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#mais ça sera la même chose dans tout le métro en fait
sportsallover · 1 year
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Le Monde
Comment finir de me décourager d’aller aux JO.
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perduedansmatete · 1 year
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mes oreilles sont re re re re percées j'ai dit que c'était la dernière fois et qu'il fallait qu'il me foute des gros coups de pression s'il me voyait sans boucles d'oreilles, on a marché 19 putains de kilomètres en errant dans paris de crêpe en crêpe de milkshake en milkshake et de chien en chien avec lequel tokyo voulait devenir copain, on a retrouvé une nouvelle copine (j'espère... j'ai déjà prévu de l'amadouer en lui faisant un collier de sa couleur préférée mouahaha elle veut trop) pour lui filer des cartouches de clopes et au final on a continué de gambader sous le soleil avec elle, on a bu des skoll en observant les canards juste après que je me sois pris une capsule dans la gueule, on a aussi découvert que tokyo avait peur desdits canards puis on a laissé notre copine avec son date qu'on aime bien aussi, en se baladant on a repris une nouvelle crêpe en faisant des pinky promises avant de refaire 15 allés retours pour racheter des bières et les meilleures pizzas du coin on s'est posé devant sa péniche préférée on est devenus potes avec son proprio et maintenant il espère pouvoir faire des before sur sa péniche plutôt que devant, on a aussi voulu sauver une abeille en lui donnant un peu d'eau sucrée mais un gars l'a écrasé c'était horrible mais sinon on a beaucoup rigolé, c'était calme et agréable, des fois je me suis sentie un peu down car l'intuition toujours je sens souvent que c'est la fin des choses alors que pas forcément mais là je sens un changement de forme mais ce n'est pas encore déterminé néanmoins je crois que si c'est le cas la chute sera douce puisqu'on sera toujours liés d'une manière toute aussi agréable puis il m'a encore offert des ferrero rochers car j'en suis folle et qu'il sait que je bouffe rien en ce moment, dans le métro qui m'a fait rater le dernier bus il m'a dit qu'il aurait voulu que je dorme chez lui au final mais qu'il avait en même temps besoin d'être seul et qu'il ne comprenait pas la dichotomie de ce besoin lui paraissant extérieur à lui et de son envie, il m'a dit que les antidépresseurs le rendaient bizarre et qu'il se comprenait plus trop qu'il avait peur que je prenne mal le fait de ne pas dormir chez lui alors que non petit cœur je comprends totalement, puis qu'il était stressé que je passe une mauvaise journée alors que j'ai vécu ma best life mais il m'a répété qu'il voyait toujours dans mon regard qu'il y avait quelque chose de triste et ça je lui avais dit avant de partir que oui il y avait bien quelque chose car je suis toujours maussade comme lui mais qu'il était trop fort pour me rendre tout soleil, sinon avant on avait parlé de libido et purée je crois que rien que pour ça je devrais me mettre aux antidépresseurs je sais que ça commence à le soûler un peu mais je ne dirais pas non à une baisse drastique de la mienne j'ai l'impression que ça réglerait tellement de problèmes mais je crois que c'est pas la raison principale pour laquelle il faudrait même si je fais quand même des liens dans ma tête mais il est trop tard pour les écrire et j'ai oublié ma pensée cohérente du long trajet retour à pieds enfin bref j'ai passé une bonne journée qui vient de se terminer par un échange de messages trop gentils et mimis je suis remplie d'amour
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alexisgeorge24 · 11 months
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1 novembre :
Matinée dédiée aux corvées: séchage de tente et du sac de couchage, nettoyage des chaussures et de la popote, lessive, etc. L'après midi je constate avec regret que le seul musé qui m'intéressait est fermé car c'est jour férié. Pas grave je fais un massage "Inka" à la place. Les dommages du sac lourd sont rafistolés et la masseuse me met des pierres brûlantes sur tout le corps.... autant je pense bien tenir le froid, mais c'est au détriment de ma tolérance à la chaleur... J'espère que ça sert à quelque chose au moins. Le soir je mange une pizza familiale et je refais mon stock de calorie. Puis bus de nuit pour Puno sur le lac Titicaca.
2 novembre :
Arrivé au aurores, je pose mon sac à l'hôtel et j'enchaîne avec un tour organisé à la journée sur ce lac situé à 3800m d'altitude et dont la superficie est égale à 14 fois celle du lac Lémen. Je m'attends au pire pour cette journée d'attraction touristique, mais le lac est sur mon chemin vers La Paz, autant en profiter. On commence par visiter les îles flottantes (artificielle, en roseau) Uros où habitent les communautés du même nom. Elles ont abandonné leur activités de pêche pour se dédier exclusivement au tourisme (Ça a dû être sympas le covid). Puis visite de Amantani, une autre île avec d'autres communautés où on y fait une ballade de 1h. Puis retour à Puno (~6h de bateau en tout). Pizza et 1er Pisco Sour après quasiment 1 mois au Pérou et à la veille de mon départ pour la Bolivie.
3 novembre :
Bus pour Copacabana, ville supposée charmante au bord du lac Titicaca côte Bolivien d'où plusieurs excursions peuvent se faire, comme par exemple la fameuse Isla del Sol. Je n'y resterai que 1h le temps de manger et visiter la cathédrale... J'ai besoin de hautes montages andines, pas de paysages grecs de qualité contrefaçon chinoise. Donc bus pour La Paz. Ce qui me fera une journée transport mais sans regrets.
4 novembre :
Visite de la très moche La Paz. Bon je suis un peu sévère, elle a un certain charme mais uniquement lorsque contemplée de façon très macroscopique. En prenant par exemple le téléphérique qui fait office de métro, on peut prendre de l'altitude et admirer la ville qui s'étant dans une cuvette (et qui y déborde allègrement) avec au loin des glaciers. Les panoramas sont impressionnants sur cette "Toulouse" (tout est en brique mais je ne penses pas que ce soit pour des raisons esthétiques) et je passe 2h dans le téléphérique à faire toutes les lignes possibles. Sinon je visite quelques églises et me ballade à pied dans la ville, mais franchement c'est pas Rome.
5 novembre :
Parmis les glaciers qui dominent au loin La Paz il y a le Huayna Potosi à 6077m (!!!), et comme il fait beau les 3 prochains jours, je m'embarque dans une rando vers son sommet. Le premier jour (sur 3) consiste à rejoindre le camp bas (4800m) en voiture et de s'entraîner avec les crampons et piolets sur une langue du glacier qui s'étend pas loin du refuge. 1er expérience pour moi avec un tel équipement et dans un tel environnement. Je prends du plaisir à marcher sur le glacier puis de grimper un mur de 10m. Évidement je suis encordé et j'ai un guide personnel.  Journée tranquille physiquement et nuit dans un refuge confortable où je fais la connaissance d'un groupe de 10 personnes avec qui je passerai les 2 prochains jours.
6 novembre :
Grasse matinée. Pour des raisons d'organisation entre les groupes qui se succèdent vers le refuge "haut" (5270m) et d'acclimatation pour les fragiles (comme moi il y a maintenant un mois) la journée sera tranquille aussi. Vers 12h00 on part pour le prochain refuge. Je fais le trajet tout seul, sans suivre le groupe, en 1h. J'avoue être particulièrement en forme, je suis très excité de faire mon 1er sommet > 6000m. Mon rythme impressionne les guides et le groupe qui me suit. Du coup mon guide décidera de me faire partir du refuge pour grimper le sommet 1h après les autres. Sinon je risque d'arriver trop tôt pendant la nuit et de me geler les gamètes mal. Mais avant cela on dîne à 17h00 et se couche à 18h00. Réveil prévu pour 00h30 mais j'ai vraiment du mal à dormir, j'ai mal à la tête. Mais c'est le seul symptôme de l'altitude. Au Kilimandjaro c'était bien pire, et cette référence me donne de la force et je reste très positif pour l'ascension.
7 novembre :
Au réveil je pense avoir tout de même réussi à dormir 1h, et surprise, je n'ai plus mal à la tête. J'avale le petit dej, enfile crampons et harnais et c'est partit pour l'aventure. Tous les voyants sont au vert lorsqu'on commence, avec mon guide, à marcher sur le glacier. Je suis forme, je n'ai pas froid (je ne porte pas ma doudoune et il fait -7°C), pas de symptômes de mal d'altitude, la glace n'est pas couverte de neige et les crampons accrochent bien. Ce qui fait qu'on fonce, on double tout le monde et 3h30 plus tard on arrive au sommet, tous seul. Les 2es plus rapides atteindrons le sommet en 5h. Mais il fait encore nuit et on attend 1h dans le froid que le soleil se lève. Les paysages me réchauffent les yeux et par conduction thermique tout le corps (et non le boulot ne me manque pas!). Après la séance photos mais sans le drone (que j'ai trimballé mais qui a complètement gelé le rendant HS pour le moment), nous entamons la descente. Je prends conscience alors des paysages, de jour cette fois, et j'embête mon guide à faire plein de pauses pour capter par caméra les vues (le drone a décongelé). Arrivé au refuge je fais une siete en attendant les autres, qui seront dans l'incompréhension totale lorsque je leur donne mon temps d'ascension. Mon ego est flatté, surtout que je n'ai pas l'impression d'avoir poussé mes limites physiques. Puis retour au camp "bas", trajet jusqu'à La Paz, douche, sieste, dîner, bière, dodo.
Bilan Huayna Potosi: 13km, 1500m d+ (l'effort n'est pas du tout représentatif de ces stats)
8 novembre :
Et non, pas de repos, réveil à 6h30 pour visiter 2 canyons dans les environs de La Paz:  le Canyon de Palca puis la Valle de las animas. C'est assez uniques comme paysages, les canyons s'étant formés dans la terre (bien plus malléable que la roche) et donnant des formes de pâte à modeler faite par un enfant de 3 ans (mais un enfant avec une fibre d'artiste). Sur le chemin je ne croise que des chiens qui me feront sortir de ma zone de confort plus qu'au Huayna Potosi...
Bilan : 21km, 800m d+
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albertinefloyd · 11 months
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Vendredi 10 novembre 2023.
Ce matin en ouvrant le journal, je vois en une "Les gens ont peur de marcher dans les rues de Montréal" et je me dis Quoi! Mais c'est genre la ville la plus sûre du monde, qui a peur ?! Encore un article pour faire peur aux boomers. Alors j'ouvre l'article et je comprends assez vite que c'est pas "les gens" mais les juifs et les arabes/musulmans de Montréal qui sont en train de doucement
se foutre sur la gueule, rapport au conflit Israélo-palestinien.
Apparemment, il commence à y avoir des agressions envers toute personne ayant ne serait ce qu'un soupçon de ressemblance avec les ethnies sus-mentionnées.
Et il se trouve que c'est justement mon cas, malgré ma famille très catholique et mes convictions très très athées.
Mais je m'en fais pas trop quand même, parce que du moment que je laisse dépasser des cheveux de mon bonnet, et qu'on ne prononce pas mon prénom hébreu à voix haute, les gens se trompent, certes, mais toujours dans le bon sens : les arabes pensent que je suis arabe, et les juifs pensent que je suis juive.
Ce qui me fait d'ailleurs penser à cette fois, à New York, où on remontait la 5eme avenue bondée. Il y avait ce jeune homme, habillé full hassidique (enfin je sais pas exactement mais il avait genre le costume/manteau noir, le chapeau et les boucles qui retombaient de part et d'autre de son visage), et il avait l'air complètement perdu, et il m'a spottée au milieu de la foule et m'a quasi attrapé le bras en me demandant "Excuse me, are you a Jew ???". C'était assez drôle sur le coup, et j'étais vraiment désolée de pas pouvoir l'aider à ce sujet.
D'ailleurs maintenant que j'y pense, je croyais que dans cette communauté les hommes avaient pas trop le droit de parler aux femmes. Peut-être que je me trompe, sûrement qu'il y a des nuances. Peut-être qu'il y a une hiérarchie, peut-être que parler à une juive c'est quand même moins grave que de parler à un goye, ou qu'il avait vraiment vraiment besoin d'un collègue juif pour ce qu'il avait faire.
Tiens, au moment où j'écris ces lignes, je suis dans le métro et un arabe vient de se montrer hyper sympa avec moi. Ils ont toujours cette façon de me tutoyer marrante, comme si j'étais leur cousine, alors ça me donne l'impression d'avoir une communauté, moi aussi. Mais sans les emmerdes.
Bref, j'espère que ce post ne choquera personne et ne sera pas trop politiquement incorrect. Les choses sont si polarisées, maintenant. Dans le doute : pardon, j'ai pas fait exprès.
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lsr9lsr2 · 1 year
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20 Avril.
Retour après deux mois où j’ai pris du temps pour moi, où j’ai essayé de me couper un peu aux autres et vraiment me centrer sur mon état mental et je dois dire que ça m’a fait vachement du bien! Je me sens différente par rapport à la moi d’il y’a deux mois (c’est claire!). Je ne dirai pas plus mature mais plus dans la réalité. Je vis, ma vie a commencé là. Tout devient réel. C’est le début de ma vie d’adulte avec ses difficultés.
En ce qui concerne mon kiné, je ne sais toujours pas ce que je ressens vraiment pour lui mais pour le moment j’ai juste besoin de lui pour guérir. Je me concentre sur ça. D’ailleurs je me sens mieux par rapport au début, et nous sommes en train de préparer le après de ces séances. On a mis en place une routine d’exercice que je réalise toute seule a la maison, ce qui fait que maintenant les séances c’est une fois toutes les deux semaines.
Mon anniversaire est passé et je dois dire que me prendre un an de plus je crois que ça calme et recadre quand même un peu. Surtout que là j’ai des projets de déménagement et de passage de permis de conduire. Tout ça avec le métro boulot dodo je suis donc bien chargée.
Je prends moins à cœur ma relation avec mon kiné. Il est sympathique et adorable mais ça reste un professionnel de santé, comme j’aime le dire le médecin de mes muscles et os! Et j’ai toujours eu des relations cordiales et respectueuses avec eux donc il suffit de rester sur cette ligne. Donc oui vous n’aurez plus de post passionné et déchirant sur mes sentiments pour mon kiné. Ne jamais dire jamais tout de même. Le dernier jour de nos séances je vais craquer c’est sûre! Craquer de quelle façon? A voir…
Sinon ces derniers temps il s’est passé tellement de chose dans ma vie que me concentrer sur ces hypothétiques sentiments était tellement plus facile que de penser et me préparer aux grands changements de ma vie et à réfléchir à comment gérer mes relations avec mes proches. J’ai donc décidé de m’y attaquer sérieusement et faire un vrai tri autour de moi et ne garder que ce qui compte vraiment et mettre de côté ce qui n’en vaut pas la peine! C’est de ma vie qu’il s’agit et j’ai besoin de m’aimer et me respecter avant d’attendre des autres la même chose.
J’ai commencé ce blog en parlant de mon crush ou pas pour mon kiné du coup je n’arrive pas à parler de mes autres problèmes. Des problèmes plus intimes et importants. J’espère que j’y arriverai un jour. Ce sera des posts uniquement sur ces sujets là. Exit le kiné!
J’ai quand même envie de revenir sur le fait que c’est bientôt la fin de mes séances. J’avoue que je n’arrive pas à m’imaginer l’après, l’après kiné. Je me rends compte qu’il a intégré ma vie si facilement. Je suis allée voir un kiné parce que j’avais de l’arthrose. Je l’ai choisie sur Doctolib pour sa disponibilité mais bizarrement jamais dans ma tête ce n’était clair et établi que ce serait pour une longue durée. Et jamais je ne me suis imaginée cette intimité complexe entre lui et moi. Cette intimité déstabilisante parce que ce n’est que de mon intimité qu’il s’agit! La sienne ne m’est pas accessible et j’imagine que dans ces moments ci quand tu as l’impression d’être mise à nu, le fait d’être sur le même pied d’égalité est rassurant. Malheureusement dans mon cas ce ne sera jamais le cas. En fait pour dire vrai je déteste me dire et penser que je ne le verrai plus jamais! Voilà c’est dit. Le dire sera une des choses les plus dure que j’aurai à faire de ma vie! Ça me manquera ses phrases du genre “j’appel la police si je vous vois marcher avec une balle dans les mains” et “à bientôt si on se voit la semaine prochaine ou à jamais si non!”. Je me rappelle que lorsqu’il a dit la dernière phrase je faisais genre je cherchais quelque chose dans mon sac pour cacher mon émotion. Elle était si vive qu’elle m’a surprise.
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gedjub · 2 years
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140223 des grains de beauté sur les habits
+ Ma bouche ouverte sur le métro, il arrive, je la referme à temps. Les gens me regardent, on était prêt. Tout le monde veut mourir. Moi, je ne fais que jouer.
+ Je suis en retard sur une chose, je dois y travailler: envoyez-moi autres choses, que je les fasse à la place, c'est le bon moment !
170223 organiser la journée tout ce qui se passe la nuit, pour les gens comme moi qui voudraient tout
+ Boys, boys, it's a sweet thing.
Une envolée au piano préau pour la voix qui s'en vient dans le calme enfumé du silence, bientôt crescendo violé par un drumdrum militaire. Le conflit se résout dans le chaos fait norme.
180223 Les nuages de nuit font mine de se déposer à terre, je ne les vois qu'en chemin, je n'imagine pas la fin, nous laissons la chute ouverte.
Il en descend l'un sur l'autre, on pense à des couches de coton, mais on sait que les nuages sont faits de vent principalement, on ne verra rien demain matin, le sol vert foncé sera vert clair.
+ Douleur éteinte à coups de souffle, elle a fait des braises dans mon bras, attisées par mon regard, anéanti par le calme trouvé.
+ Une histoire d'amour comme un nom donné
+ Je veux aussi noter cette période où j'ai mal, à nouveau, à mon réseau nerveux, dire pardon, et recommencer de guérir.
+ Bleuets, fleurs préférées, désirés en masse cette année.
+ Ce soir passé j'étais dans le vent, au courant des rues faiblement éclairées, frais comme l'étudiant que j'étais à Tübingen, mais le cœur lourd d'autres fardeaux.
+ Donne-moi le sommeil, je te prête mon âme, à qui ai-je dit ça?
+ Ce n'est pas qu'il me faille penser moins, mais plutôt prendre le temps de dénouer ma pensée, et la donner peu à peu, par morceaux, même très petits. J'ai le temps, et si je ne l'ai plus ça sera tant pis.
210223 tout tombe. Les échéances. La fin de beaucoup. Mais pas de tout. On se pose. On se regarde. Lentement, on se dit tout. Tout tombe autour de nous. Mais on a le temps, si on prend le temps. De se répéter les choses. De se regarder. On a trouvé la faille. On en rigole. Tout tombe à l'eau, à quoi bon pleurer. Ou pleurons. Ça va s'arrêter. Tout le monde disparaît, en mouvements rapides: on se pose pour être dans un autre temps. On a trouvé le temps. On a trouvé l'ami à qui parler. En trois temps : pleurer, rire, se taire. On a ouvert la faille, tout tombe à côté. On est à couvert, on va passer la nuit ici. On tombe aussi, c'est fini, ça n'était pas la peine d'avoir peur.
+ On peut réinventer un monde à chaque chanson, pas besoin d'économiser les mondes.
+ Le pain retourne dans sa niche.
+ Tu me manques et je vous remercie de votre réponse je vous remercie de votre réponse je vous remercie de votre réponse.
+ Personnages de personnages, tous et toujours.
+ Je repense à toi, Grand Amour 1er, homme de mai, pluie et neige éternelle. La chaleur mêlée de ton parfum n'est plus qu'une idée venue de loin, rappelée, il me fait du bien que le feu se soit éteint.
220223 She would have seen him die anyway (Ono)
250223 Preuve de la liquidité des rêves: nuit malade et accompagné, réveils nombreux, chacun stoppant un rêve. Les tronçons de sommeil ne se sont jamais rejoints, les bouts de rêve si.
+ Je ne peux pas ne plus penser à toi, je ne peux plus ne pas penser à toi, tout est made in China
+ Journée de pleurs sans bruit, projet le plus souvent incompris du reste du monde.
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byothe-fr · 2 years
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Il ne fait aucun doute que l'intelligence artificielle a facilité la réalisation d'un nombre toujours plus important de tâches... C'est le cas notamment du traitement des photographies et en particulier de ce qui concerne la tâche de coloriser une photo noir et blanc. Longtemps réalisé manuellement la colorisation de photos ou de films est un processus long et fastidieux. Mais depuis quelque temps, les sites permettant de le faire en seulement quelques clics grâce à l'IA se font de plus en plus prometteurs. On avait déjà parlé de Colorize!, de ColouriseSG ou de Deep AI Colorizer. Voici désormais Palette un outil gratuit de colorisation créé par Emil Wallner qui travaille avec Google Arts. Coloriser une photo noir et blanc avec Palette Avec Palette, la colorisation d'une image est une tâche extrêmement simple à réaliser et les résultats sont vraiment réussis. Cerise sur le gâteau, il n'est pas nécessaire d'avoir de grandes connaissances en matière d'édition pour que vos photos en noir et blanc prennent de la couleur. C'est un outil très simple à utiliser. La première chose que vous devez faire est de vous rendre sur le site web de Palette. Ensuite vous allez devoir charger sur le site l'image en noir et blanc que vous voulez coloriser. Le site ne donne par d'informations spécifiques sur les caractéristiques et les dimensions que doivent avoir les images que vous souhaitez traiter. Mais il semblerait que cet outil gratuit offre pas mal de libertés. Il peut en effet coloriser une photo noir et blanc jusqu'à 24 mégapixels dans presque tous les formats d'images... seul le TIFF ne semble pas passer. Une fois en ligne, il faudra patienter quelques secondes le temps que l'IA fasse son boulot et colorise la photo. Le site vous proposera alors un premier résultat sous le nom de "Base palette". Si vous êtes satisfait du résultat, un bouton "Download" vous permet de télécharger l'image. Celle-ci sera enregistrée au format PNG avec une dimension de 1920 pixels. Le site ne propose pas de réglages pour modifier la taille du résultat ou son format. En revanche, si la colorisation ne vous convient pas, le site propose toute une série de variations que vous allez pouvoir tester tour à tour : lavender dusk, colorful memories, vivid natural... En tout une vingtaine de colorisations différentes qui vont jouer notamment sur l'intensité des couleurs. Voici un premier exemple avec l'Himalaya... on voit bien que les variations peuvent vraiment changer le rendu : Colorfoul Memories Outdoor Vibes Warm Glow Deuxième tentative avec une entrée de métro parisien signée Guimard : Ambient Historic Bright Studio Playful Pop Et le résultat que je trouve le plus bluffant est sur cette photo de fille et de moto... on ne soupçonne même pas qu'elle a été colorisée : Base Palette Lively Floral Warm Glow Un autre aspect assez surprenant de palette c'est que vous pouvez décrire la manière dont vous souhaitez que la couleur et l'éclairage soient appliqués à l'image et constater le résultat, ce qui confère à cet outil des qualités similaires à Dall-E mais avec de la couleur. Il suffit pour cela de décrire en bon français ou en bon anglais ce que vous souhaitez voir : éclairage, couleurs dominantes, couleurs des vêtements... Si par exemple, vous voulez que les personnages sur la photo soient tous habillés en rouge, il suffit d'indiquer : "tous les vêtements en rouge"... tout simplement. Et le pire, c'est que ça marche vraiment (à peu près) mais il faut parfois faire plusieurs essais. Coloriser des photos noir et blanc avec le bot Twitter de Palette Pour les adeptes de Twitter, il existe également un bot Palette qui permet de coloriser directement des photos depuis le réseau social. Pour cela, il suffit de citer un tweet avec une image, de répondre à un tweet avec une image ou de poster une image sur Twitter en mentionnant le compte @palettefm_bot. Au bout de quelques secondes, le bot vous répondra en vous proposant 4 variantes de votre image coloriser...
https://twitter.com/palettefm_bot/status/1600887829004967941 Pour les petits coquins, il existe même une version pour les photos pour adulte (@palettefm_nsfw)... Pas mal non ? Vous en pensez quoi ? Palette
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appologia · 2 years
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Sur la route pour le rejoindre, je fais un crochet par la tour de la poudrière qui fait parti des photos avant/après dans mes projets. Sur le chemin, je trouve une vieille publicité murale le long des tram qui servira au même objectif. Je traverse un des nombreux passages de la capital pour arriver au métro afin d’aller au centre commercial.  Là-bas, seul Jérémie trouvera chaussure à son pied puisque je trouverai rien qui soit à mon goût, dans mon budget et à ma taille.  Sur le retour nous nous arrêtons pour aller voir un ancien château fort en extérieur du centre. Après une courte pause dessin/goûter et un passage par le cimetière de la cathédrale où tout semble interdit sauf voler une valise et filmer (avouons que leurs icônes ne sont pas des plus naturels), nous ne trouvons pas de château... Après un fou rire, nous cherchons à rejoindre le tram visible au loin depuis les remparts.  Je pensais avoir pris des photos au cimetière mais rien dans l’appareil... La nuit tombée nous allons boire un verre et Jérémie propose d’aller au Casino dépenser ses dernières couronnes alors que j’ai dépensé les miennes dans des jeux pour adultes au magasin à côté de la location.  Il me passe 200 couronnes pour que je m’occupe en même temps que lui. Au final, il repartira avec plus d’argent car je suis monté à 1000 couronnes que je lui donne intégralement tandis que lui est déficitaire. Cela paiera une partie de ses achats cadeaux le lendemain. 
Nous nous quittons le matin pour qu’il aille à l’aéroport et j’en profite sur un coup de tête pour faire un autre exposition sur le travail de Mucha.  Je me dirige ensuite doucement vers la gare en prenant de faire une pause déjeuner dans un parc à proximité.  L’organisation est un peu calamiteuse sur place. Deux heures avant, l’agence de ma compagnie affiche un quai, mais quand je reviens il n’y a plus rien et l’hôte d’accueil me dit que ce sera affiché 15 minutes avant. Je patiente un peu mais à 5 minutes, je fini par lui redemander et il me redonne le quai qui était là 2h avant. Sur place, les gens semblent attendre et l’affichage est correct. Aucun retard n’étant affiché et voyant une personne à bord posant sa valise, je commence à paniquer en me demandant si les gens n’attendent pas le train suivant au final.  Je vois deux jeunes filles sourire avant que l’affichage en retard n’apparaisse sur le panneau et quelques minutes plus tard tout le monde monte à bord.  Pour bien finir, quelqu’un est assis à ma place. Lorsque je lui montre mon billet, il me montre le sien qui indique la même chose. Par chance, il y a un staff à l’entrée de mon wagon qui vient vérifier et il s’avère que l’erreur était du côté de l’autre personne sans que je n’en sache plus.  L’intérieur est très différent de chez nous. Il y a un écran sur le siège d’en face comme dans les vols long courriers avec le même type de contenus. Il est possible de commander à manger depuis l’application pour un prix très bas ( 3,80€ la boite de 10 pièces sushis par exemple ou le croissant sandwich à 1€). Je me dis que la SNCF devrait s’inspirer de ça sur OuiGo pour rentabiliser leur train au lieux d’option inutiles. Me voilà en route pour Vienne... 
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lounesdarbois · 4 years
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Aider un camarade à déménager
« Quittez tout, vous trouverez tout. »
Saint François d’Assise
Il faut aller chercher une camionnette de déménagement à l'autre bout de la ville. On fraude un métro, on fraude un train, on marche longtemps dans un parking souterrain, voilà c'est ici. Le camarade fait un crochet par Quick pour prendre un menu à emporter et il s'éloigne sous la pluie et mes blâmes diététiques, pendant que je remplis en ligne les formulaires d'état des lieux du véhicule, déverrouille la portière avec un téléphone. Une camionnette louée avec un téléphone loué, c'est fou le commerce "interface-machine". Le pote revient et monte au volant, moi à droite, démarrage. Tout se passe bien. D'abord une petite marche arrière à l'aveugle pour se mettre en jambes, avec le levier de vitesse dans la main droite et un cheeseburger dans la main gauche, à hauteur du nez pour y faire un croc de temps en temps, et l'autoradio sur Nostalgie FM qui chantonne un morceau des Beach Boys Aruba, Jamaica, oh I want to take ya to Bermuda, Bahama, come on pretty mama. Des tas de voyants s'allument sur le tableau de bord, et une stridulation d'alarme retentit par-dessus la musique. C'est le frein à main qui n'est pas desserré voyons! Et paf tout de suite l'allure du véhicule augmente. Key Largo, Montego, baby why don't we go. C'est parti pour deux jours de déménagement de cinglé. Nous nous y sommes pris trop tard et c'est en catastrophe que nous accomplissons chaque geste, pressés par les échéances qui sont autant d'heure H et de couperets sur un billard: douze heures pour rendre un appartement vidé et récuré de fond en comble, vingt-quatre heures pour rendre ce véhicule.
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Adolescent je me promettais une fois adulte, de vivre dans la beauté, par et pour la beauté: j'aurai la verve d'Edouard Baer, l'ameublement Armani Casa, les vêtements hooligan chic, l'érudition de Pierre Grimal, le courage physique de Marcel Bigeard, le détachement de Sempé, et la France pour jardin semée de maisons de pierres blondes, de dentelures de feuilles de chênes qui se détachent sur un ciel de soir d’été et de clairières comme sur les tableaux d'Hubert Robert. Il n'y eut rien de tout cela et j'arrivai à la majorité dans un Grenoble abominable, dans le shit, le tam-tam et les dépressions.
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Nous avons au préalable "fait les cartons" c'est à dire bourré des sacs de fortune avec toutes sortes de tableaux, de linges de maison, d'objets sortis d'héritages lointains et dont plus personne ne connaît la valeur.  Les dentelles de Bruges, les écharpes de cachemire, les lustres du plafond, trésors des cristalleries européennes, emballés tous en vrac dans des journaux titrés "Alan Waquebaert quitte Namur", émergent ça et là d'un amoncellement de sacs, sachets, boîtes, paquets. Nous avons démonté des meubles, vidé le contenu des tiroirs à la verticale dans les poubelles, puis judicieusement entassé celles-ci sur le palier, palier dont les voisins d'en face se trouvent être les propriétaires d'ici.
Fracas dans la cuisine, le cache de porte du lave-vaisselle a frappé le carrelage. Catastrophe. Bientôt un réparateur bruxellois accourt, long et maigre, soixante-cinq ans, cheveux blancs jusqu'aux omoplates, gestes fébriles. Il se blesse au doigt en manipulant le cadre intérieur de la machine, toute de métal à bord tranchants, abominable. Du sang partout, des jurons, nous improvisons un pansement au sopalin et scotch et le congédions ; cette porte doit être réparée dans les dix heures prochaines et nous devons vider le chargement du véhicule d'ici une heure dans une maison des faubourgs de Charleroi, l'un des comptoirs du camarade.
En route il me semble soudain que ce n'est pas la grande forme. J'ai tous les symptômes d'un empoisonnement alimentaire passager et il va falloir rendre ce qui est de trop, tout en déchargeant des paquets dans un décor de briques et de désespoir wallon humide. Bientôt à Charleroi étalé sur un canapé, en proie aux joies des chauds et froids internes je rabat la capuche et médite un remède possible. Il me revient soudain que les Grecs recommandaient de traiter l'acidité par l'amertume et je progresse bientôt courbé en deux vers la cuisine, à la vitesse de 0,2 kilomètre par heure. En fouillant ici et là il s'avère possible de mêler dans une eau frémissante du thé vert et du curcuma en poudre. Un grand verre de ce mélange vous donne des frissons tellement c’est amer mais se révèle très vite constituer un baume souverain sur la douleur, et un fortifiant merveilleux. Me revoilà dispo et mon ami a dans l'intervalle terminé la manutention. Nous rentrons à Bruxelles. Tout s'arrange?
On bombarde sur l'autoroute. Des voyants s'allument sur le cadran de bord. Avant même de pouvoir y prêter attention un orage effroyable s'abat sur le pays, et l'autoroute devient un tobogan de parc aquatique. Le halo des phares ne porte plus qu'à trois mètres. Trente-cinq minutes de ce régime et nous arrivons, parquons le véhicule devant le logement à vider et mettons pied à terre. La portière latérale est grande ouverte. C’était pour ça les voyants allumés. Elle a été grande ouverte pendant trente-cinq minutes sous une averse de mer du nord. Bon, on ne dit rien. Un sac en toile que l'on avait bourré de paires de Crockett & Jones, trempé. On ouvre le sac pour vérifier les chaussures: miracle elles étaient cirées et fourrées d'embauchoir en pin, la pluie a glissé sur le cuir lorsque le bois sec ne l'a pas bue. L’averse a tourné au crachin. “La pluie tombait comme une aumône” dit quelque part Houellebecq dans un poème.
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Avant de charger encore le véhicule il faut abandonner un bureau années 60 les quatre pieds en l'air sur un trottoir, sous la pluie, comme un bœuf abattu. Ces trucs sont invendables, les gens ne distinguent plus l’artisanat de la camelote, ne jurent que par Ikéa, les copeaux agglomérés sans style, sans race, sans passé. Signe des temps. Bientôt plus rien ne vaudra plus rien sur le marché, la beauté seule restera le critère inattaquable.
Il faudra beaucoup d'autres choses. Il faudra porter des tapis emballés dans des rideaux chouraves au logeur depuis la camionnette en triple file aux warnings dans un escalier branlant qui tient par miracle avec des poutrelles de soutènement jusqu'au 4ème étage chez des locataires ahuris et pas prévenus pendant qu'un GSM sonne pour la neuvième fois d'affilée dans une poche sans pouvoir l'éteindre (deux mains occupées). Mais qui appelle, bon sang? C'est un candidat Airbnb avec accent africain complètement paniqué qui a payé sa location et ne trouve pas la clé, normal nous sommes occupés à autre chose! Et puis le logement que tu as loué, mon petit père, a été vidé par nos soins et tu vas dormir par terre, ça te va comme ça? Et puis quoi, est-ce que nous sommes au service de ces fils d'ambassa-bassadeurs qui n'ont d'argent que par notre argent? De toute façon il patientera. Demain après l'état des lieux et la remise des clés, de ses clés à lui-aussi, il devra pour finir son séjour passer par la courette et grimper au logement par une échelle dissimulée sous une bâche dont lui indiquons l'emplacement, puis pousser la fenêtre de l'antichambre que nous aurons maintenu entrouverte au moyen d'un segment de carton astucieusement inséré entre le vantail ouvrant et le dormant précadre. Ce stratagème permet de sous-louer le bien au-delà de la fin du bail même après en avoir rendu les clés au logeur. Mais ce primitif à peine capable de saisir la complexité de phrases du genre de "clé sous paillasson" et qui téléphone 9 fois de suite pour se les faire répéter sera-t-il à même de suivre les directives évoquées ci-dessus? C'est le cadet de nos soucis.
On redescend, on remonte encore avec des tringles chargées de vêtements, des tapis, des trumeaux en marbre. Il reste un canapé à 40 euros et une armoire Ikéa. Ecœurés nous abandonnons ces marchandises sur le trottoir.
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Mince, le lave-vaisselle cassé avec sa porte effondrée! Bim une idée, je me rappelle que nous avons un camarade menuisier dans un quartier tout proche. On l'appelle en catastrophe et le pressons de passer réparer d'ici une heure, il accepte. Réseau en béton, nous avons. Il arrive, pose des points de colle avec un  pistolet à colle, compresse la porte... Ça tient. Merveilleux, on a presque fini. Dans douze heures il faudra avoir quitté les lieux.
Bientôt il y aura les effroyables négociations d'état des lieux, sous le regard furieux de propriétaires rêches comme des toiles de jute, dans une ambiance en bronze massif d'une pesanteur insoutenable, lorsque l'on compte les secondes et que ça ne finit jamais.
Nous sommes à jeun et j'aime extrêmement cette sensation lorsqu'on est au bout de ses forces et que l'on s'en découvre de nouvelles, insoupçonnées. Cette phrase dans les romans autobiographiques de Dostoïevski: "il n'avait rien mangé depuis trois jours", me porte et me transporte. Il y a une noblesse du jeûne et Paul Morand me comble avec son "J'aime manger, mais je n'aime pas avoir mangé". J'ouvre une porte d'armoire de cuisine pour vérifier que tout est vide et que voilà dedans? Bon sang un énorme lave-linge. Et par-dessus le mastodonte, quoi? Un sèche-linge rotatif. Je claque la porte écœuré et gueule des insultes à travers les pièces désertes à l'intention du camarade.
Il nous faut un "diable" pour bouger ces crasses, et un lieu de stockage. Oh ça c'est réglé: le gars fréquente une meuf actuellement qui a un logement avec cave dans le quartier européen, on lui fourguera le tout à cette eurocrate. Il reste juste le temps de foncer au grossiste de vin là-bas plus haut dans la rue, cinq minutes avant fermeture pour un mois, pour lui soutirer un petit peu son diable. Les heures suivantes sont brouillées, nous descendons et montons l'électroménager sur des escaliers, dans des camionnettes, dans des tunnels de cave, occupés que nous sommes à rentrer des lave-linges dans des caves, des sèche-linges dans des ascenseurs comme on fait rentrer des carrés dans des ronds, au forceps, au chausse-cube et au "han" de porteur d'eau avec la sueur qui perle au front. Mais tout s’arrange. 
Le camarade m’offre un magnifique tapis, et un tableau splendide: le panthéon de Rome. 
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Je rentre écouter ceci. Bon, bon, je sais... Mais elle a une voix superbe.
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markbeomfrance · 3 years
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(JAY B & JINYOUNG) INTERVIEW • Janvier 2016 | CéCi
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“Si c’est vraiment un drama, Que ce soit une fin heureuse ou une fin triste, peu importe quelle pourrait être la fin ça n’a pas d’importance parce que nous sommes un drama qui ne se termine jamais. Je pense qu’on doit essayer d’être continuellement heureux quand on fait le job qu’on aime.”
Qu’est-ce que vous avez fait ? Vous deviez être extrêmement occupés avec les promotions nationales de ‘If You Do’ et les activités à l’étranger.
JB : Après la promotion de ‘If You Do’, nous sommes allés à l’étranger faire une tournée de fanmeetings. Nous étions occupés mais dès qu’on avait le temps, on pouvait composer des chansons et s’entraîner.
Vous n’avez probablement pas eu le temps de prendre une pause cette année aussi, vous ferez une pause après cette année et les émissions de fin d’année ?
JINYOUNG : C’est notre choix. Notre compagnie accepte volontiers nos propositions alors si on veut une plus grosse bouchée et travailler plus, on le fait, si on veut prendre du repos, on peut. Cependant, on pense que maintenant est le moment pour les GOT7 de travailler dur, alors je veux continuer à travailler. Je ne veux pas me reposer *rires*.
Personnellement, je pense que ‘If You Do’ est une chanson qui marque un tournant pour les GOT7. Qu’est-ce que vous pensez de ça ?
JINYOUNG : Plutôt qu’un tournant, c’était un défi que d’exposer une image différente pour les GOT7. Les couleurs des 7 membres des GOT7 sont trop différentes pour continuer avec le même concept tout le temps, alors même si ce n’est pas quelque chose comme ‘If You Do’, je pense qu’on deviendra un groupe qui tentera des concepts variés dans le futur.
Vous avez obtenu la 1ère place pour la première fois dans une émission musicale aussi. Vous vous sentez récompensés pour les efforts fournis jusque là ?
JB : Je pense que c’était une chance qui nous a permis de sentir dans une plus grande mesure que nos fans ont travaillé dur avec nous. Ce n’est pas quelque chose qu’on fait pour une récompense, mais c’est devenu une force directrice qui nous pousse à travailler encore plus dur pour aller plus loin. Juste comme quand vous êtes grondé tout le temps et ensuite félicité, alors vous travaillez plus dur automatiquement.
JB, tu es le centre du groupe en tant que leader, et si tu devais noter ta performance depuis 2 ans, quelle note tu te donnerais à toi-même ?
JB : Hum, je ne pense pas avoir fait aussi bien *rires*. Je n’étais même pas autoritaire en tant que leader et je n’ai pas vraiment pris d’initiative et montré l’exemple *rires*. C’est parce que nous avons cette atmosphère où tous les membres règlent les choses ensemble en en parlant, au cas où quelque chose arriverait.
Jinyoung, quelles sont tes pensées à ce sujet ?
JINYOUNG : En fait, je ne suis pas du genre à juger, mais je pense qu’il fait vraiment très bien parce que le rôle de leader n’est pas quelque chose d’exposé, c’est un rôle silencieux.
Vous êtes ensemble depuis les JJ Project, quand est-ce que vous vous aidez l’un l’autre le plus ?
JB : Quand j’ai besoin d’un sérieux conseil sur mes inquiétudes ? C’est juste que, le sujet n’est pas quelque chose de personnel, on parle plus de la direction ou de la voie que les GOT7 doivent prendre à l’avenir. Ça aide vraiment beaucoup.
JINYOUNG : Quand j’ai beaucoup de pensées compliquées. C’est comme ça depuis les JJ Project. Ce n’est pas que je partage intentionnellement mes inquiétudes, ça sort juste naturellement quand on parle. Quand ça arrive, ça m’aide à faire le tri.
JB : On ne dit pas “Allons parler de nos inquiétudes.” Quand on parle, ça finit par devenir des conseils.
Quand pensez-vous que vous allez bien ensemble ?
JINYOUNG : Le caractère sérieux ?
JB : Oui, c’est ça *rires*.
JINYOUNG : Il n’y a pas si longtemps, j’étais quelqu’un de très bruyant, mais maintenant je me suis calmé. Quand j’ai besoin de me concentrer, hyung règle l’atmosphère autour de moi pour ne pas que je perdre ma concentration.
Maintenant que j’y pense, vous semblez tous les deux très doux. Les plus doux de toutes les idoles que j’ai rencontrées jusque là *rires*
JB : C’est pourquoi nous avons décidé d’être plus doux. Tous les deux. Surtout quand on sent que l’interview devient plus lourde, on se dit chacun l’un à l’autre “Plus doux, plus doux !” *rires*.
Votre tempérament sérieux peut aussi être votre avantage. A côté de ça, quel est votre plus grosse inquiétude dernièrement ?
JINYOUNG : L’inquiétude de savoir comment je vais survivre au froid de l’hiver ?
JB : Même si nous avons décidé d’être plus doux, c’est trop doux *rires*.
JINYOUNG : Je ne supporte vraiment pas l’hiver, vous savez. C’était trop doux ?
JB : Dans mon cas, c’est “qu’est-ce que je dois faire pour devenir réel ?”
JINYOUNG : Ce n’est pas trop lourd ?
JB : Chaque groupe et chaque membre d’un groupe à une couleur individuelle, n’est-ce pas ? Comment je peux exprimer la couleur des GOT7 et la couleur de JB dans tout ça ? Comment la couleur que les GOT7 expriment peut briller devant le public ? Plutôt que de constamment essayer de suivre la tendance d’être cool, je pense à comment on peut devenir les vrais GOT7.
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Quand tu es dans un groupe d’hommes vous vous disputez aussi non ? Comment vous résolvez ça ?
JB : On n’échange pas de coups. On résout en discutant. Même si la conversation peut ressembler à une dispute *rires*.
JINYOUNG : Parfois, on peut partir sur un débat de 100 minutes avec les membres.
JB : Si, par exemple, certains membres commencent à se disputer sur quelque chose, alors on se rassemble tous et on en parle.
JINYOUNG : Si je me dispute avec Jaebeom hyung, alors Jackson dira “Je pense que Jaebeom hyung a raison” et un autre membre dira “Je pense que Jinyoung hyung a raison” et comme ça on tempère les opinions de tout le monde. Plutôt que de pointer qui a tort, on arrive à une conclusion positive en disant des choses comme tu devrais essayer de corriger ce point ou de comprendre où voulait en venir l’autre *rires*.
J’ai lu vos précédentes interviews, vous semblez aimer faire des choses de votre côté. Est-ce que c’est parce que vous passez votre temps entouré de gens ?
JB : Même si il y a beaucoup de gens autour, j’aime faire des choses de mon côté au milieu de tout ça. J’ai la personnalité d’un chat, alors même si vous ne me portez pas d’attention, je suis du genre à faire mes affaires à ma propre manière. Une fois un jour de congé, j’ai été au pied d’une montagne, mais quand je me suis découvert dans un endroit calme avec personne, j’étais frustré de ne pas pouvoir y rester.
JINYOUNG : Je suis l’opposé. J’aime contempler seul, lire, regarder plein de films. J’ai regardé ‘Secret Sunshine’ hier.
Effectivement. J’ai trouvé beaucoup beaucoup de conversations sur les livres et les films dans vos précédentes interviews.
JINYOUNG : Je commence à aimer toutes les choses analogiques.
JB : C’est vraiment super de lire un livre seul sur ton notebook en écoutant de la musique dans un café à Hongdae.
Vous n’êtes pas reconnu si vous allez dans un café ?
JB : On n’est pas encore à ce niveau.
JINYOUNG : Et Hongdae est simplement loin. C’est bon *rires*.
Hey, vous n’êtes pas trop modeste ? Ça fait presque 2 ans depuis vos débuts, où vous pensez que les GOT7 en sont ?
JB : Si on se dit que c’était comme prendre le métro, on en serait à la validation du ticket.
JINYOUNG : Ça serait comme la carte Tmoney. Une carte de bus juste pour le bus, une carte de métro juste pour le métro *rires*.
JB : A la cérémonie des MAMA, en coulisses, Taeyang sunbaenim des BIGBANG a dit qu’après 10 ans il gravit les étages dont il rêvait petit à petit. Je rêve de quelque chose de grand. C’est pourquoi je pense maintenant que nous avons fait un pas en avant. Comme vient de le dire Jinyoung, je viens de valider ma carte Tmoney *rires*.
Quand est-ce que vous vous sentez le meilleur pendant vos activités ?
JINYOUNG : Quand je me perds dans quelque chose tellement je suis concentré. Quand je ne me souviens même plus ce que je faisais, je ressens de la catharsis.
JB : Quand je compose des chansons. Je pense que je ne peux pas autant me concentrer qu’à ce moment là.
Ces émotions sont votre force conductrice, n’est-ce pas ?
JINYOUNG : Bien sûr. Au moment où vous pensez que vous ne pouvez plus vous concentrer sur quelque chose que vous aimez, vous devez tout arrêter.
Est-ce que vous avez un modèle que vous suivez ?
JINYOUNG : Mon père. Je pense beaucoup à lui dernièrement. En fait, mon père aura vécu des tonnes de choses plus difficiles que moi. Alors je me demande comment il a géré pour traverser tout ça sans s’éloigner de sa famille, comment il a pu s’occuper d’un gamin désobéissant comme moi pendant 22 ans.
Mais vous avez une image d’un enfant obéissant qui ne pose pas de problème ?
JINYOUNG : C’est juste à l’extérieur *rires*. J’ai toujours eu ce sentiment que mon père est incroyable. Je veux être quelqu’un comme mon père. Je deviendrai un papa superman pour mes enfants aussi.
JB : Avant, je réfléchissais beaucoup à qui je pourrais suivre, mais maintenant, c’est dur de choisir une seule personne. Le nombre de personnes que j’ai rencontré et qui m’ont influencé est grand et chacune d’entre elles avait des forces différentes.
Une autre année est passée. A quoi a ressemblé l’année 2015 ?
JB : On a eu beaucoup d’opportunités pour se tenir sur scène en tant que GOT7. Personnellement, c’était une année de développement qui m’a permis de chanter, de composer et de réfléchir sur des choses variées.
Alors, qu’est-ce qu’on pourrait souhaiter aux GOT7 pour l’année 2016 ?
JINYOUNG : J’espère qu’on aura plus d’opportunités d’essayer de nouvelles choses. On a toujours une équipe avec qui on peut discuter de ce qu’on voudrait l’année d’après en tant que groupe et individuellement. En partant des choses qu’on a déjà planifié, j’espère que ça sera une année où l’on pourra faire face à de nouvelles opportunités. Par exemple, faire un album par nous-même, ou alors chacun d’entre nous nourrirait nos capacités dans des activités individuelles et qui ferait grandir encore plus l’équipe.
JB : Vu que j’ai décidé d’y aller plus doucement, je vais y aller doucement. J’espère une année chaleureuse. J’espère que l’année 2016 sera saine et une belle année plein de combativité ! *rires*
Enfin, si vous deviez dire un mot à l’autre ?
JINYOUNG : Devenons vraiment plus doux cette année à venir ! *rires*
JB : La même chose. Essayons de devenir quelque chose de plus brillant. Pas besoin d’être super brillant, mais ça serait super de devenir une personne pleine d’esprit.
Les gens optimistes sont bons pour avoir des idées intéressantes et originales *rires*.
JB : En fait, je suis une personne optimiste, mais quand je commence à faire une interview, je ne sais pas pourquoi, je deviens trop respectueux.
JINYOUNG : Probablement parce qu’une interview est un genre de “relique” *rires*.
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claudehenrion · 3 years
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Rixes, bagarres et tueries en tous genres...
  Suite à la demande de plusieurs lecteurs, voici un ''billet'' (NDLR : sans doute pas le dernier !) sur ce sujet qui fait si mal : la décadence dans laquelle nous laissons s'enfoncer notre civilisation --qui fut si belle et qui a tant donné à l'Homme-- a, entre autres dégâts irrémédiables, ''tué l'enfance'' . Oh ! Je sais ! ''Pas d'amalgame, tous les enfants ne sont pas etc...'' : on nous rabâche ça, à propos des musulmans. Il n'empêche : quand le ver est dans le fruit, rares sont les cas où une grande partie du panier n’est pas contaminée... Nous ne sommes pas au bout de nos peines !
  Partout, violences et batailles rangées entre bandes ennemies, harcèlement poussant au suicide, insultes et rixes entre adolescents de plus en plus jeunes sont au cœur de l'actualité, ces dernières semaines. Certains intellos, brouillés avec le réel, nient ce qui crève les yeux, et les grands esprits qui dirigent si mal le pays et l'opinion publique, politicards sans ''vista'' et journaleux sans âme, n'ont pas la plus petite idée sur l'ampleur et sur les racines de cette explosion multiforme qui frappe nos ''ados'' ici, là, partout, de plus en plus. On dirait que toute la ''bobo-sphère'' tremble de terreur à l'idée de regarder en face ce phénomène décadent et de se demander pourquoi, comment, jusqu'où et jusqu'à quand... L'aveuglement et le déni poussés à l’inacceptable sont assimilables à des crimes contre la pensée...
  Sous le flou dans lequel médias et politiciens espèrent nous endormir, il faut distinguer deux choses, dont la concomitance fait croire qu'elles ne sont qu'une :  d'une part, les affrontement ‘’rituels'’ entre bandes de plus en plus jeunes qui n'hésitent plus à s'entre-tuer, et d'autre part une violence latente, tous azimuts, en bandes ou pas, qui est aussi le fait d'ados et de pré-ados de 12 ans qui plongent dans une délinquance sans limites :  ces ''quasi-enfants'' n'ont peur de rien --et certainement pas de la mort, ni la leur ni celle des autres. Un mot d'explication, nécessaire à ce stade : en tuant stupidement le sacré, nous avons désacralisé la vie elle-même. Et il est des fautes qu'il n’est pas possible de rattraper...
  A notre habitude, définissons ce dont nous parlons. La Direction centrale de la sécurité publique définit (dans cet entendement) une bande  comme un ''noyau stable de membres qui se regroupent pour des raisons sociales, culturelles ou autres, et qui commettent des actes antisociaux, délictueux ou criminels''. Ce phénomène est chiffrable et il est en hausse : la direction générale de la police nationale a compté 357 affrontements entre groupes en 2020, soit une hausse de près de 25% en un an, et 80% de ces faits concernent Paris et l’Ile-de-France.
  L’autre sujet, la ''délinquance des mineurs'' est également en hausse forte : 234 000 mineurs mis en cause en 2017 (derniers chiffres sûrs), contre ''seulement'' 132 000 en l’an 2000. Ces mineurs délinquants sont également plus jeunes, et sont le fait d’enfants de 13 ou 14 ans, voire moins. Dernier point : cette délinquance est plus violente, puisque on note, depuis 1996, un accroissement du nombre  de mineurs poursuivis pour tentative d’homicide (+144%), pour coups et blessures volontaires (+124%), et pour agressions sexuelles entre mineurs (+315%)…
  Cette explosion de violence juvénile appelle plusieurs commentaires. Tout d’abord, les prétextes invoqués sont en complet décalage avec l’intensité de la violence. A priori, les questions de trafics de drogue sont rarement en jeu, mais ce sont plutôt des querelles de fierté, de cœur et de territoire : le ''contrôle'' d’un arrêt de bus ou d’une sortie de métro sont autant de motifs futiles qui semblent valables pour déclencher des actions violentes. Ensuite, les ''vecteurs'' : le rôle des réseaux sociaux est fondamental : leur instantanéité fait d’eux des amplificateurs efficaces, en un clin d’œil. Tik Tok, Instagram et surtout Snapchat sous-tendent toutes les batailles entre bandes. Mais le mimétisme semble jouer aussi un rôle extrêmement important : les agressions sont filmées, et retransmises comme des faits d'armes --qui seraient honteux partout ailleurs-- ce qui entraîne une surenchère permanente car il faut montrer qu’on frappe plus fort et plus dur que toutes les autres bandes.  
  Enfin, deux causes plus profondes ne peuvent être passées sous silence (alors qu'elles le sont généralement, puisque non-conformes à la ''doxa'' responsable de la plupart de nos maux). Tout d'abord, les jeunes mis en cause proviennent le plus souvent de familles dysfonctionnelles où le père est absent, et ensuite une partie non-négligeable de ce qu'on désigne abusivement comme ''la jeunesse française'' est imbibée de cultures extra-européennes, la plupart du temps incompatibles avec toute culture occidentale, ce que confirme l'excellent ''Sur la violence gratuite en France'', du Dr. Maurice Berger : dans bon nombre de  ces cultures exogènes, l’autorité du père est sacrée. Quand elle est absente, c’est un vide abyssal qui se créé, surtout chez les jeunes garçons. ‘’Dans les cultures dites à fonctionnement clanique, il y a plus de risques de comportements violents de la part des membres''.
  La réponse de l’Etat devrait s’inscrire, idéalement,  dans un changement radical de mentalité : depuis 40 ans, prévention et réinsertion sont les seules réponses que connaissent les juges, comme si la sanction pouvait ne pas être indispensable ! Il faut  la ''réinventer'' et la réhabiliter  de toute urgence : la fermeté pénale, même si elle n’est sans doute pas suffisante, est incontournable et constituerait un immense pas en avant. Nous en sommes loin, alors qu'il s'agirait là d'un progrès gigantesque, ne serait-ce ce que du point de vue de la Justice, mais la vraie, dans le sens le plus noble, le plus conceptuel de ce mot tellement dévoyé : ''celui qui commet un crime ou un délit a une dette à l’égard de sa victime et à l’égard de sa société''. (NDLR : la peine de prison, tellement  décriée depuis des décennies, répondait à ce double rôle : rembourser sa dette, mais aussi avoir l’occasion de se retrouver seul face à soi-même pour, qui sait, méditer ses actes).
  A l'opposé de toutes les âneries qui sont aujourd'hui les seules ''références'' acceptées, la  prison a un rôle bien spécifique, puisque tout le monde (sauf les magistrats de gauche, apparemment, mais il y en a beaucoup !) sait que lorsqu’un coupable est condamné à des peines symboliques (rappel à la loi, jardinage, balayage...), le délinquant ne retient inconsciemment  qu’une seule chose : transgresser la Loi n’entraîne aucune conséquence. Libérer des coupables sans leur faire vivre une expérience un peu désagréable comme celle de la prison est donc injuste, pour la société, pour la ou les victime(s) --et aussi pour des futures victimes potentielles-- mais également pour le délinquant lui-même qui perd ainsi une occasion unique de se remettre en question, et de s’amender, peut-être. 
  Le laxisme pousse ceux qui en profitent --et qui ne voient là qu’une impunité systémique-- non pas sur la voie de la rédemption, mais sur la voie de la spirale criminelle et de la délinquance. (NB : un lieu commun circule parmi les adolescents en situation de criminalisation, reposant sur une lecture erronée de la pratique judiciaire, ''En France, les moins de 18 ans ne peuvent pas être condamnés (sic !)'', ce dont le Garde des Sceaux lui-même s'est rendu compte récemment : se rendant dans une prison  pour faire la promotion d’un programme de réinsertion, il s'est vu répondre par un prisonnier : ''Je connais ! C'est la sixième fois que je viens''…).
  Pierre-Marie Sève, Délégué général de l'Institut pour la Justice, écrivait récemment : ''Quand on voit le CV de l’homme qui a sauvagement agressé un journaliste à Reims, on se demande ce que son inconscient a pu enregistrer de ses échanges avec la Justice. Il a été condamné 8 fois en un an, et aucun des 8 juges n’a daigné le placer en prison pour une durée raisonnable. Comment est-ce possible ? Comment ne pas voir là une énième confirmation que notre justice marche sur la tête ?'' Tout est dit et le seul chemin pour sortir de ce gouffre sans fond est tout tracé... Sinon, il sera trop tard pour nous désoler et larmoyer en invoquant tout et n'importe quoi... sauf les deux seules choses qui entraînent tout le reste : notre refus de voir les choses comme elles sont et notre addiction pour de vieilles notions abstraites qui ne sont que mortifères et qui fascinent politiciens et médias contre toute évidence et toute sagesse.
H-Cl.
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annacrlr · 4 years
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- pour Éric -
Je sors et remarque à quel point ont poussées dans chaque fissure du béton des graminées, des brins d’herbes. Et revenant, je vois qu’ils ont été fauchés
Un. d’une enfant. Entre 7 et 15. Entre l’âge dit de raison et la nubilité décidée par la Loi Des frères, des sœurs. Des siestes avec le petit frère. Une ou des tentatives de faire des bébés avec le petit frère, avec la petite sœur. La petite sœur cafte. S’ensuivent les réprimandes. L’enfant ne va pas au centre aéré, ni en colonie de vacances, ne dort pas chez des copines, encore moins chez des copains. À 7 ans, à 9 ans, pas plus à 13. Encore moins à 13 ans. La mère est à la maison, y garde des enfants, les enfants des autres. Impossible d’être seule avec ces enfants. La mère demande au père de ne pas se «balader à poil». Quand sur le poste de radio passe une chanson «olé olé», la mère, le père change de station ou coupe le son. Dans la voiture. Dans le salon. La mère, le père n’invitent personne à la maison. N’ont pas d’amis. La maison est close. L’enfant ne fréquente d’enfants de son âge ou d’un autre âge que sous la surveillance serrée et intrompable de sa mère, de son père, de l’Éducation nationale. L’Éducation nationale demande aux enfants, aux alentours de 9 ans, aux alentours de 10 ans si ça va. S’il n’y a pas un oncle, un voisin qui les tripote pendant qu’ils jouent à la nintendo - c'est les années 90, le milieu des années 90. L’Éducation nationale distribue un petit carnet où sont évoqués les cas de figures pouvant arriver à l’enfant et dans lesquels son intimité serait atteinte, dans laquelle son intégrité physique et/ou psychique serait mise en cause. L’enfant à 7 ans est amoureuse du fils de la maîtresse qui a 25 ans peut-être. Il y a, c’est vrai, une classe verte. On parle du fils de la maîtresse. Il n’est pas possible d’embrasser le fils de la maîtresse. Il reste possible de le désirer. À 15 ans environ elle pense partir seule, pour quelques heures et prendre pour cela le métro et la mère qui l’y avait autorisé, car rien ne se pouvait faire que la mère n’ait d’abord autorisé, lui interdit brusquement. En appelle au père. Pleure plus que parle et lâche au milieu d’un sanglot «avec tout ce qu’on entend»
Deux. d’un bocage. De plusieurs bocages. À l’ouest. Oiseaux rares et tritons. D’une forêt à Romainville. Des arbres abattus à la Plaine. Du bois Lejuc. D’une ville entre Calais et la mer. Des élagueurs, des bétonneurs, des entrepreneurs. Un espace sous surveillance se définit par le fait qu’il ne saurait être à couvert, ne saurait être fait de recoins. Un espace exploitable se définit par le fait qu’il est surface plane, arasée. Sans histoires c’est-à-dire muet et sans mémoire.
Trois. Les patrons du BTP, les gouvernants fascistes ont pour complices les parents et l’Éducation nationale
Naître dans les années 80, 90 dans une grande ville signifie avoir grandit dans des espaces bétonnés, arasés, surveillables. L’enfant né dans les années 80, 90 dans les grandes villes est un être aisément séquestrable, surveillable, contrôlable. Du moins tant qu’il est tenu par la dépendance affective et matérielle à quoi le forcent ses parents L’obsession quant au viol des petits ou des moins petits enfants a pour pendant l’obsession pour un espace débarrassé des recoins, de l’humidité, des espèces rares, de l’inexploité. L’obsession quant au viol des petits enfants - et des filles quel que soir leur âge - mais plus précisément l’obsession autour de la pédocriminalité est la phase 1 du fascisme. La montée en masse de cette obsession transcendant les clivages en est la phase 2
La volonté de destruction de toute altérité, de toute boue, de tout espace de perte et non pas à perte de vue. La volonté d’en finir avec les reliefs, l’inconnu, le mystérieux, l’incompris, l’inquiétant, l’incontrôlable, l’inutile. Le fait de qualifier les espaces non souillés par le lucre de «sale, boue, inquiétant, inutile». Ne témoigne pas seulement d’une volonté de gain, d’un calcul froid. Témoigne d’une idéologie fasciste. Qui se débusque à l’endroit de son tremblement quant à ce qui lui échappe et lui échappant nuit à son équilibre artificiel, rond, totalisant
Trois. Les patrons du BTP, les gouvernants fascistes ont pour complices les parents et l’Éducation nationale
À 14 ans l’enfant à la ferme pédagogique où ses parents l’emmènent avec ses frères et sœurs voit un homme et le désire si violemment qu’elle pense fuir avec lui. Elle ne le pourra pas. Le désirera cependant. Quand commencera le conflit ouvert avec ses parents commencera également le conflit ouvert avec l’État qui dessine à ceux de son âge un avenir peu enviable. Quand commencera le conflit ouvert sera loin le temps de la tendre et première adolescence et des caresses possible sans le risque de l’engrossement. Sera loin le temps des joies et des plaisirs de l’enfant. Quelque chose aura été volé qui jamais ne sera rendu. Que personne ne pourra jamais rendre. Quand la forêt aura été détruite et les arbres abattus rien ne saurait les ramener à la vie. Rien ne saurait rendre ce qui a été volé ou abattu. Pourtant. Ce qui a été volé et abattu n’a de cesse de revenir. Et ce qui meurt ne saurait mourir. Est le cauchemar des êtres droits et effrayés que sont les fascistes, qui bien qu'ayant pouvoir sur les arbres, les villes, les corps de leurs enfants. N’ont aucun pouvoir sur leurs rêves, leurs désirs. Unstoppable ensauvagement (même minime, même d'une discrétion de cafard). N'ont pas le pouvoir de faire que ne germent plus les fruits tombés dedans la terre. Et à cause de cela fauchent inlassablement
C’est compter sans la vigueur, la multiplication des mauvaises herbes.
Se reconnaître mauvaise herbe est la seule posture anti-fasciste valable.
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pauline-lewis · 4 years
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Wherever I have played the blues have run the game
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L'image qui m'a le plus marquée ces deux dernières semaines, c'est le visage de Cameron à la fin de la saison 2 de l'excellente série Halt and Catch Fire. Cameron attend un homme qui ne viendra pas, assise dans l'avion. Elle n'est en général pas trop portée sur l'effusion de sentiments mais le visage expressif (et sublime, il faut bien le dire) de Mackenzie Davis raconte ce que ses mots ne disent pas. Dans ses grands yeux, dans cet avion, on peut lire la joie d'un nouveau départ et la tristesse de devoir couper certains liens. Cette scène retranscrit parfaitement ce qu'est un lieu de transition. J'ai repensé au trajet en train du retour de Brest, le 1er janvier, où tout se mélangeait : la violence de revenir à deux, la tristesse de ne pas savoir quand nous pourrions revenir, l'envie désormais pressante de ne plus avoir à retourner à Paris et puis le sentiment étrange de sentir son corps être projeté en avant quand son cerveau est, lui, complètement figé. Il y avait là une dissonance presque agressive. Dans Halt and Catch Fire, le corps de Cameron est contenu dans l'avion, mais le son voyage au rythme de Heaven de Talking Heads grâce à la voix, la guitare, la batterie. Son esprit est ailleurs. Et les larmes montent aux yeux, aux yeux de Cameron (et un peu aux miens aussi, parce que ce personnage me touche beaucoup).
Les sentiments sont exacerbés en ce moment et quand je n'aime pas un film je le déteste vraiment au plus profond de mon être (le jaune pisseux et les cadres de travers de Bagdad Café m'ont, en cela, rendue un peu trop furieuse for my own good) mais je tourne aussi en boucle sur tout ce qui "fait du bon" comme on dit chez la psy. Je brode sur mon canevas avec la certitude que quelque chose de magique se déroulera dès que j'aurai serré le dernier point sur la toile. J'ai parlé de pensée magique l'autre jour et pile à ce moment Molly en a parlé avec sa psy dans l'épisode d'Insecure que je regardais. Une coïncidence ! Ça, ça fait du bon. Revoir l'épisode de Seinfeld dans lequel Elaine trouve l'idée de son paragraphe sur les Himalayan Walking Shoes.
But my feet, my feet are resilient !
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En ce moment j'ai développé une nouvelle activité, que je pratique pour remplir les moments de rêverie au travail ou pendant que je tricote des pulls rouges qui ont pour vocation d'égayer mon quotidien. J'imagine que, dans ma future et hypothétique maison, j'installe une pièce pour moi. Dans mes moments de vide je la remplis. Plus je me sens sombrer, plus cette pièce déborde de tous les objets qui, ici, n'ont pas trop leur place. Une grosse fresque au mur dessinée par Aurore, des sérigraphies accrochées partout, une grande table pour mon puzzle, une machine à tricoter, une imprimante laser pour mes futurs zines, un panier pour mon tricot, des figurines des Moomin sur les étagères, des piles de livres par terre, ma machine à coudre avec tout le tissus qui déborde de partout, des tasses anglaises pour prendre le thé et le petit bric-à-brac qui m'accompagne partout. Aucun goût, aucune énergie de "catalogue ikea", ça je ne serai jamais dans les pages inspiration de Marie Claire maison : j'y mets seulement des choses qui prennent de la place et de la poussière. Et devant la fenêtre, il y a une toute petite table pour écrire un peu, parfois. Souvent mon chat fait son apparition dans ce rêve parce que je lui ai bien évidemment prévu un petit coussin cousu par mes soins, mais je dois lui dire qu'il ne sera pas de cette aventure-là. Cette pièce n'a aucune portée politique de la chambre à soi de Virginia Woolf. Elle n'a qu'un but : me faire tenir, encore un peu, jusqu'à demain, jusqu'à la semaine prochaine, jusqu'au mois prochain, jusqu'aux beaux jours.
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Pick-up on South Street de Samuel Fuller (1953)
Apparemment je me spécialise ces derniers temps dans les films d'espionnage, puisqu'après Ministry of fear de Fritz Lang, j'ai beaucoup aimé Pick-up on South Street de Samuel Fuller, un film qui commence par un vol dans le métro. Candy se fait dérober, sous le regard de la police, un microfilm qu'elle devait rapporter à son ancien petit ami. Tout le film déroulera ensuite la relation entre le voleur, la voleuse, la police et l'ancien amant. Dans ce film, tous les hommes sont violents, ce qui attire irrémédiablement les femmes qui y voient l'expression de leurs blessures profondes, un stéréotype du film noir qui me défrise toujours un peu, mais passons.
J'ai particulièrement aimé le personnage de l'indic/vendeuse de cravates, interprétée par Thelma Ritter. Elle trahit, elle vend des informations, elle met les autres en danger mais elle est aussi vraiment bouleversante puisqu'elle essaie comme elle peut de mettre de l'argent de côté pour se payer un enterrement digne de ce nom. Dans une scène particulièrement émouvante, elle monologue sur la difficulté de sa vie, sur ses conditions de vie indigentes et la fatigue qu'elle ressent dans ses os à force de devoir marcher toute la journée pour gagner assez d'argent. Je me disais qu'il était rare de voir une femme d'un certain âge, pauvre de surcroit, qui parle de son corps dans un film des années 50. La manière dont elle est filmée, son phrasé, puis le plan large qui fait comprendre au spectateur ce qui l'attend — tout est magistral dans cette scène. Et puis ce film date de l'époque où les films n'étaient jamais jaunes (parce qu'ils étaient en noir et blanc), c'était le bon temps non ?
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Je vois des antennes partout de Julie Delporte (éditions Pow Pow)
J'avais beaucoup de livres sur ma table de nuit avec la rentrée littéraire, et je m'étais gardé Je vois des antennes partout de Julie Delporte pour le moment où j'aurai fini ma pile de “lectures-boulot” (même si, bien sûr, la ligne entre lecture-boulot et lecture-plaisir est très très poreuse). Dimanche, j'ai donc lu ce récit autobiographique sous ma couette. Julie Delporte raconte un moment de sa vie où elle s'est mise à se sentir agressée physiquement par les ondes, et par l'illusion du confort moderne. Elle est atteinte de maux de têtes violents et elle devient sensible aux portables et aux antennes qui semblent se multiplier autour d'elle sans qu’elle ne puisse rien y faire. Comment pourrait-on se couper de ce qui nous est imposé ?
L'autrice accepte l'offre d'une de ses amies d'aller vivre quelques temps dans le chalet de son grand-père au nord du Québec, "loin des antennes de téléphone". Commence alors une méditation autour de la nature, des angoisses, de la nuit, des ruptures. "C'est trop tard pour faire reculer le monde" écrit Julie Delporte — et sous ma couette, en pleine pandémie, cette phrase m'a frappée en plein cœur.
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J'ai déjà parlé plus que de raison de l'effet à la fois immédiat et très profond qu'a l'œuvre de cette autrice sur moi, et ce livre l'a encore une fois confirmée. Sa manière de dessiner la nature, de rendre compte de ses angoisses, de trouver les couleurs, les mots et les traits pour raconter des sentiments sur lesquels je n'aurais jamais réussi à mettre de mots m'émerveille vraiment. Ses livres pourraient me rendre triste mais ils me donnent ce sentiment précieux d'être moins seule. Merci Olivier de l'avoir mis au pied du sapin <3
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Chercher du sens avec Moominland Midwinter de Tove Jansson
En 2020 je devais partir en Finlande sur les traces des Moomin, c'était un voyage que j'avais planifié rapidement mais qui avait l'air super sur le papier. Après l'avoir annulé j'ai souvent regardé les photos du logement que nous avions loué avec ses petites chaises près du lac. Ça ne me rendait pas triste, je fermais les yeux et je m'y installais tranquillement.
Ce week-end je m’y suis finalement rendue via les mots de Tove Jansson. Le conte Moominland Mindwinter m'est apparu comme étant étrangement de saison : Moomintroll se réveille de son hibernation prématurément, alors que l’hiver vient tout juste de commencer. Évidemment, tout le monde dort toujours. Il se retrouve donc obligé de découvrir l'hiver, et tout au long de son aventure il découvre la résilience, la manière dont le familier peut changer selon la saison,  le sens de la compagnie et des amitiés improbables. Il découvre aussi un peu d’où il vient. Bref, ce récit m'a fait beaucoup de bien parce qu’il raconte toutes les manières dont on peut s’habituer à des événements angoissants. Et parce qu’il parle d’aventure, et qu’on en manque un peu ces jours-ci.
He looked at the cupboard in the corner and thought of how nice it was to know that his own old bath-gown as hanging inside it. That something certain and cosy still remained in the middle of all the new and worrying things.
(à un moment, un événement triste intervient, et Tove Jansson nous encourage, dans une note de bas de page, à consulter une page de la fin du livre pour nous rassurer. Je me suis dit que c'est ce que j'aimerais bien faire en ce moment, aller voir à la fin du livre de cette année pour voir si cela peut me rassurer.)
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Les chansons que j’écoute en boucle
J'ai fait une playlist en janvier pour mettre dedans toutes les chansons que j'écoute, pour des raisons inconnues, en boucle en ce moment. Je la partage comme ça, si jamais votre mois de janvier n'a aucun sens et que vous voulez voir ce qui passe en random dans mon cerveau. 
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extrabeurre · 5 years
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2019 : C'pas la chienne qui va nous arrêter
J’ai vu une centaine de nouveaux longs métrages en 2019, ce qui est à la fois beaucoup et peu. Car cela inclut un grand nombre de productions vues en vidéo sur demande, sur DVD/Blu-ray ou via les différentes plateformes de streaming. Bref, au cours de la dernière année, je suis moins allé au cinéma que j’en ai l’habitude. Entre autres parce que l’expérience en multiplexe ne va pas en s’améliorant. Heureusement, c’est toujours un plaisir d’aller dans les festivals et dans des endroits comme le Cinéma Moderne, le Cinéma du Parc ou la Cinémathèque québécoise, où l’on sent encore qu’on est en présence de cinéphiles. Le fait demeure que, peu importe le contexte de visionnement, j’ai eu de nombreux coups de cœur au cours de la dernière année. Assez pour qu’il ait été assez ardu d’écrémer mon palmarès pour en arriver à...
MON TOP 10 DE 2019 
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1 - ONCE UPON A TIME… IN HOLLYWOOD (Quentin Tarantino)
C’est de plus en plus rare que je voie un film plus d’une fois en salle, alors quand je vais en voir un à trois reprises, c’est qu’il a vraiment fait vibrer une corde sensible en moi. Je l’ai adoré la première fois, je n'ai pas arrêté d'y penser pendant une semaine, puis mon deuxième visionnement a été encore plus satisfaisant. Il y a la capsule temporelle de 1969, les pastiches de feuilletons télé et de films, les fabuleuses scènes de char avec la meilleure radio de tous les temps, et cette si belle bromance entre Rick Dalton et Cliff Booth, incarnés par deux des leading men les plus charismatique de notre époque, Leonardo DiCaprio et Brad Pitt. Puis il y a l'hallucinant climax sur fond de Vanilla Fudge, du Tarantino à son plus tordu et jouissif. Et cette fin inusitée, touchante, parfaite. C’est le genre de film dans lequel j’aimerais vivre — ou au minimum, que je vais revoir toute ma vie, remarquant assurément toujours de nouvelles subtilités. À cet égard, c’est le film qui a inspiré les analyses les plus fascinantes de l’année, de la part de critiques telles que Priscilla Page et Kim Morgan, témoignant de la richesse de l’œuvre.
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2 - UNCUT GEMS (Josh & Benny Safdie)
Le film le plus anxiogène de l’année, propulsé par une puissante performance d’Adam Sandler en bijoutier juif avec un sérieux problème de jeu (mais avec quand même de bons instincts à propos du basketball) qui joue littéralement sa vie pendant une semaine. Les frères Safdie sont des pros pour crinquer la tension à son maximum, construisant un film à la fois hyper concret et pratiquement surréaliste, nous plongeant dans un microcosme finement observé, mais néanmoins savamment perforé de moments délirants, qui impliquent souvent des personnalités jouant leur propre rôle (entre autres, Kevin Garnett et The Weeknd). Il y a une urgence ahurissante dans Uncut Gems comme on en a rarement vu, alors que les magouilles s’empilent les unes sur les autres et que tout le monde court après son argent, au rythme de la musique hypnotique de Daniel Lopatin, avec le grand Darius Khondji à la direction photo. Une pure dose de cinéma.
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3 - THE IRISHMAN (Martin Scorsese)
Voici un nouveau chef-d’œuvre de Martin Scorsese, un autre captivant film de gangsters épique dans la lignée de GoodFellas et Casino, sur fond d’histoire du XXe siècle, mais aussi un bouleversant film sur le vieillissement et la mort, avec possiblement la meilleure performance en carrière de Robert De Niro, aux côtés d’Al Pacino et Joe Pesci, eux aussi extraordinaires. Scorsese, un des plus surdoués raconteurs d’histoires de Hollywood, épaulée de sa fidèle monteuse Thelma Schoonmaker, nous maintient rivés à nos sièges pendant 3 h 30, savourant chaque plan de caméra, chaque réplique, chaque détail de cette fresque qui multiplie constamment les lieux et les personnages, tout en faisant adroitement des aller-retour entre les époques. The Irishman est un époustouflant festin cinématographique, débordant d’images fortes, de dialogues mémorables, de tronches de truands impossibles… C’est un film incroyablement divertissant, mais aussi une œuvre profonde et empreinte de gravité qui impose de lourds silences et qui hante le spectateur longtemps après le générique de fin.
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4 - PARASITE (Bong Joon-ho)
Le cinéaste sud-coréen cosigne un scénario d’une ingéniosité machiavélique sur les inégalités économiques et la division des classes (cette ligne qu’il ne faut pas franchir). Bong s’impose par ailleurs plus que jamais comme l’un des meilleurs réalisateurs au monde, calibrant parfaitement chaque scène, chaque plan pour communiquer des idées et transmettre des émotions. Parasite défie toute catégorisation simpliste, passant harmonieusement d’un genre à un autre tout le long de ce qui est tour à tour une comédie satirique, un drame social, un thriller hitchcockien et carrément un film d’horreur, et ce, toujours dans l’optique de raconter son histoire du mieux possible. C’est à la fois une métaphore fascinante et tout simplement un formidable divertissement, un film drôle, intelligent, sournois, déchirant, intense… La réputation de ce film n’était pas surfaite : cette Palme d’Or était véritablement un événement incontournable de l’année cinéma.
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5 - DRAGGED ACROSS CONCRETE (S. Craig Zahler)
De plus en plus, la culture devient un test de moralité ou un référendum politique pour certains. Les qualités artistiques deviennent secondaires à la question de si une œuvre correspond aux valeurs du spectateur. Il ne s’agit plus de raconter une bonne histoire, mais plutôt de véhiculer le bon message. Dans ce contexte, il est immensément rafraîchissant de regarder un film de S. Craig Zahler, un cinéaste aussi talentueux que provocateur, qui sait pertinemment que ce qu’il présente sera considéré comme « problématique », mais qui n’hésite néanmoins pas à aller au bout de ses idées, quitte à repousser les limites de ce qui est acceptable. Bref, vous êtes avertis : Dragged Across Concrete est violent, cruel, nihiliste. C’est l’opposé d’une petite vue réconfortante. C’est l’équivalent cinématographique d’un coup de poing en pleine face ou d’un couteau dans le ventre. C’est une histoire noire comme le goudron où il n’y a pas de véritables héros, certainement pas les policiers au cœur du récit.  C’est le genre de film sombre, troublant et nullement consensuel qui était plus courant dans les années 1970. En 2019, c’est un miracle de découvrir quelque chose comme ça.
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6 - MARRIAGE STORY (Noah Baubach)
J'étais déjà admiratif du film, mais c'est avec une scène, une ligne de dialogue en fait, vers la toute fin, que j'ai été submergé par une vague d'émotion qui m'a accompagné jusqu'en dehors de la salle, jusqu'à l'extérieur de la Cinémathèque, jusque dans le métro, jusqu'à chez moi. Vous saurez laquelle quand vous verrez Marriage Story, qui porte bien son titre. Car même si c'est superficiellement l'histoire d'un divorce, le cœur du récit demeure le mariage qui a précédé la séparation. Au-delà des frustrations, de l'amertume, des désaccords, de l'exaspération causée par le processus judiciaire, au-delà de tout ça, il y a un homme et une femme qui se sont aimés, assez pour vivre ensemble, se marier, avoir un enfant. Le brillant scénario de Noah Baumbach est assaisonné de touches satiriques, mais il est avant tout profondément sincère, émotionnellement intelligent, nuancé. Personne n'est tout à fait un ange, personne n'est complètement un vilain, pas même les avocats joués par les formidables Laura Dern, Alan Alda et Ray Liotta. Et on aime également Charlie et Nicole, tels qu'incarnés par Adam Driver et Scarlett Johansson, qui n'ont jamais été meilleurs.
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7 - A HIDDEN LIFE (Terrence Malick)
Après quelques films ayant eu moins d'impact (To the Wonder, Knight of Cups, Song to Song), le mythique Terrence Malik nous revient avec une œuvre magistrale qui revisite certains éléments de Days of Heaven (le milieu agricole), The Thin Red Line (la Deuxième Guerre mondiale) et The Tree of Life (la chronique familiale). On y retrouve tout la poésie et la spiritualité du cinéaste (souvent en voix hors champ bien sûr), ainsi que son amour de la nature, aussi sinon plus importante que les hommes à l'image, sauf lors des longs passages en prison, où l'on ressent cruellement son absence. A Hidden Life se démarque de ses prédécesseurs en étant probablement le film le plus engagé de la carrière de Malick. Racontant l'histoire de l'objecteur de conscience Franz Jägerstätter (August Diehl, qui a des airs de Klaus Kinski), un fermier autrichien qui fut l'un des rares à s'opposer publiquement à Hitler et aux nazis, ce drame historique souligne l'importance de ne pas accepter le fascisme et le Mal, même (surtout) s'il provient des figures d'autorité. Un message qui est évidemment encore tristement d'actualité, alors que nombre de chefs d'État imposent des politiques injustifiables moralement à travers le monde. La résistance a toutefois des conséquences, autant pour Franz que pour son épouse Frani (Valerie Pachner), laissée seule et ostracisée dans la majestueuse vallée où ils vécurent jadis heureux... 
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8 - JOKER (Todd Phillips)
Porté par une performance magistrale de Joaquin Phoenix, presque de la trempe de celles dans The Master et You Were Never Really Here, Joker est un autre grand film sur la folie, celle des hommes et celle de la société. Tel qu’incarné par Phoenix, le célèbre clown criminel de Gotham City rit souvent de façon incontrôlée, mais est profondément mélancolique, souffrant de diverses maladies mentales (dépression, schizophrénie, psychopathie, etc.), en plus d’être apparemment intimidé, malmené, persécuté. Du moins, de son point de vue pas nécessairement fiable… Le scénario de Todd Phillips & Scott Silver colle constamment à la peau du Joker, alias Arthur Fleck, inventoriant chaque revers, chaque malaise, chaque humiliation, jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Excessivement bien réalisé, maintenant une atmosphère glauque et tendue qui est accentuée par la puissante musique de Hildur Guðnadóttir, Joker est longtemps inconfortablement intime et personnel, nous forçant à être témoins de la souffrance vécue par le protagoniste et de celle qu’il inflige aux autres en retour. Puis peu à peu, c’est apparemment tout Gotham City qui pète les plombs et qui sombre dans le chaos, au grand plaisir du Joker.
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9 - COLOR OUT OF SPACE (Richard Stanley)
Il y a de ces cocktails cinématographiques qui sont irrésistibles : le grand retour de Richard Stanley à la réalisation d'un long métrage de fiction, adaptant la nouvelle The Colour Out of Space de H.P. Lovecraft, avec nul autre que Nicolas Cage dans le rôle d'un père de famille obsédé par ses alpagas (!) dont l'existence devient surréaliste après l'écrasement d'une météorite. Cet hallucinant film d'horreur cosmique forme un genre de diptyque avec Mandy, la performance particulièrement excentrique de Cage étant égalée par la vision fantasmagorique de Stanley, la sublime direction photo de Steve Annis qui fait des merveilles avec la lumière et la couleur, la musique anxiogène de Colin Stetson. Des tonnes d'atmosphère, d'étrangeté, de terreur, de grotesque et de folie. J'ai adoré chaque instant.
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10 - GLASS (M. Night Shyamalan)
Si certains de ses films ont été plus difficiles ou carrément impossibles à défendre, Shyamalan demeure un de mes cinéastes préférés pour la richesse thématique de son œuvre, particulièrement du phénoménal The Sixth Sense au sous-estimé Lady in the Water, alors que l’objectif des divers protagonistes était toujours de comprendre la vraie nature de leur existence, d’apprivoiser leurs pouvoirs, de retrouver la foi et ainsi de suite. Dans Glass, Shyamalan explore à nouveau ces idées, de façon moins limpide que dans ses meilleurs films, mais toujours avec cette ambition d’utiliser le cinéma de genre pour atteindre des vérités sur les êtres humains, leurs traumatismes et leur résilience. En plus d’être un scénariste inspiré et ambitieux, Shyamalan est un brillant réalisateur qui se distingue notamment par l’imprévisibilité de son langage visuel, privilégiant souvent les angles et les points de vue inusités. Glass, son film le plus méta, est rempli de caméras, d’écrans et de mises en scène. Du cinéma dans du cinéma. Ce n'est pas parfait. Ce n'est certainement pas pour tout le monde. Mais c'est une proposition aussi foisonnante que fascinante dont je ne peux que saluer l'originalité et l'audace.
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Le Bain
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Mardi 24 mars
J'ai paniqué.
Moi, qui ai refusé de toucher le RSA 5 mois et qui tremblait en faisant mon inscription, entourée de ma mère et de ma sœur perplexes face à mes pleurs, leur expliquant que je ne voulais
pas
avoir de compte à rendre au gouvernement
j'ai failli m'inscrire sur le site qui demandait des travailleurs aux champs.
Mon dieu, mais vous avez vu la gueule de cette phrase sur mon écran ?
Là, sur ma table que j'ai enfin aménagé en bureau après avoir passé huit jours recroquevillée sur mon lit devant un ordi mal installé, entre mon verre de vin rouge que je sirote très lentement et mon joint que je fume à peine, moi, qui vais faire un rituel de nouvelle lune quand elle se sentira assez remise de ses émotions, moi
écrire
« j'ai failli m'inscrire sur le site qui demandait des travailleurs aux champs. »
Déjà si on m'avait dit c'est une phrase pour une dystopie qui se déroule en 2020 j'aurais fait MDR frère sérieusement, y'a eu la bombe nucléaire et on est retournés au fucking Moyen-Âge ?
« bah y'a toutes les travailleuses au black qui viennent pas du coup ils flippent... »
(S., au téléphone, quand elle me parlait de pénurie et que j'ai répondu « mais une pénurie de quoi ? »)
Le truc pue au delà de toute mesure.
Mais hier j'ai passé la journée à pleurer car j'enviais les personnes confinées à la campagne, hier j'ai promis aux monts d'Ardèche et à la Drôme derrière que j'irais vivre en elles dès que tout cela serait terminé, hier j'ai lu la biographie du Facteur Cheval pour m'inspirer, ce matin je vais sur Twog, le référencement des tweets drôles et ma principale source de news sur la pandémie mondiale, et je vois passer plusieurs tweets a-hu-ris avec un lien pour le site « Des bras pour ton assiette ».
Et moi
avec ma hantise viscérale du tutoiement employé par des instances gouvernementales,
j'ai sauté dessus.
Je regarde les offres : je vois : cueillette des fraises à Épinouze (j'ai une relation symbolique haute avec le mot Spina et ses dérivés), à une vingtaine de minutes en voiture de Hauterives, là où se situe le Palais Idéal.
Je m'inscrit. Le site me dit félicitations, vous allez recevoir un mail. Je rafraichis frénétiquement ma boîte, que dalle.
Je regarde le trajet Hauterives-Épinouze en vélo, 50 minutes, parfait.
Je regarde le site d'Épinouze : ils ont fermé les parcs, tout est fermé.
Je regarde la page Wikipédia d'Épinouze : 1561 habitants.
« nan mais Johnny vas y pas tu vas te retrouver dans une de ces grandes fermes industrielles sans voir le jour dans des petites villes dégueulasses... »
(S., au téléphone. Je vous ai dit que S. vient de la Drôme, et qu'elle fréquente de nombreuses saisonnières ? Je vous ai dit que moi mon dernier job c'était au service recouvrement d'une banque parce que ma cousine y travaille, et que je suis allée que deux fois dans la Drôme, pour aller voir le Palais Idéal ?)
Je rafraichis ma boîte mail. Pas de réponse.
Je vais sur facebook et je raconte ma vie à qui veut bien l'entendre :
« mais là en vrai je me suis inscrite sur le site qui cherche des agriculteurs
sauf que le site me ghoste
l'envie me vient de faire du vélo et de pas rester chez moi et davoir une raison de faire du vélo
et si le gouvernemnt arrete de me ghoster je pars cueillir des fraises dans la drome »
« hahaha johnny tu vas partir au kolkhoze omg
adieu mon pote » (L., sur Messenger)
« C de la poudre aux yeux ce truc
Si ça se trouve ils font juste de la pub pour faire genre ils se soucient des agriculteurs » (E., sur Messenger)
Finalement je reçois la réponse, il faut cliquer sur le lien pour finaliser l'inscription. Je ne clique pas. J'ai peur.
Pas du kholkoze, pas du gouvernement, non j'ai juste toujours eu peur de l'engagement en général, sauf avec les relations amoureuses, enfin, si on part du principe que le chewing-gum s'engage avec la chaussure qui lui tombe dessus.
C'est rassurant d'ailleurs de voir que le confinement ne me change pas intrinsèquement, et que je continue malgré tout de faire des trucs que j'ai toujours fait, comme rester toute la journée le cul vissé sur facebook, ne sortir que pour faire les courses, ne pas dépasser un rayon d'un kilomètre à pieds, avoir peur de la situation écologique et politique mondiale, tous ces petits trésors du quotidien qui font que je suis moi.
L'après midi passe, vers 19h je sors chercher ma lessive chez C., je marche un peu, je suis de très bonne humeur depuis ce matin, car j'ai tiré le Huit de Deniers, une des description de cette carte de Tarot c'est littéralement, « le paradis sur terre », alors ça m'a fait pensé à la chanson que j'ai découvert dans l'émission de S. hier, « Heaven is a place on Earth », la version de Virus Incorporation.
La radio est fermée, mais ils ont un studio mobile.
S. est quand même partie faire son émission à la frontale, parce que S. est une rebelle.
On est un peu comme les Super Nanas, elle est Rebelle la casse-cou qui pète des gueules, et moi je suis Bulle, celle qui a peur dans le noir.
C'est S. qui m'a fait plonger dans le Tygre underground, c'est grâce à elle que je navigue dans ces eaux où je me sens souvent comme un poisson rouge dans un lagon, un animal domestique au milieu d'une rivière.
Le confinement de S. et de pleins d'autres poissons est souterrain.
Le gouvernement a détourné le flot de nos vies, pour le rediriger dans un canal long bétonné et gris.
Nous sommes le Rhône – le fleuve de Tygre – à qui on a arraché ses alluvions, ses sorties en terres sauvages, à qui on a enlevé le côté organique pour en faire un simple canal à marchandise.
Nous sommes le fleuve, mais de nombreux poissons creusent
des galeries
des arêtes pourraient on dire
pour ne pas finir en squelettes vivants
et les poissons jaillissent et font circuler de minces filets, minces mais là, tant qu'il faudra.
Plein de personnes n'ont pas attendu le confinement pour mener un  mode de vie contraire à ce qu'impose le gouvernement.
Je n'ai jamais trouvé légitime nombreuses des règles « d'avant », mais je m'y pliais par crainte.
Maintenant...maintenant que je me sens
comme un poisson seul dans son bocal
je réalise que je ne peux pas en sortir
parce que dans Babe je suis un mouton
parce que je suis
trop bien éduquée
que sur moi j'ai la
main de ma maman
qui m'a donné la vie et passée la sienne en fonctionnaire, à constater le manque de fonds publics sans jamais oublier de voter à droite.
ma maman, 68 ans, qui le dimanche d'avant le confinement m'a envoyé « ai accompli mon devoir d'assesseur et d'électeur puis suis allée cueillir des jonquilles »
j'ai sa main là tout autour de mon corps comme un câlin gênant
une éducation à avoir peur
j'ai peur de tout je suis une bulle qui va exploser elle m'a expliqué ma maman
qui quand je lui demandais comment savoir ce qui est bien et mal me disait d'écouter à l'école, alors j'écoute l'école, j'apprends que ce qui est bien c'est d'être contre les méchants et comment savoir qui est méchant maman ma maman me dit
pour savoir qui est méchant écoute l'école écoute la télé écoute les livres que te donnent tes parents
plus tard mes amies sont des « mauvaises fréquentations »
elle refusera que j'aille les voir, elle refuse que je lise certains livres, que je sorte, que je fume, que j'ai des relations sexuelles, et moi comme j'ai un ennemi direct j'entrave son autorité dès que je peux, pas frontalement,
discrètement
à la frontale.
Moi aussi j'étais Rebelle dans les Supernanas avant mes dix-huit ans, puis, en sortant du lycée, j'ai explosé.
Dix ans je me suis confinée. La dépression, un meilleur maton que ma maman.
Dix ans je n'ai pas fait de vélo. Je haïssais les cyclistes. Depuis que j'ai commencé y'a un mois et demi, j'ai beaucoup réfléchis à l'homophobie.
En temps que nouvelle cycliste, je peux leur dire, aux homophobes, que cette bite dans le cul et cette chatte dans la bouche, t'en as peur parce que ça va te faire tellement kiffer que tu seras prête à t'engager pour Macron pour pouvoir continuer à avoir ta dose.
J'étais confinée depuis la sortie du lycée
mais la drogue m'a sauvée, S. m'a sauvée, mes amies m'ont sauvée, les concerts m'ont sauvée, les discussions politiques m'ont sauvée, les livres prêtés les films matés ensemble m'ont sauvée, n'empêche que je n'ai
jamais falsifié de papier
jamais fraudé les transports, excepté le métro en de rares occasions où je me chie tellement dessus que je préfère payer 2 euros plutôt que d'être aussi mal physiquement
jamais réussi à voler dans un magasin, même quand je m'aperçois que j'ai oublié un truc au fond de mon sac et que personne me demande rien je le sors
jamais menti à une figure d'autorité
toujours été
paranoïaque et über prudente
sauf là
quand j'ai paniqué
quand je me suis jetée dans la gueule d'un loup à qui je ne fais pas confiance
simplement pour ne pas passer le printemps enfermée en ville, sans pouvoir me poser dehors
pour ne pas naviguer dans ce canal long et gris
pour faire fermer sa gueule à la johnny en moi qui me dit
ça va être comme ça tout le temps maintenant
« nan ça sera pas comme ça tout le temps Johnny, t'inquiète... et puis je sais pas ça pue leur histoire, genre ils disent que c'est pour que les personnes genre dans la restauration qui ne peuvent pas travailler maintenant se rendent utiles, mais ça veut dire quoi, ça veut dire on te sucre ton chômage technique si t'y va pas ? »
S., au téléphone, résonne les johnnies en moi.
S. est mon ex. On s'est rencontrées quand j'avais 21 ans et elle 19. Aujourd'hui j'en ai 28. On s'était pas parlé depuis onze mois. Le confinement a réussi ce truc improbable : on est amies.
J'ai pensé à elle en rentrant avec ma lessive de bonne humeur, la dernière chose qu'elle m'a dit hier soir quand je l'ai appelée c'est :
« J'ai un peu la gerbe, je sais pas si c'est la bière... Je pense pas que c'est le corona, on vit à beaucoup, les autres l'auraient eu en même temps que moi... »
Je décide de prendre des nouvelles, un truc comme « coucou, comment tu vas petit chat ? ».
Ma main empoigne le portable en même temps qu'il vibre. Je viens de recevoir
« coucou, comment tu vas petit chat ? » de la part de S. Je l'appelle.
Elle a passé la nuit à faire des cauchemars et à avoir de la fièvre, mais elle pense toujours pas que c'est le corona. Les petits chats peuvent pas l'avoir, de toute façon.
Je me mets à lui raconter ma journée avec un sourire dans la voix, en l’appelant j'étais anxieuse car je sais
que c'est complètement con de s'engager dans l'armée des champs de Macron
et durant six ans de relation j'ai caché plein de choses à S. pour qu'elle ne se rende pas compte
que je suis complètement conne.
Je lui dit que si je suis de si bonne humeur par rapport à hier où je disais « je veux crever » à tout bout de champs avec une voix sérieuse, c'est parce que j'ai écouté « Heaven is a place on Earth » de Virus Incorporation en boucle ce matin, parce que j'avais tiré le Huit de Deniers en plus.
La johnny la plus vicieuse et vocale dans ma tête part du principe que S. va me trouver complètement conne si je lui explique que je tire une carte par jour qui me donne le ton de la journée. Mais aujourd'hui grâce à la thérapie et à ma volonté je sais me dire que S. ne me juge pas du Tarot, vu qu'elle me voit le tirer depuis qu’elle me connait, et qu'elle adore la sorcellerie.
Et que le Tarot c'est rien comparé à ce que je n'ai pas envie de lui dire
parce que je veux pas qu'elle me juge
mais que je veux lui dire
parce que j'ai besoin d'en parler à quelqu'un que je peux pas prendre cette décision entre une johnny paniquée et une johnny qui fait que me traiter de conne.
Je lui dis.
Elle est choquée, elle me dit d'absolument pas le faire, elle me dit tout ce que je cite depuis le début de ce texte.
Elle connait la réalité des terrains, Pole Emploi, la Drôme, les saisons, l'agriculture intensive, être enchainée au gouvernement, travailler pour être exploitée, en l'écoutant je réalise que j'aurais pu durant ces six années lui exposer mes vérités et qu'elle m'aurait répondu comme elle le fait maintenant, avec raison, sans m'engueuler, juste en s'inquiétant pour moi.
Je lui dit que j'ai regardé les trains pour Valence.
« Ah nan mais surtout pas Valence, y'a un couvre-feu là-bas, c'est les pires fachos Johnny... »
Après j'ai les larmes aux yeux et j'écourte la conversation en lui expliquant qu'avec mes amies on a décidé de faire un rituel de magie pour la nouvelle lune. Je lui explique que c'est en Bélier et en mars un mardi alors ça va nous apprendre à renaître plus combatives.
Elle trouve ça trop cool.
« Ouais voilà je m'engage dans l'armée des champs et après je fais des rituels de magie pour que ça s'améliore... je suis vraiment conne bref je vais prendre mon bain ! »
et je raccroche.
J'explose en sanglots, car je sais que je ne cliquerais pas sur lien, je sais que je resterais encore en ville,
encore un vingt-neuvième printemps en ville,
mais sans les parcs, sans les quais, sans le bus.
Je pleure car je suis perdue. Je ne suis jamais allée nulle part et maintenant que je ne peux plus j'en prends l'ampleur.
Je pleure car je sais que si j'avais été sincère avec S., durant tout ce putain de temps trop long de notre relation, ça m'aurait fait un bien fou.
Et que je me le suis refusé parce que je me déteste.
Et que chaque jour passé à me refuser du bien m'a fait me détester un peu plus, et que les jours ne reviendront pas.
Je pleure parce que par respect pour S., pour mes amies, ma sœur et ma maman, je ne me tuerais pas, ce qui ne me laisse comme autre choix que de continuer à vivre ma vie de merde avec mes choix de merde et toute la douleur de merde que je me suis infligée.
Et puis je lève la tête, je me sers le fond de pinard qui reste d'hier soir, je commence à écrire ce texte, je procrastine sur facebook et puis j'y plonge.
C'est une erreur de débutante que de dire que je suis conne si je compte faire de la magie ce soir.
Il est 21h53, je vis dans la dystopie où je réalise que j'ai jamais vécu la vie que j'aurais voulu parce que je sais pas laquelle c'est parce que je vis dans ma bulle complètement explosée et que je n'ai qu'une expérience limitée par mes quatre murs du monde et maintenant que c'est littéralement le cas je suis, non ne fais pas ce jeu de mots Johnny,
une con finie.
Mais la magie n'est pas que s'envelopper de « care » tout le temps, parfois il faut se faire la guerre.
Or ce soir,  pour la nouvelle lune, le care vaincra la guerre.
Le care sera revalorisé et la guerre délaissée.
Les hôpitaux vont avoir des milliards débloqués et les drones vont brutalement se casser.
Ce soir pour la nouvelle lune nous mettons
hors d'état de nuire
l'État qui nuit.
Ce texte est un bain. Pour le moment les sensations ne sont pas agréables. Comme l'eau froide qui vivifie me terrifie. Ce soir je ne suis pas prête, mais je n'ai pas le choix.
J'ai supprimé le mail dans ma boîte.
Les bougies attendent. Les fleurs que je n'ai pas osé jetées depuis 2016 car elles me rappellent un excellent souvenir d'un truc fugace attendent.
Mes compositions de choses cassées et flétries, ma petite pierre tombale attendent.
Ce soir c'est une renaissance, et j'espère bien qu'une des arcanes de mon tirage
n'aura pas de nom
que je puisse me renommer
en ce que bon me semble
quand le printemps viendra de nouveau.
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sandrasmotion · 5 years
Text
Ecrit par un médecin et découvert sur le profil :
Je sais que je vais peut-être me faire huer, mais je voulais vous livrer un "FAQ" écrit par un médecin sur le vrai le faux du Coronavirus, la plume est tellement excellente :
"⚠ Le Coronavirus est-il dangereux ?
Pour les gens jeunes et en bonne santé, en gros, ça va être une sorte de grosse grippe. C'est jamais agréable mais, normalement, vous allez survivre.
Pour les vieux, les gens avec des maladies chroniques ou fragiles, oui, cela peut-être dangereux. Mais ça, c'est logique.
Si tu roules une pelle en étant malade à ton cousin qui a la mucoviscidose, déjà, c'est que t'as pas bien compris le principe de la mucoviscidose (et aussi de la consanguinité, mais c'est une autre histoire)
🤝💦 Comment se transmet le coronavirus ?
Par le contact et les gouttelettes. Aucun cas de transmission materno-foetale n'a été rapporté à ma connaissance.
Du coup, on évite de serrer la main ou de faire la bise à quelqu'un de malade (GRANDE NOUVEAUTÉ), de lécher les barres de métro ou de s'essuyer les mains avec le T-Shirt de la voisine.
De même, pas encore de transmission de l'animal (chien, chat) à l'homme donc vous pouvez toujours lécher la truffe de votre clébard ou l'inverse.
Notez d'ailleurs que la fellation est moins contaminante que la poignée de main pour le coronavirus. Je vous raconte pas comment ça a changé les salutations à l'hosto ça.
☎ Que faire si je crois avoir le coronavirus ?
Restez à la maison, appelez le 0 800 130 000 (Numéro spécial pour le Corono) pour instructions, ou au 15 (si et seulement si symptômes avérés avec fièvre et syndrome pseudo-grippal avec risque d'un contact avec une personne contaminé ou dans une zone à risque).
Ne vous précipitez pas chez votre médecin traitant ou aux urgences pour contaminer tout le monde.
Et puis, rappelez-vous bien une chose vous avez bien plus de chances de faire une grippe ou une bonne angine qu'un coronavirus. Sauf si vous êtes allés à Séoul avec escale à Venise en revenant, mais là, vous l'avez cherché !
😱 Va-t-on tous mourir ?
Non. Certains oui, parce qu'ils sont vieux et/ou fragiles.
Mais ils peuvent aussi mourir, au hasard, de la grippe.
Bonne nouvelle par contre, les gens qui meurent du coronavirus ne se relèvent pas pour bouffer les personnes les plus proches.
Alors arrêtez de dévaliser le rayon pâtes de carrefour et les boites de conserve chez Auchan. D'abord parce que...c’est particulièrement ridicule, ensuite parce qu'il n'y a pas de pénurie donc vous engraissez juste les supermarchés et enfin parce que je ne sais pas bien ce que vous allez foutre de 27 boîtes de cassoulet et 46 paquets de coquillettes quand vous allez vous apercevoir que le monde est toujours là.
💧 Faut-il du Gel Hydro-Alcoolique ?
Bof, pourquoi pas. Mais euh, sinon, Dieu (ou Allah, je sais plus), a un jour inventé le savon.
C'est une remarquable invention qui marche aussi vachement bien et que beaucoup de français semblent découvrir.
C'est certainement ça d'ailleurs qui me terrifie le plus : se laver les mains, c'est pas une nouveauté ! Ni éternuer ou tousser dans son coude ou dans un mouchoir pour éviter d'inonder le mec d'en face.
✋ Le gouvernement a-t-il raison d'annuler les événements ?
Oui, c’est une réponse graduée pour tenter de diminuer la contamination car, si vous êtes bons en maths, plus y'aura de cas, plus y'aura de morts. Donc, on va éviter quand même de favoriser la dispersion même si, à un moment donné, on sera en épidémie et puis voilà. Il faut quand même tenter.
Arrêtez de chouiner quand ils font rien ou quand ils font quelque chose, faudrait savoir.
👽 Le Coronavirus a-t-il été inventé par le Mossad/les chinois/ma belle-sœur ?
Non, c'est un virus qui s'est transmis du Pangolin (vraisemblablement) à l'homme (ou de la chauve-souris à l'homme, l'un des deux en gros). Ce qui est une belle revanche de cette pauvre bête braconnée dans tous les sens contre nous, crétins d'êtres humains.
Il est aussi possible que ce virus soit en réalité le produit de gens qui veulent sauver la culture musicale française puisque cela a permis l'annulation des spectacles de Maître Gims ou encore Matt Pokora.
💊 Les masques et le le gel hydro-alcoolique, fait-il s'en procurer ?
Non.
Et ceux qui volent dans les hôpitaux, privant ainsi des malades qui ont besoin de ça pour qu'on les soigne (genre des gens sans défense immunitaire), vous êtes la lie de l'humanité. Vraiment.
🔥 Aurons-nous droit à l'Apocalypse ?
Malheureusement, non.
C'est dommage car moi aussi je l'attendais dans mon bunker avec Pumba, mon chihuahua d'attaque, prêt à former mon clan à l'aide d'un couteau à beurre et d'un ruban adhésive autour de la tête.
😨 Y'a-t-il une psychose ?
NOOOOON. C'est vrai que lorsque j'ai toussé dans le train, une vieille a fait une syncope, deux mômes m'ont aspergé de gel hydro-alcoolique et un mec a tiré sur le signal d'arrêt d'urgence, mais non.
Merci d'ailleurs aux journalistes qui nous offrent un décompte au jour le jour du nombre de cas comme si c'était le nombre de médailles aux J.O. Faut vraiment vous faire soigner.
On attend toujours le décompte des victimes de la grippe saisonnière, du VIH et de la pauvreté, SINON.
🙄 Bref, arrêtez de psychoter, appliquez les mesures de bases de précaution, soyez propres avec les autres (et avec vous-mêmes) et tout va bien se passer.
Pas de bisous, mais un grand coucou !😁👋
P.S : Coté astuce-bon-plan-voyage, on me dit que le ticket pour Venise, Séoul, Téhéran et Pékin, c'est pas mal en ce moment.
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