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#la question du retour de l’ancien chef d’État
trekkedin · 3 years
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Fuites (1/3)
Ao3 
Ce fut sur la route du retour en Carmélide que Guenièvre apprit la folie de Lancelot. Elle n’avait quitté Tintagel que depuis quelques jours, et s’était arrêtée dans une auberge réputée pour y passer la nuit. La nouvelle circulait de table en table. Le roi était mort après l’avoir nommé régent disaient certains, tandis que d’autres parlaient de coup d’état et de trahison. Des édits auraient été publiés le lendemain de la passe de pouvoir, interdisant les réunions de chevaliers et les voyages nocturnes, rationnant la nourriture, limitant le nombre de kilomètres que chacun était autorisé à parcourir autour de chez soi.
Elle n’y croyait qu’à moitié. Que Arthur soit mort, que Lancelot soit devenu un tyran, que les chevaliers qu’elle avait côtoyé pendant si longtemps soient pourchassés comme de vulgaires criminels. Elle n’y croyait qu’à moitié, et ce ne fut qu’à son arrivée en Carmélide que la réalité la rattrapa.
Au moins, Arthur n’était pas mort. Il était recherché par toute l’armée, certes. Une prime avait été mise sur sa tête, il est vrai. Mais tant qu’on offrait de l’argent en échange d’informations sur l’emplacement d’Arthur Pendragon, et qu’on menaçait de mettre à mort quiconque était découvert en train de l’aider, cela voulait dire qu’il était en vie. Et cela suffisait à Guenièvre.
La vie à Kaamelott lui manquait. Après avoir résidé tant d’années là-bas, la famille royale de Carmélide se trouvait déstabilisée. Il manquait quelqu’un à table lors des repas. Les commentaires désagréables ne l’étaient qu’à moitié, comme si ne pouvoir s’attaquer qu’à deux de leur trois cibles habituelles avait enlevé à Léodagan et Dame Séli l’énergie requise pour fustiger leurs enfants.
Léodagan avait pris l’habitude de regarder les feuilles d’automne virevolter dans le vent avant de toucher terre lorsqu’il passait devant une fenêtre, et on l’entendit deux ou trois fois mentionner le souvenir des fêtes du printemps que le seigneur Bohort avait pour habitude d’organiser. Dame Séli passait la majeure partie de son temps aux cuisines, quand elle n’était pas aux côtés de son mari lors de réunions politiques. Elle faisait des tartes et des confitures. Tout les fruits y passaient, les fraises, les cerises, les abricots, les pommes, les poires, et d’autres encore. Yvain n’était jamais vu hors de sa chambre avant le milieu d’après-midi, et la morosité qui émanait de lui depuis qu’il avait été séparé de Gauvain infectait tout ceux qui le côtoyaient.
Des murmures de Résistance courraient à travers le pays. On racontait que les seigneurs Perceval et Karadoc s’était cachés et que, à l’étonnant de tous, l’armée ne leur avait pas encore mis la main dessus. Le seigneur Bohort aurait fuit à Gaunes, sur le continent. Calogrenant était rentré au Nord, et les autres se seraient organisés en petit groupes dispersés à travers l’ile. Mais les nombreuses lois passées par le nouveau gouvernement, et le nombre impressionnant de soldats déployés afin de les faire respectées rendait toute tentative d’organisation plus complexe que prévue, et les quelques messagers envoyés de Carmélide pour tenter de réunir des forces autour de Léodagan ne revenaient jamais.
Guenièvre ne prêtait qu’une attention distraite à tout cela. Elle ne portait qu’une attention distraite à tout ce qui l’entourait. Les lettres de Lancelot lui glaçait le sang, bien qu’elle ai prit la décision de réduire chacune d’entre elle en cendre dès qu’elles arrivaient, sans même les ouvrir. Aux cauchemars qu’elle avait depuis la tentative de suicide d’Arthur s’ajoutaient maintenant ceux où Lancelot la retenait captive, parfois en forêt dans son ancien camps fortifié, parfois dans un Kaamelott dénué de vie. Elle ne pouvait plus dormir seule, et rejoignait chaque nuit le lit de ses parents où son père, malgré ses ronchonnements, lui cédait sa place et s’en allait dormir dans une chambre pour visiteurs.
Elle ne répondit jamais, donc il vint la chercher en Carmélide. Il prétexta une visite officielle, ne prévenant que la veille de son arrivée, de sorte que Guenièvre ne l’apprit que le jour même. Elle aurait pu s’en aller. Regretta de ne pas l’avoir fait. La temps qui lui été alloué pour préparer sa fuite n’aurait pas suffit, de toute façon. D’autant que les multiples restrictions sur les trajets, et les nombreux postes de contrôles que Lancelot avait fait érigé sur les routes de Bretagne aurait rendu toute tentative futile. Mais elle aurait put essayer.
Il arriva solennellement, ce qui fut plus dur à supporter pour Léodagan et Dame Séli que s’il était arrivé en grandes pompes. On aurait pu croire à un chef de guerre arrivant en terre conquise. Il se montra charmant, comme à son habitude, parlant uniquement de négociations militaires, de nouveaux traités de commerces, et de nouvelles frontières. Guenièvre, qui avait prétexté des maux de tête, ne les rejoignit que pour le diner, forcée hors de sa chambre par Dame Séli. À chaque fois qu’il prononçait un mot, elle revivait son dernier jour en forêt, lorsqu’il lui avait assuré l’attacher pour son bien. À chaque fois que ses yeux tombaient sur lui, elle se remémorait son air déterminé et hors d’atteinte lorsqu’il était venu tuer Arthur. Ses cheveux avaient poussés depuis, et il avait reprit du muscle. Il aurait été facile de croire que devant elle se tenait l’ancien Lancelot, second du roi, confident de la reine. Si ces parents remarquèrent son malaise, ils n’en dirent rien. Guenièvre s’éclipsa rapidement, sans avoir échangé un mot avec le nouveau souverain.  
Il resta une semaine. Une semaine bien longue pour Guenièvre, mais aussi pour le roi et la reine de Carmélide qui supportaient mal cette invasion de leur territoire. Le message était clair. Soit la Carmélide se soumettait à la nouvelle autorité de Kaamelott, soit Kaamelott s’assurerai que la Carmélide se tienne à sa place. Seul Yvain continuait de vivre comme si de rien était, posant de ci de là des questions auxquelles personne n’avait la patience ni le courage de répondre.
C’est avec soulagement que Guenièvre se leva le dernier jour. Un soulagement qui s’envola sitôt qu’elle ouvrit la porte de ses appartements pour tomber sur Lancelot lui-même. Il se tenait droit dans ses habits de voyage, un bouquet de fleurs fraiches dans ses mains. Guenièvre fit un pas en arrière de surprise, manquant de rentrer dans sa suivante qui s’écarta de justesse.
— Seigneur Lancelot, dit-elle en faisant mine de lisser sa robe pour se donner contenance. Puis-je faire quelque chose pour vous ?
Un sourire s’était dessiné sur son visage à la vue de Guenièvre, et il fit un pas vers elle, lui tendant le bouquet.
— Rien, si ce n’est accepter de rentrer à Kaamelott. Vos appartements ont été refaits entièrement, et vous attendent.
— C’est … C’est bien aimable à vous, seigneur Lancelot, dit-elle en acceptant le bouquet et en s’inclinant. Mais je —
Il posa une main sur son épaule, la stoppant net dans ses explications. Toutes ces pensées se focalisèrent sur ce contact, sur cette main chaude contre sa peau nue. Un frisson la parcourut, et il en fallut de peu pour qu’elle ne se dégage violemment.
— Ne vous inclinez pas devant moi, dit Lancelot, en soulevant délicatement son menton de sa main libre. Ne vous en sentez jamais obligée.
Ses yeux bleus la fixaient, et il semblait à Guenièvre qu’elle ne pourrait jamais s’en défaire. Il lâcha son menton, et repoussa une mèche tombée de sa coiffure, avant de poser une main sur sa joue.
— Les chevaux sont prêts, il ne manque que vos affaires. Mes gens viendront les chercher dès lors que vous leur en donnerez l’ordre.
Ne laissant pas à Guenièvre la possibilité de répondre, il posa un baiser sur son front, et s’en retourna, disparaissant dans le prochain couloir. Elle le regarda partir, le tambour de son coeur battant dans ses oreilles, la gorge si serrée qu’elle ne pensait plus pouvoir respirer.
Ce fut sans avoir préparé ses affaires de voyage que Guenièvre se rendit dans la salle du trône, où Léodagan l’avait fait demandé. Il portait une mine grave qu’elle lui avait rarement vu, et l’air sombre de sa mère ne fit rien pour la rassurer. Lancelot était là, lui aussi, accoudé à une fenêtre, les yeux perdus au loin, indifférent aux regards assassins que lui jetait Dame Séli. Une dizaine de soldats blancs était postés le long des murs de la salle, chacun une main sur le pommeau de l’épée qu’ils portaient à la ceinture. Lancelot se retourna en entendant Guenièvre arriver, et lui jeta un de ses plus tendres sourires. Elle prit soin de s’incliner devant lui, avant de se tourner vers ses parents.
— Vous m’avez fait demander ?
Elle eu à peine le temps de comprendre ce qu’il se passait quand elle se retrouva enserrée dans de larges bras, le visage enfoui dans le torse de son père. Elle ne se rappelait plus de la dernière fois qu’il l’avait tenu comme cela et l’embrassade, au lieu de la rassurer, lui fit craindre le pire.
— On viendra vous chercher, murmura Léodagan. Je peux pas vous dire quand, mais vous y resterez pas. On viendra vous chercher.
Il la garda dans ses bras quelques instants de plus, et Guenièvre s’accrocha à lui de toutes ses forces, comme un enfant s’accroche à ses parents avant que ces derniers n'éteignent la lumière, et ferment la porte pour la nuit. Elle ne savait pas ce que Lancelot avait fait, comment il s’y était prit, mais il avait fait en sorte que la lumière disparaisse, et que la porte se retrouve bien trop loin pour être ouverte au milieu de la nuit, lorsque les cauchemars reviendraient.
Dame Séli ne dit rien, mais glissa un poignard dans sa main alors qu’elles s’embrassaient, et fit un léger signe de la tête quand elles échangèrent un dernier regard.
Lancelot vint se placer à côté de Guenièvre, et entrelaça ses doigts dans les siens.
— Seigneur Léodagan, Dame Séli, dit-il en s’inclinant. Ce fut un plaisir.
Et sans autre mot, il sortit de la salle, entrainant Guenièvre dans son sillage. Elle vit ses parents se tenir l’un près de l’autre, son père ayant une main posée sur l’épaule de sa mère, la suivant des yeux jusqu’au dernier moment.
— Mais, euh, elle va où Guenièvre ? résonna la voix d’Yvain derrière elle.
Elle tenta de se retourner, d’échanger un mot d’adieu avec son frère, mais la poigne de Lancelot était trop forte, et elle ne put que le suivre.
Ils partirent sans qu’elle n’ai le temps d’emmener quoi que ce soit. Pas le moindre souvenir, pas le moindre bibelot, pas la moindre robe. La Carmélide défilait derrière les fenêtre de leur diligence. Les forêts de pins se muèrent en plaines si grande que seul le soleil pouvait les voir tout entières, puis en collines sur lesquelles quelques villages étaient jonchés.  
— Toutes vos affaires ont été mises de côté à Kaamelott. Vous pourrez garder celles que vous souhaitez, et je ferais détruire le reste. Je comprends que la situation vous gène, ma bien-aimée, disait Lancelot, les mains de Guenièvre dans les siennes. Mais ne vous en faites pas. Votre honneur est sauf, et sitôt que j’aurais retrouvé Arthur, nous pourront vivre notre histoire, vous et moi, sans honte aucune.
Elle n’avait pas trouvé la force de lui répondre.
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lescadron-guidant · 4 years
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Marie de Médicis : la reine déchue
Bien le bonjour ! Je vous retrouve aujourd’hui pour ce troisième et dernier article dédié à Marie de Médicis.
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Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, la régence de Marie de Médicis vient de toucher à sa fin. Louis XIII entre dans sa quatorzième année, la majorité royale, et il est donc normalement prêt à régner. J’insiste sur le normalement car les choses ne vont pas se dérouler si simplement.
En effet Marie de Médicis ne considère pas son fils comme apte à prendre le relais. Louis XIII ne semble pas s’intéresser au Conseil, bien qu’il y assiste par obligation. Il est taciturne, introverti, bègue... Bref, il ne correspond pas aux attentes de sa royale maman qui va donc prendre la tête du Conseil pour continuer de s’occuper des affaires d’état.
La différence étant qu’en tant que chef du Conseil, Marie de Médicis n’a plus à se tenir à l’ancienne politique d’Henri IV comme elle le devait durant la régence. Ayant prit goût au pouvoir, elle change complètement le gouvernement, désigne Richelieu aux Affaires étrangères, et fait accéder Concino Concini (et oui, il est toujours là) à un rôle politique gouvernemental de première importance puisqu’il doit protéger et gérer cette nouvelle équipe.
Mais Marie est une femme (ah oui, l’égalité homme/femme au XVIe siècle c’est pas fou), et bien qu’elle détienne toujours son titre de reine, elle n’est pas censée avoir le pouvoir de tout remanier comme bon lui semble. Les Grands (la noblesse) se révoltent, dénoncent la mauvaise influence du conseiller italien et vont trouver un allié en la personne... de Louis XIII. Car le jeune roi se sent humilié par sa mère, qui monopolise le pouvoir ; sa relation avec elle a toujours été compliquée et Marie de Médicis n’a jamais caché sa préférence pour le frère de Louis, Gaston d’Orléans, qui a hérité de son raffinement mais aussi de son inconstance. De plus Louis XIII déteste Concini, qu’il considère comme une tutelle encombrante.
Le jeune roi va donc dans le plus grand secret organiser avec l’aide du duc de Luynes, son plus proche ami, la chute du favori italien. Le 24 avril 1617, Concini est arrêté au Louvre. Il tente vainement de résister, d’après les conspirateurs, qui vont alors l’exécuter : trois balles dans le visage et la gorge, les gardes l’achèveront à coups d’épée. Louis XIII aurait alors déclaré “A cette heure, je suis Roi”. Il en profite pour faire exécuter Léonora Galigaï, l’accusant de sorcellerie (ça marche à tous les coups il paraît), il exile la reine-mère au château de Blois, et prend enfin le pouvoir.
Celle-ci vit très mal cet affront et ne conçoit pas d’être mise à l’écart par son propre fils. Néanmoins elle décide d’aménager ce château, y fait construire un pavillon (qui n’existe plus aujourd’hui) par Salomon de Brosse, celui-là même qui construira un peu plus tard le palais du Luxembourg à Paris. Pas question pour elle de réduire son train de vie.
Le 22 février 1619, grâce à une échelle posée contre une fenêtre, Marie de Médicis s’échappe du château de Blois. Elle a cousu à l’intérieur de sa robe ses nombreux bijoux. Avec l’aide de quelques personnes dont sa servante, elle parvient tant bien que mal jusqu’à la terrasse où, avec l’aide d’une corde, elle va descendre aux pieds du château 40 mètres plus bas puis rejoindre un carrosse. Une évasion digne d’un roman !
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(Marie de Médicis s’échappant de Blois en toute discrétion)
Elle prend alors la tête du parti des malcontents et des nobles contre qui elle s’était si longtemps opposée durant la régence et va tout de même être à l’origine de deux petites guerres civiles (qu’elle perdra) qui prendront le nom de “guerres de la mère et du fils”.
Louis XIII comprend alors que la seule façon d’arrêter ces conflits est de réintroduire Marie de Médicis à la cour de France et au Conseil du Roi. Et cette réconciliation est en partie dû à un certain Richelieu, qui a su apaiser les tensions familiales. Marie revient donc à Paris accompagnée du Cardinal de Richelieu et lui fait également intégrer le Conseil le 29 avril 1624, malgré les réticences de Louis XIII qui se souvient de l’ancien ministre de sa mère.
En parallèle, elle termine la construction du fameux palais du Luxembourg, où siège aujourd’hui le Sénat, et s’y installe en 1625. Elle offre d’ailleurs le petit Luxembourg au Cardinal en 1627.
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(Palais du Luxembourg à Paris)
Mais Marie se rend très vite compte qu’elle n’a plus l’influence d’antan sur son fils, que ses conseils ne sont plus écoutés et que Louis XIII s’est beaucoup rapproché de Richelieu avec qui il partage les mêmes opinions politiques, notamment affirmer l’autorité royale (ce qui donnera par la suite les prémices de la monarchie absolue).
Se sentant exclue face à ce nouveau binôme, redoutant la puissance de Richelieu qui a su se faire une place auprès du roi à ses dépends, la reine-mère décide de passer à l’action. Le 12 novembre 1630, elle convoque son fils au Palais du Luxembourg où elle ordonne que personne ne viennent les déranger. Marie de Médicis va alors demander à Louis XIII la destitution de Richelieu. Malheureusement pour elle, le roi décide de garder auprès de lui son précieux ministre.
Marie, trahit par cet homme qu’elle avait placé elle-même près de son fils, quitte la cour de France et va s’exiler au château de Compiègne. Elle tentera par la suite de monter de nouveaux complots (une fâcheuse habitude visiblement), plaidant sa cause à Bruxelles, ce qui lui vaudra de perdre son statut de reine de France et donc ses pensions. Se faisant balloter entre les différentes cours d’Europe, en Angleterre mais également en Allemagne, sans jamais pouvoir retourner en France.
Malade, elle se réfugie dans la maison de son ami peintre Pierre-Paul Rubens à Cologne. Très loin du faste et du confort de son Palais du Luxembourg, exilée et seule, Marie de Médicis s’éteindra le 3 juillet 1642 à l’âge de 67 ans. Son corps sera ramené à Saint-Denis et Louis XIII interdira en France toute cérémonie en l’honneur de sa mère.
Louis XIII décédera quelques mois après sa mère, laissant la place à un nouveau roi qui n’a alors que quatre ans : Louis XIV.
Une nouvelle régence, une nouvelle femme : Anne d’Autriche
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Alors OUI JE SAIS, je vous vois venir, ce n’est pas une fin très glorieuse. Mais en regardant le parcours de cette femme dans sa globalité, on remarque sa force de caractère, et surtout son ambition à toutes épreuves. Car elle n’a cessé de se battre pour obtenir gain de cause : contre son mari Henri IV d’abord, qui ne souhaitait pas la faire couronner. Contre les aristocrates et les princes du sang pendant la régence, préservant la couronne  pour son fils. Puis contre son fils lui même, ne le croyant pas capable de gouverner ce pays dont elle était devenue reine et dans lequel elle ne sera jamais réellement acceptée.
J’espère sincèrement que ce sujet vous aura plu, n’hésitez pas à me faire des retours sur ces premiers articles, à poser des questions si vous en avez, et je vous retrouve bientôt pour un sujet complètement différent !
Bonne soirée,
L’escadron guidant
Bio : https://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-de-france/1550-louis-xiii-le-juste-roi-de-france-1601-1643.html https://www.lhistoire.fr/le-roi-est-mort-vive-la-r%C3%A9gente https://www.linternaute.fr/actualite/biographie/1776094-cardinal-de-richelieu-mousquetaires-la-rochelle-la-vraie-biographie-du-ministre-de-louis-xiii/
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ledevoirdinformer · 5 years
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Le souhait de Blaise Compaoré de rentrer d’exil est-il lié à la situation en Côte d’Ivoire?
Le souhait de Blaise Compaoré de rentrer d’exil est-il lié à la situation en Côte d’Ivoire?
Pour certains observateurs, le souhait de Blaise Compaoré de rentrer de son exil en Côte d’Ivoire serait lié aux tensions dans son pays d’accueil, à l’approche de la présidentielle de 2020. Sputnik a interrogé Achille Tapsoba, un responsable du parti de l’ancien Président burkinabè.
Fin octobre 2014, Blaise Compaoré, aux commandes du Burkina Faso depuis 27 ans, quittait le pouvoir à la suite…
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reseau-actu · 5 years
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Le Rwanda commémore dimanche le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994. Une journée de deuil national a été décrétée le 7 avril dans le pays. C’est également cette date qui a été choisie par Emmanuel Macron comme «journée de commémoration» en France.
Le Rwanda marque ce dimanche le 25e anniversaire du génocide de 1994 contre les Tutsi, un traumatisme qui continue un quart de siècle après à jeter son ombre sur le pays. En cette journée de cérémonies du «Kwibuka 25» («souviens-toi il y a 25 ans» en kinyarwanda, la langue nationale), une trentaine de chefs d’État et de personnalités internationales sont attendus, mais pas Emmanuel Macron: la France sera représentée par le député d’origine rwandaise, Hervé Berville. Le président de la République a toutefois annoncé qu’il voulait faire du 7 avril une «journée de commémoration».
Le Figaro revient sur ce génocide qui a fait entre 800.000 et 1 million de morts en une centaine de jours.
» LIRE AUSSI - Au Rwanda, le tournage de l’espoir pour panser les plaies du génocide
● Que s’est-il passé en 1994?
Le 6 avril 1994, le Falcon 50 du président rwandais Juvénal Habyarimana est abattu au-dessus de Kigali par un missile d’origine inconnue. Le chef d’État était de retour des négociations de paix d’Arusha, en Tanzanie, où il rencontrait la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR). Le gouvernement hutu et le FPR, composé à majorité de réfugiés tutsis, s’affrontent depuis 1990. Le lendemain de l’assassinat d’Habyarimana, les massacres de Tutsis débutent à l’instigation du régime hutu. Les forces armées rwandaises (FAR) et les milices hutus Interahamwe éliminent méthodiquement cette minorité à l’aide notamment d’une liste établie par les autorités. 800 000 à 1 million de personnes sont tuées en 100 jours.
● Comment en est-on arrivé là?
Pour le doctorant sur l’histoire du Rwanda et du génocide Florent Piton, le génocide résulte notamment «d’un racisme» qui s’est insinué dans la société rwandaise après la colonisation des Allemands puis des Belges, à partir du XIXe siècle. «Les colons appliquent une vision racialiste, présente en Occident à cette époque-là, au Rwanda». Pour les colons, les Tutsis appartiennent à une «race supérieure» et il leur revient donc de gouverner. Cette distinction ethnique est pourtant créée de toutes pièces, «Tutsis» et «Hutus» sont plutôt considérés comme des classes sociales à l’époque précoloniale. Discriminée, la majorité hutu se révolte en 1959, massacrant des centaines de Tutsis et contraignant à l’exil des milliers d’autres.
Au début des années 1990, une rébellion d’exilés tutsis s’étant réfugié dans les pays voisins pénètre au Rwanda. À sa tête: Paul Kagame, actuel président du Rwanda. Rebelles et forces gouvernementales s’affrontent jusqu’à ce que le FPR prenne le contrôle de l’ensemble du pays en juillet 1994. «Il faut prendre en compte le contexte de la guerre civile, complète Florent Piton. Le génocide n’est pas une réaction à cette guerre mais c’est bien un mélange de facteurs.»
● Quel est le rôle de la France?
La France, alors dirigée par François Mitterrand, soutenait à l’époque le régime d’Habyarimana. Certains, comme l’actuel président rwandais, l’accusent de complicité de génocide.
» LIRE AUSSI - Hubert Védrine: «La France accusée de complicité de génocide, c’est révoltant!»
Plusieurs questions se posent: la France a-t-elle continué de soutenir le régime même après avoir pris connaissance du génocide en cours? Des militaires français ont-ils formé des futurs génocidaires? L’opération Turquoise, officiellement mandatée par l’ONU à des fins humanitaires, fait l’objet de nombreuses controverses. Plusieurs personnes comme l’ancien officier Guillaume Ancel accusent la France d’avoir utilisé cette opération pour apporter un soutien militaire au régime hutu pour «stopper le FPR, donc empêcher la victoire de ceux qui combattaient les génocidaires». Une commission d’enquête sur les archives françaises sur le Rwanda a été nommée vendredi pour tenter d’apporter des réponses.
» LIRE AUSSI - Rwanda: la France ouvre ses archives sur le génocide tutsi
● Qui a assassiné Juvénal Habyarimana?
L’équipage du Falcon présidentiel de Juvénal Habyramina était français. Une information judiciaire a ainsi été ouverte en 1998 après la plainte des familles des disparus. Les juges français tentent alors de déterminer si c’est le FPR dirigé par Paul Kagame qui est à l’origine de cet attentat, ou les extrémistes hutus. En 2012, un rapport est rédigé par les juges concluant que la zone de tir probable est située dans le camp de Kanombe, aux mains de la garde présidentielle hutu. L’enquête a finalement abouti à une ordonnance de non-lieu, en «l’absence d’éléments matériels indiscutables» et en raison de témoignages «largement contradictoires et non vérifiables». Les familles ont fait appel.
● Où en est le Rwanda aujourd’hui?
Paul Kagame est toujours à la tête de l’État rwandais, officiellement depuis 2002, même s’il contrôle le pays depuis la fin du génocide. Le pays est souvent pris comme modèle par beaucoup de pays africains pour sa bonne santé économique, sa modernité ou encore son taux record de femmes au Parlement. Kagame est pourtant critiqué pour ses dérives autoritaires et l’absence de réelle opposition politique. En 2015, un référendum constitutionnel lui a permis de se présenter pour la troisième fois à la présidentielle en août 2017. Élections qu’il a remportées avec plus de 98% des voix.
Source: premium.lefigaro.fr
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universallyladybear · 6 years
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46 7 ✚ International 10/06/2018 à 20:02 Mis à jour le 09/06/2018 Cap sur les européennes pour les écologistes Pour EELV, qui se réunit samedi en Conseil fédéral, à Paris, la constitution d’une liste efficace pour les élections de mai 2019 est un enjeu majeur. 2 15 ✚ Politique Publié le 15/06/2018 à 13:05 Immigration : «La ligne brouillée d’Emmanuel Macron» CONTRE-POINT – Après l’affaire de l’Aquarius, le président de sur la question migratoire VIDÉO – La République en marche, par la gauche pour ses propos jugés choquants, le ministre de l’Intérieur est au contraire salué dans l’opinion publique pour son langage «cash». 4 2 ✚ Politique Publié le 12/06/2018 à 21:14 Imprimé le 16/06/2018 Colombie : duel droite-gauche pour le second tour de la présidentielle Les mauvais sondages du candidat du PRI, qui dominait la vie politique, confirment le lors des prochaines municipales, ses proches ont lancé un parti pour préparer un cinquième mandat à la mairie. 14 Partager ✚ Politique ça, analyse la situation du PS fustige un président qui «gouverne seul en instrumentalisant les extrêmes». 22 146 ✚ Politique Fillon + – La présidence va lancer en septembre sa boutique en ligne, dans laquelle elle vendra plusieurs produits dérivés.
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reseau-actu · 5 years
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Bayrou, l’empêcheur de tourner en rond
« L’emmerdeur. » C’est ainsi qu’Édouard Philippe, à en croire le Canard enchaîné, se plaît, parfois, à désigner François Bayrou. Il est vrai que le président du MoDem se montre volontiers critique à l’encontre du Premier ministre et de la technostructure qui l’entoure. Si le maire de Pau consent ces derniers temps à ne plus exprimer publiquement ses différences, ce n’est qu’après qu’Emmanuel Macron fut intervenu auprès de lui pour qu’il manifeste plus de solidarité avec le gouvernement et la majorité présidentielle.
Mais dans l’entourage du chef de l’État, personne n’est dupe de cette accalmie. François Bayrou peut bien jurer qu’il a renoncé à toute ambition ministérielle, ils sont quelques-uns à se persuader du contraire. « Il se lève tous les matins en se disant qu’il peut être Premier ministre », évoquait il y a peu dans le Journal du dimanche un conseiller de l’Élysée. Et si François Bayrou s’est montré d’une grande loyauté pendant la campagne des européennes, suppléant même sur France 2 Nathalie Loiseau, la tête de liste de La République en marche et du Mo Dem, lors d’un débat télévisé la semaine dernière, personne ne doute qu’il cherche à tirer parti de cette période chahutée pour la majorité présidentielle.
Il est vrai que le président le tient en haute estime. François Bayrou fait partie de ceux qu’Emmanuel Macron sollicite, consulte, écoute, régulièrement. Et François Bayrou ne s’en prive pas. Ils échangent quotidiennement ensemble, directement au téléphone ou via la messagerie cryptée Telegram. C’est lui qui a soufflé au chef de l’État l’idée d’un grand débat pour tenter de sortir de la crise des «  gilets jaunes  ». François Bayrou use d’autant plus de ce ministère de la parole auprès d’Emmanuel Macron que les poids lourds politiques manquent dans l’entourage du chef de l’État, et que les proches de Macron peinent à lui dire ses vérités lorsque cela tangue.
Reste une interrogation de taille : si le soutien que François Bayrou a apporté à Emmanuel Macron s’est révélé décisif pendant la campagne présidentielle, plus délicat est de mesurer le poids (mort) du MoDem dans le score de Nathalie Loiseau dimanche. François Bayrou, qui apparaît toujours comme une sorte d’épouvantail pour une partie de l’électorat de droite qui le considère comme un traître, a-t-il malgré lui contrarié les plans d’Emmanuel Macron ? Cette question, beaucoup se la posent dans la majorité. En marche ! n’a-t-il pas surpayé l’entente cordiale avec le Mo Dem ? Le poids politique de François Bayrou ne serait-il pas inversement proportionnel à son nombre d’électeurs ?
Jean-Marc Borello, le bien-pensant
« Je serai un visiteur du soir à l’Élysée, rien de plus », avait-il annoncé après la présidentielle. Jean-Marc Borello, le «  conseiller social  » proche du chef de l’État, est devenu, depuis, l’un des plus influents de la Macronie. Il faut dire que le patron du Groupe SOS, numéro un européen de l’économie sociale et solidaire, marche dans la coulisse politique depuis trente ans. Franc-maçon, très introduit au PS et passé par les cabinets de Gaston Defferre, maire de Marseille, puis de Gilbert Trigano, délégué aux nouvelles formations du Premier ministre Laurent Fabius, cet éducateur de formation de 61 ans est un homme d’affaires et de réseaux aussi sulfureux que redouté. « Dès qu’il a besoin d’argent, il use de ses relations », glisse un ancien associé.
Celui qui fut professeur… d’Emmanuel Macron à Sciences Po au début des années 2000 et le prépara au concours d’entrée de l’Ena sera finalement catapulté au bureau exécutif de LREM et même pressenti ministre ! Mais Borello le libertaire préfère rester dans l’ombre du pouvoir. Pendant ce temps-là, son Groupe SOS décroche des contrats publics pour ouvrir des centres pour migrants et des unités de déradicalisation, ou encore des formations de média-training pour les députés de la majorité. Aussi chargée des investitures du parti pour les législatives et les européennes, cette « grande gueule charismatique et autoritaire », dixit un proche, a déjà auditionné Benjamin Griveaux et Cédric Villani, candidats aux municipales à Paris.
Le groupe LREM de l’Assemblée : ce PS qui ne dit pas son nom
Au lendemain des législatives, ils ne sont plus qu’une poignée de députés PS à colorer les travées de l’Assemblée nationale. La déroute des socialistes est complète, passés de 265 à 30. Pour survivre, les rescapés de la dernière mandature ont dû troquer leur bannière socialiste contre celle de La République en marche et se convertir au «  en même temps  » macronien : sur les 308 députés LREM, 126 sont directement issus des rangs de la gauche.
Hanté par le spectre des «  frondeurs  » qui ont marqué le dernier quinquennat, Emmanuel Macron exfiltre du gouvernement son lieutenant Richard Ferrand, par ailleurs enlisé dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, pour le placer à la tête du groupe LREM à l’Assemblée. Caporalisant ses troupes, Ferrand impose aux marcheurs, le doigt sur la couture du pantalon, de voter comme un seul homme les premières réformes sous peine d’exclusion du groupe. Galvanisés par Macron, les «  godillots  » obtempèrent dans un premier temps. Jusqu’à avril 2018, où Ferrand peine à contenir la mutinerie de 14 marcheurs s’abstenant lors du vote de la loi asile et immigration. Un député, Jean-Michel Clément (Vienne) s’oppose au texte et s’exclut de lui-même du groupe avant la sanction. L’histoire se répète cet hiver en pleine crise des «  gilets jaunes  » où, cette fois-ci, 50 marcheurs se sont abstenus, sans pour autant subir le courroux du nouveau patron du groupe, Gilles Legendre.
Dans ces rangs, de jeunes loups trépignent d’exister. Les députés Pierre Person (Paris), Sacha Houlié (Vienne), Aurélien Taché (Val-d’Oise) et Guillaume Chiche (Deux-Sèvres) forment, avec leur copain Stéphane Séjourné, conseiller à l’Élysée avant de prendre la tête de la campagne de la majorité pour les européennes, la «  bande de Poitiers  ». Ces trentenaires qui se sont rencontrés sur les bancs de la faculté de Poitiers ont été biberonné s à l’Unef et ont soutenu le PS avant de rejoindre le parti présidentiel.
Comme leur ami Gabriel Attal, nommé secrétaire d’État auprès de Jean-Michel Blanquer, la jeune garde rêve de faire son entrée au gouverne ment et regarde avec jalousie les ex-LR Darmanin, Le Maire, Philippe, Lecornu, ralliés de la dernière heure aujourd’hui aux responsabilités. Ils veulent exister en musclant la jambe gauche de la politique de Macron : ainsi Taché a tenté d’adoucir la loi asile et immigration avec son rapport sur l’intégration, quand Chiche chercha à imposer la PMA à l’agenda politique comme il l’avait fait pour le quotient familial. Ce dernier lynche régulièrement sur Twitter les positions sociétales d’Agnès Thill, la députée LREM de l’Oise opposée à l’extension de la PMA à toutes les femmes, réclamant régulièrement son exclusion du groupe.
Des nominations qui en disent long
C’est une constante. Presque une loi politique. Lorsqu’Emmanuel Macron hésite dans le choix de ses ministres ou de ses conseillers élyséens, il finit sou vent par se laisser déporter sur sa gauche. Après la démission de Gérard Collomb de la Place Beauvau, le chef de l’État songe à plusieurs personnalités de droite pour lui succéder au ministère de l’Intérieur. Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, ne cache pas que le poste l’intéresse. Mais le chef de l’État lui préfère le profil de Frédéric Péchenard, l’ancien directeur général de la Police nationale. Son nom circule, avant que celui de Jean Castex ne s’impose. Le délégué interministériel aux Jeux olympiques rencontre Édouard Philippe. Alexis Kohler le reçoit. La nomination de celui qui fut le directeur de cabinet de Xavier Bertrand aux ministères de la Santé et du Travail, puis le secrétaire général adjoint de l’Élysée de Nicolas Sarkozy, paraît acquise. Mais contre toute attente, le chef de l’État décide de confier les clés de la Place Beauvau à Christophe Castaner, un proche parmi les proches.
À l’Élysée, il en va de même. Pour pallier les départs de nombreux conseillers, le chef de l’État et Philippe Grangeon, son conseiller spécial, sergent recruteur de la Macronie, peinent à préserver les équilibres qui présidaient aux deux premières années du quinquennat. Pour un poste de conseiller politique attribué à Jérôme Peyrat, (vaguement) étiqueté à droite, deux autres nominations viennent compléter la cellule politique de l’Élysée : celles de Maxance Barré, ancien du Mouvement des jeunes socialistes, et de Julien Autret, un ancien collaborateur de Gérard Collomb. Emmanuel Bonne, ancien de la cellule diplomatique du temps de François Hollande, fait son retour au Palais après être passé par le cabinet de Jean-Yves Le Drian. À croire que le «  et en même temps  » a fait long feu.
Twitter Source: Valeurs actuelles
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