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#les filles d’égalie
aforcedelire · 8 months
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Les Filles d’Égalie, Gerd Brantenberg
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Qu’elle fait bon vivre en Égalie ! Dans cette société, les femmes dirigent le monde tandis que les hommes, considérés comme largement inférieurs, se cantonnent à la bonne tenue du foyer et à l’éducation des enfants. Dans ce climat, Petronius, le fils de la directrice Brame et de Kristoffer, s’apprête à faire son entrée dans le monde grâce au bal des débutants. Mais l’adolescent, grand et maigre, qui déroge à tous les critères de beauté, rêve d’être marine-pêcheuse… mais comment s’émanciper de sa condition d’homme-objet ?
J’ai surtout apprécié le travail et l’expérience de la langue entièrement féminisée — permet vraiment de voir l’absurdité et l’inégalité de notre langage.
L’autrice pousse vraiment le bouchon loin, mais je pense que les gens devraient vraiment lire ce livre, surtout les mecs, surtout les politiques… on verra s’ils voudraient toujours réarmer démographiquement la nation après avoir vu, « de l’autre côté », ce que ça fait ! À part ça, la première partie du roman est très cool (j’adore les dystopies, les sociétés futuristes), mais j’ai vraiment eu beaucoup de mal avec la seconde partie : très (trop) politique, j’ai trouvé ça lourd. Parfois c’était très poussé, mais ça permet vraiment de se rendre compte de la débilité de certaines choses (et après avoir lu Les grandes oubliées de Titiou Lecocq, beaucoup de choses m’ont parlé).
Une lecture en demi-teinte, sympa mais clairement pas le coup de cœur du siècle ! En revanche, je pense que ça fait partie des must-read de ces dernières décennies ; d’ailleurs, Les Filles d’Égalie est sorti pour la première fois en Norvège en 1977, et il n’avait jamais été traduit en français jusque-là ! Chapeau au traducteur pour le travail effectué.
20/01/2024 - 22/01/2024
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Lire à Corbas a aimé !
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La patience des traces, de Jeanne BENAMEUR Psychanalyste, Simon est très à l'écoute de ses patients mais trop peu de lui-même. Un matin son bol se brise sur le sol et ce banal accident crée en lui le besoin de faire le point. Pour lui ce voyage intérieur passe par un vrai départ. Vers les iles du lointain Japon : ses rituels, son art de réparer (l'ancestrale technique du kintsugi), ses floraisons. Dans l’IIe de Yaevama hébergé dans une maison d'hôtes par un vieux couple, Simon entamera au sein de leur foyer protecteur un voyage introspectif qui le changera à jamais. Madame Itô est collectionneuse de magnifiques tissus anciens, son discret mari travaille dans son atelier de céramiste où il pratique le kintsugi qui consiste à réparer les objets brisés en recouvrant avec de la poudre d'or les jointures laissant ainsi les cicatrices apparentes. L’analogie ici avec les blessures intimes est finement traitée. C’est un livre de silence(s) et de rencontre(s), le livre d'une grande sagesse, douce, têtue, et bientôt, sereine. C’est pénétrer dans un havre au recueillement, c'est être à l'écoute de son propre silence, de son intériorité, de ses blessures non cicatrisées, réunifier corps, cœur et esprit mais c'est aussi devenir attentif à chaque bruissement de vie, se ressourcer en pleine nature, c'est enfin trouver l'élan, le souffle vital qui mène à la liberté intérieure, à la paix de l'âme.
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Les Filles d’Égalie, de Gerd BRANTENBERG (norvégienne) La société d’Égalie est un matriarcat où les femmes ont la position qu’ont les hommes dans notre société et les hommes, celle des femmes. L’auteure s’est amusée à tout inverser, grammaire comprise puisqu’on ne dit pas « il faut » mais « elle faut »..., ce qui est un peu déroutant au début mais on s’y fait vite. Un livre plein d’humour, de trouvailles et de mordant qui contrebalance les romans américains comme la servante écarlate de Margaret Atwood ou Vox de Christina Dalcher qui font froid dans le dos.
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Ce genre de petites choses, de Claire KEEGAN L’action se passe en Irlande fin 1985. Bill Furlong est marchand de bois et charbon.Veillle de Noël, il va livrer le couvent voisin. Le bruit court que les s��urs exploitent les filles non mariées ayant eu un enfant : les travaux effectués par les filles sont très durs, mauvais traitements et bébés vendus quand ils survivent. Ce soir là, Bill surprend une jeune femme grelottant, cachée dans la réserve à charbon. Il l’emmène avec lui. Malgré la désapprobation de tout le monde, il fera tout pour l’aider. Livre touchant, un homme simple qui n’accepte pas ce qu’il découvre et agit contre l’avis général, bref quelqu’un qui se conduit en héros ordinaire.
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