nesiacha · 7 days ago
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Letter from Rosalie Jullien to Marc-Antoine Jullien fils in 1797
"We are ruined, my dear friend. That is to say, the loss we are suffering due to the decree on annuitants, which deprives us of 2,100 livres in income (with little hope for the third that was promised), will, I believe, compel us to withdraw to our estates once the unrest in the South has subsided and once our affairs here are settled, which will inevitably keep us here this winter. We will bear this loss with the resignation of philosophy and with the generous feeling of not regretting it if it can contribute to the consolidation of the public cause. But we must prudently encourage our children to handle Fortune’s
I urge you to be very economical and to put something aside to face unforeseen events, for the various losses we have suffered with paper money have left us so depleted that we have nothing to fall back on and are living day to day. I take pride in our poverty when I reflect on the degradation and corruption that often accompany wealth. And, in urging you to honestly gather what you can, I would never advise you to chase
Instead, let it be clear that it is wise to gather enough to live independently, for neither of you has that ugly love of wealth that breeds all kinds of corruption; neither of you harbors the tastes and passions that foster such desires. You value honor and the respect that comes from virtue. You have adopted simple habits within the modesty you have always known in the parental home. Keep these habits to be wise and happy. Your brother is like you, and I hope our two children will always follow in the footsteps of their virtuous father".
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montagnarde1793 · 2 years ago
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Julien [Jullien] dit au député de la societé des amis de la repuque  de la martinique que Ses [[au-dessus :] [bons ?]] Citoyens ont bien Jugés [sic] leurs Concitoyens d’Europe, lorsqu’ils les ont regardés comme des freres. [...] La Montagne ajoute til s’Eleve au dessus des tous les pays elle veut la liberté Universelle ; il dit le pays dont vous sortés a eté souillé par L’Esclavage des hommes ont osés y traiter des hommes comme des bêtes de somme comme de Vils Animaux et par cela seul que leur peau etoit dune differente Couleur ; mais le cœur du négre ne bat il point pour la liberté comme celui du blanc. la perspective de la liberté prochaine des noirs Annonce une paix prochaine ; dites aux braves patriotes de la Martinique quils ont Ici des deffenseurs et des freres.
Marc Antoine Jullien fils, commissaire du Comité de Salut public et président pour le moment de la société populaire de Lorient, à deux membres de la société populaire du “fort de la République” (Martinique), séance de la société populaire de Lorient du 16 brumaire an II (6 nov. 1793) (AD Morbihan L 2001, p. 107, recto-verso).
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montagnarde1793 · 6 years ago
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Un mot sur Marc-Antoine Jullien fils (Jullien de Paris)...
...puisqu’on est le 10 septembre et que ça fait 225 ans depuis sa nomination comme commissaire du Comité de Salut public.
Jullien est souvent présenté comme ayant été l’agent particulier de Robespierre depuis son arrestation comme “robespierriste” en thermidor an II, mais soyons clair-e-s : Robespierre n’avait pas d’agents particuliers, cela est un encore un élément de sa légende noire, pour faire croire à sa puissance personnelle (qui n’a jamais existé). Jullien a bel et bien correspondu avec Robespierre en particulier, mais aussi avec Barère, et il a travaillé beaucoup avec Prieur de la Marne et d’autres représentants en mission lorsqu’il était commissaire. Il a été l’agent du CSP et non de l’un de ses membres en particulier.
La preuve ? Voici les deux arrêtés, en date tous les deux du 10 septembre 1793, qui définissent sa mission et lui accordent des fonds (Aulard, Recueil des actes du CSP, t. VI, p. 396) :
Le commissaire des guerres Marc-Antoine Jullien, appelé à Paris par le Comité de salut public, se rendra comme agent du Comité successivement au Havre, à Cherbourg, Saint-Malo, Brest, Nantes, la Rochelle, Rochefort et Bordeaux, et reviendra par Bayonne, Avignon, Marseille et Lyon pour prendre des renseignements sur l’esprit public et le ranimer dans les différentes villes, éclairer le peuple, soutenir les Sociétés populaires, surveiller les ennemis de l’intérieur, déjouer leurs conspirations et correspondre exactement avec le Comité de salut public. Il se présentera aux représentants du peuple qui se trouveront dans les lieux de sa mission, leur en exposera l’objet et suivra leurs instructions. Il pourra requérir au besoin l’assistance des autorités constituées et l’emploi de la force publique, mais ce ne sera qu’après y avoir été formellement autorisé par les représentants du peuple, à moins d’une certitude acquise sur l’arrestation des conspirateurs dans les lieux où il n’y aurait pas de représentants du peuple, et dans les cas où il serait urgent d’agir pour le salut de la République. Il se présentera aussi aux Sociétés populaires des lieux de son passage pour l’exercice de la mission qui lui est confiée.
C.-A. Prieur, B. Barère, Carnot
Le Comité de salut public arrête que la Trésorerie nationale fera compter au citoyen Marc-Antoine Jullien la somme de 12,000 livres, qui sera prise sur les 50 millions qui sont à la disposition du Comité de salut public.
Carnot, C.-A. Prieur, Prieur (de la Marne), Hérault, Billaud-Varenne
On remarquera que Robespierre ne se trouve même pas parmi les signataires.
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montagnarde1793 · 5 years ago
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C’est très décevant d’entendre Annie Duprat raconter que Robespierre (tout seul, bien entendu...) a envoyé Marc Antoine Jullien fils dans les départements essentiellement pour faire guillotiner les gens. Je la croyais meilleure historienne. C’est particulièrement irresponsable de véhiculer ce genre de récit pour le grand public (il s’agit d’un entretien sur France Culture) quand on devrait toujours en profiter pour encourager à la remise en cause des clichés et non contribuer à les renforcer.
Déjà, Jullien était l’agent du CSP, non du seul Robespierre — il a travaillé avec Prieur de la Marne et Jeanbon Saint-André (entre autres représentants en mission) et il entretenait une correspondance avec le CSP pris collectivement en plus de sa correspondance particulière avec Robespierre et Barère. Ensuite, il est vrai qu’il a poursuivi un groupe de Brissotins fugitifs, dont Pétion, et je ne m’attends pas à ce qu’on le taise, mais réduire son activité à ce seul point est une déformation inexcusable, surtout quand le public a déjà l’habitude d’entendre que la Révolution n’a été que violence.
(D’ailleurs, l’explication que donne Annie Duprat, qui veut que Rosalie Jullien ait changé d’avis sur Pétion uniquement par peur ou par esprit de parti me semble assez faible, mais cela me posait déjà problème dans son livre.)
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montagnarde1793 · 5 years ago
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Ce que l’historiographie a traditionnellement appelé la “déchristianisation” et ce qu’il convient d’appeler plutôt la “défanatisation” — puisque ce terme est d’époque et rend mieux la façon dont les acteurs la pensaient — est souvent représentée comme contraire à la liberté des cultes. Cependant, comme il ne s’agit pas d’une politique officielle (si ce n’est que pour la collecte de l’argenterie des églises pour l’effort de guerre), il y a eu énormément de variabilité.
L’exemple suivant, de la séance du 9 pluviôse an II de la municipalité de Vannes, montre que ce n’était pas toujours tout ou rien :
sur la demande faite par les Citoyens prieur [de la Marne] et Julien Representants [sic*] Du peuple qui Lors de Leur dernier passage en Cette Commune ont ordonné Verballement De prendre L Eglise Episcopale de S.t pierre pour servir de temple De la Raison et de transferer [après ?] L Eglise paroissial A La Cy Devant Eglise Du mené.
           Le conseil Général Deliberant sur les Dits ordres et voulant Si Conformer, quoi que Verbal [sic], a arreté à L’unanimité que Le temple De la Raison Seroit Desormais L’eglise De Saint pierre et que L eglise du mené seroit L eglise paroissiale De la ville De Vannes et afin que personne n en pretendent Cause d’ignorance Le Conseil a arreté de faire publier Le dit arreté d’ecrire au district, au departement, au tribunal criminel et a La societé populaire et au citoyen Signe Les qu’els sont inviter a se trouver Demain 10. Courant a la ceremonie et a La Lecture des Lois qui sera faite a L eglise st. pierre
           Le conseil arrete De plus qu’il ne sera plus mis de tenture a La porte des mors et qu’on ne Laisseroit dans Les Eglises destinées au Culte Catholique que deux Calisses, un Ciboire et un soleil**.
— AM Vannes 1 D 1/2, p. 111, verso-112, recto.
*Il s’agit de Marc Antoine Jullien, fils du représentant de la Drôme et agent du CSP, qui n’est pas lui-même député
**En conformité avec le décret du 10 septembre 1793
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montagnarde1793 · 7 years ago
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Robespierre qui était rentré à 4 heures du matin du Comité et qui jouissait dans les bras de Morphée de trop justes délassements a été réveillé en sursaut par un républicain qui lui crie : "Toulon est à nous". Il dit à moitié endormi : "Pitt est f. et la République est sauvée". Il se lève avec précipitation, et pour cette fois la joie imprime sur son visage austère tous les traits du vrai contentement.
Lettre de Rosalie Ducrollay Jullien à son fils Marc-Antoine Jullien, commissaire du CSP à Lorient. Paris, 4 nivôse an II (Annie Duprat, éd., “Les affaires d’État sont mes affaires de cœur”. Lettres de Rosalie Jullien, une femme dans la Révolution. 1775-1810, 2016, p. 278).
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montagnarde1793 · 7 years ago
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[J'ai] vu, hier la femme d'Hector Barère et son joli poupon Brutus. Brutus – poupon, quel disparate ! Cependant, il y en a tant dans les langes grâce à l'empressement qu'on a de donner ce nom à nos enfants républicains. Il faudra bien que l'ombre de Brutus s'accommode de toutes nos grâces françaises et de toutes nos tendresses maternelles quand tous ces Brutus nouveaux seront arrivés à la maturité de l'homme.
Lettre de Rosalie Ducrollay Jullien à son fils Marc-Antoine Jullien, commissaire du CSP à Bordeaux. Paris, 24 germinal an II (Annie Duprat, éd., “Les affaires d’État sont mes affaires de cœur”. Lettres de Rosalie Jullien, une femme dans la Révolution. 1775-1810, 2016, p. 291).
Hector Barère, cousin du conventionnel, a été un temps commissaire du pouvoir exécutif dans les ports, où il a pu collaborer avec Marc-Antoine Jullien. Je ne sais malheureusement rien de sa femme ou de son fils.
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montagnarde1793 · 7 years ago
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Voilà mon idée, c'est que les uns veulent une République pour eux et pour les riches, et les autres la veulent toute populaire et toute pour les pauvres, et c'est avec les passions humaines ce qui divise si scandaleusement notre Sénat.
Rosalie Jullien à son fils Marc-Antoine, 24 octobre 1792.
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