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#le plus beau tango du monde
edsmusicblog · 10 months
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cora madou 5/1/1891 - 26/2/1971
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cora madou - le plus beau tango du monde
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Le plus beau tango du monde, avec Jean-Philippe Tchifteyan dans un sketch humoristique 
Inspiré d’une histoire vraie !!! Hier soir, j’apprenais à danser le Tango dans mon club Mambocha à Allauch, et, j’ai été traité de violeur !!! On vit une drôle d’époque !!! Même dans le cadre d’un cours de danse donné par des professeurs chevronnés, j’ai été bouleversé par ces accusations grotesques de la part d’une apprentie danseuse. En conclusion, une mauvaise posture engendre parfois des…
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karaoketracks · 7 months
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Le plus beau tango du monde by Thé dansant Custom Mix Backing Track
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mrlafont · 4 years
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Il faudrait savoir quoi dire, à qui, pourquoi... On peut dire n’importe quoi, il suffit de dire vrai. Aux niais on dit des niaiseries, on dit vrai. C’est juste, ça colle, c’est réussi... On voit plus que ça d’ailleurs. Tout marche très bien pour tout le monde. Des vérités pour tout le monde ! Plus jamais seuls... Plus de doutes... Moi tant de vérités ça m’effraie. Forcément avec tant de certitudes ça s’engueule, bientôt les poings puis les armes... Depuis toujours c’est comme ça. Alors en dire une nouvelle de vérité ? Pouah !... Pourtant la mienne c’est celle de tout le monde, c’est la bonne... J’en suis sûr, quasi... Elle est pas hargneuse, discrète, sans défaut, toute calme... C’est pas du tout douteux le doute, ça non ! Ça tend la main, ça dit merci, s’il vous plait, après vous... C’est bienveillant. Ça dit presque rien, ça tolère, ça s’écrase... Et pourtant c’est plus fort que tout le doute... On dit pas avec le doute, on montre, on suggère... Le problème c’est que c’est une question de tempérament. Ne doute pas qui veut. Il faut être un peu loup, chien bâtard. Un raté je pense... Tout de même ça suffit pas. Il y a comme quelque chose de divin, d’un don maudit. Surtout parce que ça ne sert à rien de savoir qu’on a compris, voilà, on en fait rien, surtout si à côté on n’a pas un autre don. Oh ! Il y en a eu, des renommés même, qu’en avaient un autre de don, qu’ils l’ont mis à profit, qu’ont été renommés pour ça même ! Mais malheureusement pas pour la vérité absolue qui les possédait... Non, on les connait et ne les oublie pas plutôt parce qu’il y en a eu du bruit autour d’eux, c’est ça la chose ! Ce qu’on aime, c’est le bruit, pas le propos, pas l’âme. Le bruit, ça parle, ça réveille, ça fait remuer la queue, quelque chose se passe au moins ! Non, vraiment, pour qu’une belle pensée vous pénètre il faut l’avoir en soi et ça, ça s’apprend pas. Pour faire penser les hommes il ne faut pas les questionner, il faut leur mettre le nez dans la merde. * Le doute, une vérité comme une autre finalement, un tempérament comme un autre... Et pourtant, si on ne veut pas du salut par la violence, n’est-ce pas l’ultime voie du salut ? Les deux coexistent bien en apparence — guerre et réflexion... Mais en vérité on se fout sur la gueule en toge de philosophe et puis c’est tout, ce qui reste c’est qu’un des deux s’en sort vivant, plus riche ou plus pauvre, mais c’est la guerre, toujours la guerre, la guerre et la trouille ! Rien n’a bougé d’un pouce depuis toujours, et rien ne changera jamais tant que l’homme ne sera pas véritablement épris de vérité et d’absolu, de doute donc. Voilà, c’est tout, le reste — bla bla. * La guerre, n’empêche, c’est un terreau formidable pour faire germer de belles pensées, surtout quand on est perdant et au front. Tout le monde ferme sa gueule, plus un geste ! On commence à vivre par dedans, on voyage c’est sûr, bien mieux comme ça même ! On apprend, on voit, oh ! la la, des tas de choses ! On comprend... Une éducation rapide en somme. Les joies de la précarité... Salutaire, la guerre, salutaire ! Mais on casse les hommes, ils sont plus fonctionnels après... Ils développent des manies... Ils veulent plus vivre que seuls, cachés, ils n’ont plus le goût, ils sont crevés — normal. Mais même la guerre aujourd’hui a perdu ses vertus, on la fait mal, de loin et chez les autres, là où tout est déjà en ruine... C’est plus jolie la guerre, il y a plus d’enjeux. Aujourd’hui c’est le temps de la fausse paix, des ragots, des coups-bas, des querelles de gonzesses. On est coincés dans la pouffiasserie, du crêpage de chignons, on se fout des doigts dans le cul, à la volée, masqués... — C’est pas moi ! Je le jure ! On se retourne, on ricane doucement, on se fait gauler, on s’en prend une, violente, qui nous redresse, on dit — Pardon ! Je recommencerai plus ! puis on recommence... C’est lassant, on n’en finit plus, on est coincés... Jusqu’au jour où trop ennuyé on fera la grosse connerie de faire péter la bombe, la grosse, alors là on sera reparti pour un siècle de paix puis doucement, une fois remis de nos émotions, on recommencera à se chatouiller... C’est une danse, un balai, le cosmos nous travaille nous aussi, sans relâche, dans tous les recoins, rien n’y échappe ! Un tango, une valse, un rythme, tout ! De toutes les couleurs, de ci, de ça... un pas, deux, retrait, chassé, recommence !... Ça danse de partout sans arrêt... ça dort, ça se lève... ça pète, ça bouffe... à toi, à moi... c’est nous, c’est eux... pas vous, mais nous... c’est vous, cette fois... et ça n’en finit plus ! Le seul salut : le doute. C’est le bouton qui fait pause sur le délire cosmique. On appuie et on remonte le temps, là où c’est plus calme, plus lent, on y voit mieux, on comprend, on saisit, c’est beau, on peut mourir... La plus belle danse, l’originale, l’originelle ! après ce n’est que folie...
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Après un voyage avec air France plutôt agréable (malgré quelques turbulences) ; nous atterrissons dans la matinée, avec un peu d’avance, à l’aéroport de Buenos-Aires. Dans la file d’attente du service d’immigration, de nombreux passagers arborent des masques chirurgicaux pour se « protéger « de l’épidémie de Covid 19.
Une fois les formalités administratives accomplies, nous nous mettons à la recherche d’un taxi pour nous conduire à notre logement. Celui que nous prenons en premier démarre sans mettre le compteur… Nous lui demandons combien coute la course, et devant le tarif exorbitant proposé, nous préférons le laisser en plan et privilégier un des taxis officiels de l’aéroport, près de 1000 pesos (15 euros) moins cher !
Notre appartement est relativement confortable, mais un peu bruyant (le son de la clim vieillissante n’arrive pas à couvrir les aboiements du chien des voisins… ) On y dépose nos affaires avant de se remettre en route. Il fait beau, il fait chaud, cependant on se prend quelques gouttes d’eau… Bizarre, pas un nuage à l’horizon ? Il s’agit en réalité des nombreuses climatisations à flanc de façade des immeubles qui goûtent dans la rue en contrebas ! Le phénomène est très répondu dans la capitale, nous obligeant à esquiver ces chutes d’eaux…
Notre premier repas au pays de la viande rouge s’est fait dans un restaurant… Végétarien ! Salade boulgour polenta, c’était pas mal. Une fois rassasiés nous nous dirigeons vers le quartier de la Recoleta, visiter le cimetière et le musée des beaux-arts (collections allant de l’époque précolombienne à l’art moderne, artistes européens et argentins).
Le soir, nous dinons à la Posada de 1820, restaurant de pariladas (grillades) très courue : on doit faire la queue avant d’avoir une table ! La portion était très généreuse et la viande succulente : le bonheur !
Le lendemain, après un petit déjeuner, nous prenons la rue piétonne Florida en direction du Centro. Nous nous arrêtons aux Gallerias Pacifico, grand magasin du XIX ème siècle plein de boutiques de luxe et paré d'une coupole ornée de fresques. Nous poursuivons notre route vers la plaza de Mayo, visitons la cathédrale et prenons des photos de la casa rosada, le Palais gouvernemental qui tire son nom de sa belle couleur rose.
Le midi, on mange au patio, un restaurant localisé dans le cloître d’un ancien couvent. Joli écrin de verdure en pleine ville, et cuisine copieuse et bon marché !
Nous prenons un taxi vers la Boca, quartier assez mal famé, afin de visiter le Caminito, coin assez touristique rempli de boutiques de souvenirs, babioles diverses, mais aussi artistes, danseurs et peintres. Les maisons arborent des couleurs chatoyantes, et on peut apercevoir aux fenêtres des représentations des héros locaux : Maradona et le pape François !
On reprend le taxi en sens inverse, qui nous dépose à l’église Señora de Belén, puis déambulons dans les rues du quartier San Telmo, passons devant de nombreuses boutiques d’antiquaires, une vieille pharmacie, et la casa minima (plus petite maison de la ville, 2,5 mètres de largeur ! )
Il est temps de rentrer se changer, car nous avons réservés pour un diner-spectacle de tango ! Après un bon et, une fois n’est pas coutume, copieux repas à base de viandes ; les danseurs entrent en scène et l’orchestre se met à jouer. Les dames ont mit leurs belles robes, les messieurs roulent des mécaniques, les jambes s'entrecroisent, les danseuses virevoltent, on a l'impression qu'elles flottent au dessus du sol ! Nous avons eu droit à une très jolie démonstration de cette institution locale pendant une heure et demi. Vraiment très sympa !
Le vendredi, un bus vient nous chercher en bas de notre logement pour nous amener dans la Pampa, à la découverte de la culture Gaucho, les cow-boys argentins. Après un trajet d’une bonne heure, nous atteignons l'estancia Don Silvano. On nous offre des empanadas (chaussons en pâte fourrés à la viande, la spécialité du coin !) et un petit verre de vin pour bien débuter la journée. Puis on grimpe sur un cheval pour une petite promenade d’un quart d’heure autour de la propriété (même pas eu peur ! )
Le midi nous avons droit à un… copieux repas de viandes ! Avec un spectacle de chants et danses traditionnels. Pour finir la journée nous assistons à une démonstration équestre, avec course de vitesse, slalom, et épreuve des anneaux : les cavaliers doivent attraper un petit anneau avec un bâton de la taille d’un crayon, le tout en galopant à toute vitesse… Et ils y arrivent ! La tradition veut qu’ils offrent l’anneau à une dame du public, qui doit en retour leur donner un bisou sur la joue. L’homme qui accompagne la belle doit quand à lui faire une bise sur la joue… du cheval ! Pour info, c’est assez poussiéreux et poilu…
Nous rentrons en ville et faisons une petite promenade sur les bords du Puerto Madero, ancien port reconverti en quartier branché. On y visite la frégate présidente Sarmiento, navire école vieux de plus d’un siècle ayant réalisé plusieurs tours du monde. Puis retour à l’hôtel pour se reposer, car demain nous partons tôt pour Ushuaïa !
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sijexistemaintenant · 5 years
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Respirer l'Humanité
Mise en situation : un mystérieux cachet fait son apparation sous le nom de X6X, il rend démesuré chaque sentiment, impossible de les dissimuler, ce qui nous oblige a être encore plus honnête. Et voir les choses qu'on ne veut pas s'admettre.
J'ai prit quelques bagages, pour m'en aller, avaler une bouffée d'air. Comment respirer avec de la poudre qui bouche les naseaux ? J'dévisage encore ma gueule de tox devant le miroir de la salle de bain, le seul commentaire que je trouve à me dire : "T'es cerné jusqu'au lèvre, comme si la nuit te paraissait assez belle pour vivre". Je le connais le monde de la nuit, on traque l'épiphanie avec un esprit modelé sous les mains d'un bourreau. Tu veux le divin, tu danses, quelques conversations exhibés, des je t'aime qu'on avait pas assez prononcer auparavant, des cônes qui s'enflamment, des particules de molécule plein le cerveau, on se demande même qu'est-ce qu'on ferait si on était pas ici, dans le monde de la nuit. X6X venait à peine de faire son effet, et je me suis senti seul au millieu de cette foule, j'ai senti que la musique et mes mouvements qui la suivaient était en parfaite cohésion. Comme si, j'avais l'amour du son, au délà de toute souffrance. Je me suis senti triste, pas étonnant, j'ai voulu m'en aller. Je suis partie de la fête quelque idée en tête.
Et puis, sur les bords de la Seine, j'ai rêver du bord d'une scène, soulager à l'écoute, réveiller des coeurs, revendiquer mes idées à toute heure. Être entendu, tout simplement. Je parle très peu, pourtant j'ai des millions de penser par heure. Des questions, des tas de remises en question. Suis-je un grain de sable dans un vaste océan ou une étoile dans un trou noir ? Je croise un d'ces types malsain, qu'on recroise pas le lendemain, il m'disait :
"Tu pleures ? Tu meurs ? T'as peur ? T'as tout les syndrômes d'un paradoxe qui s'rend pas compte qu'il est oxymore. Je me présente je m'appelle Kaëlys, et toi ? "
Ma raison m'interpellait pour me prévenir, que si je commençais maintenant à lui détailler, il n'allait pas me lacher de la soirée. Je me suis laissé répondre, tel un enfant imprudent :
"Je m'appelle Lysandre, et j'avoue que j'ai pas trop compris, ce que tu voulais m'insinuer ?"
Il me prend par le bras, et m'dit qu'il faut pas que j'm'en fasse, que si j'suis déjà lassé, c'est que c'est pas terminé maintenant, c'est que le niveau a été passer, qu'il me fallait quelque chose de mieux. J'avais déjà abandonner l'idée d'un possible instant présent, servis sur un plateau d'argent, tu sais le genre de truc qu'on rêve souvent : l'Infirmière de Fauve, qui passe dans le paysage, et qui prend tout l'espace. J'crois que X6X c'était ça. Je pensais que je pensais sans aucun frein, j'avais oublier mon cœur sur la route. Incompris de moi-même et dépourvu de moyen, après trois heures sous X6X. J'ai compris que le bonheur était un sentiment à ce moment précis :
"Putain qu'est-ce que t'es beau, quand tu chiales !"
Comme si on pouvait m'aimer, à travers mes faiblesses. Je pouvais me sentir en sécurité quelques part. Dans un élan de folie, je l'ai embrassé. Le déclic se cachait donc par ici, sur le bord de la Seine. Ces trois secondes de courage qui boulversent toute une vie. Si je l'avais pas embrassé, je ne l'aurais jamais revu, on se serait sûrement perdu de vu. Et j'aurais jamais compris, ce que je recherchais reellement. Je voulais pas grand chose, juste quelque chose de vrai, dans ce décor aussi faux. La démarche la plus sincère pour déstabiliser ma tour de contrôle. Faire disparaître cette illusion de paraître insaissisable, alors qu'au final je connais très bien les règles de mon jeu. Ne pas se faire prendre, et attendre que quelqu'un réussissent à me surprendre. C'est clair ouais, il était pas en forme, p't'être qu'il savait pas c'qu'il disait. Mais j'vous jure c'est dans ses paroles que j'ai vu la première auréole. J'ai paniqué alors je lui ai dis :
" - Barre toi ! J'sais que donner des coups d'barres, des coups d'blues !
- Mais bordel, ouvre tes yeux, tu t'hypnotise, la réalité c'est qu't'as peur d'avoir mal, peur de perdre, peur de demain, peur de ne pas être armé d'un joint. Mais tout ça, ça sert à quoi ? Au final, tu t'pense météorite qui percutent la Terre, alors que t'es une étoile dans un trou noir. T'es pas foutu de voir que t'es trop belle pour ce monde, que t'es moche quand tu parles mal, que t'es magnifique quand tu montres ce que tu ressens. Faut que je te rappelle que l'amour c'est beau, allez viens danse un tango !"
Ce voyage était marquant, une autre perspective m'était offerte, celle d'un jour connaître le bonheur, tu m'diras avec quelques paroles on peut refaire le monde, j'te retorquerais qu'avec quelques espoirs j'aurais la gloire, quelques soupçons d'insolence, je crache sur les dirigeants, et propage un meilleur élan. Tu sais, celui dont on rêve bien trop souvent.
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claudehenrion · 6 years
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Retour sur terre… C'est dur, dur…
 :Après 3 jours passés dans les délices non pas de Capoue (encore que…) mais de l'analyse des causes de notre chute (que, pour le moment, rien ne vient contrarier), il faut bien revenir à notre triste “quotidien” et à la dure réalité des faits : Pendant que nous nous demandions pourquoi tout va de traviole mais en direction d'un gouffre sans fond… nos dirigeants continuaient à nous y précipiter, sans un jour de répit. Car “pendant les travaux (de la recherche des raisons de notre échec), les affaires continuent...”. Et nous, nous continuons à nous enfoncer… Sans espoir ?
  Les exemples abondent de comportements totalement irresponsables de nos gouvernants, de nos médias et de notre administration, et même en se limitant aux plus “grosses énormités”, la moisson est déjà lourde ! Le plus récent des “écarts de conduite” nuisibles à notre fierté d'être français ne date que de 48 heures, mais il est en tous points alarmant : je veux parler de la prestation de notre Président à la tribune des Nations Unies. Devant le spectacle d'un responsable qui perd contrôle de ses nerfs, crie, vitupère, insulte, et tape comme un sourd sur un pauvre pupitre qui ne lui a rien fait, il y a de quoi “baliser’‘ ! Si vous n'avez pas eu la chance (ou la malchance) de voir en direct ce morceau d'anthologie télévisuelle, débrouillez-vous pour le voir en ’'replay’' : rien ne peut mieux faire comprendre les vraies limites d'un homme que les instants où il se laisse aller à ses penchants le moins acceptables.
  Car c'est de cela qu'il s'agit : emporté d'abord par son discours, puis peu à peu par son ’'juste” courroux, ensuite par sa “rabia” et enfin par une perte totale de maîtrise de lui, il a enfoncé toutes les limites et les “bornes” admises, terminant sa prestation en tremblant (la scène du “verre d'eau final”, avalé en tremblant, est attristante), et je suppose que des médecins, des psychiatres et des neurologues en ont, des conclusions à tirer de cette séquence ! Mais là où cela devient inquiétant, c'est qu'il est coutumier du fait. Rappelez-vous de son grand “meeting” de campagne, le 27 avril 2017, conclu par des hurlements sur “son projet” qui serait “notre projet”, dans un déferlement de ridicule tel que, dans le fou-rire général, les internautes avaient ouvert un site « hashtag #criecommemacron » (dont la Presse a oublié de parler à l'époque : une seule chose comptait alors  pour elle : assassiner Fillon, qui avait une chance de redresser la France, lui, mais avait osé dire qu'il était de droite !).
  La question est : en temps de paix, le président d'une république non-bananière (mais peut-être est-ce là qu'est intervenu un grand changement, passé inaperçu ?) peut-il oublier toutes les règles de politesse, de savoir vivre, de bienséance, de diplomatie, d'éducation (j'ai presque envie d'ajouter “et de vivre ensemble”, pour jargonner comme lui !)… en attaquant, sans gants mais avec un visage déformé par la haine un autre président, sous le seul prétexte que le second se fout pas mal de ses leçons de morale à deux balles ? Seul des deux, Donald Trump, que la bobosphère n'a pas de mots pour (dis)qualifier, a été calme, maître de lui, limpide, poli et digne de ses responsabilités et de son rang, lui. Et ça m’a fait mal.    Mais il est vrai que, depuis 18 mois et de plus en plus, j'ai, on a, mal à la France.         Changeons donc de sujet, celui-là est vraiment trop triste : voir un pays comme le nôtre, avec son Histoire brillante qui est bafouée, sa civilisation ravagée et son image dans le monde qui est ramenée à une crise de nerfs… il y a de quoi se faire du souci : un chef d'Etat doit se contrôler, se maîtriser… ou se soigner !
  Mais s'il n'y avait que ça ! On a eu droit aussi à la séquence ridicule du “tango des harkis”. Un pas en arrière (je t'insulte en pardonnant, moi, ce qu'on t'a fait à toi, je déforme l'histoire, la vérité, et je perds 3 points de sondage)… Et quatre pas en avant (une aumône, deux budgets, trois promesses et quatre Légions d'Honneur).    Après cette ‘’énième’’ séance de ‘’et en même temps’’, on peut s'attendre à tout !    
  Par exemple, les français vont-ils avoir droit à la séquence dramatique “GPA conduisant irrémédiablement à la PMA” (car il n'est pas possible d'arrêter un train, une fois qu'il est lancé !), pour accélérer (comme si besoin était) la fin de notre civilisation, qui reposait sur le respect de la personne humaine, et non sur la concrétisation des caprices de minorités sexo-centrées ? Si “oui”, on aura “en même temps’’ le mal-être de plus en plus inguérissable de générations de pauvres enfants qui grandiront sans avoir connu quoi que ce soit de ’'normal”, dans leur vie.                                                                                                                                           Mais voilà… des “juges-parties” (et plus encore : “partisans”) qui ont été nommés par les socialistes dans un machin qu'on a osé appeler Conseil consultatif d'Ethique (par antiphrase, non ?) ont décidé qu'il est éthique d'avoir un comportement qui ne l'est pas… et que, au fond et toute honte bue, et puisque tout se vaut, le bien et le mal, le vrai et le faux, le beau et le laid, une porte est faite pour être ouverte, et pas fermée.  Qui va l'emporter, de la raison ou de la folie ? Les paris sont ouverts…
  En deux ou trois jours seulement, ça en fait, des très grosses très mauvaises nouvelles ! Il faut croire que les tenants (très colériques) d'un monde “multi” (multiculturel, multipolaire, multi-facettes ou multiracial, mais surtout multi-risques ‘’et en même temps’’ multi-échecs…) espèrent fatiguer ceux qui refusent leur ronde infernale vers la fin de tout… Car si, comme nous l'envisagions hier, un nouveau “paradigme” est en marche, comme personne n'a la moindre idée de ce qu'il contient, personne non plus ne peut dire que ce nouveau format répondra à toutes nos espérances déçues du moment : en Histoire comme partout ailleurs, “mieux vaut tenir que courir” , et “un tiens vaut mieux que deux tu l'auras”… Le danger que tous les hommes de bonne volonté jettent le manche après la cognée existe : à la longue, ça fatigue, de se battre contre des moulins à vent qui fulminent de rage… 
H-Cl.
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mmepastel · 6 years
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Tendue, comme toujours, par ce repas avec ta mère imprévisible, tu n’es pas venue les mains vides, tu as concocté une compilation sur un CD, thématique printemps, en mettant des morceaux susceptibles de plaire à ta mère. Tu voulais lui montrer que tu avais pensé à elle, eu une petite attention. En gros, ce petit présent était une patte blanche, qui te rendait plus confiante, qui t’assurait un accueil chaleureux. Un anti-missile, plus exactement. D’ailleurs, ça s’est pas trop mal passé, ta mère était plutôt gaie, Léo était souriant, quoiqu’un peu en retrait, attendant que ça se passe, subissant l’exercice familial avec patience mais un léger ennui que tu craignais perceptible. Les crevettes étaient bonnes, la moussaka était au fromage et à l’agneau, quand tu as protesté (tu détestes et l’agneau et le fromage, ta mère est bien placée pour le savoir), elle a levé les yeux au ciel et dit allez allez, ça va, reprends des crevettes. Au deuxième verre de vin, tu t’es lancée dans un récit que tu voulais fédérateur, un récit comique d’un épisode de ton enfance. Tu as raconté la fameuse fois où, à l’école, en classe de CP, tu devais, pour la visite médicale amener un flacon d’urine. Tu te souviens très bien de cette matinée atroce où tu as lâché ton flacon en verre au sol au beau milieu du gymnase, et que ton pipi jaune s’est répandu sur le lino sous des cris de dégoût collectif. Tu brûlais de honte, tu réprimais tes larmes, Nicolas Barrout lui même avait rigolé, tu auras voulu rentrer sous terre et disparaître à tout jamais. Il avait fallu éponger, les maîtresses étaient agacées, ça avait été un sacré chambardement dont tu étais l’épicentre tremblant. Tu racontes tout ça ce soir-là, du haut de tes 35 ans, c’est du passé, haha quelle horreur, la honte de ta vie d’écolière… Tu te détends un peu trop, encouragée par les rires que tu as suscités ce soir, une revanche que les années passées permettent, et tu rajoutes un détail véridique qui t’avait frappée : fille de médecin, tu étais venue a la visite médicale avec un pot de confiture en verre pour contenir ton urine, alors que tous tes camardes avaient en main le flacon de plastique ad hoc fourni par la pharmacie. Typique de ta famille. Ton père qui te donnait des comprimés de Doliprane périmés, ta mère débordée qui résolvait les problèmes avec un sens pratique dénué de sens des convenances. Ton sous-entendu n’est guère accusateur, tu trouves désormais l’anecdote drôle même si elle t’a fait passer de sales heures ce jour-là et ceux qui ont suivi. Tu suggères juste qu’avec du matériel COMME TOUT LE MONDE, ce ne serait pas arrivé, pas comme ça. Et tu en ris. Elle est fantasque ta famille. Ta mère interrompt son rire, allume une clope, et dit d’une voix que tu connais bien : « Ah, grave erreur. » Elle se sent attaquée, jugée, coupable. Tu ris à nouveau, un peu crispée, tu essaies de montrer que non, c’est drôle, c’est pas grave. Un silence s’installe, tu as fait le faux pas que tu redoutes tout le temps, ta mère se retire en elle-même, drapée dans sa douleur d’avoir des enfants geignards et falots. Puis elle lance : « Mais enfin, ce flacon, tu pouvais pas le tenir correctement ? » Tu as à nouveau 6 ans, et tu te fais engueuler. Tu ne trouves rien à répondre, comme après un coup de poing dans le ventre. Tu regardes le CD posé sur la table basse à côté des cacahuètes délaissées. Petit carré plat qui brille faiblement, photo verte avec police rouge (couleurs complémentaires, Palatino dix-huit) qui annonce le titre anglais (tu as peaufiné le packaging, c’est ton plaisir), il n’a pas suffi. D’ailleurs, ça fait deux heures que vous écoutez du tango, musique fière et classieuse, un peu martiale sur les bords peut-être.
Photographie : @lesphotoscarrees Texte : Mme Pastel
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kevindurkiin · 3 years
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Tony Tomas
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18 Golden Accordeon Hits (1992)
Tony Tomas & his group – Vol du bourbon (2:42) Tony Tomas & his group – La cumparsita (2:48) Tony Tomas & his group – Celebre tarantella (2:21) Tony Tomas & his group – Hymne a l’amour (2:54) Tony Tomas & his group – Le gamin de Paris (2:36) Tony Tomas & his group – Paris canaille (2:32) Tony Tomas & his group – Hernando’s hideaway (2:41) Tony Tomas & his group – La paloma (3:24) Tony Tomas & his group – Trois fois merçi (2:20) Tony Tomas & his group – Serenade portugaise (2:42) Tony Tomas & his group – J’ai ta main (2:27) Tony Tomas & his group – Donau walzer (3:41) Tony Tomas & his group – Wiener blut (3:11) Tony Tomas & his group – La mer (3:07) Tony Tomas & his group – L’ame des poetes (2:22) Tony Tomas & his group – Le plus beau tango du monde (2:39) Tony Tomas & his group – Sous le ciel de Paris (2:30) Tony Tomas & his group – Venetian carnival (2:54)
Tony Tomas published first on https://soundwizreview.tumblr.com/
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medialivresgratuits · 4 years
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Barnabé - Le rêve d'un petit manchot Jean-Jacques Loup fiche de lecture
Barnabé - Le rêve d'un petit manchot
strong>Aventure Jean-Jacques Loup
Barnabé - Le rêve d'un petit manchot Jean-Jacques Loup fiche de lecture - Barnabé - Le rêve d'un petit manchotをお探しですか? この本は著者が書いたものです。 この本には362ページあります。 Barnabé - Le rêve d'un petit manchotはTouches d'encreによって公開されています。 この本は30/11/-1に発行されます。 Barnabé - Le rêve d'un petit manchotは簡単な手順でオンラインで読むことができます。 しかし、それをコンピュータに保存したい場合は、今すぐBarnabé - Le rêve d'un petit manchotをダウンロードできます。. この本を見つけたり読んだりすることにした場合は、Barnabé - Le rêve d'un petit manchotの詳細を以下に示します。
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によって Jean-Jacques Loup
5 5つ星のうち1 人の読者
ファイル名 : barnabé-le-rêve-d-39-un-petit-manchot.pdf
ファイルサイズ : 21.68 MB
Comme tous les autres manchots Barnabé ne sait pas voler. Mais il envie ses cousins les pingouins et à force de courage et d'entraînement il va lui aussi réussir à s'envoler et vivre la plus incroyable des aventures !
Barnabé - Le rêve d'un petit manchotを読んだ後、読者のコメントの下に見つけるでしょう。 参考までにご検討ください。
Quel bel album je viens de trouver dans la sélection du prix OCCE pour l'année 2016/2017 ! Un vrai coup de coeur !Le petit manchot Barnabé aimerait savoir voler comme ses cousins pingouins. Après quelques dérapages il finit par s'envoler et part à la découverte du monde. Oui mais comment faire pour s'arrêter ?Les illustrations sont magnifiques à la fois sobres et travaillées.L'aquarelle qui se dilue dans la page blanche offre une limite "ouverte" aux illustrations accompagnant ainsi totalement le texte hymne à la liberté la curiosité et la découverte du monde.Le grammage du papier sous les mains ajoute au plaisir de lecture.Et que dire des illustrations des pays survolés par Barnabé illustrations qui dénotent avec leurs couleurs en filigrane et leur aspect quasi photographique.J'ai beaucoup apprécié également le travail de l'auteur sur le mouvement avec la multiplication du personnage de Barnabé.Et l'histoire en elle-même est magnifique de légèreté et d'humour. L'aventure de Barnabé est une invitation à se dépasser à aller de l'avant à se donner les moyens de vivre ses rêves.J'ai eu entre les mains un album très soigné très beau et très positif. Une pépite !+ Lire la suite
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Vendredi 8 mai 2020
La semaine qui vient de s’écouler fut pleine de rebondissements. En très peu de temps, je me suis retrouvée propulsée dans le monde des affaires, et qui plus est à un rang élevé – ce qui va de soi – et mes nerfs ont eu du mal à absorber le choc. Heureusement, j’ai trouvé en moi les ressources pour tenir bon.
En plus du yoga, pour tromper l’angoisse, je m’oblige à écrire des haikus quand je sens que le stress monte. Cela me permet d’entretenir ma fibre poétique tout en restant zen. Et bien entendu, je bois du thé vert.
J’ai aussi remonté de la plage un gros sac de sable, afin de pouvoir tremper mes pieds dedans dès que j’en ressens le besoin, parce que ça a le don de me détendre. Ce ne fut pas la plus amusante des aventures, car Dolores a le chic pour gâcher la plus sympathique des promenades en se plaignant à chaque fois de ceci ou cela – c’est incroyable. Là, Madame n’était pas contente d’avoir quelque chose de lourd à porter, et me le signifiait en respirant bruyamment dans la côte pour remonter de la plage au Manoir.
À mi-chemin, elle a demandé à Edouard de l’aider en prenant une des poignées du sac.
Édouard ! Mon propre fils ! Et un enfant de huit ans, en plus.
Évidemment, le petit était ravi. Petit d’homme aime montrer qu’il est fort. Mais il était hors de question que mon fils s’esquinte la colonne vertébrale, alors j’ai posé mon veto. En tout cas, ce sable à disposition de ma voûte plantaire au moindre coup de stress, cela me change la vie. Je ressens une immense gratitude à l’égard de ma créativité, qui m’a permis d’enfanter cette judicieuse idée. Une bénédiction.
À l’instant même où j’écris ces lignes, d’ailleurs, j’ai les pieds dans le sable, les yeux perdus dans le ciel bleu pâle qui surplombe la Manche aujourd’hui, et je mange une tranche de brioche maison tartinée de miel bio et local en guise de petit déjeuner. Le sable et le miel convoquent immédiatement à mon esprit la poésie merveilleuse de Pablo Neruda. Tiens, lui aussi mérite un haiku.
Pablo Neruda Homme de sable et de miel Made in Chili land.
En début de semaine, nous avons lancé les préventes de nos premiers modèles, et la courbe de nos revenus nets montait de façon exponentielle, comme un pied-de-nez malicieux adressé aux affreuses courbes de décès sur lesquelles nous avions tous les yeux rivés au début du confinement. Notre courbe à nous, la courbe du bien, montait, montait à son tour. Ha ! La revanche. Et le modèle que je porte sur le cliché Instagram caracolait en tête, loin devant tous les autres, et ce... jusqu’à ce que Gucci sorte à son tour son masque.
En constatant cela, j’ai cru mourir de désespoir. Sans surprise, nos résultats ont ralenti d’un seul coup.
Heureusement, nous sommes tombés sur la publication de l’Afnor qui explique que les masques conçus avec une couture verticale au milieu (comme le Gucci) ne protègent pas aussi bien que les autres. En 24 heures, nous avions monté une campagne de sensibilisation sur l’importance d’opter pour des masques vraiment efficaces, et produit pour cela trois séquences extraordinairement puissantes.
Ma préférée, nous l’avons tournée chez nous dans le Manoir à l’aide du matériel video de Victor. Nous avions fermé tous les volets. La caméra passe d’une pièce à l’autre dans le silence le plus total et délivre des images floues. À peine entend-on craquer le parquet. Un bruit de tissu chiffonné. Petit à petit, émerge une respiration – non ! C’est un sanglot qui cherche à se taire. Puis une voix cristalline d’enfant, un geste.
– Maman, pourquoi tu pleures ?
Sanglot inspiré. Enfant qui insiste d’une voix douce et innocente :
– Maman, pourquoi il est mort, grand-père ?
Et là, la caméra glisse sur un morceau de tissus sombre, nonchalamment posé sur une table. Victor fait la mise au point, et le spectateur découvre un masque avec une couture sur l’axe médian vertical, au moment même où une voix d’homme, une voix grave, explique, rassurante :
– Protéger les plus faibles, c’est porter un masque répondant à des critères de sécurité stricts. Les masques présentant une couture verticale en leur milieu tuent. Soyez responsables.
Et pour finir, cerise sur le gâteau, la voix d’enfant qui répète une dernière fois :
– Maman ?
Coupez !
J’ai mené ce projet d’une main de maître, et tout s’est déroulé exactement comme je l’entendais. La voisine nous a fabriqué une copie du masque incriminé du soir pour le lendemain, Victor a vraiment assuré sur les prises de vue (il a tout de suite compris ce que je lui demandais), mon imitation des pleurs était évidemment parfaite, et le monteur, depuis son bureau parisien, a réalisé un travail brillant et efficace. La seule ombre au tableau, c’est Henri qui refusait de dire son texte. Et puis il le jouait mal, si mal ! Finalement, on a fini par lui faire croire que tout ça était vrai.
Ça a immédiatement fonctionné. Tous les plus grands cinéastes ont pris leurs acteurs par surprise. Je pense à cette scène dans le tout premier Alien, celle où le monstre sort du ventre de l’homme mort. Et aussi à la violente scène d’amour dans le Dernier Tango à Paris. Nous avons réussi un coup de maître du même acabit.
Un jour, Henri me remerciera. C’est peut-être pour lui le début d’une longue carrière d’acteur.
Bien sûr, nous l’avons consolé avec une grosse glace à la fraise et tout notre amour de parents, mais il n’a pas tout de suite compris qu’en fait, tout cela avait de nouveau cessé d’être vrai, et quand il a aperçu mon père dans le jardin entre la dépendance et le manoir, il s’est mis à hurler qu’il y avait un mort-vivant, et il nous a fallu prendre un temps fou avec lui pour le raisonner.
Victor est parti dans le bureau en levant les yeux au ciel, et moi, j’ai fini par monter à l’étage et appeler Jean-Christophe, mon professeur de yoga, pour lui demander un cours particulier en urgence, tant les cris du petit m’avaient porté sur les nerfs et totalement décentrée. D’après ce que Dolores m’a raconté, Henri ne voulait plus la lâcher, au point qu’il a fini dans la cuisine avec elle, a l’aider à préparer le dîner. Peut-être qu’il aura par la même occasion trouvé sa vocation, et qu’il finira chef étoilé. Gagnant-gagnant ! Ce n’est pas aussi prestigieux qu’acteur de cinéma, mais ma foi, la seule chose qui compte, c’est le bonheur de ce petit.
Suite à la publication de notre video, et aux posts de quelques influenceuses lifestyle CSP++ triées sur le volet et que nous avons discrètement rémunérées pour alerter sur la malfaçon du masque Gucci, les ventes ont repris de plus belle.
Je crois que ce qui a particulièrement touché notre audience, c’est que nous, St Léger (c’est le nom de notre marque), n’ayons visé personne ni même mis en avant notre brand dans ces spots. Nous nous sommes contentés de les diffuser pour faire de la prévention, montrant là notre souci de placer la santé des gens avant tout profit. Ces vidéos s’adressaient également aux personnes n’ayant pas les moyens de s’offrir un masque à cent vingt-quatre euros.
Par ailleurs, le fait que nous nous soyons engagés à reverser 1 % de nos bénéfices nets à l’AP-HP joue à mon avis aussi beaucoup en notre faveur. Rien de tel qu’une belle vitrine RSE pour une entreprise moderne et mondialisée dans son ADN-même comme la nôtre.
D’ailleurs, tout le monde a mordu à l’hameçon. Arielle Dombasle a fait une vidéo sur Instagram dans laquelle elle a parlé de nous, sans même que nous ayons eu à la solliciter ou à la follow back et Marion Cotillard a évoqué nos actions de prévention dans une vidéo pour Brut dans laquelle elle encourage la polluante populace à changer de mode de vie.
La victoire fut totale.
Mais l’après-midi suivant (mercredi, je crois), à cause d’une discussion avec ma mère (évidemment), l’angoisse est remontée de plus belle.
Je l’ai trouvée dans le salon de la dépendance, assise face à son ordinateur portable. Un casque sur les oreilles, elle semblait donner conférence. Je me suis approchée, et dans la fenêtre Skype qu’elle avait ouverte, j’ai vu le visage poupon d’une jeune fille pleine d’embonpoint de fraîcheur provinciale. Ma mère glosait prétentieusement sur Roman des origines et origines du roman de Marthe Robert, un livre de khâgneux d’un ennui mortel qu’elle m’a forcée à lire quand j’étais étudiante et qu’elle considère comme une des Bibles de sa profession.
En bonne fille, j’étais venue voir si tout allait bien, et si par hasard, elle n’avait pas envie de donner des cours de français aux enfants pour leur faire prendre un peu d’avance sur le programme de l’an prochain.
J’ai patiemment attendu qu’elle ait fini en feuilletant un vieux Valeurs Actuelles que mon père avait laissé traîner là. J’apprends qu’on peut s’abonner à une lettre quotidienne conçue chaque jour par l’équipe de ce grand magazine. Trente-cinq euros pour six mois de contenu de qualité tous les jours, c’est une paille. Il faudra que j’y souscrive, en rentrant. Et tandis que ma mère prenait son temps, j’ai continué de feuilleter les pages.
J’ai attendu.
Patiemment.
Attendu.
Patiemment.
Quand elle a raccroché, je lui ai demandé qui était cette jeune fille, par politesse plus que par curiosité. Elle s’est sentie obligée de me raconter mille et une choses sur cette gamine. Elle s’appelle Clémence, elle a seize ans, c’est la fille de notre voisine couturière/restauratrice, elle a été admise en prépa math au Lycée Louis le Grand mais elle a peur d’être un peu “larguée” (sic) sur les matières littéraires alors ma mère lui offre de bon cœur quelques séances de mise à niveau.
– Tu crois que ça suffira ? ai-je demandé, catastrophée pour la pauvre petite, qui ferait mieux de rester dans ce beau pays où les femmes rondes sont appréciées. Elle va se faire manger tout cru !
– Pourquoi tu dis ça ?
– Tu as vu la gamine ?
– Quoi ? C’est une enfant brillante, elle a toujours eu la mention “très bien” en tout...
Je ne rebondis pas sur cette question pour ne pas faire de peine à ma mère mais tout à fait entre nous, comment peut-on être une élève “brillante” quand on vient de province ? Est-elle major de son CAP couture ? Et puis une mention “très bien” en province, cela équivaut à une petite mention “bien” à Paris. Très clairement. Et que dire d’une mention “très bien” des quartiers mal famés... à peine une mention “assez bien” intramuros. Je réponds donc :
– Oui, enfin, tu as vu d’où elle vient ? La pauvre petite ne part pas avec les mêmes armes que ses futurs camarades. Elle ferait mieux de rester ici er de suivre les traces de sa mère...
– Sa mère est tout aussi brillante, Ludivine.
– Ah bon ? Brillante ? Elle est premier prix d’œuf-mayonnaise, ou d’ourlet invisible ?
– Tu n’es pas drôle. Sa mère a longtemps travaillé dans un grand cabinet d’avocats à Paris.
Je me suis raidie d’un coup.
– Mais qu’y faisait-elle donc ? La cantine ?
– Eh bien elle était une des associées de son cabinet, et sa spécialité c’était le droit des affaires et la propriété intellectuelle, m’a répondu ma mère, en me regardant droit dans les yeux, sûre de son petit effet.
J’ai senti des sueurs froides sur ma peau, partout, sur mon corps, dans mon cou, et soudain ma tête était très lourde. Et ma mère qui poursuivait :
– Elle a plaqué tout ça du jour au lendemain pour venir s’installer ici parce qu’elle en a eu assez de ce milieu carnassier. Elle en a eu marre du béton parisien et de l’ambiance irrespirable, au sens propre comme au sens figuré. Alors la voilà dans ce restaurant qu’elle a acheté avec une partie du pactole qu’elle a décroché en partant. La voilà qui coud des masques et qui sert des œufs-mayonnaise, comme tu dis, alors que c’est une des meilleures élèves que j’aie jamais eu.
Je savais bien qu’elle avait envie que je la fasse parler de cette ancienne élève, mais je me suis sentie trop mal pour rester une seconde de plus. Je lui ai dit qu’on évoquerait plus tard la raison de ma visite, et que j’avais quelque chose sur le feu – moi qui ai horreur de faire la cuisine. Je suis rentrée dans le manoir en titubant. J’ai grimpé au second étage dans la chambrette où je travaille, j’ai ôté mes chaussures pour plonger mes pieds dans le bac à sable sous mon bureau, et j’ai longuement regardé par la fenêtre en me demandant quoi faire. Mais impossible de réfléchir correctement.
Alors j’ai composé un haiku, que je retranscris ci-dessous :
Mes valeurs refuge Mon mari, mes enfants et Mes actions Korian.
Je le dis avec objectivité – on touche au génie.
Et grâce à cela, je suis parvenue à retrouver mon calme et à faire ce qu’il y avait à faire : prévenir Victor pour qu’on enquête sur cette voisine et que par tous les moyens, nous la maintenions à distance.
Il ne faudrait tout de même pas que cette personne vienne saper ou parasiter notre entreprise que nous avons bâtie de nos propres mains, et moissonner à notre place notre récolte. Quand je pense au travail titanesque que nous avons accompli depuis tout ce temps, à la sueur de notre front...
Victor m’a dit qu’il allait prendre les choses en main, et mis à part des nuits agitées à cause d’Henri qui s’est remis à faire des cauchemars pour on ne sait quelle raison, le reste de la semaine s’est passé sans encombre, et nous entrons dans ce week-end avec le sentiment rassurant et valorisant d’avoir bien travaillé.
Moralité : parfois, tout compte fait, les Justes trouvent un peu de repos.
—Ludivine de Saint Léger
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Une petite voix me murmure a l’oreille...
Le temps file, dépêche toi! Ou en es tu de ta vie ?
Ma mémoire commence a s'embrumer aussi il est temps de remonter ma vie pour les souvenirs.
Ma vie sur cette Terre commence par une chute de ma mère dans d'obscurs escaliers, les eaux perdues un docteur en urgence m'a permis de voir le jour ce qui a délivré ma mère du petit poids qu'elle portait, c'était en 1947 un 23 Juin pour la nuit de la Saint Jean, a 21h30.
Le petit poids, c'était 1 kilo 40 grammes. Et 2 mois d'avance sur les prévisions.
Pas de Couveuses et une religieuse, Sage femme zélée qui voulait impérativement me vacciner au plus tôt. Mal lui en prit, mon grand père coiffeur et ancien vétérinaire pour les chevaux, l'en a empêché a coup de pieds dans le train.
Le bon Docteur Castel avait diagnostiqué un Ictère Géant, il est passé tous les jours pendant un mois en demandant a ma mère si j'étais encore vivant.
- s'il ne meurt pas, il sera grand et costaud .
A 70 piges, maintenant 1mètre 82 et 80 kilos, il avait raison...
N’empêche que je fut le premier bébé prématuré sauvé par sa mère en 1947 a Béziers.
Allaité au sein et gavé de phosphate Pinard je me développais  tant bien que mal. L'air du Boulevard d'Angleterre était assez revigorant et mes sorties en cyclorameur, bénéfiques pour mes muscles et ma condition physique, mais je vois encore ma mère un bol de nourriture a la main, auprès de moi pour me faire ingurgiter un peu de purée de légumes.
La nuit, je ne dormais pas, je pleurais, je plains mon père qui excédé, au bout de plusieurs mois de cette torture avait décidé de régler ce problème en m’empêchant pendant un jour plein de dormir a l'aide d'un Gand de toilette mouillé, ce fut radical et le bon cycle fut pris. J'étais un gringalet qui tenait tout juste sur ses jambes.
Ma mère ce désolait de me voir ainsi, elle m'avait raconté quand j'étais plus grand, le jour ou elle avait pleuré toutes les larmes de son corps. Sa voisine avait un bébé qui de loin semblait bien profiter de la vie tant il devenait imposant dans les bras de sa mère, ma mère enviait cette femme et comparait nos évolutions respectives, elle implorait le ciel pour que je puisse profiter autant que le bébé d'en face, elle avait a ses yeux hérité d'un fardeau malingre, maladif, chétif au plus haut point et son seul espoir était que je puisse ressembler au bébé entrevu de la voisine. Mais un jour, ce fameux jour, ce trouvant sur le même trottoir et la voisine Qui était embarrassée par ses achats et la poussette. La jeune femme lui mit sa fille dans les bras pour qu'elle l'aide et ma mère fut très fière un instant de sentir dans ses bras une enfant en pleine forme. Mal lui en prit dans ses illusions de vouloir découvrir le minois rondouillard de la petite fille, elle était mongole et la ma mère réalisa que sa croix était bien plus légère que ce qu'elle avait pensé.
Donc, je grandis tant bien que mal mais au moment de rentrer a l'école, maternelle j'étais encore trop maladif  pour ce faire. Maman ma acheté un livre de lecture similaire a celui de l'école. Un livre plein d'images explicites sur les mots qu'il fallait déchiffrer. Ce livre était magique, des dessins d'animaux, un cheval, des moutons, un cochon, un papa, une pipe, un vélo, une trompette et plein d'autres choses a croquer, oui ! A croquer, j'adorais dessiner et reproduire sur papier tout ce bestiaire étourdissant qui était enfermé dans ce fameux livre.
Pendant ces longs mois de convalescence, dessiner aussi les lettres me ravissait , je lisais tous les mots, je les comprenait, je les associais facilement aux images, bref je progressais beaucoup.
J'avais l'impression de libérer et de m'approprier tous les animaux reproduits. Des feuilles blanches et des crayons de couleur et je m'ouvrais a un autre monde plein de surprises. Maman était ravie de me voir progresser et ses sourires et ses chants égayaient mes journées.
Phosphate Pinard et foie de morue, m'avaient aidés a être présentable pour la petite école. Pas de soucis, je connaissais tout mon livre par cœur.
Surprise agréablement par mon entrée dans cet établissement qui ce trouvait non loin de la maison familiale, la maîtresse m'apprécia au plus haut point.
Je savais lire et écrire, le chouchou de la classe, des bons points tous les jours, j'étais considéré comme un petit génie. Dessiner, colorier, enfant tranquille, sage, mes parents m'avaient toujours parlé comme a un petit homme,  pas comme a un bébé et j'ai bien appris les leçons, lire, lire, relire, c'était devenu une passion, les fables de La fontaine, celui qui faisait parler les animaux, me remplissaient d'aise et mes visions d'un autre monde allaient bon train.
Mon père, José, ça me fait tout drôle de l'appeler par son prénom, plutôt que par son titre de Père.
C'était un réfugié politique espagnol, un rude, un bosseur, Il avait été Sergent chez les Guardias civils en Espagne dans une autre vie, il avait aussi été boxeur, chanteur, exhibitionniste en Tango, il se prenait un peu pour Carlos Gardel.Il était aussi champion au jeu d'Echec et aussi Médium auditif adepte d'Alan Kardec.
Brillantiné, moustache fine et ravageuse, ma mère ce pâmait a son bras les soirs de fêtes, elle était très fière de son couple, surtout quand le bal commençait et qu'un Tango endiablé l’entraînait dans les  pas sophistiqués de mon père. Moi de mon côté, délaissé pour compte, assis a une table ronde du café le plus proche, sirotant avec une paille mon diabolo menthe je détestait les bals, les gens qui se bousculent, la foule me faisait peur et cette musique tonitruante qui me transperçait les oreilles, il me tardait que mes parents fatigués ce pointent pour retrouver mon nid calme, mais chaque fois que je me retournais pour voir s'ils arrivaient enfin, il n'y avait plus que deux danseurs en piste, c'était eux, les autres applaudissaient ébahis les performances de ce couple hors du commun.
Pour eux, c'était jouissif mais pour moi c'était un calvaire. Je déteste toujours les bals....
L'ambition de mon père était que je devienne ingénieur, il a tout fait pour que j'y arrive, contre mon gré, il avait le ceinturon facile et la récitation des tables de multiplications étaient souvent ponctuées de cris de douleur .
Je lui ai toujours pardonné sa rigueur et ses impressionnants petits coups qui a la longue étaient devenus supportables, c'était surtout son regard et ses colères que je craignait le plus, je sentais qu'il m'aimait, mais n'en étais pas sûr. Il ne m'a jamais pris dans ses bras, jamais porté sur ses épaules. Faut dire qu'à 5 ou 6 ans son petit frère de moins d'un an en faisant un mouvement brusque lui avait échappé des bras, chute fatale le crâne fracassé sur le sol en pierre.
Tenu par la main oui, pour aller au Cinéma, oui, j'avais 5 ans et a partir du moment ou mon petit frère Raymond était né, Papa et moi, on allait au ciné comme des grands et moi, curieux de tout, je l'interrogeais sur tout.
Dit Papa, c'est quoi cette voiture très grande et toute noire ?
C'est une Traction Avant mon fils.
Dit Papa, ça doit coûter cher les films, avec tout ces gens qui meurent.
Mais non, ils ne meurent pas, ils jouent des rôles, ils font semblant, ils se relèvent après.....
Les films préférés de mon Père ètaient surtout de Westerns, des péplums, Charlot, Jerry lewis, Danny Kaye.
J'étais toujours demandeur du savoir de mon Père et aussi de toutes les grandes personnes que je devais sans doute saouler de questions assez importantes pour mon imagination et mon développement intellectuel.
La Traction a Vent me posait problème et je simulait dans ma petite tête, comment le Vent pouvait concourir a la bonne marche de ce moteur, certes, j'avais entraperçu une grande hélice derrière le grillage du capot avant, mais comment ça marche ?
En fait, c'était trop facile pour moi, il suffisait de placer la voiture dans une descente, lâcher les freins et le Vent faisant tourner l'hélice qui entraîne le moteur, plus le Vent faisait tourner l'hélice et plus le moteur allait vite et l'auto roulait bien...Euréka, fastoch.
Le problème des gens qui meurent était tout aussi récurent et plusieurs fois, j'avais croisé des corbillards avec des gens en noir qui suivaient au pas derrière, c'était beau, les chevaux en caparaçonnés de noir avec de grandes lettres brodées en blanc et cet immense charrette toute en tentures et fleurs multicolores, tout cela me faisait penser a un film qui se déroulait devant moi. Cinéma, un film réel rien que pour moi, le mort ce relèverait passé le virage, tout ce qui se passait autour de moi était un film, rien n'était vrai, la seule personne réelle dans ce décor, c'était moi, a cette époque j'étais le seul être vivant, mes parents aussi, peut être ?
Avec le temps, j'en terminais avec ce point de vue sur la vie quand je vis vraiment souffrir d'autres personnes de mon entourage, le cinéma avait cessé, j'entrais dans la vraie vie.
Mon grand père maternel, homme que j'admirais avait été coiffeur itinérant de campagnes en campagnes et pour ajouter un plus a son maigre menu, acceptait les poules mortes des paysans et arrondissait son pécule grâce a un petit stratagème qui consistait a planter une aiguille dans la tête d'une belle poule convoitée, certes il ne fallait pas ce faire prendre, mais quand c'était possible et faisable et après son travail de coiffeur, la femme du paysan, éplorée venait offrir la poule morte a mon grand père qui avait toujours une gibecière, au cas ou?
Il avait d'énormes connaissances sur les plantes et plein de petits trucs pour supprimer les douleurs. Il tenait quelques recettes de son père qui lui est mort a 103 ans en tombant dans le puits. Du côté de Monistrol de Montsarrat tous les gens se faisaient soigner par ce guérisseur particulier, officiellement il faisait du charbon de bois et toutes les recettes miraculeuses qu'il détenait avec de simples herbes servaient a la population locale.
Il soignait et guérissait, il était connu comme le loup blanc, je me souviens du jour de son enterrement, derrière le corbillard avec ma mère, il y avait derrière nous une file de gens a perte de vue, la route sinueuse qui menait au cimetière dont je voyais les contours était occupée du haut en bas, c'était très impressionnant.
Ma mère m'avait raconté que la plus grande frustration de cet arrière Grand-Père avait été qu'il n'avait pas pu empêcher la mort de sa femme qui s'était égratignée avec des ronces et avait enlevé sa bande juste avant de se coucher, au petit matin il l'avait retrouvé exsangue dans le lit, tout rouge de tout son sang perdu.
On la nommait la Macianne, la femme de Macia le guérisseur de Monistrol.
Pour revenir au coiffeur, il avait fait la Guerre au Maroc, vétérinaire pour les chevaux qu'il était, il avait des histoires dépaysantes sur les animaux, en particulier sur les chats sauvages, mais son vécu était positif sur les gens, il chouchoutait ses clients et son salon était toujours plein de gens qui s'ils ne venaient pas ce faire raser ou coiffer, venaient pour lire le journal ou discuter avec des collègues du marché et aussi tailler une bavette avec le coiffeur qui n'oubliait pas de parfumer leurs conjointes quand ils étaient accompagnés.
Son salon était bien situé, en face de la porte principale des halles de Béziers. C'était Louis Vila.
Ginette, ma mère, sa fille l'aidait souvent bien que cela déplaisait fortement a mon père, mais ma mère passait outre car ça mettait pas mal de beurre dans les épinards. La paye de manœuvre dans le bâtiment était certainement insuffisante pour le couple et ses deux rejetons, mais ma mère se débrouillait bien.
Elle se vantait parfois d'avoir coupé les cheveux de Charles Trénet et d'avoir eu pour copain André Aubert, l'imitateur qui refaisait a la perfection la voix de Fernandel connu surtout pour Don Patillo, pub de la télé pour une marque de pâtes. Elle avait participé a la revue « ça c'est Béziers » et raillé avec ses amies les jambes en collant de mon père enrôlé une fois pour un remplacement de dernière minute.
André Aubert était bègue et il travaillait au standard téléphonique de la poste, son handicap n'était pas perceptible par les usagers, les phrases principales apprises par cœur et son sens aigu de l'improvisation faisait qu'il était apte pour ce travail. Il imitait tous les artistes en vogue a l'époque et souvent le trajet Béziers – Valras, la plage a 14 Km de la ville ce faisant souvent a pieds, avec un tel ami, le chemin était plein de rires et de joies et les amis ravis, dans ses sketchs il ne bégayait plus, a part pour surfaire Darry Cool.
Devant le salon de mon grand père, deux personnages incontournables pour l'évolution de ma vie venaient souvent égayer mon horizon, l'un était l'aiguiseur de couteaux avec sa bécane a pédale qui faisait tourner sa meule toujours souriant et qui travaillait de l'aurore au couchant. Son optimisme et sa joie de vivre déteignait sur tous ses clients qui lui payaient souvent un verre au café d'à côté. Et puis il y avait Mademoiselle Bouliech une vieille fille qui avait un physique assez ingrat, longiligne de vastes robes a fleurs, mal coiffée, de grosses lunettes et un très large chapeau de paille qui charriait des charrettes pleines de livres de toutes sortes, des polards, des BD, des livres rares, des revues, des milliers de livres a portée de mains, un rêve matérialisé. C'est a cette école de vie que j'ai beaucoup appris. Je pouvais lui emprunter tous les livres que je voulais et la j'ai dévoré toute une foultitude de bons bouquins.
Un jour la Demoiselle, me voyant ramener un Traité de Galvanoplastie me demanda si j'y avais compris quelque chose, j'avais sept ans et j'avais assimilé les mots Cathode et Anode en plus des schémas explicites, j'avais bien compris le processus, elle me surnommais en souriant « le petit ingénieur ». Faut dire que j'avais déjà digéré toutes les Bandes dessinées qu'elle avait en stock et tous les livres pour enfants ne m'attiraient plus.
Mon Grand-Père m'adorait car, prénommé comme lui, Louis.
Il collectionnait les dessins d'animaux que je lui faisais, Le Chasseur Français avait de belles pages ou les chevaux, les biches, les cerfs, les lièvres et toute la faune des bois était croquée avec art et je la reproduisait avec minutie et comme des photos copies du magazine que mon aïeul s'empressait d'afficher sur les glaces du local tout en me gratifiant d'une pièce de 5 Francs en Argent.
Ma Tante Emma, sœur de ma mère en était alors a trois filles, Ginou, Mimi, Titi et j'étais le premier rejeton mâle de la lignée. Trois cousines Germaines, ça c'était bien ! Quand elles débarquaient au salon, pour jouer elles me coiffaient, me parfumaient, me faisaient subir toutes les tortures épidermiques dont elles étaient capables enchaînant des rires cristallins et petits cris de joie, ce qui énervait un peu les clients et le patron de la boutique.
Heureusement qu'au bout d'une dizaine de minutes elles avaient déjà fait trois fois le tour de ma toison et repartaient dans les étages jouer a la poupée. Grâce, ou plutôt a cause de mes cousines et pour les épater, je suis devenu jongleur, Cascadeur en patins a roulettes, Champion au Diabolo, trop nul au hula hoop, tricheur aux cartes et magicien avec plus d'un tour pour les faire rire. Quand on jouait a cache cache, je faisais en sorte qu'elles me retrouvent au grenier et des quelles me trouvaient on s'entendait pour jouer au Docteur, mais chez elles il n'y avait rien a voir et j’osais même pas y toucher, on ne jouait pas au spéléologue. C'était moins drôle quand c'était moi le malade, mais aucun geste déplacé, juste trois paires d'yeux ébahies de comprendre la différence fille garçon et on redescendait a l'étage sans avoir encore rien compris a l'attirance qu'exercent les sexes sur les ados et les majeurs, mais nous étions trop jeunes pour tout savoir.
Louis, le coiffeur, était bienveillant, bon vivant, au point que son embonpoint l'obligeait a ce servir d'une canne pour les longs trajets, toujours en costume cravate, Borsalino souvent a la main pour saluer les clients qu'il croisait en ville, il avait le sens du commerce et s'il lui fallait 2 kg de tomates il s'arrangeait pour acheter 4 demi livre de tomates chez plusieurs clients amis et fidèles a qui il avait toujours le mot pour rire et le mot pour leur rappeler qu'il n'était pas en vacances et que leurs tenues capillaires pourraient faire fuir la clientèle féminine de leurs étals.
Il fumait exclusivement des Picaduros Blonds et plusieurs fois je suis allé au tabac les chercher, il y avait un mot de passe : Les picaduros pour le coiffeur et le buraliste qui avait mis de côté les Picaduros Blonds de Grand-Père vérifiait la boite spéciale préparée avec soin, spéciale car les picaduros sont bruns et blonds, ils avaient étés triés de plusieurs boites pour ne contenir que des cigares a robe blonde. Quel buraliste ferait cela maintenant ? Mais cela me prouvait a quel point mon aïeul était estimé sur le pourtour des halles et qu'il n'était pas n'importe qui.
Ah ! Les halles de Béziers, combien de fois j'en ai fait le tour ! Fifi  les beaux yeux, S'occupait des chats errants , Odette vendait des cravates, Gracien servait des goudron citron, Le Docteur Razimamangua qui ne dessaoulait pas était pourtant bon Prince a Madagascar, Planaguma légumes et fruits, la mercerie Roques, le vendeur de billet de loterie pour les gueules cassées et Clareton le livreur de journaux et tous les commerçants des halles criards, gouailleurs, rieurs et serviables, a l'époque on pouvait faire crédit et acquitter ses dettes a la fin du mois.
Ma vie, pleine de péripéties plus ou moins compliquées qui m’ont amenées a être assez marginal, mes premières amourettes, ma passion Platonique, mes rejets d’une certaine école a cause d’un match de foot perdu, mon aversion pour toute contrainte, ou plutôt ma soif de liberté.
Mon mariage avec une femme pousse au crime que j’ai abandonné avec trois enfants, six ans de complications sans nom, c’était intenable.
Des conneries m’ont fait connaitre la case prison. Ma réhabilitation, la prêtrise chez les Mormons.
Mon travail, la pénibilité tâcheron plâtrier, après avoir été tourneur fraiseur et fabriqué des moules de fonderies pour Graissessac.
Trois fois asphyxié par le gaz, trois fois mort et ressuscité.
Mon envie de comprendre ces aléas par l’étude de l’astrologie, et plein d’anecdotes croustillantes qui me font a l’heure actuelle, encore sourire.
Voila ma vie en gros, mais maintenant pour détailler, par ou commencer?
Ma vie c’est déroulée comme un vaste jeu d’Échec, je vous ai déjà dit que mon père était champion dans cette catégorie, les soirées de garde dans sa caserne de gardes civils étaient remplies de jeux dans les moments calmes, c’est un jeu assez courant en Espagne. pour devenir champion dans son milieu et même aux alentours de Barcelone, il était tellement pris par ce jeu que si une partie avait été pat ou abandonnée, la nuit en dormant il la revivait et au petit matin, il replaçait les pièces sur son échiquier et terminait la partie nulle de la veille en trouvant la faille et cette fois en vainqueur.
Plusieurs fois par semaine nous jouions tous les deux aux échecs et pendant  au moins quatorze années, j’ai perdu et le jour ou j’en ai gagné une, c’était la dernière partie que mon père a joué avec moi, prétextant qu’il devenait trop vieux et que la concentration lui manquait.
Il me semble que c’est a cause de ces faits que j’ai souvent laissé pourrir des situations qui ce sont compliquées, pour trouver les solutions ultimes et m’en sortir, finalement. La vie n’est qu’un jeu mortel, impossible d’en sortir vainqueur mais peut être avec des expériences qui serviraient pour une autre vie, qui sait ?
Nous habitions un squat, c’est a dire une maison  abandonnée, aux lendemains de la guerre la chose était courante, mon père maçon avait rendu la chose Habitable et ma mère l’avait décorée, pour cacher la misère avec des rideaux partout. C’était au boulevard d’Angleterre. Je me souviens encore des poêles sous l’évier, frottées au papier journal et le jour ou mon père a failli manger une omelette de fourmis, il y en avait partout. Ils payaient un loyer au squatteur du dessus qui se prétendait le proprio du lieu. Je dormais dans une alcôve sans porte, au dessus du lit, une tête d’éléphant fabriquée par mon père avec des bouts de planches de chantier, une tête toute plate, avec une trompe, plantée au milieu avec une douille et une ampoule au bout, c’est ce qui me servait d’éclairage grâce a un long fil et une poire pour allumer ou éteindre. Il était peint en gris clair, les contours la bouche et les yeux peints en noir, il ressemblait a un éléphant de dessin animé, il avait une bonne bouille très rassurante.
Pour Noël mon père avait construit un grand cheval a bascule, incassable, stable et pas trop haut pour mon gabarit, peint en blanc et noir par ma mère avec une crinière et une longue queue en chanvre teint en noir, aussi solide que le cheval de Troie et a mes yeux, Impossible a descendre par la cheminée, d’abord il n’y en avait pas et un cheval en madrier et en chevrons assemblé avec des pointes de 120, pesait trop son poids pour rentrer dans une hotte.
Mais, j'imaginais bien le père Noël en un Hercule déguisé en vieillard, pour lui tout était possible.
Peu après la naissance du frangin, nous avons pu fuir ce taudis quand mon arrière grand mère, trop âgée et dépendante est allée emménager chez sa fille, la femme du coiffeur. Nous avons eu un logement potable, un peu perché au deuxième étage dans l’avenue Albert Premier. Notre propriétaire, Monsieur Cross avait plusieurs maisons et terrains, c’était un brave homme qui avait fait don de deux terrains au curé de la paroisse du Capnaud, un saint homme que le père Coreau, qui a créé un centre pour la jeunesse du Quartier. Tous les gamins des alentours s’y retrouvaient pour s’amuser, lire des bandes dessinées, il y avait un cinéma, des films de Charlot, Laurel et Hardy, des échasses, des jeux de boules, des tirs a l’arc, des bénévoles surveillaient, donnaient des cours de cathéchisme, le père était assez affable,très accueillant avec des paroles simples mais qui touchaient toujours au cœur.
J’avais sympathisé avec les frères Brouzet qui sont devenus des champions un peu plus tard, leur père était professeur au collège ou j’ai passé mon C.A.P Tourneur fraiseur. Pour en revenir au père Coreau un autre terrain donné encore une fois, un peu plus bas au Four a Chaux, il y a construit un Ranch qui est devenu un peu plus tard une église. Je me souviens d’une anecdote assez drôle concernant le bon père et son église, il avait envisagé de mettre une petite cloche au clocher de cette petite église et après plusieurs démarches auprès des instances du Vatican et même s’y être déplacé, devant le refus de sa demande et un peu dépité, il était revenu avec des cassettes des cloches et a la place de la cloche, il avait installé des baffles qui amplifiaient le son de son minuscule magnétophone, et pour appeler ses ouailles a l’office le plus beau son des cloches du Vatican se faisait entendre a quelques lieux a la ronde. Il y avait toujours une bonne solution a tous ses problèmes.
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F’ck away the pain
Asuka Amano, la princesse du pays du Soleil levant, la japonaise la plus banquable de Hollywood, elle avait des rôles à la pelle et ce soir-là elle regardait la scène où se déroulait les awards, elle avait été choisie pour remettre un prix  aux groupes asiatiques et elle monta au bras de Jackie Chan qui souriait. Elle annonça les vainqueurs de la progression la plus importante, pour SuperM et quand le groupe monta sur scène Jackie prit le micro.
 « Ah des danseurs et des chanteurs talentueux…. » Il fixa Asuka et montra la jeune femme « Comme Miss Univers à mon bras… » Il prit la main d’Asuka et la posa dans celle de Jongin « Allez vous pouvez bien faire une petite démo ? »
 Asuka rit doucement et sourit a Jongin, lui mimant un ‘désolée’ alors qu’il la fit tournoyer avant de la faire plonger vers l’arrière dans une pose de tango très classique. Asuka sourit et tapota son torse avec tendresse avant de reprendre. Elle était professionnelle, mais dans les yeux bleus si rare de la belle japonaise quelque chose de malicieux avait briller et elle avait bien vu le reflet de cette malice dans les yeux de Jongin.
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 La soirée après les cérémonies était celle ou il fallait se faire des connections, mais Jongin n’en voulait qu’une. Ignorant ses amis, il fit une ligne droite vers la jeune japonaise. Asuka Amano, ex-reine de beauté, ayant redoré le blason des Geisha, cette femme qui parlait des inégalités dans son pays sans crainte, cette femme si jeune et pourtant déjà si belle. Danseuse hors pair et chanteuse à la voix douce, elle avait tout pour plaire… ainsi Jongin ne fut pas surpris de la voir discuter avec Jay Park, Namjoon et Eric Nam. Mais quand elle le vit, elle s’excusa et prit sa main. Direction cette piste de danse des sons latinos très collés-serrés se faisaient entendre. Et malgré les regards jaloux de Jennie ou Jay Park, aucun des deux ne sembla se soucier des autres. Seuls leurs corps dansant sur le rythme comptaient. Oh oui Asuka savait que Jay la regardait mais c’était lui qui avait joué avec le feu et qu’elle avait gentiment envoyé se faire foutre. En douceur et avec délicatesse mais elle l’avait quand même envoyé paître.
 Voilà bien 20 longues minutes qu’elle dansait avec Jongin mais assez de prééliminaires étaient passer et c’est vers les toilettes qu’elle l’emmena. Oh elle avait peut-être l’air innocente, mais il n’en était rien. Plaqué contre la paroi des toilettes, sentant le corps brulant de Jongin contre le sien, ne plus sentir que lui. Ne plus penser à la douleur, ne plus avoir Jay en tête et juste laisser ce Dieu lui faire oublier.
 -
 Asuka regardait Miyuki avec des yeux larmoyants et le légendaire chanteur accepta simplement, ignorant le monstre qu’il créerait dans la foulée. - Quand Miyuki la vit monter sur la scène dans cette tenue absolument pas faite pour elle, il haussa un grand sourcil. Oh oui tout le monde avait subit le Jumpage. Lui aussi, comme Ewan et Sören mais il ne s’attendait pas à un changement aussi radical pour Asuka. Au revoir longue chevelure noire lisse, bonjour coupe ultra courte remonté avec le pouvoir du gel et de la laque, un pantalon en cuir rouge collant a ses jambes et un haut plus soutiens-gorge que haut complet noir. Des accessoires rock et un sublime maquillage sombre. Le tout perché sur des talons aiguilles noir. « You think your life is done he took it all with him
So you drink enough for it to wash away the sin
Such a shitty thing he did, the way he said good bye
You can take it out on me if you like” Elle regardait Jay en chantant, et Miyuki compris. Si elle un peu hésitante… petit à petit la jeune femme commença a s’ouvrir un peu plus. Et elle commença a vraiment entrer dans la chanson.
 « J’ai créer un monstre » murmura le japonnais
« Putain ouais mais qu’est-ce qu’elle est bonne » nota Elrick en souriant
« Je te hais tu le sais ? » dit Miyuki
« Oui je sais. »
 « Fuck away the pain, erase him from your brain
Fake it like you love me, Come on baby touch me
Show me where it hurts this dirty little curse
Don't have to be ashamed if you wanna scream my name
While I fuck awYou hate the way he fooled around behind your back
A slave to him but now with me, no strings attached
But if you wanna use me up and leave me in the bed
If that's what you need go right ahead
 Fuck away the pain, erase him from your brain
Fake it like you love me, Come on baby touch me
Show me where it hurts, this dirty little curse
Don't have to be ashamed if you wanna scream my name
While I fuck away the pain
 Stronger than a shot of whiskey or any pill you takeay the pain “
 Chaque mot était plus fort, chaque refrain Asuka prenait de l’assurance, décrochant son micro et occupant toute la scène, offrant quelques sublime bodyroll, quelques caresses des plus sensuelles. Concrètement cette dame savait l’effet qu’elle avait sur les hommes. Et son regard azur se posa sur un beau jeune homme coréen. Kai de SuperM…
 « Fuck away the pain, erase him from your brain
Fake it like you love me, Come on baby touch me
Show me where it hurts, this dirty little curse
Don't have to be ashamed if you wanna scream my name
While I fuck away the pain”
 Le dernier refrain fut exultant pour la jeune femme…
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 « ça s’est donc si mal terminé avec Jay ? » s’étonna Elrick amusé
« Oui. » Asuka rougit « OH MON DIEU J’AI CHANTER QUOI MOI !!!!??? »
« Tu vois, c’est pas encore un monstre » remarqua Elrick amusé.
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equipedefranceinfo · 5 years
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« Contredire l'idée que le 10 aurait disparu »
  Jeudi sort en librairie L'Odyssée du 10, de Raphaël Cosmidis, Philippe Gargov, Christophe Kuchly et Julien Momont. Une expédition dans l'histoire des meneurs de jeu, dont les auteurs nous racontent les découvertes.
      On dit que les numéros 10 sont en voie de disparition. Vous voulez sauver l'espèce?
  Christophe. On veut d'abord essayer de la comprendre. Plutôt que sauver l'espèce, qui disparaît aussi à cause de ses défauts, j'aimerais que l'on puisse sauver la créativité collective – peu importe le poste. Travailler sur l'histoire du football m'a fait aimer des joueurs des générations précédentes, mais je reste très attaché aux meneurs reculés à la Miralem Pjanic ou Jorginho, plus qu'aux numéros 10 dribbleurs.
  Julien. L’espèce n’est de toute façon en voie de disparition que si on la fige dans son acception passée. Dans ce cas, on pourrait en dire de même de beaucoup d’autres postes ou rôles dans une équipe. Ce sont justement toutes les mutations du 10 et du contexte dans lequel il doit évoluer aujourd’hui qui promettaient une richesse thématique à explorer. En un sens, le destin historique du 10 est un bel emblème de l’évolution du football, de son athlétisation et de sa scientifisation notamment.
  Philippe. Assez logiquement, c’est l’une des questions qui revient le plus souvent quand on présente le sujet du livre. Ce qui reflète aussi et surtout l’attachement à un numéro 10 "mythifié", qui incarnerait une forme d’âge d’or du football d’avant. Et c’est totalement légitime. Mais on peut aussi penser qu’il y a là une forme d’anachronisme, de vouloir sauver une espèce dans une idée qui ne correspond plus au jeu actuel (ce qu’on est en droit de déplorer, bien sûr). Ce qu’on essaie de montrer, pour rester dans le champ lexical naturaliste, c’est que l’espèce s’est adaptée, au sens darwinien du terme. Elle a évolué, pour échapper à ses prédateurs (les défenseurs rugueux), aux changements de son environnement (la densification et l’accélération du jeu). À partir de là, est-ce qu’il faut "sauver" l’espèce ou plutôt essayer de l’observer dans sa version renouvelée?
  « C’est ce qui est intéressant avec le 10: son histoire n’est pas figée, ni dans le passé, ni dans le futur d’ailleurs. »
  Qui est le premier 10 de l'histoire?
  C. On peut envisager la réponse sous deux aspects: le numéro et le poste. Si on se concentre sur le numéro comme métonymie, c'est Pelé à la Coupe du monde 1958. Sur le rôle de meneur de jeu en tant que tel – et on l'évoque en détail dans un chapitre dédié aux origines tactiques du 10 –, on ne peut pas vraiment donner un nom puisque, dès les débuts du football, certaines équipes responsabilisaient un attaquant ou un demi dans la construction du jeu. Même s'il est beaucoup plus que ça, j'aurais tendance à répondre Alfredo Di Stéfano, qui marquait beaucoup de buts parce qu'il était en capacité de le faire, mais était sans cesse le moteur de ses équipes.
        J. Tout dépend en effet de ce qu’on entend par numéro 10. Le numéro en tant que tel n’est apparu qu’à partir de la fin des années vingt en Europe, sous l’impulsion d’Herbert Chapman, inventeur du W-M et pionnier dans l’utilisation des numéros dans le dos des maillots. La plus ancienne preuve vidéo de l’existence du 10 sur un terrain remonte toutefois à 1924, dans un match de coupe aux États-Unis, sans précision sur l’identité du porteur. Le rôle d’organisateur, de créateur du jeu dans une équipe existait en tout cas dès le début du XXe siècle, notamment dans les équipes influencées par l’école écossaise du jeu, marquée par la passe et le collectif, en opposition à l’école anglaise du dribble. C’était soit un demi au cœur du jeu, soit un attaquant qui décrochait, comme Matthias Sindelaar dans la Wunderteam autrichienne des années trente, ou Nándor Hidegkuti dans le Onze d’or hongrois des années cinquante.
  P. On pourrait aussi ajouter des pionniers tels que Antonio Sastre, qui a contribué à forger l’identité du football argentin, elle-même ayant considérablement nourri l’idée qu’on se fait du 10. De la même façon, j’ai une affection pour José Manuel Moreno, l’un des membres de la Máquina de River dans les années 40, qui n’était pas un 10 au sens contemporain du terme, mais qui en partageait certains attributs, notamment hors terrain. C’était un jouisseur, un danseur de tango qui passait sa vie en soirée avant de détonner sur le terrain le lendemain. C’est ce qui est intéressant avec le 10: son histoire n’est pas figée, ni dans le passé, ni dans le futur d’ailleurs. On peut le retrouver par bribes chez certains joueurs qui n’en étaient pas, selon la définition qu’on en donne (ou qu’on cherche).
  « Riquelme incarne parfaitement l’idée d’un joueur qui devient beau grâce à la manière dont il caresse le ballon. Totti aussi : le romantisme du 10 dans toute sa splendeur.»
  Quel joueur incarne l'archétype du 10?
  C. Il y a tellement de profils que c'est difficile de répondre, mais j'ai envie de mettre en valeur Juan Román Riquelme. Dans El País, son ancien sélectionneur José Pekerman dit qu'il est "antisystème dans le football moderne", et ça correspond assez à l'idée qu'on peut se faire du numéro 10. Alors que le jeu allait de plus en plus vite, lui ne faisait que ralentir et survivait grâce à la façon dont ses pieds permettaient d'exécuter ce que ses yeux voyaient avant les autres. Ce surnom, "el Ultimo Diez", lui va parfaitement. Selon l'époque où on le place, il peut soit être une star du football, soit un joueur qui serait snobé par la plupart des centres de formation.
  J. On parle souvent du numéro 10 alors qu’il faudrait parler des numéros 10. Il y a une pluralité fascinante d’interprétation du rôle: certains sont plus organisateurs et passeurs, d’autres déstabilisateurs et dribbleurs, certains préfèrent donner la dernière passe, d’autre marquer, certains sont plus milieux, d’autres plutôt attaquants… Le 10, c’est tout ça à la fois. C’est Zidane et Maradona, Bergkamp et Pelé, Platini et Giresse, des profils totalement différents qui endossent une responsabilité similaire, le leadership technique – et moral pour certains – de leur équipe.
        P. On s’en est rendu compte au moment de faire l’index, pour voir quels étaient les joueurs les plus mentionnés. Et certains ressortaient clairement du lot, peut-être plus que l’influence réelle qu’ils ont eue dans l’histoire du foot. Typiquement, Riquelme. C’est peut-être un biais générationnel, ou bien lié à son caractère anachronique, justement, mais il incarne parfaitement l’idée d’un joueur qui devient beau grâce à la manière dont il caresse le ballon. Et de la même façon, mais avec un peu plus de succès, je pense que Totti incarne aussi très bien ça : le romantisme du 10 dans toute sa splendeur.
  Y a-t-il un âge d'or du 10?
  C. Même s'il y a eu une belle période en Serie A autour du changement de millénaire, c'est vraiment dans les années quatre-vingt que s'imposait l'idée qu'il fallait absolument un ou plusieurs meneurs de jeu pour attaquer correctement.
  J. Dans le livre, Benjamin Nivet nous confie d’ailleurs regretter de ne pas avoir joué dans les années quatre-vingt, la décennie qui lui a donné envie de devenir numéro 10. Le football français de l’époque est le symbole de cet âge d’or, avec une sélection bâtie autour de trois ou quatre meneurs de jeu, et des 10 dans pratiquement tous les clubs (Zénier, Bazdarevic, Vercruysse, Passi, Touré, Ferreri, Susic et tant d’autres).
  « Certains 10 aiment les attaquants remiseurs, d’autres se régalent avec des flèches qui leur donnent une plus grande marge pour réussir leurs passes. »
  Quel schéma tactique laisse la meilleure place au 10?
  C. Il faut séparer l'analyse que l'on peut faire de manière extérieure et ce qu'en disent les joueurs, qui savent évidemment mieux que nous ce qui était le plus agréable sur le terrain, mais n'ont pas forcément expérimenté tous les schémas. Plusieurs meneurs nous ont dit préférer le 4-2-3-1 au 4-4-2 losange, qui n'offre que deux solutions vers l'avant et délaisse les ailes. Actuellement, je ne vois rien de mieux que le 3-4-1-2 utilisé par l'Atalanta avec Alejandro Gómez en numéro 10. Le système combine les deux attaquants du losange avec plus de soutien sur les ailes, puisque les latéraux évoluent très haut.
        J. Tous les schémas qui le placent au cœur du jeu, même si le 4-4-2 bordelais d’Élie Baup avait permis à Johan Micoud et Ali Benarbia de briller. Le reste est une question de préférence personnelle et dépend aussi des profils des joueurs autour du 10. Certains aiment les attaquants remiseurs (Valbuena nous a confié avoir adoré jouer avec Giroud, Carrière avec Moldovan…), d’autres se régalent avec des flèches qui leur donnent une plus grande marge pour réussir leurs passes (Bodmer avec Odemwingie)... "Tout dépend de l’animation!"
  Raphaël. Il faut à la fois lui créer de l’espace et le laisser s’y balader, souvent latéralement, de l’axe droit à l’axe gauche pour trouver un espace. Je pense qu’une organisation avec deux milieux derrière lui et deux attaquants devant lui offre le plus grand confort. Les milieux attirent plus bas, les attaquants fixent plus haut, le 10 profite ainsi d’un espace plus long. Mais le même résultat peut survenir d’un mécanisme différent, en particulier avec les faux 9. À Liverpool, Firmino n’a au départ personne devant lui, mais finit avec Salah et Mané très haut dans une zone intermédiaire entre le couloir et l’axe. Les centraux ne peuvent pas sortir sur ses décrochages sans se mettre en danger dans la profondeur, donc ils sortent moins.
  « On ne peut pas confier les clés de l'animation du jeu à quelqu'un qui ne fédère pas et n'a pas l'intelligence sociale de comprendre ce dont ses partenaires ont besoin. »
  Le 10 est-il forcément un joueur intelligent?
  C. C'est une obligation, et pas que sur le terrain. Il doit non seulement être créatif balle au pied, en faisant ou en voyant mieux que les autres, mais aussi être une sorte de référent dans le vestiaire. On ne peut pas confier les clés de l'animation du jeu à quelqu'un qui ne fédère pas et n'a pas l'intelligence sociale de comprendre ce dont ses partenaires ont besoin.
  J. Il y a la faculté de voir le jeu, de l’anticiper et de l’interpréter pour prendre la bonne décision. Et souvent, avec le 10, ce sera un choix que le spectateur n’aura pas vu venir. C’est de l’intelligence situationnelle, la faculté à établir des modèles de prédiction du jeu, par opposition à ce qu’Éric Carrière appelle les joueurs qui "prennent des photos" et ne font pas concorder leur prise de décision avec l’évolution dynamique de la situation. La faculté aussi de s’adapter aux caractéristiques de chaque partenaire, de chaque adversaire. Cela relève parfois de l’intuition, le fruit de nombreuses heures passées à jouer. Mais le grand 10 n’a pas que l’intelligence, il a aussi la faculté technique d’exécuter sa pensée. C’est de l’intelligence dans l’action.
  P. Il faut qu’il soit intelligent, et surtout qu’il ait les moyens de mettre cette intelligence en pratique. Inversement, être techniquement bon ne suffit pas. C’est une généralité, mais les 10 qu’on a rencontrés insistent tous là-dessus, probablement parce qu’ils ont vécu cette symbiose entre l’œil et le pied de l’intérieur. C’est con à dire, mais comme nous l’expliquait Rudi Garcia (oui oui), certains joueurs sont dotés d’une véritable intelligence de jeu, d’une vision qui dépasse la moyenne, mais n’arrivent pas à faire la passe qui va avec. On l’a rencontré quand il était encore en poste à l’OM, alors peut-être qu’il parlait de Radonjic, qui sait…
  R. Le 10 est presque plus visionnaire qu’intelligent. Il imagine autant qu’il analyse, et c’est d’ailleurs sa capacité à deviner et créer le futur qui caractérise son intelligence très particulière. C’est une intelligence qui ne s’encombre pas de la logique évidente : cette intelligence amène à former des solutions supérieures et alternatives.
  « On peut désormais trouver des traces de ce qui a fait la gloire du numéro 10 dit "traditionnel" un peu partout sur le terrain. »
  Quels joueurs actuels sont de vrais 10, ou pourraient l'être?
  C. Mesut Özil en est un, avec tout ce que sa carrière dit du rapport du football moderne au poste. Karim Benzema et – de façon encore plus visible – Roberto Firmino sont des meneurs qui jouent en attaque. Sans doute que Philipp Lahm aurait fait un bon meneur et que Joshua Kimmich le serait également.
        J. On peut d’ailleurs désormais trouver des traces de ce qui a fait la gloire du numéro 10 dit "traditionnel" un peu partout sur le terrain. Un gardien, comme Marc-Andre ter Stegen ou Ederson, peut faire preuve du sens de la passe du meneur de jeu, comme les défenseurs latéraux, devenus dans certaines équipes les déclencheurs des offensives par la passe depuis des zones moins sous pression, à l’image de Trent Alexander-Arnold à Liverpool. Il y a aussi le cas évident des organisateurs reculés devant la défense, qui auraient été 10 il y a trente ans, mais ne peuvent pas évoluer plus haut aujourd’hui compte tenu de la densité axiale du football moderne, qui impose de l’explosivité. Comme plusieurs interlocuteurs nous l’ont dit, chacun doit un peu être numéro 10 dans sa zone aujourd’hui.
  P. Peut-être que certains joueurs aujourd’hui pourraient le devenir à la faveur du vieillissement ou d’une sale blessure, et de la perte d’explosivité qui en découlera. Je suis curieux de voir comment un Griezmann vieillira, par exemple. Est-ce que le foot saura lui laisser une place, est-ce que lui saura la prendre?
  Les nouveaux 10 sont-ils les 6, ou les 8?
  C. Je ne sais pas si ce sont vraiment les 6 de manière générale, même si le profil du destructeur se raréfie, mais ce ne sont pas les 8. Comme Paul Pogba, ils peuvent montrer des aptitudes créatives de meneurs qui leur permettent aussi de jouer un cran plus haut, mais ce sont avant tout des détonateurs de jeu qui doivent avoir une vraie densité physique – puissance ou endurance, idéalement les deux. L'exemple de Toni Kroos est assez frappant : ancien numéro 10 au-dessus du lot chez les jeunes, il est devenu l'un des meilleurs au monde en reculant d'un cran, mais devient dur à utiliser depuis qu'il galère à courir. Dans l'absolu, le bon meneur peut jouer à peu près partout – David Alaba a aussi été formé à ce poste – mais il n'y a que devant la défense qu'on retrouve des "analystes du jeu" peu mobiles.
  J. C’est un peu des deux, si l’on parle de 6 organisateurs à la Busquets, Pjanic ou Jorginho. Ce sont des joueurs chargés, grâce à leur position face au jeu, d’alimenter les éléments de percussion, qui feront la différence au cœur des blocs défensifs grâce à leur vitesse, leur dribble et leur explosivité. Pour les 8, ils sont les nouveaux 10 s’ils évoluent systématiquement entre les lignes, comme à Manchester City. C’est la zone du 10, entre les milieux et les défenseurs adverses. Kévin de Bruyne et David Silva sont 10 chargés chacun de l’animation d’une moitié du terrain.
  « Avec la qualité de son jeu long et sa capacité à jouer en une touche, Totti aurait pu jouer devant la défense, dans un monde parallèle ! »
  Qui reviendra en premier: le 10 ou le libéro?
  C. Sur Twitter, j'espère que ce sera le Libéro Lyon, mais sur le terrain, j'ai du mal à voir comment le poste pourrait revenir sous sa forme originelle. Avoir des centraux relanceurs oui, mais ça n'a pas trop d'intérêt de rester en couverture quand les numéros 9 s'éloignent du but. Donc les numéros 10, si tant est qu'ils soient vraiment partis.
  J. La lecture du livre conduira, je l’espère, à contredire l'idée que le 10 aurait disparu. Quant au libéro, l’évolution de la règle du hors-jeu l’a, je pense, définitivement rangé dans la catégorie des curiosités du foot d’avant. L’assistance vidéo encouragerait même certaines équipes, comme Liverpool, à adopter une ligne défensive (à plat, donc) encore plus haute, grâce à l’assurance que le moindre lacet adverse hors-la-loi sera sanctionné…
  R. La mise en place du hors-jeu passif pourrait néanmoins inciter les équipes à réutiliser des libéros. Les défenses à trois centraux sont d’ailleurs revenues avec cette règle, même si des facteurs offensifs ont également participé à cette résurgence, en Italie et en Angleterre notamment.
  Qui jouerait numéro 10 dans votre team?
  C. Si je veux gagner, je prends des joueurs capables de tout faire sur un terrain et qui empilent les trophées. Donc Lionel Messi ou Alfredo Di Stéfano, qui sont les deux meilleurs de l'histoire, à mes yeux. Mais, pour le plaisir des yeux, ce sera Michael Laudrup, qui était un vrai génie créatif sur le terrain.
  J. Il y a les évidents (et le visionnage des matches me conduit à clamer que Maradona est bien supérieur à Pelé). Mais un 10 qui m’a emballé "en vrai", c’était Mathieu Bodmer à Lille. En plus, il est l’un de nos interlocuteurs les plus intéressants dans le livre. Certains meneurs de jeu ont du mal à verbaliser et à expliquer leur vision du jeu, mais lui nous dévoile certaines clés concrètes et les points de référence qui orientent ses prises de décision sur le terrain. Il se fie notamment aux couleurs des chaussures des adversaires autour de lui pour repérer si un joueur n’est pas dans sa zone habituelle et a donc laissé un espace à exploiter.
        P. En bon défenseur de cœur, je prendrais surtout des joueurs pour "neutraliser" le 10 adverse (d’autant qu’on a interviewé quelques sympathiques ex-défenseurs, tels que Bernard Casoni ou Jean-Marc Furlan, qui nous ont donné quelques pro-tips pour faire rougir les chevilles adverses). L’avantage d’une équipe trop dépendante d’un grand 10, c’est que tu sais où appuyer pour faire mal. En revanche, avec cette maudite VAR, ça devient un peu plus compliqué…
  R. Francesco Totti, car il raconte une partie de la transformation du 10, il l’a vécue avant tous les autres en étant un faux 9 pré-Messi. Avec la qualité de son jeu long et sa capacité à jouer en une touche, même dos au jeu, il aurait peut-être pu jouer devant la défense dans un monde parallèle! Et puis, surtout, c’est un incroyable créatif, par la passe plus que par le dribble, et c’est ce versant-là du 10 dont je suis le plus nostalgique.
  L'Odyssée du 10, de Raphaël Cosmidis, Philippe Gargov, Christophe Kuchly et Julien Momont. Éd. Solar, 17,90 euros. En librairie le 24 octobre.  
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beatyroseflower · 6 years
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Thưởng thức Giáng sinh cùng “Petit Papa Noël”: Ông Noel ơi, đừng quên quà cho cháu nhé!
“Petit Papa Noël” là ca khúc nổi tiếng nhất trong số các sáng tác về chủ đề Giáng Sinh bằng tiếng Pháp, là lời của một em bé gửi những ước nguyện và lời dặn dò đến ông già Noel trước khi đi ngủ. “Petit Papa Noël” được chuyển sang lời Việt với tựa đề “Ông Noel dễ thương”.
[caption id=“attachment_1066925” align=“alignnone” width=“700”]Ông Noel ơi, đừng quên quà cho cháu nhé. (Ảnh: deviantart.com)[/caption]
Trong nguyên tác, bài hát “Petit Papa Noël” đã được viết từ đầu những năm 1940, tức là trong thời Thế chiến II. Nhạc sĩ Henri Martinet là người đã soạn ra giai điệu này (lời đầu tiên của tác giả Xavier Lemercier) cho một vở nhạc kịch, kể lại câu chuyện của một em bé không vòi quà nhân mùa Giáng sinh mà chỉ nguyện cầu ông già Noel đem người bố bị bắt làm tù bình từ Đức trở về Pháp. 
Cuối năm 1946 tức là sau thời chiến, tác giả Raymond Vincy đã đặt lại toàn bộ lời cho ca khúc “Petit Papa Noël”, lái hẳn nội dung bài hát này sang một hướng mới. Lời sau nói lên khung cảnh thanh bình của vạn vật đang ngủ yên dưới lớp tuyết trắng mùa đông, niềm vui quây quần bên nhau trong mọi nhà đang chờ đón Giáng sinh, nỗi háo hức của các em nhỏ mơ ước tìm thấy dưới chân cây thông các gói quà, do ông già Noel đem từ trên trời xuống cõi trần ban tặng.
[caption id=“attachment_1066913” align=“alignnone” width=“700”]Nỗi háo hức của các em nhỏ khi tìm thấy dưới chân cây thông các gói quà… (Ảnh: theinstapic.com)[/caption]
Ghi âm vào cuối năm 1946, “Petit Papa Noël” trở thành ca khúc cực kỳ ăn khách từ đầu năm 1947 trở đi. Giai điệu bài hát chỉ được chỉnh sửa ở phần điệp khúc sao cho hợp với quảng giọng tenor của danh ca Tino Rossi. 
Nổi danh từ giữa những năm 1930 bởi chất giọng tenor mượt mà cùng vẻ ngoài trau chuốt, Tino Rossi đã tỏa sáng trên các đài phát thanh và sau đó trên các dòng phim ca nhạc trong làng nghệ thuật. Sinh trưởng ở đảo Corse, ông nổi danh nhờ chất giọng tenor, vầng hào quang sáng chói đến nổi làm lu mờ các nghệ sĩ cùng thời như André Claveau (nổi tiếng với Khúc Nhạc Muôn Đời Domino) hay là giọng ca baryton của Jean Sablon.
Số lượng đĩa nhựa của Petit Papa Noël bán chạy đến nỗi nếu xếp chúng lại với nhau sẽ cao hơn gấp 10 lần ngọn tháp Eiffel.
[caption id=“attachment_1066897” align=“alignnone” width=“700”]Nhiều thế hệ người yêu nhạc ở Việt Nam biết đến bài hát này qua phiên bản kinh điển của ca sĩ Pháp Tino Rossi[/caption]
Lúc sinh tiền, Tino Rossi đã ghi âm gần 1.200 bài hát, trong đó có những ca khúc rất ăn khách như Marinella, Méditerranée, Le Plus Beau Tango du Monde (Bài tango đẹp nhất trên đời) …… nhưng dường như không có bài nào có thể sánh bằng kỷ lục của bản nhạc “Petit Papa Noël”. Có lẽ cũng vì thế mà sinh thời danh ca tenor Tino Rossi thường hay nói đùa rằng, nếu bạn thử xếp lại với nhau 30 triệu đĩa hát “Petit Papa Noël” từng được bán trong nhiều thập niên qua, thì chồng đĩa nhựa này sẽ cao hơn gấp 10 lần ngọn tháp Eiffel.
[caption id=“attachment_1066917” align=“alignnone” width=“700”]Nếu xếp lại với nhau 30 triệu đĩa hát Petit Papa Noël thì nó sẽ cao hơn gấp 10 lần ngọn tháp Eiffel. (Ảnh: Pinterest)[/caption]
Trong vòng nhiều thập niên liền, tính từ năm 1947 trở đi, bản nhạc “Petit Papa Noël” được tái bản vào mỗi mùa Giáng sinh và cứ mỗi lần lại ăn khách. Tính tới nay, Tino Rossi đã bán hơn 30 triệu đĩa đơn “Petit Papa Noël”. “Petit Papa Noël” không bao giờ xưa cũ, và đã đem lại đĩa vàng cho nhiều ca sĩ, ban nhạc, ban hợp ca hiện đại, như Céline Dion, Boney M, Josh Groban, Paul Mauriat…
Còn trong tiếng Việt, bài hát “Petit Papa Noël” được đặt thêm lời thành bản nhạc Ông Noel Dễ Thương. Theo các nguồn ghi chép, có tới hai lời Việt khác nhau, lời thứ nhất của tác giả Hùng Dũng, lời thứ hai của tác giả Nguyễn Lê, từng được nhiều nghệ sĩ thể hiện như Đoan Trang, Phương Thảo, Tam ca Áo Trắng ……
Phiên bản tiếng Pháp
Với giọng tenor của Tino Rossi, đêm Giáng sinh càng thêm ấm áp hơn:
[videoplayer id=“545265e06”]
Những giai điệu du dương hết sức ngộ nghĩnh trong phần trình diễn của Céline Dion và bộ tam nhí nhảnh Alvin & The Chipmunks:
[videoplayer id=“be2f41f49”]
Phần trình diễn của nhóm nhạc đình đám một thời Boney M: 
[videoplayer id=“a92b04620”]
C'est la belle nuit de Noël La neige étend son manteau blanc Et les yeux levés vers le ciel À genoux, les petits enfants Avant de fermer les paupières Font une dernière prière.
Petit papa Noël Quand tu descendras du ciel Avec des jouets par milliers N'oublie pas mon petit soulier. Mais avant de partir Il faudra bien te couvrir Dehors tu vas avoir si froid C'est un peu à cause de moi.
Il me tarde que le jour se lève Pour voir si tu m'as apporté Tous les beaux joujoux que je vois en rêve Et que je t'ai commandés.
Petit papa Noël Quand tu descendras du ciel Avec des jouets par milliers N'oublie pas mon petit soulier.
Et quand tu seras sur ton beau nuage Viens d'abord sur notre maison Je n'ai pas été tous les jours très sage Mais j'en demande pardon.
Petit papa Noël Quand tu descendras du ciel Avec des jouets par milliers N'oublie pas mon petit soulier. Petit papa Noël
Tạm dịch:
Đó là đêm Giáng sinh tuyệt đẹp Tuyết đang trải áo trắng Lúc cháu ngước lên với lòng thành Và khấn cầu trong niềm vui Với đôi mắt khép lại Để cầu nguyện an lành.
Ông Noel ơi Khi nào ông từ trời xuống Với hàng ngàn đồ chơi Đừng quên chiếc chiếc giày nhỏ xíu của cháu Nhưng trước khi ông rời đi Ông nhớ mặc ấm, Vì ngoài kia rất lạnh Và cháu biết một phần ông phải chịu lạnh là vì cháu
Đêm Noel cháu bồi hồi không ngớt Trông cho Noel cho trời mau sáng Xem ông đem cho cháu món quà nào để trong đôi giày Như trong thư cháu gửi ông.
Ông Noel ơi Khi nào ông từ trời xuống Với hàng ngàn đồ chơi Đừng quên chiếc chiếc giày nhỏ xíu của cháu
Khi ông bay trên những đám mây xinh đẹp Đừng quên ghé thăm ngôi nhà của cháu Cháu hứa sẽ ngoan mỗi ngày Cháu hứa sẽ cải thiện những thói xấu của cháu
Ông Noel ơi Khi nào ông từ trời xuống Với hàng ngàn đồ chơi Đừng quên chiếc chiếc giày nhỏ xíu của cháu Petit papa Noël
Phiên bản tiếng Việt:
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Hoàng Lâm
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daikynguyen · 6 years
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Thưởng thức Giáng sinh cùng “Petit Papa Noël”: Ông Noel ơi, đừng quên quà cho cháu nhé!
"Petit Papa Noël" là ca khúc nổi tiếng nhất trong số các sáng tác về chủ đề Giáng Sinh bằng tiếng Pháp, là lời của một em bé gửi những ước nguyện và lời dặn dò đến ông già Noel trước khi đi ngủ. "Petit Papa Noël" được chuyển sang lời Việt với tựa đề "Ông Noel dễ thương".
[caption id="attachment_1066925" align="alignnone" width="700"] Ông Noel ơi, đừng quên quà cho cháu nhé. (Ảnh: deviantart.com)[/caption]
Trong nguyên tác, bài hát "Petit Papa Noël" đã được viết từ đầu những năm 1940, tức là trong thời Thế chiến II. Nhạc sĩ Henri Martinet là người đã soạn ra giai điệu này (lời đầu tiên của tác giả Xavier Lemercier) cho một vở nhạc kịch, kể lại câu chuyện của một em bé không vòi quà nhân mùa Giáng sinh mà chỉ nguyện cầu ông già Noel đem người bố bị bắt làm tù bình từ Đức trở về Pháp. 
Cuối năm 1946 tức là sau thời chiến, tác giả Raymond Vincy đã đặt lại toàn bộ lời cho ca khúc "Petit Papa Noël", lái hẳn nội dung bài hát này sang một hướng mới. Lời sau nói lên khung cảnh thanh bình của vạn vật đang ngủ yên dưới lớp tuyết trắng mùa đông, niềm vui quây quần bên nhau trong mọi nhà đang chờ đón Giáng sinh, nỗi háo hức của các em nhỏ mơ ước tìm thấy dưới chân cây thông các gói quà, do ông già Noel đem từ trên trời xuống cõi trần ban tặng.
[caption id="attachment_1066913" align="alignnone" width="700"] Nỗi háo hức của các em nhỏ khi tìm thấy dưới chân cây thông các gói quà... (Ảnh: theinstapic.com)[/caption]
Ghi âm vào cuối năm 1946, "Petit Papa Noël" trở thành ca khúc cực kỳ ăn khách từ đầu năm 1947 trở đi. Giai điệu bài hát chỉ được chỉnh sửa ở phần điệp khúc sao cho hợp với quảng giọng tenor của danh ca Tino Rossi. 
Nổi danh từ giữa những năm 1930 bởi chất giọng tenor mượt mà cùng vẻ ngoài trau chuốt, Tino Rossi đã tỏa sáng trên các đài phát thanh và sau đó trên các dòng phim ca nhạc trong làng nghệ thuật. Sinh trưởng ở đảo Corse, ông nổi danh nhờ chất giọng tenor, vầng hào quang sáng chói đến nổi làm lu mờ các nghệ sĩ cùng thời như André Claveau (nổi tiếng với Khúc Nhạc Muôn Đời Domino) hay là giọng ca baryton của Jean Sablon.
Số lượng đĩa nhựa của Petit Papa Noël bán chạy đến nỗi nếu xếp chúng lại với nhau sẽ cao hơn gấp 10 lần ngọn tháp Eiffel.
[caption id="attachment_1066897" align="alignnone" width="700"] Nhiều thế hệ người yêu nhạc ở Việt Nam biết đến bài hát này qua phiên bản kinh điển của ca sĩ Pháp Tino Rossi[/caption]
Lúc sinh tiền, Tino Rossi đã ghi âm gần 1.200 bài hát, trong đó có những ca khúc rất ăn khách như Marinella, Méditerranée, Le Plus Beau Tango du Monde (Bài tango đẹp nhất trên đời) …… nhưng dường như không có bài nào có thể sánh bằng kỷ lục của bản nhạc "Petit Papa Noël". Có lẽ cũng vì thế mà sinh thời danh ca tenor Tino Rossi thường hay nói đùa rằng, nếu bạn thử xếp lại với nhau 30 triệu đĩa hát "Petit Papa Noël" từng được bán trong nhiều thập niên qua, thì chồng đĩa nhựa này sẽ cao hơn gấp 10 lần ngọn tháp Eiffel.
[caption id="attachment_1066917" align="alignnone" width="700"] Nếu xếp lại với nhau 30 triệu đĩa hát Petit Papa Noël thì nó sẽ cao hơn gấp 10 lần ngọn tháp Eiffel. (Ảnh: Pinterest)[/caption]
Trong vòng nhiều thập niên liền, tính từ năm 1947 trở đi, bản nhạc "Petit Papa Noël" được tái bản vào mỗi mùa Giáng sinh và cứ mỗi lần lại ăn khách. Tính tới nay, Tino Rossi đã bán hơn 30 triệu đĩa đơn "Petit Papa Noël". "Petit Papa Noël" không bao giờ xưa cũ, và đã đem lại đĩa vàng cho nhiều ca sĩ, ban nhạc, ban hợp ca hiện đại, như Céline Dion, Boney M, Josh Groban, Paul Mauriat…
Còn trong tiếng Việt, bài hát "Petit Papa Noël" được đặt thêm lời thành bản nhạc Ông Noel Dễ Thương. Theo các nguồn ghi chép, có tới hai lời Việt khác nhau, lời thứ nhất của tác giả Hùng Dũng, lời thứ hai của tác giả Nguyễn Lê, từng được nhiều nghệ sĩ thể hiện như Đoan Trang, Phương Thảo, Tam ca Áo Trắng ……
Phiên bản tiếng Pháp
Với giọng tenor của Tino Rossi, đêm Giáng sinh càng thêm ấm áp hơn:
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Những giai điệu du dương hết sức ngộ nghĩnh trong phần trình diễn của Céline Dion và bộ tam nhí nhảnh Alvin & The Chipmunks:
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Phần trình diễn của nhóm nhạc đình đám một thời Boney M: 
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C'est la belle nuit de Noël La neige étend son manteau blanc Et les yeux levés vers le ciel À genoux, les petits enfants Avant de fermer les paupières Font une dernière prière.
Petit papa Noël Quand tu descendras du ciel Avec des jouets par milliers N'oublie pas mon petit soulier. Mais avant de partir Il faudra bien te couvrir Dehors tu vas avoir si froid C'est un peu à cause de moi.
Il me tarde que le jour se lève Pour voir si tu m'as apporté Tous les beaux joujoux que je vois en rêve Et que je t'ai commandés.
Petit papa Noël Quand tu descendras du ciel Avec des jouets par milliers N'oublie pas mon petit soulier.
Et quand tu seras sur ton beau nuage Viens d'abord sur notre maison Je n'ai pas été tous les jours très sage Mais j'en demande pardon.
Petit papa Noël Quand tu descendras du ciel Avec des jouets par milliers N'oublie pas mon petit soulier. Petit papa Noël
Tạm dịch:
Đó là đêm Giáng sinh tuyệt đẹp Tuyết đang trải áo trắng Lúc cháu ngước lên với lòng thành Và khấn cầu trong niềm vui Với đôi mắt khép lại Để cầu nguyện an lành.
Ông Noel ơi Khi nào ông từ trời xuống Với hàng ngàn đồ chơi Đừng quên chiếc chiếc giày nhỏ xíu của cháu Nhưng trước khi ông rời đi Ông nhớ mặc ấm, Vì ngoài kia rất lạnh Và cháu biết một phần ông phải chịu lạnh là vì cháu
Đêm Noel cháu bồi hồi không ngớt Trông cho Noel cho trời mau sáng Xem ông đem cho cháu món quà nào để trong đôi giày Như trong thư cháu gửi ông.
Ông Noel ơi Khi nào ông từ trời xuống Với hàng ngàn đồ chơi Đừng quên chiếc chiếc giày nhỏ xíu của cháu
Khi ông bay trên những đám mây xinh đẹp Đừng quên ghé thăm ngôi nhà của cháu Cháu hứa sẽ ngoan mỗi ngày Cháu hứa sẽ cải thiện những thói xấu của cháu
Ông Noel ơi Khi nào ông từ trời xuống Với hàng ngàn đồ chơi Đừng quên chiếc chiếc giày nhỏ xíu của cháu Petit papa Noël
Phiên bản tiếng Việt:
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Hoàng Lâm
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