Tumgik
#chaise de bar blanche
drugstoreprincess · 1 year
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Covered - Contemporary Deck Image of a medium-sized, trendy backyard deck with a container garden and an awning
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traitorcas · 2 years
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Deck Covered in Paris
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omagazineparis · 4 months
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Ces meubles vintage incontournables
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Le vintage est un incontournable en mode et en décoration. Certains meubles et objets sont emblématiques de la seconde partie du XXème siècle, jouant sur la nostalgie d’un design typique. La mythique desserte Servant par exemple de table d’appoint ou de bar, la desserte a su traverser les époques. Ce qui la caractérise, c’est sa variété de matériaux : rotin, métal, plateau en verre ou en bois… Il est simple de trouver une desserte qui s’associe parfaitement à notre intérieur. Dans un hall d’entrée, une cuisine ou un salon, la desserte apporte ce côté vintage et une touche de caractère. La chaise en rotin C’est un matériau typiquement vintage. Omniprésentes sur les terrasses de bistrots parisiens ou dans le salon de vos parents et grands-parents, les chaises en rotin et cannage font leur comeback. Apportant un charme naturel, il est possible de choisir un assortiment de chaises pour votre table à manger ou une pièce utilisée tel un fauteuil unique et de caractère. Le gros fauteuil en cuir marron Entre caractère et élégance, il est partout dans les vieux films et les clubs privés du siècle dernier. Le fauteuil imposant en cuir marron, lisse ou vieilli, capitonné ou non, avec de gros accoudoirs tout en rondeur sait se faire une place dans notre salon. L'élégance et le caractère des fauteuils en cuir La folie des vases À poser sur une desserte, une étagère ou une table à manger, les vases vintage sont très reconnaissables. Bien sûr, on retrouve la mythique dame-jeanne, ce vase en forme de ballon et au bout fin où on y met quelques branches de fleurs. Sinon, un assortiment de plusieurs vases en verre épais et transparent, souvent ornés et travaillés, donnera du cachet à votre décoration. Et un incontournable des bars vintage à revisiter : la bouteille de whisky transparente et son bouchon. Une faïence vintage dans la cuisine ou la salle de bain Dans un esprit méditerranéen, la vieille faïence sera parfaite pour une décoration entre rétro et moderne. Avec ses teintes blanches et grises, cette douce faïence peut aussi être colorée afin de dynamiser l’intérieur. Le meuble bas de rangement esprit scandinave Star des années 60, ce meuble se caractérise par sa forme rectangulaire, ses pieds en pointe et ses portes de rangement. Utilisé par exemple en commode ou pour la télévision, ce meuble bas peut parfaitement être repeint et customisé. Alors pourquoi ne pas tenter les portes en cannage pour un esprit rétro et complètement tendance ? Le typique meuble bas rétro Les vieilles malles Véritables objets de décoration et ultra pratiques pour le rangement, les vieilles malles se fondent parfaitement dans des styles naturels ou industriels. En superposition, leurs couleurs patinées et leurs formes rigides apportent une belle dimension à votre décoration. Très tendance en décoration, l’esprit vintage est fort et ses meubles associés sont une véritable valeur ajoutée. Aussi, sachez qu’il existe de nombreux sites de brocante et de magasins spécialisés dans ce type de décor. Alors que l’on choisisse une pièce unique ou un intérieur totalement rétro, les meubles et objets du siècle passé reste incontournables aujourd’hui. À lire également : KonMarie : la magie du rangement, un véritable succès Read the full article
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vava1701 · 1 year
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Description basique du lieu
Tables 19 tables en bois, pieds en métal 2 tables rectangles de 8 7 tables rondes de 2-3 1 table haute rectangle de 2 3 tables hautes rondes de 2 1 bar de 4 Chaises en bois pour les tables basses Tabourets en métal pour tables hautes sauf barre ou ils sont en bois
Déco Tableaux Art Déco 6 plantes hautes avec des grandes feuilles dans des gros pots gris Tapisserie rose démodée mais hypnotisante Autres murs gris taupe Sol blanc gris moche dure Ambiance cosy assez ‘salon de thé’ au milieu d’un cadre industriel (toit noir moche avec des carrés d’isolation pendus) Lumières en lignes d’ampoules + lustres ‘globe’ en verre Cadre des fenêtres noir Bas des murs en bois jaune 3 colonnes dont 1 dallée hexagonale, et les deux autres blanches rondes
Cuisine buffet pâtisserie (tartes muffin éclairs brownie…) en haut, puis yaourt bircher, salades et café industriel au milieu, et sandwich ( wrap, panini et sandwich) en bas de la vitrine avec sauces salade, puis plat chaud du jour (cassolette de pâtes) dans un cadre de verre qui les tient au chaud, puis dessert du jour (tartes…) et affiche des galettes maison salées, puis viennoiseries (pains au chocolat, croissants, tresses, cookies…) dans des paniers tressés, puis cage en bois de fruits (pommes bananes oranges), puis caisses pour ranger les tasses jaunes, puis machine à café et petits plateaux, puis étagères à barres de chocolat et chewing gum, puis caisse avec affiche des prix et lecteurs cartes et camipro, puis petite table avec le sucre, le chocolat en poudre, thés, gel hydroalcoolique, cuillères Plus loin, 2 racks à plateaux, avec toujours au moins 1 plateau pour poser les tasses au moins, Et à coté un frigo à boissons avec des jus de pommes, des swhepps et mate en haut, Des jus d’orange pèche et ananas en dessous, De l’eau en dessous Du coca en dessous (autant de coca que d’eau??) Des focus water, volvic aromatisé, nestea peach et citron en dessous, 1 coca 1 vilvil aromatisé et 2 mate en dessous (pas la place ailleurs?)
A l’arrière de la cuisine, la plaque pour faire des crêpes, la machine pour griller les paninis et une étagère en hauteur au mur
Etude du lieu assise à une table au centre pour voir les gens arriver
Population particulièrement féminine pour l’EPFL ( pas représentatif) mais de tout
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iamjustsonow · 2 years
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Ce qu'il reste des lieux
Jour 6
#30jourspourécrire
Je pourrais dessiner de mémoire la maison de mère-grand et son jardin, le poulailler et le potager. Le poèle, la poupée, immense, de fête foraine assise sur le lit, les fleurs du poirier dans les bouteilles en verre, le clou pour accrocher les lapins, le buisson de groseilles à maquereaux, la lessiveuse où on prenait le bain au soleil, les couleurs des fleurs. Celle de grand-mère aussi, le verger, le tonneau à chou, la chambre mystère, le grenier caverne d'Ali Baba, les photos figées portraits des aïeux sur les murs, la cuisine et la chaise où debout je l'aidais à faire les tartes, les floucs, les boulettes de riz. Les parfums de cancoillotte, de prune, de spaetzles, de saucisses et de jambons qui sèchent dans la cave.
La colline de mon enfance, défi à vélo pour mes petites jambes, ma mère disparaissait quand j'arrivais en haut, cachée par les hautes herbes. Frayeur d'un instant de ne pas la retrouver au virage suivant, toute petite dans sa robe à fleurs, la main en visière pour mieux me suivre.
La plage du Touquet, les embruns, l'immensité, la froideur de l'eau, les algues, la vitesse de mon char à voile, le ciel qui se confond avec la mer, mon épuisette et mon panier à crabes. Le bar de Stella plage, le picon bière et le mini golf. Ce bleu délavé dans les dunes. Et l'acreté grasse des barraques à frites.
New York et le vertige, le bruit des rues, des gens, la musique qui dégueule des énormes postes sur les épaules, les lumières partout, le spectacle à Broadway, les taxis jaunes, les street food mustard and ketchup, la foule bigarrée et pressée, ce ciel qu'on cherche en se tordant le cou, les ascenseurs qui n'en finissent pas de monter, les policiers à cheval. La démesure.
La costa Brava, les churros, le pan con tomato, le sable brûlant de l'après-midi et la mer d'huile au petit matin. La course de catamaran, le sel sur ma peau brunie, le sexe dans les criques. Les nuits fauves, le rhum coca, le petit village dans la montagne et le bain de minuit.
Granville et la chambre blanche. Le port, la vieille ville, le marché. La plage et le casino de Saint pair sur mer. Le silence et le vent d'octobre, la chaleur douce du mois d'avril. La solitude, le secret et le désir.
Nantes, l'île aux machines. Un éléphant géant de métal qui marche et crache de l'eau. Des spritz et un anniversaire, un parc, des sculptures, une manifestation, des rires, des merveilleux et du champagne. Des graffitis, des maisons colorées, des succulentes.
Il y en a tant des lieux.
Ce qu'il reste des lieux, c'est la vie.
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alexar60 · 4 years
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L’hôtel particulier (31)
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Tous les chapitres précédents sont au lien suivant.
Chapitre 31 : Tatouage
En dehors du contact glacial de son corps, Diane avait quelque-chose de déjà-vu. Tout en elle sentait le souvenir perdu. Que ce soit dans son regard, dans ses gestes, dans ses baisers ou dans sa façon de jouir, je retrouvais en elle quelqu’un disparu depuis longtemps.
Nous venions de faire l’amour dans sa chambre. Je pouvais dire sa chambre car elle était décorée à sa façon. Le lit à baldaquin, le papier-peint rouge ainsi que la couverture et les meubles sentaient le passé. Nous venions de faire l’amour un peu partout et son parfum survolait là où nous étions. Sur la commode, sur une chaise, bien entendu sur le lit et devant la fenêtre où elle cogna contre le carreau pendant que je la pénétrais en levrette. L’excitation était telle que j’oubliais ma peur de voir le spectre revenir de l’autre côté de la vitre.
Je demeurai allongé sur le lit à regarder Diane se rhabiller. Elle réajusta ses bas, vérifiant au passage s’ils n’étaient pas filés. Puis, elle prit sa robe qu’elle enfila de bas en haut. J’admirai sa façon de se vêtir. Elle rappelait Marion au cours de notre première nuit. Elle s’était rhabillée de la même manière alors que nous étions chez elle. Marion m’invita à sortir peu après prétextant être fatiguée… à cause de l’alcool. Par contre, Diane ne dit rien, elle se contenta de sourire…un sourire qui rappelait des souvenirs.
Soudain, je remarquai sa rose bleue sur la hanche. Durant nos ébats, je ne fixai que ce tatouage qui interpelait au plus profond de mon âme. La rose ressemblait beaucoup au tatouage de Marion ainsi qu’à celles déposées sur le lit aux pieds de Tatiana. Je la regardai se cacher sous la robe noire mais sa présence était toujours visible.
-          Quelle est l’histoire de ce tatouage ?
-          C’est une longue histoire, répondit-elle.
-          J’aimerais bien l’entendre.
Je m’étendis sur le ventre la tête posée sur les mains, j’étais attentif au moindre de ses mots. Elle évita de croiser mon regard, se mit à rire et continua de s’habiller en reboutonnant sa robe, puis elle posa un pied sur la chaise afin de se chausser.
-          Je te la fais courte ! C’est un symbole de jeunesse éternelle. Et c’est en hommage à un homme exceptionnel. Il est  mon maitre. Chaque jour il m’offre une rose bleue dans le but de réaliser mes rêves et en échange…
Elle se tut, secoua la tête pour dire non. Puis elle mit la seconde chaussure à son autre pied. Je demeurai silencieux, l’observant en train de se pincer les lèvres pour affirmer qu’elle faisait une gaffe. Dès lors, je voulus en savoir plus.
-          En échange de quoi ? Elle ne répondit pas. C’est bien chaque matin qu’il apporte les fleurs et les dépose sur ton lit pendant ton sommeil ?
-          Comment sais-tu ça ? réagit-elle avec de grands yeux.
-          Je sais ! Ainsi il habite ici
Elle finit d’ajuster sa robe, se regarda dans le miroir pour rougir ses lèvres puis elle me fixa d’un regard timide comme si elle attendait quelque-chose de moi. Sur le coup, je pensai à de l’argent mais finalement, elle voulait juste quitter ensemble la chambre pour retourner au bar. Je n’avais pas réalisé mais d’ordinaire, je me réveillai lorsque les fantômes avaient disparus. Cependant, je pris mon temps pour remettre mes vêtements. Elle n’insista pas ni ne montra d’agacement. Elle attendait. Je poursuivis mon enquête.
-          J’hésite entre deux endroits. Est-ce qu’il vivrait dans la cave ? demandai-je au culot.
-          Il n’y a pas de cave ici ! affirma-t-elle.
-          Si, on y accède par la cuisine !
-          Je ne crois pas ! Ça nous arrive de cuisiner et on l’aurait vue. Il n’y a qu’une seule porte pour accéder à la cuisine en dehors de celle qui mène à la salle de spectacle.
Soucieuse, elle réfléchit en fronçant les sourcils. Encore une fois, je ressenti une impression de déjà-vu. Le plissement de ses yeux ressemblait beaucoup à celui de Marion quand elle réfléchissait. En fait, elle avait le regard de Marion. Ainsi, je compris que la cave était déjà fermée avant la transformation de la maison en bordel.
-          Alors, il vit dans la chambre au grenier, murmurai-je.
Elle sourit sans répondre. Je venais de chausser mes pieds dans mes crocs qui me servent habituellement de chaussons. Aussi, je réalisai qu’elle n’avait rien dit à leur sujet. Bien qu’ils aient la forme de sabots, ils étaient en plastique et n’existaient pas à son époque. Je quittai le lit et l’accompagnai dans le couloir. L’écho du piano résonnait dans la maison. C’était toujours « les roses de Picardie »… à croire que le pianiste ne connaissait que cette chanson. Arrivé devant l’escalier, je la regardai descendre. Elle ne porta pas attention à moi et disparut de ma vision lorsqu’elle atteignit le rez-de-chaussée. Dès lors, je me décidai de grimper au grenier, je voulais rencontrer cet homme qui offrait des roses bleues. J’avais des questions à lui poser, j’avais besoin de réponses.
La grimpette parut si longue que je pus penser à Marion. Ma mémoire joua des tours au point de la confondre avec Diane. Tantôt, Marion aux cheveux longs attendait assise patiemment devant le bar, tantôt, Diane aux cheveux courts attendait devant le portail que je vienne la récupérer. Je ne sus plus distinguer l’une de l’autre. Elles avaient les mêmes manières, la même démarche. Elles portaient les mêmes vêtements, le même tatouage. Elles étaient si blanche si froide, l’une par le contact, l’autre par l’isolement. Tout se mélangea jusqu’à ce que je me retrouve devant l’entrée du grenier.
J’ouvris la porte qui grinça lentement. Une lumière de mauvaise qualité, éclairait l’endroit. Je reconnus le corridor de  murailles en carton. Le grenier retrouvait son apparence d’origine. Enfin, l’apparence qu’il avait à ma première visite. J’entrai suivant le couloir. Je ne me sentis pas à l’aise, inquiet par cette ambiance malsaine. Une sensation d’être épié me dérangea si bien que j’avançai presque à reculons.
A chacun de mes pas, je pouvais entendre les battements de mon cœur ainsi que ma respiration. L’atmosphère devint suffocante en raison d’une forte odeur de poussière. Je marchai lentement quand soudain, un grand bruit me figea net ! C’était le bruit d’une corde qui tombait attachée à une poutre. Le fracas puis le mouvement de la corde tendue fit penser à une pendaison. L’idée de me retrouver nez-à-nez avec un cadavre m’angoissa au point d’avoir envie de quitter le grenier.
Pourtant, je devais aller au-delà de mes peurs. Je devais surmonter cette terreur qui me dominait. Je fis de nouveaux quelques pas lorsque le bruit fracassant d’une corde en train de se tendre résonna. Je marchai sur la pointe des pieds afin de ne pas faire craquer le bois du parquet. Je marchai le plus doucement possible, faisant attention à mon entourage. Parfois, j’observai par-dessus la cloison avec la crainte de découvrir les cordes accrochées à la charpente. Les tuiles étaient visibles, elles laissaient passer quelques sifflements du vent alors qu’il n’y en avait pas.
Je continuai de parcourir ce labyrinthe composé de séparations de bricolage. Elles parurent soudainement légères et trop fragiles pour empêcher un monstre d’attaquer en les traversant. Toutefois, je restai déterminé à entrer dans la chambre verte. Malgré la peur, je continuai d’avancer. Les jambes tremblèrent, je fermai les poings. Une troisième corde claqua signe qu’un objet se basculait dans le vide… à moins que ce soit quelqu’un.
La corde vibra fortement composant un mouvement musical grinçant pour les ouïes et le cœur. Je persistai à marcher, je tournai et vis enfin la porte de la chambre verte. Elle était fermée. Une quatrième corde tomba brutalement à quelques mètres derrière moi me faisant sursauter. Je crus mon cœur lâcher tellement le vacarme fut puissant. Cependant rien ne se présenta à mes yeux. Alors, après avoir repris mes esprits, je continuai mon chemin. Il ne restait plus que quelques mètres.
La porte n’avait pas changé. J’attrapai la poignée et ouvris le pêne. Je tirai ensuite afin d’entrouvrir la porte. Une curieuse lumière rouge éclairait la chambre. Je remarquai le lit couvert d’un drap vert bien plié. L’édredon semblait neuf en raison de son apparence lisse. J’ouvris donc entièrement la porte et entrai pour mieux constater l’absence de cet homme invisible.
Quoi que fermée, je devinai le contenu de l’armoire : Rien ! Alors, j’inspectai de plus près, approchant du bureau pour chercher une éventuelle trace de ce personnage. Je découvris quelques papiers sans importance. Des lettres jaunies par le temps, regroupées et attachées par une cordelette poussiéreuse. Je constatai l’absence de liquide dans l’encrier en verre. Toutefois, une plume au bord couvert d’encre noire séchée reposait à côté du petit récipient.
Tout-à-coup un claquement me fit tressaillir. Je m’attendis à le voir à l’entrée de la chambre pour m’empêcher de sortir. Le sang pressa contre mes tympans, mon cœur se transforma en tambour battant la retraite. Seulement, j’étais toujours seul ; un courant d’air venait de fermer la porte.
Ne trouvant rien, je sortis de la chambre. Mais devant le vide que présentait le grenier, je compris que la normale était de retour. Je descendis constater le silence ambiant dans la grande salle puis, je remontai dans ma chambre pour aller me coucher. Au passage, je fis un tour dans la chambre de Diane. Elle avait repris la décoration choisie sur les conseils de mon amie Blandine. Cependant, une étrange odeur imprégnait la chambre. C’était le parfum de Diane…le même que celui de Marion
Alex@r60 – mars 2021
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privacy-of-the-wolf · 4 years
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Voilà peut-être ce dont j’avais rêvé toute une partie de ma vie. Pouvoir m’asseoir sur mon balcon, en plein air, ordinateur posé face à moi, sur une petite table et observer la page blanche, attendre l’inspiration. 
Ca y est. C’est enfin arrivé. Je suis assise sur mon balcon, mais tout n’est pas parfait, pas encore. Les bacs pour les plantes sont encore vides et n’attendent que d’être remplis. Les ampoules ne sont pas encore allumées. Il y a l’odeur de la poubelle derrière moi. 
Pourtant, c’est si bien. Il fait chaud, le petit courant d’air me fait un bien fou. J’allume une cigarette améliorée en enfonçant mon dos contre la chaise, projetant le regard vers l’église en bas de la rue. J’écoute de la musique. Cet instant est doux. 
Je connais si bien cette rue : au bout de celle-ci, il y a un bar un peu bobo, devant lequel un homme vient tous les soirs jouer un peu de musique, une sorte d’accordéon électrique, je ne sais pas trop. Il joue toujours la même musique, mais à chaque fois, je suis contente de l’entendre. Tiens, quand je dis qu’il joue toujours la même musique : je pensais à Bella Ciao et voilà qu’il la joue en effet. 
Sur ma droite, les voitures défilent au pas ; les gens traversent en dehors des clous. 
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jbgravereaux · 5 years
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João Gilberto au Carnegie Hall, à New York, en juin 2004. MARY ALTAFFER / AP                                                                                                                                                                                                                                                            Le chanteur brésilien João Gilberto, inventeur de la bossa-nova, est mort à 88 ans, par Véronique Mortaigne, Publié le 06 juillet 2019 - Mis à jour le 07 juillet 2019                                                                                                                                                                                                                                                L’interprète et guitariste a été un touche-à-tout de génie, s’appropriant toutes les formes de musique. Il est mort samedi à Rio de Janeiro.                                                                                                                                                            Fumeur de joints en costume croisé, João Gilberto a inventé la bossa-nova, un genre qui nous accompagne depuis six décennies, et ne cesse de se renouveler, révolution protéiforme, glissée dans tout ce qui est musique, de l’ascenseur à la rave party. Le génial interprète a rarement composé, hormis quelques chansons en forme d’onomatopées, telle que Bim Bom, mais il s’est approprié tout ce qui passait, habillant les chansons de ce battement rythmique très particulier, de ces susurrements sensuels.                                                                                                                                                                              Partout dans le monde, le Brésilien avait ses fans absolus, de ceux qui, à la sortie des concerts dissertaient sur le trottoir tard dans la nuit, analysant la glissade des accords sur Chega de saudade ; le ralentissement des rythmes au moment de la douleur dans A Felicidade ; l’inflexion cassée et les cordes laissées libres pour une Garota de Ipanema exceptionnelle. Car dans la maison Gilberto, les classiques connus de tous étaient sans cesse réinventés à coup d’accélérations subites, ralentissements imprévisibles, déviations légères, translations millimétriques. Seul en scène, le pied posé sur une chaise, João Gilberto a écrit des chapitres majeurs de la musique, tel que ce Live at The 19th Montreux Jazz Festival en 1986.                                                                                                                                                                                                            Né le 10 juin 1931 à Juazeiro (Etat de Bahia), João Gilberto Prado Pereira de Oliveira est mort samedi 6 juillet 2019, à l’âge de 88 ans. L’histoire veut que le guitariste-chanteur, ami et comparse de Tom Jobim, Vinicius de Moraes, Stan Getz, Dizzie Gillespie, ait fait son éducation musicale à l’oreille, dans la chaleur écrasante de Juazeiro. Dans cette bourgade perdue au fin fond du Sertão bahianais, où son père faisait office de commerçant, le petit João prit la mesure du temps en observant le cours du fleuve São Francisco : lent, rythmé par un soleil de plomb et l’attente de la pluie.                                                                                                                                                                                                    Lire aussi  En attendant Joao Gilberto, poète du chant                                                                                                                                                                Chanteur à la radio                                                                                                                                                                                                                                Aux environs de la seconde guerre mondiale, l’adolescent ingurgite les chansons diffusées par M. Emicles. Cet amateur de musique possédait une jolie collection de disques et avait placé un haut-parleur dans la rue principale afin que la ville entière en profite. Menu varié où l’on trouvait Caravan, de Duke Ellington, Siboney, de Gregorio Barrios, Ménilmontant, de Charles Trenet, et des succès brésiliens : Nana, un fox-blue des années 1940 chanté par la vedette du temps, Orlando Silva, Adeus Batucada, par Carmen Miranda, star déjà américanisée, ou encore O Samba da Minha Terra, de Dorival Caymmi. Installé à l’ombre du tamarinier de la grand-place, João Gilberto, alors pensionnaire dans un collège religieux d’Aracaju, capitale de l’Etat voisin du Sergipe, répétait pendant les vacances en s’accompagnant à la guitare.                                                                                                                                                                Débarqué à Salvador de Bahia à la fin des années 1940, puis à Rio, alors capitale du Brésil, le brun ténébreux est d’abord chanteur à la radio, comme il se doit à l’époque. Il fait ses débuts au sein des Garotos da Lua. Insatisfait chronique, il cherche un style. Il s’isole alors plusieurs mois chez sa sœur Dadainha à Diamantina, ville coloniale des Mines Générales. Pour lui, la pièce maîtresse de la maison, ce sont les toilettes. L’acoustique y est excellente et l’isolement garanti. João Gilberto s’y enferme et créé une architecture musicale ultramoderne et sa légende.                                                                                                                                                                                                                  Sorti de sa retraite en 1957, il accompagne la chanteuse Elizeth Cardoso. Dès ses débuts João Gilberto est un OVNI, un type compliqué, hors du temps. « J’ai rencontré João Gilberto une première fois en 1957, un samedi soir, il ne parlait pas du tout », se rappelle André Midani, qui a dirigé la compagnie phonographique Philips au Brésil. En l’entendant, Midani a eu « un choc ». Muni d’un contrat « de débutant » toujours en vigueur, João Gilberto enregistre en 1958 Bim Bom et Chega de Saudade. Alors chargé du marketing du label Odéon, Midani présente le disque à ses dirigeants à São Paulo. « Le gérant jette la galette par terre, en martelant : “C’est de la musique pour pédés”. Moi j’étais persuadé que c’était la musique de la jeunesse brésilienne, qui mettait à bas tout l’ancien système. Je fais presser trois mille 78-tours et je les distribue à la sortie des collèges à Rio. Ce fut une razzia. »                                                                                                                                                                                    Lire aussi  Le musicien Joao Gilberto privé de ses enregistrements                                                                                                                                                  Bande-son d’un Rio effervescent                                                                                                                                                                                                          Sur des textes de Vinicius de Moraes, poète et diplomate itinérant, des musiques de l’élégant Tom Jobim, mais aussi en retravaillant radicalement les classiques de la samba, João Gilberto définit dès lors la bande-son d’un Rio effervescent. Interprète de génie, il ne compose pas, mais il « est persuadé qu’il est l’unique auteur de ces chansons parce qu’il les a fait naître », ajoute André Midani.                                                                                                                                                                                                                                                    A la question presque fondamentale : qu’est-ce que la bossa-nova ?, João Gilberto répondait avec une pudeur tout historique : « Par le style, la cadence, pour tout : c’est de la samba. Au tout début, on n’appelait pas encore ça de la bossa-nova, nous chantions “une petite samba faite d’une seule note” (Eis aqui este sambinha de uma nota so...). La discussion sur les origines de la bossa-nova est donc inutile ». Une samba délicatement décalée, inversée, où la nuit a pris la place du jour, en a décalqué les habitudes, et étiré le temps.                                                                                                                                        Profondément attaché à ses racines, João Gilberto possédait en mémoire un véritable répertoire de la MPB (musique populaire brésilienne), un arsenal de chansons, barrière et défense, appréhension tactile et sensuelle du monde extérieur. João Gilberto prouva qu’il pouvait tout faire, inscrivant à son répertoire les anciens et les modernes : Chico Buarque, Wilson Simonal, Janet de Almeida, Noël Rosa, Caetano Veloso, Ary Barroso, Garoto. « J’aime la musique populaire du Brésil, tant de richesses, de poésie, d’harmonies. Quelle merveille ! ». Le chanteur n’aimait rien plus que ces compositeurs que la rue reprend en chœur parce qu’ils parlent de façon « charmante et drôle » de la vie de tous les jours, des jeunes filles qui passent en prenant l’air dégagé, des misères du bidonville et des enchantements du cœur, le tout en trois accords et quelques mots.                                                                                                                                                                                                                                        Il y eut aussi Estate, superbe romance italienne, Besame Mucho, classique du boléro, repris dans Amoroso (1977), somptueusement arrangé aux cordes par l’Américain Claus Ogerman, ou Que reste-t-il de nos amours ? de Charles Trenet inclus dans João en 1991, produit par Clare Fischer, comparse de Dizzy Gillepsie ou de Prince. « J’ai entendu cette chanson, et elle m’a pris tout entier, de l’intérieur, confiait-il au Monde en 1991, lors la toute dernière interview qu’il ait concédée à la presse. Et puis, c’est la France, cette France délicate, poétique, douce, raffinée. Tout un esprit français qui nous a naguère tant séduits, nous, Brésiliens. »                                                                                                                                                                                                                    Exil à New York                                                                                                                                                                                                                                        La naissance de la bossa-nova accompagne la modernité brésilienne des années 1960 : la construction de la nouvelle capitale Brasilia par l’architecte communiste Oscar Niemeyer, l’ouverture des usines Volkswagen, qui créé la « fusquinha », la coccinelle. La Vespa fait son entrée à Rio, où les éphèbes de l’Arpoador Surf Club croisent la « fille » d’Ipanema, Helô Pinheiro, « garota » (nana) bronzée, entre la fleur et la sirène, qui promène ses 17 ans devant le bar Veloso où nos auteurs-compositeurs, Tom Jobim et Vinicius de Moraes, s’enivrent au whisky.                                                                                                                                                                                                                            Après le succès de Chega de Saudade, les jazzmen américains prennent le relais, en particulier le trompettiste Dizzy Gillespie et le guitariste Charlie Byrd. En novembre 1962, le ministère des affaires étrangères brésilien finance un concert « Bossa-Nova » au Carnegie Hall de New York, avec notamment Joao Gilberto, Tom Jobim, Luiz Bonfa, Oscar Castro-Neves et Carlos Lyra. Brouillon, le show vire au fiasco. Mais la troupe est invitée par Jackie Kennedy à la Maison-Blanche. La première dame adore « the new beat » et en particulier Maria Ninguem, chanson de Carlos Lyra, reprise par la suite par Brigitte Bardot.                                                                                                                                                                                                                                                    Au Brésil, le coup d’Etat militaire de 1964 coupe les ailes à l’euphorie. L’atmosphère délétère qui s’ensuit pousse bon nombre de musiciens brésiliens au départ, si ce n’est à l’exil. Ainsi, Tom Jobim, Sergio Mendes, João Gilberto rejoignent-ils les Etats-Unis et font de la bossa-nova une histoire américaine. A New York, João Gilberto rencontre le saxophoniste Stan Getz. A cette époque, il est marié à la Bahianaise Astrud Weinert Gilberto, fille d’Allemand. Elle n’a jamais chanté, mais elle a l’avantage de parler anglais. Getz lui demande donc de se substituer à son mari pour une interprétation de The Girl of Ipanema. L’album Getz/Gilberto, avec Tom Jobim au piano, sort en mars 1964. Phil Ramone, le « pape de la pop » est aux manettes pour le son. Le disque est récompensé par quatre Grammy Awards, et reste dans les classements américains des meilleures ventes durant près de deux ans, à peine surpassé par It’s A Hard Day’s Night des Beatles.                                                                                                                                                                                                Getz vole Astrud à João. Peu rancunier, le chanteur enregistrera à nouveau en 1976 avec le saxophoniste, Best of Two Worlds, un album chanté par Miucha, sa nouvelle épouse, rencontrée à Paris où elle étudiait à l’Ecole du Louvre. Avec elle, João Gilberto s’éternise aux Etats-Unis, puis au Mexique, revenant au Brésil en 1979 pour s’installer définitivement à Leblon, quartier chic de la « zona sul », le sud de Rio, qui aligne ses plages océanes avec ostentation : dans l’ordre, Copacabana, Ipanema, Leblon.                                                                                                                                                                                              Laisser le champ libre à la voix et la guitare                                                                                                                                                                                          João Gilberto n’aimait ni la célébrité, ni le glamour. Longtemps, il s’est promené en chemise de chevron ou pull col en V à la ville, lunettes de docteur en droit et pantalon à plis, pas tropical pour un sou. Sur scène, il exigeait des complets Brooks Brothers – la marque préférée d’Andy Warhol version dandy –, portés sur une chemise Yves Saint Laurent, cravate et mocassins italiens. Il développait un chic neutre, gris, parce qu’il désirait laisser le champ libre à la voix et la guitare. Musicalement, ses exigences sont extrêmes : des heures passées à faire la balance, une précision d’horloger, une discrétion déconcertante, une intransigeance interprétée comme des coups de tête.                                                                                                                                      Mais João Gilberto est incontrôlable. Il a des lubies, partir vite, rester longtemps, « prévoir un séjour de vingt jours au Mexique et y rester deux ans », s’amusait Miucha qui vécut l’aventure commune en 1969, avec guitare, payol et majijuana. Il peut changer les horaires des tournées, exiger la présence de son psychanalyste, faire affréter un jet en urgence pour que son médecin assiste à son concert à l’Olympia, à Paris, en 2001. On lui pardonne tout. Carmela Forsin, son impresaria historique, se met en quatre.                                                                                                                                                                                      João Gilberto n’était pas un homme à femmes, mais c’était un séducteur. Il s’était marié deux fois. Sa première épouse, Astrud Gilberto, lui a donné un fils, João Marcelo (né à Rio en 1960), la seconde, Miucha une fille, Bebel (née en 1966 à New-York). Puis, on lui connut une amoureuse au long cours, Maria do Céu Harris, portugaise née au Mozambique, personnage halluciné, groupie infatigable qui a fini par séduire l’idole il y a une trentaine d’années et ne l’a jamais quitté.                                                                                                                                                                                                                                      Ascète et jouisseur à la fois, malin, parfois pervers, les affaires d’argent le plongeaient dans la confusion, le transformant parfois en arroseur arrosé. « J’ai compris dès sa rupture avec Odéon que João Gilberto était un spécialiste du repérage des vices cachés dans les contrats », confesse André Midani, homme avisé, qui se souvient, amusé, de la dernière fois où il a cédé aux charmes de João – « il me téléphonait m’appelait Andrézinho » (petit André). Il avait un projet de duo avec le chanteur et guitariste Caetano Veloso. « J’ai dépensé plusieurs centaines de milliers de dollars. Des mois de studio et suite présidentielle au Caesar Park de São Paulo, louée pour 15 jours, où il est resté trois mois. Il enregistra six chansons inutilisables, et pourtant commercialement parlant, j’avais appris à le cerner comme un ennemi. »                                                                                                                                                                  Multiples légendes                                                                                                                                                                                                                                Après son retour au Brésil, João Gilberto avait multiplié les concerts d’anthologie, au festival de jazz de Montreux, à Paris, à Pérouse, à Tokyo, à São  Paulo, qui font l’objet d’enregistrements, ponctués par la sortie de rares albums studios, tel João en 1991 ou João, voz e violao, produit en 1999 par Caetano Veloso. Depuis la fin des années 1980, rencontrer João Gilberto était devenu une prouesse, même pour ses proches.                                                                                                                                                                              Capable de mener ses interlocuteurs en bateau pendant des heures au téléphone, de susciter des admirations gourmandes à force de chansons fredonnées et de propos charmants sous la protection feutrée du combiné, l’interprète le plus couru du Brésil aimait les autres de loin et les détestait de près pour leur indulgence devant l’imperfection, leur indifférence face à l’infinie valeur du détail. Les privilégiés n’en revenaient pas d’avoir été élus. Ils ont gardé jusqu’au bout l’espérance d’une rencontre, mais João Gilberto était occupé, jouant de la guitare de manière obsessionnelle. Une des multiples légendes qui l’entourent indique que son chat s’est jeté par la fenêtre du douzième étage, victime d’une bouffée psychotique après avoir entendu son maître jouer 546 fois la même chanson.                                                                                                                                                                                                  « Lui n’avait besoin de rien, précisait au Monde la chanteuse Miucha, complice de Tom Jobim et sœur de Chico Buarque, morte en décembre 2018. Une guitare, une cigarette roulée, et le steak grillé au sel commandé par téléphone dans le même restaurant, le Degrau, à Leblon, qu’un employé fidèle déposait devant sa porte. » Parfois, il invitait des amis à dîner, comprendre qu’il leur faisait livrer des steaks du Degrau. Depuis 2008, date de ses derniers concerts, il se terrait, le silence étant une règle d’or chez cet oiseau de nuit qui s’endormait à l’aube pour s’éveiller au crépuscule, inversant le rythme biologique.                                                                                                                                                                                                                                              Il y a un mystère João Gilberto, que le réalisateur suisse Georges Gachot a tenté de cerner dans un documentaire, Where Are You, João Gilberto ? (2018). « Joao Gilberto est une sorte de Glenn Gould, un inventeur. Il y a cette pureté, cette quête de la perfection, cet amour de la réduction. Il est la graine qui a créé un très grand arbre. La bossa-nova a tout déplacé, rien n’est vraiment ensemble, tout est à côté. A travers João Gilberto, on pourrait raconter l’origine de la création. Je ne l’ai pas rencontré, j’aurais eu peur de déranger. »                                                                                                                                            Where Are You, João Gilberto ? est inspiré du livre Ho-ba-là-là, écrit en 2011 par le journaliste allemand Marc Fisher. L’enquêteur, qui s’est suicidé le jour de la parution du livre à Berlin, avait tenté de rencontrer João Gilberto, évidemment sans succès. Il avait développé l’idée que le guitariste chanteur était une sorte de vampire génial, séducteur, enveloppeur et dangereux. Il écrit : « Ce qui se passe dans João Gilberto : une personne se transforme en musique, s’unit à la musique, se dissout complètement en elle. Transcende ». Symptôme majeur de cette immersion, le disque João Gilberto, dit « l’album blanc », enregistré aux Etats-Unis en 1973 « rempli de silence, de fantômes, d’esprits ».                                                                                                                                                    Reclus, amaigri, criblé de dettes                                                                                                                                                                                                      L’album a été produit par l’Américaine Wendy Carlos, née Walter Carlos en 1939. En 1973, elle vient de changer de sexe, et c’est, racontait Miucha, « une dame avec collier de perles », que sa complice en musique, la compositrice Rachel Elkind appelle toujours Walter. Pionnière des musiques électroniques, Wendy Carlos utilise les premiers synthétiseurs modulaires Moog pour publier Switched-On Bach, énorme succès en 1968. Stanley Kubrick lui confie la réalisation de la bande originale des films Orange mécanique, puis Shining.                                                                                                                                        A l’époque, João Gilberto est devenu un adepte du yoga, il médite. Wendy Carlos photographie les éclipses, et ils adorent l’astrologie. Pour l’occasion, João Gilberto y a écrit Valsa, sous titré « comme sont beaux les yogis ». Trois minutes et dix-neuf secondes de « Da da/dadadadada … », l’une de ses douze compositions toutes nourries d’onomatopées. Le « disque blanc » est exceptionnel.                                                                                                                                                                                                                                      Il fait partie du « hold-up » pratiqué sur son œuvre, selon les termes de sa fille Bebel Gilberto, rockeuse turbulente des années « sida » à Rio refugiée dans l’East Village, à New York, où elle a inventé une bossa « électronique » dès son premier album, Tanto Tempo, succès planétaire en 2001. En 2017, Bebel Gilberto a fait placer son père sous curatelle partielle. Reclus, amaigri, criblé de dettes et objet de neuf procès en cours, le « Dieu » de la bossa » avait poursuivi une inespérée descente aux enfers, laissant des dettes et des contrats tordus en héritage. Mise en cause, Claudia Faissol. En 2004 cette « socialite » connue à Rio, fan et journaliste, suit João Gilberto au Japon pour réaliser un documentaire. Elle a 34 ans, lui 74 ans quand naît Luiza, troisième enfant de João Gilberto. « Namorada » (petite amie) officielle, Claudia Faissol devient manageuse, signe des contrats par procuration, monte des tournées impossibles, que son compagnon annule. Jugé seul responsable en 2008, João Gilberto est interdit bancaire et condamné à une amende de 2 millions de reais (500 000 euros), qui impayée depuis, s’est alourdie des intérêts.                                                                                                                                                    João Gilberto menait également un procès complexe depuis 1997 contre la maison de disque EMI (propriétaire d’Odéon). Il s’insurgeait contre la remastérisation de ses trois premiers albums, Chega de Saudade (1959), O amor, o sorriso e a flor (1960) et João Gilberto (1961), fondateurs de la bossa-nova. Et pire encore à ses yeux, en 1988, pour le soixante-quinzième anniversaire d’Odéon, la maison de disque britannique avait publié O Mito, un mélange de trente-huit chansons interprétées par João Gilberto entre 1959 et 1961. Les titres sont dans le désordre, le son n’y est pas. Dans un deuxième temps, l’artiste avait réclamé également la révision du taux de royalties, très bas, et le paiement de sommes dues depuis 1964, ainsi que la restitution des masters de ses enregistrements – les bandes mères.                                                                                                                                                                            En décembre 2015, le Tribunal supérieur de Justice de Brasilia donne raison au chanteur, condamnant EMI à lui payer 200 millions de reais (50 millions d’euros), un calcul jugé fantaisiste par la maison de disque, qui fait appel. João Gilberto, via Claudia Faissol, a signé un contrat avec la banque brésilienne Opportunity, propriété d’un habile financier bahianais, sous la forme d’un prêt, garanti par la cession de 60 % de ses droits. Eloigné de « ses démons » sous la pression de ses proches, dont le musicien Caetano Veloso et sa fille Bebel, João Gilberto tentait de retrouver sa santé et sa raison. Et en toutes occasions, même affaibli, celui que ses comparses de bossa-nova et d’errances bohèmes à Rio appelaient Joãozinho (petit João) décochait un regard futé, souriait, se moquait. Car il était vivant. Protégé du monde, de ses bruits, de ses exagérations, de ses éclats de soleil, de ses vulgarités, il cherchait simplement à dénouer par le son les liens occultes.                                                                                                                                                         Dates                                                                                                                                                                                                                                                     10 juin 1931 Naissance à Juazeiro (Etat de Bahia)                                                                                                                                                                               1958 Enregistre ses premiers succès « Bim Bom » et « Chega de Saudade »                                                                                                                                     1959-1961 Publication des ses trois premiers albums, fondateurs de la bossa-nova « Chega de Saudade » (1959), « O amor, o sorriso e a flor » (1960) et « João  Gilberto » (1961)                                                                                                                                                                                                                           Mars 1964 Album « Getz/Gilberto », avec le saxophoniste Stan Getz                                                                                                                                                   1973 Album « João  Gilberto », dit l’« album blanc », enregistré aux Etats-Unis                                                                                                                                   1976 Album « Amoroso », avec des arrangements de cordes de Claus Ogerman                                                                                                                                                                                                                                                   1986 Album « Live at The 19th Montreux Jazz Festival »                                                                                                                                                                       1991 Album « João », produit par Clare Fischer                                                                                                                                                                                   1999 Album « João, voz e violao », produit par Caetano Veloso                                                                                                                                                             2008 Derniers concerts                                                                                                                                                                                                                           6 juillet 2019 Mort à Rio de Janeiro                                                                                                                                                                                                     Le chanteur brésilien Joao Gilberto, inventeur de la bossa ... - Le Monde         João Gilberto, samba triste - Culture / Next - Next Libération.fr
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histoiresalouest · 5 years
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Prenez du popcorn, on va en avoir pour un moment. 
 Si on me demandait quelle est la plus grande différence entre le Canada et la Suisse, je dirais sans hésiter la place. N’importe qui qui a déjà vu une carte du monde comprendra immédiatement ce que j’entends par là. Difficile de comparer le micro-pays qu’est la Suisse aux presque 10 millions de km2 du Canada. Il en faut pour tous les goûts. 
Avant mon départ pour les grandes étendues canadiennes, je discutais avec une amie suisse qui avait également été prise à Montréal et nous sommes rapidement arrivées à la conclusion que nous voulions voir des baleines. En effet, le Québec abrite des sites d’observation des mammifères marins très prisés, et par chance le début de l’automne est la saison parfaite pour partir à la recherche des baleines. Et c’est ainsi que commença l’aventure que je m’apprête à vous raconter. 
Etant donné que la destination la plus connue pour les baleines, Tadoussac, est quand même à 6 heures de route, nous avons décidé que quitte à monter si loin au Nord, autant en profiter au maximum. 
Nous voilà donc, par un beau vendredi d’automne, embarquées à quatre (c’est toujours mieux en groupe, alors nous nous sommes bien entourées) dans une voiture louée en route pour Saguenay, à presque 500km de Montréal. Le but de cette première destination: tout à côté se trouve le Parc National des Fjords de Saguenay. vaste forêt offrant des sentiers de randonnée qui n’attendaient que nous. 
Enfin...
Peut-être que cette formulation est un peu une exagération. Je suis presque sûre que les chemins de randonnée ne m’attendaient pas moi. Disons que la randonnée est une activité que j’entreprends rarement. J’ai tout de suite aimé l’idée de faire une marche dans un parc national parce que c’est le genre d’occasion qui ne se présente pas tous les jours, mais ce serait erroné de dire que j’étais préparée à ce qui m’attendait! 
Je commencerai par dire que la décision de sélectionner un sentier de niveau “intermédiaire/avancé” de 4-5 heures n’était pas une décision à laquelle j’ai participé. L'aimable employée du centre d’accueil du Parc m’a néanmoins tout de suite rassurée que le chemin était classé ainsi uniquement parce qu’il était sinueux. En rétrospective, je ne pense pas que cet argument aurait dû me convaincre autant qu’il l’a fait. Nous sommes donc parties, accompagnées par un groupe d’une dizaine d’étudiants de Montréal que nous avions prévu de retrouver au parc. Une bonne petite troupe donc qui entame la randonnée. Je suis personnellement optimiste, me disant que peut-être cette marche éveillera quelque chose en moi, révélera en moins une passion pour les outdoors. Il me faut, disons, dix bonnes minutes pour me rappeler pourquoi les randonnées n’ont jamais été mon truc. Peu importe, me dis-je, c’est une chance de pouvoir explorer ainsi la nature canadienne, et si j’ai fait cet échange c’est bien pour faire de nouvelles expériences. 
Par “randonnée”, j’entendais “promenade tonique en forêt”. Je ne m’étais certainement pas préparée (physiquement, encore moins mentalement) à l’exercice physique intense que représentait en fait cette marche à travers le parc. La première heure s’est passée relativement sans embûche (je pourrais mentionner le fait que j’ai fait une fort élégante chute sur un bout de sentier boueux, mais je n’ai pas trop envie de m’étendre là-dessus). Je reprends confiance, peut-être que j’arriverai au sommet de la falaise en un morceau. C’est alors que commence la grimpe - que dis-je, l’escalade, l’alpinisme - vers le sommet. J’aimerais pouvoir vous raconter comment je me suis dépassée, et comment j’ai atteint notre destination à la tête de la file, le défi relevé haut la main. En réalité, pour que je sois en tête il aurait fallu que tout le monde change d’avis, se retourne et entame la descente. Pour une raison qui m’échappe cela ne s’est pas produit, et me voilà donc en dernière place. 
Petit à petit, “à la fin du peloton” commence à se transformer en “carrément 200 mètres derrière tout le monde”, en étant généreuse. En d’autres mots, j’arrête de fixer mes pieds pour deux secondes, je relève la tête et je constate que je ne vois personne, n’entends personne autour de moi. Il n’y a que moi, la forêt, et l’ours affamé qui attend certainement quelque part dissimulé dans la végétation. Je fais de mon mieux pour oublier le fait que je suis fatiguée, complètement à bout de souffle, absolument couverte de transpiration et parfaitement seule au milieu du monde sauvage, et j’essaie de me rappeler les exercices de réduction du stress que ma psy m’a recommandés. J’arrive à la conclusion qu’il y a pire endroit pour mourir, mais n’arrivant pas à décider si cette révélation est réconfortante ou vraiment alarmante, je me concentre plutôt sur le fait de mettre un pied devant l’autre. J’entends les fougères bouger, j’accélère légèrement. Je passe devant un panneau qui indique le sommet à 0,8 km, et j’aperçois au milieu des arbres un bout du groupe devant moi. Je me rappelle que c’est dans mon sac à dos que se trouve une bonne partie du pique nique, et la perspective du sandwich amplement mérité qui m’attend me donne la force nécessaire. La forêt s’éclaircit, et le dénivelé devient visiblement moins raide. J’entends enfin des voix, et au détour d’un dernier arbre je suis sortie de la forêt et perchée sur un rocher, accueillie par une bonne dizaine de personnes ayant clairement une meilleure cardio que moi et qui n’ont absolument pas l’air inquiètes du fait que je viens tout juste d’échapper à une mort tragique dans les bois. 
Je n’ai aucune difficulté à admettre que la vue en valait la peine. 
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Je vous assure, j’ai apprécié ce pique nique comme jamais. J’ai également beaucoup apprécié la facilité de la descente comparée à la montée. Je suis restée bien au milieu de la file, et cinq heures plus tard nous voilà de retour aux voitures parquées à l’orée de la forêt. Est-ce que j’ai découvert une passion pour la randonnée? Je pense que vous vous doutez que la réponse est non. Est-ce que je regrette d’avoir essayé? Certainement pas, il faut bien que j’aie des choses à raconter sur ce blog. Est-ce que j’ai eu des courbatures le lendemain? Absolument, mais je rétorquerai que je n’étais pas la seule.
(Au cas où ça viendrait à l’idée de quelqu’un de s’inquiéter, non il n’y avait pas vraiment d’ours dans la région. Quoique dans l’état où j’étais je ne suis pas sûre que j’aurais gagné un face à face avec un écureuil) 
Je sais, je sais, je vous avais promis des baleines et je ne fais que me vanter de mes exploits sportifs. 
Nous sommes maintenant bien en milieu d’après-midi, à une heure et demi de route du ferry qui nous déposera à Tadoussac. Il est donc temps de se remettre en route, et après un détour par un autre point de vue (heureusement, seulement 100 mètres de marche cette fois. J’étais néanmoins étonnée de constater que mes jambes suivaient encore les instructions de mon cerveau) nous sommes bel et bien parties pour notre deuxième hôtel. Malgré les efforts déployés, nous ratons le ferry de deux minutes. Quelle chance, il y en a un toutes les vingt minutes. Sans trop attendre nous embarquons donc pour la mini-traversée d’à peine dix minutes jusqu’à Tadoussac. A ce stade, c’est samedi soir, et après un bon resto nous retrouvons tout notre groupe de marche au charmant bar du coin qui ferme à l’heure tardive de 23 heures. Une très agréable soirée tout de même, surtout que je commence à me réjouir de ce qui nous attend demain. C’est ça - c’est l’heure des baleines. 
Dimanche 15 septembre, 10h du matin. Je revêts une combinaison de pompiers, je regrette de ne pas avoir pris de bonnet pour me protéger de l’air du large, j’embarque enfin sur un zodiac d’une trentaine de personnes direction le large du Saint-Laurent. 
Bien sûr, il n’y a aucune garantie de voir des baleines et autres mammifères, c’est pourquoi j’avais fait de mon mieux pour ne pas trop me réjouir, et me satisfaire du fait de faire un tour en bateau dans une magnifique région. Pendant l’été et l’automne les baleines remontent le Saint-Laurent afin de faire du stock de nourriture pour l’hiver, et Tadoussac est un lieu très prisé d’approvisionnement. Statistiquement, il était donc probable de voir au moins une baleine. En tout cas, nous avions mis toutes les chances de notre côté. 
Et finalement, je n’avais aucune raison de m’inquiéter - des baleines, on en a vu, en plus de dauphins, de bélugas et phoques. Tout était absolument magnifique, de la vue aux animaux que nous avons pu apercevoir. Nous avons vu deux différentes espèces de baleines, le rorqual commun (la deuxième plus grande espèce au monde) et la baleine à bosse, connue pour montrer leur nageoire caudale en plongeant. Les bélugas étaient fort impressionnants également. Étonnamment grand et d’un blanc vif, on pouvait les voir de loin. Un béluga a même décidé de venir nous inspecter de plus près, et j’ai bien pu le voir remonter respirer à la surface et alors qu’il passait juste derrière notre bateau, on pouvait voir sa forme blanche sous la surface. A couper le souffle. Il y a plusieurs possibilités de croisière à baleines. normalement un plus gros bateau qui fait régulièrement des tours et accueillent la plupart des visiteurs. L’avantage considérable du zodiac est sa maniabilité: un si petit bateau peut s’approcher plus près des animaux (pas trop bien sûr, ils sont protégés), se déplacer et se positionner afin d’en voir un maximum. C’était assez drôle de grimper sur ma chaise, agrippée à la cabine du bateau, dans ma combinaison imperméable pour essayer de voir le dos de baleine au loin. Malheureusement filmer ce que je voyais était une autre affaire, et souvent ce qui transparaît à l’écran est bien loin (et bien inférieur) à ce que j’ai pu voir en vrai, et c’est pour ça que je n’ai pas grand chose à montrer ici. En plus, nous avons eu de la chance avec le temps, nous avons juste échappé à la pluie. Il ne faisait pas très chaud, mais on va dire que l’air était revigorant. Même en repartant de Tadoussac pour se rediriger vers Montréal, nous avons aperçu depuis le ferry des bélugas. Honnêtement, cela a beau s’appeler une croisière à baleines, les bélugas étaient à deux doigts de voler le spectacle. Je dis “à deux doigts” parce qu’imaginer la masse de 45 tonnes invisible qui se cache sous le jet d’eau d’une baleine est une expérience sans précédent, du moins pour moi. 
La fin de journée approche gentiment, et demain il y a cours. Après plusieurs heures de route nous voilà de retour à Montréal. Je retrouve mon chez-moi, bien fatiguée mais encore émerveillée par tout ce que j’ai vécu en si peu de temps. Je n’ai même pas eu le temps de penser à mes cours, un vrai moment d’évasion avant que le travail de ce semestre ne décolle vraiment. 
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(À suivre: plus de photos)
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allen-kunekune · 6 years
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La danse des braises et des flammes
Courant le plus loin possible, les deux jeunes filles aux habits déchirés et parfois même brûlés s'éloignaient de la grande ville en feu qui leur volait tous leurs souvenirs et un avenir qu'elles auraient aimé goûter avant que tout cela ne s'écroule.
Elles voyaient plusieurs dragons survoler l'ancienne ville fortifiée, cassant une tour de garde d'un mouvement d'aile. C'est silencieusement qu'elles se promettaient de tous les tuer une fois à l'âge adulte. Leurs brûlures comme preuve, elles deviendraient des chasseuses de dragons et détruiraient cette race qui ne méritait pas de briser tant de vies humaines.
J'achevai ma phrase d'un geste vigoureux, comme si je tenais une épée vers le ciel sous les deux paires d'yeux de mes filles captivées dans leurs lits. Assise sur une chaise entre leurs deux lits, je voyais Loty allongée dans son lit avec son seul jouet dans ses bras, une poupée de chiffon avec des cheveux bruns attachés en chignon comme mes propres cheveux, et deux boutons noirs en guise d'yeux. Une belle robe rose l'habillait et un tablier vert était attaché à sa taille.
Loty était adorable du haut de ses sept ans. Une tête de poupée, avec les mêmes cheveux roux bouclé que son père, mais le même yeux que les miens d'un rose adorable. Ses cheveux disparaissaient dans son dos et je pouvais voir, malgré le drap blanc, qu'elle portait une chemise de nuit brune pareille à celle que je portais à son âge, qui maintenant l'habillait et qui, je l'espérais, habillerait ses futurs enfants.
Je ris de moi-même, ma petite Loty était encore jeune et elle avait de belles années d'enfance devant elle avant de se marier comme elle le rêvait. Le contraire de ma deuxième petite princesse. Olga commençait à s'endormir dans le lit de l'autre côté, une épée en bois posée sur le sol et un soldat de bois près de son oreiller. Elle était ma guerrière, et je savais qu'elle serait comme son père. Un soldat défendant notre belle ville. Elle avait deux beaux yeux vert émeraude comme ceux qu'avait ma mère et des cheveux bruns courts. Elle portait sa propre chemise de nuit noire, et je voyais ses petit yeux se fermer lentement.
“Il est tard, mes princesses. Je vous lirai la suite demain matin avant le travail.”
Aussitôt, mes deux filles étaient assises sur le lit, bien réveillées.
“Non ! S'il te plaît, Maman, encore un chapitre !”
“Juste un petit peu plus, je veux découvrir la suite !”
Je souris et continuai à lire, un doux sourire sur mes lèvres alors que mes filles s'endormaient paisiblement sous le regard complice de mon mari qui rentrait tout juste, son armure encore sur le dos tandis qu'il regardait ses deux enfants, accoudé contre la porte.
“Pourrais-je avoir ma petite femme pour moi maintenant que nos deux déesses dorment à poings fermés ?”
Il s'était approché, déposant un baiser sur mes lèvres avant de descendre vers mon cou et ma poitrine dans une trainée de baisers papillons. Je ris en caressant ses longs cheveux roux, me relevant pour déposer notre seul livre sur la chaise et le guider dans notre chambre à coucher.
“Mon preux chevalier va s'occuper de moi une fois que je serai dans ses puissant bras ?”
Ses yeux devenaient d'un beau bleu marine désireux alors qu'il me couchait sur notre lit, ouvrant le haut de ma robe verte en jetant sur le sol ma chemise blanche et mon tablier. Je l'embrassai calmement, retirant son armure en même temps que ma jupe et mes bas étaient retirés.
Il ne nous en fallut pas plus pour qu'on soit tous deux nus, les yeux noirs de désir et quelques suçons chacun sur notre peau. Sa bouche me suçait les seins, m'arrachant quelques gémissements alors que je caressais son membre en même temps. La tête sur nos oreillers, je lui léchai le cou avant d'y déposer un suçon et de descendre plus bas, vers son torse. Je le sentais être dur et je poussai un gémissement quand sa langue vint taquiner mon téton. Pour me venger, je laissai ma main caresser son membre, ce qui le fit se cambrer sous la caresse fourbe.
Les préliminaires durèrent quelques longues minutes de plaisir avant que son membre ne soit niché dans le mien mouillé sous les attentions. Nous gémissions tout deux en même temps avant qu'Eric ne bouge en moi, d'abord lentement avant d'aller de plus en plus vite sous la luxure qui nous habitait.
Les joues rouges, je regardais mon mari être dans le même état, alors que je sentais mes entrailles bouillir de plaisir tout comme Eric était dur de plaisir entre mes cuisses.
“Annie... Ma belle Annie.”
Je gémis quand sa bouche taquina une nouvelle fois ma poitrine, la rendant dure et désireuse.
“Eric...”
Mes mains s'accrochaient à son dos, griffant celui-ci sous le plaisir. Je laissai ensuite mes doigts glisser sur son cou avant de rapprocher son visage du mien pour que je puisse l'embrasser. Nos deux langues dansèrent ensemble un moment, nos mains accrochées au drap et à mes hanches. On se séparait, reprenant notre souffle malgré nos corps brûlants de passion.
J'aurais espéré pouvoir taquiner davantage Eric, peut-être même jouer un peu tour à tour avant de passer aux choses sérieuses, mais rapidement je vit mon époux s'arquer de plaisir et je me sentis soudainement remplie avant que mon esprit ne flashe en blanc dans un mélange d'étoiles et de gémissements.
En sueur et épuisé, Eric s'écroula près de moi. Je déposai un baiser dans ses cheveux, ne prenant même pas la peine de sortir de moi, alors que je tirais le drap pour nous couvrir tout deux, si jamais Olga ou Loty sortaient de leurs chambres trop tôt. Épuisé, tout comme moi, on s'endormait sur ses derniers mots.
“Bonne nuit mon amour.”
***
 Un tablier blanc sur une vieille robe brune que je me souvenais avoir faite moi-même et recousue un tel nombre de fois que j'en avais oublié le nombre. Je nettoyais la vaisselle en sifflotant une vieille berceuse tandis que je voyais mes deux filles prendre les plats du bar avant d'aller servir les clients. On n'était pas des plus riches, mais en dix ans j'avais pu ouvrir cette petite auberge au centre de la ville, qui nous permettait de gagner assez d'argent pour habiller nos trois enfants et d'avoir à notre table tous les jours de la viande, et des légumes au moins une fois par jour même en temps dur grâce à notre devise. Ne rien jeter et toujours réparer si possible.
J'avais vieilli, comme mon doux Eric qui continuait d'être un fier soldat défendant nos murs. Loty avait presque dix-huit ans et était une femme magnifique. Une poitrine généreuse, de belles hanches et un visage d'ange. Sa robe rose avait un peu de dentelle au bout de ses manches et sur sa chemise, ce qui lui donnait l'allure d'une petite bourgeoise. Elle avait un tablier où j'avais cousu un pommier fleuri en son centre. Son sourire pouvait transformer n'importe quelle ivrogne en le plus doux des hommes, qui se tiendrait bien juste pour rendre heureuse l'ange qu'il voyait.
Olga avait elle aussi prit des formes féminines malgré elle. Une poitrine plus modeste, mais qui j'en étais sûr était déjà bien suffisante pour une femme, et un visage malheureusement frappé par une cicatrice sur la joue quand un monstre l'avait attaqué. Je sourit en repensant à cette histoire. Sa deuxième sortie avec son père et elle avait déjà été attaquée. Après la peur de ma vie, j'avais réalisé que ma fille qui venait de tuer un être trois fois plus grand qu'elle. Et elle était la première d'une liste qui lui donnait un poste de capitaine après quelques années dans l'armée, où elle attendait de recevoir l'armure. Je ne pouvais qu'être fière. Et en même temps inquiète pour elle comme je l'étais pour mon Eric.
Habillée comme un homme ou presque, une chemise noire couvrait sa poitrine et un pantalon brun couvrait ses longues jambes. Pour elle aussi j'avais cousu sur son tablier un casque d'armure, qui le différenciait de celui de sa sœur.
Mon regard se portait sur mon dernier enfant, mon petit garçon qui m'aidait en cuisine malgré son jeune âge. Il avait neuf ans maintenant, mais il était déterminé à aider la famille du mieux possible.
“Ethan, mon cœur, peux-tu aller dans ta chambre ? Nous allons être en heure creuse, et tu dois faire ta sieste.”
Mon petit bout de chou sembla hésiter avant d'hocher la tête et de partir.
“Oui maman.”
Mon sourire fut de retour quand je le vis courir, ses cheveux bruns remuant sous ses pas avant de disparaître dans la cour extérieure qui menait à notre petite maison trois pièces à côté de l'auberge.
Mon cœur fondit alors que je saluai un nouveau client et me concentrai à lui servir son repas en repensant à la bouille adorable de mon petit dernier. Quelle mère ne craquerait pas sous les yeux bleus d'un petit garçon aussi adorable qu'innocent ?
Une bonne heure passa avant de voir une jeune fille entrer, courant dans les bras de ma benjamine qui arrivait à la porter et à la faire tourner sur elle-même dans un éclat de rire.
“Olga, relâche-moi voyons.”
La blonde riait encore quand ma fille la déposa sur la table, assise, lui baisant la main comme un chevalier.
“Bien sûr, Princesse Maria.”
La jeune femme rit et passa une mains dans ses cheveux blonds coiffés à l'anglaise, sa main gantée sur ses lèvres roses pulpeuses. La princesse était la jeune fille la plus élégante de la région et notre ville était heureuse d'accueillir celle-ci en son sein. Elle serait un jour la reine de notre cité, gouvernant une puissante ville et ses terres alentours. Et elle s'était fiancée à ma fille, qui pourrait l'épouser quand elle serait capitaine de la garde royale. J'étais la mère la plus fière de voir une de mes filles aussi heureuse.
Les clients encore présents regardaient surpris mais attendris la jeune femme à la soigneuse robe blanche avec des bouts de tissu rouge qui lui donnait une robe magnifique sans pour autant être aussi riche que celle d'une princesse. Ses beaux yeux de la couleur du plus cher des argents regardaient amoureusement ma fille et celle-ci avait les mêmes yeux qu'elle. Le monde aurait pu s'écrouler que les deux jeunes femmes seraient restées là à s'aimer.
Cela me rappelait mon propre amour, mon chéri et la beauté de notre rencontre. Ah la jeunesse qu'on avait, presque aux mêmes âges que nos enfants maintenant. Cependant, j'avais attendu d'avoir dix-neuf ans pour donner naissance à ma petite Loty.
Je caressais mon ventre pensivement, voyant mon prochain enfant se développer en moi pour de nouvelles joies et sources de stress. L'instinct maternel sans doute, mais j'avais hâte de mettre au monde ce nouveau venu dans notre famille. Cela risquait d'être un peu difficile quelques nuits, mais comme pour mes trois enfants, il grandira et je serai face à lui et fière de le voir s'épanouir.
Le temps passait et c'était merveilleux de voir tant de choses s'épanouir et vivre à leurs tour après les avoir accompagné tant de temps.
“Maman ?”
Je me retournai, et je vis Loty déposer un plateau vide sur le bar alors qu'elle me regardait pensivement.
“Tu as mal ? Il commence à bouger ?”
Je ris et m'approchai de mon aînée, toujours une main sur mon ventre qui n'était qu'à un mois seulement de grossesse.
“Pas encore, mais cela ne saurait tarder s'il est aussi précoce que ta sœur.”
Loty rit à ma remarque et regarda sa sœur qui discutait joyeusement avec sa fiancée.
“J'espère qu'elles auront un heureux mariage. Comme dans ceux des livres que je lis.” dit-elle pensivement, un sourire profondément rêveur et sincère sur ses lèvres. Ses yeux étaient brillants de larmes contenues, des larmes de joie de voir sa petite sœur heureuse, et je ne pouvais qu'être d'accord avec elle.
“Je l'espère aussi mon ange.”
Le reste de la journée passa dans une douce habitude, sans rien qui aurait pu nous faire croire que cette agréable routine pouvait être brisée d'un coup puissant dans nos convictions.
Dans le creux de l'après-midi, Olga et Maria étaient parties ensemble, se promenant sans doute dans un des parcs de la ville ou peut-être regardant un spectacle de rue. Loty était elle aussi partie il y a une petite heure, emmenant Ethan voir des jongleurs et marionnettistes qui étaient souvent en ville et jouaient pour une petite pièce des spectacles incroyables.
La chaleur de cette journée me faisait profiter tranquillement de la fraîcheur derrière mon bar. Quelques soldats s'étaient arrêtés pour boire une chope ou deux avant de continuer leurs routines de leurs côtés, quelques visiteurs venaient et entraient pour réserver une chambre ou boire un coup, ce qui suffisait à remplir une journée et un peu nos bourses.
Loty fut de retour pour m'aider à nettoyer un peu avant le service du soir qui allait être dur à cause de la presque totalité de nos chambres prises et l'été qui amenait plus de voyageurs qui pour la plupart jouaient dans la rue. Cela nous garantissait quelque pièces alors je ne m'en plaignais absolument pas.
Olga fut de retour peu après, visiblement attristée par un sujet, ce qui me fit mal au cœur.
“Quelque chose ne va pas, mon cœur ?”
Je laissai mon torchon sur le bar, prenant ma petite fille dans mes bras.
“Maria est partie, une réunion importante, et elle ne pense pas revenir avant quelques jours.”
“Oh , ma pauvre chérie...”
Je lui caressai la tête, embrassant sa joue alors que Loty arrivait et câlinait à son tour sa sœur qui connaissait une longue séparation amoureuse pour la première fois après plusieurs mois et presque un an de relation.
C'était difficile parfois, mais je savais que ma fille pourrait surmonter cette épreuve sans y perdre son amour.
Olga était véritablement amoureuse, et si je pouvais attendre chaque soir que mon Eric revienne, quelques jours ne feront que faire briller davantage son amour et demain elle sera excitée de revoir sa fiancée en oubliant la distance.
Et je ne m'étais pas trompée puisque alors que tous travaillaient entre des tables remplies à ras bord, Olga sautait de joie en travaillant avec le sourire, une lettre cachée dans la poche de son tablier. Je souris malicieusement à la vue de la trace de rouge à lèvre rose qui ne me laissait que peu de doutes sur l'auteure de la lettre.
Et c'est sur cette bonne note que je donnai trois plateaux à Loty tandis qu'Olga remportait plusieurs chopes et assiettes vides d'une main. Mon petit Ethan aidait aussi, assis derrière le bar quand il ne s'amusait pas à laver la vaisselle.
C'était encore une belle soirée, me disais-je à moi-même. Dans quelque heures, Eric serait de retour et après une bonne nuit de sommeil une nouvelle journée radieuse recommencerait. J'avais une petite lessive à faire , et s'il faisait aussi chaud je me voyais bien tout étendre dans la cour. Le matin, le tissu serait sec et je pourrais installer quelque tables dehors pour servir sous le soleil. Oui, cela semblait parfait.
Mon sourire semblait gravé sur mon visage alors que je sifflotais en travaillant, passant les prochaines heures à cuisiner et à remplir des choppes plus que de raison sans pour autant de débordement. La nuit tombait lentement et bientôt je pris une petite pause, mon petit Ethan somnolant dans mes bras.
“Il va être temps d'aller te coucher, trésor.” chuchotai-je doucement, la tête de mon petit garçon contre ma poitrine alors que je traversais la cour sans lumière. J'étais bien heureuse d'avoir une bougie à la main pour m'éclairer, le silence de la cour était apaisant par rapport aux discutions et actions dans l'auberge. J'entrais dans notre petite maison. La cuisine m'accueillit, un morceau de pain au centre de la table en bois, mais malgré une petite faim je continuai à droite pour m'arrêter dans la chambre de mes enfants.
À gauche, deux lits avec une petite table entre les deux, la tête du lit contre le vieux mur alors qu'un petit lit était seul, pour le moment, de l'autre côté. Ethan se changea rapidement, échangeant son pantalon et sa tunique pour une chemise rose pâle pour se plonger sous le drap et me regarder avec ses yeux de chien battu comme ses deux sœurs plus jeunes.
“Maman, je peux avoir une histoire avant de dormir ?” demanda t-il timidement.
Ma main s'attardait dans ses cheveux alors que je lui souriais et lui promettais une belle histoire. Prenant place sur la chaise près de son lit, je sortis un vieux livre de son coffre et commençai la lecture. Les yeux pleins d'étoiles, j'agitai mes mains en mimant les actions, le livre sur les genoux tandis qu'Ethan s'endormait sur la vieille histoire d'aventure.
Épée et bouclier à la main, elle courait vers le dernier des dragons. Il était son ultime ennemi et aussitôt qu'elle aurait planté sa fidèle amie dans le cœur de glace de la créature elle permettrait à la mort de la prendre sans y opposer de résistance. Bandant ses muscles meurtris, elle se releva malgré sa jambe manquante et ferma les yeux un bref instant avant que le dragon ne fonce sur elle et que son épée transperce sa gueule. Le cadavre encore chaud, Virgine s'écroula de fatigue sur son dernier champ de bataille. Des années de vengeance, et maintenant la fière guerrière était morte au combat, sa vengeance accomplie.
Ethan bailla une dernière fois avant de s'endormir, son petit corps pressé contre les tissus chauds qui le préservaient de la froideur de la nuit. Je voyais un cheval en tissu se cacher dans les plis du drap, lâché après le premier chapitre et que je replaçai près de lui pour qu'il puisse le serrer dans ses bras sans paniquer quand il se réveillera.
Il était si mignon. Je souris en remettant une de ses mèches derrière son oreille. Il avait besoin de longues heures de sommeil pour grandir et devenir un bon jeune homme aux yeux noirs qui seront capable de faire tourner les têtes de bien des dames.
Je sursautai en sentant deux bras s'enrouler autour de moi avant de me laisser fondre dans l'étreinte en voyant les deux yeux noir onyx d'Eric. Mon mari souriant déposa un baiser sur mes lèvres comme bonjour.
“On devrait aller dans notre chambre, les filles s'occupent très bien des clients en bas, et j'ai vu la majorité partir en rentrant.”
“Je ne voudrais pas les laisser seules avec des clients ivres.” laissai-je échapper sans pour autant quitter les bras chauds et confortables de mon mari.
“Nous avons une future reine et capitaine militaire qui va s'engager officiellement à la fin de la semaine. Loty est entre de bonnes mains, même si je suis sûr de l'avoir vue se défendre toute seule sans problème.”
Sa main passant dans mes cheveux venait de retirer mon chignon lors de sa tirade.
“Il faudrait aussi passer un coup de balai Eric.” tentai-je avant d'être brutalement soulevée et portée en mariée vers notre chambre. Eric tentait de taire son rire mais une fois loin de notre fils endormi je le rejoins à rire à pleins poumons alors qu'il me déposait sur le lit. On finit tout de même par se mettre au lit, et sans aucun geste je me blottit contre lui dans un soupir satisfait.
Caressant mes cheveux tressés, mon bras lui couvrait son torse alors que nos regards se perdaient dans les murs sales et vieux.
“Tu lui lisais le conte des derniers dragons ?”
Je souriai, ma tête cachée sur ses muscles toujours aussi confortables après tant d'années de mariage.
“Ils l'adorent, même en sachant que la mort attend les deux camps, qu'importe leurs raisons ou leurs efforts.”
“Je crois que tous ceux qui ont lu l'histoire l'aiment. Mais il y a une autre fin.”
“Ah bon ?”
“Les deux camps font la paix et oublient les pertes et les erreurs pour qu'elles survivent même au-delà de la mort.”
Je levai les yeux vers lui, souriant à cet aspect de mon mari que j'aimais tellement.
“Oui, mais qui aurait fait le premier pas ? Tu aurais aimé une fin pacifique et sans arme. N'est-ce pas mon chéri ?”
Mon oreiller musclé trembla sous ce propos, sa main se stoppant dans mes cheveux quelques secondes.
“Je le dirai toujours, parler règle plus de choses qu'une lance bien ajustée ou une armure.”
Je ne pouvais qu'être d'accord avec mon rêveur de mari, mais le monde ne pouvait pas être si simple.
“Oui mon cœur.”
Je me calai davantage contre Eric, embrassant ses lèvres avant de me laisser envahir par la fatigue dans les bras musclés de mon homme, mon beau roux qui chaque jour me faisait tomber un peu plus amoureuse de mon mari.
Une lumière éclaira mon visage, chaude et désagréable, alors que je me retournais vers mon mari. J'ouvris un œil faiblard pour voir des lumières dehors ramper partout sur les murs et meubles. J'ouvris la bouche dans un cri silencieux quand une vouivre s'écroula sur notre auberge en face de notre chambre.
Le feu dévorait la rue et notre maison, et mon cœur s'arrêta en voyant les ombres dans le ciel et la fumée que je voyais dans le couloir. La nuit n'était que feu et fumée, réveillant Eric qui eut une seconde de surprise tout comme moi avant d'appeler nos enfants dans une panique pleinement visible après la vue de notre boutique en feu sous le cadavre de dragon que plusieurs chiens géants se disputaient dans les flammes.
“Loty ! Olga ! Ethan !”
Il se leva d'un bond, seulement vêtu de son pantalon pour se saisir de son épée et de son bouclier. Je le suivis, portant un t-shirt sans manches blanc et un pantalon crème qui me servaient de pyjama à cause de notre auberge qui m'obligeait parfois à me lever rapidement.
Je dépassai rapidement Eric, arrivant dans la cuisine en fumée d'où je pouvais voir quelques flammes sur le plafond de la chambre de mes enfants. Mon sang ne fit qu'un tour, mes enfants étaient dans une chambre en feu, tout comme la ville qui malgré la nuit brillant comme la pire journée.
Je criai et hurlai. Mon mari et moi étions dans la chambre en feu en un instant et je pris rapidement Loty par les bras et je la traînai vers la cuisine pour la sauver des meubles en feu et de la fumée. Des larmes coulaient sur mes joues et je laissai tomber ma fille contre le sol. La tête sur son torse, je soupirai de soulagement en la voyant respirer difficilement et reprendre connaissance. Ouvrant les yeux, Loty toussa et j'étais soulagée de ne voir qu'une brûlure superficielle sur sa main. Je la serrai dans mes bras, caressant ses cheveux avant de tourner la tête vers Eric.
“Maman ? Il y a le feu ?”
“Oui mon cœur, lève-toi, ton père va arriver avec ta sœur et ton frère.”
Loty se releva suite à ça, sa chemise de nuit brûlée en bas couvrant à peine ses jambes. Sa cuisse d'ailleurs avait une autre petite brûlure que je soignerais le plus rapidement possible une fois à l'abri. Si on arrivait à sortir de cet enfer.
On regardait toutes les deux la chambre en feu, Olga sortant habillée seulement d'un pantalon, sa poitrine bandée par un tissu noirci par la cendre et son épée à la main alors qu'Eric portait Ethan dans ses bras. Mon soulagement disparut quand je vis les larmes dans les yeux de ma fille et de mon mari.
Déposant le corps de mon fils sur le sol, je vis avec horreur sa poitrine immobile pendant que mon mari tentait de le ranimer avec du bouche à bouche et un massage cardiaque.
Mes mains sur la bouche, l'horreur grandissait en moi alors que Loty me prenait dans ses bras. Cachée contre sa poitrine, mes larmes tombaient en masse et je tremblais. Un cri m'échappa et c'est seulement quand une poutre tomba sur le reste de ma chambre qui avait commencé à bruler qu'on dût fuir la maison, sans Ethan.
Olga et mon mari pleuraient sans un mot, avant de voir les dragons voler dans le ciel rouge et noir. Loty pleurait maintenant dans mes bras en voyant les habitants courant et fuyant, leurs maisons en feu ou détruites alors qu'on voyait des ombres de géants dans certaines rues. Un véritable enfer. Nous étions tombés dans un enfer de cris et de flammes. Les corps jonchaient le sol, brûlés ou déchirés.
Je mordis ma lèvre en voyant d'horribles licornes noires courir devant nous, piétinant quelques personnes avant de nous remarquer et nous charger. Olga se plaça devant nous et nous hurla de courir. Aussitôt Loty partit avec moi, Eric fermant la marche alors qu'Olga faisait passer son épée à travers quelques licornes dans la rue.
Allions-nous tous mourir ce soir ? Entre les flammes et les monstres ?
Non ! Je ferai tout pour que mes enfants vivent ! Mon pauvre petit Ethan, ils me l'avaient déjà pris, mais je ferai tout pour qu'Olga et Loty puissent partir.
Eric me serra la main et d'un regard nous avions fait notre choix. Nos enfants, et nous si on le pouvait, sortiront d'ici.
Tout se passa si vite. Je vis une maison s'écrouler et un ogre en sortir. Pour la seconde fois de cette nuit horrible, je crus mourir quand la main géante saisit mon aînée. Mon mari dût me tenir alors que je tentais de saisir la main de ma douce petite fille qui hurlait, et je crus même entendre une côte se briser sous la force de la difformité.
“Fuyez ! S'il vous plaît, juste partez !”
Une mère n'aurait jamais dû entendre son enfant lui crier de partir, pas pour lui sauver la vie. C'est Olga qui me tira le bras, hurlant à son tour.
“Je te promets de revenir Lot' ! Même si je dois te chercher en enfer !”
Mes larmes tombaient en masse alors que je tournai le dos à ma fille, mon mari me tirant à la place d'Olga vers la forêt qui même de nuit serait plus sûre que cette ville remplie de monstres. Je ne souhaitais que mourir et sauver ma famille. Pour la première fois de ma vie, le monde si beau que j'aimais voir sombrait dans une nuit rouge de sang et de flammes.
Je voyait l'horreur sur le visage de ma fille, et mes yeux se fermèrent pour oublier quelques instants l'horreur. Je crus courir pendant des heures, parfois tombant ou roulant sur le sol. J'avais mal aux jambes après une chute. J'étais sûre de saigner quelque part, mais tirée vers l'avant je n'avais pas d'autre choix que de courir loin du moindre danger apparaissant.
Je vis une vouivre voler bas et lâcher une mer de flammes sur la rue, sur nous et d'autres survivants. Eric me poussa aussitôt contre une ruine avec Olga. Je m'écrasai contre le sol et a travers un trou, ou une fenêtre ? Je criai et mes larmes coulaient de plus belle quand mon mari me cria qu'il m'aimait.
Olga était là et ses yeux étaient figés, tout son corps était figé quand les flammes dévorèrent la rue dans une chaleur horrible et rapide. Je ne me rendis même pas compte que j'hurlai, dans l'indifférence du dragon quittant la rue maintenant brûlante aux flammes mourantes sur les pierres stériles et cendrées. Un mélange de cendres humaines et de choses brûlait. Mon mari était là, dans un mélange de cendre.
“Eric.”
Je fis une pause, avant de recommencer plus fort.
“ERIC !”
J'hurlai, et si je n'étais pas déjà sur le sol je me serais écroulée. Mon fils, ma fille et maintenant mon mari.
Je voyais le reste carbonisé de plusieurs corps, n'arrivant même pas à savoir lequel était mon mari. Où était mon époux ? Celui avec qui j'avais partagé la plus grande partie de ma vie. L'homme que j'aimais.
“Eric...” dis-je dans un gémissement.
Brisée, comment pouvais-je me sentir autrement ? Mes bras repliés contre moi, hurlant silencieusement devant les yeux de la dernière membre de ma famille vivante. Olga osait à peine bouger, mais les bruits de pas la poussèrent à agir.
Elle m'agrippa le bras, tirant pour que je me relève, mais je ne pouvais pas. C'était trop pour moi, mon mari, mon Eric. Je ne pourrais même pas voir son corps, le reconnaître dans le cimetière qu'était devenu notre ville paisible. Il lui fallut plusieurs tentative et j'étais debout, mes mains sur mon ventre ou reposait le dernier souvenir d'Eric. De mon mari.
J'ai oublié depuis combien de temps on courait, maintenant toujours seules dans des rues détruites et en feu. La rue était en flammes, bouchée par plusieurs maisons. Je cherchai une autre sortie, voyant une maison encore debout sur le côté. Une maison était presque entièrement brûlée, le toit encore au proie aux flammes tenait par miracle, mais je pouvais voir à travers elle la forêt.
“Vite, Olga, passons par ici !”
Une petite dizaine de mètres, mes pieds n'en pouvaient plus. La forêt était à portée de mains. On avait juste à courir, nous cacher et on serait à l'abri. On grimperait à un arbre et on se réveillerait le matin, observant une ville ruinée à la recherche de survivants, le cœur en deuil.
On devait être dans une cuisine, je marchais à travers le reste d'une table quand un hurlement résonna dans la rue. On n'avait plus le temps, et prenant la main d'Olga je courus vers un trou dans le mur qui fut vite comblé par une planche. Ma bouche s'ouvrit pour laisser échapper un cri de surprise, mais ma voix resta bloquée quand un second hurlement fit trembler la maison.
Mes yeux se refermèrent automatiquement quand un écran de cendre et de fumée me tomba dessus, comme le reste du bâtiment. Non, non, non !
Ma main se ressera sur celle de ma fille quand je sentais tout trembler et chuter. On était si proche ! Je courus une dernière fois, tirant ma petite Olga avec moi vers l'escalier encore solide. Si on devait sauter par une fenêtre pour survivre, je n'hésiterais pas à me jeter dans le vide pour sauver Olga. Elle allait survivre ! Je ferais tout pour qu'elle survive et qu'elle puisse profiter d'une vie heureuse qu'Eric et moi étions fiers de lui offrir ! Une vie que Loty encourageait et qu'Ethan était curieux de voir.
Les marches semblaient immenses, Olga et moi étions étouffées et aveuglées par la fumée de nouvelles flammes jetées contre la rue et les ruines d'autres maisons. Olga sacrifia son épée pour tenir un mur écroulé dans le couloir quand un jet de flamme détruisit l'escalier à travers le trou par où on était rentrées.
Un autre rugissement retentit dans cette enfer alors qu'Olga me poussa à passer en première. Un nouveau tremblement me fit chuter au sol, une nouvelle vague de chaleur m'assommant alors que le mur s'écroulait. Je resserrai la main de ma fille, cherchant à la tirer vers moi pour la protéger de mon corps malgré la peur qui faisait battre mon cœur à un rythme fou. Un dernier rugissement retentit et la maison s'écroula, et tout ce que je pouvais faire était prier que ma fille s'en sorte avant de sombrer avec le reste de la ville.
Mes yeux s'ouvrirent faiblement, la douleur pulsant à travers tout mon corps. Comment j'avais survécu ? Ou alors j'étais bien morte et l'air frais sur mon visage n'était que le souffle de la mort elle-même. Mes yeux s'adaptaient enfin à la lumière, voyant avec surprise la forêt à quelques mètres de moi, fière malgré quelques arbre brûlés. La rosée du matin était encore sur leurs branches, brillant comme des pierres précieuses.
Peu à peu la douleur devenait plus forte et mon corps entier semblait se réveiller avec mon esprit. J'étais allongée sur un mélange de mur brisé, de bois et de cendre. La maison s'était écroulée et mon corps était sur les ruines d'un étage. Plusieurs poutres étaient sur moi, m'empêchant de me relever et tenaient à peine les ruines du dernier étage.
Mon visage me faisait mal et les sensations revenaient lentement. Mes cheveux bruns étaient arrachés pour quelques-uns, le reste libre sur mon dos malgré plusieurs mèches brûlées. J'avais si mal, ma tête ayant visiblement rencontré une poutre en feu qui m'avait défiguré tout le côté droit de la tête, du crâne au menton. La douleur était horrible. Mon œil arrivait à peine à rester ouvert mais le reste n'était pas bien mieux. Ma main droite était cassée, comme le reste de mon bras piégé par tellement de bois et de pierre.
Un cri sortit de ma bouche en voyant mon bras gauche en sang mais surtout une partie du bras d'Olga toujours tenu par ma main.
“Olga, non ! Non ! Non !”
Je criai, serrant contre moi le vestige de ma fille avec l'espoir fou qu'elle s'en soit sortie avec juste un bras en moins. Ma poitrine me faisait mal, brûlée et déchirée alors qu'un membre froid et mort était contre elle mais je m'en moquais. Cette main et une partie d'un bras brisé était tout ce qu'il me restait, coincée sous une maison encore brûlante dans une matinée naissante.
Les larmes n'arrivaient même plus à tomber sur mes joues sales de suie, le reste de mon corps terminait de se réveiller alors que j'étouffai un cri de douleur.
Quelque chose était sur moi, je le sentais ramper sur mes jambes brisées. Il appuya un coup sec sur mon dos et je ne sentis plus rien au dessous de ma poitrine. Je rampai loin d'elle, hurlant quand un second coup me brisa l'épaule.
La panique fusait en moi et je ne pus rien faire quand une main énorme m'attrapa. Mon bras brisé fut arraché de mon corps, coincé sous les décombres alors que mon corps volait. Jetée sur le sol, j'étais si désarticulée que je me sentais comme si je n'étais qu'une poupée, et je serrai davantage le bras d'Olga contre ma poitrine de mon seul bras restant.
Je n'osais pas regarder mes jambes tordues dans un angle impossible, si les genoux ne s'était pas cassés sous la chute. Je voyais du coin de l'œil l'épée qui me traversait le dos, l'épée d'Olga qui avait soutenu le mur avant que la terre ne tremble.
Je n'eus pas le temps de voir plus que j'étais de nouveau soulevée et tenue par la jambe. Je voyais deux immenses yeux jaunes observer mon corps à peine caché par des vêtements brulés et déchirés. Je le vis juste sourire avant que mon corps ne vole une dernière fois au dessus des arbres quelques longues secondes presque agréables avant que je ne chute, ma jambe toujours dans la main de l'ogre tandis que le reste se brisait sur le sol.
Dans un dernier soupir, je fermais les yeux, mon dos détruit par la chute et l'épée complètement dans mon corps, à tel point que je pouvais voir la garde de celle-ci sortir de mon ventre. Mon ventre qui venait de perdre pour toujours le bébé.
Ma tête était si lourde, saignant abondamment sur l'herbe. Cette fois-ci, j'étais certaine que le souffle glacial dans mon cou était la mort, me guidant vers ma famille par cette main douce et féminine.
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nicolejanin · 2 years
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Project final
Où et quand la soirée aura-t-elle lieu ?
La fête aura lieu pendant la saison estivale, à la campagne, en dehors de la ville. Il y aura beaucoup d'espaces verts, et la décoration sera très subtile. parce que l'idéal est que ce soit une soirée un peu élégante et tranquille où les invités peuvent apprécier la nuit avec une bonne ambiance et quelques surprises pendant l'événement.
Qui sera invité ?
Les personnes dont le nom figure sur la liste d'invitation seront invitées. C'est-à-dire, nos amis proches, les personnes avec lesquelles nous avons partagé plusieurs années d'amitié, et nous souhaitons avoir leur compagnie durant cette nuit spéciale.
Comment seront-ils invités ? 
L'idée principale est que le thème de la soirée sera élégant, par conséquent, les invitations doivent être faites de manière élégante également. Les personnes invitées recevront leur invitation dans une petite boîte en bois fabriquée à la main, contenant une lettre avec tous les détails de la soirée, comme le lieu de la soirée, l'horaire, le code vestimentaire, etc.
Comment savoir si les personnes sont disponibles ?
A l'intérieur de la lettre, il est précisé que la personne qui souhaite être présente doit obligatoirement confirmer sa présence, et il y aura une date limite pour le faire. Si la personne ne le fait pas, elle ne sera pas officiellement considérée comme un "invité" et ne sera donc pas incluse dans les préparatifs, tels que la réservation de la nourriture et d'une place dans le lieu de la soirée.
"Le château floral impérial"
C'est un lieu plein de lumière, de paix et de nature, avec une touche d'élégance, où de nombreux événements familiaux et professionnels ont eu lieu, et que les invités décrivent comme une expérience étonnante et inoubliable.
Le lieu dispose d'une salle de réception en forme de cercle. Le toit est très haut, et il y a un grand chandelier en cristal qui illumine tout le lieu.
L'endroit est entouré d'arbres, d'herbe verte et à l'entrée, vous pouvez trouver beaucoup de différents types de fleurs, qui sont illuminées par des lumières vintage. Du haut du toit, des voiles blancs glissent subtilement.
Un groupe jouera de la musique jazz et pop en plein milieu de la salle. Les artistes seront vêtus d'un pantalon de soirée noir, et de chemises blanches ornées de bretelles style années 80. Chaque instrument brille dans la lumière du lieu.
Les mets servis seront du Cordon Bleu, du vin de la marque "Le Clos des Fées", de la Mouclade de Charente et pour le dessert des "Crêpes Suzette". Cette nourriture sera cuisinée par les meilleurs chefs de la ville dans un restaurant appelé "Imperial cuisine", situé à quelques kilomètres du lieu de l'événement. Le restaurant est si proche que les clients pourront sentir l'incroyable odeur de la nourriture et aussi la fraîcheur de la vanille. Ceci, en plus de l'odeur de la nature, fera perdre la tête aux invités.
Il y aura également une table remplie de bonbons français typiques et d'autres aliments sucrés typiques. et d'autres aliments sucrés typiques tels que les bonbons fruités, les cupcakes et les chocolats.
Le sol de l'entrée est fait de pavé et de roches naturelles, et le sol de la chambre est fait de Laja. Dans la salle, l'air sera toujours frais grâce à la nature qui entoure le lieu, mais il sera également protégé par des voiles et des colonnes dorées qui l'entourent. Les tables pour les invités seront larges et en verre, les chaises seront en argent.
Il y aura un bar gratuit avec toutes sortes de boissons. Il y aura un bar gratuit avec toutes sortes de boissons. Les invités pourront y boire toutes sortes de boissons alcoolisées et discuter avec leurs amis assis sur les canapés confortables de la salle. 
Il y aura également une petite cheminée, et à l'extérieur du lieu, la lumière sera donnée par de petites voiles naturelles. Afin de donner plus d'élégance au lieu, il y aura également de petites sculptures en verre, qui ont été réalisées par des artistes arabes dans les années 50.
À la fin de la journée, tous les invités seront très heureux d'avoir vécu une soirée élégante, pleine de paix, de nature et de style.
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omagazineparis · 4 months
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Ces meubles vintage incontournables
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Le vintage est un incontournable en mode et en décoration. Certains meubles et objets sont emblématiques de la seconde partie du XXème siècle, jouant sur la nostalgie d’un design typique. La mythique desserte Servant par exemple de table d’appoint ou de bar, la desserte a su traverser les époques. Ce qui la caractérise, c’est sa variété de matériaux : rotin, métal, plateau en verre ou en bois… Il est simple de trouver une desserte qui s’associe parfaitement à notre intérieur. Dans un hall d’entrée, une cuisine ou un salon, la desserte apporte ce côté vintage et une touche de caractère. La chaise en rotin C’est un matériau typiquement vintage. Omniprésentes sur les terrasses de bistrots parisiens ou dans le salon de vos parents et grands-parents, les chaises en rotin et cannage font leur comeback. Apportant un charme naturel, il est possible de choisir un assortiment de chaises pour votre table à manger ou une pièce utilisée tel un fauteuil unique et de caractère. Le gros fauteuil en cuir marron Entre caractère et élégance, il est partout dans les vieux films et les clubs privés du siècle dernier. Le fauteuil imposant en cuir marron, lisse ou vieilli, capitonné ou non, avec de gros accoudoirs tout en rondeur sait se faire une place dans notre salon. L'élégance et le caractère des fauteuils en cuir La folie des vases À poser sur une desserte, une étagère ou une table à manger, les vases vintage sont très reconnaissables. Bien sûr, on retrouve la mythique dame-jeanne, ce vase en forme de ballon et au bout fin où on y met quelques branches de fleurs. Sinon, un assortiment de plusieurs vases en verre épais et transparent, souvent ornés et travaillés, donnera du cachet à votre décoration. Et un incontournable des bars vintage à revisiter : la bouteille de whisky transparente et son bouchon. Une faïence vintage dans la cuisine ou la salle de bain Dans un esprit méditerranéen, la vieille faïence sera parfaite pour une décoration entre rétro et moderne. Avec ses teintes blanches et grises, cette douce faïence peut aussi être colorée afin de dynamiser l’intérieur. Le meuble bas de rangement esprit scandinave Star des années 60, ce meuble se caractérise par sa forme rectangulaire, ses pieds en pointe et ses portes de rangement. Utilisé par exemple en commode ou pour la télévision, ce meuble bas peut parfaitement être repeint et customisé. Alors pourquoi ne pas tenter les portes en cannage pour un esprit rétro et complètement tendance ? Le typique meuble bas rétro Les vieilles malles Véritables objets de décoration et ultra pratiques pour le rangement, les vieilles malles se fondent parfaitement dans des styles naturels ou industriels. En superposition, leurs couleurs patinées et leurs formes rigides apportent une belle dimension à votre décoration. Très tendance en décoration, l’esprit vintage est fort et ses meubles associés sont une véritable valeur ajoutée. Aussi, sachez qu’il existe de nombreux sites de brocante et de magasins spécialisés dans ce type de décor. Alors que l’on choisisse une pièce unique ou un intérieur totalement rétro, les meubles et objets du siècle passé reste incontournables aujourd’hui. À lire également : KonMarie : la magie du rangement, un véritable succès Read the full article
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ventdeboheme11-blog · 6 years
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Chaise longue - Aussi confortable et invitante que cela puisse paraître
Appelé à l'origine «chaise longue», le meuble que nous appelons, les Américains, la chaise longue date de 300 ans et est d'origine française. Heureusement pour tous, le restaurant Chaise Lounge, ouvert depuis deux ans, n'a pas mis des siècles à se perfectionner.
Le restaurant haut de gamme qui réside à 1840 W. North Avenue est un lieu de prédilection de Bucktown / Wicker Park toute l'année, mais surtout pendant les mois d'été les plus chauds. En été, la salle à manger se met en terrasse, avec des baies vitrées, des portes de garage dégagées, une cour extérieure et une terrasse sur le toit au deuxième étage.
Une partie bar, un restaurant partie, Chaise Lounge est l'un de ces lieux à voir et à voir. Le toit, idéal pour les grands groupes, propose des ottomanes de style lounge, des auvents en toile blanche et des sièges. Les parties privées peuvent également louer ces cabanes pour la nuit.
Si vous ne pouvez pas vous rendre sur le toit, ne vous inquiétez pas. La décoration intérieure de la chaise longue est tout aussi enviable. La grande salle à manger ouverte est un entrepôt moderne, avec plafond exposé, tuyaux et portes de style garage. Une palette de couleurs pastel garde les choses minimalistes et fluides. Les sièges en cuir blanc sont entourés de murs taupe, de tables en bois sombre, de miroirs et de planchers de bois franc patinés. Les tables sont éclairées aux chandelles, elles sont donc aussi bonnes pour les dates intimes que pour les grandes réunions. La cour voisine dégage une ambiance plus décontractée, avec des meubles en fer forgé noir, des parasols et des lampes de chauffage autonomes. La protection supplémentaire tient au fait qu’en tant qu’établissement de Chicago, Chaise Lounge sait s’attendre au mauvais temps de temps en temps. toile de transat
La cuisine américaine contemporaine aux influences du Sud est servie par Cary Taylor. Le chef cuisinier a le menu divisé en deux sections principales: il y a «goût» pour des portions minuscules et «se faire plaisir» pour plus de portions. Certains des goûts typiques comprennent les crevettes et le gruau avec du cheddar âgé et des gâteaux au crabe avec de la roquette, des pommes et de l’aïoli de Dijon. Le menu change aussi occasionnellement pour englober différents ingrédients de saison. Le menu du printemps propose des plats chauds comme la salade Waldorf, ainsi que des côtes de saumon et de bœuf.
Avec votre dîner ou au Happy Hour après le travail, essayez quelques-uns des délicieux cocktails préparés par les mixologues résidents. Vous y trouverez également une liste de vins et de bières de taille décente, ainsi que des boissons personnalisées, typiques et surgelées, comme le rafraîchissant Henri II, à base de Tanqueray, de purée d’orange sanguine et de gingembre. Et comme toujours, économisez de la place pour les desserts Chaise Lounge, qui sont indulgents et créatifs. Le "shortie aux fraises" est un gâteau sablé avec des fraises marinées au vin rouge, avec une glace à la pistache faite maison et une glace à la vanille. Aussi bon que cela puisse paraître, la concoction ultime est le Boca Negra, un gâteau au chocolat riche en richesse avec du cognac, de la crème fouettée au bourbon et des fruits de la passion acidulés.
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fafoulevoyageur · 3 years
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Mercredi 16 Février
Je me réveille juste avant l'heure du petit déjeuner, c'est parfait. Je retrouve le petit jeune navigateur qui a presque fini.
Je déguste ma cachupa et profite de ce dernier petit déjeuner chez Alice. Plus tard je remonte et attrape mon gros sac. Je vais en ville trouver un Aluguer qui acceptera de me l'amener, à la fin de sa course, à mon hôtel de ce soir.
Je trouve quelqu'un rapidement et je lui explique que je dois récupérer mon autre sac et payer ma logeuse avant de pouvoir partir.
Il va récupérer du monde en attendant. Moi je laisse l'argent sur le buffet et je file direction Faja de Cima. Je donne quelques escudos de plus au chauffeur et le remercie.
Je pars à pied d'abord à travers une vallée fertile, avec des serres de tomates, des champs de patate douce, des papaiers chargés de papayes, de la canne à sucre.
Jusqu'au hameau suivant c'est une route pavée en descente. Puis on recommence à monter, progressivement d'abord, puis beaucoup plus rapide vers Queimada de Cima.
Au dessus du village je rencontre quelques jolis dragonniers et on serpente maintenant jusqu'à la crête. Il a beau faire très nuageux et frais j'ai quand même bien chaud.
Tout en haut je sors un peu du chemin pour prendre un peu de hauteur et de point de vue. Je peux voir l'aéroport d'ici et tout le trajet que j'ai fait.
En revenant à la crête je retrouve le couple de belges avec qui j'avais papoté l'autre fois. Ils font le chemin inverse.
La descente dans la vallée est superbe et je repère entre autres la rhumerie au loin avec son stock de déchets de canne étalés dans le jardin en dessous.
J'arrive à mon hôtel avant 13h, récupère mon sac et me fais montrer la chambre. C'est cosy et confortable et plutôt récent. Je me pose dans une salle de détente avec des tables et des chaises et mange ce que j'ai attrapé dans une petite boulangerie.
Ensuite je pars faire une balade dans la ville, rencontre des gens, un bouc, une chèvre et peux profiter de jolies vues sur ce village multicolore.
Quand je reviens à l'hôtel je reste un peu dans ma chambre à bouquiner. Je ressors un peu avant 19h à la recherche d'un resto pour ce soir.
Je fais un crochet par l'église où des petits jeunes catéchistes chantent avec leur animateur à la guitare.
La capitale de l'île est peu dotée en restaurants et bars (le propriétaire de l'hôtel m'a dit que depuis le covid même eux avaient arrêté le resto), du coup il en reste qu'un possible.
Je suis le seul client. Je prends un plat bizarre un peu comme la poutine québécoise, des frites au fond, du bœuf sauté, tomates, concombres et une sauce blanche.
Ce sera ma seule expérience bizarre niveau culinaire jusqu'à maintenant. Je vais prendre un grogue pour pousser tout ça.
Après comme quasiment tous les soirs, je vais encore me coucher très tôt. Le blog est prêt je vais bouquiner et aller au lit.
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crab11crab11 · 3 years
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Jeux Et Lecture
En outre complété par une semelle blanche correspondant détaillée avec des rainures de multiples pour une traction suffisante, les derniers détails se compose d'accents noirs attestés par l'onglet et la semelle extérieure de la langue Swoosh. Si vous êtes intéressé à Copping la TakeI'm de Titolo Auteur toujours pour une chance de l'apparence irlandaise Leprechaun.FH: ‘Mon personnage est ostensiblement une cop - elle est un agent fédéral maintenant, mais elle a été un cop, un chef de police et commissaire, de sorte que ses tabouret bar cuir sont assez raisonnables. Rounded par un, blanc unité de semelle intercalaire épaisse collée sur une semelle orange ûlé accents blancs supplémentaires, prononcent la construction globale, que l'on voit sur la doublure intérieure, lacets et exposant la marque N’ Alimentation Chien.Le plongeon dans la catégorie des parfums s'explique par la pénurie de nouveaux parfums comme cette catégorie dépend de fréquents nouveaux lancements à conduire sa croissance ‘, a dit M. A la fin de ma première année de collège chaises scandinaves grisesToro avo pack libéré qui a été inspiré par le déroulement de la manifestation taureaux à Pampelune, en Espagne. Non seulement vous aurez votre choix Cadeau De Naissance à un certain nome de différentes couleurs pour la base, sangle et rayures, mais vous aurez également la possibilité de la marque gravé au laser dans la semelle, ou un drapeau personnalisé sur le talon. (Shout out à ma mère pour l'achat de toutes les chaussures avant de ceux-ci, vous le vrai MVP). Sporting le motif géométrique multicolore vif dans sa maille respirante textile-ingénierie supérieure en blanc. via Jackie Robinson: Rapport de blanchisseur Runners sont la nouvelle «chose» quand il vient à baskets. Un dépassement pièce dans l'exposition est une paire de fauteuil de chambre du début du xixe siècle avec une conception de tête de clou exquis à la plante. Je suis une femme de fortes, alors c'est très intéressant. Designers contemporains’ l'utilisation de matériaux synthétiques est problématique parce que des contenus chimiques peuvent rendre les matériaux auto-destructeur au fil du temps. dévoile CollectionBlue Signature Jack Purcell Bunney Ivy célèbre Quatrième anniversaire dans la collection d'art LovejoyDebuts Festival-Inspired Musique Chuck II Collection Tricot Diaporama Une pompe brodé du Vivienne Tam x Joie et paix automne '16 collection. ’Pour célébrer la collecte, a exploité l'artiste italien Solo - connu pour son prend sur les super héros - pour une installation à son Alimentation Chien emplacement sur la Cinquième Avenue. Toutefois, cette paire était susceptible d'exposition plutôt que pour l'usure réelle. Si je peux trouver une paire de pompes pour 40 $ et il pourrait être vrai cuir, puis-je justifier pour moi, mais si c'est nouveau Il a d'être végétalien.’Avec le canal de gros comprenant 85 pour cent du total des ventes consolidées mix dans Q1, combinés avec le fait à l'échelle du canal ouvert à acheter les budgets sont en cours d'exécution plus faible que l'année dernière, même une valeur montante comme Steve Madden sera contestée à subsister dans la croissance des ventes positives à l'exclusion des unités de détail appartenant à l'entreprise ‘, Marotta a écrit le 5 avril. www.jouetschien.com
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alexar60 · 3 years
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L’hôtel particulier (41)
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Chapitres précédents
Chapitre 41: A la fenêtre
-          Tu m’écoutes ?
Tatiana gardait la tête baissée, le regard fuyant mes commentaires pour s’enfoncer dans les yeux perçants du chat noir. Il était assis sur ses genoux, ronronnant comme toujours. Elle n’entendait rien, absolument rien ! A ce moment, j’intervins en m’approchant si brutalement que l’animal me dévisagea. Toutefois, il continuait de ronronner. Mon amie cligna plusieurs fois avant de répondre.
-          Excuse-moi, j’étais perdu dans mes pensées. Tu disais ?
-          Je disais que cette sale bête devrait être crevée depuis belle lurette ! marmonnai-je avant de reprendre mes vrais propos : La boite qu’on crée avec Arnold sera officielle bientôt. Il a rendez-vous à la chambre de commerce la semaine prochaine.
-          Ah… très bien !
Le chat tourna sur les genoux de Tatiana puis reprit sa position initiale. Je remarquai son œil me surveillant du coin. Il eut raison car je m’assis sur le divan à côté d’elle. Dehors, le ciel présentait une couleur automnale malgré un soleil étincelant en fin de journée. C’est toujours à ce moment que ses rayons transpercent les carreaux éblouissant les salles et les chambres de mille feux. Tatiana caressa les joues du chat qui accéléra son moteur interne. Dès qu’il me regardait, ses crocs sortaient anormalement de sa gueule. Je ne sais pas pourquoi il n’a jamais cherché à se venger.
Plus j’observais ma copine, moins je la reconnaissais. Elle était devenue presqu’une étrangère préférant me fuir de plus en plus. D’ailleurs, elle ne sortait plus, elle s’enfermait dans la lecture, devant la télévision ou carrément dans sa chambre. Nos principaux propos concernaient surtout la bouffe, les courses et une phrase : « Tu veux faire quelque-chose ce soir ? » avec pour réponse : « Rien, je préfère aller me coucher ». Seule la présence de nos amis sortait ma compagne de cette mélancolie de plus en plus terrible. Parler avec elle des fantômes de la maison ne servait à rien. Elle montrait un certain intérêt mais je voyais toujours les pupilles de ses yeux se disperser en milliers d’éclats la rendant finalement complètement perdue. Par contre, elle portait une affection incroyable pour le chat noir jusqu’à passer une journée entière à s’occuper de lui.
Au début, j’acceptai la situation, persuadé qu’elle irait mieux. Seulement son état devenait de plus en plus inquiétant. J’étais prêt à crever l’abcès quand le félin bondit précipitamment sur le dossier du canapé et quitta la grande salle. Elle le regarda partir, se demanda où il allait et se préserva de me reprocher son départ. Puis, elle décida de le chercher. Je restai seul comme un con dans la salle à me demander pourquoi je persistai avec elle. Au fond, je n’avais qu’à lui dire que c’est fini et elle serait obligée de partir de chez moi. Parce qu’on oubliait que c’était d’abord chez moi !
Lors de sa dernière visite, Marc avait oublié un paquet de cigarettes. Alors, j’en grillai une pour la première fois depuis… depuis ma rupture avec Marion ; c’était presque hier ! Ses épaules dénudées pendant qu’elle se détournait de moi, restaient encore dans mes mémoires. A ce moment, j’avais sorti le paquet de la poche de mon jean et découvrant qu’il ne contenait plus qu’une clope, je pris la décision d’arrêter.
Tatiana monta rapidement l’escalier. Ses pas s’éloignèrent ensuite dans un couloir. Je ne sus pas lequel. Je me dirigeai à la fenêtre et après avoir admiré le ciel peint de belles couleurs vives jaune orange sur fond marine, je sortis profiter de la douceur du jardin. Le bruit de la ville ne venait jamais jusqu’à nous. Pourtant, je ne profitais jamais de ce calme tant apprécié d’habitude. D’ailleurs, l’espace vert fut aussi une des raisons de mon achat.
Je marchai ainsi dans le parc. Par moment, je m’arrêtai avec l’inquiétude de me trouver confronté à une entité. Mais il n’en fut rien. Tout était si calme, si serein que je voulus continuer de marcher. Je passai devant la fosse refermée depuis. Avant sa découverte, je voulais y créer un potager, je préférais attendre. Une légère brise frappa les arbres dont les cimes sifflèrent doucement. Les feuilles n’étaient pas encore tombées mais je devinai que cela ne tarderait pas. Je continuai ma promenade, me retournant de temps en temps par peur d’être épié. Personne ne se cachait derrière les troncs.
Le jardin était si grand que j’aurais pu construire un complexe sportif. Il y avait tellement d’arbres que je me décidai à acheter un livre détaillant chacun d’eux. Je marchai de plus en plus doucement. Le soleil disparut presqu’à vue d’œil. Déjà le ciel assombri commençait à jouer des tours. Cela commença avec une balançoire là où il en existait une. Je pris peur, je reculai presque à voir ce portique soudainement apparu mais après quelques secondes, je soupirai de soulagement en découvrant qu’il s’agissait d’une simple illusion créée par des branches. Et l’obscurité associée à ma crainte donna cette apparence glaçante.
Je partis ensuite en direction du portail d’entrée. Sur le chemin, j’entendis quelques voitures circuler sur la route. Une fois devant la grille, je suivis le mur de gauche pour retourner vers la maison. Je voulais profiter de cette ballade pour réfléchir sur un aménagement. Peut-être y planter le potager ; l’endroit semblait intéressant. Là aussi, je devais me renseigner sur le jardinage.
De retour sur le chemin principal, je remarquai avoir oublié d’éteindre la grande salle. De plus, une des chambres du premier étage était allumée. Etonnant car il s’agissait de notre ancienne chambre et Tatiana refusait d’y dormir. Tout en avançant, j’observai la fenêtre qui parut immense par rapport aux autres. Le carreau était ouvert et je fus pris d’énervement en découvrant le chat noir assis sur le bord. Il regardait à l’intérieur de la chambre. Sa queue remuait par moment avant de s’enrouler autour de ses reins. L’éclairage bien que sombre vacillait étrangement.  Dès lors, je compris qu’il se passait quelque-chose d’anormal. J’accélérai le pas tout en gardant le regard sur la fenêtre. Soudain, je m’arrêtai brusquement ! Quelle fut mon incompréhension lorsque je vis un lustre de bougies accroché au plafond de la chambre. Je n’avais jamais installé de lustre !
Alors, un peu perturbé par le lampadaire, je regardai la fenêtre assez près pour observer mais pas assez pour entendre. J’attendais sa venue, la présence de Tatiana, parce que si le chat était là, elle était forcément présente. L’animal ne cachait rien de la décoration inexistante. Les murs entièrement blancs ajoutaient à l’effet d’immensité de la fenêtre. Sans sa queue remuante, on pouvait croire que la bestiole était un simple dessin, un jeu d’ombre sur le mur.
Soudain, une silhouette se présenta. Je restai figé devant ce personnage assez grand et loin d’être une femme. Je pensai à Joseph Von Meiderich. Il était revenu d’entre les morts pour travailler dans cette chambre qui fut son laboratoire. Seulement, le lustre ne collait pas aux souvenirs de ma régression ni à l’idée qu’on a d’une salle d’opération. Toujours attentif à la scène, je ne bougeai pas. Alors, elle apparut.
Je reconnus de suite les formes de Tatiana. Elle s’arrêta devant la silhouette. Ils semblèrent discuter sous le regard amusé du chat. Tout à coup, elle s’agenouilla mais il la releva immédiatement. Au même moment, de la musique surgit de la grande salle. Je n’avais pas remarqué les volets brusquement fermés ne laissant rien paraitre de la fête dont les rires fusèrent à grand fracas. A la façon de tenir sa tête, à l’approche de son visage contre le sien, la colère submergea ma raison. Je vis cet homme déposer le plus long des baisers sur les lèvres de ma compagne, de la femme de ma vie.
Dès lors, je rentrai en courant avec une idée en tête, me confronter à cet homme aussi homme qu’il soit ou qu’il pourrait être et tant pis si j’avais à faire avec le pire des démons. Il s’en prenait à Tatiana, il la séduisait avec je ne sais quelle magie et je ne pouvais pas le supporter. J’entrai dans le hall mais je fus vite attrapé par le portier qui réclama mon invitation. C’était la première fois qu’on demandait de justifier ma présence. L’homme portait une queue de pie d’un autre temps. Il me dévisagea tout en réitérant sa demande. Derrière moi, un homme à l’allure tordue, la main sur une canne, le visage masqué tendit une carte que le videur accepta avec un large sourire. Puis, il déposa son manteau sur un présentoir avant de se diriger vers la salle de fête. La porte ouverte permit d’entrevoir la soirée habituelle.
-          Je suis venu sur invitation verbale de Diane. Je vous prie de l’appeler ! affirmai-je sur un ton assuré.
L’homme à la peau blanche me dévisagea. Il fit une moue sévère mais ne quitta pas le pupitre servant de bureau d’accueil. Alors, sans avoir son accord, je me précipitai dans la salle. J’entendis un « Monsieur » puis il se tut. La pièce gardait toujours les mêmes dispositions. Plusieurs tables cerclées de chaises permettaient aux filles et à quelques clients de discuter. Un piano ornait le fond et entre eux, une piste de danse proposait aux couples de se distraire. Le bar situé vers la cuisine était toujours le même avec le même serveur.
Le portier m’avait déjà oublié, tout comme Diane qui sourit en croisant mon regard. Elle proposa de lui offrir un verre et comme toujours, elle se présenta.
-          Ecoutez Diane, je voudrais qu’on monte à l’étage, dis-je en l’interrompant.
Son visage fut marqué par la surprise. Elle sourit avant de dire :
-          Au moins vous êtes direct ! Vous ne voulez pas discuter et vous amuser avant ?
-          Je n’ai pas le temps ! Je voudrais rejoindre mon amie à l’étage. Elle est avec un homme et je voudrais…
-          Encore un qui est tombé amoureux d’une collègue, soupira-t-elle en levant les yeux. Comment s’appelle-t-elle ?
-          Non, elle n’est pas… Elle ne travaille pas ici. Elle est à l’étage avec un homme qui hante les lieux. Je… Vous le connaissez, je crois que c’est votre maitre… Il apporte toujours des roses bleues.
Le regard de Diane changea devenant plus sombre et plus triste. Une larme se présenta. Elle sembla paralysée jusqu’à ce qu’elle dise :
-          Suivez-moi !
Alex@r60 – avril 2021
Photo : Budapest, Hongrie
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