Tumgik
#une jeunesse allemande
rrrauschen · 11 months
Text
Tumblr media Tumblr media
Jean-Gabriel Périot, {2015} Une jeunesse allemande (A German Youth)
5 notes · View notes
lodeur-de-la-pluie · 2 years
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
A German Youth (2015), Dir.  Jean-Gabriel Périot.
3 notes · View notes
Text
Le rappel de Mai 68 fait remonter à ma mémoire d'autres mois de mai.
Mai 40. Mon père s'évanouit en apprenant les nouvelles terribles de l'avancée allemande. Les premiers réfugiés arrivent. La valse des voitures officielles commence. Le gouvernement se replie sur Bordeaux. C'est l'affolement. Le monde de nos parents s'effondre. Tout ce qui paraissait établi, solide, solennel, respectueux, implose en quelques semaines. Nous avons dix-huit ans et nous apprenons que le pouvoir est mortel et que les puissants sont fragiles !
Mai 45. Dans une baraque d'un camp de concentration, j'agonise parmi les cadavres. Une villageoise allemande entre, puis recule devant le spectacle du charnier. Des insultes l'accueillent. Elle me regarde avec pitié et peut-être une forme d'amour. Je sombre dans le coma. Trois semaines plus tard, je suis autorisé à sortir de l'hôpital pour la première fois. La ville de Magdebourg est défoncée par les bombardements. Cauchemar, étonnement… Sur notre convoi de mille déportés, nous sommes une poignée de rescapés. Où sont les mois de mai de notre enfance, insouciants et gorgés de sève ? Nous avons vingt ans et nous portons déjà trop de morts.
Mai 54. Avec mes camarades, nous suivons avec douleur et colère la chute de Diên Biên Phu. Derrière chaque article, nous voyons un visage, un ami, des souvenirs de parachutage ou d'embuscades à la frontière de la Chine. Je reviens au Tonkin. L'avion atterrit à Hanoï, le temps d'une escale. Je dois prendre le commandement de ce qui reste du 1er BEP. Je marche une soirée et une nuit dans cette ville tant aimée, suspendue entre deux mondes, plus belle encore que dans mon souvenir. C'est la nuit du Vietnam, envoûtante, bruissante, faite de frôlements et de chants murmurés. Une part de nous-mêmes restera là, toujours, je le sais.
Mai 58. Dans le palais du gouverneur à Alger mis à sac par les insurgés, je vois mon patron, le général Massu tenter de contenir la foule. La passion est palpable. La IVe République est à bout de souffle. L'armée est prise dans un terrible engrenage. Je suis inquiet. Le 16 mai, encouragée par les militaires, une manifestation de musulmans s'avance vers le Forum. Des pieds-noirs les attendent. Lorsque les deux cortèges se rencontrent, des clameurs s'élèvent, des accolades sont rendues. Les martinets volent haut dans le ciel pur d'Alger. Je pleure de bonheur. La Résistance, la déportation, trois séjours en Indochine, l'Algérie, Suez… Les épreuves de notre génération semblent soudain justifiées.
Mai 61. Dans une cellule de la prison de la Santé, je prépare mon procès. Lors du putsch d'Alger, j'ai suivi le général Challe et je suis devenu un officier rebelle. Dans les jours suivants, je peux être fusillé ou lourdement condamné. Je ne cesse de faire et refaire l'engrenage des événements, des rencontres et des engagements imbriqués qui m'ont conduit entre ces murs. Alors j'écris, je lis, je fixe des heures durant le mur lépreux, je pense à ces hommes que j'ai entraînés dans la révolte. C'est un mois de mai lourd et sombre. La beauté et le ciel appartiennent à d'autres.
Mai 68. Responsable du personnel de plusieurs usines dans la région lyonnaise, je porte un costume civil après cinq ans et demi de détention criminelle. L'usine est en grève. Comme à Alger dix ans plus tôt, l'esprit de révolution souffle sur les hommes. J'en connais les dangers et les illusions. Mais je comprends en partie cette jeunesse qui porte l'espérance d'un monde meilleur.
Les mois de mai se confondent désormais dans ma mémoire. Comme tous ceux qui ont eu vingt ans, il y a si longtemps, je vois chaque année à cette époque renaître les souvenirs entremêlés. Des ombres nous accompagnent : espérances fracassées, camarades oubliés, engagements incompris, souffrance du corps usé. Mais le chant du monde est là, étranger à la lâcheté et à la cruauté des hommes. La beauté est fragile et mystérieuse. Des enfants passent dans la rue, courent dans le jardin. Tout leur est offert. Qu'en restera-t-il ? Tout nous a été donné. Qu'en reste-t-il ? Peut-être simplement le besoin de la contemplation. C'est l'éblouissement et l'espérance des derniers mois de mai.
Hélie de Saint-Marc . Le Figaro (Mai 2008).
5 notes · View notes
raisongardee · 5 months
Text
Tumblr media
“Une fois écartée la filiation, structure anthropologique essentielle qui institue le sujet et lui rappelle qu’être c’est exister, autrement dit littéralement "sortir de", une fois répudiés l’héritage et la culture de référence qui inscrivent l’individu dans une mémoire, une fois déverrouillées les sécurités ontologiques qui le maintiennent dans une histoire fléchée où la vie et la mort prennent sens, que reste-t-il aux apprentis sorcier de mai, si ce n’est l’invention utopique de l’homme à partir de zéro, le fantasme de l’auto-engendrement répudiant toute ascendance, l’obscur désir de ne tenir son être que de soi seul dans une histoire qui commence et finit avec le sujet. L’homo novus des années soixante est son propre modèle et son propre horizon, il se suffit à lui-même. Revisitant la période, le philosophe allemand Peter Sloterdijk a pu parler d’une "expérience anti-généalogique" caractérisée par la victoire de la mode sur les mœurs et l’avènement d’un système où les vivants remplacent les morts dans la fixation des normes en substituant à l’héritage culturel et à la transmission de modèles un processus d’"imitation mono-générationnelle". Des millions de Johnny et de Sylvie, identiques aux originaux, expérimentent le premier clonage de masse. Paradoxale promotion que celle des jeunes qui s’autocélèbrent par le biais des "idoles" que leur propose, pour son plus grand profit, l’industrie naissante du divertissement comme si, ayant cessé d’être l’ombre portée des idéologies politiques, la jeunesse ne pouvait s’accomplir qu’en tant qu’avant-garde de l’idéologie marchande.”
Patrick Buisson, La fin d’un monde. Une histoire de la révolution petite-bourgeoise, 2021.
11 notes · View notes
aisakalegacy · 3 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
⚠️ CW : réflexions sexistes patriarcales d'un homme de 1917 ⚠️
Automne 1917, Hylewood, Canada (7/9)
Des nouvelles générales, qui pourront peut-être intéresser Albertine, dont les idées semblent assez libérales. Depuis cette année, les femmes de soldats et les infirmières se sont vues accorder le droit de vote. Sur l’île, cela concerne deux femmes seulement : ma propre épouse, et ma nièce Ada, la fille de Françoise. Très honnêtement, je m’occupe peu de politique, je n’ai jamais voté de ma vie, et ne comprends pas tout cet engouement d’encombrer les femmes qui ont déjà beaucoup à faire sans tout cela, mais je suppose que c’est une question de principe, et ma mère ayant été une femme de beaucoup de principes, je peux le respecter.
[Transcription] Ismérie Fortin : Je vois à votre jambe que vous rentrez de la guerre. J’en viens tantôt. Puis-je m’asseoir ? Marie Le Bris : Vous tuez des gens ? Ismérie Fortin : Esprit non, je les sauve. Jules Le Bris : Faites donc ! Le Bris, R22eR. Ismérie Fortin : Madame Fortin. J’étais moi-même en service au R22eR, j’ai été recrutée au CMAC pour y encadrer les jeunes infirmières. J’ai fait une partie de mon service en Belgique, juste avant qu’elle soit reprise par les Allemands. Eugénie Le Bris : Tabarouette, comme toi, Jules ! Ismérie Fortin : Vraiment ? Eugénie Le Bris : Mon mari a perdu sa jambe à Ypres. Jules Le Bris : J’ai été réformé en 1915. Nous aurions pu nous croiser. Marie Le Bris : Je croyais que les femmes ne peuvent pas faire la guerre. Ismérie Fortin : Nous ne combattons pas, mais nous sommes nombreuses à être infirmières. Marie Le Bris : Cela semble ennuyeux. Ismérie Fortin : Détrompez-vous, jeune fille. Nous avons toujours beaucoup à faire. Marie Le Bris : Pourquoi êtes-vous là, s’il y a tant à faire ? Jules Le Bris : Marie ! Ismérie Fortin : Ne vous inquiétez pas, Monsieur, je sais pour en avoir élevé deux que les enfants peuvent être très francs, et je ne m’en offusque pas. Je ne suis plus toute jeune, et nous ne manquons pas de volontaires. J’ai fait mon devoir en assurant la relève. Il est tant que le cède place à la jeunesse, et que je profite de mes nouveaux droits de citoyenne.
5 notes · View notes
heroslitteraires · 5 months
Text
Toutes en émotions!
Tumblr media
Markus Zusak.
La voleuse de livres. 559 pages.
Pocket jeunesse.
C’est la Mort elle-même qui raconte cette histoire. Dotée d’un humour noir, sarcastique, mais compatissant, elle est témoin de la folie des hommes. Tout semble perdu d’avance, sauf quand se distinguent des enfants rebelles et des Allemands qui n’obéissent pas aux règles…
Mon avis :
J’aime bien le côté historique « durant la deuxième guerre ». Tout semble perdu pour la plupart des gens. Cependant Liesel, la voleuse de livres, sera une des personnes rebelles de l’histoire. Elle tise une amitié avec un jeune homme malade que sa famille accueil durant ce temps dur. Le tout est raconté à la troisième personne, mais on ressent les émotions de chacun, les pertes, la peur de vivre comme ils le font et parfois la haine contre celui qui a engendré cette guerre. Les mots sont importants durant cette histoire.
Avez-vous lu ce livre ou vu le film relié?
3 notes · View notes
dostoyevsky-official · 8 months
Text
Dans le contexte européen d’une « vague » fasciste, et profondément hostiles à la Pologne, ces jeunes militants [de l'OUN] sont bientôt séduits par une idéologie qu’ils qualifient simplement de nationaliste, qui puise à des sources intellectuelles ukrainiennes tout en s’inspirant des expériences de l’Allemagne nazie (et de l’Italie fasciste), avec laquelle ils cherchent l’alliance. La fascisation de l’idéologie nationaliste est notamment explicite dans le « programme » de l’OUN adopté en août 1939, appelant à une « natiocratie », une société conçue sur un modèle corporatiste, rejetant le capitalisme comme le communisme, unie derrière un chef, militarisée, avec un parti unique, un contrôle étatique de la presse et de la culture, et incluant la discrimination systématique ou l’expulsion des minorités. [...] Que ce soit par la dénonciation de l’exploitation économique des Ukrainiens par les Juifs ou par la consolidation de l’image du « judéobolchévisme », l’OUN formule et diffuse activement un antisémitisme virulent à la fin des années trente, même si Himka souligne qu’il reste secondaire par rapport à la primauté idéologique accordée à l’hostilité contre les Polonais. [...] Allemands et nationalistes ukrainiens organisent ensemble des rafles et pogroms, au cours desquels les milices nationalistes jouent un rôle déterminant tout au long de la chaîne de violences – l’identification des victimes, les rafles, les brimades et humiliations, l’acheminement sur les lieux d’exécution – jusqu’aux massacres perpétrés par les Allemands. [...] Himka analyse précisément trois liens entre ces forces de police et l’OUN-UPA : d’une part, le grand nombre de membres des milices nationalistes qui rejoignent les polices de collaboration, encouragées par l’OUN ; d’autre part, la politique systématique d’infiltration des écoles et unités de police, y compris au-delà de la Galicie et Volhynie ; enfin, le recrutement massif de déserteurs de la police dans les rangs de l’UPA en 1943. Les nationalistes voyaient dans la police le noyau d’un futur État ukrainien et n’avaient pas d’objection idéologique à leur participation au génocide nazi des Juifs. Ils étaient particulièrement intéressés par les possibilités ainsi offertes de former et armer la jeunesse nationaliste aux dépens des occupants, quitte à baser leur nouvelle armée insurrectionnelle sur des hommes formés et socialisés avant tout au génocide. [...] Himka démontre que le tournant idéologique de l’été 1943 était un choix de circonstance, dicté par des impératifs tactiques et surtout, un discours purement d’affichage à destination des Britanniques et des Américains : l’OUN-UPA avait réalisé la nécessité de démocratiser son programme, si elle voulait compter sur l’appui occidental contre les Soviétiques, et de paraître renoncer à l’antisémitisme à cause du contrôle qu’exerçaient supposément les Juifs en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Le programme adopté par l’OUN-B en août 1943 n’était cependant pas à usage interne. Au contraire, le discours interne, qui passe par la propagande et par des ordres secrets, continue d’appeler à l’extermination de tous les « ennemis » de l’Ukraine, y compris les Juifs. [...] En 1943-1944, en Volhynie l’OUN-UPA a continué à tuer les Juifs survivants, en totale indépendance des politiques nazies ; ceux-ci pouvaient être ciblés parce que considérés comme alliés des Polonais que l’UPA traquait, en tant que membres d’unités de partisans soviétiques, mais aussi en tant que Juifs tout simplement, y compris en massacrant les Juifs réunis dans des camps de fortune en forêt.
Masha Cerovic, « John-Paul HIMKA, Ukrainian Nationalists and the Holocaust. OUN and UPA’s Participation in the Destruction of Ukrainian Jewry, 1941-1944 », Cahiers du monde russe, 63/3-4
4 notes · View notes
archer-vert · 7 months
Text
Inspirations
Cette femme était vraiment un Meryl Streep allemande. Celle qui s’est mariée par amour, et qui se retrouver à gérer une vieille épave avec toute sa classe et son aura, par amour.
Il n’empêche que derrière son expression qui emprunte aux falaises escarpées, il semblait s’esquisser une légère chaleur.
J’ai déjà eu des sentiments pour des falaises, mais je n’ai pas eu la force d’y croire. Je suis resté célibataire, et j’ai arpenté les sites, en quête d’une lumière particulière.
C’était toujours une question d’angle. Et dans la souplesse d’une forteresse je ne cédais jamais à rien. Le joyau de ma jeunesse profondément confiné ne méritait pas les yeux de tous.
J’ai nourri cette croyance, fait rêver mon être adolescent, et fait de ma vie un vrai labyrinthe de sens, aux détours plus riches et florissants que je n’aurais cru. Et malgré les charmes du donjon, quand je me retrouve nez à nez avec ce dragon germanique, je ne puis contempler mon café sans me demander où ma réussite allait me mener.
Je ne suis pas devenu le monstre d’Hollywood, ni un capitaine d’épave, mais j’ai embrassé ma nature de chimère et maintenant, on fait quoi ?
L’improvisation est trop sensible aux habitudes, et l’absence d’habitude est une mesquine absinthe. L’œil extérieur se laisse facilement tromper par le reflet des joyaux. Mais moi, spectateur de ma propre salissure, j’éprouve la limite du laisser faire.
Commit, me revient souvent comme un cri primitif. Mon oisiveté de jeune homo ne laisse pas vraiment la porte ouverte à une Meryl Streep amoureuse, c’est l’épave que je deviens, ou que je trouverai. La posture du héros glorieux n’a de gloire que dans sa racine. Meryl le sait, et elle s’agace d’avoir écouté son cœur quand elle était plus jeune.
J’aimerais m’animer, insuffler de la vie dans mon quotidien, sans constamment m’appuyer sur des contraintes extérieures pour interagir avec le monde. Alors comment façonner cet argile ? Pour l’instant je n’arrive qu’à observer mon blocage, alors je reste curieux, du tour que je vais jouer au prochain virage. Et alors si c’est un naufrage, alors je devrai lui apporter tout autant de soin.
5 notes · View notes
claudehenrion · 1 year
Text
L'UE ''en état de mort cérébrale'' ?
   Le Royaume-Uni a préféré faire face à d'énormes difficultés économiques et politiques plutôt que de rester dans l'étouffoir bruxellois, enrégimenté, pervers, et amoral puisque progressiste... Le pseudo couple franco-allemand bat de l'aile sans avoir jamais existé –sauf dans les rêves d'enfants de cœur... L'Italie est ''sous surveillance'' pour avoir fait un ''mauvais choix'' (?)... Les pays dits ''du Pacte de Visegrad'' ont de plus en plus raison... Ursula poursuit ses dérapages aux relents nauséabonds... Et l'Ukraine souligne la dépendance aux USA de cette soi-disant ''Europe'' qui n'est plus qu'une usine à gaz, normative, liberticide et de plus en plus lourde à subir, à laquelle les peuples tournent le dos.... L'Europe, c'est quoi ?
Le 7 novembre 2019, Emmanuel Macron, pour une fois bien inspiré (c'est si rare qu'il faut le souligner !) avait déclaré : ''l'Otan est en état de mort cérébrale'' (seul ennui, la mort clinique n'a pas suivi : cela nous eût épargné la calamiteuse gestion de la crise du covid et l'actuelle crise ukrainienne qui, de moins en moins limitée, risque d'exploser, à tout instant, en un champignon vénéneux). La tentation est grande, de se demander si ce ne serait pas l'Europe, qui est en état de mort cérébrale... à ceci près qu'il eût fallu qu'elle ait un cerveau... alors que, à la place de cet organe de toute première nécessité, on trouve, et ''c'est vraiment pas de bol'', la pernicieuse Ursula ''Von der des der'' qui est aussi dangereuse (et aussi ''con'', mais des choses comme ça ne s'écrivent pas ! Je ne vais donc pas l'écrire) qu'elle est jolie ! (NDLR : c'est dire combien elle est belle !). Il ne reste guère que la grosse Commission du Berlaymont dont les membres croient encore pouvoir nous persuader que quelque chose de bon pourrait sortir de... rien !
''Couac'' qu'il en soit (orthographe de circonstance), les membres de l'Union s’opposent sur tout. Nous sommes entrés –durablement, semble t-il-- dans une ère du ''chacun pour soi'', au grand dam du président français (qui est le seul à n'avoir rien compris à cette nouvelle distribution des cartes). Même une crise majeure comme la guerre Russie-Ukraine, dont on a pu croire qu'elle allait resserrer les liens entre les nations européennes, n'a pu le faire autrement que ''en façade'' et ''en paroles'', sur des sujets qui peuvent paraître faire consensus, feu artificiel plus que d'artifice dont les excès-mêmes auraient du attirer l'attention (NDLR - J'écrivais ici-même le 27  février dernier, (éditorial n°1375) : ‘'Mourir pour Kiev ?  Après un ''baroud d'honneur'', la réponse est maintenant connue, et c'est NON. L’Union européenne n'est pas prête à sacrifier son bien-être, même pas à avoir un peu froid ! La solidarité avec Kiev, les discours creux ruisselants de pseudo ''valeurs'' réinventées, et les grands serments, la main sur le cœur ? Un tsunami de bluffs''... qu'on essaye de faire oublier, à coup de tanks Abrams de 60 tonnes ou Leopard à 6 millions de US $ l'un... qui sont autant de chiffons rouges qu’on agite pour exciter Poutine ! A force de flirter avec la ''zône rouge'', on va finir vitrifiés ! Les soi-disant ''experts-télé'', ces va-t-en guerre, s'en pourlèchent d'avance les badigoinces !
Après l'illusion des premières années ''post CEE'', la crise larvée qui finira inévitablement par éclater au grand jour (la seule question étant : ''quand ?'') s'est peu à peu structurée, à travers quelques grandes étapes : le rêve des années '60... le réajustement des années '70... le sursaut des années '80... le relâchement des années '90... l'effondrement des années 2000... les mensonges et les promesses intenables des années 2010... et la chute terminale qui sera, tout porte à le croire, pour les années 2020. Contrairement à des espoirs insensés  –dont ceux de notre Président, qui est le dernier (donc le seul) dirigeant européen à rêver encore à cette caricature d'Europe et à une souveraineté européenne qui croyait trouver une excuse dans sa jeunesse et son inexpérience abyssale-- l'union sacrée n'a pas eu lieu... Ces naïfs répétaient qu'ils attendaient un prodige, pendant que, au même moment, ils tiraient chacun de son côté. Ah ! Les cons ! Et... ''pauvres de nous'' !
Devant l'ampleur d'un tel désastre annoncé (voir le prix que paie le Royaume Uni pour s'être libéré de cette hydre –qui est si juteuse, pour les prébendiers qui la servent, qu'ils rendent presque impossible de se libérer de ses griffes), la question qui se pose est, évidemment : ''Que reste-t-il de l'Union européenne voulue par les ''Pères Fondateurs'' ? ''. Cette question paraît incongrue à beaucoup, tant nous sommes imprégnés par une phraséologie qui parle (dans le vide) d'une Union prétendue évidente et dite incontestable, travestie avec emphase et approximation par des formules incroyables telles que : ''La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir'' (ça, c'est du Mitterrand. Ça ne veut rien dire !), ou : ''Il y a une souveraineté européenne à construire'' (celle-là est de Macron. Même remarque). Ces verbiages n'ont aucun sens... Ils peuvent faire illusion et même sembler beaux... tant qu'on ne voit pas qu'ils sont désespérément vides !
Je regardais hier une récente vidéo de la ''sulfurieuse'' Ursula (NDLR - je promets que le ''i'' (bienvenu) dans ''sufurieuse'' est involontaire. Ce n'est qu'à la relecture que je m'en suis aperçu... et ai décidé de le garder : il est trop beau, trop vrai !) : elle était toute vêtue en bleu et jaune, aux couleurs de l'Ukraine, comme une insulte à la neutralité-de-fonction due à son job. J'attends avec impatience le ''thésard'' qui osera lister tout le mal qu'elle a pu causer, à elle toute seule, à l'Europe, à la civilisation, à l'humanité, à la paix dans le monde... et aussi à l'intelligence ! Elle vaut Erdoģan ! Mais contre tout ce qu'elle croit, raconte ou représente, il reste un espoir : l’Histoire nous enseigne que c’est à l’épreuve de la guerre que les peuples prennent conscience de leur identité (l'Ukraine illustrant parfaitement cette vieille sagesse des nations). Un espoir, donc, mais aussi une crainte : dans ce cas précis, il semblerait plutôt que, par une ruse dont l’Histoire est coutumière, la guerre a rouvert les cicatrices mal fermées des précédentes crises.
Un seul point d'interrogation subsiste : y aura-t-il un miracle qui nous sauvera ? Et si ''oui'', nos vieilles nations, épuisées par des décennies –ou par trois siècles, si on prend 1792 pour ''point zéro'' de notre décadence-- d'attaques ininterrompues et de guerres ravageuses entre membres d'une même famille, auront-elles encore la force, le ressort et la santé morale pour rebondir ? Rien ne permet d'en être certain. Et en attendant, ce machin abusivement appelé l'Europe, plus proche d'une déroute programmée que d'un chemin vers l'espoir, s'élargit à l'infini : n'ayant rien de moral, d'intellectuel, de culturel, et surtout pas d'intelligent à proposer comme ''projet à partager'', elle se rabat sur la taille en km² et la contrainte normative des citoyens.
L'arrivée de la Croatie (pays sympathique, mais c'est hors sujet) dans le pervers et mortifère ''espace Schengen'' et sans doute de l'Ukraine, bientôt –qui pourtant ''coche un minimum de cases''-- n'est qu'une étape de plus vers la Turquie, à qui personne n'a jamais osé dire que ce n’est que comme envahisseur indésirable qu’elle a jamais joué un rôle en Europe... qu'elle aimerait tellement torpiller une bonne fois pour toutes, de l'intérieur...  Mais nos européâtres sont si stupides, si incultes et si confits dans leur ''maso-aveuglement''... qu'ils finiront bien par inviter le renard dans le poulailler : ils semblent avoir fait le choix criminel de ne considérer souhaitables que les chemins sans issue et conséquences autres qu'effroyables !
H-Cl.
2 notes · View notes
wandervogel-france · 1 year
Text
Julius Groß (1892-1986), le photographe des mouvements de jeunesse
Julius Groß était un photographe berlinois né le 14 avril 1892 à Berlin et décédé le 23 avril 1986 dans la même ville. En plus de son activité professionnelle, il a créé l’une des documentations photographiques les plus complètes sur le mouvement de jeunesse allemand. Formation et activité photographique Les parents de Julius Groß étaient Marie Harpf, autrichienne, et Alfred Medardus Groß, né en…
Tumblr media
View On WordPress
2 notes · View notes
Text
Tumblr media
-Innovationnisme technologique
-Lgbt-féminisme
-Climatisme escrologique
-Antiracisme
-Pfizerisme
-Guerrisme
Les plus grosses saucisses idéologiques sont "made in USA".
«Que disent les images?
C’est une image dont la demande, si ce n’est le désir, semble absolument claire, fixée sur un objet déterminé : elle «vous» veut, vous…
…c’est-à-dire tous les hommes ayant l’âge de faire leur service militaire.
La cible immédiate de l’affiche renvoie à l’ «effet Méduse»: elle « hèle » le spectateur, verbalement, et essaie de l’hypnotiser par la fixité de son regard et (c’est son trait imagier le plus merveilleux) un doigt pointé en avant qui distingue, accuse, désigne et commande le spectateur.
Mais ce désir hypnotisé n’est que transitoire et momentané.
À plus long terme, il s’agit d'émouvoir et de mobiliser le spectateur, de lui faire pousser la porte du «bureau de recrutement le plus proche », puis de l’expédier à l’étranger pour combattre, et, peut-être, mourir pour son pays.
[…] Ici, le contraste avec les affiches allemandes et italiennes est saisissant.
Ce sont des affiches où de jeunes soldats interpellent leurs frères, les appellent au nom de la fraternité d’une mort glorieuse sur le champ de bataille.
L’Oncle Sam, comme son nom l’indique, a un rapport plus ténu et plus indirect avec ses recrues potentielles.
C’est un homme plus âgé, qui n’a pas la vigueur combative de la jeunesse ; plus important encore, il n’est pas lié par le sang comme devrait l’être une figure de la partie.
Il demande aux jeunes hommes d’aller se battre et mourir dans une guerre à laquelle ni lui ni ses fils ne participeront.
Lui-même n’a pas de « fils »… L’Oncle Sam est stérile, c’est une sorte de figure abstraite de carton-pâte, qui n’a pas de corps ni de sang, mais qui personnifie la nation et demande aux fils d’autres hommes de donner leur corps et leur sang.
Alors que veut –que veut dire- cette image ?
Une analyse approfondie nous conduirait trop loin dans l’inconscient politique d’une nation qui est nominalement imaginée comme une abstraction désincarnée, une entité née des Lumières, faite de lois et non d’hommes, de principes et non de rapports de sang, et qui s’incarne réellement en un lieu où des vieillards blancs envoient de jeunes hommes et de jeunes femmes de toutes races (dont un nombre disproportionné de personnes de couleur) faire leur guerre.
Ce dont cette nation réelle et imaginée manque, c’est de chair –de corps et de sang-, et celui qu’elle charge de les obtenir, c’est un homme vide, un fournisseur de viande, ou peut-être, simplement, un artiste.»
(Tom Mitchell, «What Do Pictures Really want?», in october, n°77, été 1996, p. 64-66)
3 notes · View notes
come-dupont · 2 years
Text
Comme si j'y avait toujours vécu ('fin presque)
Cela commence à faire un petit moment maintenant que je me suis immigré en Allemagne, et j'ai l'impression d'avoir toujours vécu ici. Certes c'est pas le pays le plus dépaysant quand on vient de France, donc on pouvait s'y attendre. Néanmoins, il y a des différences, le coup de la vie, les mentalités, les voitures, ici les stagiaires sont payés... En effet, il y a plein de petites choses, de détails qui font que l'on remarque des différences par rapport à l'hexagone. Mais, malgré le fait que je me sente ici comme à la maison et que l'Allemagne possède beaucoup de superbes aspects. Pour moi, le plus gros bémol reste toujours la barrière de la langue : L'ALLEMAND. Oui, il est vrai que j'ai choisi l'espagnol en LV2 au collège en me disant que cela serait plus utile, on se rendra compte assez vite que cela était une erreur de jeunesse. Évidemment en arrivant ici, je ne parlais pas un traitre mot de ce magnifique langage parfois trop associé à un passé historique douteux (excepté Kartoffelsalat). Du coup un peu compliqué de tout comprendre et de s'intégrer complètement. C'est la seule barrière qui me fait me rappeler que je ne suis pas d'ici. J'ai quand même fait des progrès grâce au collègues et nos sorties au bar. Non ils ne m'ont pas appris a dire des obscénités comme on serait tenté de croire. Ils m'ont appris quelque chose de bien plus utile : ich habe bock auf bier. "Genau" est très utilisé par nos amis les Allemands, cela signifie exact, comme un tic de langage. Au-delà de ça la vie seule et le quotidien (transports, achats, habitudes...) se déroule à merveille, rien ne change drastiquement. Je suis bien tranquille, même si parfois le contact et le français me manquent.
2 notes · View notes
J10 • Sønderborg – Iller • 33,3 km
Nous quittons notre auberge de jeunesse (pas de commentaires s’il vous plaît) sur les hauteurs de Sønderborg pour franchir le pont au-dessus de l’Als Sund et enfin atteindre le continent. Car nous n'y avons pas pris garde, mais le ferry nous avait débarqués sur une île, encore une, l'île d’Als. Et là, pile quand nous arrivons (pile de pont), feu rouge, barrière et v’là-t’y pas que le pont se brise et se soulève pour laisser passer les mâts des voiliers qui attendaient en nombre de chaque côté. Quelle chance ! Un truc à raconter !
Le pont s’étant rabaissé et les barrières s’étant relevées, nous repartons (ben oui, on n’allait pas rester plantés là. Faut vraiment tout vous dire !). Au programme de cette courte étape, faire le tour de l’anse de Vemming (Vemmingbund), puis le tour de la péninsule de Broager, que borde le fjord de Flensbourg, jusqu'à Iller. C’est bon, tout le monde situe ?
Les conditions sont idéales. Il n’y a plus de vent (quel soulagement !), le soleil perce à travers les nuages épars (le panard !) et la température est agréable (impeccable !).
Bon, autant nous n’avions vu que peu de randonneurs à sac à dos jusqu’à présent, autant aujourd’hui nous en croisons sans discontinuer sur ce fameux Gendarmstien. Ses 84 km de Padborg à Skovby le long du fjord semblent très populaires : des jeunes, des vieux, des dames, des messieurs, des couples, des solitaires et des familles. On dégaine nos « Hej ! » à tour de bras, quoique beaucoup de ces randonneurs étant Allemands, que des Français les saluent en Danois n’a pas beaucoup de sens. Il faudrait que la Commission Européenne se penche sur le sujet et propose un salut uniformisé pour le libre marcher européen (non Mireille ne corrige pas, c’est intentionnel !).
Et c’est ainsi (j’abrège parce que c’est l’heure du petit déjeuner) que nous arrivâmes à 17 heures dans notre B&B qui sert le repas à 18 heures ! Je plains le Danois qui va en vacances en Espagne…
3 notes · View notes
Text
“Quelle serait une société universelle qui n’aurait point de pays particulier, qui ne serait ni française, ni anglaise, ni allemande, ni espagnole, ni portugaise, ni italienne, ni russe, ni tartare, ni turque, ni persane, ni indienne, ni chinoise, ni américaine, ou plutôt qui serait à la fois toutes ces sociétés ? Qu’en résulterait-il pour ses mœurs, ses sciences, ses arts, sa poésie ? Comment s’exprimeraient des passions ressenties à la fois à la manière des différents peuples dans les différents climats ? Comment entrerait dans le langage cette confusion de besoins et d’images produits des divers soleils qui auraient éclairé une jeunesse, une virilité et une vieillesse commune ? Et quel serait ce langage ? De la fusion des sociétés résultera-t-il un idiome universel, ou bien y aura-t-il un dialecte de transaction servant à l’usage journalier, tandis que chaque nation parlerait sa propre langue, ou bien les langues diverses seraient-elles entendues de tous ? Sous quelle règle semblable, sous quelle loi unique existerait cette société ? Comment trouver place sur une terre agrandie par la puissance d’ubiquité, et rétrécie par les petites proportions d’un globe fouillé partout ? Il ne resterait qu’à demander à la science le moyen de changer de planète. ”
Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe
3 notes · View notes
christophe76460 · 1 year
Photo
Tumblr media
Jour 19 : It could happen again Cette chanson a accompagné chaque Noël de ma jeunesse, pendant des années. Et il n’y a pas une fois où je l’écoute sans qu’elle me donne des frissons. Je vous la partage avec émotion, l'introduction traduite ici (et la video est sous titrée): Une nuit gelée en 1914 au plus fort de la Première Guerre mondiale L'impensable s'est produit Tout le long de tout le front ouest Les soldats britanniques et allemands déposent les armes Dans un cessez-le-feu non officiel pour célébrer la veille de Noël ensemble Ils ont échangé des cadeaux et se voyaient comme des frères Et cette paix a duré deux jours de plus Quand ils ont reçu l'ordre de retourner au combat Pendant ces quelques jours, cependant Les hommes se sont souvenus de la raison de Noël Parmi la dévastation Et c'est une histoire qui ne devrait jamais être oubliée (Chanson de Collin Raye) https://youtu.be/UNKYi6ZYoKQ Lecture du jour 10 : Luc 2 : 8-14 https://www.instagram.com/p/CmWPibwMJkN/?igshid=NGJjMDIxMWI=
1 note · View note
jpbjazz · 26 days
Text
LÉGENDES DU JAZZ
REGINA CARTER, LA FEMME QUI A RÉVOLUTIONNÉ LE VIOLON JAZZ
"People are only used to hearing violin in European classical music or country music, and so we get stuck in this idea that this is what a violin is supposed to do. And it's such a precious instrument and such a delicate instrument... That's what people think: it's such a small, delicate little thing {...}. I'm not playing it as a violin. Instead of being so melodic, which I can be, I tend to use the instrument in more of a rhythmic way, using vamp rhythms or a lot of syncopated rhythms, approaching it more like a horn player does. So, I don't feel that I have a lot of limitations - I feel like I can do anything."
- Regina Carter
Née le 6 août 1966 à Detroit, au Michigan, Regina Carter était membre d’une famille de trois enfants. Elle était aussi la cousine du saxophoniste James Carter.
Carter avait commencé à suivre des cours de piano à l’âge de deux ans après avoir joué une mélodie par oreille pour le professeur de piano de son frère. Après avoir volontairement joué une mauvaise note à la fin d’un concert, son professeur de piano lui avait suggéré de passer au violon après avoir laissé entendre que la méthode Suzuki serait plus bénéfique à sa créativité. À l’âge de quatre ans, la mère de Carter l’avait inscrite à la Detroit Community Music School où elle avait commencé à apprendre le violon, tout en continuant à étudier le piano, les claquettes et le ballet.
À l’adolescence, Carter avait joué dans la section jeunesse du Detroit Symphony Orchestra. Tout en poursuivant ses études à la Detroit Community Music School, Carter avait suivi une classe de maîtres avec  Itzhak Perlman et Yehudi Menuhin. Carter avait fait ses études secondaires au Cass Technical High School avec une amie proche, la chanteuse de jazz Carla Cook. C’est d’ailleurs Cook qui avait présentée Carter à Ella Fitzgerald. Au Cass Technical High School, Carter s’était produite avec le Detroit Civic Orchestra. Elle avait aussi joué avec le groupe de funk Brainstorm. En plus de ses cours de violon, Carter avait également étudié la viole, le hautbois et pris des leçons de chant choral.
Carter étudiait le violon classique au New England Conservatory of Music de Boston lorsqu’elle avait décidé de se tourner vers le jazz. Carter s’était alors inscrite à la Oakland University de Rochester, au Michigan, où elle avait poursuivi une majeure en jazz sous la direction de Marvin "Doc" Holladay. Carter avait aussi étudié et joué avec le trompettiste Marcus Belgrave. Par l’intermédiaire de Belgrave, Carter avait fait la rencontre de musiciens qui étaient actifs sur la scène du jazz de Detroit, dont Lyman Woodard.
Après avoir décroché son diplôme en 1985, Carter avait enseigné les cordes dans les écoles publiques de Detroit. Ayant besoin de changer de décor, Carter s’était installée en Europe et avait vécu en Allemagne pendant deux ans. Tout en se faisant des contacts, Carter avait travaillé comme gouvernante pour une famille allemande et donné des cours de violon sur une base militaire américaine.
Particulièrement influencée par Jean-Luc Ponty, Carter avait décrit ainsi le cheminement très peu traditionnel qu’elle avait emprunté:
"I followed a more non-traditional route. I initially learned by ear, then later learned to read, then learned theory. I think that kind of experience has freed my playing up a lot more, so I'm not stuck on the page. A lot of people are afraid not to have a piece of music in front of them. I knew I wanted to play improvised music after I heard a record by violinist Jean-Luc Ponty. Ever since then, I've been dreaming of my first solo project."
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Après être retournée aux États-Unis, Carter avait attiré l’attention du public en jouant du violon avec un quintet de jazz entièrement féminin appelé Straight Ahead en 1987. Les autres membres du groupe étaient Cynthia Dewberry, Gayelynn McKinney, Eileen Orr et Marion Hayden. Décrivant le son du groupe, le saxophoniste Branford Marsalis avait déclaré: "They truly swing." Le groupe avait enregistré trois albums pour les disques Atlantic, dont Body and Soul et Look Straight Ahead. Carter avait démarré sa carrière solo avant la publication du troisième album du groupe intitulé Dance of the Forest Rain. En 1991, Carter avait finalement quitté le groupe et s’était installée à New York.
À New York, Carter était relativement inconnue et avait commencé à accompagner des artistes de la pop music comme Aretha Franklin, Lauryn Hill, Mary J. Blige, Billy Joel et Dolly Parton. Elle avait également joué avec Max Roach et Oliver Lake, ainsi qu’avec le String Trio de New York, avec qui elle avait enregistré les albums Intermobility (1993), Octagon (1994) et Blues ... ? (1996). Tout en collaborant avec le trio, Carter avait publié un premier CD comme leader simplement intitulé Regina Carter (1995) dans lequel elle avait démontré ses talents de virtuose sur un matériel très influencé par le Rhythm & blues. Carter avait enchaîné deux ans plus tard avec Something for Grace, un album en hommage à sa mère. La même année, Carter avait fait une tournée avec Wynton Marsalis dans le cadre de l’oratorio Blood on the Fields. Le spectacle s’était éventuellement mérité un prix Pulitzer.
Après avoir obtenu plus de liberté artistique en quittant Atlantic pour les disques Verve, Carter avait publié l’album Rhythms of the Heart en 1999. L’année suivante, Carter avait enchaîné avec Motor City Moments, un album en hommage à sa ville natale de Detroit.
ÉVOLUTION RÉCENTE
En décembre 2001, Carter avait joué dans un concert à Gênes, en Italie, avec un violon Il Cannone Guarnerius, un instrument fabriqué en 1743 par Giuseppe Guarneri qui avait été la propriété et un des préférés de Niccolò Paganini. Le violon avait été légué à la ville de Gênes après la mort de Paganini en 1840. Le violon avait été baptisé Cannone Guarnerius en raison du son explosif qu’il produisait. Carter était ainsi devenue la première musicienne de jazz et la première Afro-Amérivaine à jouer avec ce violon.
Carter avait été invitée à se produire avec l’instrument après les événements du 11 septembre de la même année. En 2003, Carter avait enregistré à Gênes l’album Paganini: After a Dream. L’album, qui comprenait des compositions classiques de Maurice Ravel et Claude Debussy ainsi que le thème musical du film Cinema Paradiso d’Ennio Morricone, avait valu à Carter une réputation internationale. 
Après le décès de sa mère, Carter lui avait rendu hommage en 2006 dans le cadre de l’album I'll Be Seeing You: A Sentimental Journey, le sixième CD de sa carrière qui comprenait les chansons favorites de sa mère ainsi que des standards des années 1920 à 1940. Parmi ces chansons, on remarquait des classiques comme "Blue Rose" de Duke Ellington, "Sentimental Journey" de Les Brown, "A-Tisket, A-Tasket" d’Ella Fitzgerald), et "I'll Be Seeing You" de Billie Holiday.
Dans les années 2000, Carter avait dirigé son propre quintet. En 2005, Carter avait participé à l’album Listen Here! du pianiste Eddie Palmieri. L’album s’était mérité un prix Grammy dans la catégorie du meilleur album de jazz latin. En mai 2006, Carter avait fait une tournée avec Darryl Harper à la clarinette, Xavier Davis au piano, Matt Parish à la contrebasse et Alvester Garnett à la batterie. Très proche de Davis, Carter se produisait régulièrement avec le pianiste depuis 2004. Davis, qui a fait des apparitions sur plus de cinquante albums au cours de sa carrière, est aujourd’hui un des pianistes les plus reconnus sur la scène internationale.
Également professeur et mentor, Carter était une grande partisane de la méthode Suzuki dans laquelle elle avait d’ailleurs été formée et qui encourageait les jeunes à apprendre la musique dès leur plus jeune âge. Carter avait aussi donné de nombreux ateliers et classes de maîtres dans plusieurs institutions à travers le monde. Carter avait également occupé un poste d’artiste en résidence à l’Université d’Oakland de 2007 à 2018. Elle avait aussi enseigné au camp d’été de jazz du Stanford Jazz Workshop. 
En 2018, Carter avait été nommée directrice artistique du camp d’été Geri Allen (anciennement le New Jersey Performing Arts All-Female Jazz Camp). Carter avait aussi été directrice artistique résidente de SFJAZZ à San Francisco, en Californie, durant cinq ans. Après avoir enseigné à la Manhattan School of Music de New York et à la New Jersey City University de Jersey City, au New Jersey, Carter s’était jointe en 2024 à la UCLA Herb Alpert School of Music.  Saluant la nomination de Carter à UCLA, la doyenne Eileen Strempel avait déclaré: ‘’We are thrilled to welcome Regina Carter. She has achieved a stellar career by pursuing her passion for excellence and forever taking musical risks. She is the embodiment of what it means to be a twenty-first century musician.” Pour sa part, le professeur Steve Loza avait commenté l’engagement de Carter en ces termes: “Regina Carter is a generational talent, and she practically reinvented jazz violin. She’s also an accomplished teacher and collaborator, so we are all excited to have her here.” Elle-même très heureuse de son entrée à UCLA et de contribuer à la formation d’une nouvelle génération de musiciens, Carter avait précisé:
“The students explore many things in the School of Music, music theory and practice, sound engineering, world music courses, jazz, all of it. The program doesn’t lock students down. It’s important to get a broad education, in order to be prepared for the real life of a musician. I hope to inspire creative transformations within young musicians.’’
Récipiendaire de nombreux honneurs, Carter avait été reconnue ‘’jazz master’’ par la National Endowment for the Arts en 2023. Elle avait également emporté un prix du MacArthur Fellows Program en 2006. Souvent surnommé le ‘’genius grant’’, le prix comprenait une bourse de 500 000$ répartie sur une durée de cinq ans. La fondation avait remis le prix à Carter en prononçant la déclaration suivante:
‘’Regina Carter is a master of improvisational jazz violin. Though her work draws upon a wide range of musical influences – including Motown, Afro-Cuban, Swing, Bebop, Folk, and World – she has crafted a signature voice and style. ... Carter's performances highlight the often overlooked potential of the jazz violin for its lyric, melodic, and percussive potential. Her early training as a classical musician is reflected in the fluidity, grace, and balance of her performance. Carter's repertoire retains a firm connection with the familiar while venturing in new, unexpected directions {...}. Through artistry with an instrument that has been defined predominantly by the classical tradition, Carter is pioneering new possibilities for the violin and for jazz.’’
En 2018, Carter avait également remporté un Doris Duke Award. Elle a été mise en nomination à trois reprises pour un prix Grammy, notamment dans la catégorie du meilleur solo de jazz improvisé pour la pièce “Pachamama’’ tirée de l’album de Thana Alexa ‘’Ona’’ (2020). Carter avait également été mise en nomination pour le meilleur solo de jazz improvisé sur l’album de Karrin Allyson “Some of that Sunshine” en 2018, ainsi que pour le meilleur solo de jazz instrumental sur la pièce “Fragile” tirée de l’album de Kenny Barron, Freefall (2002).  Carter avait également été membre du jury du prestigieux prix Pulitzer à trois reprises.
Le 5 septembre 2004, Carter avait épousé le batteur Alvester Garnett à Detroit, au Michigan. Carter habite à Maywood, au New Jersey.
Reconnue pour sa maîtrise du violon et le développement de ses possibilités dans le domaine du jazz, Carter n’avait jamais cessé de transcender les frontières musicales, se permettant des incursions tant dans la musique Motown que dans les rythmes afro-cubains en passant par le swing, le blues, le bebop, le folk, la musique classique européenne et les musiques du monde. Dans son album de 2010 intitulé Reverse Thread Carter, Carter avait exploré ses origines africaines. Quatre ans plus tard, Carter avait publié l’album Southern Comfort  dans lequel elle avait redécouvert les racines de son père dans les États du Sud. Un des plus récents projets de Carter, ‘’Gone in a Phrase of Air’’, explorait plusieurs régions du continent américain et s’intéressait au sort de centaines de milliers de déshérités tant immigrants qu’Afro-Américains dont les maisons, les commerces et les églises avaient été démolis au nom des programmes de rénovation urbaine. Loin de se limiter à la musique, le projet de type multi-disciplinaire intégrait également des oeuvres poétiques, des récitations et des éléments d’art visuel. Carter s’est aussi vu accorder plusieurs commandes, dont la pièce ‘’Black Bottom’’ qui avait été crée en 2006-2007 à la suite d’une commande du Lincoln Center.
Carter avait toujours eu une approche très peu conventionnelle du violon. Commentant sa façon très percussive et parfois agressive de jouer du violon, Carter avait expliqué:
"People are only used to hearing violin in European classical music or country music, and so we get stuck in this idea that this is what a violin is supposed to do. And it's such a precious instrument and such a delicate instrument... That's what people think: it's such a small, delicate little thing {...}. They have a stereotype of what the violin is - very high, kind of shrill-sounding with long notes, and a lot of vibrato. It doesn't have to be that at all, it can be a very fiery persuasive instrument and that's how I like to use it. I don't think of the music trying to fit the violin. I'm not playing it as a violin. Instead of being so melodic, which I can be, I tend to use the instrument in more of a rhythmic way, using vamp rhythms or a lot of syncopated rhythms, approaching it more like a horn player does. So, I don't feel that I have a lot of limitations - I feel like I can do anything."
Au cours de sa carrière, Carter avait travaillé avec de grands noms du jazz comme Ray Brown, Kenny Barron, Arturo O’Farrill, Oliver Lake, Max Roach, Chucho Valdés et Eddie Palmieri, ainsi qu’avec des vedettes de la musique pop comme Mary J. Blige, Joe Jackson, Billy Joel, Dolly Parton et Omara Portuondo. Elle avait aussi joué comme artiste invitée avec de grands orchestres classiques comme le Atlanta Symphony, le Chicago Symphony, le Detroit Symphony Orchestra, le Boston Pops et l’Orquestra Sinfônica do Estado de São Paulo au Brésil. Avec le Detroit Symphony Orchestra, Carter avait notamment interprété une composition de David Schiff intitulée “4 Sisters”  qui était un hommage aux chanteuses Aretha Franklin, Ella Fitzgerald, Billie Holiday et Sarah Vaughan.
Reconnaissant la contribution de Carter à la renaissance du violon comme instrument de jazz, un critique du Los Angeles Times l’avait qualifiée de ‘’talented, charismatic player who is almost single-handedly reviving interest in the violin as a jazz instrument”. Pour sa part, le magazine Time avait ajouté: “Regina Carter creates music that is wonderfully listenable, probingly intelligent and, at times, breathtakingly daring…taking the listener into the future of jazz”. Témoignant du rôle de précurseur de Carter, le Chicago Tribune avait commenté: “Her impeccable pitch, lovely grace notes and delicately bent pitches reminding listeners of why she practically has become a symbol of jazz violin in our times. Moreover, she reaffirms that music as wholly accessible and entertaining as this also can be smart and sophisticated.” ©-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique SOURCES:
‘’Jazz Violinist, Composer and Educator Regina Carter Joins Faculty at The UCLA Herb Alpert School of Music.’’ UCLA Herb Alpert School of Music, 2024.
‘’Regina Carter.’’ All About Jazz, 2024.
‘’Regina Carter.’’ Wikipedia, 2024.
‘’Regina Carter.’’ National Endowment for the Arts, 2024.
‘’Regina Carter.’’ International Music Network, 2022.
1 note · View note