Tumgik
#abnégation
isistina · 5 months
Text
Abnégation
Me demander l’abnégationLa meilleure chose que tu pouvais faireÉtant donné les conditions de ma présentationMe disant investie d’une mission de guérisonJ’ai accompli la trahison En étant ignorante de ma propre prisonUne fois revenue à la raison j’étais poignardée sur mon propre gazonD’où j’ai une vue imprenable sur l’horizon
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
letz-smoke-zaza · 4 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
✧.* best french words/phrases + their english translations (part 1?)
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
déjà vu : this one has no translation i think, but if it had one, that would be "already seen". Familiar feeling of having already seen a scene, events, conversations, places, etc.
⋆·˚ ༘ *
doux-amer (masc.) - douce-amère (fem.) : bittersweet, what taste bitter and sweet at the same time, figuratively, what is unpleasant and somehow also pleasant.
⋆·˚ ༘ *
la douleur exquise : this one has a medical meaning, but the other one is much more interesting to me, it’s an oxymoron, literally : delightful pain, soft violence, when you feel unrequited love and an heart-wrenching pain of loving and/or wanting someone you can’t have.
⋆·˚ ༘ *
flâneur (masc.) - flâneuse (fem.) : one who walks around aimlessly, observing life and their surroundings.
⋆·˚ ༘ *
l’appel du vide : in english "the call of the void" is a french phrase referring to intellectual su!c!dal thoughts or the urge to engage in self-destructive behaviors in life.
⋆·˚ ༘ *
crapoter (verb) : describe smoking a cigarette (or anything else) without inhaling, to keep the smoke inside the mouth.
⋆·˚ ༘ *
abnégation : total sacrifice for the benefits of others of what is essential for oneself, self-sacrifice, sacrifice of one’s interest.
Tumblr media
second part : 🎀 here 🎀
and third part : 🎀 here 🎀
20 notes · View notes
kilfeur · 3 days
Text
Ce qu'un enfant ferait pour ses parents
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Lors de l'épisode 8 de la saison 3, Rayla décide de rester à la flèche de tempête pour payer le prix de la faute de ses parents et Callum voit sa raison de rester comme une fierté. Dans l'épisode 9 de la saison 6, Callum a fait un bracelet de phoenix de lune pour qu'elle puisse revenir dans le monde des vivants. Dans le nid de Zubeia, Callum a utilisé un sort de lune pour connaître la vérité sur ce qui s'est passé ! C'est grâce cette information que Rayla a pu dire que c'est grâce à ses parents que l'oeuf est en sécurité et qu'ils ont pu le ramener à sa mère. Malheureusement, elle se sépare d'eux et bien que ça lui brise le coeur. Ses parents comprennent mais ils savent qu'elle aura une bonne vie. Ce qui contraste avec Claudia qui retrouve Viren car elle a besoin qu'elle lui montre le bon chemin, que c'est grâce lui, qu'elle a pu se construire. Mais Terry essaie de la raisonner car un mort ne peut pas donner de réponses. Viren était son phare qui s'est éteint dans les flammes.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Rayla décide de sauver Runaan lui rappelant qui il était, l'assassin mais aussi le père qui l'a élevée. Et par son amour et celui d'Ethari, elle le ramène dans le monde des vivants auprès de Callum. Tandis que Claudia en apprenant le passé d'un père aimant sa défunte fille. Cela lui permet de retrouver l'amour nécessaire, celui malsain et auto destructeur, pour exécuter le sort. Encore une fois leurs amours envers leurs parents se confrontent à nouveau (J'en parle plus ici). Rayla peut enfin tourner la page concernant ses parents. Elle avait quitté Callum pour traquer Viren, qualifiant même de vengeance dans la saison 4 pour avoir des réponses concernant sa famille. Alors que Claudia qui voit son modèle détruit, elle trouve du réconfort avec Aaravos en sympathisant avec sa peine. Quand à Terry, il trouve que cette histoire d'amour est devenu tordu par la suite. Aaravos la manipule en choisissant les bons mots pour décrire Leola mais aussi Viren. Il le qualifie d'un père aimant, un grand homme qui était prêt à tout sacrifié quitte à être mal compris. Ce qui se complète avec la phrase "peu importe si c'est ignoble ou dangereux".
En parlant avec mon ami, il trouve qu'il y a un contraste entre ces deux là, sur comment elles gèrent leurs deuils :
Claudia a longtemps été dans le déni en étant obsédé de ressusciter son père que quand ce dernier voit toute les erreurs qu’il a faite et qu'il décide d’en subir les conséquences, dans la paranoïa, sa fille croit que tout le monde l’abandonne pour au final essayer d’accepter la vérité.
Rayla se résigne à la mort de ses parents au début car elle les voyait comme des traîtres. Avant que Claudia lui donne les pièces deux ans plus tard pour qu'au final elle accepte qu'ils se soient sacrifiés en héros. Ramener ses parents aurait été égoïste de la part de Rayla, alors qu'Ethari attend toujours le retour de Runnan. Donc au final c’est Claudia qui a agit par égoïsme et Rayla par abnégation.
What would a child do for their parents
In episode 8 of season 3, Rayla decides to stay at the storm spire to pay the price for her parents' wrongdoing, and Callum sees her reason for staying as pride. In episode 9 of season 6, Callum made a moon phoenix bracelet so she could return to the world of the living. In Zubeia's nest, Callum used a moon spell to learn the truth about what happened! With this information, Rayla was able to say that it was thanks to her parents that the egg was safe and that they were able to return it to his mother. Unfortunately, she's parting ways with them and although it breaks her heart. Her parents understand, but they know she'll have a good life. This contrasts with Claudia, who finds Viren because she needs him to show her the right path, that it's thanks to him that she's been able to build herself. But Terry tries to reason with her, because a dead man can't give answers. Viren was her lighthouse, which was consumed by flames.
Rayla decides to save Runaan, reminding him of who he was, the murderer but also the father who raised her. And through her love and that of Ethari, she brings him back to the world of the living, back to Callum. Claudia, on the other hand, learns of the past of a father who loved his deceased daughter. This allows her to regain the love she needs - the unhealthy, self-destructive love - to carry out the spell. Once again, their love for their parents collides (more on that here). Rayla can finally turn the page on her parents. She had left Callum to track down Viren, even calling it vengeance in season 4 to get answers about her family. While Claudia sees her role model destroyed, she finds comfort in Aaravos, sympathizing with his grief. As for Terry, he finds the love affair twisted in the aftermath. Aaravos manipulates her by choosing the right words to describe both Leola and Viren. He calls him a loving father, a great man who was ready to sacrifice everything even if it meant being misunderstood. This is complemented by the phrase “no matter how vile or dangerous”.
Talking with my friend, he finds that there's a contrast between the two of them, in terms of how they deal with grief:
Claudia has long been in denial, obsessed with bringing her father back to life, but when he sees all the mistakes he's made and decides to face the consequences, in paranoia, her daughter believes that everyone has abandoned her, and finally tries to accept the truth.
Rayla resigns herself to her parents' death at first, seeing them as traitors. Then, two years later, Claudia gives her the coins, and she finally accepts that they sacrificed themselves as heroes. Bringing back her parents would have been selfish on Rayla's part, while Ethari is still waiting for Runnan's return. So in the end it was Claudia who acted out of selfishness and Rayla out of self-sacrifice.
16 notes · View notes
esklarv · 10 months
Text
Tumblr media
abnégation. Négation; un abandon total. Bonheur simple.Il est tard, rentrons
18 notes · View notes
mmepastel · 8 months
Text
youtube
Tumblr media
Quel beau livre que celui-ci, de Lola Lafon : La petite communiste qui ne souriait jamais. C’est un biographie atypique de Nadia Comaneci, dont je me souvenais, lors des Jeux Olympiques ultérieurs à ceux qui ont fait instantanément sa gloire, ceux de Montréal en 1976. Plus tard, en 1980 à Moscou, ou à Los Angeles en 84, elle était attendue, et je savais l’aura qui accompagnait.
Pendant la lecture du livre, j’ai regardé en parallèle ses prestations lors des moments phares de son parcours en compétition. Comme Lola Lafon, j’ai essayé de scruter son visage, j’ai vu ses sourcils bien droits, ses ombres sous les yeux. J’ai essayé de deviner ce qu’elle pensait, ressentait. C’est impossible. Elle est opaque. Et c’est vrai que ses sourires sont rares, même en 1976, même quand elle détraque la machine à afficher les notes qui n’arrive pas afficher le premier 10 de l’histoire correctement !
Que se passe-t-il dans sa tête lorsqu’au Texas, elle est sommée de monter sur la poutre alors qu’elle a le bras qui la fait souffrir horriblement ? Elle y va néanmoins, exécute la plupart de ses figures sans appui, sauf pour la sortie, ce qui l’emmène droit à l’hôpital juste après la fin de l’épreuve, hôpital où on lui fait comprendre la gravité de son infection, les conséquences possibles qu’elle a frôlées. Peu importe, elle a fait gagner son équipe.
Il y a quelque chose de militaire dans son abnégation, mais de mystérieux aussi. Profondément intime. Peut-être un combo de talent, de volonté et de discipline, un mélange d’égo et d’oubli de soi insolite.
Oui, son entraîneur était spécial, mélange de père débonnaire et de baratineur, mâtiné de tortionnaire. Mais elle l’a aimé, et probablement dominé, à sa manière. Dès son plus jeune âge, elle n’a pas dit ses limites, et elle s’est ainsi protégée des attentes excessives. C’est du moins ce qu’elle dit. Quand on l’écoute parler dans les interviews tardives où elle ressemble désormais à une américaine plus vraie que vraie, il y a quelque chose qui reste opaque. Une façon de ne rien révéler de ses sentiments, de ses émotions. Elle garde ses secrets.
Et pourtant quel destin incroyable. Être une étoile au moment même où le régime communiste du fou Ceausescu se durcit, ce fut au début une chance, avec cet entraîneur Belà qui décida d’égaler voire de surpasser les russes, puis une malédiction. Elle devint alors une vitrine du communiste. Elle vécut la dépossession de son corps. Qui devait rester performant malgré la puberté, la tristesse, la privation. De 1981 à 1989, vivre en Roumanie, c’était très dur, tout autant pour elle que pour le reste de la population. La peur de la délation, la Securitate partout, la nourriture nulle part, le chauffage à 14, des décrets qui condamnent l’avortement, qui exigent des femmes de faire des enfants (5 !) (on est là dans un « réarmement démographique » pur et dur qui fait frissonner). Elle finit par faire de l’ombre à Ceausescu et tomba en disgrâce ; elle était surveillée, traquée, devint le jouet de son fils, jusqu’à sa fuite, de nuit, à pied, à travers la Hongrie, encore mystérieuse, trop proche de l’effondrement du régime pour être bien vue, devenue suspecte. On l’a accusée, en Occident, d’avoir bien profité du système et de l’avoir fui pressentant qu’il était en phase terminale. Et une fois au USA, la traque à nouveau, par les journalistes qui commentent tous ses faits et gestes.
Dans la biographie, Lola Lafon renvoie dos à dos les deux acteurs de la guerre froide. Dans une interview, elle parle de peste et de choléra. Au fond, le capitalisme est-il vraiment synonyme de liberté ? Ici, nos téléphones nous géolocalisent, le corps des femmes est tout autant scruté et commenté, la réussite est tout aussi ardemment recherchée. Elle refuse de simplifier ce conte de fée qu’on voudrait nous faire avaler : la petite fée, l’écureuil bondissant a rejoint l’Occident pour devenir libre ? Pas si simple. Et dans cette biographie atypique où la narratrice fait comme si Nadia commentait ses chapitres, la gymnaste au téléphone ou par mail, nuance la grisaille de la dictature, le soleil des USA, l’absence de liberté. Elle minimise la souffrance. Elle ne s’apitoie jamais.
Plus elle parle, moins elle se révèle et reste une énigme, de celles qui font les mythes.
NB : ci-dessus, les 7 épreuves où Nadia Comaneci a obtenu un 10/10 en 1976 à Montréal, à l’âge de 14 ans et est entrée dans l’histoire, celle de la gymnastique, mais aussi dans la grande.
4 notes · View notes
Text
« Aussi loin que l’on regarde dans l’histoire des cités, des royaumes et des nations d’Europe, l’esprit militaire, dans sa structure masculine, en a été le cœur vivant étroitement associé à la souveraineté. La plupart de ceux qui se sont révoltés, toutes catégories sociales confondues, hommes et femmes, oui, femmes aussi, avaient en commun, souvent par tradition familiale, un attachement quasi liturgique au contenu de l’ordre militaire. Non pour l’armée de leur temps qui, à bien des égards, était peu défendable, mais pour ce que l’esprit et la formation authentiquement militaire apportent d’unique et d’irremplaçable au sein de la société civile : austérité, abnégation, maîtrise des sentiments, soumission au devoir. Dispositions viriles, foncièrement anti-utilitaires et antibourgeoises, même quand elles sont honorées, ce qui est fréquent, par des familles appartenant socialement à la bourgeoisie. Elles étaient tout ce qui subsistait de l’ancienne armature humaine qui, depuis plus de trois mille ans, avait fait de l’Europe ce qu’elle avait été. »
Dominique Venner, Le cœur rebelle.
4 notes · View notes
linsaad · 1 year
Text
Le mal réside dans les mots que la tradition a voulu absolus, dans les significations dénaturées que les mots continuent à revêtir. Le mot amour mentait, exactement comme le mot mort. Beaucoup de mots mentaient, ils mentaient presque tous. Voilà ce que je devais faire : étudier les mots exactement comme on étudie les plantes, les animaux… et puis, les nettoyer de la moisissure, les délivrer des incrustations de siècles de tradition, en inventer de nouveaux, et surtout écarter pour ne plus m’en servir ceux que l’usage quotidien emploie avec le plus de fréquence, les plus pourris, comme : sublime, devoir, tradition, abnégation, humilité, âme, pudeur, cœur, héroïsme, sentiment, piété, sacrifice, résignation.
L’art de la joie de Goliarda Sapienza.
3 notes · View notes
coeurencrise · 2 years
Text
Beauté du désir qui s’essouffle dans un mirage. Effroi des garçons mourant dans des images. Amour de ce qui s’éternise dans une carte postale. Honte du gras, qui déborde de partout. Fierté du gris se faisant matière à l’intérieur de moi. Terreur à peine le rouge s’immisce sous mon crâne.
Recherche de ce qui me fera du bien. Un sou, un mot, un rien. Bisous chastes dans le cou quand je suis allongée sur le côté. Pudeur lorsque le silence soupèse la médisance de l’envie. Cheveux en éventail sur l’oreiller, une main sur le sein gauche sans jamais s’approcher du cœur. Assourdissante révélation annonçant la pénétration. Le noir des étoiles qui s’éloignent. Le sexe qui se lit comme une partition. Émerveillement soudain dès que je ressens quelque chose pulser en moi.
Tremblements dès qu’un corps me réchauffe. Angoisse d’à nouveau me donner donc besoin de me vendre, d’être désirable plutôt qu’aimable. Gentillesse contre preuve d’achat. Sournoiserie visant à déformer ce joli minois, à braver les lois du physique.
Laideur suprême quand vient la réalisation, l’accomplissement des tâches. Questionnement : ne suis-je donc qu’une femme ? Destruction de mon identité, rafistolée par des traits maladroitement tracés. Ne plus savoir à qui appartiennent ces lèvres, ni pour quoi elles sont faites. Je me retire le droit à la parole, peut-être mieux vaut-il être belle. Plus la force de débattre. Expression tue.
Inspiration échappée. Mort aux rêves et chasse aux démons. Consolation dans l’illusion de posséder ce que je n’ai jamais eu – une autre paire de mains, une autre paire de pieds. Fondre dans un homme, me persuader que je peux encore aimer. Sentir mon cœur battre pendant que la tension s’accroît, y croire, même un tout petit peu.
Me faire allumer pour me ranimer. Un nouveau souffle à travers chaque baiser.
Faire mes adieux à la poésie, l’infidèle rêverie. Me refuser au vagabondage, à la distraction spatiale. Souffrir du manque se logeant sur des sentiers un peu vides. Craindre le mystère de ce nouveau visage désormais impavide. Voir la tristesse déferler dans le noir de mes yeux. Reposer mon mascara, reporter la mascarade. Me déshabiller pour éviter de me mettre à nu. Montrer toute la peau que j’ai histoire de cacher la vulnérabilité de mon âme. Me réduire à de la chair, aux os qui un jour m’effaceront du ciel des mémoires. Accepter que je ne comprendrai jamais les hommes, que je ne suis qu’un animal. Me blottir dans la froideur de ma tombe, me complaire dans la blancheur d’une colombe. M’ouvrir à deux, mourir à Dieu.
Je n’avais pas joué avec les mots depuis longtemps. N’avais pas ressenti un tel plaisir, qui finalement n’est autre que la concrète formulation de ma tristesse. L’expiation d’un soupir dans l’écho du miroir.
Je suis rongée par mes abnégations. Moi qui peinais tant à écrire, je marque aujourd’hui le début d’un futur que je choisis, jetant les lambeaux de ma personne au feu – je veux brûler.
3 notes · View notes
aurevoirmonty · 2 years
Text
Tumblr media
« L’homme noble a le sentiment que c’est lui qui fixe les valeurs. La foi en soi-même, la fierté de soi, une hostilité foncière et ironique à toute "abnégation", voilà le fait de la morale aristocratique. »
Nietzsche, Par delà le bien et le mal.
2 notes · View notes
wehadtodayandstuff · 2 years
Text
Le domaine d'Arnheim
Ceci est l’histoire d’un petit oiseau qui vécut dans les montagnes. Un Tichodrome échelette, comme les humains en viendraient savamment à l’appeler. Notre oisillon est né au milieu d’une portée de trois œufs blancs comme la neige, dans un nid de fortune construit sur le col d’une montagne, à quelques centaines de mètres d’altitude. Ça vous met tout de suite dans l’ambiance, de sortir la tête de sous cette chaude coquille après de longues minutes à batailler, pour découvrir un tel paysage lorsqu’on réussit enfin à ouvrir les yeux. Et ce n’est pas tâche facile que de décoller ces minuscules paupières, encore moins lorsque le monde alentour est éblouissant de blancheur, d’une lumière du soleil aveuglante se reflétant sur la neige reposant le long des façades de ces géants de roche. Mais notre petit oiseau a du caractère, et son arrivée dans notre monde se réalisa avec brio. Avec une certaine grâce, même, pourrait-on dire. Il fut le premier, devant ses deux frères, à sentir la froideur du vent glacial des hauteurs sur son plumage naissant. Si ses premières heures dans cette vie se sont plutôt bien déroulées, accueilli rapidement par une mère aimante et protectrice, bien que peu présente, le sort allait rapidement lui jouer un vilain tour. Voyez, ce petit oisillon, qui avait tout pour s’épanouir et éclore aux yeux du monde, est né avec une malformation. Ses jolies ailes rouge-carmin, oh aussi majestueuses fussent-elles, n’allaient tenir qu’un rôle se limitant à l’esthétisme, n’ayant bien malheureusement aucune utilité fonctionnelle. Il ne pouvait pas voler, et se retrouva ainsi incapable de satisfaire l’instinct primaire de son espèce. Mais rassurez-vous, ce n’est pas ce qui allait l’arrêter, et sûrement pas ce qui allait l’empêcher d’atteindre l’objectif qu’il s’était fixé. Alors que ses frères focalisaient toute leur attention sur la maigre nourriture que pouvait dénicher leur mère, dérapant parfois jusqu’au combat de becs, la sienne était tournée vers tout autre horizon. Dès qu’il fut en capacité d’apprécier pleinement le paysage qui l’entourait, notre oiseau fut distrait par une petite lumière brillante, hypnotisé par un point chatouillant, l’appelant depuis les hauteurs, tel un trésor inaccessible. Dès lors, il fut obnubilé par cette idée, aussi fantasque qu’insensée, de partir à la découverte de ce joyau. Alors quand les petits furent jugés assez débrouillards, et évincés sans préavis de leur cocon natal, et que les frangins n’eurent pas le choix que de réussir à s’envoler, il se retrouva seul au pied de la montagne, avec une idée fixe en tête. Pas le temps de faire le deuil de son doux nid, ni celui de sa famille, il fallait dès à présent débuter le périple d’une vie, qui le mènerait à son trésor. Il ne savait alors pas que ce qu’il considérait comme un joyau étincelant, n’était en fait que le reflet d’un rayon de soleil sur une pointe givrée du sommet de la montagne. Et il ne le saurait sans doute jamais. Il commença pour autant à grimper, et à grimper encore. Une petite patte s’enfonçant dans la neige devant l’autre. Vent, tempête de neige, froid, faim, soif, rien ne l’arrêterait, il continua, centimètre exténuant après centimètre exténuant. Et malgré la tristesse que l’on pourrait logiquement ressentir pour ce petit oiseau combattant les forces de la nature, il y a également énormément de poésie qui se dégage de ce brave acte. Une leçon de vie, pourrait-on même concéder. Il y a de la beauté dans cette abnégation vers un seul et unique but, celui d’une vie. Un désir pur et incorruptible. Refuser toute satisfaction annexe et temporaire, rester focalisé sur ce qui compte, sur qui donne du sens à notre existence. Les êtres vivants sont si souvent distraits, attirés par la facilité, par la récompense immédiate. Les humains veulent tout posséder et finissent par n’en tirer aucun plaisir réel, par ne même plus savoir ce qu’ils veulent. Objectif après objectif, tout évolue beaucoup trop vite, tout est interchangeable. À peine l’un est atteint, qu’on a déjà le suivant en tête. Les désirs sont fugaces, et de fait perdent de leur intensité. Plus rien ne fait vibrer le fond des tripes, plus rien ne fait battre le cœur à des rythmes effrénés, ou ne provoquent l’ébullition du cerveau, noyé sous une seule et unique pensée, multipliée en milliers d’exemplaires différents. Mais notre petit oiseau, qui continuait à avancer envers et contre tout, lui, montrait l’exemple. Les rafales de vent soufflaient fort dans ces ailes, les faisant se dresser vers l’arrière, donnant l’impression qu’elles fonctionnaient, qu’il les utilisait réellement. Il baissait la tête pour pousser et pousser vers l’avant, toujours. Mais l’inéluctable dénouement de ce périple commençait bien malheureusement à se dessiner. Il n’avançait guère plus beaucoup, la fatigue envahissant tout son corps, de ses petits yeux jusqu’à ses petites pattes. La faim, même s’il ne la sentait plus au milieu de tous ces stimuli négatifs, le paralysait désormais. Il ralentissait à vue d’œil, jusqu’à ce qu’il soit finalement quasiment à l’arrêt total, stoppé par un mur glacial et impardonnable. On dit souvent qu’il vaut mieux avoir eu et avoir perdu, que de ne jamais avoir eu. Mais si ce courageux petit oiseau avait pu parler, il aurait dit que l’important ce n’est pas d’avoir eu ou d’avoir perdu, non, le cœur des choses, le grand secret de la vie, c’est d’avoir voulu. De tout son cœur, de toute son âme, à en perdre toute raison, à y dédier sa vie. C’est d’avoir désiré quelque chose à en mourir. Et alors qu’il se recroquevillait sur lui-même et qu’il ne pouvait empêcher ses yeux de se fermer, accablé par la faim et la fatigue, recouvert d’une couche de neige qui s’épaississait et pesait lourdement sur tout son plumage et l’entièreté de son petit corps fragile ; on l’aurait presque vu afficher un léger sourire, satisfait. 
2 notes · View notes
poetistiquemoi · 2 months
Text
ABNÉGATION
Tumblr media
Dis-moi comment rêver,
Nonchalamment peut-être,
À s'aimer d'amour tendre
Si dans le verbe trône
La corde raide et fière
Qui inlassablement
Veille à nous séparer ?
Je nous métamorphose
En chrysalides moites
Somnolant à demi
Dans l'attente de l'envol,
Et la nuit me ramène
À nos silences tièdes,
Où j'aime me reposer.
À l'ombre de nos peines,
Endormies côte à côte,
Je contemple nos âmes
Esseulées mais ensemble,
Enlisées dans la fièvre
De nos souvenirs
Sans pouvoir en sortir.
À refaire l'histoire
Je me vois assignée,
Tant ton corps s'éloigne
Du bord du précipice
Duquel j'attends, déchue,
Que ton dernier regard
Me soit juste adressé.
0 notes
davidplet · 2 months
Text
LES FRANCAIS ONT BRILLES EN CE DEBUT DU PREMIER JOUR DES JEUX OLYMPIQUES.
Rédigé par @pletdavid. Le compteur des médailles a débuté avec l’équipe de rugby à 7 masculine qui est remporte l’or , et devient par championne olympiques ,et ouvre le compteur des médailles pour la délégation francaise. Puis ce fut autour de notre judokate émérite à plus d’un titre de part son abnégation et sa résilience shirine boukli qui remporte la médaille de bronzes dans la catégorie…
0 notes
christophe76460 · 3 months
Text
Tumblr media Tumblr media
Briefing Spirituel Quotidien (DSB)
29 Juin 2024
FAIS-TOI PETIT ET DIEU TE RENDRA IMMENSE !!!
«‬‬ Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. »
‭‭Jacques‬ ‭4‬:‭10‬ ‭LSG‬‬
RÉFLEXION & INSPIRATION
L’humilité précède la gloire. L’idée d’être petit pour que Dieu vous élève est un thème récurrent dans les Écritures. L’essence de ce message est que lorsque nous devenons petits, lorsque nous nous oublions pour servir les autres, Dieu nous voit et nous élève. La vraie grandeur dans le royaume de Dieu vient souvent de l’humilité et de la servitude.
En vous faisant petit, en servant les autres avec abnégation et en plaçant leurs besoins au-dessus des vôtres, vous ouvrez la porte à Dieu pour qu’il travaille puissamment à travers vous. Cela ne signifie pas que vous ne ferez pas face à des défis ou des moments d’obscurité, mais cela signifie que Dieu voit vos efforts et vous récompensera dans Son timing parfait. Cet acte d’humilité ne consiste pas à diminuer votre valeur, mais à reconnaître que votre force et votre succès viennent de Dieu.
Adoptez cet état d’esprit aujourd’hui. Ce faisant, vous constaterez que Dieu peut utiliser même les plus petits actes de service pour accomplir de grandes choses pour Son royaume. Comme mesures pratiques, pensez à servir les autres intentionnellement, à pratiquer la gratitude et à passer du temps dans les Évangiles, à réfléchir sur les actes d’humilité et de service de Jésus.
Sois béni et rappelle toi que Tu es choisi !!! « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais moi, je vous ai choisis » (Jean 15 :16, LSG)
🙏🏼 PRIONS 🙏🏼
« Seigneur, je m'abaisse volontairement, sachant que c'est en me faisant petit que tu peux me rendre grand. Aide-moi à me vider de moi-même pour que tu puisses me remplir de ta présence et de ta gloire.
Seigneur, je te remercie de m'avoir promis que tu élèves ceux qui s'humilient. Je m'engage à vivre dans l'humilité, à me faire petit, pour que tu puisses me rendre grand. Au nom de Jésus, je prie. Amen et Amen »
N’oubliez pas de partager ce message
…/Power connexion/DG
0 notes
geantactu · 4 months
Text
Lualaba : Véronique Kifwa présente ses sincères félicitations au nouveau speaker de l'assemblée nationale.
Son Excellence Monsieur, le Président de l’Assemblée, avec l’expression de nos hommages les plus différends. Connaissant votre savoir faire, votre abnégation et l’amour que vous avez pour ce grand pays la République Démocratique du Congo, votre Come back au sommet du perchoir permettra à ce que le gouvernement travaille pour le compte de la population congolaise. Toute nos sincères…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
mmepastel · 11 months
Text
Tumblr media
Petite merveille limpide et fantaisiste.
Avec Gaëlle Obiégly, je retrouve la famille des autrices comme Jakuta Alikavazovic, Sigrid Nunez, Dubravka Ugresič… des autrices qui inventent une forme, qui ont des idées, profondes et saugrenues à la fois.
Ici c’est un monologue qui ressemble très fortement à une parole autobiographique. Là aussi, le propos avance par association d’idées, par ricochet ou coq-à-l’âne. C’est décousu et déstabilisant. On sent un humour assez piquant qui accompagne l’ensemble des assertions ou des démonstrations plus ou moins convaincantes. Ce qui m’a plu, c’est le ton, et l’honnêteté.
A travers ce que la narratrice présente comme une conférence (!), dans laquelle elle veut vraiment être écoutée même si elle s’attend à être incomprise, il est question d’une foule de choses ; au cœur, le soldat inconnu ; précisément parce qu’il est inconnu, totalement inconnu, et que l’article défini le présente faussement comme un individu, alors que précisément, à travers lui, on honore la mémoire des soldats, dans leur ensemble, dans leur totalité, pour leur abnégation, qui les a fait renoncer à être autre chose que des outils de la patrie. Justement, ce qui intéresse l’auteur c’est cette frontière entre l’individuel et l’universel. Qu’est-ce qui fait qu’on est soi ? Une somme de connaissances ? Elle semble avoir beaucoup occupé son existence à se remplir de savoirs divers, pour les posséder, et en être ainsi augmentée.
Elle relate d’ailleurs sa curiosité insatiable, son désir d’apprendre. Notamment concernant la mort. Elle voudrait savoir des choses qu’elle ne peut pas savoir comme : qu’est-ce que ça fait qu’être mort ? En même temps elle constate sa connaissance de choses qu’elle ne peut logiquement pas connaître : elle connaît la Finlande sans y avoir mis les pieds. Elle est pleine de paradoxe et s’en amuse.
Elle joue à comparer la connaissance livresque et la réelle, empirique. Qui ne coïncident évidemment pas mais présentent des avantages spécifiques indéniables. Peut-on rêver sa vie ? Peut-on inventer la réalité ?
Ces questions posées, à elle-même et au lecteur, ses tentatives de réponses, sont passionnantes. Mais son livre est loin d’être uniquement abstrait et intellectuel. Elle raconte des expériences, et certaines m’ont vraiment interpelée. On voit dans ces passages un œil attentif au réel, à la société, à ses classes. Le personnage de sa grand-mère, Yvette, est éblouissant. A travers l’individualité d’Yvette, être d’exception, aimée, elle réussit à transmettre un destin limité par la pauvreté, mais illuminé par un tempérament miraculeusement heureux, en même temps qu’un portrait de la vieillesse dans les Ehpad, où elle a l’œil acéré et juste pour les locataires mais aussi pour les employés.
Je recommande cette lecture pour ceux et celles qui cherchent de la nourriture pour leur esprit, pour qui n’a pas peur de se perdre en circonvolutions fantaisistes et d’attraper deci-delà des fulgurances savoureuses. C’est un livre stimulant et réjouissant. Unique en son genre. Une perle.
4 notes · View notes
hcdahlem · 6 months
Text
Brûlez tout!
Pour son premier roman, Henri Guyonnet a choisi de réhabiliter Rodolphe Darzens. C’est à ce journaliste, émigré russe, que l’on doit la (re)découverte d’Arthur Rimbaud et de son œuvre. Oubliant la biographie et l’hagiographie, son roman est passionnant.
  En deux mots Le journaliste Rodolphe Darzens se voit confier la mission de retrouver Arthur Rimbaud, un jeune poète qui a suscité l’attention avant de disparaître mystérieusement. Menant sa difficile mission avec abnégation, il va finir par retrouver l’homme et l’œuvre et contribuer à la gloire de ce prince des poètes. Ma note ★★★ (bien aimé) Ma chronique L’homme qui a sauvé Rimbaud de…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes