Tumgik
#jonques
meta-holott · 3 months
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1978 Hong Kong
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philoursmars · 2 years
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Je reviens à mon projet de présenter la plupart de mes 55000 photos (nouveau compte approximatif. On se rapproche du présent !).
2016. Une petite virée à Bruxelles avec Julien.
Ici le quartier des antiquaires.
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mauvais--sang · 23 days
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« J'ai désiré un royaume rouge. Il y avait des rois sanglants qui affilaient leurs lames. Des femmes aux yeux noircis pleuraient sur des jonques chargées d'opium. Plusieurs pirates enterraient dans le sable des îles des coffres lourds de lingots. Toutes les prostituées étaient libres. Les voleurs croisaient les routes sous le blême de l'aube. Beaucoup de jeunes filles se gavaient de gourmandise et de luxure. Une troupe d'embaumeuses dorait des cadavres dans la nuit bleue. Les enfants désiraient des amours lointaines et des meurtres ignorés. Des corps nus jonchaient les dalles des étuves chaudes. Toutes choses étaient frottées d'épices ardentes et éclairées de cierges rouges. Mais ce royaume s'est enfoncé sous la terre, et je me suis éveillé au milieu des ténèbres. »
— Marcel Schwob, Le livre de Monelle, 1894
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metacarpus · 1 year
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8 août - monstres
On ne me remarque que pour de mauvaises raisons. On me convoque, on m'invoque, on me crée, et je n'ai pas mon mot à dire. On me peint des crocs, des griffes, une mauvaise haleine. Apparemment je vis dans des marécages putrides ou des antres obscures, réminiscentes d'un féminin fantasmé démoniaque. On m'oppose des épées phalliques qui finissent toujours pas m'occire.
Je dis : assez. J'ai de nobles moustaches d'or et des ailes en voile de jonque. Mes écailles sont des éclats de saphir, mes yeux des billes d'obsidienne. Je couve à l'ombre des volcans et couche dans les mers profondes. Que savez-vous de moi, sinon ce que vous rapportent les héros ? Que savez-vous de mes petits qui s'ébrouent dans les étoiles, de mes amours et mes peines ?
Nous sommes nombreuses, nombreux ; dragons, chimères, sorcières, ogres, fantômes et spectres. Vous nous apposez vos propres horreurs, car les absents ont toujours tort. Lamias, loups-garous, sirènes ; nous sommes la nature. Arrêtez-vous pour essayer de la comprendre. Rangez vos armes. Pour trouver des monstres, regardez plutôt par dessus votre épaule, derrière vous : sur le pas de votre porte un souvenir terrible, des foyers grouillant de trahison.
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la-semillera · 2 years
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LE LAIT D'AMANDES DE COLETTE
«Pour 2 litres [de lait] d'amandes il faut plus d'1kg d'amandes fraîches et saines, épluchées. Pilez dans un mortier de marbre, avec une petite quantité de sucre. Ajoutez goutte à goutte, l'eau nécessaire à l'émulsion. Pendant la nuit suivante, le mortier et son contenu, voilé d'un linge, resteront au frais.
Le lendemain, filtrez dans une poche de batiste, ou de mousseline à trame serrée. Goûtez, sucrez encore un peu, ajoutez la quantité d'eau qui manque à vos 2 litres. Si vous servez promptement vous pouvez remplacer l'eau par du lait fraîchement trait.
Ne frappez jamais le lait d'amandes mais laissez flotter sur son onde un peu bleue, crémeuse, une feuille de citronnelle, verte, à peine immergée, effilée comme une jonque de Chine… Et noubliez pas, non plus—tout est perdu sans elle!—, la goutte d'essence de rose, une goutte une seule…»
Colette, Prisons et Paradis, 1932
- Hélène Bertin, Recettes de Valentine Schlegel
Descascarillando almendras, Valentine Schlegel, Étienne Schlegel, Sète, circa 1955
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Après une nuit dans le bus, nous arrivons sur les berges du lac Titicaca, qui, du haut de ses 3810m, est le plus haut lac navigable du monde.
Au loin sur cette photo, on peut apercevoir les montagnes de la Bolivie.
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Nous commençons notre visite du lac par un tour des îles flottantes d'Uros. Manifestement, il y a 600 ans, ce peuple Bolivien fuit les Incas à bord de jonques de roseaux, paraît il semblables à celles-ci.
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Afin de rester loin des turpitudes de la vie terrestre, il décidèrent de se construire leur propres îles privées, en arrachant des blocs de terres des côtes, en les nouant entre eux, et en empilant 3m de roseau sur cette île de fortune. Une fois bien ancrées, 3 ou 4 familles constituants une vingtaine de personnes vivent sur ce bout de terre pendant une trentaine d'année, avant que le sol se délite et qu'il faille recommencer la construction d'une nouvelle île. De plus, comme toute bonne île, il faut l'entretenir soigneusement en remettant des joncs toutes les deux semaines.
Ci-dessous, une maquette explicative. Vous noterez que les poupées ne sont pas à l'échelle, normalement l'habitant est suffisamment petit pour passer par la porte de l'habitation.
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Manifestement, personne n'a prévenu ces pauvres gens que les Incas avaient disparu, puisqu'ils sont encore 2000 à avoir ce mode de vie aujourd'hui.
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Nous poursuivons ensuite notre visite en nous rendant sur l'île de Taquille, petite île, naturelle celle fois-ci, de 7 km de long. Ici, traditionnellement, les hommes tricotent et les femmes tissent. Et si un homme ne sait pas tricoter, interdiction de se marier. La couleur du bonnet pour les hommes, et des ponpons des vêtements pour les femmes, permet de savoir si l'on s'adresse à quelqu'un de marié ou de célibataire. Et un homme marié ajoute à sa belle ceinture tissé une partie plus robuste tricotée en entremelant laine et cheveux de son épouse. Il a également le droit de porter une extension de cheveux fait à partir des cheveux (prolifiques) de l'épouse.
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La fleur national du Pérou (à droite)
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Atelier carteS postaleS
Le soir, nous partons assister à un coucher de soleil frisquet au sommet de l'île, proche d'un site religieux pré-Inca, transformé en site religieux post-Inca
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Pierre Guillaume est né le 11 août 1925 à Saint-Malo. Il est le fils d’un officier de carrière, Maurice Guillaume, qui, après avoir servi avec Lyautey au Maroc, devint l’aide de camp du président de la République Paul Deschanel – celui qui tomba d’un train en des circonstances mystérieuses. Résolument anticommuniste, on le trouve mêlé de loin et même sans doute de près aux activités de la «Cagoule» et il dirige un journal au titre sans équivoque de Choc. Anti-allemand mais fidèle au maréchal Pétain, il se trouvera emprisonné pendant de longs mois lors de l’Epuration, sans qu’on parvienne à lui reprocher grand-chose avant de le libérer. On comprend que ses deux fils resteront marqués par cette mésaventure, qui n’empêchera pourtant pas Jean-Marie d’entrer à Saint-Cyr ni Pierre à l’Ecole navale, tout en restant l’un et l’autre très réservés sur la personne et la politique du général De Gaulle. Après un stage à Pont-Réan, voici le cadet embarqué sur le Somali, comme simple matelot, ainsi que le voulait l’usage de l’époque. Puis c’est le retour à Brest et le galon d’enseigne qui marque l’entrée dans la carrière de Pierre. Il embarque sur le Commandant de Pimodan, qui fait partie de la flottille des avisos et dragueurs d’Indochine. Ce premier séjour en Extrême-Orient va le marquer à jamais et il y contracte ce que certains appellent le « Mal jaune », passion inguérissable pour un pays exotique et son peuple. C’est au Cambodge qu’il va connaître son baptême du feu. Il découvre la véritable guerre civile qui oppose les milices catholiques et les partisans viêtminhs.
Cet aspect révolutionnaire le frappe profondément. Après avoir servi à Lorient dans les sous-marins, Pierre Guillaume part en mission aux Etats-Unis et affronte une terrible tempête en ramenant les deux bâtiments qu’il était allé y chercher. Le voici de nouveau en Indochine où il sert dans une Dinassaut, à bord de ces bâtiments légers qui ne cessent de briquer les fleuves pour mener la vie dure aux ennemis tapis sur les rivages hostiles.
De cette époque datent les fameuses photos où l’on voit le jeune officier de marine installé confortablement dans un fauteuil de mandarin boulonné sur le toit du LCVP qui lui sert de vaisseau-amiral. Il est en train de gagner une réputation d’original qui le suivra durant toute une carrière se déroulant dans les coins parfois les plus pourris du Vietnam du Nord comme du Vietnam du Sud.
Promu lieutenant de vaisseau, il ne se berce pas d’illusions et sait que cette guerre à l’autre bout du monde ne peut que mal finir.Une de ses missions n’est-elle pas d’embarquer en catastrophe les populations civiles essayant d’échapper à l’étau des forces rouges en pleine offensive ? Le drame des «boat-people» marque la fin d’un monde. Comme beaucoup d’autres militaires français, il se jure de ne plus jamais laisser massacrer ceux qui avaient fait confiance aux promesses de la France.
Quand vient le moment de regagner le vieux monde, Pierre Guillaume décide de s’embarquer non pas à bord d’une jonque, comme le prétendra la légende, mais de mettre son sac à bord d’un ketch à bouchains vifs de huit mètres de long, le Manohara, sur lequel aucun de ses camarades n’a voulu le suivre. Commence alors une assez prodigieuse épopée à travers l’océan Indien, où Pierre Guillaume se montre digne des grands navigateurs solitaires, réalisant un de ses rêves les plus fous : Singapour, le détroit de la Sonde entre Sumatra et Java, les îles Chagos au grand sud des Maldives, les Seychelles… Et c’est l’arrivée acrobatique sur la côte de Somalie où il ne sait plus très bien s’il est naufragé bien accueilli ou prisonnier de quelques indigènes belliqueux.
Le bateau n’y survivra pas mais Pierre arrivera à Orly à la fin de l’année 1956. Il apprend alors que son frère Jean-Marie est tombé à la tête d’un commando de parachutistes coloniaux.
L’officier de marine décide alors de demander sa mutation pour l’armée de Terre afin de remplacer son aîné à la tête de l’unité qui porte son nom. Il va ainsi vivre une expérience dangereuse et efficace qui annonce celle des commandos de chasse qui ne vont pas tarder à être implantés dans toute l’Algérie. Il s’agit de s’infiltrer en territoire hostile à la faveur de la nuit, d’observer pendant des journées entières de «chouf» et de renseigner par radio le commandement afin que soient portés quelques coups décisifs contre un adversaire qui découvre des combattants capables de mener la même guerre que lui.
Quand arrive le « putsch des généraux » d’avril 1961, le lieutenant de vaisseau Guillaume se rallie d’enthousiasme à ce sursaut et tentera en vain de « faire basculer » les autorités maritimes de Mers el Kébir dans le camp des révoltés. Son attitude impressionnera tellement les juges du petit tribunal militaire qu’il ne sera condamné qu’à quatre ans de prison avec sursis. Le voici chassé de l’armée, privé de son grade et de sa Légion d’Honneur, mais libre. Il en profitera pour tenter de rallier d’autres marins à l’OAS et jouera un rôle important au sein de l’armée secrète, dont il devient vite un acteur capital, après avoir clandestinement regagné l’Algérie. Il ne peut que se faire capturer un jour ou l’autre. Ce sera le 24 mars 1962 en Oranie. Jugé pour la seconde fois, il aura, avant d’affronter le tribunal, une seule réaction: « J’ai fait tout ce que j’ai pu afin de tenir ma parole. Je suis seulement désolé que ça n’ait pas marché. Si c’était à refaire, je ne changerai rien. J’ai perdu… Ils vont sans doute me fusiller… C’est normal. » Il échappera au poteau, vivra longtemps dans le port de Saint-Malo à bord de son voilier L’Agathe avant d’être rattrapé par la mort en 2002.
Jean Mabire
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ANTIPODES
Peu importe où je suis, sous quelle latitude, quel pays, aucune importance. Je réside à l’heure où j’écris ces quelques mots sous l’équateur. Au diable Paris et la France ! Je m’allume une cigarette Dunhill Internationale à l’aide d’un vieux briquet Dupont trouvé ici sur l’étalage d’une vielle échoppe tenue par un vieux chinois exilé. Sur la table de nuit acajou aux ornements orientaux, je me remplis une tasse de thé Darjeeling, je fixe le plafond observant les volutes qui s’échappent à travers la pièce. Je songe à toutes ces destinations lointaines dans lesquelles je me suis perdu, égaré, abandonné comme un apatride, un nomade. Je suis en mal d’exotisme, sorte d’addiction à l’équatorial, peu importe la destination ce qui compte c’est le voyage. Je change d’attitude aux rythmes des latitudes, dans la solitude et les songes à la manière d’un moine tibétain à la recherche du Nirvana absolu. Mieux vaut finir sa vie comme un vieux sâdhu plutôt que de la commencer en jeune sadique. Un oublié du triangle des Bermudes, une Jonque qui tangue en mer de Chine affrétée de jarres précieuses en partance pour l’Arabie, un DC8 ou Super Constellation aux hélices rouillées par les moussons, un Clipper naufragé des vents contraires au large d’une ile lointaine en quête de la Terra Incognita. Si loin du Yang Tsé Qiang, du Mékong, des comptoirs, des boutres, de l’Éthiopie et du Yémen. Le monde est très grand et plein de contrées magnifiques que l’existence de milles hommes ne suffirait pas à visiter écrivait Arthur Rimbaud. Mon existence ressemble jour après jour à l’embouchure d’un estuaire, pourtant ma vie coule de source atteint par le syndrome du saumon à savoir ; toujours à contre-courant, un destin de fleuve entre Gange et Amazone. Un désir d’exil, se perdre volontairement, se fondre dans la masse à la recherche d’une nouvelle identité autre que la sienne. Partir afin de mieux revenir, comme un appel irrésistible aux escales. Quitter la France pour constater la différence entre ici et l’ailleurs, l’Afrique, l’Asie, le Proche et Moyen Orient, le long des quais des zones portuaires, des gares transits, aveugler par les lueurs des tarmacs d’aéroports. Je ne suis qu’un vieux baroudeur qui se pavane entre les tropiques et l’équateur. J’ai l’âme des grands voyageurs, je traine mes Pataugas du genre globe-trotteur. Rendez-vous avec une jolie nippone sur la méridienne du capricorne, une adorable geisha se promenant au milieu d’un jardin zen d’Hiroshima. Franchissant les mers du Sud, je redeviens solitaire au fil des longitudes. Une vahiné des Tuamotu danse le tamouré et me rend fou, à la rencontre de la femme berbère accompagnée de quatre dromadaires aux confins d’un désert, n’en déplaise à Guillaume Apollinaire. Dans le viseur de mon Leica, je zoom, je flash puis je m’arrache. Irak, Syrie, Iran, Pakistan, Afghanistan, Somalie, pays du Levant je photographie toutes les tragédies du moment. Clichés pour des agences de presse, les magazines et les journaux de l’information express. Clic-clac, j’immortalise sur pellicule Kodak en mode portrait ou grand angle. De retour au labo, dans l’obscurité je développe, je retouche, parfois un peu flou, à contre-jour, putain de négatifs 24/36 derniers cadrages pour première page. La vie est une mise en tropique, une malouinière au fil de l’errance, un vertige des sens, des soleils vagabonds, des paradis sans sommeils, des abimes de la pensée, des immensités ou l’Homme redevient animal et prédateur proche du précipice d’un amour intense. Combien de lune pour comprendre mes Yin et Yang. Je me sens comme une vielle anglaise qui aurait brutalement traversé les Indes, un orientaliste désorienté, un mandarin cantonné à ses chinoiseries, un soliste de l’insolite, un acolyte anonyme. À l’encre de Chine, l’écrivain à sa plume comme le marin a l’ancre.
Patrick Compas Publié quelque part et ailleurs
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astroone · 3 months
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On pourrait penser que tout était champ de blé
Que l horizon n était que fleur
Mais ce vêtement ondoyant
Était la jonque où son corps flottait,
Agile et noble .
Quand certains se déplacent
Elle ne fait que de danser.
A chaque pas ,
Son élégance rappelle l océan
Et la douceur des vagues
Lentes et fugaces.
Fugitive beauté
Que l on ne croise que dans l éternité.
Pour les cœurs ,
elle sera la madrague,
Pour l esprit un vignoble .
Une conque, un Carthage.
Sous cet apparat
Mes rêves seront un bohémien en voyage .
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meta-holott · 9 months
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1978 Hong Kong
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vg11k · 7 months
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À tire-d'aile
rrecit
Le brouillard a passé les murs ! s’écria leur père en jetant littéralement le cadet à la suite de sa sœur. Fichez le camp ! Prévenez le magistrat !
Mais p…
Pas de “mais” Xia ! coupa-t-il avec autorité en bouclant la nacelle d’un revers rageur. Réponds-moi oui et fais ce que je t’ordonne !
Coite, l’adolescente ne trouva pas à répondre. Tout allait trop vite. Son monde sombrait et elle ne pouvait rien faire, impuissante. L’homme qui l’avait élevé s’échinait sur la corde retenant leur navire, luttant contre le chanvre, mais également contre l’affliction lui dévorant la peau à vue d'œil. Tout son bras gauche et sa gorge avaient noirci, recouverts de bubons et de lambeaux de peau suintants. Cela ne faisait pourtant pas une heure qu’il avait été poignardé sur le rempart…
Avec un cri de libération autant que d’agonie, il parvint enfin à trancher la corde épaisse retenant encore ses enfants. En quelques instants, le véhicule s’éloigna de plusieurs mètres.
Papa ! s’écrièrent-ils tous deux en se précipitant contre le bastingage pour regarder en contrebas.
Celui-ci n’eut pas l’opportunité de leur répondre. En une bourrasque, il fut avalé par la brume et disparut du champ de vision des deux passagers. Une épaisse mélasse dont la couleur même trahissait la nature pernicieuse. Une vapeur cotonneuse d’un vert maladif où semblaient nager des reflets violacés, ondulante et agitée de remous. Comme dotée d’une vie propre. Cette brume galopait plus vite qu’aucune monture ne pourrait jamais fuir la forteresse. Les défenseurs du mur n’avaient pas eu la moindre chance.
Papa ! s’écria à nouveau Huan en s’efforçant d'escalader la rambarde, aveuglé par le chagrin.
C’est sa sœur qui l’empêcha de se jeter dans la purée de pois. Presqu’aveuglée par les larmes, elle se laissa affaler au fond de la nacelle, ceinturant le garçon contre son abdomen. Le cadet se débattit et lui laboura les côtés de ses coudes, mais elle tint bon. Jusqu’à ce qu’il accepte finalement de ne plus lutter.
Ce n’est qu’après un temps qui parut des années, qu’ils trouvèrent la force de ravaler leurs sanglots, déchirés par le malheur. Puis qu’ils purent prendre pleinement conscience de leur situation précaire.
Le grand mur, encore dressé à l’horizon, n’avait pas cédé. Cela n’avait pas été nécessaire. Même un mur ne pouvait stopper un nuage. Celui-là même continuait de ramper au sol, loin sous leurs pieds. Leur père les avait fait s’envoler à bord de la lanterne céleste d’alarme. Celle-là même à faire décoller du Bastion s’il venait à céder. De taille dérisoire en comparaison avec les jonques de combat, cette montgolfière serait portée jusqu’aux cités à l’intérieur des terres par le puissant vent du Nord. Aussi rapide qu’une monture et ne connaissant pas la fatigue, elle était apte à porter un unique messager - ou deux enfants - porteur de la funeste nouvelle : le mur était tombé aux griffes de l’ennemi.
Papa, geignit vainement Huan le regard tourné vers la mer verdâtre s’étirant à perte de vue dans leur sillage. Qu’est-ce qu’on va… sans Papa…
Notre devoir, articula difficilement l’aînée en refoulant sa propre peine avant de poursuivre sa réponse. Nous devons alerter le magistrat. Le mur a subi une percée. La brume ne doit pas prendre Shugengan par surprise. Ensuite, seulement, nous pourrons… nous pourrons pleurer père.
Le regard que lui décocha le garçon fut un supplice à soutenir. Xia se détourna, incapable elle-même de rester de marbre. Comment aurait-elle pu ?
Le temps s’était comme arrêté, là dans le ciel. Il était suspendu, aussi sûrement qu’ils l’étaient au-dessus de la mélasse putride. Un calme lugubre régnait, interrompu seulement par les craquements ponctuels de la nacelle ou les tensions de la lanterne sur les cordages. Quelques mètres plus bas, finalement très près au vu de l’immensité céleste, la brume dissimulait le paysage et étouffait tous les sons. Qu’il s’agisse d’une brise dans les arbres, du meuglement du bétail ou de la voix d’un homme. Rien ne perçait cette fumée verte. Y avait-il seulement encore quoi que ce soit de vivant là-dessous ?
C’est pourquoi, lorsqu’un éclat d’ailes tout proche leur parvint soudain, ils sursautèrent et firent brusquement tanguer l'embarcation.
C’était un corbeau. Un oiseau banal, venu de nulle part pour se poser sur le rebord de leur esquif volant. Un oiseau qui hochait nerveusement de la tête, se tournant de l’un vers l’autre.
X… Xia… ses… ses…
Je les vois… répondit-elle aux bégaiements de son frère sans pouvoir dissimuler sa propre peur.
Le plumage de l’animal était clairsemé, exposant la peau pustulée en-dessous. Ses yeux étaient d’un blanc laiteux et maladif. Son cri lui-même était étranglé, comme s’il toussait plus qu’il ne coassait.
Ouste !
S’extirpant de sa torpeur, Xia fit mine de le chasser. Elle réalisa un pas en avant et agita les bras. Mais l’animal malade n’eut pas la réaction escomptée. Pas du tout même. Au lieu de fuir, il battit furieusement des ailes et lui sauta littéralement au visage, projetant des plumes dans toutes les directions. Avec un cri de panique, la jeune femme replia les bras et recula en s’efforçant de garder son équilibre. L’agitation soudaine fit de nouveau dangereusement tanguer la nacelle et projeta Xia contre la cloison. Elle s'agrippa au rebord pour ne pas basculer dans le vide, mais l’animal ne s’acharna pas contre l’adolescente. Il se laissa tomber sur son frère, hurlant de terreur. Tombé sur les fesses, Huan se débattit dans un mélange confus de plumes et de membres pour repousser la créature.
Voir son frère assailli après avoir tant perdu ce jour-là attisa la colère de Xia. Suffisamment pour que l’adolescente surpasse sa propre épouvante. Tendant les bras, la jeune femme parvint à attraper le volatile, les plumes glissant sous ses doigts. Elle n’aurait su dire s’il s’agissait d’une aile ou du cou. Cela n’avait aucune importance. Avec un cri de fureur, elle le fracassa contre le garde-fou. Une fois. Deux fois. Puis jeta la carcasse brisée dans le vide.
Elle haleta quelques instants, surprise par sa propre initiative. Au creux de sa poitrine, son cœur tambourinait si fort que s’en était douloureux.
Avec un soupir, s’efforçant de dompter ses émotions, elle se tourna vers son petit frère. Celui-ci, blanc comme un linge, contemplait ses mains. Elles étaient écorchées de multiples griffures. Déjà, les plaies s’auréolaient d’une couleur jaunâtre n’augurant rien de bon.
Tétanisée, Xia resta immobile, ne sachant que faire. Elle se savait incapable cette fois de venir en aide à son petit frère. Ses yeux s’emplirent de larmes comme Huan levait vers son aînée un regard implorant. Lui aussi comprenait ce qu’il lui arrivait. Levant les deux poings à son front, il hurla d’impuissance.
Lorsqu’un cavalier longma de Shugengan vola jusqu’à la lanterne céleste égarée dans le ciel immense, deux jours plus tard, ce n’est pas un messager envoyé par le front qu’il découvrit. C’est le corps méconnaissable d’un enfant, nauséabond et en état avancé de décomposition, ainsi qu’une adolescente recroquevillée dans le coin opposée de la nacelle. L’unique survivante d’un cauchemar approchant la cité.
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444names · 1 year
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blogreves · 1 year
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Rêve fifi Juin 2023
Mon gars ! Il faut absolument que je te dise, j’ai fait un rêve incroyable sur toi la nuit dernière. Tu étais retourné vivre en Chine et tu avais un business dans une jonque qui te servait de couverture pour faire fuire des opposants politiques. Je me retrouvais avec toi à la suite d’une mission qui avait foiree. On se retrouvait dans ta jonque qui ressemblait à un tronc d’arbre plutôt avec deux autres types. Je devrais rester 24h planqué sous le plancher en attendant de sortir des eaux territoriales. Tu avais un grand chapeau asiatique et tu avais fier allure derrière ton gouvernail !
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zehub · 1 year
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Vietnam: la beauté de la baie d'Ha Long menacée par les déchets
Debout sur sa jonque, les yeux plissés en raison des rayons du soleil levant, Vu Thi Thinh ramasse à l'épuisette un bloc de polystyrène flottant sur les eaux calmes de la célèbre baie d'Ha Long.
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chloesdiaries · 2 years
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Repas au restaurant asiatique « la Jonque Viet » avec mon papa ❤️
Panaché pour 2 et un bœuf aux oignons avec du riz cantonais
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eraser · 2 years
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buenos días/tardes/noches microbloggers del mundo...uníos... y o sino... Jonques De Pêcheurs Au Crepuscule - Live -Jean-Michel Jarre
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