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#Le canon qu'on mérite
lilias42 · 2 months
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Avec du retard, merci de m'avoir taggué @ladyniniane !
Série en cours : Gloutons et dragons ! C'est une très bonne série avec un bon humour, des personnages attachants et avec de bons graphiques et animations ! (et fallait y penser de transformer un univers à la D&D en série de cuisine !) Par contre, il ne faut pas avoir faim devant les séries qui mettent la nourriture en valeur vu que même si c'est bizarre, ça a l'air bon ! 😋
Sucré / salé / épicé : même sans aimer manger, bec sucré en force !
Statut relationnel : vive le célibat ! ✌️
Obsession actuelle : ma BD et m'améliorer en dessin avec ! (les bouches sont un enfer à faire correctement --' ) Même si parfois, j'hésite un peu à faire la fin sous forme de texte illustré vu qu'il y a pas mal de dialogue, je finis toujours par me dire "non, on va bien arriver à finir tout ça en BD, courage !"
En attendant d'aller chercher mes sources pour ma prochaine histoire (demain j'espère), j'essaye aussi d'écrire une petite histoire qui me trotte dans la tête depuis un bon moment : pendant une mission, les lions trouvent une pierre de résurrection, capable de ramener une personne physiquement pour une seule journée, ce qui engendre pas mal de tension dans le groupe étant donné que beaucoup d'élèves de Garreg Mach la veule pour différentes raisons, même si le focus serait plus sur Félix étant donné que cette pierre fait remonter ses pensées au sujet de sa mère Félicia (et surtout pas Glenn pour des raisons explicitées dans le texte) et lui rempli la tête d'idées noires.
(Ah, et si tout se déroule comme prévu comme c'est prévu pour le moment, vu qu'on est le mois de l'enlèvement de Flayn, Jéritza a la raclée qu'il mérite et fini à deux doigts de la noyage sans arriver à la livrer mais lui est arrêté.)
Dernière chose que j'ai cherché sur Google : "Catherine fire emblem" pour ma BD vu que sa tenue canon est cool ! (Byleth par contre a un autre habit que le canon !)
Pour les tags, à celui qui passe et aura envie de le faire !
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elcoco005 · 2 years
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Arthur & Guenièvre
- un regard en profondeur -
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J'aimerais sérieusement parler de la relation d'Arthur et Guenièvre dans Kaamelott. J'ai réalisé il y a un petit moment que cette relation aussi touchante qu'elle pouvait être parfois créait quand même un profond malaise chez moi.
Des livres I à III, la série fait un boulot remarquable à nous faire rire de la dynamique d'Arthur et Guenièvre tout en nous montrant à quel point Guenièvre souffre du comportement de son mari (voir les épisodes "La Pâte d'Amande", "La Romance de Lancelot", "La Pythie" et évidemment "La Dispute 2e partie"). La série elle même condamne le comportement d'Arthur envers Guenièvre et nous le fait comprendre à plusieurs reprises (des personnages comme Lancelot ("Moi ce que j'aimerais c'est que le roi s'occupe un peu de la reine !") ou même Mevanwi ("Elle fait de son mieux la pauvre") le disent, des épisodes comme "La Potion de Vérité" ne cherchent pas à faire rire et sont juste tristes à regarder, etc).
Je n'ai pas vu beaucoup de personnes nier ce qu'Arthur a fait subir à Guenièvre . Beaucoup sont même de l'avis qu'Arthur ne mérite pas Guenièvre et je ne peux pas franchement leur donner tord.
Attention, la raison de cette réflexion n'est pas de remettre en cause ou de critiquer les personnes qui apprécient la relation d'Arthur & Guenièvre ou même qui les ship, mais bien de pointer du doigt un problème fondamental du canon.
Il y a peu de choses qui me font autant sourire que la relation d'Arthur & Guenièvre dans le Livre V, elle a un aspect touchant qu'aucune autre relation d'Arthur ne possède. Mon problème est, qu'au vu de son passé, est-ce que cette relation pourrait devenir quoi que ce soit d'autre qu'un nid de rancune, de non dits et d'anciennes blessures non pansées ?
Autrement dit qu'est-ce qu'Arthur pourrait faire pour rattraper 15 ans d'un comportement aussi atroce avec une personne qui ne lui a toujours voulu que du bien, et plus important est-ce même possible pour Arthur de se repentir auprès de Guenièvre après tout ce qu'il a fait ?
Je ne veux pas trigger anyone mais pensez à votre abuseur, on en a presque tous un. Quelqu'un qui nous a dénigré, insulté ou humilié de façon assez violente qu'on s'en souvient envore aujourd'hui, quelqu'un qui pourrait avoir eu un geste violent envers vous. Maintenant est-ce que vous vous imaginez le pardonner ? Peut être que oui. Pardonner est plus facile que de garder sa colère et/ou sa tristesse en soi. Mais maintenant est-ce que vous pourriez vous imaginer devenir ami.e avec cette personne ou vous engager dans une relation intime avec, et même si c'est le cas est-ce qu'il y aurait la moindre chance que cette relation (platonique ou romantique) soit saine ?
Une chose que KV1 s'applique à nous dire sans jamais vraiment le montrer est à quel point Lancelot est tombé bas. On apprend qu'il a appauvri la Bretagne, qu'il a pactisé avec des Saxons et qu'il fait exécuter des enfants. Par contre, ce qu'on voit c'est les conditions dans lesquelles Lancelot a fait vivre Guenièvre pendant des années. Dans Kaamelott, une des pires choses qu'un personnage peut faire c'est faire souffrir Guenièvre. Guenièvre c'est le coeur et l'innocence de Kaamelott, elle n'est que gentillesse et amour alors quand un personnage essaye de s'en prendre à elle, il baisse immédiatement dans notre estime.
Ça se tient jusqu'à présent ? J'espère. Bon ben alors si on suit cette logique Arthur aussi rentre dans cette catégorie de personnages qui ont fait du mal à Guenièvre et ce, volontairement. Alors pourquoi on root de le voir avec Guenièvre ?
En fait est-ce qu'on devrait être aussi heureux de voir Arthur et Guenièvre s'embrasser à la Tour ?
Est-ce que Astier va se pencher sur cet immense problème qui entache la relation du roi et de la reine de Logres ? Parce que ni le Livre V ni le Livre VI n'ont réglé ce problème et malheureusement KV1 non plus.
Pour résumer, est-ce que la relation d'Arthur et Guenièvre peut être réparée après tout ce qu'Arthur a fait pour la ruiner ?
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jeux-raconte · 4 months
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Festival Internationnal des Jeux de Cannes, 2024 : premiers avis
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Fin Février, c'est la tradition : c'est le FIJ ! L'occasion pour moi de tester un sacré paquet de jeux sur quelques jours (et de faire quelques emplettes). Voici un petit résumé de ceux qui m'ont marqué, en plusieurs fois pour éviter les posts à rallonge, et par ordre chronologique du week-end !
Altered, de Régis Bonnessée
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Pas vraiment de prise de risques sur cette première partie de jeux, puisque je suis le projet depuis longtemps, j'ai imprimé des decks en PnP et j'y joue de temps en temps ! Mais surtout l'occasion de rencontrer l'équipe, de profiter du beau stand, et de récupérer des cartes promotionnelles ! Le jeu est incroyable, mais il mérite un article à lui tout seul, et ça viendra...
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Punaise la DA du jeu !
Spark Riders 3000, Arkada Studio
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Premier vrai test du week-end donc. Spark Riders est un jeu coopératif dans l'espace. On y joue l'équipage d'un vaisseau, qui doit livrer des cargaisons ou des personnages d'un point A à un point B. On se déplace dans le vaisseau, on répare les réacteurs, les canons, on construit des améliorations, et on pose des boucliers pour éviter les dégâts (on répare ceux qu'on a pas pu éviter). Jusque là, j'étais assez sceptique, parce que j'avais l'impression de jouer à une version alourdie de Space Alert, que je porte haut dans mon estime.
Mais ce qui est mis en avant lors des démonstrations, c'est l'application avec laquelle le jeu est livré. Elle donne l'installation du plateau, l'apparition des ennemis, leurs actions... Une "companion app" comme il y en a tant parmi les jeux à la Demeure de l'Epouvante donc. Ce qui est sensé faire la différence, c'est l'intrusivité de l'app. Selon les animateurs, celle-ci est beaucoup plus discrète et on passe plus de temps à s'occuper du plateau que du téléphone. Mais malheureusement, ça ne s'est pas beaucoup vérifié, surtout qu'on peut intéragir avec l'app vocalement, en appuyant sur un bouton pour dire "Vaisseau rouge neutralisé, terminé". Rigolo au début, vite répétitif... On peut aussi faire les actions via des menus, mais l'interface semble peu pratique, et exit le fait de ne pas passer trop de temps sur l'écran.
Même si le jeu tourne bien, est agréable et les figurines de l'édition deluxe claquent, au final j'ai trouvé que le jeu n'apportait rien de nouveau au genre, à part des vidéos entrecoupant les tours pour que les personnages de l'univers nous hurlent des lignes de dialogue mal jouées au visage... Bonne expérience, mais vraiment pas fan de l'app.
Café Del Gatto, Lena Burkhardt & Julia Wagner
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Changement d'univers, de style et de durée de jeu ! Ici, on incarne un chat barrista. Le but ? Marquer le plus de points de victoire en préparant des boissons chaudes. Pour cela, à chaque tour, on va récupérer une tuile soit café, soit lait, sur un petit présentoir. Les tuiles vont dans les tasses, de bas en haut comme on rempli une boisson, et en respectant la couleur de la case, café ou lait donc. Mais il faut payer la tuile, et son prix est la valeur de l'autre tuile sur la même ligne !
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Ici, pour acheter l'avant-dernière tuile café en partant du bas, cela coûte donc 1 pièce, ce qui est un très bon deal puisqu'une tuile café 3 rapportera donc 3 points de victoire ! Cette mécanique de prise de tuile fait tout le sel (pas terrible dans un café) du jeu. Ajoutez à cela un petit effet course sur le scoring des points, puisque pour scorer une boisson, il faut que la tuile correspondant à la somme de ses ingrédients soit encore disponible au milieu, ce qui veut dire que personne ne l'a prise avant ! Et sinon, on prend une tuile inférieure, et on compense avec des pièces... C'est rapide, malin, on se prend au jeu, et j'ai trouvé la mécanique très sympa ! Seul bémol pour moi : l'illustration de la boîte me rebute. Mais je pense que c'est une spécialité chez l'éditeur, et pourtant, on a aimé tous les jeux qu'on a testé chez eux...
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Cette boîte est terrifiante...
Bon on a fait une 2e partie d'Altered au chaud le soir, et on s'est couchés tôt pour attaquer une grosse journée le lendemain. Et je vais faire pareil, parce qu'il faut bien récupérer après ce week-end de folie. La suite au prochain épisode !
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katewalker · 2 years
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alors... voilà je profite d'avoir lu ce post pour parler d'un truc que j'ai vraiment, mais alors vraiment pas envie de voir arriver et comme aa aime proposer un scénario qu'on a pas vu venir... bah voilà quelqu'un y a pensé 🙃
non parce que si on considère que méléagant ment à arthur sur son infécondité + la légende avec mordred... je ne crois pas du tout à l'hypothèse "anna" parce que elle revient quand même beaucoup (ou alors je serai grave déçue personnellement parce que yikes, ni arthur ni anna ni personne mérite ça). en revanche, je n'ai jamais vu l'hypothèse "demetra" (à part dans une fic récente d'op je crois, mais c'est un canon divergence du livre III) alors que de ce qu'on sait la dernière femme avec qui arthur a couché c'est demetra (alors qu'elle est mariée à yvain on le rappelle, putain qu'est-ce que je déteste me rappeler de ça). je déteste écrire ça, mais est-ce que cela ne serait pas fucked up si arthur et demetra ont eut un gosse et que c'est pour ça qu'on voit pas yvain parce qu'il se cache de lancelot avec sa femme et pas-son-gosse parce que si lancelot sait pour le mome ça va mal finir ? (bon là je pars trop loin, mais voilà quoi).
j'aime beaucoup trop tous les personnages impliqués pour que ce genre de traitement arrive (et j'ai pas parlé de la reine de mon cœur dans tout ça parce que je peux juste pas) alors voilà aa demi-tour maintenant merci.
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claudehenrion · 2 years
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Errance électorale entre le temps qu'il fait et le temps de faire...
  Décidément, il n'y a pas moyen d'échapper à ''l'air du temps'' : on a beau passer son temps à dire que le temps file trop vite, prétexter qu'on n'a pas le temps, se promettre de ne plus perdre son temps en prenant son temps pour un certain temps, et de profiter du temps qu'il fait... on est inévitablement ramené à l'air du temps, alors qu'on sait que le temps, il ''fugit irreparabile" depuis les temps anciens (de mon temps, déjà...). Et l'air du nôtre, de temps, il ''fugit'' aussi, sans en avoir l'air. On devrait lui consacrer plus de temps. Par exemple,  tout le temps qu'il faut...
Un lecteur de ce blog (fidèle, comme il se doit !), apparemment breton bretonnant et peut-être même ''breizh-tois'', a la gentillesse et le bon goût de m'envoyer une réflexion sienne sur les liens et les influences cachées qui peuvent exister entre le verdict des urnes et le temps --pris ici dans le sens de ''météo'' (je vous l'ai dit, il est breton). Pour un vrai breton, le temps qu'il fait hésite entre la pluie et la pluie, la différence entre journée pluvieuse et journée très pluvieuse se faisant après le 4 ème chiffre après la virgule du volume qui est tombé ce jour-là. (Mais bien sûr... que je rigole ! Qui oserait dire qu'il ne fait pas beau en Bretagne entre deux averses ? Pas les rigoles ! Un normand, peut-être ? Ou un parisien, tiens, ça tombe bien !).
Donc, hier, au moment où ce charmant lecteur m'écrivait, il pleuvait sur la Bretagne --qui, pourtant, avait donné son deuxième meilleur score à Emmanuel Macron, avec 32,29%. Y a plus de justice ! On se demande ce que fait la police, je vous assure ! Comme dirait mon ami Ducros '' A quoi ça sert, qu'on se décarcasse'' !... A moins que ce soit une juste punition du ciel, si on se souvient de François Hollande, qui était de toute évidence un très mauvais choix des français pour la France, et qui était puni de cette erreur en recevant des litres d'eau partout où il arrivait : c'est bien simple, sa seule présence appelait les cataractes célestes. Ne serait-ce pas le tour de Marcon, mutatis, mutandis et ceteris paribus ? (les deux voulant dire, en latin de garenne : ''le second est aussi pire que le premier, il mérite donc aussi la douche'').
Mon lecteur me signale qu'à Trémargat, petite commune entre Kergrist-Moëlou et Plouvénez-Quintin, inexplicablement très à gauche, les 190 trémargatois (j'ai vérifié !), qui ont l'air d'avoir un penchant inexpliqué pour l'autogestion, les tomates bio, les éoliennes et la démocratie participative, ont donné à Mélenchon le score-canon de 64,44 % (NDLR : Bon... Il faut de tout pour faire un monde. Mais là, trop, c'est trop !)... alors que, à la même heure, les habitants de Motreff (700 hab, ''sa mairie, son Calvaire, son aire d'attraction de Carhaix-Plouguer'') plaçaient largement en tête Marine le Pen. Allez ensuite vous étonner qu'il pleuve là et pas ici, surtout si on vous dit, en passant, que c'est dans ce dernier ''trou pas normand'' qu'a été élu le controversé (lui, il mérite d'être écrit en 3 mots !) Ferrand, le socialo-macroniste des Mutuelles de Bretagne rattrapé par la pointe des cheveux et par une ''prescription'' inventée... à temps ! C'est beau, une démocratie bananière : c'est un beau régime !
Une autre ''triangulaire'' que les instituts de sondage du monde entier ont suivie avec halètement, anhélation, dyspnées angoissées et prières à Saint Guénolé de Landévennec, c'est  celle de La Trinité sur Mer, historique lieu de naissance de mon ami Jean Marie le Pen qui passa là les 12 ou 15 premières années de sa vie, ce qui devrait laisser des traces (imaginez Colombey-les-deux-églises oubliant De Gaulle, Richelieu privé de Drouot ou Montparnasse sans Bienvenüe !). Là encore, on a eu un score ''breizh-é" comme une endive : In fine, c'est Emmanuel Macron (et sa Queen Amane --en français : ‘’Zeu Feurste Laidie’’) qui a décroché le cocotier, avec 42%, devant Pecresse (personne n'en voulait ? Les bretons l'ont choisie !) puis les personnae non gratae sur ces terres de gauche parmi lesquelles, Marine, cette ‘’terre marine’’ étant une sorte de ''régionale du jour'', comme Poulidor à Yffinac (ce qui confirme que Macron est un ''Président de droite'' qui est à gauche, toute !).
Mais cette année, la Bretagne, cette ex-fille aînée de l'ex-fille aînée de l'Eglise devenues terres de gauche (''Nobody's perfect'', dit un proverbe américain) a innové.  Ce réservoir de voix de gauche et d'ultra-gauche a infligé à la nullissime Anne Hidalgo un minuscule 2,29 %, minable mais tout de même au dessus de sa ''perf' '' nationale de 1,73% . Et si on y pense, c'est déjà fort bien payé --même comparé à ce que tout esprit formaté à Gauche peut proférer d'horrible à propos de la rémunération de Carlos Tavarès : ces ''pense-riquiqui'' ont la jalousie et l'envie tellement chevillées au corps qu'ils ne conçoivent même pas qu'un géant qui réussit, coup sur coup, les plus grandioses performances pour notre Lion sochalien puisse mériter un traitement de géant (même pas 4000 smic ! A peine 398 fois le salaire le plus bas de son Groupe ! Un bon pourliche, quoi !). Dans leur univers étriqué et égalitariste --mais que vers le bas-- Gulliver aurait reçu la même ration que les autres habitants de Lilliput (qui, je ne me lasserai jamais de le rappeler, n'est pas le surnom d'une dame de mauvaise vie !). A moi, ça me donne plutôt l'idée de repartir pour une seconde vie professionnelle... mais dans la bagnole électrique. Mais chut : je tiens à rester tout seul, sur ce bon coup ! Bon... Je file... 
H-Cl
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les-epees · 3 years
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« Il y a des choses qu'il ne faudrait point oublier, voyez-vous: c'est, d'abord, qu'il n'y a rien de plus dangereux pour une nation que les utopies sentimentales, les fadaises humanitaires; on n'est libre que lorsqu'on est respecté, et l'on n'est respecté que lorsqu'on est fort. C'est, ensuite, qu'il y a toujours, même chez le peuple le plus brave, un grand fonds de couardise; il ne faut pas lui donner d'excuses; ou, autrement, ça va loin. Quand un coquin qui mérite d'être envoyé au bagne n'est pas coiffé du bonnet vert, il y a de grandes chances pour que la lâcheté publique, après un cataclysme, aille le chercher afin d'en faire un ministre. La France n'est pas invincible, après tout, et il n'est pas bon qu'elle soit vaincue; parce que... Je l'ai vu après Waterloo. Plus on tombe de haut, plus on s'aplatit. Je n'aime pas à dire ça, mais c'est la vérité. 
Quand on supprime le bruit de l'acier dans les camps, on entend trop le bruit de l'or dans les arrière-boutiques—dans toutes les arrière-boutiques.—Pour conserver le sentiment de sa dignité, un homme doit savoir tenir une épée; une nation doit avoir une armée, et s'en servir.—L'humanité! un prétexte à toutes les défaillances qu'on cherche à justifier, à toutes les trahisons qu'on prémédite. Nous aussi, les grognards, nous avons travaillé pour l'humanité, avec nos sabres; nous n'en disions rien; mais les Anglais comprenaient ce que ça voulait dire, quand nous criions: Vive l'Empereur! Du reste, je n'admets pas cette opposition qu'on aime à établir entre la plume et l'épée; l'une est le complément de l'autre. Le penseur va clouer l'infamie de son époque, comme un hibou, sur les portes du Futur; mais elles ne s'ouvrent pas, ces portes-là; et il faut que le soldat vienne, et les enfonce à coups de canon! »
Georges Darien, L’Epaulette. Souvenirs d’un officier
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« Il y a des choses qu'il ne faudrait point oublier, voyez-vous: c'est, d'abord, qu'il n'y a rien de plus dangereux pour une nation que les utopies sentimentales, les fadaises humanitaires; on n'est libre que lorsqu'on est respecté, et l'on n'est respecté que lorsqu'on est fort. C'est, ensuite, qu'il y a toujours, même chez le peuple le plus brave, un grand fonds de couardise; il ne faut pas lui donner d'excuses; ou, autrement, ça va loin. Quand un coquin qui mérite d'être envoyé au bagne n'est pas coiffé du bonnet vert, il y a de grandes chances pour que la lâcheté publique, après un cataclysme, aille le chercher afin d'en faire un ministre. La France n'est pas invincible, après tout, et il n'est pas bon qu'elle soit vaincue; parce que... Je l'ai vu après Waterloo. Plus on tombe de haut, plus on s'aplatit. Je n'aime pas à dire ça, mais c'est la vérité.
Quand on supprime le bruit de l'acier dans les camps, on entend trop le bruit de l'or dans les arrière-boutiques—dans toutes les arrière-boutiques.—Pour conserver le sentiment de sa dignité, un homme doit savoir tenir une épée; une nation doit avoir une armée, et s'en servir.—L'humanité! un prétexte à toutes les défaillances qu'on cherche à justifier, à toutes les trahisons qu'on prémédite. Nous aussi, les grognards, nous avons travaillé pour l'humanité, avec nos sabres; nous n'en disions rien; mais les Anglais comprenaient ce que ça voulait dire, quand nous criions: Vive l'Empereur! Du reste, je n'admets pas cette opposition qu'on aime à établir entre la plume et l'épée; l'une est le complément de l'autre. Le penseur va clouer l'infamie de son époque, comme un hibou, sur les portes du Futur; mais elles ne s'ouvrent pas, ces portes-là; et il faut que le soldat vienne, et les enfonce à coups de canon! »
Georges Darien, L’Epaulette. Souvenirs d’un officier
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #482 ~ MONDE, JE TE FAIS MES ADIEUX (mai 846) Mike Zacharias
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Faudrait penser à vous réveiller, parce que les titans vous feront pas de cadeaux dehors ! D'après ce que je vois, la moitié d'entre vous se fera bouffer en moins de deux ! Vous avez voulu porter l'uniforme ; maintenant il faut assumer !
Les recrues, penchées en avant et le souffle court, ne me répondent pas. Ils ont beau être encore jeunes, ils ont pas l'endurance des explorateurs. Quand je repense aux tests d'équilibre, je suis étonné que tant d'entre eux soient là. Mais Erwin a tenu à ce que nos critères soient abaissés afin de leur laisser une chance. Autrement, ils auraient été presque tous recalés. Il y'en a quelques-uns qui sortent du lot, mais dans l'ensemble, ils ont pas le profil. C'est la volonté de récupérer leurs terres qui les fait tenir.
Je leur accorde une courte pause, que je peux à peine me permettre. Nous avons si peu de temps et avec eux, il faut voir les bases les plus élémentaires ! Le planté de grappin a déjà été toute une histoire, j'en suis à leur apprendre à atterrir et à pas se fracasser contre les parois. Je compte plus les contusions et les bobos mineurs, mais j'ai pas de gros blessés à déplorer encore.
Je lève les yeux et aperçois un escadron de novices en train de voler dans les arbres. Et le nain à leur tête. Il leur montre déjà les changements de direction ? Il va pas un peu vite en besogne !? Mon groupe est en retard, on dirait ! J'ai à peine le temps de me dire que je dois me filer un bon coup au train quand j'entends un gémissement plaintif quelque part au-dessus. Eh, Livaï, je crois que l'un de tes protégés s'est pris un arbre ! Tu devrais faire gaffe, ils ont pas le niveau encore !
Livaï vient se poser à côté de moi et les autres tentent de l'imiter avec beaucoup moins de grâce. Ils se rentrent dedans ou se retrouvent les quatre fers en l'air, et je sais pas si c'est une bonne chose, mais j'ai presque envie de rire. Livaï ose même pas regarder, il reste face à moi, les traits crispés, uniquement occupé à écouter les jérémiades de ses recrues jusqu'à ce que tout le monde se taise.
Je sais, vieux, c'est la merde. On pourra pas faire grand chose d'eux mais ils sont motivés... Alors autant donner tout ce qu'on a, non ? J'entends une fille s'extasier sur la sensation du vol et réclamer un nouvel essai. Tu vois, ils sont pleins de bonne volonté. Avec un peu de chance, ils nous gêneront pas. J'ai un autre groupe à entraîner après celui-ci, donc j'y retourne. Le nain soupire bruyamment, actionne ses gâchettes et emmène avec lui la nuée de recrues qui parvient difficilement à décoller.
Bon, vous avez vu ? Vos copains ont de l'avance, si vous voulez leur montrer de quoi vous êtes faits, il va falloir accélérer ! Ils produisent un salut militaire convenable, mais une jeune femme reste courbée, la main sur son ventre. Qu'y a-t-il, le mal de l'air ? Elle me répond que non mais qu'elle doit s'arrêter pour aujourd'hui car elle a mal quelque part ; demain ça ira mieux, qu'elle dit. C'est une journée de perdue, ça ne se rattrape pas dans ces circonstances. Elle lève les yeux vers moi et j'y lis une détermination à toute épreuve. Je la reconnais ; c'est elle qui m'a interpellé avec son homme le premier jour de tout ce merdier. Ils ont été les premiers à réclamer de rejoindre le bataillon. Je l'imagine mal jeter l'éponge maintenant...
Ok, tu auras double entraînement demain. Va te reposer. Ah... je sais que les femmes ont de ces indispositions contre lesquelles ont ne peut rien faire, si c'est pour qu'elle se tue, c'est pas la peine. Elle s'éloigne alors, la tête basse et la main toujours pressée sur son abdomen. Je me demande où est son compagnon... Les groupes ont été formés un peu rapidement et personne n'a protesté. Il est peut-être dans le suivant, j'essaierai de le repérer et de lui dire de s'occuper un peu de sa femme.
Je réalise que je suis un peu crevé moi-même... On enchaîne les exercices tous les jours avec Livaï depuis un moment, sans compter les réunions tous les soirs avec Erwin. Mais je vais pas me laisser distancer par le nabot ! Je vais lui montrer que je suis pas encore si vieux que ça ! Allez, les bleus ! On y retourne ! Pas de plaintes ni de protestations ! Vous allez me réussir vos atterrissages de façon impeccable, et vous ne partirez pas d'ici tant que chacun d'entre vous ne m'aura pas contenté ! Ici, on mérite sa pitance et son lit quand on a donné tout ce qu'on a !
Ils ne râlent pas, et se dispersent pour se mettre en position parmi les arbres. Demain il faudra leur apprendre la manipulation des lames ; ensuite les mannequins... Y a encore tant à faire... Ils n'auront qu'une très vague idée de la véritable terreur qu'un titan peut procurer à des novices. Ces gens n'avaient pas comme projet de vie de devenir soldats. Ils voulaient une vie simple et tranquille, élever leurs enfants, tenir leur commerce, labourer leurs champs... Tout a basculé pour eux ce jour-là.
Et j'ignore combien d'entre eux survivront. Je préfère même ne pas y penser...
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sparkling-lux · 3 years
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J'voulais fumer une clope sur la Lune Contempler la beauté de la terre en m'baignant dans un cratère Des picotements sur le front et sur les joues J'écris chaudement pour les cons et pour les fous La vérité, j'suis qu'un blaireau Quand une femme m'aime sincèrement, j'me ve-sau Après j'pleurniche parce qu'elle est pas là pour moi Dans ma tête, on est nombreux comme le Saïan Supa J'suis un jésuite avec un pied d'biche Toute la nuit, y a mon esprit qui joue à Tetris J'réfléchis, on s'fait du mal ou bien on s'néglige Et le ciel sait combien c'est triste On était jeune, on craignait pas les pickpockets On avait rien en poche à part un paquet d'chips au sel Et j'fume ma dernière John Player Special J'espère qu'on vend des clopes sur la Lune Quand j'm'ennuie, j'me fais des scénarios catastrophe Et j'vois des larmes de sang sur mes sapes Lacoste Et c'est comme ça que je passe le temps (j'me fais des scénarios catastrophes) Les miens espèrent de tout cœur que j'me tienne à carreau J'serai toujours en première ligne, on est d'la chair à canon On veut des disques d'or, on veut des disques de platine Renoi j'peux faire des rimes de porc j'peux faire des rimes un peu faciles J'ai des images comme Francis Ford Coppola Et j'me donne en spectacle tel Omar Sy dans Chocolat Photos avec des fans, maintenant on signe des autographes Le rap nous a sauvé la vie, il mérite d'être aux Beaux-Arts
Isha, Clope sur la Lune (Scylla)
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sammyjomcl · 5 years
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La pierre bleue
Vu que je me pose beaucoup de questions sur les bijoux de Nath, son look estival m'a inspiré un petit texte.
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Faire les 100 pas dans mon appart n'est décidément pas la chose la plus productive au monde mais j'en suis réduis là. J'attrape mon téléphone pour la millième fois ce matin... pas de nouveau message, j'ai du réseau donc... Je dois encore attendre. Attendre qu'elle me donne des nouvelles.
Su' est partie il y a 5 jours pour voir ses parents. Nous avons échangé des messages et quelques appels le soir mais je ne réalise que trop bien que je suis très tendu rien qu'à la savoir loin de moi. Elle doit rentrer aujourd'hui et j'attends qu'elle me tienne au courant. J'ai presque peur qu'elle m'envoie un message me disant qu'elle prolonge son séjour chez ses parents. Elle a vécu 4 ans là-bas, elle a peut-être plus d'attachement pour cet endroit que pour sa vie ici. C'est ridicule, je le sais. Mais je l'ai retrouvée il y a peu et il n'y a que dans ses bras que je peux avoir un semblant de quiétude. 
J'ai du coup tué le temps pendant ces quelques jours en rangeant mon appartement. Une grande première depuis trop longtemps. Mais j'avais assez honte de la recevoir dans un appart en bordel. J'aimais l'ordre avant. J'y suis encore attaché en un sens même si je suis peut-être moins méticuleux sur certaines choses. Quoi qu'il en soit, avoir cet endroit propre est déjà une bonne chose. D'autant que ma sœur est venue me voir et elle a même applaudi en voyant mes affaires rangées. 
-Moi qui avais peur de venir ici à cause des poubelles qui débordaient!
-Tu exagères Ambre.
-A peine! 
-...
-Me regarde pas comme ça frérot, je suis contente que tu te bouges les fesses!
Ça a eu le mérite de la faire sourire. Elle avait toujours l'air fatiguée mais au moins elle a passé un bon moment ici et ça m'a fait du bien aussi.
Blanche me regarde tourner en rond avec un air que je qualifierai de moqueur. Heureusement que personne d'autre ne me voit tourner comme un lion en cage. L'ironie de tout ça c'est que je suis en manque d'elle, comme si elle était... ma drogue. Je n'ai jamais goûté aux saloperies que les abrutis pour qui je bosse vendent. Mais j'ai bel et bien une addiction quand il s'agit d'elle.
Je soupire lourdement. Il est peut-être temps que je m'habille. Il devrait faire chaud aujourd'hui donc je ne vais pas trop me vêtir. Une chemise ouverte et un short feront l'affaire. Je suis habillé en une minute et me voilà de nouveau face à mon ennui.
On sonne à ma porte. J'espère que ce n'est pas des vendeurs qui font le tour du quartier, je risque de les envoyer bouler sans ménagement.
J'ouvre la porte, un peu méfiant et je n'ai pas le temps de réagir avant que l'on ne me saute littéralement dessus, me faisant presque basculer en arrière. Mais ce corps contre le mien m'est terriblement familier... ses bras autour de mon cou me serrant fort, son odeur que je connais par cœur...
Elle s'écarte de moi légèrement et me lance un sourire radieux.
-Bonjour Nath! Tu m'as manqué!
Je devrais lui dire qu'elle m'a manquée aussi mais la surprise de la voir ici alors que je m'inquiétais de ne pas avoir de nouvelles me laisse silencieux. Je la serre contre moi.
-J'attendais de tes nouvelles, Su'...
-Je t'avais dit que je rentrais aujourd'hui. Mon train est arrivé il y a une trentaine de minutes et me voilà!
Je remarque le gros sac resté devant la porte. Elle est venue directement de la gare. Je le prends et le pose dans un coin avant de refermer la porte.
-Tu aurais dû m'appeler, je serais venu te chercher.
-Je voulais te faire une petite surprise.
Je n'ai pas envie d'attendre davantage, je la prends fermement contre moi et l'embrasse. Elle se laisse docilement faire et me rend mon baiser avec avidité. Je ne pouvais pas demander mieux. Je me laisse aller à descendre mes mains le long de son dos jusqu'au tissu de sa robe qui recouvre ses délicieuses courbes. Je suis un instant tenté de la transporter directement jusqu'à mon lit d'autant qu'une de ses mains passe sur mon torse nu sous ma chemise.
Elle met cependant fin à notre étreinte et me regarde en fronçant les sourcils. Elle fait un pas en arrière et me scrute de la tête aux pieds. Quelques secondes plus tard un petit sourire en coin apparaît sur ses lèvres.
-Il fait déjà super chaud ici apparemment!
Je hausse un sourcil. Comment je dois prendre cette remarque? Elle continue de me regarder et c'est en la voyant se mordre très rapidement la lèvre que je me dis que l'amener jusqu'à mon lit aurait été en effet une bonne idée.
-Tu as quelque chose à dire sur ma façon de m'habiller? 
-Non non, ça te va très bien. Mais dis-moi... Tu as ressorti une chemise blanche que tu portais au lycée?
Je la regarde un instant sans comprendre avant que ça ne me percute. C'est vrai, au début du lycée ma penderie était bien fournie en chemises blanches.
Elle passe une main sur la chemise.
-Je trouve que ça te va encore mieux qu'à l'époque.
-Je n'ai plus mes chemises du lycée tu sais, elles ont été données!
-Je me doute, tu ne rentrerais plus dedans de toute façon.
Elle promène sa main sur mes muscles. Il est vrai que je fais plus de sport maintenant, j'ai pris du muscle aux épaules et aux pectoraux. Mes anciens vêtements ne m'iraient plus et ils ne me manquent pas du tout.
-Contente de ton séjour chez tes parents?
Elle m'en a déjà pas mal parlé par téléphone, elle avait l'air vraiment ravie d'être là-bas.
-Oui! On a beaucoup rigolé! J'ai cuisiné avec mon père, j'ai fait les boutiques avec ma mère... Je lui ai montré une photo de nous deux, elle te passe le bonjour! 
Je suis un peu étonné qu'elle lui ai parlé de moi. Je ne pense pas être le gars dont les parents rêvent pour leur fille. Mais il est vrai que sa mère a toujours été compréhensive. Si je prends mes parents en exemple forcément j'en oublie que d'autres ont des comportements plus "justes" et "normaux".
Su' regarde autour d'elle et me prend par la main, m’entraînant dans ma chambre. A peine arrivée, elle saute sur le lit aux côtés de Blanche.
-Toi aussi tu m'as manquée Blanche! Je t'ai même ramené une friandise! 
Elle dépose son sac à main sur mon bureau et en sort un petit paquet des friandises préférées de Blanche, qui ne se fait pas prier pour descendre du lit et avaler le snack.
-En tout cas je suis quand même contente d'être rentrée. La ville où se trouve mes parents... J'ai jamais réussi à m'y faire totalement. Je suis mieux ici.
-Ici dans cette ville ou plus particulièrement dans ma chambre?
J'ai envie de la taquiner un peu et elle le sait très bien.
-Dans cette ville ET dans ta chambre. D'ailleurs je suis fière de toi, tu as fait un beau ménage! J'ai toujours bien aimé cet appart, depuis la première fois que je suis venue.
Je rigole doucement. La première fois qu'elle a mis les pieds ici... Je m'approche d'elle en ne la quittant pas du regard et m'assoit tout près d'elle.
-Tu veux dire, la première fois qu'on a testé ce lit à deux?
Elle me regarde sérieusement.
-Oui, cette première fois-là. Merci pour le rappel mais je m'en souviens parfaitement bien.
Je pense qu'on s'en souvient aussi bien l'un que l'autre. Je commence à sacrément avoir envie de l'avoir entièrement contre moi. J'approche mes lèvres des siennes mais elle met un doigt sur ma bouche.
-J'ai ramené quelque chose pour toi aussi.
Elle a tout à fait compris que j'ai envie d'elle mais comme je prends un malin plaisir à la taquiner régulièrement, elle me rend la monnaie de ma pièce dès qu'elle le peut.
-Tu m'as ramené ma friandise préférée il me semble...
Je regarde ses lèvres à quelques centimètres des miennes. J'ai beau parler sur un ton léger, c'est totalement la vérité.
Elle sort une petite boîte d'une poche et me la tend. Je l'ouvre et y découvre un pendentif bleu. Je n'en ai jamais vus de semblables dans le coin. C'est très délicatement travaillé et la couleur est jolie.
-Je faisais les magasins avec ma mère et je suis tombée sur la boutique éphémère d'un artisan qui travaille avec des pierres extraites dans la région pour en faire des bijoux. Il y avait la queue pour en acheter. Ma mère a voulu jeter un coup d'oeil et j'ai adoré ce modèle. Je t'imaginais très bien avec. J'ai fait la queue pendant un bon moment et j'ai eu la chance d'avoir le dernier qui me plaisait le plus. Ça a même failli tourner au drame!
-Comment ça?
Elle hausse les épaules en riant.
-La femme qui faisait la queue derrière moi avait aussi jeté son dévolu sur cette pierre et a commencé à me supplier de la laisser l'acheter. J'ai dit non, je voulais vraiment te l'offrir. Elle a lourdement insisté, me disant qu'elle avait une soirée prévue et que ça irait parfaitement avec sa robe et que ça lui ferait un décolleté parfait. Pour elle ça avait l'air d'être un argument infaillible.
-Comment tu as pu t'en sortir?
Elle se tortille légèrement comme un peu gênée rien qu'en se souvenant de la scène.
-Je lui ai dit que mon mec était canon, qu'il porterait ce bijou divinement bien et que son décolleté devra s'en passer. Elle a ouvert la bouche et aucun son n'en est sorti. Ma mère a assisté à la scène et est partie dans un fou rire. J'avais déjà payé donc je suis partie avec ma mère toujours en train de rire.
Je ne m'attendais pas du tout à ça. Je suis presque sûr de rougir un peu. J'ai déjà eu un certain nombre de remarques sur mon physique et toutes sont tombées bien vite dans l'oubli. Mais quand *elle* parle de moi comme si j'étais le plus beau mec du monde, ça me touche plus que je ne saurai le décrire.
Elle prend le bijou pour le passer autour de mon cou. Pendant un bon moment elle m'observe et finit par hocher la tête, visiblement très satisfaite.
-J'avais raison, ça donne très bien sur toi. Je n'en avais aucun doute mais je suis bien contente de cet achat.
Je sens un sourire s'étirer sur mes lèvres. Comment pourrait-il en être autrement? Cette fille me désarme complètement. J'étais ici à me morfondre sans elle et elle... même loin d'ici elle pensait à moi. Je me sens un peu bête maintenant mais surtout incroyablement soulagé.
-Merci Su'. Ça me plait énormément. Et...
J'inspire profondément.
-Tu m'as beaucoup manquée. Je suis content que tu aies bien profité de tes parents mais je suis surtout heureux que tu sois de retour.
Un peu d'honnêteté ne me fera pas de mal surtout que ça lui fait plaisir. Elle s'installe un peu plus profondément dans le lit et son sourire satisfait se transforme en quelque chose de plus profond.
-Je dirais pas non à observer ce pendentif sur ton torse un peu plus en détails...
Ses désirs sont des ordres.
Je me redresse pour enlever ma chemise tandis que son regard se fait intense en parcourant mon corps. La chemise tombe à terre et je rejoins l'objet de mon désir. Ses doigts parcourent mon torse, s'arrêtent sur le pendentif et continuent leur course sur mes épaules. J'aime tellement chaque contact de sa peau que ma respiration s'accélère déjà. La voir me regarder avec envie me rend dingue.
Je pose mon front contre le sien.
-Bon retour Su'.
Je ne lui laisse pas le temps de répondre et l'allonge sur le lit. Mon manque d'elle se fait lourdement sentir et je sais déjà qu'on ne quittera pas la chambre de sitôt. Bien vite il n'y a plus entre nous que cette pierre bleue se frottant sur nos peaux.
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Je ne me suis jamais aussi bien décrite
La description précédente était assez mal foutue. L'application m'avait demandé de me décrire comme l'auraient fait mes amis. De fait, ça donnait quelque chose d'étrange, à la troisième personne. En vérité, je suis juste une nana de 25 ans, féministe, engagée, un peu geek à mes heures perdues. Je suis d'une honnêteté maladive et ne supporte pas les mensonges. De fait, je me demande bien ce que je fiche ici. Je mords, je suis teigneuse, pas toujours sympa, un peu lunatique, parfois paranoïaque, j'ai plein de petits soucis du genre de l'oedipe non terminé, le syndrome de la sauveuse, des trucs très glorieux de ce genre. Je suis timide, je m'en cache mais je le suis. Je ne parle jamais mieux de mes émotions et ressentis qu'à l'écrit. D'ailleurs j'aime écrire, j'aime qu'on me lise. Je ne suis pas la nana dont vous tomberez fou/folle amoureux/amoureuse, et ce n'est pas un défi que je vous lance là. Je ne suis pas un canon de beauté, ni une graine de génie, je suis parfaitement quelconque. Jamais assez folle, ni jamais assez sage, tout et son contraire à la fois. Je suis compliquée à appréhender, je demande des efforts, beaucoup d'effort, que je ne mérite absolument pas. Alors, vraiment. Ne perdez pas votre temps et ne me faites pas perdre le mien. Pas de plan cul, pas d'histoire d'amour, je n'attends rien de vous donc n'attendez rien de moi. Je traîne dans ma valise des fantômes d'ex-salauds qui m'ont laissée en miettes et remplies de cicatrices ou de plaies purulantes. Qu'est-ce que je fais ici, alors ? Si seulement je le savais. Peut-être qu'au fond de moi je crois encore un peu que je pourrais rencontrer quelqu'un qui m'aimera et que j'aimerai tout autant. Mais je sais que c'est faux et que ce ne sera pas vous. Voilà. Bonne continuation, Une Louve aigrie.
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tiriarte-auteure · 6 years
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I feel pretty / Moi, belle et jolie
(Ce texte contient du spoil sur le film dont il parle, mais c'était obligatoire pour expliciter ma pensée) Depuis quelques jours, je ne sais pas trop pourquoi, mais je suis en mode " Regardons tout un tas de films sur Netflix ". D'habitude, je suis plutôt séries. Mais le week-end dernier, j'ai enchainé les Harry Potter avec mon copain, puis je l'ai torturé avec le premier Twilight et enfin, on a dû faire presque tous les films de Noël qu'on pouvait. Cet après-midi, c'est lui qui a choisi un film. Je m'attendais à un film d'action ou d'aventure, le genre qu'il aime ordinairement, mais non. Il m'a demandé de mettre " I feel pretty " (en français : " Moi, belle et jolie "). Parce qu'un synopsis parle toujours mieux qu'un résumé fait main : " Renée est une jeune femme sympathique et pétillante mais son extrême manque de confiance en elle sur son physique la pousse à ne rien entreprendre professionnellement ou sentimentalement. Après avoir fait le souhait de devenir jolie, elle fait une grave chute sur la tête qui lui change sa perception d'elle-même et la rend beaucoup plus sûre d'elle. " Mon avis général dessus : je mettrais 3/5. C'est une comédie plus burlesque que vraiment drôle, le personnage principal est à la fois attachant et détestable par moment. Au début, on se demande où ça va et dans l'ensemble, le fait qu'elle ne se reconnaisse pas du tout et surtout, qu'elle ne se rende pas compte que tout le monde la reconnaît n'est pas très réaliste. Cependant, il y a des éléments qui font que ce film mérite d'être vue et encore plus d'être intégré dans nos esprits. A la différence d'énormément de films du même style, il a une véritable morale. Pendant la plus grande partie du film, Renée croit que la magie l'a rendue canon : mince, musclée, formée exactement comme il faut et sans un pète de graisse. Au début, le spectateur se moque d'elle quand elle agit comme si elle était devenue une mannequin du jour au lendemain. On la trouve ridicule. Et il y a une scène... Une scène qui change tout. C'est la même actrice, le même corps rond, et en plus, cette fois, on voit ses bourrelets. Mais d'un coup, grâce à l'assurance du personnage, grâce au jeu d'Amy Schumer... on se rend compte qu'elle est VRAIMENT canon. Ce qui fait qu'à la fin, quand elle croit qu'elle a retrouvé son vieux corps tout pourri (à ses yeux), on se sent triste pour elle. Pas parce qu'elle est redevenue " moche " - vu qu'en réalité, elle n'a pas du tout changé -, mais parce qu'elle a recommencé à se voir moche, alors que nous, on la trouve toujours magnifique. Et qu'on aimerait qu'elle continuer à voir la même chose que nous. Je sais, c'est bateau le discours : " C'est votre assurance qui vous rend belle, pas votre apparence. " Blablabla. Ca, c'est le monologue des filles belles qui veulent nous faire croire qu'on peut l'être aussi, par politesse. Mais, en fait, ce film, il ne dit pas seulement ça : il le prouve. Ce n'est qu'à la fin que j'ai demandé à mon chéri (qu'on prénommera V.) pourquoi on avait regardé ça. Je ne suis pas idiote : j'ai vite compris que ce n'était pas un choix lié à ses goûts cinématographiques. Alors, il m'a avoué qu'hier, en cours, il avait discuté de moi avec un de ses potes (qu'on va appeler I.). Un pote qui est très grand et très rond. Je l'ai vu passer à l'oral en classe et il n'était pas difficile de sentir à quel point il est mal dans sa peau. En bref, j'ai saisi très vite de quel copain il parlait. Ils ont parlé de ce manque d'estime commun à à peu près tout le monde sur cette Terre (tenez, dans le film, à la fin, une mannequin confie à Renée qu'elle a énormément de complexes, surtout intellectuellement - chacun sa merde). Bien sûr, V. aussi a des complexes - il se trouve trop maigre, pas assez musclé, patati patata. Et en effet, vu que son genre de filles, c'est plutôt les belles blondes minces et bien formées, disons qu'il ne peut pas non plus jouer l'hypocrite qui ne comprend pas pourquoi l'apparence, c'est important. Mais il a reconnu face à I. à quel point il m'aimait et combien ça le dépassait que je n'accepte pas l'idée qu'il puisse me trouver désirable telle que je suis. Alors, I. lui a expliqué. Il lui a expliqué ce que c'est que d'être gros dans un monde qui voue un culte à la minceur. Il lui a parlé de l'enfance heureuse qu'on a connue, à l'époque où le poids, la couleur de peau, la religion ou toute autre différence n'importaient à personne. L'époque où nous jouions tous dans le même bac à sable sans discrimination. Et puis, on grandit... Les médecins sont sûrement les premiers à faire une réflexion, donc les parents finissent par répéter. Et ça s'exporte à l'école - primaire, collège. On le lit de plus en plus dans le regard des gens, au fur et à mesure que les magazines, internet ou la télévision diffusent le message : " Il faut être mince. " Nos jolies copines ont des amoureux, nos beaux gosses de copains ont des touches, mais pas nous. Et un jour, il ne reste plus rien de l'enfant extraverti, sûr de lui et sociable qu'on a été. J'avais treize ans le jour où j'ai eu la preuve qu'un garçon me désirait. Bien entendu, sa forme de désir était tellement malsaine que je ne l'ai pas du tout vécu ainsi, mais je suppose que pour violer une fille ou une femme, il doit y avoir un minimum de désir, en plus de l'excitation créée par la violence. A ce moment-là, j'étais déjà un peu plus ronde que la norme, mais depuis, j'ai pris beaucoup de poids. Pourtant, je ne me sens pas mieux ou moins bien dans ma peau que ce jour-là. Je me suis souvent fait la réflexion : Pourquoi ? Pourquoi ne m'étais-je pas rendu compte à quel point j'étais mignonne durant cette période ? Pourquoi ne suis-je pas plus malheureuse aujourd'hui ? La réponse est simple : parce que le complexe, on n'en guérit pas en changeant notre corps, mais en changeant notre esprit. On le voit dans énormément de cas d'anorexie mentale : des adolescentes qui entament un régime pour maigrir et qui tombent, sans s'en rendre compte, dans la maladie. J'ai été en contact avec un certain nombre d'entre elles et elles ne savent pas. Elles ne se voient pas maigrir ni devenir maigre. Le complexe est toujours là, elles se trouvent toujours grosses. Ces filles (et ces garçons d'ailleurs, il y en a) ne sont pas plus fous que vous et moi. Leurs complexes les ont simplement menés à un état plus dangereux pour leur santé, pour leur vie. Leur apporter de l'aide est plus urgent. Mais nous souffrons tous d'une espèce de dismorphophobie. C'est la société qui a voulu ça. On croit que nos plus ou moins petits défauts définissent notre beauté, mais ce n'est pas vrai. Pour en revenir à nos moutons, I. a conseillé à V. de me montrer ce film. Pour que je me rende compte que moi aussi, je ne trouvais pas Amy Schumer jolie au début, que j'étais gênée lorsqu'elle se prétendait sans défaut et hyper canon, et que pour autant, environ à la moitié du film, mon regard sur elle a complètement changé. Soudain, je la trouvais sublime. Je voyais en elle ce qu'elle voyait en elle. Et je ne me moquais plus du tout. I. avait raison. Ce film passe un merveilleux message, et c'est pour ça que même s'il n'a rien, dans l'ensemble, d'exceptionnel, je le conseille. A la fin, j'ai arrêté de me demander pourquoi, le jour de notre rencontre, V. m'a à peine regardée. J'ai arrêté de me demander pourquoi il lui a fallu un mois et demi pour se rendre compte que j'étais potable. Et encore presque deux mois pour avoir réellement envie de moi. Enfin, j'ai arrêté de me demander pourquoi, aujourd'hui, il maintient qu'il me trouve encore plus belle que toutes les magnifiques blondes, minces et bien formées qu'il peut croiser. Cet après-midi, en une heure, mon propre regard à changé sur Amy Schumer. Et je sais que je ne me questionnerai plus jamais sur l'éternelle interrogation : " Peut-on vraiment s'éprendre de quelqu'un qui ne nous attirait pas du tout au début ? " Depuis deux heures environ, je suis sûre que oui. Merci mon amour, pour cette nouvelle certitude. Et merci I., pour cette leçon de vie par oreilles interposées. En fait, si tu lis ça, et pour ce que ça vaut de la part de la nana qui sort avec ton copain canon... Je t'ai toujours trouvé cute. Il suffit certainement de posséder un brin d'empathie pour être touchée par ce qui émane de toi. Et crois-moi, je n'ai pas ressenti un centième de ça le jour où j'ai rencontré V. (mais il ne faut le lui répéter, il va bouder). En tout cas, je suis sincèrement persuadée d'une chose : celle qui partagera ta vie sera extrêmement chanceuse. J'vais peut-être même penser à postuler ! O:-) Anyway, souvenez-vous : vous êtes tous beaux/belles à votre façon. <3' (et pour (re)lire mon premier article à ce sujet, histoire de rebooster un peu votre ego, c'est par là --> https://www.facebook.com/nina.oktava/photos/a.249104149191869/225782344857383/?type=3&theater) P.S. : La photo date d'hier matin, prise complètement à l'arrache pour montrer une tenue à deux copines, même pas coiffée, mais j'ai eu la flemme d'en reprendre une aujourd'hui. Et je ne voulais pas remettre la même photo que sur le premier article, ni le même genre, parce que je me suis déjà foutue assez à poil sur cette page, je pense. Il faut pas déconner, j'ai des complexes, il ne faut pas croire. Mais je répète une fois pour la route : AIMEZ-VOUS, même si c'est dur, parce que VOUS ÊTES BELLES/BEAUX, tous.tes, tel(le)s que vous êtes. <3'
© Tania Iriarte - Auteure, texte tous droits réservés
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eglise22 · 7 years
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Jésus face aux médias
Profitant de la campagne présidentielle en France, Jésus a été invité par les médias. Vous ne l'avez peut-être pas vu. Sur le plateau de la télévision ont pris place successivement, un sociologue, économiste à ses heure, un légiste diplômé en Droit Canonique, et une femme avocate.
Questions posées par le sociologue :
Q. : Bienvenue Monsieur Jésus, vous avez parcouru la campagne de long en large, du Nord au Sud et même en Décapole ; vous avez rencontré beaucoup de gens pour diffuser votre Parole. Quelle originalité pour un fils de charpentier et charpentier vous-même !
Jésus : Oui, vous faites bien de souligner que je n'ai exclu aucune population. J'ai pris du temps avant de me lancer dans cette campagne, en vie publique.
Pendant 30 ans je suis resté en famille, mon père et ma mère, une sainte famille, m'ont initié à la Foi de mes ancêtres, à vrai dire à l'Alliance de Dieu avec notre peuple. Je n'ai commencé qu'à 12 ans à entamer une nouvelle catéchèse, notamment à l'occasion d'un grand oral au Temple lui-même.
Q. : Venons-en à votre conception de la vie sociale. N'avez-vous pas un peu bouleversé les codes ? J'ai lu que vous payez autant les ouvriers de la dernière heure que ceux qui ont trimé toute la journée sous le soleil ?
Jésus : C'est exact, mais une parabole est une façon de sensibiliser l'assemblée. Tout travail mérite salaire ; ceux qui ont chômé toute la journée, alors que personne ne les a embauchés, ont aussi une famille à nourrir. Comment rester insensible et ignorer leur situation ? La justice c'est bien, mais l'attention aux personnes, l'amour transcende la vision de grille de salaire. En fait, et c'est bien le cœur même de mon message de la Bonne Nouvelle que je suis venu annoncer, sans amour la vie est vaine. J'ai appris dans l'Écriture que Dieu est amour, mais ce n'est pas un amour platonique, intellectuel, une pieuse pensée. C'est pourquoi j'ai annoncé sur la montagne, que seul un amour en acte est digne : l'accueil de l'étranger, Abraham l'a bien réalisé, de l'immigré, moi-même j'ai été immigré en Égypte, de l'orphelin et de la veuve qui n'a même pas de pension de réversion ni de minimum vieillesse.
Q. : C'est bien ce que je disais vous renversez les codes généralement admis.
Jésus : Je suis venu sur cette Terre apporter le feu, mettre les gens devant leur destin. La Terre n'est propriété de personne, les habitants ne sont que des locataires, des régisseurs. Lodato Si ! disent les italiens, loué sois-tu Père Eternel de nous confier cet univers ! L'écologie n'est pas affaire d'hurluberlu, mais une vie en symbiose avec la Terre. Ce n'est pas moi qui le dit mais le Créateur « et Dieu vit que cela était bon ».
Q. : En stigmatisant les riches, en disant qu'il est plus facile à un chameau de passer par le chas d'une aiguille, vous y allez un peu fort.
Jésus : Oui je reconnais la force d'une telle affirmation ; mais être riche c'est être plein, plein de sous et surtout de soi-même. On ne peut servir deux Maîtres, Dieu ou l'argent. Le bonheur que je promets n'est pas un paradis… fiscal. Bienheureux sont les gens qui comprennent que vivre c'est être en relation harmonieuse avec les autres.
Q. : Dernière question plutôt sociétale, vous semblez attaché à la famille ; ne peut-elle évoluer ?
Jésus : En toute chose il faut revenir à la source à l'essentiel. En créant cet univers, Dieu le Père a créé l'homme à son image, on a tendance à l'oublier. Or, en Dieu, nous sommes Un et Trine : Le Père aime le Fils, le Fils aime le Père, en communion avec L'Esprit. Pour vous les hommes cela semble bizarre, mais la famille humaine, père, mère enfant est un échange d'amour, éros est assumé en agapè ; la vie humaine se transmet par acte d'amour. Comme vous le voyez on revient toujours à la source, à la cause première : l'amour, don de soi, suspendu au par-don divin.
Q. : je vous remercie de vos réponses toniques, et vous souhaite de faire campagne sur ces valeurs.
Jésus : c'est moi qui vous remercie de cette tribune inédite qui me donne l'occasion de mettre en exergue quelques évidences, Bonne Nouvelle que je transmets à tous.
L'organisateur de l'émission passe alors la parole à un juriste, bien connu, Professeur en Droit.
Question : Bonsoir Monsieur Jésus, c'est avec grand plaisir que je vous rencontre et que j'ose vous poser quelques questions. Vous êtes né et avez grandi dans un milieu sémitique un peu turbulent. Il est dit que Dieu fit Alliance avec ce peuple « à la nuque raide » , ne trouvez-vous pas qu'il n'a pas choisi un peuple des plus pacifiques ?
Jésus : Je ne me prononcerai pas sur le choix de l'Éternel. En appelant Abraham de l'Euphrate, ne lui a-t-il pas demandé de quitter son pays, pourtant riche de la culture assyrienne ? Et Abraham a d'emblée accepté la demande, adhérant au Dieu Unique. Par la suite, tout au long des vicissitudes de ce peuple errant, il l'a toujours accompagné. Dieu est fidèle, lui ! Son alliance avec le peuple élu demeure, mais je propose une Nouvelle Alliance.
Q. : revenons à vous. Vous avez adhéré au club des insoumis, traitant les docteurs de la Loi, les Pharisiens de sépulcres blanchis. Vous êtes rebelle à la Loi, à la Loi de Moïse ?
Jésus : Non je ne suis pas rebelle à la Loi, la Loi mosaïque a construit, structuré toute la vie du peuple juif. Mais certains prennent la Loi à la lettre, et la lettre tue, c'est l'esprit qui vivifie. Respecter les préceptes, certes, mais en gardant le sens de la prescription. Trop de loi tue la loi ; ce qui compte c'est pourquoi on doit respecter la Loi. Un jour les gens m'ont amené une femme adultère, j'aurais dû me référer à la Loi de Moïse qui prescrit le châtiment. Logique légale et légitime. J'ai préféré faire appel à la responsabilité de chacun, non sans demander à cette pécheresse de ne plus recommencer. D'ailleurs que je sache un adultère s'était commis à deux, on ne m'a pas amené le monsieur ! La miséricorde est un remède divin, un remède c'est pour les malades.
Q. : quand même, passer à table sans vous laver les mains, cueillir des épis le jour du Sabbath, vous narguez un peu les bien-pensants ?
Jésus : Ce qui souille l'homme, ce n'est pas ce qu'il mange, mais ce qui en sort ; les ablutions corporelles sont l'extérieur, l'apparence, ce qui se voit. Pour moi ce qui compte c'est le cœur, le cœur du cœur : la conscience, la conversion en somme. Aucun rite n'a de valeur que s'il est accompagné de sens. Mon cousin Jean a baptisé dans l'eau, moi je recommande le baptême dans l'Esprit, un plongeon dans la vie divine. Aujourd'hui Dieu se fait homme, s'incarne dans sa création humaine, pour que les hommes deviennent eux aussi des fils de Dieu. La Loi était un cadre, l'Esprit est le tableau du divin peintre.
Q. : alors que devons-nous retenir de votre position juridique ?
Jésus : Je ne suis pas venu abolir la Loi, ni les prophètes, mais parachever, accomplir le projet d'un Dieu Père. Si je suis Son Fils bien-aimé, c'est pour que tous les hommes soient mes frères. Reconnaissez que c'est un programme qui a du sens.
Q : Je vous remercie de témoigner d'un tel idéal.
L'animateur présente alors l'avocate qui va interroger Jésus sur son programme sur les femmes.
Q. : Bonjour Monsieur Jésus. Vous allez trouver hardi qu'une femme vienne vous interviewer !
Jésus : Bonjour à vous ; non cela n'a rien d'hétéroclite. Dès le commencement le Créateur a fait l'homme et la femme à son image. Dieu est dit Père, mais il est aussi Mère ; il échappe à vos canons d'opposition. D'ailleurs la première place de la femme c'est qu'elle reçoit la semence et l'a fait s'épanouir. Conception, gestation et mise au monde, quelle magnifique participation à la création.
Q : Vous élevez le débat très haut, mais concrètement quelle a été votre relation avec les femmes ?
Jésus : Permettez que je cite d'abord ma mère, la femme de ma vie. Elle a été choisie de toute éternité pour réaliser la promesse divine, donner vie humaine au Messie. Quand j'ai débuté ma vie publique, lors des noces à Cana, c'est elle qui discrètement m'a pour ainsi dire lancé. Mais si je parle de ma mère, c'est pour dire qu'elle était un modèle, le paradigme pour toute l'humanité, puisque sont mon père ou ma mère ceux qui écoutent la Parole, et la mettent en pratique.
Q : soit, mais les autres Marie, Madeleine et Dina la Samaritaine ?
Jésus : vous faites bien de les citer. Plusieurs femmes nous ont accompagnés dans nos tournées .On dit qu'elles assuraient le quotidien, la logistique. Oui ,mais pas seulement. Elles ont été championnes de fidélité, me suivant même lors de mon chemin de croix. Et même au pied de la croix et lors de mon ensevelissement. Le troisième jour, de bon matin - les femmes sont toujours matinales - elles étaient les premières au Jardin d'Arimathie.
Q : Votre attitude vis-à-vis des femmes tranche avec la sainte Écriture : j'ai lu dans l'Ecclésiaste qu'on leur reproche d'être acariâtres, et que vivre avec une femme c'est comme vivre sous une gouttière percée.
Jésus : L'homme, le mâle, a toujours tendance surtout dans les civilisations nomades, bédouines, de se comporter en macho. Quand j'allais chez mon ami Lazare à Béthanie, ses sœurs étaient vraiment des amies attentives. Marthe, quelle délicatesse ! pas seulement pour sa cuisine, mais ses réflexions. Quant à Marie, la dilection qu'elle me portait allait tout droit au cœur de Dieu.
Q. : Vous avez quand même rabroué Madame Zébédée
Jésus : Je comprends l'amour intransigeant d'une mère pour ses fils, mais intervenir pour les placer au pinacle du paradis, ce sont des propos de mère juive ! Je ne l'ai pas rejetée, juste saisi l'occasion de proclamer une Bonne Nouvelle où seul l'amour est vertu. Pas de Zébédée gate ! Les femmes ont un gros avantage sur les hommes, elles sont douées d'intuition, ce qui est le seuil de l'attention aux autres.
Q. : Vous avez dit que certains se sont faits eunuques pour le Royaume, vous semblez indiquer le mépris ou la négation de la sexualité ?
Jésus : absolument pas, en créant l'homme et femme, Dieu dit croissez et multipliez vous. La sexualité est une base de la vie, et de l'épanouissement des époux. Reconnaissez que dans l'opus carnis, l'échange, le baiser a quelque chose de divin. Mais en employant cette image que vous citez, j'ai voulu dire que renoncer à certains désirs, légitimes, pour adopter une vie plus spirituelle que charnelle, c'est un peu préfigurer la vie éternelle. Dans le Royaume, il n'y a plus ni homme ni femme, au sens matériel de créatures terrestres, mais des êtres nouveaux. Ce qui est impossible aux hommes, est possible à Dieu.
Q. : En fait vous admettez une égalité absolue entre les hommes et les femmes.
Jésus : Parfaite égalité et complémentarité. Les différences n'existent que pour être ajustées les unes aux autres. Du haut de la croix, en une dernière parole, n'ai-je donc pas dit à Jean : Voici ta mère ?
Reconnaissez que c'était une façon de réunir hommes et femmes en place égale sous son giron.
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #458 ~ L'EAU QUI MENE A LA MER (février 846) Gunther Schultz
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Je m'étire en sortant du troquet. On est resté là-dedans un moment ; ce n'est pas très sérieux mais Nadja a insisté. Elle voulait vraiment qu'on se retrouve tous les quatre. Bah, après tout, on est pas vraiment en service. J'espère juste que ça va pas trop faire jaser, que des explorateurs aillent boire des coups...
Il est temps de retourner patrouiller. On avance un peu au hasard, les uns à côté des autres, et on passe pas inaperçus. L'escouade d'opérations tactiques est de sortie, bonnes gens ! Je me demande si nous ne sommes pas trop jeunes pour une fonction aussi prestigieuse. Je ne doute pas de mes capacités, ni du fait que le temps nous rendra encore plus forts ensemble, mais ces gens n'ont aucune idée de tout ça. Ils ne voient sans doute qu'une bande de gamins en uniforme, pas des soldats d'élite.
A part Nadja, bien sûr. On comprend tout de suite qu'elle est plus âgée que nous. Elle a cette façon de s'amuser tout en restant digne qui nous fait défaut. Quand Erd et moi avons commencé à chanter un peu fort - et un peu ivres -, elle s'est contentée de taper des mains en jetant tout de même des regards gênés aux autres tables afin de s'assurer qu'on ne perturbait pas trop les lieux. J'ai encore la tête qui tourne... Elle est un peu comme une grande soeur pour nous trois. Même si...
Je sais pas trop ce que je pense à ce sujet. Et Claus, il la voit comment ? Il est presque tout le temps collé à elle, et j'arrive pas à deviner si ça la dérange ou pas. Nous nous connaissons depuis longtemps mais bizarrement elle semble plus timide avec moi qu'avec lui. Peut-être parce qu'ils se battent côte à côte... Il doivent se comprendre mieux que je ne l'imagine.
Mine de rien, c'est pas mal d'être loin du caporal-chef et de pouvoir se comporter un peu comme nous le voulons sans craindre une réprimande. On descend l'avenue principale sans plus penser à la dernière expédition, en cherchant seulement quelque chose d'utile à faire. Erd s'éloigne du groupe et va faire la leçon à un marchand dont les produits traînent à moitié sur la chaussée. C'est vrai que c'est jour de marché aujourd'hui. Il y a peu de commerçants à cette heure, et ils ont tendance à se laisser aller un peu en pensant que personne ne leur dira rien.
Le brave homme se gratte la nuque et commence à rassembler ses marchandises dans un coin afin de ne plus gêner le passage. Bien joué, vieux. Mais j'espère qu'on va s'occuper de choses plus intéressantes. Au moment où je dis ça à voix haute, une grosse et lourde charrette passe près de nous assez vite, bute contre le trottoir, et se met à tanguer dans tous les sens. Une de ses roues vient de se briser ! Le véhicule se renverse sur la route, les deux chevaux paniquent en hennissant et tous les passants se poussent in extremis afin d'éviter l'accident.
On se dépêche pour constater les dégâts. Claus se met à grogner que le conducteur allait bien trop vite et qu'il mérite une amende, mais dans l'immédiat, je me dis qu'il faut surtout débarrasser la chaussée. La charrette est couchée sur son essieu, au milieu de l'avenue, et son chargement commence à se répandre tout autour. Elle transportait de lourdes caisses au contenu mystérieux.
Le conducteur descend, un peu sonné, et se lamente sur son sort en affirmant que cette cargaison de bouteilles de grand cru doit être livrée au plus vite à son client. Je me dirige vers lui et lui fait remarquer qu'il était en excès de vitesse et aurait pu blesser quelqu'un. Il triture son chapeau en bredouillant des excuses, mais cela ne nous aide pas. Deux gardes nous rejoignent alors et nous leur expliquons la situation. Ils proposent alors de tenter de redresser la charrette renversée afin de dégager le passage. Je constate que d'autres véhicules sont bloqués par l'accident et la rue va finir par être bouchée.
Evidemment, soulever la masse de la charrette va être compliquée, et je ne vois pas comment faire dans un premier temps. Le conducteur se plaint de nouveau, s'écriant qu'il a déjà brisé une partie de sa commande et que bouger la charrette risquerait de l'achever. Vous en avez de bonnes ! On a pas le temps de tout décharger en douceur ! Si vous aviez roulé plus prudemment...
Nadja pose une main sur mon épaule et me dit qu'elle peut se charger de régler le problème. Hein ? Comment tu... Elle remonte ses manches, se penche sur l'arrière de la charrette défoncée qui gît sur le pavé, en teste la résistance et commence à la soulever. Arrête, c'est beaucoup trop lourd, tu risques pas d'y arriver... Mais au moment où je dis ça, les planches de bois quittent le sol avec lenteur et précision. J'ouvre des yeux ronds et je crois que tout le monde fait pareil. Je scrute le visage de Nadja pour essayer d'apercevoir des indices d'effort sur son visage, mais c'est à peine si ses traits sont crispés. Elle procède ainsi pour éviter de détruite le reste des bouteilles, pas parce que c'est trop lourd pour elle.
Nadja se déplace sur le côté afin d'amener avec elle les débris de la charrette sur le trottoir. Personne n'a le réflexe d'aller l'aider, c'est fou ; même moi, je ne peux que rester là à regarder. Ca paraît totalement irréel...
Nadja s'arrête un moment et regarde autour d'elle. Elle constate que tout le monde est figé de stupeur, et alors, à ce moment, elle a une drôle de réaction. Elle se met à transpirer, émet quelques plaintes qui sonnent faux et donne l'impression d'avoir du mal. Elle demande du secours, et comme si cela rompait le charme, nous venons tous les trois à son aide pour soutenir le véhicule. Je peux alors en éprouver la poids réel et je me rends compte que je n'aurais jamais pu la soulever seul, même de quelques centimètres.
Je reste silencieux et continue de haler la charrette jusque dans une ruelle proche. Les caisses restantes sont intactes et l'homme aura le temps de les décharger et de trouver un autre moyen de les acheminer. Pour l'instant, l'un des gardes lui dresse une contravention, mais il ne cesse de scruter Nadja comme s'il avait vu un fantôme. Je me force moi-même à ne pas faire de commentaire, cependant Claus n'a pas cette discrétion. Il s'exclame à haute voix que quand elle lu a dit qu'elle était forte, il n'imaginait pas à ce point !
Nadja se défend en prétendant que la charrette n'était pas si lourde que ça, que c'est nous qui avons du coton dans les bras, mais le ton de sa voix laisse comprendre qu'elle regrette un peu ce qui vient de se passer...
Comme si elle avait dévoilé au grand jour un secret qui aurait dû le rester encore un peu...
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #447 ~ TIMIDES RETROUVAILLES (février 846) Claus Emmerich
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Le discours du major était plutôt encourageant et la prochaine sortie promet d'être inhabituelle ! J'ai hâte de savoir comment on va procéder. Etudier les titans...  Ca nous fait revenir aux sources de la fonction du bataillon quand j'y pense. On va peut-être découvrir une façon révolutionnaire de les éviter, ces têtes de noeud !
Pendant que Smith parlait, j'observais mes camarades afin de déceler des signes d'excitation. Tout le monde était très calme. Il faut dire que s'ils ont fait autant de lard que moi pendant l'hiver... Je suis pas fâché d'être revenu car ma mère n'a pas arrêté de répéter que j'étais tout maigre et pas assez nourri. J'ai eu beau lui expliquer que les explorateurs doivent suivre un régime strict, elle m'a gavé comme une oie ! Faut que je retrouve mon poids de forme au plus vite...
Les soldats se dispersent mais notre escouade se rassemble autour du caporal. Je compte sur lui pour remarquer mes kilos en trop ; il va me faire trimer pour que je les perde... J'ai même dû desserrer quelques courroies pour rentrer dans mon uniforme, la honte... Erd et Gunther ne me semblent pas plus joufflus. Et Nadja est... aah, quand je l'ai revue l'autre jour, je sais pas pourquoi mais elle m'a fait un drôle d'effet. Ses cheveux ont un peu repoussé et ça lui donne une autre mine... un charme en plus, je crois... Je sais que ces trois-là ont passé Yule ensemble dans la famille Rosewitha, ils ont dû se dépenser un peu pour pas grossir.
Le caporal, lui, n'a pas changé d'un poil mais c'est rassurant. Un leader se doit d'avoir une aura constante, et avec lui on est pas souvent surpris. Il annonce que le major a concocté des exercices spéciaux pour ceux qui ont pris du gras et qu'on va pas y couper. Evidemment... Je pince un repli de chair sur mon estomac... et je remarque alors que Nadja me regarde. Ca se voit tant que ça ? Mince, j'espère qu'elle me mate pas à cause de ça, misère ! Je sais pas mais... l'idée qu'elle puisse me trouver gros me dégoûte soudain... Avant je faisais pas trop attention à ce qu'elle pensait de moi, mais depuis notre retour... Y a un truc de changé. Et puis c'est ma coéquipière, je veux pas qu'elle se plaigne de moi.
Les vétérans ont pris la peine de garder les locaux tels quels depuis plusieurs jours afin de laisser les soldats faire le boulot. Je devine que le caporal a dû prendre sur lui pour le supporter. Aussi, ni une ni deux, il nous emmène vers la buanderie où nous attendent nos vieux potes - les seaux et les serpillères - et nous envoie ensuite dans l'aile du bataillon faire le ménage. Je peux même pas rechigner, je le mérite pour mon laisser-aller !
On va tout récurer comme il faut, et tellement vite que le caporal aura même pas le temps de se faire du thé ! Allez les gars, on lui montre qu'on a pas perdu la main ! Gunther traîne un peu la jambe et Nadja l'encourage en le prenant par le bras. Nous nous retrouvons tous dans le hall et essorons nos serpillères dans les seaux. Puis, nous nous postons chacun dans un coin de couloir afin de couvrir le plus d'espace possible.
Sans m'en rendre compte, je fais en sorte de me diriger petit à petit vers Nadja. Elle a mis un foulard sur la tête comme le caporal, mais des mèches de cheveux dépassent encore... Alors que je remarque cette similitude, son couvre-chef se détache et tombe au sol. Elle rouspète discrètement en le ramassant, sans savoir que je l'observe en cachette. Elle passe la main dans ses boucles noires et je m'arrête un moment pour la regarder... Elle est... vraiment jolie en fait...
Eh Nadja ! Elle se tourne vers moi. Euh... on dirait que tes cheveux ont repoussé. Tu vas les couper de nouveau ? Non, parce que je trouve que cette longueur te va bien... Enfin, je voudrais pas qu'ils te gênent en combat, hein ! Si tu veux les recouper, fais-le !
Elle me sourit gentiment et me répond qu'elle va sans doute les raccourcir un peu sinon le caporal sera mécontent. Mais qu'elle ne le laissera pas les lui couper cette fois, qu'elle s'en chargera elle-même ou ira demander à quelqu'un d'autre. Tu sais, moi je peux... Je coupe souvent les cheveux de ma mère et elle s'en est jamais plaint ! Non, non, je te compare pas à ma mère, pas du tout !
Ma maladresse semble l'amuser. Je suis jamais aussi niais avec les filles d'habitude... Pendant que je me fais cette réflexion, Gunther interpelle Nadja de loin et elle détourne son attention de moi immédiatement pour courir vers lui. Parfois, je me demande si... Je dois me faire des idées, mais j'ai vraiment l'impression qu'elle est toujours aux petits soins pour lui ; dès qu'il se fait un bobo, elle s'inquiète, et dès qu'il l'appelle, elle accoure. Je revois tous les petits détails de situations vécues auparavant sous une autre lumière, alors qu'ils m'avaient laissés indifférent jusqu'à présent.
La voir s'éloigner pour aller vers lui alors que je lui faisais la conversation m'énerve un peu... Je suis peut-être jaloux parce que c'est ma coéquipière, c'est tout.
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fallenrazziel · 6 years
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Les Chroniques de Livaï #292 ~ OBSERVATIONS & DEDUCTIONS (janvier 845) Révérend Nick
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Ces mécréants ne devraient pas même poser leurs yeux sur la divine Maria. Pourquoi le gouvernement ne les chasse pas en empêchant toute sortie hors des Murs ? Fermer définitivement les portes, voilà ce qu'il conviendrait de faire.
Mais ils ont encore trop de soutien au parlement. Les députés conservateurs ont beau faire pression - appuyés par quelques assassinats planifiés par les brigades centrales -, cela ne suffit pas. Je me demande ce que Frieda Reiss attend pour procéder à ses tours de magie chimique en altérant les mémoires et les volontés de nos ennemis. Le règne d'Uli Reiss a été marqué par une trop grande tolérance pour les positions hérétiques, j'espérais que la petite héritière serait plus active ; mais apparemment, museler ces progressistes est au-dessus de son pouvoir.
Nous devons encore faire profil bas, mais le jour ne saurait tarder où la maison Reiss fera valoir ses droits sur ceux de ce fantoche de Fritz. Ah, si seulement Rhodes Reiss avait hérité du titan originel... Lui n'aurait pas hésité à balayer les obstacles. Même si je sais que le clan doit rester dans l'anonymat pour sa sécurité, j'enrage de devoir encore me comporter comme une serpillère devant ces gens qui se croient tout permis parce qu'ils portent l'uniforme !
Je ne suis membre du culte que depuis peu de temps mais j'ai tenu à venir ici en personne. Je suis très impliqué dans nos activités et j'ai même pu rencontrer en personne les héritiers de la maison Reiss. Si tout ceci ne m'était pas arrivé, que serais-je à présent ? Un poivrot aigri, sans aucun doute. Maintenant que je fais partie de ce cercle très fermé des "gens qui savent", je me sens investi d'une mission toute particulière. Il faut s'assurer que les fouineurs ne mettront pas leur nez dans nos affaires, et surtout que la véritable origine des Murs ne soit pas dévoilée. Ces travaux de réparations le long de la muraille de Maria a toujours donné le vertige à Rhodes Reiss. Si quelqu'un découvrait quelque chose, ce serait la panique, le chaos, et le titan originel lui-même ne serait peut-être pas suffisant pour contenir les conséquences... Nous avons été prévenus à l'avance par nos agents de la garnison qui sont payés pour nous tenir au courant de tout ce qui peut se tramer près du Mur, pour que nous puissions faire le nécessaire afin que rien ne soit découvert.
Nous devons nous assurer qu'il en sera toujours ainsi.
Je me dirige vers le monte-charge afin de redescendre sur la terre ferme ; la vue des titans, résultat de nos péchés d'antan, me révulse. Curieusement, l'autre soldat - celui avec les lunettes, je ne sais pas si c'est un homme ou une femme - décide de le prendre avec moi et je me retrouve en sa présence - position gênante - pendant toute la descente. Ces yeux me scrutent derrière les verres miroitants et j'ai la sensation qu'une intelligence très vive est en train de m'évaluer en silence...
Je me mets à suer un peu, quand elle - je crois que c'est une femme - se décide à me demander ce que je sais sur les Murs et les titans. Ah ! comme si j'allais révéler quoi que ce soit ! La mort serait préférable. Rien qui les concerne, que je lui réponds. Accepter notre sort avec dignité sans chercher à y échapper, voilà le salut. Il n'y a rien au-delà de l'horizon qui puisse apporter le bonheur à l'humanité. Aucun membre du culte ne donnera la moindre information à des hérétiques comme vous ! Vous sentez le péché à des kilomètres ! Si vous ne voulez pas aggraver notre situation, vous feriez bien mieux d'abandonner vos expéditions et de vous repentir ! Le Seigneur sera peut-être clément !
Elle sourit sereinement et se paie même l'impudence de vouloir me serrer la main en prétendant que nous pourrions faire du bon travail si nous unissions nos forces . Mais que... !? Comment ose-t-elle ?! Qu'elle n'ose même pas me toucher, avec ses pattes sales ! Sont-ils tous aussi arrogants, dans le bataillon d'exploration !? Cet Erwin Smith l'était tout autant... Il a posé des questions très gênantes... Ces gens doivent être étroitement surveillés par les brigades centrales. Rhodes Reiss sera sans doute d'accord pour qu'on les tienne à l'oeil. Bien sûr, il a accès à tous leurs rapports d'expédition, et si une découverte dangereuse avait été faite, il aurait pris des mesures radicales pour que ce régiment disparaisse.
Mais il ne trouveront rien. Il n'y a rien à découvrir qui mérite de l'être. Ils ne font que nourrir les titans, et entretenir la peur qu'ils inspirent aux simples gens. Seule la prière peut nous apporter la joie dans ce monde inhumain gangréné par l'impureté...
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