#lanière
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ウメノタンザク
梅の短冊は、花札(はなふだ)と呼ばれる日本の伝統的なカードゲームで使用される札の一つです。花札は、四季折々の花や植物、動物などを描いた48枚の札で構成され、様々な遊び方ができます。梅の短冊は、梅の花と一緒に描かれた短冊の絵柄が特徴で、1月の札として使われます。花札では、同じ月の札や、特定の組み合わせで得点を競います。梅の短冊は、他の梅の札と合わせて「梅にウグイス」と呼ばれる役を作ることができ、高得点を得ることができます。また、短冊の札は、花札のルールにおいて重要な役割を果たし、様々な役や戦略に関わってくるため、ゲーム上でも重要な存在です。花札は、日本の文化や四季の美しさを楽しめる遊びとして、国内外で親しまれています。
手抜きイラスト集
#梅の短冊(花札)#Plum tanzaku (Hanafuda)#Strisce di prugna (hanafuda)#Tiras de ciruela (hanafuda)#Pflaumenstreifen (Hanafuda)#Lanières de prunes (hanafuda)#手抜きイラスト#Japonais#bearbench#art#artwork#illustration#painting
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L'Art et la mode, no. 10, vol. 17, 7 mars 1896, Paris. Thèâtre des Bouffes. Ninette. M. de Solar. Bibliothèque nationale de France
Costume porté par Mlle Bonheur. Veste en drap jaune, manches bleu pâle, recouvertes de lanières Louis XIII en galons d’or. Devant de robe galonné; nœuds de ruban à aiguillettes.
Costume worn by Miss Bonheur. Jacket in yellow cloth, pale blue sleeves, covered with Louis XIII straps in gold braid. Braided front of dress; ribbon bows with aiguillettes.
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Costume porté par Mlle G. Gallois. Corsage en satin rose broché argent. Jupe en satin également brochée. Dessus de jupe en moire blanche pailletée. Collerette en dentelle d’argent.
Costume worn by Miss G. Gallois. Bodice in pink satin with silver brocade. Skirt in satin also brocade. Top of skirt in white sequined moire. Collar in silver lace.
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Costume porté par Mlle Meyriem. Corsage et jupe en soie ciel et orange. Manches en soie bouillonnée orange.
Costume worn by Miss Meyriem. Sky-blue and orange silk bodice and skirt. Orange bubbled silk sleeves.
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Costume porté par Mlle Bonheur. Corsage et jupe en soie bleue, galonnée d’or et pailletée. Crevés de manches et sous-jupe en damas rose et blanc. Collerette de guipure.
Costume worn by Mlle Bonheur. Bodice and skirt in blue silk, braided with gold and sequins. Sleeve slits and underskirt in pink and white damask. Guipure collar.
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Costume porté par Mlle G. Gallois. Corsage et jupe en drap de soie gris argent. Devant de corsage brodé et soutaché vert et argent. Galons en paillettes d’argent. Collerette guipure line.
Costume worn by Miss G. Gallois. Bodice and skirt in silver-grey silk cloth. Front of bodice embroidered and braided in green and silver. Silver sequin braid. Guipure line collar.
#L'Art et la mode#19th century#1890s#1896#on this day#March 7#periodical#fashion#fashion plate#description#bibliothèque nationale de france#dress#gigot#collar#costume#masquerade#Marie de Solar#theatre#one color plates#fav march
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Une soupe détox après les fêtes... un régal..
Légère, colorée et extrêmement bénéfique pour la santé, cette soupe détox au chou rouge et carottes est l'option parfaite pour ceux qui cherchent à purifier leur organisme tout en se régalant.
Chou rouge Carottes Oignon Gousses d'ail Bouillon de légumes Huile d'olive 2 cuillère(s) à soupe Cumin en poudre 1 cuillère(s) à café Coriandre moulue 1 cuillère(s) à café Sel, poivre Étape 1 Commencez par laver soigneusement votre chou rouge et vos carottes sous l'eau froide. Coupez le chou en fines lanières en retirant le cœur dur. Épluchez les carottes et coupez-les en rondelles pas trop fines pour conserver une belle texture après cuisson.
Étape 2 Épluchez et hachez l'oignon et les gousses d'ail. Dans une grande casserole, chauffez l'huile d'olive à feu moyen et ajoutez l'oignon et l'ail. Faites revenir jusqu'à ce qu'ils deviennent translucides et légèrement dorés, ce qui apportera une base savoureuse à votre soupe. Étape 3 Ajoutez le cumin et la coriandre moulue aux oignons et à l'ail. Remuez bien pour que les épices libèrent leurs arômes, créant ainsi une base parfumée et alléchante.
Étape 4 Mettez les lanières de chou rouge et les rondelles de carottes dans la casserole. Mélangez bien, puis versez le bouillon de légumes dans la casserole. Portez le mélange à ébullition puis réduisez le feu pour laisser mijoter. Laissez cuire pendant environ 25 minutes, ou jusqu'à ce que le chou et les carottes soient tendres. Étape 5 Une fois les légumes cuits, utilisez un mixeur plongeant directement dans la casserole pour mixer la soupe jusqu'à l'obtention d'une consistance lisse et crémeuse. Goûtez et ajustez l’assaisonnement avec du sel et du poivre selon vos préférences.
Étape 6 Servez la soupe bien chaude, garnie de persil frais haché pour un contraste de couleurs vibrant et un coup de fraîcheur supplémentaire.
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Lanyard
A lanyard is a piece of cord, webbing or strap that can fulfil various functions, e.g. for fastening, retaining, retrieving. However, a lanyard is also a piece of rigging that is used to secure or lower objects on board a ship. The term itself comes from the French lanière=strap and has been used as braided cords since the 15th century. On board, boatswain's spears, small knives, marlinspikes and also powder horns and other weapons were attached to it so that they could be kept close at hand when needed.
One of five silver bosun calls, here with a silk ribbon, recovered from the 1545 wreck of the Mary Rose
Due to their use, especially in the equipment of officers, lanyards were considered particularly noble. In addition to those designs that served purely practical purposes, there were also those that had a decorative or distinctive character. In many armies around the world, lanyards are still worn today to mark membership of a military unit or as an honour.

Two bosun calls with lanyards, 19th century
Lanyards are still used today in their practical function of securing important items of equipment, especially weapons, but also everyday objects such as keys, cards, usb sticks, etc.
Clifford W. Ashley: Ashley-Buch der Knoten
Raoul Graumont, John Hensel: Encyclopedia of Knots and Fancy Rope Work
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Vogue Paris Juin 1953
By Salvatore Ferragamo; two versions of a sandal specially designed for summer. Note the lightness of the material: Manila straw embroidered with pink or blue cotton. Foot comfort thanks to the rounded toe. Curved vamp. 7 cm heel, neither too wide nor too narrow, ensuring perfect balance. Made of kidskin, the straps, just below the ankle, fasten on the side with a small buckle. Par Salvatore Ferragamo; deux versions d'une sandale spécialement conçue pour l'été. A noter légèreté de la matière, paille de Manille brodée de coton rose ou bleu, Confort du pied grâce au bout arrondi. Empeigne incurvee. Talon de 7 cm, ni trop large, ni trop étroit assurant un parfait équilibre. En chevreau, les lanières un peu au-dessous de la cheville se ferment sur le côté par une petite boucle.
Photo Robert Randall
#vogue paris#juin 1953#fashion 50s#printemps été#spring summer#salvatore ferragamo#robert randall#vintage vogue#vintage fashion
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vous saviez que la vue du cuir (celui qui gantait vos mains, épousait votre peau ou se déclinait en quelques lanières) déclenchait en moi d'intenses tourments...
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«La bête arrache le fouet au maître et se fouette elle-même pour devenir maître, et ne sait pas que ce n'est là qu'un fantasme produit par un nouveau nœud dans la lanière du maître.»
Franz Kafka apparaît comme le précurseur de de la théorie des discours de Lacan, mettant en évidence la primauté du signifiant. L'univers de Kafka n'est pas une image "fantasmée" de la réalité, mais au contraire une mise en scène précise de la manière dont fonctionne le fantasme au sein de la réalité sociale elle-même...
Ce que nous appelons, sans trop y penser: "réalité" est le lieu d'inscription de notre fantasme fondamental, la réalité n'est pas donnée par avance mais co-produite par le sujet à travers la fenêtre de son fantasme, si la réalité apparaît sous la forme d’une image "cadrée", c’est le réel seul qui en aura permis le cadrage, le réel n'apparaît jamais à l’intérieur le cadre, il n'y a aucun espoir d'atteindre le réel par la représentation, par les mots ou par les images, et cependant le réel se fait jour à travers le symbolique, dans ses interstices, comme l'abîme de notre liberté que l'ordre symbolique vient masquer��
Le paradoxe de notre époque, c’est que «la subjectivité libre infinie» (telle que la reconnaît Hegel dans sa lecture paradoxale de La république de Platon), est tous les jours déniée, et la majorité de la population continue de plus belle à se comporter en esclaves, des esclaves revendicatifs, qui veulent juste qu’on redore leurs chaînes…
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En cette veille de la Saint-Nicolas, les terrifiants Krampus surgissent dans les Alpes orientales, enveloppés de mystère et de frissons.
Ces créatures sombres et hirsutes, mi-démon, mi-animal, parcourent les villages, leurs cloches résonnant dans la nuit, brandissant leurs fouets et leurs chaînes. Leur présence, à la fois inquiétante et fascinante, est une survivance des rites antiques de fertilité, à l'image des Lupercales de la Rome antique. À cette époque, les prêtres, drapés de peaux de bouc, couraient dans les rues et fouettaient les jeunes filles avec des lanières pour leur insuffler fertilité et prospérité.
Ces figures résonnent encore dans la mémoire collective. Le Krampus n'est pas qu'une ombre menaçante : il est le vestige d’un lien entre l’humain, la nature et les forces invisibles qui régissent la vie. C'est une énergie brute et archaïque qui, sous l’apparence du mal, célèbre secrètement l’espoir du renouveau.
Photography by Hanah LLC
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Quelques photos de balinaises et balinais. Ils sont connus pour être accueillants et souriants, je confirme. Toujours prêts à vous proposer de rentrer chez eux dès que vous jeter un regard vers leur maison. Ils sont contents de vous dire bonjour et de vous montrer leur chez eux. Ça m’est arrivé plusieurs fois, la dernière c’était hier alors que la maisonnée était en préparation d’un mariage. Les photos suivront. Vous allez voir dans une photo une dame avec des grains de riz posé sur le front. C’est en préparation de la cérémonie religieuse avec cette intention des bonnes pensées, des bonnes paroles et des bons actes. J’aime beaucoup cette photo. C’était en me promenant dans les rizières. Une autre photo je suis avec Made( ce prénom signifie que vous êtes la deuxième de la fratrie) j’apprends à faire avec elle des Cannai, ce sont ces petits paniers d’offrande. Nous les avons fait à la manière traditionnelle avec des petits bouts de bambou pour les faire tenir ensemble les lanières et non pas des agrafes. C’était un joli moment de connivence avec elle. Ensuite on est allé les offrir à Shiva et bouddha. Effectivement il arrive que les deux religions soient côte à côte, par exemple hier dans le temple visité il y en avait un dédié à bouddha, mais ici ils sont majoritairement hindouistes. Ce qui en fait une exception puisque l’Indonésie est majoritairement musulmane. De temps temps d’ailleurs le gouvernement indonésien essaie d’imposer ses vues, par exemple en demandant aux balinais de couvrir les seins des statues ou encore en demandant aux hôtels de n’accepter que des couples mariés… le petit bastion résiste 😊🌈
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" Just The Two Of Us "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Hobie Brown
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Cela faisait bien des années que Hobie Brown était tombé amoureux. Réfléchie, timide et silencieuse, sa petite amie n'était pas le type de personne à le surprendre au quotidien, celui-ci étant plutôt pitoyable qu'autre chose. Cependant, Hobie voyait quelque chose en elle. Quelque chose d'inexistant pour autrui mais qui, à ses yeux, faisait d'elle la fille la plus extraordinaire au monde. La fille de ses rêves.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : fluff
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟏𝟑,𝟐𝟑𝟒.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33

« Je te préviens, t'as pas intérêt à claquer cette putain deᅳ »
Je claquai la porte derrière moi.
Elle se refermait dans un bruit sourd tandis que je m'étais déjà jetée sur le verrou afin de la bloquer. Mon père essayait d'ouvrir la porte, il tambourinait dessus, me menaçait, m'insultait, c'était pourtant peine perdue, il aurait dû le savoir depuis longtemps. Je voyais ma poignée sautiller dans tous les sens. Il la pressait et donnait des coups d'épaule, sans s'arrêter de hurler. Sa voix me faisait peur, j'en étais terrifiée, mais mon esprit de contradiction et ma haine pour lui me forçaient tous les deux à le pousser à bout. Et puis, ça n'était pas comme si je désirais m'éterniser ici.
Rapidement, j'allai m'armer de mon casque, mettre un peu de musique, du Metro Boomin plus précisément, et me dépêcher de saisir mon sac caché sous mon bureau. Il était assez lourd, déjà prêt, en cas d'urgence. J'en vérifiai le contenu : brosse à dents, pyjama, déodorant, sous-vêtements, mouchoirs, chargeur de secours, chaussettes et trousse à maquillage. Tout était dedans.
Je me redressai, déposant une lanière sur mon épaule, je soupirai profondément, je pris le temps de remplir intégralement mes poumons avant de les vider. Ça me faisait du bien.
C'était calme. Outre la musique qui me défonçait les oreilles. Je sentais des vibrations faire tressaillir mes orteils, quelques unes de mes peluches sur mon lit tombèrent au sol et des objets sur mon bureau sursautèrent.
À travers le grand miroir posé à côté de mon lit, je vérifiai ma tenue : des sandales à plateforme, une longue jupe foncée à fleurs me tombant au dessus des pieds, un petit débardeur vert kaki, un vieux gilet tricoté et un serre-tête à tissu plaqué sur mes cheveux.
Avec embarras, je fis bouger ma jupe. Je me regardai avec attention, soucieuse du moindre détail. Mon sac en toile de jute retombait joliment sur mon côté gauche, il se mariait avec les couleurs naturelles de ma tenue. Je clignai des yeux, Too Many Nights passant dans mes oreilles, pendant que je tournai aussitôt la tête en direction de ma fenêtre.
Habiter en appartement me donnait un avantage : les escaliers de secours à l'extérieur. Par je ne savais quelle chance, j'avais eu la pièce donnant accès à ceux-ci, ils se trouvaient juste à côté de moi, face à la porte de ma chambre, à trois mètres de là. La fenêtre était entrouverte.
La liberté m'appelait.
Tout en avançant, je décalai l'une des coques de mon casque derrière mon oreille, par pure curiosité. Je jetai un coup d'œil en arrière, ce ne fut qu'en cet instant que je remarquai que les vibrations avaient cessé. Même mon père lui, avait arrêté de hurler. Cela n'en retirait rien à la violence de ses propos.
« ᅳégoïste ! Ta mère avait raison, on aurait dû te foutre en internat dès qu'on en avait l'occasion ! »
Ils m'en brisèrent le cœur.
« Qu'est-ce que tu fais ? Hein !? » il s'emporta. « Me dis pas que tu vas encore fuguer, je te préviens ! Si jamais tu pars rejoindre ce taré tu seras privée de sortie pendant trois mois, il est hors de question que tu le fréquentes ! »
J'en eus assez entendu.
Je replaçais le coussin de mon casque sur l'entièreté de mon oreille, désormais face à ma petite fenêtre. Elle était assez étroite, abîmée aussi, mais suffisamment ouverte pour que je puisse l'emprunter comme porte de sortie. J'y glissai une jambe, l'autre, puis tout mon corps. Je passai au travers et, par précaution, refermai la vitre derrière moi. Toute trace de ma présence avait disparu.
L'escalier de secours était aussi vieux que le bâtiment, il grinçait et était recouvert de moisissures, de quelques gouttes d'eau ᅳil avait plu en début d'après-midiᅳ et empestait. Il descendait et montait jusqu'au toit sur le côté droit de mon immeuble ce qui, en conséquence, avait donné vie à une lugubre ruelle juste en bas. Je m'y dirigeai en dévalant les marches.
À chaque fois que je descendais d'un étage, je voyais une fenêtre donnant sur l'appartement d'un voisin. Je ne l'entendais pas, mais je sentais la lourdeur de mes pas, je marchais vite, je tapais presque des pieds. Toute la structure tremblait, mais, elle aurait même pu grincer, que je n'y aurai pas fait attention. Certaines fenêtres étaient fermées, d'autres entrouvertes.
Descendue de la structure, je ne perdis pas de temps. En vue de la fraîche température, j'avais commencé à presser le pas, tout en prenant bien soin d'éviter les grosses flaques d'eau dans l'allée. Une fois sortie, j'avais attrapé mon portable à clapet et m'étais mise à taper dessus d'une main, l'autre trop occupée à tenir mon MP3.
Moi à Hobie <3 Je crache chez toi, ce soir. J'apporte du Fanta.
La réponse fut immédiate.
Hobie <3 à Moi Cool babe Je serai là vers 33h 23h*
Moi à Hobie <3 'Kay Bye Jtm
Hobie <3 à Moi Moi aussi
Je refermai mon portable l'instant suivant, déjà occupée à le glisser dans mon sac. Il retomba contre quelques chose de doux, je ne l'avais pas entendu chuter.
La rue n'était étrangement pas si bondée que ça, j'avais relevé mes yeux dans sa direction, prête à percuter un passant, mais, à la place, je vis juste quelqu'un avancer devant moi, un quarantenaire. C'était sûrement à cause de la pluie, elle avait fait fuir la moitié de la population, les voitures, quant à elles, étaient toujours là. Elle roulaient sur ma droite. Je traçai finalement mon chemin, la tête baissée et ma main raffermissant de temps à autre sa prise sur mon MP3, lorsque la musique se faisait trop bonne, que j'avais besoin de m'agripper à quelque chose pour éviter d'exprimer mon sentiment d'extase au monde.
En une petite heure, j'étais passée à l'épicerie, avais traversé une bonne partie de la ville et faisais finalement face à mon terminus.
C'était une partie maltraitée de la ville, un endroit où les gens avaient pour habitude de détourner le regard, ou de fermer les yeux lorsqu'elle se montrait trop bruyante. Les immeubles tombaient en ruine, lorsque la pluie arrivait, contrairement aux autres bâtiments, eux en finissaient trempés, gorgés d'eau telle une vieille éponge laissée sur le coin de l'évier. L'immeuble qui me faisait face ne faisait pas exception, juste sous mes pieds, se trouvait une grosse flaque d'eau et j'entendais des gouttes tomber, il y en avait dans tous les coins.
Des animaux abandonnés traînaient dans les ruelles, des enfants mal nourris jouaient au foot au bout de l'allée et quelques couples s'engueulaient sur le bord de la fenêtre.
Je ne m'étais jamais sentie très à l'aise ici. Je me sentais privilégiée, vivant personnellement dans un trop joli appartement avec tout acquis sans trop gros problème. J'avais toujours ce sentiment de culpabilité qui m'attaquait lorsque je posais le pied ici.
J'avais beau ne pas être riche, vivre au jour le jour, je ne pouvais pas m'en empêcher.
Ce fut sur ces poignantes pensées que je fis mon entrée dans l'immeuble. Accompagnée par ma bouteille sucrée, je grimpai la montagne de marches qui se présentait devant moi, je montai une dizaine d'étages sans ne plus trop y songer. MODUS de Joji me tenait compagnie, sur le beat de la musique, j'avançais. Lorsque finalement j'arrivai devant la porte d'entrée de Hobie, je fouillai la poche de mon gilet. J'en extirpai un trousseau de clés et fis mon entrée dans l'appartement.
J'en pouffai.
La salle à manger/cuisine/salon était sans dessus dessous, la porte des toilettes était grande ouverte et ça empestait la cigarette trempée jusqu'au petit balcon qui était grand ouvert.
Refermant la porte derrière moi, je me débarrassai de mon sac et de mes chaussures.
« Quel bordel... C'est pas possible. »
Je comprenais que Hobie avait des obligations, après tout, être Spider-Punk n'était pas de tout repos. Il vivait deux vies en même temps. Il n'empêche, ça ne cessait jamais de me surprendre de voir l'état dans lequel il laissait ses affaires. Il y avait des t-shirts et des pantalons, bracelets et colliers dans tous les sens, sur le canapé, la table basse, dans la minuscule cuisine et même au sol. La seconde paire de bottes de Hobie ᅳcelle que je lui avais acheté en friperie quelques mois plus tôtᅳ était juste à côté de mes sandales à plateforme. Les bottes retombaient sur les côtés, couvertes de boue et de rayures, signe qu'il les avait usées et ré-usées. Quelques unes de ses vestes traînaient aussi.
Ça n'en finissait plus. Mais une chose me plaisait ici.
Son odeur.
L'odeur de Hobie était encrée dans les quatre coins de son petit appartement, peu importait à quel point il était désorganisé, ça n'avait jamais senti le pourris ou la crasse, juste lui, lui et seulement lui.
Tout en avançant dans la pièce, je déposai mon sac contre l'accoudoir du canapé et m'approchai de la cuisine pour ranger la bouteille de Fanta dans son frigo.
Je faisais comme chez moi, habituée à retrouver son appartement vide et ayant grandement besoin d'être rangé. Je ne me séparai ni de mon casque, ni de mon gilet, simplement de la bouteille sucrée pour laquelle je créai suffisamment d'espace pour l'allonger sur un des étages du frigo. Hobie n'était pas un très grand mangeur, ça se remarquait à cause de ses joues creusées et de son fin corps, mais il avait toujours cette habitude de remplir son frigo de choses étranges. Pain, part de pizza, bracelet et tranche de fromage.
Le tableau qui me faisait face était alarmant, mais je préférai rouler des yeux et refermer la porte. Sa cuisine n'était qu'un problème parmi tant d'autre et puis, ça n'était pas comme si j'avais l'argent ou l'énergie pour y changer quelque chose.
À l'instar de m'attarder ici, je me dépêchai de récupérer mon sac et de rejoindre sa chambre à coucher. Elle se trouvait devant le canapé, sur la droite. Cette constatation me fit remarquer que, face au canapé, ne se trouvait qu'un mur. Hobie n'avait pas de télé, d'aussi loin que je me souvenais, il n'en avait jamais eu, il affirmait détester les médias et la propagande des capitalistes visant à faire toujours plus acheter tandis que le monde courait à sa perte.
Hobie n'avait qu'un lecteur à vinyl, des vinyls cachés dans une petite commode et une bibliothèque remplie de vieux livres abîmés. Le reste n'était que des babioles offertes par des fans ou des choses qu'il avait récupéré au fil du temps. Et puis, il y avait aussi mes affaires..
Pénétrant dans sa chambre, j'abandonnai mon sac sur le bord du lit et commençai déjà à me déshabiller. Les draps étaient défaits, des affaires à lui traînaient encore un peu partout, dont des chaussettes et pulls. Sans trop y penser, je lui volai un débardeur. Hobie n'était pas plus gros que moi, mais il était suffisamment grand pour que j'en vienne à flotter dans ses vêtements.
Je finissais en débardeur et boxer.
Et puis, sans trop penser à quoi que ce soit d'autre, je m'étais débarrassée de ma musique, stoppant brusquement Dissolve de Joji, j'avais jeté mon casque dans mon sac et avais laissé tombé celui-ci à côté de la table de nuit en terrible état. Je ne consacrai mon temps et énergie à rien d'autre qu'à mon sommeil. Je me glissai dans les draps de Hobie, donnai des coups de pieds à ses bijoux qui me piquèrent les mollets et les fichus pantalons qu'il avait laissé traîner dedans. Puis, sans surprise, je me saisis de son oreiller.
Lorsqu'il ne se trouvait pas à mes côtés, j'aimais trouver réconfort dans son odeur, ne pouvant avoir accès à sa peau, ni sa chaleur.
Et ça me suffisait, je m'endormis.
Quelques heures plus tard, je fus réveillée par des bruits de pas et des exclamations, j'entendis la porte se refermer, des choses tomber au sol et deux voix parler.
« ᅳavais une copine. »
« Elle est cool. »
Je me redressai.
« Elle a ramené de quoi boire, sers-toi. »
« Merci Hobie. »
« Juste, fais pas de bruit, c'est tout. »
Mes yeux me grattant, je m'en allai les frotter. Le débardeur que je portais avait bougé dans tous les sens, choquée de voir un de mes seins de sortie, je grinçai des dents et me dépêchais de tout remettre en place. Ce fut de même pour ma chevelure.
J'eus à peine le temps de me "refaire une beauté" que j'entendis la porte de la chambre grincer.
« Yo. »
Hobie entra.
« Je t'ai appelé, tu répondais pas. » me confia-t-il en jouant avec son portable à clapet d'une main.
Je le vis prendre place sur le lit, juste à côté de moi. Par habitude, sa main trouva sa place sur la mienne, et ses doigts vinrent s'emmêler aux miens. Hobie me détailla. Il observa avec attention mon expression tandis que, de mon côté, j'eus le plaisir de compter ses piercings et de contempler les traits charmant de son visage.
Lorsque je sentis sa prise se raffermir, Hobie me força à le regarder de nouveau dans les yeux.
« Ça roule ? »
J'acquiesçai doucement.
« Je suis un peu fatiguée. »
« Tu veux de la pizza ? »
« Si c'est la part qui pourrie dans ton frigo depuis la dernière fois, non merci. »
« Pas celle-là. »
Comme si sa réponse en fut le déclencheur, je sentis une délicieuse odeur provenir du salon, une odeur de pizza. Cependant, aussi délicieuse pouvait-elle être, je n'avais pas spécialement faim, je venais juste de me réveiller, la seule chose à laquelle je pensais, c'était de retourner dormir. Je forçai un sourire dans sa direction. Hobie n'avait pas bougé. Sa guitare dépassait par dessus son épaule et tous ces accessoires qu'il portait lui servirent de distraction.
« Aye, tu me reçois ? »
Hobie avait secoué ma main.
« Désolée, tu disais ? »
« Pizza. »
Sa réplique me fit sourire.
« Tu m'en gardes une part ? Je veux dormir encore un peu. »
Il resta muet l'espace de quelques petites secondes, le temps de bien me regarder. Puis, il hocha la tête et s'approcha de moi afin d'embrasser ma joue. J'en frémis. Son piercing à la lèvre inférieure était glacé. Hobie lâcha ma main dans le but de se lever. Il me manquait déjà.
« Repose toi bien, okay ? »
« Mhh, merci. »
Lorsque, vert les vingt-trois heure, j'eus enfin décidé de sortir de ma cachette et de rejoindre Hobie dans le salon, j'avais fait attention à ne pas faire de bruit. J'avais entre-temps enfilé un de ses longs short, histoire de ne pas me balader en petite culotte, il m'arrivait au dessus des genoux, un peu trop grand, ce qui me donnait l'impression de flotter dedans, tout comme son débardeur.
Je rentrai dans le salon, ébouriffai ma chevelure grossièrement en me grattant le dessous du sein, peau à peau.
« Enfin réveillée ? »
De ma vision périphérique, je voyais Hobie assis sur le canapé.
Il avait les jambes écartées, le bras étendu sur le dossier et son téléphone dans son autre main. Je le gratifiai d'un simple geste de la main, déjà précipitée en direction de la cuisine. Au moment où il m'avait parlée, j'avais aperçu la boîte de pizza sur l'îlot, elle n'attendait que moi, alors je m'étais avancée et empressée d'en saisir une part.
Hobie n'ayant pas de micro-onde, je me contentai de la manger froide. Le fromage froid et compact me répugna un peu, mais le festival de saveur qui explosa dans ma bouche sut rapidement me distraire. Je croquai deux fois dans mon dîner avant de jeter un coup d'œil curieux en direction de mon copain.
« Tu viens pas te coucher ? »
Hobie tourna la tête.
« J'attends que la petite s'endorme. »
Mes sourcils se froncèrent.
« La petite ? »
Il fut signe en direction du côté droit du canapé, ce qui me rendit extrêmement confuse sachant que je ne me souvenais pas y avoir vu quoi que ce soit. Alors je m'approchai. Je pliai ma pizza, en croquai un morceau et dévisageai la présence sur l'accoudoir. Une fille dormait dessus. Une blonde recroquevillée sur elle-même, blottie dans un vieux plaid puant appartenant à Hobie.
« C'est qui celle-là ? »
« Une collègue. »
Hobie tapotait sur son portable avec un air désintéressé drôlement suspicieux.
« Hobie. »
« Ouais ? »
« T'as ramené une nana chez toi ? »
Il me jeta un coup d'œil.
« Ouais. »
« D'accord. »
Je m'accroupis devant elle une fois face à son visage, suçotant mon pouce, celui-ci taché par une flaque de sauce tomate, tandis que je m'en allai la détailler avec une certaine confusion. Elle m'avait l'air jeune, beaucoup plus jeune que lui et moi. J'allai supposer qu'elle avait quelque chose à voit avec sa vie de SpiderMan, j'avais du mal à imaginer Hobie ramenant une groupie à son appartement.
Ça n'était pas lui.
« Elle est jolie. »
Hobie ne répondit pas.
Parfait.
« Elle a quel âge ? »
« J'en sais rien. Quinze ? »
« Quinze ans ? » m'étonnai-je. « Mais qu'est-ce qu'elle fout ici ? »
« Babe, si je te le disais, tu me croirais pas. »
Un sourire prit place sur mes lèvres.
« Tu me connais si bien. »
Je me redressai.
« Tu viens dormir, maintenant ? »
Hobie secoua la tête.
« Je suis pas fatigué. »
Immédiatement, je fis la moue.
« Alors quoi, tu vas rester ici ? »
Il se leva du canapé, rangea son portable dans la poche de sa veste et renifla.
« Nan. Je te rejoins. »
« Cool. »
Hobie attrapa la main que je lui avais tendue. Il enjamba les affaires de la blonde à même le sol et me suivit tandis que je nous guidai jusqu'à sa chambre à coucher. Il laissa les lumières du salon allumées, celles-ci étant rechargeables à l'énergie solaire, elles finiraient aussi par s'éteindre toutes seules. Hobie et moi avançâmes tranquillement.
Nos mains ne se touchaient pas, juste nos auriculaires. Hobie n'était pas fan du concept de se tenir la main, il n'était pas très démonstratif en publique, seulement, il aimait toujours me faire sentir qu'il était là. Un jour, il avait entremêlé son auriculaire au mien, et il n'avait pas arrêté depuis.
Hobie referma la porte de sa chambre derrière lui, de mon côté, je m'approchai de mon sac. Je m'accroupis face à celui-ci, commençant immédiatement à le fouiller.
« Tu restes longtemps ? »
« Je sais pas. »
Je m'assis à même le sol.
« J'ai cour demain. Il va falloir que je repasse chez moi. »
Je l'entendis s'asseoir sur le bord du lit.
« T'as qu'à sécher. » supposa-t-il comme si c'était la chose la plus évidente au monde.
« J'ai trop d'absences, Hobie. »
« Et alors ? »
« Et alors quoi ? Tu veux que je me fasse renvoyer ? » m'étonnai-je.
« J'en sais rien. »
Me tournant dans sa direction, je le vis s'allonger sur le lit, son visage tourné vers le plafond et une de ses jambes croisée sur l'autre. Il reposait sa tête sur ses mains, l'air soudain pensif, comme si mes résultats scolaire et mon avenir avaient un quelconque rapport avec lui. J'en souris. Qu'est-ce qu'il pouvait être adorable... Je n'avais qu'une envie : attraper son visage en coupe et l'embrasser.
Cependant, je me retins. À la place, j'extirpai ma brosse à dents et dentifrice de mon sac.
« C'est ton père encore ? »
Je me figeai.
Ma bouche se fit soudain pâteuse, mon esprit, lui, lourd, comme si une enclume venait de me tomber dessus.
Je me redressai, évitant de croiser son regard malgré que je fus convaincue que Hobie avait son regard rivé sur moi.
« Ouais. »
Il ne rajouta rien.
« C'estᅳ C'est rien. »
Je me décidai à le toiser.
« C'est pas si grave. »
« Vous vous êtes engueulés à cause de moi ? »
Sa question me prit par surprise.
« Quoi ? »
Je déplaçai mon dentifrice dans ma main tenant ma brosse à dents, ressentant le soudain désir de toucher ma hanche.
« Dis pas de bêtises. »
« T'as jamais su mentir, amour. »
« Tais toi. »
Hobie se redressa contre la tête du lit lorsque je fus assise à ses côtés, il arqua un sourcil.
« T'es complexé ? C'est nouveau ça. »
J'étais honnêtement surprise.
« Conneries. » claqua Hobie. « Les complexes c'est une invention du capitalisme pour faire davantage consommer. J'ai l'air complexé ? Absolument pas. »
Un petit rire me quitta.
« Autant pour moi. »
Me levant du lit, je me dirigeai vers sa porte.
« T'es quelqu'un de bien. » murmurai-je. « Mon père le sait, même si... Même si tu lui fais un peu peur. »
Hobie se mit à rire. Je refermai la porte sur mes pas, déjà précipitée en direction de sa salle de bain afin de me rafraîchir.
Dormir avec Hobie signifiait bien plus que s'enlacer et s'évader dans les bras de Morphée, j'avais donc toujours pris l'habitude de me laver les dents avant de grimper dans son lit, avec lui dedans. Hobie s'en fichait de mes tracas. C'était un punk un vrai, qu'est-ce que l'idée de ressembler à une poupée avant de dormir pouvait lui faire ? Cependant, moi je ne pouvais pas m'en empêcher. Il m'aurait aimée même laide, j'en étais consciente, mais c'était plus fort que moi.
Alors je partis me brosser les dents, me coiffer ᅳavec sa brosse, bien sûrᅳ et me nettoyer le visage. Cela ne dura qu'une poignée de minutes.
Lorsque je posai de nouveau le pied dans le salon, je fus accueillie par l'image d'une adolescente dans la cuisine. La demoiselle fit volte-face, violemment apeurée.
Une pizza dans la main, du fromage dans la bouche, elle me toisa avec deux gros yeux écarquillés.
« Tu dois être la collègue de Hobie. »
Ayant laissé mes affaires dans la salle de bain, je fourrai mes deux mains dans les poches de mon bas. La blonde face à moi finit sa bouchée et déglutit, comme si je venais de la surprendre en train de voler un gros précieux diamant ou de tuer quelqu'un.
« Jeᅳ Euhm, je suis Gwen ? »
« Cool. »
Lui murmurant mon prénom en retour, je n'oubliai pas d'omettre mon prestigieux titre : copine de Hobie Brown. À ces mots, le visage de l'adolescente fut soudainement illuminé.
« Oui ! Hobie m'avait dit que tu dormais juste à côté. Désolée, j'espère qu'on ne t'a pas dérangée. »
« Nan, ça va. »
M'approchant d'elle, je volai la dernière part de pizza. Sous son regard suspicieux, j'engouffrai une partie dans ma bouche, je la mâchouillai, les yeux plissés, confuse par son comportement pour le moins étrange.
Je n'aurais su mettre le doigt dessus. Cette Gwen me semblait cependant douteuse.
« Je savais pas qu'il avait une copine. »
« Mhh ? »
« Hobie, je veux dire. » insista la blonde. « J'ai eu du mal à y croire quand il me l'a dit en entrant. »
« Pourquoi ? Parce que c'est un électron libre ? »
La gamine hocha la tête.
« Il aime pas la consistance, c'est vrai. Et puis il aime pas les titres, je sais pas pourquoi, ça le rend nerveux. » je concédai. « Mais tu es bien son amie, non ? »
Je m'essuyai la bouche avec un torchon.
« Alors pourquoi il aurait pas une copine ? »
« Je vois. »
« Et toi ? »
Prise en pleine dégustation de sa pizza, Gwen me zieuta.
Je pris place contre le plan de travail de la cuisine et la détaillai avec une certaine attention. Peu importait à quel point je la dévisageais, je n'arrivais pas à savoir d'où Hobie pouvait la connaître. Je fréquentais Hobie depuis l'enfance, nous nous connaissions sur le bout des doigts, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi elle ne m'était pas familière. Même son prénom. Ça ne faisait pas sens. Gwen pouvait être une victime, Hobie l'avait peut-être sauvée d'un incendie et accueillie ici le temps que les choses se tassent. Mais... Spider-Punk, révéler son identité à une citoyenne ? Non. Il était beaucoup plus malin que ça.
« Mᅳ Moi ? »
Je me pinçai les lèvres.
« D'où est-ce que tu connais Hobie ? Tu sais pour son... Son truc ? »
« Le fait qu'il soit SpiderMan ? Oui, bien sûr ! Toi... Toi aussi, j'espère ? »
Je ris face à son air paniqué.
« Pareil. Alors tu bosses avec lui, un truc du genre ? » supposai-je. « Il m'a dit que vous étiez collègues. »
Elle hocha vigoureusement la tête.
« Ça fait quelques semaines. »
« Cool. »
Je me décollai du plan de travail.
« Je suis crevée, je vais me pieuter. »
Gwen se décala.
« Bonne nuit. »
Elle me sourit gentiment.
« Bonne nuit ! »
Je roulai des yeux et suivis mes pieds qui me guidèrent jusqu'à la chambre de Hobie.
Cette fille n'était pas spécialement ennuyante, mais je n'avais pas non plus envie de m'éterniser ici à discuter avec elle. J'avais enfin l'opportunité de retrouver mon copain, je n'allais pas échanger ça contre une simple discussion autour d'une part de pizza. Mon cœur s'emballa à cette simple pensée. J'avais hâte de retrouver Hobie. Depuis hier, j'avais eu à peine le temps de discuter avec lui ou de le sentir contre moi.
Il me manquait terriblement. Son sourire, son regard, ses mains, ses pensées, j'avais besoin de le retrouver. Ça m'était vital.
J'entrai alors dans sa chambre et fermai soigneusement porte sur mes pas. Je remarquai que les volets avaient été ouverts, la lampe à lave sur la table de nuit était toujours allumée. Hobie n'était plus sur le lit. Il était... Il était en train de s'échapper par la fenêtre ?
« Hobie, qu'est-ce que tu fais ? »
« Hein ? Oh, salut amour. »
Hobie se pencha sur le rebord, il passa sa tête masquée à travers la fenêtre et, tandis que je me rapprochai de lui, il s'exclama d'une voix enthousiaste.
« Je vais faire un tour en ville. »
Il m'avait dit ça de manière si nonchalante, fièrement habillé de son costume de Spider-Punk, comme si il était sept heure du matin et qu'il s'apprêtait à aller acheter du pain au coin de la rue. Mes sourcils se froncèrent. Une fois suffisamment proche de lui, je me baissai afin d'arriver à sa hauteur et de poser mon index sur un des piques sur son costume. J'en hoquetai. C'était sacrément pointu, tout de même...
« Tu vas combattre des vilains ? »
« Tu veux venir ? »
J'en eus des papillons dans l'estomac.
« Je peux ? »
Hobie se contenta d'hocher la tête. En réponse, je me redressai et me dépêchai de sortir des vêtements de mon sac pour m'habiller. Aucunement embarrassée par sa présence, je retirais son débardeur et short, terminant nue à l'exception de ma culotte. Hobie avait fait plus que me voir sans habits dans le passé, ça n'était pas des tétons ou un ventre qui allait me rendre toute nerveuse ᅳc'était fauxᅳ.
Je courus un peu partout dans la pièce. J'étais toute enthousiaste. Hobie me laissait rarement l'accompagner le soir, il avait toujours peur qu'il m'arrive quelque chose ou qu'on nous reconnaisse. Les quelques fois où il m'avait emmenée avec lui, j'avais compris pourquoi il faisait ça. Cette sensation de voler, d'être libre et de se tenir au sommet du monde... Ça n'avait pas de prix. Alors évidement que je courus dans tous les sens et que je m'activai à m'habiller et me refaire une beauté.
« Tu peux aller chercher mes chaussures à l'entrée ? Tu seras un amour. »
Hobie me gratifia de deux doigts contre sa tempe qu'il fit bouger.
« À vos ordres, milady. »
Hobie rentra à l'intérieur de la chambre. Il retira son masque, faisant ainsi bondir sa splendide chevelure dans tous les sens, il me le confia et s'engouffra dans le salon. Sa nonchalance me fit sourire. J'étais presque prête, il ne me manquait que mon gilet crocheté à enfiler. J'aurais pu aller chercher mes sandales toute seule, Hobie le savait aussi bien que moi. Et pourtant, pourtant il y était allé. Cette constatation me fit pousser un couinement aiguë.
Il était tellementᅳ Ugh !
Indescriptible.
J'en avais le cœur qui pétillait.
Hobie me rendait dingue.
Ma respiration s'était accélérée, et je sentais même mes mains légèrement trembler. Sa simple image dans mon esprit me rendait aussi pitoyable qu'une adolescente de film Disney.
J'avais envie de tout faire, à l'attendre dans sa lugubre chambre : crier, glousser, sauter, tout renverser et pleurer.
« Qu'est-ce qui t'arrive ? »
Me retournant dans sa direction, je mordis ma lèvre inférieure.
« Hey. »
Hobie me sourit.
« Hey. »
Je me rapprochai de lui, mes sandales à plateforme reposaient sur les paumes de ses mains ce qui, inévitablement, me fit sourire. Je les attrapai et les enfilai, le temps de zieuter Hobie, je l'avais déjà ramené à moi. Je l'avais saisi par sa veste, évitant de toucher à sa guitare, et Hobie s'était laissé faire. Accompagné d'un rictus sur ses jolies lèvres pulpeuses, il m'avait admirée avant de me laisser l'embrasser.
« Je veux même pas savoir pourquoi. » il murmura contre ma bouche.
Ses mains trouvèrent leur place sur le bas de mon dos, il ignora royalement mon gilet pour s'en aller toucher ma peau, ses doigts frôlant mon popotin. Son corps se plaqua contre le mien et nos yeux se fermèrent, je ne voulais pas que ça soit un simple baiser, j'avais besoin de plus, comme par pure magie, il semblait l'avoir compris. Hobie aspira tout l'air dans mes poumons. Il était chaud. Je m'accrochai à lui. Je m'accrochai désespérément à ses bras, déglutissant à répétition et poussant des gémissements durant notre échange. Son corps brûlait contre le mien, il me faisait suer.
J'haletais aussi malgré moi. Nos lèvres se mouvaient les unes contre les autres, il m'embrassait goulument, Hobie faisait se mélanger nos salives et nos langues se toucher. Lorsque je sentis ses mains remonter sur mes côtes jusqu'à ma poitrine, j'en couinai.
Il dériva ensuite ses baisers jusqu'à ma mâchoire.
« T'es fichtrement sensible ce soir, amour. »
« Mmhᅳ Hobie... »
Il soufflait un rire moqueur. Je frissonnais tout du long de l'échine. Hobie se saisit ensuite de mon menton entre ses doigts, il me regarda avec curiosité comme si c'était un mystère qu'il puisse me faire un tel effet. Et, finalement, il apporta son pouce à ma lèvre inférieure. Ce geste suffit à faire trembler mes jambes.
C'était la manière avec laquelle il me regardait, celle avec laquelle il souriait et me touchait. Hobie rendait tout charmant. Il était si séduisant et attirant, il ne lui suffisait que de regarder dans ma direction pour me savoir à sa merci. Ses piercings, sa voix, ses mains... J'y étais accro.
Je le sentis gentiment me tirer en avant, il nous fit approcher la fenêtre, nos auriculaires enlacés et m'aida calmement à atterrir sur son propre escalier en extérieur. Il me suivit ensuite et me fit signe de lui rendre son masque, ce que je fis avec joie. Je le regardai l'enfiler, devenant ainsi "méconnaissable", sa chevelure disparu, tout comme ses divins piercings et les traits creusés de son visage. Quelque part, malgré le sentiment d'excitation qui se propageait en moi, je ne pouvais pas m'empêcher de regretter. J'aurais voulu le regarder un peu plus longtemps. Son visage me manquait déjà.
« Allons-y. »
Hobie passa son bras autour de moi, il tira une toile de son poignet sur je ne savais quoi, son brusque mouvement me força à m'accrocher à son torse et à ouvrir grand les yeux. Hobie avait une force immense ᅳdû à sa mutationᅳ mais je ne pouvais pas faire autrement que voir à quel point nous étions haut. Toute cette adrénaline qui courait dans mes veines... Je ne savais plus quoi en faire.
« Aᅳ Attends. »
« Tu vas tenir le coup ? »
Je collais ma joue à son torse.
« Mhh, mhh. »
« Génial. »
Au moment où Hobie nous fit tomber dans le vide, je n'avais pas pu me retenir de grogner. C'était exactement comme faire un grand huit, peu importait la douceur avec laquelle nous bougions. J'avais le pressentiment que nous étions toujours trop proches du sol ou des bâtiments, j'alarmais sans cesse Hobie, horrifiée par la peur de mourir, et il en riait gaiement. Ma panique le faisait comme décompresser. Il nous faisait balancer en avant, sur les côtés, de haut en bas, je regardais avec des yeux finement ouverts le spectacle absolument indescriptible qui se jouait devant nous.
Tous ces passants absolument minuscules qui gigotaient dans tous les sens, insignifiants, le centre-ville illuminé de mille feux et le trafic agité, c'était une toute autre expérience.
« Alors, amour, ça va ? »
Je relevai ma tête.
« Je crois que je m'y ferai jamais... »
Spider-Punk sourit à travers son masque.
« Tant mieux. » répondit-il. « Ça serait le comble autrement. »
Ma longue jupe était en constant mouvement, embêtée par le vent. La rapidité avec laquelle Hobie avançait n'aidait pas aussi. Il faisait très frais, si bien que même l'étreinte de Spider-Punk ne suffit point à me réchauffer. Je pressai mes bras autour de sa taille, incapable de détourner mon regard du sol, tout était si petit, je n'arrivais pas à m'y faire. J'étais complètement émerveillée, en plus d'avoir l'impression que mon cœur allait exploser.
J'avais du mal à comprendre comment ses pouvoirs fonctionnaient, son agilité, sa force surhumaine, sa facilité à grimper et sauter dans tous les sens, c'était horrifiant pour moi. À chaque fois qu'il abandonnait sa toile pour en attraper une autre, je me sentais mourir, un peu comme lorsque je ratais une marche d'escalier. Je m'accrochais à son torse, prête à chuter dans le vide et à accueillir la Mort à bras ouverts. Toutefois, par pur instinct ou par habitude, Hobie parvenait à se rattraper. Il attrapait la toile qu'il avait tiré et nous faisait avancer encore plus loin. C'était comme si il ne s'était pas senti mourir, comme si ça n'était qu'une promenade de santé pour lui. Ça ne le rendait que plus phénoménal à mes yeux. Un peu effrayant ᅳde par son insoucianceᅳ, mais surtout phénoménal.
« Tien, attends moi ici. »
Hobie nous fit descendre sur le toit d'un immeuble, il retira son bras de ma hanche pour se tenir à un pied du vide. Je cherchai à m'approcher de lui, surprise.
« Qu'est-ce que tu fais ? »
Hobie pointa son pouce par dessus son épaule.
« Y'a des mecs suspects en bas. »
Mes sourcils se froncèrent.
« Tu y vas ? »
« C'est une question ? »
J'en ris.
« Tu bouges pas, 'kay ? Ça me prendra deux secondes. »
M'approchant du bord du toit, je fis mine de le chasser, Hobie me taquina en retour avant de tirer une toile contre le bâtiment et de descendre sur le trottoir. À quelques mètres de là, j'aperçus trois hommes curieusement habillés : ils n'étaient vêtus que de noir, le visage masqué par leur capuche et des écharpes. Sur leur épaule, se trouvaient des sacs. Hobie avait raison, ils avaient l'air drôlement suspects, à les voir ainsi, on jurerait qu'ils étaient sur un mauvais coup.
Spider-Punk ne tardait pas à apparaître sur le toit d'une voiture, juste à côté deux. Je les vis interagir tous les quatre ensemble avant que, soudainement, un des hommes ne sorte quelque chose de sa poche : un couteau.
Spider-Punk recula d'un pas. Les trois hommes commencèrent à s'agiter. Croisant mes bras sous ma poitrine, l'expression froncée, je fus témoin de la défaite colossale des hors la loi.
Spider-Punk s'y était donné à cœur joie.
Il avait tourbillonné dans les airs, ri, tapoté des épaules avant de disparaître pour revenir en face des bandits et avait fini par, sans surprise, les emprisonner dans sa toile. Il s'amusa à les enfermer dans une boule, puis posa son pied dessus, la calant contre un des bâtiments derrière eux. Ce fut sur cette conclusion que je sortis mon téléphone et pris la décision d'appeler la police. Je ne pus m'empêcher de sourire. D'où j'étais, je voyais Spider-Punk s'amuser, il bougeait, s'amusait avec sa guitare, faisait de grands gestes avec ses mains et allait même jusqu'à tirer une toile pour tenir dessus, juste en face des bandits, de manière à leur tenir compagnie.
« Oui, allô, bonsoir ? »
Je me reculai. La police venait de me répondre, ce qui me permis de leur donner ma localisation et la raison de mon appel. Juste après, ils raccrochaient, m'ayant certifié qu'ils étaient en route, que je devais rester en sécurité.
« T'aurais dû me voir, babe. Tu m'as vu, hein ? C'étaitᅳ Aye ! »
Mon portable disparut soudainement.
« Hobie ! »
Spider-Punk se contenta de ranger mon téléphone dans sa poche, sans même avoir le respect d'y retirer sa toile, et de m'attirer à lui. Il avait tiré une seconde toile sur mon poignet, m'avait jetée dans ses bras. Il ne me laissait pas le temps de répliquer. Mon oxygène fut comme brusquement éjecté hors de mes poumons. Et, même si ce fut à peine audible, je l'avais entendu rire.
« J'appelais la police. »
« Tu m'as vu leur botter le popotin, au moins ? »
Je déposai mes mains sur son visage.
« Oui, Hobie. Je t'ai vu. »
Étrangement, je ne le sentis pas à bout de souffle. Spider-Punk se portait comme un charme, peut-être même un peu plus surexcité que prévu, ses mains palpant et caressant plusieurs partie de mon corps, les yeux sur son masque changeant aussi de formes à répétition. J'en souris.
Avec ses un mètre quatre vingt-dix, notre différence de taille était tout sauf utile. Hobie me dépassait de quelques têtes, il lui fallait toujours se pencher pour m'atteindre. Et alors que je l'admirais, je ne pouvais pas m'empêcher de désirer croiser son regard.
Je n'avais qu'une envie : retrouver mon Hobie. Du bout de mes doigts, je caressai son masque, couvert de peinture, empestant l'alcool et la cigarette, il me forçait à froncer le nez. Puis, mes auriculaires se mirent à titiller la bordure de son masque. Son épiderme n'était qu'à quelques centimètres. Sa véritable identité était là, prête à être révélée. Mon Hobie Brown, mon Hobart. Mon Spider-Punk.
« J'ai envie de t'embrasser. »
Hobie me tapota l'épaule.
Puis, il me pointa sa joue. Je roulai des yeux.
« Sérieux ? »
« Pourquoi pas ? »
Ses bras s'enroulèrent autour de mes hanches, Hobie pressa ses paumes contre moi et il me força sans attendre à m'approcher de lui. Malgré ma réticence, je ne pus le lui refuser. Sa bouche était un luxe, pour l'instant, il avait raison, il fallait que je me contente de sa joue. Ainsi, tandis que je me mis sur la pointe des pieds, je maintins son visage en place et déposai un délicat baiser sur la surface de son visage. Un bon gros baiser plein d'amour. J'entendis la respiration de Hobie trembler et ses mains s'agripper à moi.
Lorsque je me reculai et déposai mes talons au sol, un rire taquin me quitta, son masque trahissait sa surprise. Notamment ses énormes yeux blancs. Ils étaient ronds comme des billes, complètement élargis.
Mon rire se calma peu après.
Toute gênée, je me pinçai les lèvres et trottinai jusqu'à lui. Je jouai avec mes sandales à plateforme. La manière avec laquelle il me regardait, et son stoïcisme me rendait toute embarrassée.
Je ne me lassai pas de voir l'effet que j'avais sur lui.
« Aye, amour. Tu vas me faire avoir une crise cardiaque si tu continues. »
Spider-Punk plaqua la paume de sa main sur son torse avant de me tourner autour. Il attrapa ensuite ma main, me fit tournoyer sur place avant de gentiment me faire retomber dans son étreinte. J'en avais ri.
« Autant pour moi. » plaisantai-je. « Je ferai plus attention la prochaine fois, ça serait si dommage que le grand et indomptable Spider-Punk ne nous quitte. »
Hobie me taquina la côte.
« Ahᅳ Non ! Hobᅳ »
De son bras, il me poussa dans ses bras et me plaqua contre son torse sans même sa fichu expression malicieuse ᅳelle empestait à travers son masqueᅳ. J'étais à présent complètement collée contre lui. Mes mains avaient trouvé leur place sur son torse mes pieds se trouvaient entre les siens et même nos estomacs et poitrines se faisaient face. Spider-Punk ne me quittait pas du regard, il tenait fermement mes hanches entre ses grandes paumes de main.
« Tu veux me tuer, amour ? »
Sa voix n'était qu'un murmur.
« Jeᅳ »
J'avais des papillons dans le ventre.
« Hobie... »
« Quoi ? Déjà embarrassée ? »
Roulant des yeux, je cachai mon visage en collant mon front contre son torse. Je raffermis la prise de mes ongles sur ses pectoraux, la bouche finement pâteuse et le cerveau circuitant. Sa voix était grave, rauque lorsqu'il s'y mettait bien, et elle me faisait un effet fou. Ça n'était pas une surprise.
« T'es qu'un abruti... »
Un profond rire le quitta. Puis brusquement, il se détacha de moi pour saisir ma main.
« Aller, viens. »
Je le laissai nous faire monter sur le bord du toit, automatiquement, il se rapprocha de moi.
« On va où ? »
Spider-Punk me jeta un coup d'œil.
« Boire un coup ? »
Il rit de nouveau à la vue de mon expression ravie.
« Je t'invite. »
Sur ces paroles, Spider-Punk nous fit de nouveau tomber dans le vide. Ce fut avec son enthousiasme habituel qu'il nous fit parcourir la ville en un temps record, nous visitâmes quelques pubs en coup de vent, des stands ouverts dans les coins de rue. Hobie fut accueilli partout en héros. Certains l'accueillirent aussi en ami. Partout où il posa le pied, Hobie changea l'atmosphère, il éblouit la soirée de tous, et nous mis à tout du baume au cœur. À répétition, Hobie m'avait conseillé de me cacher. Dès notre premier pub, il avait "emprunté" une écharpe et avait enroulé le bas de mon visage avec.
Dès que nous en étions sortis, il s'était fait un plaisir de me déballer et de profondément m'embrasser à travers son masque. Que cela ait été volontaire ou pas, j'en avais ri jusqu'aux larmes.
Et puis, Spider-Punk m'avait emportée loin de là.
Il m'avait fait voler dans les quatre coins de la ville, j'avais bu, j'avais rencontré de nouvelles têtes et surtout, j'étais restée à ses côtés, à l'admirer. Qu'il danse sur des tables accompagné par sa guitare, qu'il boive ou se batte, j'étais restée là à garder un œil sur lui. Il n'avait pas quitté mon regard ne serait-ce qu'un seul instant. Totalement émerveillée par sa personne, rien d'autre n'avait su captiver mon attention.
Le dernier pub que nous visitâmes fermait ses portes à cinq heure du matin, Spider-Punk et moi l'avions quitté à trois. Lui, marchait convenablement, sûrement dû à son ADN génétiquement modifié, quant à moi, c'était une autre histoire..
« Oh, Spider-Punk ! »
Tombant volontairement dans ses bras, je m'accrochai à sa nuque et plantai mon regard dans le sien. Ses bras autour de ma taille, son expression surprise à travers son masque et la dureté de son corps, tout chez lui me firent glousser telle une adolescente en pleine crise. Hobie raffermit sa prise sur moi, de peur que je ne chute.
« Tu m'as l'air bien pompette, amour. »
« Non, juste assez. »
Un de ses gros yeux se plissa.
« Assez ? » répéta-t-il. « Assez pour quoi ? »
Je gloussai contre lui.
Spider-Punk et moi nous tenions devant le pub que nous venions de quitter. Depuis l'extérieur, j'entendis les gens s'amuser, les tables voler, la musique faire trembler les murs et l'odeur de l'alcool me titiller les narines. Heureusement pour nous, personne ne sortit. Il n'y avait que Spider-Punk et moi, éclairés par la lumière chaude d'un lampadaire. Lui et son odeur. Lui et ses mains sur mon corps. Lui et seulement lui. Mon Hobie.
Je ne savais pas ce qui me prenait.
À bien le regarder, je me sentais en extase. Comblée d'être sa copine, et folle de joie de pouvoir partager chaque secondes de mon existence avec lui. Car il était constamment avec moi. Que ce soit physiquement ou dans mon esprit. Depuis le jour où il était rentré dans ma vie, il n'avait cessé de me hanter. Je ne pouvais que me sentir heureuse.
Hobie me pinça la joue.
« Aye, t'es toujours avec moi ? »
« Mhh, pardon ? »
Je l'entendis sourire.
« Tu m'as l'air d'avoir assez bu. Tu veux rentrer ? »
Sa question me fit immédiatement grimacer. Non. Tout sauf ça.
« On peut pas faire autre chose ? »
« Tu veux continuer à boire ? » me proposa-t-il. « Ça me dérange pas. »
Papillonnant exagérément des cils, je secouai la tête. Hobie pencha la tête sur le côté.
« Et si on allait manger ? J'ai envie d'une crêpe. »
« Une crêpe ? D'accord. »
Ses mains me tenaient par les épaules.
« Tu veux aller où ? »
« Aucune idée. »
Mon visage s'écrasa contre son torse.
« Emmène moi loin de tout. »
Humer son odeur jusqu'à m'en donner mal au crâne me faisait bêtement sourire. Hobie sentait tellement bon. Je n'en avais jamais assez.
« Prends moi avec toi. »
« À vos ordres, milady. »
Éprise dans son étreinte, j'avais rapidement perdu la notion du temps. La seule chose dont je me souvins fut de m'être si fort accrochée à lui que Hobie avait commencé à me caresser le bas du dos tandis qu'il nous avait fait voler entre plusieurs bâtiments. Être ivre et voyager par Spider-Punk Express n'était pas la meilleure idée au monde. J'en avais eu la nausée. Cependant, le simple fait d'avoir eu accès à lui, yeux clos ou non, terrifiée jusqu'à l'os ou bouillante d'amour, eh bien cela avait suffi à me rassurer.
Je l'avais laissé prendre soin de moi. Je l'avais laissé nous guider à un endroit merveilleux, comme il savait si bien le faire.
Lorsque j'eus ouvert les yeux, la première chose que je vis fut la mer.
Une mer noire, pailletée par un océan d'étoiles provenant du ciel et se mouvant à travers de splendides vagues empestant le salé. Elle était si obscure qu'elle se fondait avec le ciel, dans mon état, il était impossible de déterminer où se trouvait la limite.
Puis, je remarquai que nous étions en hauteur, et qu'une armée d'immeubles et habitations nous entouraient. Le bâtiment sur lequel nous nous trouvions était le plus grand, il surplombait le reste ce qui nous offrait une vue astronomique sur notre si paisible ville. Il faisait d'ailleurs très frisquet. Hobie n'étant pas en position de me réchauffer avec ses vêtements, il s'était collé à moi et m'avait assise sur ses genoux. Malgré la splendeur de notre position, je ne pus m'empêcher de grimacer à la vue de notre emplacement.
Sans surprise, nous étions sur le toit, mais plutôt sur le bord de celui-ci. Et alors qu'il avait les jambes qui perdaient dans le vide, moi, j'étais au bord du précipice, sans rien pour m'accrocher. Ma seule ceinture de sécurité se trouvait être la main de Hobie glissée sous mon débardeur.
Un hurlement me quitta.
« Seigneur ! »
Je m'accrochai à la nuque de Spider-Punk.
« Hobie, me fais pas tomber ! Je t'en supplie ! »
Ses beaux yeux noirs tombèrent dans les miens. Je m'arrêtai.
« Tu asᅳ Tu as retiré ton masque ? »
Hobie écarta la part de crêpe de sa bouche pour me dévisager bien curieusement.
« Je peux le remettre ? »
« Non ! »
Il faisait soudain chaud.
« Nonᅳ Je veux direᅳ Tu es bien sans. »
Un fin sourire se dessina sur ses lèvres.
« Ah ouais ? »
Je le foudroyai du regard.
« Où est ma crêpe à moi ? »
« Je te l'ai gardée au chaud mais j'ai fini par avoir un petit creux. »
Tout en m'expliquant son ignoble acte, il apporta "sa" crêpe à sa bouche.
« Hobie. » le prévins-je. « Hobie, rends-moi ma crêpe. »
« Tu veux venir la chercher ? »
« Ew. »
Quoique...
« Oui. »
À bien regarder ses lèvres, je ne vis pas où était le problème. Sauf que, brusquement, Hobie fit apparaître une crêpe fumante sous mon nez, la sienne étant coincée entre ses dents.
« Je rigolais, tarée. »
Je roulai des yeux.
« Merci. »
J'attrapai la part en décrochant une de mes mains qui était autour de sa nuque, je gardai l'autre à sa place, de peur de tomber. Hobie plaça son visage dans le creux de ma nuque, il soupira lourdement, je sentis sa prise sur mon ventre se faire plus ferme alors que son autre main s'en alla saisir sa crêpe et la retirer de sa bouche. Son regard avait dérivé. À présent, il ne me regardait plus, Hobie perdit son attention sur la vue que nous avions d'ici.
Je le comprenais.
C'était une chose de se balader d'immeuble en immeuble, mais c'en était une autre de se tenir sur le plus haut bâtiment de la ville.
J'avais cette impression d'être déconnectée du monde réel. Les gens d'en bas ne pouvaient pas comprendre, Hobie et moi étions si différents d'eux, pas par nos connaissances, nous étions bien trop jeunes et immatures pour ça. C'était plus profond. C'était quelque chose de plus profond. En cet instant, bien trop hébétée et encore un peu ivre pour correctement y songer, je préférai fermer mes yeux et me laisser aller contre lui. Hobie m'accueillit à bras ouverts.
Je mangeai ma crêpe sans avoir besoin de regarder quoi que ce soit. Au fond, oui, c'était vrai, je n'avais besoin de sentir que cette douce brise et mon corps pressé contre celui de Hobie. Je n'avais besoin de rien d'autre. Cette crêpe était synonyme de réconfort. J'avais même l'impression qu'elle m'aidait à désoûler.
J'étais en extase.
Coupée de l'univers.
« Ça va aller pour ton pops ? »
Sa question me prit de court.
« Je l'avais oublié. » j'avouai dans un faible murmur.
« Je m'en doute. »
Hobie finit son repas et renifla grossièrement.
« Il s'inquiète, tu devrais lui envoyer un message. »
« Il m'énerve. »
« Je sais. »
Hobie soupira et passa sa seconde main autour de moi, il pressa le gras de mon ventre contre ses paumes. Ainsi, nous fusionnâmes.
« Et je t'aurais sûrement dit de l'envoyer se faire mettre, si il était pas aussi attaché à toi. » songea-t-il. « Qui sait, il a sûrement déjà appelé les flics et ils te cherchent. »
« Sois pas idiot. »
« Aye, je rigole pas. » il pouffa contre moi.
« Mais... Tu crois vraiment que je devrais lui écrire ? »
Hobie extirpa mon portable de sa veste.
« Pourquoi pas ? »
Je suçotai le bout de mes doigts badigeonnés de sucre et d'huile, mes yeux rivés dans les siens, quelque peu dubitative, je déglutis. Hobie m'avait l'air plus que sérieux. L'intensité de son regard me força à saisir mon téléphone et à détourner le visage.
« Qu'est-ce que tu me fais faire, sérieux... »
Hobie ne parla pas après ça, il me laissa en paix ouvrir mon téléphone à clapet et trouver le contact de mon père.
Je préférai ne pas m'attarder sur ma montagne de notifications.
Moi à Papa Bonne nuit
Sans surprise, il ne répondit pas. Cela m'incita à vérifier l'heure et, en voyant le trois se métamorphoser en quatre, je ne pus m'empêcher de grimacer. L'espace d'une seconde, je pris conscience de mes actes.
Ça me frappait en pleine figure : ma fugue, mon comportement, mon inaccessibilité... Ce noyau de rage enfoui en moi.
Et puis, à la sensation des doigts de Hobie sur mon corps, aux côtés de cette divine brise glaciale et de cette vue indescriptible sous mon nez, l'instant se fana. Ma fugue fit de nouveau sens, mon comportement se retrouva justifié, de même pour mon inaccessibilité. Et ce noyau de colère se révéla sous sa véritable forme : l'amour. Je n'étais pas en colère ᅳdu moins pas globalementᅳ j'étais juste passionnée. Ma passion était interprétée par de la haine et du manque de respect.
Au fond, je n'étais que désespérée.
Esclave de mes sentiments.
De l'amour que je portais à mon meilleur ami.
« Il fait froid. »
Hobie embrassa ma joue. Je sursautai en sentant à quel point son piercing était glacé.
« Tu veux rentrer ? »
J'aurais aimé dire que cette température était insupportable, mais ça aurait été mentir. Oui, j'avais la chair de poule, mais le torse de Hobie pressé contre mon dos et ses bras autour de ma taille suffisaient amplement à me réchauffer. Pour tout dire, je me sentais bien. Détendue, même.
« Non. » murmurai-je.
Je me rassis confortablement contre lui. Je blottis ma tête dans le creux de sa nuque et pris une petite inspiration, je me sentais vachement à l'aise comme ça. Malgré notre emplacement sur le sommet du bâtiment, je commençai à balancer mes pieds dans le vide. Hobie me tenait, et j'avais assez confiance en lui pour savoir qu'au premier problème il me sauverait la peau. Alors je profitais.
« Je suis bien là. » avouai-je. « J'ai pas envie de bouger. Et toi ? »
« Pareil. »
Hobie embrassa mon épaule.
« J'ai pas trop envie de rentrer. »
Mon fin gilet tombait le long de mes bras, et puisque mon débardeur ne me recouvrait pas entièrement, lorsque Hobie embrassa mon épaule, sa bouche trouva ma peau. Il la baisa gentiment tandis qu'un sourire s'était plaqué sur mes lèvres. Je fermai les yeux.
« C'était cool. »
« De ? »
Je descendis mes mains sur les siennes.
« De sortir un peu. » expliquai-je. « Tous ces pubs, tous ces gens. C'était sympa. Je me suis bien amusée. »
« Et encore. T'as rien vu, amour. »
Un frémissement me parcouru l'échine. Sa voix se trouvait juste au creux de mon oreille, elle me titillait délicieusement.
J'étais toute embarrassée.
Je me rendis soudain compte de notre proximité et sentis mon corps s'embraser. Mes mains sur les siennes devinrent moites et mon cœur explosa en plusieurs morceaux, ceux-ci s'échouèrent dans mon bas-ventre et vinrent éclore sous la forme de papillons. Je ne me sentais pas particulièrement mal à l'aise. C'était juste... Hobie rendait tout simple et agréable. Il me traitait de manière tout à fait normale, comme si je n'étais pas folle amoureuse de lui. Alors, moi-même j'avais tendance à l'oublier, cependant, lorsque ça me revenait, j'en devenais rapidement toute gênée, et je prenais conscience que je faisais face au garçon de mes rêves, qu'à ses yeux : j'étais aussi la fille de ses rêves.
J'en gloussai.
« Qu'est-ce qui t'arrive ? »
Hobie se redressa contre moi. Sa réaction me força à me figer, je ne bougeai plus un seul muscle.
« Rien. »
« Rien, hein ? »
Il rapprocha son visage du mien.
« T'es sûre ? »
Gesticulant contre lui, je grimaçai. Son souffle me taquinait, sans parler de notre fichue proximité. J'en avais la boule au ventre.
C'était indescriptible.
C'était l'amour.
C'était ce feu en moi, ce brasier, cette envie de me jeter sur lui et de l'embrasser ou lui de faire l'amour jusqu'à la fin des temps. Hobie me rendait si heureuse. J'aurais voulu le crier au monde : je l'aimais. Et alors que je le sentais contre moi, j'avais l'impression de ne pas assez l'aimer, de ne pas assez en profiter. C'était tellement parfait, j'avais peur de me voir un jour perdre ce que nous avions. J'en aurai perdu la raison.
« T'es toute chaude. » constata Hobie.
Une de ses mains remonta sur ma joue. Je penchai mon visage dans sa direction, charmée par le contact de sa peau habillée mais chaude, contre moi. Le gant de son costume n'était sûrement pas très propre, il sentait un peu l'alcool d'ailleurs, mais ça ne m'importait pas, pas lorsque j'avais l'opportunité de sentir Hobie me toucher.
« C'est moi qui te fais ça ? »
« À ton avis ? »
« On sait jamais. » il sourit.
« Tu sens bon... »
Sa main sur ma joue, je m'empressai de la recouvrir de la mienne. J'entremêlai nos doigts ensemble.
« Je t'aime, Hobie. Je t'aime. »
Je ne pris pas son silence pour une insulte. J'étais juste... Émotionnelle ? Ça avait dû le prendre par surprise. Toutefois, alors que je m'étais attendue à ce que nous restions silencieux un instant, Hobie attira mon attention en murmurant mon prénom et en me forçant à faire pivoter ma tête dans sa direction. Son regard tomba dans mes yeux.
« Je t'aime aussi, tu sais. »
Puis mon regard dériva sur ses lèvres. Pulpeuses à souhait, percées, elles n'attendait que moi. Elles n'attendaient que ça, que je les embrasse, c'était évident.
« Aye. »
Sa main posée sur ma joue avait saisi mon menton, Hobie me força à le regarder.
« Mes yeux sont plus haut, amour. »
Je poussai une plainte.
« Mais tes lèvres sont en bas. »
Un rictus les étira.
C'était tellement tentant, je devais me mordre la lèvre inférieure pour me retenir de me jeter sur lui. Ses yeux aussi me donnaient envie. Hobie avait toujours eu cet éclat charmeur dans les pupilles, depuis que je le connaissais, et ça ne l'en rendait que plus irrésistible. Il était un véritable électron libre, insaisissable.
« Je peux t'embrasser ? »
« C'est une question ? »
Je ne le regardais même plus dans les yeux, j'étais complètement émerveillée par sa bouche.
Je me décidai à me tourner dans sa direction quelques secondes plus tard à l'aide de mes mains sur ses épaules, je me rassis non pas dos à lui, mais ma poitrine contre son torse et mes jambes enroulées autour de sa taille. Mes mains se posèrent sur ses joues. Hobie me dévisageait avec attention. Ses mains elles aussi se posèrent sur mon corps. Et, finalement, nos lèvres se rencontrèrent.
Hobie étant plus grand que moi, le fait que je sois assise sur ses cuisses nous mettait sur un pied d'égalité. J'inclinai la tête sur le côté, approfondissant notre baiser.
Sa salive, sa chaleur, son corps, tout entre nous se rencontrait. Ça n'était pas que nos lèvres. J'étais entièrement plaquée contre lui à l'embrasser, caressant ses joues creusées de mes pouces, et mouvant ma bouche sur la sienne. De doux bruits humides nous accompagnaient. Je ne voulais pas m'arrêter. Je ne pus m'y résoudre. Sentir ses paumes presser la chair de mes hanches, mon bassin onduler contre le sien, ma poitrine déborder sur son torse et le vêtement de ma jupe flotter dans le vent, c'était perfection.
Je frissonnai sous lui. Je murmurai quelques plaintes contre sa bouche, gémis, et fronçai mes sourcils, submergée par une vague de battements affolés de mon cœur. Je ne m'en sortis pas indemne. Hobie avala le tout. Il titilla ma langue de la sienne.
C'était magique.
La science n'aurait pas pu expliquer ce que je ressentais, ce que je vivais en cet instant, ça ne pouvait être que magique. Une science inconnue, inexplicable. Assise sur les cuisses de mon petit copain, à des milliards de mètres du sol, perchée dans le vide, définir ceci par "incroyable" n'aurait été qu'une insulte.
Ce que je vivais n'était pas incroyable, c'était sensationnel. C'était juste divin.
Et je n'aurai jamais voulu que ça s'arrête.
Cependant, je fus bel et bien contraire de me séparer de lui à un certain point. Hobie avait de l'endurance, mais moi j'étais rapidement tombée à court d'oxygène, j'avais été forcée de dévier la trajectoire de mon visage dans le creux de sa nuque. J'étais torturée. Mes poumons me brûlaient. Quelques miaulements infernal me quittèrent, les yeux plissés, je m'agrippais fermement aux épaules de Hobie. Lorsque je relevai la tête, je croisai son regard.
Il souriait.
« Quoi ? »
Hobie me caressa la joue.
« T'es jolie. »
Il murmura ces quelques mots avec beaucoup de douceur. J'en souris.
« Toi aussi. »
Hobie m'embrassa, il claqua un doux baiser sur mes lèvres puis se recula et continua de me caresser.
Hobie me touchait avec, pas de la précaution, non, plutôt une certaine délicatesse. Et beaucoup d'amour aussi. Un peu comme si il avait peur que je me brise, ou ne disparaisse. Il me regardait les yeux dans les yeux. Il n'ajouta rien. Et cela dura... Cela dura une éternité. Je ne su précisément combien de minutes furent écoulées lorsqu'il se décida à de nouveau m'embrasser, car j'avais été trop occupée à me noyer dans l'intensité de son regard.
« Je me demandais, cette Gwen... »
Il m'incita à poursuivre en hochant la tête.
« Qu'est-ce qu'elle est ? »
« Une pote, une collègue. Je te l'ai déjà dit. »
Hobie ne semblait pas intéressé par ma question. Il me fixait, oui, ses yeux étaient plongés dans les miens, mais c'était comme si il voyait plus que moi. Je n'avais même plus l'impression de lui faire face.
« Non. Pas ça. »
Il me questionna du regard.
« C'est... Une espèce de héros masqué, elle aussi ? »
« Un truc du genre. Elle fait partie de mon groupe aussi, je t'en avais parlé. »
« C'était elle ta nouvelle batteuse ? »
« Ouais. »
« Tu comptes pas te montrer plus clair ? »
« Tu veux vraiment savoir ? »
« Pas vraiment non. »
Hobie arqua un sourcil.
« Je veux dire, oui, ça m'intéresse. Mais te savoir Spider-Punk ça me suffit déjà, je te fais confiance, ma place n'est pas dans votre monde. »
Il acquiesça.
« J'étais juste un peu curieuse. »
« Je sais, amour. »
Sa bouche trouva la mienne.
« Je t'en parlerai dès que tu voudras. » me répondit-il. « Tout ce que t'as à faire c'est demander. »
Un sourire prit place sur mes lèvres. Il déposa un autre baiser sur la commissure de mes lèvres, puis ma joue et finalement ma mâchoire. Je gesticulai contre lui.
« Tant que tu me reviens, je m'en fiche. »
« Vraiment ? »
Je fermai mes yeux. La douceur de ses baisers m'envoya au septième ciel.
« Mhh. »
J'entendis Hobie murmurer quelque chose, cependant, je ne sus le déchiffrer. À la place, je savourai la sensation de ses lèvres sur ma peau, de même pour ses mains sur mon corps. À force de rester assise sur ses cuisses, j'avais des fourmis dans les jambes, je les raffermis contre lui et poussai une faible plainte. Mes mains s'accrochaient à ses bras. J'inclinai la tête sur le côté, Hobie en profita pour laisser une traînée de baisers le long de ma nuque jusqu'à mon épaule nue.
« Hobie... »
Je fondais sur place.
Je soupirai en le sentant se reculer. Il tapota ma joue avec deux de ses doigts.
« Belle petite chose que t'es, hein. »
Ses pupilles parcouraient mon visage.
« Putain d'jolie. »
Je détournai le regard.
« Ça va, ça va. On a compris. »
Hobie rit gaiement.
« Sois pas embarrassée, amour. »
« Bien sûr que je le suis, écoute-toi un peu. »
« Quoi, tu te penses pas jolie ? Foutaises. »
« Absolument pas. » répliquai-je vivement. « C'est juste la façon avec laquelle tu le dis. »
C'était fichtrement séduisant.
« Ça te plaît pas ? »
Hobie caressa ma joue de la paume de sa main, je me pressai contre elle. En vue de son sourire, il connaissait déjà la réponse.
« Bien sûr que si. Tu le sais. »
« Ouais. »
Hobie attrapa ma main libre et apporta mes doigts à ses lèvres. Il les embrassa. Ainsi, il fut mon seul rempart. Sans lui, je basculerais certainement dans le vide. Je n'avais pas l'occasion d'être terrifiée, ses yeux étaient si hypnotisant.. Je ne faisais que les regarder, comme si mon cerveau avait rendu l'âme. J'avais sûrement de la fumée qui s'échappait de mes oreilles.
« Bien sûr que je le sais, ma belle. »
Son surnom forçait mon dos à se raidir. J'en avais mal au cœur.
« Ça t'amuse ? »
« Et si je te dis oui ? »
Je roulai des yeux, Hobie reposa ma main entre nos deux corps pendant que je détournai le regard et posai ma tête sur son épaule. Ma respiration se calma. Hobie avait passé son bras autour de ma taille. Il me gardait près de lui, au même moment, une petite brise se levait.
« Tu fais rien demain ? »
« J'ai une répète avec le groupe. Tu veux venir ? »
Je secouai la tête.
« Tu viens me chercher après les cours ? »
« Ouais. »
« Je finis à dix-sept heure, mais je vais pense sécher mon cour magistral. »
Hobie embrassa ma tempe. Il commençait à caresser mon dos avec la paume de sa main. C'était bon. J'aimais ça.
« C'est un cour de quoi ? »
« Histoire. Je crois..? »
« L'histoire c'est cool. »
« Si t'aime tu peux venir avec moi, ils te vireront pas. »
« Non, c'est bon. » sifflait Hobie. « Je vais m'en passer. »
« Il faut que j'y aille... »
Je le sentais me questionner du regard.
« Mais j'ai envie de rester avec toi. »
Je déglutis, ma main s'accrocha à sa veste. Du bout de mes doigts, je frôlai ses pins. Hobie, lui, commença à me caresser le bras.
« Tu sais ce que j'aimerais ? »
« Non, amour. Dis moi tout. »
« Je voudrais rester avec toi. »
« On peutᅳ »
« Pour toujours. »
Je me redressai.
« J'ai pas envie de partir demain matin, tout ça parce que mon père va piquer une colère. Et j'ai encore moins envie de passer la journée sans être à tes côtés. »
Mes deux mains s'accrochèrent à sa veste, je prenais appui dessus avec force. Hobie me regardait avec grande attention pendant que je déblatérais, il ne détournait pas un seul instant le regard. Il m'écoutait.
« Je veux pas. »
Hobie sourit.
« Moi aussi je t'aime. »
Je roulai des yeux, un fin sourire sur mes lèvres.
« Sois sérieux, un peu. »
« Je le suis. » il rit. « Je t'aime aussi, je te dis, moi aussi j'aimerais rester avec toi. »
Hobie pressa ses mains sur mes hanches.
« Tu sais ce que j'aime encore plus ? »
Je secouai la tête.
« Te retrouver. »
L'expression sur son visage était bouleversante. Je le regardais avec embarras, choquée par l'intensité dans ses yeux et tout cet amour débordant qui en coulait. Hobie me sourit.
« Te voir couchée dans ma chambre et te sentir contre moi en me réveillant. C'est comme un high-five à mon moi gamin. »
Je collai mon front au sien.
« J'irai parler à ton père, si il le faut. »
Un rire m'échappait, je fermai les yeux.
« Pour lui dire quoi ? »
« J'en sais rien. » pouffa-t-il. « Que je t'aime ? Que je suis pas le meilleur des types, que je suis égoïste et que j'aimerais t'offrir le monde. Que je te garderai en sécurité pour toujours ? Tout ce qu'il voudra entendre. »
« Tout ? »
« Tout. »
Je gloussai.
« Tu perds la tête, Hobie. »
« Sûrement. »
Je me reculai et rouvris les yeux.
« J'arrive pas à croire qu'il puisse pas t'apprécier. T'es fantastique. »
« Ouais, on me le dit souvent. »
J'embrassai sa joue.
« Tu veux bien qu'on se lève ? J'ai mal aux jambes. »
Hobie hocha immédiatement la tête, il m'aida à me lever en me tenant la main et, une fois sur mes sandales à talons, il me fit reculer loin du bord. Je remis en place ma longue fine jupe et remontai mon gilet sur mes épaules, ma tenue était sans dessus dessous, je m'occupai d'y remettre de l'ordre pendant que Hobie se chargea d'extirper son masque de sa poche et de l'enfiler.
« Je te raccompagne. »
Je souris en le voyant me tendre sa main.
« Avec plaisir, monsieur Spider-Punk. » répondis-je, très amusée, en posant ma main sur la sienne.
« Mon plaisir. »
Sa correction me fit grimacer.
« Juste.. Fais moi descendre de ce fichu immeuble. »
Une fois collée à lui, je frappai gentiment son torse. J'avais plutôt plaqué la paume de ma main libre dessus, mais lui et moi comptions ça comme une petite tape. Hobie abandonna ma main pour passer son bras autour de ma taille, il nous fit approcher du vide et posa son menton sur le sommet de mon crâne, heurtant au passage mon serre-tête. Je pouffai.
Je ne m'étais jamais sentie aussi heureuse.
« Attention à la chute. Accroche toi, babe. »
J'obéis.
Lorsque Spider-Punk nous fit tomber dans le vide, je lâchai un cri. Nos corps tombèrent d'une telle vitesse, pris dans une bourrasque de vent, je sentis mon ventre se nouer. J'en avais fermé les yeux. Hobie me serra un peu plus fort dans ses bras. La seconde suivante, je nous sentis tirés en avant. Le temps de rouvrir les yeux, nous étions déjà sur le chemin du retour.
Encore une fois, le spectacle était magnifique. Entre les obstacles que Hobie évita, les voitures qui nous klaxonnèrent, les virages qu'il nous força à prendre d'une rapidité et violence inouïe... Bien sûr que Hobie s'en vantait. Il voulait m'impressionner ᅳet ça avait marchéᅳ mais ça restait fantastique.
C'était évident, la raison pour laquelle il continuait à être Spider-Punk, il suffisait de le vivre pour le comprendre. Certes, le danger existait, Hobie avait déjà beaucoup perdu et il perdrait aussi à l'avenir, c'était certain, mais la vie était ainsi faite. Lui et moi étions d'accord là dessus. Et puis, sans lui, la situation se serait sûrement empirée. Je l'admirais. Il avait la force d'encore prendre du plaisir à tout ça, pas seulement après tout ce temps, mais surtout après tout ce qu'il avait vu. Je n'en l'aimais que davantage. Être Spider-Punk était un sacrifice. Je l'avais bien compris les fois où Hobie était entré par effraction chez moi, ensanglanté, ou, lorsque je lui avais rendu visite et que je l'avais retrouvé inconscient juste devant la fenêtre de son balcon.
Néanmoins, dans ces moments là, lorsqu'il me faisait découvrir notre ville sous un tout nouvel angle, je ne pouvais m'empêcher de le remercier de ne pas avoir abandonné.
Finalement, après un instant qui m'avait semblé interminable, je reconnus finalement le quartier.
Les rues peu sûres, les bâtiments qui tombaient en ruine, l'eau mal évacuée qui stagnait sur les toits, la rue, et les silhouettes camouflées dans l'ombre. Hobie passa devant tout cela avec indifférence. Il nous fit pénétrer dans la ruelle donnant accès à la fenêtre de sa chambre et se colla contre le mur du bâtiment d'en face. Son dos était collé contre celui-ci, une main levée en l'air, car c'était sa toile qui nous empêchait de tomber.
Je relevai ma tete.
« Merci pour la balade. »
Spider-Punk raffermit sa prise sur mon corps.
« Sans problème. »
« La gamine a le sommeil lourd ? »
« Aucune idée. Fais attention, on sait jamais. »
Je me dépêchai de presser un baiser sur sa joue masquée. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Je sentais la confusion de Spider-Punk d'ici.
« C'était pour quoi, ça, amour ? »
Je gloussai.
« Tu en veux un autre ? »
Il tira gentiment sur sa toile de manière à me pointer du doigt son autre joue. C'était tout. Pas un mot de plus. Ce fut alors avec joie que je l'embrassai. Je pressai mes lèvres dessus, mes mains blotties contre son torse et le cœur qui pétillait d'amour.
« Rentrons, Hobie. » murmurai-je. « J'ai envie de te revoir. »
En un coup de vent, Spider-Punk m'écouta et nous posa sur l'escalier de secours contre son bâtiment. Il vérifia brièvement les alentours avant de me signaler de rentrer dans sa chambre, ce que je fis avec aise, rapidement suivie par lui-même.
L'atmosphère s'était calmée. C'était un choc, entre son quartier et le centre-ville, il n'y avait pas photo. Ici, tout était moins animé, c'était comme si les gens avaient peur de se montrer, conscients des dangers présents alors que, en ville, les gens sortaient. Ils vivaient et le criaient sur tous les toits. Même l'atmosphère dans sa chambre, elle dégageait la même chose. Lugubre et dérangée, je ne pus m'empêcher de la comparer au quartier où il vivait.
Pendant que Spider-Punk se débarrassa de son masque, moi je m'en allai allumer la lampe à lave posée sur la table de chevet, cela me permit d'observer un peu mieux le lieu, ainsi que de repérer mon sac, contrairement aux rayons lunaires qui, depuis quelques minutes ne s'étaient pas montrés très utiles. J'entendis Hobie farfouiller dans son coin.
« Je vais me doucher. »
Lui jetant un coup d'œil, je le voyais s'approcher de moi. Il me sourit et, gentiment, attrapa mon visage avec sa main libre. Il déposa ensuite un baiser sur mon front. Je fermai les yeux.
« Fais vite. »
« Ouais. Je te le promets. »
Hobie disparut la seconde suivante, il s'en était allé, me laissant le temps de me changer et de ranger mes affaires. Je bougeai avec difficulté, mon corps était épuisé. Le lit de Hobie me faisait terriblement envie, je ne désirais qu'une chose : oublier mon bazars et fondre dedans, cependant, je me sentais trop mal de ne pas plier ma jupe, débardeur et gilet. J'étais même allée jusqu'à sortir de sa chambre pour aller ranger mes sandales à plateforme devant l'entrée, ignorant la forme endormie sur son canapé.
Ce ne fut qu'une fois tout cela fait que je m'autorisai à prendre place sur son lit.
Je m'assis en tailleurs sur son matelas, ignorant sa couverture qui bavait sur le bord et les nouveaux vêtements qui avaient fait leur apparition. Je m'étais armée de mon portable à clapet, bercée par le silence nocturne et les doux rayons de sa lampe juste à ma droite. Hobie me manquait déjà. Au même moment, mes yeux se dirigèrent sur une icône me signalant que j'avais reçu une notification.
Un message.
Papa à Moi Bonne nuit, ma fille.
Le message ne datait que de quelques minutes, cela me rendit très confuse. Il devait bien être six heures du matin, comment pouvait-il encore être debout ? J'ignorais la possibilité qu'il ait attendu mon message, je n'en savais rien, peut-être que la notification de mon text l'avait réveillé ? C'était l'explication la plus plausible. Ce fut sur ces pensées que je refermai mon portable. Je l'abandonnai sur la table de chevet. Je glissai ma main près de mon oreille.
Avant d'être confuse par sa réponse, j'étais surtout toute embarrassée. Hobie avait raison, mon père ne me haïssait pas, il s'était inquiété pour moi, dans le cas contraire, il m'aurait ignorée. Et cette simple pensée suffit à bêtement me faire sourire. J'en avais chaud. Mon cœur s'emballa et je me sentis comme flottant sur un nuage.
Descendant mes mains sur mes genoux, je fis parcourir mon regard sur la pièce. La seconde suivante, je remarquai la guitare de Hobie. Il l'avait abandonnée sur le bord de son lit, juste au dessus du tas de couverture, elle reposait là, comme punie.
Je souris en rampant jusqu'à elle.
Hobie adorait sa guitare.
À vrai dire, je ne l'avais jamais vu sans.
À présent allongée sur mon ventre, je levais mes jambes dans les airs et me mis à la titiller. Du bout de mon ongle, je la frôlai. Mon vernis noir se fondait contre les nombreux stickers, je tapotais mon doigt sur la surface de bois, touchant quelques rayures, recollant certains autocollants qui avaient commencé à baver et observant ses cordes assez abîmées.
Contrairement aux croyances populaires ᅳmon pèreᅳ, Hobie ne volait pas. Il était plus du genre à éviter les grands commerces et à aider les petits, tout ce qu'il achetait provenait du coin de la rue, de petits business tenu par des familles ou des vieux.
Je l'avais vu piquer des pommes en passant devant des petites épiceries, emprunter mes fruits préférés pour me faire sourire, mais toujours en laissant de l'argent dans les boîtes ou directement aux mains des commerçants qui étaient posés devant la porte de leur établissement. Il ne cessait de me surprendre par sa bonté. Je n'en étais pas étonnée, juste choquée de voir à quel point il était bon, dans tous les aspects de la vie. Je ne pouvais qu'envier son bon cœur et l'admirer.
Hobie avait un commerce préféré lorsqu'il s'agissait de sa guitare. C'était une vieille dame asiatique, elle vivait au dessus de sa boutique et était dans l'industrie depuis une cinquantaine d'années, qu'elle disait. Il adorait aller là-bas pour y aller changer ses cordes. Une fois, il m'y avait emmenée. J'avais beaucoup aimé, malgré ma confusion.
Sa guitare était très jolie, je l'avais toujours pensé.
Certes, elle était usée, très abîmée, mais c'était son histoire qui comptait à mes yeux, ses fans qui lui avaient offert des stickers, les marques présentes à cause des monstres qu'il avait combattu, des vies qu'il avait sauvé. Je me revoyais, quelques heures plus tôt, perchée au dessus d'un toit, à le regarder s'amuser face à cette ridicule bande de criminels tout en jouant de sa guitare. Inconsciemment, j'en souris.
« Aye, amour. »
La voix de Hobie me ramena à la réalité.
Sentant le lit s'affaisser, je me tournai vers la silhouette qui avait fait éruption dans la pièce. Mon copain me sourit, uniquement venu d'un boxer, une paire de chaussettes blanches et d'une chaîne autour de sa nuque. Il avait retiré ses piercings.
Ça me faisait un peu bizarre.
« Ma guitare te fait envie ? »
Je me redressai, Hobie attrapa son instrument et s'approcha de moi. Mon cœur pétilla vivement à sa vue. Il était tout simplement merveilleux. J'étais bouche bée par la splendeur de son corps. Au naturel, finement éclairé, il ne m'avait jamais semblé aussi splendide.
« Je te joue un truc ? »
Vivement, j'hochai la tête. Il en sourit.
« Tu n'es pas trop fatigué ? » demandai-je.
« Ce serait plutôt à moi de te demander ça, babe. T'as cours demain. »
Je m'empressai de secouer la tête.
« Non, s'il te plaît. »
Hobie leva les mains en l'air et haussa les épaules. Il apporta ensuite ses doigts aux cordes de sa guitare. Il m'offrit un petit coup d'œil.
Lui était assis en tailleur, moi, j'avais rapproché mes genoux contre ma poitrine, et je les emprisonnais de mes bras. J'étais collée contre la tête de son lit ᅳqui n'était qu'un mur, puisque Hobie n'avait pas de tête de litᅳ et lui était assis devant moi, légèrement sur ma gauche.
« Dissolve. »
Ma réponse lui fit arquer un sourcil.
« Tu peux jouer Dissolve, de Joji, s'il te plaît ? »
« Bien sûr, amour. » répliqua-t-il d'un hochement de tête.
À chaque fois que Hobie me proposait de jouer un morceau, je réclamais celui-là. C'était, de loin, ma chanson préférée. Elle me faisait ressentir tant de choses à la fois, de par la voix de l'artiste, mais aussi par l'instrument qui l'accompagnait. Le fait que Hobie, ma personne préférée parmi le monde entier, me la joue, me faisait beaucoup d'effet. C'était mes deux choses favorites, la musique et mon petit ami.
Hobie commença à gratter les cordes.
Une mélodie ne tardait pas à en sortir, me faisant soudainement frissonner. Un frémissement parcouru mon échine, de même pour mes cuisses et mes bras.
Que c'était joli...
« Tu joues bien. »
Hobie me gratifia d'un sourire.
Parfois, je me demandais si ça ne l'ennuyait pas. Si je ne l'ennuyais pas.
À voir le fin sourire dessiné sur ses lèvres nues, et son expression concentrée, ces pensées se volatilisèrent. Hobie n'était pas le type de personne à faire quelque chose contre son gré, il était très honnête. J'aimais croire que ça lui faisait plaisir de jouer pour moi, même si c'était la même musique, encore et encore, pour la soixantième fois ᅳou la centièmeᅳ. Il jouait si joliment de son instrument, je me sentais privilégiée. Je ne pouvais pas m'arrêter de l'admirer, j'en avais des papillons dans le ventre et les larmes aux yeux. J'étais... J'étais si heureuse. J'étais comblée de bonheur. Je me sentais si chanceuse de me tenir à ses côtés, pas parce qu'il était fantastique, non, plutôt parce que j'étais heureuse de savoir qu'il m'aimait en retour.
Ça faisait de moi la fille la plus spéciale de cet univers.
La copine de Hobie Brown.
Je déposai mon menton sur mes genoux, grâce à mes yeux clos, je fus plus à même de l'écouter. J'entendis ses doigts gratter ses cordes, le bois de sa guitare grincer et l'acoustique résonner dans mes tympans. C'était bien différent d'écouter de la musique à travers un casque, ou par tout autre appareil électronique.
Hobie me permettait de ressentir plus intensément mon morceau favoris, il le réinventait à chaque fois, le rendant toujours plus spécial que les fois précédentes. J'en eus le cœur qui s'emballait. Il battit un peu plus vite, tambourinant contre ma poitrine.
J'avais du mal à totalement le voir, la pièce étant plongée dans l'obscurité, mais la lampe à lave me suffisait. J'apercevais le mouvement de son bras et de ses doigts sur le tronc de l'instrument, ses sourcils qui se fronçaient parce qu'il était très concentré dans sa tâche et sa posture amusante. Hobie avait toujours eu le dos courbé à cause de sa taille. À le regarder, j'en oubliai qu'il jouait de sa guitare. Je papillonnai des yeux. J'étais émerveillée.
Éblouie par sa splendeur.
Puis, finalement, après trois petites minutes, j'osai m'approcher de lui. Je me tins sur mes poings et avançais, Hobie ne me remarquait pas. Il était comme immergé dans sa tâche. Il ne tressaillait même pas. Je voyais ses doigts fièrement titiller les cordes et ses lèvres trembler.
Ses jolies lèvres.
« Hobie..? »
Il ne s'arrêta pas.
« Mhh ? »
Je me redressai sur mes genoux, de manière à lui faire face. Je déposai mes mains sur ses épaules ce qui le fit soudain ouvrir les paupières. Les yeux de Hobie s'écarquillèrent. Il arrêta enfin de jouer.
« Hey. » murmurai-je.
Puis il continua, et esquissa un rictus.
« Hey. »
Il recommençait à jouer de sa guitare, il reprenait là où il avait arrêté sans pourtant me quitter du regard. Je me mordis la lèvre inférieure. Mes doigts sur ses épaules nues, c'était une sensation divine. Il avait toujours eu la peau douce. Elle était chaude aussi. Ses épaules étaient fermes, suffisamment musclées pour que je le sente, mais pas assez pour que je les voies.
Gentiment, je me penchai sur lui.
Et, tandis que la mélodie de Dissolve continua de passer dans mes oreilles, que les yeux de Hobie se fermèrent, je déposai un doux baiser sur ses lèvres. Ignorant l'état lugubre de sa chambre, notre position inconfortable et notre instabilité... J'embrassai Hobie Brown.
J'embrassai le garçon de mes rêves.


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14 août
encore au lit avant onze heures, j'aime mon nouveau rythme. merveilleuse journée allongée au bord de l'eau à lire jenny diski, à regarder les branches des saules pleureurs onduler au dessus de moi et les bateaux et les pédalos passer sur la spree et les mouettes voler au dessus de l'eau comme si j'étais à la mer, est-ce que j'ai encore besoin d'aller à la mer en septembre? j'ai enfin senti ma chance aujourd'hui. comment je peux avoir le droit de passer toute une journée allongée dans l'herbe comme si la canicule n'existait pas à me faire bercer par la brise en lisant et en mangeant des cookies? au milieu de la journée j'ai reçu un mail de point de chute qui me demandaient si je voulais faire une lecture au poetik bazar en septembre, cadeau sur le cadeau. je vais revoir l. et peut être je verrai r. et quand je retournerai à berlin ce sera l'automne et tout ira bien.
17 août
de retour au cimetière sur la presqu'île de stralau. à force de parler de presqu'îles j'ai l'impression d'être en vacances en bretagne. le bus m'a déposée juste devant l'entrée. parfois quand je prends le bus je me sens comme une reine transportée à travers la ville à moindre effort. surtout quand je suis assise tout devant le dos tourné à la plèbe.
une dame tirée à quatre épingles est en train d'arroser une tombe à côté de moi. elle porte des escarpins en python à lanières sur des fins collants noirs, une jupe bleue canard au genou, une blouse noire transparente qui laisse voir son soutien-gorge et un chapeau de paille avec un ruban noir. ça doit pas être pratique pour faire du jardinage. je me demande si elle s'est habillée exprès pour venir au cimetière. pour son mari mort, je sais pas. je me suis rendu compte que je disais très facilement le mot mort. il est mort. elle est morte. là où maman utilise des euphémismes comme il est parti ou elle n'est plus là. elle dit "depuis que loki n'est plus là" par exemple. dans des contextes plus formels, elle dit décédé. mon mari est décédé. c'est quoi ce mot. dcd. on dirait un acronyme. dans le texte sur ma famille que j'ai envoyé à la revue sève je dis d'entrée de jeu "il est mort" en parlant de mon père. je l'ai relu y a pas longtemps et je l'ai trouvé violent. cru. frontal. pas délicat du tout. je me suis dit mais pourquoi j'ai écrit ça? pourquoi j'ai écrit ça comme ça?
un jour maman m'a raconté que quand mon père était mort elle était venue le dire à ma maîtresse d'école pour qu'elle soit au courant et que quand j'avais dit mon père est mort! elle m'avait dit de me taire. plus tard elle a regretté de pas m'avoir laissée m'exprimer. quand je l'ai raconté à mes psys elles ont dit aïe aïe aïe. peut être que j'aime dire les choses comme elles sont en réaction à l'attitude de maman. peut être que mon amour de la franchise et mon refus du tabou viennent de là. depuis qu'elle sait que j'aime les filles par exemple elle m'en a pas parlé une seule fois. jamais. ça doit venir de son éducation, mais moi j'en veux pas de cette éducation. moi je veux dire, alors j'écris. bon voilà j'ai fini d'être pompeuse.
avant de partir j. m'a demandé où j'allais et je lui ai parlé de mon nouveau cimetière, j'ai dit i love writing in graveyards i'm a romantic et il a dit you write so much!! il m'a rappelé que je lui avais toujours pas dit de quoi parlait mon livre et j'ai dit ohlala my book is in a crisis. ils s'imaginent que je fais qu'y travailler toute la journée alors qu'en vérité je fais tout sauf y travailler parce que je suis trop occupée par mon journal qui est mon véritable livre et mon obsession. j'espère qu'il va oublier de me reposer la question. j'aime pas les non-dits mais j'ai des limites dans la révélation de mes secrets. dans la littérature ça va, dans la vraie vie c'est plus compliqué. parfois au lieu de raconter des trucs aux gens j'aimerais juste leur faire lire mon tumblr. comme à f. par exemple. je lui ai jamais parlé de r. j'aimerais bien lui raconter mais j'y arrive pas. je crois que c'est parce qu'elle me pose jamais de questions et quand on me pose pas de questions j'ai du mal à raconter des trucs parce que je me dis, inconsciemment, et si la personne n'en a rien à foutre? mieux vaut ne pas prendre le risque. peut être que c'est aussi pour ça que je ressens le besoin de publier mon journal sur tumblr. pour pouvoir raconter ma vie sans avoir peur d'ennuyer mon interlocuteur.ice. je force personne à me lire. mais je crois que c'est aussi une question de prendre de la place. raconter sa vie c'est prendre de la place et prendre de la place, ça me pose problème.
hier pour compenser ma non sortie de jeudi j'avais décidé de faire une excursion sur la côte baltique. je m'étais couchée super tôt pour être en forme, j'avais commencé à regarder when harry met sally mais j'ai abandonné à mi-chemin parce qu'y avait trop de bruit dans la cour (combien de temps je vais supporter ça?) alors je suis allée au lit et j'ai commencé le livre que n. m'avait passé avant de partir. je me suis masturbée en lisant la scène de sexe d'ouverture, comme un retour aux sources de mes débuts (la première fois que je me suis masturbée hors la douche c'était en lisant une scène de sexe dans lunar park de bret easton ellis). j'avais mis le réveil à 7h20 mais j'ai pas réussi à me lever alors j'ai pris le train d'après avec la correspondance. évidemment le train a pris du retard et la correspondance était loupée, ce qui rajoutait une heure à mon trajet de trois heures, et puis je suis devenue complètement claustrophobe quand deux familles se sont installées à côté avec leurs enfants insupportables et qu'ils ont commencé à déballer mille contenants de nourriture indienne dont l'odeur a envahi tout le wagon. j'ai pensé à tout ce qui pouvait encore se produire pendant le long trajet de retour et j'ai décidé de faire une miranda july et de couper court à mon voyage en descendant à la première gare dans laquelle on s'est arrêtés (dans all fours la narratrice ne va pas plus loin qu'une petite ville de la banlieue de los angeles alors qu'elle était censée conduire jusqu'à new york). j'ai poussé un soupir de soulagement en me retrouvant sur le quai à l'air libre.
il faisait très chaud à oranienburg et je commençais déjà à regretter les 23 degrés du bord de mer baltique promis par la météo de mon téléphone. j'ai marché jusqu'à la rivière et je me suis rendu compte que c'était la havel, la même qu'à pichelswerder le weekend dernier. mes deux meilleures amies depuis que n. est partie c'est la havel et la spree. merci d'exister rivières d'amour. je me suis assise sous un saule pour manger mes biscuits à l'avoine et j'ai tendu le bras pour toucher ses branches poussées vers moi par la brise, persuadée qu'elles le faisaient de leur propre volonté et qu'elles voulaient vraiment me toucher. j'ai marché le long de la rivière pendant un moment, longé le chateau (bof) jusqu'au petit port dont j'ai fait deux fois le tour en plein soleil parce que je savais plus où aller et j'arrêtais pas de changer d'avis. j'étais de nouveau la fille confuse, totalement paumée (sie laufen da verwirrt rum). la fille qui sait pas ce qu'elle veut. j'ai traversé trois fois le même pont avant de me décider à juste retourner m'assoir sous le saule pour attendre le prochain train vers berlin parce que j'avais trop chaud pour faire quoique ce soit, me maudissant pour mes décisions à la con.
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Le Petit écho de la mode, no. 12, vol. 13, 22 mars 1891, Paris. 12. Trois costumes de promenade: (1.) Costume en lainage amande; — (2.) Costume en drap léger blé mûr; — (3.) Toilette en tissu Tom-Pouce. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
(1.) Costume en lainage amande. — La jupe froncée est relevée de côté laissant voir la jupe unie rayé crème et amande en petit tissu laineux. Le corsage en deux tissus, le tissu uni forme boléro sur le gilet rayé. Le tout serré à la taille par une ceinture de cuir jaune, attachée par trois petites lanières. Manches unies.
(1.) Almond wool suit. — The gathered skirt is pulled up to the side revealing the plain cream and almond striped skirt in small woolen fabric. The bodice in two fabrics, the plain fabric forms a bolero over the striped vest. All tightened at the waist by a yellow leather belt, attached by three small straps. Plain sleeves.
Matériaux: 6 mètres lainage uni grande largeur, 7 mètres tissu rayé petite largeur.
—
(2.) Costume en drap léger blé mûr. — La jupe unie est ornée d'une bande de drap plus foncé surmontée de deux velours bois remontant des côtés. Le corsage habit Directoire est ouvert sur un gilet à doubles petits boutons ouvert lui-même sur un plastron de toile écrue, revers garnis de velours. Manches unies.
(2.) Suit in light ripe wheat cloth. — The plain skirt is decorated with a strip of darker cloth topped with two wooden velvets going up from the sides. The Directoire dress bodice is open on a vest with double small buttons, itself open on an ecru canvas bib, lapels trimmed with velvet. Plain sleeves.
Matériaux: 8 mètres drap blé mûr, 50 centimètres de drap plus foncé et 60 centimètres de toile écrue.
—
(3.) Toilette en tissu Tom-Pouce. — La jupe faite en tissu posé en travers. La tunique en lainage gris argent forme pointe devant et s'allonge derrière comme la jupe. Le corsage froncé est croisé de côté. La taille serrée dans un corselet de tissu Tom-Pouce à mille petites rayures de couleurs. Hauts poignets faits dans ce même tissu. Manches bouffantes du haut en lainage uni.
(3.) Tom-Pouce fabric ensemble. — The skirt made of fabric laid crosswise. The silver gray woolen tunic is shaped at the front and extends at the back like the skirt. The gathered bodice is crossed on the side. The waist tightened in a corselet of Tom-Pouce fabric with a thousand little stripes of colors. High cuffs made in the same fabric. Puff sleeves on the top in plain wool.
Matériaux: 8 mètres tissu à raies petite largeur, 3 mètres lainage grande largeur.
#Le Petit écho de la mode#19th century#1890s#1891#periodical#fashion#fashion plate#description#Forney#dress#suit#gigot
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A table ...
En dessert une Tarte sucrée au potiron et aux épices
Je voulais déjà me lancer dans une recette de tarte sucrée au potiron l’année dernière. Et c’est enfin chose faite depuis ce matin ! C’est le genre de recette qui me fait apprécier l’automne : une recette cocooning, doucement épicée qui parfume toute la maison et que l’on peut déguster avec un bon chocolat chaud l'après-midi.

Pour 6 personnes (un moule de 24 cm) : 1 pâte brisée 200 g de chair de potiron 80 g de sucre en poudre 1/2 cc de cannelle en poudre 1/4 cc de badiane en poudre 1 grosse orange 180 g de crème fraîche épaisse (20 cl) 75 g de mascarpone 3 oeufs 30 cl d’eau 1-Coupez la chair du potiron en dés de 1 cm de côté (environ).
2- Versez-la dans une casserole. Ajoutez la moitié du sucre (45 g), la cannelle, la badiane, le jus de l’orange et un morceau de zeste prélevé dans la peau (environ 3 x 2 cm). Faites attention à ne prendre que le zeste et à ne pas mettre de blanc qui donne de l’amertume. Ajoutez l’eau et portez à frémissements.
3- Laissez cuire environ 15-20 minutes : l’eau doit complètement s’évaporer et le potiron va caraméliser légèrement. Retirez du feu, retirez le zeste de l’orange (réservez-la), laissez tiédir et mixez la préparation. 4- Pendant ce temps, versez les oeufs et le reste du sucre dans un saladier. Fouettez au batteur électrique jusqu’à ce que les oeufs blanchissent légèrement et que le mélange soit mousseux.
5- Ajoutez la crème fraîche et le mascarpone et mélangez au fouet.
6- Ajoutez la purée de potiron et mélangez.
7- Foncez un moule à tarte de 24 cm avec la pâte brisée.
8- Versez l’appareil (c’est-à-dire le mélange oeufs / sucre / crème / potiron) par-dessus.
9- Faites préchauffer votre four à 180°C et faites cuire pendant 40 minutes (Surveillez la dorure au bout de 30 minutes).
Si vous désirez faire une petite décoration avec le reste de pâte brisée, déposez vos décorations sur la tarte au bout de 20 minutes de cuisson et poursuivez.
10- Laissez complètement refroidir puis entreposez 3-4 heures au réfrigérateur.
11- Saupoudrez de sucre glace. Avec le zeste d’orange, coupez très finement en lanières et décorez la tarte avec.
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1. Marcher en tenant son portable côté mur

Aussi simple que cela puisse paraître, longer le mur lorsqu’on passe un coup de fil en ville est pourtant une tactique bien plus sûre, pour ne pas risquer de se faire voler son smartphone. En portant le téléphone portable côté mur, cela dissuade un agresseur potentiel puisque cette technique lui complique la tâche.

2. Accrocher son smartphone à une dragonne

Hautement révolutionnaire, une lanière de smartphone est l’accessoire indispensable à toute personne souhaitant diminuer les risques de se faire voler son téléphone portable. S’il existe des dragonnes en perles façon collier ou en cordon traditionnel, il est conseillé de leur préférer une version plus solide, à l’instar d’une lanière en chaîne afin d'éviter qu’un pickpocket ne la coupe.

3. Protéger son smartphone avec une coque antivol

Devenue la prolongation même de tout smartphone qui se respecte, la coque de téléphone portable se décline à présent sous d’innombrables versions. De toutes, nous retiendrons les coques antivols, généralement munie d’une attache permettant une meilleure prise de notre smartphone.
4. Éviter de sortir son téléphone portable pendant un bain de foule

Dans les transports en commun, les concerts et les manifestions ou tous autres rassemblements massifs, mieux vaut garder son téléphone portable bien rangé pour éviter de se le faire voler. Autrement dit, ne pas dégainer son smartphone à tout va et à la portée de tous comme il en est souvent question dans le bus et le métro. De plus, nous vous conseillons de ne pas vous placer trop proche des portes de sortie lorsque vous avez votre téléphone à la main, afin d'éviter qu’on vous le pique et que la personne prenne la fuite sans que vous puissiez la rattraper. Notre dernier conseil ? Publiez votre photo Instagram une fois rentré à la maison, vos fans attendrons.
5. Ne pas mettre son smartphone dans sa poche

Par habitude ou par moment d’absence, il arrive que nous placions notre smartphone dans la poche extérieure de nos vêtements. De quoi rendre nos smartphones visibles aux yeux de tous et d’augmenter le risque potentiel de se faire voler son téléphone portable. Une erreur fréquente qu’il est largement possible d’éviter en rangeant ce dernier dans une poche intérieure qui se ferme. Quant aux backpackers adeptes du téléphone planqué dans le sac à dos, nous vous recommandons de porter votre sac sur le devant, pour garder uh oeil dessus en toute circonstance.
6. Utiliser des écouteurs sans fil bluetooth

Nouveau gadget imparable, l’oreille bluetooth ou le kit main libre est l’ultime astuce pour limiter les risques de vol de smartphone. Que ce soit Apple, Huawei, Samsung, Carrefour, Decathlon, Guess ou toute autre marque, il est possible de trouver des écouteurs sans fil Bluetooth -ou oreillettes- pour n’importe quel budget.
7. Au restaurant, ne pas poser son smartphone sur la table. D’une évidence extrême, ne pas poser son smartphone sur la table d’un restaurant ou bien d’un bar est une règle d’or, et d’autant plus si nous sommes installés en terrasse. À la place, gardez votre téléphone bien rangé dans votre sac à main ou bien dans une poche intérieure de vos vêtements.
8. Installer une application antivol de téléphone. Toutefois, si malgré tous vos efforts et votre vigilance votre téléphone disparaît, la dernière étape consiste à le géolocaliser pour le retrouver en cas de vol. En tête nous avons l’application gratuite Mobile Me (IPhone), d’utiliser la fonctionnalité Localiser disponible sur iCloud. D’autres applications sont disponibles sur Iphone et Androïd, telles que FamiSafe, Find my Friends, Family Locator GPS Tracker, Glympse, Family Locator…
Bien tristement, il n’est pas rare de constater que notre entourage, ou que nous-même, payons les frais d’un vol de smartphone. Par manque de ou tout simplement par manque de chance, nombreuses peuvent être les possibilités à l’origine d’un vol à l’arrachée ou discret, qui ont pu motiver un agresseur à nous dérober notre mobile.
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US Vogue December 1956
Top, tangerine orange opera pumps with gold and pink polka dots on the silk lining. In Donovan’s velvety calfskin.
Center, real salmon down to the scales—the leather is reptile skin lightly scraped and tanned to a velvety finesse. The caviar print. Pump, by Mademoiselle. In Fleming-Joffe leather.
Below left, pump in washable lemon suede. Silk lining: cabbage orange roses. A. C. Lawrence suede.
Below right, asymmetrical strappy sandal in yellow leather. By De Liso Debs, in Allied kidskin.
En haut, des escarpins d'opéra orange mandarine avec des pois dorés et roses sur la doublure en soie. En cuir de veau velouté de Donovan.
Au centre, un vrai saumon jusqu'aux écailles - le cuir est une peau de reptile légèrement grattée et tannée pour obtenir une finesse veloutée. L'imprimé caviar. Escarpin, de Mademoiselle. En cuir Fleming-Joffe.
En bas à gauche, escarpin en daim citron lavable. Doublure en soie : des roses chou orange. A. C. Lawrence suède.
En bas à droite, sandale à lanières asymétriques en cuir jaune. Par De Liso Debs, en cuir de chevreau Allied.
Photo Richard Rutledge vogue archive
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elle lui avait promis (et elle tenait toujours ses promesses) de le cingler de mots crus et de lanières de cuir (les uns, trouvait-elle, allant très bien avec les autres) ; des mots qui entreraient en lui (comme le fara sa queue à elle, précisait-elle) et ainsi le posséder (et le déposséder), afin d’en faire un jouet à son service...
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