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#les bruits de couloirs
hellmouthheritage · 1 year
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HELLMOUTH RPG est à la recherche du personnage légendaire de FAITH LEHANE.
Sunnydale 2023 :
La nuit du 2 octobre 2001, Faith était en prison lorsqu'elle a senti son corps commencer à geler. La tueuse a crié de toutes ses forces, mais ayant la réputation qu'elle avait à l'époque, aucun policier n'a voulu s'approcher de sa cellule et lui venir en aide. Lorsque l'équipe tactique du matin arriva devant une cellule remplie de cristaux de sang au sol, ils déclenchèrent l'état d'alerte. En analysant le sang qui était dans les morceaux de glace, le médecin légiste déclara que la fugitive avait belle et bien été tuée par un froid glacial qui avait gelé son corps en entier. Les policiers de Los Angeles ont voulu étouffer l'affaire et n'ont rien déclaré aux médias au sujet de sa mort.
Le 1 juin 2023, le corps de Faith se reconstitua dans la cellule là où elle était morte il y a 22 années. La tueuse regarda autour d'elle complètement désemparée et traumatisée. Elle grelottait et n'avait pas encore conscience de ce qu'il lui arrivait. Elle frappa de toutes ses forces la prisonnière qui résidait maintenant dans son ancienne cage. La tueuse prit possession des vêtements de la femme qu'elle venait d'assommer sans aucune pitié, avec rage. Faith posa ses deux mains sur les barreaux et les écarta avec facilité comme si ce n'était que des cures-dents. Dans le couloir, son regard croisa celui d'un policier qu'elle avait connu autrefois. Le jeune homme commençait sa carrière à l'époque, l'officier ouvrit grand les yeux et reconnu la fugitive qui avait été tué il y a 22 années. Il fonça sur elle, mais malheureusement la tueuse avait toujours ses réflexes de tigresse. La brune haussa le bras dans les airs et fonça sur lui le faisant traverser une fenêtre pour entendre son corps tomber du troisième étage de l'établissement.
Faith en profita pour sauter par la fenêtre et courir rapidement pour escalader le grillage de la prison. Le bruit des voitures de police criait dans tous les sens, mais elle croyait fortement qu'elle allait réussir. La tueuse passa par dessus la grille et sauta dans une voiture en agressant le conducteur, le jetant dehors de son véhicule en pleine conduite. Elle savait très bien quelle direction prendre. La route vers Sunnydale était la seule destination envisageable. Elle regarda rapidement son reflet dans le rétroviseur et elle remarqua qu'elle avait une vingtaine d'années en plus. Elle n'en croyait pas ses yeux, elle continua de se regarder quelques secondes sans remarquer que son véhicule était entrain de dévié de la route. Elle donna un coup de volant pour ramener sa voiture sur la bonne voie juste à temps pour ne pas heurter un autre véhicule qui venait de la klaxonner.
Quelques heures plus tard, elle débarqua à Sunnydale. Une ville hantée par les monstres et par les erreurs de son passé. Elle ressentait la présence de Buffy, mais aussi d'une nouvelle élue. Après 22 années passées dans la noirceur de la mort, elle savait très bien qu'il allait falloir qu'elle se trouve un refuge où habiter sans avoir à payer trop cher, mais la tueuse avait toujours su se débrouiller seule. Faith décida de se rendre dans un lieu qu'elle connaissait bien, elle y avait passé son adolescence. Le Bronze. N'ayant pas reprise complètement ses esprits, la brune défonça d'un coup pied la porte du propriétaire et le poignarda dans le ventre sans pitié utilisant le couteau ensuite pour ouvrir la serrure du coffre-fort de l'établissement où elle trouva quelques milliers de dollars en liquide. La tueuse décida de se débarrasser du corps et de prendre en charge la grande responsabilité de propriétaire du Bronze sachant qu'elle retrouverait rapidement ses anciennes connaissances.
Faith Lehane découvrira qu'à sa mort en 2001, elle était enceinte. Son fils créé par la magie des puissances supérieures Lukas Lehane. Apprenant que la tueuse est en route vers Sunnydale, il essaiera de la retrouver pour se présenter à elle et en connaitre un peu plus sur la véritable nature de sa mère.
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urween · 18 days
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"Quatre secondes"
Wolverine x FTMreader
note : mutant!reader
résumé : Logan entend malgré lui des bruits assez dérangeants dans une chambre voisine, il sera surpris de découvrir de qui ils proviennent
! warnings : forme de voyeurisme, violence, langage vulgaire/cru, évocation de sexualité et de guerre, alcool, jalousie
3 805 mots Description à la troisième personne
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Il avait une ouïe surdéveloppée, tout le monde le savait. Les élèves qui se disputaient, il les entendait. Les vitres cassées par un ballon, il les entendait. Les rires à deux heures du matin, ça putain ouais il les entendait aussi. En bref, il entendait tout ce qu’il se passait dans le manoir, du moins au deuxième étage. D’habitude, aucun problème à s’endormir avec ces bruits, il avait déjà dormi sous des tirs de fusils alors des gosses n’allaient pas l’empêcher de se reposer. Enfin, c'est ce qu’il pensait. Les rires, les insultes, les chuchotements, d’accord, mais les gémissements c'étaient autre chose encore.
Au deuxième étage il n’y avait que les étudiants ayant dépassé la majorité, pour ceux que l’on pouvait dater, et quelquefois il arrivait que ce genre de choses se produisent mais rien de terrible, c'était léger et rapide, tout l’inverse de ces dernières fois. Parce que oui, “ces” dernières fois. Pas juste une fois, un vendredi soir pour fêter le weekend, non, tous les putains de soirs depuis une semaine. Alors Logan commençait à regretter son ouïe surdéveloppée.
Il n’avait jamais bien dormi, c'était pas son genre, mais ne pas dormir n'était pas son genre non plus. Il avait besoin de sommeil. Son corps avait beau se régénérer, il devait se reposer, pour éviter d'être de mauvaise humeur, encore plus que d’habitude je veux dire.
Mais aller toquer à la porte de cette chambre et demander poliment d'arrêter de baiser tous les soirs n'était pas non plus dans ses options. Malgré son caractère, assez explosif, Logan n’aimait pas ces situations, elles le mettaient toujours très mal à l’aise. Et puis, il devait avouer aussi qu’admettre que depuis une semaine il écoutait sans le vouloir ces bruits était un peu gênant, voire même beaucoup.
Lors de ces nuits blanches, Logan était parvenu à localiser la chambre d’où prévenait tout ce boucan. C'était la dernière, tout au fond du couloir, à environ cinq chambres de la sienne. Si sa mémoire était bonne, Oscar dormait là-dedans. Un mec assez banal et gentillet, le genre à se faire recaler par toutes ses conquêtes amoureuses. Et pourtant il en faisait du bordel. Bien entendu il n'était pas tout seul dans l’histoire, mais Logan ne voyait pas qui pourrait être la deuxième personne. Oscar avait des ami.e.s mais rien de fantastique, pas de petit.e ami.e non plus et en aucun cas une mutation permettant de faire ce genre de choses tout seul. En fait, il pouvait juste manipuler les couleurs, mais pas à un très haut niveau, seulement inverser le jaune d’une banane avec le rouge d’une fraise par exemple. Alors Logan séchait, il ne voyait pas qui ça pouvait bien être. Et même la voix ne l’aidait pas, il entendait davantage Oscar que l’autre. Même si quelquefois il parvenait à capter une voix, très douce, très tremblante, et il devait l'avouer, assez agréable à entendre. Mais ce n'était pas sa faute, il ne pouvait pas ne pas écouter, ses oreilles entendaient pour lui. Et même avec des bouchons il entendait tout, puis de toute manière il ne supportait pas ces trucs en plastique fluorescent.
Au bout de la cinquième fois, il avait eu espoir que ça s’arrête, qu’ils arrêtent. Mais ce n'était pas arrivé.
Honnêtement, il était un peu à cran. Les élèves le remarquaient très clairement, dès le début de la semaine ils avaient vu que Wolverine était d’humeur cinglante, ils se tenaient encore plus à carreaux. Leur soulagement était qu’au moins il n'était pas professeur, parce qu’ils se voyaient mal avoir à endurer ce regard enflammé pendant une voire deux heures de cours. Logan était simplement “invité”, ou peut-être “habitant”, ou “babysitter” aussi parfois. Charles lui avait proposé un poste en tant que professeur d’histoire, mais il avait vite refusé, ne voulant pas avoir à se coltiner des évaluations à corriger et une cravate à porter. Quelquefois il donnait des sortes de cours, ou plutôt des entraînements, dans le combat bien entendu. Et puis un ou deux, ou une petite dizaine d’élèves peut-être, lui demandait fréquemment de les aider à la salle de sport, pour des conseils ou juste un soutien physique. Avec tout ça il avait fini par connaître tout le monde, même s’il n’en avait pas l’air, il aimait plutôt bien ces gosses.
Et puisque officiellement il n’avait rien à faire, il pouvait observer Oscar, ou plutôt avec qui il traînait.
Appuyé contre un encadrement de porte, Logan ne détacha pas son regard du jeune homme. Malicia était passée parler à Oscar, et des sueurs froides avaient parcouru le dos de Logan en imaginant cette possibilité, mais heureusement elle était avec Bobby dans une chambre à l'autre bout du couloir. Katt était aussi passée pour lui donner des livres, mais Logan savait qu’elle avait déjà quelqu’un d’autre dans le viseur, ça ne pouvait donc pas être elle. Quentin, Mark, Sophie et Sasha aussi. En fait, Oscar parlait à beaucoup de monde et n’avait pourtant pas d’amis fixes.
Dix-sept heures et Logan commençait à râler. Pour un samedi, Oscar en voyait du monde, il faisait courir Logan un peu partout. Et dans tout ça, personne ne pouvait correspondre.
« Salut, tu as pu le récupérer ? »
Devant lui, à une quinzaine de mètres, Oscar discutait avec une nouvelle personne encore. Logan leva les yeux au ciel derrière ses lunettes de soleil et s’appuya davantage sur l’arbre dans son dos.
« Mh mh, Tornade a été compréhensive, elle m'a même aidé à le réparer »
Le garçon souriait faiblement, il n'était pas timide, Logan le savait puisqu’il connaissait assez bien ce jeune homme, c'était même lui qui l’avait ramené.
Il y a quatre mois, Logan est parti, sans vraiment savoir pourquoi, pour être honnête, il voulait juste aller près d’un lac et regarder la forêt vivre en face. Mais il a entendu un couinement, humain, ou du moins pas animal. En fait, il a failli couper la tête à ce garçon lors de leur première rencontre, il s'était caché dans un buisson derrière lui. Logan l’a écouté lui expliquer qu’il avait fuit sa maison pour échapper à des personnes qui ne l’appréciaient pas, il disait que sa famille lui manquait beaucoup mais qu’il ne pouvait pas revenir avec eux car c'était dangereux. Puis, sorti de nul part, il lui a dit qu’il était désolé pour tout ce qu’il avait vécu. Logan l’a fixé, pendant un long moment avant de demander : “tu lis dans les pensées ?”. Ce à quoi le garçon a répondu : “j’interprète les signes invisibles”. Il a fallu dix bonnes minutes pour que Logan comprenne, et qu'il se détende un peu par la même occasion. Le garçon lui a demandé pardon, il a dit ne pas avoir voulu être trop brusque mais qu’il n’avait pas pu s'empêcher de le dire, parce qu’il voyait la souffrance sur les traits de Logan. La discussion s'était arrêtée là, Logan s'était levé et avait lentement soufflé, il n'aimait pas parler de sa vie alors savoir que quelqu'un pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert l'avait dérangé. Le garçon s'était encore une fois excusé, les larmes aux yeux, et Logan l'avait regardé pendant quatre secondes, quatre longues secondes qui lui avaient fait ressentir plus que quatre années. Il avait pris le garçon dans ses bras, il n’avait pas contrôlé son geste, il voulait juste le prendre dans ses bras pour quelques instants. Après, Logan l'avait emmené au Manoir, et ils s’étaient vite perdus de vue dans la masse de mutants. Mais il le regardait, il ne pouvait pas s'empêcher de le regarder lorsqu'il passait devant une salle de classe et qu’il le voyait en train de prendre des notes, ou lorsqu’il écoutait de la musique dans le jardin. Logan se sentait un peu attaché à ce garçon, enfin, ce jeune homme, puisqu’il avait vingt-trois ans.
« Génial, Oscar sourit gentiment, et..tu peux venir ce soir ? »
Logan ouvrit grand les yeux. Oscar fixait le garçon avec un sourire, un peu trop grand pour n'être qu’une invitation à jouer aux cartes.
« Je sais pas trop, tu sais ça va beaucoup mieux là donc..je veux pas forcer de trop, répondit l'autre avec un regard neutre, contrastant avec la situation »
Bordel, il ne s’attendait pas à ce que ça soit lui. Mais en y repensant, ça semblait presque logique maintenant. La voix faible et tremblante était aussi calme et douce que la sienne, et puis il parlait beaucoup avec Oscar depuis quelque temps.
Logan lâcha son arbre, il retira ses lunettes et passa sa main contre ses yeux. Bordel de merde, il ne s'attendait pas à ça. Il avait besoin d’un peu de calme, et d’une bière accessoirement, alors il alla s’enfermer dans sa chambre.
Dans le jardin, Oscar et le garçon continuaient de parler, mais Logan n'était plus là pour les entendre, malheureusement.
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« Aah putain ouais »
Deux jours, ils avaient tenu deux jours avant de recommencer. Et Logan n’allait plus tenir, surtout maintenant qu’il savait à qui parlait Oscar.
Bordel, il n’aimait pas ça, non il n'aimait pas ça du tout. Cette contraction dans sa mâchoire, ses muscles tendus, son cerveau en ébullition. Bordel, ça faisait des années qu'il n'avait pas été jaloux, et il fallait que ça tombe sur ce mec.
Sincèrement, il devrait avoir une médaille pour ne pas déjà avoir lacéré cette foutue porte de chambre, et peut-être au passage un des hommes à l’intérieur. Mais c’était quelque chose de compliqué à contrôler, la colère elle était faite pour sa mutation, elle était compatible. Alors oui, putain oui il avait envie de sortir ses griffes et de défoncer cette porte. Mais il se retenait, parce que concrètement il n’y avait rien, rien que deux types en train de coucher ensemble. Il n’avait aucun droit sur ce garçon, il lui avait à peine parler, et pourtant un truc au fond de lui, au plus profond de sa cage thoracique, lui disait qu’il était sien. Foutu Wolverine, foutu instinct.
Il se leva, arrêtant de massacrer son oreiller avec ses dents. Il ouvrit sa porte de chambre et descendit le plus vite possible au rez-de-chaussée, assez vite pour se retenir de sortir ses griffes. Bien sûr il n’y avait personne, tout le monde était dans sa chambre et dormait, enfin sauf certains. Logan ouvrit le réfrigérateur et y prit un soda, puisque l'alcool était interdit dans l’établissement. Il but la moitié de la bouteille, manquant d’en faire couler sur son menton. Il essaya de se persuader que c'était de la bière, mais le sucre gâchait tout.
Un bâillement le fit sursauter. Par réflexe ses griffes sortirent, prêtes à embrocher.
« Wow range tes couteaux je veux juste de l’eau ! »
Le garçon se tenait devant lui, dans un large t-shirt beaucoup trop grand pour lui. Logan rentra immédiatement ses griffes, posant à l’aveugle son soda sur le comptoir de la cuisine.
« Qu’est-ce que tu fous ici ? »
Sa voix granuleuse, rauque, presque incompréhensible lorsqu’il parlait trop bas. Le garçon déglutit faiblement, il avança et passa derrière l’îlot central pour attraper un verre dans le placard. Logan semblait bouleversé, ok non peut-être pas autant, juste un peu déboussolé alors. Ses yeux étaient plus ouverts que la normale, ses pupilles larges, rondes, et ce n'était pas pour l’obscurité, il y avait au moins deux millimètres en trop pour que ce soit le cas. Et puis sa mâchoire était tendue, pas contractée mais elle l’avait été très récemment ça se voyait, il y avait encore les micros tremblements musculaires sur le masséter. Et sa peau était pigmentée, par du rouge amarante, posé par points s’étirant petit à petit le long de l’os principal.
« Je viens juste chercher de l’eau, pas besoin d'être aussi agressif »
Logan essaya de respirer, vraiment, mais il avait un peu de mal. Est-ce qu’il venait boire pour compenser toute la sueur épuisée, est-ce que ce t-shirt était à Oscar, est-ce que cette odeur était la sienne.
« Cale-toi sur le battement de tes cils, dit le garçon en s’appuyant sur le lavabo, la respiration devient meilleure et régulée lorsque les clignements sont plus lents et contrôlés »
Logan lui lança un regard, entre l’interrogation et la désorientation. Le garçon lui sourit, il but une gorgée de son eau avant de reprendre la parole.
« Les signes invisibles, expliqua-t-il, tu es stressé, énervé et frustré, je dirais que c’est en rapport avec quelqu'un et je pourrais même dire que c’est moi mais j’aime pas être narcissique alors je le dirais pas »
Le jeune émit une courte pause, juste le temps d'interpréter les réactions de l’homme en face de lui.
« J’ai raison, et en plus de tout ça je dirais que tu es totalement paumé, il se rapprocha, regarde moi, dans les yeux, fixe moi et seulement moi, il posa sa main sur la joue droite de Logan, ne crois pas que j’essaie de te draguer, je te calme juste, parce que ça m’embêterait que le Wolverine fasse une crise d’angoisse à cause de moi »
Les spasmes oculaires se calmèrent, Logan l'écoutait et le fixait comme il lui avait dit. Son cœur ralentissait, tout doucement, pas d’un coup sec et c'était bon signe. Sa gorge était toujours serrée, il retenait quelque chose, son air ou sa voix peut-être, ou alors une réaction, oui une réaction.
« Tu peux sourire si tu veux, je vais pas te croquer tu sais, il sourit doucement à Logan pour appuyer ses mots, et puis je sais très bien que c’est toujours amusant comme situation, il retira doucement la main du visage de Logan, je veux dire, que quelqu’un sache exactement ce que tu penses et fais sans qu'il lise dans tes pensées, ça fait flipper, ou rire, ça dépend des personnes »
Sa gorge se desserra très légèrement, et un souffle amusé passa ses lèvres. Le garçon s'écarta de quelques pas, pour avoir une vue d’ensemble, et tout sembla à peu près stable.
« Comment tu peux faire ça »
Il sourit de nouveau à Logan et répondit en montrant de la tête les mains de ce dernier.
« Et toi, comment tu peux faire ça »
Logan reprit sa bouteille dans un sourire amusé, il la finit en quelques gorgées. En face, le garçon fixait la pomme d’Adam monter et descendre dans une lenteur hypnotisante. Il devait l'avouer, Logan lui plaisait beaucoup.
« Je- je vais remonter du coup, dit-il en se redressant »
La bouteille de soda vide fit un bruit aigu en se posant contre le plan de travail. Logan croisa les bras et prit deux secondes pour observer le jeune homme qui le regardait toujours.
« Tu t’entends bien avec Oscar ? »
Ce micro tremblement dans sa voix grave, il soulignait une retenue. Le garçon fronça les sourcils et pencha la tête sur le côté, réfléchissant à ce signe plutôt qu'à la question. La voix de Logan était plus forte, d’environ trois décibels, plus puissante surtout, oui puissante. Son visage était fermé, comme la plupart du temps, mais les muscles de ses joues n'étaient pas contractés contrairement à d’habitude, il était plus détendu à certains endroits de son corps. La bouche, les yeux, les hanches et le ventre. Ok, on touchait au personnel, la question avait un rapport avec son personnel.
« Il est gentil oui, pourquoi ? Tu le connais ? »
Léger mouvement du sourcil droit, ça l'agaçait.
« Non, répondit Logan, pas plus que n’importe quel mec »
Son regard un peu fuyant, qui contournait la silhouette du garçon. Ok, il avait sa réponse.
« Tu es jaloux Logan, expliqua le jeune homme avec un grand sourire, t’es tellement jaloux que le simple fait de parler d’Oscar fait bouger tes griffes »
Il se rapprocha de l’homme, assez pour laisser un mètre entre eux deux. Logan planta son regard dans celui de l’autre, et le garçon su qu'il avait raison.
« Il est à qui ce t-shirt »
Son sourire ne fit que de s’agrandir.
« À un homme, répondit le plus jeune »
« Qui »
Des frissons se mirent à courir contre la peau du garçon, la voix de Logan était encore plus forte, plus grave encore.
« Tu irais déchiqueté l’intestin d’Oscar si je te disais son prénom ? »
Le point de Logan se resserra, non il lui mettrait un coup de poing, et Dieu sait comme de l’adamantium pur dans la mâchoire peut faire des dégâts. Le garçon se rapprocha encore un peu.
« Je pense que Charles ne sera pas très content si tu mets dans le coma un de ses élèves, mh ? »
Doucement, lentement surtout, il posa sa main sur les phalanges de Logan. Ses doigts se refermèrent sur les os solides de l’homme, créant une chaleur diffuse à ce niveau.
« Range ces armes, arrête de serrer des dents, tu vas finir par te les casser et surtout, il caressa de son pouce la peau de Logan, continue de me regarder comme ça si tu veux que je t’embrasse »
Quatre secondes, quatre longues secondes. Logan y vit toute la tendresse du monde, remuant dans les iris du jeune homme en face de lui. Toute la fraîcheur du matin, pigmentant sa peau. Il y vit un courant puissant circuler derrière ces yeux, un courant d’eau et d'électricité, quelque chose de grand et dangereux, tout au fond derrière ces beaux yeux. La mutation de ce garçon était puissante, grande et dangereuse si elle était mal contrôlée, il pouvait tuer en un regard, un souffle ou un toucher. Ces beaux yeux avaient accès aux corps de n’importe quel être vivant, des poumons aux paupières, il pouvait tout voir avec ces beaux yeux. Il pouvait ressentir le clignement ayant qu’il n’arrive juste en un regard dans les iris de quelqu’un, il pouvait l’intercepter ou le supprimer. Un regard sur le cœur humain et il y voyait le rythme, rapide pour Logan, il pouvait le stopper, il pouvait le contrôler. Il pouvait stopper le Wolverine comme le contrôler, comme s’il ne s’agissait que d’un simple être humain, comme s’il n’avait pas ce poison sur les os et que sa peau vieillissait au rythme des années. Il pouvait tuer Logan, comme n’importe quel autre mutant ou humain, il pouvait s’il le voulait le rendre mortel, il avait ce pouvoir. Il le rendait mortel, parce que d’un regard, d’un souffle ou d’un toucher, il pouvait lui ôter la vie. Logan ressentait ça, il voyait ce courant puissant danser dans ces beaux yeux. Et putain, il adorait ça.
Et aussi peut-être que dans ces beaux yeux, dans ce courant chargé d’électricité humide, il pouvait imaginer tout son futur, se gravant à l’encre rouge sur ses lèvres entrouvertes. Parce qu’il avait quelqu’un de dangereux en face de lui, des lèvres dangereuses qui pouvaient lui ôter la vie, comme personne n’en avait jamais eu le pouvoir.
Pour la première fois depuis des années, il pouvait légitimement éprouver de la peur, la peur de la mort qui se cachait sur ces lèvres, ces lèvres qu’il embrassa à pleine bouche.
Le jeune homme ne put s’empêcher de gémir en sentant les lèvres de Logan contre les siennes. Il aurait pensé devoir se battre avec le temps pour pouvoir suivre le rythme d'un baiser avec Wolverine, mais c'était tout l’inverse. Il était doux, ses mouvements lents et contrôlés, sa main tendre contre la joue du garçon. Il prenait son temps, tout son temps. Il caressait de son pouce la peau laiteuse du jeune homme, il souriait faiblement entre deux rencontres buccales, semblant même murmurer des mots que seul lui entendait, mais que le garçon interprétait.
Logan poussa l'autre contre le réfrigérateur, faisant tomber quelques cartes postales et aimants. Il prit le visage du garçon entre ses deux mains et le regarda pendant encore quatre secondes, quatre secondes pour voir tout le courage dont il avait besoin.
« Alors, il est à qui ce t-shirt ? »
Un rire traversa les lèvres rougies du plus jeune, Logan remercia les dieux de lui avoir donné une ouïe surdéveloppée pour entendre mille fois mieux ce joli son.
« À mon frère, il me l'a donné avant que je ne parte et depuis je le porte les soirs où ma famille me manque »
La relaxation musculaire de Logan fut presque impressionnante.
« Donc il est pas à Oscar ? »
« Non, il est pas à Oscar, répondit-il avec un sourire »
La main du plus jeune se posa sur la nuque de Logan, il lui sourit encore une fois, parce qu'il avait un peu toujours envie de sourire en le regardant.
« Tu nous a entendu c’est ça ? En fait je pensais pas qu’il pouvait être aussi bruyant pour être honnête »
« C'était toi ? C'était vraiment toi ? »
Ses muscles se contractèrent de nouveau et le garçon roula des yeux, plus amusé qu'autre chose. Dans sa paume de main il pouvait sentir le trapèze supérieur de Logan se resserrer, ou si l’on voulait traduire, il pouvait sentir les muscles de Logan se contracter sous sa paume de main.
« Oui c'était moi mais de ce que je sache j'ai le droit de coucher avec qui je veux, non ? Demanda-t-il de sa douce voix »
Logan baissa pendant quelques instants ses yeux, le garçon lui pinça faiblement la peau pour les faire remonter vers lui.
« Ma mutation est complexe Logan, et parfois j'ai besoin d’une grande source de relaxation pour calmer tous mes sens, il continua en souriant, tu sais quelle activité produit le plus d’endorphines le plus rapidement ? Le sexe, et Oscar m’a aidé parce que c'était le seul en qui j’avais assez confiance pour faire ça »
Il fit glisser ses mains le long du torse de Logan.
« Du moins, le seul étudiant, il encercla la taille de l’homme au dessus de lui, parce que crois-moi j’aurais adoré te demander, mais tu es..Wolverine tu vois et- je me voyais mal demander à Wolverine de coucher avec moi, parce que t'es un X-Men et moi je suis juste un mutant qui vit dans le même manoir que toi »
Logan posa ses lèvres contre une des pommettes du jeune homme, il embrassa faiblement la peau à cet endroit avant de murmurer dans l’oreille du garçon.
« La prochaine fois, saute moi dessus et arrête d’autant réfléchir »
Cette fois, ce fut Logan qui remarqua des signes sur le corps du jeune homme. Des rougeurs, un sourire un peu retenu, des yeux brillants et une respiration accélérée. En clair, tout ce qu’il aimait voir chez quelqu’un qui lui plaisait.
« Le consentement c'est important alors, le garçon émit une pause, je peux te sauter dessus là maintenant ? »
Le sourire qui éclaira les lèvres du plus âgé fit pulser le cœur du plus jeune.
« Putain ouais »
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ivo-oz · 2 months
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❄❄❄
🄲🄾🄻🄳 🄷🅄🄶
『𝙿̷𝚊̷𝚛̷𝚝̷𝚒̷𝚎̷ 𝟸̷ 』
Le son grinçant des volets brisés par le vent me sort de mon sommeil glacé.
J'ai. . . froid.
Ainsi sont les mots qui me viennent chaque matin. Et ça bien avant d'avoir trouvé cette maison
Mademoiselle espace vital prend le malheureux plaisir me servir de réveil en me volant ponctuellement de la chaleur corporelle.
Cependant, aujourd'hui, j'ai beau avoir froid, ce n'est pas comme d'habitude. Elle n'est pas là, toujours pas là.
Deux jours déjà, seulement deux jours et le dégoût d'une routine de silence s'installe dans mes pensées. Deux jours sans qu'elle me dérange, deux jours sans ses interminables tirades, deux jours de vide.
L'ennuie et la curiosité me semble être de bonnes raisons pour résoudre la question de son absence.
Enfin motivée, je sors de la cave pour traverser le couloir transpercé de planches tombé du plafond et des murs. Le vent souffle et siffle entre les pièces et les lattes du plancher. La cave a beau être un frigo, au moins elle m'épargne du chant des nuages.
Les trous et les fissures jonchent les murs et les sol, mais le peu d'endroits où le vent ne s'engouffrent pas entièrement rend cette passoire préférable à la forêt.
Aussi tôt sorti de ma demeure, je me réengouffre dans l'épaisse forêt.
Perdre une journée alors que j'aurai pu me reposer après cette dure semaine de chasse. Elle ne se soucie même pas m'aider pour ça. Pourquoi ne voit-elle pas à quel point je travaille, que son absence est une meilleure compagnie que sa personne, que plus je la vois, moins j'ai envie de . . . . . Non, mais je vais rire
Et maintenant que je me suis habitué à cette nuisance, elle décide de disparaître.
Quelle hideuse ironie : en route pour chercher l'objet mes tourments, esclave de cette putain d'accoutumance.
Au détour d'un arbre, je la trouve adossée au tronc.
Quelle idiote elle do...
Immobile
Le dos de ces mains allongé sur le sol.
Couché sur le lit blanc de la forêt devenue boueux et rougeâtre.
Défigurée, la gorge et les côtes exposées au ciel.
Ce n'est plus qu'un corps inerte, il est réellement mort.
Mes jambes se retrouvent immobilisé par la dureté de cette image.
Son visage saccagé, ses yeux dérobés de vie
Elle n'est plus rien à présent, non si ça trouve, elle ne l'a jamais été et je suis juste confronté au mensonge de mon imagination.
Réminiscence, fantôme ou hallucination. J'aurais préféré ne jamais m'en rendre compte.
Que ce soit réelle ou dans ma tête son existence s'est éteinte.
Mes jambes rendant ma fuite impossible, mon dos glissa le long de l'arbre sur lequel elle est adossée.
Mes larmes se mêlent à la neige et au sang.
Faut croire que l'empathie ne m'a pas entièrement quitté.
Une voie hystérique transperce la forêt. Pourquoi crier ? Mes pleurs se fondent dans le sifflement du vent.
Wow qu'est que je suis pathétique, obligé de s'inventer de la compagnie pour plus sentir seul. Haha, je fais quoi maintenant, je n'ai plus rien maintenant.
- . . .
— hin ?
Un son, quelque chose émet de quelque part. Mes yeux balais la forêt.
- . . . .
Étant plus attentif, ma tête pivote vers l'origine du bruit, son cadavre. Je ne sais par quel miracle c'est possible, sa mâchoire tremble légèrement.
— tu . . . es encore en vie
- . . . onjour . . .
— Bonjour ? Bonjour ! T'es vivante !
- . . . .
— Fatigué ? Est-ce que je peux te soigner ? S'il te plaît dis-moi ce que je peux faire.
- . . . heuhin . . .
— quoi
- guehin
— Demain ? Hé répond ! demain ?
J'agrippe sa main désespérément
- . . . ouuuui . . .
— Mais non, je ne peux pas te laisser comme ça, tu tu ...tu ...
Apercevant sa mâchoire bougée de nouveau, j'approchai ma tête de son visage, ignorant l'état de celui-ci.
"Laisse. Attend demain" dit-elle.
Je ne sais que faire. Dois-je la prendre avec moi ? Ou je risquerai d'aggraver son état.
Sa voie était déformée par les multiples mutilations que contenaient sa gorge et sa mâchoire.
Sa main froide transperce la mienne. Je ne sens plus mes doigts, mais je sens de sa présence. Cette froideur unique, associable qu'avec un seul corps, une seule personne. La température qui me convient, celle que je ne veux plus perdre.
S'il te plaît parle-moi encore.
SUITE (un jour. . . peut-être) PRÉCÉDENT
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sh0esuke · 5 months
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" Oasis "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Desert King Sir Crocodile.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Crocodile était puissant dans tous les sens du terme, que ce soit de part le fruit du démon, le Suna Suna no Mi, qu'il avait mangé lui conférant ainsi les pouvoirs d'un homme sable ou son charisme et intelligence qui lui permirent de créer une organisation criminelle redoutée de tous, le Grand Corsaire s'en sortait à merveille. Il gérait son entreprise d'une main de fer, veillant à ce que son nom ne soit que rarement cité ainsi que ceux de ses employés. Certains ne furent même jamais découverts. Mister 1 n'était pas l'unique exemple, de même pour Mister 2, il existait tant d'autres agents qui agissaient dans l'ombre, et, sans surprise, Crocodile avait ses favoris. Ceux-ci se faisaient d'autant plus discrets. L'un d'entre eux n'avait jamais vraiment fait parler d'elle, si Crocodile aurait dû la décrire utiliser l'adjectif : agent fantôme aurait été le plus approprié. Et pour cause, grâce à ses attributs physiques, elle ne laissait jamais rien sur son passage, son efficacité n'avait aucun égal. Et, aux yeux du Grand Corsaire -qui n'étaient peut-être pas aussi objectifs qu'il l'aurait cru- sa présence lui était indispensable.
��𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟒,𝟓𝟖𝟗.
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Rain Dinners, comme à son habitude, prospérait. Malgré l'heure tardive, la lune brillant haut dans le ciel, les clients provenant des quatre coins du nouveau monde affluaient avec une vigueur consternante. Les temps n'étaient pas aux problèmes financiers et psychologiques mais plutôt à l'amusement et à l'argent, il était question de jouer à en avoir des ampoules au bout des doigts, à boire quitte à se mettre trembler et chuter, de draguer et de fanfaronner. Ça, les habitants et vacanciers de Rainbase l'avaient bien compris. Voilà pourquoi, au lieu de rester chez eux et de jouir de leurs biens déjà acquis, ils s'étaient tous réfugiés dans cette pyramide à l'aspect alléchante et perdus parmi des montagnes de jetons et de machines.
Le bruit incessants de ceux-ci brisait les tympans des employés, pourtant habitués à ce boucan infernal, beaucoup étaient étourdis, la vue trouble et le corps couvert de sueur. Ils restèrent professionnels. Le lieu était réputé non seulement pour ses divertissements inégalables, mais aussi son service irréprochable.
Malgré l'absence du patron dans la salle principale, les employés ne purent souffler, sentant les quatre coins du casino les écouter et épier leurs moindres mouvements. Ils se résolurent à afficher leur plus joli sourire et à obéir au doigt et à l'œil des consommateurs. Ils guidaient des clients perdus, rendaient services en en rafraichissant certain ou s'occupait de superviser des parties de poker.
Et si le Grand Corsaire manquait à l'appel, c'était tout simplement parce qu'il était occupé ailleurs, vagabondant dans les couloirs souterrains du QG de son organisation secrète. Crocodile était seul, livré à lui-même.
Pas de Nico Robin en vue, pas de membre de Baroque Works traînant dans les parages, l'endroit était désert. Seul le bruit des Banana-crocos flottant sur sa droite, sa gauche, sous ses pieds ainsi qu'au dessus de sa tête rythmait le bruit de ses pas. Crocodile ne les regardait pas. Leur taille était pourtant impressionnante, un seul coup d'œil aurait suffit à pétrifier une armée entière. Leur couleur verte marais contrastait avec le bleuté de l'eau dans lequel ils résidaient. Les Banana-crocos imitaient Crocodile, néanmoins, pas pour les mêmes raisons. Car tandis que le Grand Corsaire les ignorait par pure lassitude, les créatures marines, quant à elles, cherchaient à l'éviter le plus possible. Non pas en se reculant de lui et en le fuyant ⸺cela aurait attisé sa colère⸺ mais en détournant constamment le regard et en faisant mine de ne pas l'avoir remarqué.
Cet accord durait depuis déjà un an.
Crocodile les nourrissait, faisait nettoyer et leur eau quotidiennement, tout ça pour qu'en retour, ils lui servent de décoration. Et les créatures ⸺pourtant à la force physique monumentale et à l'appétit monstrueux⸺ s'en réjouissaient.
Crocodile continua donc d'avancer. Il ne regarda rien d'autre que le bout du couloir, accompagné par le son de ses mocassins encontrant le sol marbré. L'échos résonnait profondément contre le verre, il semblait sans fin, s'éloignant mais ne disparaissant point. Sa silhouette camouflée sous son épais manteau de fourrure paraissait immense. Son torse l'était tout autant. Crocodile n'était pas seulement imposant, il était aussi grand. À marcher ainsi dans le couloir souterrain, l'aura qui se dégageait de lui fut écrasante. Son expression dure n'aidait pas, elle accentuait le tout, formant un lot effrayant chassant quiconque aurait eu l'audace de s'approcher de lui.
Lorsque l'échos d'un rire cristallin parvint à ses oreilles cela changea du tout au tout. Crocodile fronça les sourcils. Il serra les dents et zieuta la grande porte boisée présentée devant lui.
Autour de lui, des plantes et tableaux servaient de décoration. Cette partie du couloir, c'est-à-dire sa fin, étaient composée de murs, d'un sol et d'un véritable toit. La séparation entre verre et construction solide n'était pas caché derrière de quelconques artifices, elle était bel et bien visible juste derrière lui. Crocodile ne s'y attarda point. Il zieutait les décorations le temps de se préparer mentalement, prenant compte de l'assèchement d'une quelques verdures, avant de poser sa main sur la poignée. Il l'abaissa et ouvrit la porte.
Un éclat de lumière l'aveugla. Puis, le même rire cristallin se fraya un chemin jusqu'à ses oreilles.
Le Grand Corsaire referma la porte derrière lui le temps d'habituer ses yeux meurtris. Il grogna dans sa barbe, les yeux plissés et le corps rigide.
« Je t'avais bien dit que tu n'allais pas aimer, Hector. Pourquoi tu ne m'écoutes donc jamais ? »
Le ton joueur de la voix résonnait dans la pièce immense et vide. En réponse, le grognement d'une bête s'éleva, et, un troisième rire survint.
« Tu es têtu ! Non, je t'en redonne pas ! »
Lorsque Crocodile rouvrit les yeux, il la vit. La langue pendue, les paupières fermées et la peau brillante. Ce fut la première chose qu'il remarqua.
La sirène se tenait devant un immense banana-croco, défiant la créature avec malice. Auprès de ses clavicules nues, elle serrait un panier d'algues odorantes et raffermit sa prise dessus en entendant la créature geindre. Le monstre était si gigantesque qu'il la surplombait et lui faisait de l'ombre. Cependant, elle ne semblait pas le moins du monde effrayée. Au contraire.
Le sourire gravé sur ses jolies lèvres pulpeuses en était le témoin.
La pièce était ronde. Au plafond, des plaques de lumière illuminaient l'endroit. Peut-être un peu trop d'ailleurs, en vue du temps de réaction qu'il fallut au Grand Corsaire pour s'y habituer. Les lumières n'étaient pas tamisées. Elles étaient d'un blanc pur, se mariant avec les murs de la même couleur, décorés par des éclats de dorure et des reliefs de style royal. Le sol en marbre clair reflétait les lumières qui rebondissaient déjà sur les murs. Le tout était parfaitement harmonieux, majestueux. La pièce était grande, avec au milieu, un bassin menant à la demeure des Banana-crocos, et, sur ses contours, quelques meubles, fauteuils, plantes et bibliothèques comblaient le vide. Il n'y avait ni salle de bain, ni cuisine ou chambre, l'endroit n'existait que pour la satisfaction personnelle du Grand Corsaire.
Et il n'y avait aussi pas d'autre porte.
La pièce était sans issue outre celle derrière le pirate, le bassin était effectivement une option, mais ne menant pas vraiment quelque part -outre l'aquarium des Banana-crocos-, la question ne se posait pas.
Satisfait par sa petite observation, Crocodile contourna le bassin pour rejoindre la sirène assise sur le bord à gauche. Sa queue était plongée sous l'eau, mais son bassin était assis. Elle posa son panier à côté d'elle et éclaboussa gentiment la créature devant elle.
Le banana-croco prenait presque toute la place dans le bassin, sans parler de son immense taille qui lui faisait entrer en contact avec le plafond. Sans sa peau d'écailles aussi dure que du métal, son épiderme aurait brûlé depuis longtemps. Aucun d'entre eux ne remarqua la présence du Grand Corsaire. Les deux amis continuèrent de chahuter ⸺l'un grognant et l'autre riant⸺ jusqu'à ce que le bruit des pas du pirate furent suffisamment proche pour se faire remarquer.
La sirène ne le comprit pas immédiatement, bien trop prise dans son fou-rire, cependant, le banana-croco, lui, ne fut pas aussi chanceux.
Croisant le regard las du Grand Corsaire, l'animal se pétrifia sur place. Ses yeux s'écarquillèrent. Sa gueule s'ouvrit, laissant un bruit mixé entre la terreur et l'appréhension lui échapper. Crocodile s'arrêta alors de marcher, à trois mètres d'eux, et fit un rapide geste de la main en direction du bassin. Le banana-croco fut incapable de réagir. Son cœur battait à la chamade. Malgré le fait que cela soit physiquement impossible, il suait même à grosses gouttes. Il fut incapable de comprendre ce que cherchait à dire le noiraud, soudain devenu comme sourd. Ses grosses pattes furent prises de secousses. Et, au moment où le Grand Corsaire prit la parole, son corps sursauta.
« Disparais. »
Le Banana-croco prit ses jambes à son cou. Il fuit, se cognant la tête contre le plafond de lumières au passage, et éclaboussant la jolie sirène. Le bassin fut pris de secousses, de l'eau atterrit sur ses contours et le bruit que cela provoque sortit la demoiselle de sa transe. Étourdie, elle regarda autour d'elle.
« Oh ! C'est vous ! »
Crocodile s'accroupit devant elle.
Il posa son crochet sur son genoux et la dévisagea avec intrigue.
« Qu'est-ce que tu fais à converser toute seule, hein ? »
La sirène arqua un sourcil. Elle se rapprocha de lui tandis qu'il levait sa main dans sa direction. Le Grand Corsaire replaça une mèche de ses cheveux trempé derrière son oreille, celle-ci ayant été secouée par le Banana-croco qui l'avait trempée. La sirène frissonna au contact de sa peau rugueuse et chaude. Elle poussa un doux soupir d'aise et ferma les yeux.
« Je n'étais pas seule. »
Sa contestation affirmée, elle les rouvrit.
« J'étais avec mon ami Herbert. »
« Et qu'est-ce qu'il te voulait ? »
« Mon repas.. » elle avoua dans une mine renfrognée.
« C'est fâcheux, ça. »
« N'est-ce pas ! Ce sont mes algues... »
La sirène argumenta ses propos en plongeant une de ses mains dans son panier posé au sol et en en saisissant une ferme poignée. Elle la fourra vigoureusement entre ses lèvres. Une fois sa bouchée avalée, elle plissa les yeux. Elle affirma un air déterminé sur les jolis traits de son visage, les sourcils froncés et la bouche tirée en une grimace.
Quelques gouttes provenant de son repas étaient coincées entre ses lèvres. Celles-ci perlèrent le long de son visage jusqu'à atterrir entre ses seins. Ceux-ci aucunement habillés ⸺outre les écailles gravées à la place de ses tétons⸺, se retrouvèrent trempés. Les perles salées roulèrent jusqu'à toucher sa queue et se mêler parmi ces mêmes écailles de couleur vert pâle.
Crocodile se chargea de passer son pouce sur son menton, récoltant le jus et l'apportant à ses propres lèvres. Il ignora son cigare fumant et grimaça.
« Infect.. » il maugréa.
La sirène apporta soudain ses poings sous son menton et questionna du regard le pirate. Elle lui fit plutôt les yeux doux, mais cela passa inaperçu.
« Qu'est-ce qui vous amène ici, monsieur Crocodile ? »
« J'aimerais que tu me rendes un service. »
La demoiselle hocha vigoureusement la tête.
« Entendu, tout ce que vous voudrez. » s'empressa-t-elle de répondre.
Crocodile relâcha le visage de la jolie créature pour extirper un bout de papier de son costume. Plié et coincé entre son index et majeur, il le lui tendit. La sirène le réceptionna et vérifia son contenu pendant que le pirate reprit la parole.
« Miss Father's Day et Mister six se chargeront de te fournir la bombe une fois arrivée à destination. »
Elle leva les yeux dans sa direction.
« Je dois faire sauter un navire ? »
« Tu comprends vite. »
La sirène rangea le morceau de papier auprès de ses algues, presque immédiatement, celui-ci se retrouva gorgé de jus. À présent, il était illisible. La demoiselle ne s'en préoccupa point, elle était bien trop intéressée par l'homme devant elle pour jeter son dévolu sur de simples écritures qu'elle avait déjà mémorisé dans son esprit. Depuis sa venue, son sourire n'avait pas fané, il était rêveur, enjôleur, transpirant l'amour et l'intérêt qu'elle lui portait. Crocodile n'y était pas immunisé, malgré son air indifférent, le fait qu'il reste aussi proche d'elle et qu'il se permette de la toucher en disait beaucoup.
« Le roi Cobra a demandé à un royaume voisin de les épauler, tu comprends bien qu'on peut pas se le permettre. » argumenta le Grand Corsaire. « Ça serait dommage que nos efforts soient réduits à néant après tout ce temps. »
« Oui, je comprends. »
« Je n'en attendais pas moins de toi. »
« Est-ce que.. »
D'un ton hésitant, la sirène frappa le bord de l'eau de sa nageoire. Ce geste nerveux fit arquer un sourcil au pirate. Elle chercha à le fuir du regard, mais elle se retrouva immédiatement tirée de nouveau dans sa direction. Elle n'était pas en mesure de lui résister. Elle serra les poings sur sa nageoire, plissa ses lèvres en une fine ligne et déglutit. La question lui brûlait les lèvres. Voilà des jours qu'elle y réfléchissait, voilà des mois qu'elle hésitait. Plus que tout au monde elle le désirait, néanmoins, face à lui, elle perdait tous ses moyens. Incapable de soutenir l'intensité de son regard, écrasée par son aura imposante, elle sentit son organe vital s'emballer. Des papillons se mirent à virevolter dans son bas ventre et en réponse, sa queue s'excita davantage. De l'eau éclaboussa la tempe de Crocodile, la sirène regretta immédiatement.
« Qu'est-ce que tu as ? » demanda-t-il.
« Je me demandais si... »
Sa main s'agrippa à son avant-bras. La sirène planta d'un geste désespérément ses ongles couvert d'un vert métallisé dans sa chemise et se rapprocha de lui.
« Si vous accepteriez de voir un coucher de soleil avec moi. »
Crocodile fronça les sourcils. Sa confusion se traduisit par de la contrariété aux yeux de la demoiselle. Celle-ci commença alors à paniquer.
« Pas aujourd'hui, bien évidemment ! Ma mission est de la plus haute importance, j'en suis consciente ! » affirma-t-elle. « Mais je me disais, pourquoi pas après ? Je sais que vous êtes un homme prit et demandé, mais ce serait juste pour un soir.. Un seul. »
« Tu veux.. »
Crocodile posa sa main sur la sienne.
« Tu me fais du rentre-dedans ? » s'étonna-t-il.
« Quoi ? »
La mine de ma sirène s'illumina sous la confusion. Elle contempla le Grand Corsaire avec pure intrigue, comme si ses paroles étaient dans une autre langue.
« Non. Je.. Juste... »
Elle inspira profondément, cherchant à ignorer le contact physique entre leur main. Ses efforts furent en vain. Il lui était impossible de passer outre son eau de cologne et de la chaleur provenant de sa main déposée sur la sienne. C'était bien trop divin. Ses pupilles perdues dans ses yeux, leur corps si proche, la sirène n'était pas en position de feindre l'indifférence.
« Je sais que c'est contre l'organisation, je sais que mes sentiments ne sont peut-être pas réciproques. Oh, il est tout autant possible que mon aveux causera ma perte, mais je mourrais sans regret. »
La sirène sandwicha la main du noiraud entre les siennes et l'apporta entre ses seins. Sa peau humide contrastait avec la sienne sèche. Elle était rugueuse et puissante, tout le contraire de la sienne. Ses doigts fins et délicats s'entremêlèrent aux siens. La sirène tentait le tout pour le tout, persuadée qu'après cet acte suicidaire, Crocodile ne lui offrirait pas une seconde fois la même opportunité.
« Mon cœur bat pour vous, monsieur. »
Crocodile grogna contre son cigare. De sa main libre, il le saisit et expira un nuage de fumée entre leur visage.
« Je doute que ce soit de l'amour. »
« Oh ? »
Face à l'air consterné de la sirène, il retroussa son nez et mordit l'extrémité de son cigare, le fourrant de nouveau entre ses dents.
« Tu es juste effrayée. » observa-t-il. « Tu confonds ces battements paniqués par de l'amour, mais, en vérité, tu me crains. »
Vigoureusement, la sirène contesta.
« Je sais faire la différence. » elle affirma.
« Peux-tu ? »
« Ne ressentez-vous donc pas la même chose ? Lorsque je vous aperçois, c'est un sentiment bien plus agréable que la terreur qui m'emporte. J'aime être auprès de vous. Je ferai n'importe quoi pour vous satisfaire. »
Sur ce point là, Crocodile fut incapable de la contredire.
Depuis qu'il l'avait recrutée, la sirène s'était montrée irréprochable. Elle n'avait pas hésité à trahir ses compagnons, punir les traîtres et les peureux qui, au bout de quelques jours, avaient cherché à fuir l'organisation. Elle exécutait ses missions avec un professionnalisme déconcertant, comme si sa propre vie en dépendait. Et peut-être que c'était le cas. Pas une seule fois ne l'avait-elle déçu ou avait-elle osé lui manquer de respect. Même en cet instant, alors qu'elle le contemplait avec amour et admiration, Crocodile se sentait incapable de trouver quoique ce soit à redire. Elle était d'ailleurs bien trop divine pour cela soit le cas. Un couteau à la main, tachée de sang, il l'aurait sûrement tout autant défendue. L'éclat pétillant dans son regard suffisait à l'innocenter, que ce soit auprès des autorités que de lui.
Crocodile reprit ses esprits en sentant la sirène presser sa main un peu plus profondément dans sa poitrine. Ce geste désespéré fut accompagnée par son expression du visage tiraillé par l'appréhension.
« Vous ai-je contrarié ? » elle chuchota.
Crocodile secoua la tête.
« Qu'est-ce que tu trouves de si intéressant dans un coucher de soleil ? » il marmonna, les sourcils froncés.
« Oh ! »
Presque immédiatement, son dos se redressa et son regard se mit à briller.
« Tout ! Absolument tout ! » s'exclama-t-elle. « Depuis que je suis enfant, ma mère m'a toujours interdit d'aller à la surface pour l'admirer. Elle me disait que de méchants humains risquaient de m'enlever et de me vendre. Alors, j'ai obéi et je suis restée cachée en bas, loin de votre monde. »
Plus elle parlait, et plus sa prise sur sa main se raffermit. Crocodile ne l'entendait pas que dans le ton de sa voix, mais aussi dans ses yeux, ce grain et éclat d'excitation lui faisaient beaucoup d'effet. Crocodile se sentait submergé par un flot de sentiments inconnus, une agréable chaleur s'empara de son organe vital, il ne put y échapper.
« Je l'ai déjà vu une centaine de fois. » avoua-t-elle. « Je ne m'en lasse jamais. »
« Alors pourquoi me demander de t'accompagner ? C'est une perte de temps. »
« Parce que... »
Elle se racla la gorge. La demoiselle détourna un petit instant le regard, fébrile et perplexe. Elle se reprit en sentant les doigts de Crocodile se crisper. Ils bougèrent finement, cela suffit à attirer son attention et à la faire le regarder de nouveau.
« Parce que j'aimerais passer ce moment à vos côtés. »
Son aveux fut accompagné par les battements affolés de son cœur. Sa peau en palpitait presque, notamment l'endroit où sa jugulaire se trouvait.
« Je suis consciente que c'est déplacé, mais⸺ Je... Je le veux. Du plus profond de mon cœur. »
Crocodile ne répondit point. Il retira sa main de son emprise et se redressa tranquillement. La sirène le dévisagea avec angoisse. Elle pressa ses mains contre sa poitrine et déglutit. Le pirate agissait avec une désinvolture terrifiante. Il semblait indifférent à sa confession, comme habitué. Comme si le fait qu'une femme se jette à ses pieds n'était pas nouveau. Cette pensée chagrina immensément la jolie créature.
« Monsieur..? »
Crocodile marcha en direction des deux grandes portes de la pièce. Dos à la sirène, il ne se retourna point.
La demoiselle baissa alors la tête.
Son cœur se brisa en mille morceaux, les éclats tombèrent dans son bas ventre, blessant les papillons qui s'y étaient précédemment tenus. Elle passa ses bras autour de son estomac, les yeux larmoyants, sa lèvre inférieure avait commencé à trembler. La sirène se laissa glisser dans le bassin, ravagée par un sentiment d'embarras profond qu'elle chercha désespérément à fuir à travers la noyade. Elle y tomba de manière à avoir la moitié de son corps englouti, jusqu'à son décolleté. Ses mains saisirent le panier à algues que l'ont lui avait servi, elle l'emporta avec elle le regard fuyant, incapable de regarder son employeur plus longtemps. Toutefois, lorsque celui-ci reprit la parole, toujours dos à elle, sa tête fit volte-face dans sa direction.
« Reviens me voir une fois ta mission terminée. »
Crocodile poussa les deux portes. Il les ouvrit avec nonchalance.
« Je connais un endroit où tu pourras admirer un lever de soleil qui en vaut la peine. »
La sirène hoqueta.
« Mon⸺ Monsieur ? »
Son cœur se gonfla d'amour. Ses yeux s'étaient ouvert en grand, et ses lèvres s'étaient séparées dans une grimace. La sirène ne sut trouver une réponse suffisamment convaincante à lui donner, elle était bien trop surprise par ses paroles. Le ton de sa voix grave paraissait toujours aussi lasse et détachée, mais ses propos l'avaient touché en pleine poitrine. C'était comme si une flèche l'avait transpercée. Elle en avait mal. Elle souffrait monstrueusement, ce nouveau sentiment logé au centre de son être l'avait propulsée haut dans les nuages, et à présent, elle se sentait incapable d'en redescendre. Elle ne le voulait pas.
Crocodile la rappela à l'ordre en prononçant son nom de code.
« Je me suis fais comprendre ? »
Immédiatement, la sirène plaqua sa main contre son front, à l'instar d'un salut militaire, et s'exclama :
« Oui, monsieur. Je ne vous décevrai pas ! »
Le pirate esquissa un sourire satisfait avant de quitter la pièce. Il ne dit rien de plus, laissant les portes se refermer derrière lui et ainsi plonger la pièce dans un lourd silence pesant. La sirène attendit une poignée de secondes. Elle eût serré le panier si fort contre sa poitrine qu'il s'était plié en d'eux, à peine sur le point de se briser, elle le lança dans les airs et plongea dans le bassin. Elle rejoignit l'immense aquarium du Rain Dinners, à la recherche de Banana-crocos.
« Herbert ! Mon Dieu, Herbert, tu ne vas jamais croire ce qu'il vient de se passer ! »
La demoiselle laissa le panier tomber à l'eau et sombrer dans les tréfonds de l'endroit. Elle ne lui jeta pas même un seul regard coupable. Celui-ci fut rapidement avalé par un banana-croco flottant aux alentours, les algues furent incapables de fuir, tout comme le petit morceau de papier avec. Toute trace de la culpabilité de la jeune femme disparut avec. Celle-ci n'était, en cet instant, pas un membre précieux de l'organisation de Baroque Works, mais plutôt une simple créature maritime amoureuse. Follement éprise d'un homme à l'allure bienveillante.
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recapqsmp · 9 months
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Mardi 26/09 - Fudge the Federation
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Les joueurs ont découvert une nouvelle mécanique au spawn : désormais, il y a des portails qui mènent à des endroits de la carte (souvent à côté) mais pas toujours dans le même axe de rotation du joueur. Ainsi, Tubbo s'est retrouvé face à un couloir sombre en haut du titan, et en rentrant dedans, il a pu s'apercevoir devant lui. Les joueurs ont beaucoup joué avec cette mécanique, plusieurs portails apparaissant un peu partout sur la carte.
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https://clips.twitch.tv/PlayfulMoistBillTheTarFu-ny55jZJlxFOWWOJW
Fit Philza Aypierre et Tubbo ont commencé a briser quelques règles avant l'arrivé de Forever. Ils se sont rendu dans les locaux de la fédération via la warplate à la gare, et ont découvert plein de gâteaux dans la salle de réunion. Ils ont placé plein de terre avec le lance-pierre. Tubbo a aussi découvert une image d'Hatsune Mike cachée. Tubbo a aussi montré à Philza la photo cachée de Tilin. Les joueurs ont fini par se faire téléporter hors des bureaux, et ont reçu un effet d'aveuglement pendant 10mn en punition. Philza a donc posé des Wither au spawn pour se venger.
Fit a entendu un bruit d'appareil photo, et lui et Tubbo ont remarqué quelqu'un en train de faire du trampoline chez Philza mais sans voir personne. Ils se demandent si ce n'est pas un signe de Tallulah ou Chayanne.
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https://clips.twitch.tv/WanderingBlightedPepperNinjaGrumpy-DNPx2WJyVJqZaLDR
Cucurucho est allé voir Foolish pour lui proposer une mission spéciale : prendre des notes de toutes les infractions causées par les joueurs, prendre un maximum de preuve et les arrêter si besoin. Il peut décider d'employer quelqu'un avec lui si besoin, mais cette mission doit rester extrêmement confidentielle. Il a donc interrogé Tina qui passait par là pour voir si elle pourrait l'aider.
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https://clips.twitch.tv/CallousFrozenStapleDatBoi-LW42C_Nk7hJnXvX2
Les joueurs ont remarqué du béton noir au niveau du titan. Foolish est donc allé voir au dragon, et une structure était apparu, avec un message de Leo lui demandant de venir la chercher car elle était perdue. Baghera est allé vérifier une nouvelle fois, mais toujours aucun signe de Pomme.
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https://clips.twitch.tv/TallFunnySquirrelPMSTwin-Oxcm2cct37Rpe8Ms
Les joueurs ont continué à briser les règles une par une. Aypierre et Tubbo ont installé une foreuse sous la structure de Luzu. Etoiles a mis son armure en dark metal et a tué Tubbo avec son épée du Code. Certains joueurs n'arrivant pas a s'infiltrer dans la base de la fédération, Aypierre et Tubbo ont construit une grosse foreuse pour y accéder de nouveau. Ils ont ensuite fait un sitting à l'intérieur, en jouant des bruits de casserole.
En se baladant à l'intérieur, Tubbo a remarqué un bureau nommé "WA-02", le nom de code de Fred. Il est rentré dedans, et a trouvé un livre ainsi qu'une fleur renommée "Daisy from Tubbo". Le livre contenait un rapport sur les agissements de BadBoyHalo, Fred le trouvant extrêmement menaçant et potentiellement dangereux pour la fédération. Les joueurs se sont fait attaquer par des gardes et ont du fuir en panique. Tubbo a réussi a récupérer deux autres livres contenant des informations sur un travailleur de niveau B qui a disparu et a probablement été enlevé, ainsi que sur l'impact émotionnel que cela peut provoquer sur les autres travailleurs. Tubbo suppose que Badboy a enlevé le travailleur de rang B et veut en savoir plus.
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https://clips.twitch.tv/GorgeousCheerfulQueleaYee-c8d1hmt3cBD3i7dn
Etoiles est allé dans le bureau de la fédération pour affronter les gardes et leur pistolets.
Fit avant de dormir a prévenu qu'il se connecterait 1h plus tard que d'habitude, mais qu'il ferait tout pour retrouver le nom de celui qui l'a envoyé sur cette île.
BadBoy a rejoint Baghera et lui annoncé qu'il avait quelque chose a lui montrer, qu'il avait fait quelque chose d'un peu borderline, qui pourrait rendre la fédération vraiment en colère, mais qu'il voulait d'abord qu'elle promette de ne rien dire à personne, ni d'interférer dans son plan. Baghera a accepté, et Badboy lui a montré Ron, le travailleur qu'il a capturé dans sa base.
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https://clips.twitch.tv/RelievedOptimisticMeatloafSMOrc-iOxz5qKAiQaEONZ3
Baghera n'est pas très heureuse de ce qu'a fait BadBoy. Elle ne trahira pas Bad, mais a bien fait comprendre à Ron qu'elle souhaite l'aider. Elle en a profité pour poser quelques questions, comme si ils avaient des visages que les joueurs ne peuvent pas voir (Ron répondant "Je ne sais pas"). Ron ne passe pas un mauvais moment ici, car il n'a jamais eu de vie à lui auparavant. Il ne se souvient pas de grand chose avant d'avoir rejoint la fédération. Il ne veut faire de mal à personne, il veut simplement faire son boulot. Il n'en veut pas à Bad.
Tubbo et Forever les ont interrompus (sans découvrir l'endroit où Ron est capturé). Baghera souhaite revenir le lendemain pour s'occuper de Ron. Forever ne comprends pas pourquoi les deux lui cachent un truc alors qu'ils formaient un trio à l'époque. Tubbo Forever Baghera et Badboy se sont rendus au bureau du président pour expliquer tout ce qu'il avait trouvé. Tubbo a accusé Baghera d'être de mèche avec lui, Baghera lui a expliqué qu'elle se trouvait chez lui car elle souhaitait trainer avec Bad. Tubbo est persuadé que BadBoy a kidnappé un travailleur, et pendant que Forever et lui soient parti discuter entre eux, Tubbo a accusé Baghera d'être au courant de certaines choses lié à ça. Baghera a simplement dit qu'elle s'inquiétait juste des accusations publiques (surtout aussi grave) et que Bad était dans un sale état mental et qu'il avait surtout besoin d'aide.
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https://www.twitch.tv/bagherajones/clip/AstuteFilthyMagpieHotPokket-6MtyzB0Kw4XMT3za
Bad et Bagh sont ensuite allés investiguer sur ces fameux rapports dans les bureaux de la fédération. Ils ont fait une copie des rapports pour comprendre ce qui s'était passé, et sont retournés au château de Baghera pour discuter un peu. Baghera comprends ce qu'il a fait, mais n'est absolument pas d'accord avec la manière. Il a assumé avoir fait ça car il se sentait très seul ces derniers jours et pour pouvoir sauver ses enfants. Baghera a dit qu'ils verraient demain comment se sortir de tout ça, car elle n'aimait vraiment pas mentir a ses amis, et qu'elle s'en voudrait si quelque chose de mal arrivait à Ron.
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https://clips.twitch.tv/WonderfulPlainIguanaPunchTrees-3FcWF_o2eLEhSBDb
Forever a vu Bad, et lui a dit qu'il comptait monter un tribunal pour le juger, et qu'il espérait que le travailleur kidnappé n'avait pas a endurer la même chanson que Bad avait posé chez lui. Bad a décidé de lui montrer où il emprisonnait les travailleurs de la fédération. Il lui a montré une salle où il y avait la tête de Foolish avec un panneau marqué "Prisonnier #102", en lui disant qu'il comptait emprisonner Foolish pour lui poser des questions, mais que tout le monde passe son temps à l'interrompre dans cette quête. Forever ne le croit absolument pas.
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Bad a ensuite rendu visite à Tubbo et Bagi, et a expliqué vouloir chercher s'il y a une taupe parmi les joueurs. Il a précisé que Forever était celui qui avait enfermé le plus de joueurs, car il l'a enfermé dans le musée. Il travaille aussi peut-être pour la fédération à cause de son travail de président. Ils ont ensuite demandé à Foolish de sauter dans une cage, et l'ont enfermé. Bad souhaite provoquer la fédération et se faire enfermer, il lui a donc demandé des conseils, et se sont dirigé vers les rails pour les faire exploser. Foolish a pris des photos pour avoir des preuves. Foolish a ensuite rempli son rapport et mis toutes les photos dans un album.
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sous-le-saule · 10 months
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Quand le chat n'est pas là
J’arrive pas à dormir. Maman, elle veut toujours que je fasse une sieste après le déjeuner mais je suis jamais fatiguée. Elle dit que je dois quand même rester dans mon lit et fermer mes yeux pour me reposer. Au moins une demi-heure, jusqu’à ce que mon réveil lapin chante la chanson qui dit que c’est fini. C’est long et je m’ennuie.
Y a un bruit. J’ouvre un œil. Ca gratte à la porte. Chouette, c’est le chat qui vient me faire coucou. Il arrive pas à ouvrir et j’ai peur de me faire gronder si je me lève mais à force de gratter gratter gratter il entrouvre la porte. Y a un peu de lumière qui vient du couloir mais pas assez et je vois juste sa forme dans le noir. Il avance un peu bizarrement, peut-être qu’il a mal à la patte. J’entends ses griffes sur le parquet quand il avance vers le lit. Maman, elle dit que le chat devient vieux et qu’il arrive plus toujours à rentrer ses griffes et que ça fait comme le bruit d’un chien quand il marche. C’est drôle.
J’attends qu’il saute sur le lit pour me faire un câlin, parce que c’est ce qu’il fait toujours. Mais il va sous le lit. Je l’appelle : « Bataille » mais il vient pas. Il fait des bruits dégoutants, comme s’il mastiquait un truc et j’ai peur qu’il ait attrapé une souris mais j’ose pas allumer pour voir. Puis j’entends plus rien, puis je l’entends respirer alors que d’habitude non. Ca fait un drôle de sifflement-grondement. Il est peut-être fâché.
Je me penche un peu mais je vois rien. Je passe ma main sous le lit pour le caresser, qu’il comprenne que tout va bien. J’arrive à le toucher mais ses poils, ils sont pas comme d’habitude. D’habitude ils sont tout doux, et là on dirait les poils de la brosse que papa utilise pour nettoyer la terrasse.
Tout à coup, je sens ses dents s’enfoncer dans ma main. Ca fait très très très mal et je crie. Tant pis, j’allume ma lampe de chevet. Y a un peu de sang et ça me fait peur, alors je pleure. Jamais il m’a mordue, le chat ! Pourquoi il est méchant aujourd’hui ? Je regarde sous le lit mais il est plus là. J’entends un bruit de griffes quelque part dans la chambre, je sais pas où.
Maman ouvre la porte en grand. « Qu’est-ce qui se passe encore ? Qu’est-ce que tu as trouvé pour ne pas faire ta sieste, cette fois ? » Comme si c’était ma faute ! « C’est le chat, je dis, y m’a mordu ! »
Maman fait les gros yeux. « Je n’aime pas que tu mentes. » Je me remets à pleurer : « Mais je mens pas ! Il était sous le lit ! »
« Camille, le chat n’est pas là. Papa l’a emmené chez le vétérinaire pour sa visite annuelle. »
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je-suis-ronflex · 10 months
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Je suis dans un train de l'horreur :
- Je suis dans un TER et ce sont des banquettes de 3 ; évidemment j'ai la place du milieu
- L'une des dames à côté de moi nous a tenu la jambe parce qu'elle voulait la place côté fenêtre alors que son ticket disait côté couloir, elle était pas loin du caprice
- Cette même dame s'est mise à manger sauf que : sa nourriture pue, elle mange la bouche ouverte et j'entends tous les bruits de sa bouche
Jpp j'ai envie de mourir
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poesiecritique · 3 months
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Demain le silence, Kate Wilhem, Le passager clandestin, 2022 (1970), trad. Michèle Valencia
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Ce livre est petit, 45 pages en poche, c'est une nouvelle, éditée ici seule, pas dans un recueil, ni une anthologie, c'est une nouvelle élue pouvoir devenir livre, c'est une nouvelle qui a été publiée en 1970, sous le titre "The Chosen, l'élu, traduit par Michèle Valencia, peu d'informations sur elle, si ce n'est qu'elle a traduit, beaucoup, d'auteur.ices de langue anglaise, et plutôt de langue australienne et américaine. Kate Wilhem est américaine. Elle a vécu 89 ans, est morte en 2018. Kate Wilhem a 34 ans quand Rachel Carson publie, en 1962, le Printemps silencieux, le constat d'un anthropo-phonocène, une capacité du groupe humain d'affecter la qualité sonore du monde. Cette information est rappelée dans le petit commentaire biographique et contextualisant de l'écriture et la publication de cette nouvelle, The Chosen, Demain, le silence. Personne ne signe ce petit commentaire, fidèle au nom de la maison d'édition, le passager clandestin.
Le silence c'est le silence d'un monde découvert, dont on pense qu'il a été découvert comme un monde parallèle à l'aide d'une technologie en élastique de voyage dans le temps, ou inter-dimensionnel. C'est flou comme un rêve, nécessairement. Comme un désir. Comme ce qui doit être deux choses contradictoires en même temps : flou, brouillé, enneigé, silencieux pour que la projection de l'autre advienne sur ce que l'on ne veut pas dire, ce que Wilhem ne veut pas, dans une logique narrative, tout de suite dévoiler. Mais à vrai dire, ce n'est pas ce qui me plaît autant dans cette fiction. Ce n'est pas ce qui me déplaît le moins non plus. Ce qui me plaît le plus c'est la description d'un monde sans bruit, qui est objectivement tout à fait bruissant (le vent, la neige, les chutes d'eau, les marais, la pluie, l'orage) et tout en même temps, complètement atone subjectivement. Quels sont les bruits que nous entendons, et que nous qualifions tels ? Le bruit est-ce la parole humaine incessante que l'on entend dans un appartement aux murs trop fins, ou la parole reste-t-elle parole, audible, tangible et rassurante ? A cette question, rien ne tient comme réponse que la norme, et ce que la norme sociale imposera. Si le ressort final de Wilhem m'indiffère c'est qu'il ne va pas au bout de la description du monde sonore de l'hôpital psychiatrique qui contraint au silence ceux considérés comme les plus dangereux, en même temps qu'il permet un flot incessant de paroles pour ceux jugés doux, inoffensifs. Ce que Wilhem décrit du premier monde ne se déploie pas dans le second. Si ça reste une nouvelle, 5 pages configurent le second espace sonore, dont une demi, seulement, pour ce que y vit, une fois que le retournement a eu lieu, le protagnoniste.
Ma seconde remarque est à l'endroit du genre.
Dans l'opposition qui se joue sous nos yeux, c'est bien un homme qui, hyper-sensible, va avoir un désir de résistance, de rébellion à un ordre décrit comme oppresseur, et oppressif à son endroit. C'est une figuration classique, où la femme est associée à la pérennisation du modèle social. Nicole-Claude Mathieu analyse la possibilité de ce phénomène (assourdissant) du maintien de l'oppression comme moyen de survie par les opprimé.es dans L'anatomie politique. L'hypersensibilité (dont les représentations sociales nous conduisent à considérer comme qualité féminin mais il faut penser à tous les poètes maudits, leur sensibilité exacerbée, et parmi lesquels les femmes sont bien rares à avoir été autorisés aux mêmes perditions) de cet homme est soulignée par Wilhem qui lui donne un prénom de genre neutre en américain, Lorin. Son hypersensibilité lui fait percevoir avec acuité, chez lui, que "Des enfants jouaient dans les couloirs et hurlaient." (p.43) Une première question est à l'endroit de l'absence de prise en compte de l'hypersensibilité que peuvent avoir des femmes assignées aux tâches domestiques, à la prise en charge des nourrissons et des enfants qui leur font des trous dans les oreilles. Dans Demain, le silence le trouble de cet homme qui désire du silence apparaît, socialement et donc littérairement, plus justifié - à comprendre comme comme collant plus à une réalité sociologique (que nous sommes bien en droit de vouloir renverser).
A l'hypersensibilité s'ajoute la naturalisation de la parole des hommes, et la figuration du désir de bavardage des femmes. Ce paradoxe est rendu possible par un sexage du travail de socialisation de la parole qui revient à la femme (comme le montre, d'un point de vue féministe C. Monnet dans La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation (1998), et d'un point de vue masculiniste Kleist dans De l'élaboration progressive des idées par la parole). D'une certaine façon, Wilhem prend ce paradoxe en compte en prénommant la protagoniste féminine Jan qui est de genre neutre en américain - et que la traductrice s'est bien gardé de francisée en Jeanne, ou même Jane. Mais Kate Wilhem le souligne également par la description des prises sonores des hommes et des femmes de cette société : "Des femmes poussaient des cris aigus, les hommes juraient", puis une litanie de bruits urbains. Ainsi, dans la trame sociale de ce monde (qui ressemble fort au nôtre), la naturalisation de la parole des hommes induit qu'ils continuent à être dotés de la parole même dans leur forme encolérée à l'inverse des femmes, des enfants - et des objets. S'ils sont en colère, c'est grave et réflexif, pas aigüe et sans sens comme la nature des femmes. A cela, s'articule, en miroir négatif, le désir de socialisation permanente de Jan, sa femme, dans toute la première partie de ce livre - même dans le sommeil, elle souhaite dormir à proximité des autres, à l'intérieur du navire. Ce désir permanent de socialisation avec d'autres peut aussi être une forme de refus d'un isolement dans une relation exclusivement duelle. Les violences de genre, sexistes et sexuelles, sont en effet accrues par l'isolement, et peut-être moins celui physique que celui social caractéristique d'une relation d'emprise, où tous les réseaux sont abandonnés au profit d'un espace-temps dédié à cette relation devenant unique. Si Jan semble, d'un certain point de vue, répondre parfaitement à cette société, d'une certaine façon cette société la protège peut-être de ce type de relations (bien que les bruits décrits par Wilhem soient moins un tissu relationnel qu'une somme de bruits, mais encore ici, malgré tout, rendus à l'aune de la perception de Lorin).
Mais outre le désir de silence ou de parole, le genre du silence est présent par devers les genres neutres des prénoms, l'hypersensibilité de Lorin, et avec le désir de bruit qu'à Jan. Quand Lorin, sur la planète, désire plus que tout y vivre, et y emmener Jan, il le dit mais ne détaille jamais ses affects, tout au plus son plan :"Jan, essaie de me comprendre. Nous pourrions avoir la belle vie ici. Nous pourrions avoir des enfants qui auraient de l'espace pour courir, jouer dans la forêt, nager dans la rivière… (…) Tu t'habituerais au calme…" (p.18) Il essaie de convaincre Jan, ce qui le ferme à entendre les émotions de Jan, mais de plus, Lorin ne lui dit jamais sa propre nécessité qu'il a du silence : il évoque des désirs d'enfants, soit le contraire du silence. Par ailleurs, Jan réagit typiquement par un silence genré à la promenade, qui se déroule sur un temps de plus en plus long, en ne disant pas son refus. Comme dans notre monde, les femmes, dotée ou non d'un prénom neutre en terme de genre, ne semblent pas avoir reçu cet apprentissage fondamental qui est de savoir exprimer le refus, autrement que par le silence.
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thob-rpg · 3 months
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Les groupes
SUPERSTITIONS they believe in things they don't understand
Pas de don entre vos mains, c'est bien dommage. Pourtant, vous êtes persuadé au fond de vous-même que ces rumeurs n'en sont pas. Certains événements sont bien trop précis pour être faux, alors vous avez tendance à y croire un tout petit peu. Il y a quelque chose pourtant qui vous rattache à ça, un sentiment, peut-être un esprit qui s'amuse de vous, assez pour que vous ne soyez pas fermés à l'idée. Vous êtes une personne lambda dans cette petite ville, pourtant attirée par tout ce qui se dit. A vous aussi, il vous est peut-être arrivé des choses inexpliquées.
GRAVES they say it's negative attention
De simples rumeurs, des histoires pour faire peur aux gamins en ville. Les fantômes n'existent pas, c'est bien connu et ce ne sont pas quelques bruits de couloir qui vous feront changer d'avis. Esprit cartésien, presque buté dans votre propre opinion. Il vous arrive de rire à gorge déployée devant celles et ceux qui croient, qui disent avoir vu des choses. Non, pour vous, tous ces étranges événements ont une explication, il faut simplement la trouver. Vous êtes ceux qui disent attendre des preuves pour y croire, les rationnels qui ont besoin d'avoir tout sous les yeux pour y accorder un minimum de crédibilité.
SALEM they got friends on the other side
Sensible, s'en est presque risible pour celles et ceux qui n'ont pas de don entre leurs mains. Pas pour vous. Non, pour vous, la frontière entre le réel et l'au-delà est si fine qu'il vous est presque impossible de la distinguer. Vous êtes capable de voir, entendre et comprendre des choses qui n'ont pas la moindre explication pour beaucoup. Un don qui vous pèse, que vous essayez de fuir par crainte sans doute. Ou au contraire, un don que vous avez fait le choix d'exploiter au quotidien, car il vous semble impossible de fuir sa véritable nature. Il n'est pas question de magie, mais d'une capacité à communiquer avec les morts, les voir ou bien encore sentir leur présence, héritée d'ancêtres qu'on disait sorcières, mais qui comme vous, avez un don entre les mains.
GHOSTS they'll sit beside you
Aussi étrange que cela puisse sembler aux yeux du reste du monde, vous avez toujours eu la sensation de ne pas être à votre place. Comme un vide dans la poitrine, un manque de quelque chose qu'il vous est incapable de nommer. Les sensations de déjà vu sont fréquentes pour vous, presque quotidiennes et vous n'avez jamais osé quitter Burtondale et si vous n'êtes pas né.ée ici, vous avez pourtant fini par venir vous y installer, attiré.ée. La ville est un point de repère pour vous, le seul sans doute que vous ayez vraiment. Et ça, c'est parce que vous avez déjà vécu ici dans une autre vie, seulement, vous n'en avez pas conscience.
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alexar60 · 1 year
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Transylvanie express (Épilogue)
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Tous les épisodes sont disponibles ici.
Audrey sortit rapidement de la gare. Elle attendit avec patience tout en observant les alentours. Elle cherchait du regard quelque-chose de précis. Et ce quelque-chose était un homme, celui qu’elle avait aperçu sur le précédent quai. Il marchait portant un sac à dos, ses mains tenaient les bretelles à hauteur de la poitrine. Il avait un peu moins de quarante ans, elle avait un but.
Elle savait comment faire pour ne pas être repérée, se fondant littéralement dans les murs. Elle n’était plus qu’une ombre se baladant à la vue du soleil et de tous. Aussi, personne ne réalisa que la silhouette noire n’avait pas de propriétaire. Elle suivit le quarantenaire content de rentrer chez lui. Il sifflotait gentiment.
Le reste de la journée se passa sans qu’il n’aperçoive la jeune femme. Elle resta cachée dans une armoire puis dans un coin de la chambre. Elle attendit patiemment, écoutant les discussions plus ou moins personnelles. Elle s’imprégna de sa vie, de sa famille. Il était marié et avait deux beaux et jeunes enfants. Lorsque son épouse partit coucher les petits, elle approcha avec subtilité, sans faire de bruit. Confortablement installé dans son canapé, il était passionné par le film, une vieille série noire déjà vu maintes fois.
Lentement, elle se positionna dans son dos. Puis elle approcha la tête afin d’humer le parfum de sa prochaine victime. Soudain, le froid l’envahit. Dès lors, il tourna la tête pour vérifier que la porte-fenêtre du balcon était bien fermée. Il entendit sa femme raconter une histoire aux enfants avant de se reconcentrer sur la télévision. Elle s’imprégna de son odeur. Alors, elle comprit pourquoi il était si attirant. Puis, elle retourna dans la chambre du couple.
La patience demeurait être son fort. Elle attendit qu’il se couche. Il embrassa sa femme puis il s’endormit. Elle maudit l’épouse pendant sa lecture, laissant logiquement la lumière allumée. Elle attendit une petite demi-heure, le temps d’un chapitre ou deux. Enfin, la nuit entra dans la pièce. Aussitôt, elle sortit bien qu’elle savait que la rivale ne dormait pas encore. Mais ce n’était pas grave. Elle approcha doucement de l’homme, absorba de nouveau son odeur. Et assurée qu’il était dans un profond sommeil, elle s’allongea lentement contre lui, pour entrer dans son rêve…plus précisément, pour diriger son rêve.
Il savait que le château était ensorcelé ; il était là pour vaincre une malédiction. Il marcha dans les couloirs à la recherche d’un démon. Juste avant, il avait ordonné à ses hommes d’occuper les lieux. Certains surveillaient les jardins pendant que d’autres inspectaient les salles. Il se retrouva seul après avoir grimpé des escaliers. Une porte l’intrigua car il ne l’avait pas vu durant son dernier passage. Du coup, il l’ouvrit rapidement s’engouffrant brutalement dans une chambre.
Il n’y avait rien de dangereux. C’était une banale pièce comme on en trouvait dans les musées. Quelques tableaux accrochés aux murs décoraient l’endroit. Une jeune femme dormait sur un lit, tournant le dos au visiteur. Il approcha, admira ses cheveux bouclés. La couleur châtain, l’odeur de lilas et de caramel n’étaient pas commune. Au contraire, elles ravivèrent de vieux souvenirs. Alors, il se permit d’admirer le visage de la dormeuse. Il resta stupéfait en reconnaissant une amie d’enfance.
-          Marina ? C’est bien toi ? s’exclama-t-il.
Elle ouvrit lentement les paupières, puis elle releva la tête. Un sourire éclatant se figea sur son visage blanc. Il avait toujours aimé ses yeux bleus. Il avait craqué pour elle à cause d’eux quand ils étaient au collège. Elle tendit les bras pour réclamer un câlin.
-          C’est toi, Maël ? Tu es venu me sauver ? demanda-telle avant d’ajouter : Serre-moi dans tes bras, j’ai si froid !
Dès lors, il s’exécuta constatant que sa peau était glacée. Ils restèrent enlacés pendant un long moment. Elle sanglotait, murmurait des mots doux. Elle se confiait en parlant de ses inquiétudes. Il répondait qu’elle n’avait rien à craindre. Alors, elle l’embrassa, d’abord sur l’épaule, puis sur maladroitement sur le menton. Son geste rappela à Maël un souvenir égaré dans sa mémoire tout en réveillant le désir.
Désormais, il était à sa merci. Elle avait déjà oublié Yannick Ridel. Il n’avait été qu’un moment, une victime qui s’en est sorti. Parce qu’elle a voulu l’épargner. Il n’avait pas été le premier pour qui, elle ressentit de l’amour. Et il sera vite oublié dès qu’elle aura goûté à cet homme.
Lentement, elle déshabilla Maël, tâtant ses muscles, écoutant les battements de son cœur, et frôlant du bout des doigts les principales veines  de son cou, la partie la plus sensible et la plus charnelle. Elle embrassa son amant qui s’évanouit de plaisir. Elle le caressait, le suçait, elle jouait avec lui de haut en bas.
On ne voyait rien dans l’obscurité. La femme de Maël s’endormit sans remarquer la présence fantomatique d’un succube. Le monstre grimpa sur son mari. Elle le caressa du bout de ses griffes, elle avança la bouche faisant sortir une langue de serpent. Tout –à-coup, elle s’étendit entièrement sur son buste pressant ainsi ses poumons. Il n’arrivait plus à respirer. Alors, elle ouvrit la bouche pour aspirer lentement la petite flamme à l’origine de son âme.
Dans son rêve, l’amour se déchainait dans une passion torride. Maël réalisait qu’il était encore amoureux de Marina, et enfin, il pouvait l’aimer. Tantôt, elle le dominait, tantôt c’était lui qui gérait les ébats. La passion dictait le songe jusqu’à ce qu’il découvre qu’il n’avait plus de jambe. Son corps avait fusionné avec celui de Marina ! Immédiatement, il hurla cherchant à se débarrasser d’elle. Mais elle riait, continuant à le baiser. La peau de la jeune femme s’écailla, une odeur putride remplaça le parfum de lilas et caramel. Il hurla, hélas, rien de sortit de sa bouche. Plus il paniquait, plus il criait et plus il suffoquait. Il chercha un peu d’air, écartant les lèvres. Il exposa son cou, elle en profita de suite.
Ses dents déformées et pointues arrachèrent la gorge du malheureux. Le sang gicla sur le lit, sur le visage du monstre et sur les murs. Elle se délectait de cette vie prise. Il n’était pas question qu’il résiste ni qu’elle le prenne en affection. Il était question de faire son job ; il était condamné, et elle était venue pour la sentence.
Maël ne bougea pas, il ne sentit pas le poids du succube sur son ventre. Elle inspira la dernière étincelle de vie. Il mourut enfermé dans son cauchemar. Elle resta encore quelques instants allongée sur le corps encore chaud de sa proie. Audrey reprit lentement forme humaine tout en restant invisible aux yeux de la femme qui dormait toujours. Elle l’observa un peu.
-          Tu vivras encore longtemps, susurra-t-elle.
En réponse, la veuve soupira tout en restant endormie. Alors, le succube se releva et glissa jusqu’à la porte. Elle traversa l’appartement et sortit, pleine d’énergie, heureuse d’avoir le goût de la vie sur le palais. Elle marcha dans la rue. Curieusement, son ombre n’apparut pas sous la lumière d’un lampadaire. Elle  regarda le ciel. Elle sourit, elle avait oublié Yannick qui lui avait donné tant de mal et tant de plaisir. Elle s’éloigna du lieu de son crime. Étrangement, elle n’aimait pas voir les cadavres froids au matin. Plus tard, Maël sera déclaré décédé à cause d’une embolie pulmonaire.
Pendant ce temps, notre héros éteignait la lumière de son nouveau logement. C’était une chambre dans un dortoir. Il venait d’écrire le premier chapitre d’une nouvelle sur son ordinateur : Ses mémoires de voyage à bord de l’express du Transylvanie.
Fin
Alex@r60 – février 2023
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swedesinstockholm · 6 months
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5 novembre
depuis quelques années le mois de novembre est devenu le pire mois de l'année, alors qu'historiquement c’est censé être mon mois, avec le scorpion et mon anniversaire et noël au bout du couloir. mais là j'ai envie de le faire disparaitre mon anniversaire qui marque le temps qui passe et de crier whitehead you were WRONG je suis le grain de sable dans la théorie de la process philo parce que je bouge pas moi, jamais. je suis, dans l’ordre chronologique de mes divers diagnostics: endormie, gelée, à moitié morte, anesthésiée. sans oublier le moteur de ferrari coincé dans une deux chevaux. gracious.
ça va faire 48h que je suis enfermée dans ma chambre parce que maman est malade et que j’ai pas envie de tomber malade alors que ça changerait pas grand chose à mon quotidien pour être honête. dehors il pleut et c’est la tempête et hier soir j’ai regardé real housewives of new york jusqu’à deux heures du matin pour couvrir le bruit des voisins qui rigolaient à gorge déployée avec leurs invités en bas. j'avais l'impression de m'être cramé le cerveau mais dans un des épisodes jenna lyons va dans un bar lesbien de manhattan et monte sur scène pour danser avec une drag queen strip teaseuse donc ça en valait la peine. je veux aller dans un bar lesbien avec jenna lyons et qu’elle flirte avec moi ostensiblement pour me ramener dans son appart de soho archi luxe que je connais déjà par coeur.  
j’ai vu sur ig que bettina heldenstein était allée voir les mêmes expos que moi à paris + celles que je voulais aller voir mais que je suis pas allée voir parce que trop cher. j’ai fini par aller voir l’expo sophie calle mercredi matin, y avait beaucoup de monde et les deux femmes devant moi ont rien payé parce qu’elles travaillaient dans la culture. j’ai bien aimé voir toutes ses idées de projets non réalisés ou abandonnés. j'étais un peu agacée par son privilège d'avoir grandi dans une famille de riches bourgeois cultivés aussi. elle dit qu’elle est devenue artiste pour plaire à son père qui était collectionneur d'art. parce qu’elle savait pas quoi faire d’autre. parfois j’aimerais savoir comment j’aurais fini si j’avais grandi avec mon père. mon père médecin qui criait beaucoup et qui tenait à ce qu’on fasse notre scolarité ici plutôt qu’en france. est-ce que j’aurais fini par péter un câble? est-ce que je me serais rebellée comme une ado normale? j’étais pas une ado rebelle du tout et je m’identifiais à 100% à la réplique de jason schwartzman dans bored to death quand il dit i’m not good with anger i go straight to depression. ma désobéissance se cantonnait à sécher compulsivement les cours à gros coups de mensonges éhontés pour rentrer à la maison et regarder desperate housewives en paix. jamais d’alcool ni de cigarettes ni de drogue, j’avais les films et les séries.
à paris dans le metro j’écoutais une fille d’une vingtaine d’années qui racontait à son amie la première fois qu’elle avait eu un crush sur une fille qui était hétéro et son amie lui demandait si elle le lui avait dit mais j’ai pas entendu la suite. ça m’a renvoyée à moi à paris y a douze ans avec ma profonde solitude face à mes tout nouveaux et terrassants sentiments pour j. et puis le soir chez chartier on était assises à côté d’un jeune étudiant en première année de licence de lettres modernes qui parlait de ses cours chiants et de ses devoirs à rendre avec sa mère en visite à paris et ça m’a rendue un peu mélancolique, pas dans le sens nostalgique mais dans le sens si je m’étais penchée vers leur table pour lui dire que moi aussi j’avais fait des études de lettres modernes à la sorbonne et qu’il m’avait demandé ce que j'en avais fait j’aurais eu que des regrets à lui rapporter. regrets de pas avoir continué dans la linguistique l’édition ou le cinéma pour avoir au moins un master, regrets de pas avoir bifurqué vers des études d’art, regrets de m’être laissée glisser dans le vide avant même d'avoir terminé mon année de m1.
à part ça lundi matin en sortant de la gare de l’est j’ai vu céline sallette au coin du boulevard magenta, elle m’a brièvement regardée, sans doute attirée mon oeil gauche comme tous les autres gens. elle portait une doudoune noire et elle tenait un enfant par la main. elle avait l’air soucieuse mais elle était magnifique.
7 novembre
quatrième, cinquième, sixième, 180e jour d'exil dans ma chambre? je me suis quand même aventurée dans le salon pour regarder harry potter 3 ce soir mais j'ai loupé la moitié du film parce que je discutais de trucs cons avec r., on discutait déjà de trucs cons ce matin, puis je suis partie à la pharmacie et à la boulangerie chercher des trucs pour maman et on a continué à discuter quand je suis rentrée, il me racontait qu'il avait réussi sa formation et obtenu un contrat d'un an qui lui permet d'être payé pour développer ses propres projets et après ça normalement il aura droit au statut d'artiste et à la fin du message il crie et j'aurai plus besoin de job alimentaiiiire!!!!! comme dans ma chanson de saturne. j'ai du me forcer à me réjouir pour lui, heureusement par écrit c'est facile de faire semblant, mais si je l'avais eu en face de moi il aurait vu mon âme morte derrière mes yeux, et ma saleté de jalousie aussi. il part en tournée en france bientôt et je sais pas pourquoi ça me met dans cet état, je suis jalouse à en avoir mal au ventre, alors qu'y a un an je le connaissais pas et il vivait sa vie de musicien et moi je vivais ma vie de merde, blissfully unaware.
une fille qui a vu mon film au festival en islande hier soir m'a dit qu'elle l'avait trouvé très beau et plein de joie et que c'était le plus cool qu'elle ait vu jusqu'à maintenant et ça me tue d'être enfermée dans ma chambre à regarder rhony et à pleurer sur r. et sa jolie tête dans des vidéos de huit minutes où il joue des trucs discordants sur ses multiples synthés à me dire non mais il pourrait pas au moins avoir la décence de se couper la tête pour la remplacer par une plus moche c'est quoi cet affront là, au lieu d'être en islande en train de discuter de mon film avec des gens et agrandir mon réseau. le nouveau directeur de la lunga school semble l'avoir bien aimé lui aussi donc je me dis qu'il est peut être pas si nul que ça? mon film pas le directeur.
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janelher · 7 months
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« Le cœur silence »
Ce sont des larmes en fuite qui courent vers toi,
Qui s’agrippent à ton bras comme à du lierre
Ce sont des larmes d’hier
Un chagrin qui meurt,
Une feuille que je cueille
Pour ne pas être seule
Et ces larmes fendent l’armure
Quand tu souris à toute allure
Ce sont des larmes naufrages qui fleuvent au milieu des pages
Slalom entre rire et poussière: ce sont des larmes d’hier
Et la douleur se déshabille devant ton regard malhabile
Tu t’amuses en-haut de l’échelle
À siffloter mon réveil
Ce sont des larmes à l’arme blanche
Menaçantes comme un dimanche
Mais tu vois, elles restent bien sages
Ton souvenir les otage
Si parfois j’ai le cœur silence
T’inquiète pas, c’est parce que je danse
Et si je saigne, sans le dire,
Je t’oublie de pire en pire
Le soir, je ferme la porte au vent, aux passants, au couloir,
Et à ton image qui m’effleure
Chez moi, je suspends les heures, sans bruit, juste au-dessus du lit
Je les rallume après la nuit
Ce sont des larmes à l’arme blanche
Menaçantes comme un dimanche
Mais tu vois, elles restent bien sages
Ton souvenir les otage
Si parfois j’ai le cœur silence
T’inquiète pas, c’est parce que je danse
Et si je saigne, sans le dire,
Je t’oublie de pire en pire
Ce sont des larmes en fuite qui courent vers toi,
Qui s’agrippent à ton bras comme à du lierre
Ce sont des larmes d’hier
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sh0esuke · 5 months
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" Smoke "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Karl Heisenberg
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Peut-être que Mère Miranda se doutait de quelque chose, peut-être que sa monstrueuse fratrie était déjà au courant. Karl était tellement cachotier... Cela n'aurait surpris personne que, au travers de son usine et de ses créations monstrueuses, y vive un complice. Après tout, il était difficile d'imaginer qu'il ait pu construire sa base sans aide, un tel exploit aurait été folie. Karl n'était pas pressé de rendre cette information publique. Peu lui importait d'avoir l'approbation de sa "famille", malgré les apparences car, au bout du compte, ils n'étaient pas ceux qui faisaient battre son coeur. Ils n'étaient rien d'autres que des monstres, des bêtes de foire dont l'opinion n'avait aucune importance. Tout lui était égal tant qu'il était chez lui, dans son usine putride à l'aspect peu flatteur, confortablement blotti dans l'étreinte de celle qui faisait battre son coeur difforme.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : nudité, référence à la fornication.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS.If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS.Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟑,𝟒𝟕𝟕.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Furieusement embarrassée, j'ouvris la fenêtre de la chambre. Repoussant les volets, agrippant la poignée, je ne repris ma respiration que lorsque je fus frappée par une vague d'air glaciale. Celle-ci me frappa de plein fouet, froide et humide, quelques mèches de mes cheveux s'extirpèrent du dernière de mes oreilles et mes poils s'hérissèrent. Malgré la pénombre industrielle qui m'accueillit, je me laissai aller, elle n'était pas effrayante, plutôt rassurante. Mes mains s'enroulèrent autour de mon estomac nu et mes pupilles se perdirent sur le paysage cauchemardesque qui s'offrit à moi.
Karl était un homme de grandeurs. Il n'avait jamais fait les choses à moitié.
De là où je me trouvais, j'avais une vue assez globale de l'usine souterraine. La fenêtre était certes petite, cependant, il me suffit de me pencher un peu dessus pour pouvoir admirer l'océan de fumée qui remontait jusqu'au plafond, les cyborgs qui se faisaient transporter d'un bâtiment à un autre par un escalator inversé et l'obscurité qui embaumait joliment l'endroit. Ça avait un côté futuristique et apocalyptique à la fois. Je ne pouvais pas nier être charmée. L'endroit tombait effectivement en ruine, Karl ne faisait que bricoler et tester, tout finissait éventuellement par cesser de fonctionner et lui exploser à la figure. Mais tout ce qui se déroulait sous mes yeux, présentés ainsi, un peu comme le témoignage de sa détermination, me donna chaud au cœur.
Accoudée à la fenêtre, j'y restai un moment.
Je me calmai. Je respirai doucement, inspirant et expirant à répétition, guidée par les échos brutaux provenant des quatre coins de l'usine. Ma poitrine se soulevait pendant que mes poumons se remplissaient d'air, puis, ils se vidaient, tout comme les voix et pensées dans ma tête. Il devait être quatre heure du matin, l'heure d'aller me coucher avait été dépassée depuis longtemps, mais ici, en ces couloirs diaboliques, personne n'avait jamais vraiment le luxe de se reposer. Les congés et les vacances étaient des notions inconnues pour les monstres errant en ces lieux. Alors ils martelaient le fer, chauffaient de l'or, conduisaient de l'électricité et créaient la vie. Ils le faisaient vingt-quatre heure sur vingt-quatre, sept jour sur sept. Ces bruits me maintenaient éveillée, plus par habitude qu'ennui.
Ils étaient chargés de faire tourner l'usine en son absence. Ils étaient maîtres, en attendant de revenir esclaves.
Cette simple pensée émoustilla quelque chose au creux de mon estomac. Je me mordis la lèvre inférieure. Toutes ces créatures étaient innocentes, elle n'étaient que les victimes d'années de misère et de violence. Cependant, mon avis biaisé ne me permit pas de les regretter. À présent, ils étaient des sans âmes, ils n'étaient plus rien, réduits à l'état de numéro, je n'eus que faire de leur situation.
Surtout lorsque j'avais la possibilité d'aimer leur tortionnaire.
Me retournant, je lui fis face.
« Tu fais la gueule ? »
La voix de Karl m'ôta les mots de la bouche. Forçant un sourire jovial, je secouai la tête de gauche à droite.
« Il fait chaud, tu trouves pas ? »
De la table de nuit, il extirpa un cigare, il le papota une fois allumé et coincé entre ses dents. Karl était nu, une fine couche de drap blanc recouvrait le bas de son corps jusqu'à son torse, masquant le reste de sa silhouette. Le voir ainsi me fit soudain complexer. Présentée devant lui, j'étais complètement nue, moi aussi. Poitrine, sexe, jambes, clavicules, outre mes bras qui enlaçaient mes hanches, je lui étais offerte dans ma tenue la plus modeste. Il me regardait de haut en bas.
« Tu déconnes ? Il caille. »
J'avançai jusqu'à le rejoindre.
La chambre n'avait pas grand chose à vanter, elle aussi, tombait en ruine. Le lit n'était d'ailleurs en réalité pas un lit, la seule chose qui le composait était un vieux matelas poisseux jeté au sol et collé contre le mur humide et bricolé de la chambre. Karl dormait sans mal dessus, quant à moi, j'avais eu besoin de quelques années avant de totalement m'y habituer.
Je tombai gentiment dessus, à genoux.
Karl écarta les jambes, me permettant de me frayer un chemin entre celles-ci. Ravie de trouver ma place sur son torse rondouillet, je poussai un soupir content et frottai le côté de mon visage contre ses pectoraux. Karl posa sa main libre dans mon dos. Au même moment, il expira la fumée de son cigare de l'autre. Les battements de mon cœur s'emballèrent.
Après quelques instants, je relevai la tête dans sa direction.
« Est-ce que tu peux rester un peu plus longtemps avec moi, ce matin ? »
« Aucune chance. » répliqua-t-il. « J'ai une tonne de truc à faire, j'ai pas le temps de me prélasser, désolé, trésor. »
Karl me brisa le cœur. Il eut beau me presser contre lui et me regarder de ses beaux yeux attentifs, cela ne sut diluer le sentiment de désespoir qui s'empara de moi. Mes lèvres se froncèrent en une moue renfrognée. C'était comme si il m'avait déjà abandonnée. Comme si il était déjà parti. Je ne pouvais pas l'accepter.
« Ça peut bien attendre, non ? » insistai-je. « Aujourd'hui. Juste aujourd'hui, s'il te plaît..? Tu travailles assez dur pour ça et c'est pas comme si ton armée n'était pas déjà prête. »
« C'est pas ça. »
Sa contestation me fit froncer les sourcils. Karl retira son cigare d'entre ses lèvres, le tapota au sol juste à côté du matelas et le replaça entre ses dents l'instant suivant. Il prenait son temps. Je le regardais faire. La légère odeur de son cigare qui flottait dans l'air était agréable. Un nuage de fumée virevoltait au dessus de nos têtes. Elle se retrouvait irrésistiblement attirée par la fenêtre ouverte, s'y échappa et, ne laissa derrière elle, qu'une douce odeur boisée.
« Je veux bien rester, crois-moi, t'abandonner ici c'est bien le dernier truc dont j'ai envie. Surtout après t'avoir baisé toute la nuit. »
Karl apporta sa main libre ⸺celle qui n'était pas dans le bas de mon dos⸺ jusqu'à mon visage. Il toucha une mèche de mes cheveux et la repoussa gentiment derrière mon oreille.
« Mais l'autre grognasse veut qu'on passe la voir dans la journée, et je m'attends pas à ce qu'elle comprenne.. »
Peu ravie, je grognai.
« Tu sais pourquoi ? »
Karl secoua la tête, rapportant ses doigts à son cigare.
« J'en ai aucune idée. »
Il prit une taffe puis l'expira.
« Je suppose que c'est quelque chose d'important, c'est pas tous les jours qu'elle demande à ce qu'on se rassemble. »
« Mhh. J'espère pas. »
« Fais pas la gueule.. Je te promets de faire vite. »
Soudain, je relevai un sourcil. Curieuse, je le questionnai du regard.
« Je suis pas invitée ? »
Le fait que Karl secoue la tête me contraria grandement.
« Quoi ? » m'exclamai-je.
« C'est sa décision, pas la mienne. »
« Mais pourquoi ? »
« Va savoir.. T'es pas son gosse, elle peut pas te saquer, tu lui sers à rien. Avec elle on peut s'attendre à tout. Prends pas ça trop à cœur, trésor, ça fait bien longtemps qu'elle a perdu la boule. »
« Je suis sa belle-fille, non ? Ça devrait signifier quelque chose à ses yeux.. »
J'avais marmonné cela tout en jetant un coup d'œil rageur à ma main posée sur son torse. Ça n'était pas la première fois que Mère Miranda m'excluait de ses plans, même Moreau y avait droit ! Alors pourquoi pas moi ? Certes, je provenais du village qu'ils avaient détruit et certes je n'étais pas sa fille "biologique" mais je l'étais par alliance, j'avais épousé son fils, tout de même ! La bague métallique qui reposait sur mon annulaire en était la preuve, Karl et moi nous aimions. Je lui étais fidèle autant à elle qu'à lui, du moins, à un certain point. Cela me valait bien une place à côté des quatre seigneurs qu'elle avait rassemblé, non ? N'est-ce pas..?
Mon objectif n'était pas de lui plaire. Oh que non. Cette poufiasse pouvait bien aller se faire voir, je supportais Karl de ce côté là. Mais tout de même.. Se sentir rejetée, peu désirée, même par une grognasse pareille, ça faisait toujours un peu mal. Mon égo en avait pris un coup.
« Je n'ai vraiment pas envie de passer la journée à t'attendre ici.. »
Ma main qui était déposée sur son torse remonta jusqu'à sa mâchoire. De la pulpe de mes doigts, je commençai par toucher sa barbe, partant de sa gorge jusqu'à son menton, et finalement sa moustache. J'ignorai son cigare, uniquement attirée par sa pilosité faciale. Karl ne bougeait pas. Il restait immobile, à simplement me regarder faire.
« Tu me manques déjà. » murmurai-je.
Il se retint de rire.
« Il est vrai ce mensonge ? »
« Mhh, mhh ! »
J'acquiesçai vivement la tête.
« Tu te fous de ma gueule.. »
« Absolument pas, Karl. » je contestai. « Si ça ne tenait qu'à moi, je te garderai enfermé ici pour toujours. »
« C'est une bonne chose que ce soit moi qui te garde enfermée, alors ? »
J'esquissai un rictus.
« J'oublierais sûrement de te nourrir, de temps à autre. » avouai-je.
Je me rapprochai de lui, collai ma poitrine nue à son torse, et déposai mon front contre le sien. J'inspirai son odeur. Elle était masculine, huileuse, enivrante. Rien que le fait de le sentir faisait naître un cocon de papillons au creux de mon estomac, c'était aussi facile que ça. Ils s'envolèrent et me taquinèrent les côtes.
« Si ça ne tenait qu'à moi, je ne te quitterais jamais. »
« Rassure-toi, trésor, je sais. »
« C'est stupide que tu puisses vivre aussi longtemps, et faire tous ces trucs cool, alors que moi je risque de mourir à chaque instant. »
« J'ai compris.. »
« Non, je te jure. C'est⸺ »
« Merde, j'ai compris, j'ai dit. »
Agacée, pas parce qu'il venait me couper la parole, mais plutôt parce qu'il venait de violemment saisir la chair de ma hanche, je le foudroyai du regard. Karl avait l'air passablement énervé. De part son comportement, il me faisait comprendre qu'il était juste contrarié, et, malheureusement pour lui, je n'étais pas prête de le laisser tranquille.
« Karl. »
« Non. »
« Juste aujourd'hui ! Ou ce matin. Comme tu veux ! »
Je décorai son joli visage de baisers. Tous les plus délicats et amoureux que les autres. Dans l'espoir de davantage l'attendrir, je lui fis les yeux doux.
« Je veux rester avec toi. »
« Putain.. »
Karl grimaça et me jeta un coup d'œil.
« On t'a jamais dit non de ta vie ou quoi ? Tu comprends que je peux pas rester et tu veux juste me faire chier, c'est ça ? »
J'embrassai sa pommette. Un gloussement s'échappait d'entre mes lèvres complices.
« Reste avec moi, s'il te plaît... »
Je ne me lassais pas de lui. Que ce soit son corps, ou sa manière de parler, le grain de sa voix, j'en voulais toujours plus. Si je ne pouvais pas m'agripper à lui, me perdre dans son regard et l'aimer quitte à succomber à la folie, alors à quoi bon vivre ? Je désirais plus que sentir la chaleur de son corps contre le mien au travers de ces fins draps crasseux. Je voulais bien plus que le sentir me faire jouir du matin au soir. Le septième ciel n'aurait su comparer à la splendeur de son cœur. Je le voulais lui. Et Mère Miranda pouvait bien aller se faire foutre si elle pensait que je n'étais pas assez bien pour lui. Elle-même n'était pas capable de se rendre compte de sa perfection. Elle courait après une chimère alors que Karl avait tout pour lui. Dans un sens, je la plaignais.
Quant à moi, j'étais consciente de ma chance et pour rien au monde, je n'aurais voulu le laisser me filer entre les doigts.
« J'ai besoin que quelqu'un me réchauffe.. J'ai besoin de toi. »
Feignant un frisson, je collai ma joue à la sienne.
« T'avais qu'à pas ouvrir ta fenêtre de, merde, je te l'ai déjà dit quinze fois. »
Karl chercha à me retirer de lui, mais j'étais si fermement agrippée à son corps qu'il abandonna rapidement et se contenta de tirer une taffe de son cigare. Il m'était hors de question de partir. Après cette nuit que nous avions échangé, la journée dernière qu'il avait passé enfermé dans son fichu laboratoire, j'étais déterminée à rattraper le temps perdu. Je voulais bien plus que des orgasmes. Je voulais son âme.
Karl pesta dans sa barbe.
« Tu commences à me gonfler.. »
Il grogna.
Le corps de Karl était chaud. Il était rondouillet, puissant et si, si chaud. C'était la seule raison pour laquelle j'avais ouvert cette fichue fenêtre, je savais qu'une fois notre nuit ardente écoulée, il voudrait se reculer de moi et dormir, mais, avec un froid pareil, il serait forcé de m'accueillir dans son étreinte. Je ne rêvais que de ça. Karl aurait pu me repousser et se charger lui-même du problème, j'y songeais. Cependant il ne fit rien de cela et, plutôt, malgré ses plaintes, me laissa fondre sur lui. Mon corps nu se moula au sien tel les deux pièces d'un puzzle.
Poussant un soupir d'aise, je fermai mes yeux.
Décrire ce qu'il me faisait ressentir était presque impossible. Entre sa poigne ferme sur mon corps, son souffle chatouillant mon épiderme, son odeur corporelle saupoudrée d'un peu d'huile, tout cela faisait juste sens à mes yeux. Je ne me voyais pas le quitter. L'idée de m'extirper de son étreinte me faisait grincer des dents.
« Je dis juste.. »
Je fis des gestes circulaires de mon ongle sur son pectoral. Pensive, je n'avais toujours pas rouverts mes paupières.
« Qu'est-ce qui compte le plus pour toi..? La plus belle femme au monde, nue dans ton lit de crasseux, ou une vieille cinglée qui court après un fichu fantôme décomposé ? »
Karl étouffa un rire cynique. En fait, il s'étouffa. Contre son cigare, il s'était mis à ricaner. Flattée, j'en souris.
« Tu fais déjà si peu attention à moi.. »
« Tu te fous de ma gueule.. »
« Mhh, mhh, je t'assure ! » répliquai-je. « Tous les jours tu me laisses ici, je m'ennuie et je fais que penser à toi du matin au soir.. C'est injuste. »
Je ne mentais pas spécialement. Certes, j'avais de quoi faire, Karl m'avait construit une bibliothèque à côté d'ici et y avait apporté des livres sortis de je ne savais où. Parfois même il me laissait assister à ses opérations et la mise à jour de ses esclaves mécaniques. Ça ne changeait pas les faits pour autant : il me manquait.
« Je t'aime, Karl. »
Mes paroles furent presque muettes.
M'accrochant à son corps à l'aide de mes mains et de mes jambes, je frottai ma joue contre son torse.
« Je t'aime. »
Karl déposa rapidement une de ses mains contre le dos de mon crâne, la seconde suivante, je le sentis embrasser mon front. Mon cœur pulsa contre ma cage thoracique, j'en eus des frissons.
« Je t'aime aussi, chérie. »
Sa réponse me fit soupirer d'aise. Satisfaite, je rouvris mes yeux et les dirigeai immédiatement dans les siens. L'espace d'un bref instant, je le contemplai.
Ses pupilles d'une couleur verdâtre, sa barbe de plusieurs jours, ses cheveux bruns méchés par des éclats de blanc et les trois cicatrices parsemant les traits de son visage. La plus visible, celle partant de sa joue jusqu'à son nez, attira mon attention. Elle reposait joliment sur son épiderme. Elle était tout autant visible que la seconde sur son autre joue, une croix maladroite. Cependant, le fait qu'elle soit centrée attisa ma curiosité. Je relevai une main et m'en allai la caresser du bout de mes doigts. Karl me laissa faire, profitant de son cigare tout en me dévisageant. La lourdeur de son regard m'avait toujours pesé sur les épaules, avec le temps, je m'y étais habituée. J'aimais ça. Ça me faisait me sentir en sécurité.
Après quelques secondes à l'allure interminables, Karl prit la parole.
« Qu'est-ce que t'as ce matin ? »
La troisième, quant à elle, avait été charcutée sur sa lèvre inférieure, la cicatrice était en biais, descendant sur son menton. Je la touchai dès que possible. J'arrêtai de trifouiller le dessus de son nez pour faire glisser mon pouce sur ses lèvres. N'ayant pas de réelles explications justifiant mon comportement, toutefois embarrassée, je m'en allai de nouveau éviter le regard de Karl. J'admirai ses croissants de chair, satisfaite. Puis, je les embrassai.
J'embrassai sa bouche, juste après, je déposai un doux baiser nuageux contre la commissure de ses lèvres, et cela m'arracha un énième rictus.
« Tu sais, Karl... »
Me redressant, je posai mes mains sur son torse. J'y pris appui. À cela, Karl réagit au quart de tour. Pensant sûrement que j'allai le fuir, ou m'effondrer, il agrippa le creux de mes reins. Ses mains y trouvèrent leur place sans aucun mal, comme destinées à se fondre dans ma chair.
Karl se redressa. Il s'assit sur le matelas, moi sur ses cuisses, et remonta ses mains pour coincer mon visage entre ses palmes. De ses pouces, il caressa mes tempes.
Plus je l'observai, et plus je sombrai dans les tréfonds de l'amour inconditionnel que je lui portais.
Dans mon dos, coincées entre ses doigts, je sentais la fumée de son cigare remonter. Elle me chatouillait les narines. De la cendre me frôlait la peau, elle me brûlait très brièvement. Cependant, perdue dans le regard de Karl, je ne ressentis presque rien. Nos visage se rapprochaient. Plus rien d'autre ne m'importait, pas lorsqu'il était aussi proche, pas lorsque nous ne faisions qu'un. L'odeur n'était qu'un bonus. Tout me rappelait lui.
Je fondais sur lui, irrésistiblement charmée.
Mes lèvres s'entrouvrirent et mon épiderme s'embrasa. Mes mains remontèrent délicatement sur ses épaules. Du bout de mes doigts, je le frôlai.
En cet instant, ces infimes minutes, l'espace de cette ridicule seconde, plus rien d'autre ne me préoccupa. Au centre de l'univers, au cœur de la question ultime, ne reposait que le regard verdâtre de Karl. Accompagnant cette splendeur : mon cœur battant à la chamade.
J'en perdis mes mots.
Alors, je me rapprochai un peu plus de lui, et, gentiment, le pris dans mes bras. J'embrassai sa joue, sa tempe, ses lèvres, et je me laissai aller contre son torse. Et je priai. Je priai pour que plus jamais, je n'ai à passer une seule seconde éloignée de lui.
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moon-girls-stories · 10 months
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SCREAM - Billy Loomis X Reader. [PART 2]
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Maddie est appuyée contre son sommier en bois clair, un livre entre ses petites mains alors que ses yeux parcours lentement les lignes. Une légère musique flotte dans l'espace de sa chambre alors qu'elle profite du calme ambiant pour faire ce qu'elle aime le plus au monde; lire dans le plus grand des calmes, pouvoir s'échapper de sa vie le temps d'un instant et vivre la vie d'une autre personne. 
Cet havre de paix ne dure pas bien longtemps lorsqu'elle entend son frère jumeau accompagné de son meilleur ami monté les marches de l'escaliers de la maison quatre par quatre, très certainement. Elle lève la tête de son livre pour regarder le couloir , voyant passer Mawen à vitesse grand V très rapidement suivi de Stu qui semblait le pourchasser pour quelque chose -de probablement stupide- pense-t-elle. Alors qu'elle allait retournée son attention sur son roman une autre silhouette entre dans son champs de vision. Le nouvel ami de Stu, elle n'a jamais su son nom. Après tout elle le fuyait dès qu'elle le pouvait, mal à l'aise dès qu'il est autour d'elle. Mais cette fois-ci c'est différent, elle est chez elle, l'un des seuls lieux dans lesquels elle peut se permettre d'être elle-même et où elle ne butte sur chaque mots qu'elle veut prononcer.
Il s'arrête au pas de la porte de sa chambre, tournant lentement son regard vers elle avant de lui adresser un léger mouvement de main en guise de salutation. D'abords elle lui sourit, lui rendant son signe de main avant de voir un peu de sang séché sur son visage. Elle perd alors son sourire, son imagination travaillant à créer de nombreux scénarios sur le comment ce jeune homme a bien pu se blesser. 
C'est un bruit de verre cassé qui la ramené à la réalité. Elle se lève directement dans son lit et dépasse le châtain alors qu'elle marche rapidement en direction de la salle de bain. 
-Mawen ! Stu !
Les deux garçons se figent instantanément lorsqu'ils entendent la voix ferme mais inquiète de Maddie. Cette dernière arrive rapidement dans la salle de bain, Billy juste derrière elle, fronçant les sourcils quant au bouquant qu'on fait ses deux amis. Deux verre cassés, cela aurait pu être pire, ils auraient pu briser le miroir. 
-Sortez d'ici immédiatement ! 
Les deux détalent comme des lapins, bousculant Billy au passage alors qu'ils se rejettent la faute l'un sur l'autre en se hurlant dessus. Maddie les observe partir, dépitée par leur comportement, avant de se baisser et de ramasser les morceaux de verre à la main. Billy se baisse à sn tour et commence à l'aider avant que ses yeux ne s'arrête sur un morceau de verre plus imposant que les autres. Ses doigts l'attrape lentement, ses yeux ne le quittant pas d'une seconde alors qu'une tension gênante s'installe dans le petit espace. Maddie, sentant cette nouvelle atmosphère, lève discrètement les yeux en sa direction, l'observant dissocier alors que toute sa concentration est tournée vers ce verre coupant. Elle l'observe silencieusement le serrer plus fort dans sa main et par un élan de courage mais surtout de peur elle le lui arrache de la main, le coupant au passage. Les yeux sombres du garçon se redresse directement sur elle mais elle n'en démord pas, fronçant les sourcils, s'apprêtant à le gronder comme elle le fait avec son frère et Stu.
-Non mais ça va pas, tu pourrais te blesser ! Sort d'ici toi aussi et attend moi dans le salon. Maintenant !
Il ne sait pas pourquoi mais quelque chose s'est coupé en lui, il n'était pas en colère ni même frustré que cette fille, une sombre inconnue, ose lui parler de la sorte. Parce qu'il y a quelque chose de chaleureux dans ses yeux, une forme d'inquiétude que jamais personne ne lui a porté avant. Un voile d'instinct maternelle, c'est cela qu'il trouve dans ses yeux gris, une protection féminine qu'il n'a jamais pu connaître à cause de cette satanée Sydney Prescott. 
Billy se met sur ses jambes et sort dans la salle de bain. Maddie l'observe de sa position accroupie au sol jusqu'à ce qu'elle le remarque descendre les escaliers. Elle lève rapidement les yeux au ciel en soupirant. S'occuper constamment de Mawen est déjà fatiguant mais voilà qu'au lieu d'avoir un seul frère qu'elle doit surveiller, elle a l'impression d'en avoir maintenant trois. Heureusement que Javen est à présent mature et qu'il sait s'occuper de lui même. 
Après avoir nettoyer les bêtises des deux affreux elle fait un détour par sa chambre pour éteindre la musique avant de descendre les escaliers. Elle le remarque alors appuyer contre le dossier du canapé, observant silencieusement sa main saignante. Lorsqu'il l'entend s'approcher, il relève son beau visage en sa direction, observant se petite forme fouiller un placard dans la cuisine avant de revenir avec une trousse de secours blanche. 
-A nous deux. Vient ici.
Il s'exécute avec un hochement de tête, s'asseyant sur une chaise à la table à manger. Maddie lui prend sa main entre les sienne et l'ouvre complètement, observant la plaie qu'elle lui a causé.
-Tu dissocie souvent comme ça ?
Il cligne des yeux plusieurs fois, son silence alerte Maddie qui le regarde pour la première fois dans les yeux. Les deux restent le souffle coupé quelques secondes avant que la jeune femme ne se reprenne, les joues rougissantes alors qu'elle se concentre de nouveau sur la plaie, appliquant de l'alcool. Billy siffle, essayant de retirer sa main mais Maddie le retient contre elle avec un premier regard d'avertissement. Puis elle sourit, amusée de sa petite réaction à la douleur. 
-Un gros bébé, comme Mawen et Stu. Je commence à comprendre pourquoi vous êtes tous les trois aussi inséparable. déclare-t-elle avec un brin d'humour dans sa voix.
-Je ne dissocie pas souvent, je crois ne jamais l'avoir fait avant. 
Maddie acquiesce lentement, lui lançant un regard compréhensif avant de poser des compresses sur la blessure.
-Je le fais souvent pour ma part. C'est une étrange sensation, n'est-ce pas ?
Billy l'observe sourire gentiment alors qu'elle reste concentré à bander sa main à présent. Il s'humifie les lèvres, ses yeux n'arrivant pas à quitté son visage.
-Je m'appelle Billy.
Maddie relève instantanément la tête, c'est vrai, elle ne connaissait toujours pas son prénom. Elle se senti rougir alors qu'un sourire gênée prend place sur ses lèvres pulpeuses. 
-Fait plus attention à toi la prochaine fois Billy. 
-Tu seras là pour me soigner. N'est-ce pas, Maddie ?
Il penche la tête sur le côté alors que Maddie plisse les yeux en le regardant. Leur moment est coupé par Stu et Mawen arrivant comme deux enfants prêt à se faire gronder par leur mère. C'est d'ailleurs ce qui va leur arriver. Maddie les remarque directement entrer dans la pièce, ses sourcils se froncent instantanément alors que ses poings viennent se déposer sur ses hanches. 
-On est désolé pour les verres Mad. commence Stu mais Maddie lève la main en l'air, le faisant taire. 
-Billy s'est blessé à cause de vos bêtises, présentez vos excuses.
Les deux adolescents regardent Billy d'un même mouvement de tête avant de se regarder l'un l'autre. Maddie n'attend pas, arrivant près d'eux, elle leur attrape le lobe de l'oreille et les oblige à les suivre. Les deux garçons se plaignent de la douleur aigus qu'ils ressentent en plus d'être dans une position totalement humiliante, eux plié en deux pour subvenir au besoin de la petite taille de Maddie. Ils sont maintenant devant Billy, pliés en deux en faisant la grimace.
-Présentez vos excuses.
-On est désolé mec. finit par lâcher Stu, il est aussitôt libéré.
-Mawen.
Le jeune homme se renfrogne encore plus lorsqu'il remarque le sourire amusé de Billy. De son côté Stu s'est considérablement éloigné du "petit chaton" en se tenant l'oreille de manière dramatique. 
-Mon intention n'était pas de te blesser, Billy. Désolé. 
Mawen est à son tour relâcher. Les deux terreurs échangent un regard avant de s'installer tranquillement sur la canapé, décidant d'un commun accord silencieux de se comporté calmement le temps que ce petit chaton sauvage ne soit plus dans les parages. 
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marie-swriting · 2 years
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Être Mon Petit Ami - Chrissy Cunningham
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Stranger Things Masterlist
Résumé : Tu es la meilleure amie de Chrissy donc tu l'aides dans ses problèmes de couple avec Jason, même si tu le béguin pour elle.
Warnings : Un peu d'angst, Jason est un connard, fin mignonne, dites-moi si j'ai loupé d'autres warnings !
Nombre de mots : 2.5k
Version anglaise
Chanson qui m'a inspiré : Boyfriend par Dove Cameron
Le bruit de la soirée de Jason devient moins fort alors que tu montes à l’étage. Tu commences à chercher la pièce où tu as posé ta veste en arrivant. Alors que tu marches dans le couloir, tu entends quelqu’un renifler d’une chambre. Inquiète qu’une personne ait peut-être besoin d’aide, tu frappes à la porte.
- Hey, tout va bien ?
Tu n’entends pas de réponse donc tu ouvres la porte doucement et trouve ta meilleure amie Chrissy, assise sur le sol, essuyant ses larmes.
- Chrissy ? Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Rien. Ne t’inquiète. Va t’amuser, essaye-t-elle de sourire, mais tu ne l’écoutes pas.
Après avoir fermé la porte, tu vas t’asseoir à côté de Chrissy.
- Allez, dis-moi ce qui ne va pas.
Pour simple réponse, elle fixe ses pieds et tu comprends ce qui la chagrine.
- C’est Jason, n’est-ce pas ?
- C’est si évident ?
- Eh bien, tu sais que je ne l’aime pas vraiment et dernièrement, vous avez eu quelques désaccords, comme tu me l’as dit.
- J’ai essayé de lui parler, comme tu me l’as conseillé, elle commence à expliquer. Je lui ai dit que j’en avais marre de le voir passer tout son temps avec ses amis et pas moi, sa petite amie. Il m’a juste dit que j’exagérais, que j’essayais de le faire passer pour le méchant alors qu’il fait de son mieux, te dit Chrissy, mais elle s’arrête en voyant ton expression sur ton visage. Tu peux le dire.
- Quoi ?
- Que c’est un connard. Je sais que tu veux le dire.
- Tu peux m’en vouloir ? Ça en est un ! Il n’essaye même pas de t’écouter.
- En fait, il m’a promis qu’on passerait cette soirée et le week-end ensemble.
- Et pourtant, il n’est pas avec toi.
A ta phrase, Chrissy hoche tristement avant de regarder ses pieds à nouveau. Tu te sens mal pour ta meilleure amie. Tu détestes la voir être traitée de cette façon par Jason Carver. Il a la chance de sortir avec Chrissy, ouvertement, et il la prend pour acquise.
Tu sais que tu ne pourras jamais être avec Chrissy, même si ton béguin pour elle grandit de jour en jour depuis l’école primaire. Elle n’a jamais montré un intérêt pour les filles et elle a un petit ami. Donc, tu restes sa meilleure amie. Si ça veut dire toujours faire partie de sa vie, tu es d’accord.  Peu importe à quel point ça te brise le cœur. Tu veux ce qu’il y a de mieux pour Chrissy donc tu l’aides dans ses relations. Celle-ci avec Jason est celle que tu détestes le plus. Tu sais qu’il ne la mérite pas, mais elle décide de rester avec lui, espérant qu’il devienne meilleur.
Chrissy renifle un peu avant de reprendre la parole :
- Tu sais, je commence à penser qu’il a raison. Enfin, il a le droit de s’amuser avec ses amis, n’est-ce pas ? J’exagère, je ne devrais pas en faire toute une histoire. On a un peu dansé plus tôt. C’est juste que j’aimerais qu’on passe plus de temps ensemble, tu sais. Mais peut-être que je ruine tout.
- Chrissy Cunningham, tu vas m’écouter attentivement, tu commences en la forçant à te regarder. Tu ne ruines rien. Il est en tort. Il agit comme un connard. Tu as le droit de demander de passer du temps avec ton petit ami. Avec ce que tu me dis, je comprends qu’il ne fait pas grand-chose pour faire fonctionner la relation. Tu fais toujours des efforts. Lui, jamais.
Tu prends sa main et elle fait un petit sourire. Tu souris aussi sympathiquement.
- Chrissy, je suis désolée que ta relation avec Jason se passe ainsi, mais tu dois faire quelque chose. Tu peux clairement pas rester dans cette situation. Il te laisse toujours tombée. Il y a tellement de choses qu’il fait qui ne sont pas suffisantes. J’ai toujours su qu’il était une mauvaise personne, donc je ne suis même pas surprise qu’il ne soit pas un bon petit ami. Tout le monde pourrait être un meilleur petit ami que lui. Même moi.
- Toi ? rigole-t-elle, cachant sa bouche avec sa main et tu commences à paniquer en réalisant tes propos.
- Je veux dire, ça ne serait pas si dur, ajoutes-tu avant d’éclaircir ta gorge. Mais clairement, il y a un gars, quelque part, qui pourrait être meilleur que lui. Je suis sûre qu’il y a quelqu’un, quelque part, qui t’aimera totalement, quelqu’un qui prendra le temps pour toi, quelqu’un qui fera tout pour toi.
- Peut-être, répond Chrissy, perdue dans ses pensées. C’est juste… Jason et moi, ça fait six mois qu’on est ensemble. Je ne veux pas que cette relation ait été pour rien.
- Chrissy, est-ce que tu l’aimes ? lui demandes-tu.
Tu as peur de sa réponse. Tu sais que tu vas peut-être avoir ton cœur brisé, encore plus qu’avant.
- Peut-être ?... Je pense ?... Je ne sais pas. Il peut être gentil, parfois. Et j’ai le béguin pour lui depuis un bout de temps. Quand on passe du temps ensemble, j’aime ça.
- Ça ne veut pas nécessairement dire que tu l’aimes.
- Je sais… Qu’est-ce que tu penses que je devrais faire ?
- Tu devrais prendre du temps pour réfléchir. Viens, allons chez moi, lui dis-tu en te levant et donnant ta main pour l’aider. Il est probablement trop occupé avec les autres sportifs de toute façon.
- Tu as raison, conclut-elle en prenant ta main et se levant.
Pendant une seconde, vous restez là, à vous regarder dans les yeux.  Tu essuies sa dernière larme avec ta main de libre avant de la guider hors de la chambre.
Quand toi et Chrissy avez récupéré vos affaires, vous retournez en bas. Vous êtes sur le point de quitter la maison quand tu entends la voix de Jason appeler Chrissy, complètement bourré.
- Tu vas où, bébé ? On est censés passer le week-end ensemble, tu te rappelles ? C’est ce que tu voulais.
- Je… Jason, j’ai besoin de temps pour réfléchir. Je vais chez Y/N. Je te parlerai la semaine prochaine.
- Tu n’es pas sérieuse, Chrissy ? Tu pars vraiment ? Oh mon Dieu, tu vas encore chialer parce qu’on passe jamais de temps ensemble. Allez, reste, dit-il en se saisissant de son poignet.
- Laisse-moi tranquille, Jason ! Je veux juste du temps seule pour réfléchir sur nous, réplique-t-elle en sortant de son emprise.
Elle met son bras dans le tien et vous quittez la soirée. Jason est complètement perdu par rapport à ce qu’il vient de se passer.
Comme tu n’as pas bu, tu conduis jusqu’à chez toi. Chrissy reste silencieuse durant le trajet. Tu ne dis rien pour attirer son attention, sachant qu’elle perdue dans ses pensées, pensant à votre conversation et à son interaction avec Jason.
Quand vous arrivez, vous allez directement dans votre chambre, tentant de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller tes parents. Quand vous êtes installées sur le lit, tu regardes Chrissy alors qu’elle reste mutique, les yeux posés sur toi également. Tu attends qu’elle parle en premier.
- Tu as raison. Jason n’est pas un bon petit ami, mais j’ai des sentiments pour lui.
- A quel point tes sentiments sont forts ? lui demandes-tu, essayant de ne pas montrer ta peine.
- Je ne sais pas. Peut-être que j’ai besoin d’un peu plus de temps pour développer mes sentiments. Après tout, je suis censée l’aimer, non ? C’est ce que les gens attendent de moi.
- Ça n’a rien à voir avec ce que les gens attendent de toi, mais avec ce que toi tu veux vraiment. Donc, dis-moi, qu’est-ce que tu veux dans un petit ami ?
- Je veux que mon petit ami soit gentil, quelqu’un qui m’écoute, qui me fasse rire, même quand je suis triste. Je veux quelqu’un avec qui je peux parler facilement. Quelqu’un avec qui je pourrais totalement me sentir à l’aise, avoue-t-elle doucement.
Elle garde ses yeux sur toi, admirant leur beauté.
- Je crois que je viens juste de te décrire, peut-être que tu devrais être mon petit ami, ajoute-t-elle, tentant de retenir son rire.
Tu fais tout pour ne pas montrer d’émotion, prétendant que tu ne viens pas d’entendre la fille que tu aimes dire que tu serais son petit ami parfait.
- Eh bien au moins, je pourrais faire tout ce que Jason est incapable de faire, réponds-tu, un air détaché.
- Ça serait pas bien compliqué, dit Chrissy avant de bailler. Je suis fatiguée. Je devrais dormir. Merci, pour tout. Tu es la meilleure, murmure-t-elle avant d’embrasser ta joue.
Même si c’est quelque chose qu’elle fait tous les jours, tu ne peux pas t’empêcher de sentir des papillons dans ton ventre. Chrissy a aucune idée du pouvoir qu’elle a sur toi. Tu aimerais pourvoir le lui dire. Tu aimerais pouvoir lui dire que tu serais prête à lui montrer comment elle devrait être aimée.
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Depuis la soirée de Jason, Chrissy est devenue distante avec toi. Tu ignores la raison, mais tu penses que c’est à cause de ta conversation avec elle. Tu as peur qu’elle ait compris tes réels sentiments pour elle et qu’elle est paniquée. En lui donnant des conseils, tu ne voulais pas être aussi ambigüe, mais ça a été le cas et maintenant, tu es en train de perdre ta meilleure amie.
Tu détestes ça. Tu ne veux pas la perdre. Tu veux arranger les choses. Peut-être qu’en lui parlant, tu pourras donner l’impression que tu agissais seulement comme une bonne amie et non comme si tu venais de confesser ton amour pour elle.
Quand ton cours d’espagnol, cours que tu partages avec Chrissy, est fini, tu ranges vite tes affaires et cours derrière elle. Quand elle t’entend appeler son prénom, elle se retourne. Elle te sourit, attendant que tu la rejoignes.
- Hey, Y/N. Tout va bien ?
- Je voulais te parler. Tu pourrais venir chez moi ce vendredi ? On s’est pas beaucoup vues cette semaine.
- Désolée, j’ai été occupée.
- Donc, c’est bon pour ce vendredi ?
- Je… Je ne peux pas, désolée. J’ai déjà quelque chose de prévu avec Jason.
- Oh. J’imagine que ça veut dire que tu as vraiment des sentiments pour lui.
- On peut dire ça.
- Je suis contente pour toi, Chrissy. J’espère juste qu’il agira mieux envers toi, dis-tu, retenant tes larmes. Je dois y aller, ajoutes-tu avant qu’elle puisse dire autre chose.
Tu commences à marcher rapidement pour quitter le lycée. Une fois sortie, tu trouves un endroit où tu peux laisser tes larmes couler. Tu savais qu’elle tomberait amoureuse de lui un jour. C’était prévisible et pourtant, ça fait quand même mal. Tu as l’impression que ton cœur a été arraché de ta poitrine.
Tu l’as perdue pour toujours. Tu en es sûre maintenant. Elle restera avec Jason alors que tu resteras seule parce que tu as tout ruiné en ne cachant pas tes sentiments comme il faut. Tu peux seulement t’en vouloir pour ton chagrin.
Quand le week-end arrive, tu es contente d’être enfin loin du lycée, même si c’est pour deux jours. Au moins, tu pourras rester enfermée dans ta chambre, à écouter des chansons tristes, souhaitant pour que les choses soient différentes.
Ironiquement, tu caches bien tes sentiments à tes parents ; si seulement tu avais fait pareil avec Chrissy… donc ils ne savent pas que tu t’es endormie en pleurant ces deux derniers jours. Ils pensent que tu vas bien donc ils te laissent seule à la maison pour se rendre à un rendez-vous romantique dans un restaurant chic sans se sentir coupable.
Alors que tu lis un livre sur ton lit, tu entends quelqu’un frapper à ta porte d’entrée. Tu ignores qui ça pourrait être. Tes parents ont leurs clés et si c’était un de tes amis de lycée, ils t’auraient appelée.
Quand tu ouvres ta porte, un air choqué prend place sur ton visage en voyant Chrissy devant toi. Elle semble un peu nerveuse. Tu peux le voir à la façon dont elle joue avec ses doigts.
- Salut, Y/N. J’aurais dû te prévenir, mais j’avais vraiment besoin de te parler.
Tu hoches la tête, la laissant entrer. Tu lui indiques le salon et elle te suit. Assises sur le canapé, tu attends qu’elle explique ce dont elle veut parler, mais seulement l’horloge familiale peut être entendue.
- Je croyais que tu avais un rendez-vous avec Jason ce soir, dis-tu, gagnant son attention.
- Ce n’était pas vraiment un rendez-vous.
- Il est ton petit ami, vous faisiez quelque chose ensemble. C’est un rendez-vous.
- J’ai rompu avec lui, avoue-t-elle, te regardant.
- Quoi ? Tu m’as dit que tu avais réalisé que tu avais des sentiments pour lui.
- J’ai réalisé que j’avais des sentiments, oui. Mais pas pour lui.
- Je suis perdue, Chrissy.
- Y/N, comme tu as dit, Jason n’est pas un bon petit ami. Et peu importe combien j’essaye, il ne changera jamais. J’en ai marre d’être dans une relation où il fait zéro effort et où je ne suis pas amoureuse.
- Je suis toujours paumée. Tu as des sentiments pour qui ?
- Tu te souviens de notre conversation de la semaine passée ?
- Oui, à propos de ça, je suis désolée si…
- Ça m’a fait comprendre quelque chose, t’interrompt-elle. Quand j’ai décrit mon petit ami parfait, ça m’a fait comprendre quelque chose. J’ai toujours su que tu avais une place spéciale dans mon cœur, mais avant la semaine dernière, je ne savais pas à quel point spécial c’était. Tu es la seule personne avec qui je ne joue pas un rôle. Je peux être la vraie moi avec toi et tu as toujours été bienveillante envers moi. Je t’aime beaucoup, Y/N. plus qu’une meilleure amie le devrait. Je sais de quoi ça a l’air et tu me détestes surement, ce que je comprendrais.
- Chrissy.
- Je veux dire, ça sort de nulle part et tu ne me vois surement pas de cette façon.
- Chrissy.
- J’avais juste besoin de le dire, même si je sais que je t’ai perdue.
- Chrissy ! cries-tu, ayant enfin son attention. Peux-tu, s’il te plaît, me laisser dire quelque chose ? lui demandes-tu et elle hoche la tête. Je t’aime beaucoup aussi. Je t’ai toujours beaucoup aimé, même quand je ne savais pas ce que c’était en primaire. Tu ne m’as pas perdue. En fait, je pensais que je t’avais perdue. Mais j’ai des sentiments pour toi, Chrissy.
- Vraiment ? questionne-t-elle, choquée.
Tu te rapproches d’elle et prends sa main alors que tu plonges tes yeux dans les siens.
- Alors, voudrais-tu être mon petit ami ? Ou dans notre cas, ma petite amie ? demande Chrissy.
- Je n’aimerais rien de plus.
Chrissy fait un grand sourire, tout comme toi. Elle se penche, nerveuse avant que tu brises la distance et l’embrasse. Ses lèvres sont douces sur les tiennes. Le baiser est lent et rempli d’amour, l’amour que vous aviez pour l’autre depuis des années, mais que vous n’aviez jamais exprimé avant aujourd’hui. Tu ressens une joie immense quand tu réalises que tu as enfin la chance d’être celle qui sort avec Chrissy Cunningham.
Stranger Things Masterlist
{Ceci est mon blog secondaire donc je répondrai aux commentaires sous le pseudo @marie-sworld}
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arypurple · 11 months
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Situation cocasse - Bébé surprise !
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ー Scène: Cuisine ー
Reiji: *Marmonnant* ce fauteur de troubles... il ne perd rien pour attendre.
      (Reiji fait cuire des takoyakis)
Reiji: Croustillants à l'extérieur et tendres à l'intérieur... comme il les aime. Je suppose que cette punition lui servira de leçon.
ー Flashback ー
Ayato: Hé hé ! Cet idiot a encore dit "al dente" !
Laito: Tu veux rire, Ayato-kun ? ~
Ayato: J'ai la preuve avec moi !
      (Il sort son téléphone et appuie sur un bouton)
Reiji: *Sur l'enregistrement* huum... délicieux ! Parfait ! Un al dente, comme d'habitude ~
Laito: Ha ha ha ha ! Sacré Reiji-kun ~
Reiji: Ayato ! Quel est le sens derrière cela ?!
Ayato: Ah, Shichisan-megane ! Tes pâtes sont à ton goût ? Sérieusement, t'es trop sérieux quand t'es devant nous ! Je ne vois pas à quoi ça rime d'être aussi coincé...
Reiji: Ça suffit ! Supprime ça !
Ayato: Okay, okay, laisse-moi le temps...
Reiji: Tout de suite.
      (Il s'approche d'Ayato et tente de prendre son téléphone)
Ayato: Idiot ! Arrête ! Je te dis que je vais supprimer !
Reiji: Et en quel honneur dois-je te faire confiance ? Je ne pourrais même pas te faire confiance pour t'occuper d'une plante.
Ayato: Quelle comparaison minable ! Tch... lâche-moi !
Reiji: Je vais suppr... hein ?
      (Ayato envoie accidentellement la vidéo à ses contacts en essayant de récupérer son téléphone)
Reiji: Ayato ! Ne me dis pas que... !?
Ayato: Ouais, idiot ! À qui la faute ? Eh eh... Je suppose que c'est pas si mal de montrer ça à mes contacts, finalement ~
Reiji: Quel insolent...
ー Fin du flashback ー
Reiji: Plus que le dernier ingrédient...
      (Reiji ouvre une fiole et verse le contenu dans la sauce)
Reiji: Il suffit de mélanger... et voilà ~
      (Il verse la sauce sur les takoyakis)
Reiji: Parfait ! Il va être tellement idiot qu'il ne se méfiera même pas. *S'éloignant* dans le meilleur des cas, il va penser qu'Ariane les a fait pour lui. Je suppose que je pourrais l'abandonner à Rotigenberg quand il aura ingérer cette potion.
      (Ellipse)
      (Ariane arrive dans la cuisine)
Ariane: Hum, des takoyakis ? Je suppose que ça ne dérangera pas Ayato si j'en bouffe un ou deux ? ~
      (Elle fouille dans l'assiette de takoyakis)
      (Ellipse)
Ariane: (Haa... Au final, j'ai tout mangé !) (De toute façon, Ayato en mange tout le temps. Ça ne devrait pas lui manquer) (Cependant, je ne pense pas que ce soit lui qui les ait fait. Il veut toujours qu'on les fasse à sa place et il ne les aurait jamais laissés seuls dans la cuisine)
      (Ellipse)
ー Scène: Couloir de l'école ー
Ariane: (Je ne sais pas ce que j'ai depuis quelques minutes. Reiji nous a pressés pour qu'on aille en cours... mais j'ai des ballonnements dans le ventre...)
Reiji: (Encore quelques minutes et la potion va agir)
      (Des bruits de pas se font entendre)
Azusa: Ariane-san... tu n'as pas vraiment l'air... dans ton assiette. Est-ce que ça va... ?
Ariane: Ah, Azusa !
Kanato: *Grommelant* il faut toujours qu'il apparaisse dans mon champ de vision, celui-là.
Azusa: Kanato-san...
Ariane: Tout va bien, Azusa... je pense que c'est juste une indigestion. Je vais aller prendre l'air sur le toit.
      (Elle s'en va sur le toit et Azusa la suit)
Kanato: Teddy, regarde-les. Ils sont si égoïstes de se suivre comme ça devant moi...
Yuma: Vous, les aristocrates, vous voulez toujours avoir plus alors que vous avez d'jà tout.
Ayato: La ferme !
Ruki: C'est tellement affligeant de voir ça.
Reiji: Tu dis ceci, Ruki, mais ne faisais-tu pas partie de l'aristocratie autrefois ? Une telle hypocrisie...
Ruki: Peut-être, mais quand j'ai connu la misère de ce monde.
Laito: Ce serait dommage d'engager une bagarre ici, nfu ~ Quoiqu'il en soit... je devrais rejoindre Bitch-chan sur le toit. J'avais prévu de lui faire toutes sortes de choses pour lui faire oublier ce mal de ventre ~
Yuma: Oï ! Je te rappelle qu'Azusa est déjà avec elle ! Et puis, avant que tu ne te décides à dire que ça ne t'embêterait pas qu'il vous regarde, oublie ça ! Tu vas le traumatiser à tout jamais...
Laito: Pourtant, il faut bien lui apprendre certaines choses à ce petit vampire innocent... ~
      (Azusa arrive en courant tout en portant quelque chose dans ses bras)
Azusa: Tout le monde... ! Ariane est...
Shuu: Pourquoi tu tiens ses vêtements dans tes bras ?
Ayato: Finalement, il n'est pas aussi innocent que ça. Hé hé !
Kanato: Azusa... tu as osé faire des choses comme ça avec elle ?
Azusa: Non... on parlait elle moi quand... son mal de ventre a empiré ! Et soudainement... elle est devenue comme ça...
      (Il déplie le paquet de vêtements)
Subaru: ... !
Shuu: Un bébé...
Kanato: Teddy, regarde. Une humaine miniature. Elle a l'air encore plus fragile que d'habitude.
Reiji: Ne me dites pas... ! Elle a mangé les takoyakis ??
Ayato: Takoyaki... ? Reiji. Tu sais quelque chose, non ?
Ruki: La transformer en bébé ? Je ne te pensais pas comme ça.
      (Kou arrive)
Kou: Eeeh !? Tu as transformée M Neko-chan en bébé ?! Tu plaisantes ?!
Laito: Haa... Il n'y a aucun moyen que je puisse assouvir mes fantasmes avec un bébé. Ça m'a vite refroidi...
Reiji: *Soupir* les takoyakis étaient destinés à Ayato. Idiot comme il est, j'ai pensé qu'il se serait jeté sur eux.
Ayato: Idiot !? Che... Elle a bouffé mes takoyakis, cette idiote !
Yuma: Je te rappelle que tu serais un bébé à cet instant si tu les avais bouffé, imbécile ! Ç'aurait pas été plus mal que ça en fin de compte...
Ayato: La ferme ! Et toi, tu comptais faire quoi de moi dans cet état ?
Reiji: Te laisser à Rotigenberg. Cela t'aurait probablement servi de leçon pour m'avoir espionné et humilié.
Ayato: Enfoiré... !
Subaru: La ferme ! Par ta faute, on va crever de soif !
      (Ariane se réveille avant de pleurer)
Kanato: Quel bruit insupportable... ! Reiji, la potion durera encore longtemps ??
Reiji: Je dirais douze jours.
Subaru: AH !?
Kanato: Ça ne fait même pas cinq minutes et je n'en peux déjà plus de l'entendre pleurer ! Comment sommes-nous censés dormir, Teddy et moi ?!
Azusa: Ariane-san... tu as mal ?
      (Elle pleure plus fort)
Subaru: AAAH ! Comment on est censés gérer ça ?!
Ayato: Bonne chance pour t'occuper d'elle, Reiji ~
Reiji: Ooh ? Mais qui t'a dit que c'était moi qui allait m'occuper d'elle ?
Ayato: C'est simple ! T'es le responsable !
Kou: Parlez moins fort les gars... sinon, vous êtes sûrs qu'elle va continuer de pleurer...
Reiji: Je te rappelle que cette punition t'étais destinée. Je suppose que je vais devoir changer mes plans et t'obliger à t'occuper d'elle.
Ayato: Jamais de la vie ! Et puis, t'as tellement de connaissances que ça va être facile pour toi de t'en occuper.
Ruki: On dirait deux enfants qui se disputent sur qui va faire la corvée.
Yuma: N'empêche que ce serait marrant d'imaginer ce gars devoir changer la couche du bébé, ha ha ha !
Kou: Fais attention, Ayato-kun, elle pourrait te vomir dessus ~
Ayato: HA !? C'est de la faute de Reiji si j'ai envoyé cette vidéo !
Reiji: Si tu ne m'avais pas filmé, cela ne se serait jamais produit. Sur ce, je dois y aller.
      (Reiji s'en va en salle de classe)
Shuu: Ha... Vous êtes tellement bruyants... je vous laisse vous débrouiller...
      (Shuu s'en va)
Kanato: Pareil pour moi... je ne peux pas supporter ses pleurs.
      (Kanato s'en va aussi)
Ayato: Kanato !
Laito: Je ne veux pas voir davantage Bitch-chan sous cette forme... Quand je vais vouloir m'amuser avec elle, je vais avoir cette image en tête.
      (Laito s'en va aussi)
Ayato: Tch ! Enfoiré ! Azusa, je te la laisse ! Le temps qu'elle redevienne normal, en tout cas. Au moins, je suis sûr que personne ne pourra sucer son sang tant qu'elle est un bébé ~
Azusa: Mais...
Kou: Allons, allons. Ça ne doit pas être si difficile que ça...
      (Il prend Ariane des bras d'Azusa)
Kou: Woah ! Elle est légère !
Yuma: Évidemment.
      (Elle cesse de pleurer)       (Il y a un bruit de gargouillis)
Kou: Hé hé ! Je l'ai fait arrêter de pleurer ♪
Azusa: Elle a fait un drôle de son... n'est-ce pas ?
Kou: Hein ? Comment ça... ?
      (Ariane vomit sur sa chemise)
Kou: AAAAAH !!!
Yuma: Ha ha ha ha ha ha ! C'était vraiment hilarant !
Ayato: Raison de plus de ne pas m'occuper d'elle !
Kou: Elle... Elle m'a vomi dessus ! Ruki-kun... !
Ruki: Je ne suis pas aveugle, Kou. Et puis, je sens l'odeur...
Ayato: Toi qui parlais de cette éventualité, ha ha ha ! Sur ce... je te laisse avec elle et inutile de te souhaiter bonne chance.
Subaru: Pareil pour moi... ça pue le vomi !
      (Ayato part et Subaru aussi)
Kou: AYATOOOO !
      (Elle se remet à pleurer)
Yuma: Haaa... ces Sakamaki sont vraiment pas possibles. C'est pourtant leur problème et c'est nous qui nous retrouvons avec un bébé sur les bras ! Pourquoi ne pas la laisser ici ?
Ruki: S'il lui arrive quelque chose, on ne pourra pas se nourrir sur elle, Yuma. Azusa, tu peux la prendre ?
Yuma: Azusa ?! Et si jamais il essayait de la mutiler !
Azusa: Elle est trop jeune... même si ça pourrait lui faire de nouveaux amis. Fufufu.
Yuma: Pas question !
      (Il prend Ariane dans ses bras avant de la bercer)
Yuma: *Marmonnant* allez, dors et qu'on ne t'entende plus...       (Elle arrête de pleurer et bâille) Kou: Tu sais te débrouiller avec les bébés ~ Yuma: *Marmonnant* la ferme ! Je veux juste éviter qu'un certain gars lui fasse plein de coupures. Occupe-toi donc du vomi sur toi ! Kou: C'est vrai... ça sent tellement mauvais que ça me soulève le cœur... Hmpf !       (Il court aux toilettes) Ruki: *Soupir* je suppose qu'on va devoir régler ce problème à leur place. Dans ce cas, on n'aura qu'à la garder chez nous même quand elle reviendra à la normale. Azusa: Elle est quand même mignonne en bébé... elle a l'air si fragile et si... innocente. Ruki: Yuma, rentre à la maison avec elle. De toute évidence, il ne sert à rien de s'attarder à l'école avec un bébé dans les bras. Les élèves vont se poser des questions. Ça relève du miracle qu'ils ne l'aient pas entendue. Yuma: Compris !       (Il s'en va)
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