Tumgik
lartdenonce-blog · 6 years
Text
Bien le bonjour
 Bonjour à vous, amateurs d’arts en quête perpétuelle de savoir. Si vous êtes tombés sur notre blog, c’est que vous êtes sans doute sensibles à l’art et la musique, comme nous.
 Notre collectif regroupe des étudiants en art et en cinéma, et notre volonté était de parler de ce qui nous passionne. Mais nous voulions également donner à nos propos une dimension sociétale: L’art qui dénonce, l’art qui représente. Alors, nous nous demandons: comment la musique et le cinéma sont-elles des armes politiques dans la représentation des afro-américains ?
 Chacun de nos articles constituera un élément de réponse à notre question, à laquelle nous espérons répondre de la manière la plus exhaustive possible, tout en survolant rapidement les époques.
Merci de votre passage sur l’Art Dénonce et bonne lecture à vous,
L’équipe
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
To begin...
  The United States of America is a country whose colonization started in the XV th century by the arrival of European people. They were confronted with a real problem with multiculturalism because of a multiplicity of ways of life and of religions. Racism motivated a lot of hatred and a lot of genocides, or violence against various groups of people and exiles. The USA is known for its mix of populations, also because of the slave trade, which brought many African American people to the country. From this important cultural mix of populations much violence and lynchings ensued. The states in the south, in need of slaves for the plantations of cotton and sugar cane, were the most favorable to legal slavery contrary to the north of the USA, where were more progressive minded people resided. It caused the Civil War from 1861 to 1865. The North won this war and segregation began ten years later with the voting of the Jim Crow laws which removed a lot of rights to African American people. During this period, some racial sects were born, such as the Ku Klux Klan which carried out violent acts and lynchings towards the black community in many places in particular in the states of the Southern belt. For instance, Emmett Till, a young African American was lynched and beaten to death on the 28th of august 1955 and Jonathan Farrell, another African American was shot by the police in 2013 though he was unarmed. This constant violence has been constantly analyzed and denounced in the American cinema and music all, and that’s precisely what our study will deal with.
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
Naissance de la musique dénonciatrice...
  La ségrégation raciale entre les blancs américains et les afro-américains est présente depuis longtemps. La question de l’abolition de l’esclavage est le « casus belli » de la guerre de sécession. En effet les états situés au-dessus du Missouri avaient destitués cette pratique mais les états du sud l’utilisaient encore. Par peur d’être moins représentés au Sénat, le sud a fait sécession et une guerre meurtrière a commencée et s’est déroulée sur quatre ans. Par ailleurs durant la dernière année de guerre, des afro-américains se sont battus dans les rangs de l’armée de l’union. Après ces longues années de conflit, l’esclavage s’est arrêté mais la ségrégation a continué. Les violences racistes ont continué, plus véhémentes dans le sud ou ont commencés les lynchages. Ces meurtres étaient souvent perpétrés par des milices ou groupes haineux tel que le Ku Klux Klan.  
  Il y a deux sortes de ségrégations : une dite «de jure », de droit et une autre appelée «de facto », de fait. Le premier cas est facile à stopper car il suffit de rayer la loi en vigueur. Dans le deuxième cas, la ségrégation sera plus violente et des discriminations en découleront.  Ce fut le cas aux USA. Entre 1876 et 1964, les lois promulguées sur la ségrégation raciale sont appelées les Lois Jim Crow (Jim Crow Laws). Le nom « Jim Crow » vient d’une chanson chantée par Thomas Dartmouth Rice, un émigrant anglais aux États-Unis, le premier à se produire en public en se noircissant le visage et les mains. Dès 1837 on utilisait ce nom pour faire référence à la ségrégation raciale.
  Ces lois distinguaient les citoyens selon leur appartenance raciale, tout en admettant une égalité entre eux et en imposant une ségrégation de droit dans tous les lieux publics. Les plus importantes l’introduisaient dans les écoles et même dans les trains et les bus.
  La musique devient alors un moyen de se faire entendre et de se révolter contre cette idée de « races ». Un nouveau style de musique voit le jour : le blues. Le Blues est un genre musical tiré des chants des chants de travail des afro-américains. C’est un style permettant au chanteur d’exprimer sa tristesse. L’utilisation de ce style remonte au début du XXème siècle dans des pièces de théâtre mettant en scène des Noirs du Sud des États-Unis. Chaque note est caractéristique du blues et possède une sonorité particulière. Il est accompagné par des instruments rudimentaires tels que la guitare, le piano ou l’harmonica. Ce style a été le plus utilisé par les artistes engagés contre le racisme. De plus le Blues a beaucoup influencé le rock’n’roll. En 194, la ségrégation raciale a été jugée inconstitutionnelle par la cour suprême des Etats-Unis. Les lois Jim Craw furent abolies par le Civil Rights Act en 1964. Ainsi la première forme de ségrégation a disparue. En revanche, de nos jours la deuxième forme persiste car il existe toujours dans les états du sud des Etats-Unis une ambiance assez raciste.
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
Strange Fruit, la genèse de la musique dénonciatrice...
  Strange Fruit est considérée comme la première musique contestataire de la musique de variété mais aussi comme la plus puissante et la plus durable. Au fil du temps, elle est même devenue l’hymne de toutes les victimes d’actes racistes. Cette chanson est tirée d’un poème publié en 1937 par Abel Meeropol intitulé “Bitter Fruit”. C’est un réquisitoire engagé contre le racisme aux États-Unis à l’apogée des lynchages subit par les afro-américains. Elle a tout d’abord été interprétée par la femme de l’écrivain puis est reprise par Billie Holiday. Billie Holiday est une chanteuse américaine née en 1915. Elle a échappée à la rue et à la prostitution grâce à sa voix. Elle a débuté sa carrière en chantant dans des cabarets à Harlem. Elle est repérée et chantera au Café Society. La première fois qu'elle chante cette œuvre elle a peur mais à New York, cela sera sans conséquences. Elle tenait à chanter cette chanson car son père était lui-même mort, victime de la ségrégation. A la suite d’un grand succès mais aussi de plusieurs maladies, Billie Holliday meurt le 17 juillet 1959.
youtube
  Ce poème regorge de figures de styles et c’est grâce à cela qu’il survit de nos jours. Il consiste en la succession de trois quatrains et les vers sont ennéasyllabes ou heptasyllabes. Il possède également un rythme assez lent formé avec ses rimes plates (AA, BB, CC…). Premièrement on relève des métaphores dans la première strophe avec les « fruits » accrochés aux arbres représentant les cadavres de victimes des lynchages. Ensuite l'auteure ne fait plus d'euphémisme et s'exprime directement à l'aide d'un parrallélisme du “sang” et des corps avec “black bodies”  Puis on remarque une opposition dans le paysage décrit dans les vers 5 à 8 avec les antithèses « scène pastorale » et « les yeux exorbités et la bouche tordue » ou encore « parfum de magnolias doux et frais » et « puis une odeur soudaine de chair brûlée ». Ces contrastes renforcent l’horreur de la scène. La dernière strophe est prenante avec cette description réaliste comparant un cadavre à un fruit pourri picoré par les oiseaux, “pourri par le soleil”, “tombera de l'arbre”, “étrange et amère récolte”.  Ensuite la musique est calme, mélancolique, sans éclats comme un requiem. Cette œuvre est formée d’une voix, d’une contrebasse, d’un piano, d’une batterie discrète et de cuivres avec sourdine montrant un orchestre discret pour cette chanson calme. La tonalité en, do mineur, renforce le calme qui règne tout au long du morceau. L’ambiance avec laquelle elle est chantée est tendue, mystérieuse et émouvante accentuée par le vibrato de la voix. La notoriété de cette chanson est restée haute car elle a été reprise par de nombreux artistes célèbres.
  Cette chanson est directement engagée contre le racisme et a eu un grand succès par ses paroles poignantes et crues. Elle a malgré tout eu du mal à passer auprès des habitants du sud des Etats-Unis. Lorsque Billie Holiday tentera de la chanter en Alabama, elle sera chassée de la ville pour avoir seulement essayé de l'entonner. Cette œuvre a notamment été reprise par Nina Simone.
  Nina Simone, pianiste et chanteuse de jazz et de blues est aussi engagée contre le racisme depuis son plus jeune âge. Elle a d’abord commencé par chanter dans un bar à Atlantic City jusqu’à ce qu’elle se fasse repérer par un agent new-yorkais qui lancera sa carrière. Très rapidement, elle enregistre ses chansons en studio et connaît ses premiers succès. Tout comme Billie Holiday, sa voix surprenait et marquait ses auditeurs. La plupart de ses ouvrages étaient des réponses aux actions racistes de l’époque.
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
Des inégalités découlent de nouveaux genres musicaux...
  Pendant que la majorité Blanche des Etats-Unis profitent des conséquences du rêve américain, les minorités (majoritairement les noirs et les hispaniques), se retrouvent, au fil du temps, mis à l’écart dans des ghettos, où se créent des tensions sociales et même raciales. De ces tensions naissent les gangs, parfois criminels, et le quotidien dans les ghettos est alors envahi d’insécurité, de violences et de drogues. Malgré tout, c’est de ces jeunes afro-américains venus de banlieues défavorisées que va découler un nouveau genre musical, populaire, dans une volonté de partage mais aussi dans le but de montrer la misère du quotidien.
  C’est dans les années 1970, dans des quartiers de New York tels que le Bronx ou Manhattan, que le mouvement hip hop voit le jour. Le genre nait dans des fêtes appelées Blocks Parties et se retrouve dans cinq aspects artistiques : le beatbox (imitation de percussions à l’aide des sonorités produites avec la bouche), le rap, le D-jing (fait de mixer des morceaux rythmiques sur une platine), le b-boying (danse) et le graffiti (art visuel). En 1973 apparait la Zulu Nation, à l'origine appelée The Organisation qui consiste à réunir les différentes communautés des ghettos autour de la danse, de la musique ou de la peinture. Ainsi, les gangs ne s'affrontent plus avec des armes ou dans la violence, mais pendant des battles artistiques. Le slogan de ce groupe pacifiste est “Peace, Love, Unity and having Fun” (ce slogan sera repris par James Brown pour l’une de ses chansons).
  Le rap, genre musical dans lequel le chanteur pose son texte parlé sur un instrumental rythmé, trouve ses origines dans les traditions africaines, par exemple les insultes rituelles (sortes d’exclamations dans le cadre d’une discussion ou d’une joute verbale, par exemple), le chant du griot (qui dans les tribus chantait la vie quotidienne lors de célébrations) mais aussi dans la poésie (DJ Kool Herc fera partie des premiers à introduire au rap des versets poétiques). L’instrumental très rythmé semble également s’inspirer des rythmes de percussions africaines, mais aussi de la musique jamaïcaine et le jazz. On rapproche le rap du Spoken Word, apparût dans les années 1930 et qui caractérisait à l’époque l’énonciation d’une poésie à voix haute. Les plus célèbres artistes du Spoken Word sont The Last Poets, groupe crée le jour de l’anniversaire de Malcolm X, et connu pour des chansons telles que When The Revolution Comes. Par ailleurs, il est à noter que leurs chansons souvent pour thèmes les origines des communautés noires. Enfin, on pourrait parler de l’influence de la musique Disco, musique populaire de l’époque : à sa création, le hip hop prendra ses breaks sur des instrumentales de musique Disco, ce qui créera la division entre les fans de ces deux genres musicaux. Découlera de cette appropriation une sous-catégorie du rap, le disco rap (citons Grandmaster Flash ou encore Afrika Bambaataa).
  A l’origine, le rap permettait aux chauffeurs de salle des Blocks Parties de mettre l’ambiance dans les soirées et d’encourager les DJs. Petit à petit, les rappeurs de chaque gang s’affrontent lors de compétitions, et les simples prises à partie se transforment en joutes verbales ponctuées d’insultes cinglantes. Malgré tout, Afrkia Bambaataa soutient que le hip hop est une culture pacifiste, résultant de l’échange et le dépassement de soi.  
  Dans les années 1980, la culture hip hop explose, les techniques évoluent, les mentalités changent et les premiers groupes de rap politiques apparaissent. En 1982 sort le tube The Message de GrandMaster Flash. Il s’agit non seulement du premier tube de hip hop, mais aussi d’une chanson aux propos forts et provocateurs, dénonçant les désastreuses conditions de vie dans les ghettos afro-américains. Le rap dépasse alors son rôle artistique et d’exutoire pour les jeunes, et devient un phénomène social. On peut alors faire un lien avec le Negro Spiritual, type musical du XIXème qui, comme le dit Traïni Christophe dans son essai La Musique en Colère “consistera longtemps le seul espace, étroit et confiné, à l'intérieur duquel les Noirs Américains pourront exprimer, si ce n'est une révolte trop explicite, du moins des messages dénonçant leurs conditions et les invitant à espérer une vie meilleure”. Le rap devient alors conscient, et entraîne, dans les années 1983-1984, des groupes tels que NWA (Niggaz With Attitude) à partager la violence de leur vécu dans les quartiers en tant que jeunes afro-américains : c’est la naissance du New School, dont les propos socio-politiques et les instrumentales proches de la Rock Music contrastent avec l’ « ancien hip hop », appelé aujourd’hui Old School, plus proche alors de la Funk.
  Cette période, entre les années 1980 et 1990, est l’âge d’or du Hip-Hop. Le mouvement a évolué, son style et ses techniques se sont peaufinées. Avec la naissance du Gangsta Rap grâce Public Enemy, et du style West Coast chez NWA, Le discours mené est maintenant afro-centriste et a une certaine portée militantisme.
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
Fuck Da Police, l’hyme d’une communauté...
Dans les années 1980, la population de Compton, quartier de Los Angeles, est victime de nombreux trafics et de guerres de gangs, tournant souvent en fusillades: les habitants sont alors effrayés à l’idée de sortir de chez eux, et la police se voit obligée d’intervenir. La volonté de défendre une communauté apeurée devient alors une déclaration de guerre à tout ce qui semble être un gang. «Ils faisaient ce qu’ils voulaient avec les gens du ghetto car ils avaient l’image et le flingue.», dit DJ Yella dans Story Of Fuck Da Police, documentaire d’Alex Hoffman relatant les origines de la chanson, devenue l’hymne de la population victime des violences, du harcèlement et des abus d’autorité de la police blanche. En Août 1988, le groupe N.W.A (Nigga With Attitudes) sort leur chanson Fuck Da Police, présent dans l’album Straight Outta Compton. Leur volonté principale est de dénoncer les violences faites envers la communauté noire de la ville de Compton: en bref, de jouer le rôle de porte-parole.
 Dans l’introduction de Fuck Da Police, on assiste à une parodie de procès où MC Ren joue l’officer de police, Ice Cube, Eazy-E et MC Ren,ceux des plaignants. Enfin, Dr Dre prend la place du juge. Puis commence le premier couplet de la chanson, rappée par Ice Cube.
 Fuck the police comin straight from the underground
Nique la police J'sors tous droit du côté sombre
A young nigga got it bad cause I’m brown
J'suis un négro qui l'a mauvaise d'être noir
And not the other color so police think
Et pas de l'autre couleur, les policiers Croient
They have the authority to kill a minority
Qu'ils ont l'autorisation de tuer une minorité
Fuck that shit, cause I ain’t the one
Nique cette merde, parce que je ne suis pas le genre qui se laisse
For a punk motherfucker with a badge and a gun
Par un enfoiré de merde avec un badge et un flingue
To be beatin on, and thrown in jail
Taper dessus et balancer en prison
We can go toe to toe in the middle of a cell
Pour se retrouver entassés au milieu d'une cellule
  La phrase «A young nigga got it bad cause I’m brown, and not the other color so police think they have the authority to kill a minority» résume en quelques lignes la situation de la jeunesse noire face aux autorités, qui considèrent la couleur de peau noire comme prétexte d’arrestation, et la couleur blanche comme un gage de tous les droits. Il y a un parallèle entre les deux couleurs de peaux, le noir étant associé à des termes péjoratifs tels que «the underground », « got it bad ‘cause I’m Brown » ainsi que « a minority ». Le contraste avec la couleur blanche est suggéré par « and not the other color », celle-ci est mise en lien avec un champ lexical du pouvoir et de la violence avec «the autorithy », « to kill », « a gun ». On voit donc le contraste entre deux communautés, dont les rôles sont déterminés par la couleur de peau, une étant celle des victimes, l’autre celle des bourreaux. Ice Cube, dans ce passage, parle également de la violence des policiers, qui s’octroient le droit de battre les noirs et de les emprisonner, comme le montre l’extrait «To be beatin’ on, and thrown in jail ». Quand Ice Cube dit «toe to toe», on comprend alors que les arrestations sont très fréquentes dans cette communauté noire. Pourtant, on retrouve la phrase « without a gun they can’t get none » dans le couplet, phrase de Ice Cube lourde de sens montrant que l’autorité de la police ne fonctionne que parce qu’elle est armée.
  On comprend que ce premier couplet de la chanson expose et rappelle les faits, comme lors d’un procès, il est suivi par un exemple. NWA va en effet démontrer la violence de leur quotidien en rappant une mise en scène appelée «exemple of scene one» : Il s’agit d’une altercation entre NWA et un policier blanc.
Example of scene one
Exemple de scène de tous les jours :
(Cop) Pull your god damn ass over right now
(flic) Sortez votre putain de cul tout de suite
(NWA) Aww shit, now what the fuck you pullin me over for ?
(NWA) Ah merde, putain qu'est-ce que j'ai fait encore ?
(Cop) Cause I feel like it !
(flic) Je fais ce que j'ai envie.
Just sit your ass on the curb and shut the fuck up
Posez votre cul dans le camion et fermez votre gueule
(NWA) Man, fuck this shit
(NWA) Mec, vas te faire foutre
(Cop) Aight smartass, I’m takin your black ass to jail !
(flic) OK, petit con, je vais foutre ton cul de noir en prison
(Dr. Dre) MC Ren, will you please give your testimony
(Dr. Dre) MC Ren, pouvez-vous donner votre témoignage
To the jury about this fucked up incident ?
Au jury à propos de ce putain d'incident
Ici, le policier arrête NWA sans aucun motif, à part celui de son bon plaisir, comme le montre sa réplique «Cause I feel like it ! » quand NWA demande une justification de son arrestation. Le fossé entre noirs et blanc se creuse davantage avec les insultes utilisées par le policier pour s’adresser aux NWA comme «shut the fuck up », « smartass », ou « black ass ». Cet extrait de la chanson montre ici, comme annonce le titre du couplet, un événement du quotidien et met sous les yeux de tous, la cruauté des policiers. A la fin de cette partie, Dr.Dre, le juge de l’affaire, demande à MC Ren son témoignage à propos de l’altercation.
MC Ren commence son couplet de façon contrastée par rapport à celui d’Ice Cube, qui qualifiait la communauté afro-américaine de minorité. Or ici, on entend « Fuck the police and Ren said it with authority / Because the niggaz on the street is a majority ». Ce couplet s’oppose en effet à celui d’Ice cube, qui insistait davantage sur la violence injustifiée des policiers blancs. MC Ren explique que la cruauté des blancs traduit leur peur des noirs, et qu’ils ne peuvent pas s’aventurer dans les ghettos sans armes, comme le montre les passages suivants: « Lights start flashin behind me /But they’re scared of a nigga so they menace me to blind me », « so you stand /With a fake-assed badge and a gun in your hand ». Cette partie de la chanson est également une provocation envers les policiers, puisque Mc Ren se moque d’eux, cette phrase l’illustre parfaitement « But that shit don’t work, I just laugh / Because it gives em a hint, not to step in my path ». Ici, il assure que les menaces ne l’impressionnent pas et que se sont plutôt les policiers qui devraient se méfier des NWA, et  il va jusqu’à les insulter avec «For police, I’m sayin, Fuck you punk !». Avec des termes violents et provocateurs tels que « But take off the gun so you can see what’s up / And we’ll go at it punk, and I'ma fuck you up ! / Make you think I'ma kick your ass». Pour finir, Mc Ren utilise la troisième personne dans « But a nigga like Ren don’t give a fuck to say» enchaînant avec le refrain « Fuck the police », prouvant qu’il est porteur de la révolte.
   On peut noter le «clin d’oeil» que NWA fait aux nombreuses arrestations d’Eazy-E par le FBI, ce qui a bien sûr inspiré cette chanson. NWA est donc plein de rancœur et présente les faits sous le prisme de la parodie, et dans une optique de vengeance plus personnelle. Eazy-E intervient sur cette affaire et marque son couplet par une phrase forte « Cause my identity by itself causes violence». En une phrase, le rappeur met le doigt sur l’exact problème de son temps: être noir suscite la peur, incompréhension, et la violence.
Fuck Da policese conclut par le verdict du procès, dans lequel Dr.Dre, juge de l’affaire, reconnaît la police coupable de tels faits. Il est étonnant que les derniers mots du policer soit « I want justice !» puisque justice à déjà été faite, et qu’il est reconnu responsable de racisme et de violence injustifiée.
youtube
  Depuis sa sortie en 1988, Fuck Da Police est devenu l’hymne d’une population et est considérée comme une Protest Song, au même titre que Strange Fruit de Billie Holiday. En effet, en soumettant la police locale à un faux procès dans leur chanson, NWA souligne les tensions entre la police et la communauté noire, et ose soulever le sujet du racisme face que les noirs,  en tant que victimes, se contentaient de subir par peur de la répression. De plus, Fuck Da Police fut classée, dans le magazine Rolling Stones 425ème parmi les 500 plus grandes chansons de tous les temps, ce qui amena au groupe une popularité mondiale et agrandit sa zone d’impact et d’influence.
   Dix ans plus tard, en 1998, 2pac sortira sa chanson Changes, qui, dans la même lignée que Fuck Da Police, racontera sous le prisme de la vie du rappeur, les problèmes de racisme de la police et de la violence des gangs. Tout comme Fuck Da Police, la chanson rencontrera un succès phénoménal à travers le monde et sera récompensé en 2000 aux Grammy Awards, comme meilleure performance de rap solo.
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
Two songs which represent the modern american frame of mind...
  The first song and the white case, White Privilege II  composed by Benjamin Hammond Haggerty known as Macklemore and produced by Ryan Lewis was released thirteen years after White Privilege, the first and eponymous song. The song is a reply to Michael Brown’s death, young African American shot by a police officer on the 9th of august 2014 in Ferguson, Mississippi. A march was organized to pay a tribute to Brown in November 2014 where Macklemore participated to the protest. The slogan “Hands up, don’t shoot "was created during this march, and has been used for the song Hands up by Daye Jack, a Nigerian-American artist. White Privilege II directly denounces white supremacists, and the non sense of that march, that shouldn’t take place because it isn’t normal at all for everyone and it caused more shots and violence again. Contrary to each protest song written by an African-American author, the white committed artist involved against anti-black racism in the United States is not threaten by the public as fellow African American rappers. Indeed, Macklemore experienced a flood of nasty reactions about the song after the release. The public is divided on two sides, the most little supports the artist and his commitment, and the bigger criticizes the fact that he hasn’t concerned by the problem of racism and that he cannot say a word on that. He took conscience of it and shows that with the expression ” is it my place to give my two cents “ and his words:
“Thinking if they can’t, how can I breathe?
Thinking that they chant, what do I sing?”
The cause of it comes from the American frame of mind about the racism which is omnipresent and rougher than the racism in the most of European countries for example.
“ Pulled into the parking lot, parked it
Zipped up my parka, joined the procession of marchers
In my head like, "Is this awkward, should I even be here marching?”
He shows the non-sense of the march through his own thoughts and describes the march. There’s a speech at the end of the song, before the outro:
 Black Lives Matter, to use an analogy, is like if there was a subdivision and a house was on fire.
The fire department wouldn’t show up and start putting water on all the houses because all houses matter.
They would show up and they would turn their water on the house that is burning
Because that’s the house that needs the help the most.
My generation’s taken on the torch of a very age-old fight for black liberation,
But also liberation for everyone, and injustice anywhere is still injustice everywhere.
The best thing white people can do is talk to each other.
And having those very difficult, very painful conversations with your parents, with your family members.
I think one of the critical questions for white people in this society is what are you willing to risk,
What are you willing to sacrifice to create a more just society?
 To conclude, in the Macklemore’s opinion, he’s deeply concerned by this issue and has to be engaged. We see this frame of mind through both songs White Privilege. However, the public doesn’t react as the same Macklemore thought.
youtube
   At the opposite, the famous African-American rapper Kendrick Lamar wrote The Blacker the Berry after the shooting of Trayvon Martin, another young black American killed by the police on February 26, 2012 at Sanford, Florida. This song, contrary to White Privilege II, was not hated by most of the viewers after its release, the main reason is that Kendrick is a black artist involved in the cause he’s concerned. The song exposes all the issues and inequalities faced by African-American is the American society and refers to a riot situation in tribute to the rappers Ice T and DJ Magnificent Montague.
 Six in the mornin’, fire in the street
Burn, baby burn, that’s all I wanna see
And sometimes I get off watchin’ you die in vain
It’s such a shame they may call me crazy
 Here the rapper feminizes the street with the term “baby "and the slogan ” burn baby burn “ comes from the racial riots of Watts at Los Angeles in 1965.
 I mean I might press the button just so you know my discretion
I’m guardin’ my feelins, I know that you feel it
You sabotage my community, makin’ a killin’
You made me a killer, emancipation of a real nigga
   In this passage, Kendrick shows his own power which comes from his popularity and criticizes the American society using ” you “ to talk about white americans and ” my “ or ” us “ describe the African American community.
 How you no see the whip, left scars pon’ me back
But now we have a big whip, parked pon’ the block
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
Le cinéma, une arme politique...
  Tout est politique. Toute forme d’art possède un message à visée politique. Le cinéma ne déroge pas à la règle, car en effet le cinéma est un art qui a émergé aux Etats-Unis grâce aux minorités que ce soit  les minorités juives, immigrées ou afro-américaines. Le cinéma classique hollywoodien ne voulant pas créé de polémique, les Afro-américains se sont façonnés dans leur propre cinéma et par conséquent ont créé un genre nommé le film noir ou race movie. Un art qui se propagea très rapidement au sein de cette communauté car très vite, plusieurs églises noires où le gospel était pratiqué, s’équipèrent de projecteurs. Le cinéma est vecteur de rêve et les salles sont bondées ; ce qui ne plut pas beaucoup à l’Amérique blanche conservatrice de l’époque. Laurent Rigoulet décrit cette situation: «  Mais les Noirs américains comprennent l’importance d’apparaître à l’écran pour mieux contrôler leur image. » Ici l’article fait référence au cas du boxeur Jack Johnson qui lors d’un combat mit son adversaire blanc à terre, un évènement qui fut filmé et diffusé en masse. Johnson doit fuir le pays et se réfugia au Canada après le  scandale qui interdira la création de film de boxe ainsi que la diffusion de ce  genre de film entre les Etats. Ici le cinéma joue un rôle politique car il permet la représentation qui si on en a le contrôle, joue un rôle politique car la société et le cinéma s’influencent mutuellement : celui de montrer des Afro-américains comme des héros au cinéma peuvent permettre de les considérer comme tels dans la société. Dans une interview dans les Cahiers du Cinéma, Jacqueline Najuma Stewart en entretien avec Cyril Béghin  parle de ces pionniers qu’étaient les premiers réalisateurs noirs, Jacqueline parle de ce pouvoir politique:  « Il s’agissait soit de montrer la réalité de la vie et des aspirations afro-américaines, comme le faisait Micheaux ; soit de reprendre des genres populaires hollywoodiens comme la comédie , le film de gangster ou le western , avec des personnages noirs au centre et non plus à la périphérie , en les sortant des rôles de domestiques, de chauffeurs ou de voleurs, ou en les sortant de l’invisibilité pure et simple.» Cette citation crée un lien évident entre la représentation des Afro-américains et les clichés auxquels ils étaient liés. Filmer est politique, montrer est une preuve d’engagement et la manière dont on montre prouve un certain point de vue. La naissance de ces « race movies » caractérise selon le chapeau de l’article «  des films faits par des  Noirs avec des Noirs, pour les Noirs.» Prendre en main sa représentation, c’est briser les stéréotypes, ne plus avoir de personnages jouant un rôle dit « «de Noir » mais en faire des héros, ne plus être à la périphérie du film mais bien l’acteur principal. Ces « race movies » ont eu un essor considérable au début du XX ème siècle jusqu’aux années 50, la guerre ayant grandement influencé les politiques ségrégationnistes, en effet l’armée devient la première institution à avoir supprimé la ségrégation. Par honnêteté, vis-à-vis de ses citoyens, l’armée ne pouvait pas accorder des droits aux afro-américains pour les envoyer se faire tuer au Vietnam et continuer la discrimination sur le territoire.
  Ainsi, de nombreux films plus récents utilisent ce contexte historique racial pour dénoncer une situation plus actuelle comme le film American History X de Tony Kaye qui traite du racisme actuel aux Etats-Unis. La situation n’a pas évolué mais la représentation a changé, notamment grâce à l’émergence du film noir aux débuts du XX eme siècle. Le chroniqueur vidéo Karim Debbache résume très bien cette idée avec cette citation «  La caméra est une arme. Filmer sert à se défendre ou à attaquer. » Certains cinéastes durant la Ségrégation ont donc décidé d’utiliser la caméra pour montrer durant la Ségrégation même la réalité crue du racisme, c’est le cas de Robert Mulligan en 1962 qui réalise du Silence et des ombres.
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
Du Silence et des ombres, agir dans les années 1960...
  Sorti en 1962, Du silence et des ombres raconte le procès d’un afro-américain accusé d’avoir violé une femme blanche. L’avocat  Atticus Finch interprété par Gregory Peck a été choisi pour défendre l’accusé Tom Robinson interprété par Brock Peters. Là où bon nombre d’avocats auraient refusé l’affaire à savoir défendre un Afro-américain. Le procès se déroule  dans les années 1930, le film utilise donc un contexte historique ancien pour parler de la situation actuelle, en effet en 1962 la Ségrégation n’est toujours pas abolie. Ce choix de placer un film dans un contexte passé est très pertinent, il va même encore plus loin dans cette procédure en utilisant le noir et blanc alors que la couleur était apparue depuis  1935 avec Becky Shrap de Rouben Mamoulian. Le film raconte donc l’histoire d’un procès pour viol, l’accusé est Noir  et n’a donc aucune chance d’être acquitté dans un Etat du Sud. Adapté du livre, Ne tirez pas sur l’Oiseau moqueur d’ Harper Lee, le film  aborde plusieurs thématiques dont celle du racisme, plus précisément face à la justice d’État. Un homme Noir jugé par un tribunal blanc du Sud n’a aucune chance de s’en sortir acquitter. Le procès lui- même est symbolique car l’homme accusé d’avoir violé une femme s’est fait en réalité embrasser par cette femme blanche, la symbolique est donc la suivante : L’amour se transforme en haine raciale devant la justice. Guillemette Odicino interprète le film : « Atticus, veuf, élève seul son fils, Jem, et sa fille, Scout. Le temps d'un procès, ces deux enfants vont faire l'expérience douloureuse du monde des adultes, qui comporte peu de figures aussi nobles que leur père. Atticus défend, seul contre tous, un ouvrier noir accusé du viol d'une Blanche ». Ainsi les autres thématiques du film dont celle de l’enfance se joignent  au thème principal du film : Etre seul contre tous, seul face à un tribunal blanc, seul face au monde des adultes, Ne tirez pas sur l’Oiseau moqueur  est donc un titre très justement choisi : un oiseau innocent face à la violence du monde. Le film se place donc en tant qu'arme politique car elle dénonce à travers la perte de l'innocence des enfants ce qu'est le vrai monde des adultes. Un monde où il faut se battre et cesser de se conforter dans un monde sous la ségrégation. Atticus décide de  ne pas fermer les yeux et énonce clairement le racisme de la société, il s'érige alors en figure de luttes pour les droits civiques de son époque et devient alors une arme politique.
Tumblr media
  Ce plan moyen montre les deux personnages au même niveau, assis face au juge, Atticus est en costume blanc alors que Tom est en habit de ferme. Le plan illustre donc les différences entre Blancs et Noirs, un symbole renforcé par le choix du noir et blanc.Néanmoins, Atticus et Tom se situent à la même hauteur, symbolisant donc qu’ils partagent pour les mêmes valeurs. Un film très engagé pour l’époque présentant une similitude avec La Nuit des morts-vivants de Georges Romero sorti en 1968, celle du danger trompe l’oeil, en effet dans le film de Romero le protagoniste est Noir et est pourchassé durant tout le film par des morts vivant, on identifie donc le danger comme ces êtres surnaturels, pourtant après avoir survécu à cette épidémie, Ben finit par se faire tuer par la milice locale qui le prenait pour une de ces créatures, le danger est donc bien la police et non les monstres. Bien que Romero n’ait jamais exprimé que ce choix était un choix politique, on sent clairement une critique de la police et de son racisme. Dans Du Silence et des ombres, le procédé est le même, le danger semble venir du voisin qui effraie les enfants alors que le réel danger vient des citoyens jugeant Atticus pour son choix de défendre Tom. Le véritable danger est donc dans ces deux cas le racisme d’une population. Le cinéma agit donc comme arme politique si l’on observe le contexte auquel il fait référence et s’il le critique, Du silence et des ombres apparaissent donc comme une œuvre antiraciste grâce à la figure héroique d’Atticus qui, en tant qu’avocat, représente la justice et donc les valeurs humanistes qu’elle est censée défendre. Le film devient donc une arme qui éveille et sensibilise le spectateur face à l’actualité à travers une histoire censé prendre place dans les années 30, le spectateur fait le lien et se questionne, ainsi l’aspect politique naît.
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
La représentation des afro-américains dans le cinéma...
  L'histoire du cinéma a toujours été fortement influencée par le climat politique de l’époque, la représentation des afro-américains dans le cinéma n’y échappe pas. En effet, en 1876 alors qu’Edison exécute sa première projection publique, la Ségrégation est mise en place. Cette ségrégation visant la population afro-américaine aura pour but de créer une séparation entre les Noirs et les Blancs, ce statut juridiquement légal, est renforcé par la Cour suprême prônant la construction de bâtiments et infrastructures  je cite «séparées mais égales». Ainsi nous sommes au XIXème siècle, avec une société divisée en deux avec: des toilettes pour les blancs, des toilettes pour les noirs, des écoles pour blancs, des écoles pour noirs. Cette ségrégation suscitera de nombreux mouvements politiques comme l’acte de Rosa Parks refusant de céder sa place à un blanc dans un bus de Montgomery. Ces lois ségrégationnistes  Jim Crow Laws ont d’ailleurs pour nom une des premières représentations d’afro-américain, le personnage de Jim Crow dans un minstrel show, personnage crée par Thomas Darthmouth Rice un auteur blanc qui se couvrait le visage de noir et imitait les afro-américains, il se donnait en spectacle et créa une chanson intitulé Jump Jim Crow. Pourtant certains afro-américains sont déjà apparus à l’écran comme The Colored Troops Disembarking montrant des soldats débarquant d’un navire dans le port de Tampa en Floride. Cette représentation d’une population a par la suite proposé son lot de stéréotypes avec des personnages caricaturaux récurrents comme « L’angry black woman » un cliché racial visant les femmes noires en leur donnant un côté hystérique et agressif, se plaigant en permanence ainsi que le cliché de la « Mama » une femme contente de son rôle de bonne à moitié esclave dans une famille de blancs. Un type de personnage qu’on retrouvera dans Autant En Emporte Le Vent interprété par Hattie McDaniel, qui sera la première afro-américaine à recevoir un oscar. On peut citer un événement marquant de la dénonciation de ce racisme anti afro-américain encore actuel, lors de la cérémonie des Emmy Awards en 2015 l’actrice afro- américaine, Viola Devis reçoit une récompense pour son rôle dans la série How To Get Away With Murder une série faisant un grand pas dans la représentation des afro-américains dans le monde audio-visuel car dans cette série, une femme afro-américaine est la protagoniste. La récompense dans les mains, l’actrice prononce un discours poignant: «Ce qui sépare une femme noire de n’importe qui d’autre, ce sont les opportunités». Une phrase rappelant l’actuelle suprématie blanche dans le paysage cinématographique; le white -washing qui est le fait de faire jouer des personnages initialement décrits avec une certaine origine ethnique, par des acteurs blancs, les exemples les plus célèbres sont Jennyfer Lawrence dans Hunger Games  où le personnage qu’interprète Jennyfer Lawrence est caractérisé par « un teint d’olives et des cheveux noirs » ce qui sous-entend qu’elle est métisse ou plus récemment Scarlett Johansson qui interpréta dans Gosht In The Shell le personnage qui est japonais. Un racisme qui recule moins qu’on ne le pense car en 2016 l’actuelle président des Etats-Unis Donald Trump déclara: « Des Noirs qui comptent mon argent ! Je déteste l’idée. Les seules personnes que je veux voir compter mon argent sont des hommes petits portant la kippa tous les jours ».
  Mais la société américaine a fait des progrès sur ce sujet qu’est le racisme anti afro-américain, notamment avec un exemple Star Wars: Le Réveil De La Force qui sera un autre de nos objets d’étude précis de J .J Abrams sorti en 2015.
  En 2017, le film Get Out sort dans les salles, son réalisateur Jordan Peele, un afro-américain, se confie dans Les Cahiers du Cinéma de novembre 2017 n°738. Ce réalisateur exprime dans son entretien avec Nicholas Elliott son choix du film d’horreur pour traiter le racisme: «Le film d’horreur existe pour nous permettre de faire face de manière plutôt amusante à ce que nous refoulons : nos craintes, nos défauts, nos péchés.» Jordan Pelle définit donc le cinéma d’horreur comme un moyen d’exorciser les peurs et de parfois matérialiser des monstres imaginaires afin d’illustrer des monstres bien réels. On peut notamment citer durant toute la période instauré par Joseph McCarthy, initiant la peur du communisme «The red scare», cette peur s’est matérialisée dans le cinéma d’horreur avec des films comme L'Invasion des Profanateurs de Sépultures de Don Siegel sorti en 1956 ou encore Des Monstres Attaquent la Ville sorti en 1954 de Gordon Douglas. Les films d’horreurs sont donc des miroirs de notre société définissant et matérialisant ce qui nous fait peur. Jordan Pelle actionne donc ce miroir et dit « Puisqu’un Noir était président, les gens voulaient penser que le racisme n’existait plus […].
  Mais en effet le film est sorti sous l’ère Trump  ce que je n’aurais jamais pu imaginer, même si je pense que ce même déni du racisme pendant les deux mandats d’Obama a mené à l’élection de Trump. »  Le film raconte donc l’histoire de Chris, un photographe Noir en couple avec Rose, qui décide de passer un week-end chez les parents de Rose. Le père de Rose explique à Chris qu’il aurait voté volontiers une troisième fois pour Obama si il avait pu, pourtant les domestiques de la maison sont Noirs ce qui semble déranger Chris, pourquoi sont-ils si affables ? Pourquoi la mère de Rose insiste pour faire une séance d’hypnose à Chris ? Les codes du film d’horreur sont donc utilisés pour un message ayant pour but de créer un sentiment de malaise:  «  Il y a beaucoup de gros plans pour que le spectateur soit en phase avec le héros, qu’il soit proche de ce qu’il ressent, jusque dans les nuances, notamment lors des micro-agressions qu’il subit , tout le racisme à petite échelle. » Le cinéma est donc une arme politique, qui grâce à des procédés sonores et visuels, révèle les problèmes de notre société. Ils sont face à nous et nous ne pouvons les éviter.
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
Star Wars: Le Réveil de la force... Un nouvel espoir de représentation ?
  En 2015, la saga la plus célèbre de l’histoire reprend du service avec une suite: Star Wars: Le Réveil de la Force est donc comme dit précédemment sorti en 2015 et réalisé par J.J Abrams. La suite de la saga Star Wars était évidemment très attendue car c’est une licence ayant généré beaucoup de fans et d’argent. De ce fait, le 20 octobre 2015, sort la bande annonce officielle du film et, à la stupeur de beaucoup on remarque que les protagonistes du film seront une femme jouant le personnage de Rey interprétée par Daisy Ridley et un afro-américain jouant un ancien Storm Trooper qui sera ensuite renommé Finn et interprété par John Boyega. Ce choix a surpris beaucoup de monde mais cela n’a pas empêché le film de faire 3 801 235 entrées en France. Et c’est précisément ici que l’on voit l’évolution des sociétés, car il y’a 32 ans lorsque Star Wars VI: Le Retour du Jedi, le volet précédant ce Star Wars est sorti, il semblait impossible de faire d’un personnage afro-américain un des protagonistes du film car même si la ségrégation avait été abolie depuis 1964, les actes raciaux continuaient notamment en partie à cause de la politique ultra conservatrice du président de cette époque, à savoir Ronald Reagan. On peut donc considérer que le fait de mettre en protagoniste un afro-américain dans un film avec un budget de 245 000 000 $, qui plus est, dans une saga mondialement connue et qui a marqué pour toujours l’histoire du cinéma   De plus, au visionnage du film on peut se rendre compte des progès; à savoir faire enfin d’un personnage noir, un héros qui agit comme tel. En effet, le personnage de Finn est un Storm Trooper remettant en cause sa condition et il décide de s’échapper de l’Empire afin de rejoindre l’Alliance Rebelle  une action que l’on peut interpréter comme une métaphore de la situation de la communauté afro-américaine face à la pression connue lors des années de Ségrégation car on peut voir l’Alliance Rebelle comme la métaphore du mouvement des Civil Rights qui étaient considéré comme rebelle à l’époque et l’Empire serait une métaphore des Républicains. Les afro-américains prirent part aux Civil Right movements face à la pression des blancs. Donc Finn remet en cause sa condition et devient de ce fait un héros, montrant que l’engagement social permet toujours un avancement et dans le film ou Finn est même glorifié dans la scène de combat final en se battant comme un héros contre Kylo Ren avec l’arme la plus emblématique de la saga : le sabre laser.
Tumblr media
 Ainsi, sur cette image, on a la parfaite illustration de cette évolution. Ici Finn est un véritable héros, il tient un sabre bleu, une couleur symbolique pouvant être interprétée comme la couleur des « Démocrates » aux Etats-Unis, s’opposant au sabre rouge de Kylo Ren, le rouge étant la couleur des «  Républicains ». Finn s’oppose et est filmé sur le même plan que Kylo Ren. Les rôles traditionnellement dévolus aux noirs comme les rôles de chauffeurs de taxis, de bandits sont délaissés pour laisser place à des rôles de héros. Dans la scène le combat est intense et une fois le sabre de Finn (le bleu) au sol, il revient vers Rey, deuxième protagoniste principal du film. Le sabre prend donc une forme de flambeau et d’épée revenant aux opprimés. La caméra utilise souvent des contre-plongées pour montrer l’oppression que subissent certaines populations.
  Enfin les afro-américains ne sont plus des seconds rôles où ils ne sont plus cantonnés à des rôles définis par rapport à leur couleur de peau. C’est donc grâce à ce choix de casting que l’on note les évolutions sociales car la société influence le cinéma et inversement. Un choix de casting qui sera d’ailleurs à prendre en compte dans Detroit de Kathryn Bigelow sorti en 2017, un film traitant des émeutes de 1967 à Détroit et plus particulièrement de la prise d’otage par les forces de l’ordre de plusieurs afro-américains dans l’Algiers Motel, une prise d’otage qui se soldera par 3 morts et plusieurs blessés. Dans ce film, le choix de casting n’est pas anodin car le seul policier noir est interprété par John Boyega, une référence donc au fait qu’il soit un symbole de la représentation afro-américaine dans le cinéma contemporain.
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
La Captation du réel...
  Quand bien même le documentaire peut avoir une dimension de fiction, l’un de ses buts premiers est sa visée didactique et sa volonté de retranscrire le réel. L’élaboration d’un documentaire (ou d’un reportage, car les deux genres présentent énormément de similitudes) est souvent constituée d’images et de captation de plans réalisés dans le cadre de la réalisation de ce film. Mais dans certains cas, et c’est ici celui qui nous intéressent, des caméras, qu’elles soient amateurs ou expertes, parviennent à capter le Réel, c’est à dire prendre une vidéo ou une photo d’un événement au moment précis de son déroulement. Ces captations du Réel, qu’on peut appeler archives, sont puissantes à voir car elles véhiculent les faits tels qu’ils se sont déroulés, sans les embellir ou au contraire les assombrir, mais en montrant simplement la réalité. Ces imagines deviennent alors intéressantes à exploiter car elles vont permettre au spectateur une identification extrême ainsi que sa projection dans la réalité du monde montré, qui est aussi le sien.
Les vidéos suivantes, trouvées sur Youtube, sont des archives filmées durant deux événements raciaux majeurs dans l’histoire afro-américaine, puisqu’il s’agit des émeutes suivant l’affaire Rodney King de 1991 ainsi que celles de Détroit 1967. Ces archives ont généralement été filmées dans une qualité très contestables, mais qui ont le mérite d’exister et de nous montrer la vérité sur ces événements d’une violence, inouïes, comme nous allons le voir, et ayant eu un impact phénoménal dans l’histoire américaine, afro-américaine, mais aussi dans l’art.  
 L’affaire Rodney King
youtube
  Le 3 mars 1991, une caméra amatrice filme la violence de quatre policiers blancs frappant un Afro-Américain, Rodney King, qui deviendra connu pour cette affaire. Arrêté pour un excès de vitesse, il est sorti de sa voiture par les quatre policiers qui, comme nous le voyons sur la vidéo, le mettent à terre avant de le tabasser pendant dix longues minutes, d’après la vidéo d’origine. Au total: 56 coups sur la tête, les bras, les genoux, et de nombreux coups de pieds. Les quatre policiers sont alors accusés d’agressions, suite à la diffusion de la vidéo qui fait rapidement le tour de la terre. Mais très vite, les reconnus coupables sont acquittés auprès d’un jury composé majoritairement de blancs.
   Moins de deux heures après le blanchiment des coupables, des émeutes commencent à Los Angeles. Elles débuteront le 29 avril 1992 et se finiront 6 jours plus tard, contant environ 60 morts. Car en effet, cette manifestation réunissant 100 000 personnes et s’opposant au racisme dégénère extrêmement rapidement en pillages et incendies, et s’étendront aux villes de Seattle, San Francisco, Las Vegas, etc.
  Il est intéressant de prendre en compte l’intervention de Rodney King lors de cette affaire, qui prendra la parole lors du troisième jour, et dira: « Est-ce qu'on ne peut pas tous s'entendre ? […] Je veux dire, il y a déjà assez de smog à Los Angeles, ce n'est pas la peine d'en rajouter en allumant des incendies et des choses comme ça. C'est mal. C'est mal. Ça ne sert à rien du tout. ». Ces événements d’une violence majeure feront de Rodney King un des nombreux symboles des tensions raciales aux Etats-Unis, et inspirera énormément d’artistes, citons par exemple Michel Jackson dans son clip They Don’t Care About Us, qui débute par un extrait du passage à tabac de Rodney King.
 Détroit 1967, Detroit Riot
youtube
  Il s’agit de l’une des émeutes les plus meurtrières aux Etats-Unis, quand bien même elle est dépassée de peu par les émeutes de l’affaire Rodney King de 1992. Connue également sous le nom d’émeute de la 12e rue, elle dura 5 jours (du dimanche 23 juillet au vendredi 27 juillet 1967) en plein pendant la période appelée le Long et Chaud été 1967, qui désigne les 159 émeutes raciales ayant eu lieu cette année là.
 Suite à un couvre-feu ordonné par la ville de Détroit en juillet 1967, toute vente d’alcool ou d’armes à feu est suspendue. Mais au petit matin du dimanche 23 juillet 1967, la police intervient par surprise dans l'immeuble du United Community League for Civic Action pour vente d’alcool, et se retrouve à arrêter 82 Afro-Américains. S’en suit un pillage massif dans les magasins à proximité par la foule témoin de cette arrestation, ainsi que quelques heures plus tard, le premier incendie. Toute la semaine suivante, les violences augmentent rapidement, le nombre d’émeutes aussi, et des centaines d’incendies sont rapportés et signalés toute les heures. Dans ce capharnaüm, les établissements tenus par des Noirs ne seront pas épargnés.
 Finalement, ces émeutes d’une violence sans nom donneront un bilan désastreux, contant 43 morts dont 33 Noirs, plus de milles blessés tout type social confondus et des milliers de personnes arrêtées. Le bilan matériel également affolant montrera que les dommages s’élèvent à 40 millions de dollars. Mais ces événements marquent également les esprits, car on constate en 1968 que malgré une volonté des communautés Noire et Blanche de Détroit de soutenir l’intégration raciale, 17% des Blancs étaient en faveur d’une séparation définitive des deux races.
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
Detroit, un combat d’actualité...
  Sorti en 2017, ce film prend place pendant les émeutes ayant eu lieu à Detroit en 1967. En effet, bien que la ségrégation ait pris fin trois ans auparavant, les actes raciaux ne cessent pas pour autant. Kathryn Bigelow décide une fois de plus de consacrer un film à une situation de crise d’une certaine époque. Elle s’était déjà illustrée dans ce genre d’exercice avec Zero Dark Thirty sorti en 2012 sur la traque de Ben Laden par la CIA suite aux attentats du 11 septembre 2001. Une réalisatrice est donc une artiste engagée car dans les deux exemples cités, le gouvernement américain joue un rôle primordial.
  Detroit reconstitue un évènement bien particulier à savoir la prise d’otages survenue à l’Algiers Motel durant une nuit entière. Le film crée une situation de tension car cette prise d’otage comporte un symbole très fort : elle a commencé à cause d’un tir de jouet et se soldera par trois victimes bien réelles. Le film joue avec toute cette tension des policiers blancs avilissants des citoyens noirs. Mais il propose un autre élément : celui du policier Noir interprété par John Boyega. Ce policier est dans un conflit intérieur : Aider ceux qui ont sa couleur de peau ou bien effectuer son travail correctement. Le film est empli de tenions à plusieurs niveaux.
Tumblr media
Tout d’abord, le climat politique de l’époque, l’été 1967, est connu pour sa vague d’émeutes due à la contestation qu’amène la guerre du Vietnam, on peut citer l’exemple de Jimi Hendrix en 1969 à Woodstock où il joue l’hymne américain en le massacrant pour imiter les bruits de bombes et de balles de la guerre du Vietnam. De plus, la déségrégation de l’armée américaine en 1948 par le président Harry S. Truman donne aux Noirs l’impression de n’être bons qu’à mourir pour un pays qui ne les respecte même pas. Le conflit devient alors une mise en abîme de ces émeutes car les protagonistes doivent donner un spectacle, interrompu par les émeutes, qui les conduira à l’Algiers Motel et donc à la dernière forme de tension : la prise d’otages. Le film ne s’arrête pas là, après la prise d’otages se déroule un procès qui a pour but de condamner le policier raciste ayant causé la mort de trois noirs, un procès qui ne s’inspire pas de faits réels comme nous l’indique un carton dans le film expliquant qu’à cette époque les bavures policières ne sont pas rares et ne font donc pas l’objet de vrais procès. Sans surprise, le procès fictif ne donne évidemment pas lieu à une condamnation et le policier est relâché. Larry Reed, le protagoniste chanteur est écoeuré et décide de ne plus remonter sur scène avec son groupe, les « Dramatics », expliquant clairement qu’il ne veut pas faire danser les blancs alors qu’ils continuent à leur tirer dessus. Il décider d’exercer ses talents de chanteur dans une église gospel malgré son incroyable talent.
  Le film mêle donc cinéma et musique comme des armes politiques permettant de montrer la violence et de lutter contre celle-ci. Kathryn Bigelow fait partie de ces cinéastes n’hésitant pas à accuser les Etats-Unis, un procédé que l’on peut retrouver dans Missing de Costa-Gravas sorti en 1982 où dès le début nous savons parfaitement que les Etats-Unis sont responsables de la disparition de Charles Horman. Kathryn Bigelow semble reprendre ce flambeau avec ses films et Detroit peut être considéré comme une accusation directe des Etats-Unis et de leur idéologie coupable.
0 notes
lartdenonce-blog · 6 years
Text
To conclude...
  After our study, we can conclude that the African American situation has deeply evolved since the 50′s,the modern art shows its condition as it is since Nina Simone and Strange Fruit, however the racism is still a critical issue in this society, we take conscious of it with the differents racial events or marches. The art always took a critical look on the contemporary time at various measures, and the cinema and the music still do it at the present time to denounce those issues, because the world can’t change without a global awareness of the population who needs it most of the time by seeing the last blockbuster or turning on the radio.
0 notes