#poètes français

[cheminer-poesie-cressant]

source : @cheminer-poesie-cressant

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à chaque arrêt de mésange

la branche de rosier sauvage se tend

bercée par l'effraction à l'affût

l’aile se fait solution furtive

pour aller plus loin tendre vers un autre perchoir

picorer l’abondance raréfiée

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© Pierre Cressant

(mardi 31 décembre 2024)

[ecrisettaistoi]

Départ programmé

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Avant de vous laisser

les clés

de notre citadelle personnelle,

petit mode d'emploi

à usage du prochain maître de ces lieux

ne troublez pas les tourterelles

dans la cheminée,

elles y roucoulent, heureuses,

de générations en générations

depuis des années,

aux beaux jours, un quintette de mouches s'invite

pour danser la gigue

entre ciel et terre face au coucher de soleil

derrière la colline en flammes,

les huisseries vivent au gré des saisons,

elles ont 121 ans, ne leur en voulez pas,

les voisins, humains, sont avenants,

discrets

et polis, comme il sied dans les banlieues

mieux nées que d'autres,

L'air de rien, nous vous laissons

notre paradis,

prenez-en soin, riez, aimez parmi

nos souvenirs encore en suspens

dans le séjour cathédrale

de ce bien atypique,

comme on dit.

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[novempluvia]

En français on dit " c'était trop beau pour être vrai "

Mais en poésie on dit

"Tu as conquis mon cœur que j'ouvrais

Dans un élan d'amour aveugle,

Ou est-ce une obsession d'une peinture éclatante que j'ai façonnée dans ma tête,

Mais c'était un film en noir et blanc en fait,

Une illusion que je continue de hanter,

Un espoir que je continue d'avoir,

Peut-être un jour ce sera vrai même si c'est si beau,

Peut-être un jour ce sera le mien,

Une fois que je me réveillerai de ce rêve,

Les larmes commenceront à couler et je me retrouverai à les boire,

Le monde s'effondrera à l'ouverture des yeux, réalisant traitement comme objet,

Peut-être encore rêvant,

Je courrai vers toi et te serrerais dans mes bras,

Te sentirais et t'embrasserais pour une dernière fois,

Mais en réalité, j'ai l'envie de crier à pleins poumons et de dire « je te hais »,

Qu'est-ce qu'un poète sans sa plume et son papier, sans ses émotions et ses mots...

Donc je dois dire que c'était effectivement trop beau pour être vrai."

[amor-moras]

ONZE — MÉMOIRES

je suis celle qu’on efface, pas celle qu’on enlace. celle dont dont on se passe, pas celle qu’on embrasse. celle dont on se lasse, si vite, si brusquement. si violemment. à genoux, je supplie. pitié, ne te lasse pas de moi. pitié, dis moi que nous sommes liés jusqu’au jour de l’oubli. à genoux, je supplie. dis moi que tu m’aimeras. encore et encore. jusqu’au supplice de la mort. j’ai jamais été belle. jamais de celles qui ensorcèlent. je le vois dans le miroir, dans mes crises tard le soir. il y a laideur et horreur. les deux dans ma chair. indissociables. liés. à jamais. je le ne serai jamais. jamais. jamais. jamais. et ça, je le sais.

[lonelyfrenchpoet]

L'usage des mots

Je ne sais même plus quoi écrire.

Je ne sais même plus quoi dire ?

Est-ce vraiment possible de perdre l’usage de la parole, des mots ?

By Val (27.11.21)

[ombre-originelle]

La vie est un morne silence Où le cœur appelle toujours.

Alphonse de Lamartine. À monsieur le comte de Virieu

[cruelviolence]

Tu n'es pas un hasard

Mon coeur est doux et fragile mais il faut faire attention

Je ne veux pas détruire ta relation actuel

Car tu as l'air heureux

Mais le hasard n'existe pas quand c'est le coeur qui parle

Dès je te vois dans mes rêves j'ai l'impression que tu existes dans la vie réelle

Mais je ne suis pas celle qu'on recherche de toute façon

J'étais toujours le dernier choix ou pas

Si ce n'est pas toi alors ça sera quelqu'un d'autre

Ou si la vie me laissera une chance pour croiser ton regard

Je ne peux pas contrôler le temps, ni lire dans l'avenir

Mais je peux juste de te dire que tu existes déjà dans mon coeur

Je ne sais pas si c'est réciproque ou temporaire

Il suffit que Dieu m'ouvre la porte de ton coeur

Mais je sais que ton coeur n'est plus à prendre

C'est trop difficile je peux pas t'effacer de ma mémoire

Alors que peut-être on se verra jamais que tu étais temporaire

Tu étais seulement une silhouette et non une personne

Tu pouvais devenir mon jardin secret

Et que ça reste entre toi et moi

Tu pouvais être ma deuxième maison

Le hasard n'existe pas si tu apparais dans mes rêves c'est que dans la vraie vie que tu existes

Tu existes mais tu partages ta vie déjà avec quelqu'un dans la réalité

Donc peut-être que tu n'étais que temporaire car je pouvais ressentir ta peau contre la mienne

Mais j'ai perdue ta trace, donc pour moi ce n'est que temporaire tu es juste un rêve

Maintenant il faut que je pense à moi car je sais que je n'aurais pas de chance dans la réalité

Sois heureux avec elle et j'espère que ça durera le plus longtemps même si ça sera difficile pour moi

Mais je veux que tu prends soin de toi même si je t'ai perdue

Mais ce rêve je n'oublierais jamais car tu étais le premier à me faire sentir aimer

Tu n'étais pas un hasard et je comprends que tu es inaccessible

Tu seras mon plus beau rêve mais il est temps de te dire au revoir

Oui ça fait mal car j'aurais voulut te rencontrer avant elle

Ne t'en fait pas pour moi, je vais bien

Je n'ai jamais été l'amoureuse de personne

Ni une personne spéciale pour quelqu'un

Alors, au revoir...

[benpoetry-blog]

[mapoignant]

[noahlepetitprince]

"Peut-être, dans la foule, une âme que j'ignore Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu!..."-Lamartine "Mon humeur était impétueuse, mon caractère inégal. Tour à tour bruyant et joyeux, silencieux et triste, je rassemblais autour de moi mes jeunes compagnons; puis, les abandonnant tout à coup, j'allais m'asseoir à l'écart pour contempler la nue fugitive, ou entendre la pluie tomber sur le feuillage."-Chateaubriand

[billetcognitif]

Feu sous les remparts

Un peu d'écriture spontanée et de vers libres pour changer

Et si nous nous étions rencontrés dans vingt ans hier un jour de pluie Et si je ne t’avais pas fait rire Nous nous serions évités plus jeunes Nous nous serions rejetés du haut de notre ignorance de la vie Sans avoir rien su du gout de la peau sous le sel soupiré de nos sueurs Il fallait nos blessures pour nous rapprocher pour de nos sexes combler ces plaies qui nous obligent à ralentir à chercher dans nos rides la jeunesse oubliée elle aussi Fatiguée toujours impatiente toujours là inapaisée, à jamais incomprise Un peu à vif dans tes frustrations celles que tu portes sur ton front feu sous les remparts d’une frange triste qui laisse deviner tes vingt ans Ta trentaine déjà si lointaine Mais sans regarder dans un miroir ces jours avec leur faux-air d’hier tu captes ce reflet dans mes vieux yeux qui t’a fait détourner mon regard que tu as mis de côté dans tes à-côtés Tes faux-fuyants si limpides pourtant pour qui connaît le langage de l’esquive M’aurais-tu laissé te consumer

Je t’aimais moins que je me déteste

[cheminer-poesie-cressant]

On voudrait penser que la lumière soit plus vraie que l'ombre. Mais l'ombre n'est-elle pas l'inconscience de la lumière, son intimité la plus stricte ?

Cette ombre qu'il faut alors savoir lire et comprendre pour revenir au coeur du monde.

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(Dans la portée des ombres, extrait)

© Pierre Cressant

(vendredi 21 octobre 2005 - mercredi 22 janvier 2025)

[ecrisettaistoi]

Un en tout.

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Entier,

pleinement et sans pitié,

Monolithique

dans mes sentiments

et mes idées,

j'ai trop peu de temps

pour me tromper moi-même

et ressasser

ce moi désaccordé.

Entier,

trop, peut-être

ou jamais assez.

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[novempluvia]

Je regretterai toujours ce jour

où le ciel s'est assombri, et je me suis enfuie.

tu étais ma muse, mon abri,

la lumière dans l'ombre de ma chambre.

Aucune âme n'égale la tienne,

personne ne m'a connue comme toi,

sans crainte des vagues de la mer.

Ni l'or, ni les diamants, ni les vastes trésors du monde

ne rivalisaient avec la chaleur de tes baisers ivres,

aucun vin, aucune prière divine

ne pouvaient te retenir, ni me fortifier.

Même si la folie me dominait,

je m'accrochais à l'amour que nous avons laissé derrière nous.

Corps séparés,

mais nos âmes liées dans un seul cœur.

seul toi as vu la profondeur de mon être,

quel destin morbide...

[amor-moras]

DOUZE — MÉMOIRES

je veux qu’on m’abime. qu’on m’anime. qu’on torture mon corps. qu’on me recouvre d’or. arrache moi le cœur. les entrailles. je te l’offre volontiers. fais-en ce que tu en voudras. c’est à toi. annihile moi. je ne broncherai pas. je soupire à la fièvre de trop t’aimer. de vouloir tout te donner. je veux être un bandit. une héroïne. j’étais reine avant. suffit de voir mes soupirs nonchalants. je suis plus rien à présent. même pas assez pour qu’on m’attribue au plus offrant. reine du néant. c’est ce que je suis, lorsque les larmes coulent et coulent, se font suie.

[lonelyfrenchpoet]

Pensées nocturnes, 22:39

Je sais pas,

je suis perdu.

Qu’est-ce qui se passe ?

Ou plutôt, pourquoi ?

Qu’est-ce qui s’est passer pour en arriver là ?

Où vais-je trouver la solution ?

Qui va m’aider ?

Vais-je pouvoir remonter la pente ?

J’ai sommeil,

mais j’ai peur,

tous remonte à la surface,

j’ai beau oublier ce que je suis un moment dans la journée,

mais tous revient un moment donné, obligatoirement.

C’est irrémédiable.

Je ne cherche pas de l’intention,

juste une âme qui pourrait m’aider.

I don’t belong here.

Qu’est-ce qui me rendrait heureuse ?

Quelqu’un ? Quelque chose ?

Je sais pas.

By Val (24.04.2020)