Tumgik
#trois fois ulysse
jules-and-company · 3 months
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HIHIHIHIII REGARDEZ TOUS CES GENS QUE JE VAIS VOIR EN VRAI EN AVRIL AU PREMIER RANG DU VIEUX CO HAHAHAHHAHAHA
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Une très bonne pote de prépa à moi a rencontré Hervieu-Léger la demaine dernière : il lui a fait une dédicace et a pris une photo avec elle
mais c’est pas bientôt fini que les gens aient une chance de bâtard comme ça là ou bien
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claudehenrion · 5 months
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Nostalgie, quand tu nous tiens...
L'affirmation ''c'était mieux, avant'' revient régulièrement dans nos ''éditos'', au point de devenir un clin d’œil complice. En ces temps où ''tout le monde en a marre'', un colloque sur un sujet très proche s'est tenu, du 24 au 27 novembre derniers, au Mans. Pompeusement baptisé ''le 35 ème Forum philosophique'', il a tourné autour de ''l'Actualité de la nostalgie'', ce qui m'a donné l'idée de rephraser ma question favorite : ''C’était mieux, demain ?''. Barbara Cassin l'a fait, en évoquant d'autres ''hiers'', pleins d’espoirs futurs... que ''la flèche du temps'' semble rendre impossibles.
La philosophe et académicienne a commencé sa réflexion en racontant que son fils, lorsqu'il avait dans les 2-3 ans, lui demandait, après la lecture vespérale de son histoire quotidienne et juste avant de s’endormir : ''Maman, c’est aujourd’hui, demain ?''. Tout un chacun sait, intuitivement, que notre perception du temps est à la fois linéaire et indomptable, et que le présent ne cesse de s’évanouir, sans s'épanouir, entre le passé et le futur. Pourtant, la nostalgie a une façon bien à elle de bouleverser le temps, en bricolant le passé : on voudrait revenir à hier, on a envie qu'hier soit encore à venir, et puisse se rejouer... comme dans les idéogrammes japonais qui écrivent ''passé' en traçant une ligne devant les yeux et non pas derrière la tête, comme on pourrait le penser... En fait, la nostalgie vaut pour l’espace comme pour le temps : on veut revenir là où on était, où on est né, où on a fait sa vie, où on a été heureux ; on veut rentrer chez soi, surtout si l’on n’a plus de chez-soi, et on voudrait bien avoir, à tout moment, l’âge qu’on avait hier.
Ce drôle de mot est un ''vrai-faux fake'' ! En fait, c’est un pseudo-mot grec composé de ''algos'', la douleur, la souffrance, et de ''nostos'', le retour. Mais ce mot était inconnu d’Homère alors que, s’il existe un monument de nostalgie, c’est bien l’Odyssée, dont le vrai sujet est : est-ce que Ulysse va connaître le ''nostimon hêmar'', le jour du retour... et quand ? Et lui ne cesse de pleurer sur ce retour, mais ne parvient pas à rentrer et endure mille peurs, souffrances, fatigues et naufrages. A deux reprises, le héros voit de loin son Ithaque, sa terre natale, son royaume... et à chaque fois, il s’endort et laisse les vents contraires l'éloigner, une fois encore.
De manière curieuse, ce mot de ''nostalgie'' n'a pris forme qu'en 1678, lorsqu'un médecin suisse, Jean-Jacques Harder, l’a inventé pour que les Gardes suisses, ceux du pape comme ceux du roi de France, qui désertaient quand ils pensaient au chant profond des alpages, le ''ranz des vaches'', soient, non pas fusillés comme déserteurs (ce qu’ils étaient, en termes militaires), mais réintégrés et soignés comme des malades, ce que lui diagnostiquait. ''Ce n’est pas leur faute, disait-il : ils sont malades de ''nostalgie'' comme d’autres de lombalgie''. La preuve, miraculeuse ? Apercevoir leur village depuis une colline et entendre chanter le beau Lyôba, por aryâ ... suffisait à les guérir...
Depuis... la nostalgie est devenue beaucoup plus compliquée, et beaucoup plus difficile à soigner, comme l'avait expliqué Barbara Cassin (encore elle !) dans ''La Nostalgie'' (Ed. Autrement, 2013), répondant à la question : ''Quand donc est-on chez soi ?'' Elle cherchait une réponse en comparant trois destins emboîtés, (1)- Ulysse, le ''revenable'', qui doit quitter le lit conjugal, creusé dans le tronc d’un olivier encore enraciné, pour un extrême ailleurs, avant de pouvoir rentrer pour de bon ''vivre entre les siens le reste de son âge''. (2)- Enée, l’exilé sans retour, qui doit abandonner non seulement l’espoir de construire une nouvelle Troie, mais doit quitter jusqu’à sa langue pour pouvoir fonder, en latin, ce qui deviendra Rome. (3)- Et Hannah Arendt, qui n’appartient à aucun peuple, la naturalisée américaine qui n’est vraiment chez elle que dans sa langue, l’allemand plutôt que l’Allemagne, dans la chancelante équivocité du monde à ce moment terrible de l'Histoire.
Serait-on donc ''chez soi'', non parce qu’on a là ses racines, mais parce qu’on est accueilli ? Selon les pays, la ''Nostalgie'' varie, d'ailleurs, du Heimweh, le mal du pays, au home sweet home, qui reboucle et enracine chez soi, ou au Sehnsucht, l’éternel désir d’ailleurs, infini, aussi étrange et terrifiant qu’indispensable, inévitablement humain. On se souvient de Rimbaud : ''Je sais que je serais mieux ailleurs. Je ne sais pas où c'est, mais je sais que c'est ailleurs...''
De là, on en arrive très vite à l'anti-phrase : ''Demain, c’était mieux hier'',car hier, on pouvait encore croire à demain. Et c’est cela, précisément, qui est la nostalgie, aujourd’hui. Le ''demain d'hier'', on pouvait l'imaginer mieux, plus libre, plus intelligent, plus user friendly que le ''hier d'aujourd’hui''. Hier, on croyait au progrès de la science, des arts, de la sagesse, de l’humanité. Mais, surtout, on croyait au ''plus jamais ça''. Demain... c'était mieux hier, puisque privé à jamais de l’horreur, de la Shoah, d'Hiroshima, des guerres mondiales, et cetera... des ''et cetera' qu'allaient désarmer, sans doute, le lent mais irréversible mouvement d’émancipation des peuples, des hommes, des femmes, des enfants. L’avenir souriait, tout le monde.y croyait. C'était... hier !
Aujourd'hui, seule la nostalgie rend possible de croire que ce sera mieux demain... ou de croire que c’était mieux avant... Toute ma vie, j’ai cru à aujourd'hui et en demain, parce que le soleil se lève chaque jour, inattendu, splendide dans sa gloire, tandis que le ''aujourd’hui d’aujourd’hui'', c'est l'atroce souvenir du ''7 octobre'' et ses suites... Ce sont toutes les maisons de Gaza-City réduites –au sens propre-- en poussière... Ce sont les rives du Dniepr transformées en cimetières pour jeunes hommes que ne reverront jamais leurs parents, morts aussi, peut-être, des deux côtés... Ce sont des milliers d'ulysses morts en Méditerranée parce que nos pleutres-au-pouvoir n'ont pas eu le courage et la clairvoyance de dire ''On ne passe plus : il n'y a plus de point de chute !'', arrêtant instantanément ce massacre (et la fortune des ''passeurs'')... Ce sont tous les enfants soumis aux idées criminelles du jour, à qui on fait haïr et mépriser leurs parents qui auraient détruit la Terre, ou à qui on fait croire qu'ils peuvent impunément changer de sexe, ''pour voir''. Où ai-je lu, il y a peu : ''On va droit dans le mur, mais c'est pas grave : on a allumé les phares, donc on voit le mur''.
Aujourd’hui, si personne n'ose plus dire ''c'était mieux, hier'', par crainte de représailles venues du ''système'', de moins en moins de gens pensent que ''ce sera mieux demain'', et la Loi soi-disant ''immigration'' votée hier (voir ci-dessous) en est un bel exemple.... Le lavage de cerveaux, après 30 ou 40 ans de ''credo'' progressiste, n'a toujours pas pris dans les têtes, et c'est tant mieux : la tendance, aujourd'hui, permet d'espérer un réveil de notre ancienne sagesse et un retour à des jours meilleurs... même si l'horreur et le pire restent, encore, des alternatives permanentes, menaçantes et redoutables... Ce qui est certain, c’est que c'est hier que c’était mieux demain, et c’est de cet hier d’espoir dont tout le monde a la nostalgie, ce sentiment qui refait surface lorsque la réalité devient insupportable... Etonnez-vous qu'il fasse un retour en force, en ces jours noirs !
H-Cl
PS – Impossible de ne pas dire un mot de l'actualité : les vacances qui arrivent vont empêcher de tirer les conséquences du ''drame comique'' qui déchire la France, la Droite, la Gauche, les français, la majorité non-majoritaire... et tout le reste. Comme nous l'annoncions depuis longtemps, cette loi –dite d'immigration-- est ''passée'', au prix de contorsions honteuses. Elle ne va rien changer, sauf un tout petit peu, à la marge, et le fait qu'elle ait été heureusement durcie transformera ce ''rien'' en ''presque rien''. En revanche, préparons-nous à souffrir : pour se venger d'avoir été aussi nuls que d'habitude, les macronistes vont nous faire payer cher leur défaite, et nous allons donc ployer sous le poids de lois affreuses, mais ''à gauche'', sur tous les sujets : assassinat légal des malades et des vieux, permission de tout ce qui est défendu, promotion de ce qui est interdit, encouragement de tout ce dont la vaste majorité de nos concitoyens ne veut pas, tolérance zéro pour tout ce qui s'écarte –fut-ce un peu-- de la doxa de Gauche, et, ''comme d'hab'', bobards, mensonges et contraintes perverses poussés à l'extrême...
Nous aurons besoin de beaucoup de ''bons vœux'', pour contrer le tsunami qui se prépare, dès aujourd'hui, au Cons Cons (pour ''-eil'' et ''-titutionnel'' !), comme un raz-de-marée de grosses macronneries... dont la première fut sans doute cet interminable ''foutage de gueule'' que l'Elysée nous a imposé ce 20 décembre au soir : deux heures interminables de pur déni de toute réalité ! Les français, pas idiots, jugeront...
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fuckthisshitimin · 4 months
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Tu peux pas donner un titre comme "Eurydice meurt à l'aube" et que je ne te demande pas ce que c'est !
(enfin, seulement si t'as le temps, l'envie et l'énergie)
Aaaaah qu'est-ce que j'aime ce titre. Et puis environ un mois après l'avoir choisi j'ai vu passer l'album "Ulysses dies at dawn" des Mechanisms et j'ai capté donc mon idée de titre n'était pas vraiment mon idée.
Mais ! C'était mon projet de fin d'études l'année dernière, donc un petit 30 minutes de spectacle, et dont je veux faire une version longue pour-de-vrai sauf que passer en réécriture sur une pièce qui a déjà été jouée c'est... complexe.
Là, tout de suite je me rends compte que mon premier réflexe pour te parler d'Eurydice meurt à l'aube c'est de ressortir mon dossier de production et les commentaires du jury et que je suis pas en train de vendre-un-spectacle-qui-n'est-pas-encore-monté mais de parler d'une WIP.
D'un point de vue histoire pure c'est le mythe d'Orphée et Eurydice ; tout se passe aux Enfers. On suit en revanche plus le point de vue d'Eurydice que celui d'Orphée - on suit le deuil de soi plus que le deuil de l'autre.
Eurydice est mort. Eurydice va mourir.
(Eurydice au masculin parce que je joue Eurydice.)
Pour ce qui est des personnages, on a deux couples séparés : Eurydice et Orphée ; Perséphone et Hadès. Je pars du postulat que les Enfers et la mort existent hors du temps, dans le sens où Perséphone, Hadès, Cerbère et Eurydice, en tant que résident.e.s des Enfers, connaissent l'histoire qui va se dérouler.
Perséphone descend aux Enfers en été spécialement pour voir "la tragédie d'Orphée et Eurydice" en unalive action ; quand l'histoire sera finie, quand Eurydice, qui est déjà mort, mourra à nouveau, elle devra elle aussi quitter les Enfers et Hadès.
Eurydice, donc, lui, se "réveille" aux Enfers et apprend immédiatement le texte de sa tragédie. Il est mort, son fiancé va venir le sauver, son fiancé va le regarder au dernier moment et puis ce sera la fin. Eurydice ne veut pas jouer cette pièce. Quel intérêt ? Il est mort, il va rester mort, alors pourquoi prendre la peine de se briser le coeur une fois de plus quand tout est déjà joué d'avance ?
Le texte de juin est sur ao3, les dialogues du début sont pas forcément évidents sans l'espace (merci les comédien.ne.s qui s'illuminent à la troisième lecture de "aaah, ça veut dire ça ce que je dis!"). Le texte a trois tableaux qui font début-milieu-fin mais il reste pas mal de travail pour clarifier et étendre les enjeux, je ne pense pas trop toucher à l'introduction mais à partir de l'entrée d'Orphée je cherche et je réécris des bouts de dialogue (dont ceux du Document11 que Ferret a demandés).
C'est la partie du travail où il faut admettre que le lecteur/spectateur n'est pas dans ma tête et que ce serait bien de donner un peu plus que deux tirades pour résoudre un conflit. Même si la tirade d'Orphée est ma préférée de la pièce, il faut l'amener un peu plus.
En extrait, un petit bout du réveil d'Eurydice, avec Perséphone.
EURYDICE On m'étrangle ! On me tue ! Le serpent venimeux a mordu ! Le sang me brûle, l'air est si lourd, je ne sens plus mes mains, mes jambes, mes bras son gourds -- Je crie à mon aimé appelle "Au secours !" Mes yeux meurent en premier. Tout est noir, rien ne bouge. La mort m'éblouit -- silence. Déjà je ne sens plus ni la chaleur du jour ni l'herbe et je chancelle. Je murmure "Orphée" pour la dernière fois, Et puis je n'ai plus rien, plus de sang, plus de voix, alors tout est fini. PERSEPHONE                            On pourrait croire cela, mais ton amant, défait, a si bien supplié qu'il foule du pied l'Enfer pour te venir chercher. Suis-le jusqu'au dehors et tu l'épouseras. EURYDICE Est-ce possible ? PERSEPHONE                      Non. Cela ne sera pas. C'est écrit; Orphée a ce contrat: Ton âme sera au monde si tu suis ses pas à la condition seule que pas une seule fois avant de franchir le seuil de lumière qui marque, là-haut, la sortie des Enfers, il ne se retourne pour poser les yeux sur toi. EURYDICE Il se retournera. PERSEPHONE                       Oui. EURYDICE                                   Pourquoi ? PERSEPHONE Par panique. Par amour. Parce que tu appelleras. Hymen, déjà, vous a condamnés, a dicté que jamais vous ne serez mariés. Les Dieux, mon petit coeur, tiennent ici leur parole, et par excès d'amour, vous jouerez votre rôle. EURYDICE Quel idiot. PERSEPHONE                    Un poète. EURYDICE                                    Fallait-il que je l'aime ? Ah ! Je suis perdu, et voudrais emprunter à mon amour sa plume pour en faire un poème.
Aaaah parler de ce texte me fait tellement plaisir il faut vraiment, vraiment que je m'y remette en entier.
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my--wonderland · 11 months
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Bright darkness - 2 - Le tombeau.
Un bruit semblable à un claquement de fouet fendit les ténèbres. Quatre silhouettes se dessinèrent au milieu des ombres, et un rai de lumière lunaire dévoila deux hommes, une femme et une fillette. Face à eux se trouvait le domaine Selwyn. Au centre d'un labyrinthe ensorcelé se dressait un immense bâtiment tout en longueur, à l'architecture raffinée, royale, vaguement gothique. Les murs étaient gris ardoise, ce qui permettait au manoir de se fondre parfaitement dans l'obscurité.
La famille qui se tenait face au manoir en était la propriétaire. Adonis, Gaïa, Erwan et Cassandra Selwyn reposaient le pied dans leur domaine pour la première fois depuis que leur Gardien du Secret, Ulysse Selwyn, était mort. Il avait été torturé, et avait confié l'emplacement du manoir aux Aurors. Adonis avait assassiné son frère en représailles de sa trahison, mais le mal était fait, et le domaine n'était plus sûr. Le Ministère de la Magie avait placé l'endroit sous très haute surveillance. Ulysse avait avoué une bonne partie des secrets du manoir, y compris comment désactiver les protections magiques qui rendaient le labyrinthe agressif envers toute personne intruse, c'est-à-dire pas de sang Selwyn. Des Aurors patrouillaient jour et nuit, dans l'espoir que les criminels les plus dangereux et recherchés du monde sorcier chercheraient à reprendre leur possession.
Alors, pourquoi Adonis et Gaïa avaient-ils décidé de se jeter dans la gueule du loup en connaissance de cause ? Leur fils, Erwan, avait été plus clairvoyant, et les avait priés de ne pas s'y rendre. Mais, aveuglés par leur arrogance, le couple avait répliqué que ce n'était pas quelques Aurors ridicules qui allaient les empêcher de récupérer leur bien. Voilà trois ans qu'ils erraient à travers le monde, sans point d'ancrage. Pour Adonis et Gaïa, il était temps de se battre. Mais ils ne réalisaient pas que malgré leur puissance magique inouïe, la supériorité numérique de leurs adversaires serait un atout certain. Les Aurors étaient une centaine, et les Selwyn étaient trois, plus une enfant. Mais leur arrogance les aveuglait. Ils avaient préparé un plan à la va-vite, sans en informer leurs enfants, convaincus que nul adversaire serait jamais de taille à les vaincre.
- Papa, maman, je vous en supplie, ne faites pas ça, supplia Erwan une dernière fois.
- Faire quoi ? interrogea la petite Cassandra, âgée de huit ans.
- On va reprendre notre manoir des mains des méchants, choupette, expliqua sommairement Gaïa, et ce n'est pas une poignée d'Aurors débiles qui va nous en empêcher !
- Il y en a sûrement des dizaines, maman, tu les sous-estimes.
- Évidemment que je les sous-estime, ce sont des Indignes !
- T'as fait une rime, non ? demanda Adonis.
- Presque !
- Bon, chut, on y va ! les coupa Cassandra. J'ai le droit de tuer ?
- Bien sûr, sweetie, autant que tu veux. Mais rapidement, d'accord ? Pas l'temps d'niaiser, tu comprends.
- OUAIIIS ! ... ça veut dire quoi niaiser ?
- Bah ça veut dire... pas le temps de traînasser quoi !
- Ah, OK. Et quand on aura gagné, je récupérerai ma chambre ?
- Oui, Cassie, on récupèrera tout le manoir.
- Mais c'est trop génial, pourquoi tu veux pas y aller Erwan ? T'as peur ou quoi ? se moqua la petite fille. Trouillard !
- Je n'ai pas peur, rétorqua sèchement son frère. Mais je vous aurais prévenus. Nous sommes en infériorité numérique.
- Quatre Selwyn valent mille Impurs, récita Adonis avec orgueil.
- Je suis d'accord ! s'exclama Cassandra, les yeux pleins d'admiration envers son père, si grand, si fort, si puissant.
Gaïa et Adonis sortirent sa baguette magique, qu'ils firent tournoyer entre ses doigts. Erwan ne put s'empêcher d'avoir un mouvement de recul. Si les parents Selwyn aimaient leurs enfants plus que tout au monde, leur esprit n'en était pas moins sombre et instable. Et leur éducation oscillait entre la manière douce, qui s'apparentait à de la manipulation mentale, et la manière forte - des tortures, la plupart du temps. Erwan avait plus connu la seconde que Cassandra, car il avait mis un point d'honneur à protéger sa petite sœur de la violence, physique et psychique, de ses parents.
Le jeune homme ne blâmait pas ses parents pour ce qu'il avait subi. Il les vénérait, les adorait. Quand ils le punissaient, c'est qu'il avait fait quelque chose de mal. Les raisons n'étaient pas toujours claires, et lorsqu'Erwan avait du mal à leur pardonner, il songeait aux troubles mentaux qui accablaient ses parents, et les innocentait de tout aux yeux de leur aîné.
- Quel est le plan ? demanda-t-il.
- Oh, le plan ! Y'a pas vraiment de plan pour l'instant.
- Maman, tu es sérieuse ? Je t'en prie, rentrons, et réfléchissons à un plan d'attaque. Nous ne sommes pas à quelques jours près.
- Tais-toi, Erwan, on va finir par nous entendre, siffla Adonis.
- Pas besoin de plan, intervint Cassandra, on a qu'à tous les tuer.
- J'approuve ce plan, ma chouette, sourit tendrement Gaïa en caressant les boucles d'or de sa fille.
- Hominum revelio, incanta Adonis.
Des filaments blancs jaillirent de sa baguette magique, et dessinèrent une carte dans le ciel. Sa femme et ses enfants s'approchèrent pour voir de plus près les points représentants chaque personne présente dans le manoir. Les Aurors étaient une centaine. Les yeux d'Erwan s'écarquillèrent, mais Adonis et Gaïa sous-estimaient toujours la menace.
- C'est déjà dans la poche.
- Au risque de me répéter, aussi puissants que nous soyons, ils sont cent et nous sommes quatre.
- Tu me déçois beaucoup, Erwan, ricana Adonis, et une flèche glacée se ficha dans le coeur de son fils. Ne t'avons nous pas appris que la magie est puissance ?
Le jeune homme s'efforça de réfléchir rapidement pour donner une réponse satisfaisante à son père, afin de se faire pardonner.
- Un Sortilège d'Ubiquité ?
- Exactement, mon fils. Tu ne pensais quand même pas que nous étions assez bêtes pour ne pas ruser.
- Non, bien sûr que non..!
- C'est quoi ubiquité ? demanda la petite Cassandra.
- C'est quand tu es à deux endroits à la fois, trésor. Dans notre cas, bien plus que deux !
- Trop bien !
- Mais... Le sortilège n'est pas à la portée de Cassie. Et il a la particularité de ne fonctionner que lorsqu'on se le lance nous-mêmes, souligna Erwan.
- Cassandra est une Selwyn. Elle n'a qu'à savoir la formule et le mouvement adéquat pour lancer un sortilège.
- Elle a neuf ans !
- Dix dans un mois, rectifia la fillette. Papa et maman ont raison, Erwan. Je suis tout à fait capable d'apprendre ce sort maintenant, et rapidement, s'enorgueillit-elle.
- Je crois en toi, Cassie, promit son frère en déposant un baiser sur son front. Regarde, et fais comme moi, d'accord ?
Une étincelle d'intérêt et de concentration illumina les iris de Cassandra, qui regarda attentivement son frère tracer ce qui semblait être un huit à l'envers, et entonner la formule :
- Multame ubique.
La petite fille eut soudain l'impression de voir flou. Puis, une multitude de sosies d'Erwan jaillirent du vide, autour de lui. L'illusion était parfaite. Perdue, elle s'exclama :
- Mais tu es lequel ?
- Aha, ricana l'un des jeunes hommes, ses yeux bleu sombre brillant d'une flamme de ruse.
- Tu aimerais bien le savoir, hein ? s'amusa son voisin en croisant les bras.
Cassandra était émerveillée. Chaque Erwan parlait et bougeait indépendamment les uns des autres. La magie était réellement puissance. Elle brûlait d'envie de lancer ce sort, dont la complexité la dépassait. L'orgueil avait toujours été le défaut fatal de sa famille, et elle n'échappait pas à la règle. Les Selwyn se pensaient capables de tout faire mieux que tout le monde.
Son grand frère rompit le sortilège, et l'éventail d'Erwan se fondit en une seule et même personne, qui se pencha à la hauteur de Cassandra.
- Tu as retenu la formule, Cassie ?
- Multame ubique ! clama-t-elle, fière.
- C'est bien. A présent, sors ta baguette.
Cassandra exhiba la fine pièce de bois de marronnier avec fierté. Son père l'avait conquise après le duel qui avait été fatal à Ulysse Selwyn, et l'avait offerte à sa fille. Un cadeau inestimable aux yeux de la petite blondinette.
- Entraîne-toi pendant que je mets le plan au point avec papa et maman.
- C'est quoi le geste ? Erwan, c'est quoi le geste ?
- Un huit à l'envers, le symbole de l'infini.
Son grand frère le mima avec son doigt, puis se retourna vers ses parents.
- Je propose qu'on attaque chacun un côté du domaine. Erwan, l'Ouest. Cassandra, l'Est. Je prendrais le Sud, et Gaïa le Nord.
- Parce que je te fais perdre le Nord ? ricana son épouse.
- Tais-toi, s'il-te-plaît.
- Aucun humour.
- C'est un excellent plan, risqua Erwan, mais je préférerais que Cassandra et moi attaquions l'Est et l'Ouest ensemble... Enfin, on ne peut pas la laisser seule face à des dizaines d'Aurors ! Elle vient à peine d'apprendre ce sortilège...
Il risqua un coup d'œil vers Cassandra. La petite fille, trop curieuse, ne s'entraînait pas, occupée à espionner la conversation. Lorsqu'elle vit qu'il l'observait, elle s'empressa de r��péter le geste, faisant mine d'être très concentrée.
- Ça suffit, Erwan, ordonna la voix froide d'Adonis. Ton comportement est ridicule. N'as-tu pas confiance en notre sang ? Les Selwyn vaincront toujours, aussi sûr que le ciel est bleu.
- Le ciel est noir là papa, intervint Cassandra doucement.
Personne ne l'entendit.
- Peu importe son âge, dans les veines de ta sœur coule l'essence de la puissance et de la victoire. En doutes-tu ?
- Non, père, souffla Erwan.
- Je n'ai pas très bien entendu.
- Non, père, répéta-t-il plus fort.
- Très bien. Tenons-nous en au plan. Mais rappelons-nous qu'à cause de ce traître d'Ulysse, les Aurors connaissent les secrets du domaine aussi bien que nous. Cependant, seuls les Selwyn peuvent le contrôler...
Gaïa et Adonis partagèrent un rire machiavélique, que Cassandra essaya d'imiter dans sa tête.
- Je récapitule une dernière fois, Cassandra, cesse de t'entraîner et écoute. Le domaine est rectangulaire, chacun d'entre nous attaquera d'un côté, en utilisant le Sortilège d'Ubiquité : Cassie à l'Est, Erwan à l'Ouest, Gaïa au Nord et moi au Sud. Bien sûr, tous les coups sont permis, mais essayez de rester aussi discrets que possible : un classique Avada Kedavra puis un Evanesco pour faire disparaître le corps. Ce qui signifie : pas-de-torture-Gaïa.
- Mais ! bredouilla la mère de famille, comme une enfant à qui on aurait refusé la dernière part de gâteau au chocolat.
- Il y aura d'autres occasions. N'oublie pas ce que nous venons chercher.
- Mais je croyais que vous ne cherchiez rien de particulier ici, que votre seul but était de récupérer ce qui vous appartenait...
Ses parents firent comme s'ils n'avaient pas entendu Erwan.
- Les Aurors patrouillent en majorité dans le labyrinthe. Une fois tous ceux-là éliminés, retrouvons-nous en son centre. A partir de là, les forces seront plus égales, et nous pourrons lancer un combat offensif. Compris ?
- Compris ! scandèrent les trois autres.
- Moins fort !
Les quatre Selwyn se séparèrent. Alors que Cassandra avançait dans l'obscurité, l'excitation et l'immense fierté de faire partie d'un plan officiel de ses parents pour la première fois – et pas n'importe lequel ! - fondit, laissant place à l'anxiété. La fillette se retrouvait toute seule, dans le noir le plus complet, avec une centaine d'ennemis à proximité... Pour se rassurer, elle leva sa baguette magique. Cela lui rappela les mots de son père : l'essence de la puissance et de la victoire coulait dans ses veines. Les Selwyn vaincront, peu importe leur âge. Elle se sentit ranimée d'un sentiment d'importance grisant, et accéléra le pas. Que pourrait-il arriver de différent du plan qu'avaient monté ses parents au dernier moment ? A cet instant, son destin, leur destin lui semblait clair, limpide. Ils allaient récupérer leur domaine, le siège de leur pouvoir. Cassandra n'avait aucun doute : ses parents avaient bel et bien un plan pour conquérir le monde et le débarrasser des menaces impures, et le manoir était un élément indispensable.
Le domaine était plongé dans les ténèbres, mais la petite fille s'y sentait liée, irrémédiablement. Une sensation de puissance l'envahit, faisant battre son coeur de plus en plus vite. Était-ce vrai ? Contrôlait-elle vraiment ce manoir immense ? Quels sombres et fascinants secrets magiques ses ancêtres cachaient là depuis des siècles ? Elle comprit soudain pourquoi ses parents voulaient tant le récupérer, au-delà de leur plan visant à purifier et sauver le monde. Parce que c'était chez eux, tout simplement. Pour la petite fille, qui n'était jamais restée sous un même toit plus de quelques mois, à cause de l'éternelle fuite de sa famille, avoir un foyer était une idée aussi lointaine et rayonnante que la lune lors d'une nuit très sombre – comme celle-ci, par exemple.
Au fil de ses pensées, Cassandra remarqua qu'elle s'approchait du coin Est. Elle se rappela alors qu'elle ferait bien de lancer le Sortilège d'Ubiquité. Bien sûr, elle ne l'avait pas pratiqué, mais ses parents lui avaient répété mille fois que la théorie suffisait pour un.e Selwyn, alors...
Cassandra ignorait tout de la science des baguettes magiques, des lois de possession, etc. Aussi ne comprit-elle pas pourquoi, après s'être concentrée et lancé le sortilège, rien ne se passe, exceptée une douleur cuisante dans la main qui tenait la baguette d'Ulysse. L'instrument magique, qui appartenait auparavant à son oncle, avait été conquise par Adonis, qui était donc devenu son propriétaire légitime. Ce n'était pas Cassandra, et la baguette le lui fit comprendre. Lorsqu'elle rouvrit sa main, la fillette grimaça en découvrant des traces de brûlure semblables à des griffures au creux de sa paume. Elle réessaya, mais la souffrance ne fit que s'amplifier – et par conséquent, sa panique aussi.
Elle entra dans l'immense labyrinthe et s'accroupit dans l'ombre. Elle angoissait, transpirait et commençait même à trembler. Si elle ne pouvait pas lancer le Sortilège d'Ubiquité, non seulement elle était un déshonneur, une honte, mais en plus, elle était terriblement en danger...
Puis, elle repensa à ce que son père avait dit un peu plus tôt : «  Quatre Selwyn valent mille Impurs ». Tout ce que disait Adonis était vrai, alors, elle devait pouvoir se battre même si ce sortilège ne fonctionnait pas.
Cassandra avançait à pas précautionneux, tout en essayant de tester jusqu'à quel point elle pouvait contrôler le domaine, et donc le labyrinthe. Elle se découvrit l'habilité de bouger les haies et faire jaillir des roses d'un noir profond, aux tiges hérissées d'épines, en plus de trouver instinctivement son chemin vers le centre, malgré l'obscurité presque totale. Seule la pleine lune éclairait les environs, le silence qui régnait était surnaturel, et elle n'avait encore croisé aucun Auror, ce qui l'apeurait plus qu'autre chose.
Soudain, au détour d'une haie, Cassandra aperçut deux hommes, qui patrouillaient. Elle ne distinguait que leurs silhouettes, à la lumière fantomatique de l'astre de nuit. Elle ferma les yeux un instant, le temps de réunir assez de confiance et de concentration. Puissance, victoire, pouvoir. Elle était une Selwyn, elle était capable de tout, rien ne lui résistait. Elle rouvrit les yeux. Impureté, sang, mort. Ils étaient des Indignes, la sous-race que des héros comme des parents cherchaient à anéantir depuis des siècles. Elle voulait voir leur sang impur imbiber le sol du labyrinthe, elle voulait arracher la vie de leurs corps et les faire disparaître. Elle battit des paupières, serrant la baguette magique dans sa main blessée. Maintenant.
- Avada Kedavra !
Le mouvement, le ton, tout était parfait. Le sortilège avait été lancé correctement. Mais la baguette ne reconnaissait pas Cassandra comme sa propriétaire légitime, aussi le lui obéit-elle pas. Au lieu que jaillisse un éclair vert, ce fut une mince boule de feu que crachota le bout de bois dans un bruit d'explosion. La haie juste à côté de Cassandra s'enflamma, et elle hurla en bondissant sur le côté. Une flamme venait de mordre son épaule, consumant son vêtement à cet endroit, meurtrissant sa peau. Pire : elle était repérée.
A la lumière du mur de feu, les deux Aurors reconnurent le visage d'ange de la petite fille la plus dangereuse du monde magique, de l'héritière de la noirceur des pires criminels qu'ils aient eu à affronter ces dernières décennies. Ce qui se passa ensuite fut très rapide. Ils sortirent leurs baguettes. L'un la pointa sur Cassandra et la désarma, avant de la pétrifier à l'aide de deux sorts informulés. La baguette de la fillette tomba par terre, et fut consumée par les flammes. L'autre utilisa la magie pour contrôler celles-ci, et referma autour d'eux un cercle de feu. Cassandra ne pouvait plus fuir. Au milieu de cette prison de flammes, sans défenses, incapable d'esquisser un mouvement, elle eut l'impression d'avoir atterri en enfer.
- Tiens tiens, qu'avons-nous là... susurra un grand Auror aux yeux aussi noirs que deux puits sans fond. La petite Selwyn... Si elle est là, les trois autres le sont aussi. Alertez nos troupes, Goyle, et traquez-les. Ils sont sûrement dans le labyrinthe, à tenter une infiltration discrète. Je reste ici surveiller ce petit trésor...
Goyle hocha la tête, le regard flamboyant d'excitation à l'idée d'enfin coincer les Selwyn. Il créa une petite ouverture dans le cercle de flammes, qui se referma dès qu'il en fut sorti. L'Auror se tourna vers Cassandra, terrorisée, pleurant et hurlant de toutes ses forces de l'intérieur, mais ne faisant que respirer rapidement à l'extérieur, triplement prisonnière : du Sortilège de Pétrification, de cet homme et du cercle de feu. Leur lumière orangée se reflétait sur son visage. Il avait des traits peu délicats, un nez et un sourire tordu, des yeux et des cheveux d'encre en bataille. Son teint était pâle, transpirant à cause de la chaleur étouffante. Il eut un rictus ravi, cruel.
- On dirait bien que tu as signé l'arrêt de mort des tiens, chérie. Ecoute... écoute le son de leur défaite.
En effet, au loin retentissaient des bruits d'explosions, de hurlements et de sortilèges. Le son d'une violente bataille finale.
Une immense colère bouleversa Cassandra, repoussant sa terreur dans un coin de sa tête. Elle ne pouvait peut-être plus esquisser aucun mouvement, mais elle avait encore deux armes. Elle se concentra, et étira sa conscience pour plonger dans l'esprit de l'Auror. Elle ne s'occupa pas des souvenirs, survolant juste quelques informations : Jacob Hunter, Sang-Mêlé, veuf, père d'une fillette de l'âge de Cassandra, nommée Némésis, ancien Serpentard – cette information l'irrita : un Sang-Mêlé à Serpentard ? Cet homme était à éliminer. Une fois au coeur de son esprit, elle y instilla un ouragan d'énergie négative, destinée à lui donner une migraine terrible. Cela fonctionna : lorsque Cassandra rouvrit les yeux, Hunter s'était écroulé au sol. Elle se concentra encore plus, malgré sa fatigue mentale, et ordonna aux roses noires de l'emprisonner. Leurs épines se plantèrent dans sa peau, le faisant gémir de douleur. Malheureusement, ce n'étaient pas ces quelques astuces d'enfant qui allaient arrêter un Auror entraîné : Hunter avait gardé sa baguette magique en main, et réussit à neutraliser les roses, puis à soigner son mal de tête. Entre-temps, son collègue était arrivé avec des renforts.
La vision de ses parents, en-dehors du cercle de feu, prisonniers de chaînes ensorcelées pour les brûler à chaque mouvement et les empêcher de transplaner, chacun escorté par quinze Aurors, transperça le coeur de Cassandra. Adonis et Gaïa Selwyn, les guerriers invincibles, irréductibles, ses héros... enchaînés, à la merci d'Impurs. Cassandra ne ressentait plus que de la panique. Où était son frère ? Erwan se cachait-il, attendant le bon moment pour sauver sa famille, ou... l'avaient-ils tué ? Un flot de larmes silencieuses coulaient sur ses joues : les seuls membres qu'elle pouvait encore bouger étaient ses yeux.
- Où est le jeune ? demanda Hunter. Où est-il, Goyle ?
- Hors d'état de nuire. On lui a lancé un Sectumsempra...
C'était de la magie noire, mais le chef des Aurors hocha la tête avec un rictus satisfait. A la guerre comme à la guerre, tous les sorts étaient permis. A ses yeux, il paraissait impossible qu'Erwan Selwyn ait survécu à un sortilège qui fasse jaillir son sang par tous les pores de sa peau.
Jacob Hunter s'était relevé, fixant les ennemis publics n°1 avec un sourire cruel, celui de la proie qui avait piégé ses prédateurs. Goyle se glissa à ses côtés et pointa sa baguette sur la tempe de Cassandra. Terrorisée, sans défense, la petite fille ne pouvait stopper ses larmes de couler. A son tour, Hunter enfonça le bout de sa baguette magique dans sa gorge, et appuya jusqu'à ce qu'elle étouffe à moitié.
La voix forte de Hunter traversa aisément le mur de flammes circulaire. Dans sa voix, il y avait le triomphe, la guerre, la menace, le danger.
- La vie de votre fille contre votre liberté. En voilà un beau marché, n'est-ce-pas, Selwyn ?
Adonis et Gaïa le transpercèrent d'un regard si glacé, si cruel, que plusieurs Aurors tremblèrent face à la puissance de la noirceur du couple. Même sans défense, ils étaient redoutables, et terrifiants. Seul Hunter semblait réellement comprendre qu'ils avaient l'avantage.
- Sales Impurs... Sangs-de-Bourbe... Ne touchez pas à un cheveu de mon enfant, ou je jure sur ma vie que l'enfer ne sera qu'un agréable sauna comparé aux tortures éternelles auxquelles je vous condamnerais !
La menace de Gaïa, toute impuissante qu'elle était, n'en était pas moins impressionnante. Même Hunter frémit. Mais son collègue, Goyle, passa nonchalamment une main dans la chevelure dorée et soyeuse de Cassandra, lui donnant envie de vomir. Puis, il appuya de plus belle sa baguette sur sa tempe, et approcha la petite fille immobile des flammes. La chaleur fut telle que ses larmes s'évaporèrent. Ses yeux la piquaient, ses cheveux roussissaient, sa peau la brûlait.
Adonis et Gaïa échangeaient un regard, où tout le désespoir du monde se trouvait. Ils tentaient d'élaborer un plan par Legilimancie, mais tout espoir semblait perdu. Ils n'avaient plus leurs baguettes, ils étaient prisonniers de ces chaînes toutes-puissantes, et leur enfant, leur fille, leur plus grand trésor, était à la merci de ces monstres d'Indignes.
Les propos qu'ils échangèrent dans l'esprit l'un de l'autre restèrent à jamais un secret, mais il est certain qu'ils allaient se rendre lorsqu'un torrent d'eau glacée jaillit de nulle part, éteignant le cercle de flammes et emportant la moitié des Aurors dans une bulle flottant dans les airs. L'autre moitié réagit immédiatement et tentèrent de détruire la bulle dans laquelle leurs collègues suffoquaient, privés d'air, mais la magie noire qui l'avait créée était trop puissante, et lorsqu'elle disparut, ce fut pour libérer une pluie de quinze cadavres. Avant qu'ils n'aient pu se rendre compte de ce qui leur arrivait, l'autre moitié des Aurors fut foudroyée par le sortilège Multa Fulguris. Hunter et Goyle hurlèrent en voyant leurs collègues assassinés. Le second relâcha sa prise sur Cassandra, dont le corps pétrifié tomba comme mort sur l'herbe noircie.
Dans les cœurs des trois Selwyn renaquit l'espoir. Leur sauveur ne pouvait être qu'une seule personne...
Comme dans un songe, mélange entre rêve et cauchemar, Cassandra vit son frère émerger des ténèbres. Il était dans un état épouvantable. Sa peau aussi blanche qu'une feuille de papier et ses vêtements déchirés étaient poissés de sang, il tremblait de tous ses membres, épuisé. Comme la petite fille l'apprendrait plus tard, son grand frère avait réussi à récupérer sa baguette, tombée à côté de lui quand il avait été terrassé par le Sectumsempra, et à rompre le sortilège. Il avait échappé de quelques secondes à une mort très douloureuse...
Un éclair vert faucha Goyle en un battement de paupières. Hunter, seul Auror encore debout, réagit immédiatement en se servant de Cassandra comme bouclier le temps de réfléchir à une riposte. Tous ses collègues étaient morts... Mais trois Selwyn sur quatre étaient sans défenses, quant au dernier, même si sa puissance magique était remarquable, il n'avait presque plus de forces, tenant à peine debout. Erwan boita jusqu'à l'Auror, baguette pointée sur lui – et par conséquent, sur Cassandra. Mais Hunter savait qu'il ne lancerait aucun sort, de peur de toucher sa précieuse petite sœur. Alors que la suite de son plan se dessinait dans son esprit, un sourire cruel déforma ses lèvres. Sa baguette s'enfonça à nouveau dans la gorge de Cassandra. Les trois « NON » simultanément hurlés par les trois Selwyn couvrirent le son de la formule fatale que l'Auror prononça : pas un Avada Kedavra, mais un Sectumsempra : le plus rapide des comptes à rebours.
Une douleur mortelle terrassa Cassandra. Des fentes écarlates apparurent un peu partout sur son corps, laissant son sang couler. Bientôt, elle n'eut plus aucun contact avec la réalité, entre vie et mort. Jacob Hunter ouvrit les bras, la laissant s'effondrer à ses pieds. Il profita de l'horreur d'Erwan pour le désarmer. Vidé de ses forces, désespéré, le jeune homme tomba à genoux, crachant du sang, incapable de parler.
Tout à coup, au beau milieu de sa transe fatale, Cassandra entendit de très loin la voix de son père. Loin de son ton habituel, elle était brisée, faible, rauque. Celle de sa mère se joignit à sa supplique, bien plus aiguë que d'habitude.
- PRENEZ-NOUS... ON SE REND.
- FAITES-NOUS CE QUE VOUS VOULEZ... MAIS PAR PITIÉ... PAR PITIÉ... NE TOUCHEZ PAS A NOS ENFANTS.
- ARRÊTEZ CA, ET NOUS NOUS RENDRONS ! VOUS POURREZ NOUS ENVOYER A AZKABAN SANS PROCÈS.
- JE VOUS EN SUPPLIE ! STOP !
Le sourire glacial d'Hunter s'élargit, et il rompit le sortilège, refermant les blessures de la fillette. Néanmoins, elle avait perdu beaucoup de sang. Elle ne s'évanouit pas, mais resta à terre, sans esquisser le moindre mouvement. Erwan puisa dans ses dernières forces pour se traîner aux côtés de sa petite sœur, vérifiant son pouls.
- Ne me laisse pas... bredouilla-t-il d'une voix faible. Cassie... Reste... Cassie... Tu m'entends ? Reste...
Hunter laissa le frère et la sœur d'un côté, et avança jusqu'à Adonis et Gaïa, à genoux eux aussi. Ils pleuraient, tremblaient, asservis par les chaînes ensorcelées, esclaves de leur amour infini pour leurs enfants. Pour eux, ils acceptaient un sort pire que la mort : le reste de leurs vies à Azkaban, et peut-être même le baiser du Détraqueur... Erwan et Cassandra étaient trop faibles pour ne pas les laisser faire. Face à Hunter, au milieu de l'océan de cadavres dont Erwan était la cause, les Selwyn n'étaient plus puissants, ni victorieux. Ils n'étaient plus rien. Ils avaient renoncé à tout cela en se rendant.
- Sage décision...
- FUYEZ ! hurla Gaïa, en larmes, allongée sur le sol. Fuyez, je vous en prie, mes amours !
- Je vous aime, souffla Adonis d'une voix brisée. On vous aime tellement. Fuyez, et vivez.
- Adorable. Mais comme vous pouvez le voir, aucun de vous quatre n'est en mesure de fuir... Ni maintenant, ni jamais !
Hunter envoya un Patronus au Ministère de la Magie, puis susurra au couple Selwyn :
- Dites adieu à votre liberté, à votre âme... et à vos enfants.
Cependant, il ne leur en laissa pas le temps, transplanant aussitôt avec Adonis et Gaïa.
Le silence glacé après une bataille était presque plus terrifiant que la bataille elle-même. Devant la trentaine de cadavres d'Aurors, sans compter tous ceux qui avaient été détruits dans le labyrinthe, Erwan et Cassandra respiraient difficilement, gravement blessés. Hunter, trop accaparé par leurs parents, les avait laissés là en étant sûr que jamais ils ne réussiraient à s'enfuir. Ils avaient reçu deux Sectumsempra, et étaient extrêmement affaiblis. Néanmoins, Erwan parvint à se dresser sur ses jambes, à récupérer sa baguette magique, celles de ses parents et hisser sa petite sœur dans ses bras. La force que cela lui demanda fut surhumaine pour le peu d'énergie physique et magique qui lui restait, mais il réussit quand même à transplaner. Un dernier claquement de fouet retentit, brisant le silence mortel qui régnait dans le domaine. Le même domaine qui avait connu l'ascension magique et sociale des Selwyn avait failli, durant cette fatale nuit, devenir leur tombeau.
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#printemps #printemps2023 #souliers #chaussures
CHAUSSURES DU PRINTEMPS…
Par Bernard Bujold -
Ulysse et moi avons voulu profiter du week-end pour aller magasiner de nouvelles chaussures en vue des saisons du printemps et de l'été 2023.
À notre grande surprise, les "sneakers" sont devenus plus dispendieux que les chaussures ordinaires...
Impossible de trouver des chaussures sport à moins de 100$ et plusieurs modèles sont à 300$!
Et on ne parle pas des runnings "fancy" de Holt Renfrew Ogilvy...
Finalement, Ulysse m'a convaincu d'acheter pour lui trois paires de souliers pour chien, et nous avons aussi choisi pour moi de belles bottes de cowboys, en plus de trois paires de runnings!
Évidemment la facture était plus chère que prévu, mais comme dit Ulysse: « On ne vit qu'une fois! »
Bon printemps 2023!
SPRING SHOES...
Ulysse and I wanted to take advantage of the weekend to go shopping for new shoes for the spring and summer 2023 seasons.
To our surprise, sneakers have become more expensive than regular shoes...
It's impossible to find sneakers for less than 100$ and many models are 300$!
And we're not talking about Holt Renfrew Ogilvy's "fancy" runnings...
Finally, Ulysse convinced me to buy three pairs of dog shoes for him, and we also chose some nice cowboy boots for me, in addition to three pairs of runnings!
Of course the bill was more expensive than expected, but as Ulysses says: "You only live once!
Happy spring 2023!
https://www.facebook.com/media/set/?vanity=bernard.bujold&set=a.10167559934570541
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Voici que s’ouvre la période dite des « grandes vacances ». Nos chères et citadines têtes blondes vont redécouvrir les plaisirs et les jeux du grand air. Parmi ces jeux, il en est un toujours aussi populaire, si l’on en croit du moins les rayons « jouets » des magasins ou des hypermarchés. Il se compose de deux ou trois morceaux de bois et d’une cordelette. C’est l’arc, notre vieil ami d’enfance, qui faisait de nous des émules de Robin des Bois ou Geronimo. A vrai dire, aux arcs du marchand de jouets, beaucoup ont préféré (et préfèrent encore) l’arc que l’on fabrique soi-même à partir d’une branche de coudrier ou d’osier. Les habitants en herbe de la forêt de Sherwood méconnaissent généralement les surprenantes propriétés de l’if. Pour eux, le grand dé fi demeure la recherche de branches assez droites pour les flèches. Pourtant, avec son arme rudimentaire, le tout jeu ne archer ignore qu’il répète un geste aux origines de l’humanité, et même un geste fondateur. L’arc est en effet la première véritable mécanique. Grâce à lui, l’homme a découvert, il y a 20000 ans, qu’il pouvait domestiquer l’énergie, l’emmagasiner pour la libérer à un moment choisi et frapper ainsi plus loin et plus précisément que ne le permettaient le javelot et la sagaie. Il n’est d’ailleurs nullement indifférent que cette première mécanique ait été une arme de chasse. L’arc est une arme, mais une arme bien particulière. L’épieu, la lance ou l’épée sont réservés au corps à corps avec la bête sauvage. Ils ne sollicitent que l’adresse et le courage physique. L’arc demande concentration et subtilité. La puissance musculaire qui permet de le bander ne suffit pas. Il faut aussi l’esprit aux aguets et oeil qui visera. Ce n’est pas un hasard si, dans l’Odyssée d’Homère, l’arc est l’arme ultime du prudent Ulysse. Du reste, l’arc du vainqueur de Troie n’est pas une arme ordinaire: il a une histoire et surtout, il est présenté comme un objet précieux, perfectionné. Plus tard, on inventera l’arc composite, c’est-à-dire constitué de matériaux différents pour supporter à la fois l’effort d’extension du dos (l’extérieur de l’arc) et celui de compression du ventre (face au tireur). Les Mongols de Gengis Khan, avec leur redoutable « arc réflexe », terroriseront longtemps l’ensemble de l’Asie. Plus tard, les Anglais fabriqueront un arc composite « naturel », en bois d’if renforcé d’aubier – dont la tonicité est différente. C’est ce fameux arc long (« longbow ») qui causera tant de dégâts dans les rangs de la chevalerie française à Crécy ou Azincourt. A cette époque, une flèche anglaise vous transperçait facilement une cuirasse ou un heaume. La guerre de Cent Ans devait pourtant constituer le chant du cygne de l’arc en tant qu’arme de guerre. Apparurent en effet le canon et l’arquebuse qui devaient, juste retour des choses, décimer l’archerie anglaise à Formigny et Castillon. Chassé du champ de bataille et des terrains de chasse, l’arc ne fut plus qu’un objet de divertissement, voire un ornement. Devenu théoriquement inutile, il devint un motif pour bas-reliefs ou peintures mythologiques, en somme un objet du passé. On se rappelait que la mythologie l’avait attribué à Diane et Cupidon, voilà tout. Mais l’arc ne devait pas mourir. Mieux, il allait connaître une nouvelle jeunesse, une jeunesse qui se poursuit encore aujourd’hui. L’arc est devenu un sport et l’arme n’a cessé de se perfectionner. Les matériaux modernes permettent toujours d’apporter de multiples améliorations dont la dernière demeure l’arc à poulies, si cher à Rambo. Les Jeux olympiques de Londres verront encore des compétitions à peine différentes des compétitions médiévales du temps de Robin des Bois. Car il y a toujours cette « chevalerie d’arc », héritière des milices bourgeoises et des corps de francs archers. Aujourd’hui encore, dans bien des villes, une compagnie d’archers perpétue la tradition médiévale, avec parfois ses rites et son savoir secret.
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profenscene · 4 years
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Lundi 29 juin
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La nouvelle est tombée en salle des profs : les deux derniers jours seront banalisés pour permettre de préparer la rentrée des classes. Nouvelle compression temporelle : je donne mes ultimes heures de cours. Deux aujourd’hui, deux demain.
Je commence avec les quatrièmes Avaltout. La dernière classe à Ylisse dont j’aurais été professeur principal. Et, alors que je tente désespérément ne serait-ce que d’exister aux yeux de la majorité, je me dis que je les laisse presque identiques à ce qu’ils étaient au début de l’année. Il y a bien longtemps que j'ai banni la prétention, en tant qu’enseignant, de changer mes élèves, Robin Williams-style. Mais, alors que je vois Hilda en train de se lever et de retirer son masque pour tenter d’aller postillonner sur l’un de ses camarades - je m’interpose, on ne pourra pas dire que je ne fais tous les sacrifices pour l’Éducation Nationale - ou que je suis obligé d’envoyer quelques minutes Ulysse se calmer dans le couloir, rapport au fait qu’il frappe violemment contre le mur mitoyen de la salle pour communiquer avec la classe d’à côté, dans un morse que ne renierais pas la Fédération Française de Catch, alors que je les vois pour la dernière fois donc, je ne peux m’empêcher de dire que cette année, j’aurai fait peu. Je tente, dans le dernier quart d’heure, de faire un bilan de l’année, de leur dire au revoir. Peine perdue, hormis pour les six élèves qui, durant toute l’année, auront perpétuellement maintenu le cap, et avec qui je décide de discuter, en laissant le reste de la classe à sa lente ébullition. Pour une poignée de minutes. Ce n’est que dans les dernières  secondes qu’Olia lèvera la tête, se rendra compte de ce que je suis en train de dégoiser. Et me reprochera de les quitter, alors que c’était une trop bonne année, qu’elle a beaucoup beaucoup travaillé en français même si “vous aimez trop crier quand je fais des bêtises”. (”bêtises” incluant mais, n’étant pas limitées à : sécher les cours, insulter ses potes, me faire des canulars téléphoniques, frapper ses potes, piquer des stylos et de l’argent, insulter les adultes. Le reste de la classe enchaîne de ses protestations. “Partez pas, ce sera trop nul !” Je leur demande ce qu’ils ont aimé cette année. “Bah les bons délires monsieur.” Et ce sera à peu près tout. Rideau pour les quatrièmes Avaltout, à qui je souhaite une dernière fois bon courage et bonne continuation. Six paires d’yeux me regardent avec émotion. Le reste est tourné vers Lukas qui s’amuse à péter.
Rideau aussi pour les troisièmes Glee. C’est la deuxième fois que je leur fais mes adieux. J’ai été leur professeur en sixième et cinquième, avant de les retrouver, un peu par accident, cette année. Comment se dire adieu, demande Gainsbourg, comment se redire adieu, se demande Monsieur Samovar. En fait c’est facile. Ils entrent dans le collège fidèles à eux-mêmes. Lyne dont le sourire transparaît à travers son masque. Kelly qui négocie avec le surveillant pour entrer en claquettes-chaussettes. Arès qui me dit très fort qu’il a un coup de soleil et, dès que je lui demande pourquoi, me raconte son week-end en Normandie, avec les plages “tellement grandes, ça donne le vertige monsieur !” Je me tiens devant eux, très raide (c’est ma façon d’essayer d’être digne). Je les remercie. De m’avoir accueilli pour un bis. D’avoir été curieux, motivés, d’avoir vécu cette année durant laquelle, contrairement aux autres, nous n’avons pas réalisé de grand projets, pas vécus des moments totalement dément, à base de comédies musicales que l’on crée et met en scène en l’espace de six mois. Je les remercie d’avoir été là, en classe ou derrière leurs écrans. Et juste, je leur souhaite de partir, et d’être heureux. Là aussi, j’aurais voulu que ça se passe autrement. Ma bouche est sèche, entravé par le papier du masque, et je ne vois que leurs yeux. Attention à ne pas trop y lire de choses, Monsieur Samovar, vieux prof qui aime tellement à croire que l’enseignement, c’est une belle aventure. Je conclus mon laïus. Reste, quelques secondes, immobile, à me demander comment partir après ça. Et alors une voix, peu importe laquelle, s’élève.
“Un, deux, trois... et on salue !”
Et des rires.
Lors de leur premier spectacle, en sixième, j’avais totalement omis d’apprendre aux troisièmes Glee comment saluer. Je me suis retrouvé, après la dernière chanson et alors qu’on les applaudissait à leur crier “Un, deux, trois... et on salue !” Et pendant très longtemps, ils ont cru que c’était totalement normal.
C’est avec ces rires qui éclatent alors, ceux d’aujourd’hui et ceux d’il y a quatre ans que je quitte, pour l’une des dernières fois, le collège Ylisse.
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jules-and-company · 2 months
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bon. alors. trois fois ulysse experience :
- y’avait FRANÇOISE GILLARD et GILLES DAVID à côté de oim, sûrement venus voir les copains. gillard m’a parlé. bon c’était pour me dire qu’il fallait que je me décale parce que je m’étais gouré d’une place mais a win is a win
- y’avait (je crois) claudine galea derrière moi
- le décor est si petit mais si beau. un écran vidéo très long et très haut derrière pour faire une aesthetic ; un crâne gigantesque de cheval (de troie, tmtc) qui est le point central de la mise en scène qui représente successivement la mort, la caverne de calypso, un flan de falaise à ithaque
- les costumes sont MAGNIFIQUES mais genre VRAIMENT. la robe d’hécube mon DIEU la robe de calypso mon DIEU. et les costumes d’ulysse qui gardent cette constante bleu/militaire et autre côté résille blanche (filet de marin ?) qui se déchire avec le temps
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- parlons d’hécube d’ailleurs. seigneur jésus le TALENT de clotilde de bayser. sa puissance tragique. on dit d’elle qu’elle a été transformée en chienne ; le contrôle qu’elle a sur sa respiration pour la faire pareille à celle d’un clebs ; ses hurlements de chien qui se transforment en hurlements humains. ses cris de douleur je les ai ressentis jusque dans ma moelle épinière d’accord
- sefa yeboah je le connaissais pas du tout mais FUCK il joue bien le bougre
- le choeur unikanti c’est le nirvana auditif j’ai jamais entendu une harmonie aussi parfaite
- séphora pondi quelle REINE quelle BEAUTÉ quel TALENT
- baptiste chabauty non plus je connaissais pas mais ce garçon a un très grand potentiel. il joue également du tambour ce qui est skill que je respecte
- marie oppert (qui fait aussi du chant lyrique, première nouvelle) mais qui est si DOUÉE mon dieu
- un apparté sur génovèse (c’est quand même à 50% pour lui que j’y allais) : lui qui arrive en jumpscare sonore au fond de la traverse, je me suis craqué la nuque en tournant la tête presque à 180 la seconde où je l’ai entendu (dois-je préciser qu’il faisait également un narrateur ? bien que je sois sûr que denis podalydès ait aussi fait un bout de la narration). son costume de base un peu dracula (col haut) bleu mais absolument magnifique. CE MEC EST PASSÉ À GENRE. TROIS MÈTRES DE MOI. sa voix préenregistrée était aussi celle de ses regrets GOD FUCK. lui en résille blanche à trois mètres de moi. à un moment il a gueulé en italien je crois que j’ai black out from sheer horniness. j’ai aussi vu génovèse se mettre à genoux puis en position de suppliant devant une femme là je crois que l’AVC est venu. et lui aussi qui a pleuré pendant presque toute son apparition et qui avait les yeux ROUGES de larmes pendant les trois saluts. BORDEL DE MERDE LE TALENT DE CET HOMME. SA PUISSANCE DE JEU. SA BEAUTÉ. genre ils m’ont tous ému mais lui il m’a fait chialer c’est absolument pas mon acteur préféré pour rien. philinte walked so that ulysse could run. FUUUUUUUUUUUUCK
- j’oubliais de dire que comme j’étais au cinquième rang avec les deux comédiens à côté, TOUS les ACTEURS m’ont regardé 45% du temps dans mon ÂME
bref ce fut une joie would not hesitate to do it again
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reseau-actu · 3 years
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Ministres ou pas ministres ? M6 a révélé que des repas étaient organisés dans plusieurs salles chics parisiennes. L'un des organisateurs affirme que des ministres dînent dans des restaurants clandestins. En attendant des « conférenciers » vendaient leur sauce pendant des repas au Leroy's Business Club. Révélations.
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Le « chef » Christophe Leroy a donc visiblement fait la tambouille pour des salles parisiennes chic et chères. L'une des salles est le palais Vivienne, propriété de Pierre-Jean Chalençon. L'autre, le Leroy's Business Club. Avant de se dédire, Pierre-Jean Chalençon expliquait, comme le rappelle CheckNews : « J’ai dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants qui sont soi-disant des restaurants clandestins, avec un certain nombre de ministres. Alors ça me fait doucement rigoler… ». Du coup, le hashtag #OnVeutDesNoms a envahi les réseaux sociaux. Des ministres dînent-ils dans des restaurants clandestins ? L'enquête le dira peut-être puisque la Justice est saisie. Au fil des heures, les sites Web pouvant montrer des traces de tous ces repas disparaissent, des flopées de tweets également. Reste des posts Facebook et le site Archive.org pour retrouver les sites débranchés à la va-vite.
En attendant que la Justice se penche sur ces agapes et démêle le fil de cette affaire picrocholine qui n'est que le reflet d'une époque, Reflets s'est penché sur les repas organisés par Christophe Leroy.
Le cuisinier exploitait pour sa part le Leroy's Business Club, « un appartement privé dans un immeuble haussmannien, derrière le George V et le Prince de Galles », selon les termes d'un critique gastronomique. Et au Leroy's Business Club, on organisait depuis plusieurs mois des conférences durant lesquelles des invités s'exprimaient face aux membres d'un club : le Go East Business Club. Reflets a pu consulter une liste non exhaustive de ces réunions au Leroy's Business Club. Le Go East Business Club est propulsé par Michel Soyer, « metteur en Fête des grands événements internationaux » et Elisabeth Visoanska, qui a reçu en 2016 « le prix prestigieux du "Polonais Remarquable dans le Monde" ». Contacté, Michel Soyer nous renvoie vers Christophe Leroy et Pierre-Jean Chalençon déclarant ne pas être un « organisateur » mais « uniquement un fournisseur ». « Je n'ai pas voix au chapitre sur ces problèmes », conclut-il. Pourtant, il est le co-président de l'association Go East Business Club. Difficile donc de soutenir qu'il n'est pas l'organisateur de ces rencontres.
La timeline des confinements et couvre-feux en France
Le 17 mars 2020 : la France est confinée jusqu'au 11 mai.
30 octobre au 15 décembre 2020 : deuxième confinement national.
3 avril 2021 : troisième confinement national pour quatre semaines au moins. Il avait démarré le 20 mars pour l'Ile-de-France et 15 autres départements.
Les restaurants ont été contraints de fermer leurs portes à deux reprises comme l'indique le déroulé temporel de Wikipedia ci-dessous. La dernière date de fermeture imposée remonte au 29 octobre 2020.
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Les deux fermetures des restaurants pendant la pendémie - Wikipedia
Le 29 octobre 2020, justement, le Go East Business Club convie ses membres à un « British High Tea » parce que « confinement ou couvre-feu, le talent est toujours ardent » C'est Willian Perkins, co-fondateur et directeur Général du Planethon 365 devait faire office de conférencier. Le logo de France Télévision s'est il égaré là où a-t-il une raison de se trouver sur cette invitation ?
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Apéritif, cocktail dinatoire, par Christophe Leroy, what else ?
Les gestes barrière sont bien respectés, comme le montre cette photo postée sur Facebook par Michel Soyer :
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On tousse dans son coude s'il vous plaît...
Le 30 octobre, date du 2ème confinement national, Michel Soyer poste sur son compte Facebook une série de photos du « diner de cons(finés) » organisé la veille.
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Le post Facebook des cons(finés)
Le 13 novembre, c'est un déjeuner qui est organisé avec comme invité de marque, Roberto Segre. Il devait disserter des « prochains métiers de l'après Covid » pendant un déjeuner. Il fallait évidemment espérer survivre en prenant le moins de risques possibles pour voir les prochains métiers après la pandémie...
Début décembre, petit diner pour écouter la présidente du cercle des cinéastes France-Chine.
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Faudrait pas se faire un film avec un petit virus...
Mais attention, fin décembre, on note une accélération marquée des sauteries, parce que... Noël et réveillon obligent !
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Mais que va donc apporter le père Noël dans sa hotte ? Un gros covid ?
En Janvier, le Go East Business Club annonce un nouveau rendez-vous tous les mardis. Et le 26 janvier, c'est Alain Malraux qui devait être le « guest speaker ». Fils adoptif et neveu d’André, Alain restera peut-être dans l'Histoire avec cette participation à un diner réalisé par Christophe Leroy ?
Le 28 janvier, c'est un mini Salon du Livre qui est organisé entre 10h et 18h au Conservatoire Russe de Paris Rachmaninoff.
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Une petite dédicace ?
Le 9 février, Christophe Leroy se remet aux fourneaux et prépare un déjeuner de folie pour les membres du Go East Business Club durant lequel le guest speaker Brice Paolo de Diesbach devait disserter sur le luxe qui adapte son marketing pour une sortie de crise. C'est beau.
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Par ici la sortie de crise ! Venez manger des crêpes...
Le 13 février, « que l'amour l'emporte » (c'est toujours mieux que d'être emporté par le covid) puisque c'est la Saint Valentin...
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A la Saint-Valentin, ne te découvre pas d'un fil (à peu près)
Le 18 mars, Ulysse Gosset éditorialiste politique étrangère sur BFM TV, régale de ses discours les membres du club réunis pour un déjeuner à 12h30 précises. On retrouvera également trace d'une table réservée à son nom au Palais Vivienne trois jours plus tard.
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Ulysse sur son 31 (blague de boomer)
Le 26 mars, c'est toujours la période des journalistes. Cette fois, Anne-Elisabeth Moutet (CNEWS, Valeurs Actuelles, notamment), gratifie les heureux participants aux agapes d'une conférence sur le thème : « Les Sussex, une torpille "woke" contre la couronne Britannique ». Mais comment survivre après avoir raté cette conférence ?
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Coucou, tu veux voir mon woke ?
Anne-Elisabeth Moutet expliquait le 28 mars sur Facebook comment rendre son masque glam...
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Portez un masque et allez déjeuner dans des restaurants chics fermés mais ouverts si vous êtes membre et glamour
1er avril, une petite blague : et si, alors que les services de réanimation explosent, alors que Gérald Darmanin s'illustre par des écrits sur les Juifs sous Napoléon, on organisait une petite sauterie autour de la collection Napoléon 1er de Pierre-Jean Chalençon ?
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Léon, mon Léon...
Le 8 avril, devait se tenir une conférence de Jean-Pierre Heim, architecte et urbaniste, designer à Shanghaï, New-York, Paris et Grèce sur le « tourisme organique durable qui intègre les sources de la biodiversité, la géographie, la culture, le climat ». Las... Entre temps, M6 a révélé les images des petites sauteries en plein confinement et alors que les restaurants sont fermés. Il est donc probable que cette conférence n'ai pas lieu demain au Leroy's Business Club.
MISE A JOUR Le domicile du chef Michel Leroy a été perquisitionné mercredi 7 avril dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet de Paris pour mise en danger d'autrui et de travail dissimulé. De son côté, la Société des journalistes des JT de M6 a publié un communiqué assurant qu'un membre du gouvernement était bien présent aux dîners au Palais Vivienne et se défend de propager des « calomnies ». « D'autres sources (que Pierre-Jean Chalençon) nous ont confirmé en "off" la présence d'au moins un membre du gouvernement à un de ces dîners », écrit-elle.
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carraways-son · 4 years
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Lundi
Plongée dans mon dernier carnet, abandonné il y a trois ans. J’ai du mal à croire que c’est la fin d’une aventure graphique et poétique commencée en 1979, et pourtant… Peut-être ce blog en pointillés me suffit-il désormais ? Je lis plus que je n’écris, plus que je ne vis. Après dix à vingt pages de La Nuit atlantique, d’Anne-Marie Garat, je me sentais rassasié comme après avoir refermé un roman entier, mais il restait encore près de trois cents pages. C’est que l’écriture est si riche, dense, précise et chantournée qu’elle contraint la lecture, jusqu’à l’agacement, obligeant à reprendre souvent à deux fois les longues phrases savamment brodées. Mais assez vite pourtant je suis devenu prisonnier de cette écriture, toujours plus impatient de la suivre, incapable de lui échapper. Outre le style, outre les personnages, l’histoire, il y a son cadre, la péninsule du Médoc, qui me parle beaucoup. Anne-Marie Garat m’embarque, comme le fait Marcel Proust, alors qu’en dépit d’une nouvelle tentative tous les cinq ans, j’avoue n’avoir jamais pu aller au-delà du tiers, voire du quart de Ulysse de James Joyce - tiers ou quart qui paradoxalement m’émerveillent !? Mystère. Comme celui de ces boutons de pivoines qui ne font pas mine de vouloir s’ouvrir, ou celui du ciel qui tout le jour rit et pleure sans choisir. Au fait, ça fait tout juste six ans que je poste des trucs sur Tumblr.
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marinebouquine · 3 years
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Circé - Madeline Miller
“Certaines personnes sont comme des constellations qui ne touchent la terre que l’espace d’une saison.”
Lors de la recherche des cadeaux de Noël pour mes cousines, ma mère et moi avons fait un tour à Cultura pour trouver des loisirs créatifs et des livres à offrir. Évidemment, je me laisse toujours séduire par la section romans quand je passe dans ce magasin, et cette fois-ci, c’est la couverture de Circé qui a attiré mon regard. La sorcière à l’aspect pyrogravé de bronze sur la couverture m’a donné envie de connaître son histoire, moi qui n’en connaissais que le strict minimum. 
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Qu’est-ce que ça raconte ? 
Le dieu soleil, Hélios, a eu quatre enfants de son union avec la nymphe Perséis. S’ils sont très fiers des trois plus jeunes, leur aînée leur cause des problèmes dès la naissance : elle a une voix de mortelle, peu de pouvoirs, ne dégage pas la lumière de ses confrères et consœurs. Elle s’appelle Circé et ne trouve guère sa place auprès des nymphes et de sa famille. Elle se sent particulière, exclue, rejetée par tous. Elle se découvre un jour des pouvoirs de transformation, lorsqu’elle fait d’un simple mortel dont elle est tombée amoureuse une divinité, puis lorsqu’elle transforme une nymphe, Scylla, en un monstre après que Glaucos ait voulu l’épouser. Révélant son pouvoir à son père, Hélios, elle se retrouve bannie sur l’île d’Ééa pour maintenir la bonne entente entre les Titans et les Dieux de l’Olympe et est condamnée à y passer tout le reste de son éternité d’immortelle. 
J’ai beaucoup aimé cette lecture, je trouve que Madeline Miller a fait un excellent travail de vulgarisation à travers l’histoire de l’enchanteresse d’Ééa. Il était ainsi très intéressant de retracer la mythologie grecque par le biais du personnage de Circé. En effet, dès le départ, la naissance des Olympiens et leur rivalité avec les Titans est évoqué. On assiste également à l’apparition de Scylla et Charybde, on rencontre Dédale l’architecte et son fils Icare, on assiste à la naissance du Minotaure et on suit la vie de Circé sur son île d’exil. Sur cette île, se forge un personnage indépendant, fort, intelligent. De la petite fille apeurée en quête d’approbation, Circé devient une sorcière talentueuse, capable d’élaborer des sortilèges très puissants et de manipuler toutes les plantes avec brio. À l’occasion de l’arrivée d’Ulysse et de ses hommes sur son île, on revit également une partie de l’Iliade et de l’Odyssée, ce qu’on connaît généralement de Circé, la sorcière qui changeait les hommes en pourceaux pour remplir la porcherie d’Ééa. Mais le personnage de Circé est beaucoup plus complexe que ce que l’Odyssée laissait paraître. Elle se retrouve souvent face à des dilemmes de conscience, à devoir relever des défis impossibles. Elle descend d’ailleurs dans les plus profondes eaux qui soient pour demander son poison au Trygon et réussit là où tous ont échoué. Elle protège son fils à tout prix du monde extérieur, de la puissante Athéna qui veut sa mort car elle sait que son favori, Ulysse - qui n’est autre que le père de Télégonos, mourra de sa main. Face aux obstacles, Circé reste ingénieuse et endurante. C’est finalement Télémaque qui aura raison de son cœur, par sa simplicité, sa franchise, la compréhension parfaite qu’il a de sa personne. Pour lui, elle finit par convoquer son père pour exiger de sortir de son exil et abandonnera son éternité pour pouvoir vieillir et vivre auprès de l’homme qu’elle aime et du fils qu’elle adore. 
Certains passages étaient un peu plus lents que les autres, je trouve notamment que la fin perdait un peu du rythme de départ, mais j’ai beaucoup apprécié cette lecture qui m’a donné envie de renouer avec la mythologie grecque. J’ai été inspirée par la force de Circé et les sacrifices qu’elle était prête à faire par amour. D'une plume légère et poétique, Madeline Miller s'empare de la mythologie pour la dépoussiérer, la réinterpréter, la féminiser. Captivante et attachante, sa Circé est un roman coup de coeur que l'on quitte avec un serrement au coeur.
Vous voulez l’acheter ? J’ai trouvé cet exemplaire chez Cultura pour un montant de 8,50€, mais il peut également être trouvé dans des librairies indépendantes sur commande ou en vente d’occasion. 
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inblogue · 3 years
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INFOLETTRE #1
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Très chères amies, partenaires, collaboratrices, clientes et curieuses*,
*Afin de faciliter la lecture du présent texte, nous avons employé le féminin comme genre neutre pour désigner aussi bien les femmes que les hommes.
Nous sommes très heureuses de tourner la page sur 2020 et de vous souhaiter une année 2021 de santé, d'amour et de désobéissance bienveillante.
Ce texte sera certainement l’infolettre la plus longue que vous n’ayez jamais reçue. Elle ne respecte aucune des règles de concision et d’efficacité imposées par « les meilleures pratiques » et nous en sommes très fières. Lisez ce que vous pouvez. Prenez un temps d’arrêt, recommencez plus tard. Faites mentir les statistiques en prouvant qu’il n’y a pas qu’une seule façon de consommer une infolettre ou du contenu au sens large.
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Retour vers le futur.
Bien que l'entreprise soit officiellement née le 1er janvier 2020 selon le Registre des entreprises, c'est bien le 8 octobre 2019 que l’aventure des insubordonnés a commencé. Le mot Insubordination est sorti de la bouche de Catherine lorsque l’emploi de Simon à K72 s’est terminé abruptement. Le bien était fait. Dans l’heure qui a suivi, les URL étaient réservées et le logo prenait déjà forme.
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Hasard s’il en est un, Poche & Fils, rebelle dans l’âme, est devenue notre première cliente insubordonnée. Nous avons également plongé dans une lutte citoyenne qui nous tenait à cœur, la sauvegarde de la traverse L’Héritage entre Trois-Pistoles et Les Escoumins. En joignant notre créativité à celle de militants des Basques et des habitants de Trois-Pistoles (dont nous faisons partie à temps partiel), notamment en les dotant d’une identité visuelle «rentre-dedans» et de slogans accrocheurs, nous avons contribué à ce qu’ils gagnent leur bataille, remportée après plusieurs mois de manifestations et de pressions politiques.
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S’insubordonner dans le monde des affaires.
Après une rencontre avec PME MTL pour que notre insubordination devienne un véritable projet « d’affaires », nous avons rédigé un plan pour obtenir de la « money for free », une bourse plutôt qu’un prêt dont les conditions nous obligent trop souvent à nous subordonner. Le sort en était jeté et nous avons obtenu le soutien au travailleur autonome, une bourse de 20 000$, accompagnée de formations et de conseils de l’École des entrepreneurs du Québec (EEQuébec).
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Par la suite, le vent est de notre côté.
C'est en partenariat avec Roméo&Fils que nous avons répondu à un appel d'offres de l'Université TÉLUQ. Et notre proposition a été retenue. La campagne conçue «L’université de chez vous» ressemble bien à ce que nous sommes, particulièrement le volet documentaire vidéo qui déploie une histoire plus profonde. Au lieu d’une publicité de 30 secondes, nous avons créé une vidéo de 2 minutes et trois vidéos portrait de plus de 2 minutes chacune.
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Au même moment, nous avons commencé une collaboration avec l'agence Featuring pour créer une campagne de financement pour Le Devoir, notre média de consommation quotidienne chez IN. Notre entreprise était officiellement lancée et la brise était bonne.
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Parallèlement à ces mandats créatifs publicitaires, l’exposition artistique La Charge : réalité et fiction dramatiques, sur laquelle travaillait Simon depuis 2014, était présentée au Musée des beaux-arts de Sherbrooke dès le mois de février. Ce projet a été sélectionné par le journal La Tribune et par l’émission Revue culturelle 2020 de Radio-Canada comme l’une des œuvres culturelles coup de cœur de 2020.  
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L’ouragan Covid.
Ploutch. Mars est arrivé avec la goutte au nez à peine après trois mois d’existence. Une goutte pandémique. Mais dans la noirceur surgit parfois la lumière. Et c’est l’Université TÉLUQ qui a été notre lampe de poche en nous offrant le mandat supplémentaire de la positionner comme la seule université entièrement à distance au Québec durant une période où l’enseignement était interrompu dans bien des institutions.
C'est aussi dans le contexte de la Covid que l’Office national du film (ONF) nous a approchées pour imaginer le fil narratif évolutif du projet documentaire ONF_parenthèse sur Instagram, dans lequel 7 artistes suivaient pendant 9 semaines le quotidien de gens dont on n'entendait moins parler dans les médias. Nous avons également créé la campagne de publicité vidéo et numérique pour en faire la promotion. Celle-ci se distinguait par la participation des artistes à la campagne avec l’ajout d’éléments graphiques qu’ils avaient réalisés.
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Une expérience insoupçonnée.
Dans tout ce capharnaüm, nous avons été très touchées par le cri du cœur lancé au Téléjournal d'un soir de mars par Patrice Riendeau, agriculteur au Potager Riendeau, qui redoute le manque de travailleurs saisonniers étrangers pour assurer la récolte des salades. Nous répondons alors à l'appel du premier ministre François Legault.
C’est ainsi que de juin à août, à raison de trois jours semaine, nous nous sommes levées avant l’aube pour nous rendre aux champs à Saint-Rémi en famille avec Aglaé et Ulysse (nos) deux enfants, tout en continuant nos mandats créatifs.
Si nous pensions abandonner dès la première journée, nous avons tenu bon et cette expérience de travail en équipe avec les travailleurs mexicains et guatémaltèques restera à jamais gravée dans nos mémoires... et dans nos iPhones! Nous avons capturé tout l’été ces moments uniques durant le travail, mais aussi par caméra drone et caméra épaule pour interviewer nos amis du Sud et les propriétaires de Potager Riendeau.
Nous avons actuellement tout le matériel pour fabriquer un film documentaire, que nous voulons décliner en expérience numérique interactive. Nous envisageons même retourner aux champs cet été afin de retrouver l'odeur de la terre noire, le trop-plein de soleil ou les pluies diluviennes, nos collègues, les éoliennes et le son des insectes.
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Le reste «is history».
Pas vraiment. Mais nous entrevoyons certainement l'avenir avec enthousiasme et optimisme et nous nous retrouvons avec encore plus d'opportunités d'affaires en ce début de 2021 qu'à pareille date l'an dernier. Nous avons rassemblé aussi tout un collectif d'insubordonnées multitalentueuses avec qui nous collaborons à différents niveaux pour développer des projets uniques.
Nous avons également profité du dernier mois de 2020 pour parfaire notre positionnement. Bientôt, tous ces beaux projets seront visibles sur notre site Web (en construction avec nos amis de Folklore).
Nous travaillons aussi – quel drôle de retour du destin – sur deux mandats pour Potager Riendeau dont la création d’une nouvelle marque pour le marché anglais en Ontario et aux États-Unis, et avec l’ONF interactif pour le développement d’un projet d’auteur. Oui, 2021 est belle et bien entamée et nous avons faim de projets qui nécessitent de la profondeur et de la créativité.
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MAIS VOUS FAITES QUOI AU JUSTE?
Bin c'est ça. Nous sommes un atelier de création transdisciplinaire et nomade. Nous racontons des histoires évolutives multiformes et multiplateformes. Nous créons du contenu libre ou de marque en alliant la force d'impact de l'art visuel et de la publicité avec la rigueur de la démarche journalistique.
Ce mélange surprenant est possible parce que Simon mène de front une carrière en art visuel et en conception publicitaire (ex-Radio-Canada, Marketel, Sid Lee, Urbania, Bos, K72) et que Catherine est une rédactrice-journaliste (collaboratrice au Devoir et au Fonds des médias du Canada et ex-rédactrice en chef d'Infopresse). Nous pensons être le bon brassin pour le type de projets que nous voulons faire naître et grandir.
Ouf.
Ne vous inquiétez pas, nos infolettres ne seront pas toujours comme ça. Mais nous aimons faire nos premières en grand! Félicitations à celles qui se sont rendues jusqu’à la fin de cette infolettre fleuve. Vous faites preuve du même esprit qui nous anime.
Bon mois de janvier! N’oubliez pas de désobéir une fois par jour.
Insubordonnez-vous avec nous! Simon&Catherine (Pour celles qui désirent en apprendre un peu plus sur nous et notre entreprise, découvrez-nous via un document de présentation en ligne et temporaire.)
Merci de vous abonner à notre infolettre via insubordination.co ou de nous suivre sur nos différentes plateformes : Facebook, Linkedin, Instagram, Tumblr, Behance.
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my--wonderland · 11 months
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Convictions - 3 - Masque.
1993.
Rien ne s’était passé comme prévu pour les deux cousines.
Les plans de Gaïa et Adonis avaient été ralentis par la destruction de la Pierre Philosophale, l’année passée, en juin 1992. En apprenant que la précieuse relique avait été cachée à Poudlard toute l’année, sans qu’ils le sachent, et qu’ils perdaient l’artefact si précieux, les avaient rendus fous. Ils avaient traqué Nicolas Flamel  et lui avaient arraché la recette de la Pierre avant qu’il ne meure. Depuis la fin de leurs études à Poudlard, en juin 1990, le couple travaillaient à la création de la Pierre Philosophale et à la recherche de  la fontaine de Jouvence dans les sous-sols du manoir de la famille d’Adonis. Ils s’étaient mariés à seulement vingt ans, l’été dernier, en 1992. Gaïa Selwyn était enceinte de leur premier enfant, un garçon, depuis cinq mois.
La jeune femme nageait dans le bonheur. Elle avait trouvé un meilleur ami, un mari, un amant, un partenaire en la seule personne d’Adonis Selwyn. Elle l’aimait plus que tout, et serait prête à faire n’importe quoi pour lui. La certitude que c’en était de même de son côté était rassurante et puissante. Oui, ils étaient puissants séparés, et deux fois plus ensemble. De plus, en devenant une Selwyn, elle s’était éloignée des Nott qui l’étouffaient, qui cherchaient à faire taire sa voix, qui la craignaient parce qu’elle était beaucoup plus courageuse, plus intelligente, plus déterminée et puissante qu’eux. Ils avaient voulu éteindre ses flammes, ils n’avaient fait que les attiser. Adonis, lui, aimait son incendie. Il avait le même. Les braises du pouvoir, de l’orgueil, de l’ambition dans son regard bleu sombre. Et leurs feux se mêlaient, inarrêtables.
Les parents de son époux avaient été emportés par la dragoncelle peu après le mariage de leur fils, auquel ils n’avaient pu assister à cause de leur maladie. Adonis avait un jumeau, Ulysse, mais il avait été déshérité à cause de son homosexualité des années plus tôt. Par conséquent, Adonis et le bébé qu’elle portait étaient les seuls Selwyn natifs restants, ce qui leur conféraient une immense liberté pour s’adonner à leurs projets.
La liberté de déchaîner ses ambitions, exploiter pleinement son intelligence et sa puissance magique, faire entendre sa voix, être respectée et écoutée. Gaïa était à sa place. Et elle était heureuse. Mais il y avait un prix à payer : en s’éloignant des Nott, elle avait dû également s’éloigner de Gemma. Sa cousine lui manquait tant… Elle était si occupée, entre ses recherches et sa grossesse, qu’elle n’avait que rarement le temps de lui écrire. Elle espérait que Gemma ne pensait pas qu’elle l’oubliait, qu’elle manquait à leur promesse. La jeune femme aurait voulu être plus présente pour celle qu’elle aimait comme une sœur. Mais elle était une Selwyn à présent, et ne pouvait faire grand-chose pour la protéger, si ce n’est espérer qu’elle fasse le bon choix, celui qui lui garantirait la liberté dont Gaïa jouissait désormais. Elle espérait que ses conseils avaient fait leur chemin dans l’esprit de Gemma, et qu’elle saurait intriguer de sorte à épouser un homme qu’elle appréciait, et qu’elle devienne qui elle voulait, en dépit de son sexe.
De son côté, Gemma avait à présent quinze ans. Elle était en cinquième année à Poudlard. Pour sa première rentrée, elle se souvenait avoir été pleine d’espoir, mais aussi de peur. Et si elle n’était pas à Serpentard ? La fillette n’avait jamais vraiment réfléchi à ce qu’elle était, à ce qu’elle voulait, aux valeurs qu’elle louait. Le discours du Choixpeau, qui avançait qu’elle possédait les qualités de trois maisons, toutes sauf Serdaigle, l’avait troublée. Mais finalement, il avait choisi Serpentard assez vite, à son grand soulagement. Lorsque Gemma s’était dirigée vers la table des verts et argent qui l’acclamaient, elle s’était assise à côté de sa cousine qui lui avait réservé une place. Gaïa l’avait serrée dans ses bras en la félicitant, et jamais la petite fille n’avait eu un sourire aussi éclatant, à part lors de ses étés de liberté.
En entrant à Poudlard, Gemma avait espéré se faire des amis pour la première fois, des amis qu’elle choisirait, pas pour leur noblesse ou la pureté de leur sang, mais pour leurs qualités. Elle avait espéré s’affranchir du carcan des Nott et apprendre ce qu’être elle-même signifiait. Malheureusement, même à Poudlard, sa famille tenait à la surveiller. Ils lui assignèrent des « amis » : Silas Rosier, Charis Carrow, Ríona Flint et Walden Parkinson. Tous blancs, tous de Sang-Pur, tous issus des Vingt-Huit Sacrés. Tous racistes, également. Et tous obligés de nouer des liens, de former un groupe pendant sept ans.
Ces liens forcés l’avaient empêchée d’en créer d’autres. Tout le monde, en-dehors des descendants de familles de Sang-Pur, les évitait, les méprisant ou les craignant. Gemma était assimilée aux valeurs de sa famille, de son groupe. La jeune fille souffrait de cette image, de cette solitude, de l’implosion de ses espoirs, mais elle s’efforçait de garder le masque de la princesse Sang-Pur parfaite, orgueilleuse et virtuose des préjugés. Personne ne soupçonnait qu’elle soit différente, et c’était tant mieux. Elle devait rester incognito jusqu’à ce qu’elle décide de ce qu’elle devait faire de cette différence.
Les années passant, Gemma n’avait toujours pas compris ce que sa différence signifiait réellement. Alors qu’elle avait été synonyme de nouveauté, de découverte, de joie et de liberté quand elle était plus jeune, elle rimait désormais avec faiblesse, prison, danger. Penser comme elle était interdit. Elle devait chaque seconde prendre soin de garder son masque. Les conséquences pourraient être graves, pour elle, mais aussi pour ses amis.
Si les Nott découvraient l’implication de Claire et Nathan dans son ouverture d’esprit, la gouvernante pourrait être renvoyée, et sa mère mourir faute d’argent pour payer ses soins. Quant au professeur de danse… Il n’avait travaillé en tant que tel qu’un seul été, mais même à présent que Mrs Chazel officiait à ce poste, Nathan revenait à Rimeshire en secret pour voir Gemma et Claire.
Et si sa famille comprenait qu’elle ne partageait pas leur idéologie suprémaciste… ils la renieraient. Ce n’était encore jamais arrivé dans la famille Nott, mais Gemma avait entendu les échos du rejet d’Ulysse Selwyn, en 1988. Il n’avait que seize ans. Ses parents l’ont déshérité, effacé de leur arbre généalogique, l’ont éjecté de leur manoir avec une simple valise, simplement parce que leur fils Adonis avait trahi son jumeau en révélant son homosexualité. Toute la communauté des Sang-Pur avait été dégoûtés par le jeune homme, mais Gemma, elle, avait été dégoûtée par la réaction des parents. Elle n’avait lu qu’un seul livre parlant d’homosexualité dans sa vie, puis Claire et Nathan lui avaient expliqué les orientations sexuelles et romantiques qu’ils connaissaient. Bien sûr, la jeune fille comprenait le principe : si Ulysse aimait les hommes, il ne voudrait pas se reproduire avec une femme et assurer sa lignée. Mais, avait-elle pensé à l’époque, les Selwyn auraient pu le laisser aimer qui il veut, à condition qu’il ait un enfant avec une femme ? Elle se souvenait s’être horrifiée de sa propre pensée, encore bien trop empoisonnée par les valeurs des conservateurs. Elle s’était forcée à réfléchir. A discerner la vérité.
Adonis Selwyn l’avait également dégoûtée. Gemma n’avait pas tous les détails, et ne pouvait en demander pour des raisons évidentes, mais elle se doutait qu’Ulysse faisait confiance à son jumeau, assez pour lui donner une information cruciale sur lui-même, et qu’Adonis l’avait trahi pour obtenir tout l’héritage, et pas seulement une moitié. Voilà pourquoi Gemma n’avait pas été enthousiaste lorsque Gaïa s’était mariée avec lui, en 1992. Elle savait que sa cousine l’aimait, qu’elle était heureuse à ses côtés, qu’elle était libre, mais elle réalisait qu’il était une mauvaise personne. Mais, après tout, n’était-ce pas le cas de tous les Sang-Pur conservateurs ? De mauvaises personnes fermées d’esprit, imperméables au changement, arrogantes, dépourvues d’amour et de compassion. Bien sûr, Gemma ne voyait pas sa cousine comme ça. Gaïa était forte, belle, courageuse, elle était incroyable. 
Depuis qu’elle avait épousé Adonis Selwyn et quitté Mistmead, le manoir de Perseus et Aeryn, pour aller vivre dans le domaine de celui-ci, elle n’entendait plus beaucoup parler de sa cousine. Gaïa lui écrivait toujours, mais de moins en moins. Les dernières lettres qu’elles avaient échangées dataient de trois mois, lorsque la jeune femme lui avait annoncé qu’elle était enceinte. Elle semblait réellement heureuse, aussi Gemma l’avait félicitée avec plaisir, mais il lui semblait que quelque chose clochait. Ce n’était pas pour rien si sa cousine avait été cataloguée comme « à surveiller » par les Nott dès son enfance. Gaïa avait de fortes convictions, une audace insolente, de grandes ambitions et assez de détermination pour les réaliser. Elle était différente. Elle était plus intense, plus puissante que la moyenne des Sang-Pur, des sorciers en général. Elle était un incendie.
Pourtant, elle avait épousé l’homme auquel elle était promis dès la naissance, et portait déjà leur héritier. Son début de vie adulte commençait comme n’importe quelle femme issue d’une famille traditionaliste. Bien sûr, Gemma savait que jamais Gaïa n’aurait accepté son mariage arrangé, ni le fait d’avoir des enfants, si elle n’était pas éperdument amoureuse d’Adonis. Mais son silence l’inquiétait. La fumée discrète était souvent la plus toxique. Gaïa était une femme très ambitieuse, et les Selwyn avaient une réputation bien sombre pour leur extrémisme envers les Impurs. Même avant de rejoindre les Mangemorts, dès l’apparition de Voldemort, certains de leurs membres avaient été incriminés dans des assassinats de ceux qu’ils appelaient les Indignes. Et elle n’osait même pas penser aux sombres rumeurs de trafics d’organes sur lesquels reposaient leur fortune originelle. Gaïa ne pouvait ignorer la noirceur des Selwyn.
Gemma n’essayait de ne pas trop penser à ce que sa cousine et Adonis Selwyn mijotaient. La jeune fille s’efforçait également d’occulter sa peur de l’avenir et ses questions, les enfermant dans ses tiroirs mentaux. Un système qu’elle utilisait depuis l’âge de neuf ans pour garder un parfait contrôle d’elle-même. Elle préférait se concentrer sur le bal que les Nott donnaient en ce soir de décembre 1993, pour fêter les trente-neuf ans de son père, Hypérion. Les Vingt-Huit Sacrés seront tous conviés, dont les Selwyn, qui étaient d’habitude trop craints pour être invités aux réceptions. Elle avait hâte de voir sa cousine, pour la première fois depuis son mariage, l’été précédent. Elle avait l’impression que ça faisait dix ans qu’elles ne s’étaient pas vues, tant Gaïa lui manquait…
Elle revêtit sa robe vert d’eau, assortie à ses yeux, ses délicates chaussures, sa parure de diamants et ses fins gants blancs à la bordure dentelée. Puis, Claire attacha ses cheveux en un haut chignon tressé d’où dépassaient deux anglaises blondes et soyeuses. Enfin, elle la maquilla, éclairant son teint de façon légère et naturelle, nacrant ses lèvres et soulignant son regard en assombrissant ses cils et traçant un trait d’eye-liner pâle le long de sa paupière. Lorsque Gemma se regarda dans le miroir, elle-même crut à son masque.
A dix-huit heures, elle monta dans la salle de réception. Sa chambre était au premier étage, et le bal se déroulait dans une pièce immense couvrant entièrement le troisième et dernier étage de Rimeshire. Le plafond haut était orné d’une magnifique fresque représentant diverses légendes liées à la famille Nott, à ses origines italiennes, à ses symboles et aux illustres figures familiales. Les peintures débordaient un peu sur les murs bleu-gris, avec raffinement, et le reste était ornés de portraits des membres vivants des Nott. Un immense escalier de marbre, identique à ceux qui reliaient les étages, menait à une terrasse panoramique sur le toit du manoir. Cinq immenses tables, qui n’occupaient cependant même pas la moitié de la salle, étaient couvertes de nappes immaculées, de couverts d’or et de splendides bouquets d’orchidées et de lys. Au milieu de la pièce se trouvait une immense fontaine magique de champagne, dont l’éclat doré attirait la lumière des grands chandeliers d’argent. A droite, le sol d’un blanc pur était dénué de tout meuble, réservé aux danses. Un buffet où était servi l’apéritif dînatoire se trouvait contre le mur. Une bonne trentaine d’invités étaient déjà présents, discutant de façon polie mais guindée. Gemma chercha Gaïa, mais elle n’était pas encore arrivée, ce qui la déçut. Elle prit sur elle, enferma ses émotions dans le tiroir mental qui leur était réservé, adressa un sourire à Claire en bas des escaliers, et gravit les dernières marches la séparant de la salle de bal. La jeune fille repéra rapidement son père et sa mère, au milieu d’une poignée de Parkinson et de Greengrass. Hypérion était radieux dans son costume sombre ajusté, et sa femme se tenait à ses côtés dans un triste mélange entre une servante et une petite sœur qui voulait imiter son aîné pour se faire aimer de lui. En apercevant sa fille, il l’invita à ses côtés. Gemma prit une profonde inspiration et se retrouva bientôt au centre du cercle. Et le jeu commença. Une pièce de théâtre en trois actes.
Acte 1, l’apéritif-dînatoire.
Elle était parfaite. Magnifique, adorable, polie, cultivée. Elle était une étoile, discrète parmi tant d’autres, avec un éclat discret mais captivant. Ses manières charmaient toutes les générations la cour des Sang-Pur. Gemma allait de personne en personne, conversait selon le protocole, s’appliquait à être intéressante mais sans plus, à ne pas donner un avis différent de la norme. Cela dura deux heures. Tous les visages présents lui étaient familiers, mais seulement certains lui inspiraient des émotions, et quelques rares des sentiments positifs.
Zoe Ceasy était l’un d’eux. Les deux jeunes filles se connaissaient depuis l’enfance, de façon traditionnelle, ne se voyant qu’aux réceptions de la communauté des Sang-Pur. Elles n’étaient pas exactement amies, mais s’entendaient bien. Zoe était un peu plus âgée qu’elle, de deux ans. Elle était une étoile aussi brillante que Gemma, suivant parfaitement le protocole, avec quelque chose en plus. La Serpentard, qui se désignait comme professionnelle des masques, avait tout de suite su que l’empathie et la bonté de Zoe n’était pas feintes. Elle avait simplement prié pour que sa famille ne les étouffe pas.
Mais deux ans auparavant, Gemma avait compris qu’elle était peut-être une comédienne parfaite, mais Zoe l’était tout autant qu’elle. Son départ avec un Moldu avait interloqué toute la communauté des Sang-Pur. Des rumeurs circulaient encore, selon lesquelles la jeune Ceasy aurait subi un lavage de cerveau de la part de ce Moldu et qu’elle avait agressé et trahi sa famille de la pire des façons. Les Ceasy avaient néanmoins gardé la face en annonçant le mariage du jumeau de Zoe, Benjamin, à Katherine Halliwel.
Gemma avait été interloquée d’apprendre ça, mais elle était sûre qu’il n’y avait pas eu de lavage de cerveau dans l’affaire. Simplement un amour pur entre une jeune fille et un jeune homme, qui s’avérait être un Moldu. Cela lui avait brisé le coeur de penser qu’elle ne reverrait plus jamais Zoe, mais ne pouvait s’empêcher de l’envier. Ce sentiment lui avait fait si peur qu’elle l’avait enfermé à double tour dans l’un de ses tiroirs mentaux.
Deux ans plus tard, les rumeurs circulaient toujours, du moins lorsque les Ceasy n’étaient pas là. Certains avançaient qu’elle était à la rue, d’autres qu’elle était coiffeuse, d’autres, plus rares, qu’elle était morte « et c’était tout ce qu’elle méritait, cette traîtresse naïve ! » Tout cela dégoûtait Gemma, coincée au milieu d’une conversation de ce type avec son petit-cousin, Theodore Nott, un ancien Mangemort qui portait avec fierté la cicatrice de sa Marque et tenait des discours extrémistes près de la fontaine à champagne. Elle fut presque heureuse lorsqu’Hypérion Nott appela ses invités à s’asseoir, le repas allait commencer.
Acte 2, le dîner.
Quelques minutes avant la fin de l’apéritif, Gaïa arriva, en retard, ce qui était sûrement délibéré dans une tentative de provocation. D’ailleurs, tout dans son apparence inspirait l’insolence. Son ensemble de soie noire évasé et aérien soulignait à peine son ventre arrondi et se finissait en pantalon, ce qui était inédit. Ses longues jambes élégantes s’achevaient par des talons aiguilles d’une dizaine de centimètres. Son décolleté plongeant laissait apparaître un collier de diamants noirs assorti à une parure sûrement offerte par son mari, cette pierre étant l’un des symboles des Selwyn. Ses longues boucles d’or étaient détachées, sans aucun ornement, bien que soignées, ce qui était également inédit. Ses yeux noisette aux reflets d’or étaient soulignés d’un trait d’eye-liner noir si précisément tracé que son maquillage aurait pu être élevé au rang d’art, ce qui était encore plus remarquable car Gemma savait que Gaïa l’avait fait elle-même. Une légère poudre dorée illuminait le dessus de sa paupière, créant un contraste entre or et ténèbres. Son rouge à lèvres était la couleur la plus vive de la pièce entière. Sans nul doute, son entrée fut remarquée, et pas seulement à cause de son retard. A ses côtés, Adonis Selwyn, quoique bel homme dans son costume noir et émeraude, était invisible, comme toute ombre d’une flamme.
La femme éclipsait son époux. C’était impensable. Inimaginable. Le niveau sonore baissa, et la teneur des conversations, qui s’indignaient, changea. Le regard de Gaïa parcourut la pièce et Gemma se retint de lui faire de grands signes, se contentant de marcher rapidement vers elle.
- Gaïa !
Les lèvres rouges de sa cousine se fendirent en un sourire sincère.
- Salut ! Comme tu es belle !
- Merci. Je te retourne le compliment !
- Je sais, je suis sublime.
- Bonsoir, Gemma, intervint Adonis.
La jeune fille posa son regard vert clair sur l’homme qui avait trahi son frère, et lorsqu’elle répondit, ce fut d’un ton bien plus froid qu’elle ne l’avait escompté :
- Bonsoir, Lord Selwyn.
- Comment vous portez-vous ?
- A merveille.
Gemma ne lui retourna pas la question comme il était usage de le faire, car si elle le faisait, elle ne pourrait retenir un « et vous, vous dormez bien la nuit en sachant que vous avez brisé votre jumeau ? ». Elle ne connaissait pas Ulysse, seulement de vue à ce genre de soirées, mais elle était triste pour lui.
Adonis ne se formalisa pas du changement, et prit la main de son épouse, l’attirant à lui. Gaïa eut un sourire incontrôlable.
- Et si nous omettions les salutations à la centaine de personnes présentes et souhaitions juste un joyeux anniversaire à ton oncle ?
- Ce serait mieux, oui, approuva la future mère. A tout de suite, Gemma.
La jeune fille regarda sa cousine s’éloigner avec un pincement au coeur. Mais bon, le protocole avant tout. Elle espérait simplement que Gaïa ne se retrouverait pas piégée dans le cercle qui entourait Hypérion et obligée de faire la conversation avant d’avoir pu la retrouver. Gemma alla jeter un coup d’oeil au plan de table, elle fut partagée en découvrant qu’elle était entre Gaïa et l’horrible petit-cousin Theodore, en face de son grand-oncle Erald, le père de Theodore. Adonis, lui, se trouvait à côté de son épouse. Les parents des cousines n’étaient pas loin, les deux couples l’un en face de l’autre.
A vingt heures précises, sans qu’aucune horloge ne sonne, tous les convives prirent place à leurs places attribuées, sans le chaos auquel on pouvait s’attendre. Gemma se tourna vers Gaïa, souriante, heureuse de revoir sa cousine.
- Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vues, souligna-t-elle.
- Depuis mon mariage, effectivement.
- Comment vas-tu, avec le bébé, et tout ça ?
- Parfaitement bien, assura Gaïa. Le cinquième mois est le meilleur, à mon humble avis.
- Savez-vous déjà son sexe ?
- C’est un garçon, sourit la future mère.
- Avez-vous déjà des idées de prénom ?
- Quelques-unes. Nous voulons un prénom avec une signification particulière, pas forcément mythologique. J’ai pensé à Erwan, qui signifie dragon, et Alaric, qui signifie roi tout puissant. Adonis aimerait l’appeler Cassius. Ça vient de Cassiopée, tu sais, la princesse.. !
Gemma hocha la tête. Elle écoutait sa cousine, mais ne retenait pas forcément ce qu’elle disait, son attention concentrée sur la joie qui se lisait sur son visage. Ses yeux pétillaient, sa main caressait celle d’Adonis, l’autre était posée sur son ventre rond. Gaïa était heureuse. Mais Gemma savait qu’un mari et un enfant ne pouvaient être la seule raison qui rendaient la jeune femme si heureuse. Elle s’en voulait un peu de penser ça, mais elle connaissait sa cousine par coeur. C’était son ambition qui l’avait envoyée à Serpentard, comme c’était la ruse de Gemma qui avait décidé le Choixpeau pour cette maison. Et Gaïa Nott ne pouvait renoncer à cette ambition au prix d’une famille, même choisie. Quelque chose lui échappait. Mais quoi ? La jeune fille se rendit compte à cet instant qu’elle ne connaissait pas sa cousine. Elle ne la connaissait plus. Et le poids de cette révélation chutant sur son coeur brouilla ses sens. Gemma reprit contact avec la réalité en sentant le coup de pied que Gaïa lui avait envoyé sous la table. Elle leva la tête.
- Allons, Gemma. Je vous parlais, s’offusqua Erald Nott, son grand-oncle.
- Navrée, s’excusa la jeune fille avec un doux sourire gêné. Je vous écoute.
- Vous avez quinze ans à présent. Avez-vous déjà songé à votre avenir ?
La question l’embarrassa bien plus que les discours extrémistes légèrement alcoolisés qu’il avait fait durant l’apéritif-dînatoire. Lorsqu’on parlait d’avenir à une femme de Sang-Pur, on ne parlait pas de carrière, de rêves ou de projets, mais de mariage et d’enfants. Néanmoins, elle ne laissa pas son trouble paraître.
- Je fais confiance à mes parents à ce sujet.
- Parfait, sourit Erald avec un sourire entendu, le genre de sourire d’une personne qui en savait plus qu’elle n’en disait. Et vous, Gaïa ? On n’a plus beaucoup entendu parler de vous depuis votre mariage. Comment vous portez-vous ?
- Devenir une Selwyn a certainement pris une place bien plus importante dans mon emploi du temps que donner de mes nouvelles. Je me porte bien, rassurez-vous.
L’ironie était si bien dosée dans sa phrase qu’Erald ne la remarqua pas. Gemma sourit intérieurement.
- Au nom de toute la famille, nous sommes satisfaits que vous ayez une vie normale. Nous nous inquiétions beaucoup pour vous.
- Eh bien, ce n’est plus nécessaire. J’ai un mari, bientôt un enfant, un garçon, heureusement pour la lignée. Que pourrait-on rêver de plus ?
- Pour une bonne femme, je ne vois pas, en revanche, pour un homme… le retour à la raison de la société, voilà ce que nous souhaiterions. Lord Selwyn, avez-vous entendu parler des rumeurs comme quoi l’Etude des Sang-de-Bourbe allait devenir obligatoire à Poudlard, et non plus optionnelle ?
- Effectivement, je l’ai appris il y a quelques jours dans mon édition matinale de La Gazette du Sorcier. Inutile de vous préciser que ça m’a coupé l’appétit.
- Ce pays fonce droit dans le mur, soupira Erald en pliant et dépliant sa serviette ivoire. Je n’ose imaginer le contenu de ces cours. Apprend-on à notre future génération que les Moldus sont nos égaux ?
- Je le crains, Lord Nott.
- Que Merlin et Morgane nous soient témoins de la chute du bon sens dans ce monde, soupira le vieux Nott en lissant sa moustache argentée.
- Dites-moi, mon oncle. N’avez-vous pas été professeur ? N’avez-vous pas gardé des relations dans le Département de l’Education Magique ?
Gemma sourit intérieurement. Les visages offensés et interloqués des hommes lorsque sa cousine se mêlait à leurs discussions de la façon la plus naturelle du monde, comme cela devrait l’être, n’avaient pas de prix.
- Où voulez-vous en venir ? rétorqua-t-il, froid.
- N’auriez-vous pas pu empêcher ce décret ridicule d’une manière ou d’une autre ?
Erald émit un grondement que Gemma compara à un oiseau qui avait avalé de travers.
- Est-ce une accusation ?
- Une question.
- De quel droit…
- Votre indignation est ma réponse, mon oncle. Vous auriez pu agir. Vous le pouvez toujours. Dans l’ombre, de préférence. Mais vous avez peur de la majorité. Vous ne faites aucun effort pour préserver notre société, vous préférez vous en remettre aux druides et aux dieux. Vous laissez les Sang-de-Bourbe instiller leur infâme poison dans notre monde. Savez-vous que vos plaintes ne changeront rien ?
- Comment osez-vous ?! s’exclama Erald, et la satisfaction de Gemma fut remplacée par une inquiétude croissante pour sa cousine. Vous n’avez donc pas changé, Gaïa. Vous êtes toujours aussi stupide et impétueuse. Les femmelettes croient toujours les choses si simples… Si elles l’étaient, ne croyez-vous pas que le monde serait différent ?
- Je crois qu’il est plus simple de prétendre qu’il n’y a rien à faire plutôt que d’essayer de faire quelque chose, déclara Gaïa en se servant une coupe de champagne.
Ce geste défiait les codes à plusieurs égards : elle n’était pas autorisée à se servir seule, c’était le rôle des elfes de maison, qui commençaient à peine à distribuer les amuse-bouches. De plus, elle buvait de l’alcool pendant sa grossesse. Tout en accusant ouvertement l’un des patriarches de la famille Nott d’être un incapable peureux et fermé d’esprit. Gemma, paralysée, avait l’impression d’observer la scène à travers une vitre de plexiglas. Sa cousine porta la coupe à ses lèvres et aspira quelques bulles dorées.
- J’ignore pour qui vous vous prenez, Lady Selwyn, asséna Erald en prononçant le titre de Gaïa comme une insulte. Mais je tiens à vous le rappeler. Vous avez beau avoir épousé Lord Selwyn, cela ne vous autorise pas à parler en son nom lorsque je m’adresse à lui. Pendant votre enfance et adolescence, j’ai attribué vos écarts de comportement indigénats à une piètre éducation de la part de votre père. Je me rends compte à présent que Perseus est à plaindre plus qu’à blâmer. Il s’agit de..-
- Rassurez-vous, mon éducation était parfaite, ponctuée de Sortilèges Impardonnables comme de coutume, le coupa Gaïa, suspendant la respiration de Gemma. A mon tour, je tiens à préciser quelque chose : ma place sera celle que je déciderai de prendre. Mais les débats avec vous, comme avec toute personne de votre famille (Gemma nota qu’elle ne s’incluait plus dans les Nott, ce qui la blessa malgré elle), sont stériles. Aussi ne vais-je pas vous importuner davantage. Je comprends qu’au-delà d’un certain niveau de réflexion, vous ne pouvez plus suivre.
Gemma compara l’expression d’Erald à un gros poisson gonflé à bloc d’air. La répartie de Gaïa, qui l’avait poliment traité d’imbécile borné, l’avait rendu muet comme une carpe. L’arrivée des amuse-bouches sauva les apparences, même si le patriarche semblait vouloir se téléporter à une autre table, voire dans son manoir de Downhearth au Sud de l’Angleterre.
La jeune fille devrait être habituée à cette sensation, mais à chaque fois que Gaïa se montrait insolente et défiante, c’est-à-dire très souvent, elle était terrifiée à l’idée que sa famille lui fasse quelque chose. Elle n’avait jamais subi de Sortilège Impardonnable de la part de ses parents – qui se spécialisaient plutôt dans l’indifférence à son sujet – mais savait que les Doloris avaient tenu un rôle très important dans l’éducation de Gaïa. Dès ses sept ans, ils étaient devenus la punition habituelle lorsqu’elle se montrait irrespectueuse à leurs yeux. Un jour de Noël, à Mistmead, Gemma en avait été témoin. Elle n’était pas censée l’avoir vu : elle sortait des toilettes lorsqu’elle avait surpris des éclats de voix. Poussée par la curiosité, la fillette de six ans s’était glissée dans l’un des dizaines de salons que comptait le manoir, guidée par l’intense lumière rouge sang qui avait émané de la porte quelques secondes. Par la serrure, Gemma, pétrifiée de terreur, avait vu sa cousine adorée se tordre de douleur, et, en face d’elle, Perseus Nott maniant sa baguette, le visage dénué d’émotions alors qu’il torturait sa fille. Ce soir-là, Gemma avait eu l’impression que c’était elle qui subissait le sortilège Doloris. Elle avait ressenti sa morsure mortelle dans son coeur.
Depuis, à chaque écart de comportement de Gaïa, c’était Gemma qui tremblait, paralysée par la peur et l’anticipation de la souffrance que sa cousine endurerait. C’était comme si elle aspirait la terreur que Gaïa pouvait ressentir, la laissant intrépide face à la certitude de sa punition future. Gemma s’était habituée à cette morsure, à ce poison qui la laissait figée, sans défense, le souffle coupé. Elle ne retrouva son calme qu’au début des entrées, se rassurant en se rappelant que Gaïa était désormais une adulte, une femme mariée, que ce n’était plus Perseus qui avait autorité sur elle mais Adonis.
Gemma décrocha un coup d’oeil glacé au Lord Selwyn. Qu’est-ce-qui lui prouvait qu’il n’était pas abusif envers son épouse, comme il était habituel dans le milieu des Sang-Pur conservateurs ? Ils craignaient le feu, mais avaient les moyens de le noyer. Le feu faisait fondre la glace, mais l’eau éteignait le feu. Et il avait éteint les flammes de tant de femmes à travers les générations. Mais pas Gaïa. L’incendie de sa cousine semblait invincible. Même la glace la plus froide n’était capable que de l’attiser. Cela rassura quelque peu Gemma.
Les elfes de maison retirèrent les entrées, et apportèrent le plat. Gemma laissait toujours les meilleurs aliments de son plat, sachant que les petits serviteurs mangeaient les restes. Tout en mangeant, la jeune fille regarda le couple plus attentivement, avec dans les yeux l’étincelle calculatrice et rusée qu’elle masquait d’habitude au profit d’un regard vide ou empli de naïveté polie. Et elle remarqua quelque chose de singulier. Adonis avait cessé de parler avec Erald. Il débattait avec son épouse à propos de la place actuelle et idéale des Nés-Moldus dans la société magique. Leurs arguments s’enchaînaient rapidement, mais chacun écoutait l’autre avec attention et respect. Le ton ne montait pas, ils étaient souvent d’accord, et lorsque ce n’était pas le cas – comme lorsqu’Adonis statua qu’il fallait tuer ceux qu’ils nommaient les Indignes, alors que Gaïa préférait les garder comme esclaves à l’instar des elfes de maison –, ils  réfléchissaient ensemble et parvenaient à trouver un compromis. Rien ne se lut sur le visage de Gemma, mais une intense surprise l’envahit. Elle n’avait jamais vu ça en vrai. Pour elle, les relations saines n’existaient que dans les livres et dans ce qu’elle nommait le « monde extérieur », le « monde réel », loin du carcan doré des pro-Sang-Pur.
Un doux soulagement emplit le coeur de Gemma. Elle n’osait pas y croire. Mais c’était évident. Gaïa ne se serait jamais laissée marier à quelqu’un qu’elle n’aimait pas. Et elle aimait Adonis, ça se voyait. Sa manière de lui parler, d’entrelacer ses doigts aux siens, la lumière dans ses yeux lorsqu’elle les posait sur lui, la rapidité avec laquelle elle était tombée enceinte (jamais Gaïa Nott n’aurait accepté une relation sexuelle, et encore moins un enfant de quelqu’un dont elle n’était pas profondément amoureuse), le changement de nom pour Selwyn, ce sourire lorsqu’il l’écoutait attentivement, la laissait parler, considérait son opinion comme valide et intéressant, rebondissait sur ses dires, était d’accord avec elle…
Lorsque Gemma fut convaincue que sa cousine aimait réellement passionnément son mari, elle réfléchit aux sentiments d’Adonis envers Gaïa. Elle était bien plus méfiante. Il était un homme, il avait été éduqué à se sentir supérieur à tout le monde, destiné à devenir un patriarche misogyne au coeur de glace. S’il y avait une chose que Gemma avait apprise avec des années d’observation incognito de sa famille, associée à de nombreux livres de fiction ou de philosophie, c’était qu’on ne naissait pas monstre, on le devenait. On avait enseigné à son oncle Perseus que le Sortilège Impardonnable Doloris était une méthode d’éducation. On avait flouté sa perception du bien et du mal, on l’avait aveuglé d’or, de pureté et de popularité. Gemma ne croyait pas que quiconque pouvait changer passé un certain âge, lorsque la personne avait subi une éducation de fer. A ses yeux, tout se passait pendant l’enfance et l’adolescence. Elle avait eu la chance incroyable de rencontrer Claire et Nathan, qui avait inondé son esprit de vérité, qui lui avaient donné les moyens de distinguer le vrai du faux, le bien du mal, de créer son rôle de jeune fille parfaite et de porter son masque chaque jour, afin de ne jamais être soupçonnée et considérée comme une menace comme Gaïa. Son feu à elle ne pouvait être éteint, car personne n’en avait conscience. Il ne s’agissait que de quelques braises, mais c’était déjà dangereux, pour les Nott, pour elle. Mais Adonis ? Il y avait fort à parier qu’il était eu la même éducation que toutes les personnes présentes dans cette salle. Il avait dénoncé l’homosexualité de son frère jumeau, le condamnant à une vie de honte et de rejet, afin de devenir le seul héritier. En quoi, pourquoi, serait-il différent ?
Gemma espérait de tout son coeur qu’il le fût. Elle s’efforçait de faire confiance aux choix de sa cousine. Gaïa était une femme forte et intelligente. Adonis était peut-être son promis dès sa naissance, mais elle l’avait choisi. Elle le choisissait chaque jour. Sinon, ils n’en seraient pas là. Gemma ne put que remercier le hasard, le destin, ou ce qui avait conduit ces deux êtres à tomber amoureux, leur permettant de suivre le parcours écrit pour eux par leurs parents tout en faisant ce qu’ils souhaitaient. Une chance rare. Si Gaïa avait été promise à un homme qu’elle n’aimait pas, elle n’aurait pas accepté de l’épouser. Elle aurait tout sacrifié pour sa liberté, même son patronyme, son héritage et sa réputation. Elle aurait tout brûlé sur son passage, y compris son nom sur l’arbre généalogique. Dans un frisson, le regard que Gemma posait sur Adonis Selwyn changea. Elle le remercia intérieurement de protéger sa cousine d’un brûlant scandale. Avec un soupir, la jeune fille songea qu’être différent, au sein de ce « monde intérieur », c’était être faible, vulnérable. Mais sa différence était invisible, secrète. Et celle de Gaïa était protégée par son époux et la liberté qu’elle avait conquise en devenant une Selwyn.
La Serpentard se rendit soudain compte de quelque chose alors que l’ennui l’envahissait. D’habitude, c’était avec elle que Gaïa discutait lors de ces repas mortellement longs. Bien sûr, elles ne débattaient de rien, cela aurait pu compromettre le masque de Gemma et Gaïa le comprenait, même si elles n’en avaient jamais parlé. Mais désormais, sa cousine avait Adonis. Avec lui, elle pouvait dire et faire ce qu’elle voulait. Il était son bouclier face aux Sang-Pur. Gaïa était censée être sous l’autorité de son mari, et ils profitaient allègrement de cette règle. Ils se jouaient des Nott en suivant à la lettre les codes de leur société, en apparence. Alors qu’en vérité, leur couple était placé sous le signe de l’égalité et la liberté. Aussi belle et rusée que la revanche de sa cousine sur les Nott fût, Gemma ne pouvait s’empêcher de se sentir seule et jalouse. Elle enferma ses réflexions dans un énième tiroir mental, laissant la moitié de son poisson et de ses pommes de terre coupées en lamelles très fines pour les elfes de maison.
Alors que ceux-ci retiraient les plats terminés et servaient le dessert en deux claquements de doigts et force courbettes, une pensée glaciale saisit l’esprit de Gemma. La voix de son grand-oncle Erald résonna dans sa tête comme une onde vibrante destructrice.
Vous avez quinze ans à présent. Avez-vous déjà songé à votre avenir ?
Elle était à deux ans de la majorité. Il avait parlé de son avenir. Son avenir qui, de part son sexe, se résumait à son mariage et à ses enfants. Gaïa avait été promise à Adonis depuis sa naissance, et ils étaient tous les deux au courant depuis leur plus jeune âge. Mais l’idée qu’il puisse en être de même pour elle n’avait jamais, jamais traversé l’esprit de Gemma. Elle lui coupa l’appétit, et lorsque les elfes de maison vinrent enlever les desserts, son assiette était encore pleine, à leur plus grand bonheur. La jeune fille, coupée du monde, enfermée dans son esprit, s’efforça de ne pas céder à la panique en enterrant cette pensée dans un tiroir mental placé très, très loin. Mais elle était indomptable. Elle s’insinuait en elle comme une vipère.
Il n’y avait que deux possibilités : soit ses parents lui avaient déjà choisi un futur mari, soit ils allaient le faire très prochainement. Gemma et Gaïa étaient les premières filles nées Nott depuis des siècles, alors que leur famille vivait encore en Italie. Par alliance, Gemma ne connaissait qu’Irisa, l’épouse du cousin de son père, Aeryn, sa tante, et Elladora, sa mère. Il y avait sa grand-mère Borea, mais elle avait perdu l’esprit quand son père et son oncle étaient adolescents, et Aeliana, sa grand-tante, l’épouse d’Erald, mais elle était décédée quand Gemma était petite. La Serpentard était sûre qu’aucune d’elles n’avait plus de vingt ans lorsqu’elle s’était mariée, et guère plus de vingt-deux lorsqu’elles avaient eu leur premier enfant. Elle se sentit tellement ridicule de ne jamais y avoir pensé. L’idée ne lui avait même pas traversé l’esprit lors des mariages. Le coeur de Gemma vivait dans les livres, où on pouvait trouver le prince charmant – ou une princesse, dans certains cas, mais la jeune fille préférait les garçons. Un garçon en particulier, mais elle refusait de se l’avouer. Heureusement, d’ailleurs, car elle n’osait imaginer subir le même sort qu’Ulysse Selwyn.
La jeune fille vivait un plongeon glacé dans la réalité. La vérité la noyait. Dans un flash, elle imagina une Gemma de vingt-cinq ans, épouse et mère de trois enfants, sans profession, sans but, son rôle déjà accompli, sa vie déjà finie. Et il s’agissait du tableau le plus idyllique, dans lequel son mari ne la battait pas. Elle s’imagina porter ce masque toute sa vie. Elle s’imagina devant l’autel, vêtue d’une longue robe blanche qu’elle n’aura pas choisie, face à un homme qu’elle n’aurait pas choisi. Elle s’imagina déménager dans un immense manoir appartenant à son mari, sûrement un descendant d’une famille qu’elle connaissait. Ou pire, un cousin éloigné. Elle s’imagina abandonner ses seuls amis, Harvey, Claire et Nathan, à jamais. Elle s’imagina se déshabiller devant cet inconnu, probablement aussi froid et dur qu’un bloc de glace. Après, elle ne put rien songer de plus, l’esprit pétrifié, engourdi, le Titanic après avoir heurté l’iceberg. L’eau empoisonnée s’insinuait en elle.
Ça ne l’étonnait pas que sa grand-mère Borea ait perdu la tête.
Gemma s’efforça de boucher le trou, de repousser le poison de ses pensées en songeant à des possibilités rassurantes. Par exemple, comme Gaïa, le hasard pourrait la sauver en lui attribuant un époux dont elle tomberait réellement amoureuse, et réciproquement. Elle s’enroula dans cet espoir comme dans une couverture chaude, et cela l’aida à respirer et à refaire surface, se rendant compte qu’elle avait oublié tout ce qui se produisait autour d’elle. Heureusement, ou malheureusement, personne ne lui avait parlé. Les tables étaient débarrassées, et les invités se levaient pour rejoindre la piste de danse, tout à droite de la salle. Deux heures trente après le début du repas, l’acte 3 commença : le bal.
Un orchestre de domestiques se réunit et joua une valse lente. Les couples se réunirent. Voir ses parents danser était réellement étrange pour Gemma. D’habitude, elle observait chaque paire avec attention, essayant de décrypter leurs secrets l’air de rien, mais son attention fut aspirée par Adonis et Gaïa. Ils rayonnaient. Au-delà de leurs mouvements parfaits, leur amour sautait aux yeux. Leurs mains liées, la main d’Adonis posée sur la taille de Gaïa comme si elle était la chose la plus précieuse au monde, celle de la jeune femme caressant lentement le cou de son mari, en discrète invitation, leurs regards incapables de se détourner l’un de l’autre… A côté, tous ces couples issus de mariages arrangés, qu’un contact physique répugnait, étaient ridicules.
A la fin de la danse, les musiciens entonnèrent une mélodie plus rapide. Theodore Nott, le petit-cousin de Gemma, vint l’inviter à danser, et elle accepta avec une gracieuse révérence, loin de refléter son dégoût intérieur. Les invités mineurs devaient s’inviter entre eux, ou ne pas danser. Généralement, la jeune fille restait assise, sauf lorsqu’on l’invitait, elle n’était alors pas en droit de refuser. Leurs pieds initièrent une valse. Droite, gauche, droite, gauche, droite, gauche.
- Fort belle soirée, commenta Theodore.
- Je ne peux qu’être d’accord avec vous. Néanmoins, la fête d’anniversaire de votre père l’an dernier était comparable en faste.
- Vous me flattez.
- Je n’oserai pas.
Gemma comparait les discussions à des parties de ping-pong. La balle rebondissait, il fallait être réactif et la renvoyer en la faisant rebondir sur sa propre table la première fois. Cependant, elle avait eu des joutes verbales plus intéressantes avec ses peluches, lorsqu’elle s’entraînait à l’éloquence, petite. Heureusement, la danse pardonnait le silence – et celui qui s’installa entre Theodore et Gemma aurait été gênant s’il n’était pas si naturel et habituel. Leurs pas répétitifs – droite, gauche, droite, gauche, droite, gauche – finirent par s’achever, et la jeune fille fut surprise de voir son père à côté d’elle.
- Puis-je vous emprunter ma fille ? questionna Hypérion.
- Naturellement.
Un poids tomba soudain sur le coeur de Gemma. Un goût métallique emplit sa bouche, sans qu’elle ne comprenne qu’il s’agissait de sang, car elle mordillait l’intérieur de sa joue. Lorsque son père prit la place de son petit cousin, sa main autour de la sienne lui fit l’effet de menottes, et celle sur sa taille, de boulet. Pétrifiée, glacée, elle sentit son masque se fendre d’un sourire poli, alors que Theodore les laissait.
- Ma chère fille, commença Hypérion.
Elle aurait pu réciter ce qu’il allait lui dire. Et il le dit, presque mot pour mot.
- Je suis fier de vous. Vous êtes devenue une magnifique jeune femme, dans le respect de nos nobles coutumes. Je me sens presque honteux de garder une telle beauté pour moi. Le moment est venu de vous offrir au monde, Gemma.
Droite, gauche, droite, gauche, droite, gauche. Comment arrivait-elle à danser si parfaitement alors que son univers s’écroulait ?
- Je vous remercie, père.
- Le choix n’a pas été aisé – contrairement à votre oncle, j’ai préféré attendre que vous soyez en âge avant de prendre cette décision. Beaucoup de choses peuvent changer en une décennie, au niveau de la fortune et de l’influence d’une famille. Vous étiez demandée par nombre de prétendants.
- C’est un honneur.
Droite. Gauche. Droite. Gauche. Droite. Gauche. Sa valse devenait de plus en plus lente, au fur et à mesure que les battements de son coeur s’accéléraient, seule preuve qu’elle était encore en vie.
- Mon choix s’est finalement porté sur la famille Rowle. Très puissants politiquement depuis le mandat de Damoclès Rowle, au dix-huitième siècle, possédant une richesse presqu’égale à la nôtre, et surtout, un lien non négligeable avec l’Amérique depuis l’union de Calista Rowle à Jake Santiago.
Logiquement, Gemma aurait dû ressentir la même terreur, le même dégoût que lorsqu’elle avait envisagé cette situation à peine une dizaine de minutes plus tôt. Cette même envie de vomir aurait dû ceindre sa gorge, les mêmes taches noires auraient dû troubler sa vision. Mais elle ne ressentait rien. Elle n’était plus composée de chair, de sang et d’os. Elle n’avait plus de sentiments, de pensées, de volonté. Elle était un être de papier, un être de vent, aussi froid et translucide qu’un fantôme. On lui passait à travers sans craindre de la blesser, car elle n’était pas humaine. Elle était un outil, un instrument. Exactement comme cet archet qui faisait vibrer les cordes du violon. Droite, gauche, droite. Gauche, droite, gauche. Elle était un violon sans cordes, une caisse vide. Son père faisait danser son archet dans le vide, et elle faisait résonner la douce musique qu’il attendait. Comment faisait-elle ?
La main de son père quitta la sienne, et une autre s’y glissa. Un homme blond, imposant, au regard pâle, qui la traversait comme un fantôme.
- Gemma, je te présente Thorfinn Rowle.
Elle hocha la tête, fit une révérence, le salua poliment. Ils débutèrent une danse. Droite, gauche, droite, gauche, droite, gauche.
Ce masque était si serré qu’il se fondait dans sa peau.
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NATHALIE BONDIL EST DE RETOUR À MONTRÉAL...
Par Bernard Bujold -
Nathalie Bondil, l'ex-directrice du Musée des Beaux-Arts de Montréal, est de retour à Montréal pour une semaine dans le cadre d'un séminaire (école d'été) «Arts et santé: la place de la muséothérapie».
Cette formation, portant sur les bienfaits des arts visuels en matière de santé, est offerte du 29 août au 2 septembre à l'Université de Montréal pour les professeurs, étudiants, professionnels de la santé et il est sous la direction de Nathalie Bondil.
Les arts peuvent contribuer à améliorer la santé et le bien-être des gens concluent différentes études et sur la foi de ces résultats probants, la muséologue et conservatrice Nathalie Bondil souhaite promouvoir la «vision d’un musée qui fait du bien» et faire entrer la muséothérapie dans les pratiques des professionnelles de la santé.
Personnellement j'ai toujours considéré l'art comme une source de ressourcement santé et je suis entièrement d'accord avec son concept.
Au MBAM, à l'époque de Nathalie Bondil, j'avais trois toiles spécifiques que j'aller visiter régulièrement et qui m'inspiraient positivement au plan de ma santé. J'ai aussi toujours aimé visiter les églises pour justement leurs oeuvres d'art. Mais ma plus inspirante oeuvre d'art demeure ma mascotte Ulysse, qui est une magnifique sculpture en bronze...
Bon séjour à Montréal à Nathalie, et bravo pour son concept de l'art thérapie.
VOIR SITE INTERNET
https://nouvelles.umontreal.ca/article/2022/06/21/la-premiere-ecole-d-ete-alliant-l-art-et-la-sante-voit-le-jour-a-l-udem/
DESCRIPTION DU PROGRAMME
https://catalogue.dfc.umontreal.ca/Web/MyCatalog/ViewP?id=btv46z/9thqd08dorY29DQ==&pid=FKnmmDiZxlKSRB4YyTlaHg==
VOIR ALBUM PHOTO
https://www.facebook.com/media/set/?vanity=bernard.bujold&set=a.10166710241090541
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