Tumgik
#mon premier parfum
bebemoon · 9 months
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look for the name: ANTONELA
anna molinari lace semi-sheer babydoll top + satin bloomers set in champagne color, a/w 2oo5
maison margiela sheer button opera-length gloves in beige
the row "claudette" bow ballerina flats in black
lalique parfums "mon premier cristal LUMIÈRE" absolu de parfum
bcbgmaxazria rhinestone wings headband
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halebop-c-est-moi · 6 months
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- Dites, docteur, vous savez pourquoi l'autre il m'a chouré mon pull ? demanda Raph en entrant dans la piece.
Il s'assis à la table et passa une main dans ses cheveux; Il accrocha ses chausettes derriere les pieds de chaise. Il posa ses joues mal reveillées dans ses mains et regarda Henry, au dessus de l'evier, en train de nettoyer une de ses tasses à thé.
- Tu veux dire mon pull ? demanda-t-il en se retournant, torchon a la main.
- Ouais, ça, dit Raph se grattant la joue. Il l'a pris et il s'est enfermé dans sa chambre, elle est fermée et tout. Chuis presque sur qu'il a chourave ma couette de rechange.
- Oh c'est très probable, c'est une des couvertures les plus confortables.
- Mais pourquoi il me la prend, là ?
Henry s'intrrompis dans son geste et se retourna, sourcils froncé l'air de se demander si Raph se payait sa tete. Le jeune homme en fut un poil vexé.
- ...Eh bien pour son nid, annonça-t-il comme si c'était l'évidence même.
- Son nid?
- Eh bien oui.
Henry posa doucement son torchon sur son épaule.
-Mais euh... C'est un Renard, pas un oiseau hein, tenta Raph avec un sourire.
Henry semblait commencer à réaliser qu'il ne se foutait pas de sa gueule.
- Tiens, nous ne t'avons jamais parlé des mutations de troisième millénaire ? demanda-t-il.
Il se caressa la moustache et s'assis doucement à la table, en face de Raph. Celui-ci se redressa legerement.
- Le troisième millénaire c'est à partir de trois-mille, non ?
- Non, à partir de deux-mille, soupira Henry.
- Et il s'est passé quoi, du coup ?
Henry plissa les yeux, et se gratta le menton. Raph s'appuya contre le dossier de son siege et tendit la main vers le paquet de pretzel de petit dejeuner : Ca, c'était sa tete de quand le docteur se préparait à se lancer dans des grandes explications, et Raph ferait mieux mettre d'etre confortable. Il enfourna un gateau dans sa bouche tandis que Henry posait ses mains sur la table.
- Alors. Dans le courant du troisieme millenaire, une mutation fut découverte chez les humains. Il est difficile de poser une date précise, car bien évidement, la science est un actes communautaire.
- Ouais, dit Raph qui ne savais pas ce que ça voulait dire.
- Elle se caractérise, vois-tu, par des facteurs d'un coté, disons, génériques, innés, et de l'autre coté comportomentals. Il existe trois classifications caractéristiques possibles, qui peuvent atteindre les humains. Les scientifiques, mes collègues, en ont bien évidement nommé au fur et à mesure qu'ils les ont identifié. Tu suis jusqu'ici ?
- Ouais, les humains peuvent etre séparés en trois groupe, répondit Raph en hochant la tete.
- Tout à fait. Le premier groupe, qui fut bien évidement nommé Alpha. Le second, Beta, et le troisième ...
- Gamma ? sourit Raph qui avait fait grec LV3.
- Non, Omega. C'était le dernier groupe, Raph.
- Ah d'accord.
- Ces mutations ammènent des... disons, des mutation physique, dit Henry en se caressant la moustache. Qui furent détaillées, et quelque peu inquiétantes quand elles ont commencé à s'exprimer dans lapopulation.
- Ah ouais ? Genre quoi, des troisieme bras ?
- Non, le coupa Henry avec une mine de daron. Encore que... Mais non. Ces mutations... disons....
- Y a vos ventilateurs qui se mettent en route, docteur.
- Je sais, Raph ! Ces mutations sont... euh... Ah, tiens : une de ces mutations a a voir avec l'emission d'odeur particulieres. L'apparition d'une glande à parfum, entre le cou et l'épaule, vois-tu. Et les odeurs sont différentes entre les trois groupes, et evidement avec ça s'est développé une sensibilité particuliere pour pouvoir identifier les odeur émises par les autres humains, ne serait-ce que pour pouvoir savoir dans quels groupe l'interlocuteur se place.
- Ouais c'est cool, mais y a quoi d'autre comme différence entre les groupes ? genre des odeurs, ça va c'est pas mega chelou, si ?
- Bon. Une des mutations les plus importantes fut la création d'une maniere alternative de se reproduire. Notamment, les individus appartenant au groupe Omega, qu'ils soient homme ou femme...
- Ou autre, fit Raph en hochant la tete.
- Ou autre, tres juste, eh bien ils peuvent tomber enceint. Par une voix alternative, parallele à la classique mais complémentaire.
Raph se releva sur son siege et ouvrit des yeux ronds.
- Ah ouais ?
- Oui. Mais , fait interessant, les Omega ne peuvent etre... euh... parents que avec des Alphas.
- Mais c'est ouf !
- Tout à fait, sourit Henry en s'appuyant contre son dossier. Après, des différences comportementales ont été mises à jour : les individus alpha avaient plus tendance à deveopper des problemes de gestion des émotions, d'impulsivité, et les omega des sur-empathie. Bien sur, ce ne sont que des tendances, soyons clairs.
Raph hocha la tete, préssé d'entendre Henry continuer tout ça.
- Les individu Beta - appellation qui a fait débat en France, comme tu peux t'en douter- ont des capacité de resolutions de conflit, et de cohesion de groupe. Voilà, ce sont les différences majeurs entre les trois
- C'est ouf !
- Je ne te le fais pas dire, sourit Henry avec un sourire satisfait. Ce fut une révolution scientifique, à l'époque.
Il hocha la tete d'un air philosophe, et Raph se passa la main dans les cheveux.
- Mais du coup tout le monde dans le futur a ça ?
- Mais tout à fait ! A des degrès différents selon l'époque, soyons réaliste : notre ami Mattéo viens d'une époque ou ces mutations commençaient juste à se répendre dans la population, elles n'etaient pas... elles n'etaient pas puissament exprimée, dirons-nous. Alors que en 2550, tu peux etre sur que tout le monde fait parti d'un de ces groupe, sans probleme. Il est meme probable que toi- meme tu ais des tendances d'appartenance dans ton ADN.
- Wow... Mais du coup, vous vous l'etes pas ?
- Eh bien figure toi que c'est fascinant, sourit HEnry en se penchant vers lui. Je le suis, car mon créateur, mon Daddy, comme tu connais...
- Ouais je connais ouais.
- ...eh bien il était très au fait des découvertes scientifiques. Il a fait des tests et s'est découvert omega. Il ne pouvait pas rendre ses créations oméga, evidement, et il a préféré, peut-etre par sentimatalise, nous donner des caractéristiques physique des alphas. Donc, malgrès le fait que je sois un robot, j'appartient à un de ces groupes d'humain.
- Ouais, genre un Alpha synthétique ? sourit Raph en recommencant à manger son pretzel.
- Tres exactememnt, approuva Henry avec bonhommie. Je suis affublé de chemo-senseur d'une précision atomique, par exemple.
Il s'inclina contre le dossier de sa chaise, alors que Raph machouillait son pretzel. Mains dans les cheveux, il essayait de realiser tout ce que ca voulait dire pour cette epoque deja incroyable. Puis il releva la tete d'un coup.
- Mais pourquoi il m'a piqué mon pull, du coup?
- Bah pour son nid, dit Henry comme si ca devait tout expliquer.
- Mais quoi, "son nid" ?
- Mais parce que il oublie la moitié du temps les bloqueurs que je me casse le cul à lui faire, donc apres oui, faut pas s'ettonner qu'il doivent se faire chier à construire un nid une fois tous les deux mois ! gromela Henry en indiquant la chambre de leur ami de la main.
- Des bloqueurs, mais des bloqueurs de quoi ?
- Des bloqueurs de chaleur, Raph.
Son habitude à dire des choses comme si elles étaient evidentes commencait à bien taper sur les nerfs du jeune homme.
- Mais ca veut dire quoi , ses chaleurs ? Des chaleurs comme des chats et des chien ?! s'ecria-t-il en sortant le truc le plus con auquel il pouvait penser.
- Eh bien oui.
Le ton direct d'Henry le coupa dans son elan d'energie.
- Euh... Pardon ?
- Eh bien oui, comme les animaux. Les humains sont des animaux, Raph.
- Non mais du coup ça veut dire que là... dans sa chambre... il est...
Il savait pas trop quoi dire, alors il fit un vague geste d'aller-retours de la main. Un geste tout de meme assez facile à comprendre. Henry leva les yeux au ciel.
- Oh mais qu'est ce que j'en sais, moi, oui, probablement !
- Mais mon pull !
- C'est mon pull, Raph.
- Pourquoi il le veut dans sa chambre ?!
- Parce que que c'est mon pull, il est confortable, et vu l'etat dans lequel notre ami est actuellement, il a bien le droit d'etre entouré de choses comfort.
- Mais quoi, son etat ?
- Quoi, Raph, tu penses que c'est facile de vivre des chaleurs ? D'avoir une hypersensibilité tactile pendant une semaine par moi, qui fait que la moindre texture désagréable peut l'envoyer en crise se spasme ? La physiologie de son cerveau change, Raph, ses hormones - et sa glande à odeur- font n'importe quoi, et combiné à sa fatigue extreme, car oui son corps prend l'energie de quelque part pour la transformer en chaleur, eh bien il est completement à fleur de peau ! paranoia, comportement d'auto apaisement, il est dans un état sauvage qui est extenuant ! Alors il merite bien la converture confortable de la cave, Raph.
- Ah merde... je... je savais pas...
- Oui, hein. Voilà.
Henry attrappa un pretzel d'un mouvement un peu trop brusque et le fourra dans sa bouche. Raph regarda ses mains. Il ne savait pas si il avait le droit de parler.
- Mais euh... y a rien pour lempecher ca ?
- Ah bah si, evidement, y a des bloqueurs ! des pillules simples, il a qu'a en prendre une par semaine ! Mais non, ce con il oublie ! Et a cause de lui, la cave est inondéee d'odeur d'Omega, et moi gmpf mpf...
La fin de sa phrase se fini en en gromellement autour d'un nouveau pretzel.
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staarm6 · 6 months
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“Dès le premier jour. Ton parfum m'enivre mon amour.”
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i did NOT forget to post this here……… anyways starbee !!!! Yknow that background character? She always needed more hype anyways, Starforce was actually fun to draw so don’t be surprised if i draw him more 🤭🤭
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homomenhommes · 8 months
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story: MON BON REBEU 1
Le téléphone venait de vibrer. La nuit était tombé depuis peu, et je m'ennuyais à mourir pendant les vacances. Fraîchement bachelier et nouveau conducteur, je cherchais désespérément une occupation sur cette application de rencontre.
Je suis brun à lunette, et comme l'adage le dit : "homme à lunette, homme a quequettes"... pourtant je n'étais pas vraiment actif, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Un peu réserve à cause de mes rondeurs, j'avais eut une relation avec 4 garçons en moins de 6 mois... mais rien de très concret si ce n'est que des fellations avec mon ex.
J'ai toujours été attiré par les mecs un peu virile. Cette virilité s'apparente chez moi par des mecs de la rue, des mecs en TN, Jogging, sportif.
Mon téléphone vibrait encore une fois. C'était un rebeu, plutot pas mal. Il était de chatellerault, moi de Poitiers (donc environ 1 heure de route). Comme c'était mon premier plan, et ma première fois, j'étais réticent et inquiet.
J'étais seul dans ma chambre, la main dans mon caleçon à sentir ma bite gonfler à mesure ou la conversation avancée.
"Je vais te défoncer la chate , tu va rentrer en boitant"... avec cette petite phrase, je me suis mis à mouiller, et je n'avais qu'une envie, le rejoindre et subir ses assauts.
"Je ne suis pas trop rassuré, tu pourrais vider tes poches quand j'arriverais ?". Bien qu'un peu bizarre, cette requête était justifié pour moi, je ne voulais pas me faire agresser alors que j'étais à genoux devant sa queue, ou lorsque qu'il me prendrait.
Je me suis préparé rapidement, un peu de parfum, nettoyage anale et j'étais partis. On avait convenue d'un RDV en pleine nature (ne pouvant pas recevoir, lui non plus). Il m'avait indiqué un petit chemin en pleine forêt, plutôt tranquille.
Bien sûr, je n'arrivais pas à trouver l'endroit. Apres quelques messages de paniques, il est venue me "chercher", je l'ai malencontreusement aveuglé avec mes pleins phares, ce qui nous a permis de nous reconnaître.
Une fois arrivé, il s'est adossé sur la portière. Il était magnifique. Un regard un peu noir, une voix grave, un air de cité.
"Regarde, j'ai rien dans mes poches"
Il a détaché sa ceinture, déboutonne son pantalon, et m'a dit " à genoux, suce."
Totalement hypnotisé, je me suis précipité et agenouillé devant ce gros penis circonscrit. Sa bite ne sentait pas le savon, ni cette horrible odeur de penis sale.
Je m'amusais avec son gland, que je sentais gonfler un peu dans ma bouche. D'un coup, je me suis enfoncé complètement, tout en aspirant. Une fois on fond, j'ai levé les yeux pour le regarder. Il avait toujours ce regard noir.
Sa main passa dernière ma tete, il ne disait rien. Je sentis son bassin faire quelques mouvements.
L'armature de sa ceinture tapait sur mon menton, je sentais des petits cailloux attaquer mes genoux.
Il n'était pas aussi brutale que je le pensais. Il était d'une certaine manière très doux.
"T'aimes Ca salope "
Je ne pouvais pas répondre, avec son morceaux dans la bouche, qui grossissait au fur et à mesure de ses mouvements. Il s'enfonça, et reteint ma tete avec ses deux mains. Je commençais à vraiment m'étouffer, ma salive lubrifiait sa bite.
Quand il m'a lache, il m'a laissé le temps de m'amuser avec sa bouche. Il m'a ordonné de retirer mon pantalon et de me mettre à quatres pâte.
J'enfonce sa bite dans ma bouche, pendant que ma langue s'enroule de nombreuses fois autour de son chibre. Il me caresse les fesses, passe lentement ses doigts sur ma raie et s'arrête parfois sur mon trou qu'il titille.
Il recommence à faire des mouvements de bassins dans ma bouche, je manque de m'étouffer plusieurs fois. Il me prend par les oreilles, et me baise. Sa bite se durcis rapidement, ma salive finit de le lubrifier.
" retourne toi et met toi sur le capot"
Je sentais l'air se rafraîchir. Il me cracha un peu sur la rondelle, se branla à l'aide de mes fesses, positionna son penis devant mon trou. Il m'agrippa les hanches et rentra directement. Je sentais mon trou s'élargir rapidement. Il se retira, puis s'enfonça d'un coup, plusieurs fois afin que mon cul s'habitue à la largeur de son membre.
Une fois que ma "chatte" était suffisamment large à son coup, il commença à me défoncer plus rapidement, des boules tapaient sur mes fesses rebondis. Plaquant ma tete sur le capot avec brutalité, il continua ses mouvements amples. Pour contrer ses coups de reins, j'étais obligé de m'agripper, mon corps faisait allait d'avant en arrière.
Sa main agrippa mes cheveux, et il me martela le trou, de plus en plus vite et de plus en plus fort.
"Rentre dans ta voiture salope"
Il me poussa à l'intérieur et m'obligea à m'allonger sur la banquette arrière. Il m'embrassa sauvagement les oreilles, avant de recommencer à me labourer. Je sentais son souffle chaud sur la nuque.
Son souffle était de plus en plus fort, ses mouvements aussi. Je sentais son gland se durcir.
Il s'enleva, retira la capote, et en me tirant les cheveux me fit mettre à genoux. J'étais la, nu comme un vers, dans les bois. Son regard était noir. Il plaqua mon visage près de sa queue qu'il astiquait. Il finit par jouir sur mon visage.
Il se rhabilla rapidement. "T'as aimé ?" Je ne pouvais qu'acquiescer.
"Comment tu t'appelles ?" Lui demandais-je avant de partir. "Adam".
SLUT
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jeanchrisosme · 8 months
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Mon âme a désiré ton âme, mon cœur a succombé à ton cœur, une promesse est née de la poésie du premier printemps jusqu’à choisir le même parfum pour la vie. 
Fuzûlî
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iranondeaira · 5 months
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... rêve d’une nuit d’été 2020 ... et d’une soirée d’automne un samedi soir sur la terre ... où je n’aurais peut-être pas dû aller ...
💤 La Goulette, rue de la Verrerie , presque à l’angle de la rue du Temple . Restaurant gargote tunisienne où j’ai traîné pendant des années ... entre L’Imprévu café rue Quincampoix, Mariage Frère rue du Bourg Tibourg, Le Comptoir de l’écriture rue "je ne sais plus" ... et les diverses boutiques d’artisans de ce carré ... c’était il y a pas loin de vingt-cinq ans...
Qu’est-ce que je fais ici ? Aujourd’hui ?
Ou cette nuit ? Il fait nuit ... je marche, je me vois tourner à l’angle et remonter vers le centre du Marais , je passe trottoir de droite et j’arrive à hauteur d’une entrée ouverte sur la rue, une musique coule d’une volée de marches qui montent à un lieu appelé le Bistrot Latin accolé intégré au cinéma le Latina ... Pourquoi suis-je entrain de revoir cette scène ?
📚 La nuit sous un autre jour ...
"Ballada por un loco"
Voilà... La nuit... c'est beau une ville la nuit, au moment où les ombres s'allongent. Une réalité en demi-teinte réduite aux sphères de lumière des lampadaires, repères et témoins de nos pas incertains dans une atmosphère aux couleurs mêlées aux parfums de la rue.
Mais, au croisement de celles-ci, les villes se rencontrent et nos pas donnent la mesure de nos passions partagées.
Une lumière éclabousse le trottoir, une musique enveloppe nos corps.
Pour cette "ballade pour un fou", je vous emmène jusqu'au bout de la nuit ... 📚
C’était en 1995 ... Pourquoi suis-je à nouveau dans cette rue où j’y rattache réellement mes premiers pas de danseur au sens d’apprendre, de poser mes pas dans ceux de mes maîtres que je me suis choisi ... La scène est je crois la même, l’atmosphère a quelque chose de "différent" ... les silhouettes des gens dans la rue, elles sont presque sans teintes de couleurs, en demi-teintes fades d’un éclat passé, ils sont pressés les passants comme si je dérangeais ; les regards de reproches de me dire que je n’ai pas lieu d’être là. Des visages grimaçants déformés d’émotions obscures et limites malsaines ... ils ont forme humaine... juste forme ...
Je ne comprends pas ce que je fais là, pourquoi ces visages caricature d’instinct animal ? Je monte les marches du Bistrot Latin, que de souvenirs s’y rattachent ... l’endroit est presque tel quel, c’est étrange on dirait un mélange d’autres lieux que j’ai connu, voire de scènes de films ... à moitié en couleurs et en noir et blanc ... Il semble n’y avoir personne, juste les silhouettes brumes fantomatiques esquissées du souvenir de gens qui un jour ont été sur cette piste de danse ou au comptoir ...
Et au milieu de la piste, il y a un corps .
Face contre terre . Le visage en sang . Il y a du sang rouge sur le plancher de la piste de danse autour et sous lui . Le visage est abîmé tout autant que chaque partie de cet homme . Pourquoi suis-je par terre ? Pourquoi suis-je entrain de voir ce corps là au milieu ? En sang ? Pourquoi n’ai-je pas mal ? Je devrais hurler de douleur si j’en crois l’état des blessures . Pourquoi est-ce que je ne ressens rien ? Ce n’est pas normal !
Il y a trois formes silhouettes qui regardent ce corps . De deux d’entres elles se dégage une sensation malsaines de plaisir jouissif... de la troisième irradie l’exacte opposée ...
Pourquoi n’ai-je pas la conscience vrillée par la douleur, cela devrait être intolérable ... Qui sont ces silhouettes personnes qui regardent, me regardent ? Pourquoi tout ce sang ? Pourquoi suis-je dans cet état là ? Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi revenir ici ? Pourquoi ce lieu est-il plusieurs ? Pourquoi la sensation des passants défigurés dans la rue était signal de danger ? Pourquoi y a-t-il face contre terre mon corps baignant dans du sang que je crois être le mien et là maintenant une évanescente bleutée superposée reflet/silhouette sur/dans ce corps mais face vers le ciel ? ... ... ... 💤
Réveil ... ... ... ... ... ...
💃 On peut mourir de multiples façons ...
Oui c’est aussi simple je n’ai plus mal pour la toute simple raison que je suis mort . Après tout, c’est assez logique... trois vies ... j’ai tenu trois vies ... la première a tout pris ou peu s’en faut...
la seconde a tout détruit et a abîmé tout ce qui était beau ...
La dernière m’a donné l’espoir et ensuite m’a enlevé mes dernières illusions d’homme ...
je pouvais mourir ...
Toi, la dernière car ce sera "toi sinon personne", toi qui m’a dit Oui ,qui fût ce petit lapin blanc dans mes ténèbres, ne pas te voir est une épreuve, te voir l’est tout autant ... et là ce soir, cette soirée 💃 d’un samedi soir d’automne me donne à relire ce rêve dont je n’avais dans la symbolique pas toutes les clés ... ...
il me reste ce chemin où je suis ... " du cap de la colère jusqu’au bout du monde " ...
Je sais que je suis seul depuis l’âge de quatre ans , c’était un jour de carnaval, un jour de mardi gras ... je sais que je n’ai jamais été dans cette foutue caverne , je sais que je me suis évertué à y rentrer, je sais que je n’aurai jamais dû ouvrir certains livres, je sais que je n’aurai jamais dû chercher à entendre le bruit de la plume dans le cheminement de la pensée de ses esprits , à regarder entre l’encre et le papier ... Je sais je l’ai appris on me l’a posé sur la table, que ma mémoire affective est étonnement développée et que mes souvenirs archaïques sont au-delà du commun, j’ai arrêté de douter d’eux après pas loin de plus de quarante années ... je sais que je n’aurai pas dû plonger ... On ne revient pas inchangé de certains voyages ... ni indemne.
Adieu toi que j’aime, puisque tu as "choisi" ... je me sais avoir encore plein d’encre dans l’encrier de mes yeux pour écrire, alors pardonne-moi si de loin en loin je te rappelle à mon souvenir... peu savent et quant à la morale de la chanson elle me fait sourire car hélas pour moi je connais les coulisses ... et nous aurions pu inventer notre vie ...
Tu fus et tu resteras ma plus belle danse .
J’aurai aimé être toi si j’étais né femme... j’aurai aimé partagé ta vie ... je ne voulais somme toute que peu de choses voire presque rien , j’aurai aimé danser avec toi jusqu’au bout ... et non être ma danseuse n’implique pas d’être ma femme obligatoirement comme tu me l’a jeté au visage ... j’avais trouvé en toi,hélas pour moi, ce que je ne me savais pas cherché ... je l’ai trouvé et je l’ai perdu ...
s’il paraît que les dieux quand ils veulent vous punir exaucent nos vœux alors je peux savourer ce que j’ai trouvé au prix de ce que j’ai perdu .
Il est rare de trouver en l’autre la vibration qui résonne sur la même fréquence ... je le sais pour la simple raison que tu fus la clé qui me donna à aller là où normalement le chemin en est à jamais perdu ... je sais pourquoi j’ai dansé ... je te laisse ces lieux je n’y reviendrai plus ...
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ebooks-bnr · 5 months
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Dabit Eugène - Ville lumière
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Dabit Eugène - Ville lumière: Des nouvelles qui retracent, par flashs et impressions attendries, ce monde que connut Eugène Dabit. Un monde de gens qui travaillent et survivent dans Paris et sa banlieue. Ils rêvent d’une autre vie, s’évadent aux puces de Saint-Ouen, vont au spectacle ou en couple sur les boulevards, et, le lendemain reprennent leur quotidien monotone, après avoir passé, qui sait, une nuit dans leur chambre à l’Hôtel du Nord. C’est une œuvre à laquelle il rêvait, Capitale.  Il ne pourra l’écrire mais en avait griffonné un plan dont s’inspire ce recueil. Dans son Journal, il avait noté les premiers jets de Boulevard Mortier, Mayol, Un Dimanche dans la banlieue sud et aussi, le Marché aux puces, « son odeur de graisse, de moules, de fritures, de vin ; ces mauvais parfums » où chinent des gens qui « vivent, subissent leur destin d’hommes, obéissent autant qu’ils le peuvent à leurs besoins. » Il aurait voulu dédier Capitale à ses parents ; « si jamais mon désir se réalise, c’est mon amour le plus profond, le plus vivace que j’offrirai dans « Capitale ». Si ce livre n’est pas écrit, ma pensée reste – ici – aussi entière et ardente en ce qui les concerne. » « Mais je garde une tendresse profonde à ce monde totalement disparu ; j’en accepte les laideurs et les beautés, parce que j’accepte la vie. Ne pas avoir de préjugés, de nulle sorte, à commencer par ceux de l’esprit, de l’art. Ne pas céder plus qu’il ne faut au doute, au désespoir, et notamment à celui que nous soufflent les événements politiques. Il faut sauver en soi la vie ; et sauver sa vie des atteintes des hommes, là est le redoutable problème. » « Ah ! qu’on nous délivre de ces maisons et de ces pierres. Et qu’on nous foute la paix avec la science. Les découvertes et le progrès. Il n’y a pas de quoi être fier. C’est être résolument et farouchement moderne Que de vouloir s’échapper et ne pas suivre cette route. Je ne cherche pas à retourner vers les taudis et les cavernes. Mais s’écrabouiller dans une ville Et s’y crever à construire des machines qui assassinent la terre ou m’assassineront ? Non ! Sauve qui peut ! mais ce n’est plus possible de fuir. Si on avait une autre vie et qu’on puisse abandonner notre monde. Mais c’est juste possible (demain peut-être plus) de foutre son camp pour quelques mois, De vivre avec la mer comme un voleur. Et puis ça recommence, chaque fois en plus noir. Enfin c’est comme autrefois on disait « Faut pas s’en faire ». C’est un dimanche d’automne mou et gras. On attend les résultats d’un championnat du monde de boxe. Et des couples vont sur le boulevard. Des ménages sont heureux. C’est comme dans un monde neuf et bon. La vie continue avec un horizon qui va jusqu’à minuit. » (Eugène Dabit, Journal Intime) Téléchargements : ePUB - PDF - PDF (Petits Écrans) - Kindle-MOBI - HTML - DOC/ODT Read the full article
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mmepastel · 5 months
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Nouveau coup de cœur parfum !!
C’est une nouvelle collègue, complètement tarée niveau parfums, comme moi, avec qui j’ai des conversations tarées infinies sur les maisons de parfums qu’elle connaît très bien, qui m’a fait découvrir celui-ci. Sur le papier, ce parfum n’avait aucune chance de m’attirer car on met généralement en avant son côté « gourmand », et à part Mandarina Corsica et Bois Farine, je n’ai jamais eu de penchant pour les parfums « gourmands ».
Et pourtant, elle m’a filé un échantillon, et le coup de foudre s’est fait en deux temps. Au début, au premier pchitt, j’ai adoré l’odeur de riz soufflé, un peu noisetté, un peu lacté. Comme une odeur ultra réconfortante, enfouie, régressive. Puis petit à petit, le parfum s’est fait plus boisé au point de devenir un peu trop masculin pour moi, version cheap des jus virils. J’ai repoussé cette proposition, vu l’évolution, j’ai complètement oublié le début, tellement séduisant. Sauf que. J’en ai remis un pshitt, puis un autre… étant toujours assez stupéfaite de la tenue (très solide) du parfum. Au fur et à mesure, je n’ai plus autant distingué les deux étapes, l’une soufflée et addictive, l’autre trop masculine. Les deux se sont harmonieusement combinées. Est-ce mon cerveau qui a produit l’alliage ? Est-ce la tenue sur les habits qui a fait coexister différents stades de développement du parfum ? Mystère. Désormais, je sens la note verte du thé Geinmaisha même longtemps après le fameux pshitt, et les notes boisées me paraissent douillettes et non plus agressives. Parfait pour l’hiver.
Toujours est-il que j’ai eu une envie folle de m’en asperger plus qu’un pschitt par-ci par-là mais d’être généreuse, et d’avoir un vrai sillage, pas un parfum adorable qui s’évapore en une heure. (J’adore et je porte actuellement Bois Farine, acheté l’hiver dernier, mais sa tenue laisse à désirer.) Alors je l’ai trouvé sur Vinted, et hop ! Je l’attends.
En attendant précisément, je vaporise de temps en temps quelques gouttes sur mon poignet, et j’apprivoise le parfum tout en entretenant mon désir de l’avoir. A chaque fois que je le hume, je me sens charmée, par ce je ne sais quoi précisément, cette magie propre aux parfums réussis.
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lynchiangf · 1 year
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hi youre like the no 1 perfume connaisseur for me would you perhaps have any recommendations...
oh febe that's a big compliment I'm very flattered <3 I think perfume is very personal based on both your nose and your style so if you're interested in exploring perfume I would reccomend sniffing around and maybe sampling some stuff! :-) I think I may have somewhat campy taste in perfumes and I like wearing stuff others might see as over the top or old-ladyish; I like when my perfume clashes with what people expect of me! with that in mind these are a few I like:
I love cherry scents and Lost Cherry (Tom Ford) is my favorite one. sweet-yet-sour cherry liquor with a creamy hint of almond... definitely not for everyone but I'm obsessed with it personally. other cherry perfumes I like include La Petite Robe Noire (Guerlain; I love this brand in general!) and Mon Premier (Lolita Lempicka)
besides cherries, I enjoy peach in perfume! I like Mitsouko (Guerlain) and wanna try LolitaLand (Lolita Lempicka) even though the name puts me off. I'm not as fond of citrus scents, but I do like Aqua Allegoria Pamplelune (Guerlain), which is like sparkling grapefruit in a bottle <3 I also own a small bottle of Un Jardin Sur Le Nil (Hermès) which is very refreshing in summer
I also enjoy scents that feel airy or even cold and waspy; aldehydic scents like No 5 (Chanel) which I would love to make my signature scent when I'm an old lady lol, or scents that are iris-heavy like Insolence (Guerlain)!
in winter I love orientals like Shalimar (Guerlain) which is an all-time fave, or Samsara (Guerlain again). Shalimar is not universally loved but worth smelling imo. I love the balance of smoky incense, creamy vanilla, and fresh citrus
I occasionally wear soft, clean musky scents like Noa (Cacharel) or Musc Invisible (Juliette Has a Gun). I find these really comforting when I feel stressed or overwhelmed <3
Sometimes I'm in the mood for candy-like scents; in that case I gravitate towards caramel scents like Candy (Prada) and La Nuit Trésor (Lancôme) or marshmallow scents; I tried Oriana (Parfums de Marly) and would never be able to afford it or even pull this off regularly but I did want to take a bite of myself when wearing it. generally speaking I don't frequently wear candy type scents though, and in the food category I gravitate more towards fruits. I also love almond in fragrance such as Hypnotic Poison (Dior); I prefer the eau de parfum which has licorice over the eau de toilette which has coconut, which I dislike in perfume
to be clear I don't own that many full sized bottles! I sample a lot of perfumes so I can try new things every once in a while without having to commit or go broke. I also read a lot about perfume on platforms like Fragrantica even though that has its flaws. hopefully you don't mind this being a long answer and it is helpful to you! <3
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alexar60 · 1 year
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Transylvanie express (54)
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Précédents épisodes
-          Vous avez fait d’énormes progrès. Pouvez-vous faire un aller-retour, s’il-vous-plait ?
Je marchai, m’étonnant moi-même d’avoir retrouvé une certaine élégance dans ma démarche. Deux ans après mon accident cérébral, je pouvais marcher comme avant. Arrivé devant la porte du cabinet, je retournai m’assoir dans le fauteuil en cuir. Le médecin rit en écarquillant les yeux. Je l��accompagnai, heureux d’avoir survécu à une rupture d’anévrisme, surtout, d’avoir retrouvé tous mes moyens, même si mon sourire restait très légèrement figé sur le coin droit de mes lèvres.
Nous discutâmes de mon rétablissement, des méthodes employées par les différents services hospitaliers pour m’aider à retrouver mon état physique d’avant l’accident du train. Par habitude, je m’amusais à serrer puis desserrer le poing droit.  J’aimais le voir en pleine action, en remuant les doigts ou le poignet ; c’était mon signe de victoire. J’allais me lever lorsque le docteur m’interpela.
-          C’est quand même étrange que vous vous êtes réveillé avec des souvenirs qui ne sont pas les vôtres. J’ai questionné de nombreux confrères…Très peu ont eu de patients similaires.
-          Je sais, répondis-je. Je reconnais que c’était très compliqué à vivre. Je savais que j’étais moi mais, je n’arrivais pas à sortir de la tête que tout n’était qu’un rêve. Le docteur Leroy m’a dit que c’était de la paramnésie ?
-          C’est possible. Mais la paramnésie concerne un moment de déjà-vu. Dans votre cas, nous avons plutôt de la confabulation. Vous avez des souvenirs qui n’ont jamais eu lieu. Pourtant, votre description de Bucarest, les photos montrées pendant les tests, l’Orient-express, Venise…J’ai encore en tête votre récit…vous avez décrit ces lieux assez facilement alors que vous n’avez jamais mis les pieds en ces endroits.
-          Et concernant la jeune femme qui m’a sauvé la vie ?
Il remonta ses lunettes tout en me souriant. J’avais appris qu’elle travaillait comme infirmière dans cet hôpital. Elle s’était assise près de mon siège et avait immédiatement remarqué mon état critique. Par la suite, elle venait me voir régulièrement quand j’étais dans le coma, pendant ses heures de pause. Mais, je n’eus jamais la possibilité de la remercier.
-          Audrey a quitté notre service juste avant votre réveil. Sa mutation était programmée depuis longtemps, et depuis…je crois qu’elle est partie du côté de Lyon.
Je quittai le cabinet un peu déçu. Son assistante me salua avec un grand sourire. Je longeai ensuite les couloirs pour quitter cet hôpital que je commençai à connaitre presque par cœur. Malgré les quatre étages, je descendis les escaliers plutôt que de prendre l’ascenseur.
Dehors, je levai la tête pour admirer un ciel bleu dénué de nuages. J’inspirai un grand bol d’air. Il sentait la pollution, pourtant je l’appréciai comme un parfum rare. Puis, je quittai l’hôpital en passant par son parc. Une valise attendait chez moi que je la remplisse. J’avais profité d‘une reconnaissance de mon handicap pour prendre une formation. Et ma première journée commençait dans une semaine.
J’avais rendez-vous quelques jours avant le début des cours dans le centre de réadaptation professionnelle. Pour m’y rendre, je décidai de prendre le train ; le premier depuis mon accident. Je voyageai tranquillement en TGV jusqu’à Saint Brieuc. Il y avait de nombreux touristes et quelques vacanciers voulant profiter des embruns bretons. Puis, après une attente en gare, je pris un second train en direction de Lannion.
La locomotive démarra après l’annonce d’un contrôleur. Mais, une fois la gare quittée, je ressentis une étrange impression. C’était comme un appel provenant de l’arrière du train. Dès lors, je me retournai et, peut-être en raison de la présence de quelques passagers, je ressentis soudainement l’envie de m’isoler. Aussitôt, je me levai, pris ma valise et quittai le wagon pour me diriger vers le suivant.
Dehors, un paysage composé de bocages et de routes départementales défilaient sous un ciel radieux. Je marchai dans le couloir entre les sièges sans trouver une place qui me convenait. Dans la seconde, un homme reniflant constamment me dérangeait. Et dans la troisième, c’était une mère de famille incapable de calmer son fils de trois ans qui braillait à tout bout de champ.
Lorsque j’ouvris la porte du quatrième wagon, je ne la remarquai pas de suite. Elle était assise, la tête posée contre la vitre. Elle semblait dormir. La lumière du soleil réchauffait son doux visage tout en l’éclairant tel un ange qu’on voudrait étreindre. Ses cheveux longs ne cachèrent rien de son cou blanc. Il semblait si fragile, elle semblait si chétive, si faible. Je m’arrêtai à sa hauteur pour la regarder. Une boule pressait mon ventre. Je déglutis.
-          Ludmilla ? murmurai-je.
Elle n’ouvrit pas les paupières. Sa poitrine gonflait et dégonflait tranquillement. Aussi, je m’assis sur la banquette opposée après avoir posé ma valise. Elle dormait toujours, la tête contre la vitre, son visage reflétant dans le carreau. Ses lèvres rouges rappelaient un souvenir dont je ne me suis jamais séparé. Elle inspira fortement. Puis, après quelques minutes, au premier arrêt, elle ouvrit les yeux.
La jeune femme regarda le quai. La gare était petite. On pouvait découvrir quelques entreprises, silos, fermes, voire des habitations pavillonnaires séparées par des champs ou de bosquets.  Elle suivit du regard, un homme d’une trentaine qui monta dans une voiture de tête. Soudain, le train repartit sans annonce. Alors, elle observa notre wagon ; il n’y avait qu’elle et moi.
Lorsque ses yeux couleur noisette croisèrent mon regard, elle sourit poliment. Puis elle regarda de nouveau à travers la fenêtre, en plissant les yeux. Mais elle sentit mon insistance à l’observer. Alors, je me sentis obligé d’intervenir. Son parfum de vanille et de fleur d’oranger m’aida à franchir le pas.
-          Excusez-moi. Cela peut paraitre ridicule mais j’ai l’impression de vous connaitre.
Elle resta muette tout en me dévisageant. Son sourire laissa place à un rictus fermé. Elle regarda autour d’elle. Je pouvais lire l’inquiétude et la peur dans ses pupilles. Elle était sur le point de se lever. Sa main agrippa un sac à dos posé à côté d’elle.
-          Je ne cherche pas à vous draguer ni à vous faire peur, ajoutai-je
Mon culot faisait trembler mes membres. Je n’arrivais plus à contrôler mes mains ni mes jambes. Même ma voix devenait hésitante. Je cherchais mes mots, déglutissant afin de ne pas bafouiller. Elle comprit que je n’étais pas un danger. Peut-être un fou…
-          Est-ce que par le plus grand des hasards, vous n’étiez pas infirmière en Picardie ?
Dès lors, son visage s’éclaircit. Elle ouvrit la bouche, étonnée. Ses yeux s’écarquillèrent. Elle rit soudainement tout en décontractant ses épaules.
-          C’est vous ! dit-elle. Décidément, on ne se croise que dans les trains. Vous êtes sorti du coma ? J’en suis ravie…
Audrey ne s’arrêta plus de parler, me demandant combien de temps j’avais passé sur mon lit d’hôpital. Elle demanda si j’avais subi des séquelles, comment ma rééducation se passa. Elle insista à dire qu’elle était heureuse de me revoir en bonne santé. Elle parla tant, elle me posa tant de questions que j’en rougi. Je n’osai parler, lui dire qu’elle fut longtemps dans mes pensées, sous un autre prénom. Puis, je profitai d’un moment de silence.
-          Merci, soufflai-je.
Elle rougit à son tour. Son sourire répondit simplement qu’elle avait juste fait son devoir. Le train s’arrêta à Guingamp. Elle se leva et avant de partir, elle embrassa ma joue.
-          Prenez-soin de vous, murmura-t-elle.
Je la regardai partir et sortir du train. Sur le quai, ses cheveux voltigèrent légèrement. Elle tourna la tête, fit un signe de la main. Et le train démarra. Petit-à-petit, en même temps que son parfum, le souvenir de Ludmilla s’effaçait pour laisser place à un avenir plein de promesses. Et qui sait ? Peut-être la reverrais-je de nouveau ?
Alex@r60 – février 2023
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gouinisme · 1 year
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dès le premier jour, ton parfum enivre mon amour. c'est dans ces instants, j'aimerais être toi par moments, et depuis ce jour je n'ai qu'un seul et unique regret...... btw. if you even care
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ce-sac-contient · 1 year
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Et bien voilà un bien joli sac ouvert, est-ce un sac de bille avec quelques calots ? Ces grosses billes qui comptent double... est-ce un sac pour voyager sur internet, un joli pochon pour mettre des friandises ? Dites moi un peu.
CE SAC CONTIENT plus qu’il n’est ouvert… mais il est dévolu au lexique du sentiment, au temps qui passe, à l’impatience des apparences, aux solitudes complexes — choyées — face à la barbarie.
Je l’attribuerais volontiers à l’esprit de Boltanski récemment posté ici, « oser des questions. […], je ne pense pas avoir de réponse. Je ne pose pas de questions en mots, mais avec des émotions visuelles ou sonores. » Je n'oublie pas non plus mon premier post, il y a des lustres, hommage à Ben (Vautier), comme un manifeste occupé à crucifier le désenchantement du monde ; « ce sac contient, un billet d'avion pour Dakar, un peigne bleu, un galet de la plage de Nice, 4 bonbons un faux passeport russe, une photo de moi bébé, un mouchoir noué, le chéquier de mon patron, un pistolet Beretta chargé de deux balles, le N° de téléphone de Jack Lang - ma brosse à dents - un slip de rechange - une photo de Marcel l'ôdeur (sic) d'un parfum renversé […] ».
Les grosses billes comptent-elles double, peut-être... sauf à imaginer que le lancer de billes ne rapporte pas de point !
Pardon c’est un peu nébuleux, mais comment répondre à tant de gentillesse de votre part ?
★ Merci ★
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kabbal · 1 year
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38 et 15 !!
15. What’s your favorite AU that you’ve written?
Probablement la Supernatural AU que j'ai faite sur le fandom Kaamelott.
C'est mon petit péché mignon parce que le mélange entre les deux univers m'est venu assez facilement, et ça me permet de jouer avec à la fois l'humour de Kaamelott mais aussi un parfum de fin du monde/dirty urban fantasy qui m'avait vraiment plu dans Spn.
Je suis plus trop dans le fandom Kaamelott pour l'instant, mais si j'y reviens plus sérieusement un jour, je continuerai sans aucun doute cette AU.
38. Did any of your fics get surprisingly popular (whatever that means to you)? Which ones? Why do you think they were so successful?
Il y a une semaine je suis allée à la première séance du film DnD: Honor Amongst Thieves et sitôt sortie je suis allée écrire une fic dessus. Cette fic est maintenant ma fic la plus populaire ever. Pourquoi? Je suppose que c'est parce que c'était une des premières fics sur le film, et parce que c'est le tout premier smut sur le ship qui est en train de se dégager du fandom ces derniers jours.
Qu'est-ce que j'y peux, le public demande que le paladin et le barde se péchotent joyeusement, et le côté queer est l'absence la plus remarquée des fans de donjons et dragons qui trainent sur Tumblr et Ao3. Cette fic a trouvé sa niche au bon moment !
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Prankster Darling, George Weasey x Female OC
1991-1992 : Le Chupacabra (Partie 1)
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❀ George et Fred l'avaient rencontrée en troisième année et l'avaient tout de suite prise sous leurs ailes. Ils l'appelaient le chupacabra et sa réputation de bagarreuse était légendaire à Poudlard. George, quant à lui, n'avait jamais vu Théodora Tonks autrement que comme le garçon manqué en colère qu'elle était.
Un fameux été 1994, Théodora change du tout au tout et est bien décidée à réclamer le cœur de George Weasley.
/!\ Cette œuvre ne m'appartient pas en totalité. La plupart des personnages (et quelques évènements) qui apparaîtront dans cette fiction sont issus de l'univers du Monde des Sorciers, créés par JK Rowling. /!\
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La fraîcheur de l'hiver s'installait doucement sur le château de Poudlard. Dans le ciel noir, les chouettes et les hiboux peinaient à trouver leurs chemins parmi les nuages d'encre. Théodora dévalait la colline en direction de la petite cabane accueillante d'Hagrid. Ce dernier lui avait demandé de passer pour qu'elle rencontre le nouveau botruc dont il s'occupait. De là où elle se trouvait, elle parvenait à sentir le parfum alléchant de ses biscuits rochers. Elle se frotta les mains à la perspective de bientôt pouvoir fourrer les fameux gâteaux dans sa bouche. Théodora semblait être la seule à Poudlard à apprécier la pâtisserie du garde-chasse. Elle avait immanquablement des goûts douteux en matière de cuisine.
Elle se trouvait à quelques mètres quand elle entendit les éclats de voix qui émanaient de la lisière de la forêt. Elle plissa les yeux pour ajuster sa vision. Théodora reconnut aussitôt la tête blonde pale de Drago Malefoy, encadré par les carrures imposantes de Crabbe et Goyle, ses fidèles acolytes. Elle tendit l'oreille tout en poursuivant sa route. Malefoy semblait aboyer des insultes sur quelqu'un. Les injures fusaient en un flot ininterrompu de lave ardente. De temps en temps, il marquait une pause pour laisser le temps à Crabbe et Goyle d'assimiler ce qu'il disait. Ces deux derniers s'écroulaient de rire, applaudissant comme des primates devant un spectacle de clowns. 
Théodora s'arrêta pour voir à qui il s'adressait. Son regard tomba alors sur les visages identiques de Fred et George Weasley. Les jumeaux dardaient Malefoy d'un œil brillant, retenus chacun par un Lee Jordan et une Angelina Johnson essoufflés. Un sourire triomphal s'étalait sur le visage du Serpentard qui reprit de plus belle. L'on pouvait lui reprocher bien des choses mais il fallait reconnaître que sa pugnacité n'avait pas d'égal à Poudlard. Théodora se réfugia derrière un arbre pour les observer sans être vue. 
-...une honte pour les sorciers du monde entier,sifflait la voix trainante de Malefoy. Pas étonnant que vous vous comportiez de la sorte. Moi aussi, je me rebellerai contre le règlement si j'habitais dans un tel trou à rats. Je me demande comment fait leur mère pour passer la porte quand on sait qu'elle est aussi imposante que ce balourd d'Hagrid !
Crabbe et Goyle s'esclaffèrent une nouvelle fois. Les visages des jumeaux se durcissaient sous les paroles de Malefoy. Théodora fut aussitôt submergée par une vague de compassion envers eux deux. Les médisances de Malefoy n'épargnaient personne ; elle en avait elle-même fait les frais en son premier jour d'école, le lendemain de la cérémonie des répartitions. Elle avait subi ses attaques sans rien dire et s'était contentée de serrer les poings en se détournant. Cependant, le voir se défouler ainsi sur les frères Weasley avec une telle véhémence la remplissait de rage, sentiment auquel elle était souvent sujette depuis quelques temps.
- Mon père dit que le père Weas-moche n'en a plus pour longtemps au ministère.  Apparemment, on s'est finalement rendu compte de sa médiocrité. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'on l'expédie avec un bon coup de pied au...
Théodora ressentit une douleur cuisante sur ses phalanges, les mêmes qui venaient de frapper Drago Malefoy à la mâchoire. Ce dernier s'étala sur le sol, faisant se soulever les mottes de terre. Il leva des yeux surpris sur Théodora qui se tenait au-dessus de lui, le visage toujours déformé par la fureur. Sa lèvre inférieure étaient fendue et un mince filet de sang souillait sa cravate rayée de vert et argent. Il esquissa un sourire douloureux.
- Va jouer ailleurs Malefoy !
- Tiens tiens, on a réveillé la bête, pouffa-t-il en se relevant. T'es le dragon de garde des Weas-moche maintenant ?
Ces derniers semblèrent s'être calmés après l'arrivée de Théodora. Ils parvinrent à se défaire des poignes de Lee et d'Angelina. Théodora les entendait respirer derrière elle. La tension était palpable. Elle sentait leur colère fendre l'air alors qu'ils continuaient d'observer Malefoy.
Il épousseta les pans de sa robe. Une lueur s'alluma au fond de son regard gris ; visiblement, l'idée de molester Théodora à son tour lui donnait une grande satisfaction. Il avait l'air d'un chien venant de débusquer un rat dans les buissons. Son visage trahissait sa malveillance. 
- Comment oses-tu poser la main sur moi, infâme sang-mêlé ?
Théodora frémit. Les yeux de Malefoy se posèrent sur ses poings serrés. Il jubilait. Derrière lui, Crabbe et Goyle s'agitaient, curieux de connaître la suite des évènements. Théodora n'avait pas peur d'eux ; en revanche, elle redoutait les paroles acerbes de Malefoy. Qu'il s'attaque à elle était une chose, qu'il s'attaque à sa famille et à ses parents en particulier, en était une autre.
- Tu sais ce qu'on chuchote au sujet de ta mère, Tonks ?
Les oreilles de Théodora bourdonnaient. Elle savait parfaitement ce que pensait les Malefoy du style de vie de sa mère. Elle savait également que les sentiments qu'ils entretenaient à l'égard d'Andromeda Tonks n'avaient rien de tendre.
Théodora ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase et laissa sa colère exploser. Elle s'élança vers Malefoy et levant sa jambe, asséna un coup de genou dans l'abdomen du garçon qui se plia en deux sous l'effet de la douleur. Sa figure se colora d'une belle couleur pourpre. Elle brandit alors, son poing évitant de justesse la main potelée de Goyle qui cherchait son bras pour le retenir. Elle sentit le nez en pointe de Drago se briser sous la puissance de son coup. Le bruit de son os qui cédait envoya une décharge délicieuse le long de son épine dorsale. Crabbe et Goyle s'affolèrent en voyant le sang gicler. Ils prirent Drago chacun par un bras pour l'entraîner vers le château. 
Les quatre autres n'avaient toujours pas bougé, la bouche béante. Le cœur de Théodora bondit dans sa poitrine. L'idée qu'elle ait pu infliger la douleur à Malefoy, même infime fût-elle, la délectait. Le bruissement léger du feuillage au-dessus de sa tête suffit à couvrir le murmure de sa respiration haletante. Elle entendit vaguement les clameurs admiratives provenant du petit groupe de Gryffondors mais préféra se retrancher dans sa solitude. Elle se para d'un sourire et reprit la direction de la cabane d'Hagrid, les pensées déjà tournées vers les biscuits-rochers. 
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On vint chercher Théodora dans son dortoir quelques heures plus tard. Elle cessa de brosser les poils de Plumeau, son chat, pour suivre la préfète de sa maison. Sur le chemin, elles n'échangèrent aucun mot mais Théodora n'eut aucun mal à deviner leur destination.
Côte à côte, elles descendirent une volée de marches et traversèrent un long couloir sinistre, seulement éclairé par la lumière de torches murales. La préfète la conduisait au bureau du professeur Rogue où l'attendait également le professeur Chourave.  La professeure de Botanique posa sur elle un regard bienveillant quand elle entra dans la pièce à la lueur tamisée.
 Le bureau du professeur Rogue était de nature assez  austère et son plafond voûté lui donnait un air de donjon. Des étagères sur lesquels luisaient des centaines de bocaux couraient le long de chaque mur. 
La préfète prit congé après avoir soufflé un "bonne chance" à Théodora. Retrouvée seule avec les deux professeurs, elle se maudit elle-même d'avoir cultivé sa fâcheuse tendance à perdre son sang-froid. 
- Mademoiselle Tonks, savez-vous pourquoi vous avez été appelée dans ce bureau ?demanda le professeur Chourave.
Elle contourna le bureau en bois de frêne du professeur Rogue pour se retrouver face à  Théodora qui haussa nonchalamment les épaules. Les talons de ses bottes de cuir martelaient le sol dallé d'une manière sinistre.
- Je suppose que Malefoy s'est plaint à mon sujet...
- Monsieur Malefoy affirme que vous l'auriez agressé, plus tôt dans l'après-midi. Est-ce vrai ?
- Enfin professeure, vous avez entendu comme moi les témoignages des Messieurs Crabbe et Goyle ! intervint le professeur Rogue.
Il releva légèrement le menton pour toiser Théodora par dessus son nez crochu.  
- Je préfère écouter la version de mademoiselle Tonks avant d'établir les faits.
- Les faits,répliqua sèchement le professeur Rogue, chère professeure Chourave, se sont déroulés comme suit. Le jeune Malefoy se promenait à la lisière de la forêt en compagnie de ses camarades de classe quand mademoiselle Tonks l'a agressé.
- Il s'en est pris aux frères Weasley, il fallait bien que quelqu'un riposte !se défendit Théodora en dardant sur Rogue un regard plein de défi.
- N'avez-vous pas jugé utile de faire appel à un professeur au lieu de rendre justice vous-même ?
Théodora se contenta de baisser les yeux, préférant se murer dans le silence. Elle avait beau jouer les dures, le regard glacé du professeur de potions l'intimidait. Elle croisa les mains derrière son dos pour les empêcher de trembler mais se redressa pour faire croire à ses interlocuteurs qu'elle n'avait pas perdu sa contenance. Elle entendit nettement le professeur Chourave pousser un soupir.
- Le règlement de l'école interdit les duels à la baguette magique mais les jeux de mains sont tout autant sévèrement punis.
La ton de sa voix fit frissonner Théodora qui n'avait pas l'habitude d'entendre le professeur s'exprimer si durement. 
- J'enlève cinquante points à Poufsouffle, reprit-elle.
Théodora étouffa sa plainte en mordant sa lèvre avec force. Elle pensa à la lettre qui tomberait bientôt entre les mains de ses parents, celle qui relaterait ses dernières frasques. Elle sentit un frisson d'effroi caresser son échine lorsqu'elle imagina leurs mines déçues. Ils l'avaient prévenue maintes fois de se faire toute petite, d'éviter les ennuis et surtout les bagarres. Mais Théodora avait toujours eu du mal à taire ses pulsions. Elle s'exprimait avec ses poings et n'hésitait pas à cogner si elle en ressentait le besoin. C'était sa façon bien à elle de rendre justice. Rogue grimaça et grogna doucement en croisant les bras sur sa poitrine, faisant onduler les pans de sa robe et lui donnant l'allure lugubre d'un corbeau.
- Seulement cinquante points ? Je vous rappelle qu'à l'heure même où nous parlons,  le jeune Malefoy se trouve à l'infirmerie, souffrant le martyr.
Le professeur Chourave leva un regard surpris vers lui.
- Qu'êtes-vous en train de suggérer ?
Le professeur Rogue esquissa l'ombre d'un demi-sourire, le seul geste de bonheur qu'il fût capable de réaliser.
- Je propose qu'on enlève cent points à mademoiselle Tonks, une sanction que j'estime plus que clémente.
Le professeur Chourave secoua énergiquement la tête en signe de dénégation.
- J'enlève cinquante points à Poufsouffle et Théodora Tonks sera également de corvée dans les serres pendant un mois.
Elle se tourna alors vers Théodora dont le cou s'enflammait d'embarras. 
- Vous arracherez les mauvaises herbes et vous occuperez de mes plantes. Je vous enverrai un hibou pour vous présenter plus amplement les termes de cette punition.
A côte d'elle, le professeur Rogue grinçait des dents, visiblement peu satisfait de la sentence prononcée. 
- Vous pouvez disposer.
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Thédora reçut un hibou au cours de la semaine suivante, la sommant de se rendre aux serres de Botanique le vendredi après-midi après les cours. Elle s'y rendit en traînant des pieds. Quand elle entra dans la serre numéro quatre, une bouffée de chaleur la frappa de plein fouet et colla à sa peau comme une ventouse. Le professeur Chourave était là, penchée sur un bubobulb dont elle extrayait le pus avec une douceur infinie. Elle n'avait pas semblé remarquer l'arrivée de Théodora qui toussota pour attirer son attention. 
- Ah bonjour mademoiselle Tonks !chantonna-t-elle en scellant un flacon de pus.
Elle paraissait étonnamment joyeuse compte tenu des récents évènements qui les avaient toutes les deux poussées à se réunir dans cette serre, un vendredi après-midi ensoleillé.
- J'espère que vous avez apporté vos gants de protection.
Théodora acquiesça vivement en tapotant la poche intérieure de sa robe, là où elle avait casé ses gants.
- Comme je vous l'ai expliqué dans la lettre que je vous ai envoyée, vous serez de corvée tous les vendredi pendant un mois et au-delà si besoin est. 
Elle retira ses gants en peau de dragon et les rangea dans l'armoire derrière elle. Théodora réalisa que c'était la première fois qu'elle voyait le professeur sans ses protections. Ses yeux tombèrent sur ses doigts fins, sur l'anneau brillant qui ornait son majeur. Avait-elle une vie en dehors de l'enceinte du château ? Avait-elle quelqu'un de spécial qui l'attendait à l'extérieur ? Le professeur surpris son regard. Elle ne tenta pas de cacher ses mains, comme Théodora s'y était attendue. Elle lui sourit et des rides se dessinèrent autour de ses yeux. 
- Inutile de vous dire que j'ai été très surprise d'apprendre ce qui s'était passé entre vous et monsieur Malefoy.
Le visage de Théodora s'assombrit.
- Surprise parce que j'ai réalisé que je m'étais trompée à votre sujet. Jusqu'à présent, je vous croyais différente de votre sœur mais maintenant, je sais que vous êtes aussi prompt à l'indiscipline que Nymphadora.
Elle rit doucement, suscitant un sourire sur les lèvres de Théodora.
- Je ne risque pas de m'ennuyer avec vous.
Son rire s'évanouit. Le professeur Chourave retrouva son sérieux.
- Vos raisons étaient louables, c'est pourquoi je ne ressens pas le besoin d'être sévère avec vous. De plus, vous êtes une très bonne élève et vous avez montré un réel talent pour ma matière. Je ne doute pas que vous traiterez mes plantes avec respect et soin. Peut-être vous découvrirez-vous une vocation dans cette branche, qui sait ?
Elle lança un clin d'oeil en direction de Théodora et ajouta :
- J'ai pris le soin de dresser une liste des tâches à accomplir que vous trouverez sur mon bureau. Je reste disponible si jamais vous veniez à être en difficulté. 
Théodora la remercia et le professeur quitta la serre en sifflotant joyeusement. Retrouvée seule, la jeune sorcière se dirigea vers le bureau. Elle parcourut d'un œil vif la liste du professeur Chourave et poussa un soupir en comptant le nombre de corvées à effectuer. Loin de se laisser abattre, elle rassembla ses cheveux en une queue de cheval et attrapa un balai et une pelle. Elle entreprit de nettoyer les tables maculées d'engrais. Elle rangea les produits contre les limaces sur les étagères, recompta les cache-oreilles, arrosa les plantes, rempota les pots. Elle travaillait en fredonnant, se trouvant ravie de pouvoir accomplir toutes ces tâches. Théodora se rendit vite compte que sa punition n'en était pas vraiment une. Elle se sentait apaisée au milieu de toutes ces plantes. Même la chaleur étouffante de la serre ne semblait plus la déranger. Les heures s'étiraient mais Théodora se complaisait à aller et venir dans la serre, redoutant le moment où elle devrait raccrocher ses gants et retrouver le brouhaha de sa salle commune. Il y avait encore tant à faire !
Munie d'une pince et de ses gants en peau de dragon, Théodora s'approcha d'un figuier abyssinien. C'était la première fois qu'elle en voyait un d'aussi près. La plante n'était pas au programme de première année mais elle avait lu assez de livres de botanique pour savoir  exactement comment s'y prendre avec elle ; visiblement, le professeur Chourave avait assez confiance en elle pour lui laisser la responsabilité d'une plante aussi capricieuse. Elle taillait en silence, les sourcils arqués, concentrée sur ses gestes. 
- Pas mal ta punition ! 
Théodora sursauta et laissa échapper un petit cri aigu. Elle se tourna vers la voix qui l'avait interpelée. Les jumeaux Weasley lui souriaient à l'autre bout de la serre. 
- Pourquoi on n'est jamais de corvée dans les serres ?s'enquit l'un d'eux en grognant. 
- C'est comme s'ils faisaient exprès de nous tenir éloignés des plus grandes sources de divertissement,commenta l'autre.
Ils secouèrent la tête avec un air faussement consterné et s'approchèrent de Théodora d'une démarche bondissante.
- Qu'est-ce que vous faîtes ici ?
- Avec George, on s'est rendu compte qu'on ne t'avait pas remercié pour ce que tu avais fait pour nous.
- Nous ne sommes pas facilement impressionnés mais je dois avouer que ton crochet du droit était incroyable.
Ledit George mima le coup de poing que Théodora avait asséné à Malefoy. Son frère grimaça et s'affala sur le sol de la serre, dans une parfaite imitation du serpentard. Ils éclatèrent de rire, se tenant le ventre. Théodora était trop stupéfaite pour parler. Ils l'avaient rejointe volontairement ; ils s'étaient donc renseignés pour savoir où elle se trouvait. Ils étaient là pour elle, pour lui exprimer leur gratitude. Elle sentit une boule de chaleur se former dans sa poitrine. 
Théodora les regarda tour à tour. Elle n'avait jamais eu l'occasion de leur parler et ne les connaissait que de nom. Elle savait qu'ils étaient assez populaires dans l'école, connus pour être des farceurs impénitents, au cœur de tous les évènements à Poudlard. Qu'on les apprécie ou non, personne ne pouvait s'empêcher de les admirer, de rechercher leur compagnie et d'applaudir leurs méfaits. 
Plus vieux qu'elle de deux ans, les jumeaux entamaient leur troisième année à Poudlard. Théodora les avait remarqués dès le premier jour du mois de septembre alors qu'elle se faufilait sur les quais pour rejoindre le Poudlard Express. L'un d'eux câlinait une tarentule géante sous les regards excités de son frère et de Lee Jordan, heureux de leur présenter son animal de compagnie. Curieuse, elle s'était demandée si une telle compagnie était autorisée à l'école. Dès lors, elle n'avait jamais cessé de s'intéresser à eux, toujours au premier rang chaque fois que leurs farces troublaient les couloirs du château.
Les jumeaux avaient retrouvé leur calme et l'observaient en silence.
- Tu as encore du pain sur la planche on dirait.
Théodora haussa les épaules.
- Pas vraiment, il ne me reste qu'à choyer quelques plantes et passer la serpillère et j'aurais fini en un rien de temps.
- D'accord,firent-ils en chœur.
Ils attrapèrent une serpillère chacun.
- On va te donner un coup de main.
- Non non non, ne vous en donnez pas la peine. C'est ma punition.
- Punition que tu dois effectuer après nous être venue en aide. On te doit une fière chandelle, alors laisse-nous au moins te rendre la pareille.
- Vous n'êtes pas obligés.
Le jumeau qui venait de parler leva les yeux au ciel. Il se dirigea vers un coin de la serre et posa la serpillère à terre, prêt à frotter, aussitôt imité par son frère. Celui-ci prit la parole :
- Au fait, moi c'est Fred et lui c'est George.
- Je m'appelle Théodora Tonks.
Les visages de Fred et George s'illuminèrent.
- Attends ! T'es la petite sœur de Tonks ?
Théodora esquissa un sourire gêné. Jusqu'à présent, lorsqu'elle mentionnait être la petite soeur de Nymphadora Tonks, les gens la dévisageaient avec un regard noir avant de se plaindre avec passion des méfaits de la métamorphomage. Elle soupira.
- Je tiens à m'excuser de sa part pour tout ce que...
George l'interrompit, les yeux brillants et désinvoltes.
- Tu plaisantes,s'écria-t-il. Cette fille est un génie de la farce, une de nos meilleures rencontres à l'école. Son esprit facétieux ne sera jamais oublié, nous lui devons tant.
Il posa la main sur son cœur et leva les yeux vers le plafond avec un air solennel. Théodora ne put s'empêcher de sourire. Il émanait de lui quelque chose d'étrange ; une lumière radieuse et bienveillante. 
- Tu es une métamorphomage toi aussi ?s'enquit George. Comme ta sœur ? 
Théodora perdit son sourire. Elle leur tourna le dos, faisant mine de s'intéresser au figuier abyssinien. 
- Je n'ai malheureusement pas hérité de son talent.
Elle les entendit alors s'activer derrière elle. Théodora leur en fut reconnaissante de ne pas s'attarder sur le sujet. Les jumeaux s'appliquaient dans leurs tâches mais cette attitude sérieuse s'évanouit aussitôt quand George glissa dans l'eau laissée derrière par la serpillère de son frère. Celui-ci partit dans un grand éclat de rire, bientôt rejoint par Théodora. George se releva en pestant mais ne parvint pas à cacher le sourire qui étirait ses propres lèvres. Il jeta une poignée de bouse sur Fred qui s'étala par terre sans s'arrêter de rire pour autant. 
Théodora eut tout le loisir de les observer discrètement et remarqua plusieurs traits chez l'un qui le distinguaient de l'autre. Le visage de Fred paraissait légèrement plus rond que celui de George et ce dernier était légèrement plus grand. Un petit grain de beauté saillait le cou de George, petit détail introuvable chez son jumeau. Leurs regards ne pouvaient pas non plus être plus différents. Bien que tous deux étincelaient de malice, celui de George était tinté d'un velours plus doux, plus chaleureux. 
- On t'intrigue ?
George la considérait lui aussi. Théodora se détourna en rougissant et retourna à ses plantes. 
- Je suis juste étonnée de vous voir si appliqués. Vous donnez souvent l'impression d'être chaotiques de nature.
Fred ricana.
- Rassure-toi on l'est. Disons que nous savons rester sage quand la situation l'impose.
Il y eut plusieurs autres imprévus, durant lesquels Fred se fit mordre par un plant de snargalouf. Il paniqua et prétendit que la plante l'avait mordu avec tant de force qu'il faudrait sûrement lui amputer le doigt. George l'accusa de dramatiser et ils passèrent le reste du temps à se chamailler et en quelques minutes, la quantité de corvées avait sensiblement augmenté. Théodora en fut quelque peu ennuyée mais elle y voyait également l'opportunité de passer plus de temps avec les jumeaux. Ils se confondirent en excuses et promirent de tout nettoyer en quatrième vitesse.
Epuisée et affamée, Théodora s'arrêta pour consulter sa montre et réalisa avec amertume que le professeur Chourave ne lui avait pas précisé l'heure de la fin de sa retenue. Elle se débarrassa de ses gants et les fourra dans la poche de sa jupe.
- Je vous serai éternellement reconnaissante pour votre aide. 
Fred et George qui s'étaient accordé une pause étaient allongés sous une table. Ils tournèrent vers elle des visages usés. 
- Encore une fois, nous n'avons fait que te rendre la pareille pour ce que tu as fait pour nous dans la forêt.
- Même si on aurait pu faire autant de dégâts,ajouta Fred. Pas avec nos poings, bien entendu.
- Une farce soigneusement préparée peut aussi faire office de vengeance parfaite.
Théodora sourit. Elle devina sans mal ce qu'ils avaient en tête et espérait bien avoir raison.
- Vous compter piéger Malefoy ?
Les jumeaux haussèrent les épaules, un air malicieux passa furtivement sur leurs visages.
- Nous préférons garder cela secret pour le moment.
- Pour garder l'effet de surprise.
Ils complétaient la phrase de l'autre. Théodora n'était pas étrangère au phénomène de gémellité mais elle se trouvait toujours fascinée devant l'étrange lien qui unissait les doubles. Leur synchronicité ne manquait jamais de l'amuser. Elle poussa un cri d'excitation.
- Comment ? Vous allez remplacer son shampoing par de la teinture ? Piéger son chaudron pour que celui-ci explose en cours de Potions ? Ensorceler sa plume pour transformer toutes ses dissertations en chansons grivoises ? Remplir ses chaussettes de veracrasses ? Lui envoyer des lettres d'amour en lui faisant croire que c'est Rusard qui les a écrites ?
Les jumeaux riaient, visiblement surpris de témoigner de tant d'espièglerie de sa part. Plus Théodora parlait, plus les idées fusaient dans sa tête. Elle avait toujours adoré les farces. Quand on grandit avec une sœur comme Nymphadora Tonks, la malice et la facétie devient une partie importante de votre vie. 
Petite et pas encore en âge d'étudier à Poudlard, à chaque vacance d'été, elle attendait le retour de sa sœur de l'école  avec impatience pour entendre toutes les fabuleuses aventures qu'elle avait vécues avec son amie Tulipe Karasu. Nymphadora ne manquait jamais alors de lui rapporter des produits de chez Zonko et les deux sœurs s'amusaient à les tester sur leurs parents ; ceux-ci faisaient d'abord mine de les réprimander mais finissaient toujours par s'écrouler de rire avec elles.
- Est-ce que je peux y participer ? S'il vous plaît, ajouta-t-elle face à leur étonnement.
Les jumeaux firent une moue appréciatrice.
- George, est-ce que tu penses à la même chose que moi ?
- Que Théodora devrait rejoindre notre trio chaotique ?proposa George d'un ton excité.
- Il nous faut un quatrième cerveau et elle a l'air plutôt futée.
- Moi, j'apprécie ses talents de bagarreuse. Elle a l'apparence fragile d'une licorne mais elle est aussi féroce qu'un chupacabra.
Ils échangèrent une poignée de main avant de passer chacun un bras autour des épaules de Théodora. L'odeur de la bouse de dragon restée accroché sur la chemise de Fred la fit grimacer.
- Théodora Tonks, je suis fière de t'annoncer qu'à partir d'aujourd'hui tu rejoins officiellement la cour des Grands.
Théodora demeura interdite. George resserra son étreinte et le halo de lumière qui l'entourait lui et son jumeau sembla s'étendre pour envelopper la jeune sorcière. Elle sortit de la serre à leurs côtés et quand les têtes se tournèrent vers ce nouveau trio, elle sut que sa vie était sur le point de changer à tout jamais.
- Bienvenue, petit chupacabra.
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divesdf · 1 year
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dixvinsblog · 1 year
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Olivier Lechat - Le bal des enfances
Olivier Lechat – Le bal des enfances
J’ai invité mon âme au bal des enfancesSynonymesPeut-être j’y ai rencontré Ginger Rogers Et je me suis laissé dériver aux tapisseriesDes souvenancesMarotte d’instants parnassiensDes essaims de saisons m’emportentEn transe d’outre-vies Etés carnassiers de mes premiers émoisSur un décolleté de mondes parallèlesLe sexe des fleurs essaimeSes parfums de prosodies Automnes marouflés d’instants…
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