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#galvaniser les gens
frenchfatadmirer · 7 months
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Je crois que ce qui me pose le plus de problèmes (à titre personnel, pas de kink shaming) avec le death feedism, c'est que je vois le feedism comme une pulsion de vie. Un élan de joie. Certes, il pousse presque inévitablement à l'excès, mais l'excès n'est pas forcément un saut vers l'abîme.
Le feedism, c'est la gourmandise. Je fais ce post en français parce que malheureusement l'anglais n'a pas d'équivalent précis pour ce joli mot. La gourmandise, c'est le plaisir jouisseur de la bonne chère, sans le travers de l'avidité. C'est une tentation mutine, un pas de côté un peu osé. C'est le frisson galvanisant d'un pantalon dans lequel on ne rentre plus, l'exaltation de nouvelles vergetures. C'est une accumulation de petits riens, une transgression délectable, d'autant plus que pour le commun des mortels elle est complètement décorrélée de la puissance sexuelle qu'elle représente pour ses adeptes.
Et puis c'est le goût pour le goût, le plaisir assumé pour la nourriture. La réunion des plaisirs de la chair et de la chère, leur intrication profonde. Manger d'abord pour manger, savourer, se donner le temps et la liberté de s'adonner à un plaisir décrié par la culture du régime. Mais aussi manger pour grossir, grossir pour grossir. Accepter de prendre plus de place. S'étendre. Ici l'anglais est plus pratique : combien de jeux de mots sur l'ambiguïté de "personal growth". Et bien sûr, manger et grossir pour assouvir un désir sexuel, profond, inconnu, primitif, comme imprimé en nous-mêmes, dans notre propre préhistoire : une préhistoire intime, psycho-sexuelle, personnelle, qui varie selon chacun de nous, mais aussi un besoin à la fois si simple et si entier qu'il paraît provenir des prémices de l'espèce humaine elle-même : survivre par l'alimentation et la reproduction de l'espèce. Choisir la fertilité, le plein, le rond. La synthèse étrange et pourtant si logique qu'opère notre fétichisme entre la sexualité et la nourriture rappellent que dans l'Antiquité gréco-romaine, les plaisirs n'étaient pas partitionnés comme ils le sont aujourd'hui. On parle souvent du fait qu'il n'y avait pas d'homosexualité dans la Grèce et la Rome antique, malgré la quantité de comportements que l'on qualifierait aujourd'hui d'homosexuels. C'est tout simplement parce que le concept de sexualité n'existait pas : ce plaisir n'était pas distinct des autres. Le feedism, c'est en quelque sorte la refondation fétichiste de l'idéal hédoniste. Le syncrétisme des tordus qui s'invite au symposion.
C'est une perte de contrôle revendiquée, parfois un manifeste : mais je préfère quand elle reste une force de vie, un cri de liberté qui enjoint à faire fi des convenances, des injonctions à la fois à la mesure, à la minceur et à la productivité, pour revendiquer un droit au plaisir qui sort de la morale de notre époque qui instaure un contrôle des corps à l'aune de l'exigence de rentabilité, plutôt que quand le feedism devient l'allégorie de l'hubris humain, où la gourmandise pécheresse atteindrait des sommets qui se trouveraient punis dans la maladie ou la mort.
Ce ne sont que des vues personnelles ; je sais bien que les gens qui choisissent le death feedism ne sont pas responsables de la couleur plus sombre que prennent leurs désirs, même si le feedism fait parfois des rares fétichismes à se vivre presque systématiquement comme un mode de vie.
Sur ce, continuez tous à vous gaver, ça vous va bien ;)
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mrlafont · 1 year
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Tous les dimanches — on est lundi mais psychologiquement c’est dimanche — grande remise en question à propos de tout. Je suis pris d’un grand ennui qui toujours me plonge dans une grande introspection. Et toujours les mêmes questions : qu’est-ce que je fais avec ma vie ? Ne suis-je pas en train de me mentir, à propos de ceci, cela ? Qu’est-ce donc qui me rendrait heureux vraiment ? Aussi je me rends compte de toutes les choses absurdes que je fais et qui ne mènent à rien, n’ont jamais mené à rien. Mais tout dans le temps de cette introspection me parait futile, vain, tout ce qui compose la vie ne me semble être que des leurres ; et je me demande ce qui, me promettant à une sobriété et à une honnêteté totales, me rendrait véritablement heureux. Si je ne me mentais pas à moi-même, que ferais-je ? Peut-être que j’étais né pour l’épopée mais le monde dans lequel je vis a fait mourir toutes les intrigues. Que font les gens qui ne s’ennuient jamais ? C’est vrai que je vis encore seul... Tout de même, je ne peux m’empêcher de croire que cet ennui que nous ressentons, nous qui n’avons pas la chance d’être toujours fous, est symptomatique de quelque chose d’essentiel, à propos de notre façon de vivre. Quel remède à l’ennui ? Un but. Lequel ? Là est tout le problème. Je dois trouver, non un sens, mais des buts qui me comblent vraiment, qui répondent à une véritable envie, qui me galvanisent tout entier. Je me balade beaucoup, je découvre plein de choses, certes, certes. Mais tout cela n’a absolument aucune valeur en fin de compte. Je passe comme spectateur, promeneur, ici et là, mais je garde de tout cela en vérité qu’un immense sentiment d’inutilité. J’ai vu mille belles choses que j’ai reconnu comme tel, certes, certes. Mais quel plaisir véritable en ai-je tiré ? Quelle partie de moi ces choses ont-elles remuée, mobilisée ? M’ont-elles grandi ? empuissanté ? éprouvé ? Que nenni ! Je marche sur la plage, je regarde la mer, je me balade sur les remparts, je monte au fort, je m’engouffre dans le parc — en fait je dors. Je ne me sens, moi, comblé, que lorsque je sais que ce que je fais est utile. Une dame devant moi fait tomber quelque chose sans s’en apercevoir, je le lui dis. Je me sens utile, comblé. Je sens qu’il y a là, soudain, quelque chose qui palpite. J’apprends quelque chose à un collègue. Comblé. J’aide, je construis, je crée, dans tous les sens du terme. Comblé, comblé, comblé. Je voudrais, sur la place d’un village assoiffé, creuser un puits. Apporter, entretenir, préserver la vie, c’est cela, moi, qui m’anime. Rendre les autres meilleurs, plus heureux, plus épanouis et sûrs d’eux. Mais moi, tout seul pour moi-même, je ne sais être heureux. C’est cela mon problème. La solitude. Tout seul, tout seul, c’est difficile, difficile. Surtout quand on a dans le cœur tout ce que le monde refuse. Et pourtant, je sais que tant de gens me comprendraient. À eux je donnerais ma vie. Ça y est, j’ai vaincu ce dimanche qui n’en est pas un mais si quand même. J’y vois clair maintenant. Pourquoi ces moments de lucidité et d’apaisement ne durent-ils pas ? Pourquoi, chaque semaine, je dois à nouveau chasser les nuages noirs de l’esprit et retrouver la clarté de ma pensée ? Quel travail. Je ne perds pas espoir. Pas du tout. Elle est peut-être là, mon épopée, comme ça, intérieure. Je pars. Je suis déjà parti de toute façon. Depuis quelques années déjà. Longue épopée. Pleine d’aventures. Pas toujours drôles. On avance. C’est pas fini. Je suis aux portes du printemps. Je sens ces choses. Ça vient. Tout vient. Le bonheur surtout, le bonheur. Je ne peux pas échouer. Je ne peux pas tout gâcher. Car je sais. Je sais. Pas oublier surtout. Pas oublier. Que je sais.
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super-origin · 1 year
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Si j’étais dans Diablo
Nom Ronin de Riv
Classe Croisé
Armure du commandement armure légendaire.
Arme DISCIPLINE D’OR Fléau légendaire, COLÈRE DE FRYDEHR Bouclier de croisé légendaire,
Resources Colère
Caractéristiques
FAROUCHE DÉFENSEUR, Plus que tout autre combattant de Sanctuaire, le croisé est fait pour rester marmoréen face aux plus furieuses attaques. Il peut protéger ses alliés (et attiser sa propre colère) en forçant ses ennemis à se concentrer sur lui. Et lorsqu’il est encerclé, il devient encore plus difficile à tuer. Il soigne ses blessures, pare les attaques et renvoie les dégâts aux assaillants qui viennent se briser sur sa défense d’acier. FUREUR DES CIEUX, Les Cieux eux-mêmes viennent punir les ennemis du croisé. Sa colère peut anéantir les serviteurs des Enfers à distance en les foudroyant, en les plongeant dans des flammes rédemptrices ou en invoquant des armes célestes pour les exécuter. LOIS, Le croisé irradie de vaillance et de dévotion, au point d’influer sur la réalité qui l’entoure. Lorsqu’un croisé proclame une loi, il bénéficie d’un bref afflux d’énergie et d’autres faveurs plus durables (comme une vitesse de frappe plus élevée, une meilleure résistance aux éléments ou une régénération accrue) qui persistent tant que dure la croisade. IMPLACABLE, La fuite est un ressort naturel du mal face au croisé. Naturel, mais futile. Grâce à ses montures invoquées, à ses attaques bondissantes et à ses charges guerrières, le croisé pourchasse ses ennemis de manière implacable. Il peut aussi facilement les aveugler ou les immobiliser pour les empêcher de se soustraire à sa justice.
Histoire Ronin vivait tranquillement dans un village qui un jour fut attaqué par des démons et tous le village fut massacre et quand Ronin allait mourrir qu’un croisé le sauva et massacra tous les démons.Ronin fût recueillis par église qui le soigna et Ronin decida devenir un croisé à son tour pour sauver des gens comme lui qui serait attaqué par des démons.
Pouvoir Justice Vous abattez le marteau de la justice sur vos ennemis et leur infligez un montant de dégâts égal à 245% des dégâts de votre arme. Poing des Cieux Vous faites s’abattre du ciel un éclair qui explose et inflige un montant de dégâts de foudre égal à 545% des dégâts de votre arme à tous les ennemis dans les 8 mètres. En explosant, l’éclair se fractionne en 6 éclairs perforants qui rayonnent et infligent un montant de dégâts de foudre égal à 255% des dégâts de votre arme. Galvanisation Votre peau devient aussi dure que le fer et absorbe 50% de tous les dégâts subis pendant 4 secondes. Charge de destrier Vous enfourchez un destrier magique qui vous permet de traverser sans encombre les lignes ennemies pendant 2 secondes. Lois de la justice Compétence active : vous renforcez la loi, qui augmente alors la résistance à tous les éléments de vos alliés et la vôtre de 490 pendant 5 secondes. Compétence passive : vous récitez la loi, ce qui augmente de 140 la résistance à tous les éléments de vos alliés et de vous-même. Fureur des cieux Vous déclenchez à distance une grêle de 5 projectiles de pierre et de poix brûlante qui s’abat sur les ennemis situés dans les 12 mètres de la zone d’impact et leur inflige un montant total de dégâts égal à 2850% des dégâts de votre arme.
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puchkinalit · 1 year
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Tsunami
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Tsunami est une plongée dans la tête d’un président de la République qui ressemble beaucoup à Macron sans être tout à fait lui. Devenu riche suite à un partenariat avec des gafam américains pour promouvoir un procédé scientifique  de rajeunissement cellulaire révolutionnaire, le narrateur entreprenant devient populaire et accède à la fonction suprême. Il veut alors faire voter un grand projet de loi à visée environnementale qui taxerait les citoyens non éco-responsables, un projet évidemment impopulaire mais sa vision de la politique consiste à “réformer le plus loin possible dans l’intérêt général, sans s’interdire de faire descendre les gens dans la rue tout en sachant comment les ramener chez eux. Les Français sont bouillonnants mais ils refroidissent plus vite qu’on ne le pense (p.15).” Pour se galvaniser durant les meetings, le futur président s’est mis sur l’incitation de sa plus plus proche conseillère à la coke et il continue d’en prendre car il doit “confesser qu’une certaine image du peuple [lui] fout les jetons (p.30). Il a néanmoins une vision claire et lucide du pays : “retirer la réforme serait évidemment la solution la plus simple mais de toute façon il restera toutes les autres colères.(...) Une convergence des violences sur fond de guerre sociale est en marche (p.158)”. Il faut rappeler que Marc Dugain a rendu son manuscrit plusieurs mois avant la réforme des retraites. Son roman politique est éminemment prophétique. La conception du président de la démocratie est terrible mais clairvoyante : La démocratie est une croyance aussi forte qu’une religion. Elle est aussi l’illusion de croire que l'électeur a autant de pouvoir entre les mains que les actionnaires de multinationales et leurs laquais (p.211). On le voit aussi aux prises avec un Poutine qui veut en faire sa marionnette, une épouse qui le quitte, un enfant né d’une mère porteuse, des ministres incompétents et un secrétaire de l’Elysée toujours suivi de son petit chien... Tsunami, grand roman politique, prémonitoire et drôle, à lire de toute urgence !
8/10
Tsunami / Marc Dugain.- Albin Michel.
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verver · 2 years
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SANS REGRET
SANS ESPOIR
Extrait 31
Ray consulta sa montre , c'était l'heure de la réunion que tenait Santenax, il fit signe à Blotin qu'il était temps d'y aller.
Ils se dirigèrent vers cette salle de réunion où ils retrouvèrent de nombreux collègues.
Santenax tenait un conseil de guerre comme il les affectionait.
Les photos des crimes et des deux criminelles étaient épinglées sur le tableau.
Il fit un discours dont il avait le secret pour galvaniser un maximum ces troupes, il conclut par :
- Messieurs, mesdames voici les titres de la presse du jour, les titres étaient vendeurs , terreur sur la ville ! les citoyens demandent des comptes à la police ! une équipe d'incapables ! les criminelles font la loi !
Le standard du commissariat explosait d'appels.
Les journaux circulaient dans l'assemblée de flics.
Santenax parla du journal local , ce journal libéré à la fin de la seconde guerre mondiale mais qui n'avait plus rien de libre aux yeux de beaucoup de flic mais Santenax n'en tenait pas compte bien sûr !
Il en avait rien à faire .
Les journalistes qui couvraient l'événement démolissaient Ray et ses collègues à longueur d'articles. Les syndicalistes flics gueulaient et menaçaient Santenax représailles.
Bref ! Le torchon local foutait une pagaille épouvantable, un travail de sape au jour le jour.
Santenax s'éclaircit la voix et hurla :
- Au boulot ! et je veux des résultats ! compris ?
L'assistance répondit dans un brouhaha indescriptible des oui ! des merde ! et autres insultes.
Maintenant Ray était assis à son bureau, il dessinait des gribouillis sur une feuille de papier, ça le détendait.
Dans son bureau il rêvait de soleil de plages aux sable fin, de palmiers, de belles femmes bronzées.
La solitude du commissaire pesait lourdement parfois.
Chaque fois qu'un appel téléphonique arrivait au standard une lumière clignotait sur son vieil appareil, quand la communication était pour lui alors seulement là, il sortait de sa léthargie.
Mais pas de lumière pour le moment.
Blotin était sortit boire quelques verres au bistrot du coin.
Ray avait refusé son invitation.
Il sentait une vieille douleur au foie.
Il était toujours perturbé par le départ de son amie Marie.
Elle lui rappelait trop de souvenirs encore vifs.
Une certaine lassitude s'installait en lui , il se leva pour regarder à la fenêtre, la mairie était toujours là sinistre.
Dans les couloirs ses collègues allaient et venaient.
Ray se reposa la question :
Est-ce qu 'il ne couvait pas une dépression ?
Bah ! on verra pensa t'il.
Il donnerait sa démission, soit il prendrait des vacances , du repos ou peut-être rien du tout !
Il observait le spectacle qu'offrait la place devant la mairie avec son parking et les gens qui entraient et sortaient, normal !
Rien de nouveau ! que du quotidien ! il se rassit l'air triste et le regard vide.
Il but la tisane que Ginette lui avait préparé, une certaine complicité les unissait, il aimait bien Ginette mais il n'y avait rien de plus que de l'amitié entre eux et Ray trouvait que c'était déjà beaucoup.
Dehors le temps s'était rafraîchit , le soleil était là....
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zbrelion · 2 years
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Le devoir d’humanité
Ce qui me fait triste c’est qu’il ne faudrait qu’être juif pour dénoncer le crime du génocide juif et porter la responsabilité du devoir de mémoire de la Shoah. Or, ce crime contre l’humanité devait être dénoncé par tous les êtres humains. Le comble pour les descendants des victimes serait d’en faire un marqueur identitaire exclusif de l’identité juive. Et ce faisant, absoudre les autres de tout devoir d’humanité. Pire de basculer dans l’indifférence, pire plus encore d’en faire un délire d’appropriation culturelle et la muer en « supranationalisme » ! Le devoir de mémoire est un front commun, universel. Nous sommes tous les descendants des victimes de l’holocauste nazi. Les risques de déshumanisation du genre humain seraient d’oublier de témoigner de notre humanité et de semer en chacun les germes de la haine fratricide entre les peuples, entre les gens. Et ne plus savoir reconnaître quand l’un d’entre eux s’apprête à commettre l’impensable : tuer l’humanité, au nom de sa cause, de sa soif de puissance, de sa haine et de la galvanisation des foules contre un trait culturel, contre une différence en créant des bouc-émissaires qui deviendront des victimes. C’est notre ressemblance qui doit nous faire tolérants et empathiques de nos différences. Et prendre le chemin de la lutte par anticipation du risque génocidaire, de la résistance contre les salauds, du travail historique et de documentation, de l’écoute des témoins que sont les victimes, du travail du souvenir et du repentir de chacun sur les exactions des uns contre les autres. Sur le génocide juif et tous les autres, rwandais, arméniens, congolais, … le devoir de mémoire est un devoir d’humanité, impératif autant qu’universel. Et par extension, tous les crimes contre l’humanité : un devoir de mémoire collectif sur l’esclavage, sur les guerres de colonisation, sur le supremacisme…et fonder l’humanité entière sur l’apaisement.
Janvier 2023
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auda-isarn · 2 years
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Jeanne d’Arc, née le 6 janvier 1412
« Toute jeune à Domrémy, Jehanne gardait ses moutons et, de leur toison, filait sur sa quenouille le destin du royaume. Elle soignait les malades et avait la réputation de calmer les fièvres. Peut-être utilisait-elle pour cela l’eau pure de la source des Trois Fontaines, jaillissant sous le Hêtre des fées, appelé aussi « l’Arbre aux Dames ». C’est là que Jehanne a « entendement » de voix « angéliques » franchissant la frontière magique. Écoutons ses « aveux » : « J’ai ouïe dire une femme, épouse du maire Aubery de mon pays, laquelle était ma marraine, qu’elle avait vu les Dames fées »…
Ce Hêtre était l’Arbre de Mai, où Jehanne avec les autres filles, allait s’ébattre, accrocher des rubans, danser parée de verdure. Rituels frais et joyeux mais évidentes survivances païennes. Ajouté à cela que Jehanne a toujours refusée de réciter le « notre père » et que son charisme, tenant du sortilège, ait pu galvaniser ses troupe qui la vénéraient comme une déesse… il n’en fallait pas plus pour la traiter de « sorcière », l’accuser d’hérésie, voyance, diableries.
Mais Jehanne avait le don de communiquer avec l’invisible ! Et puis qui se souvient de la vieille prophétie de Merlin : »Une vierge libératrice sortira du Bois Chesnu ». Or, la colline boisée dominant la maison familiale de Jehanne, à Domrémy, se nommait « le Bois Chesnu » !!!
Au cœur de sa fantastique épopée, lorsque Jehanne fut arrêtée, l’évêque Cauchon et autres porcs l’emmenèrent dans la salle de tortures et, pour tenter de l’intimider, lui montrèrent les instruments « caressants ». Mais sans se démonter, elle leur dit : « les paroles que vous obtiendriez de moi par ses moyens n’auraient aucune valeur ». Elle avait fort bien compris le processus des « aveux suggérés ». La racaille, prise de court, n’insista pas dans cette voie. Pour les tortures, Jehanne eut une chance rare, qui ne lui épargna point la cage en fer et les flammes.
Jehanne la fille-fay, celle que les Anglais appelaient « la sorcière de France » a été condamnée comme « erronée divineresse, idolâtre, invoqueresse de diables, blasphémeresse en Dieu… » (…)
L’alchimie du cœur de Jehanne: il n’a pas brulé. Le bourreau s’acharne, mais le Feu ne veut plus prendre. Il le ramasse, le met dans un sac avec ses cendres et jette le tout dans la Seine. La voici fondue aux quatre Eléments : le Feu et l’Air avec le bûcher, l’Eau et la Terre avec la Seine boueuse près de Rouen … Jehanne reviendra !
Jehanne la fileuse,
Jehanne la voyante,
Jehanne l’entendresse,
Jehanne la chevaucheuse,
Brandissait son étendard
Comme d’autres leur balai…
Tu es notre sœur, notre guide, notre étoile, Jehanne la fidèle aux racines de ton Arbre aux dames. »
- Marie des Bois, S comme Sorcière. Cercle Beltaine.
Que tu nous manque Marie, t'es livres étaient tous des odes à la nature. Tu étais aimée par les gens de ton village ou détesté, mais toujours tu es restée toi même.
Tu étais devineresse, sorcière, païenne, voyante. Tu vendais des cartes postales autrefois, et t'es livres restent dans nos cœur.
Pensées éternelles.
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beatlesonline-blog · 2 years
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ekman · 3 years
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Il y en a tellement depuis quelque temps... tant d’imbéciles, de ringards, d’opportunistes qui déposent à mes pieds mille raisons de se faire trucider à coups de clavier. Je ne sais plus où donner des doigts, comme dirait Zemmour. Partout, emmêlés dans la grande Toile, se chevauchant la gueule pour être qui le plus haut, qui le plus gros, ces “personnalités publiques” multiplient les déclarations, les provocations, les délations. Tous espèrent que leur éjaculat verbal leur fera atteindre une petite crête de notoriété, fut-ce quelques jours, fut-ce quelques heures. Je voulais, par exemple, épingler cette parfaite figure d’amoralité obscène qu’est Rama Yade, tant son come-back téléphoné puait la mise en scène de MJC. La voilà wokiste, la petite fiancée du sarkozysme. Prête à attraper n’importe quel vit idéologique pourvu de lui faire cracher son jus médiatique. Pauvre chose. Trop facile, d’une certaine manière. Un peu plus loin, j’ai trouvé mon client. On le connaît bien, tant il incarne avec brio la figure du politicien pélagique – sorte de chalutier électoral qui racle tout ce qui passe sous sa coque –, l’éteignoir en chef du camp des Républicains, j’ai nommé Xavier Bertrand. Dans le champ soporifique, seul Michel Barnier peut prétendre le concurrencer sérieusement. Déjà, faire de la politique avec deux prénoms, c’est risqué. Comme Édouard Philippe. Ça vous signe une campagne sur le mode du parfait passe-partout, tant il est vrai que voter Xavier, c’est comme voter Bertrand, et que voter Édouard Philippe c’est comme voter Pierre Louis. Remarquez, “passe-partout”, de nos jours, c’est plus une assurance-santé qu’une prise de risque. Xavier Bertrand, donc. Une allure de personnage de Picsou Magazine. Les gens de ma génération me comprendront, qui se souviennent de ces personnages de policiers à l’américaine, mi-chien, mi-humain qui, au-delà d’une silhouette humanoïde, se distinguaient par le port d’une truffe noire et d’oreilles pendantes. Eh bien quand je regarde Xavier Bertrand, je vois ça. Et d’ailleurs, dans le genre sentencieux moralisateur qui voudrait bien que tout le monde l’écoute et lui obéisse, on peut dire que le petit gros des Hauts-de-France est loin du compte : regard totalement inexpressif, silhouette replète, gestuelle de tétraplégique... on peut dire qu’il se remarque autant qu’un coquelicot dans un champ de coquelicots. Attardons-nous cependant sur sa voix, son intonation ou, plus exactement, sa quasi-absence d’intonation. Quand il vous parle, Xavier Bertrand vous masse l’hypothalamus comme une shampouineuse-stagiaire. La mélatonine coule lentement le long de votre conscience politique, rendant tous les possibles imaginables et tous les espoirs dignes d’espérance. En fait, il ne vous parle pas, il vous lèche. Les yeux fermés, en ronronnant, comme un gros chat au soleil qui se remettrait la fourrure à l’endroit. Si dans toute cette poix, vous parvenez à attraper des bribes de phrases, vous comprendrez que la droite de Xavier est juste à côté de son centre, qui lui-même n’est pas trop éloigné de sa gauche. Pour lui, tout ce qui excède la stature d’un acarien est anti-démocratique, voire extrémiste. La France des lobotomisés de droite lui voue un culte. Tiède, certes, mais un culte quand même. Voir ce chef galvaniser ses troupes en meeting, c’est comme observer un courant de 0,5 volt traverser un cheesecake. Pour faire court, que vous votiez contre Xavier ou contre Bertrand, soyez certain que dans les deux cas, vous ferez barrage au néant. J.-M. M.
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Vu que beaucoup de francophone (y compris moi) voulez savoir ce qui se passe si on se rend au concert avec Priya, je vous ai traduit toute la vidéo.
Thank you again @sakurina-mcl to accept translating this video, you’re a lifesafer !
“ Priya : Hey !
Sucrette : Salut ! Tu es arrivée pile à l'heure. J'ai eu le temps de me préparer et de me faire jolie jusqu'au dernier petit détail.
Priya : Wow, tu es ma-gni-fique ! (prenez la voix de Cristina pour plus de fun)
Priya: Cette tenue te va à ravir.”
A. Tu trouves ? Je n’étais pas vraiment sûre…
B. Tu n’es pas mal non plus. +5
“ Priya : Hmm, je n'ai pas vraiment changé non plus...
Sucrette : Tu es tout le temps jolie Priya, c'est naturel chez toi. Donnes-moi tes tips.
Priya : Je n'ai pas de tips ! Mais j'aurais voulu en avoir.
Sucrette : Alors... Je pense que j'ai tout ! Prête à y aller ?
Priya : Allons-y.
Priya : On dirait qu'on est pas les seuls à s'y rendre. ”
(En effet, plusieurs étudiant se rendez à la même direction que nous.)
(Je peux entendre les rires et les gens qui discutent d'ici, le bar n'est plus très loin.)
(Wow, la rue est bondée ; il y a déjà une grande queue !)
(Beaucoup d'entre eux sont en train de parler avec leurs boissons à la main.)
(Il y a de la musique, mais ce n'est pas le groupe de Castiel. Il n'avaient pas encore commencés.)
“ Sucrette : L'ambiance est pas mal.
Priya : Difficile à croire, je ne m'entendais pas à ça.
Sucrette : Tu veux qu'on prenne un verre à l'intérieur ?
Priya : Bien sûr, laisses-moi t'offrir le premier verre.
Sucrette : Oh, merci, c'est adorable.
Priya : J'ai juste dis le premier verre. Je te laisse t'occuper des dix autres.
Sucrette : Hahaha, dix ! Je ne pense que je vais réussir à rentrer sain et sauve au campus après ça.
Priya : Je ne sais pas si j'ai envie de me fixer des limites ce soir... C'est une bonne opportunité à ne pas loupé, n'est-ce pas ? Nous marchons jusqu'à chez nous, ce n'est pas comme si c'était dangereux. ”
(« Pas comme si c'était dangereux »... Je n'en suis pas si sure...)
(A chaque fois cette même image déplaisante défile dans ma tête. En plus, c'était la première nuit de mon retour ici... J'ai l'impression que le danger est omniprésent.)
(Je dois arrêter mon obsession là-dessus.)
(Après tout, je ne suis pas seule. Priya sera là.)
(Et je ne vais pas m'arrêter de vivre non plus!)
(J'ai levé les yeux en soupirant.)
A. Je te suis, j’ai envie de passer un bon moment ce soir. /
B. Tout dépendra des boissons qu’on aura. -
“ Priya : Je prendrais soin de toi, ne t'en fais pas. ”
(Priya me prit par la main et m'emmena devant en direction du bar.)
(En me rapprochant de plus près du bar, je me suis arrêtée net.)
(C'est...)
(C'est l'un des types de le dernière fois. J'en suis certaine.)
(J'ai regardé le type de la tête au pied, les mêmes habits, la même allure.)
(Il est... Il est en train de parler avec Nath.)
(Mon cœur se mit à battre plus rapidement. C'est une blague ?)
(Alors ils se connaissent bien...)
(Non seulement Nath traîne avec de genre de gars, mais en plus de ça, il traîne avec cette personne en particulier. Celui qui m'a agressé...)
(J'ai commencé à serre les poings, je ne sais pas si j'ai envie de m'écrouler en morceau ou de péter un câble, là, devant tout le monde.)
(Ils sont dans un coin du bar. Il y a tellement gens devant la porte, j'ai du mal à voir ce qu'ils sont réellement en train de faire.)
“ Priya : Sucrette ? Qu'est-ce qui t'arrive ? Qu'est-ce que tu regardes ?
Sucrette : Rien... Mais... ”
(Je me mit à la pointe des pieds pour pouvoir regarder de plus près.)
(Puis tout à coup je me suis fait projeter et entraîner dans tout les côtés.)
(Des cris se font entendre dans le bar.)
(Le concert va commencé !)
(Je n'ai pas eu la chance d'y penser ; j'ai été emporté par la foule qui voulaient se rendre à l'intérieur du bar.)
(Le bar était plongé dans un noir profond...)
(A la fin, une fois à l'intérieur, tout le monde était devant la scène donc j'avais assez d'espace pour moi-même.)
(Pendant quelques secondes, j'ai regardé autour de moi pour chercher Priya du regard.)
(Je crois que je l'ai perdue dans le trajet jusqu'au bar !)
“ Priya : Je suis là ! ”
(Elle a glissé un mojito glacé dans ma main.)
“ Sucrette : Déjà ?! Comment tu as fait pour te faufiler avec cette foule et avoir le temps d'obtenir un mojito ? Haha !
Priya : Comme chaque bons magiciens, j'ai un assistant.
Priya : Le barman est un ami ; c'est pratique pour se faire servir avant tout le monde. Je n'avais pas prévue de lui demander une faveur, mais il était pressé de s'en aller !
Sucrette : Merci pour le morito, par ailleurs.
Priya : C'est un bon début pour une soirée. ”
(J'ai repensé à l'un des agresseurs que j'ai aperçu en train de parler avec Nath, mon estomac se noua...)
“ Sucrette : Oui, c'est vraiment un début de bonne soirée avec toi, Priya. ”
(Nos verres se sont entrechoqués entre elles et nous nous tournons face à la scène.)
(La musique lancée par le DJ s'arrêta. Les projecteurs se sont braqués sur la scène.)
(Les rideaux sont fermés, plusieurs personnes ont poussé des cris dans la salle pour encourager à commencer.)
??? : CASTIEL !!!
??? : Alleeeez !
??? : Crooooowstooooorm !
(Soudain, une guitare s'est mise à grincer. Bien que les musiciens n'aient pas encore fait leur entrée, on a entendu les premières notes d'une musique... C'est plutôt doux pour du rock...)
(La mélodie a duré un moment sans que les membres du groupe ne fassent leur apparition...)
(De plus en plus de personnes se sont mises à crier dans le public.)
(L'attente est à son comble. La guitare continue à jouer, seule...)
(Puis plus rien.)
??? : Alllleeeeeeeeeeeeeeeez !!!
(Les rideaux sont tombés. La lumière éblouissante a éclairé le groupe, immobile.)
(Puis ils ont tous commencé à jouer ensemble, les basses sont tellement fortes que la batterie résonne dans ma cage thoracique.)
(Rien à voir avec la mélodie précédente.)
(Le public entier saute sur place au rythme du son galvanisant.)
(Je suis obligée de me mettre sur la pointe des pieds pour observer ce qu'il se passe sur scène.)
(Castiel est dos au public, il joue sans nous regarder. Il fait monter l'intensité de la musique dans une solo effréné.)
(Puis tout à coup tout les musiciens ont cessé de bouger dans le même millième de seconde.)
(Castiel s'est finalement retourné.)
[Oh non, tu as loupé l'illustration]
N.B : Tu ne peux apparemment pas avoir l'illustration de Castiel même lorsque tu es avec Priya car c'est un CDC.
“ Castiel : Nous sommes Crowstorm. ”
(Une salve de cri assourdissante a résonné dans tout la salle.)
(Puis la musique a repris de plus belle, plus forte que tout à l'heure.)
(Je suis forcée de reconnaître qu'ils sont incroyablement bons sur scène...)
(Que l'on aime ou pas, ils savent comment faire monter le suspense.)
(Je ne peux pas m'empêcher de bouger et de taper le rythme avec mon pied.)
(Ils enchaînent les chansons sans s'arrêter.)
“ Priya : Je vais nous prendre un autre verre ; il fait tellement chaud ici que j'ai pratiquement bu le mojito en une gorgée.
Sucrette : D'accord, je t'attend ici. ”
(Il y a nettement plus de filles que de garçons dans le public.)
(Certaines portent même le t-shirt avec inscrit « Castielove » dessus.)
(J'ai eu un petit rire cynique.)
(Je ne suis pas certaine que ce genre de chose plaise à Castiel. C'est typiquement l'un des aspects de son métier qui doit le faire grincer des dents.)
(Je ne l'ai jamais vu comme ça.)
(Enfin, je l'ai déjà vu jouer... Mais jamais avec une telle aisance sur scène !)
(Castiel a annoncé leur dernière chanson sous les huées du public qui réclamait déjà la suite.)
(Je ferrais de retourner là ou j'étais, sinon Priya va se demander où je suis passé.)
(La dernière note est restée suspendue un moment dans l'air, puis le groupe a salué rapidement avant de sortir de scène.)
(C'était vraiment intense.)
“ Priya : Alors ? Qu'est-ce que tu en as pensé ? ”
(Priya arriva avec un fruit et un cocktail de rhum et de noix de coco qui avait l'air délicieux.)
“ Sucrette : Et bien... ”
A. J'ai beaucoup aimé. +5
B. C'était pas mal... Mais c'est pas le genre de choses que j'écoute.
“ Priya : Je ne pensais que tu aimais ce genre de musique... Mais c'est mieux comme ça. Au moins, je sais déjà quoi t'offrir pour Noël !
Sucrette : Quoi ?
Priya : Bah quoi, tu ne veux pas un de ses t-shirt avec écrit « Castielove » dessus ?
Sucrette : J'espère que tu ne seras pas en colère si je ne le porte pas, je ne pense pas avoir la foi de porter ça à l'université.
Priya : Dommage, j'aurais voulu te voir avec. ”
(A force de boire et de rester debout, j'ai été prise d'une envie pressante.)
“ Sucrette : Je reviens ! Je passe aux toilettes, on se rejoint devant le bar. ”
(J'ai presque couru en zigzaguant dans la foule, jusqu'à tomber sur la file interminable des toilettes des filles.)
N.B : Je ne comprend toujours pas pourquoi elle n'y ait pas aller avec Priya... On fait souvent ça entre amie... Je m'égare.
“ Mélody : Pfff... ”
(Mélody est passée à côté de moi sans me voir.)
“ Sucrette : Melo ?
Mélody : Oh, Sucrette, ça va ?
Sucrette : Je croyais que t'étais pas censée venir ce soir, tu as changé d'avis finalement ?
Mélody : Oui, tu avais raison, il y a de l'ambiance ici. Je n'avais jamais vu Crowstorm en concert, je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais.
Sucrette : Alors, tu as aimé ?
Mélody : Vraiment pas mal. ”
(Mélody a l'air distraite. On dirait qu'elle cherche quelqu'un du regard en scrutant la foule.)
“ Mélody : Désolée, il faut que je file.
Sucrette : Déjà ?
Mélody : Ouais, je... j'ai des trucs à faire. ”
(Elle agit vraiment bizarrement...)
“ Mélody : Passe une bonne soirée.
Sucrette : Merci ! (Elle est déjà partie... Je suis pas certaine qu'elle m'ait entendue.) ”
(J'ai attendu au moins vingt bonnes minutes avant de pouvoir enfin accéder aux toilettes.)
(Il y a vraiment beaucoup de monde. Une fois sortie, j'ai tenté de trouver un chemin accessible pour retourner au bar, sans être bousculée par la foule déjà trop alcoolisée.)
(J'ai commencé à me frayer un chemin parmi les gens, quand j'ai senti une main m'aggriper le poignet avec fermeté.)
(Stoppée sec dans mon élan, je me suis retournée aussitôt.)
“ Castiel : Salut.
Sucrette : Castiel ! ”
(Surprise de le voir m'arrêter ainsi devant tout le monde, j'ai senti mes joues s'enflammer aussitôt.)
“ Sucrette : Je ne m'attendais pas à ce que tu viennes me voir.
Castiel : Je t'ai reconnue dans la foule pendant le concert.
Sucrette : Vraiment ? Je pensais pas que...
Castiel : On a les spots de lumière dans le visage, mais je ne suis pas aveugle non plus. ”
(Un attroupement de fans s'est regroupé autour de nous.)
(Il y a même des filles qui tendent un stylo à Castiel en le suppliant de signer leur t-shirt.)
(J'y crois pas !)
(Castiel a regardé les filles qui ont tout de suite poussé un cri de joie.)
“ Castiel : Écoute, tu ne veux pas qu'on aille discuter dans un endroit un peu plus calme... ?
Sucrette : Si, bien sûr. ”
(Castiel a fendu la foule en marchant rapidement.)
(Avant de passer derrière la scène, j'ai tourné la tête. Quasiment tout le bar nous observait.)
(Mes yeux se sont posés sur Yeleen qui avait l'air assez furieuse.)
A. (Je lui ai fait un geste de la main avant de suivre Castiel) -5 avec Yeleen
B. (Je me suis contentée de détourner le regard avant de le suivre.) /
(Castiel m'a entraînée dans une arrière salle, à l'écar du bruit du bar et au milieu des instruments de musiques.)
(Des câbles couraient partout sur le sol et des employés du bar s'activaient pour descendre le matos de scène.)
N.B : Les employés sont bien gentil car de base quand tu es sur scène tu es aussi sensé ranger tout le bordel qui va avec... Petit commentaire à part.
(J'ai relevé les yeux vers Castiel.)
(Je suis curieuse de ce qu'il peut avoir à me dire après tout ce temps... Mais en tout cas, je suis contente qu'il ait la démarche de venir vers moi.)
“ Castiel : Comme tu peux le voir, c'est pas l'endroit le plus chaleureux qui existe, mais on a pas trop le choix. ”
(Nous n'avions pas beaucoup d'espace pour parler et nous étions appuyés contre un coin du mur.)
A. Je ne pensais pas que vous étiez connus au point d'avoir besoin de vous cacher dans un débarras pour discuter. /
B. J'ai beaucoup aimé le concert. /
“ Castiel : Ouais... C'est un peu le revers de la médaille. Après, c'est la ville où on a démarré, donc les gens nous connaissent... C'est pas comme ça partout. ”
(Castiel a détourné le regard, il n'a pas l'air très à l'aise avec ce sujet.)
A. Tu n'apprécies pas la célébrité ? /
B. Les tournées, la musique, les filles, c'est plutôt la vie que tu voulais. -5
“ Castiel : J'apprécie de pouvoir jouer un peu partout. C'est tout.
Sucrette : C'est vrai que c'est une chance...
Sucrette : Alors maintenant tu chantes sur scène...
Sucrette : Au lycée je t'ai seulement vu jouer de la guitare.
Castiel : J'ai toujours chanté pour moi. J'avais jamais osé sauter le pas.
Castiel : Lysandre n'était plus là pour chanter et écrire... Et j'ai jamais réussi à trouver quelqu'un pour le remplacer, donc c'était la seule solution si je voulais continuer... ”
A. C'est mieux que ce que vous faisiez au lycée. +5
B. Dommage que Lysandre ne soit plus là. /
“ Castiel : J'espère ! Au lycée on était des débutants... On commence à comprendre comment faire.
Sucrette : Je comprends que vous soyez si connus dans le coin. Qu'on aime ou pas, il faut reconnaître que vous êtes doués sur scène. ”
(Il faudrait peut-être que je retourne vers le bar...)
(Priya doit sûrement être en train de me chercher.)
(J'ai jeté un coup d’œil discret vers la porte...)
“ Castiel : Tu le dis si tu t'ennuies.
Sucrette : Non du tout ! Mais je ne suis pas venue seule et...
Castiel : Je vois, tu as un rendez-vous ?
Sucrette : Je suis avec Priya.
Castiel : Priya... Miss Ninja ?
Sucrette : La seule et l'unique !
Castiel : Je ne l'ai pas vu depuis longtemps, bien, bien... ”
(Il est allé jeter un coup d’œil par l'entrebâillement de la porte.)
“ Castiel : Il y a beaucoup moins de monde que tout à l'heure. Et je donnerai tout pour une bière fraîche...
Castiel : Bon... Je te laisse retourner à ta soirée. A un de ces jours. ”
(Avant même que je réponde quoi que ce soit, il m'a laissée planter là et s'est dirigé vers le bar.)
(Castiel ne prend jamais le temps d'arrondir les angles, ce comportement aussi je l'avais oublié.)
(Je l'ai regardé traverser le bar. Tout le monde s'est retournée sur son passage.)
(J'hallucine, c'est une vraie célébrité.)
(On ne s'est même pas dit au revoir, il s'est contenté de me laisser là, comme une idiote !)
(Je suis sortie à mon tour.)
“ Rosalya : Eh ! ”
(Rosalya m'a sauté dessus, un verre de vin blanc dans la main.)
“ Rosalya : Ah ben t'es là ! Impossible de te trouver avec toute cette foule ! Alors le concert, t'en as pensé quoi ?!
Sucrette : C'était pas mal... Je viens justement de tomber sur...
Rosalya : Regarde, y a Castoche là-bas ! Viens, on va le saluer.
Sucrette : « Castoche » ? ”
N.B : Très bonne réaction, c'est pourri comme surnom, pourquoi c'est pas Cassy comme dans la version anglaise... ?
(Rosa s'est dirigée vers lui.)
“ Sucrette : Rosa attends, tu ne devrais pas...
Rosalya : EH CASTOCHE !!! ”
(La honte ! Je me suis frappé le front avec la paume de main. Tout le monde a regardé Rosa s'approcher de Castiel en zigzaguant.)
(Heureusement que les trois quarts du bar se sont vidés depuis la fin du concert.)
(Castiel était déjà entouré de plusieurs filles qui semblaient être en train de le féliciter.)
(L'une d'elles était particulièrement jolie et semblait un peu plus âgée que les autres. Une blonde tatouée qui avait la main posée sur son bras.)
“ Rosalya : Ben alors, tu dis plus bonjour aux vieux amis ?
Castiel : Apparemment il y en a qui ont l'air d'apprécier la soirée.
Sucrette : Haha, elle a dû un peu abuser au bar.
Rosalya : J'ai juste bu deux verres ! En tout cas je voulais te dire que c'était TOP. Vraiment, tu gères. J'ai bien dansé. ”
(De plus en plus de gens se sont mis à observer la scène en riant.)
“ Rosalya : Tu as vu qui c'est qui est revenu ? Sucrette, dis-lui bonjour !
Sucrette : Je l'ai déjà salué, Rosa.
Castiel : Bon, ça m'a fait plaisir de vous voir. ”
(Il s'est retournée très froidement pour reprendre sa discussion avec les filles aux décolletés un peu trop plongeants.)
“ Rosalya : Eh c'est pas très gentil ça, je suis en train de parler ! ”
A. Rosa, ça sert à rien d'insister... -5 avec Castiel
B. Stop, viens maintenant, on va prendre l'air. +5 avec Castiel
“ Rosalya : J'ai pas fini !
Castiel : Écoutes ce que dit Sucrette. Où est Leigh, Rosa ? T'as l'air d'avoir un peu trop abusé.
Rosalya : Leigh, Leigh, Leigh, je suis une grande fille, hein, je peux me débrouiller sans mon copain !
Rosalya : Donc je disais...
Sucrette : Bon désolée, on vous laisse pour la fin de soirée. ”
(Sur ce je ne lui ai pas laissé le choix, je l'ai tirée par la manche et l'ai trainée vers la sortie.)
“ Sucrette : Alex !
Rosalya : Morgaaaaaaaaaaan. Ça me fait plaisir de vous voir !
Alexy : Wow.
Sucrette : Oui, il semblerait que Rosa ait un peu forcé sur la bouteille, ce soir.
Alexy : On est au stade de la « Rosa franche » ?
Sucrette : C'est un stade qui existe ?
Alexy : On craint tous de la voir atteindre ce stade.
Sucrette : Oui, Castiel et moi en avons fait les frais.
Alexy : J'aurais aimé voir ça.
Rosalya : On va en boîte ?
Morgan : Je l'aime bien, cette Rosa !
Sucrette : Je crois pas que ce soit une bonne idée, Rosa !
Alexy : Sucrette a raison. C'est pas le moment de partir en soirée. ”
(J'ai regardé l'heure. Il est déjà 1h du mat ! Le concert a duré pas mal de temps finalement.)
“ Morgan : On peut la raccompagner chez elle, si tu veux, Alex.
Alexy : Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?
Morgan : Je préfère ça plutôt qu'on la laisse avouer ce qu'elle pense à tout le monde. Ça risque d'être difficile pour elle, la semaine prochaine à la fac, sinon !
Sucrette : Je n'ai jamais vu Rosalya dans cet état quand on était au lycée...
Alexy : Ne t'en fais pas... C'est seulement quand elle est fatiguée. On dirait pas, mais elle passe son temps à bosser pour la fac de psycho, et quand elle relâche la pression, des fois ça va un peu loin.
Sucrette : Ok... (Rosa avait posé sa tête sur mon épaule, elle avait les yeux fermés à présent.)
Morgan : Ramenons-là... Comme ça, on pourra discuter sur le trajet, Alex.
Alexy : O-ok... Allons-y.
Sucrette : Vous êtes sûrs que vous n'avez pas besoin de mon aide ?
Morgan : Mon sens de l'orientation médiocre est sauvé, j'ai Alex à mes côtés.
Sucrette : Ça marche, je vais... ”
(Avec tout ce qu'il s'est passé, ça m'était sorti de l'esprit !)
(Priya !)
“ Sucrette : Zut, Priya ! Est-ce que vous l'avez vu dans le bar ?
Alexy : On l'a vu dehors tout à l'heure, on a parlé pendant quelques minutes et elle te cherchait.
Sucrette : Crotte... J'espère qu'elle ne sera pas énervée contre moi. Je dois y aller. ”
(J'ai regardé Rosa affalée sur mon épaule.)
“ Alexy : Ne t'en fais pas, on s'en charge ! ”
(Il a réveillé Rosa qui semblait un peu sonnée et ils sont sortis du bar après m'avoir saluée.)
(Il y a encore pas mal de monde dans la rue.)
(Beaucoup de personnes sont assisses sur les trottoirs avec une bière à la main, les autres sont encore attroupées devant l'entrée du bar comme des pingouins.)
(Sûrement pour se tenir chaud.)
(En m'écartant, j'ai reconnu un voix au bout de la rue.)
(Deux silhouettes sont en train de s'éloigner.)
“ Nathaniel : C'est pas vrai ! Je te l'ai dit pourtant. Qu'est-ce que tu fous ?!
Ambre : Ramènes-moi...
Nathaniel : C'est la troisième fois cette semaine, j'en peux plus ! La prochaine fois je... ”
(Malgré moi, j'ai marché vers eux pour mieux entendre. Ils sont en train de tourner dans une rue adjacente.)
“ Ambre : Je... Je crois que je vais...
Sucrette : AH ! (J'ai poussé un petit cri de peur sans le vouloir.) ”
(Ambre a glissé dans les bras de Nath au dernier moment.)
(Elle semble inconsciente !)
A. (Il faut que je l'aide.) -5 avec Nathaniel
B. (Je préfère attendre un peu et observer de loin pour voir ce qu'il se passe.) /
“ Nathaniel : AMBRE ! ”
(Il a doucement assis sa sœur sur le trottoir de sorte à ce qu'elle soit appuyée contre un mur, et s'est pensé vers elle.)
“ Nathaniel : Bon sang, Ambre ! Réveilles-toi maintenant, reviens ! ”
(Il lui passait sa main sur le front comme pour enlever la sueur qui perlait...)
“ Ambre : Oui... Je...
Nathaniel : Pff... Ambre, c'est plus possible.
Nathaniel : Tu m'as fait flipper, tu te rends compte...
Nathaniel : Et si je n'avais pas été là ?! ”
(Il l'a aidée à se lever tout doucement, le tenant fermement par la taille.)
“ Ambre : Désolée, j-je... Je me sens déjà mieux... Merci Nath... Arrête de crier, rentrons.
Nathaniel : Ah oui, t'as vraiment l'air d'aller mieux. Je te préviens, c'est la dernière fois que tu me fais un truc pareil. La prochaine je préviens maman.
Ambre : Arrête de dire n'importe quoi, petit frère... On a pas besoin des autres... Tu es là, je t'ai toi. ”
(Je me suis plaquée contre le mur, au bord de la rue... Ambre a l'air de reprendre ses esprits.)
“ Nathaniel : Allez, viens... ”
(Ils se sont éloignés tous les deux avec lenteur... Ils ne m'ont pas vue.)
(Je suis restée seule dans la rue quelques minutes, un peu sous le choix de ce qu'il venait de se passer...)
(Ambre a sûrement dû trop boire...)
(J'espère que...)
“ Priya : Tu disparais pendant des heures et je te retrouves ici toute seule dans une ruelle sombre !
Sucrette : Priya ! Je suis tellement désolée, j'étais en train de te chercher et...
Priya : Et ? ”
A. Et… Je me suis retrouvée ici, j'allais retourner au bar. / 
B. Et… Je viens juste d’apercevoir Ambre… Et Nath. On dirait que quelque chose n'allait pas.
“ Priya : Laisses-moi deviner. Ambre était dans les vapes et Nath l'a ramené chez elle en gueulant ?
Sucrette : Oui ! Co-comment ? Tu les as vu toi aussi ?
Priya : Ce n'est pas la première fois que ça arrive. Nath essaye toujours de tout faire tout seul, mais je vais souvent dehors et je les ai déjà comme ça, beaucoup de fois.
Sucrette : Quoi ? Qu'est-ce qui ce passe avec Ambre ? Est-ce qu'elle a l'habitude d'être cuite comme ça quand elle sort faire la fête ?
Priya : Oui... C'est possible... Mais il y a des rumeurs... ”
A. Quels genre de rumeurs ? -5 avec Priya
B. Hmm... Dans tout les cas, j'avais vraiment peur... J'ai déjà appelé les 911 par moi-même.
N.B : Je ne savais pas que cette possibilité était possible, il va falloir que je modifie le poste sur les solutions très bientôt...
“ Priya : Ce n'est pas mon genre de propager des rumeurs qui sont surement infondée. Tu le sais.
Sucrette : Bien sûr, je comprend...
Priya : Jusqu'ici, il n'y a jamais rien eu de sérieux et Ambre revient toujours au campus. Alors, c'est le principal.
Priya : Bon, je ne sais pas pour toi, mais j'ai passé le trois-quart de la nuit à essayer de te chercher des verres à la main que j'ai fini par boire... Et je suis épuisée. Tu veux que je te raccompagnes au campus ?
Sucrette : Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas que les choses se produisent ainsi...
Priya : Ne t'en fais pas. Je suis tombée sur une amie. J'ai quand même pu apprécié ma soirée.
Priya : J'espère qu'on aura une autre opportunité pour se retrouver, cette nuit a été un peu… un carnage ! ”
A. Avec plaisir, quand tu veux ! /
B. J'ai vraiment besoin de me focaliser un peu plus dans mes études et faire moins de fêtes… Mais… Je ferrais de mon mieux. /
“ Priya : On prévoira ça alors.
Priya : On y va ?
Sucrette : Oui, allons-y. ”
(Priya et moi parlions en même temps que nous marchions tranquillement vers le campus.)
(La fin de la soirée s'est plutôt bien déroulée...)
“ Sucrette : Et du coup, qu'as-tu pensé du concert ?
Priya : Oh, c'était pas mal... J'ai vraiment aimé le... Non.
Sucrette : Quoi ?
Priya : Non pour tout t'avouer, je n'ai pratiquement pas regardé le concert, je...
Sucrette : Oh vraiment ?
Priya : Quand je suis allée nous prendre des verres, je suis tombée sur une de mes ex.
Priya : Après tu as disparu et elle voulait qu'on parle, alors... Ça a prit une grande partie de ma soirée.
Sucrette : Ton ex ? C'est qui ?
Priya : Tu ne l'as connais pas... Elle n'est pas même pas universitaire.
Sucrette : Ah... ”
A. De quoi voulait-elle parler ?
B. Vous êtes rester ensemble pendant un long moment ?
“ Priya : Disons que...
Priya : Les relations à long terme... C'est pas vraiment mon truc.
Sucrette : Haha, je vois. ”
(Je me souviens vaguement de ce que Priya m'avait dit à l'époque du lycée par rapport à un des ses conquêtes de jeunesse. Elle a eut une relation très intense avec une fille qu'elle a rencontrée à San Francisco. Je me demande si elle a jamais réussi à avoir une relation à long terme depuis lors...)
“ Sucrette : On a encore une longue route a faire.  (J'ai soufflé sur mes mains, elles étaient gelés.)
Priya : Allons plus vite. ”
(Je tremblais. Plus je marchais, plus j'avais froid...)
(Punaise il fait même froid dans ses parties !)
N.B : J'avoue ne pas avoir vraiment compris cette partie... Est-ce que j'ai envie de la comprendre ? Excusez-moi il est 3h du matin quand je traduis ça.
“ Priya : On y est bientôt, ne t'en fais pas. ”
(J'ai encore soufflé sur les jointures de mes doigts pour les réchauffer. J'ai du mal à bouger mes doigts correctement.)
(Priya s'approcha de moi et mit son bras autour de moi.)
(Sa peau était chaude.)
“ Priya : J'ai toujours eu un corps beaucoup plus élevé que la normal. Mes sœurs m'appelaient toujours « couverture » quand on était enfants.
Priya : C'est mieux ?
Sucrette : C'est vraiment agréable ! Je me sens déjà mieux. ”
[Oh non, tu n'as pas eu l'illustration]
N.B : Je suis abasourdie, mais je viens de me souvenir que tu dois avoir au moins 60 de l'o'm pour avoir l'illustration. Faites attention à ça si vous voulez l'illustration de Priya.
“ Priya : Pour moi aussi... ”
(Priya m'a serré contre elle.)
(Ses doigts caressaient doucement ma peau pour pouvoir la réchauffer.)
(Priya et moi avons toujours été amie depuis le lycée... Mais on a jamais été aussi proche.)
(On continue toute les deux à marcher en direction du campus.)
(Au moment ou on se rend dans les dortoirs, Priya s'est éloignée de moi.)
“ Priya : Il fait meilleur ici.
Sucrette : Oui, beaucoup.
Sucrette : J'ai hâte de retrouver ma couverture, haha.
N.B : Je vois un double sens, Priya qu'en penses-tu ?
Priya : Je te laisse t'y rendre alors. Bonne nuit, Sucrette... ”
(Elle tourna les talons immédiatement pour se rendre dans sa chambre.)
(Priya a une sorte de charisme tout simplement radieux, je reste planter ici pendant quelques, la regarder s'éloigner.)
(Je me rappelle que quand nous étions au lycée, le jour ou elle est arrivée elle s'est intégrée en quelques heures. Elle a ce sang-froid tellement magistral que tu ne peux pas l'ignorer.)
(Bon... Il est grand temps que je rentre.)
(Cette soirée était... bizarre.)
(Les images ont défilé dans mon esprit...)
(Nath... Et ce type. Avant de rentrer dans le bar. Il était avec ce type. Ils parlaient ensemble.)
(Il sait très bien que c'est un des mecs qui m'ont agressée ! Et il traîne avec ce genre de raclure.)
(Cette image m'était presque sortie de la tête avec tout ce qui s'est enchaîné par la suite.)
(J'ai dû mal à y croire.)
(Et après avec Ambre... Mais bon sang qu'est-ce qu'il se passe ?)
(Et Rosa ! J'espère que les garçons ont pu la raccompagner chez elle sans souci...)
(Elle était vraiment saoule. J'ai ri en me remémorant la scène.)
(Quand je réponse à la façon dont elle a parlé à Castiel...)
(J'avais l'impression qu'il nous observait du haut de sa tour d'ivoire. Inaccessible, impassible.)
(J'ai passé la porte de ma chambre.)
(J'ai rejoint mon lit en traînant les pieds.)
(J'ai même pas la force de me démaquiller...)
(Priya a néanmoins réussi à agrémenter la fin de ma soirée.)
(J'aime passer du temps avec elle, elle est tellement ouverte et fascinante, je pourrais l'écouter parler pendant des heures.)
(J'ai serré ma couette dans mes bras en prenant une profonde inspiration.)
(Puis j'ai soufflé comme pour me débarrasser de toutes ces pensées.)
(Sinon je vais ressasser toute la nuit... Je me connais...)
(Dors, dors, dors, dors, dors, dors maintenant !)
(J'ai fermé les yeux et j'ai revu Ambre en train de tomber dans les bras de Nath, inconsciente...)
(Dors, Sucrette !)
FIN DE L'EPISODE
J'espère que vous avez autant apprécier que moi les moments passés avec Priya, je l'aime beaucoup et le fait de l'avoir comme CDC dans Campus Life me réjouis ! J’ai hâte d’en savoir plus !
30 notes · View notes
christophe76460 · 3 years
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❤ TÉMOIGNAGE ❤ -- LIBÉRÉE DE 10 ANS DE RANCUNE TENACE!
Elle souffrait d’un manque de pardon qui durait depuis plus de 10 ans ainsi que d'une peur chronique dont elle a été délivrée après que Le Seigneur lui ait révélé l’état de son cœur. Aujourd’hui, Gina est enchantée de pouvoir désormais interagir avec Le Glorieux Saint-Esprit de Dieu!
Je viens déjà et d’abord dire Merci à Dieu, à L’Esprit Saint et à vous qui êtes utilisée pour évangéliser. Je dois dire que les changements récents dans ma vie sont spectaculaires, c’est comme une redécouverte de moi chaque jour et ceci est le fruit de beaucoup d’efforts. Bien qu’ils soient encore petits, je peux déjà voir les changements. Cela me galvanise et je sens l’envie de persévérer. Car Oui, le sérieux qu’on Donne à la Parole de Dieu paye, ça porte du fruit.
Après le cours sur Le Saint-Esprit, j’ai été libérée de la peur, une peur chronique qui me tétanisait au point d’affecter ma santé. J’avais peur de tout et de rien, J’étais timide et faible. Mais aujourd’hui, je me sens rassurée, j’ai même changé ma posture, ma façon de me tenir devant les gens et de m’exprimer. Je suis moi-même surprise.
J’ai également reçu la révélation que mon cœur était presque une poubelle. J’ai entendu la voix me dire un jour: “Tu as le cœur dur et difficile, tu ne pardonnes pas, et tu n’as d’humilité, trop d’orgueil”.
Eh Oui! J’ai écouté cette voix et après introspection de ma personne, j’ai réalisé que cela était vrai. J’ai vraiment pleuré ce jour-là. Je me suis rendue compte à quel point ma vie spirituelle était vaine depuis des années. Mais en même temps, j’étais contente recevoir la révélation de ces éléments que je n’imaginais même pas.
L’Esprit Saint a pointé toutes ces choses en moi et jetais surprise de voir à quel point mon cœur était lourd et rempli de manque de pardon depuis plus de 10 ans, c’était terrible. Depuis lors je prie juste en disant : “Seigneur donne-moi un cœur neuf, un esprit nouveau”.
Aujourd’hui j’arrive à tenir des conversations, moi qui étais du genre à être toujours dans mon coin et à fuir les gens. Je suis désormais capable de faire des remarques à quelqu’un sans m’emporter et de discuter sans vouloir à tout prix avoir raison.
Ce matin encore, alors que j’étais déprimée à cause du fait que je ne connaisse pas encore mon appel et que je me sentais inutile et honteuse de voir les autres évoluer et pas moi, Le Seigneur m’a rappelé que j’ai du prix à Ses yeux et j’ai retrouvé ma paix dans les minutes qui suivaient.
Je suis vraiment contente d’apprendre chaque jour à laisser le volant de ma vie, de mes journées à l’Esprit Saint (encore difficile pour un début, mais je prie pour la persévérance).
Soyez bénis et prenons Dieu au sérieux dans sa Parole !
GINA
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fannie8300 · 3 years
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La musique pendant la guerre 1939-1945
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L’Allemagne étant considéré par les nazis comme « la première nation de la musique », beaucoup de musique était interdite car considérée comme « dégénérée » (musiques juives, musiques Américaines comme le swing ou le jazz…) ! Toutes les personnes jouant de ces musiques étaient considérées comme un résistant ou une personne contre le parti, et étaient immédiatement déportés dans les camps de concentration. La musique devient alors enjeu politique, non plus un art pour adoucir les mœurs mais au contraire pour galvaniser les Allemands qui, pendant la guerre pouvaient voir aux actualités leurs soldats remporter des victoires et bombarder des villes sur Walkyries de Richard Wagner. 
Cette époque était celle où la qualité d’un artiste ne se mesurait pas à son talent mais à la couleur de sa peau ou à sa religion. Ainsi les symphonies de Mendelssohn, de Meyerbeer ou de Mahler étaient sur liste noire ainsi que la musique de Gershwin ou encore des chefs d’orchestre comme Otto Klemperer et Bruno Walter…
Durant l’Occupation, la chanson française se réfugie dans une forme de résistance en continuant à chanter l'amour. Grâce à la chanson les gens continuaient à vivre ou survivre en essayant d’occulter la dureté de cette guerre (Tino Rossi, Charles Trenet, Edith Piaf, Lucienne Delyle, Maurice Chevalier…).
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9 Nouveaux Livres Que Nous Vous Recommandons De Cette Semaine
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C’est presque exactement un mois depuis Le Temps, de répondre à coronavirus préoccupations, a commencé à mettre en œuvre le travail à la maison les règles: provisoire et volontaires au premier abord; puis, dans l’ordre court, urgentes et celles qui sont obligatoires. Au cours des semaines les Livres de bureau est devenue de nombreux bureaux, de New York et du New Jersey et du Connecticut, dans l’Indiana et de la Virginie de l’Ouest et du Sud de la Californie, tous d’entre nous se sont accroupis avec nos familles et nos compagnons de chambre et des animaux de compagnie, et nos livres. Parfois nous poster des photos du ralentissement de la production locale de la les arbres commencent à bourgeonner. Parfois nous demander ou offrir des conseils sur des livraisons d’épicerie. Toujours, nous continuons à lire et à attribuer des examens et couvrir le monde des livres; et une fois par semaine, nous organisons dans le cloud pour assembler le dernier numéro de la Revue de Livre et de vous offrir des suggestions sur ce que de lire le prochain.
Comment sur un roman de New York, en solidarité avec son dur-frapper les résidents? N. K. Jemisin “de La Ville Nous est Devenu” célèbre la diversité et la résilience des cinq arrondissements, dans une histoire de fantasy qui se sent juste pour ce moment. Ou Samantha Irby du rire-out-loud essais en “Wow, Non Merci,” beaucoup d’entre eux, de l’anxiété et de la vie à l’intérieur? Même la poésie peut vous mettre en contact avec le prophète de l’humeur, comme Alice Notley prouve dans son ludique nouvelle collection, “Pour la Balade.”
Mais peut-être que vous voulez prendre vos yeux de la lenteur de roulement apocalypse, et l’inquiétude sur les mêmes choses que vous vous inquiétez au sujet dans le Temps Avant. Dans cette affaire, deux fascinante de nouveaux livres vous amener à réfléchir sur la maladie mentale — Robert Kolker Hidden Valley Road” et Anthony David “Dans l’Abîme” — alors que les quatre autres (à partir de Susan J. Douglas, Dionne Searcey, Hossein Kamaly et Fernanda Melchor) à toutes les questions du féminisme et de la vie des femmes sous des angles différents: un “accidentelle thème,” comme Pamela Paul quand nous avons fermé le problème. Parfois, les choses viennent ensemble, même lorsque nous sommes tous séparés.
Gregory Cowles Rédacteur En Chef, Livres Twitter: @GregoryCowles
HIDDEN VALLEY ROAD: l’Intérieur de l’Esprit d’une Famille Américaine, par Robert Kolker. (Doubleday, $29.95.) Entre 1945 et 1965, 12 enfants sont nés à la Galvin famille de Colorado Springs, au Colorado. Six d’entre eux a développé la schizophrénie. Kolker raconte les famille tragique histoire et raconte les efforts des scientifiques qui ont lutté pour faire sens. Son livre est un “exploit de l’empathie et de la narration journalisme”, notre porte-parole Jennifer Szalai écrit. “Avoir juste une schizophrène membre de la famille est lié à réorienter les expériences de tout le monde; ayant six fait le Galvins extraordinaire, du moins pas pour les chercheurs en médecine qui a par la suite étudié la question.”
WOW, NON MERCI: Essais, par Samantha Irby. (Vintage, de papier, de 15,95$.) Irby souffre de la maladie de Crohn, l’arthrite dégénérative et à la dépression de cette collection, son troisième, est dédié aux Wellbutrin. Elle est aussi un anti-émeute. “Lire Irby, car elle comprend les mutineries de l’organisme. Elle comprend la souffrance et l’incertitude, et est sauvagement, seditiously drôle à la fois,” notre porte-parole Parul Sehgal écrit. “Lire Irby, car elle sait ce que signifie vivre avec une bonne quantité de panique et en grande partie à l’intérieur. … Elle est peut-être notre grand barde de la quarantaine.”
LA VILLE NOUS sommes DEVENUS, par N. K. Jemisin. (Orbite, $28.) La Ville de New York est un être vivant, doué de sensibilité de l’organisme à Jemisin le dernier roman. Un Ennemi se cache, et les cinq arrondissements — représentée par la diversité des caractères humains doivent apprendre à se faire confiance l’un l’autre, avant qu’ils puissent aller à la bataille. Une joyeuse lettre d’amour pour les cinq arrondissements, le roman explicitement se félicite de l’altérité et de la pluralité. “Le livre est riche et généreux, d’une manière qui est en contradiction avec la facile analogues de la parcelle,” Amal El-Mohtar écrit dans sa revue. “Mon expérience de ce livre était d’un blanc-jointures poignée, comme les gens que j’aimais et applaudi pour battus les uns sur les autres en son nom.”
DANS NOTRE PREMIER: Comment les Femmes Âgées Sont Réinventer la Route à l’Avance, par Susan J. Douglas. (Norton, $25.95.) Dans ce galvanisation manifeste de communication, professeur et auteur de livres sur le sexisme et la maternité, lance un appel pour les femmes âgées de “rip off de la cape d’invisibilité” et de réinventer le monde dans lequel ils vivent pour qu’il cesse de tricher eux. “Il est difficile de trouver quoi que ce soit ici qu’un juste esprit du lecteur des différends,” Leslie Bennetts écrit dans sa revue, “et aussi impossible de nier le politique, l’économique et le potentiel culturel de ce Douglas décrit comme l’amorce d’une révolution démographique.”
POUR LA BALADE, par Alice Notley. (Penguin Poètes, 144 pp., papier, $20.) Notley, une deuxième génération de l’École de New York poète qui a écrit plus de 40 collections depuis 1971, est connu pour conceptuels et des projets hybrides. Son dernier — une sorte de texte à base d’aventure est un livre-longueur épique sur un personnage qui doit déterminer les conditions d’un nouveau monde étrange. “Il y a de la joie tout au long du livre, dans Notleyish des lignes comme « Étoiles ressemblent à des la parole stars »,” Elisa Gabbert écrit dans sa poésie de la colonne. “Pour le Ride  » n’est pas exactement un livre optimiste, car la vie comme nous la connaissons en ce futurescape est grillé. Mais il y a un effort de la pensée magique dans l’idée que les néologismes, remanié grammaires, pourrait en effet de mieux-vivre.”
DANS la POURSUITE DE REBELLES FEMMES: UN Mémoire de l’Amour, de la Rébellion, et de la Famille, de Loin, par Dionne Searcey. (Ballantine, $27.) Comme Le Temps de l’Afrique de l’Ouest, chef de bureau, Searcey déménagé sa famille de Brooklyn à Dakar, au Sénégal. Cette chronique vivante raconte ses aventures à l’étranger, y compris son travail couvrant Boko Haram, le groupe militant Islamiste notoire pour l’enlèvement de jeunes femmes. “Certains journalistes, de voir le monde de haut en bas,” Fiammetta Rocco écrit dans sa revue. “Les autres, parmi eux, quelques-uns des meilleurs, préfère le voir à partir de la base. Searcey est l’un de ceux-ci.”
Une HISTOIRE DE l’ISLAM EN 21 FEMMES, par Hossein Kamaly. (Un Monde, 24,95 Euros.) Ces intrigants profils d’une impératrice, un architecte, un espion et un enseignant — parmi d’autres pionniers — présenter un puissant feuille contre le mythe que les femmes Musulmanes exigent de sauvetage. Kamaly histoires de fournir vécu des exemples de femmes alimenté par le courage et la foi. “Ici, dans tous leurs gutsy gloire sont des femmes dont les voix n’ont pas reçu l’importance qui leur est due dans l’histoire de l’Islam,” en rafia Zakaria écrit dans sa revue. “Comme Kamaly montre, les femmes ont été des acteurs essentiels dans certains des plus grands moments de la foi.”
La SAISON des OURAGANS, par Fernanda Melchor. Traduit par Sophie Hughes. (De Nouvelles Directions, $22.95.) Cette fournaise roman, le premier en anglais par le Mexicain Melchor, éblouit par la fureur et de la beauté. Inspiré par la vague de l’horrible féminicides dans son état de Veracruz, l’auteur transpose la violence à l’encontre des femmes sur le registre de la fable. “Melchor n’est pas d’écrire une protestation roman ou à offrir à ses lecteurs savante de tabac à priser,” Julien Lucas a écrit dans son examen. “Son sujet est la vie intérieure de misogyne de la violence — à la fois pour les auteurs et les victimes — et le collectif fabrication de mythes que les sanctions de tels crimes ou les fait disparaître.”
DANS L’ABÎME: UN Neuropsychiatre Notes Troublé les Esprits, par Anthony David. (Oneworld, $24.95.) Inhabituel et inébranlable études de cas, comme dans l’homme qui en est venu à croire que sa femme était un imposteur et qu’il était déjà mort. “David histoires sont fascinants, et il fait quelque chose de tout à fait remarquable avec son ton,” Christine Kenneally écrit, l’examen de la collection aux côtés de deux autres livres sur l’esprit du fonctionnement. “David feuilles de certaines grandes questions mal à l’aise en suspens, et ses histoires sont d’autant plus obsédante pour elle.”
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houstonvote · 5 years
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Bernie Sanders proffite de l’élan pour galvaniser les foules au Texas. 5000 personnes l’ont acclamé samedi à San antonio, et ce dimanche Bernie Sanders était à Austin et Houston, devant près de 7000 personnes,…—
« Bernie Bernie »scande  la foule.
Bernie Sanders fait son entrée dans le stade de l’équipe de Basket de Houston, avec sa femme. A la foule composée de jeunes, de retraités, de  latino il lance son objectif principal: « Ne le dites à personnes sinon des gens vont être trés soucieux et inquiet.  Nous allons gagner ici au Texas. Et en Novembre nous allons battre Trump ici au Texas. » Le candidat de la gauche des démocrates liste ensuite ses thématiques: couverture santé pour tous, lutte contre la pauvreté, égalité de salaire entre  hommes et  femmes, lutte contre le lobby des armes, les multinationales et les milliardaires… immigration:  Sanders évoque son père, un immigré juif polonais qui ne parlait pas anglais. « Je suis le fier fils d’un immigrant. Le premier jour de ma présidence nous allons abroger toutes les lois racistes et anti-immigrées de Donald Trump. »Et le public de la ville plus diverse des Etats-Unis est conquis: morceaux choisis « je suis émue et conquise », « C’était très inspirant. », « C’était bien, il a superbement détaillé ses arguments . C’est le meilleurs discours que je l’ai entendu prononcer ». Selon tous les sondages, Si Bernie Sanders est le candidat des démocrates, il battrait Trump de 2 à 8 points…
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rollingstonemag · 5 years
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Un nouvel article a été publié sur https://www.rollingstone.fr/interview-kim-gordon-comme-a-la-maison/
INTERVIEW - Kim Gordon comme à la maison
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Kim Gordon, la bassiste la plus cool de la planète s’illustre enfin en solo avec un disque aussi exigeant et barré qu’elle, No Home Record. Interview 
No Home Record… est-ce une allusion au No Home Movie de Chantal Akerman ?
Oui, mais je n’ai jamais vu ce film ! Mais j’adorais ce titre dénué de toutes attaches, notamment technologiques. A l’image de mon disque, qui est né accidentellement, d’une chanson enregistrée par hasard avec Justin (Raisen, également producteur d’Angel Olsen ou de John Cale, ndlr). Il a ensuite voulu en faire plus, alors j’ai tenté l’aventure. On m’a aussi prêté une boite à rythmes et je me suis amusée avec à la maison. Chaque chanson de No Home Record pourrait être la scène d’un film… Logique au vu de la ville où l’album a été fait, Los Angeles.
Pourquoi avoir choisi de vivre à Los Angeles, vous qui avez fait toute votre carrière sur la Côte Est ?
On y vient quand on a besoin d’un nouveau départ, comme moi après mon divorce et l’émancipation de ma fille. Quand Coco est partie au collège, je suis revenue à New York après des années passées dans le Massachussetts. Cela a été difficile : tout était devenu plus cher et bruyant. D’où mon départ pour L.A, d’autant que j’ai grandi en Californie. C’est une ville où on cherche une vie meilleure, mais où il y a tellement de sans-abris… En cela, elle est absurde.
Le début du morceau « Earthquake » évoque « The End », des Doors. Jim Morrison se considérait plus en tant que poète que musicien… Comme vous, non ?
Oui, le discours de Morrison m’a marqué car moi non plus, je ne me considère pas comme une chanteuse, plutôt comme une artiste visuelle qui fait de la musique. Quand je suis arrivée à New York en 1990, j’ai découvert tous ces groupes de no wave, qui se jouaient des structures et des conventions. Pour moi qui travaillais dans une galerie, cette électricité était terriblement excitante. La musique me semblait moins commerciale que l’art contemporain alors, je me suis permis de l’aborder sous la forme que je voulais, ce qui a rapidement donné Sonic Youth. Et si j’aime autant construire des performances avec des artistes plastiques, c’est parce que le corps et la posture sont essentiels quand on fait de la musique. J’ai toujours aimé inventer des atmosphères…
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« (…) Le rock est né pour faire bouger les lignes, et, s’il galvanise encore un certain public, ce n’est plus guère le cas »
Avez-vous toujours fait preuve de cette soif créative ?
Oui. Peut-être grâce au fait d’avoir étudié dans une école élémentaire progressive, en Californie. On nous laissait faire beaucoup de choses du point de vue pratique, pas uniquement théorique. Mes parents créaient aussi, chacun à leur manière. Ma mère taillait des tissus pour des créateurs, mon père était très agile de ses mains. Il avait grandi dans une ferme du Kansas et passait beaucoup de temps à la maison avec sa mère et ses sœurs, à cuisiner et à jardiner. Au fond, je crois qu’il aurait voulu être poète plutôt que d’enseigner la sociologie. Mais il a grandi durant la Dépression, et cette génération cherchait avant tout la sécurité financière.
En 2015, vous avez signé Girl in a Band, l’une des plus sincères autobiographies musicales…
Et pourtant, j’ai du me censurer ! Il ne fallait pas que je me retrouve avec trop de procès sur le dos. En réalité, je n’aurais jamais écrit de livre si les éditeurs ne m’avaient pas approchée en me proposant de l’argent… Car j’ai besoin d’en gagner. Mais ça m’a permis de remettre certaines choses en ordre. Tout ce qui concerne la rupture avec Thurston Moore, par exemple, devait être exprimée car elle fait partie intégrante de mon histoire artistique. Au sein de Sonic Youth, j’étais relativement protégée de l’attention du public. J’étais peu mise en avant. Ça m’a beaucoup surprise que les gens s’intéressent à moi, que l’on aime autant ce livre.
Le rock’n’roll a-t-il encore du sens en 2019 ?
Je n’en suis pas certaine. Il y a eu l’âge d’or des sixties, l’époque punk rock des années 70, l’indie rock dans les années 80 et 90… Mais le rock est né pour faire bouger les lignes, et, s’il galvanise encore un certain public, ce n’est plus guère le cas. Comme dans la musique en général. Prenons comme exemple le clip de « This is America » de Childish Gambino. Les gens étaient choqués mais est-ce que ça a changé quelque chose ? Non.
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La politique de votre pays vous pose donc toujours problème ?
En ce moment, c’est facile de se sentir démuni face aux présidentielles approchantes, très angoissantes. J’essaye de rester optimiste, mais j’ai l’impression que le monde entier dépend de cette possible réélection de Donald Trump !
L’art est-il un acte politique, d’après vous ?
Par nature, l’art est critique envers la société. Sinon, on se contente de faire de la décoration intérieure. Le problème, c’est que je ne vois pas la musique comme de l’art, même si je pense sincèrement qu’elle est importante.
Dans une interview donnée à Rolling Stone en 1997, vous avez déclaré être « féministe un peu négligente ». C’est toujours le cas ?
Je suis féministe, mais sans être une activiste comme d’autres femmes de ma génération. Ce qui m’a toujours semblé crucial, c’est de parler des femmes importantes dans l’histoire de l’art, écrite majoritairement par des hommes blancs. Aujourd’hui, je me garde éloignée de ce qui devient trop marketé, proche de l’opportunisme. À 25 ans, ma fille est en revanche beaucoup plus militante que moi. En cela, elle épouse son époque engagée sur le sujet, et tant mieux !
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No Home Records, le premier album de Kim Gordon, disponible dans les bacs. Retrouvez la musicienne sur les réseaux sociaux.
Propos recueillis par Par Sophie Rosemont
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cequilaimait · 7 years
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Cdv 3 – 6. La chute d’Horus et la naissance de la Fédération
Putain, comment on les a trop niqués !
Extrait tiré du journal intime d’un enfant-soldat au service de sa magnificence l’Aar’on
*****
– Attends tonton, écoute celle-là : Nous sommes prêts à attaquer ! Ce soir, nous danserons tous ensemble dans les ruines d’Horus, nous boirons dans les crânes des Khémèts et nous procréerons dans leurs lits afin d’assurer la survie et la suprématie de notre espèce ! Non, sérieux, c’est classe comme accroche pour galvaniser les troupes, non ? Bon, j’admets, c’est un peu guerrier, hein, mais on n’écrase pas un peuple en refusant de tuer quelques innocents ou de coucher avec son Kili’an !
– Moui… – marmonna Gabri’el. Enfin, j’sais pas… Pour tes mémoires, si j’écris que tu as raconté ça à ton armée avant la bataille finale, j’ai peur que les gens trouvent cela un peu téléphoné… Tu es censé marquer ton temps encore plus que le premier de ta lignée, être à la base de quelque chose de gigantesque, et pas un simple chef de guerre. Là… pffff, Voilà, quoi, c’est vu et revu. La seule différence avec le passé, c’est que normalement, c’est avec les femmes des vaincus qu’il faut coucher, mais toi, t’as que ton blond en tête. Du coup, j’me retrouve comme un con à devoir me satisfaire des femelles de mon espèce. Bravo l’ouverture d’esprit !
– Rho, t’abuses ! Bon, et qu’est-ce que tu dirais de : « Allons enfant de Vojolakta, le jour de gloire est arrivé, contre nous de la tyrannie, le derrière du Kili’an est levé » ? J’ai trouvé ce chant dans les affaires du premier et j’ai simplement modifié deux trois trucs. J’me disais que ça pouvait grave le faire. C’est entraînant, y a du rythme, les gens comprennent facilement… On pourrait presque en faire un hymne…
– Ouais, nan. Sérieusement, nan. Laisse un peu de boulot à tes successeurs, pour ça. Faut vraiment chercher un truc qui claque, en fait…
En quelques mois, les forces de l’alliance entre Humain et Avs avaient repris une grande partie du terrain perdu en plusieurs dizaine d’années de conflit. Solissacar, Soljude et surtout Solsiméo s’étaient vu débarrassés de la présence des Kémèts. Attaqués de toute part alors qu’ils ne s’y attendaient pas, ces derniers avaient été obligés de se replier dans leur système natal, Solruben. Il n’avait fallu qu’un battement de cil et quelques coups de reins à l’Aar’on pour impacter le destin de l’univers tout entier. Les victoires avaient succédé aux succès, les triomphes aux actions héroïques. Au fil des dizaines, l’armée de libération de Susanoo n’avait fait que croitre et croitre encore. La raison aurait poussé l’Humanité à temporiser et à pacifier ses positions retrouvées, afin de consolider son autorité sur ses terres. Le jeune brun qui menait les troupes ne l’entendait pas de cette oreille. S’il s’était éveillé à sa véritable nature, il n’avait toujours pas été intronisé aux yeux de l’existence toute entière. Il n’était encore pour l’Histoire qu’un simple général en chef, et non pas un leader incontesté régnant sur une planète et une race. Mais il refusait de recevoir le diadème symbolisant son pouvoir dans les décombres de la grandeur passée de son illustre famille. Même s’il avait lancé la reconstruction du château détruit, Susanoo ne l’intéressait plus. C’était bien au bord des océans dorés d’Horus qu’il triompherait et imposerait sa loi.
Il fallait aussi dire qu’avec Gabri’el, en plus de réfléchir au nouvel ordre politique interstellaire qui suivrait cette guerre – avec un Kili’an aussi chaud du slip dans la couche aaronesque, ce n’était pas non plus comme s’ils pouvaient la perde –, ils avaient pris beaucoup de temps à soigner la légende et tout le folklore qui allait avec. En même temps, c’était logique : les successeurs de ce brun tireraient leur légitimité de ses actes, il valait donc mieux blinder le truc, d’autant plus fort que le projet était de mettre en place une aarocratie absolue de droit aaronesque et de se débarrasser définitivement de cette connerie de démocratie parlemento-aaronesque. Forcément, il était sûr et certain que les plus faibles et les couillonnés allaient râler, mais en même temps, hein, ce n’était pas non plus comme si leur avis était d’une importance capitale.
En attendant, chaque petit détail comptait, et le discours précédant la bataille finale devait marquer les esprits pour des siècles et des siècles, voire même des millénaires. Pas question de se rater. Du coup, l’attaque d’Horus fut retardée de plusieurs jours à cause d’un bête manque d’inspiration. Le jeune Aar’on eut beau se creuser la tête pendant des heures en se trémoussant sur son lit, rien n’y fit : tout ce qui sortait de sa tête était soit idiot, soit ringard, soit ridicule. Ce foutu discours lui résistait toujours.
– Et si je disais un truc vachement plus court, du style : « En l’Aar’on vous croyez », « Liberté, égalité, aaronité » ou même « Aar’on et votre droit » ? Je sais pas, hein, j’propose. Mais au moins, les gens comprendraient, et puis voilà. Nan mais sérieusement, j’suis pas fait pour parler en public. Déjà, j’suis pas bien grand, donc faudrait penser à une table pour que je puisse grimper et me hisser dessus…
– Non, non, c’est naze aussi… – désespéra Gabri’el. Faut qu’en face, les mecs, ils en tremblent d’excitation, quoi. Faut un truc qui les galvanise et qui leur fasse peur aussi en même temps !
– Moi, moi, j’ai une idée ! – coupa une voix claire.
À force de réfléchir, les deux acolytes en avaient presque oublié la présence à leur côté d’un étrange petit blondinet. Entre deux lectures de bédé, un entrainement au maniement des armes et trois câlins, Kili’an s’ennuyait ferme. Quoi de plus normal, du coup, que de mettre à profit son cerveau pour aider son brun ? Levant énergiquement la main en écartant les doigts, il se trémoussa sur son siège pendant dix bonnes minutes jusqu’à ce que les deux autres le remarquent et lui accordent la parole. À condition qu’il ne parle pas la bouche pleine contrairement à ses mauvaises habitudes ces derniers temps, car c’était quand même très mal élevé.
– Bah voilà en fait : comme on dit souvent que les gestes valent bien de grands discours, j’me disais que si je te gâtais devant tout le monde, bah ils comprendraient du coup que c’est toi le chef sans même que tu n’aies à prononcer un mot ! T’es d’accord ? Allez, dis que t’es d’accord ! S’il te plait !
Complétement pris au dépourvu par cette idée stupide, Aar’on se passa lentement la main sur le front, les yeux, le nez, la bouche et le menton.
– C’est complétement con !
– C’est complétement génial, oui ! – corrigea Gabri’el.
– Hein ? Mais… Tonton… J’vais passer pour un gros pervers, mufle et tout si on fait ça ! Et t’imagines les chroniques ? Si des gens prennent en note mon discours, ça va donner quoi, des gémissements sur des pages et des pages ? Ils vont avoir l’air fins, les mômes du futur, quand ils devront apprendre tout ça par cœur !
Ce que son pupille pouvait raconter n’intéresser que peu l’artiste. Là, Kili’an venait de lui mettre des étoiles dans les yeux. L’idée était transgressive, violente, osée, libertaire et novatrice. Dans toute l’histoire de l’Humanité, ancienne et nouvelle, aucun chef politique n’avait jamais osé aller aussi loin dans la démonstration de son pouvoir. Rien que d’y penser, Gabri’el en sautillait de joie. Il prévoyait déjà dans sa tête tous les détails, allant des costumes aux décors en passant par l’éclairage. Cela ferait un spectacle formidable. Le show du siècle, même. Certes, niveau finance, il exploserait sans doute le budget qui lui avait été alloué pour organiser l’évènement, mais il n’imaginait pas cette scène sans y placer en arrière-plan une armée de figurantes à forte poitrine. Oh, et il fallait aussi penser au cocktail qui suivrait pour célébrer le moment. Il avait déjà en tête une liste de recettes très couteuses et jamais essayées avant. Les esprits seraient marqués à jamais.
– Nan mais en plus, on s’en fout de c’que tu racontes ! – expliqua-t-il à un Aar’on médusé. Déjà, plus de la moitié de ton armée ne parle pas l’Humain, donc hein… Ensuite, le meilleur langage, le plus universel, ça reste le dessin ! Et pour ça, j’suis quand même pas mauvais ! J’vois déjà le tableau ! Nan, c’est parfait, on organise tout ça pour demain et…
S’étant autorisé de pénétrer la chambre du brun, le jeune Matthuz interrompit le châtain dans sa lancée. Il avait une nouvelle importante à faire passer.
– Euh, excusez-moi… Désolé de vous déranger, mais en fait, l’armée, bah elle en avait assez d’attendre, du coup, bah, les soldats sont partis devant casser du Kémèt, ils m’ont dit de vous dire de les rejoindre une fois que vous auriez fini de réfléchir, tout ça. Donc du coup, bah, j’me permettais de venir passer le message. Bon, par contre, j’reste pas, hein, j’veux pas rater le début. Si j’me dépêche, j’peux les rattraper !
Si la nouvelle fit soupirer de soulagement Aar’on – il se plaqua même la main sur le ventre en expirant tout l’air de ses poumons pour l’indiquer –, la réaction de ses camarades fut plus timorée. Kili’an se mit à bouder quelques secondes de déception avant de foncer dans sa chambre se préparer – lui aussi il voulait jouer avec les autres – et Gabri’el tomba à genoux la main tendue et entrouverte et hurla « POURQUOI ? » de rage en regardant le plafond devant cette immense désillusion artistique.
Si le blondinet gambadait vite, il n’alla pas bien loin pour autant. La laisse qu’il avait autour du cou l’arrêta net dans ses mouvements. Pour l’Aar’on, pas question de lui laisse prendre le moindre risque sur le terrain. S’il devait s’illustrer dans cette ultime bataille, c’était forcément et uniquement dans ses bras.
Ainsi débuta l’attaque d’Horus, point d’orgue mais aussi épilogue de la guerre entre Humain et Kémèts. Sur le front, Éduan mena un commando de deux chatons et un chien dont le rôle fut d’attendrir les adversaires en miaulant et en faisant les idiots, avant de retourner se mettre à l’abri car ils étaient tous bien trop précieux pour se mettre en danger. Pour ces faits d’armes, le plus canin de la bande fut décoré de la médaille du courage et de l’abnégation ainsi que l’insigne de la coopération, puis fut fait compagnon de l’amitié inter-espèces. C’était la première fois qu’on voyait un toutou parler la langue d’un félin. En conséquence de quoi Kili’an se mit immédiatement à bouder. Lui aussi il savait miauler, même qu’il le faisait très bien, mais naturellement, personne ne pensait jamais à lui donner de médaille.
Le commandement du gros des troupes fut confié à Gabri’el. Arrivant en plein milieu de la bataille, l’artiste s’installa sur une petite bute et sortie son nécessaire à peinture. Entre le soleil, la mer dorée qui se perdait à l’horizon et la masse de soldats qui s’empoignaient sous ses yeux, il avait de quoi réaliser l’œuvre de sa vie. De toute manière, les courageux n’avaient pas besoin de ses ordres pour avancer. Autre chose les galvanisait et rendait la victoire possible. Un simple petit détail qui avait manqué aux générations passées. Un détail qui fit s’émerveiller Mathuz et qui scella son destin.
Aux portes de la victoire, les pieds enfoncés dans le sable d’Horus, l’enfant de Canaan abandonna son espoir et désir d’un jour rentrer chez lui. Ce qu’il vit s’ouvrir dans le ciel lui fit réaliser ce qu’il était réellement, ce qu’il était devenu. Lui, simple Humain, s’était vu doter du pouvoir de vivre encore et encore pendant des millénaires. Cela faisait de lui quelque chose d’autre, de nouveau, de différent. Il était un témoin. Le témoin de l’éveil du plus grand des Aar’ons, le témoin de la naissance d’un nouvel empire, le témoin d’une aube nouvelle, et de tout ce qui pourrait suivre. Oui, dans le ciel, il observa une partie infime de son futur et de son histoire. Cette chose, noire, massive et entourée d’un disque de lumière impossible apparaissait et disparaissait au gré des gémissements du Kili’an. Les cris du blondinet ne faisaient pas que revigorer l’armée toute entière. Ils étaient la source du plus grand de tous les pouvoirs. Derrière les soldats, l’adolescent donnait son âme et son corps à l’Humanité. Et Mathuz était là. Il voyait, il observait et il comprenait. Quelque part non loin, l’Aar’on et sa clé connaissaient la toute première Résonnance Multiple de l’histoire de Vojolakta. Moins puissante qu’une explosion unique, cette nouvelle forme de Résonnance avait l’avantage s’étaler sur la durée. Elle n’était rendue possible que grâce à l’extrême gourmandise du Kili’an et à son amour le plus pur et profond envers son brun. Les effets en furent ravageurs : tsunamis, tremblements de terre et aspirations de la matière, les Kémèts furent complètement désarçonnés. L’immense majorité de leur population et armée fut très rapidement engloutie derrière Nigatruo, qui toujours surgissait quand ils s’y attendaient le moins. Les autres, ayant réussi à rester sur Horus, furent passés par les armes. Les ordres étaient clairs. Parce qu’ils étaient trop dangereux pour l’alliance entre l’Humanité et les Avs, les Kémèts devaient tous disparaître. Telle était la volonté de l’Aar’on.
Quelques enfants, cependant, purent survivre. Par bonté, le brun avait exigé que leur mort soit rapide et sans douleur ou ne soit pas. Et puis, il fallait aussi en épargner quelques-uns pour qu’ils puissent signer leur capitulation. De ce fait, une infime minorité put échapper au massacre. Au bout de trois jours et trois nuits de combats et de Résonnance, le Per’aâ des Kémèts – à la fois leur roi, leur Dieu et leur maître – se jeta aux pieds de l’Aar’on pour qu’il arrête le massacre. Sa reddition totale fut acceptée avec un sourire vengeur au coin des lèvres et fut suivit immédiatement de la signature du traité que le jeune brun avait longuement préparé. Son peuple était tenu pour responsable de la guerre et de tous les malheurs et devait payer le prix des crimes commis sur Susanoo. Leur planète leur était retirée, tout comme le droit de régner sur leur système stellaire. Les rares survivants et leur descendance reçurent l’interdiction formelle d’un jour refouler le sol d’Horus. S’ils ne voulaient pas, par dignité, se donner la mort eux-mêmes et faire disparaitre leur peuple honnis, alors ils auraient la possibilité d’aller passer le reste de leur pitoyable existence sur Seth, un astre rouge et aride sur lequel le combat pour la vie dépassait en intensité et en dépense d’énergie tous les autres. Ils n’étaient plus rien. L’Aar’on, lui, était tout.
Ainsi, Mathuz se retrouva aux premières loges de l’éclosion d’un nouvel ordre politique galactique. Fêtant la victoire avec tous ses frères d’âmes, il se fit une promesse : celle d’être toujours présents lors des évènements majeurs qui impacteraient Vojolakta, même si son rôle était mineur, jusqu’à ce que s’éteigne la lignée brune. Vivre dans l’ombre des bruns et des blonds était sa seule manière de pouvoir servir l’Humanité. Enfin, même s’il ne rentrait pas sur Canaan, tout cela ne l’empêchait pas de penser à ses études. Il se voyait bien devenir professeur d’Histoire – afin de mettre à profit son expérience sur le terrain pour les futures générations –, juge ou même représentant d’un système, s’il ne finissait pas tout bonnement ministre ou conseiller spécial d’un Aar’on futur.
Le couronnement du septième fut programmé presque trois mois jour pour jour après la fin de la bataille d’Horus, un kiliadi, dans un des plus grands champs d’Horus où furent invités les représentants de tous les peuples ayant participé à la victoire. Cet évènement ne marquait pas seulement le début officiel du règne du septième Aar’on, mais aussi et surtout le commencement d’une nouvelle ère et la fondation d’un système fait pour durer et s’étendre pendant des millénaires : la Fédération des quatre systèmes. Les Humains de Solsiméo formalisaient ainsi leur alliance avec les Avs de Solissacar. Soljude, soumis, était naturellement intégré à l’ensemble. Enfin, Solruben et sa planète Horus, terrains neutres, en seraient le centre névralgique. L’administration ne pouvait que tourner autour de la planète jaune, jaune comme les cheveux du Kili’an, symbole de la marche naturelle du monde. L’univers entier orbitait bien autour de sa personne…
À quelques heures du grand moment, Aar’on s’allongea dans l’herbe dorée. Il n’était pas pressé. Dans le ciel, il pouvait voir la grande station Thot prendre forme. L’oiseau de métal serait bientôt sa nouvelle maison. En son sommet, il s’y installerait et emmènerait avec lui ses chatons, Kémi et Stin, en attendant peut-être d’un jour retrouver le troisième membre de cette trinité, Uka, disparu depuis la chute de Susanoo. Enfin, là, dans ce temple de la connaissance à l’abris hors du sol, ses tendres animaux seraient enfin en sécurité. Il en était persuadé.
Plus il regardait prendre forme ce qu’il avait imaginé, plus Aar’on se sentait ému. Il laisserait derrière lui un univers en paix. Perdu dans ses pensées, il en sortit brusquement en entendant Gabri’el s’approcher dans son dos. Accompagné d’Éduan qui avait bien grandit, l’artiste sourit tendrement à son jeune protégé.
– Je crois bien que tu n’as plus besoin de moi, maintenant… Mon travail à tes côtés est terminé.
Cette phrase était un signe. Un symbole. Le brun l’avait redouté, mais l’avait bien compris.
– Alors comme ça, tu t’es décidé, tonton ? Tu t’en vas vraiment ?
Caressant la tête de l’adolescent, le châtain lui répondit en masquant son émotion par un regard fuyant.
– Cette légende, c’est la tienne, pas la mienne. Mais ne t’en fais pas, je resterai toujours là. Je l’ai promis au premier de ta lignée. J’ai juste envie de voyager un peu, de me balader. Éduan est une monture formidable, ensemble, on a décidé de s’amuser. Si tu as besoin de moi, tu sauras me trouver, même si je ne pense pas que cette éventualité se présente. Je suis certain que tu sauras gérer, tu es un grand Aar’on, plus que tu ne le crois. Aie juste un peu confiance en toi, et ton histoire traversera les siècles.
Particulièrement ému, l’adolescent fondit en larmes. Les mots étaient trop forts et lui brulaient la poitrine. Oubliant le protocole qu’il avait lui-même mis en place, il se jeta dans les bras de son compagnon, comme lors de sa tendre enfance sur Tsukiyomi.
– C’est un adieu, alors ?
– Non… – répondit Gabri’el en craquant à son tour. C’est un simple au revoir. Tu survivras à travers tes successeurs, et moi, je serais là auprès de certains d’entre eux, et je penserais à toi…
Après une longue étreinte, le jeune brun laissa son ami s’envoler sur le dos du Galos Éduan et disparaitre haut dans le ciel après un flash lumineux.
L’heure pour Aar’on était venue de recevoir son diadème. Il en soupirait d’un mélange de joie et de peur. Il avait tellement de chantiers qui l’attendaient. Si son projet de musée à la gloire des Kili’an avait été ajourné pour le moment et si ses reliques dormaient toujours dans un coffre sur Lug, son premier restaurant de Chiqueuns frits ouvrirait très prochainement ses portes. Mais cela n’était rien à côté de son grand objectif politique : effacer Canaan des mémoires. La décision avait été difficile mais naturelle à prendre. Maintenant que la paix était revenue sur Vojolakta, il fallait la préserver. C’était son premier devoir, et le plus important de tous. L’Humanité n’avait pas besoin de savoir. Pour son bien, elle ne devait pas. C’était le grand mensonge. Son grand mensonge. Seuls ses successeurs et les habitants du berceau pourraient détenir la vérité. Éradiquer des mémoires l’histoire de ses prédécesseurs pour que n’en survive que sa légende était un mal nécessaire. Il était le Fondateur. Seul le futur importait vraiment.
– Aar’on, c’est l’heure ! Allez, dépêche-toi ! Je me suis réservé la meilleure place.
Enjoué, son Kili’an avait accouru dans sa direction pour se jeter à son cou. Enfin, il était temps ! Le brun se leva. Même si le moment était un peu gênant, il n’aurait pas à rougir. Ce n’était qu’une intronisation et rien d’autre. Il n’avait même pas à parler, simplement à briller. C’était facile.
Ou pas. Disons qu’en soit, l’exercice ne fut pas vraiment compliqué, au contraire même. Non, le problème, le seul petit truc qui le fit mourir de honte, ce fut de découvrir la « place » que s’était réservée son Kili’an : juste à genoux devant lui, à la bonne hauteur pour une petite gâterie. Recevant ses insignes en même temps que cette preuve d’amour, le petit brun ne sut plus où se mettre pendant les dix très longues minutes que dura la cérémonie. À la toute fin, il courut même se cacher sous un oreiller dans ses appartements. Il détestait la tournure que prenait sa légende. Entre deux râles, il se le chuchota même à lui-même. Avec ce genre de conneries, c’était sûr, dans le futur, ils allaient tous penser qu’il était un monstre imbu de lui-même adorant afficher sa domination en prenant son Kili’an en public, alors qu’en fait, pas du tout !
Il était juste amoureux.
Fin.
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