus lui a dit et il est guéri. C’est ainsi que le mendiant devient l’envoyé pour la publication de la gloire de Dieu montrant ainsi que ses bontés ne sont pas épuisées. Les gens qui connaissent le mendiant sont surpris de sa nouvelle condition. Certains n'ont pas cru que c'est le mendiant aveugle qu'ils connaissaient qu'ils voient maintenant.
Cher(e) ami(e), quelle que soit ta situation, que tu sois la risée de tous, que l’on t’appelle par ton problème, que tu sois mis(e) à l’écart à cause de ton handicap, sache que les bontés de l’Eternel ne sont pas épuisées. Certes, ce n’est pas facile car la plupart du temps, c’est un parcours de combattant. Mais sache que par cette situation, le Seigneur te prépare pour de plus grandes choses. Comme il est écrit : "...Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont" (1 Corinthiens 1, 27&28).
Bien-aimé(e), je voudrais simplement te dire que Dieu, peu importe ta situation, œuvre en toi pour sa gloire. A toi de le manifester.
Amen
Exhortation : En toi le Seigneur oeuvre, manifeste-le
Texte du jour : Jean 9, 1-12
Justin Somagnan
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janelher · 6 months
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Traversée
Sous un masque de sérénité, j'ai appris à naviguer dans les eaux troubles, dissimulant un abîme de peine derrière un sourire figé, sans jamais laisser transparaître un soupçon de mélancolie, pour ne point attirer la compassion non désirée. Comme une embarcation bravant l'orage, ma fierté fut rangée dans le recoin le plus sombre de mon être, confrontant des vagues d'outrage tout en préservant une étincelle secrète, loin des regards indiscrets. Le voyage se révèle ardu, en particulier quand les courants du contentement semblent s'être retirés, engloutis par les remous implacables de la vie quotidienne. Malgré tout, je poursuis ma route, car ton existence est le phare qui éclaire mes nuits sombres, le motif pour lequel je continue d'avancer.
Dans l'étreinte du silence, j'ai appris à réprimer mes larmes, à tromper mon cœur meurtri, me rappelant sans cesse que l'existence, semblable à un fleuve ininterrompu, poursuit son chemin. Quand l'affection s'est dissipée de ma présence, je me suis levée pour partir en silence, affichant à l'horizon ma capacité à embrasser le néant sans un mot. Ma peine, je l'ai dissimulée sous les couches de mon esprit, avançant sur mon sentier comme si de rien n'était, me questionnant sur ce que demain pourrait encore offrir, derrière le mystère de l'avenir.
La robustesse m'a été dictée, un fardeau inévitable quand la logique prend le dessus sur les pulsations du cœur. Dans cette odyssée à travers le vide, j'ai écouté les murmures du vent et des constellations, parfois au prix d'une douleur profonde, apprenant à composer avec un cœur en éclats. Cette odyssée, malgré sa rudesse, m'enseigne la ténacité face à un quotidien souvent impitoyable, où le bonheur peut sembler une chimère éphémère. Mais ma voilure d'espoir demeure tendue, car ta lumière guide mes pas sur le chemin sinueux de la vie.
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lesfrancophiles · 9 months
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philosophes en France
René Descartes est un mathématicien, physicien et philosophe français, né le 31 mars 1596 à La Haye-en-Touraine1 et mort le 11 février 1650 à Stockholm.
Il est considéré comme l’un des fondateurs de la philosophie moderne. Il reste célèbre pour avoir exprimé dans son Discours de la méthode le cogiton 1 — « Je pense, donc je suis » — fondant ainsi le système des sciences sur le sujet connaissant face au monde qu'il se représente. En physique, il a apporté une contribution à l’optique et est considéré comme l'un des fondateurs du mécanisme. En mathématiques, il est à l’origine de la géométrie analytique3. 
Blaise Pascal, né le 19 juin 1623 à Clermont (devenue Clermont-Ferrand) en Auvergne et mort le 19 août 1662 à Paris, est un polymathe : mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français.
Enfant précoce, il est éduqué par son père. Les premiers travaux de Pascal concernent les sciences naturelles et appliquées. Il contribue de manière importante à l’étude des fluides et clarifie les concepts de pression et de vide en étendant le travail de Torricelli. Il est l'auteur de textes importants sur la méthode scientifique.
Mathématicien de premier ordre, il crée deux nouveaux champs de recherche majeurs : 
À 16 ans, il publie un traité de géométrie projective ;
À 19 ans, il invente la première machine à calculer, la développe, puis présente à ses contemporains sa pascalineachevée ;
À 31 ans, il développe une méthode de résolution du « problème des partis » qui, donnant naissance au cours du xviiie siècle au calcul des probabilités, influencera fortement les théories économiques modernes et les sciences sociales.
Après une bouleversante expérience mystique, le 23 novembre 1654, il se consacre essentiellement à la réflexion philosophique et religieuse, sans toutefois renoncer aux travaux scientifiques. Il écrit pendant cette période Les Provinciales, et les Pensées, publiées seulement après sa mort qui survient deux mois après son 39e anniversaire, après une longue maladie. 
Sa pensée marque le point de conjonction entre le pessimisme de saint Augustin et le scepticisme de Montaigne, et présente une conception théologique de l’homme et de sa destinée, souvent jugée tragique ; la réflexion politique de Pascal, indissociable d’une interrogation métaphysique sur le tout de l’homme, révèle de nos jours son actualité. Le 8 juillet 2017, dans un entretien au quotidien italien La Repubblica, le pape François annonce que Blaise Pascal, chrétien plein d’ardeur pour la défense de l’Évangile, vivant dans la prière et la charité au service des pauvres, « mériterait la béatification » et qu'il envisage de lancer la procédure officielle.
’Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point.’ ’L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant.’ ’La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent.’
Le Précepteur. Le coeur a ses raisons ...
Jean Paul Sartre
[ ʒɑ̃pol saχtχ]n 1 est un philosophe et écrivain français, né le 21 juin 1905 dans le 16e arrondissement de Paris et mort le 15 avril 1980 dans le 14e arrondissement. 
Représentant du courant existentialiste, il a marqué la vie intellectuelle et politique de la France de 1945 à la fin des années 1970.
...
Sartre est considéré comme le père de l'existentialisme français et sa conférence de 1945, L'existentialisme est un humanisme, est considéré comme le manifeste de ce mouvement philosophique. Toutefois, la philosophie de Sartre, en 20 ans, a évolué entre existentialisme et marxisme. Ses œuvres philosophiques majeures sont L'Être et le Néant (1943) et la Critique de la raison dialectique (1960).
Être en-soi et être pour-soi (cf La-Philo) Dans L'Être et le Néant, Sartre s'interroge sur les modalités de l'être. Il en distingue trois : l'être en-soi, l'être pour-soi et l'être pour autrui. – l'être en-soi, c'est la manière d'être de ce qui « est ce qu'il est », par exemple l'objet inanimé « est » par nature de manière absolue, sans nuance, un ; – l'être pour-soi est l'être par lequel le néant vient au monde (de l'en soi). C'est l'être de la conscience, toujours ailleurs que là où on l'attend : c'est précisément cet ailleurs, ce qu'il n'est pas qui constitue son être, qui n'est d'ailleurs rien d'autre que ce non être ; – l'être pour-autrui est lié au regard d'autrui qui, pour le dire vite, transforme le pour soi en en soi, me chosifie.
L'homme se distingue de l'objet en ce qu'il a conscience d'être (qu'il a conscience de sa propre existence). Cette conscience crée une distance entre l'homme qui est et l'homme qui prend conscience d'être. Or toute conscience est conscience de quelque chose (idée d'intentionnalité reprise de Brentano). L'homme est donc fondamentalement ouvert sur le monde, « incomplet », « tourné vers », existant (projeté hors de soi) : il y a en lui un néant, un « trou dans l'être » susceptible de recevoir les objets du monde.
« Le pour soi est ce qu'il n'est pas et n'est pas ce qu'il est » L'Être et le Néant
« Il n'y a pour une conscience qu'une façon d'exister, c'est d'avoir conscience qu'elle existe »
« En fait, nous sommes une liberté qui choisit, mais nous ne choisissons pas d'être libres : nous sommes condamnés à la liberté. »
« Les objets sont ce qu'ils sont, l'homme n'est pas ce qu'il est, il est ce qu'il n'est pas. »
An-sich-sein - unbewußtes, sich seiner selbst nicht bewußtes Sein ?Für-sich-sein - bewußtes Sein, offen, mit ’Leerstellen’ ?Für-andere-sein - Meinung, Interpretation, Projektion, Beeinflussung ?
’L’existence précède l’essence.’
la mauvaise foi ’La mauvaise foi ... est l’envers de la liberté, comme le mensonge est l’envers de la vérité.’
’L’existence du monde comme celle de l’homme sont absurdes.’
L'histoire de Sartre Cyrus North
Simone de Beauvoir
Albert Camus
BHL Bernard Henry Levi
La nouvelle philosophie
les nouveaux philosophes
la philosophie
Michel Foucault
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lily-yvonne · 11 months
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QU'AVEZ VOUS FAIT ?
« Qu’avez-vous fait de Ma grande Miséricorde que J’ai accordée aux hommes du monde entier depuis des années ? J’ai fait don d’une multitude de grâces à chacun de vous et qu’en avez-vous fait ? Mon Amour est si grand pour vous, peuple de la Terre, que Ma très sainte Mère et Moi sommes venus, ici et là, vous avertir des grands dangers qui vous menaçaient si vous ne changiez pas de voies rapidement. Nous vous avons avertis de multiples fois, au travers de certaines âmes choisies, pour que vous arrêtiez de vous enfoncer dans votre conduite malsaine. Une conduite aveugle qui vous a fait tomber dans la fosse remplie de péchés immondes. Malgré nos Avertissements vous ne cessez de tomber dans cette fosse de l’horreur. Si seulement vous nous aviez écoutés, l’unification mondiale de Paix, dans la Prière et l’Amour autour de Ma Croix Glorieuse, ainsi que de Mon Sacré-Cœur, aurait sauvé la planète Terre. Mais à cause de votre indifférence ou de vos moqueries, nos Avertissements sont restés vains et je pleure pour vous : Je verse des larmes de sang en abondance. Hier, oui c’était hier pour Moi, Je Me suis fait crucifié en réparation de tous vos péchés : J’ai été l’Agneau expiatoire... Aujourd’hui, rien n’a changé, pire, vous Me crucifiez davantage ! Votre cœur est sec, il est devenu dur et froid comme de la pierre de granit. Or Je vous le dis en Vérité, en cette heure tragique, puisque vous avez refusé d’écouter Mes Messagers qui vous ont été envoyés par Moi, par Amour pour vous, c’est par Elyôn, Mon Frère bien-aimé, que Je vous annonce la fureur du Père céleste qui va s’abattre sur le monde. La grosse machine infernale, déclenchée par la haine de Satan, est déjà en action et nul ne pourra l’arrêter, sauf Ma Croix Glorieuse et les deux Élus de Mon Divin Cœur. Vous avez rejeté tous les Avertissements passés, vous aurez droit à Ma Justice, qui se traduira par un terrible Avertissement et qui fera plier tous les genoux du monde entier. Puisque vous avez méprisé les Messages de Mon Amour pour vous sauver de la perdition, vous récolterez la grande tribulation, et votre orgueil, ainsi que tout ce que vous avez construit autour, seront réduits à néant. Puisque vous ne voulez pas entendre la voix de l’Amour, vous subirez celle de l’ennemi qui vous conduira à la souffrance et au chaos. Il ne vous reste que très peu de temps à présent pour comprendre ce que signifie ce Message. Priez sans cesse, avec une grande Foi, afin que le châtiment purificateur qui vient ne vous atteigne pas. Merci Mon Frère de transmettre ce Message, pour la gloire de Mon Divin Cœur et pour le salut des âmes. Continue activement le projet de Ma Passion en Film et dans la Vérité. Surtout ne te décourage pas. Peut-être comprendront-ils l’importance de ce Projet et t’aideront-ils, car c’est encore une grâce que Je vous donne, à tous, dans le but d’une parfaite évangélisation et d’un espoir d’une conversion générale. Dis-leur de nouveau, Mon Frère bien-aimé, qu’il n’est rien d’impossible à Dieu, et si vous gardez une grande Foi, ce qui peut vous paraître insurmontable se réalisera. Merci Mon Ami de faire ton devoir droitement, sans t’occuper de ceux qui te critiquent. YESHOUAH. »
MESSAGE IMPORTANT de l'ASSOCIATION O.C.S.C.:
AFIN DE LUTTER CONTRE LES ABOMINATIONS POLITIQUES, AVEC LEURS VILES MANIPULATIONS MENTALES PRÉMÉDITÉES, ET LES HÉRÉSIES RELIGIEUSES, IDÉOLOGIQUES OU PHILOSOPHIQUES, JE VOUS DEMANDE, AU TRÈS SAINT NOM DE DIEU, POUR ÉVITER LE GRAND CHÂTIMENT QUI ARRIVE TRÈS BIENTÔT, DE PRIER, AVEC FOI ET DANS L'UNION, L'ULTIME PRIÈRE QUE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST A TRANSMISE EN 2020 À FRÈRE ELYÔN, ET DANS LE CADRE DE LA MILICE DU SACRÉ-CŒUR.
N'OUBLIEZ PAS : SEUL LE SACRÉ-CŒUR SAUVERA LA FRANCE ! AUSSI, ARRÊTEZ DE VOUS FOURVOYER DANS LES MENSONGES ODIEUX ET CRAPULEUX QUE VOUS ENTENDEZ AU QUOTIDIEN DE TOUTE PART, CAR IL EN VA, NON SEULEMENT DU SALUT DE LA FRANCE, MAIS AUSSI DE VOTRE ÂME ! SOYEZ HUMBLE DE CŒUR, ET VEUILLEZ OBÉIR À CETTE DERNIÈRE GRÂCE QUI VOUS EST OFFERTE PAR LE CHRIST, AU-TRAVERS DU DERNIER DES PROPHÈTES ! C'EST UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT ! RÉVEILLEZ-VOUS !
LA MILICE DU SACRÉ-CŒUR "MONTRE-MOI TA FOI SANS LES ŒUVRES, ET MOI,PAR MES ŒUVRES, JE TE MONTRERAI MA FOI." (Épître de Saint Jacques : 2,18) :
INSTRUCTIONS DE PRIÈRE AU MILICIEN : https://odysee.com/@Fr%C3%A8re-Ely%C3%B4n:0/INSTRUCTIONS-DE-PRI%C3%88RE-AU-MILICIEN:9?r=EPE9nS2KhBf6UoY2ByV4DHcsAPnM6sJ9
Le Site Sacré : http://www.prophete-du-sacre-coeur.com/
LE PLAN DE DIEU est : "TOUS EN UN !" https://odysee.com/@Lina:8/Tous-en-un:b
La pétition : DIEU NE VEUT PAS DE FLÈCHE SUR NOTRE-DAME! https://chng.it/xJhhpR2r9k
Pour joindre Frère ELYÔN : E-mail : [email protected]
Chaîne Odysee : https://odysee.com/@Frère-Elyôn:0?view=content
Pour nous écrire ou nous aider :
ŒUVRE CHRISTIQUE DU SACRÉ-CŒUR - O.C.S.C. B.P. 20 241 - 85702 POUZAUGES CEDEX (France)
MERCI DE PARTAGER TOUTES CES INFORMATIONS.
QUE DIEU VOUS BÉNISSE ET LA TRÈS SAINTE VIERGE MARIE VOUS PROTÈGE !
AMOR PAX LUX VERITAS
Association O.C.S.C.
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claudehenrion · 5 months
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Où avons-nous perdu les pédales ? ( II ): L'islam(isme).
Résumons : La société française s'effondre sous nos yeux, dans un vaste dévoiement injustifiable de forces obscurantistes qui disent trouver dans l'assassinat à coups de couteau un nouveau moyen pour régler tout conflit-dispute-désaccord-regard de travers. La volonté de mensonge de nos gouvernants ne peut escamoter le fait qu'il y a en moyenne 120 attaques au couteau par jour, en France métropolitaine (dont 2 ou 3, au maximum, seront connues). Dans notre recherche des causes réelles de ce drame quotidien, nous avons proposé hier une première piste de réflexion. En voici d'autres.
(2)- Le refus de voir arriver la ''reine'' de batailles –cette ''Uhm el-Herb'' dont rêve l'islam. Il s'agit de lagrande bataille finale entre l'islam, d'un côté... et tout le reste de l'humanité, de l'autre. Au cours d'une longue vie au cours de laquelle mes chemins se sont très souvent croisés avec ceux qu'emprunte l'islam –et, je dois le dire, le plus souvent dans l'harmonie, j'en parle souvent ici-- je n'ai jamais pu comprendre comment toute une tranche de soi-disant ''penseurs'' occidentaux avait pu être aussi aveugle avec ou sur tout ce qui touche à l'islam. C'est bien simple : tout semble se passer comme si ce seul mot éteignait toute intelligence –dans la mesure où ils en avaient une-- chez les intellectuels de gôche.
Le lien entre le sujet que nous survolons depuis 48 heures et ma colère actuelle devant le néant officiel, trouve sa source dans la double volonté, qui n'est plus à démontrer, qu'ont nos gouvernants de supprimer la France en tant que ce qu'elle a été et est encore un peu, et de prétendre faire ''vivre ensemble'' des communautés dont tous les référentiels sont non seulement à l'opposé les uns des autres, mais incompatibles. Et nos nuls-au-pouvoir, qui frôlent sans cesse dangereusement (pour nous plutôt que pour eux, qui se sont fabriqué une fausse impunité), la non-assistance à ''pays en danger'', ont fait le choix de privilégier sans vergogne tout nouvel entrant (NDLR : qu'on pourrait qualifier un tout petit peu de ''envahisseur'', tout de même, non ? Quand c'est si proche de la réalité et même revendiqué clairement, ce n'est plus une insulte de le dire !) au détriment de l'ancien occupant... qui est contraint par un système infâme mais violent de laisser peu à peu sa place.
L'aboulie (du grec a-voulia = indécision) chronique et savamment entretenue qui caractérise les ados prolongés auxquels, de manière inexplicable, nous avons demandé de nous guider (vers des futurs dont ils rêvent mais dont pas un seul n'est souhaitable, ne serait-ce que ''pour de rire''. Les rêves des enfants sont les cauchemars des adultes !) les rend strictement incapables de choisir entre une version américaine des choses, le ''open bar'' où chacun prend ce qu'il veut, à son libre choix, et l'auberge espagnole où chacun amène ce qu'il veut, selon ses goûts. Ils ont inventé une version soi-disant française, le ''ni... ni...'' où chacun serait libre de faire et dire n'importe quoi.
C'est dans ce cadre-qui-n'en-est-pas-un que nous ''importons'' des familles, des villages, voire des tribus entières, dont les cultures, les mœurs, les us et coutumes, les croyances et les motivations sont à l'exact opposé des nôtres... qu'ils rejettent et détestent en bloc. De cette ''confrontation'', dans laquelle un seul des protagonistes a la violence absolue dans son référentiel culturel, et dans laquelle l'autre est non seulement le point d'aboutissement de 20 siècles de ''civilités'' mais où il est accusé par système d'avoir tort par principe, puisqu'il est blanc, pas musulman, et seul vrai ''propriétaire des lieux'' de toute éternité... un seul va finir sous les coups de couteau. Et c'est lui qui sera l'accusé, le coupable n'ayant droit qu'à des excuses... ou à un diagnostic psychédélique...
A leur arrivée, on n'impose aux envahisseurs déclarés (car ils le sont et reconnaissent l'être, sans limite et sans pudeur, avec le culot de celui qui, se sentant protégé, veut imposer à l'autre sa manière de vivre), aucune obligation et aucun engagement. Et même, bien au contraire, quelques esprits malfaisants, qui n'ont rien compris, leur racontent, comme si c'était vrai, que le seul fait qu'ils soient totalement et rigoureusement incompatibles avec tout ce que nous sommes, croyons, pensons, voulons, désirons et aimerions... serait (je cite) : ''un enrichissement pour la France''... ce qu'ils comprennent très vite puisque c'est faux, contrairement à tout le reste, qu'ils rejettent en bloc puisque c'est vrai. Allez être étonnés, ensuite, quand toutes ces folies tournent en eau de boudin, et qu'il ne reste plus que les yeux pour pleurer et des marches blanches stériles et inutiles, pour... aucun résultat autre que la poursuite d'une invasion qui n'est pas ''militaire'', qui ne dit pas son nom (Wokisme ordonne !), mais n'en est pas moins ''de substitution'', à terme !
Les vrais responsables, politicards ou journaleux ancrés à gauche sans plus même s'en rendre compte ni savoir pourquoi, lancent leurs habituels anathèmes menteurs, leurs faux amalgames et leurs récupérations à la gomme contre, en vrac, les réseaux sociaux, la police, et la droite, qui, pour eux, ne peut être que ''extrême''... (NDLR – Lorsque Marion Maréchal ou Eric Zemmour disent être ''contre les coups de couteaux'', c'est de la récupération. En revanche, lorsque la pauvre Maman du pauvre petit Shems ed-dîn est contrainte par des islamistes de dire le contraire exact de tout ce qu'elle a hurlé, dans son désespoir, c'est de la démocratie... et des juges indignes font semblant de croire à ces tissus de bobards ! Et lorsque le Papa du pauvre petit Matisse croit refuser ''la récupération'' au (faux) prétexte que ''tous les musulmans ne sont pas etc...'', il la favorise, au seul profit des assassins de son fils, le pauvre : attendez la vraie confrontation et vous compterez les ''qui... ne sont pas'' sur les doigts d'une seule main ! Mais ce lavage de cerveaux est un autre sujet, dramatique aussi).
(3)- Autres responsables cachés de notre détresse, devenant sans espoir : le monde tel qu'il évolue semble ne vouloir se déplacer, dans tous les domaines, que dans le sens du ''pire'' pour le futur de l'humanité... Un exemple : la très progressiste Ursula von der Leyen (NDLR : ''der Leyen'' pouvant se traduire par ''dans la soie'', Napoléon en aurait sans doute tiré quelque savoureuse pique, comme celle décochée à Talleyrand : ''de... dans un bas de soie'' !), tient le courageux Victor Orban sous le coup d'une condamnation permanente, au prétexte qu'il a compris, lui, que la folie du moment, qui priorise et encourage le changement de sexe des ados, ne peut mener qu'à des tsunamis de suicides, de catastrophes et de drames irréversibles.
Les obscénités dites ''soclétales'' qui sont référencées, dans la doxa officielle, comme étant ''les valeurs de l'Europe'' (Quelle honte ! Pauvre Europe !), ne sont qu'un amas insensé de délires, tous mortels, qui ne visent, en gros, qu'à la promotion déjantée d'expérimentations vouées à l'échec, de perversions ou d'anomalies sexuelles, de pathologies mortelles pour l'avenir de ''nos enfants'' et de comportements répréhensibles au jour-le-jour et sans espoir quel qu'il soit, à terme. Ce sont, malheureusement, les dernières portes qui restent entr'ouvertes... alors que leur seule existence est largement plus dommageable que si elles étaient restées oubliées !
Il en va de même dans tous les domaines, mais il est interdit de le dire : les faux démocrates au pouvoir ont vite fait de transformer leurs contradicteurs en délinquants idéologiques et à les mettre au ban de leur lamentable univers, et je dois donc arrêter de dire la vérité, par crainte des représailles (NDLR... que j'ai fréquentées de près : ma fille Alexandra a eu le tort impardonnable d'avoir eu raison sur absolument tout ce qu'elle avait démontré scientifiquement. Il a fallu sa force de caractère pour transformer leur haine venimeuse en déroute piteuse...).
Mais malgré la violence que met ce troupeau de menteurs malfaisants pour tenter de faire croire à ses mensonges, chacun est encore libre de laisser filer sa pensée vers les drames infinis qui sont les seules portes qui nous restent encore ouvertes vers des futurs qui, tant qu'ils seront au pouvoir, n'en sont plus et ne peuvent en être... (à suivre).
H-Cl.
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yes-bernie-stuff · 1 year
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Leçons de vie (1)
Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ton intelligence! Reconnais-Le dans toutes tes voies et Il rendra tes sentiers droits” Pr 3. 5-6
Ce verset est un des versets favoris de Debbie Bruwer qui, à 17 ans et très timide, a été soudainement propulsée sur la scène du sport de l’aviron. A cause de ce succès rapide et inattendu, un journaliste du journal national des rameurs est venu l’interviewer. Lors de cette rencontre Debbie a mentionné sa foi mais elle ne pensait pas qu’il en ferait cas. Quand l’article fut publié elle découvrit qu’il en avait parlé longuement ; elle se rendit compte alors que tous les sportifs de sa discipline étaient maintenant au courant de sa foi ! Au premier abord choquée, elle apprit ensuite à apprécier cette annonce publique de sa foi qui devint une bénédiction tout au long de sa carrière. Cela lui permit de vivre sa foi au quotidien pendant toute sa carrière professionnelle et d’avoir des conversations qu’elle n’auraient jamais eues sinon. Parfois des inconnus l’approchèrent lors des rencontres sportives pour l’encourager mais bien sûr elle dut faire face à beaucoup de taquineries et répondre à beaucoup de questions. Etant jeune dans sa foi, elle n’avait pas toutes les réponses, elle a dû apprendre à ne pas s’appuyer sur sa propre intelligence mais à se confier dans le Seigneur et à respecter le fait que les personnes autour d’elle avaient des questions à poser. Dieu a été fidèle à Sa promesse et a rendu “ses sentiers droits” (Pr 3. 5-6). Debbie apprit aussi à ne pas décider elle-même qui pourrait s’intéresser à sa foi et qui ne serait pas intéressé : Debbie invita un jour des amis à une réunion d’évangélisation mais elle n’étendit pas l’invitation à son colocataire pensant qu’il ne voudrait pas y aller. A la grande surprise. de Debbie, il lui en fit le reproche et en dépit de ce qu’elle pensait de lui le jeune homme “s’invita” à la rencontre ! Nous devons partager la bonne nouvelle sans faire “acception de personne” (Ac 10. 34), car c’est le Seigneur qui fait le reste. Nous ne sommes pas là pour décider à Sa place : “Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu” (1 Co 1. 28-29).
Favorite Publié le septembre 30, 2023
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espritsnocturnes · 2 years
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J'ai perdu deux putains d'euros
Dans le distributeur du métro
Il est pas l'heure de graille
Mais j'ai faim
J'ai les mains qui déraillent
ça tremble
Mes doigts tremblent
Le sol aussi
Dans mes tympans le bruit des autres métros fait trembler mon cerveau
J'ai courru pourtant mais
Le mien n'est pas encore là
Le métro est en retard
Même si en fait il n'y a pas d'heure pour ce métro parce qu'il est tard
Mais j'ai besoin de nourriture
Mon corps a dépensé toute son énergie
Il a agit trop rapidement, trop efficacement
Ce corps qui déraille
J'ai mis trop d'insuline ce soir
J'ai mangé au restaurant
J'ai bu des verres
C'est l'alcool
Et ça me colle toujours au corps cette maladie
Au moment où j'en ai pas besoin
On est le matin et j'ai faim
Et j'épuise mes dernières énergies à taper sur le coffre de cette machine qui a avalé mes deux euros et moi
Rien
J'ai un trou dans l'estomac
Et maintenant dans le portefeuille
Le vide appelle le vide
Le néant de ma vie me donne le tournis
Du sucre
Et rien
J'ai plus deux euros j'ai plus d'énergie j'ai plus de sucre dans le sang
Dans le métro les gens passent et sont tous assis
Moi je suis debout et mes jambes tremblent
Personne ne sait que je manque de sucre et que j'ai plus deux euros et que quand bien même j'aurais encore deux euros la machine les mangerais aussi parce qu'elle a toujours faim qu'elle est jamais rassasiée cette connasse et qu'elle inflige son sort aux autres
Jamais rassasiée
Je m'assied sur le sol qui pue la pisse dans le métro
Le son se rapproche et mes fesses collent au sol
Pas à cause de la pisse
A cause de l'attente trop longue qui a laissé fuitée mon énergie restante
Je pense à des pancakes
Mais j'aurais préféré ce brownie Milka
Les brownies milka c'est mes préférés
Je les ai découvert alors que j'étais en hypoglycémie aussi
Que mon corps déraillait comme là mais
Sur le sol d'un monoprix
Et j'ai aggripé le brownie vendu en individuel devant la caisse
Je l'ai avalé d'une traite avant de rentrer chez moi juste à côté
Et c'était l'amour
Ce brownie c'est de l'amour un grand réconfort qui vient vous sauver d'un malaise et dieu sait comme vous êtes mal et zzzzzut ça me rappelle que la machine a mangé mes deux euros et que j'aurais pas de brownie et que les supermarchés sont fermés et que ma glycémie descend et que le temps s'écoule et que le métro vient pas et que je vais encore devoir prier pour que dieu ne me lâche pas il est toujours avec moi celui là et moi aussi je lui parle tout le temps le remercie beaucoup et lui demande tout autant je sais pas pourquoi il m'aime tant mais je l'aime aussi tellement que j'aimerais éclater mon enveloppe vite pour le rejoindre et en même temps mourir m'effraie (silence)
Le métro vient comme le Messi
Une grande lumière au bout du tunnel
Et moi je suis sissyphe et ma pierre est coincé dans ce distributeur de merde
Mes derniers euros avalés
Et je rampe vers les railles et ça tangue
Je pourrais tomber un peu avant que le métro ne rattrape mon corps trop lourd pour mon âme fatiguée de se traîner un corps malade toujours trop bien maquillé
Je suis malade dans le cerveau d'abord
Parce que c'est pas écrit sur la tête mais là maîtresse en CP elle a dit ça
Que j'étais malade
Parce qu'elle savait pas comment gérer un enfant qui doit se trouer la peau d'aiguilles 5 fois par jours
Parce qu'elle savait pas comment gérer ce qu'on lui demandait pas de gérer
Parce qu'elle voulait s'impliquer dans tout ce qui la concerne pas elle m'a renvoyé un miroir cassé
Et mon image décomposée
Je me voyais difforme dans ses yeux pour la première fois
Avant ça mes parents m'avaient pas dit moi
Ils avaient pas dit que j'étais malade
C'était mon quotidien les aiguilles les glycémies les malaises les hauts les bas les hypers les hyppos les hôpitaux les ajustements de doses les repas calculés et les interdictions et j'étais sage même si ce putains de brownie milka qui existait pas encore me donnait envie aux moments où j'y avais pas le droit parce que la nourriture c'est un droit du coup et faut être droit sinon ça tangue et le corps tremble et le sol et les images du monde
Se confondent
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bilgeau-blog · 2 years
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Ni le soleil ni la mort ne peuvent se regarder fixement
Cette maxime de La Rochefoucault insiste sur deux éléments, le soleil et la mort. Importants dans l’existence de l’homme, ils le sont aussi dans la symbolique maçonnique. Une maxime est une pensée qui tombe comme une sentence. Sa forme brève, lapidaire, tout comme l’aphorisme ou le proverbe, tient un discours universel à propos de l’homme. Elle frappe l’esprit sans l’illuminer ou dérange parfois mais jamais ne laisse indifférent. Sa pointe, c'est-à-dire sa chute, force à la méditation.
Quel rapport l’homme a-t-il eu avec le soleil et la mort depuis l’émergence de sa conscience ? Le soleil, source de vie, image de la création, peut être aussi générateur de mort.
La mort est-elle un passage ultime vers un autre état ou juste l’instant où tout s’arrête ? A l’évidence, la mort génère des questions pour lesquelles l’homme ne sait pas vraiment s’il désire connaître les vraies réponses. Le soleil et la mort revêtent une importance capitale dans l’évolution de l’humanité. Sans l’un nous ne serions pas et avec l’autre nous ne serons plus. Peut-être est-ce là les raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas les regarder fixement. Malgré toutes ses craintes, l’homme, dans la recherche de la vérité, n’aura de cesse de tenter de connaître les éléments qui rythment sa vie.
Le soleil ne peut être regardé fixement, cela est évident et vérifiable pour tout le monde. Celui qui s’y risquerait pourrait en perdre la vue. Au sens figuré le soleil représente tout, à la fois le créateur et la création. Nous ne pouvons donc nous regarder nous-même, sans risquer de faire du nombrilisme.
La mort, elle, n’est pas une chose que l’on peut matérialiser, nous ne pouvons la voir. Au sens figuré elle n’est rien, notre regard se perdrait dans le néant. Nous ne pouvons regarder le soleil en face, nous sommes contraints d’utiliser un reflet. Il en est de même pour la mort, ne pouvant être observée par les vivants, elle ne se laisse appréhender qu’à travers la mort d’autrui comme dans un reflet. Ce que nous pouvons seulement en voir, ce sont leurs effets quotidiens. Ils nous rappellent leur existence et leur importance pour notre vie et notre conscience.
Au début le primitif, vivant en osmose avec la nature, intégrait la mort comme un processus si naturel qu’il ne convenait ni d’en avoir peur ni de tenter de la transcender dans une prise de conscience spirituelle. Tout résidait dans un mouvement répétitif de génération en génération, rythmé par le culte des ancêtres perpétuant leur vie à travers leur descendance. La peur en général et la peur de la mort en particulier a poussé la conscience de l’homme à transcender la mort. Thanatos dans ce même temps il a commencé à se couper de la nature. Peu à peu la sédentarisation s’est installée, les villages, puis les villes se protégeaient de l’extérieur par de hautes forteresses de plus en plus sophistiquées ayant pour principal effet sur l’homme de formater son esprit. Inconsciemment il a bâti ses propres murailles intérieures.
Se protéger par de hautes murailles, c’est l’idée de se couper de la vraie vie, celle qui côtoie la mort au quotidien. La peur s’installe, la peur de la mort grandit avec les murailles. A force ces murailles sont tellement ancrées dans l’esprit que leur « virtualisation» suffit à pérenniser et amplifier cette peur. Ces murailles sont très difficiles à abattre. Elles enferment l’esprit humain dans un carcan opaque qui masque la vue, la vue de l’au-delà, de la réalité, de la vérité, laissant le champ libre à tous les fantasmes repris et confortés par certaines sectes et religions. (au XIIème siècle)
L’instruction du 3ème degré nous donne ce message d’espoir : «Le grade de Maître a été institué pour combattre les préjugés qui s’opposent au développement des connaissances humaines; pour briser le joug de l’ignorance, du fanatisme et de l’ambition déréglée, et pour établir le règne de la Liberté, de l’Egalité et de la Franternité».
Source de chaleur et de lumière, le soleil est devenu un symbole de vie et de puissance dans quasiment toutes les civilisations. Les hommes l’ont toujours adoré, il se sont très tôt tournés vers lui pour répondre à leurs interrogations, concernant le monde et leur propre origine. Ils l’ont souvent personnifié et élevé au rang de divin. Pour les anciens égyptiens, Râ, le dieu soleil, a créé le monde. Durant la nuit, Râ se déplaçait en barque à travers le royaume des morts avant de revenir éclairer la terre le lendemain matin, formalisant ainsi le passage des ténèbres à la lumière. Il a été symbolisé par un scarabée, signe hiéroglyphique qui signifie « venir à l’existence». Pharaon était considéré comme le descendant du premier roi, le créateur Râ. La pyramide était une rampe qui devait lui permettre de rejoindre, après sa mort, le ciel et le soleil.
En Am érique du sud, les peuples ont aussi construit des pyramides, non pour enterrer leurs morts mais pour vénérer le soleil, la religion officielle du peuple Inca. A la même époque, le peuple Aztèque pratiquait des sacrifices humains sur les pyramides pour obtenir la protection du dieu soleil.
Ces sacrifices consistaient à arracher le cœur de la victime, qui, parfois, était un jeune enfant et à l’offrir encore palpitant au soleil. Si les religions avaient pour but de relier les hommes en communautés harmonieuses, ces croyances ont fini par emprisonner et avilir leur esprit, pervertissant le rôle et la place du soleil gageant un certain retour à l’animalité.
Lorsque le soleil disparaît à l’occident, il ne subit qu’une mort apparente. En réalité il aborde un parcours invisible, celui de la nuit qui cache le mystère de la lumière régénérée. Comme le soleil, le compagnon, qui est amené en chambre du milieu où règnent les ténèbres et la mort, vient découvrir les mystères de la vie régénérée. La vie ne peut vivre qu’en se renouvelant.
Il est dit dans le rituel : «Le Maître est retrouvé et il réapparaît aussi radieux que jamais!C’est ainsi, mon TCF que tous les Maîtres Maçons, affranchis d’une mort symbolique, viennent se réunir avec les anciens Compagnons de leurs travaux et que, tous ensemble, les vivants et les morts, assurent la pérennité de l’œuvre!».
Socrate nous en parle en ces termes : «C’est ainsi que tout être mortel se conserve non qu’il soit jamais le même, comme l’être divin, mais du fait que ce qui se retire et vieillit laisse la place à un être neuf, qui ressemble à ce qu’il était lui-même».
Anne PHILIPPE, dans son livre « le temps d’un soupir», écrit sur la mort de son mari : « Tu fus mon plus beau lien avec la vie. Tu es devenu ma connaissance de la mort.»
Cette citation me fait penser à un épisode de ma vie, que le rituel d’élévation au grade de Maître, m’a permis d’analyser comme ayant contribué en grande partie à l’initiation de la vie. Certes, celle-ci fut inconsciente et non consentie, mais a sûrement guidé ma démarche maçonnique cette fois bien volontaire et réfléchie.
En effet, les différentes phases de l’initiation maçonnique du premier, deuxième et troisième degré ont été des signes forts, qui m’ont amené à revivre symboliquement des périodes qui ont structurées ma vie.
Je passerai sur les deux premières pour ne parler que de la troisième, celle qui a été le déclencheur de cette réflexion. Jusqu’à l’âge de dix ans, l’initiation à la vie se passait de façon insouciante. Mon guide, ma mère, était là devant moi, elle rayonnait tel le soleil et éclairait le boulevard de ma vie. Puis, un jour une porte nous a séparés, c’était la maladie. Je parle d’une porte car cette image n’est pas que symbolique. A l’époque l’accès aux hôpitaux était interdit aux enfants et je me souviens être resté devant l’entrée de l’institution le cœur serré envahit par un sentiment contrasté d’incompréhension et de culpabilité. C’est peut-être à ce moment là que j’ai compris que l’être est seul devant son destin, il doit en être l’architecte et l’artisan.
Le plus beau lien à la vie allait se briser. Ce soleil qui avait illuminé ma vie jusque là, s’est assombri ; la mort a devant moi fauché tous les repères et jeté un voile noir, m’obligeant à une introspection. Ce voile cosmique, figuré par le Rideau noir de l’exaltation au grade de Maître, qui dissimule le trône et le Delta rayonnant, nous séparant des Maîtres inconnus, passés à Orient Eternel, qui continuent à diriger nos Travaux, grâce  à la tradition fidèlement suivie. Ce symbole, la marche à reculons lors de l’entrée du temple au troisième degré d’initiation, je l’ai vécu de façon inconsciente au moment où, privé de repère et incapable de regarder la mort en face, j’ai commencé de progresser à reculons. Pas facile, il eut fallu pouvoir faire une pause, afin de se restructurer, mais l’horloge inexorablement continue de tourner. Le temps n’est pas notre allié.
Progresser à reculons ne veut pas forcément dire revenir en arrière ! Cela est évidemment impossible. Par contre, la symbolique de la marche à reculons tente de nous faire saisir que nous sommes en train d’aborder un autre plan, dont nous ne savons plus grand-chose, car la parole a été perdue. Se diriger à reculons est comme avancer dans le noir absolu. L’Etoile flamboyante est, pour le voyageur des ténèbres, une main courante. Elle représente le vécu, le savoir, la connaissance qui doivent permettre de retrouver l’itinéraire, la voie tracée ! La parole a été perdue, parce que la mort a frappé et HIRAM n’est plus. HIRAM gardien de la parole, la gardera à tout jamais ! Nous avons tous été un jour ou l’autre en présence de la mort, mais personne ne l’a vue ! Alors comment le plus courageux d’entre nous pourrait-il la regarder fixement ?
D’où peut bien venir cette phobie qui nous empêche de regarder le soleil ou la mort fixement. Regarder fixement quelqu’un ou quelque chose, nous place en position d’égalité voire de supériorité par rapport au sujet regardé.
En ce qui concerne le soleil, il est plus aisé de comprendre. En effet, l’astre déifié par nos ancêtres, symbole de toute vie sur terre, préside avec une telle sagesse, rayonne avec une telle force, orne avec une telle beauté qu’il ne peut avoir d’égal. L’homme qui se hasarderait à le toiser prendrait le risque d’en perdre la vue ! Seul l’aigle est capable de cet exploit, ce qui lui a valu d’être l’emblème de personnage en quête de puissance. La mort, elle, est parfaitement invisible et rien ne peut la représenter en action, la seule chose visible est le résultat de son passage. Personne ne peut la voir et à plus forte raison la regarder, elle est sournoise, furtive et fugitive. Ce sont des raisons pour lesquelles nous en avons peur, nous ne pouvons ni la connaître ni la situer.
Le philosophe  Frédéric LENOIR fait ressortir cette méconnaissance en posant ce questionnement :
Si on vous demande
L’inverse de froid, tout le monde dira chaud.
L’inverse de noir, la réponse sera blanc.
L’inverse de mort, la vie.
Il poursuit en indiquant que la dernière réponse aurait dû être « la naissance», car la naissance comme la mort font partie intégrante de la vie.
On peut penser que la mort n’est pas un élément de la vie, parce que la mort ne peut être vécue. Il faut donner à la vie un sens plus large qui dépasse le clivage du jour de l’existence. Il existe une porte d’entrée, la naissance et une porte de sortie, la mort. Y a-t-il un avant et un après ? Il serait bien présomptueux d’affirmer détenir la réponse, la vérité. La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder, nous dit Victor HUGO.
Tout le travail du Maître maçon est et sera toujours empreint de ces questions existentielles. Aidé par les outils et les symboles, il s’efforcera non pas de regarder fixement le soleil et la mort, mais de tenter d’en comprendre quelques secrets par la pratique répétée du rituel qui en formalise certains effets et force à la méditation individuelle, enrichie de l’égrégore en chambre du milieu. Acquérir une connaissance, c’est liquider une ancienne croyance et, comme dit BACHELARD la vérité se constitue par rectification des erreurs. Vivre, c’est donc perpétuellement mourir à soi-même. Regarder fixement le soleil et la mort, ne serait-il pas vouloir, comme le dit PLATON, rester indéfiniment ce que l’on est, échapper au temps, être éternel.
J’ai dit T.V.M.
P\C\
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jbgravereaux · 6 years
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Zoé Valdés, LE NÉANT QUOTIDIEN                                                                                                                                                  Edouard WAINTROP, Libération, le 27 avril 1995 : ...La révolte contre le règne de l'absurdité et du mensonge peut engendrer des livres pesants. Rien de tel dans le Néant quotidien, petit roman acide et irrespectueux. Après le Sang bleu et un recueil de poèmes, Zoé Valdés y raconte l'histoire d'une jeune fille qui lui ressemble, butée, révoltée, une jeune Cubaine que ses parents, exaltés par la coïncidence de sa naissance et d'un 1er Mai du début de l'ère Castro, ont appelée Patria. Prénom pour le moins lourd, auquel notre héroïne préféra très tôt celui de Yocandra...                                                                                    Valdès, fidèle Cubaine. ""Le néant quotidien"".Roman. - Libération Next                                                                                                                                            Zoé Valdés, 39 ans, auteur de «la Douleur du dollar - Libération : par Philippe Lançon                                                                                                                                                                                                                                                L'être d'exil - Libération : Philippe Lançon, Libération, le 9 août 2007 :  Elle portait une petite robe de coton à fleurs qu’elle n’a plus jamais remise. La date, bien sûr, elle s’en souvient : 22 janvier 1995. L’écrivain Zoé Valdés a quitté Cuba ce jour-là. Son mari, le cinéaste Ricardo Vega, et leur fille d’un an et demi, Luna, l’accompagnaient. Zoé dirigeait une revue de cinéma et avait naturellement appartenu au monde des apparatchiks. Elle se souvient de s’être agenouillée devant un hiérarque pour obtenir l’autorisation d’emmener Luna. «Tu promets de rentrer, hein ?», ricana-t-il. Elle pâlit. «Mais non, c’est une blague…» Ils ont de l’humour, là-bas.                                                                                                                                                                                                                                Le roman qui fit sa gloire, le Néant quotidien, était écrit. Elle décrivait la grande dépression cubaine de ces années-là, ce sentiment profond que chacun avait de fuir de partout. En partant, elle laissait sa mère. Son père vivait à New York depuis 1983. Il y est mort vingt ans après. Zoé est montée dans l’avion en sachant qu’elle ne reviendrait pas. Inutile de lui demander les détails, ils viennent seuls : «Nous sommes partis tôt le matin. Il faisait très chaud à La Havane et très froid à Paris. Une valise était pleine de livres, dont la Recherche de Proust, moins Sodome et Gomorrhe,qui n’avait jamais été publié à Cuba. Je n’avais que 20 dollars en poche et je voulais pouvoir lire sans payer.» A l’aéroport, l’autorisation de sortie de Luna n’était pas arrivée. L’enfant se mit à danser parmi les touristes en chapeaux de paille, on rigola, le militaire les laissa passer.                                                                                                                                                                                                                                                  Aucun exilé n’oublie les conditions du départ : les détails permettent de survivre au chagrin et à l’angoisse qu’ils éternisent. Zoé emportait aussi, en pendentif, un saint sur chaque sein : la Vierge de la Charité du Cuivre d’un côté, saint Lazare de l’autre. Posés sur une applique, ils dominent maintenant l’exceptionnel bric-à-brac que tant de Cubains entassent où qu’ils soient, quels qu’ils soient, comme si l’espace devait être saturé par les signes de ce qui vient à manquer.                                                                                                                                                                                                                                        L’appartement parisien de Zoé est une grande île chaleureuse, occupée, à la dérive, la recréation parisienne d’un monde qui ne fut pas le paradis perdu. Il est couvert de tableaux cubains, de petits pots, de figurines, de bouquets de roses, de lettres encadrées, de statuettes. Sur la grande table du salon, des reflets de lumière de toutes couleurs éclatent comme si le soleil s’y projetait. Zoé les a peints «puisqu’ici, le soleil n’existe pas». Ce qui trompe l’œil, tranquillise le cœur. La petite robe de coton à fleurs est rangée dans un placard : «Je la remettrai le jour de mon retour, quand le castrisme sera tombé. Bien sûr, il faudra que je maigrisse ! Je pesais 43 kilos quand je suis sortie, et maintenant, je préfère ne pas le dire pour n’effrayer personne, que barbaridad…» Que barbaridad, «quelle horreur» : une expression du dedans. Un Cubain qui s’en va emporte le vocabulaire qui l’a formé. Une Cubaine qui s’en va abandonne souvent sa maigreur. Elle enfle et s’agite sous la pression d’une gourmandise enfin vivable et d’une colère qu’il faudrait apprivoiser. Zoé Valdés est un épineux poisson lanterne. Dès le palier, sa lumière violente indique quelque chose d’éclatant et de disparu.                                                                                                                                                                                             La littérature ne console de rien : «Elle est douleur, inquiétude, séparation… mais elle donne aussi le plaisir de ne pas oublier.» Il y a quelques jours, en réécrivant un vieux poème, une image lui est revenue : elle, enfant, poussée par son grand-père sur une balançoire du parque central de La Havane. Le poème a changé. Le parc est refait et les balançoires n’existent plus.                                                                                                                                                            La veille de son départ, les amis et la famille se sont réunis pour une fête. Ricardo a mis la soirée en images : «Je ne peux plus regarder ce film», dit-elle. Personne ne savait que Zoé partait sans retour - ou, plus probablement, chacun préférait l’ignorer. Sa mère, Gloria, était là. Zoé mettra plus de quatre ans à la faire sortir. Son arrivée est une autre date automatique : 7 juin 1999. Gloria portait un chemisier. Dans sa valise, il y avait quelques robes d’été, des vestes et des chaussures.                                                                                                                                                                                                                               En France, Zoé Valdés n’a jamais cessé d’écrire, même lorsqu’elle est tombée malade. C’était trois ans après sa sortie : le temps que mettent certains fantômes à se réveiller. Elle s’effondra, pouvait à peine bouger. Une inflammation du foie lui paralysa le côté gauche, «on appelle ça la maladie de l’exilé.» Sur son lit d’hôpital, elle écrivit avec la main droite. Le roman s’appelait Café Nostalgia, le premier qu’elle ait entièrement écrit en exil.                                                                                                                                                        L’arrivée de Gloria, soulagea sa fille : elle avait moins besoin de Cuba, puisque «Cuba, c’est ma mère». Les deux femmes parlaient des nuits entières de la famille, des souvenirs. Un bon roman en sortit, la Douleur du dollar : «C’est l’histoire de ma mère.» C’est donc aussi l’histoire de son île. Les premiers mois à Paris, Gloria «passait son temps à sentir le savon et prenait la machine à laver pour une télévision.» Elle parlait à tous les voisins et aux gens du quartier, avec joie et force, comme là-bas : «J’ai redécouvert Paris à travers elle.» Zoé aime Paris, les places des Vosges et Furstenberg et, plus que tout, «l’odeur du poulet grillé et des pâtisseries dans les rues». Elle a investi sa vie culturelle et mondaine avec plaisir et sans regret.                                                                                                                                                                                                      Elle avait déjà vécu ici, travaillant pour l’Unesco, de 1983 à 1988. «J’étais très parisienne à Cuba, je suis très cubaine à Paris, estime-t-elle. Là-bas, je mettais des chapeaux et me taisais dans les rues, ici, je marche au rythme havanais et chante dans les rues.»                                                                                                                                                                                                                            Un rêve revient souvent. Elle marche dans La Havane, salue les gens, profite de l’air chaud. Soudain, elle lève la tête pour voir dans quelle rue elle se trouve et la plaque lui indique qu’elle est à Paris. C’est alors qu’elle se réveille, en sueur. De Cuba, il lui manque l’odeur de la mer : «Moi, je suis un catalogue d’océans. Mais l’odeur de la mer à Cuba est unique. Il me manque aussi l’odeur de la campagne, un peu pourrie, et celle du jasmin, qui a là-bas quelque chose de plus piquant, comme si ça venait de brûler, mais fleuri.» La Vieille Havane et le Malecon - la promenade du bord de mer - lui manquent également, mais elle a «substitué les quais de Seine au Malecon, et le Marais à La Vieille Havane».                                                                                                                                        Si elle lit les blogs des exilés cubains, elle en voit peu à Paris : «Je n’aime pas me souvenir de Cuba comme Cubaine, ça me déprime. On commence par évoquer les bons souvenirs et on finit toujours par les mauvais. Cela me met dans une rage terrible. Je me suis fait beaucoup d’amis français.»                                                                                                                                                      Zoé Valdés voyage beaucoup, mais reste nerveuse en avion, comme si elle retrouvait sans cesse l’état mental du départ en exil. Elle a d’abord obtenu la nationalité espagnole. Son mari, sa fille et elle-même sont français depuis un an et demi.                                                                                                                                                                                                                                                  Sa mère avait obtenu un passeport d’apatride. Elle est morte, aucune hésitation sur la date, le 5 août 2001. Deux mois plus tôt, elle dansait la nuit entière pour la Fête de la Musique. Elle avait 71 ans. Sa stèle est au Père-Lachaise, près de Colette, de Proust et de Théophile Gautier : «C’est une bonne compagnie et puis elle m’avait dit Enterre-moi où tu veux, mais pas à Cuba, là-bas ils dépouillent les tombes .»                                                                                                                                                                                                                      Zoé Valdés
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