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w-rite-on-blog · 6 years ago
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A STRANGE ENCOUNTER
Once upon a time, there was a little rat named Kitty. You’re probably thinking: What a weird name for a rat! And you are right. But here’s the trick. This rat ain’t any rat. His mother was a mouse and his father was a cat. What? What? A cat in love with a mouse? How on earth is that possible? Aren’t cats supposed to eat mice? But that particular mouse was so irresistible, you see, that even her worse enemy fell inconspicuously in love with her. 
So here’s our big fat cat, Randy. And he’s walking around his street, all smug and proud of himself for no reason. It’s a particularly hot day and Randy’s feeling lazy. So he found a comfy spot, right there in the shadow and starts stretching and getting himself ready for a nap. He rolls once or twice in this piece of grass he found, just to check how soft it is. « Perfect! Here I’ll lay », he says. And he starts lowering his big fat butt when he hears: « Ouch! Careful, careful, you big flabby cat! Can’t you watch where you put your ginormous ass? »
Randy starts to look around but he can’t see anything. « Down there you stupid cat! » So he turns around and looks where his ass sat. And there she was! That snotty little mouse with her big eyes. And she’s frowning with anger. But damn she looks hot! Randy stares at her, dumbfounded. « What are you looking at? Don’t you think for a second that I could be your perfect meal. Oh no! I’m not that type of mouse. I’ve encountered many cats, you see. I ain’t afraid of any of you, folks. None of them ever caught me. I’m too fast. And anyway, I’m not good meat, I’m telling you. You see, I have this rare disease. Don’t know where I got it. Probably comes from one of those sewer rats. Runs in my blood. And now it’s in the brain. Can’t you see I’m nuts? It’s like rabies, except it’s not. Long story short, one bite of me and you’ll end up a crazy lone cat! » And suddenly the weird little mouse starts running away. 
Randy stood there, wondering what just happened. Did he dream the whole thing? First, he never happened to meet a mouse he wouldn’t think of eating. Then, he never felt attracted to anyone else than a cat. And finally, what a crazy story that mouse told! Too lazy to figure it out, he preferred to forget about it and lie down to take a nap. Half an hour later, he was still not asleep. He couldn’t get that mouse out of his head. Those damn eyes! So deep! He decided to stand up and go fuss with those humans at home.
The next day, he went back down that same street and headed towards the piece of grass where he tried to take a nap the day before. And he looked. And looked. And looked. But there was no sign of the little mouse. He came back the next day. And the day after. And so on for a month. Till one day, he saw her. Over there. Sniffling at some piece of fruit fallen from a tree. He came to her and said : « There you are! I’ve been looking for you for ages! Where have you been? »
« I know. I have been expecting you. »
THE END
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w-rite-on-blog · 6 years ago
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De l’art de se dédoubler
19h59. La soirée s’est bien passée. N°1 est couché. Je peux enfin me poser devant la TV. 20h03. Pleurs. Bon c’est léger. Je peux attendre 2 min, il va se rendormir. 20h06. Ca hurle. Ca se calmera pas, je crois. Impossible de poser n°2, en plein pic de croissance, qui pleure dès qu’on la décroche du sein.
La tension monte. Je sens l’énervement qui se décuple. D’un coup, comme une envie de pisser, ou comme on se décide à prendre RDV chez le coiffeur après des jours à plus supporter de se voir dans la glace, je pose n°2 et déboule en trombe dans la chambre de n°1. Je le sors du lit et je commence ma logorhée. Je suis tellement hors de moi que je ne me reconnais même pas... Je me ressaisis, prise de remords. Je m’assois sur un siège avec n°1 dans les bras et le couvre de bisous et de câlins. J’entends n°2 qui hurle dans le salon. Je ne peux pas être partout, bordel. Je le sens un peu surpris de mon accès de colère de tout à l’heure et me dis que peut-être il a compris que ses crises n’étaient plus possibles. Je le repose donc dans son lit. Il hurle. Je sors de sa chambre pour m’occuper de n°2. Et là, je me retrouve avec deux bébés bien énervés. Je reprends mon calme en soufflant. Faisons le point: - Je ne peux pas poser n°2 pour m’occuper de n°1. - Je ne peux pas laisser hurler n°1. - Je ne peux pas les prendre tous les deux dans les bras en même temps. - Je ne peux pas me dédoubler. - n°2 hurle dès qu’elle n’est plus pendue à mes seins.
J’accroche la bouche du bébé au téton et je rentre dans la chambre de n°1. Je m’assois à côté de son lit et lui dis que je resterai là jusqu’à ce qu’il s’endorme. « Allez, allonge toi ». Miracle, il se tait et s’allonge. Ca n’a jamais marché auparavant. A-t-il senti ma détermination? Mon désespoir? A-t-il eu peur tout à l’heure? A-t-il compris ce que je lui ai expliqué lors de ma logorhée? Ou est-ce notre présence à nous deux qui l’a apaisé? On ne le saura pas.
Faut s’imaginer la scène: n°1 étalé sur son matelas. Moi, assise en tailleur, N°2 sur les jambes, le dos courbé pour garder mon sein dans sa bouche, faisant des petits mouvements de balancelle de droite à gauche, murmurant « oui mon coeur » quand n°1 dit « Maman? »
J’ai mal au dos mais je ne peux pas me redresser. Objectif: ne pas réveiller n°2.
J’ai la gorge qui gratte mais je ne peux pas tousser. Le but: ne pas empêcher n°1 de s’endormir.
J’ai le nez qui coule mais je ne peux pas me moucher ni renifler... pour ne pas réveiller n°2 qui empêcherait n°1 de s’endormir.
Combien de temps je dois rester comme ça? 20 min? 30? Plus? Si je ne reste que 20 min et qu’il se réveille, il faudra tout recommencer. Si je reste trop, et qu’il est en phase de demi sommeil, il va m’entendre partir et se réveiller. J’écoute sa respiration: elle est constante. Il doit dormir. Au bout de combien de temps est-il en sommeil profond? J’ai pas pris mon portable. Note à moi-même: la prochaine fois, prendre mouchoir, eau et téléphone. Faut s’équiper.
Je n’ai plus de sang dans les jambes. J’étire une jambe. n°2 grogne. Je me fige. Chuuuuut. J’étends l’autre jambe. Comment je vais me relever depuis cette position, avec un bébé dans les bras accroché à mon sein? Ca risque d’être épic!
Je me lance. Le tout est d’y aller par étape et voir comment réagit n°1. Debout. Stop. Un pas en dehors du tapis. Stop. Le pied colle au parquet. Il faut le soulever doucement. A chaque pas je m’arrête. Ne pas tomber dans le piège d’accélérer sur la fin du parcours. Crac. Putain de pas de porte qui craque. n°1 n’a pas bougé. Je sens monter l’excitation. Dernier obstacle: refermer la porte sans bruit. J’arbore une mine crispée. Ouf. Encore un écueil en fait: s’éloigner doucement de sa porte. C’est souvent là que je me fais avoir. Victoire!
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w-rite-on-blog · 6 years ago
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Fin de grossesse
Trois semaines sans bouger… Je craque enfin. J’en ai officiellement marre. Même s’il y a eu des moments dans certaines journées où le temps m’a semblé un peu long, je n’étais pas encore arrivée au bout. Ce n’est pas que je m’ennuie, vraiment. C’est que le temps, à certains moments de la journée, semble ralentir. Et surtout, le moral commence à baisser. Quand je vois chéri courir après la progéniture, ou l’attraper dans ses bras, je me sens triste. Quand il se met à hurler ou à pleurer dans sa chaise haute, je ne peux pas le consoler comme j’aimerais. Ca me rend triste. Me baisser pour me mettre à sa hauteur me fait mal. Encore plus quand je me relève. Mon ventre se durcit directement. C’est dur d’être déjà tiraillée entre deux enfants alors que le deuxième n’est pas encore là… Je pense tout de suite à lui. J’ai envie de le changer, de l’habiller, d’aller chercher des framboises avec lui dans le jardin, de le promener et de l’emmener au parc. Ou tout simplement de le porter et qu’il mette sa petite tête sur mon épaule. Mais je ne peux pas. Parfois, je fais des petits écarts. Si je me lève pour aller aux toilettes, j’en profite pour faire quelques pas avec lui dans le jardin. Ou s’il me demande de me lever, il m’arrive occasionnellement de le faire parce qu’il me regarde d’un air suppliant et je veux lui faire plaisir. Puis, je m’en veux parce que le ventre se durcit et que je me dis que je ne donne pas toutes ses chances au bébé. N°1 est bel et bien là, face à moi, en chair et en os. C’est plus facile de penser à lui. Mais quand la petite me donne des coups, je me rappelle qu’une autre vie a besoin de moi. J’ai déjà l’impression de m’occuper d’un deuxième enfant. 
Je vois chéri s’activer: les courses, le ménage, la cuisine, le petit. Tout repose sur lui. Tout passe par lui. C’est lui qui doit lever et coucher n°1, même s’il est fatigué ou n’en peut plus. Si j’ai une course à faire, je dois lui demander. Si je veux manger quelque chose, je dois lui demander. Si je veux faire une lessive, je dois lui demander. J’essaie de ne pas trop laisser trainer de choses, de ne pas salir ou de ne pas trop en demander. En ce moment, je vois bien que ça commence à lui peser. Il est fatigué et facilement agacé. Je crois qu’il est stressé mais ne veut pas le dire ou le montrer. Il ne se donne pas le droit de se plaindre. Et moi non plus. C’est quand même mal fait. Parce que c’est justifié pour les deux et ça nous ferait du bien à tous les deux. Mais chacun de nous ne veut pas ajouter à la peine de l’autre. 
Je suis arrivée à ce stade où je suis tiraillée entre l’envie que ça se finisse et le besoin que ça dure encore. Je n’arrive plus vraiment à bouger comme je veux. J’ai l’impression d’être une grosse patate toute raide. Me retourner dans le lit me tiraille le bas du ventre. Me lever du canapé n’est pas toujours simple. Je me sens énorme. Je pense avoir beaucoup grossi. Je ne fais que manger. Je suis insatiable. J’ai de la cellulite. Et je ne trouve pas de vêtement qui me mette en valeur. Parfois après manger j’ai l’impression que mon ventre va exploser. J’ai des remontées acides atroces. Mon dos me fait mal à force de rester allongée. Voir les autres s’activer autour de moi me culpabilise. Mais me lever pour mettre mon assiette dans l’évier me culpabilise aussi. Dès que je me lève, on me dit de ne pas bouger. Les gens sont bienveillants mais c’est pesant. J’ai envie de leur dire: « C’est bon, je ne vais pas rompre la poche des eaux parce que je me suis servi un thé! ». Mais le pire, si je veux être honnête avec moi-même, c’est que si, c’est possible que ça arrive. Chaque mouvement risque de me faire perde un millimètre. Et comme il n’y en a plus que 9… Je rentabilise mes déplacements. J’attends d’avoir envie d’aller aux toilettes (déplacement inévitable) pour aller chercher tout ce dont j’ai besoin (eau, nourriture, carnet de dessin, etc), pour ne plus avoir à bouger ensuite. Tout est calculé. 
Dur d’avoir hâte de « donner naissance ». C’est plus une question de « délivrance ». Et je n’aime pas ce sentiment. J’ai besoin de me sentir libérée. Et je trouve ça atroce. J’essaie de profiter. C’est ma dernière grossesse. Je prends le temps de la sentir bouger. J’essaie de lui parler, de l’imaginer. Mais ça ne dure jamais longtemps. Je suis rattrapée par d’autres choses. D’autres sensations et sentiments moins agréables. Parfois je regarde les photos de n°1 à la naissance. Et ça me fait revivre cette impatience que j’avais à la première grossesse. Hâte de prendre ce petit bébé dans mes bras et de m’en occuper. Je culpabilise de ne pas avoir ces sentiments plus spontanément. Et l’accouchement me fait peur. Et la vie à quatre aussi. 
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w-rite-on-blog · 6 years ago
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Le système solaire
Je me sens comme le soleil avec toutes ces planètes qui tournent autour de moi. Oui ça sonne prétentieux. Non je ne me prends pas pour le centre du monde, c’est le monde me prend pour le centre. Ca gravite grave.
Les amis qui rendent visite à tout bout de champ avec tout ce qu'il y a de moins sain et de plus réconfortant. Et à chaque coup de téléphone, c’est le chantage. « On se voit jeudi, hein? Si, si, t’accouches pas avant que je vienne! »
La sage-femme qui vient vérifier toutes les semaines que le volcan n’est pas à deux doigts (haha... #jeu de mots débile #rapport au métier #got it? #je hais les #) d’entrer en éruption et me pique ma carte vitale. « Je vous la rends la semaine prochaine. De toutes façons, vous n’aurez pas accouché d’ici-là »/clin d’oeil/chantage subliminal.
Les parents/beaux-parents qui veulent constamment venir passer le weekend alors que t’as qu’une envie c’est bouffer de la glace en pyjama devant netflix pendant 48h sans complexer. Bon, à leur décharge, ils viennent surtout pour voir la progéniture de 18 mois. Donc techniquement, le soleil dans ce cas particulier, c’est pas moi. Mais le chantage, lui, il est bien là. « T’accouches pas avant le 28/09, hein? Après je pourrai venir. ». « Je pars en vacances jusqu’à dimanche, donc t’accouches pas avant. Serre les fesses ». Si je serre les fesses, ça va juste retarder une envie de chier. Et la pression sera peut-être tellement forte que ça va pousser plus fort de l’autre côté. Pas sûre que ça soit la meilleure idée.
Ladite progéniture de 18 mois qui tourne autour du canapé et dit « Viens, viens, viens, viens ». Bon, au moins, pas de chantage ici. Ou alors, pas assez de vocabulaire pour l’exprimer.
Le conjoint qui est placé sous ordonnance restrictive... mais, lui, au contraire, ne doit pas s’éloigner à plus de 50 m de la victime.
Bref, tout un putain de système solaire.
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w-rite-on-blog · 6 years ago
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W_rite_on, tumblr de textes sarcastiques, rédigés en écriture automatique. #w_rite_on #écriture #writing #sarcasme #écriture automatique #blog #tumblr https://www.instagram.com/p/Bt9cKl-Hj-W/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=omr5u8zpvxol
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w-rite-on-blog · 6 years ago
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La grande incubatrice
I am standing at my kitchen window… putain pourquoi mentir? Je suis pas du tout debout, je suis allongée sur ce foutu canapé, comme tous les jours depuis un mois. J’ai voulu me remettre à ce 30-day writing challenge que j’ai trouvé sur internet et le thème du jour est de commencer par cette phrase. Je me suis dit que ça n’avait aucune importance que je sois debout ou allongée puisque j’ai face à moi la fenêtre de la cuisine. Sauf que commencer comme ça par un mensonge, je l’ai pas senti. D’autant que le fait d’être allongée pose un sérieux problème de perspective. Tout ce que je vois c’est les branches de mon cerisier et un bout de ciel bleu. Je suis pas trop du genre descriptions lyriques de 50 pages sur la nature et ses petits oiseaux donc pas grand chose pour m’inspirer.
I am lying on my couch facing my kitchen window… pas très glamour. Ca sonne pas bien. Pas de musique ou de rythme à cette phrase. C’est mal barré. Faut que ça claque, que ça résonne, que ça donne le ton. On peut pas commencer un récit comme ça. C’est mou, c’est plat. Comme mon dos et à peu près tous les muscles non existants de mon corps. Il paraît que tu peux perdre tous tes muscles en 10 jours quand t’es alitée. Dixit la sage-femme. Qu’est-ce que tu perds d’autres quand ça en fait 30? J’ose même pas imaginer. C’est comme si tous mes muscles (oui j’ai une carrure très athlétique à la base…), se sentant complètement inutiles, s’étaient barré (« oh fuck it! I’m out of here! » Ca fait mieux en anglais...), me laissant m’aplatir et m’enfoncer dans ce fichu canapé mais que en même temps, mon ventre, lui, ait décidé de défier la gravité et de pointer vers le haut. Il faut vraiment imaginer les deux actions de façon simultanée. 
I am drowning in my couch at my kitchen window… Ca vient. Ca commence à faire résonner quelque chose. Cette idée que le canapé et moi, on ne fait plus qu’un. On s’approche de la vérité. Mon corps devient le canapé. Je suis tellement entourée de coussins et de couvertures qu’on ne distingue plus l’objet de l’humain. Tout est calme, silencieux et immobile. A part ces fichues feuilles de cerisier qui se laissent ballotter par le vent d’automne. Non, laisse tomber le lyrisme, c’est définitivement pas mon truc. Revenons au canapé. Je ne suis plus qu’un corps inerte dans cette masse de coussins. Interdiction de bouger. Ces putain de feuilles me narguent à danser comme ça sous mon nez, en toute insouciance. Mon cerveau ordonne à mon corps de ne pas bouger et mon ventre n’en fait qu’à sa tête. Une bosse à droite. Qui se déplace à gauche. Un soubresaut central. Un tressaillement au niveau des cotes. Si moi j’ai pas le droit de bouger, j’en connais une qui s’en donne à coeur joie. C’est étrange de voir son corps se mouvoir alors qu’on ne lui en a pas donné l’ordre. C’est complètement indépendant de ma volonté. Je suis habitée. 
I am fading here at my kitchen window… Mon corps disparaît pour laisser place à l’intru qui m’habite. Plus je diminue, plus il grossit. Je joue mon rôle d’incubateur à merveille. J’ai cédé mes muscles, la vie qui habitait chacun de mes membres et même mes capacités cérébrales sont entrain de foutre le camp. Tout le monde est bien trop occupé à fournir tout le nécessaire à la petite boule qui se déplace dans mon ventre. Toute l’énergie que je peux avoir doit être préservée et ne servir qu’à développer la vie qui m’habite.
I am dying here at my kitchen window.
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w-rite-on-blog · 6 years ago
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De l’art de l’accouchement
« C’est lui ou moi, et lui, je le connais pas ». Et c’est là que la culpabilité maternelle commença. Quelques minutes avant même d’avoir vraiment donné naissance. Pour situer le contexte, on est sur la table d’accouchement. On n’a pas de péridurale parce qu’on n’a pas eu le temps de la poser. Et on est entrain de douiller sa race. La tête est littéralement entrain de sortir, et clairement ça passe pas si facilement que ça. Ben oui, comment ça peut passer facilement par là,  une tête? Pas de besoin d’être un génie des maths pour faire le calcul. Et putain, ça fait mal. Et il fait que 1.9kg et a deux mois d’avance! Donc autant dire qu’il passe comme une lettre à la poste, comparé au bébé moyen. 
« Oui moi je veux accoucher sans péridurale, c’est dans mon projet de naissance. Coller au plus près de la nature. On est faite pour ça. Je veux sentir mon bébé passer. Sentir quand je lui « donne naissance », le sentir venir au monde, quoi. » Ouais, ouais, c’est bien ma grande! T’inquiète tu vas bien le sentir passer. Et j’espère que t’auras ni ventouse ni spatules! Et bon courage pour les points de suture post accouchement! Parce que tu crois que c’est fini au moment où il est sorti. Après que la sage femme n’y soit pas allé de main morte pour ouvrir le passage à mains nues, et après qu’un corps de bébé soit passé. En effet, le mot est bien choisi: c’est la délivrance. Toute douleur disparaît immédiatement. Puis on te pose ton joli bébé tout frais sur le ventre. Et toi, t’es contente. Plus rien n’existe. Et tu penses même pas à tout ce qui doit encore se passer en bas. Notamment, l’autre corps étranger qui doit sortir, aka le placenta. Bon ça, piece of cake. Je me rappelle même pas cette étape. Mais t’inquiète que quand on te plante une aiguille là en bas pour recoudre et que tu l’as pas, la péridurale, je peux te dire que tu ramasses une deuxième fois. Voire une troisième, ou une quatrième. En fonction du nombre de points que t’as gagnés. Là, t’inquiète, tu vas l’avoir ton accouchement au naturel. 
Moi, je m’en fous, pour le deuxième, comme pour le premier, je demande la péri. J’espère qu’ils auront le temps de la poser cette fois. Mais revenons-en à la phrase initiale. Cette phrase, pensée très très fort dans ma tête (du moins, j’espère ne pas l’avoir dite à voix haute…), m’est apparue au moment dudit essai de passage de la tête. Juste après que la sage-femme m’ai gentiment dit: « Allez, là, va falloir pousser très fort parce que bébé commence à fatiguer ». C’est lui qui est fatigué?! Pourtant c’est moi qui fait tout le travail, bordel! Et chaque fois que je pousse, la douleur est juste horriblement plus intense. Alors que mes amies qui ont accouché avec péridurale m’ont toutes dit que ça aidait de pousser. A chaque poussée, j’avais l’impression que j’allais crever. D’où cette pensée horrible d’une fraction de seconde et que j’ai regrettée 5 minutes plus tard, quand il est sorti. Et c’est là qu’est née, en même temps que bébé, ma culpabilité maternelle.
Pas d’exception pour le deuxième. J’étais même en avance. Echographie du premier trimestre. Le bébé va bien, il y a tout ce qu’il faut là où il faut. Ah, attendez, je vais quand même regarder le col. Puis, silence radio. Clic, clic. Zoom. Froncement de sourcils. Pincement de lèvres. J’ai déjà vu ça quelque part… « Bon, ben au moins plus de doute, je vous fais l’arrêt de travail, y'a pas à tergiverser. Rassurez-vous hein bébé va bien mais le col est un peu court. C’est un col de fin de grossesse. Va falloir vous reposer. Comme pour le premier, plus de voiture et on s’allonge un max. C’est pas encore dramatique mais mieux vaut prévenir. » Et le fameux MAP écrit en grosses lettres sur l’arrêt de travail. Cet acronyme que j’avais déjà vu sur des forums sans savoir ce que ça voulait dire avant le deuxième trimestre de ma première grossesse. Menace d’Accouchement Prématuré. Encore! « Oui, c’est anatomique, chez vous. Vous pouvez avoir 5 enfants, ça sera sûrement 5 fois comme ça! » Génial! Heureusement que j’en veux que deux. Déjà pour le premier c’était dur à encaisser, mais maintenant que je sais exactement ce qui m’attend et avec un petit de 15 mois à la maison, c’est un coup de massue. Dans la salle d’à côté, avec le tensiomètre autour du bras, seule avec Chéri, je m’effondre. « Je te préviens, c’est le dernier bébé! Et si on perd celui-là j’en refais pas d’autre! ». Ouh! La revoilà! La petite phrase qui sort toute seule et qui reste dans un coin de ta tête. Bonjour culpabilité! Dis moi, ça fait longtemps qu’on s’était pas vues. Ah si, le weekend dernier, quand bébé s’est ouvert la lèvre sur la table basse à 10 cm de moi… Contente de te revoir!
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