Tumgik
#tintement de cloche
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D'où vient le son des cloches, ce matin,
ce lointain si proche, ce lointain sans distance ?
D'entre les rues, d'entre les cours, ces jardins du secret ?
Il n'a de retenue que vers le ciel.
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(Dans la portée des ombres, extrait)
© Pierre Cressant
(dimanche 25 septembre 2005)
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grand-mechant-loup · 1 year
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Je vais te faire mal...
«  Je vais te faire mal tu sais ? »
Comment j’en suis arrivé à prononcer cette phrase ?
Cela fait 6 mois que S et moi sommes ensemble, quoi que cela veuille dire. Nous nous voyons régulièrement, le plus souvent que nos emplois du temps nous le permettent, nous faisons l’amour toutes les nuits que nous avons en commun et c’est incroyablement bon.
S est ouverte, et nous avons rapidement trouvé l’un et l’autre ce qui nous procure du plaisir. Pour autant, je sens que la communication est difficile pour elle. Mais pas tout le temps. Elle parle aisément de sa faculté à éjaculer par exemple (j’ai pour ma part assez rapidement identifié ce qui pouvait l’amener à cette effusion). Mais quelque chose n’est pas dit et je sens qu’elle aimerait aborder le sujet. Cependant cela ne viendra pas d’elle.
Un jour elle me dit qu’elle a lu quelques jours auparavant une nouvelle érotique. J’essaie de la questionner mais elle ne m’en dit pour le moment pas plus.
Quelques semaines plus tard je reviens à la charge et lui demande de quoi parlait cette nouvelle. Elle tourne un peu autour du pot, et ne me répond pas vraiment.
«  C’était sur un blog. Il y en avait beaucoup. Si je la retrouve, je te l’enverrai. »
Et de fait elle finit par me l’envoyer.
La nouvelle parle d’une femme qui participe à un jeu entre adultes. Plusieurs hommes sont assis à une table. La femme est sous la table. Une cloche retentit et à chaque tintement, la femme doit sucer un homme de son choix et si possible le faire jouir. Les hommes de leur côté ne doivent pas laisser transparaître leur trouble éventuel.
La femme n’a pas le droit de s’occuper de plus d’un homme à la fois sous peine d’être punie. Evidemment, elle fera ce qu’il faut pour être punie.
Ce que je relève, et que S me confirme d’ailleurs, c‘est l’aspect domination/soumission. « C’est quelque chose qui m’excite beaucoup. »
Je creuse un peu la question pour connaître son expérience dans le domaine. Elle me parle de contrainte, de cravache…
De mon côté je pratique volontiers la fessée et l’idée lui plait. J’émets l’idée de nous procurer une cravache et elle valide avec enthousiasme.
Il y a donc eu une nuit de découverte. De fessées d’abord qui m’ont permis de déterminer ce qu’elle était capable de supporter. Le fait est que mes mains ne semblent pas atteindre sa limite de douleur.
Nous passons donc à la cravache. Je demande à S de s’agenouiller face au mur, le cul vers moi. Elle tend les fesses. Elle est excitée.
L’expérience est nouvelle pour moi et pourtant je me glisse aisément dans mon nouveau rôle. Je teste un peu l’élasticité de l’outil et très rapidement je suis prêt. Je maîtrise le claquement efficacement. S gémit bruyamment à chaque coup qui vient lui brûler l’épiderme. Son corps ondule comme pour mieux appréhender la douleur mais jamais elle ne demande d’arrêter ni ne cherche à se soustraire à mes coups que j’intensifie pourtant avec une excitation non dissimulée.
Après cette séance, ses fesses garderont des stries qu’elle m’enverra en photo.
J’en garde un trouble que je n’aurais pas imaginé.
Quelques jours plus tard S doit se rendre dans une autre ville pour un voyage professionnel. Elle me propose de la rejoindre à l’hôtel. Je lui explique que je ne vais pas pouvoir prendre le train avec la cravache qui dépasse de mon sac. Cependant, j’ai l’idée d’un outil de remplacement. Elle me demande lequel mais je préfère le lui montrer le moment venu.
Le soir, nous sommes dans le lit de l’hôtel, je l’embrasse. Le moment est d’une tendresse rare. Nous sommes excités.
« - Je vais te faire mal tu sais ?
- Oui je sais.
- Tu en as envie ?
- Oui j’en ai envie. »
Je lui demande alors de reprendre la position de la dernière fois, à genoux, face au mur. J’ai déroulé ma ceinture en cuir, j’en ai fait une boucle dont je règle la longueur pour qu’elle ne soit ni trop longue, ni trop courte. Rapidement, je lui assène le premier coup. J’observe sa réaction. Elle gémit et tortille des fesses comme pour appeler un nouveau coup. Je m’exécute à cette injonction tacite.
Je multiplie les coups, je ne mesure pas vraiment la force que j’y mets. Elle gémit, elle crie. Parfois, je fais une pause et empoigne son sexe trempé pour y enfoncer mes doigts brusquement comme je sais qu’elle aime. Puis je reprends mes coups.
Quand j’estime que continuer pourrait la faire basculer dans une douleur prédominante qui l’empêcherait de penser l’acte, de l’intellectualiser et donc d’y prendre du plaisir, je m’arrête. Je lui demande alors de s’allonger. Je lâche ma ceinture et je m’applique désormais à lui donner du plaisir, comme pour la récompenser de sa résistance à la brûlure du cuir.
En très peu de temps elle enchaîne trois orgasmes. Elle éjacule abondamment à chaque fois et nous finissons la nuit dans une flaque. 
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mtwws-orvkns · 2 years
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Mapping The World With §ound§ in Calais - France - 22/03/2023
Cloche de la tour du Guet - Place d'Armes
Une seule cloche de 1770 - fonctionne en tintement seulement.
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neant-blanc · 2 months
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Bakou (AZ) → Alat (AZ) Partie 2 – 08.12.23
La mer couleur métal à gauche, les plaines désertiques à droite, le paysage monotone s’écoule lentement le long de ce troisième jour de marche. La route au trafic ininterrompu se prolonge à l’infini, filant droit comme un trait de crayon à la règle sur une immense feuille de papier jauni, et ne déviant que pour contourner les zones industrielles avec leurs machines béhémothiennes luisantes sous le soleil. La nuit s’annonce quand j’arrive au pied des murs érodés d’un ancien caravansérail. L’édifice, depuis longtemps à l’abandon, élève ses murailles de terre sèche sur le bas-côté d’une voie de chemin de fer. Un peu partout sont gravés dans les parois friables des messages en russe, azéri et arabe. Les escaliers menant aux tourelles se morcellent sous mes pas, alors je fais demi-tour et m’installe dans la cour intérieure malgré le vent qui la balaye au gré des bourrasques. À part le passage occasionnel de convois ferroviaires et des aboiements lointains, la nuit se fait calme. Je pense à tous ces voyageurs qui se sont succédé pendant plus de cinq-cents ans et souris pour moi-même, dans le noir, à l’idée d’ajouter mon nom à cette longue liste. Je me lève dans le gris de l’aube et monte précautionneusement à l’étage pour admirer le lever du jour sur la mer Caspienne. Cette fois je lâche véritablement la voie rapide pour crapahuter dans le chaos pierreux du parc naturel de Gobustan. Je rejoins ensuite un hameau à un peu plus d’une dizaine de kilomètres de Alat. Mes mollets tirent et je me sens très sale, mais je devrais pouvoir atteindre le port avant la tombée de la nuit. Dans les rues défoncées et silencieuses, je déambule tel un fantôme. Je longe les façades des maisons exhibant leurs parpaings et le ciment grossier. Aux abords du village, le sol du désert se creuse en un labyrinthe de galeries et de boyaux terreux façonnés par la sécheresse que les habitants, visiblement, utilisent comme décharge. Des tas d’ordures y brûlent, dégageant de minces rubans de fumée noire et une odeur râpeuse que je sens se coller à mon palet. Je vois arriver un troupeau de moutons depuis longtemps annoncer par le tintement de leurs cloches. Le berger m’accoste avec un large sourire, il veut savoir ce que je fais ici. Petit, comme tassé sous son chapeau, il lève vers moi une figure goguenarde tannée par le soleil. Je lui dis que je veux rejoindre Alat à pied. Il secoue la tête, semblant indiquer un désaccord. Avec l’aide de mon portable, je lui demande pourquoi je ne peux pas. Sans se départir de son sourire, il me bondit dessus et fait mine de me mordre la jambe avec ses mains simulant des mâchoires. J’ai bien failli le frapper sous le coup de la surprise. Je le questionne, aussi préoccupé par les augures que par le colporteur lui-même. Tout en se mettant à aboyer et grogner, il écrit une phrase que mon portable traduit en deux mots : « chiens faim ». Il image ses propos avec quelques jappements supplémentaires et des signes du bras pour m’écarter des dédales bordant le village et m’indiquer un grand détour par delà un tertre plus à l’ouest. Je le remercie en azéri ce qui le fait beaucoup rire. Avant de se quitter il me tend son bâton et pour être sûr que j’ai compris, mime des coups dans le vide et imite les gémissements d’un chien, ce qui le fait s’esclaffer de nouveau. J’accepte son cadeau et repars, la boule au ventre. Je verrais effectivement au loin des meutes de chiens errants, mais n’en rencontrerais aucune, à mon grand soulagement.
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christophe76460 · 6 months
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Un groupe de campeurs était content de trouver une prairie non loin de l’église du village. Ils y plantèrent leurs tentes, heureux d'être dans un endroit calme éloigné de la ville. Ils ignoraient une chose qu’ils découvrirent alors qu’ils étaient couchés, prêts à s’endormir : l’horloge du clocher sonnait toutes les heures, les demi-heures et même les quarts d’heures ! A peine arrivaient-ils à s'assoupir que le « ding-dong » suivant résonnait.
La nuit suivante, plusieurs dormirent mieux. Peut-être grâce au bon air de la campagne et des fatigues de la journée ? Ils ne le savaient pas, et la troisième nuit, comme les suivantes, fut excellente : le sommeil fut paisible malgré le tintement régulier de l’horloge de l’église. Ils en avaient pris l’habitude et le son des cloches ne les empêchaient plus de dormir.
N’en est-il pas de même parfois, trop souvent même, de l'Évangile ? Un cantique commence par ces mots : « Cloches sonnez l'Évangile, retentissez en tous lieux... » et on s’habitue à entendre cet Évangile qui, peut-être, nous a tenus éveillés durant un temps puis, à force d’habitude, nous n’entendons plus la voix de Dieu qui aime tous les hommes et appelle à venir à Jésus.
Un autre danger nous guette : la lassitude. Peut-être avez-vous déjà pensé : « Dimanche après dimanche, à l’église, on entend toujours les mêmes choses » ou en lisant la Bible ou des écrits traitant de la vie chrétienne, vous vous êtes dit : « C’est toujours pareil, ce n’est pas varié... »
Toujours pareil ? Toujours les mêmes choses ? Oui, à travers toute la Bible, du début à la fin, c’est Jésus Christ qui nous est présenté sous de multiples aspects, par des figures dans l’Ancien Testament, dans sa réalité dans le Nouveau, Jésus Christ, le Fils de Dieu qui sauve le pécheur et donne la vie éternelle à tous ceux qui croient. Êtes-vous lassés d’entendre parler de ce divin Sauveur qui a tout fait pour votre salut éternel ?
Souvenez-vous des Israélites dans le désert à qui Dieu, dans sa bonté, envoyait chaque matin la manne sans laquelle aucun n’aurait subsisté. Ils parlèrent contre Dieu et contre Moïse disant : « ... notre âme est dégoûtée de ce pain misérable. » (Nombres 21 v.5)
Alors que Dieu les avait délivrés en les faisant sortir du pays d'Égypte où ils étaient asservis à un maître dur et cruel, alors qu’il les conduisait miraculeusement vers le pays de la promesse, au lieu de la reconnaissance envers Lui pour la nourriture quotidienne qu’il leur envoyait, ils se plaignirent de ce pain misérable. Quelle ingratitude !
N’est-ce pas une ingratitude que de dédaigner la Parole de Dieu, notre nourriture spirituelle de la part de ce Dieu d’amour qui nous a délivrés de l’emprise de Satan en donnant son Fils unique ?
« L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » est-il écrit (Matthieu 4 v.4)
Jésus a dit : « Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » (Jean 6 v.36)
« Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » (v.51)
Si entendre parler des choses de Dieu et du salut en Jésus-Christ vous lasse, vous ennuie, c'est que votre cœur n'est pas encore né à l'amour divin ou que vous êtes endormi, n’entendant plus le son des cloches de l'Évangile.
Jésus a dit : « De l'abondance du cœur la bouche parle. » (Matthieu 12 v.34). Si notre cœur est rempli de Christ, il nous sera impossible de ne pas parler de Lui. L’apôtre Paul écrivait aux Philippiens « Je ne me lasse pas de vous écrire les mêmes choses, et pour vous cela est salutaire » (ch.3 v.1)
Que la Parole de Dieu ne soit pas pour vous un sujet rébarbatif ! Si tel était le cas, ouvrez votre cœur à l'amour divin, et vous trouverez dans ce qui était pour vous un ennui une source de vie et de joies merveilleuses.
* * *
* « Cloches sonnez l'Évangile, retentissez en tous lieux... » Vous pouvez écouter ce chant en cliquant ICI
http://www.la-verite-sure.fr/page520.html
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omagazineparis · 11 months
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Les acouphènes démasqués : ces bruits parasites qu'il faut comprendre
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Vos oreilles vous jouent des tours? Vous entendez des bourdonnements, des sifflements, des bruits fantômes qui semblent sans fin? Bienvenue dans le monde mystérieux des acouphènes. Pas de panique! Nous allons vous guider à travers ce phénomène, vous aider à le comprendre et à le gérer. Prête pour ce voyage sonore? La face cachée des acouphènes : qu'est-ce que c'est? Les acouphènes sont ces sons persistants que vous êtes la seule à entendre. Un bourdonnement d'abeille invisible, un sifflement d'une bouilloire absente, des tintements de cloche inexistante. Souvent, il est difficile de déterminer d'où ils viennent. Parfois, ils semblent provenir de l'intérieur de votre tête, ou d'une oreille en particulier. Comment les acouphènes prennent-ils vie? Le son est une vibration. Les oreilles le captent et le transforment en signaux électriques que le cerveau peut comprendre. C'est ici que les acouphènes entrent en scène. Quand cette chaîne de transmission sonore est perturbée, votre cerveau peut interpréter cette perturbation comme un son: un acouphène. Le coupable peut être une exposition excessive au bruit, un bouchon de cérumen, une otite, une maladie de l'oreille interne, ou parfois, des facteurs plus complexes comme le stress ou l'anxiété. Peut-on vivre sereinement avec les acouphènes? C'est là que nous devons insister: oui, c'est tout à fait possible! Les acouphènes peuvent sembler effrayants au début, mais ils sont généralement inoffensifs. Toutefois, si les acouphènes deviennent un problème, interfèrent avec votre vie quotidienne, il est préférable de consulter un professionnel de santé qui pourra vous aider à gérer ce phénomène. SOS acouphènes : les gestes à adopter Premièrement, protégez vos oreilles. L'exposition au bruit est le principal coupable de l'apparition des acouphènes. Écoutez de la musique à un volume modéré, utilisez des protections auditives si nécessaire. Ensuite, apprenez à vous détendre. Le stress et l'anxiété peuvent exacerber les acouphènes. Des techniques de relaxation comme la méditation ou le yoga peuvent vous aider. Finalement, créez un environnement sonore agréable. Un bruit de fond doux, comme le bruit blanc, peut aider à masquer les acouphènes. Lisez aussi : Mer et santé: les risques insoupçonnés de la baignade en mer Vers un monde plus doux : pensez à vous Voilà, vous en savez plus sur ces fameux acouphènes. Mais le chemin vers le bien-être auditif ne s'arrête pas là. Continuez à vous informer, à écouter votre corps et à prendre soin de vous. Si les acouphènes persistent ou deviennent une source de stress, n'hésitez pas à consulter un professionnel de santé. Vous n'êtes pas seule dans cette aventure sonore. N'oubliez pas : votre bien-être est la clé. Prenez-en soin. Read the full article
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barbotuslegrand · 11 months
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Fakemon Cloche
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Dinguedong
Pokemon Tintement Type: Acier/Son Taille: 1,0 m Poids: 60,0 kg Talent: Lévitation Groupe d'œuf: Minéral
Le tintement qu'il produit à chaque minuit est certes très violent pour les tympans, mais certaines personnes croient que cela permet de chasser les mauvais esprits.
PV: 65 Attaque: 70 Défense: 110 Attaque Spéciale: 90 Défense Spéciale: 80 Vitesse: 50 Total: 465
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traces-ecrites · 1 year
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Je peux me sentir émue par...
... un regard échangé avec une personne inconnue,
... le dos d’une main à la peau marquée de taches et de rides,
... une herbe qui pousse à la jointure entre le béton d’un mur et le bitume d’un trottoir,
... l’acharnement d’un coléoptère à escalader cailloux et brins d’herbe plus grands que lui,
... les éclaboussures d’une gerbe d’embruns jaillie du choc des vagues sur des rochers,
... le parfum fugace d’une fleur au détour d’un chemin ou une odeur de brioche juste cuite s’échappant d’un endroit inattendu,
... le timbre d’une voix, le tintement de cloches dans le lointain, la légèreté ou la mélancolie d’une mélodie…
Je me suis sentie émue par un dessin, juste un dessin.
Il est très simple, juste un tracé. Il représente les silhouettes de trois personnages en train de marcher.
Il pourrait être bien plus grand, représenter une multitude de silhouettes. Les silhouettes pourraient même recouvrir directement la totalité du mur, qui est pourtant très large et très haut. Elles sont seulement trois. Elles dégagent une énergie, une vitalité qui les rend immenses et innombrables.
Ce dessin est affiché dans une immense pièce aux immenses murs blancs, accompagnés d’autres affiches, d’autres dessins dans le même style. Sur le même mur, il fait partie d’une série de dessins montrant des foules en train de marcher. Ce pourrait représenter des manifestations, je vois surtout des gens qui marchent avec détermination, mais sans hargne, sans colère. Un titre réunit cette série : « Tous ensemble ».
Sur les autres pans de murs de la vaste salle, d’autres dessins s’inspirent d’autres thèmes, de rêves, de poèmes… Tous dégagent une même vigueur, un même feu.
Je suis entrée dans cette salle de façon parfaitement imprévue. Je me baladais par là et, avec les amis qui m’accompagnaient, notre curiosité a été attirée par la grande porte ouverte d’un bâtiment imposant : sur sa façade, un fronton indiquant la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » et en dessous « Bourse du travail ».
Nous étions de simples touristes, en train de découvrir la ville d’Arles. Nous venions de passer notre journée à visiter des lieux magnifiques : le Luma, les Alyscamps, l’église et le cloître Saint Trophime, la librairie Actes Sud. Nous avions le cœur empli de joie par les merveilles que nous avions rencontrées.
Sur le chemin qui nous ramenait vers notre lieu de résidence du week-end, nous avons fait un dernier détour en quête d’un complément pour notre repas du soir. Normalement, nous n’aurions jamais dû passer devant la Bourse du Travail, dont la façade portait une banderole signalant une exposition de dessins. Nous savions qu’un festival de dessin se tenait à Arles en ce moment, c’était une occasion en plus qui se présentait à nous, nous l’avons saisie.
Oui, mais qui a réalisé tous ces dessins, en particulier celui qui montre, en trois simples silhouettes, la puissance de l’humanité en marche ? C’est une femme, elle est présente sur place, elle nous explique avec simplicité qu’elle a toujours dessiné, depuis sa plus tendre enfance, alors qu’elle a franchi le seuil des 4 fois 20 ans. Orpheline de mère, son père la laissait même dessiner sur les murs de leur maison.
Je me trouve incapable de trouver les mots pour lui exprimer ce que ses dessins déclenchent en moi. À la place, nos yeux et nos cœurs trouvent leur propre langage.
J’aimerais lui demander si je peux lui acheter le dessin qui me touche tant. Mais je n’ose pas. Nous échangeons tout de même nos coordonnées. Sait-on jamais, puisque le « hasard » a organisé cette rencontre, peut-être a-t-il d’autres intentions ?
Je suis loin de chez moi, de mon cadre habituel, de ses engagements et de ses contraintes. Je découvre une ville qui recèle des trésors, dans une région où tout me rappelle mes origines provençales. J’ai même découvert récemment que mes grands-parents maternels avaient passé ici quelques années de leur vie de jeunes mariés. Dans ce contexte, je découvre par surprise cette exposition, et ce dessin qui évoque à mes yeux le pouvoir de la marche, thème central de mes travaux et de mes réflexions. En sortant de là, c’est comme si mes pieds ne touchaient plus tout à fait terre.
Un peu plus tard, j’ai demandé à Internet ce qu’il pouvait me dire à propos de cette exposition de dessins et de cette dessinatrice. Résultat : à peu près rien. J’imagine que si elle maîtrise le dessin, l’univers du web doit lui être étranger. Je découvre aussi avec étonnement que cette exposition n’est en rien reliée au festival du dessin dont la première édition est en train de se dérouler. C’est en cherchant des informations à propos de la Bourse du Travail que je finis par comprendre que cette exposition est organisée par la CGT. Quelle drôle d’histoire !
J’aurais aimé être capable de trouver les mots sur le moment pour dire merci. Je ne sais pas dessiner. Je ne me sens douée d’aucun talent artistique. Tout ce que j’ai à ma disposition, c’est l’écriture. Voilà, j’écrirai donc une Trace pour exprimer ma gratitude et pour garder en mémoire cette rencontre. Cette trace écrite, la voilà !
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franckdoutrery · 2 years
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Le deuil de Noël
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Les fêtes qu’on appelle « de fin d’année » débordent en réalité sur l’année suivante, si l’on veut bien considérer que Noël est le sommet d’une montagne festive, mais qu’il connaît un amont escarpé appelé Avent et un aval qui nous conduit en roue libre jusqu’à l’épiphanie du 6 janvier. Après quoi, la mort dans l’âme, on est bien obligé de faire son deuil de Noël. Ce qui revient à dégarnir le sapin, à remiser la crèche et à décrocher le Père Noël du toit ou de la cheminée où on l’avait attaché en décembre. Mais la résignation n’empêche pas de jeter un œil dans le rétroviseur pour se rappeler le chemin de fêtes parcouru. 
Le plus beau jour fut sans conteste Noël ! Dans un ciel parsemé d’étoiles, Jupiter avait rejoint Saturne pour conduire les Rois mages à la crèche de Bethléem. Parents et enfants avaient pris le même chemin pour assister à la messe de minuit. Devant l’autel de la nef latérale, une cabane champêtre abritait la sainte Famille, toute figée dans la contemplation et la froidure de l’hiver. Au fond de l’habitacle, le bœuf et l’âne gris contemplaient dévotement la scène, l’air étonnés du contenu inhabituel de leur mangeoire. Le petit Jésus était toujours aussi souriant, bien que légèrement écorché au nez, aux coudes et aux pieds, ayant été depuis tant d’années transporté de la réserve paroissiale à cette baraque à vaches improvisée. Des bergers hirsutes accompagnés de leurs troupeaux semblaient s’approcher de la scène, apportant du lait, du beurre et du fromage pour sustenter le nouveau-né. Sur le toit couvert d’un épais édredon de neige évoluaient deux anges en carton renforcé munis d’une harpe ou d’une trompette. Mais le plus beau, c’était l’étoile étincelante qui surplombait le spectacle et que le sacristain faisait clignoter pendant le Gloria et la consécration. Après l’Ite missa est, les fidèles s’attroupaient autour de la crèche, qui allumant une bougie, qui prenant une photo.
On aurait voulu que ce soit tous les jours Noël. Mais en rentrant aux pénates on s’était consolé en se disant que ce n’était que la première fête d’une série. Il y aurait encore les saints Innocents, que le méchant Hérode avait passés par l’épée. Puis la Saint-Sylvestre avec le dîner du réveillon, les huîtres, voire les crêpes au miel ou à la cassonade. Et le nouvel an avec les étrennes. Enfin l’épiphanie avec les Rois mages et la galette qu’on partagerait en tirant les rois. Et toutes ces festivités seraient baignées de l’air des vacances de Noël, de cadeaux mystérieux, de visites de nouvel an chez l’oncle Alphonse ou la tante Léontine.
Or ce temps enjolivé de bougies, de tintements de cloches, de noëls à plusieurs voix, de fèves et de couronnes dorées appartient désormais au passé. Il faut se faire une raison et commencer par déshabiller le sapin. Ce qui revient à défaire ce qu’on avait savamment fait en décembre, selon la logique de la cabine d’essayage, en allant de l’extérieur vers l’intérieur, dans l’ordre inverse de l’habillage. Cueillir précautionneusement guirlandes lumineuses, boules de verre colorées, spirales de grelots dorés, cheveux d’anges, trompettes, clochettes, bonhommes de neige, sans oublier le cimier en étoile, qui coiffait si joliment le résineux. Toute cette profusion de formes chatoyantes et irisées doit désormais rentrer dans du papier d’emballage, dans de l’ouate douillette ou du polystyrène gaufré.
Mais il reste notre crèche, qui n’est qu’une modeste miniature de celle de l’église. Dans la chanson provençale, il est dit que « au matin joyeux Noël prend fin / alors les petits santons / regagnent la boîte en carton / naïvement, dévotement / ils dormiront dans du coton / en rêvant du doux chant / Noël, joyeux Noël / Noël joyeux de la Provence ! » Chez nous, c’est un peu le sort qu’attendent désormais la sainte Famille et tout son entourage champêtre : bergers, Rois mages, bœuf et âne, moutons, voire chiens. Comme dans la chanson, il faut que tout ce beau monde rejoigne les cartons. On prend garde à ne pas les érafler, car ils sont fragiles surtout aux extrémités. Déjà le plâtre blanc apparaît sous la lanterne d’un berger et sous les mains jointes de la Vierge. Saint Joseph lui aussi présente un peu d’usure sur sa besace, qui paraît encore plus lourde qu’en décembre. C’est sans doute qu’entre-temps il y a caché les lingots d’or que les Rois mages lui ont offerts. Lesquels rois doivent maintenant selon l’évangile rentrer chez eux « par un autre chemin ». Selon le même récit, pour éviter les agissements criminels d’Hérode, la sainte Famille devrait au plus vite quitter Bethléem et fuir en Égypte. Mais nos santons ne tiennent pas compte de cette partie de l’histoire. Comme tous les ans, ils iront chacun dans son carton respectif et ne prendront pas d’autre chemin que celui du grenier. Dormez chers petits santons / dans votre boîte en carton / Noël joyeux Noël ! Et à l’année prochaine !
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tintement
le dernier son a le privilège d’ouvrir une limite qui n’en a pas ; une brèche qui transforme le silence en une simple étape de plus ; les sons tranchent, percent, traversent mais en réalité ils reforment simplement le silence à être silence
© Pierre Cressant
(vendredi 19 mai 2023)
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alexar60 · 3 years
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Transylvanie express (16)
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Les épisodes précédents sont disponibles ici.
Ludmilla souffla au moindre cognement contre la cloison. Nos voisins, ceux qui occupèrent son ancienne cabine n’arrêtèrent pas de baiser. Soit nous les entendions hurler leur plaisir, soit leur vacarme envahissait notre tranquillité.
Elle m’aidait à comprendre la subtilité des langues d’Europe de l’est, sans y parvenir. En fait, j’étais mauvais élève jusqu’à ce que je réalise qu’il m’était impossible de parler sans un affreux accent français. Par contre, je comprenais certains mots, à condition qu’ils soient prononcés lentement. Nous étions en pleine étude, elle à côté de moi, lorsque le charmant couple d’à côté recommença ses bruyants ébats. Encore une fois, mon amie soupira, sans terminer sa phrase.
-          J’avoue qu’ils donnent envie, murmura-t-elle.
-          Et ?
J’attendais qu’elle approchât de moi et commençât à caresser ma peau. J’entendais déjà le chuchotement entre ses lèvres au creux de mon oreille ; un «déshabille-toi » ou « prends-moi ». Mais finalement, elle referma le livre qu’elle tenait dans la main en disant :
-          Heureusement que nous ne sommes pas comme eux.
Il était toujours compliqué de voir à travers la fenêtre. La brume englobait tout et je commençais à croire que ce brouillard était présent sur toute la surface de la planète. Cependant, je m’y habituais autant qu’au bruit du train…et à celui de nos voisins. Quelques passagers marchèrent dans le couloir. Le tintement d’une cloche approcha ensuite.
-          Belgrade ! Nous arrivons bientôt à Belgrade ! Annonça une voix masculine dans différents langages.
En effet, une dizaine de minutes plus tard, le train ralentit avant d’entrer en gare. Dès lors, j’approchai de la fenêtre pour comparer les bâtiments aux précédents. Le quai était fait de bois et à ma grande surprise, il était surchargé de militaires.
Un bataillon complet au garde-à-vous se présentait à nos yeux. Chaque soldat portait ces vieilles casquettes rappelant le combattant français de 1914, celui qui partit la fleur au fusil dans un pantalon grenat et une veste bleue. Par contre, les serbes étaient affublés d’une culotte blanche. Ils avaient tous de longues et épaisses bacchantes, recouvrant le philtrum, cette partie entre les lèvres et le nez. L’arme au pied, aucun ne bougeait, en dehors d’un gradé reconnaissable par les épaulières en forme de pompon. Ce dernier cria quelques mots. Malgré son accent serbe, je reconnus du hongrois.
Soudain le son de la clochette revint en même temps que la voix masculine.
-          Interdit de sortir ! compris-je en l’écoutant.
L’homme de la cabine voisine ouvrit sa fenêtre et s’adressa aux militaires. Un sous gradé répondit. Dès lors, il claqua sa fenêtre et sortit précipitamment de sa couchette. Quelques éclats de voix retentirent dans le couloir, à cause des personnes ne comprenant rien à ce qu’il se passait. Ludmilla ouvrit la porte laissant entrer la discussion qui ressemblait plus à une engueulade.
Au bout du wagon, ils étaient plusieurs à encercler le contrôleur. L’employé serrait fermement la cloche dans la main droite. Son visage blafard, son sourire grimaçant, ses yeux écarquillés, affichaient sa détresse. Il avait du mal à expliquer pourquoi nous ne pouvions pas sortir du train. Je reconnus le voisin à sa voix. C’était un type de petite taille et au gabarit râblé. Nous approchâmes afin de connaitre la raison de leur discussion.
Lorsque je remarquai la porte ouverte de la cabine voisine, en m’arrêtant devant, je ne pus m’empêcher de jeter un rapide coup d’œil. La cabine ressemblait à la nôtre, à l’exception de la couchette et la salle d’eau, situées à l’opposé.
Ludmilla avança afin de participer à la conversation. Je les regardai débattre. Les uns parlant en levant les yeux en l’air, comme s’ils sollicitaient le saint esprit pour leur venir en aide. Les autres baissant le regard, la mine encore plus triste qu’avant. Et le pauvre employé du chemin de fer qui haussait les épaules, expliquant du mieux qu’il pouvait une fatalité dont il était aussi victime.
Un étrange râle provenant de la cabine, m’intrigua tout à coup. Je remarquai à travers la fenêtre la silhouette noire, ombre chinoise, dessinée par la gare. Le gémissement recommença, se faisant plus intense. Je me demandai si la femme du couple allait bien. Un nouveau râle, cette fois-ci plus sifflante, me poussa à entrer afin de m’assurer qu’elle n’avait pas besoin d’aide. De plus, l’homme, le dos tourné et trop occupé, ne me voyait pas.
Une fois entré, et les entendant toujours discuter, j’avançai doucement, espérant ne pas déranger. Ce n’était pas dans mes habitudes que de pénétrer l’intimité des gens, mais j’avais en moi, ce vif sentiment qu’elle était en danger. J’avançai d’un pas, puis de deux avant de distinguer sa présence. Au troisième pas, je fus stupéfait de me trouver confronté à un mannequin vêtue d’une vulgaire robe de mariée.
Les articulations de ses membres étaient faits de bois peint en rose. Tandis que les jambes, les bras ressemblaient à des morceaux de plastique, bien que je n’eus pas le temps de reconnaitre leur réelle composition. Je fus surtout choqué par sa posture, la jambe droite pliée à l’envers : Position impossible pour une personne humaine, même souple ! Sous une perruque rousse, son visage demeurait complètement figé.
Ses lèvres entrouvertes laissaient apparaitre le bord de ses dents anormalement blanches. Elle gardait les yeux ouverts telle une poupée qu’elle était. La discussion continuait dans le couloir. La voix de Ludmilla résonna, elle avait haussé le ton pour être écoutée. Puis, ce fut de nouveau un ramdam impossible, une cohue de mots et de phrases incompréhensibles. La poupée fixait la porte de la salle de bain. Puis, d’un geste brusque, les pupilles de ses yeux se déplacèrent… elle me regardait.
Je sentis mon cœur jaillir au point de reculer d’un pas. Dès lors, un geignement long et strident sortit de sa bouche. Elle semblait essayer de parler. La discussion changea de ton et devint plus calme, aussi je préférai quitter rapidement la cabine. Je laissai la poupée vivante à sa place et à son étrange sort. Elle râla encore. Je m’éloignai pour prendre part à mon tour à la discussion. Lorsque j’approchai de Ludmilla, elle  m’expliqua la situation.
-          Les militaires sont là pour nous interdire de quitter le train. Ils feraient ça à tous les trains qui viennent d’Autriche-Hongrie.
-          Un risque de  guerre ? demandai-je
-          Non ! C’est à cause du mal des méninges. Ils ne veulent pas de contagion, affirma-t-elle.
Une fois le calme arrivé, le contrôleur reprit son chemin en faisant sonner la cloche. Nous le suivîmes jusqu’à notre cabine. Ludmilla entra la première. Avant de la rejoindre, j’observai notre voisin entrer dans la sienne. Son teint bronzé sentait la Méditerranée. Je repensai aux automates de Venise. L’homme afficha un large sourire en signe de salut puis disparut après avoir fermé la porte.
Une fois les réserves remplies, le train repartit en laissant le bataillon attendre le prochain convoi. Le bruit des rails reprit son rythme quotidien. Ludmilla proposa de reprendre la leçon. Elle espérait m’entendre dire une phrase complète en tchèque ou en hongrois, avant la fin du voyage. Elle lut doucement, attendant parfois que je répète ses mots. Puis, elle soupira lorsque nous entendîmes un cognement contre le mur, suivi de couinements. Parce qu’il n’y avait plus rien de romantique dans leurs gémissements.
Alex@r60 – mars 2022
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mtwws-orvkns · 2 years
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Mapping The World With §ound§ in Calais - France - 22/03/2023
Cloche de la tour du Guet - Place d'Armes - 16h
Une seule cloche de 1770 - fonctionne en tintement seulement.
"Cette cloche destinée à la répétition de l'heure et à sonner l'alarme a été faite en 1770 sous le règne de Louis XV du gouvernement M le Duc de Charost - M.M. ANTe Morel. Disque Maire P.re Bernard CH.es Thin ANT.e ET.ne Delatre BRD Margollé échevins"
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DERRIERE LE TINTEMENT DES CLOCHES
DERRIERE LE TINTEMENT DES CLOCHES
Katarina Vavrova DERRIERE LE TINTEMENT DES CLOCHES Au virage qui suit des broussailles d’où sort la dernière syllabe, un tressaillement d’ailes inidentifiable disparaît sans avoir rempli le registre, la ligne qui borde le ru s’assèche au coeur du tartre . La maison du garde forestier pourrait être mise en location. Ces ouragans couchent tôt les arbres, en emportant les traces qui permettaient…
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charmemma · 2 years
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L’Ermite
Guillaume Apollinaire
Un ermite déchaux près d’un crâne blanchi Cria Je vous maudis martyres et détresses Trop de tentations malgré moi me caressent Tentations de lune et de logomachies
Trop d’étoiles s’enfuient quand je dis mes prières Ô chef de morte Ô vieil ivoire Orbites Trous Des narines rongées J’ai faim Mes cris s’enrouent Voici donc pour mon jeûne un morceau de gruyère
Ô Seigneur flagellez les nuées du coucher Qui vous tendent au ciel de si jolis culs roses Et c’est le soir les fleurs de jour déjà se closent Et les souris dans l’ombre incantent le plancher
Les humains savent tant de jeux l’amour la mourre L’amour jeu des nombrils ou jeu de la grande oie La mourre jeu du nombre illusoire des doigts Seigneur faites Seigneur qu’un jour je m’enamoure
J’attends celle qui me tendra ses doigts menus Combien de signes blancs aux ongles les paresses Les mensonges pourtant j’attends qu’elle les dresse Ses mains enamourées devant moi l’Inconnue
Seigneur que t’ai-je fait Vois Je suis unicorne Pourtant malgré son bel effroi concupiscent Comme un poupon chéri mon sexe est innocent D’être anxieux seul et debout comme une borne
Seigneur le Christ est nu jetez jetez sur lui La robe sans couture éteignez les ardeurs Au puits vont se noyer tant de tintements d’heures Quand isochrones choient des gouttes d’eau de pluie
J’ai veillé trente nuits sous les lauriers-roses As-tu sué du sang Christ dans Gethsémani Crucifié réponds Dis non Moi je le nie Car j’ai trop espéré en vain l’hématidrose
J’écoutais à genoux toquer les battements Du cœur le sang roulait toujours en ses artères Qui sont de vieux coraux ou qui sont des clavaires Et mon aorte était avare éperdument
Une goutte tomba Sueur Et sa couleur Lueur Le sang si rouge et j’ai ri des damnés Puis enfin j’ai compris que je saignais du nez À cause des parfums violents de mes fleurs
Et j’ai ri du vieil ange qui n’est point venu De vol très indolent me tendre un beau calice J’ai ri de l’aile grise et j’ôte mon cilice Tissé de crins soyeux par de cruels canuts
Vertuchou Riotant des vulves des papesses De saintes sans tetons j’irai vers les cités Et peut-être y mourir pour ma virginité Parmi les mains les peaux les mots et les promesses
Malgré les autans bleus je me dresse divin Comme un rayon de lune adoré par la mer En vain j’ai supplié tous les saints aémères Aucun n’a consacré mes doux pains sans levain
Et je marche Je fuis ô nuit Lilith ulule Et clame vainement et je vois de grands yeux S’ouvrir tragiquement Ô nuit je vois tes cieux S’étoiler calmement de splendides pilules
Un squelette de reine innocente est pendu À un long fil d’étoile en désespoir sévère La nuit les bois sont noirs et se meurt l’espoir vert Quand meurt le jour avec un râle inattendu
Et je marche je fuis ô jour l’émoi de l’aube Ferma le regard fixe et doux de vieux rubis Des hiboux et voici le regard des brebis Et des truies aux tetins roses comme des lobes
Des corbeaux éployés comme des tildes font Une ombre vaine aux pauvres champs de seigle mûr Non loin des bourgs où des chaumières sont impures D’avoir des hiboux morts cloués à leur plafond
Mes kilomètres longs Mes tristesses plénières Les squelettes de doigts terminant les sapins Ont égaré ma route et mes rêves poupins Souvent et j’ai dormi au sol des sapinières
Enfin Ô soir pâmé Au bout de mes chemins La ville m’apparut très grave au son des cloches Et ma luxure meurt à présent que j’approche En entrant j’ai béni les foules des deux mains
Cité j’ai ri de tes palais tels que des truffes Blanches au sol fouillé de clairières bleues Or mes désirs s’en vont tous à la queue leu leu Ma migraine pieuse a coiffé sa cucuphe
Car toutes sont venues m’avouer leurs péchés Et Seigneur je suis saint par le vœu des amantes Zélotide et Lorie Louise et Diamante On dit Tu peux savoir ô toi l’effarouché
Ermite absous nos fautes jamais vénielles Ô toi le pur et le contrit que nous aimons Sache nos cœurs cache les jeux que nous aimons Et nos baisers quintessenciés comme du miel
Et j’absous les aveux pourpres comme leur sang Des poétesses nues des fées des fornarines Aucun pauvre désir ne gonfle ma poitrine Lorsque je vois le soir les couples s’enlaçant
Car je ne veux plus rien sinon laisser se clore Mes yeux couple lassé au verger pantelant Plein du râle pompeux des groseilliers sanglants Et de la sainte cruauté des passiflores
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christophe76460 · 1 year
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Restons fermes en Jésus-Christ
Tintinnabuler avec grâce
Le tintement doux et léger, produit par les clochettes en bordure de la robe du souverain sacrificateur ( voir Exode 28:33-34 ) est un agréable témoignage. Sans même voir le serviteur,
chacun dans son entourage, peut entendre ces notes et se réjouir de l'activité calme et constante pour Dieu et en faveur des intérêts du plus grand nombre.
Il ne s'agit pas de se précipiter et de s'agiter… ce qui aurait pour effet d'émettre des sons discordants ; mais bien d'adapter sa marche au rythme de l'humilité et de l'obéissance nécessaires à tout service selon la volonté de Dieu.
Il vaut mieux de petites clochettes qu'une cloche que l'on fait sonner devant soi pour attirer l'attention, tels les hommes et les femmes parés de religiosité qui aiment se mettre en avant, prendre tout l'espace audible, faire de l'ombre à Dieu et à Ses véritables serviteurs et servantes ( voir Matthieu 6:1-16 ).
Le tintement de deux petites pièces d'une croyante fidèle vaut mieux que la cloche qui retentit avec éclat pour les dons issus d'un superflu consacrés à la glorification de l'homme plutôt qu'à Dieu ( voir Marc 12:41-44 ).
S'il n'y a pas l'amour, cela ne sert à rien ( voir 1 Corinthiens 13 ). Sans l'amour pour Dieu et son prochain, il n'y aura pas d'échos bénis en réponse aux notes émises.
Que rien ne vienne étouffer ou couvrir le son agréable de ces clochettes, ni les soucis, ni les envies, ni les fatigues, ni les déceptions, ni rien de semblable, ni même les vains bruits de ce monde qui ne doivent pas nous empêcher de tintinnabuler avec grâce.
Une prière pour aujourd'hui
Seigneur, je désire rester ferme dans ma foi et continuer à rechercher Ta volonté et l'accomplir. Aide-moi par Ton Esprit. Amen
( Toutes les pensées quotidiennes sur : *viechretienne. net/pensee-du-jour* ). ☀️réduire l'espace entre le "point" et le "net"☀️ dans votre barre d’adresse.
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omagazineparis · 11 months
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Les acouphènes démasqués : ces bruits parasites qu'il faut comprendre
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Vos oreilles vous jouent des tours? Vous entendez des bourdonnements, des sifflements, des bruits fantômes qui semblent sans fin? Bienvenue dans le monde mystérieux des acouphènes. Pas de panique! Nous allons vous guider à travers ce phénomène, vous aider à le comprendre et à le gérer. Prête pour ce voyage sonore? La face cachée des acouphènes : qu'est-ce que c'est? Les acouphènes sont ces sons persistants que vous êtes la seule à entendre. Un bourdonnement d'abeille invisible, un sifflement d'une bouilloire absente, des tintements de cloche inexistante. Souvent, il est difficile de déterminer d'où ils viennent. Parfois, ils semblent provenir de l'intérieur de votre tête, ou d'une oreille en particulier. Comment les acouphènes prennent-ils vie? Le son est une vibration. Les oreilles le captent et le transforment en signaux électriques que le cerveau peut comprendre. C'est ici que les acouphènes entrent en scène. Quand cette chaîne de transmission sonore est perturbée, votre cerveau peut interpréter cette perturbation comme un son: un acouphène. Le coupable peut être une exposition excessive au bruit, un bouchon de cérumen, une otite, une maladie de l'oreille interne, ou parfois, des facteurs plus complexes comme le stress ou l'anxiété. Peut-on vivre sereinement avec les acouphènes? C'est là que nous devons insister: oui, c'est tout à fait possible! Les acouphènes peuvent sembler effrayants au début, mais ils sont généralement inoffensifs. Toutefois, si les acouphènes deviennent un problème, interfèrent avec votre vie quotidienne, il est préférable de consulter un professionnel de santé qui pourra vous aider à gérer ce phénomène. SOS acouphènes : les gestes à adopter Premièrement, protégez vos oreilles. L'exposition au bruit est le principal coupable de l'apparition des acouphènes. Écoutez de la musique à un volume modéré, utilisez des protections auditives si nécessaire. Ensuite, apprenez à vous détendre. Le stress et l'anxiété peuvent exacerber les acouphènes. Des techniques de relaxation comme la méditation ou le yoga peuvent vous aider. Finalement, créez un environnement sonore agréable. Un bruit de fond doux, comme le bruit blanc, peut aider à masquer les acouphènes. Lisez aussi : Mer et santé: les risques insoupçonnés de la baignade en mer Vers un monde plus doux : pensez à vous Voilà, vous en savez plus sur ces fameux acouphènes. Mais le chemin vers le bien-être auditif ne s'arrête pas là. Continuez à vous informer, à écouter votre corps et à prendre soin de vous. Si les acouphènes persistent ou deviennent une source de stress, n'hésitez pas à consulter un professionnel de santé. Vous n'êtes pas seule dans cette aventure sonore. N'oubliez pas : votre bien-être est la clé. Prenez-en soin. Read the full article
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